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PolProx: - Snop

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POLICE<br />

Nouvelle<br />

La revue des Officiers de Police<br />

N o 288 OCTOBRE 2006<br />

Violences<br />

urbaines:<br />

27 ans d’impuissance<br />

P. 2<br />

Femmes flics:<br />

Le SNOP travaille pour elles<br />

P. 10<br />

<strong>PolProx</strong>:<br />

Faut-il en reparler?<br />

P. 14


2<br />

Les Brèves<br />

■ En septembre 1979 lorsque dans le quartier de la Grappinière<br />

à Vaulx en Velin, les premières véritables émeutes urbaines<br />

éclatent, la classe politique française, ignore encore que<br />

son impuissance chronique à gérer la genèse de ce phénomène<br />

aboutira 27 ans plus tard à un déchainement de violence<br />

sans précédent dans notre pays.<br />

Police Nouvelle du 1 er trimestre 1992<br />

"CADRES: OUI,<br />

AU RABAIS: NON!!!"<br />

■ Le décret 2005-716 du 29 juin 2005 a enfin reconnu le<br />

positionnement des Officiers au sein de la police nationale et<br />

a fixé le nouveau statut de cadre pour l'ensemble du corps.<br />

Ce décret qui fait suite au protocole d'accord du 17 juin 2004<br />

n'aurait jamais vu le jour sans un travail omniprésent des<br />

représentants successifs du SNOP et sans les manifestations<br />

de novembre 2001 et juin 2003.<br />

■ Aujourd'hui, les officiers de tous grades son prêts à assurer<br />

les responsabilités qui leurs sont confiées. Ils le prouvent<br />

déjà en occupant les fonctions de chef de division ou chef<br />

d'antenne à la PJ, chef de Brigade à la ST, chef d'unité en<br />

CRS, Directeur Départemental ou adjoint aux RG ou à la PAF,<br />

chef de circonscription ou chef de service en SP etc...<br />

■ Toutefois au regard de ces nouvelles responsabilités il ressort<br />

qu'une injustice flagrante est apparue.<br />

■ En effet, en fonction des postes occupés ou des grades<br />

(cne-lt) certains de nos collègues perçoivent une allocation de<br />

service et d'autres ne l'ont pas.<br />

■ A l'heure ou nos responsables politiques luttent contre<br />

toute forme de discrimination, il serait temps de mettre fin à<br />

celles qui existent au sein même de notre institution;<br />

■ Des responsabilités de cadre oui mais avec un traitement<br />

équivalent pour tous.<br />

Lionel LAFARGUE,<br />

Secrétaire régional Sud Ouest<br />

■ Police Nouvelle N° 288 - OCTOBRE 2006<br />

Violences urbaines: 27 ans d’impuissance<br />

Il n’est pas ici question,<br />

quoique l’envie ne me<br />

manque pas, de stigmatiser<br />

l’utopisme et le dogmatisme<br />

de notre classe<br />

politique, qui par la faute<br />

de certains élus terrorisés<br />

à l’idée de perdre<br />

leurs mandats, a pendant<br />

toutes ces années ignoré<br />

les mises en garde qui lui<br />

était adressées.<br />

Le SNOP dès 1991 interpellait<br />

nos dirigeants pour<br />

que des solutions cohé-<br />

rentes soient mises en œuvre afin de maitriser voire de juguler<br />

ces violences urbaines.<br />

Nous connaissons la suite et sommes aujourd’hui contraints<br />

de renouveler nos avertissements, car le ras le bol des Policiers<br />

toujours plus malmenés et stigmatisés est bien réel. Le<br />

soutien implicite du Ministre de l’intérieur ne suffit pas. C’est<br />

de toute façon son rôle. Le soutien du bout des lèvres de la<br />

classe politique nous est insupportable. Qu’on se le dise une<br />

bonne fois pour toutes: la situation dans les banlieues n’est<br />

pas due à une quelconque incurie de la Police Nationale.<br />

De véritables ghettos se sont créés et il sera toujours plus difficile<br />

et dangereux d’y pénétrer pour tous les représentants<br />

des services publics si rien ne se passe.<br />

Les récents drames des Tarterêts et des Mureaux doivent être<br />

l’ultime avertissement. Toujours plus de moyens certes. Les<br />

efforts budgétaires entrepris pour la Police Nationale sont louables<br />

(nous venons de loin) mais malheureusement insuffisants.<br />

Ceux existants pour la justice, (administration pénitentiaire comprise)<br />

sont inexistants par rapport aux besoins réels.<br />

Tentatives d’Assassinats<br />

de Policiers<br />

■ Depuis plusieurs semaines, des policiers sont régulièrement<br />

agressés. Les Officiers de Police ne sauraient accepter<br />

plus longtemps ces violences gratuites et illégitimes, et le<br />

SNOP demande à chacun de prendre ses responsabilités<br />

(Politiques, Magistrats, acteurs sociaux,...)<br />

■ Tarterêts, 19 Septembre<br />

: Ludovic AUBRIOT,<br />

délégué SNOP et Capitaine<br />

de Police CRS 3,<br />

sauvagement agressés<br />

pendant 4 minutes par<br />

une 20aine d’individus. Il<br />

ne doit sa vie qu’à l’arrivée<br />

d’une voiture de<br />

Police qui a mis en fuite<br />

les barbares.<br />

Affaire à suivre mais certainement pas dans 27 ans !!!!<br />

■ Les Mureaux: Lors de l’interpellation d’un individu très<br />

connu des services, en délit de fuite, une 50aine de voyous<br />

s’en est pris aux policiers dans l’exercice de leurs fonctions.<br />

■ Aulnay Sous Bois, le 13 octobre: nouveaux guet-apens<br />

orchestrés sur des fonctionnaires de la BAC. Un Gardien de<br />

la Paix au tapis.<br />

■ Massy, le 14 octobre: 2 gardiens de la Paix et une ADS<br />

lâchement attaqués. La jeune ADS de 24 ans frappée à la<br />

tête par derrière par un voyou armé d’une pierre souffre de<br />

troubles crâniens et de la vision.<br />

Etc…<br />

Michel DJABIAN,<br />

Secrétaire Général Adjoint<br />

David BARBAS,<br />

Secrétaire National


E dito<br />

Les 22 et 23 novembre 2006, les Officiers voteront pour désigner les représentants<br />

du personnel à la CAP (commission administrative paritaire) et<br />

aux CTP (comités techniques paritaires). Ils ont vocation à vous défendre<br />

lorsque vous êtes mis en cause ou victime (discipline, accident, maladie) dans le<br />

cadre de votre activité et pour toutes les étapes incontournables de votre carrière<br />

(titularisation, mutation, avancement, révision de notes…). Ce grand rendezvous,<br />

fixé tous les 3 ans, donne parfois lieu pour certains syndicats à une grande<br />

agitation et gesticulation médiatique mettant parfois en péril le travail de terrain<br />

des collègues. Pour ma part, n'ayant aucune "formule magique" à vous vendre<br />

ni surtout aucune" mauvaise décision " à me faire pardonner (la réforme des<br />

retraites par exemple), je continue à pratiquer le syndicalisme de mes premières "armes" en commissariat à savoir,<br />

un vrai syndicalisme de " proximité".<br />

Le SNOP n’a pas à rougir ni de son travail, ni des chantiers ouverts: la réforme des corps et carrières, le positionnement<br />

hiérarchique des Officiers, l’ASA, les revalorisations indiciaires depuis 2001, le passage semi-automatique,<br />

les mesures transitoires… Autant d’avancées dont vous avez été régulièrement tenus informés par le biais de nos<br />

diffusions et le réseau des délégués. Nous avons un bilan positif à présenter et qui plus est, ouvre de nouvelles perspectives<br />

statutaires et professionnelles.<br />

Les trois prochaines années 2007-2010 seront capitales pour le devenir professionnel de chacun: d'une part à travers<br />

la concrétisation des mesures inscrites dans le protocole d'accord du 17 juin 2004 et d'autre part dans les futures<br />

réformes que les politiques préparent pour l'après élection présidentielle de 2007 (justice, retraites, réforme de<br />

la fonction publique d’Etat).<br />

Pour faire face à ces défis, je crois qu’il nous faut être encore plus performants et techniques face à la complexité<br />

des textes législatifs, statutaires et réglementaires. Pour cela, nous portons les dossiers au niveau de la fonction<br />

publique d’Etat et de la représentation nationale (députés, sénateurs). Bien souvent les politiques proposent, les<br />

ministres s’engagent mais les technocrates disposent. Il est indispensable d’avoir un syndicat indépendant, pragmatique<br />

qui n’hésite pas à mener l’action devant les tribunaux. Ces actions nécessitent, outre une forte légitimité<br />

issue de ces élections, de mobiliser des moyens humains et techniques. En votant SNOP vous donnerez les outils<br />

indispensables à la défense des Officiers.<br />

De même, lorsque la dignité et les intérêts des Officiers sont remis en cause, quelle organisation sera, le moment<br />

venu, à même de rassembler pour une grande mobilisation comme cela a été nécessaire en novembre 2001 et<br />

juin 2003? Indépendamment de toute considération politique, l’action exige de mobiliser pour obtenir! Le SNOP<br />

une fois encore s’est montré efficace.<br />

Ainsi, nous avons besoin d'un syndicalisme déterminé qui, une fois les objectifs choisis (suppression du concours<br />

externe de commissaire, indemnitaire, gestion des carrières, paiement des heures supplémentaires, parité<br />

police/gendarmerie,...) ne change pas de cap au gré des ministres. En effet, les chantiers ouverts sont loin d'être<br />

achevés. En relisant le questionnaire que le SNOP va adresser aux futurs candidats à la présidentielle, je réalise à<br />

la fois le chemin que nous avons parcouru depuis 1995 mais aussi la constance de certaines de nos revendications<br />

qui n'ont eu droit à ce jour qu'à des réponses convenues tant par des gouvernements de droite que de<br />

gauche.<br />

Pas une semaine ne passe sans son lot de violences envers les forces de l'ordre et parallèlement nous sommes de<br />

plus en plus amenés à assurer la défense d'un nombre croissant d'officiers devant l'IGS, l'IGPN, la CNDS, les<br />

conseils de discipline et les tribunaux. Pour ma part, mais comme bon nombre d’entre vous, j’ai vécu les convocations<br />

