Prix Charles Cros Lycéen de la nouvelle chanson francophone

1 – ARNAUD FLEURENT-DIDIER - France Culture
Il ne m'a pas appris l'anglais,
Il ne m'a pas appris l'allemand,
Ni même le français correctement.
Elle ne m'a pas parlé des livres,
De l'histoire des idées,
Pas de politique à suivre,
Pas de mouvements de pensée
Elle ne m'a rien montré de pratique,
Ni cuisine, ni couture,
Faire monter une mayonnaise,
Monter une SARL, tenir un intérieur.
Il ne connaissait pas grand-chose en mathématiques,
Ni équation de Schrödinger.
Mais pour être honnête,
On avait veillé à que je perfectionne mon revers a deux mains,
Que je fléchisse bien sur mes jambes, mais ça n'est pas resté,
ça n'est pas rentré.
On m'a donné un modèle libéral, démocratique.
On m'a donné un certain dégoût,
Disons désintérêt de la religion.
Mais il ne m'a pas dit à quoi servait le piano
Ni le cinéma français qui pourtant le faisait vivre.
Elle ne m'a pas dit comment elle s'était mariée, trompée, séparée
Ni donné d'autre modèle à suivre.
On ne m'a pas parlé de Marx, rival de Tocqueville,
ni Weber, ennemi de Lukacs,
mais on m'a dit qu'il fallait voter.
Elle ne m'a pas caché l'existence mais a tue celle de
Rousseau, de Proust, de Mort à Crédit.
Ils n'ont fait aucun commentaire sur mai 68,
Ni commentaire sur la société du spectacle,
Mais ils savaient que Balzac était payé à la ligne
Et qu'on pouvait en tirer un certain mépris.
Prix Charles Cros Lycéen
de la nouvelle chanson francophone
Chroniques Lycéennes – 10 e édition – CDDP17 1

Ils ne connaissaient pas d'histoires de résistance ou de Gestapo
Mais quelques arnaques pour payer moins d'impôts.
Ils se souvenaient en souriant de la carte du PC de leurs pères
Mais peu de De Gaulle, une blague sur Pétain, rien sur Hitler.
Ils avaient connu le monde sans télévision mais n’en disaient rien.
Ils n'avaient pas voulu que je regarde "Apocalypse Now"
Mais je pouvais lire "Au cœur des Ténèbres",
je ne l'ai pas lu. On ne m'a pas dit que c'était bien.
On ne m'a pas dit comment faire avec les filles,
Comment faire avec l'argent, comment faire avec les morts.
Il fallait trouver comment vivre avec demi-frères, demi-sœurs, demies morts, demies compagnes,
maîtresses et remariés,
Alcoolique, pas français fils de gauche : tu milites, milite,
Fils de droite : hérite, profite.
On ne m'a pas donné de coups,
On m'a sans doute aimé beaucoup.
Il n'y avait pas de choses à faire
À part peut-être polytechnicien.
Il n'y avait pas de choses à ne pas faire,
À part peut-être musicien.
Elle m'a fait sentir que la drogue était trop dangereuse,
Il m'a dit que la cigarette était trop chère,
Elle m'a dit qu'une fois elle avait été amoureuse,
Elle ne m'a pas dit si ça avait été de mon père.
Elle ne m'a pas dit comment faire quand on se sent seul,
Il ne m'a pas dit qu'entre vieux amis, souvent, on s'engueule.
On s'embrouille, que tout se brouille, se complique, qu'il faudrait faire sans.
Elle ne m'a rien dit sur Freud et j'ignore Lacan.
Pas de conseils ni de raisons pratiques.
Pas de sagesse de famille, pas d'histoires pour faire dormir les enfants,
Pas d'histoires pour faire rêver les grands.
Il ne soufflait mot de la Nouvelle Vague,
Et de tout ce qu'on voyait avant
Mais parlait du Louvre comme d'un truc intéressant.
On ne disait rien sur Michel Sardou
Mais on devait aimer Julien Clerc
On m'a parlé d'un concert.
Sinon je ne sais rien des pauvres,
Je ne sais rien des restes d'aristocrates
Je ne sais rien des gauchistes
Je ne sais rien des nouveaux riches
On ne parlait pas de cathos, ni de juifs,
Ni d'arabes.
Il n'y avait pas de chinois.
Elle trouvait que les noirs sentaient
Elle n'aimait pas les odeurs
Lui, lui s'en foutait.
Chroniques Lycéennes – 10 e édition – CDDP17 2

2 - BALIMURPHY – Le Totem du Progrès
Tout le monde crie, tout le monde hurle
Tout le monde cavale comme il le peut
Tout le monde produit son bout de rien
Tout le monde y va de sa petite image
De ses tout petits sacrifices
Tout le monde vit ou plutôt surnage
Dans le luxe vide ou le minuscule
Tout le monde achète, c'est ridicule
A la fin
On arrête pas le progrès
Moi je compte les jours
On arrête pas le progrès
Mais on s'arrête toujours
Tout le monde voyage, tout le monde circule
Tout le monde baise, tout le monde s'encule
Tout le monde sait tout ce qu'il se passe
Au moindre mètre dans cette masse
Tout le monde "blog", tout le monde débloque
Beaucoup s'ennuie mais le disent bien
Tout le monde s'arrache un monde en toc
Tout le monde s'agite car il faut bien
A la fin
On arrête pas le progrès
Moi je compte les jours
On arrête pas le progrès
Mais on s'arrête toujours
Tout le monde y va de son sac plastique
Son déodorant anti-moustique
Son tetra-pack, son carton
Son emballage de consolation
Tout est construit, ou en projet
Tout est prévu pour votre bien
Tout est tout propre, blanc, frais
Étincelant, mais pourquoi
A la fin
On arrête pas le progrès
Moi je compte les jours
On arrête pas le progrès
Mais on s'arrête toujours
On arrête pas le progrès
Mais tout s'arrête un jour
Chroniques Lycéennes – 10 e édition – CDDP17 3

