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1. Hybridation et polyploïdisation

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Cours : Biodiversité génétique<br />

Biodiversité génétique<br />

Objectif(s)<br />

Comment la modification du génome peut-elle conduire à une diversification des êtres<br />

vivants ?<br />

La biodiversité est directement liée au génotype de chaque individu. Ce dernier est<br />

unique <strong>et</strong> dépend de la combinaison des allèles qu’il a reçue de chacun de ses parents.<br />

Au cours de la méiose (formation des gamètes mâles <strong>et</strong> femelles), se produisent des<br />

brassages génétiques qui conduisent à une augmentation de la diversité<br />

génétique. Ils se combinent avec le brassage génétique de la fécondation.<br />

Toutefois, le génome peut subir d’autres modifications génétiques qui vont conduire à<br />

l’émergence d’espèces présentant des caractères nouveaux. Nous allons étudier ces<br />

modifications.<br />

<strong>1.</strong> <strong>Hybridation</strong> <strong>et</strong> <strong>polyploïdisation</strong><br />

Un hybride résulte du croisement entre deux individus hétérozygotes appartenant<br />

à des espèces différentes. Il peut survenir une hybridation entre deux espèces<br />

appartenant à un même genre.<br />

a. <strong>Hybridation</strong> sans <strong>polyploïdisation</strong> : cas des tournesols américains<br />

Aux États-Unis, il existe 67 espèces différentes de tournesols du genre Hélianthus.<br />

Certaines sont présentent dans les mêmes aires écologiques.<br />

C’est le cas de H. annuus (tournesol annuel), H. p<strong>et</strong>iolaris (tournesol à long pétiole) <strong>et</strong> H.<br />

anomalus (tournesol anormal) qui vivent à l’ouest du pays.<br />

Ces trois espèces possèdent le même nombre de chromosomes (2n = 34).<br />

L’étude chromosomique de ces trois espèces a montré des similitudes :<br />

- les chromosomes 1 à 6 sont identiques entre les trois espèces ;<br />

- les chromosomes 10, 11, 15 <strong>et</strong> 16 sont identiques entre l’espèce H. p<strong>et</strong>iolaris <strong>et</strong> H.<br />

anormalus alors que le chromosome 16 est le même entre l’espèce H. annuus <strong>et</strong> H.<br />

anormalus.<br />

L’espèce H. anormalus possède aussi dans son génome des chromosomes présentant leur<br />

propre remaniement n’ayant pu se réaliser qu’après au moins trois cassures, trois fusions<br />

<strong>et</strong> une duplication à partir des chromosomes des deux autres espèces.<br />

Ces observations suggèrent que l’espèce H. anormalus a hérité son génome du<br />

remaniement chromosomique des deux autres espèces. C’est donc une espèce<br />

hybride.<br />

• Comment c<strong>et</strong>te hybridation a-t-elle pu se réaliser ?<br />

Les deux espèces parents sont des espèces sympatriques, c’est-à-dire des espèces<br />

coexistant dans un même territoire.<br />

Leur floraison est légèrement décalée <strong>et</strong> les pollinisateurs sont communs aux<br />

deux espèces. Dans ces conditions, l’hybridation peut avoir lieu. Elle donne tout d’abord<br />

naissance à des hybrides de première génération F1 semi-stériles. Puis, au fil des<br />

générations, seules subsistent les hybrides présentant des recombinaisons<br />

chromosomiques favorables. Ils sont fertiles entre eux. On aboutit ainsi à leur<br />

isolement reproducteur <strong>et</strong> donc à l’émergence d’une nouvelle espèce présentant<br />

des caractéristiques différentes des espèces d'origine.<br />

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Dans le cas du tournesol anormal, il s’acclimate mieux aux milieux très secs.<br />

Des simulations informatiques ont montré que la stabilisation de l’espèce hybride<br />

est rapide (25 à 60 générations seulement). La reconstitution en serre de c<strong>et</strong>te<br />

hybridation conduit à la naissance d’espèces très proches génétiquement de H. anormalus.<br />

On pense que ce processus peut survenir naturellement sans l’intervention de<br />

l’Homme.<br />

b. <strong>Hybridation</strong> suivie de <strong>polyploïdisation</strong><br />

La <strong>polyploïdisation</strong> est un mécanisme classique au sein des végétaux. On estime que 70<br />

% des espèces angiospermes ont connu au moins un événement de<br />

<strong>polyploïdisation</strong> au cours de leur histoire évolutive.<br />

• En quoi consiste la <strong>polyploïdisation</strong> ?<br />

On sait qu’au cours de leur cycle de reproduction sexuée, les espèces passent d’un stade<br />

haploïde (n chromosomes) à un stade diploïde (2n chromosomes). Suivant l’espèce, la<br />

phase haploïde prédomine sur la phase diploïde ou l’inverse.<br />

Dans le cas d’une espèce polyploïde, le nombre de chromosomes est le multiple d’un<br />

nombre supérieur à 2 (3n triploïdie ; 4n tétraploïdie, …).<br />

Exemples de polyploïdie :<br />

Pomme de<br />

Terre<br />

Banane<br />

Cacahuète<br />

Tabac<br />

Coton<br />

4 × 12 = 48<br />

chromosomes<br />

3 × 11 = 33<br />

chromosomes<br />

4 × 10 = 40<br />

chromosomes<br />

4 × 12 = 48<br />

chromosomes<br />

4 × 13 = 52<br />

chromosomes<br />

Blé tendre 6 × 7 = 42 chromosomes<br />

Fraise 8 × 7 = 56 chromosomes<br />

Canne à sucre<br />

8 × 10 = 80<br />

chromosomes<br />

• Comment se forme une espèce polyploïde ?<br />

Au cours de la méiose, les chromosomes d’une même paire se séparent en deux lots<br />

identiques durant la première division méiotique. Si la membrane cellulaire ne se reforme<br />

pas entre les deux cellules, la cellule produite comporte 2n chromosomes <strong>et</strong> conduit à la<br />

production de gamètes à 2n chromosomes au lieu de n chromosomes.<br />

Ce mécanisme peut être provoqué artificiellement par l’Homme chez les végétaux. Il<br />

utilise notamment la colchicine qui bloque la reconstruction de la membrane cellulaire. En<br />

eff<strong>et</strong>, la polyploïdie est associée à des phénotypes de gigantisme cellulaire <strong>et</strong><br />

morphologique qui perm<strong>et</strong> d’optimiser la production végétale.<br />

Il existe naturellement des espèces végétales :<br />

- Autopolyploïdes qui se forment par duplication des chromosomes au sein d’une même<br />

espèce : la pomme de terre (4n = 48), la banane (3n = 33).<br />

- Allopolyploïdes qui se forment après un croisement entre deux ou plusieurs espèces :<br />

le tabac (4n = 48), la fraise (8n = 56), le blé tendre (6n = 42).<br />

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Ce phénomène est beaucoup plus rare parmi les espèces animales. On cite cependant<br />

l’existence d’une espèce de Xénope (X. laevis) qui est une espèce allo-tétraploïde<br />

possédant 36 chromosomes. Si on la compare à l’espèce X. tropicalis diploïde on<br />

constate que la taille des individus mâles <strong>et</strong> femelles est beaucoup plus grande ainsi que la<br />

taille des œufs. De plus, ils ont une durée de vie plus longue.<br />

2. Transfert par voie virale<br />

Un virus est un parasite cellulaire qui se multiplie en utilisant la machinerie de la cellule<br />

qu’il infecte.<br />

Au cours du cycle viral, le virus injecte dans le cytoplasme son propre matériel<br />

génétique sous la forme d’ADN ou d’ARN. Dans ce dernier cas, l’ARN est rétrotranscrit<br />

en ADN qui va ensuite être intégré dans le génome de la cellule (les rétrovirus).<br />

On connaît aujourd’hui la séquence complète du génome humain. En plus des séquences<br />

codant pour des gènes connus <strong>et</strong> fonctionnels, on dénombre un grand nombre de<br />

séquences qui présentent des homologies avec des séquences virales (8 % seraient<br />

composées de vestiges rétroviraux).<br />

Ainsi, la biodiversité du génome d’une espèce pourrait résulter de l’intégration<br />

stable de séquences virales. Au sein du génome de l’Homo sapiens, on peut citer<br />

l’exemple du gène codant la syncitine. C’est une glycoprotéine d’enveloppe<br />

rétrovirale (HERV-W) capable d’induire les fusions membranaires indispensables à<br />

l’entrée du virus dans la cellule cible.<br />

C<strong>et</strong>te protéine est fortement produite par les cytotrophoblastes, cellules impliquées dans<br />

la formation du placenta. Elle perm<strong>et</strong> la formation du syncytiotrophoblaste, siège des<br />

échanges materno-fœtaux.<br />

3. Implication des gènes du développement<br />

a. Le rôle des gènes homéotiques<br />

La biodiversité du vivant se traduit par des morphologies différentes qui<br />

s’acquièrent au cours du développement embryonnaire.<br />

C’est au 19 e siècle que sont découverts les gènes homéotiques ; ils contrôlent la mise<br />

en place des organes <strong>et</strong> appendices. Leur mutation va perturber l’organisation<br />

spatiale de l’organisme <strong>et</strong> la morphologie des organes <strong>et</strong> appendices.<br />

La drosophile est le premier modèle animal utilisé pour étudier la fonctionnalité de ces<br />

gènes. On identifie 8 gènes Hox répartis en 2 groupes (le complexe Antennapedia <strong>et</strong> le<br />

complexe Ultrabithorax) présents sur le chromosome 3. Ils déterminent la position des<br />

segments le long de l’axe antéro-postérieur de la drosophile. Au sein des complexes,<br />

les gènes sont disposés dans le même ordre de leur expression au sein de l’embryon.<br />

La mutation du gène antennapedia conduit au positionnement de pattes à la place des<br />

antennes.<br />

La comparaison des séquences de différents génomes a montré que les gènes Hox se<br />

r<strong>et</strong>rouvent dans toutes les espèces animales testées. Les homologies de<br />

séquences sont importantes, jusqu’à 100 % parfois pour les homéodomaines de<br />

drosophile <strong>et</strong> de vertébrés.<br />

Chez les vertébrés, les gènes Hox sont disposés en 4 complexes répartis sur 4<br />

chromosomes différents. L’ordre des gènes au sein de ces complexes est aussi en<br />

relation avec leur ordre d’expression dans l’embryon. Par contre, l’identité de chaque<br />

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segment est conférée par une combinaison d’expression de plusieurs gènes Hox qui lui est<br />

propre.<br />

Les gènes homéotiques forment donc une famille multigénique issus de processus de<br />

duplication, crossing-over voire même <strong>polyploïdisation</strong> (duplication de tout le<br />

génome). Ils sont donc dits homologues <strong>et</strong> proviennent tous d’un même gène<br />

ancestral.<br />

Le gène Pax6, commun à la drosophile <strong>et</strong> à l’Homme est impliqué dans la construction<br />

de l’œil. Sa mutation chez l’Homme conduit à une malformation de l’iris : l’aniridie.<br />

Chez la drosophile, elle conduit à une absence de l’œil. Lorsque l’on transfert le gène<br />

Pax6 humain à une cellule œuf de drosophile, on aboutit à la reconstruction de l’œil.<br />

• Comment peut-on expliquer une diversité morphologique au sein des êtres<br />

vivants alors qu’elle dépend de gènes homologues ?<br />

La fonction des gènes homéotiques dépend de l’endroit <strong>et</strong> de la période pendant<br />

laquelle ils sont exprimés au cours du développement embryonnaire.<br />

b. Importance de l'expression spatiale des gènes homéotiques<br />

Parmi les vertébrés, on remarque que les zones d’expression des gènes Hox vont<br />

déterminer le nombre de vertèbres.<br />

Les gènes Hox6c <strong>et</strong> Hox8c sont exprimés dans les segments thoraciques :<br />

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- La limite antérieure de Hox6c se situe au niveau de la transition cervical / thoracique <strong>et</strong><br />

détermine la position des pattes antérieures.<br />

- La limite postérieure de Hox8c se situe au niveau de la patte postérieure.<br />

Chez les serpents <strong>et</strong> notamment le python, la limite antérieure de la zone d’expression de<br />

Hox6c <strong>et</strong> Hox8c se situe dans la région crânienne. Ceci a pour conséquence l’apparition de<br />

côtes sur toutes les vertèbres <strong>et</strong> donc la disparition du cou.<br />

C<strong>et</strong>te modification de l’expression spatiale des gènes Hox serait à l’origine de la<br />

disparition des membres antérieurs.<br />

La disparition des membres postérieurs résulterait d’un mécanisme différent : absence<br />

d’un signal d’activation du développement du membre.<br />

c. Importance de l'expression temporelle des gènes homéotiques : hétérochronie<br />

Le chimpanzé <strong>et</strong> l’Homme présentent un très grand nombre de caractères communs<br />

suggérant un degré de parenté. Toutefois, la forme du crâne <strong>et</strong> sa taille sont<br />

différentes.<br />

Le crâne du chimpanzé présente une face plus saillante « en museau » <strong>et</strong> un crâne<br />

proportionnellement moins globuleux ainsi qu’un trou occipital en position arrière.<br />

L’Homme présente en fait les caractères juvéniles du crâne du chimpanzé : front<br />

bombé, arrière du crâne arrondi, face p<strong>et</strong>ite <strong>et</strong> placée sous le crâne, trou occipital en<br />

position centrale.<br />

Tout se passe comme si la croissance du crâne humain s’était ralentie au cours du<br />

développement fœtal chez l’Homme. De plus, on constate que la phase embryonnaire<br />

au cours de laquelle les neurones se multiplient dure 2 semaines chez le chimpanzé contre<br />

8 semaines chez l’Homme.<br />

Le rallongement de c<strong>et</strong>te phase du développement serait à l’origine du développement<br />

du cortex cérébral.<br />

Ainsi, la modification de la chronologie de l’apparition des caractères<br />

fondamentaux au cours du développement embryonnaire peut aussi être à l’origine de<br />

la diversification du monde du vivant. C<strong>et</strong>te chronologie apparaît être sous le<br />

contrôle de gènes homéotiques.<br />

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Cours : Biodiversité génétique<br />

L'essentiel<br />

La biodiversité génétique des êtres vivants repose en partie sur la diversité génétique.<br />

Chaque individu possède dans son génome des gènes qui caractérisent son espèce <strong>et</strong><br />

des allèles qui le rendent unique parmi les siens. C<strong>et</strong>te unicité est en grande partie<br />

due aux brassages génétiques survenant lors de la méiose <strong>et</strong> de la fécondation.<br />

Les allèles apparaissent au cours de l’évolution par mutation. Les nouveaux gènes<br />

proviennent de duplication de gènes ancestraux dont la séquence évolue.<br />

La théorie de la sélection naturelle de C. Darwin repose sur le fait que les contraintes<br />

du milieu favorisent les individus les aptes à se reproduire <strong>et</strong> donc a transm<strong>et</strong>tre<br />

leurs gènes. Par le jeu de ces forces évolutives, de nouvelles espèces apparaissent.<br />

Ces processus génétiques ne sont pas les seuls à l’origine de la diversification des<br />

génomes.<br />

En eff<strong>et</strong>, de nombreuses espèces végétales apparaissent suite à l’hybridation de deux<br />

espèces parents conduisant à un remaniement chromosomique. C<strong>et</strong>te hybridation<br />

peut être suivie d’une <strong>polyploïdisation</strong>, ce qui va fortement modifier le contenu<br />

génétique des individus en multipliant le nombre des copies des gènes. Ces deux<br />

mécanismes peuvent conduire à la naissance de nouvelles espèces.<br />

Les rétrovirus semblent avoir aussi jouer un rôle dans l’évolution des espèces. Ils<br />

ont la capacité d’intégrer leur génome dans celui de la cellule hôte. Si c<strong>et</strong>te<br />

intégration se fait au niveau des cellules germinales <strong>et</strong> est stable, les gènes d’origine<br />

viraux peuvent être transmis à la descendance <strong>et</strong> conduire à l’acquisition de<br />

nouveaux caractères pouvant favoriser l’apparition d’une nouvelle espèce.<br />

L’organisation <strong>et</strong> la morphologie des organismes dépend de l’expression spatiale<br />

<strong>et</strong> temporelle des gènes homéotiques. Ce sont des gènes « architectes »<br />

responsables de la mise en place des organes <strong>et</strong> appendices à un endroit donné <strong>et</strong> à un<br />

moment donné du développement embryonnaire.<br />

La mutation de l’un de ces gènes peut conduire à la disparition d’un organe, ou à sa mise<br />

en place à un endroit insolite de l’organisme. Elle peut aussi conduire à sa mise en place<br />

prématurée ou r<strong>et</strong>ardée. C’est l’hétérochronie.<br />

Ainsi, la morphologie <strong>et</strong> l’organisation de l’organisme seront modifiées au cours du<br />

développement embryonnaire, ce qui pourra donner naissance à une nouvelle<br />

espèce.<br />

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Cours : Caractéristiques de la croûte continentale<br />

Caractéristiques de la croûte continentale<br />

Objectif(s)<br />

Comment peut-on caractériser la croûte continentale ?<br />

La Terre est recouverte à 70 % par les océans. Le fond des océans est formé par la<br />

lithosphère océanique produite par accrétion au niveau des dorsales océaniques.<br />

Les continents sont formés par la lithosphère continentale de nature chimique <strong>et</strong> d’origine<br />

différente.<br />

<strong>1.</strong> Les différentes roches de la croûte continentale<br />

a. Nature des roches continentales<br />

La France est caractérisée par ses paysages variés qui ont évolué au cours des temps<br />

géologiques. C<strong>et</strong>te richesse est directement liée à la variété des roches constituant le<br />

sous-sol français.<br />

On observe un socle granitique présent à l’affleurement en Br<strong>et</strong>agne <strong>et</strong> dans le centre de<br />

la France. Ce socle granitique est recouvert par des roches sédimentaires dans les<br />

bassins sédimentaires (Bassin parisien, Bassin Aquitain) <strong>et</strong> dans les fossés<br />

d’effondrement (Fossé Rhénan). En Auvergne, on trouve les traces d’une activité<br />

volcanique.<br />

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Cours : Caractéristiques de la croûte continentale<br />

Doc. 1 : Carte géologique de la France.<br />

• Le granite est une roche magmatique de type plutonique.<br />

Il est de texture grenue (holocristalline). Il se forme en profondeur par cristallisation<br />

lente dans les plutons à partir d’un magma. Il est formé en abondance de quartz (SiO 2)<br />

associés à des feldspaths plagioclases <strong>et</strong> des feldspaths potassiques ainsi que des<br />

micas (biotite noir <strong>et</strong> muscovite blanc).<br />

• Les roches sédimentaires se forment par dépôts successifs de sédiments issus de<br />

la désagrégation des roches continentales.<br />

Parmi ces roches on peut citer le grès (désagrégation du granite en sable), le calcaire<br />

(issus de la précipitation des carbonates dans les fonds marins), l’argile (désagrégation<br />

des roches silicatées en fines particules), la marne (mélange d’argile <strong>et</strong> de calcaire).<br />

• Les roches magmatiques volcaniques sont de plusieurs types : (i) le basalte issu<br />

du volcanisme de type effusif (ii) les andésites issus du volcanisme de type<br />

explosif.<br />

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Cours : Caractéristiques de la croûte continentale<br />

Il existe un troisième type de roches, les roches métamorphiques qui témoignent des<br />

contraintes subies par les roches du sous-sol. On trouve ce type de roches au niveau des<br />

chaînes de montagnes qui se sont formées par collision continentale.<br />

Alors que la croûte océanique est relativement homogène (composée de basaltes <strong>et</strong><br />

gabbros), la croûte continentale présente une hétérogénéité verticale.<br />

On distingue une croûte superficielle formée de roches sédimentaires (épaisseur de 2<br />

à 3 km) qui peuvent être recoupées par des roches volcaniques recouvrant le socle<br />

granitique délimité par la discontinuité de Mohorovicic à sa base. La croûte<br />

continentale repose sur le manteau supérieur. L’ensemble croûte continentale / manteau<br />

supérieur constitue la lithosphère continentale.<br />

b. Propriétés physiques des roches continentales<br />

Il est possible de calculer la densité d’une roche en suivant le protocole suivant :<br />