à l'IGS. Face à ma grande solitude dans un couloir aseptisé, le seul sujet d’inquiétude de la hiérarchie<br />

était:"mais le rapport avait t'il été bien rédigé en 5 exemplaires?". La bureaucratie, la course à la performance et<br />

les statistiques plus ou moins pertinentes sont les maux qui rongent notre métier!<br />

Je profite de cette Lettre ouverte pour exprimer une pensée à la mémoire de ceux qui ont payé de leur vie pour avoir<br />

accompli jusqu’au bout leurs missions. Je souhaite également rendre un hommage à toutes celles et ceux qui sont<br />

blessés dans leur chair pour avoir exercé un métier passionnant, exigeant, difficile et risqué.<br />

Votre devenir professionnel est entre vos mains. En choisissant de voter SNOP, vous choisissez de vous faire<br />

respecter!<br />

Dominique ACHISPON,<br />

Secrétaire Général<br />

4<br />

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&<br />

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S ommaire<br />

Régions<br />

L’actualité syndicale<br />

de vos régions<br />

La parole aux adhérents<br />

Le vote est vôtre<br />

"Quand un délégué de terrain s’exprime"<br />

Carrières<br />

Amplifier la réforme<br />

Formation<br />

Quel avenir pour l’ENSOP?<br />

La parole aux femmes<br />

Je vous ai comprises<br />

Retraites<br />

La spécificité des retraites<br />

pour les personnels actifs<br />

Données et statistiques du Corps<br />

Le SNOP en action:<br />

Notre plan de bataille pour 2006 - 2009<br />

C’est dans l’air<br />

Faut-il reparler de Police de proximité?<br />

Les intérimaires du syndicalisme<br />

Outre-mer<br />

Boires et déboires de l’outre-mer<br />

POLICE POLICENouvelle<br />

Commission paritaire: 0510 S 05555 - Tirage: 12 000 exemplaires - Abonnement annuel: 8,50€<br />

Prix au numéro: 0,90 €<br />

Directeur de la publication: Supervision:<br />

SNOP<br />

Dominique ACHISPON David BARBAS<br />

Syndicat National<br />

Rédacteur en chef:<br />

Photos et Créations: des Officiers de Police<br />

Michel DJABIAN<br />

Impression:<br />

Cartatout<br />

David BARBAS<br />

Illustrations:<br />

Renaud MOAL<br />

55, rue de Lyon - 75012 Paris<br />

Tél.: 01 44 67 83 30<br />

Fax: 01 44 67 84 20<br />

www.snop-snapc.fr<br />

Police Nouvelle N° 288 - OCTOBRE 2006 ■<br />

3


4<br />

R égions<br />

Bourgogne Franche Comté<br />

Le prix de la liberté<br />

Comme avant chaque élection, on constate en région le retour des discours incantatoires de<br />

« l’autre syndicat d’officiers »: y’a qu’à, faut qu’on, c’est nous qui… J’en passe et des moins bons!<br />