3 - CAMÉLIA JORDANA – Non, Non, Non
Combien de fois faut-il
Vous le dire avec style
Je ne veux pas sortir au Baron
Non, non, non, non
Je ne veux pas prendre l'air
Non, non, non, non
Je ne veux pas boire un verre
Non, non, non, non
Je ne veux pas l'oublier
Non, non, non, non
Je ne veux pas m'en passer
Je veux juste
Aller mal et y'a pas de mal à ça
Traîner, manger que dalle
Écouter Barbara
Peut-être il reviendra
Non, je ne veux pas faire un tour
A quoi ça sert de faire un tour
Non, je ne veux pas me défaire
De ce si bel enfer
Qui commence à me plaire
Je ne veux pas quitter mon salon
Non, non, non, non
Je ne veux pas prendre l'air
Non, non, non, non
Je ne veux pas boire un verre
Non, non, non, non
Je ne veux pas l'oublier
Non, non, non, non
Je ne veux pas m'en passer
Je veux juste
Aller mal et y'a pas de mal à ça
Traîner, manger que dalle
Écouter Barbara
Peut-être il reviendra
Non, je ne veux pas aller mieux
A quoi ça sert d'aller mieux
Non, je ne veux pas m'habiller
Non plus me maquiller
Laissez-moi m'ennuyer
Arrêtez avec vos questions
Non, non, non, non
Je ne veux pas prendre l'air
Non, non, non, non
Je ne veux pas boire un verre
Non, non, non, non
Chroniques Lycéennes – 10 e édition – CDDP17 4

Je ne veux pas l'oublier
Non, non, non, non
Je ne veux pas m'en passer
Je veux juste
Aller mal et y'a pas de mal à ça
Traîner, manger que dalle
Écouter Barbara
Peut-être il reviendra
4 - GEORGE SOUND – The Locked doors
Le vent soutien quelques moulins
Ayant envie qu'on les combatte
A l'hémicycle, on se souvient
Du seigneur venu des Carpates
Des ostrogoths, des huns, des maures
Des plus anciennes de nos frontières
Certains d'entre eux existent encore
Dans la mémoire d'un cimetière
Buvons encore, une dernière fois
A la santé des victimes,
A la folie de cette joie
Qui nous permit de justifier nos crimes
Et de faire taire tous ces cris
Moving around to see you
Falling on the floor
You know I'm still here too
Knocking at your door
Another round to bless you
But you just want more
You know I still have to
Lock all of the doors
Orage d'un soir ô désespoir de nos vies. Il pleut sur nos déboires comme une langueur infinie
La prochaine guerre, je vous prie la prochaine guerre ou la vie
Le temps venu de la patience
Il n'y a plus rien à conquérir
Que le bonheur et le silence
De repousser plus d'un soupir
A la longueur du quotidien
Ou dans l'hérésie d'une croyance
J'ai refoulé tous mes entrains
Au plus profond de vos souffrances
Arrivée massive d'un convoi sans étoile
C'est la foire aux esquives et le bordel dans la salle
Sale temps pour qu'un esprit bon enfant s'installe
Dans l'amnésie générale
I'm not here to walk anymore. I'm not here to open your door. I'm not here, I'm not looking for a war...
or just a sort
I'm not her to avoid the dark. I'm not here to follow your mark. I'm not here with something to start. I'm
not here, just behind the locked doors.
Chroniques Lycéennes – 10 e édition – CDDP17 5

5 - VENDEURS D'ENCLUMES – Fenêtres
Fenêtres où je vois briller des lanternes
Méchantes fenêtres aux vitres de glace
Crachez votre joie pendant que je passe
Pleuvez sur ma tête des rires de sterne
Des rires qui ne savent pas comme ils se moquent
Comme ils déchirent mon âme-loque
Fenêtres de pierre, fières et froides
Muettes fenêtres qui dressez ce soir
Vos grands yeux de verre où d'un jeu de miroir
Je viens d'apparaître jaloux et malade.
Jaloux des amours qui se cachent en votre sein
Se cachent du fou que je deviens
Dis-moi au moins sous quelle fenêtre
Je dois chanter mon amour
Me voilà bien à faire ma chansonnette
Sous tous les balcons de Tours
Fenêtre ouvre-moi, ma chandelle est morte
Je n'ai plus de feu, de fond ni de forme
Fenêtre ouvre-toi sur ces deux qui dorment
Heureux, sourds aux cris qui m'emportent
Des cris qui n'ont plus la couleur de ce qu'ils disent
Ouvre-moi je t'en prie, jette au moins mes valises !
Et dis-toi bien que d'une fenêtre
J'irai me jeter mon amour
Me voilà bien, jouant chanteur et maître
Du haut d'un balcon de Tours
Chroniques Lycéennes – 10 e édition – CDDP17 6