<strong>1.</strong> Peser l’échantillon de roche.<br />

2. Placer l’échantillon dans une éprouv<strong>et</strong>te graduée de 500 mL.<br />

3. Remplir d’eau l’éprouv<strong>et</strong>te jusqu’à 500 mL.<br />

4. Récupérer l’eau dans une seconde éprouv<strong>et</strong>te de 500 mL <strong>et</strong> calculer le volume occupé<br />

par l’échantillon de roche.<br />

5. Calculer la densité (d) de la roche :<br />

M volumique eau = 1<br />

M roche = masse de l'échantillon de roche trouvé en <strong>1.</strong><br />

V roche = volume occupé par la roche, trouvé en 4.<br />

La densité (d) trouvée n'a pas d'unité car c'est le rapport de 2 masses volumiques.<br />

La densité de quelques roches est donnée dans le tableau suivant :<br />

Roches volcaniques<br />

Roches<br />

sédimentaires<br />

Roches plutoniques<br />

Nom de la roche Densité<br />

Andésite 2,4 à 2,8<br />

Basalte (compact) 2,7 à 3,2<br />

Argile 2,2 à 2,6<br />

Craie 1,25<br />

Grès 1,8 à 3,2<br />

Granite 2,4 à 2,8<br />

Rhyolite 2,2 à 2,7<br />

Gabbro 2,9 à 3,1<br />

Tableau 1 : Densité des différentes roches de la croûte terrestre.<br />

Les roches composant la croûte continentale présentent des densités plus faibles que les<br />

roches composant majoritairement la croûte océanique (basalte compact, gabbro).<br />

Par conséquent, la croûte continentale présente une densité moyenne plus faible<br />

(2,8) que celle de la croûte océanique. C<strong>et</strong>te différence de propriété physique joue un<br />

rôle important lors des mouvements de subduction.<br />

2. Âge des roches de la croûte continentale<br />

a. Détermination de l'âge des roches continentales par radiochronologie<br />

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Cours : Caractéristiques de la croûte continentale<br />

En 1896, Becquerel découvre la radioactivité.<br />

Il existe des éléments chimiques possédant des isotopes naturels radioactifs. Lors de<br />

leur désintégration, ces éléments vont ém<strong>et</strong>tre des rayonnements <strong>et</strong> se transformer en<br />

éléments stables, présentant une légère différence de masse.<br />

La spectrométrie de masse va perm<strong>et</strong>tre d’analyser c<strong>et</strong>te différence <strong>et</strong> de doser la<br />

quantité des différents isotopes présents dans un échantillon.<br />

Les roches de type magmatique <strong>et</strong> métamorphique sont de bons candidats pour la<br />

datation par radiochronologie. Elles contiennent naturellement des isotopes radioactifs<br />

dans un système fermé lors de la cristallisation des minéraux.<br />

Dans ce type de système, les isotopes radioactifs (dits « Père ») vont se désintégrer <strong>et</strong><br />

donc disparaître au profit de l’élément stable (dit « Fils »).<br />

Quel que soit le couple Père / Fils, la désintégration se fait en suivant une<br />

décroissance exponentielle en fonction du temps. Ainsi, il faut toujours le même<br />

temps pour que la quantité initiale soit diminuée de moitié. C<strong>et</strong>te durée est appelé<br />

période radioactive (T) ou demi-vie (Document 2). Par contre, elle varie d’un élément<br />

à un autre.<br />

Document 2 : Courbe de désintégration d’un élément Père en un élément Fils.<br />

Prenons l’exemple du Rubidium ( 87 Rb).<br />

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Cours : Caractéristiques de la croûte continentale<br />

Il se désintègre en Strontium 87 (87Sr) selon une période radioactive de 50 × 10 9 années.<br />

Les roches contiennent aussi du 86 Sr qui est un élément stable. Sa quantité ne va donc<br />

pas varier dans un système fermé.<br />

Au temps t = 0, correspondant à la date de cristallisation du magma, les échantillons de<br />

roches ont tous du 87 Rb <strong>et</strong> du 86 Sr. Par contre, il n’y a pas de 87 Sr.<br />

Au cours du temps, la quantité de 87 Rb diminue au profit du 87 Sr.<br />

Afin de déterminer l’âge d’une roche, on va quantifier ces éléments dans différents<br />

minéraux constituant la roche.<br />

87 Rb<br />

(en atomes / mg)<br />

86 Sr<br />

(en atomes / mg)<br />

87 Sr<br />

(en atomes / mg)<br />

Orthose 110 × 10 19 26,8 × 10 19 19,9 × 10 19<br />

Mica noir 107 × 10 19 2,1 × 10 19 2,4 × 10 19<br />

Mica blanc 93 × 10 19 3,1 × 10 19 3,0 × 10 19<br />

Document 3 : Concentrations isotopiques des minéraux d’un granite.<br />

On trace ensuite la courbe ( 87 Sr / 86 Sr) en fonction du rapport ( 87 Rb / 86 Sr).<br />

Les points des minéraux d’une même roche se r<strong>et</strong>rouvent alignés sur une droite de<br />

formule y = ax + b.<br />

La pente va perm<strong>et</strong>tre de déterminer l’âge de la roche selon la formule : .<br />

Avec : .<br />

Document 4 : Détermination de l’âge des roches à l’aide d’un isochrone.<br />

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Cours : Caractéristiques de la croûte continentale<br />

La radiochronologie perm<strong>et</strong> ainsi de déterminer l’âge des roches. Associée à l’étude<br />

pétrographique, elle perm<strong>et</strong> de reconstituer l’histoire géologique d’une région.<br />

b. Âge de la croûte continentale<br />

Les roches de la croûte continentale présentent des âges très variés.<br />

Les plus anciennes sont datées de - 3,8 Ga. Ce sont les gneiss (roches<br />

métamorphiques) que l’on trouve au Canada (Acasta) mais aussi au Groenland, en<br />

Australie <strong>et</strong> en Antarctique. Elles sont donc beaucoup plus anciennes que les roches de<br />

la croûte océanique qui sont au plus âgées de 180 Ma.<br />

Les continents sont formés d’un « noyau » ancien (les boucliers) daté du précambrien<br />

représentant 77,5 % de la surface continentale émergée qui peut être recouvert de<br />

structures plus récentes (roches sédimentaires).<br />

Ce noyau est entouré de structures plus récentes ayant subi des déformations<br />

(chaînes de montagnes) datées d’au plus de 250 Ma qui représentent 22 % de la surface<br />

continentale émergée.<br />

Sur la surface continentale, on trouve aussi des structures géologiques récentes<br />

correspondant à des fossés d’effondrement (ou rift) le plus souvent recouverts de<br />

roches sédimentaires. Elles ne représentent que 0,5 % de la surface émergée des<br />

continents.<br />

L'essentiel<br />

À la surface de la Terre, on distingue la croûte océanique de la croûte continentale :<br />

• La croûte océanique est formée par accrétion au niveau des dorsales<br />

océaniques.<br />

Elle est composée de roches magmatiques (i) de type volcanique, les basaltes<br />

compacts (couche superficielle) <strong>et</strong> (ii) de type plutonique, le gabbro (couche inférieure).<br />

La plus ancienne est âgée de -180 Ma. Ceci montre que la croûte océanique est<br />

constamment renouvelée dans les zones de subduction. Au fond des océans, elle est<br />

recouverte de sédiments.<br />

• La croûte continentale présente une hétérogénéité plus importante. On trouve des<br />

roches de différents types : (i) un bouclier granitique ancien (roche magmatique<br />

plutonique) recouvert par (ii) des roches sédimentaires <strong>et</strong>/ou entrecoupé par des (iii)<br />

roches volcaniques (basaltes, andésites). À la périphérie de ce bouclier on trouve des<br />

roches témoins des déformations subies (iv) : les roches métamorphiques. Elles sont<br />

localisées dans les chaînes de montagnes récentes.<br />

Il est possible de dater les roches magmatiques de type plutonique <strong>et</strong> certaines<br />

roches métamorphiques de la croûte continentale par radiochronologie. Le principe<br />

repose sur le fait que la quantité d’un élément radioactif P décroît dans un système fermé<br />

de façon exponentielle pour donner naissance à un élément F (dans un rapport 1 P → 1 F).<br />

En connaissant la demie-vie du couple P/F il est possible d’en déduire l’âge de la<br />

roche.<br />

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Cours : Diversification non génétique<br />

Diversification non génétique<br />

Objectif(s)<br />

Comment la diversification des êtres vivants peut-elle être générée sans l’intervention du<br />

génome ?<br />

La diversification des êtres vivants résulte pour une majorité de l’expression des<br />

allèles qui varie d’un individu à l’autre au sein d’une même espèce <strong>et</strong> des brassages<br />

génétiques qui surviennent lors de la méiose <strong>et</strong> de la fécondation.<br />

D’autres mécanismes peuvent conduire à une diversification des êtres vivants : des<br />

associations entre plusieurs êtres vivants ou symbioses <strong>et</strong> la transmission<br />

culturelle des comportements ou apprentissage.<br />

<strong>1.</strong> La symbiose : une association durable<br />

Un très grand nombre de végétaux possèdent un système racinaire associé à des<br />

champignons : les mycorhizes. Dans c<strong>et</strong>te association, la plante bénéficie de l’eau <strong>et</strong><br />

des éléments minéraux efficacement absorbés par le champignon tandis que ce<br />

dernier utilise les molécules organiques synthétisées par la plante grâce à la<br />

photosynthèse.<br />

Si on compare la croissance d’un végétal comme le basilic, on constate qu’elle est plus<br />

rapide en présence de champignons à mycorhizes. Les racines contiennent de nombreux<br />

filaments mycéliens ce qui augmente la surface d’absorption au niveau du sol.<br />

D’autres associations réalisées au niveau du système racinaire existent. Elles impliquent<br />

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Cours : Diversification non génétique<br />

c<strong>et</strong>te fois des bactéries : Rhizobium, qui sont contenues dans des nodosités (renflements)<br />

le long des racines des espèces comme le soja ou la luzerne. Ces bactéries favorisent<br />

l’utilisation de l’azote atmosphérique par la plante. En contrepartie, les bactéries<br />

utilisent le saccharose produit par la plante comme source d’énergie.<br />

La symbiose n’est pas réservée au monde végétal. On décrit des symbioses entre des<br />

espèces animales <strong>et</strong> des algues. C’est le cas de certains cnidaires formant les coraux. La<br />

présence d’une algue unicellulaire, la zooxanthelle leur donne leur couleur jaune-brune.<br />

La symbiose est donc l’association de deux êtres vivants. C<strong>et</strong>te association est plus<br />

ou moins pérenne <strong>et</strong> est bénéfique pour chacun. Elle perm<strong>et</strong> aux organismes d’acquérir de<br />

nouveaux caractères sans modification de leur génome.<br />

2. L'apprentissage : transmission des comportements<br />

En plus de caractères morphologiques, anatomiques, cellulaires <strong>et</strong> moléculaires, les<br />

espèces, surtout les vertébrés, sont caractérisées par des comportements qui peuvent<br />

être transmis de génération en génération grâce à l’apprentissage.<br />

Au moment de la période de reproduction, le chant des oiseaux constitue un signal auditif<br />

important qui favorise la reconnaissance <strong>et</strong> le rapprochement des partenaires.<br />

• Expérience :<br />

Un Diamant mandarin est capturé adulte <strong>et</strong> est mis en présence d’un jeune oiseau durant<br />

son élevage. On compare les enregistrements de chants de ces différents oiseaux à<br />

différents moments de leur vie, à celui d’un oiseau ayant été élevé seul.<br />

• Observation :<br />

On constate que le jeune oiseau ayant été élevé en présence d’un adulte présente un<br />

chant structuré proche de celui de l’adulte, alors que l’oiseau ayant été élevé seul<br />

présente un chant déstructuré.<br />

• Conclusion :<br />

L’apprentissage du chant s’est fait par imitation de l’adulte.<br />

L’apprentissage est très important chez les primates.<br />

On utilise un dispositif perm<strong>et</strong>tant à un chimpanzé de se nourrir en actionnant une<br />

bagu<strong>et</strong>te en bois. Plusieurs groupes de chimpanzés sont étudiés :<br />

• Groupe 1 : les chimpanzés observent un singe ayant appris le maniement du dispositif<br />

(singe « expert ») pendant 7 jours ; 12 des 16 singes testés sont capables de se nourrir<br />

efficacement grâce à ce dispositif durant la période d’expérimentation. Au bout de deux<br />

mois, 8 singes sont encore capables de se nourrir en utilisant le dispositif.<br />

• Groupe 2 : les chimpanzés n’ont pas eu l’occasion d’observer un singe « expert ».<br />

Aucun n’est capable d’utiliser le dispositif.<br />

L’acquisition de nouveaux caractères, dans ce cas, se fait par observation<br />

d’individus plus âgés <strong>et</strong> plus expérimentés.<br />

On ne peut donc pas exclure que ce processus ne se fasse par observation d’espèces<br />

différentes.<br />

L'essentiel<br />

La diversification du vivant ne repose pas que sur l’acquisition de nouveaux caractères<br />

issus de l’expression des gènes. Certains peuvent être acquis au cours de la vie sans que<br />

le génome ne soit modifié. Dans ce cas, ils ne sont pas transmissibles à la descendance.<br />

Deux grands mécanismes perm<strong>et</strong>tent d’acquérir des caractères nouveaux sans<br />

modification du génome :<br />

• La symbiose qui consiste en l’association durable <strong>et</strong> bénéfique de deux espèces<br />

différentes.<br />

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Cours : Diversification non génétique<br />

• L’apprentissage qui consiste en l’observation <strong>et</strong> l’imitation des adultes expérimentés<br />

par les plus jeunes.<br />

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Cours : Épaississement de la croûte continentale<br />

Épaississement de la croûte continentale<br />

Objectif(s)<br />

Quels sont les témoins d’un épaississement de la croûte continentale ?<br />

L’altitude moyenne à la surface des continents est de + 300 m.<br />

Toutefois, il existe certains reliefs beaucoup plus élevés : ce sont les chaînes de<br />

montagnes récentes comme les Alpes ou l’Himalaya.<br />

Ces chaînes de montagnes sont le résultat d’une collision entre deux blocs<br />

continentaux qui a conduit à l’épaississement <strong>et</strong> au raccourcissement de la croûte<br />

continentale.<br />

Dans la chaîne des Alpes que nous prendrons comme exemple, on estime à 5 mm / an la<br />

vitesse de raccourcissement <strong>et</strong> 2 mm / an la vitesse de surrection (élévation) des massifs<br />

alpins <strong>et</strong> jurassiens.<br />

<strong>1.</strong> La chaîne des Alpes : présentation<br />

La chaîne des Alpes s’étend sur environ 1 000 km de Nice à Vienne en Autriche <strong>et</strong><br />

forme un arc de cercle entre la côte d’Azur (Nice), le lac Léman <strong>et</strong> la riviera italienne.<br />

C<strong>et</strong>te partie est caractérisée par des somm<strong>et</strong>s très élevés : Le Mont Blanc (4 810 m),<br />

Le Grand Paradis (4 061 m), Le Cervin (4 478 m), Le Mont Viso (3 841 m).<br />

Les études sismologiques ont permis de localiser la discontinuité de Mohorovicic (limite<br />

croûte continentale <strong>et</strong> du manteau supérieur) sous la chaîne de montagnes. On constate<br />

qu’elle est très profonde jusqu’à 70 à 80 km sous les reliefs les plus importants.<br />

Une chaîne de montagnes est donc une région où la croûte continentale est<br />

particulièrement épaisse. On appelle c<strong>et</strong> épaississement la racine crustale.<br />

La chaîne des Alpes est bordée au Nord <strong>et</strong> au Sud par des bassins sédimentaires de<br />

type détritiques (bassins péri-alpins) formés à partir des produits d’érosion de la chaîne<br />

elle-même.<br />

Au niveau de l’arc de cercle, on observe d’Ouest en Est une succession de roches<br />

sédimentaires <strong>et</strong> de roches métamorphiques plissées dans lesquelles on détecte des<br />

massifs granitiques <strong>et</strong> métamorphiques.<br />

La présence de déformations des roches (plissement <strong>et</strong> métamorphisme) témoigne<br />

d’importantes contraintes tectoniques dans c<strong>et</strong>te région.<br />

2. Les témoins tectoniques : chevauchements <strong>et</strong> décrochements<br />

L’observation de la chaîne des Alpes perm<strong>et</strong> de voir des structures géologiques<br />

particulières qui sont les témoins d’une compression tectonique importante :<br />

• Des plis qui résultent de la déformation des roches en profondeur lors d’une<br />

augmentation de la température. Les roches adoptent alors un comportement<br />

plastique.<br />

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Cours : Épaississement de la croûte continentale<br />

• Des failles inverses qui se forment dans les zones superficielles plus froides. La roche<br />

adopte alors un comportement cassant. Sous l’eff<strong>et</strong> des forces de compression un<br />

compartiment plus ancien remonte au-dessus d’un compartiment plus récent.<br />

• Des décrochements qui correspondent à des mouvements horizontaux des<br />

compartiments le long d’une faille verticale dite « décrochante ».<br />

• Des chevauchements (d) qui conduisent un ensemble de terrains à en recouvrir un<br />

autre. Les deux blocs présentent alors un contact anormal peu incliné. Lorsque le<br />

chevauchement est important (plusieurs km) on parle de nappe de charriage.<br />

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Cours : Épaississement de la croûte continentale<br />

C<strong>et</strong>te compression tectonique se poursuit en profondeur où on observe une<br />

superposition d’écailles crustales : prisme d’accrétion, aboutissant à un<br />

épaississement <strong>et</strong> un raccourcissement de la croûte continentale. C’est l’orogenèse.<br />

3. Les témoins pétrographiques : le métamorphisme des roches<br />

Les roches métamorphiques se forment suite à des variations importantes des<br />

conditions de pression <strong>et</strong> de température. Elles subissent des transformations<br />

minéralogiques <strong>et</strong> structurales sans que leur composition chimique ne soit affectée.<br />

Les zones orogéniques (formation des chaînes de montagnes récentes) sont des zones<br />

qui favorisent le métamorphisme. En eff<strong>et</strong>, sous l’eff<strong>et</strong> des contraintes, les roches vont<br />

être comprimées <strong>et</strong> vont pouvoir être enfouies ou au contraire être amenées vers la<br />

surface très rapidement.<br />

Les roches sédimentaires <strong>et</strong> cristallines alpines ont quasiment toutes subies du<br />

métamorphisme mais avec des degrés plus ou moins importants.<br />

On observe d’Ouest en Est (Document 1) :<br />

- Des roches sédimentaires présentant un degré de métamorphisme faible ;<br />

- Des roches présentant un faciès de schistes verts (métamorphisme de type<br />

pression intermédiaire <strong>et</strong> haute température) ;<br />

- Des roches présentant un faciès de schistes bleus à glaucophane caractéristiques<br />

de conditions de métamorphisme de basse température <strong>et</strong> haute pression ;<br />

- Des roches présentant un faciès éclogite correspondant aussi à des conditions de<br />

métamorphisme de basse température <strong>et</strong> haute pression ;<br />

- Des ophiolites, restes de l’ancienne lithosphère océanique <strong>et</strong> ayant subies du<br />

métamorphisme de type haute pression <strong>et</strong> basse température (métagabbro <strong>et</strong> méta<br />

péridotite).<br />

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Cours : Épaississement de la croûte continentale<br />

Doc. 1 : Carte géologique simplifiée du métamorphisme alpin.<br />

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Cours : Épaississement de la croûte continentale<br />

L’étude des roches métamorphiques perm<strong>et</strong> de reconstituer les conditions de<br />

température <strong>et</strong> de pression régnant dans la région lors de leur formation.<br />

Notamment, le métamorphisme de haute pression <strong>et</strong> basse température traduit un<br />

enfouissement des roches lors de la subduction <strong>et</strong> résulte de l’épaississement de la croûte<br />

continentale.<br />

L'essentiel<br />

La surface des continents qui recouvrent environ 30 % de la surface terrestre est<br />

caractérisée par un relief varié : des plaines, des plateaux <strong>et</strong> des chaînes de montagnes<br />

récentes. Ces dernières ne sont pas localisées au hasard ; elles sont présentes à la<br />

jonction de deux plaques lithosphériques qui sont soumises à un mouvement de<br />

convergence l’une par rapport à l’autre.<br />

Ce mouvement de convergence a conduit à la disparition d’un océan <strong>et</strong> à la collision<br />

de deux blocs continentaux qui a pour conséquence la compression <strong>et</strong> l’épaississement<br />

de la croûte continentale. Ainsi, sous chaque chaîne de montagnes récente, on constate<br />

que la discontinuité de Mohorovicic (Moho) peut atteindre une profondeur de 70 à 80 km.<br />