Au catalogue des poncifs du cru 2006, figure en<br />

bonne position l’accusation faite au SNOP d’être<br />

inféodé. A l’Administration, à d’autres organisations,<br />

à une idéologie politique…<br />

Inféodé à l’Administration, le SNOP? Si nos délégués,<br />

à chaque fois que l’intérêt des officiers est en<br />

jeu, s’opposent à leurs interlocuteurs, on note par<br />

contre et TOUJOURS le même comportement chez<br />

les représentants de « l’autre syndicat »: au mieux ils<br />

se taisent, et s’ils le peuvent ils abondent dans le sens<br />

de « leurs patrons » ou de l’Administration.<br />

Inféodé à une autre organisation le SNOP? En<br />

2006 comme lors des scrutins précédents, le SNOP se<br />

présentera aux élections CTPD sous sa seule bannière.<br />

Certains qui, en Côte d’or et jusqu’en 2003, ont<br />

siégé sur un strapontin d’une organisation du corps<br />

d’encadrement et de maîtrise pourraient peut-être<br />

prendre des leçons d’autonomie!<br />

Inféodé à une idéologie politique le SNOP? C’est<br />

ANNEE 2004<br />

CNE CDT CDT EF TOTAL<br />

SNOP 9 4 4 17 soit 77 %<br />

SY 3 0 1 4 soit 18 %<br />

NS 0 0 1 1<br />

TOTAL 12 4 6 22<br />

ANNEE 2005<br />

CNE CDT CDT EF TOTAL<br />

SNOP 13 3 9 25 soit 83 %<br />

SY 3 1 1 5 soit 17 %<br />

NS 0 0 0<br />

TOTAL 16 4 10 30<br />

ANNEE 2006<br />

CNE CDT CDT EF TOTAL<br />

SNOP 6 7 10 23 soit 74 %<br />

SY 5 0 2 7 soit 23 %<br />

NS 1 0 0 1<br />

TOTAL 12 7 12 31<br />

■ Police Nouvelle N° 288 - OCTOBRE 2006<br />

Inféodé,<br />

vous avez dit<br />

inféodé ?<br />

oublier bien vite qu’il est admis de tous que si la gauche<br />

a perdu les élections en 2002 c’est en grande partie<br />

en raison des problèmes d’insécurité, mis en<br />

lumière par les manifestations de policiers. Or, qui a<br />

initié le premier mouvement? « L’autre syndicat »<br />

aurait bien fait de s’inspirer de cette autonomie lorsqu’en<br />

2003 il a appelé ses adhérents à ne pas se<br />

mobiliser contre le projet de modification du régime<br />

des retraites. Nos anciens bénéficieraient peut-être<br />

aujourd’hui encore des mêmes acquis que les actifs!<br />

Si l’on ajoute que le SNOP, syndicat d’expérience qui<br />

Moyenne sur 3 ans: 28 postes à l’avancement<br />

dont 78 % pour les adhérents du SNOP, 19 %<br />

pour ceux de Synergie.<br />

D’un point de vue général, moins partisan, il est<br />

indéniable que le nombre de postes de commandants<br />

n’est pas suffisant et devra progresser, même si les<br />

collègues promouvables sont beaucoup moins nombreux<br />

pour passer commandants que pour passer<br />

capitaines. Par contre, pour les commandants fonctionnels,<br />

nous avons obtenu depuis 3 ans, un nombre<br />

important de chargés de mission et la création de 4<br />

nouveaux postes, ce qui est considérable, vu la taille<br />

réduite de la région, il s’agit pour rappel de:<br />

Chef GIR ORLEANS (le premier dirigé par un officier<br />

de police) - Chef de circonscription à VIERZON - Chef<br />

Etat Major à la PJ ORLEANS- Chef E.M. à la DDSP de<br />

Chartres.<br />

Concernant les capitaines, le nombre de promus a<br />

progressé ces trois dernières années, grâce aux<br />

mesures transitoires, faisant passer automatiquement<br />

les lieutenants les plus anciens (sauf fiche de non proposition).<br />

Néanmoins, vu le grand nombre de lieutenants<br />

promouvables dépassant les 10 ans d’ancienneté,<br />

il faudra impérativement que cette mesure<br />

phare, négociée âprement et annuellement par le<br />

SNOP, continue à s’appliquer pendant plusieurs<br />

années.<br />

sait bien que tous les gages de docilité donnés à un<br />

gouvernement le sont toujours au détriment des<br />

adhérents, n’a jamais eu la maladresse de se déclarer<br />

« amoureux d’un Ministre »!<br />

Quoi qu’on en dise, la liberté à un prix et lorsque<br />

« l’autre syndicat » représente majoritairement les officiers,<br />

les résultats sont parlants: accord sur la semaine<br />

de 60 heures en PJ et incapacité à sortir les officiers des<br />

permanences judiciaires en SP en sont de frappants<br />

exemples. En retour de cette souplesse d’échine, l’Administration<br />

consent certes à l’octroi d’avantages individuels.<br />

Mais que sont ces arrangements purement<br />

personnels au regard de la stagnation voire du recul de<br />

la situation de l’ensemble des officiers?<br />

Inféodé, vous avez dit inféodé?<br />

Centre Orléans<br />

Bilan des avancements sur trois ans dans la région centre<br />

Jean-Louis BEAUVOIS,<br />

Secrétaire Régional inféodé aux Officiers<br />

Force est de constater que ce bilan positif ne correspond<br />

pas du tout aux allégations de certains délégués<br />

de Synergie laissant entendre que leur organisation<br />

est devenue plus efficace.<br />

Enfin, pour répondre aux attaques du délégué<br />

interrégional de ce « syndicat », Hervé EMO, oeuvrant<br />

sur la région Centre et la Normandie, qui ne s’est pas<br />

gêné cet été, dans un hebdomadaire régional, pour<br />

me faire la morale en matière de gestion du personnel<br />

et de relations humaines, il faut que chacun<br />

sache qu’il est surtout plus efficace pour son intérêt<br />

personnel.<br />

En effet, comment expliquer en 2005, son passage<br />

au grade de capitaine sur la CSP de DIEPPE, au bout<br />

de 6 ans d’ancienneté, soit l’un des plus rapides de<br />

province?<br />

Et bien maintenant à vous de juger, à vous de<br />

voter !!!<br />

Pierre ELBÉ,<br />

Secrétaire régional Centre-Orléans


R égions<br />

Nord<br />

Paroles de « Grognard »<br />

Il n’est pas sot d’avoir un idéal, il n’est pas vain de se battre pour lui. Entre « Grognard nostalgique »<br />

et « jeune cadre A », je dois bien vous l’avouer: je prends toujours « mon pied syndical »<br />

à titiller notre chère Mère Nourricière, entendez l’Administration autant qu’à me délecter<br />

des « perles syndicales » de certaines organisations (chhuuut! pas de polémique).<br />

Quand même, permettez que je me gausse à la<br />

lecture de propos récents d’un concurrent qui<br />

tente de faire avaler cette fois aux Officiers de<br />

Police (par la même occasion à tous les policiers<br />

actifs) que la réforme des retraites en 2003: c’est pas<br />

lui qui l’a signée! L’élevage de couleuvres a de beaux<br />

jours devant lui! Reste, au demeurant, qu’il faut trouver<br />

les « clients » pour les avaler.<br />

Syndicat de commandants, avachis, vieux ivrognes<br />

« baltringues » etc. mes oreilles ont tout<br />

entendu. C’est vrai. Qu’ils étaient fous ces « inspecteurs<br />

», ils déposaient leurs « 7,65 UNIQUE » (c’est un<br />

pistolet automatique… ancien) et leurs matraques de<br />

cirque en caoutchouc et même, oui et même leurs<br />

« grosses bécanes (ou batteuses selon le lieu d’affectation)<br />

» chez les tauliers. Ils osaient même aller en<br />

MANIF! Non mais je rêve! J’en faisais partie et franchement,<br />

parfois: j’ai jamais honte de l’avoir fait! Ah!<br />

C’est sûr, on ne se fait pas beaucoup d’amis (à droite<br />

comme à gauche, mais c’est normal quand on est<br />

AUTONOME) Mais quand même sur la pelouse de<br />

Reuilly (1991), en novembre 2001, en juin 2003 au<br />

Cirque d’Hiver, on ne sentait pas le poids de la solitude<br />

du combat syndical quand on se comptait par…<br />

MILLIERS. Alors c’est vrai, d’inspecteur je suis devenu<br />

officier, d’inspecteur principal, capitaine et ainsi de<br />

suite. 1995 est passé par là. Mon « bon vieux » SNAPC<br />

est devenu SNOP, toujours porteur, en l’An 11 après la<br />

Réforme, d’un bilan, de revendications, de l’espoir et<br />

de la confiance d’une grande majorité des collègues.<br />

Chapeau à vous tous les collègues, adhérents, sympathisants<br />

et délégués.<br />

Méditerranée<br />

Menaces et violences sur un officier de police<br />

Fin novembre 2006, il faudra voter pour renouveler<br />

la CAP. CKOIDON?: Une « salle » où les chefs et les<br />

seuls syndicats représentatifs discutent de vos carrières<br />

(mutations, avancements, disciplines etc.) Si les<br />

syndicats n’existaient pas? Les Chefs décideraient<br />

seuls. Simple, non? Croyez moi, voter est essentiel,<br />

être syndiqué c’est être d’abord solidaire et sage.<br />

Nous irons au terme de cette réforme à condition de<br />

renforcer notre puissance pour aller au besoin dans le<br />

combat syndical chercher ce qui est dû à notre Corps.<br />

La division, l’égoïsme, l’indifférence ne font que muscler<br />

le bras de l’Administration. Faites votre choix, faites<br />

le bon choix mais surtout: VOTEZ!<br />

Jean MORAISIN,<br />

Secrétaire Régional NORD<br />

Le 28 juillet 2006, notre collègue Michel DI SANTO, Capitaine de Police, Chef par intérim du<br />

Commissariat du Pertuis (84), était pris en otage dans son bureau, par deux membres du Syndicat<br />

ALLIANCE du VAUCLUSE (dont le Secrétaire Départemental).<br />

La « séquestration » terminée, notre collègue,<br />

adhérent de Synergie Officiers, contactait normalement<br />

son délégué régional, ce dernier se<br />

retournant vers le délégué départemental du Vaucluse.<br />

Malgré une réunion tripartite, entre les délégués<br />

SYNERGIE et ALLIANCE, notre collègue ne verra<br />

aucun soutien de S.O.<br />

Il remettra sa démission de S.O et adressera une<br />

lettre ouverte à son secrétaire général. Il se réserve le<br />

droit de déposer plainte au pénal en fonction de la<br />

réponse du DSCP.<br />

Cet exemple est révélateur de la soumission de SO<br />

à ALIANCE. Rappelons nous le tract ALLIANCE-<br />

SYNERGIE du 12 septembre 2005, dans lequel ces<br />

deux organisations souhaitaient qu’après une<br />

semaine de stage, des gradés (CEA) de la police<br />

Nationale soient nommés Lieutenants et réaffectés<br />

dans leurs postes d’origine… (Tant pis pour les collègues<br />

officiers promus par voies de concours dont<br />

beaucoup ont attendu de nombreuses années pour<br />

obtenir une mutation dans la ville de leur choix.).<br />

Le SNOP est<br />

une organisation<br />

autonome,<br />

indépendante et libre.<br />

On en remet une couche le 23 mai 2006, où en<br />

réunion de Comité Technique Paritaire Central,<br />

ALLIANCE/SYNERGIE demandent la création d’un<br />

nouveau grade « Officier de Police ADJOINT »<br />

On revient 40 ans en arrière!<br />

Le SNOP est une organisation autonome, indépendante<br />

et libre.<br />

Nous nous présenterons aux élections CAP des 22<br />

et 23 novembre 2006, sous la seule étiquette SNOP.<br />

Quelle tentation pour l’administration et les Commissaires<br />

de Police de nous englober dans un corps<br />

unique Officiers- CEA, dissocié d’un autre corps de la<br />

Police Nationale: les Commissaires de police.<br />

Rappelons-nous mes chers collègues Officiers!<br />

Le SNOP, lors du congrès de la Baule en Décembre<br />

2005, est la seule organisation d’Officiers à avoir<br />

demandé la suppression du concours externe de<br />

Commissaire.<br />

Cette indépendance, cette autonomie, Michel DI<br />

SANTO l’a très bien perçue, et nous a depuis, rejoints.<br />

Yves ROBERT,<br />

Secrétaire Régional Méditerranée<br />

Police Nouvelle N° 288 - OCTOBRE 2006 ■ 5


6<br />

R égions<br />

Est<br />

L’élan des Officiers de Police<br />

Profession: Officier de Police. Statut: Cadre. Champ d’activité: Sécurité Intérieure.<br />

Signes particuliers: Responsable de tout – Doit toujours se battre pour être reconnu sans jamais être<br />