6 - ALIOSE – Je n'suis pas folle
Quarante-huit jours entre ces murs
Pourquoi les autres ont les yeux vides
Tous les matins une piqûre
Ils nous surnomment les invalides
Pourquoi dehors les gens murmurent
Quand je te parle, ça me rassure
Le docteur dit que tu n'existes pas
Je n'suis pas folle
J'ai donné mon âme au diable
Je n'suis pas folle
Je suis seule
Je n'suis pas folle
Les gens m'ont rendue coupable
Je n'suis pas folle
Où est le bémol ?
Tu es mon ombre, ma doublure
Et c'est souvent toi qui décides
De leurs pilules ils me torturent
Ta voix, tes mots se dilapident
Pourquoi dehors les gens sont sûrs
Ils nous prennent pour des créatures
Le docteur dit que tu disparaîtras
Refrain
Laissez, laissez-moi être qui je suis
Laissez, laissez-moi vous dire ce que je vis
Laissez, laissez-moi être qui je suis
Laissez, laissez-moi vous dire ce que je vis
Sur une feuille mon écriture
Quelques explications rapides
La peau taillée et les coupures
Me libèrent de ma chrysalide
Pourquoi dehors les gens sont durs
Comme des oiseaux d'mauvais augure
Le docteur dit que c'est bien mieux comme ça
Refrain
Laissez, laissez-moi être qui je suis...
Chroniques Lycéennes – 10 e édition – CDDP17 7

7 - JP NATAF – Viens me le dire
A nous deux, terres touchées
Villes ouvertes
Vallées repues de vert
Le vent déborde la frontière
Le temps déporte la frontière
La frontière ferme mal
Où me recueillir, où ?
Viens me le dire, où ?
Viens me le dire
Ici on me fâche
Et là on me pend
Et là on me pend
Moi qui viens faire davantage
Que ferai-je si d'aventure
On me gomme du paysage
Avant de m'y voir en pâture ?
Où me recueillir, où ?
Viens me le dire, où ?
Viens me le dire
Quand même la berge
Lève le camp
Lève le camp
Où m'en revenir, où ?
Viens me le dire, où ?
Viens me le dire
Ici on me cache
Et là on me pend
Et là on me pend
Tout
ce qu'il a dedans
ce pays flou
montre moi tout
Ce qu'il a dedans
Le moindre clou
Tout
Ce qu'il a de grand
Ce qu'il a de doux
Ce qu'il a de fou
Ce qu'il a dedans
Le moindre trou
Laisse-moi tout
Mordre à pleine dents
Le moindre loup
A nous deux, herbes fauchées
Tours dressées
A nous deux, beaux enfants
Venez me couler dans les veines
Indigènes casqués d'argent
La même morgue nous pend au nez
Le pendu, celui qui le pend
Chroniques Lycéennes – 10 e édition – CDDP17 8

Venez nous resserrer les liens
Rendez-nous l'amour dévorant
La même morgue nous pend au nez
Le même orgue, le même festin
Venez embellir nos enfants
Et venez rassurer les miens
La même morgue nous pend au nez
Le même paradis latin
Donnez les cousines et les chiens
Donnez-nous même les vilains
Donnez de l'eau, donnez du grain
Donnez tout, ou ne donnez rien
La même morgue nous pend au nez
Le pendu, celui qui le pend...
8 - FEFE - VPC
Féfé représente tous les féfés
représente tous les féfés représente tous les vi-vi-vilains petits canards.
je n'ai pas de routes toutes tracées,
c'est mon dies dies dies,
jamais eu de cap'tain,
jamais suivi de troupeau non.
quand les autres attendent à bouffer,
je me sers sers sers,
pas de cantine, je n'ai pas d'école.
difficile pour moi de mentir,
difficile pour moi de rester,
dans les rangs, je ne veux pas ramper pour être en règles.
l'uniforme moi sa me bride,
rien à faire faire faire,
j'suis né sans, j'ai toujours eu mes propres idées.
On ne change,
ne change pas,
un vilain petit canard
On ne change,
ne change pas,
un vilain petit canard
j'en connais qui ont peur d'exister,
je me perds perds perds,
ou préfère se laisser guider,
je préfère me laisser perdre.
Chroniques Lycéennes – 10 e édition – CDDP17 9