Il existe de nombreux témoins tectoniques <strong>et</strong> pétrographiques de c<strong>et</strong>te<br />

compression <strong>et</strong> de c<strong>et</strong> épaississement crustal :<br />

- Des plissements, des failles inverses, des décrochements <strong>et</strong> des chevauchements<br />

- Des transformations minéralogiques <strong>et</strong> structurales des roches appelées<br />

métamorphisme.<br />

La reconstitution de la chronologie de ces transformations notamment<br />

métamorphiques perm<strong>et</strong> de mieux comprendre l’histoire géologique de la formation<br />

d’une chaîne de montagne incluant (i) la subduction d’une lithosphère océanique, (ii)<br />

la ferm<strong>et</strong>ure d’un océan <strong>et</strong> (iii) la collision continentale conduisant à la surrection<br />

d’une chaîne de montagnes.<br />

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Cours : Espèce : une définition délicate<br />

Espèce : une définition délicate<br />

Objectif(s)<br />

Comment peut-on définir la notion d’espèce aujourd'hui ?<br />

Une espèce est un groupe d’individus interféconds présentant des caractères communs<br />

(phénotype).<br />

Au cours de l’histoire des sciences la définition de ce terme a subi bien des controverses.<br />

<strong>1.</strong> La définition d'espèce : un peu d’histoire<br />

a. La pensée fixiste<br />

L’espèce est considérée comme un ensemble d’individus qui se ressemblent. C’est<br />

donc une entité immuable. Toutes les espèces présentes aujourd’hui, le sont depuis<br />

toujours.<br />

On définit un prototype de l’espèce qui sert de référence à la classification des êtres<br />

vivants (classification de Linné). Tout individu qui ne répond pas aux critères de ce<br />

prototype est considéré comme présentant une anomalie.<br />

Dans c<strong>et</strong>te vision, les espèces n’évoluent pas <strong>et</strong> n’ont pas de lien de parenté entre<br />

elles.<br />

Si l'on prend l'exemple des Canard colvert, selon la classification de Linné, le mâle <strong>et</strong> la<br />

femelle qui sont très différents dans leur plumage (dimorphisme sexuel), étaient classés<br />

comme 2 espèces différentes. Or, par la suite on a pu observer qu'ils pouvaient se<br />

reproduire entre eux <strong>et</strong> qu'ils appartenaient donc à la même espèce.<br />

Les critères morphologiques seuls ne suffisent donc pas à classer les individus en<br />

tant qu'espèce.<br />

b. La pensée évolutionniste<br />

Au XIX e siècle, Charles Darwin révolutionne la notion d’espèce.<br />

Il propose qu’une espèce ne soit pas stable dans le temps <strong>et</strong> qu’elle puisse évoluer.<br />

Il introduit ainsi la notion de parenté entre les espèces en argumentant qu’une espèce<br />

peut naître d’une autre espèce par acquisition de nouveaux caractères.<br />

Ainsi, la variabilité intra-espèce devient le moteur de l’évolution.<br />

Sa théorie sera très mal acceptée par la communauté scientifique. Notamment, il<br />

propose que l’Homme ait un lien de parenté avec les singes ce qui est inacceptable<br />

pour l’époque.<br />

Sa théorie a permis de revoir la classification des êtres vivants qui n’est plus seulement<br />

basée sur la description des attributs de l’espèce mais sur son histoire évolutive.<br />

2. La définition d'espèce : les critères actuels<br />

Pour définir une espèce, il faut aujourd’hui prendre en compte différents critères.<br />

a. Les critères de phénétiques<br />

Ils reposent sur le nombre de caractères communs partagés entre les individus.<br />

On estime que deux individus qui se ressemblent, ont plus de chance d’appartenir à la<br />

même espèce que deux individus qui ne se ressemblent pas.<br />

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Cours : Espèce : une définition délicate<br />

Mais attention, l’utilisation de ce critère a ses limites. En eff<strong>et</strong>, dans le cas de certaines<br />

espèces, le dimorphisme sexuel est très important (comme le Canard colvert). Une<br />

espèce peut aussi présenter de grandes différences morphologiques à plusieurs<br />

stades de son développement, comme la plupart des insectes dont la larve est<br />

morphologiquement très différente de l'adulte.<br />

Dans d’autres cas, 2 espèces peuvent présenter un grand nombre de caractères<br />

morphologiques en commun, tout en restant 2 espèces distinctes.<br />

b. Les critères biologiques<br />

• L’interfécondité :<br />

on estime que deux individus capables de se reproduire pour donner une descendance<br />

fertile appartiennent à la même espèce.<br />

Attention toutefois, ce critère a lui aussi ses limites, il ne peut être utilisé pour étudier les<br />

espèces disparues ou isolées géographiquement. Certaines espèces très proches sont<br />

capables de s’hybrider pour donner une descendance fertile (croisement chameau <strong>et</strong><br />

dromadaire, hybrides végétaux). De plus, c'est un critère qui ne concerne que les<br />

organismes sexués.<br />

• Les études moléculaires <strong>et</strong> génétiques : elles perm<strong>et</strong>tent d’étudier le flux des gènes<br />

entre deux populations vivant dans la même aire géographique.<br />

Si on ne r<strong>et</strong>rouve pas de gènes communs entre ces deux populations, on peut estimer<br />

qu’elles ne se reproduisent pas entre elles. Ce sont donc deux espèces différentes.<br />

• Les critères écologiques : ils s’appliquent surtout aux espèces végétales qui sont<br />

caractérisées par des période de floraison définies au cours des saisons.<br />

Deux populations qui n’ont pas la même période de floraison ne peuvent pas se<br />

reproduire. Elles forment donc deux espèces différentes.<br />

3. La spéciation : naissance d'une nouvelle espèce<br />

Les mécanismes à l’origine de l’évolution des populations sont à l’origine de l’émergence<br />

des nouvelles espèces.<br />

Une espèce est une population génétiquement isolée des autres populations. Elle n’existe<br />

que sur un temps limité au cours des temps géologiques.<br />

Son devenir est multiple :<br />

• Elle peut disparaître si tous les individus disparaissent. On parle d’extinction.<br />

• Au contraire, si quelques individus s’isolent, ils ne peuvent plus se reproduire qu’entre<br />

eux, c'est l'isolement reproductif. Ce processus peut conduire à la naissance à une<br />

nouvelle espèce. C’est la spéciation.<br />

L’isolement reproductif peut résulter ou non d’un isolement géographique.<br />

a. Spéciation sans isolement géographique<br />

Certains individus peuvent présenter un avantage reproductif au sein d’une même<br />

population.<br />

Cas des cichlidés du lac Apoyo.<br />

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Cours : Espèce : une définition délicate<br />

Le lac de cratère Apoyo (Nicaragua) est colonisé par deux espèces de cichlidés :<br />

Amphilophus citrinellus <strong>et</strong> Amphilophus zaliosus.<br />

La première est présente dans d’autres lacs d’Amérique latine tandis que la seconde est<br />

endémique (elle n'existe que dans ce lac <strong>et</strong> nulle part ailleurs dans le monde). Ces deux<br />

espèces de poissons présentent des caractères différents notamment au niveau de<br />

l’anatomie de la mâchoire <strong>et</strong> du régime alimentaire. A. citrinellus se nourrit près du<br />

rivage alors que A. zaliosus se nourrit en eaux profondes.<br />

L’espèce A. citrinellus serait l’espèce colonisatrice d'origine du lac Apoyo. La forme<br />

ancestrale de c<strong>et</strong>te espèce présentait alors des individus possédant des largeurs de<br />

mâchoires variables réparties dans la population selon une courbe de Gauss (Document<br />

1a).<br />

Les conditions du milieu ont favorisé progressivement des caractères extrêmes donnant<br />

deux sous-populations spécialisées : une population adaptée aux ressources<br />

alimentaires du rivage <strong>et</strong> l’autre aux ressources alimentaires des eaux profondes<br />

(Document 2b).<br />

Les individus de ces deux sous-populations ayant un avantage sélectionné se sont<br />

préférentiellement reproduits entre eux conduisant à l’émergence de deux formes<br />

extrêmes de poissons présentant des formes de mâchoires très différentes. Ces deux<br />

formes ont fini par ne plus se reproduire entre elles ce qui a conduit à leur isolement<br />

reproductif <strong>et</strong> à l’émergence de deux espèces de poissons différentes (Document<br />

1c).<br />

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Cours : Espèce : une définition délicate<br />

Doc. 1 : Évolution de la fréquence des caractères extrêmes dans le cas d’une spéciation<br />

sans isolement géographique.<br />

b. Spéciation avec isolement géographique<br />

L’isolement reproductif suite à un isolement géographique est un phénomène plus<br />

facile à comprendre. Toutefois, l’isolement géographique est le plus souvent la<br />

conséquence de grands bouleversements climatiques <strong>et</strong>/ou géologiques qui ont poussé<br />

certaines populations à migrer.<br />

Cas des espèces Zerynthia.<br />

On peut observer en Italie <strong>et</strong> en Europe de l’est deux espèces de papillons très semblables<br />

: le Zerynthia cassandra (en Italie) <strong>et</strong> le Zerynthia polyxena (en Europe de l’Est).<br />

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Cours : Espèce : une définition délicate<br />

Elles diffèrent par la morphologie de leurs organes reproducteurs ce qui empêche<br />

toute hybridation.<br />

Il est proposé qu’une espèce ancestrale vivait sur ces deux aires géographiques avant<br />

les dernières grandes glaciations du quaternaire. Durant la période de glaciation, c<strong>et</strong>te<br />

espèce s’est r<strong>et</strong>rouvée séparée en deux aires géographiques distinctes : le sud de l’Italie<br />

<strong>et</strong> le péloponnèse (au sud de la Grèce).<br />

Chacune de ces populations va connaître une histoire évolutive propre ce qui va<br />

aboutir à des différences génétiques importantes, une sélection sur des<br />

contraintes environnementales différentes qui finalement va conduire à leur<br />

isolement reproductif. Deux espèces sont nées.<br />

L'essentiel<br />

De l’Antiquité jusqu’au XIX e siècle, les naturalistes considéraient l’espèce comme<br />

une entité permanente <strong>et</strong> stable. Les espèces présentes avaient toutes cohabité <strong>et</strong> ne<br />

présentaient donc aucun lien de parenté.<br />

On pouvait regrouper les individus dans un groupe espèce selon des caractères<br />

morphologiques. Tout individu présentant des caractères « originaux », éloigné du «<br />

modèle », était considéré comme une anomalie.<br />

La théorie de l’évolution de Charles Darwin vient révolutionner la notion d’espèce. Il<br />

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Cours : Espèce : une définition délicate<br />

affirme que toutes les espèces présentes ont un lien de parenté <strong>et</strong> qu’elles ont une<br />

durée de vie limitée dans le temps. Elles sont capables d’évoluer en fonction de la<br />

capacité qu’ont certains individus à s’adapter aux nouvelles conditions du milieu.<br />

Aujourd’hui, définir la notion d’espèce n’est pas aussi simple. Elle repose sur l’utilisation<br />

de plusieurs critères qui ont chacun leurs limites :<br />

• Les critères de phénétiques (morphologie des individus)<br />

• Les critères biologiques incluant l’interfécondité, les données moléculaires de flux de<br />

gènes <strong>et</strong> les critères écologiques.<br />

Il est acquis aujourd’hui que toutes les espèces présentes actuellement ont toutes un lien<br />

de parenté entre elles <strong>et</strong> qu’elles sont issues d’un processus complexe : l’évolution. Elles<br />

ne sont donc pas immuables.<br />

L’émergence d’une nouvelle espèce nécessite l’isolement génétique d’un groupe<br />

d’individus capables de se reproduire entre eux. C<strong>et</strong> isolement peut être<br />

géographique ou non. Dans ce dernier cas, ces individus ont perdu au hasard des<br />

mutations leur capacité à se reproduire avec les autres individus de l’espèce dont ils sont<br />

issus.<br />

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Cours : Etudes des fossiles <strong>et</strong> phylogénie de l'Homme<br />

Etudes des fossiles <strong>et</strong> phylogénie de l'Homme<br />

Objectif(s)<br />

L'Homme actuel est le résultat d'une évolution que l'on va essayer d'approcher au travers<br />

des fossiles découverts.<br />

Un peu d’histoire<br />

En 1856, Johann Carl Fuhlrott (1803–1877), naturaliste allemand enseignant près de la<br />

vallée de Neandertal en Allemagne, reçut une visite qui changea à jamais l’histoire des<br />

sciences. Un propriétaire de carrière lui remit des ossements qu’il avait découverts en<br />

travaillant dans la p<strong>et</strong>ite grotte de Feldhofer. Ce dernier avait été étonné de la forme<br />

inhabituelle du crâne <strong>et</strong> eu l’idée d’amener sa trouvaille à l’instituteur. En eff<strong>et</strong>, la boite<br />

crânienne était plus volumineuse <strong>et</strong> certaines parties avaient des formes inhabituelles.<br />

Fuhlrott conclut très vite qu’il s’agissait de restes d’un « Homme des temps préhistoriques<br />

». La vallée où il fut trouvé portant un nom prédestiné, Néanderthal qui signifie « homme<br />

nouveau », le fossile découvert reçut le nom d’Homo neanderthalensis.<br />

Doc. 1 : Crâne <strong>et</strong> bassin d'un Homo neanderthalensis.<br />

Évidemment, l’idée qu’une espèce d’Homme ait pu exister avant la notre fut très difficile à<br />

partager avec d’autres membres de la communauté scientifique <strong>et</strong> le premier préhistorien<br />

de l’histoire des sciences passa par de longues périodes de découragement.<br />

Heureusement, d’autres fossiles furent découverts dans d’autre pays : la<br />

paléoanthropologie qui est la science étudiant les hominidés était née.<br />

<strong>1.</strong> Les critères d'appartenance à la lignée humaine<br />

L'Hominisation est définie comme l'acquisition progressive de caractéristiques<br />

propres à la lignée Humaine : morphologiques <strong>et</strong> anatomiques, culturelles. Par<br />

exemple, le langage, l’écriture <strong>et</strong> le rire sont des caractéristiques spécifiquement<br />

humaines.<br />

Lorsqu’on découvre un fossile, un des premiers caractères dérivés que l’ont va chercher à<br />

r<strong>et</strong>rouver est la bipédie. La bipédie est un caractère qui serait apparu il y a plusieurs<br />

millions d’années. Une des découvertes extraordinaires du 20 e siècle a eu lieu à La<strong>et</strong>oli en<br />

Tanzanie. Dans la cendre volcanique fossilisée, les empreintes de pas d'un hominidé adulte<br />

<strong>et</strong> celles d'un enfant marchant derrière lui. Vieilles de 3,5 millions d'années, elles seraient<br />

celles de deux Australopithecus afarensis.<br />

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Cours : Etudes des fossiles <strong>et</strong> phylogénie de l'Homme<br />

Tous les hominidés pratiquent la bipédie. Seul l'homme moderne la pratique de manière<br />

permanente <strong>et</strong> quasi exclusive (à 99 %). De ce fait l'homme va présenter de<br />

nombreux caractères dérivés en relation avec sa station bipède.<br />

Les caractères du crâne vont par exemple être modifiés. La bipédie va avoir une influence<br />

: on peut citer la position du trou occipital qui va être centrée pour que la tête soit à la<br />

verticale de la colonne vertébrale.<br />

Pour finir, on va rechercher des traces d’une vie sociale <strong>et</strong> culturelle. La découverte<br />

d’outils à proximité des fossiles est bien sûr une confirmation de l’appartenance à la lignée<br />

humaine. En eff<strong>et</strong>, par rapport aux grands singes, non seulement les hominidés<br />

utilisaient des outils, mais en plus, ils ont appris à les fabriquer <strong>et</strong> de plus en plus<br />

complexes. Ces derniers sont devenus de plus en plus perfectionnés, une véritable<br />

industrie s’est développée.<br />

L'homme a inventé l'art, la peinture, la décoration, les bijoux. Il a également une<br />

conscience de la mort <strong>et</strong> au cours de la lignée humaine, une ritualisation de c<strong>et</strong>te<br />

dernière se m<strong>et</strong> en place. Il a également conscience de soi <strong>et</strong> des représentations de luimême<br />

vont être réalisées.<br />

En conclusion, lors d’une découverte, un fossile appartient à la lignée humaine s’il<br />

possède au moins un des caractères dérivés, ou si des preuves démontrent une<br />

activité culturelle de ce fossile. Il faut savoir que parfois, les découvertes se résument à<br />

quelques dents, un morceau d’os <strong>et</strong> avec un peu de chances quelques outils. C’est à partir<br />

de peu d’indices que le paléoanthropologue doit élaborer des hypothèses concernant<br />

l’appartenance à la lignée humaine.<br />

2. L'évolution de la lignée humaine est buissonnante<br />

L’Homme est le seul représentant actuel vivant de la lignée humaine. Il appartient<br />

à une seule espèce Homo sapiens.<br />

A partir de l’analyse des fossiles <strong>et</strong> de la datation, on a pu dégager le caractère<br />

progressif de l’hominisation. Les données fournies par les généticiens proposent une<br />

séparation récente entre l’Homme <strong>et</strong> le Chimpanzé, vers -10 Ma.<br />

L’origine des Homininés doit donc être recherchée dans les terrains d’âge Miocène (-2,4 à<br />

-5,5 Ma), mais les restes fossiles de c<strong>et</strong>te époque sont peu nombreux, <strong>et</strong> sont dispersés à<br />

la surface du globe, ce qui rend compliquée l’explication du passage des Grands Singes à<br />

l’Homme.<br />

L'évolution de l'Homme est assez souvent comparée visuellement à un buisson : plus on<br />

s'éloigne dans le temps, plus le nombre d'individus diminue, les fossiles anciens sont<br />

plus rares <strong>et</strong> difficiles à trouver.<br />

Il faudra attendre l’année 2000 pour trouver un crâne compl<strong>et</strong> d’australopithèque (crâne +<br />

mandibule).<br />

Par ailleurs, il faut savoir qu’à ce jour, seuls les ossements partiels de 2000 individus ont<br />

été découverts. Comprendre l’origine <strong>et</strong> l’évolution de nos ancêtres est donc une<br />

tâche particulièrement difficile.<br />

Plusieurs espèces ont vécu entre 6 millions d’années <strong>et</strong> – 100 000 ou est apparue l’espèce<br />

à laquelle nous appartenons : l’Homo sapiens. Deux genres ont coexisté : les<br />

Australopithèques <strong>et</strong> les Homo.<br />

a. Les Australopithèques<br />

Les Australopithèques, littéralement « singes d’Afrique australe », apparaissent il y a 4,2<br />

Ma <strong>et</strong> s’éteignent vers -1 Ma. Leurs restes sont nombreux <strong>et</strong> donnent une bonne idée de<br />

leur morphologie <strong>et</strong> de certains aspects comportementaux.<br />

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Ils se répartissent en :<br />

• Australopithèques « graciles », avec au moins 4 espèces,<br />

• Paranthropes ou Australopithèques « robustes », avec trois espèces.<br />

Les deux espèces les plus connues d’Australopithèques graciles sont les suivantes :<br />

• Australopithecus anamensis (-4,2 Ma, Afrique de l’Est) encore nommé Paranthropus<br />

africanus, est un pré-humain présentant des caractères évolués. Découvert en 1995 au<br />

Kenya, c<strong>et</strong>te nouvelle espèce, a été décrite comme plus archaïque que Lucy.<br />

• Les Australopithecus afarensis (-3,8 Ma en Ethiopie, au Kenya <strong>et</strong> en Tanzanie). La<br />

fameuse Lucy, découverte en 1974 par un préhistorien français Yves Coppens, est un<br />

Australopithecus afarensis parfaitement bipède, mais ses membres antérieurs très longs<br />

lui confèrent probablement la possibilité de grimper dans les arbres.<br />

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En 1978, des traces de pas attestant d’une bipédie (La<strong>et</strong>oli, -3,6 Ma) sont attribuées à l’un<br />

où l’autre de ces espèces d’Australopithèques (aferensis). Leur taille est d’environ 1 m à<br />