soutenu. Garantie recours: LE SNOP<br />

Alors que la Sécurité est plus que jamais sous les<br />

feux de la rampe (manifestations sociales, mouvements<br />

de violences urbaines, affaires judiciaires<br />

sulfureuses…), et que les Policiers sont régulièrement<br />

pris à partie physiquement ou<br />

juridiquement.<br />

La voie d’une Police moderne ne pourra exister<br />

qu’avec des cadres pleinement reconnus!<br />

Pour les Officiers, le SNOP et lui seul a su faire prendre<br />

la mesure des réformes à engager.<br />

De deux corps distincts, respectivement chargés de<br />

la gestion des effectifs en tenue, d’enquêtes judiciaires<br />

et de recueil de renseignement, le SNOP a su créer en<br />

1995 le corps des Officiers de Police…<br />

Ce corps porté sur les fonds baptismaux par LE<br />

Syndicat des Officiers a permis de nous faire reconnaître<br />

au sein de la Fonction Publique comme un<br />

corps de décideurs, responsables, exerçant aussi<br />

bien dans les missions d’aide à la décision, de commandement<br />

opérationnel que de direction des investigations.<br />

Tout ceci pour la vitrine! Pour autant, en France, on<br />

continue de faire coexister de manière archaïque<br />

Police civile avec Gendarmerie militaire. En dédoublant<br />

les laboratoires de Police Scientifique et fichiers<br />

d’antécédents judiciaires, en dissociant les statuts<br />

(militaires/civils, ISS différents, modes de gestion et<br />

La liste<br />

des incohérences<br />

est longue.<br />

budgets séparés, régimes indemnitaires inéquitables,<br />

indemnisation des missions selon des barèmes différents<br />

etc…) C’est là que le bas blesse<br />

La liste des incohérences est longue.<br />

Le Grand Ministère de la Sécurité Intérieure voulu par<br />

le SNOP dés 2000 doit trouver le souffle de la modernité.<br />

Cela ne peut passer que par le déblocage de tous<br />

les verrous qui freinent l’élan des Officiers.<br />

Ce sont les velléités de certains chefs de Service de<br />

rendre les Officiers « corvéables à merci » sans compensation<br />

indemnitaire<br />

En Sécurité Publique, certains ne voudraient voire<br />

les officiers ne s’occuper que de judiciaire, en PJ ce<br />

sont encore les Officiers qui assurent les présentation<br />

à Magistrats, aux RG, certains ne veulent plus intégrer<br />

les Officiers dans les astreintes, pour ne pas générer<br />

de temps compensés etc…<br />

Rhône-Alpes - Auvergne<br />

Conduire sa carrière<br />

Les notes organiques demeurent souvent floues.<br />

Les chefs de service comptent sur la servilité des Officiers<br />

qui se savent jugés et notés de manière infantilisante<br />

voire humiliante car obligés d’en passer par là<br />

pour espérer faire carrière. Tout cela doit cesser et<br />

être dénoncé.<br />

Le SNOP, dans la continuité de son œuvre a un vrai<br />

projet pour les Officiers:<br />

- Permettre à chacun de maîtriser sa carrière.<br />

- Assurer chaque Officier entré sur concours dans le<br />

corps de la certitude de son accession au Grade de<br />

Commandant.<br />

- Supprimer le concours externe de Commissaire.<br />

- Etablir une nomenclature de 9000 cadres de la Police<br />

formés sur un même site.<br />

- Compenser les contraintes par un vrai régime<br />

indemnitaire.<br />

- Supprimer toutes les inégalités entre les corps d’Officier<br />

de Police et de Gendarmerie etc<br />

La route est longue. Mais que de chemin parcouru<br />

avec et grâce au SNOP.<br />

A la croisée des chemins, Officiers, voyez votre avenir.<br />

Face à la chaîne non exhaustive des blocages: Un<br />

seul vote: Le SNOP!<br />

Franck STEPHAN,<br />

Secrétaire Régional EST<br />

Pour bien conduire une voiture, disent les spécialistes de la sécurité routière, il faut regarder la route<br />

qui s’ouvre devant soi, mais aussi regarder dans le rétroviseur.<br />

Cette recommandation s’applique au travail syndical<br />

: d’où vient le corps des Officiers ?<br />

Où va-t-il?<br />

Nous avons encore en mémoire les défaitistes d’avant<br />

1995 qui affirmaient de façon péremptoire que<br />

jamais la fusion des deux corps (Inspecteurs et Officiers<br />

de Paix) ne se ferait.<br />

ELLE S’EST FAITE<br />

D’aucuns (les mêmes!) voyaient ensuite dans le<br />

cadre A une sorte de panacée, alors que le SNOP,<br />

sérieux et technique, travaillait à un cadre A dans un<br />

espace indiciaire favorable aux Officiers.<br />

■ Police Nouvelle N° 288 - OCTOBRE 2006<br />

CELA S’EST FAIT ET CELA VA CONTINUER<br />

Le SNOP, encore et toujours, prend à bras le corps<br />

les dossiers des heures supplémentaires, de l’allocation<br />

de Commandement, du véritable positionnement<br />

du corps par la nomenclature des postes.<br />

CELA SE FERA<br />

Certes l’impatience est grande mais seul un travail<br />

de fond, libre de toute appartenance politique, nous<br />

conduira à notre juste place.<br />

Pour ce faire, dans la région Rhône-Alpes – Auvergne,<br />

nous nous sommes imposés de constituer une<br />

équipe alliant à la fois l’expérience, la jeunesse et la<br />

parité homme-femme, avec une politique de commu-<br />

nication (mise en place depuis 18 mois) au plus près<br />

de vos intérêts.<br />

Nous regardons droit devant mais sans oublier le<br />

rétroviseur.<br />

Il y faut une vigilance de tous les instants car l’Administration<br />

ne lâchera que ce que le SNOP lui arrachera.<br />

POUR BIEN CONDUIRE VOTRE CARRIERE, CHOI-<br />

SISSEZ LE SNOP.<br />

Le Bureau Régional RAA


Eléments de réponse<br />

Quand un délégué de terrain s’exprime…<br />

S’engager dans le Syndicalisme (Correspondant<br />

de nuit / PUP; Conseiller technique / PUP; Intervenant<br />

ENSOP…), tout en restant en service actif<br />

(SARIJ 11 N; SARIJ 07 N; BAC 07), m’a permis de<br />

conserver une totale liberté d’opinion et un esprit critique<br />

constant. Pendant presque deux ans, le SNOP et<br />

plus exactement le Bureau Régional Ile de France m’a<br />

toujours ménagé la faculté de lui claquer la porte au<br />

nez. De le quitter pour une autre organisation syndicale<br />

que je jugerais meilleure pour nos collègues.<br />

C’est donc en vertu du principe de réalité que, sous la<br />

bannière du SNOP, je suis candidat aux prochaines<br />

élections professionnelles.<br />

Le vote est vôtre…<br />

Les syndicalistes qui grossissent les rangs de mon<br />

équipe (Yann LOUISIN, David ARMINGAUD, Vanina<br />

ZANOTTI, Patrick LESEUR, Guillaume PADIOLLEAU,<br />

Sandra CHAPUS…), les nombreux collègues qui ont<br />

quitté leur syndicat pour adhérer au SNOP, ne sont<br />

pas des passionnés de la politique syndicale ou de<br />

fervents idéologues. Mais ils ont tous en commun un<br />

même pragmatisme, lucide et sans concession.<br />

C’est au quotidien, concrètement, sur le terrain, lors<br />

des résultats C.A.P et dans de multiples combats (A.S.A,<br />

Grilles indiciaires, habilitation O.P.J des Lieutenants stagiaires,…)<br />

que le SNOP leur a démontré son efficacité.<br />

Xavier FAUVEL (Secrétaire Régional Adjoint) m’avait<br />

averti: « Il y a le SNOP qui se bat pour le corps des<br />

Officiers de Police et pour défendre individuellement<br />

les collègues. Et il y a les autres syndicats qui se soucient<br />

exclusivement de leur propre existence, de leur<br />

image, de leur quête de pouvoir « égocentrique. »<br />

Certains ont troqué<br />

leur carte de<br />

réquisition contre<br />

une carte de presse.<br />

En effet, pour rester en place, ces dernières organisations<br />

se soumettent bien volontiers à l’Administration,<br />

à certains syndicats de gardiens et, maintenant<br />

de commissaires de Police. Leurs propositions, leurs<br />

contestations, sont souvent celles initiées par le SNOP.<br />

(Il faut bien maintenir une apparence de solidarité!)<br />

Et pour gagner du terrain, que font-elles?<br />

Elles pratiquent une communication massive, n’hésitant<br />

pas à troquer leur Carte de Réquisition contre<br />

une Carte de Presse et font régner une véritable Terreur<br />

Syndicale sur leurs adhérents.<br />

Récemment, plusieurs adhérents d’un syndicat<br />

concurrent me confiait: « A l’approche des élections,<br />

ils vont encore nous réveiller de bon matin, ordonnant<br />

que l’on aille voter, sous peine d’être ultérieurement<br />

cassés en C.A.P par nos propres élus… »<br />

Si beaucoup de collègues ont franchi le pas et<br />

rejoint le SNOP, un nombre encore plus grand est<br />

resté dans leur syndicat d’origine, uniquement « par<br />

peur de représailles annoncées ».<br />

Depuis deux ans, mon équipe syndicale les rencontre<br />

dans les services, comprend leur situation et<br />

les renseigne discrètement par téléphone. (On croirait<br />

un vaudeville syndical!!!)<br />

Or, à l’approche des élections, j’aimerais tout spécialement<br />

leur rappeler les bienfaits démocratiques de<br />

deux principes auxquels le SNOP est très attaché: Le<br />

Secret et la liberté du vote.<br />

En effet, les opinions ont beau être justifiées, courageuses,<br />

encore faut il qu’elles puissent s’exprimer<br />

librement. Voilà pourquoi, la Loi du 29 juillet 1913 a<br />

institué en France l’enveloppe, l’urne, mais également<br />

l’isoloir.<br />

Les 22 et 23 novembre prochains, dans le secret de<br />

l’isoloir, aucune pression ne viendra museler le sentiment<br />

dont vous m’avez fait part. Alors ne vous privez<br />

pas. Car, le vote est vôtre.<br />

Laurent PHILIPPARIE<br />

Police Nouvelle N° 288 - OCTOBRE 2006 ■ 7


8<br />

C arrières<br />

Amplifier la réforme…<br />

…Conduire l’officier au faîte de la hiérarchie policière.<br />

La réforme essentielle et fondamentale ébauchée en 1995, et que, déjà à l’époque, des esprits<br />

chagrins et repliés sur eux-mêmes ont essayé de torpiller, n’est pas arrivée à son terme…<br />