si jouer le jeu c'est juste une idée,
alors je cherche cherche cherche,
mais j'ai toujours pas trouvé les codes.
difficile pour moi de mentir
difficile pour moi de rester,
dans un camps, j'fais pas la guerre,
laissez moi en paix.
l'uniforme moi sa me bride,
rien à faire faire faire,
j'suis né sans, j'ai toujours eu mes propres idées.
On ne change,
ne change pas,
un vilain petit canard
On ne change,
ne change pas,
un vilain petit canard
On ne change,
ne change pas,
un vilain petit canard
On ne change,
ne change pas,
un vilain petit canard.
Féfé représente tous les féfés
représente tous les féfés représente tous les vi-vi-vilains petits canards.
féfé représente tous les féfés
représente tous les...
être "il" n'est pas mon essentiel,
j'avance tête haute,
et j'en chie,
mon existence est trop courte,
pour en faire une pale copie,
conforme alors j'enchaîne,
(action) parler dans les enceintes
(ma passion) pour les tordus et les gens simples
musique, mon amour oui, je la nourris,
normal je l'ai mise enceinte
(mon son) mon son une tuerie, là pour durer, à le goût du risque, et loin du reste,
(à 100%) je vais assurer, pas devant un jury, juste pour déchirer, à ma façon.
j’suis navré, cousin, si "f au carré" n'a pas le même fuseau horaire,
car on avance et j'compte pas m'en excuser j'en ai horreur.
On ne change,
ne change pas,
un vilain petit canard
On ne change,
ne change pas,
un vilain petit canard
On ne change,
ne change pas,
un vilain petit canard
Chroniques Lycéennes – 10 e édition – CDDP17 10

On ne change,
ne change pas,
un vilain petit canard
féfé représente tous les féfés
représente tous les féfés représente tous les vi-vi- vilains petits canards.
féfé représente tous les féfés
représente tous les féfés représente tous les vi-vi-lains petits canards
9 - BENOIT DORÉMUS – Bilan Carbon
Quand je me douche plus de dix minutes,
Je pense à l'ours polaire que j'butte.
Quand je m'emmerde dans les bouchons,
J'imagine un iceberg qui fond.
Si je laisse ma télé en veille,
Je m'endors d'un mauvais sommeil.
Et si mes nuits sont polissonnes,
J'assume pas mon Bilan Carbone.
Existe-t-il un coin tranquille,
Où ma présence serait neutre ?
J'ai l'impression qu'c'est un p'tit peu ma faute,
Si on est trop nombreux.
Quand je passe l'aspirateur,
Je pense à des kiloWattheure (kWh).
Quand à mon chat qui est tout fripon,
C'est un tigre en voie d'extinction.
Existe-t-il un coin tranquille,
Où ma présence serait neutre ?
J'ai l'impression qu'c'est un p'tit peu ma faute,
Si on est trop nombreux.
Si je mange un fruit exotique,
C'est pour qu'il reparte pas en Afrique.
Une fois par an quand j'prends l'avion,
J'pense à l'ozone que nous avions.
Existe-t-il un coin tranquille, (Bill)
Où ma présence serait neutre ?
J'ai l'impression qu'c'est un p'tit peu ma faute,
Si on est trop nombreux.
Existe-t-il ce coin tranquille,
Où ma présence serait neutre ?
J'ai l'impression qu'c'est un p'tit peu ma faute,
Si on est trop nombreux.
Si on est trop nombreux.
Chroniques Lycéennes – 10 e édition – CDDP17 11

10 - PASCAL LEJEUNE - La ballade du daltonien
Si tu vois en vert c'que j'vois en bleu
Vois-tu en noir c'que j'vois en blanc
Vois-tu la pluie quand c'est l'beau temps
Vois-tu la nuit au soleil levant
Vois-tu le jour quand tu fermes les yeux
Si tu vois en vert c'que j'vois en bleu
Pleures-tu quand t'es heureux
Vois-tu l'été quand c'est l'hiver
T'entends le tonnerre avant l'éclair
Tu vois la mort où il y a la vie
Pourquoi t'es triste quand tu souris
Si tu vois en vert c'que j'vois en bleu
Comment peux-tu comprendre c'que j'dis
Penses-tu que non ça veut dire oui
Vois-tu des chiffres dans ce que j't'écris
M'aimes-tu quand tu m'haïs
Quand tu rayonnes dans les temps gris
Montes-tu quand tu descends
Ou recules-tu par en avant
T'entends le tonnerre avant l'éclair
Tu vois la mort où il y a la vie
Pourquoi t'es triste quand tu souris
Si tu vois en vert c'que j'vois en bleu
Vois-tu en noir c'que j'vois en blanc
Vois-tu la pluie quand c'est l'beau temps
Vois-tu la nuit au soleil levant
Chroniques Lycéennes – 10 e édition – CDDP17 12

11 – LES BLAIREAUX - La jolie trahison de Tarek Wachmoul
Josiane et moi, faute d'agrément pour l'adoption
On est passé par Internet. Nous attendions
un petit noir du Darfour
livré sans frais sous 15 jours
On n'en a jamais, jamais, jamais vu la couleur
Un dimanche dans les sous-bois autour de Calais… la la la la
alors qu'on cherchait des girolles et des bolets
on a croisé une bonne bouille
et pour pas r'partir bredouille
Josiane et moi, on lui a d’mandé :
- Tu t'appelles comment ?
- Tarek
- Tarek comment ?
- Tarek Wachmoul
« Tu peux toujours ouvrir les bras au Cap gris nez… You can pray
la Mer du Nord ne s'ouvrira pas sous tes pieds… There’s no way
T'es peut-être barbu, mais t'es pas Moïse
Fais une croix sur la terre Promise
Viens chez nous… un berceau t'attend
en tassant bien, tu devrais t’nir dedans »
Tarek n’rechigne devant aucune tâche ménagère
- Je suis comblée. J'ai retrouvé une pêche d'enfer !
- Je lave le linge, la vaisselle
Je sors le chien, les poubelles
On a licencié Maria, la femme de ménache
Le drame s'est noué une belle matinée de dimanche
Tarek cuisinait son « Kebab à la sauce blanche »
Soudain à l'heure de la messe
Une centaine de CRS
défoncèrent la porte à grands coups de hache.
« Monsieur, c'mois-ci notre quota n'est pas atteint… il en manque un
En ce jour du Seigneur, Amène… ton clandestin… Amen
Y'a plus d’negro… spiritual
dans les préaux… oh… des écoles
Alors on vient se fournir à domicile
Tarek suis-nous, ne fait pas l'imbécile »
A la maison, ça nous a fait comme un grand vide
La vie d’famille est devenue d’un insipide
Miracle, huit mois plus tard
On envoyait les faire-part
30 cm pour six kilos : une vraie p'tite boule !
A trois mois l'gamin avait une barbe de trois jours
J'ai compris qu'Josiane m'avait roulé dans le boulgour
Un beau matin, la bougresse
m'avait laissé sans adresse
on post-it curieusement signé « Mme Wachmoul »
Chroniques Lycéennes – 10 e édition – CDDP17 13

