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critiqueS<br />

Culture – JOURNAL L'HUMANITE - Le 23 Juillet 2010<br />

l’humANité / 24 juillet 2010 [ Par jean-Pierre leonardini ]<br />

Jean-Pierre LEONARDINI<br />

CULTURE Avignon – Journal LE FIGARO – Le 22 juillet 2010 – Avignon<br />

Par Nathalie SIMON<br />

Crédit photo : Sandra Schmidt<br />

Du côté du Off<br />

Amélie La suite nippone Nothomb, de Layla du livre Metssitane à la scène<br />

Layla<br />

À partir<br />

Metssitane<br />

du roman<br />

joue<br />

d’Amélie<br />

et met en<br />

Nothomb,<br />

scène «Stupeur<br />

Stupeur<br />

et<br />

et<br />

tremblements»,<br />

tremblements,<br />

le<br />

Layla<br />

succès<br />

Metssitane<br />

d'Amélie<br />

a<br />

Nothomb. Une réussite du «Off».<br />

conçu un spectacle exquisément pervers. Seule en scène, elle apparaît d’abord en<br />

énigmatique femme voilée de noir puis, à la lecture du livre, se mue peu à peu en<br />

geisha fardée de blanc, tout en contant l’impayable histoire de la jeune Occidentale<br />

employée par une entreprise japonaise et qui, se mêlant de ce qui ne la regarde pas à<br />

cause d’un élan d’amour pour sa chef de service intouchable à force de beauté, se<br />

verra réduite à faire les toilettes… L’esprit de satire et le masochisme qui gèrent le<br />

texte sont rendus avec un charme fou par une artiste à la sûreté de main implacable.<br />

J.-P. L.<br />

CULTURE – Journal LE FIGARO – Le 22 juillet 2010 – Avignon<br />

Par Présence Nathalie Pasteur SIMON(12<br />

h 15). Jusqu’au 31 juillet. Rés. : 04 32 74 18 54.<br />

le FigAro Crédit photo / 22 juillet : Sandra 2010 Schmidt [ Par nathalie siMon ]<br />

Amélie Nothomb, du livre à la scène<br />

Layla Metssitane joue et met en scène «Stupeur et tremblements», le succès d'Amélie<br />

Nothomb. Une réussite du «Off».<br />

Dans la pénombre, une femme voilée de noir, dont on ne distingue d'abord que le regard posé sur<br />

Stupeur et tremblements, le livre autobiographique d'Amélie Nothomb (Albin Michel, 1991). La<br />

comédienne lit:«Toutes les Nippones ne sont pas belles… S'il faut admirer la Japonaise, c'est parce<br />

qu'elle ne se suicide pas…» En blanchissant délicatement son visage, Layla Metssitane interprète et<br />

met en scène les mots de l'héroïne engagée dans une entreprise du pays du Soleil-Levant.<br />

Une expérience hors normes, psychologiquement très traumatisante, que l'écrivain belge, née à<br />

Kobé, aura mis plusieurs années à digérer. «Aux ordres de tout le monde», elle y subit les<br />

douloureuses lois d'une hiérarchie sans humanité, incompréhensibles aux Occidentaux. La<br />

narratrice espérait être engagée comme traductrice et se retrouve «dame pipi». Entre révolte et<br />

stoïcisme, prisonnière d'un «système sadique», la jeune femme raconte les humiliations<br />

quotidiennes. «Ta vie n'est rien. Aucune durée ne compte qui soit inférieure à dix mille ans.»<br />

Alain Corneau en a tiré un film remarquable, avec Sylvie Testud dans le rôle principal, mais c'est la<br />

première fois que le texte est transposé sur scène. Ce best-seller, que Layla Metssitane a découvert<br />

grâce à sa mère, est sans doute l'un de ses meilleurs ouvrages. L'écriture de Nothomb provoque un<br />

choc. Aiguisée, acérée, subtile, sa langue transperce le spectateur, qui découvre avec stupeur<br />

l'«affectation ultime» de l'héroïne:«nettoyeuse de chiottes».<br />

Amélie<br />

Dans la pénombre,<br />

Nothomb n'a<br />

une<br />

pas<br />

femme<br />

encore<br />

voilée<br />

vu<br />

de<br />

le<br />

noir,<br />

spectacle<br />

dont on<br />

de<br />

ne<br />

Layla<br />

distingue<br />

Metssitane,<br />

d'abord que<br />

mais<br />

le<br />

devrait<br />

regard posé<br />

l'apprécier.<br />

sur<br />

Soutenu<br />

Stupeur et<br />

par<br />

tremblements,<br />

la Maison de<br />

le<br />

la<br />

livre<br />

culture<br />

autobiographique<br />

du Japon à Paris,<br />

d'Amélie<br />

il suscite<br />

Nothomb<br />

d'ailleurs<br />

(Albin<br />

déjà<br />

Michel,<br />

l'intérêt<br />

1991).<br />

de plusieurs<br />

La<br />

théâtres<br />

comédienne<br />

parisiens.<br />

lit:«Toutes<br />

Aussi<br />

les<br />

précis<br />

Nippones<br />

que la<br />

ne<br />

cérémonie<br />

sont pas belles…<br />

du thé,<br />

S'il<br />

il<br />

faut<br />

se contemple,<br />

admirer la Japonaise,<br />

s'écoute et<br />

c'est<br />

se déguste<br />

parce<br />

lentement<br />

qu'elle ne se<br />

avec<br />

suicide<br />

délectation.<br />

pas…» En<br />

De<br />

blanchissant<br />

temps à autre,<br />

délicatement<br />

il déclenche<br />

son visage,<br />

un sourire<br />

Layla Metssitane<br />

sibyllin comme<br />

interprète<br />

si on<br />

et<br />

entrouvrait<br />

met en scène les mots de<br />

une<br />

l'héroïne engagée<br />

porte<br />

dans une entreprise<br />

à<br />

du pays<br />

l'huisserie<br />

du Soleil-Levant.<br />

rouillée.<br />

Une expérience hors normes, psychologiquement très traumatisante, que l'écrivain belge, née à<br />

Avignon<br />

Kobé, aura<br />

off,<br />

mis<br />

jusqu'au<br />

plusieurs<br />

31 juillet.<br />

années<br />

Présence<br />

à digérer.<br />

Pasteur,<br />

«Aux ordres<br />

13, rue<br />

de tout<br />

du Pont-Trouca,<br />

le monde», elle<br />

Avignon.<br />

y subit<br />

Tél.<br />

les<br />

:<br />

04<br />

douloureuses<br />

32 74 18 54<br />

lois d'une hiérarchie sans humanité, incompréhensibles aux Occidentaux. La<br />

narratrice espérait être engagée comme traductrice et se retrouve «dame pipi». Entre révolte et<br />

stoïcisme, prisonnière d'un «système sadique», la jeune femme raconte les humiliations<br />

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