Entamée par la droite, poursuivie par la gauche,<br />

reprise par la droite, donc reconnue par toute la<br />

classe politique, elle a traversé les années et les<br />

gouvernements successifs, s’est poursuivie et amplifiée,<br />

conduisant sous la poussée du SNOP à un nouvel<br />

échelonnage indiciaire dont chacun ne peut que<br />

se féliciter…<br />

Pourtant, l’Histoire nous démontre chaque jour que<br />

rien n’est jamais acquis et que chaque jour il faut donc<br />

sur le métier remettre son ouvrage. Les protocoles ne<br />

doivent pas être oubliés… De nouvelles grilles indiciaires<br />

devront voir le jour dans les années prochaines…<br />

Le SNOP saura certainement se faire entendre<br />

le cas échéant…<br />

Oui, de nouveaux indices devront encore être appliqués<br />

au corps des Officiers, pourtant, le Congrès du<br />

SNOP réuni à La Baule a montré dans sa grande<br />

responsabilité qu’au delà des indices, les congressistes<br />

revendiquaient aussi plus de responsabilités. La<br />

réforme des corps de la Police Nationale ébauchée en<br />

1995 doit maintenant se poursuivre dans la même<br />

logique et conduire l’Officier au sommet de la hiérarchie<br />

policière. C’est la condition sine qua non pour<br />

motiver ce corps qui montre, malgré toutes les embûches<br />

que l’on peut lui tendre, sa capacité et sa volonté<br />

à occuper les postes les plus responsabilisant.<br />

Comme l’a voté le Congrès, le recrutement de<br />

Commissaires sur diplômes doit enfin trouver son<br />

terme.: le corps de Commandement doit devenir le<br />

seul vivier du corps de Conception et de Direction de<br />

la Police Nationale et permettre à ceux qui le désirent<br />

de parvenir au faîte de l’édifice. Un déroulement de<br />

carrière novateur devra permettre à ces nouveaux<br />

Commissaires d’atteindre le maximum indiciaire, ce<br />

qui n’est pas le cas aujourd’hui pour nos collègues<br />

intégrés au choix – sauf pour celui qui sera intégré au<br />

grade de capitaine -. Il faudra donc raccourcir le<br />

déroulement des carrières à l’instar de ce qui permet<br />

aujourd’hui au lieutenant d’être promis dans la foulée<br />

au grade de capitaine… mais d’autres solutions peuvent<br />

être imaginées… Dans le souci d’équité qui doit<br />

être celui de syndicalistes, la promotion ne doit pas<br />

profiter, comme aujourd’hui, uniquement à une minorité<br />

de chanceux ou de « fils d’archevêques », mais à<br />

tous ceux qui consentent l’effort de s’élever. Forts de<br />

l’expérience acquise au fil du temps, ils seront reconnus<br />

de leurs collaborateurs.<br />

Qui peut encore douter que ceux sur qui reposent<br />

les plus grandes responsabilités – la Conception et la<br />

Direction – seront meilleurs après plusieurs années<br />

d’expérience pour occuper de tels postes?<br />

Qui n’a pas été consterné de voir durant sa carrière,<br />

de jeunes commissaires ne cherchant à jouer dans les<br />

services que le rôle d’ « enquêteurs »… plus soucieux<br />

de se faire plaisir et de coller à l’image des « séries<br />

télévisées » que d’assumer la lourde responsabilité de<br />

la Direction d’un service?…<br />

■ Police Nouvelle N° 288 - OCTOBRE 2006<br />

Alors, il faut donner à ce corps essentiel les moyens<br />

d’accomplir au mieux la mission qui lui est dévolue.<br />

L’officier en est un élément incontournable, non seulement<br />

avec sa connaissance, mais aussi avec son<br />

expérience.<br />

Le corps de<br />

Commandement doit<br />

devenir le seul vivier<br />

du corps de Conception<br />

et de Direction.<br />

Malgré tous les coups bas, nombre d’entre eux<br />

prouvent chaque jour qu’ils sont aptes à diriger les<br />

services. Le combat d’arrière garde de quelques commissaires<br />

qui, blessés dans leur amour propre en<br />

voyant arriver à leur niveau des officiers d’expérience<br />

et volontaires, s’emploient à faire déclasser les postes<br />

ou à dénigrer ceux qui en revendiquent la tête doit<br />

être dénoncé. Comme il est de notre devoir de syndicalistes<br />

responsables de dénoncer ceux qui entretiennent<br />

l’ambiguïté des relations entre les corps de la<br />

Police Nationale en susurrant dans les oreilles, ici ou<br />

là, qu’il faut se méfier des « vieux » commandants qui<br />

ne sont là que pour leur « chier dans les bottes »…<br />

La lutte des classes aurait-elle été inversée ou alors<br />

tout le monde n’entendrait-il pas la même chose?<br />

Souvenons-nous des propos de notre Ministre au<br />

Congres de La Baule., les Officiers, du lieutenant au<br />

commandant, sont les collaborateurs directs des Commissaires<br />

et leur expérience est non seulement utile,<br />

mais indispensable dans le fonctionnement des services.<br />

Oui Monsieur le Ministre, leur formation peut, dès<br />

aujourd’hui, être commune dans bien des matières…<br />

Cette formation conduira les uns et les autres à mieux<br />

se connaître. Ils verront très vite qu’ils sont animés par<br />

la même passion et qu’une année d’étude supplémentaire<br />

ne construit pas des hommes différents.<br />

Il est aussi de notre devoir de dénoncer ceux qui<br />

s’emploient malhonnêtement à hurler « au loup! » et<br />

à faire croire que le SNOP n’a pour seul objectif que<br />

de faire disparaître le corps des Commissaires… C’est<br />

exactement le contraire que nous avons voté au<br />

Congrès. Le SNOP qui est convaincu de la nécessité<br />

d’une hiérarchie dans la Police comme dans tout<br />

corps constitué, ne peut que souhaiter à chaque<br />

Commissaire de finir aux indices de Contrôleur ou<br />

d’Inspecteur Général, voire d’intégrer la Préfectorale,<br />

puisque le SNOP sait que demain, tous les Commissaires<br />

seront issus du corps des Officiers et que ce<br />

seront donc d’anciens officiers qui pourront bénéficier<br />

de ce déroulement de carrière.<br />

Non le SNOP n’a pas l’intention de scier la branche<br />

sur laquelle il s’est assis!<br />

Il est vrai que le changement dérange!<br />

Il est vrai qu’en enlevant à ceux qui s’estiment<br />

l’« élite » le droit de penser pour les autres, on touche<br />

non seulement à leur amour propre, mais aussi à leur<br />

« pouvoir ». Il est vrai que pour tout cela et depuis<br />

longtemps le SNOP dérange.<br />

Il est tout aussi vrai que si la gestion des avancements<br />

ou des mutations revêt pour le SNOP une<br />

importance indiscutable dans la défense de chaque<br />

Officier, le SNOP est aussi un Syndicat Républicain<br />

soucieux du service rendu par la Police Nationale à<br />

ses concitoyens et à la Nation. Il lui apparaît donc tout<br />

aussi important voire essentiel d’apporter sa pierre à<br />

l’édifice de la modernisation du Service Public.<br />

Comme l’a voté son Congrès, la réforme des corps<br />

est un élément essentiel de cette modernisation et<br />

doit donc être poursuivie avec pugnacité… Loin des<br />

querelles partisanes… loin du nombrilisme… et avec<br />

l’intime conviction que tirer les individus par le haut<br />

profitera à tous… y compris à ceux qui sont au plus<br />

bas de l’échelle et pour lesquels la promotion est<br />

aussi un droit<br />

Frédérique MARTIN – MARCOZ,<br />

S.D. du VAR


F ormation<br />

L’ENSOP<br />

Une école dans un site inadapté qui mérite toute l’attention de notre ministère<br />

L’ENSOP forme les officiers de demain dans le cadre de la réforme des corps et carrières.<br />