« Mon chéri, je suis désolée. Ne m'en veux pas… Mais c'est comme ça
J'te laisse le gosse. Je vais rejoindre son papa… C'est pas toi
Adieu Josiane, Vive Sheherazade
J’vole au dessus des toits de Bagdad
sur un tapis qui monte au 7ème ciel
P.S : y a un plat de lasagnes dans le congel »
Pas l'temps d’pleurer qu'à la porte, ça a fait « boum boum »
C'était l’facteur, un colis venu de Khartoum
Y'avait des petits trous d’dans
C'était quelque chose de vivant
Ahhh qu'est-ce que c'est ?
- Papa !
Débordé j'ai rappelé la brave Maria
- Tu t'fous ma gueule ?
Ça fait 6 mois que j'élève bébé toute seule
Papa r’parti au Japo
Me laisse petit garchon
Un noir, un jaune, un brun… on commence une collec ?
- Il nous manque plus qu'un p'tit martien
« Toi l'étranger que tu sois bleu, orange ou vert
Foncé ou clair
Que tu aies des antennes, trois jambes ou une queue de travers… au derrière
La Terre est une grande maison
La Voie lactée un paillasson
Sois le bienvenu, n'aies plus peur des charters
On t'refoul’ra jamais à la frontière… Mon Frère !!! »
Chroniques Lycéennes – 10 e édition – CDDP17 14

12 - LILI STER – Mlle Shy
J'ai pas besoin de maquillage
moi je pique des phares
c'est pas du vol c'est bien une tare
j'peux pas m'self control c'est plaqué
sur mon visage
Quand j'ai les joues rouges
j'sais plus trop où m'foutre
les yeux dans les pieds
ah si je pouvais m'éclipser
Appelle moi mademoiselle shy
j'ai remballé toutes mes audaces
et mes désirs dans une valise
mais j'ose dire
Appelle moi mademoiselle shy
je rêve tout bas devant ma glace
d'espace et de maîtrise
oui j'ose dire
J'ai pas besoin de coloriage
ni de poudre pour teint blafard
moi j'ai un truc sensass
pour les mines un peu trop fadasses
J'ai un blush natural
du bluff qui tâche pas le col
oui mais à défaut d'y croire
il me surprend me désempare
alors j'perds la parole mon sex-symbol
et mes yeux pétrole
Tous ces fards me font de l'ombre
à paupières que je ferme par pudeur
alors dans la pénombre
je pars une valise sur le cœur
Chroniques Lycéennes – 10 e édition – CDDP17 15

13 - COUP D'MARRON – Dawson
Oui c'est sûrement très beau
Sûrement là-bas
A croiser les traîneaux
Les creux, les plats
Les lacs et toutes les lignes
Qu'on idéale
Larguer sans laisser d'signe
Se faire la malle
Traverser les forêts
Les grands sapins
Diffèrent nos vies dorées
Là-bas c'est bien
Sortir de nos étuis
Sitôt que sonne
Le glas des vies remplies
Qui s'emprisonnent
On ira sens arrière
Frédo mon vieux
On a les mêmes artères
Pas les même
C'est du rêve en commun
Qu'on s'doit d'saisir
Le Nord c'est pas fait
pour les chiens
C'est pour partir
Oui c'est sûrement très beau
Sûrement là-bas
Nos vies c'est des gouttes d'eau
Ça coule des fois
Dans nos climats trop classe
A s'étioler
Sous nos étoiles en crasse
On s'laisse aller
Boire des bières à Dawson
Goûter le froid
Que nos frissons résonnent
De nos émois
Me dire les secrets qu'un
Père ne dit pas
Les fils font les défunts
Filons là-bas
On ira sens arrière
Frédo mon vieux
On a les mêmes artères
Pas les mêmes yeux
C'est du rêve en commun
Qu'on s'doit d'saisir
Le Nord c'est pas fait
pour les chiens
C'est pour partir
Chroniques Lycéennes – 10 e édition – CDDP17 16