1,40 m. Leur faible capacité crânienne (350 à 400 cm 3 ) <strong>et</strong> le développement important de<br />

la face sont des caractères encore très primitifs.<br />

En Afrique de l’Est <strong>et</strong> du Sud, au niveau du rift africain, plusieurs espèces<br />

d’Australopithèques graciles ont cohabité entre -4 Ma <strong>et</strong> -2 Ma. Ils vivaient probablement<br />

en p<strong>et</strong>its groupes, près des fleuves <strong>et</strong> des zones boisées, dans un paysage de savane<br />

arborée, sous un climat chaud <strong>et</strong> humide. Ils grimpaient dans les arbres peut-être pour y<br />

dormir. Ils utilisaient probablement des outils rudimentaires.<br />

Les Paranthropes ou Australopithèques robustes possèdent des caractères dérivés<br />

très originaux : flexion de la base du crâne par rapport à la face, capacité<br />

crânienne un peu supérieure à celle des Australopithèques « graciles » (500 à<br />

550 cm 3 ). Contemporains des premiers représentants du genre Homo, on les trouve en<br />

Afrique seulement, entre -2,5 Ma <strong>et</strong> -1 Ma environ. Les caractères dérivés qu’ils<br />

présentent montrent qu’ils ne sont pas à l’origine du genre Homo.<br />

La grande majorité des fossiles a été découverte en Afrique : cela perm<strong>et</strong> donc de<br />

supposer que l’origine de la lignée humaine a une origine africaine.<br />

Mais on ne peut éviter d’envisager une autre hypothèse : le volcanisme <strong>et</strong> le climat<br />

africain ont constitué les conditions de fossilisation idéales pour la préservation de ces<br />

fossiles. Cependant, l’origine africaine est de moins en moins controversée, au vue de la<br />

découverte récente de deux fossiles appartenant à deux espèces antérieures aux<br />

australopithèques : Toumaï <strong>et</strong> Orrorin.<br />

b. Les pré-humains<br />

Toumaï : environ - 7 millions d'années - Nord du Tchad.<br />

Neuf fossiles, découverts par l’équipe de Michel Brun<strong>et</strong>, sont à ce jour attribués à Toumaï :<br />

un crâne, deux fragments de mâchoire inférieure, deux mandibules <strong>et</strong> quatre dents. Ils<br />

correspondent à 6 individus différents.<br />

Appelé Sahelanthropus, ce fossile fait l’obj<strong>et</strong> d’une querelle entre les inventeurs qui le<br />

présentent comme le plus vieil Homininé découvert à ce jour <strong>et</strong> l’équipe des découvreurs<br />

d’Orrorin qui pensent que Toumaï est un ancêtre des gorilles <strong>et</strong> un individu femelle (pour<br />

expliquer la taille des canines).<br />

Le crâne a été r<strong>et</strong>rouvé écrasé <strong>et</strong> distordu. Une reconstitution électronique en 3D du crâne<br />

a été effectuée selon deux protocoles indépendants, l’un purement géométrique, l’autre<br />

utilisant les contraintes anatomiques existantes chez les crânes de primates : Singes,<br />

Grands singes <strong>et</strong> Hominidés.<br />

L’analyse morphométrique de la reconstruction finale montre que Toumaï se range<br />

dans le groupe des Homininés <strong>et</strong> non dans celui des Grands singes, selon le Pr<br />

Brun<strong>et</strong>. Il possède une arcade dentaire étroite <strong>et</strong> en U comme les grands singes avec des<br />

molaires <strong>et</strong> prémolaires plus p<strong>et</strong>ites que celles des Australopithèques. Les incisives <strong>et</strong> les<br />

canines supérieures sont de p<strong>et</strong>ite taille. Cependant, la pointe de la canine est émoussée,<br />

or chez les Grands singes, les dents s’aiguisent naturellement. De plus, l'émail des dents<br />

est plus épais que chez les Chimpanzés mais moins que chez les Australopithèques. La<br />

mâchoire est adaptée à une mastication puissante. La position antérieure du trou occipital<br />

est telle qu’elle est compatible avec une démarche bipède. De plus, l’étude du squel<strong>et</strong>te<br />

montre que la colonne vertébrale était verticale par rapport à la tête.<br />

Toumaï possède donc des caractères à la fois primitifs <strong>et</strong> dérivés qui le distingue<br />

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à la fois des grands singes africains actuels (gorilles <strong>et</strong> chimpanzés), mais aussi de<br />

tous les autres genres d’Hominidés fossiles décrits jusqu’à ce jour.<br />

Orrorin tugenensis - 6 millions d'années - Tugen / Kapsomin (Kenya).<br />

Au milieu des années 1970, Martin Pickford découvrit une molaire (d’Hominidé ou de<br />

Grand singe) sur le gisement de Cheboit, datée de 6 Ma environ.<br />

A partir de 1998, de nouvelles campagnes de fouilles sont lancées sur quatre nouveaux<br />

sites <strong>et</strong> plusieurs restes d’Hominidés fossiles bipèdes dans ces niveaux vieux de 6 Ma. Il<br />

s’agit de 20 pièces comprenant des fragments de mandibule, des dents isolées supérieures<br />

<strong>et</strong> inférieures, des fragments d’os longs (humérus <strong>et</strong> fémurs partiels) ainsi qu’une<br />

phalange.<br />

Ces pièces suggèrent qu’au moins 5 individus sont représentés, ainsi que plusieurs classes<br />

d’âge, puisqu’elles comprennent une incisive supérieure de lait, des molaires très usées <strong>et</strong><br />

de jeunes dents adultes.<br />

La taille est estimée à 1,20 m pour un poids compris entre 30 <strong>et</strong> 50 kg.<br />

Pour l’instant, aucun crâne n’a été découvert, ce qui ne perm<strong>et</strong> pas de reconstituer le<br />

visage. D’après les morceaux de mâchoire, on suppose que la face plutôt courte d'après<br />

les rares éléments r<strong>et</strong>rouvés. Les dents étaient comparables à celles des chimpanzés <strong>et</strong><br />

comme eux, ils semblent qu’il n’y ait pas de mécanismes d’aiguisage mais il faudrait<br />

trouver une prémolaire pour confirmer c<strong>et</strong>te hypothèse. Les molaires sont de taille<br />

modérée avec un émail épais mais moins que chez les australopithèques. De plus, elles<br />

sont rectangulaires <strong>et</strong> assez semblables à celles des hommes.<br />

Les articulations des bras montrent que Orrorin vivait dans les arbres cependant les<br />

membres inférieurs étaient adaptés à une bipédie dérivée. C'est l'étude du fémur,<br />

grâce à une technique de tomographie assistée par ordinateur, qui a permis d'établir sa<br />

bipédie : en eff<strong>et</strong>, la partie supérieure de son fémur est plus fine que la partie inférieure.<br />

Or, c<strong>et</strong>te caractéristique de rétrécissement du col du fémur dans la partie haute<br />

se r<strong>et</strong>rouve également chez Homo sapiens.<br />

Ces deux espèces sont dorénavant qualifiées de pré-humains. Ces découvertes<br />

perm<strong>et</strong>tent d’affirmer que la divergence entre Grands singes africains <strong>et</strong><br />

Hommes est antérieure à 6 Ma.<br />

c. Le genre Homo<br />

Il y a 2,5 Ma, apparaît d’autres espèces d’un autre genre : le genre Homo.<br />

La première espèce qui semble être apparue est l’Homo habilis (- 2.5 à -<strong>1.</strong>5 Ma).<br />

Un des premiers fossiles a été découvert dans la vallée de l’Olduvai. Il était donc<br />

contemporain à l’Australopithecus robustus. Sa capacité crânienne atteint 800 cm 3 <strong>et</strong><br />

traduit un développement du cerveau. La boîte crânienne est arrondie, la face réduite, les<br />

mandibules plus fines <strong>et</strong> la bipédie quasi parfaite… mais la taille reste p<strong>et</strong>ite (environ 1<br />

mètre).<br />

Les fossiles sont parfois associés à un outillage de gal<strong>et</strong>s aménagés <strong>et</strong> de silex<br />

grossièrement taillés (outillage oldowayen). De là vient le nom Homo habilis (= Homme<br />

habile), donné à ces premiers Hommes. Les outils sont primitfs <strong>et</strong> Homo habilis est sans<br />

doute plutôt un charognard qu’un chasseur.<br />

L'adolescent du Turkana - Nom scientifique : Homo ergaster.<br />

L’Homo ergaster était présent entre 2 <strong>et</strong> 1 Ma. Le premier squel<strong>et</strong>te a été découvert au<br />

Kenya, c’est l’adolescent de Turkana. C<strong>et</strong>te découverte représente le squel<strong>et</strong>te le plus<br />

compl<strong>et</strong> d’hominidé ancien jamais découvert, avec le crâne compl<strong>et</strong> <strong>et</strong> la plupart du<br />

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matériel post-crânien intact.<br />

Ce spécimen a été attribué à l’espèce Homo ergaster, même si certains chercheurs<br />

pensent qu’il appartient à Homo erectus. Les discussions se poursuivent.<br />

D’une taille de 1,62 m, c<strong>et</strong> adolescent (la structure osseuse <strong>et</strong> le développement dentaire<br />

du fossile sont compatibles avec ceux d’un garçon de 12 ans) aurait atteint les 1,80 m à<br />

l’âge adulte.<br />

La boîte crânienne est volumineuse <strong>et</strong> anguleuse ; le volume cérébral est estimé entre 800<br />

<strong>et</strong> 950 cc, montrant un développement des lobes frontaux. Le front est fuyant <strong>et</strong> la voûte<br />

crânienne basse.<br />

Le bourrel<strong>et</strong> sus orbital développé, divisé en deux arches <strong>et</strong> séparé du front par une<br />

gouttière.<br />

La face est réduite, la mandibule est p<strong>et</strong>ite, mais renforcée de plusieurs bourrel<strong>et</strong>s osseux<br />

<strong>et</strong> dépourvue de menton. La taille des molaires est réduite <strong>et</strong> les incisives sont<br />

développées en un arc arrondi <strong>et</strong> surtout l’émail est épais.<br />

Les bras sont courts, ce qui exclut un mode de vie arboricole. Le pouce, robuste est<br />

capable d'opposition avec les autres doigts.<br />

Le trou occipital est en position avancée, les jambes sont relativement longues, les fémurs<br />

sont obliques <strong>et</strong> le pied comporte une double voûte plantaire. Toutes ces<br />

caractéristiques traduisent une bipédie humaine, avec des aptitudes à la course.<br />

De plus, des outils ont été découverts : certains sont d’ailleurs plus évolués que ceux de<br />

Homo habilis. On pense qu'Homo ergaster est l'inventeur des bifaces symétriques.<br />

On a également trouvé les premières traces d'habitat : un cercle de pierre, daté de - 1,8<br />

millions d'années, trouvé à Olduvai est interprété comme les fondations d'une hutte de<br />

branchages. D'autres vestiges archéologiques traduisent la présence d'installations en<br />

bordure de rivières <strong>et</strong> sur des collines.<br />

Homo ergaster est l'un des premiers Homininés à quitter le continent africain. En eff<strong>et</strong>,<br />

d’autres fossiles ont été découverts depuis en Eurasie. Il semblerait que c’est le fait de<br />

manger de la viande qui ait poussé l’H. ergaster à suivre les troupeaux.<br />

Homo erectus<br />

Les premières découvertes sont celles du Pithécanthrope de Java, puis celles de l'Homme<br />

de Pékin.<br />

Homme de Java<br />

Homme de Pékin<br />

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Puis d'autres découvertes ont été réalisées en Afrique ; ce sont d’ailleurs les fossiles les<br />

plus âgés. Par contre, sa présence en Europe n'est pas certaine : il s'agirait probablement<br />

d'Homininés dérivant des Homo erectus.<br />

Ces découvertes successives ont permis de comprendre que les Hommes érigés<br />

représentent un groupe très diversifié, qui se caractérise notamment par une<br />

augmentation graduelle du volume crânien.<br />

La carte des migrations d'Homo erectus hors d'Afrique a pu être réalisée en tenant compte<br />

de l'âge des fossiles r<strong>et</strong>rouvés.<br />

Crâne d'Homo erectus.<br />

On pensait qu'Homo habilis était apparu il y a environ 2,5 millions d'années <strong>et</strong> avait<br />

disparu lors de l'apparition d'Homo erectus. Mais de nouveaux fossiles prouvent que les<br />

deux espèces ont vécu à la même époque pendant 500 000 ans. Il semble maintenant peu<br />

probable qu'Homo erectus soit le descendant d'Homo habilis. Continuant leurs spéculations<br />

les chercheurs proposent même que les deux espèces soient issues d'un ancêtre commun,<br />

il y a 2 à 3 millions d'années. Homo erectus <strong>et</strong> Homo habilis n'ayant pas le même régime<br />

alimentaire (plus carnivore pour le premier <strong>et</strong> plus végétarien pour le deuxième), ils ne<br />

seraient donc pas rentrés en compétition <strong>et</strong> auraient pu vivre dans la même région<br />

pendant une longue période.<br />

Nous naissons avec un p<strong>et</strong>it cerveau qui va lentement grandir tout au long de notre<br />

croissance, pendant au minimum 10 ans, ce qui explique le développement de nos<br />

capacités cognitives comme le langage. Le fossile de Mojokerto présente lui, une évolution<br />

rapide qui le rapproche plus de celle du Chimpanzé. Les chercheurs estiment que c<strong>et</strong>te<br />

croissance rapide du cerveau montre l’incapacité des Homo erectus à développer un<br />

langage articulé.<br />

Les traces fossiles d'activités culturelles sont nombreuses. Les fouilles ont montré qu’il<br />

maîtrisait le feu depuis- 700 000 ans environ <strong>et</strong> qu’il pouvait fabriquer des outils<br />

relativement élaborés.<br />

Homme de Neanderthal, présent en Europe, dont la France, au moyen <strong>et</strong> au<br />

proche orient de -300 000 à – 28 000 ans.<br />

Il aurait pour origine Homo ergaster.<br />

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Crâne d'Homo neanderthalensis.<br />

Une comparaison entre un fragment de l’ADN mitochondrial provenant de l’humérus de<br />

l’homme de Neandertal <strong>et</strong> celui d’Hommes actuels tend à démontrer une séparation<br />

ancienne (40 0000 ans ?) des lignées modernes <strong>et</strong> néandertaliennes. Ce n’est donc pas<br />

notre ancêtre ! Une étude génétique récente à pourtant démontrée que les Européens <strong>et</strong><br />

les Asiatiques possèderaient 1 à 4 % de l’ADN des Néanderthaliens.<br />

Diverses hypothèses ont été émises pour expliquer l’extinction des Néandertaliens : l’une<br />

des plus vraisemblables est un effacement de c<strong>et</strong>te espèce face aux hommes modernes en<br />

plusieurs dizaines de milliers d’années. À causes de différences dans les taux de fécondité<br />

<strong>et</strong> de mortalité des deux groupes, les Néanderthaliens semblaient trop peu nombreux lors<br />

des grandes glaciations pour pouvoir parvenir à maintenir une certaine population.<br />

Son volume crânien est remarquable car il est compris entre 1500 <strong>et</strong> 1700 cc, il est donc<br />

supérieur à celui de l'Homme actuel qui n'est que de 1450 cc en moyenne. Parmi les<br />

caractéristiques morphologiques, on notera son front fuyant <strong>et</strong> son absence de menton.<br />

L’Homme de Cro-Magnon, (de - 120000 environ à l'actuel pour l'espèce).<br />

Cro-Magnon appartient à la même espèce que l'Homme actuel : Homo sapiens. Découvert<br />

pour la première fois aux Eyzies en Dordogne, ses caractéristiques morphologiques sont<br />

très proches de celles de l’Homme actuel. La forme de son crâne ressemble beaucoup à la<br />

notre, le volume de cerveau est comparable. Il faisait entre 1 m 70 en moyenne. Avec lui<br />

se développe une culture très avancée <strong>et</strong> notamment l’art rupestre, c'est-à-dire les<br />

peintures sur les parois des grottes.<br />

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Homme de Cro-Magnon<br />

Homo sapiens sapiens<br />

Son origine est africaine, probablement il y a 200 000 à 150 000 ans. Son origine semble<br />

être une population d’Homo ergaster africaine. Les premiers Homo sapiens sont plus<br />

robustes que les représentants actuels. Leur morphologie longiligne correspond à une<br />

origine méridionale de type savane africaine.<br />

Homo sapiens est le premier Homininé à coloniser l'Amérique du Nord <strong>et</strong> du Sud, ainsi que<br />

l'Océanie.<br />

Les industries deviennent variées, les outils se diversifient <strong>et</strong> se spécialisent, les matériaux<br />

utilisés deviennent nombreux. Évidemment, il maîtrise le feu.<br />

Des croyances religieuses se manifestent par des sépultures, des peintures<br />

rupestres.<br />

3. Le débat continue<br />

La lignée Humaine est actuellement représentée par une seule espèce, l’Homme,<br />

dont les populations partagent les mêmes allèles, avec une fréquence variable. Les<br />

différences au niveau de la fréquence des allèles sont d’autant plus marquées entre deux<br />

populations que ces populations sont éloignées géographiquement. Cela suggère que les<br />

populations Humaines actuelles ont la même origine, <strong>et</strong> qu'elles dérivent toutes d’une<br />

seule <strong>et</strong> même population ancestrale.<br />

Il peut donc être envisagé que l’Homme moderne est apparu très récemment,<br />

probablement en Afrique mais attention, une autre hypothèse envisage qu’il y ait<br />

eu apparition simultanée d’Homo sapiens à la fois en Afrique <strong>et</strong> en Asie.<br />

C<strong>et</strong>te origine daterait de seulement 100 000 à 200 000 ans. La population ne<br />

comptait qu’une dizaine de milliers d’individus. Elle aurait peu à peu remplacé Homo<br />

erectus.<br />

La lignée Humaine présente un caractère buissonnant c'est à dire que l’évolution<br />

des caractères ne s’est pas faite de façon linéaire <strong>et</strong> régulière. Plusieurs genres<br />

<strong>et</strong> plusieurs espèces d’Hommes ont cohabité. Ces espèces présentent des<br />

caractères dérivés en commun. Elles se sont donc individualisées à partir d’un<br />

ancêtre commun.<br />

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Cours : Exemple d'une infection virale<br />

Exemple d'une infection virale<br />

Objectif(s)<br />

Comment l'organisme se défend-il contre une infection virale ?<br />

Les agents infectieux sont classés en quatre catégories :<br />

• Les microorganismes extracellulaires (bactéries, champignons, certains parasites).<br />

Ex. bactérie responsable de la pneumonie, parasite responsable de la maladie du sommeil.<br />

• Les microorganismes intracellulaires.<br />

Ex. bactérie responsable de la lèpre ou de la leishmaniose, parasite responsable de la<br />

malaria.<br />

• Les virus.<br />

Ex. virus de la grippe (Influenza virus), du SIDA (VIH), de l’hépatite B (HBV).<br />

• Les vers parasitaires.<br />

Ex. les helminthes.<br />

Nous allons nous intéresser à la réponse immunitaire induite lors d’une infection virale,<br />

celle du virus de la grippe.<br />

Le virus de la grippe est un virus à ARN. Il existe plusieurs virus de la grippe, tous<br />

responsables d’épidémies saisonnières plus ou moins graves. Ce virus peut infecter<br />

d’autres espèces animales comme les oiseaux ou le porc qui jouent alors le rôle d’espèce<br />

réservoir.<br />

<strong>1.</strong> Les étapes d'une infection virale<br />

a. les voies d'entrée dans l'organisme<br />

Les virus peuvent entrer par différentes voies :<br />

• Les voies aériennes lors de l’inhalation de gouttel<strong>et</strong>tes contaminées (virus de la grippe<br />

ou du rhume). Ils traversent les muqueuses des voies respiratoires.<br />

• Le tractus gastro-intestinal lors de la consommation d’une eau ou d’une nourriture<br />

contaminée (rotavirus responsable de diarrhées).<br />

• Le tractus génital lors d’une relation sexuelle non protégée (HIV, HBV, …).<br />

• La voie sanguine lors d’une piqûre de moustique (flavirus responsable de la fièvre<br />

jaune), au cours d’une grossesse, lors d’une transfusion sanguine.<br />

b. La propagation virale dans l'organisme<br />

Le virus de la grippe est formé d’une enveloppe dans laquelle sont enchassées les<br />

protéines HA (Hémaglutinine) <strong>et</strong> NA (Neuraminidase) entourant une nucléocapside qui<br />

contient le matériel génétique (7 à 8 molécules d’ARN) codant chacun pour une à deux<br />

protéine virales) associé à différentes protéines virales dont une ARN polymérase<br />

(PB1).<br />

Les virus se comportent comme des parasites obligatoires. Ils doivent infecter<br />

une cellule pour pouvoir se reproduire.<br />

Il existe différents types de virus mais leur mode de réplication cellulaire présente des<br />