Les métiers ont évolué, les exigences professionnelles aussi. La scolarité a été revue en profondeur,<br />

professionnalisée et a pris en compte les évolutions à venir. Pourtant de nombreux efforts<br />

sont encore à réaliser.<br />

Un site inadapté :<br />

L’école a été ouverte en 1974, loin de tout pôle universitaire.<br />

Elle comprend un hébergement de 720<br />

chambres qui est devenu disproportionné pour l’accueil<br />

d’une scolarité de 130 élèves en 2006 et d’environ<br />

100 élèves pour les 5 ans à venir.<br />

Cet établissement souffre depuis sa création d’un<br />

manque cruel d’investissements de maintenance. Les<br />

bâtiments d’hébergement devraient être rénovés en<br />

profondeur de façon urgente ou purement et simplement<br />

rasés pour laisser place à un complexe immobilier<br />

neuf.<br />

Le SNOP réclame<br />

un site unique<br />

de formation pour<br />

tous les cadres de<br />

la Police Nationale.<br />

La rénovation partielle des chambres et l’acquisition<br />

de nouveaux mobiliers entreprises depuis quelques<br />

mois contribuent à l’amélioration des conditions de<br />

vie sur le site mais ne peuvent constituer qu’une première<br />

étape.<br />

La volonté du SNOP de transférer la scolarité de l’élève<br />

officier ainsi que la formation continue de leurs<br />

aînés dans une ville universitaire répond à cet « état<br />

d’urgence » et à la volonté de faire reconnaître à l’administration<br />

le repositionnement de notre corps.<br />

Par ailleurs, la mutualisation des ressources humaines,<br />

matérielles, budgétaires et pédagogiques en<br />

créant un site unique de formation des « cadres de la<br />

Police Nationale » que sont les officiers et les commissaires,<br />

paraît aujourd’hui incontournable dans le cadre<br />

de l’application des principes de la LOLF et répondrait<br />

à une revendication récurrente de notre syndicat.<br />

Les élèves officiers, OPJ de droit durant leur scolarité<br />

et titulaires dès leur sortie d’école:<br />

Dans le cadre de la réforme et participant ainsi au<br />

repositionnement de notre corps, l’examen technique<br />

OPJ a été supprimé en 2006 laissant place à un<br />

contrôle continu des connaissances et à de nombreuses<br />

simulations professionnalisantes.<br />

Pour la première fois, les élèves officiers ont été<br />

habilités OPJ dés leur 1er stage en Police Judiciaire<br />

par les Parquets Généraux. Les chefs de centre de<br />

stage ont fait savoir qu’ils avaient donné toute satisfaction<br />

dans leurs fonctions.<br />

Cette appréciation démontre s’il le fallait, la qualité<br />

de l’enseignement dispensé dans cette école et la qualité<br />

des élèves recrutés à bac +3 et dont 95 % issus du<br />

concours externe sont titulaires d’un Master 1 ou 2 à<br />

l’instar de la majorité des élèves commissaires.<br />

Dés leur sortie d’école, au terme de 18 mois d’une<br />

scolarité en alternance exigeante, ils seront titularisés.<br />

Nous mesurons ainsi le chemin parcouru depuis<br />

1995, date de l’amorce de la réforme.<br />

Un stage passage de grade commandant<br />

sans examen couperet : une victoire du<br />

SNOP<br />

Dans le cadre des mesures dérogatoires, un<br />

stage de valorisation des capacités professionnelles<br />

pour l’avancement au grade de commandant a été<br />

mis en place. D’une durée d’une semaine, sans<br />

évaluation il est réservé aux collègues nommés<br />

capitaines au plus tard le 31 décembre 2001. Il<br />

donne toute satisfaction aux stagiaires qui relèvent<br />

la qualité des contenus et de l’animation. Il sera<br />

remplacé par un stage de 2 semaines sans évaluation<br />

couperet.<br />

Cet acquis est la résultante d’une revendication<br />

marquée et répétée de notre organisation. En effet,<br />

dans un courrier du 27 juin 2006, le SNOP a attiré seul,<br />

l’attention de notre Directeur Général sur le futur<br />

stage d’acquisition de compétences dans le cadre du<br />

passage au grade de commandant en réaffirmant<br />

notre volonté d’obtenir un stage sans évaluation couperet<br />

à l’instar du stage « trajectoire » offert au corps<br />

de conception et de direction.<br />

Sensible à notre argumentaire, une réponse officielle<br />

du Directeur de la Formation de la Police Nationale<br />

nous donnant satisfaction parvenait à notre<br />

secrétaire général dés le 9 août 2006.<br />

Demain, Afin de poursuivre la qualité du travail<br />

réalisé tant en formation initiale qu’en formation continue,<br />

il convient dés aujourd’hui de poursuivre les<br />

efforts pédagogiques entrepris. Il est notamment<br />

nécessaire d’augmenter le potentiel enseignant de<br />

cette école pour faire face aux exigences à venir. En<br />

effet, Il serait souhaitable d’allonger rapidement la<br />

scolarité initiale à 24 mois et de développer la formation<br />

continue par la création de stages spécialisés correspondant<br />

à l’acquisition ou au renforcement de<br />

compétences liées à la réforme des corps et carrières.<br />

Eddie PUJOL,<br />

Délégué SNOP à l’ENSOP<br />

Police Nouvelle N° 288 - OCTOBRE 2006 ■ 9


10<br />

La parole aux femmes<br />

Femmes, je vous ai comprises<br />

"Femmes des années 2006, femmes officiers de police,<br />

ayant réussi l'amalgame entre l'autorité et le charme…"<br />

Le SNOP travaille pour Elles. Depuis la"journée Internationale de la femme"-<br />

le Bureau National qui comprend 2 femmes dans son équipe dirigeante mène un travail de fond<br />

sur la féminisation de ce "métier d'hommes".<br />

Une manière, au delà de tous les<br />

stéréotypes, de s'interroger sur une<br />

intégration qui n’est plus contestée<br />

mais qui, cependant, laisse parfois à<br />

ces "femmes flics" le sentiment de<br />

payer le prix de leur différence.<br />

BREF RAPPEL HISTORIQUE<br />

En 1914, à Paris, le Préfet de Police engage pour la<br />

première fois des femmes en qualité de dactylographes.<br />

Ce n'est qu'en 1953 que, toujours à Paris, des<br />

femmes accèdent sur concours externe au grade<br />

d'Officier de Police Adjoint.<br />

Que de chemin parcouru depuis…<br />

En 2006, le corps de commandement compte 2543<br />

femmes (18,65 %). Une féminisation qui progresse:<br />

la promo d’Officiers de 2006 comptant 44 % de<br />

femmes.<br />

UNE INSTITUTION QUI FAUTE<br />

DE MOYENS CONTRIBUE<br />

A LA PERSISTANCE<br />

DES INEGALITES !<br />

1. Une institution qui, au détriment<br />

de leur carrière ne donne<br />

pas aux femmes, les moyens<br />

d'assurer la plénitude de leurs<br />

fonctions:<br />

La majorité des officiers féminins<br />

interrogés sur ce point sont<br />

unanimes: elles ont le sentiment<br />

d'avoir subi un ralentissement<br />

dans leur carrière du fait essentiellement<br />

de leur(s) maternité(s). En<br />

outre, notamment en IDF, l'absence<br />

de politique sociale ambitieuse<br />

(aide au logement insuffisante,<br />

cruel déficit des offres de<br />

garde d'enfants, absence de crèches<br />

dédiées prenant en compte<br />

les horaires atypiques et les permanences)<br />

explique les demandes<br />

de mutation aux fins de rapprochement<br />

familial et semble être<br />

la cause des aléas de progression<br />

de carrière pour l'Officier en<br />

charge de l'éducation des enfants.<br />

Ce constat est exacerbé pour les<br />

familles monoparentales.<br />

2. Une institution qui contribue<br />

à la persistance des inégalités<br />

dans l'accès à des postes à<br />

responsabilité:<br />

■ Police Nouvelle N° 288 - OCTOBRE 2006<br />

Hypothèse qui mériterait d'être vérifiée par un audit<br />

comparatif prenant en compte, la notation, l'évolution<br />

des carrières et l'accès à des postes à responsabilité.<br />

Combien de femmes sont actuellement Chef de circonscription<br />

en SP, ou DDRG? Sans oublier la difficulté<br />

d'accéder à certains postes spécifiques dans certaines<br />

directions spécialisées dans lesquelles on peut<br />

encore entendre qu'une candidate viable est une candidate<br />

ménopausée… alors que le seul critère objectif<br />

devrait être la compétence.<br />

NECESSITE D'UN PLAN D'ACTION POUR<br />

DIMINUER OU COMPENSER LES OBSTA-<br />

CLES QUE LES FEMMES RENCONTRENT<br />

DANS LEUR CARRIERE.<br />

Comment peut-on espérer briser "le plafond de<br />

verre" auquel se heurtent les femmes? Cette inégalité<br />

de chances dans l'accès aux postes les plus élevés est<br />

due au processus de gestion de carrière qui demeure<br />

"producteur de différences" entre les deux sexes.<br />

Encore trop souvent l'organisation du temps de travail<br />

pour les postes à responsabilité est fondée sur un<br />

modèle de disponibilité totale. Les exigences requises<br />

n'intègrent pas les contraintes familiales ou encore<br />

celles des couples à double carrière!<br />

Seul le SNOP s'intéresse à ces questions et sensibilise<br />

les décisionnaires pour favoriser la mise en oeuvre<br />

de mesures destinées à faire évoluer les mentalités.<br />

Il propose notamment une meilleure gestion des<br />

congés maternité.<br />

Notre objectif: une action sociale digne de ce nom<br />

dotée de budgets adaptés au développement de services<br />

destinés à faciliter la vie quotidienne des personnels<br />

actifs.<br />

Karine Bougard Cerfontaine,<br />

Secrétaire Nationale


R etraites<br />

La spécifité des retraites<br />

pour les policiers actifs<br />

Exercer le métier de policier demande évidemment une condition physique qu’il est difficile<br />