On ira sens arrière
Mon vieux papa
On a les mêmes artères
Pas la même voix
C'est du rêve de gamins
Qu'on voit grandir
Le Nord c'est pas fait
pour les chiens
C'est pour partir
14 - NOUVEL R – Minimum
Un peu de pognon, un peu de travail, un p'tit crédit, un peu de répit,
Un peu de poisse, un peu de chance, un peu de patience, un peu de vacances,
Un peu de sexe, un peu d'amour, un peu de soupirs, un peu de sourires,
Un p'tit bambin qui ne fait qui ne fait que grandir, un peu de galère, un peu de colère,
Un peu de vide dans le frigidaire, un peu d'insultes, un peu de trafique,
Un peu de fatigue, et deux trois fautes,
Un peu de taule, un peu de mépris, un peu de vie,
Un minimum, Un minimum, Un minimum
C'est le retour de la crise, le revers de la médaille,
Les caisses vides le disent, tout le monde est sur la paille.
Essayant tant bien que mal de joindre les deux bouts,
Garder la tête haute, rester debout.
Les écarts se transforment, deviennent des falaises,
Sensation de vertige, le malaise pèse
Dans la balance, le cul entre deux chaises,
Balloté dans tous les sens.
Petit boulot, faut l'accepter,
Crédit sur le dos qu'on s'est pété,
Inégale répartition des richesses,
Dis-moi c'est ça la modernité ?
Le stress est de mise on avance sas balise
Sur la chance beaucoup misent, il y a peut de surprise
Pour fuir le chômage, fuir son emprise.
L'état désengage et le peuple s'enlise.
Refrain
J'appuie sur pause, analyse les choses, les dérives les causes,
J'me bats comme tous ceux qu'on écrase.
Les ouvriers, les petits commerces, les temps partiels, les rmistes,
Étudiants pauvres, les petites retraites, les immigrants, les SDF.
La rue en cause, trouve les portes closes, des questions se posent,
On nous sort toujours de belles phrases.
Pommes de terre encore, conserves alimentaires,
Seulement le quinze du mois et c'est déjà la faim qui tord
Le corps, besoins élémentaires et le menteur
Fera un beau discours à vingt heures où positif est l'inventaire.
Culpabilisation du demandeur d'emploi, plus de deux refus et plus de droit.
Tant d'ouvriers déçus qui ne se réclament plus de droite.
Le droit de travailler pour payer, charges et loyer noyés dans les factures.
Le cerf se débat, pas le seigneur, le roi aggrave la facture.
Chroniques Lycéennes – 10 e édition – CDDP17 17

Lorsque les vitrines qui font envie réussissent à nous faire croire
Que toute cette marchandise a plus de valeur que nos vies.
Quand les discours ne tiennent pas leurs promesses,
Alors que l'amalgame est fait entre précarité et paresse.
Maladresse dans les mots et dans les gestes, y'a l'opulence et puis le reste...
Juste ce qu'il faut pour ne pas perdre la face
Quand les vitrines reflètent nos visages envieux, on se casse.
Refrain
Drôle d'époque, début de siècle, ça se bouscule et s'entasse
Au portail de la débrouille, dans la détresse de cette impasse.
Drôle d'époque, début de siècle, ça se trahit dans le brouillard,
Ça baisse les bras, ça baisse la garde quand d'autres s'entraident et se préparent
Refrain
15 - EIFFEL - Minouche
Minouche
L’âme et le dos courbés
Pavane Lachrymae
Face aux temps qui reculent
Pour mieux sauter
Minouche
Goûte à la naphtaline
Damnés, cinq années d’enfer
Et dix foutues en l’air
D’une ruine
Le nombril du monde s’étend
À nous fichier en nombres
Surnombre qu’il déchiffre
À la rafle à la gifle
Minouche, comme un chien enragé
Qui rôde autour de l’os
Deux dents dehors
Et nu comme l’espoir
Si peu dans nos louches
C’est qui les barbares ?
Minouche
Minouche
Tous tes rêves éveillés
S’entendent dire " Z’avez vos papiers ? "
Quand rien de toi ne m’est
Étranger
Minouche
C’est pas l’rire des baleines
Ni l’amour de l’étrange
Qui chialent des têtes d’anges
Madrilènes
Chroniques Lycéennes – 10 e édition – CDDP17 18

C’est du brouillard en errance
À la cime des clochers
Où radotent en avance
Les conneries du passé
Minouche, plante un clou solitaire
L’homme un homme pour ton loup
Les crocs dehors
Et nu comme l’espoir
Si peu dans nos louches
Que l’on en deviendrait barbare
Minouche, essore tes yeux mouillés
Minouche, l’âme et le dos courbés
Minouche, rien de toi ne m’est
Rien de toi ne m’est
Étranger
16 - FELOCHE – Darwin avait raison
Darwin avait raison
Je ne suis plus un loup
Je ne suis plus qu’un chien fou
Qui garde la maison
C’est mon évolution
J’me suis trouvé un nom
Féloche est un poisson
Darwin avait raison
Darwin avait raison
Je ne suis plus un primate
Si je suis à quatre pattes
C’est pour les relations
Accroché à la branche
Suspendu aux questions
Rien dans les poches, rien dans les manches
Darwin avait raison
Féloche est un poilu
Qui jette son dévolu
Sur la femme à deux têtes
Hier j’étais plus bête
Demain je serai moins con
J’ai qu’une tête et deux mains
Darwin avait raison
Darwin avait raison
J’ai quelque peu changé
Changé de religion, lunettes et pantalon
J’ai travaillé aux charmes, fait la révolution
Fait le chat, pris les armes
Darwin avait raison
Chroniques Lycéennes – 10 e édition – CDDP17 19