étapes communes :<br />

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Cours : Exemple d'une infection virale<br />

• Étape 1 : le virus s’attache à la membrane de la cellule par l’intermédiaire de ces<br />

protéines d’enveloppe. C<strong>et</strong>te fixation perm<strong>et</strong> l’entrée du virus dans la cellule.<br />

• Étape 2 : le génome viral s’exprime en utilisant la machinerie cellulaire. Les<br />

nouveaux composants viraux s’assemblent dans la cellule pour former de nouveaux virus.<br />

• Étape 3 : les nouveaux virus sont libérés dans le milieu extérieur. La cellule<br />

infectée peut soit être détruite soit poursuivre la production virale.<br />

Le document 1 présente le cas du virus de la grippe. C’est un virus dont le génome viral<br />

est formé de molécules d’ARN. Il infecte préférentiellement les cellules de l’épithélium<br />

respiratoire qui expriment à leur surface l’acide sialique, récepteur spécifique du virus.<br />

L’attachement de la particule virale à la membrane cellulaire conduit à l’endocytose de la<br />

particule virale dans une vésicule intra-cytoplasmique puis les membranes virale <strong>et</strong><br />

vésiculaire fusionnent pour perm<strong>et</strong>tre l’entrée dans le cytoplasme de la capside virale<br />

contenant l’ARN viral.<br />

La nucléocapside est ensuite transportée dans le noyau. Les ARN messagers ainsi qu’un<br />

nouveau stock d’ARN viral sont produits puis transférés dans le cytoplasme pour y être<br />

traduits en protéines virales. Ces dernières s’assemblent avec l’ARN viral pour former de<br />

nouvelles particules virales qui vont être libérées par bourgeonnement à la surface de la<br />

cellule.<br />

Doc. 1 : Cycle viral du virus de la grippe.<br />

2. La cinétique d'apparition des réponses immunitaires antivirales<br />

Les premiers symptômes de la grippe sont un accès de fièvre brutal, de la toux<br />

associée à des maux de gorge <strong>et</strong> des courbatures liées à l’infection des cellules du<br />

système respiratoire. Ils sont la conséquence de la réaction de défense de l’organisme<br />

contre l’infection virale.<br />

Lors d’une infection par le virus de la grippe, on constate que la quantité de virus<br />

présent dans le sang augmente rapidement <strong>et</strong> est suivie immédiatement de<br />

l’apparition des premiers symptômes de la réaction inflammatoire qui se<br />

concentrent au niveau des muqueuses nasales <strong>et</strong> dans la gorge.<br />

Lorsque la réaction inflammatoire est à son maximum (2 e <strong>et</strong> 3 e jour post-infection), on<br />

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Cours : Exemple d'une infection virale<br />

observe une diminution de la charge virale sanguine. Puis, au 6 e jour, apparaissent<br />

les anticorps dont la quantité augmente progressivement. Ces anticorps deviennent<br />

majoritairement des Immunoglobulines de type IgG. Elles vont ainsi être de forte<br />

affinité pour les protéines virales.<br />

Ces différents types de réponses immunitaires se traduisent aussi par une augmentation<br />

du nombre de macrophages responsables de la phagocytose des agents pathogènes<br />

avec ou sans l’intervention des anticorps (opsonisation). Le nombre de macrophages<br />

atteint son maximum au 12 e jour post-infection puis diminue tandis que le nombre des<br />

lymphocytes impliqués dans les réponses immunes tardives <strong>et</strong> spécifiques continue à<br />

progresser pour ensuite se stabiliser au 24 e jour.<br />

Dans le cas d’une infection virale, on voit se multiplier fortement les lymphocytes T8<br />

cytotoxiques qui sont responsables de la mort des cellules infectées.<br />

3. La présentation des antigènes viraux par les complexes<br />

majeurs d'histocompatibilité<br />

Il existe deux types de complexes majeurs d’histocompatibilité : le CMHI <strong>et</strong> le<br />

CMHII (Document 2).<br />

Doc. 2 : Structure moléculaire des complexes majeurs d’histocompatibilité.<br />

Les molécules du CMH I sont formées de deux chaînes protéiques : une chaîne α<br />

variable <strong>et</strong> une chaîne légère, la β2-microglobuline. Les molécules du CMH-II sont<br />

formées de deux chaînes α <strong>et</strong> β.<br />

Ces deux types de molécules ont la capacité de fixer des peptides antigéniques afin de<br />

les présenter à la surface de la cellule aux récepteurs T. Les lymphocytes T CD8<br />

reconnaissent les complexes CMHI / peptide alors que les lymphocytes T CD4<br />

reconnaissent les complexes CMHII / peptide.<br />

Les molécules du CMH I sont exprimées à la surface de tous les types cellulaires<br />

nucléés tandis que les molécules du CMH II ne sont exprimées qu’à la surface des<br />

cellules présentatrices de l’antigène (APC).<br />

a. Présentation des antigènes par le CMH II<br />

Suite à leur internalisation par les cellules dendritiques, les antigènes sont dégradés en<br />

peptides qui se r<strong>et</strong>rouvent localisés dans des vésicules intra-cytoplasmiques. Dans ces<br />

mêmes vésicules se trouvent les molécules CMH II nouvellement synthétisées. Elles<br />

vont fixer les peptides antigéniques puis être transportées à la surface cellulaire.<br />

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Cours : Exemple d'une infection virale<br />

C<strong>et</strong>te voie de présentation des antigènes est donc favorisée dans le cas d’agents<br />

infectieux extracellulaires.<br />

Dans le cas d’une infection virale, les particules virales peuvent être ingérées par les<br />

macrophages <strong>et</strong>/ou cellules dendritiques (opsonisation). Les antigènes viraux peuvent<br />

par ce biais être présentés associés au complexe majeur d’histocompatibilité de type II.<br />

b. Présentation des antigènes par le CMH I<br />

Lorsque l’agent infectieux est intracellulaire, il utilise la machinerie cellulaire pour<br />

produire ses propres protéines. C’est le cas des virus.<br />

Les protéines synthétisées par la cellule sont dégradées dans le cytoplasme par un<br />

complexe protéique, le protéasome. Les peptides ainsi produits sont transloqués dans la<br />

lumière du réticulum endoplasmique où a lieu la synthèse des molécules du CMH I. Le<br />

complexe CMH I / peptide est ensuite transporté à la surface cellulaire.<br />

La voie de présentation des antigènes viraux par le CMH I est donc favorisée<br />

dans le cas d’une infection virale. Elle va perm<strong>et</strong>tre la destruction des cellules<br />

infectées par les lymphocytes T cytotoxiques.<br />

Les débris qui résulteront de c<strong>et</strong>te lyse cellulaire seront ensuite ingérés <strong>et</strong> digérés par les<br />

macrophages ce qui perm<strong>et</strong>tra la présentation des antigènes viraux par la voie du CMH II.<br />

Doc. 3 : Les voies de présentation des antigènes viraux par le CMH dans une cellule<br />

présentatrice de l’antigène.<br />

4. La réponse humorale antivirale<br />

Les lymphocytes B spécifiques des antigènes viraux sont activés <strong>et</strong> sécrètent de grandes<br />

quantités d’IgG. Les immunoglobulines sont des molécules possédant la capacité<br />

de se lier sur les antigènes en reconnaissant des séquences restreintes de<br />

quelques acides aminés, les épitopes.<br />

Les anticorps vont pouvoir agir de différentes façons pour enrayer l’infection virale :<br />

• En se fixant sur certains épitopes des protéines d’enveloppe virales, ils<br />

empêchent l’attachement de la particule virale à son récepteur cellulaire <strong>et</strong> bloquent donc<br />

l’entrée virale.<br />

• Ils facilitent l’ingestion/digestion des particules virales par les macrophages<br />

qui possèdent à leur surface des récepteurs aux IgG (récepteurs Fc). C’est l’opsonisation.<br />

Par c<strong>et</strong>te voie, les antigènes viraux peuvent être présentés aux lymphocytes T CD4<br />

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Cours : Exemple d'une infection virale<br />

associés aux CMH II.<br />

• Fixés à la particule virale, les anticorps recrutent des facteurs solubles, les molécules du<br />

complément qui vont induire soit la lyse de la particule virale soit son ingestion par<br />

les macrophages.<br />

La détermination des épitopes reconnus par les anticorps induits lors d’une infection virale<br />

participe au développement des stratégies vaccinales antivirales.<br />

5. Un cas particulier : le VIH<br />

Le VIH est un rétrovirus responsable du syndrome meurtrier de<br />

l’immunodéficience acquise. Ce virus se transm<strong>et</strong> par voie sanguine, sexuelle <strong>et</strong> de la<br />

mère à l’enfant notamment au cours de l’allaitement. Il n’existe aucun traitement efficace<br />

à ce jour. Les thérapies mises en œuvre perm<strong>et</strong>tent de prolonger la vie des patients en<br />

m<strong>et</strong>tant en sommeil le virus dans l’organisme.<br />

a. Le cycle viral<br />

Le virus de l’immunodéficience humaine (VIH) est un rétrovirus dont le génome viral<br />

est une molécule d’ARN. Il infecte préférentiellement les lymphocytes T CD4. La<br />

molécule CD4 constitue le récepteur membranaire principal du virus. L’attachement de la<br />

particule virale à la membrane cellulaire conduit à la fusion des membranes virale <strong>et</strong><br />

cellulaire <strong>et</strong> à l’entrée dans le cytoplasme de la capside virale contenant l’ARN viral (Doc.<br />

4).<br />

Ce dernier va être rétrotranscrit en ADN qui va ensuite migrer dans le noyau de la cellule<br />

pour être intégré dans le génome de la cellule. Les gènes viraux se comportent alors<br />

comme des gènes cellulaires. Ils sont transcrits puis traduits en protéines<br />

virales. Ces dernières s’assemblent dans la cellule pour former de nouvelles particules<br />

virales qui vont être libérées. Le lymphocyte T infecté n’est pas détruit <strong>et</strong> poursuit la<br />

production de particules virales. Certaines protéines virales vont conduire à son<br />

dysfonctionnement à l’origine de l’immunodéficience constatée chez les patients infectés<br />

par le VIH.<br />

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Cours : Exemple d'une infection virale<br />

Doc. 4 : Cycle viral du VIH.<br />

b. La cinétique d'apparition des réponses immunitaires antivirales<br />

Lors d’une infection au VIH, quelque soit la voie de contamination on constate une<br />

augmentation du nombre de lymphocytes T CD4 <strong>et</strong> T CD8 ainsi qu’une<br />

augmentation rapide mais r<strong>et</strong>ardée du taux d’IgG spécifiques dans le sang. Une<br />

réponse à médiation cellulaire est donc induite. On observe que la charge virale<br />

diminue lorsque les réponses immunes atteignent leur maximum, ce qui suggère que la<br />

réponse immunitaire spécifique perm<strong>et</strong> de freiner la propagation virale dans un premier<br />

temps (Doc. 5).<br />

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Cours : Exemple d'une infection virale<br />

Doc. 5 : Les réponses immunitaires induites par une infection au VIH.<br />

L’infection par le VIH conduit ensuite à une diminution du nombre de lymphocytes T CD4<br />

qui jouent normalement un rôle central dans la réponse adaptative. Si le patient ne suit<br />

aucun traitement, la charge virale augmente <strong>et</strong> le nombre de lymphocytes T CD4 diminue.<br />

La réponse adaptative n’est plus activée. Le nombre de lymphocytes T CD8 diminue ainsi<br />

que la production des anticorps.<br />

L'essentiel<br />

Les virus se comportent comme des parasites obligatoires des cellules. Au cours du cycle<br />

d’infection, ils injectent leur génome qui va s’exprimer comme n’importe quel gène<br />

cellulaire. De c<strong>et</strong>te façon, les antigènes viraux sont synthétisés dans le cytoplasme de la<br />

cellule puis assemblés pour former de nouvelles particules virales qui vont être libérées<br />

dans le milieu extérieur.<br />

Lors d’une infection virale, c’est la voie Th1 à médiation cellulaire qui est<br />

favorisée.<br />

Les lymphocytes T cytotoxiques sont activés <strong>et</strong> agissent en détruisant les cellules infectées<br />

qui expriment à leur surface le complexe CMHI/peptide antigénique.<br />

La présentation des antigènes viraux par le CMHI est possible car les antigènes viraux<br />

présents en grande quantité dans le cytoplasme sont dégradés par un complexe protéique,<br />

le protéosome. Les peptides issus de c<strong>et</strong>te dégradation sont ensuite transloqués dans la<br />

lumière du réticulum endoplasmique pour y être associé au CMHI.<br />

En parallèle, une réponse humorale spécifique est activée.<br />

Les anticorps produits sont de type IgG <strong>et</strong> présentent une forte affinité pour les antigènes<br />

viraux. Ils vont agir de différentes façons : opsonisation, lyse de la particule virale par les<br />

molécules du complément, blocage de l’entrée du virus dans la cellule.<br />

Ainsi, la réponse adaptative agit à différents niveaux pour enrayer une infection virale :<br />

(i) lyse des particules virales circulantes,<br />

(ii) élimination des particules virales par ingestion/digestion par les phagocytes,<br />

(iii) blocage physique de l’entrée du virus dans ses cellules cibles,<br />

(iv) destruction des cellules infectées.<br />

La réponse mémoire joue un rôle important dans l’efficacité de c<strong>et</strong>te réponse car elle<br />

perm<strong>et</strong> d’accélérer son apparition.<br />

Dans le cas d’un virus comme le VIH, l’éradication virale est plus complexe puisque le<br />

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Cours : Exemple d'une infection virale<br />

virus s’attaque directement aux effecteurs de la réponse adaptative en altérant leur<br />

fonction.<br />

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Cours : Gradient <strong>et</strong> flux géothermiques<br />

Gradient <strong>et</strong> flux géothermiques<br />

Objectif(s)<br />

La Terre présente une température moyenne de 15 °C, en partie due à l'énergie solaire<br />

reçue <strong>et</strong> absorbée par la globe terrestre. Cependant on dénote également un flux<br />

thermique dont l'origine est interne <strong>et</strong> qui se dirige vers la surface.<br />

Qu'est ce que le flux géothermique <strong>et</strong> comment se caractérise le gradient géothermique<br />

dans les profondeurs de la Terre ?<br />

<strong>1.</strong> La dissipation de l'énergie interne <strong>et</strong> son origine<br />

a. En surface, le flux géothermique<br />

La dissipation de l'énergie interne du globe correspond au flux géothermique.<br />

Il est établi entre l'intérieur chaud (≥ 3500 °C) <strong>et</strong> l'extérieur plus froid (≈ 15 °C).<br />

La quantité de chaleur dissipée par la planète est en moyenne de 3.10 13 W.<br />

Le flux géothermique varie selon le contexte géodynamique.<br />

Il sera très élevé à l'aplomb des dorsales océaniques : la croute océanique étant de<br />

faible épaisseur, le manteau chaud est proche de la surface.<br />

A contrario, il sera faible au niveau des fosses des zones de subduction : flux faible<br />

associé au plongement de la lithosphère âgée devenue dense.<br />

On peut également trouver un flux géothermique élevé sur les continents, comme en<br />

Alsace. C<strong>et</strong>te région se trouve dans un fossé d'effondrement qui présente une croûte<br />

continentale amincie, rapprochant ainsi le manteau de la surface.<br />

b. En profondeur, le géotherme<br />

On enregistre une augmentation de la température au sein de la Terre en fonction de la<br />

profondeur. La courbe représentative de c<strong>et</strong>te température est appelée le géotherme.<br />

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Cours : Gradient <strong>et</strong> flux géothermiques<br />

Elle perm<strong>et</strong> d'estimer la température à une profondeur donnée. Le géotherme<br />

n'est pas uniforme au sein des différentes enveloppes du globe.<br />

Au niveau de la croûte, le gradient géothermique est de 30 °C / km (soit dans la partie<br />

superficielle de la croute de 3 °C / 100 m).<br />

2. Les sources de chaleur interne<br />

L'origine principale du flux géothermique provient de la désintégration des substances<br />

radioactives contenues dans les roches.<br />

Ces substances sont l'uranium 238 U, 235 U, le potassium 40 K <strong>et</strong> le thorium 232 Th (Tableau<br />

1).<br />

On remarque que c'est la désintégration de l'Uranium qui produit le plus de<br />

chaleur.<br />

Éléments<br />

radioactifs<br />

majeurs<br />

Uranium<br />

( 235 U <strong>et</strong><br />

238 U)<br />

Thorium<br />

( 232 Th)<br />

Potassium<br />

( 40 K)<br />

Concentration dans les enveloppes<br />

constitutives du globe (ppm)<br />

Croûte<br />

continentale<br />

Croûte<br />

océanique<br />

Manteau Noyau<br />

Production de<br />

chaleur par<br />

unité de<br />

masse<br />

(W.kg -1 )<br />

1,6 0,9 0,015 10 -5 162.10 -6<br />

5,8 2,7 0,08 10 -4 6,6.10 -6<br />

25 000 4 000 200 1 4,8.10 -9<br />

Tableau 1 : Énergie d'origine radioactive, concentration en éléments radioactifs de<br />

chaque enveloppe terrestre. (1 ppm = 10 -6 kg par kg de roche).<br />

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Cours : Gradient <strong>et</strong> flux géothermiques<br />

L'énergie totale produite par désintégration d'éléments radioactifs est de 22,6.10 12 W<br />

(Tableau 2).<br />

On remarque que c'est le manteau qui libère le plus d'énergie : 68 % de l'énergie<br />

totale libérée. Cela s'explique par son grand volume, même si les éléments radioactifs y<br />

sont faiblement concentrés.<br />

Croûte<br />

continentale<br />

Croûte<br />

océanique<br />

Manteau Noyau Total<br />

Masse (en kg) 1,38.10 22 0,69.10 22 398.10 22 197.10 22<br />

% de la masse<br />

totale<br />

Énergie produite<br />

par la<br />

désintégration<br />

d'éléments<br />

radioactifs (en TW<br />

= 10 12 W)<br />

% de l'énergie<br />

totale<br />

0,23 0,11 66,6 32,9<br />

5,76 1,26 15,59 0,014 22,6<br />

25,46 5,57 68,92 0,06<br />

Tableau 2 : Énergie produite par les différentes enveloppes de la Terre.<br />

Le flux thermique moyen de la planète est de 3.10 13 W, pour une superficie de la Terre de<br />

510.10 6 km 2 , ce qui donne un flux moyen de 60 mW.m -2 .<br />

Le flux thermique est variable : flux moyen des continents = 55,7 mW.m -2 , celui des<br />

océans = 67 mW.m -2 .<br />

Il existe d'autres sources d’énergie interne :<br />

• la chaleur initiale : c'est le refroidissement des matériaux terrestres profonds qui<br />

libèrent ainsi l’énergie accumulée pendant l’accrétion du globe produisant 1,23.10 13 W.<br />

• la chaleur de différenciation : c'est l'énergie libérée par le changement d’état des<br />

matériaux terrestres profonds, au niveau du noyau, les mécanismes de cristallisation du<br />

noyau externe liquide en solide produisant 0,47.10 13 W.<br />

L'essentiel<br />

La Terre produit de la chaleur du fait de la désintégration des éléments radioactifs qui<br />

composent ses enveloppes. C<strong>et</strong>te énergie se dissipe en surface à l'origine du flux<br />

géothermique. Ce flux ne sera pas uniforme à la surface du globe ; plus le MOHO est<br />

proche de la surface plus le flux sera important. L'homme exploitera c<strong>et</strong>te énergie<br />

inépuisable grâce à la géothermie.<br />

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Cours : Histoire de la transformation de l'atmosphère<br />

Histoire de la transformation de l'atmosphère<br />

Objectif(s)<br />

Comment la transformation de l’atmosphère de notre planète est-elle en lien avec le<br />

développement de la Vie sur Terre ?<br />

La planète Terre est une planète tellurique formée majoritairement de silicates<br />

renfermant un noyau de fer <strong>et</strong> de nickel. Elle est entourée aujourd’hui d’une<br />

atmosphère originale composée de 78 % de diazote (N 2), 21 % de dioxygène (O 2),<br />