de maintenir, à un niveau raisonnable, au-delà de 55 ans.<br />

Les difficultés de ce métier consécutives aux multiples<br />

situations de stress, travail de nuit, permanence<br />

de week-end, heures supplémentaires<br />

incessantes, rappels fréquents, etc…, font qu’un policier<br />

doit continuer à pouvoir partir en retraite, à l’age<br />

de 55 ans, avec une pension décente.<br />

L’officier de police fait parti du corps de commandement<br />

mais cela ne l’empêche pas d’être constamment<br />

en prise direct avec le terrain pour toute enquête<br />

judiciaire importante, pour toute manifestation<br />

publique, pour la recherche du renseignement, etc…,<br />

soit pour réaliser lui-même les actes soit pour diriger<br />

les gradés et gardiens de la paix.<br />

Malheureusement, le policier ne bénéficie pas d’un<br />

régime spécial pour les retraites si bien que de 2003 à<br />

2008, comme tous les autres fonctionnaires, il va être<br />

amené à faire 2 années et demi en plus et probablement,<br />

une année supplémentaire pour la période de<br />

2008 à 2012. Si bien qu’à 55 ans, voir 57 ans avec la<br />

prolongation, la plupart des officiers de police, désormais<br />

surdiplômés et par conséquent d’un age moyen<br />

de recrutement de 25 ans en externe, devront partir<br />

avec une pension bien inférieure à 75 %, contrairement<br />

à leurs aînés.<br />

C’est pourquoi, certains acquis spécifiques<br />

doivent absolument être conservés<br />

et nos revendications aboutirent :<br />

ACQUIS À CONSERVER I MPERATIVEMENT:<br />

- Le calcul des droits à la retraite basé sur l’indice<br />

des 6 derniers mois de carrière<br />

- La bonification quinquennale (une annuité tous les<br />

5 ans limitée à 5 annuités de bonification)<br />

- La possibilité de partir dés l’age de 50 ans<br />

- La limite d’age de départ fixé à 55 ans<br />

- La possibilité de prolongation jusqu’à 57 ans et<br />

demi avec augmentation du pourcentage pour se rap-<br />

procher ou pour atteindre les 75 % du salaire brut<br />

REVENDICATIONS LEGITIMES:<br />

- L’augmentation de la bonification quinquennale à<br />

6 annuités pour 30 ans de carrière<br />

- La possibilité de prolonger jusqu’à 60 ans en améliorant<br />

ainsi le taux de pension pour se rapprocher ou<br />

atteindre les 75 % du salaire, sous réserve d’aptitudes<br />

physiques<br />

- La création d’un compte épargne retraite permettant<br />

de capitaliser et de bonifier toutes les heures supplémentaires<br />

non payées et toutes les RTT non prises<br />

- La dérogation à l’article L 16 du Code des pensions<br />

civiles et militaires pendant les 5<br />

années de réserve civile obligatoire qui<br />

suivent leur départ en retraite. Cette disposition<br />

permettrait aux réservistes de bénéficier<br />

de toute revalorisation indiciaire des<br />

salaires des policiers actifs, laquelle est<br />

d’ores et déjà programmée jusqu’en 2012.<br />

Pierre ELBÉ,<br />

Chargé de mission<br />

Police Nouvelle N° 288 - OCTOBRE 2006 ■ 11


12<br />

Les chiffres clés<br />

■ Police Nouvelle N° 288 - OCTOBRE 2006<br />

Données et Statistiques<br />

Par Jean-Marc BAILLEUL, Secrétaire National chargé de la gestion du corps


Le SNOP en action<br />

L’avenir du corps<br />

Par Dominique ACHISPON, Secrétaire Général du SNOP<br />

Police Nouvelle N° 288 - OCTOBRE 2006 ■ 13


14<br />

c ’est dans l’air<br />

Faut-il reparler de Police de Proximité ?<br />

A l’heure où, dans un climat de violences urbaines et d’agressions répétées de Policiers, on remet<br />

le couvert sur les relations jeunes et Police, et où finalement, il est plus simple de mettre les erreurs<br />

politiques sur le dos des fonctionnaires de Police, on nous ressort les vieilles recettes qui pourtant<br />

n’avaient pas donné satisfaction.<br />

En 2000, on m’avait confié la<br />

mise en place de la Police de<br />

Proximité à Clichy-sous-Bois<br />

(site pilote). Le leitmotiv était:<br />

« Il faut reprendre les cités »…<br />

Encore eut-il fallut qu’on les ait<br />

eues un jour…<br />

Sur le papier, c’était une belle idée, et les 8 gardiens<br />

de la Paix et Adjoints de Sécurité qui m’avaient rejoint<br />

(certains issus des cités) étaient très motivés par<br />

cette « nouvelle » Police.<br />

Il est vite apparu que les chefs de service et les préfets<br />

ne jouaient pas le jeu et traînaient des pieds pour<br />

mettre en mouvement cette Police qu’on leur avait<br />

imposée.<br />

Equipés sommairement de tonfas et de gilets pareballes<br />

ancien modèle, mes 8 jeunes arpentaient à<br />

pieds ce quartier sensible.<br />

A leur retour, il fallait encore remplir une batterie de<br />

formulaires de contacts pris et autres tableaux ridicules:<br />

la <strong>PolProx</strong> était une « Usine à gaz ».<br />

Nous devions ouvrir le dialogue avec la population<br />

mais également, traiter du petit judiciaire local. Là<br />

encore, on nous a vite prévenu: « On veut voir du<br />

bleu dans la rue pas dans les bureaux »…<br />

Souvent pas encadrés, on pouvait croiser sur tout<br />

le territoire des groupes de gardiens stagiaires menés<br />

par un titulaire inexpérimenté…<br />

En 2002, Nicolas Sarkozy décidait d’y mettre fin. Il<br />

faut dire qu’il avait besoin d’effectifs pour renforcer les<br />

■ Police Nouvelle N° 288 - OCTOBRE 2006<br />

groupes d’investigations. Et c’est amusant, car dés<br />

2000, le SNOP avait dénoncé la mise en place hasardeuse<br />

de la <strong>PolProx</strong>, se demandant où on allait trouver<br />

les effectifs…<br />

A coup de petites phrases politiques, on croit<br />

aujourd’hui que tout sera réglé en remettant en place<br />

la Police de Proximité, et là, je dis « pitié! ne recréons<br />

pas, créons simplement! »<br />

Admettons qu’on est les moyens de le faire, dans<br />

ce cas il faut que cette Police attire les vocations et<br />

que les fonctionnaires y soient fidélisés.<br />

Quelques idées parmi d’autres :<br />

1 - Prime spécifique annuelle conséquente<br />

avec engagement d’au moins 5 ans<br />

2 - Proposition de logement locatif voire<br />

gratuit<br />

3 - Recrutement sérieux et Stage en sortie<br />

d’école à l’instar des CRS ou des motocyclistes<br />

4 - Sélection stratégique des sites à pourvoir.<br />

Il est impensable d’imposer encore de<br />

façon dogmatique les implantations sans<br />

tenir compte des réalités de terrain.<br />

Finalement, ne vaudrait-il pas mieux donner<br />

aux services déjà en place dans les cités,<br />

les moyens évoqués ci-dessus. La proximité<br />

concerne en effet tous les services…<br />

Je crains qu’on pourra nous imposer tou-<br />

tes les solutions miracles imaginables, tous les systèmes<br />

qui ont fonctionné ailleurs en Europe ou sur la<br />

Lune, la vraie réponse aux problèmes des cités<br />

aujourd’hui est Judiciaire et Sociale… La Police, elle,<br />

continuera de faire son travail avec les moyens qu’on<br />

lui donne et le respect qu’on lui a retiré.<br />

David BARBAS,<br />

Secrétaire National<br />

Les interimaires du syndicalisme<br />

Comme il y a 3 ans, il nous a été signalé que certains individus se prétendant syndicalistes - pour une<br />

organisation… intérimaire - démarchaient commercialement les officiers.<br />

Il semble même que certains d’entre eux se déplacent<br />

en camping-car. Leurs objectifs commerciaux étant<br />

élevés, ils ne reculent devant rien pour faire du chiffre.<br />

La technique: s’enfermer seul avec le client potentiel,<br />

lui faire remarquer qu’il n’a toujours pas atteint le grade<br />

supérieur ou si il l’a atteint, tenter de lui casser le moral<br />

en lui disant que cela a été bien tardif. Faire croire à l’officier<br />

qu’il est le seul à mériter un avancement et qu’en<br />

adhérent à sa société, le résultat serait garanti. Certains<br />

de ces commerciaux mettent en avant leur qualité d’élus<br />

siégeant en CAP, en oubliant de préciser qu’ils ne<br />

sont pas les seuls et que des règles de gestion existant,<br />

Préférez l'original<br />

à la copie.<br />

ils ne font pas la pluie et le beau temps.<br />

Lors des dernières élections, ils prétendaient être un<br />

syndicat de jeunes, proche du pouvoir politique. Ils affirmaient<br />

que la catégorie A apporterait automatiquement<br />

une allocation de service pour tous les officiers. La<br />

moyenne d’âge de leurs représentants étant maintenant<br />

supérieure à celle de ceux du SNOP, les incertitudes sur l’élection<br />

présidentielle demeurant et l’allocation de service<br />

n’ayant pas été versée, ils n’utilisent plus ces arguments.<br />

Le délai de rétraction de 7 jours en matière de<br />

démarchage commercial étant toujours valable, vous<br />

êtes invités à prendre attache avec le délégué du<br />

SNOP le plus proche, qui n’hésitera pas à recueillir<br />

votre plainte pour abus de confiance, puisque leur<br />

chef de file ne leur a pas donné le pouvoir de dire<br />

« satisfait ou remboursé ».<br />

Jean-Marc BAILLEUL,<br />

Secrétaire National


O utre-mer<br />

Boires et déboires de l’outre-mer<br />

Vivre outre-mer ne correspond en rien au tableau idyllique qui fait souvent grincer les dents de ceux<br />