Darwin avait raison
Je ne suis plus un loup
Je ne suis plus qu’un chien fou
Qui garde la maison
C’est mon évolution
J’me suis trouvé un nom
Féloche est un poisson
Darwin avait raison
Darwin avait raison
Je ne suis plus un loup
Je ne suis plus qu’un chien fou
Qui garde la maison
C’est mon évolution
J’me suis trouvé un nom
Féloche est un poisson
Darwin avait raison
17 - ZAZ – Je Veux
Donnez moi une suite au Ritz, je n'en veux pas !
Des bijoux de chez CHANEL, je n'en veux pas !
Donnez moi une limousine, j'en ferais quoi ? papalapapapala
Offrez moi du personnel, j'en ferais quoi ?
Un manoir à Neufchatel, ce n'est pas pour moi.
Offrez moi la Tour Eiffel, j'en ferais quoi ? papalapapapala
Refrain
Je veux d'l'amour, d'la joie, de la bonne humeur, ce n'est pas votre argent qui f'ra mon bonheur, moi
j'veux crever la main sur le coeur papalapapapala allons ensemble, découvrir ma liberté, oubliez
donc tous vos clichés, bienvenue dans ma réalité.
J'en ai marre de vos bonnes manières, c'est trop pour moi !
Moi je mange avec les mains et j'suis comme ça !
J'parle fort et je suis franche, excusez moi !
Finie l'hypocrisie moi j'me casse de là !
J'en ai marre des langues de bois !
Regardez moi, toute manière j'vous en veux pas et j'suis comme çaaaaaaa (j'suis comme çaaa)
papalapapapala
Refain x 3
Je Veux d'l'amour, d'la joie, de la bonne humeur, ce n'est pas votre argent qui f'ra mon bonheur, moi
j'veux crever la main sur le coeur papalapapapala Allons ensemble découvrir ma liberté, oubliez donc
tous vos clichés, bienvenue dans ma réalité !
Chroniques Lycéennes – 10 e édition – CDDP17 20

18 – LE LARRON - S.I.D.A
Approchez mesdames et messieurs
Que je vous sorte le grand jeu
Tout l'monde peut jouer
Tout l'monde peut gagner
Mademoiselle vous n'semblez pas concernée
C'est une erreur je sais qu'il y a eu
Par le passé des rumeurs
Qui disaient que c'était un jeu pipé
Réservé, aux pédés, aux camés, aux prostituées
Et quelques autres irresponsables
Mademoiselle ne croyiez pas de tels ragots
Il est parfois difficile de reconnaître illico
Le porteur d'un ticket gagnant
Surtout lorsqu'il s'agit de votre amant
Ou de la femme de votre amant
Ou de l'amant de la femme de votre amant
A c'petit jeu là
Tout l'monde peut être gagnant
Allez :
S......... I..........D.........A
C'est un jeu facile et pas cher
Y'a qu'à tirer en laissant le hasard faire
Allez :
S......... I..........D.........A
14000 nouveaux gagnants chaque jour
A qui le tour, à quand ton tour
Allez :
S......... I..........D.........A
Tout l'monde peut gagner, ne l'oublie pas
Suffit de tenter sa chance, une seule fois
Félicitations mon petit monsieur
Je vois que mon jeu vous intéresse
Vous rêvez de belles histoires de fesse
D'un peu de cul, d'un peu de folie
Mais... mais des capotes
Jamais de la vie, non
ça tue l'amour à ce qu'on dit
Et de retour au lit conjugal
Surtout rien, non, elle le prendrait mal
Félicitations mon petit monsieur
Vous paressez très doué pour ce jeu
Allez
S......... I..........D.........A
C'est un jeu facile et pas cher
Y'a qu'à tirer en laissant le hasard faire
Allez
S......... I..........D.........A
14000 nouveaux gagnants chaque jour
A qui le tour, à quand ton tour
Allez
S......... I..........D.........A
Chroniques Lycéennes – 10 e édition – CDDP17 21

Tout l'monde peut gagner, ne l'oublie pas
Suffit de tenter sa chance, une seule fois
La mise à prix puisqu'il faut qu'on en parle
Est somme toute, assez minimale
Quelques années de votre vie
Enfin seulement celles qui restent
A partir d'aujourd'hui
Je prends aussi votre insouciance
Et le bonheur de futures naissances
Mais, mais j'offre en prime à tous les gagnants
Sauf aux africains évidemment
Tous les plaisirs d'une tri-thérapie
Premier baisé, premier servi
Allez
S......... I..........D.........A
C'est un jeu facile et pas cher
Y'a qu'à tirer en laissant le hasard faire
Allez
S......... I..........D.........A
14000 nouveaux gagnants chaque jour
A qui le tour, à quand ton tour
Allez
S......... I..........D.........A
Tout l'monde peut gagner, ne l'oublie pas
Suffit de tenter sa chance, une seule fois
S......... I..........D.........A
S......... I..........D.........A
S......... I..........D.........A.....
Chroniques Lycéennes – 10 e édition – CDDP17 22