0,03 % de CO 2 <strong>et</strong> de quantités variables de vapeur d’eau.<br />

D’autres planètes telluriques possèdent une atmosphère comme Mars <strong>et</strong> Vénus, de<br />

composition bien différente : 95 % de CO 2 <strong>et</strong> 5 % de N 2.<br />

La planète Terre se distingue des autres planètes du système solaire par la présence de<br />

la Vie. C<strong>et</strong>te particularité peut avoir un lien avec l’originalité de la composition de<br />

l’atmosphère terrestre.<br />

<strong>1.</strong> Formation de l’atmosphère primitive<br />

La Terre s’est formée il y a 4,5 Ga par accrétion.<br />

Les impacts météoritiques libèrent une importante quantité d’énergie qui favorise la<br />

fusion des roches. L’activité volcanique est très élevée <strong>et</strong> s’accompagne d’un dégazage<br />

perm<strong>et</strong>tant la formation de la première atmosphère terrestre.<br />

Sa composition est supposée proche de celle des gaz volcaniques actuels <strong>et</strong> des chondrites<br />

(météorites indifférenciées), (voir Tableau 1).<br />

Elles est donc très riche en vapeur d’eau <strong>et</strong> dioxyde de carbone. On note l’absence<br />

de dioxygène.<br />

Gaz volcaniques<br />

actuels<br />

H 2O CO 2 N 2 O 2<br />

83 % 12 % 5 % 0 %<br />

Gaz des chondrites 80 % 15 % 5 % 0 %<br />

Tableau <strong>1.</strong> Composition de la première atmosphère terrestre.<br />

La surface de la Terre se refroidit progressivement. La vapeur d’eau atmosphérique se<br />

condense <strong>et</strong> précipite à la surface de la planète. Les océans se forment.<br />

La composition de l’atmosphère est alors modifiée : elle présente une forte<br />

concentration en dioxyde de carbone. Une partie importante de ce dioxyde de carbone<br />

se r<strong>et</strong>rouve dissous dans l’eau des océans.<br />

Le taux de dioxyde de carbone devait être alors de 60 à 70 %. C’est l’atmosphère<br />

primitive (Doc. 1).<br />

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Cours : Histoire de la transformation de l'atmosphère<br />

Doc. 1 : Évolution de la composition de l'atmosphère.<br />

Peu de roches témoins de ces conditions atmosphériques sont disponibles à la surface de<br />

la Terre.<br />

2. Passage de l’atmosphère primitive à l’atmosphère archéenne<br />

Aujourd’hui, la majorité des minéraux sont oxydés.<br />

Ils se sont formés dans une atmosphère riche en O 2.<br />

Mais, certains paléosols révèlent la présence de minéraux réduits : les uraninites<br />

(UO 2) <strong>et</strong> la sidérite (carbonate de fer) n’ayant pu se former qu’en présence d’une<br />

atmosphère pauvre en O 2.<br />

Une atmosphère de ce type s'est formée à partir de - 3,5 Ga. L’apparition du O 2 dans<br />

l’atmosphère est tout d’abord dû à la photolyse de l'eau :<br />

2 H 2O O 2 + 4H + + 4e - .<br />

Mais c’est aussi la date de l’apparition de la Vie sur Terre. Ce sont des êtres vivants<br />

rudimentaires, unicellulaires capables de se reproduire de façon autonome <strong>et</strong> d’utiliser<br />

les molécules pour se nourrir.<br />

Les stromatolites datant de - 3,5 Ga sont les témoins de c<strong>et</strong>te vie. Ce sont des<br />

roches calcaires, des constructions, formées de couches superposées de calcaires<br />

précipités. Elles ont été construites par des cyanobactéries (« algues bleues ») qui<br />

perm<strong>et</strong>tent la capture du CO 2 dans les roches sédimentaires de type carbonaté.<br />

La photosynthèse est une réaction chimique qui perm<strong>et</strong> aux êtres vivants d’utiliser le<br />

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Cours : Histoire de la transformation de l'atmosphère<br />

dioxyde de carbone pour produire la biomasse.<br />

6 CO 2 + 6 H 2O + énergie lumineuse C 6H 12O 6 (glucose) + 6 O 2<br />

Elle fait son apparition entre - 2,8 <strong>et</strong> - 2,4 Ga. Dans ce processus, le dioxygène est<br />

rej<strong>et</strong>é dans le milieu de vie. Il s’accumule dans les océans avant de se diffuser dans<br />

l’atmosphère.<br />

On passe d’une atmosphère primitive sans dioxygène à une atmosphère<br />

archéenne avec dioxygène.<br />

3. Passage de l’atmosphère archéenne à l’atmosphère moderne<br />

L’atmosphère moderne correspond à une atmosphère riche en dioxygène.<br />

On voit apparaître des minéraux oxydés qui ne peuvent se former que dans un milieu<br />

oxydant.<br />

C’est le cas de l’hématite (Fe 2O 3) qui apparaît sous la forme de bandes rouges (Bed<br />

Reds) en alternance avec des bandes de silice dans les faciès les plus classiques. On<br />

appelle ces gisements de minerais de fer : les fers rubanés (ou Band Iron Formation).<br />

Ces formations sont des roches sédimentaires qui se sont formées dans le fond des<br />

océans. On décrit plusieurs gisements à la surface du globe. Ils sont datés de l’Archéen<br />

(- 3,8 Ga) (ex. site de Barb<strong>et</strong>on au Sud de l’Afrique) ou du Protérozoïque Inférieur (-<br />

2,5 à - 1,9 Ga). C<strong>et</strong>te alternance de minéraux oxydés <strong>et</strong> réduits aurait pu se former<br />

lors de la transition atmosphère réduite / atmosphère oxydée.<br />

Le Fe 2+ soluble qui provient de l’hydrothermalisme <strong>et</strong> du volcanisme sous-marin,<br />

s’oxyde en Fe 3+ insoluble dans une eau devenue oxydante.<br />

La photosynthèse pourrait être à l’origine de c<strong>et</strong>te oxydation puisqu’elle libère du O 2.<br />

Dans ces conditions, le O 2 est précipité <strong>et</strong> associé au Fe 3+ .<br />

La formation des BIF se fait localement au niveau des sites où a lieu la photosynthèse,<br />

les « oasis » photosynthétiques.<br />

Au cours du Protérozoïque Inférieur, les gisements BIF deviennent abondants. Leur<br />

formation serait due à une oxydation générale des océans.<br />

À partir de - 2 Ga, les conditions oxydantes de l’atmosphère terrestre sont enregistrées<br />

dans les sédiments marins <strong>et</strong> les paléosols (Document 2).<br />

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Cours : Histoire de la transformation de l'atmosphère<br />

Doc. 2. Les arguments pétrographiques de la transformation de l'atmosphère terrestre en<br />

une atmosphère oxydante.<br />

4. Évolution de l’atmosphère moderne<br />

C’est au précambrien que la Vie sur Terre explose.<br />

Le taux de dioxygène atmosphérique dépend de la tectonique. Une forte activité<br />

volcanique associée à une dislocation des continents va être à l’origine d’une<br />

augmentation du taux de CO 2 dans l’atmosphère ce qui va favoriser la<br />

photosynthèse <strong>et</strong> une température de surface plus élevée (eff<strong>et</strong> de serre).<br />

Au carbonifère, on note une forte activité photosynthétique qui va perm<strong>et</strong>tre la<br />

capture du CO 2 dans la biomasse. C’est durant c<strong>et</strong>te période qu’elle est rapidement<br />

enfouie mais n’est pas décomposée. La majorité des gisements pétrolifères se forme à ce<br />

moment là.<br />

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Cours : Histoire de la transformation de l'atmosphère<br />

Doc. 3. Évolution de la composition de l'atmosphère terrestre en O 2 <strong>et</strong> CO 2.<br />

La composition de l’atmosphère moderne correspond à celle de l’atmosphère actuelle.<br />

La présence de dioxygène est directement liée à la Vie sur Terre.<br />

L'essentiel<br />

La Terre possède aujourd’hui une atmosphère originale puisqu’elle contient du dioxygène<br />

(21 %) <strong>et</strong> une faible quantité de CO 2 (0,03 %).<br />

L’étude des roches montre que c<strong>et</strong>te composition a varié au cours des temps<br />

géologiques.<br />

Trois atmosphères différentes se sont succédé :<br />

• L’atmosphère primitive : formée par le dégazage des volcans au début de l’histoire de<br />

la Terre (- 4,5 à - 4 Ga). Elle est riche en vapeur d’eau <strong>et</strong> dioxyde de carbone. Au<br />

cours du refroidissement de la planète, la vapeur d’eau précipite <strong>et</strong> forme les océans.<br />

C<strong>et</strong>te eau entraîne avec elle une partie du CO 2 qui va se r<strong>et</strong>rouver piégé dans les<br />

premières roches sédimentaires de type carbonaté.<br />

• L’atmosphère archéenne : elle montre l’apparition de dioxygène en faible<br />

quantité probablement due à la photolyse de l'eau par les rayonnements solaires. Puis la<br />

Vie apparaît (- 3,5 Ga) <strong>et</strong> enfin la photosynthèse (- 2,8 Ga). On r<strong>et</strong>rouve les marques<br />

de c<strong>et</strong>te atmosphère dans des roches sédimentaires appelées uraninites qui se<br />

forment en présence d’une atmosphère pauvre en O 2.<br />

• L’atmosphère moderne : elle correspond à l’atmosphère actuelle. La transition<br />

consiste en la transformation d’une atmosphère réductrice à une atmosphère<br />

oxydante. Le O 2 produit par la photosynthèse va tout d’abord être piégé dans les<br />

roches sédimentaires de type hématite (formation des BIF ou fers rubanés) puis il va<br />

diffuser dans l’atmosphère. Ainsi, les roches qui se forment aujourd’hui sont toutes<br />

constituées de minéraux oxydés. Les événements tectoniques qui animent la surface<br />

de la Terre participent à la transformation de l’atmosphère en favorisant la<br />

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Cours : Histoire de la transformation de l'atmosphère<br />

photosynthèse (formation de marges passives) ainsi que l’activité solaire.<br />

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Cours : L'ATP : production par fermentation<br />

L'ATP : production par fermentation<br />

Objectiff(s)<br />

La synthèse d'ATP par la cellule est assurée par ses oxydations aérobies, c'est-à-dire grâce<br />

à la respiration. Mais certaines cellules vivent en absence d'oxygène <strong>et</strong> peuvent également<br />

oxyder leurs molécules organiques pour produire de l'énergie : c'est la fermentation.<br />

Comment se déroule-t-elle ? En quoi est-elle différente de la respiration ?<br />

Un exemple va illustrer ce thème : la fermentation alcoolique.<br />

<strong>1.</strong> La fermentation alcoolique<br />

En absence d'oxygène, les cellules peuvent oxyder leurs nutriments pour produire de<br />

l'énergie.<br />

Les levures restent un matériel d'expérimentation intéressant : en eff<strong>et</strong>, en présence<br />

d'oxygène elles respirent, tandis qu'en absence d'oxygène elles réalisent la fermentation<br />

alcoolique.<br />

Si on cultive des levures dans un milieu anaérobie en présence de glucose, on constate<br />

rapidement un dégagement de CO 2 <strong>et</strong> la formation d'un alcool, l'éthanol C 2H 5OH.<br />

C'est Pasteur qui, le premier, en 1858 a démontré que les levures sont des agents de la<br />

fermentation.<br />

a. Etapes de la fermentation alcoolique<br />

• La première étape correspond à la glycolyse comme pour la respiration : le glucose est<br />

oxydé en pyruvate, de l'ATP est directement formé <strong>et</strong> deux molécules d'accepteurs R sont<br />

réduites en RH 2.<br />

Le bilan de la glycolyse est rappelé ici :<br />

Le glucose est oxydé en pyruvate <strong>et</strong> l'accepteur R est réduit.<br />

• En absence d'oxygène, le pyruvate ne pénètre pas dans la mitochondrie <strong>et</strong><br />

continue à être oxydé dans le hyaloplasme.<br />

Le but est de restaurer les accepteurs R dans le hyaloplasme, étant donné que la chaîne<br />

respiratoire ne fonctionne pas.<br />

• Le passage du pyruvate à l'éthanol se fait en 2 étapes. Le pyruvate est tout d'abord<br />

décarboxylé en éthanal :<br />

Puis l'éthanal est réduit en éthanol ce qui perm<strong>et</strong> de réoxyder le RH 2 en R ; c<strong>et</strong>te<br />

réaction d'oxydoréduction est la suivante :<br />

La synthèse d'ATP par couplage ne peut pas se faire ici, seuls les accepteurs sont<br />

régénérés afin que glycolyse <strong>et</strong> fermentation puissent se poursuivre.<br />

b. Bilan global<br />

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Cours : L'ATP : production par fermentation<br />

Le bilan global est :<br />

Finalement, le bilan en terme d'ATP formé se limite aux 2 ATP issus de la glycolyse, soit<br />

un rendement énergétique de 2 % au lieu des 40 % lors de la respiration. Le reste<br />

d'énergie se trouve dans les molécules d'éthanol.<br />

La fermentation alcoolique correspond à une oxydation très incomplète du glucose,<br />

avec une production de molécules encore riches en énergie.<br />

Il est à noter qu'il existe d'autres types de fermentation non décrites ici : la fermentation<br />

lactique chez l'homme par exemple, ou bien la fermentation acétique.<br />

2. Production d'ATP chez les cellules eucaryotes<br />

En fonction des conditions du milieu <strong>et</strong> de l'équipement en organites cellulaires, différents<br />

mécanismes coexistent chez les cellules eucaryotes pour produire de l'énergie;<br />

Chez les cellules végétales, respiration <strong>et</strong> photosynthèse coexistent : lors de la phase<br />

photochimique de la photosynthèse, de l'ATP est produit afin de perm<strong>et</strong>tre le bon<br />

déroulement de la phase non photochimique <strong>et</strong> les molécules organiques produites seront<br />

dégradées lors de la respiration.<br />

En absence d'oxygène ou lorsqu'il est à un taux insuffisant, les cellules (ex. : levures,<br />

quelques cellules végétales) réalisent la fermentation alcoolique.<br />

L'essentiel<br />

En absence d'oxygène, la cellule de levure oxyde de façon très incomplète ses molécules<br />

de glucose : un déch<strong>et</strong> riche en énergie se forme, l'éthanol, <strong>et</strong> la quantité d'ATP produit se<br />

limite aux 2 ATP issus de la glycolyse.<br />

Le rendement énergétique de la fermentation est environ 20 fois inférieur à celui de la<br />

respiration.<br />

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Cours : L'ATP : production par respiration<br />

L'ATP : production par respiration<br />

Objectif(s)<br />

Pour se produire de l'énergie, la cellule dégrade des molécules organiques <strong>et</strong> procède<br />

progressivement, étape par étape, avec de nombreux composés intermédiaires. La suite<br />

de réaction qui perm<strong>et</strong> d'aller d'une molécule à une autre est une voie métabolique.<br />

Une voie métabolique connue est la respiration. Elle correspond à l'oxydation complète de<br />

molécules telles le glucose.<br />

Où se déroule-t-elle ?<br />

Quelles sont les différentes étapes perm<strong>et</strong>tant d'oxyder le glucose ?<br />

<strong>1.</strong> Conversion de l'énergie des nutriments en ATP<br />

Les cellules vivantes oxydent leurs molécules organiques afin de produire de l'énergie.<br />

Des observations <strong>et</strong> expériences réalisées sur des levures montrent que celles-ci<br />

respirent : si on leur fournit du glucose, elles consomment de l'oxygène, produisent du<br />

CO 2. Ces réactions de dégradation ont un rendement énergétique positif avec production<br />

de molécules d'ATP.<br />

La respiration consiste en la dégradation totale d'un métabolite en présence d'O 2.<br />

Elle aboutit à la formation de substances minérales CO 2 <strong>et</strong> H 2O sans valeur énergétique :<br />

on dit qu'il y a minéralisation complète.<br />

Dans le cas du glucose, la réaction globale est :<br />

Les levures sont des cellules eucaryotes qui possèdent des mitochondries : ces organites<br />

sont les « centrales énergétiques » de la cellule, ils sont le siège de la respiration.<br />

2. La mitochondrie<br />

• C'est un organite spécialisé présent dans les cellules eucaryotes animales <strong>et</strong><br />

végétales, chez les champignons.<br />

• La mitochondrie a la forme d'un p<strong>et</strong>it bâtonn<strong>et</strong> d'environ 1 nm de largeur <strong>et</strong> de longueur<br />

variable.<br />

Elle est délimitée par deux membranes : une membrane externe lisse <strong>et</strong> une<br />

membrane interne qui présente de nombreux replis appelés crêtes<br />

mitochondriales.<br />

À l'intérieur se trouve la matrice <strong>et</strong> l'espace entre les deux membranes est l'espace<br />

intermembranaire (environ 10 nm de large).<br />

La matrice est une sorte de gel dans lequel on trouve, entre autre, de nombreuses<br />

enzymes de la respiration, une molécule particulière, le pyruvate, <strong>et</strong> des molécules d'ATP.<br />

Le glucose ne peut pas pénétrer dans la mitochondrie alors qu'il est présent dans le<br />

hyaloplasme. La membrane interne mitochondriale possède les protéines de la chaîne<br />

respiratoire.<br />

Quelles sont les différentes étapes perm<strong>et</strong>tant la dégradation totale du glucose ?<br />

3. Oxydation complète du glucose<br />

a. La glycolyse<br />

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Cours : L'ATP : production par respiration<br />

La dégradation du glucose débute dans le hyaloplasme de la cellule par une série de<br />

réactions : la glycolyse.<br />

C<strong>et</strong> ensemble de 10 réactions perm<strong>et</strong> de produire, à partir d'une molécule de glucose à<br />

6 atomes de carbone (C 6H 12O 6), 2 molécules de pyruvate à 3 C (CH 3-CO-COOH).<br />

C<strong>et</strong>te voie métabolique ne consomme pas d'oxygène, comprend plusieurs réactions<br />

catalysées chacune par une enzyme spécifique avec de nombreux intermédiaires. Une<br />

étape est importante : elle correspond à une réaction de déshydrogénation catalysée<br />

par une déshydrogénase.<br />

Le composé déshydrogéné perd de l'hydrogène, il est oxydé, <strong>et</strong> les atomes d'hydrogène<br />

sont pris en charge par un accepteur R qui est réduit en RH 2. C<strong>et</strong>te réaction de<br />

déshydrogénation est une réaction d'oxydo-réduction.<br />

Le bilan énergétique de la glycolyse correspond à la formation de 2 ATP..<br />

Le bilan de la glycolyse est le suivant :<br />

Le glucose est oxydé en pyruvate <strong>et</strong> l'accepteur R est réduit.<br />

b. Dégradation du pyruvate<br />

Le pyruvate pénètre ensuite dans la matrice mitochondriale pour être entièrement oxydé<br />

sous l'action de différentes enzymes dont des décarboxylases <strong>et</strong> des<br />

déshydrogénases : il y a libération de CO 2, production d'ATP <strong>et</strong> des accepteurs<br />

d'hydrogène R' sont réduits en R'H 2.<br />

Le bilan global est :<br />

c. Au niveau de la chaîne respiratoire<br />

La quantité totale d'ATP directement formé est faible car la majeure partie a été stockée<br />

dans les accepteurs réduits RH 2 <strong>et</strong> R'H 2.<br />

C'est la chaîne respiratoire qui va récupérer c<strong>et</strong>te énergie pour la synthèse d'ATP.<br />

C<strong>et</strong>te chaîne est un ensemble de protéines <strong>et</strong> de molécules incluses dans la membrane<br />

interne mitochondriale, qui peuvent prendre en charge des électrons <strong>et</strong> des protons<br />

(hydrogène = électron + proton) : ce sont des transporteurs.<br />

Les accepteurs réduits RH 2 <strong>et</strong> R'H 2 vont donc transférer leurs électrons <strong>et</strong> protons à c<strong>et</strong>te<br />

chaîne respiratoire : ceux-ci vont passer de transporteur en transporteur (réactions<br />

d'oxydo-réduction) jusqu'à un accepteur final, O 2, qui sera réduit en H 2O.<br />

C'est ce gradient de protons <strong>et</strong> d'électrons qui va fournir l'énergie nécessaire à la synthèse<br />

d'ATP (à partir d'ADP + Pi) grâce à une ATP synthétase localisée elle aussi dans la<br />

membrane interne.<br />

Les 10 R'H 2 + 2 RH 2 sont donc réoxydés en 10 R' <strong>et</strong> 2 R, <strong>et</strong> il y a production totale de 32<br />

ATP.<br />

Le bilan est :<br />

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Cours : L'ATP : production par respiration<br />