qui en reviennent.<br />

La vie y est parfois aussi contraignante qu’en<br />

métropole, à ceci près que les difficultés qui se<br />

présentent doivent être assumées loin des racines<br />

originelles, dans un environnement où quelquefois<br />

il peut être difficile de trouver les points d’accroche<br />

nécessaires à un rétablissement de la situation.<br />

On dit communément que l’on emporte dans les îles<br />

ce que l’on croit essentiel, mais que le bagage est parfois<br />

plus lourd à l’arrivée qu’il ne l’était au départ.<br />

Il ne s’agit pas ici de s’exprimer sur le sujet de l’outre<br />

mer avec la légèreté des alizées, pour vanter les<br />

avantages et les mérites de la vie tropicale, en se<br />

contentant d’une description géo-politique de ces<br />

endroits du monde qui font parfois rêver la majorité<br />

d’entre-nous, sans pour cela pousser les plus pragmatiques<br />

au départ.<br />

Non, le propos veut simplement souligner les qualités<br />

intrinsèques d’un métier, le nôtre, celui que nous<br />

avons choisi qui nous offre l’opportunité d’aller servir<br />

la République aux confins de sa géographie, nous<br />

donnant par là même l’opportunité d’acquérir des<br />

expériences nouvelles.<br />

De la Guyane aux Antilles françaises, de la Réunion<br />

à Mayotte et de Saint-Pierre et Miquelon jusqu’aux<br />

confins du continent liquide océanien, où sont situées<br />

la Nouvelle-Calédonie, la Polynésie française, ainsi<br />

que Wallis et Futuna, le champ d’investigation est<br />

vaste. Il induit un départ vers l’inconnu souvent<br />

accompagné d’un retour sur soi-même, quelquefois<br />

brutal, qu’il convient de bien appréhender avant le<br />

départ pour mieux le maîtriser.<br />

En clair, avant de postuler, interrogez-vous sur vos<br />

motivations, sur ce qui vous pousse à partir: est-ce<br />

une fuite ou une soif de découverte?<br />

Il arrive en effet que des collègues, parfois déçus d’expériences<br />

mal vécues, nous contactent en catastrophe<br />

pour organiser un retour s’apparentant plus à une extraction<br />

d’urgence en milieu hostile, qu’à une réaffectation.<br />

Le régime indemnitaire lié à l’outre mer, qui reste,<br />

malgré de larges dispositions restrictives intervenues<br />

ces dernières années, encore attractif, ne doit pas être<br />

en effet le seul moteur de la démarche entreprise vers<br />

l’inconnu. Nombreux sont ceux, qui pour s’être laissés<br />

prendre à ce champ des sirènes, se sont vite sentis<br />

oppressés par un impossible retour avant terme,<br />

empêchés par la condition d’avoir à rembourser, au<br />

centime d’euros près, l’argent d’une prime représentant<br />

le nombre de mois d’une moitié de séjour, depuis<br />

longtemps envolée pour cause d’installation.<br />

Entre sentiment de liberté et sensation d’enfermement,<br />

la nuance est en effet parfois mince. Une imagination<br />

trop fertile, un manque d’information sur la<br />

destination, peuvent quelquefois conduire des esprits<br />

réputés solides en métropole, à une situation de mal<br />

être outre-mer. Aussi informez-vous avant de postuler<br />

par télégramme et si d’aventure vous avez un doute<br />

n’attendez qu’il soit trop tard pour l’exprimer.<br />

Ces quelques lignes ne se veulent pas catastrophistes.<br />

Elles signifient, malheureusement en l’absence<br />

d’édition par l’administration de plaquettes<br />

spécifiques sur les destinations ultra-marines, qu’il<br />

vous appartient de vous informer, au besoin en<br />

contactant, grâce au <strong>Snop</strong>, des collègues qui reviennent<br />

des endroits où vous souhaitez vous rendre.<br />

N’hésitez pas à nous contacter. Plusieurs expériences<br />

vous donnerons une image fidèle du lieu géographique<br />

auquel vous aspirez, plus sûrement que les<br />

attraits affichés à la vitrine des agences de voyage.<br />

Prenez aussi soin de parler de votre projet avec vos<br />

proches. Qu’il s’agisse d’un mari, d’une épouse ou<br />

des enfants, chacun doit être en mesure d’évaluer non<br />

seulement les bons côtés de la vie sous les tropiques,<br />

mais aussi d’imaginer à quelles difficultés,<br />

obligées, il se trouvera confronté.<br />

Fort de ces éléments, vous pourrez alors apprécier,<br />

en toute connaissance de cause, les charmes de l’outre-mer.<br />

Démarche riche en expérience, qui vous fera<br />

découvrir d’autres façons de vivre, tout en vous<br />

apportant beaucoup au plan personnel<br />

Le Bureau National<br />

Avantage specifique d’anciennete<br />

L’ASA consiste en l'attribution d'une bonification d'ancienneté aux officiers justifiant d'au moins<br />

trois ans de services continus accomplis sur le ressort territorial des SGAP de police de Paris<br />

ou Versailles. Soit un mois ASA au titre de chacune de ces trois années et deux mois pour chaque<br />

année supplémentaire.<br />

L'arrêt du Conseil d'Etat du 09/02/05 a modifié le<br />

point de départ de l'ASA - désormais fixé au<br />

01/01/95 (et non plus en 2000).<br />

La cellule contentieux du SNOP réactive -a mis<br />

alors à la disposition de l'ensemble des Officiers de<br />

Police concernés (actifs et retraités) des modèles de<br />

recours gracieux "A.S.A.1" et contentieux "A.S.A. 2"<br />

pour l'obtention des droits dits "asa".<br />

UNE ASSISTANCE JURIDIQUE QUI CONTRIBUE A<br />

LA REGULARISATION DE LA SITUATION DE<br />

MILLIERS D'OFFICIERS CONCERNES…<br />

Aujourd’hui, ne se contentant pas d’avancées dont il<br />

serait malhonnête de lui contester la paternité, le SNOP<br />

continue d'assister les OPN afin qu’ils soient rétablis<br />

dans leurs droits. Un nouveau dossier intitulé « A.S.A.<br />

3 » explicite déjà les difficultés constatées lors de la<br />

régularisation et de la notification des arrêtés de reconstitution<br />

de carrière après prise en compte de l'ASA.<br />

Le SNOP est l’organisation syndicale à avoir, à<br />

juste titre et seule, dénoncé (cf. courriers des 12 et<br />

27/07/06). l'interprétation restrictive des textes conduisant<br />

la cellule de la DAPN (mentionnant "ASA perdus")<br />

à exclure certains agents du bénéficie de l'ASA lors<br />

d’un franchissement de grade. Le DGPN a cru devoir<br />

informer l'ensemble des organisations syndicales de<br />

la rectification de cette erreur par la DAPN - confirmant<br />

par là, la justesse de la position du SNOP.<br />

Actuellement, en raison du manque de lisibilité de<br />

l'arrêté de reconstitution de carrière après bénéfice de<br />

l'ASA et de la complexité du tableau supportant cet<br />

arrêté- un dossier « A.S.A. 4 » est en cours d'élaboration<br />

afin de proposer à l’Administration un arrêté intégrant<br />

des données plus claires. Enfin, le SNOP a saisi<br />

les ministères concernés d'une requête pour les bénéficiaires<br />

retraités lesquels sont susceptibles de se voir<br />

refuser leur demande de révision de pension.<br />

ABANDON DES POURSUITES SUGGERE APRES<br />

INDEMNISATION<br />

Actuellement, nombreux sont les officiers à se<br />

demander quelle attitude adopter suite à la régularisation<br />

de leur situation administrative signifiée soit par<br />

la DAPN soit par le T.A. compétent.<br />

Comme nous l'avions pressenti les recours contentieux<br />

sont encore le seul moyen de faire valoir ses<br />

droits - le désistement ne devant intervenir qu'à<br />

compter de la perception financière des droits après la<br />

notification de l'arrêté (qui mérite d'être vérifié) et la<br />

reconstitution de carrière.<br />

En moyenne indépendamment des officiers qui<br />

continuent de gagner leurs recours devant les juridictions<br />

administratives, les bénéficiaires ont reçu entre<br />

1200 € et 5000 €.<br />

Karine Bougard Cerfontaine, Secrétaire Nationale<br />

Chargée du Contentieux<br />

Police Nouvelle N° 288 - OCTOBRE 2006 ■ 15

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