19 - TOM POISSON – Engage-Moi
A dix ans, j'en rêvais déjà
En te voyant sur les affiches
Je savais que tu n'étais pas
Comme tous ces chanteurs qui pleurnichent
Je grattais sur ma petite guitare
En gardant le mince espoir
De te croiser dans un couloir
Et là Johnny si c'est toi...
Engage-moi
Alors, j'ai travaillé mes gammes
Ma banane et mon sex appeal
Des nuits blanches en gardant la flamme
Des heures à étudier ton style
J'me voyais en costume doré
Danser le « Twist à Saint Tropez »
Da doo ran ran, Be hop a lula
En 62 à l'Olympia
Alors Johnny, si c'est toi...
Engage-moi
Tu sais j'ai pas vraiment d'orgueil
S'il faut je peux tourner tes feuilles
Ranger les câbles et les micros
Si tu me laisse faire un solo
Toute la musique que tu aimes
Je la ferai sonner comme un requiem (bis)
BB King, Albert King
Robert Johnson, Les Rolling Stones (bis)
Allez Johnny, tu le regretteras pas
Engage-moi
Chroniques Lycéennes – 10 e édition – CDDP17 23

20 - SMOD – Ça chante
Refrain :
Ca chante ça rap smod n’aime pas dérapé
Ca chante ça rap smod n’aime pas dégamé (2 fois)
Texte donsky :
Mogo counandi mandi o ni ala kadi
Mogo ti sé ka quai djiènan ki te ladi
Ma mi y koundi n’ga tchai o kélé dé bi ki ladi
Y té miri doni djièni yé bi a ni sini
Y fa ni ba y co olou douaou gnini
O lla y té gnani saboula douaou té cobi
Né bo fiyé bi
Drogous ni dlomi cana olou kai y téri
Ola ali ni tara finyini ni ma kai moumouni y bé kai waritigui
Y colochi bi mogo la y nous minou kadi walaye olou dé bi di
Wana ya fiyé badéya djougou n’ga tchi o coni magni
Hé ma en gniniga saigain co yé hairai
Co sougou bè darankan couman sougou bè foraman
Smod mogo kadi bi bi bi …
Texte Sam :
Mogo ti bali y ka co minan kanan to ka tchiain tchai sa (2fois)
Mogo tan bali enga kominan an ta fai o ka tchiain sa
Texte : Ousco
Cègai te dougouman finyé cègai yé sanfai fin dé yé
Y gni blaco n’ga tchain y malo bala
Alla ni yingoya fai hé dècèra fin bèla
Rapou koni co tè fougari ti sé co kai féou
Ni bé fai ka fin don y magrè ambouché la
Mon ga sur du marché
Ni ma sé cola soro wili ka wana man ha ka doni
Fiyé rapou douman cougan kola
Rapou té craba
Refrain :(2fois)
Texte : Sam
Le rap est devenu comme un chemin qui nous unis
En cracher des flows à tous ceux qui n’aime pas nous unis
Slogans de conscientisation pour les jeunes
Qu’ils imforment les vieux à ceux qui comprennent les jeunes
C’est forcé à celui qui n’est pas sur le bon chemin sans écouté les gens
Dans son clan vaut mieux qu’il change vite avant que ça ne tourne
Au drame mon gars la sincérité la bonté hip hop pour moi
C’est de la vérité le rêve de ma vie est devenu incontournable
A tous qui aime la paix et l’union dans leurs pays.
Chroniques Lycéennes – 10 e édition – CDDP17 24

20 - SMOD – Ça chante (traduction)
Les parties en italique sont les parties traduites.
Elles sont pour l’essentiel composées de proverbes.
Refrain :
Ca chante ça rap SMOD n’aime pas dérapé
Ça chante ça rap SMOD n’aime pas dégamé (2 fois)
Rap Donsky :
L’homme-chance s’entend bien avec le dieu
Tu ne peux pas aller dans la vie sans conseil
Cherche la bénédiction de tes parents sans ça tu ne t’ouvriras pas
Quand tu pars à l’aventure, évite l’excès de l’alcool et la drogue
Tu peux avoir de l’argent ou de l’expérience dans la vie
Evite les mauvais amis au tour de toi ce sont eux qui te détruisent
Pont Sam :
Si l’on ne t’empêche pas de faire ce que tu aimes, fais tout pour ne pas détruire cela
On ne nous empêche pas de faire ce que l’on aime et nous ne voulons pas détruire cela
Rap : Ousko
L’aigle n’est pas fait pour la terre, il est fait pour le ciel
Méfie toi de nous sinon tu auras honte.
A cause de l’égoïsme tu ne peux rien faire, un bon à rien ne peut pas faire du rap.
Rap : Sam
Le rap est devenu comme un chemin qui nous unis
En cracher des flows à tous ceux qui n’aiment pas nous unis
Slogans de conscientisation pour les jeunes
Qu’ils informent les vieux à ceux qui comprennent les jeunes
C’est forcé à celui qui n’est pas sur le bon chemin sans écouter les gens
Dans son clan vaut mieux qu’il change vite avant que ça ne tourne
Au drame mon gars la sincérité la bonté hip hop pour moi
C’est de la vérité le rêve de ma vie est devenu incontournable
A tous qui aime la paix et l’union dans leurs pays.
Chroniques Lycéennes – 10 e édition – CDDP17 25