Le bilan énergétique de l'oxydation complète du glucose est de 36 molécules<br />

d'ATP, soit un rendement proche de 40 % (c'est-à-dire que 40 % de l'énergie chimique de<br />

la molécule de glucose est utilisable par la cellule, le reste étant perdu sous forme de<br />

chaleur).<br />

L'essentiel<br />

L'oxydation aérobie du glucose est une source d'énergie considérable pour la cellule.<br />

Elle se déroule en plusieurs étapes, dont la glycolyse dans le hyaloplasme, la dégradation<br />

du pyruvate dans la matrice <strong>et</strong> la réoxydation des accepteurs réduits au niveau de la<br />

chaîne respiratoire.<br />

Le rendement énergétique de la respiration est remarquable.<br />

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Cours : L'ATP : utilisation<br />

L'ATP : utilisation<br />

Objectif(s)<br />

Les cellules ont des morphologies, des structures <strong>et</strong> des rôles différents, mais leur<br />

fonctionnement de base est le même. L'une des principales activité de la cellule est sa<br />

survie.<br />

L'ATP est justement une molécule indispensable à la vie de la cellule.<br />

Qu'est-ce que l'ATP ? A quoi sert c<strong>et</strong>te molécule au sein de la cellule ?<br />

<strong>1.</strong> Quelques notions de base<br />

Une cellule doit trouver l'énergie nécessaire à son fonctionnement : celle-ci est<br />

principalement obtenue par dégradation de molécules organiques, c'est le catabolisme.<br />

Elle doit également fabriquer les molécules de base (glucides, lipides <strong>et</strong> protides) : ce sont<br />

les réactions d'anabolisme.<br />

L'ensemble constitue le métabolisme cellulaire.<br />

Les réactions de dégradation sont dites exoénergétiques car elles libèrent de l'énergie <strong>et</strong><br />

les réactions de synthèse sont dites endoénergétiques car elles en consomment :<br />

l'énergie des premières réactions perm<strong>et</strong> la réalisation des réactions de synthèse.<br />

Ceci n'est possible que si un intermédiaire est capable d'emmagasiner c<strong>et</strong>te énergie <strong>et</strong><br />

de la restituer selon les besoins : les molécules d'ATP jouent ce rôle d'intermédiaire.<br />

2. La molécule d'ATP<br />

L'ATP (adénosine triphosphate) est un composé énergétique de la cellule.<br />

C<strong>et</strong>te molécule est composée :<br />

• d'une base azotée : l'adénine ;<br />

• d'un pentose (sucre) : le ribose ;<br />

• de 3 groupements phosphate.<br />

L'ensemble adénine <strong>et</strong> ribose est l'adénosine.<br />

Ce sont les liaisons entre les groupements phosphate qui sont riches en énergie. Leur<br />

hydrolyse s'accompagne de la libération d'énergie :<br />

L'énergie libérée est de 31 kJ/mole à 25° C <strong>et</strong> 42 kJ/mole à 37° C.<br />

L'hydrolyse de l'ATP est couplée à une autre réaction qui, en acceptant le groupe<br />

phosphate libéré, a son potentiel énergétique qui va augmenter.<br />

Les deux réactions sont couplées avec transfert d'énergie d'une molécule à l'autre.<br />

Dans une cellule, les « réserves » en ATP sont très faibles, or l'ATP est consommé en<br />

permanence : il faut donc qu'il soit reconstitué aussi vite qu'il est utilisé. On considère que<br />

chez l'homme, au repos, environ 40 kg d'ATP sont constitués <strong>et</strong> utilisés tous les jours.<br />

La synthèse d'ATP est une réaction endoénergétique couplée à une réaction<br />

exoénergétique :<br />

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Cours : L'ATP : utilisation<br />

3. Utilisation de l'ATP<br />

Les cellules dépensent de l'énergie pour accomplir différentes fonctions biologiques : le<br />

renouvellement de leurs molécules, leur croissance, l'activité cellulaire, <strong>et</strong>c.<br />

Certaines réalisent de nombreuses synthèses chimiques <strong>et</strong> effectuent un travail chimique,<br />

d'autres se déplacent (les mouvements cellulaires ou cyclose), se contractent, se<br />

déforment <strong>et</strong> accomplissent un travail mécanique, tandis que d'autres effectuent des<br />

travaux plus complexes.<br />

Parmi les activités cellulaires consommatrices d'énergie, on peut citer la synthèse du<br />

glycogène.<br />

Le glycogène est un polymère de glucose ((C 6H 10O 5) n). C'est une forme de réserve du<br />

glucose chez les animaux. Il est stocké au niveau hépatique <strong>et</strong> musculaire. Le nombre<br />

d'unités glucose peut varier de 5 000 à 30 000.<br />

La synthèse de glycogène correspond à des réactions de polymérisation du glucose, c'est<br />

une réaction qui consomme de l'ATP. Inversement, son hydrolyse perm<strong>et</strong> de relibérer du<br />

glucose en fonction des besoins de l'organisme.<br />

Un autre exemple est la contraction musculaire.<br />

4. La contraction musculaire<br />

Les muscles striés ou rouges sont insérés sur les os <strong>et</strong> portent le nom de muscles<br />

squel<strong>et</strong>tiques ; ils perm<strong>et</strong>tent les mouvements de l'organisme.<br />

Ils sont fixés sur les os par le biais de tendons résistants.<br />

a. Structure <strong>et</strong> ultrastructure d'un muscle<br />

• Un muscle est un ensemble de fibres musculaires regroupées en faisceaux (+<br />

vaisseaux sanguins + fibres nerveuses).<br />

Chaque fibre est une cellule géante de plusieurs centimètres de long (avec un diamètre<br />

de 10 à 100 nm). Elle présente une membrane (ou sarcolemme), un cytoplasme riche en<br />

mitochondries, en éléments de réserve ainsi qu'en éléments particuliers propres à la<br />

fibre : les myofibrilles. Elle a la particularité de posséder plusieurs noyaux, jusqu'à 100<br />

par cellule.<br />

• Les myofibrilles sont constituées de faisceaux de filaments protéiques allongés<br />

présentant une succession régulière de disques clairs (bandes claires ou bandes I), <strong>et</strong> de<br />

disques sombres (bandes sombres ou bandes A).<br />

Chaque bande I est divisée en 2 parties par une strie : la strie Z. Chaque bande A<br />

comprend une partie centrale plus claire, la bande H, au centre de laquelle apparaît la<br />

bande M plus dense.<br />

L'espace entre deux stries Z consécutives est le sarcomère. Chaque myofibrille est ainsi<br />

formée d'une succession d'unités répétitives qui sont les unités contractiles de la fibre.<br />

L'alternance des disques sombres <strong>et</strong> clairs est la même pour toutes les myofibrilles d'une<br />

même fibre musculaire : ceci donne une striation transversale caractéristique <strong>et</strong> une<br />

striation longitudinale due à la disposition des myofibrilles les unes à côté des autres.<br />

• Chaque myofibrille est composée de deux sortes de myofilaments protéiques : des<br />

filaments fins d'actine (+ troponine <strong>et</strong> tropomyosine) <strong>et</strong> des filaments plus épais de<br />

myosine.<br />

Un myofilament de myosine contient environ 200 molécules de myosine constituées<br />

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Cours : L'ATP : utilisation<br />

chacune d'une « tige » <strong>et</strong> de deux têtes globuleuses. Les têtes servent de sites de liaison<br />

pour les filaments d'actine. Chaque myofilament d'actine est composé de deux filaments<br />

d'actine enroulés l'un autour de l'autre (la tropomyosine sert à consolider l'ensemble) : ils<br />

portent des sites de liaison pour la myosine.<br />

b. Intervention de l'ATP dans la contraction musculaire<br />

Les sites de fixation de la myosine sur l'actine deviennent disponibles : les têtes de<br />

myosine se fixent <strong>et</strong> forment un angle de 45° avec l'axe du filament de myosine. Le<br />

complexe actine-myosine formé est capable de récupérer l'énergie libérée par hydrolyse<br />

de l'ATP : une ATP se lie avec la tête de myosine, le complexe actine-myosine se<br />

dissocie, la tête de myosine hydrolyse l'ATP en ADP + Pi.<br />

Ceci perm<strong>et</strong> une rotation de la tête de myosine qui s'oriente perpendiculairement à<br />

l'axe du filament de myosine : la tête porteuse d'ADP se lie à l'actine, l'ADP est libéré <strong>et</strong> la<br />

tête de myosine pivote de nouveau pour former un angle de 45° par rapport à l'axe.<br />

Il s'opère alors un glissement des filaments fins d'actine entre les filaments de<br />

myosine.<br />

Ce cycle attachement-pivotement-détachement peut se produire environ 5 fois/s.<br />

Les conséquences sont les suivantes :<br />

• le sarcomère raccourcit (bandes claires plus courtes) ;<br />

• le muscle se contracte.<br />

L'énergie libérée par hydrolyse d'ATP est convertie en énergie mécanique avec<br />

dégagement de chaleur.<br />

L'ATP est indispensable à la rupture du complexe actine-myosine <strong>et</strong> son hydrolyse perm<strong>et</strong><br />

de nouveau la formation du complexe. Si on bloque l'hydrolyse, alors la contraction ne<br />

peut plus se faire.<br />

L'essentiel<br />

L'ATP est un intermédiaire énergétique indispensable à la vie cellulaire. La contraction<br />

musculaire consomme de l'ATP, celui-ci étant indispensable aux interactions moléculaires<br />

entre les filaments d'actine <strong>et</strong> de myosine.<br />

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Cours : L'eff<strong>et</strong> de serre<br />

L'eff<strong>et</strong> de serre<br />

Objectif(s)<br />

Comment la composition de l’atmosphère terrestre peut-elle influencer le climat global de<br />

la planète ?<br />

La Terre est une planète originale au sein du système solaire, c’est la seule où les<br />

traces de Vie sont évidentes. La présence de l’eau sous ses trois états (solide,<br />

liquide, gazeux) a été déterminante pour l’apparition de la Vie.<br />

L’état de l’eau dépend de deux paramètres physiques : la température à la surface de<br />

la planète <strong>et</strong> la pression qu’il y règne. La température dépend de la position de la<br />

planète par rapport au Soleil tandis que la pression dépend de la densité des gaz<br />

atmosphériques.<br />

Si on compare la température de surface des planètes <strong>et</strong> satellites du système solaire, on<br />

constate que c<strong>et</strong>te température est supérieure à celle calculée en fonction de la distance<br />

au Soleil pour la Terre, Mars <strong>et</strong> Mercure. Il s’avère que la température réelle à la<br />

surface de la Terre est de + 15 °C alors qu’elle devrait être de - 18 °C.<br />

Planète Mercure Vénus Terre Mars Jupiter Saturne Uranus Neptune<br />

Distance au<br />

soleil<br />

(en millions de<br />

km)<br />

Température<br />

théorique<br />

(en °C)<br />

Température<br />

réelle<br />

(en °C)<br />

58 108 150 228 778 1427 2871 4497<br />

+140 +30 -18 -60 -175 -180 -220 -230<br />

+140 +470 +15 -50 -175 -195 -220 -230<br />

Parmi les 4 planètes telluriques du système solaire, la Terre fait partie de celles qui<br />

possèdent une atmosphère avec Mars <strong>et</strong> Vénus.<br />

Planète Mercure Vénus Terre Mars<br />

Masse volumique (en g. cm -3 ) 5,4 5,3 5,5 3,9<br />

Présence d'une atmosphère - + + +<br />

Pression atmosphérique (en<br />

hPa)<br />

2.10 -9 9.10 4 10 5 6<br />

C<strong>et</strong>te atmosphère semble donc jouer un rôle dans la détermination de la température de<br />

surface.<br />

<strong>1.</strong> La composition de l'atmosphère terrestre <strong>et</strong> sa dynamique<br />

naturelle<br />

La densité de l’atmosphère d’une planète dépend de la masse de c<strong>et</strong>te même<br />

planète qui détermine sa gravité.<br />

La nature des molécules de gaz qui vont être r<strong>et</strong>enues autour de la planète va être définie<br />

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Cours : L'eff<strong>et</strong> de serre<br />

par c<strong>et</strong>te gravité. Plus elle est importante, plus les gaz r<strong>et</strong>enus ont une masse<br />

moléculaire faible.<br />

Planètes Vénus Terre Mars<br />

Pression atmosphérique<br />

par rapport à la P. atmos. terrestre<br />

Composition de<br />

l'atmosphère<br />

(en %)<br />

Température moyenne<br />

de surface (en °C)<br />

Température moyenne<br />

théorique (en °C)<br />

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93 1 1/140<br />

CO 2 93 0,03 95<br />

N 2 3 78 5<br />

0 2 - 21 -<br />

H 2O 0,1 1 à 3 traces<br />

470 15 -50<br />

30 -18 -60<br />

Dans le cas de la planète Terre, les gaz comme le dihydrogène ou l’hélium sont trop légers<br />

pour être r<strong>et</strong>enus. L’atmosphère se compose donc de gaz plus lourds comme le diazote<br />

(78 %), le dioxygène (21 %), le dioxyde de carbone (0,03 %), la vapeur d’eau<br />

(variable en fonction de la latitude) <strong>et</strong> d’autres gaz rares.<br />

Les principaux gaz composant l’atmosphère terrestre sont recyclés en permanence <strong>et</strong> ne<br />

séjournent pas définitivement dans c<strong>et</strong>te enveloppe.<br />

a. Le cycle de l'azote<br />

Le diazote est le composant principal de l’atmosphère terrestre.<br />

Il va être fixé dans la biosphère <strong>et</strong> perm<strong>et</strong>tre la fabrication des molécules<br />

organiques. C<strong>et</strong>te fixation est rendue possible par la transformation du N 2 en azote<br />

assimilable par les êtres vivants (nitrification). Lorsque les êtres vivants meurent, la<br />

matière organique est décomposée. Au cours de la réaction de dénitrification, l’azote<br />

r<strong>et</strong>ourne dans l’atmosphère sous la forme de diazote.<br />

b. Le cycle du carbone<br />

Le carbone existe sous deux formes :<br />

• le carbone minéral sous la forme de CO 2 gazeux dans l’atmosphère ou dissous dans<br />

l’eau <strong>et</strong> de carbonates dans les roches sédimentaires (lithosphère) ;<br />

• le carbone organique servant de squel<strong>et</strong>te aux molécules organiques (biosphère). On<br />

le r<strong>et</strong>rouve aussi fossilisé dans les roches carbonées de la lithosphère.<br />

Le plus grand réservoir de carbone est la lithosphère (roches sédimentaires).<br />

Il va être restitué à l’atmosphère lors des éruptions volcaniques sous la forme de CO 2. Il<br />

sera échangé entre l’air <strong>et</strong> l’eau des océans par simple diffusion.<br />

Lieu<br />

Roches sédimentaires :<br />

• Carbonates (roches<br />

sédimentaires)<br />

• Roches carbonées (charbon,<br />

pétrole)<br />

Hydrosphère :<br />

surtout océans <strong>et</strong> eaux profondes<br />

Quantité (en<br />

Gt)<br />

30 millions<br />

7 millions<br />

39 000<br />

Forme<br />

Minérale (CaCO 3)<br />

Organique (CHO...)<br />

Dissoute<br />

(CO 2 ; HCO 3 ;<br />

CO 3 2- )<br />

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Cours : L'eff<strong>et</strong> de serre<br />

Atmosphère 750 Gazeuse (CO 2)<br />

Biosphère<br />

surtout dans le sol <strong>et</strong> les végétaux<br />

2 000 Organique<br />

En milieu aérien (surface des continents), il participe à l’altération des minéraux<br />

(silicates <strong>et</strong> carbonates) qui sont emportés dans les océans où il va être précipité sous la<br />

forme de carbonates.<br />

Le carbone est aussi échangé entre l’atmosphère, l'hydrosphère <strong>et</strong> la biosphère au<br />

cours de la photosynthèse <strong>et</strong> de la respiration.<br />

c. Le cycle de l'oxygène<br />

L’oxygène est présent dans l’atmosphère sous la forme de dioxygène <strong>et</strong> de dioxyde de<br />

carbone. Le dioxygène est un gaz essentiel à la vie des êtres vivants. Ce gaz n’est<br />

présent que dans l’atmosphère terrestre. Il est utilisé au cours de la respiration<br />

comme comburant pour produire l’énergie chimique.<br />

Certains êtres vivants, les bactéries <strong>et</strong> végétaux chlorophylliens réalisent la<br />

photosynthèse au cours de laquelle les molécules organiques sont produites à partir<br />

d'eau, de dioxyde de carbone <strong>et</strong> d'énergie solaire. Au cours de c<strong>et</strong>te réaction, du<br />

dioxygène est rej<strong>et</strong>é dans l’atmosphère.<br />

Les cycles du carbone <strong>et</strong> du dioxygène sont étroitement liés lors de la<br />

photosynthèse <strong>et</strong> de la respiration.<br />

d. Le cycle de l'eau<br />

À la surface de la Terre, l’eau est présente sous ses trois états :<br />

• à l’état solide : dans les calottes glaciaires <strong>et</strong> les glaciers ;<br />

• à l’état liquide : dans les océans <strong>et</strong> sur les continents (fleuves, étangs, nappes<br />

phréatiques, …) ;<br />

• à l’état gazeux : dans l’atmosphère (vapeur d’eau).<br />

État de l'eau Réservoir naturel<br />

Liquide<br />

Océans, mers, fleuves, rivières, lacs,<br />

eaux souterraines, <strong>et</strong>c...<br />

Solide Calottes glacières, glaciers.<br />

Gazeux Atmosphère<br />

La quantité de vapeur d’eau dans l’atmosphère varie en fonction de la latitude. Elle va<br />

dépendre du niveau d’évaporation des océans qui est le plus important à l’équateur.<br />

La dynamique de ces cycles naturels perm<strong>et</strong> de maintenir constante la<br />

composition en gaz de l’atmosphère <strong>et</strong> conduit à la température de + 15 °C.<br />

Parmi ces gaz, certains présentent des propriétés qui favorisent l’augmentation de la<br />

température, on les appelle les « gaz à eff<strong>et</strong> de serre ».<br />

2. Caractéristiques des gaz à eff<strong>et</strong> de serre<br />

L’eff<strong>et</strong> de serre dépend de la capacité de certains gaz présents dans l’atmosphère à<br />

absorber les rayonnements infrarouges alors qu’ils sont transparents au rayonnement<br />

visible.<br />

La capacité d’absorption d’une molécule dépend de sa structure. Les molécules<br />

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Cours : L'eff<strong>et</strong> de serre<br />

triatomiques (H 2O, CO 2, CH 4, O 3, N 2O, …) sont très absorbantes alors que les<br />

molécules diatomiques (O 2, N 2) le sont peu (Doc. 1).<br />

Doc. 1 : Profils d'absorption des rayonnements solaires par différentes molécules.<br />

On constate que les gaz naturellement présents dans l’atmosphère sont des gaz à<br />

eff<strong>et</strong> de serre : la vapeur d’eau ainsi que le dioxyde de carbone.<br />

L’ozone (O 3) est normalement présent dans la troposphère. Ce gaz se forme lors de la<br />

photolyse du dioxygène. Il joue un rôle essentiel dans la Vie sur Terre puisqu’il absorbe<br />

les rayonnements ultraviol<strong>et</strong>s. Il absorbe aussi les rayonnements infrarouges.<br />

D’autres gaz sont des gaz à eff<strong>et</strong> de serre. Ils ne sont pas naturellement présents dans<br />

l’atmosphère mais injectés par les rej<strong>et</strong>s des activités humaines. C’est le cas entre<br />

autres du méthane (CH 4) <strong>et</strong> du protoxyde d’azote (N 2O) ainsi que l’ozone.<br />

Le document 2 résume le principe de l’eff<strong>et</strong> de serre tel qu’on peut le m<strong>et</strong>tre en évidence à<br />

la surface de la planète Terre.<br />

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Cours : L'eff<strong>et</strong> de serre<br />

Doc. 2 : Principe de l’eff<strong>et</strong> de serre (IR : Infrarouges, GES : Gaz a eff<strong>et</strong> de serre).<br />

Les rayonnements solaires traversent l’atmosphère pour venir réchauffer la surface<br />

de la planète. Une partie est réfléchie en direction de l’espace notamment par les<br />

nuages formés de cristaux de glace en haute altitude. L’autre partie de l'énergie<br />

solaire est absorbée par la surface de la Terre <strong>et</strong> est réémise en direction de<br />

l’atmosphère sous la forme de rayonnements infrarouges (IR).<br />

C<strong>et</strong>te absorption n’est pas la même partout sur le globe. Elle dépend du pouvoir<br />

réfléchissant du sol. Notamment, elle est quasiment nulle au niveau des pôles où<br />

l’albédo est le plus élevé à cause de la calotte glaciaire (très réfléchissante).<br />

Les gaz à eff<strong>et</strong> de serre présents dans l’atmosphère absorbent les rayonnements<br />

infrarouges émis par la surface <strong>et</strong> ém<strong>et</strong>tent en r<strong>et</strong>our des rayonnements IR qui<br />

viennent réchauffer une seconde fois la surface de la planète.<br />

Grâce à ce processus, la température réelle à la surface de la Terre est de + 15 °C au lieu<br />

de - 18 °C prévus.<br />

L’eff<strong>et</strong> de serre est donc un phénomène indispensable au maintien de la Vie sur<br />

Terre <strong>et</strong> est déterminant pour le climat global de la planète. Il dépend de la<br />

quantité de GES dans l’atmosphère.<br />

Aujourd’hui c<strong>et</strong>te quantité varie sous l’influence des activités humaines.<br />

3. Influence des activités humaines sur l'eff<strong>et</strong> de serre<br />

À la fin du 19 e siècle, l’ère industrielle va bouleverser l’équilibre des cycles naturels<br />

régulant la composition en gaz de l’atmosphère.<br />

L’industrialisation qui utilise comme source d’énergie les roches fossiles (charbon,<br />

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Cours : L'eff<strong>et</strong> de serre<br />

pétrole) favorise le rej<strong>et</strong> de gaz à eff<strong>et</strong> de serre dans l’atmosphère, notamment le CO 2.<br />

Ce dernier est aussi produit lors de la déforestation <strong>et</strong> de la production de ciments.<br />

L’utilisation croissante des engrais au cours du 20 e siècle, favorise en plus la<br />

libération dans l’atmosphère de N 2O (dénitrification des sols) qui apparaît 200 fois<br />

plus efficace que le CO 2 dans le mécanisme de l’eff<strong>et</strong> de serre.<br />

Le méthane est lui aussi un puissant gaz à eff<strong>et</strong> de serre : 25 fois plus puissant que le<br />

CO 2. Les émissions de méthane ont fortement augmenté depuis 2006. Elles résultent de la<br />

libération des réserves initialement piégées dans le sous-sol de l’Arctique<br />

(permafrost) sous l’eff<strong>et</strong> de la fonte accélérée des glaces. Il est également libéré par les<br />

micro-organismes responsables de la décomposition de la matière organique dans les<br />

décharges <strong>et</strong> par l’estomac des mammifères.<br />

Ces gaz ont une durée de vie relativement longue dans l’atmosphère, ce qui explique<br />

leur accumulation.<br />

Lors d’expéditions en Antarctique en 1985, les scientifiques réalisent des carottages dans<br />

la glace au niveau de la station Vostok. Ils démontrent qu’il existe une corrélation<br />

étroite entre les températures moyennes <strong>et</strong> la teneur en gaz à eff<strong>et</strong> de serre.<br />

C<strong>et</strong>te corrélation est vérifiée sur 400 000 ans.<br />

Aussi, il apparaît évident que l’augmentation de la quantité de gaz à eff<strong>et</strong> de serre<br />

dans l’atmosphère terrestre a un impact sur le climat global de la planète.<br />

Depuis 1988, le Groupe Intergouvernemental sur l’Évolution du Climat (GIEC)<br />

s’intéresse aux changements climatiques.<br />

4. Évolution du climat <strong>et</strong> eff<strong>et</strong> de serre<br />

Le climat définit les conditions atmosphériques dans une région donnée sur une<br />

période donnée. Il varie donc au cours du temps d’une région à une autre à la<br />

surface de la Terre.<br />

Plusieurs facteurs participent à la définition du climat d’une région comme l’inclinaison<br />

de la Terre par rapport au Soleil qui aura un impact sur l’angle d’incidence des<br />

rayonnements solaires à une latitude donnée. Ce paramètre va influencer la<br />

dynamique des masses d’airs qui vont participer à la redistribution de l’énergie<br />

solaire à l’échelle planétaire. Le climat peut aussi dépendre des courants océaniques<br />

<strong>et</strong>/ou des éruptions volcaniques.<br />

Depuis 1850, on observe une augmentation globale de la température de surface<br />

que l’on attribue à une augmentation des gaz à eff<strong>et</strong> de serre dans l’atmosphère.<br />

On estime qu’en un siècle (1906 à 2005), l’augmentation moyenne est de 0,74 °C avec<br />

une accélération de c<strong>et</strong>te augmentation à partir de 1976 (+ 0,19 °C par décennie).<br />

Ce réchauffement global se répercute avec un décalage de quelques années sur les océans<br />

dont la température augmente aussi, perturbant ainsi les courants marins.<br />

La modélisation de l’évolution des climats dans le futur doit tenir compte de plusieurs<br />

facteurs :<br />

• la durée de vie dans l’atmosphère des GES (100 ans pour le CO 2, 10 ans pour le<br />

CH 4),<br />

• la dynamique des fluides à la surface de la planète (océans <strong>et</strong> masses d’airs) qui<br />

vont redistribuer l’énergie à l’échelle de la planète.<br />

Quel que soit le scénario prévisionnel proposé par le GIEC, on prévoit de manière<br />

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Cours : L'eff<strong>et</strong> de serre<br />

générale, une augmentation de la quantité de CO 2 <strong>et</strong> donc une augmentation de la<br />

température moyenne globale du fait, entre autres, du développement industriel des<br />

pays émergents comme la Chine <strong>et</strong> l’Inde.<br />

La fonte des glaciers continentaux <strong>et</strong> des banquises vont conduire à une augmentation<br />

du niveau de la mer.<br />

On prévoit que les écarts thermiques entre les saisons <strong>et</strong> les continents seront<br />

moins marqués. Le cycle de l’eau sera perturbé avec une accélération du cycle<br />

évaporation / précipitation. Certaines catastrophes naturelles, comme les cyclones<br />

<strong>et</strong> les ouragans, seront alors plus fréquentes sur certaines zones.<br />

Les zones climatiques tropicales vont se déplacer vers les pôles. La banquise Arctique<br />

disparaîtra en été d’ici quelques décennies. Les courants marins tels que le Gulf Stream<br />

seront affaiblis, ce qui aura un impact sur le climat en Europe <strong>et</strong> en Amérique du Nord.<br />

Il existe donc un lien entre l’évolution des climats <strong>et</strong> les gaz à eff<strong>et</strong> de serre<br />

présents dans l’atmosphère. Les climats sont déterminants pour la survie des<br />

espèces dont l’espèce humaine puisqu’ils déterminent les conditions du milieu de vie.<br />

L’agriculture qui sert à nourrir la population humaine est directement dépendante des<br />

conditions climatiques.<br />

Si rien n’est fait, on envisage que certaines régions du monde ne pourront plus nourrir<br />

leur population d’ici quelques décennies.<br />

L'essentiel<br />

L’atmosphère terrestre joue un rôle fondamental dans le maintien de la Vie sur<br />

Terre. Elle présente une composition en gaz originale puisqu’elle contient du<br />

dioxygène, indispensable à la respiration des êtres vivants, <strong>et</strong> d’autres gaz comme la<br />

vapeur d’eau <strong>et</strong> le dioxyde de carbone.<br />

L’eff<strong>et</strong> de serre est indispensable à la Vie sur Terre. Il conduit à une température<br />

de surface réelle supérieure à la valeur théorique : + 18 °C au lieu de - 15 °C. Dans<br />

ces conditions, l’eau peu exister à l’état solide, liquide <strong>et</strong> gazeux, ce qui constitue<br />

une autre particularité de notre planète.<br />

Il a été démontré que la température de surface de la planète était directement<br />

corrélée avec la teneur de l’atmosphère en GES. La composition chimique de<br />

l’atmosphère terrestre est régulée par des cycles naturels qui conduisent au recyclage<br />

permanent de ces composants. Ces derniers circulent en équilibre entre ces différentes<br />

enveloppes : la biosphère, la lithosphère, l’hydrosphère <strong>et</strong> l’atmosphère.<br />

Depuis le début de l’ère industrielle, ces cycles sont déséquilibrés, ce qui conduit à une<br />

accumulation de certains gaz dans l’atmosphère comme le CO 2 ou d’autres gaz<br />

anthropiques (issus de l’activité humaine) comme le CH4, le N 2O ou l’O 3 qui sont des gaz<br />

à eff<strong>et</strong> de serre puissants.<br />

On note une élévation inquiétante de la température de la surface de la planète<br />

qui conduit à des dérèglements climatiques perceptibles à l’échelle humaine : fonte des<br />

calottes glaciaires, perturbation du cycle de l’eau, modification des courants marins,<br />

augmentation du niveau des mers.<br />

Ces changements vont conduire à une perturbation régionale des conditions du<br />

milieu <strong>et</strong> donc modifier les écosystèmes des espèces animales <strong>et</strong> végétales dont<br />

l’Homme dépend pour se nourrir.<br />

On envisage que certaines régions du monde auront de plus en plus de mal à subvenir aux<br />

besoins alimentaires de leurs populations, notamment pour les régions qui n’ont pas<br />

les moyens de développer une politique de prévention.<br />

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Cours : L'eff<strong>et</strong> de serre<br />

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Cours : L'Homme créateur de nouvelles plantes<br />

L'Homme créateur de nouvelles plantes<br />

Objectif(s)<br />

Les paysans ont toujours cherché à modifier les plantes cultivées, grâce à des<br />

croisements entre variétés présentant des caractères à intérêt : plus résistants,<br />

produisant plus de matière, <strong>et</strong>c...<br />

Depuis le milieu du 20 e siècle, on peut également améliorer les variétés végétales<br />

grâce à des manipulations génétiques.<br />

On cherche à savoir comment obtenir de nouvelles variétés de plantes qui n'existent pas<br />

dans la nature.<br />

<strong>1.</strong> La sélection génétique des espèces par croisement<br />

Le but est d'obtenir une vigueur hybride : des races pures aux performances<br />

remarquables.<br />

a. Principes de la sélection génétique<br />

Les variétés végétales diffèrent par de nombreux caractères. Chaque caractère est<br />

déterminé par un gène <strong>et</strong> chaque gène peut exister sous plusieurs versions appelées<br />

: allèles.<br />

Plusieurs combinaisons sont possibles, pour 2 allèles considérés :<br />

• lorsque les deux allèles du gène sont identiques : l’individu est dit « homozygote »<br />

pour ce gène ;<br />

• lorsque les deux allèles sont différents : l’individu est dit « hétérozygote » pour ce<br />

gène.<br />

Dans le cas des hétérozygotes, si un seul allèle s’exprime, on dit que c<strong>et</strong> allèle est<br />

DOMINANT, l’autre, celui qui ne s’exprime pas, est dit RÉCESSIF.<br />

Si les deux allèles s’expriment, ils sont CO-DOMINANTS.<br />

Pour faire de la sélection génétique par croisement, il faut que le caractère désiré<br />

soit de préférence dominant <strong>et</strong> que l'individu utilisé pour le croisement soit lignée pure,<br />

c'est à dire homozygote pour ce caractère.<br />

b. Obtention des hybrides par croisement<br />

Lors de la sélection génétique par croisement, on utilise des individus parents de<br />

lignée pure qui présentent chacun un caractère d'intérêt, d'un point de vu agroalimentaire.<br />

On espère ainsi obtenir des descendants appelés génération F1, des<br />

hybrides ayant hérités des caractères de chacun des 2 parents ; on parle de «<br />

vigueur hybride ». Ces hybrides n'existent pas naturellement.<br />

Exemple des Tomates.<br />

Certaines variétés sont p<strong>et</strong>ites (g) mais résistantes aux attaques des champignons<br />

(R) <strong>et</strong> d'autres sont grosses (G) mais sensibles aux attaques des champignons (r).<br />

On veut obtenir une variété de tomates hybrides qui soit à la fois grosse (G) <strong>et</strong><br />

résistante aux champignons (R).<br />

Pour cela, on croise nos 2 variétés naturelles, à conditions qu'elles soient de lignée<br />

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Cours : L'Homme créateur de nouvelles plantes<br />

pure <strong>et</strong> que les caractères d'intérêt soient homozygotes dominants.<br />

On obtient une génération hybride F1 homogène, c'est à dire que 100 % des F1<br />

présentent la vigueur hybride attendue.<br />

Doc. n° 1 : Création d'une nouvelle variété de tomate<br />

On obtient donc un hybride très intéressant d'un point de vue agro-alimentaire.<br />

Ces manipulations ont permis de multiplier les rendements par 6 en 60 ans.<br />

L'inconvénient est que ces hybrides sont des hétérozygotes, ce ne sont pas des<br />

lignées pures <strong>et</strong> la plupart ne peuvent se reproduire <strong>et</strong> fournir de nouvelles graines<br />

pour les années suivantes.<br />

Pour conserver ces caractères d'intérêts, l'agriculteur est donc obligé d'ach<strong>et</strong>er des<br />

nouveaux plants tous les ans.<br />

2. La sélection génétique des espèces par manipulations<br />

génétiques<br />

L'utilisation de ces techniques a révolutionné le 20 e siècle. Elles perm<strong>et</strong>tent d'obtenir des<br />

variétés génétiquement identiques qui possèdent les mêmes propriétés d'intérêt à<br />

partir d'un seul individu sélectionné pour ses qualités remarquables.<br />

Ces techniques perm<strong>et</strong>tent de s'affranchir de la reproduction sexuée <strong>et</strong> donc des<br />

croisements sélectifs, c'est donc un gain de temps (plus besoin d'attendre la formation<br />

des appareils reproducteurs, fécondation <strong>et</strong>c...).<br />

De plus, cela perm<strong>et</strong> le partage de caractères entre des variétés qui, naturellement, ne<br />

pourraient pas se croiser (par exemple des variétés séparées géographiquement).<br />

a. La transgénèse<br />

C'est une technique moderne qui perm<strong>et</strong> essentiellement de modifier des plantes de<br />

cultures.<br />

C'est le transfert d'un gène d'intérêt (végétal ou bactérien) dans le génome de<br />

l'espèce végétale que l'on va cultiver.<br />

On obtient ainsi des OGM : Organisme Génétiquement Modifiés, produisant un nouveau<br />

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Cours : L'Homme créateur de nouvelles plantes<br />

caractère.<br />

Exemple du maïs.<br />

On voudrait créer une variété de maïs pouvant lutter naturellement contre les<br />

insectes, pour éviter l'ajout manuel de pesticides, coûteux <strong>et</strong> polluant.<br />

Pour cela, on a récupéré le gène perm<strong>et</strong>tant la synthèse d'une protéine pesticide<br />

chez une bactérie, puis on l'a inséré par transgénèse dans le génome d'une variété<br />

de maïs.<br />

On a ainsi pu créer une nouvelle variété de maïs produisant ses propres pesticides.<br />

Doc. n° 2 : Création d'un Maïs OGM par transgénèse.<br />

On pourrait également produire des plantes moins coûteuses en eau ou encore avec<br />

des qualités alimentaires remarquables (exemple : plus de gluten pour le blé).<br />

Inconvénients : nous n'avons pas encore assez de recul sur ces manipulations<br />

génétiques pour affirmer ou non si elles ont un impact sur la santé humaine. Donc,<br />

même si les potentialités sont infinies <strong>et</strong> perm<strong>et</strong>traient de grandes avancées en<br />

matière d'agriculture, il faut rester prudent sur leur utilisation.<br />

b. Le clonage végétal ou bouturage<br />

C<strong>et</strong>te technique consiste en l'obtention d'un ou plusieurs individus à partir d’une<br />

cellule d’un individu d’origine. Tous seront identiques génétiquement.<br />

C<strong>et</strong>te technique est très utile pour pérenniser un individu aux performances<br />

remarquables.<br />

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Cours : L'Homme créateur de nouvelles plantes<br />

C’est un mode de multiplication végétative très utilisé à l'état naturel par certains<br />

végétaux.<br />

Il a été repris par l'Homme pour produire à l'identique <strong>et</strong> en grande quantité certains<br />

végétaux à intérêts alimentaires. Chaque individu donne naissance à un nouvel<br />

individu (= individu issu du plant mère) à partir d'un organe ou d'un fragment<br />

d'organe isolé (tige, racine).<br />

L'essentiel<br />

Doc. n° 3 : Le clonage végétal de la pomme de terre.<br />

La sélection génétique des espèces végétales va perm<strong>et</strong>tre à l'Homme de créer de<br />

nouvelles plantes qui n'existeraient pas naturellement. L'Homme influe donc de c<strong>et</strong>te<br />

manière sur la biodiversité spécifique végétale.<br />

Le but est de créer des plantes ayant un intérêt remarquable d'un point de vue<br />

agro-alimentaire. On peut parler d'une domestication des plantes.<br />

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Cours : L'immunité adaptative<br />

L'immunité adaptative<br />

Objectif(s)<br />

Comment est déclenchée l’immunité adaptative ?<br />

L’immunité adaptative est la seconde ligne de défense de l’organisme.<br />

Sa mise en place est r<strong>et</strong>ardée puisqu’elle survient seulement 4 jours après le contact<br />

avec l’agent pathogène.<br />

Elle fait intervenir les lymphocytes B <strong>et</strong> T qui jouent un rôle central dans c<strong>et</strong>te immunité.<br />

Les lymphocytes B produisent des anticorps ; ils sont responsables de la réponse<br />

humorale.<br />

Les lymphocytes T sont responsables de la réponse cellulaire. Ils sont de deux types :<br />

les lymphocytes T auxiliaires (ou helper Th) <strong>et</strong> les lymphocytes T cytotoxiques.<br />

Les cytokines vont servir de médiateurs entre ces différents lymphocytes <strong>et</strong> perm<strong>et</strong>tre<br />

la coordination de la réponse immunitaire qui est spécifique de l’agent infectieux ;<br />

on parle de coopération cellulaire.<br />

<strong>1.</strong> Le lieu de production <strong>et</strong> de maturation des lymphocytes<br />

LES ORGANES LYMPHOIDES PRIMAIRES<br />

a. La moelle osseuse<br />

Les cellules impliquées dans la défense de l’organisme sont toutes issues de<br />

cellules souches pluripotentes localisées dans la moelle osseuse.<br />

Sous l’eff<strong>et</strong> de différentes cytokines, ces cellules souches vont se différencier en<br />

précurseurs lymphoïdes ou précurseurs myéloïdes.<br />

Les précurseurs myéloïdes vont donner naissance aux cellules de la lignée<br />

phagocytaire (polynucléaires neutrophiles -PNN-, monocytes, macrophages, cellules<br />

dendritiques) tandis que les précurseurs lymphoïdes vont donner naissance aux<br />

lymphocytes B, T <strong>et</strong> « natural killer ».<br />

Les cellules de la lignée myéloïde qui se r<strong>et</strong>rouvent au premier rang lors d’une<br />

réponse immunitaire vont migrer par voie sanguine jusqu’aux tissus alors que les<br />

cellules de la lignée lymphoïde vont gagner les organes lymphoïdes où va avoir lieu<br />

la maturation des lymphocytes.<br />

b. Le thymus<br />

Les lymphocytes T immatures (pro-thymocytes) migrent jusqu’au thymus. Là, ils<br />

vont subir une première sélection qui va perm<strong>et</strong>tre d’éliminer les lymphocytes<br />

capables de reconnaître spécifiquement les antigènes du soi. Ils gagnent ensuite<br />

les organes lymphoïdes secondaires où aura lieu la maturation de la réponse<br />

adaptative.<br />

LES ORGANES LYMPHOIDES SECONDAIRES<br />

Les organes lymphoïdes secondaires sont répartis partout dans l’organisme. On<br />

compte les amygdales, les végétations, les ganglions lymphatiques, la rate <strong>et</strong> les<br />

plaques de Peyer au niveau de l’intestin grêle. Ils sont reliés entre eux par le système<br />

lymphatique.<br />

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Cours : L'immunité adaptative<br />

C’est dans les organes lymphoïdes secondaires qu’a lieu la rencontre entre<br />

l’antigène <strong>et</strong> les lymphocytes. Les lymphocytes naïfs sont véhiculés par le sang<br />

jusqu’aux organes lymphoïdes secondaires alors que les antigènes provenant du site<br />

infectieux circulent par les vaisseaux lymphatiques.<br />

2. Les étapes du déclenchement de l'immunité adaptative<br />

Dans le tissu infecté, la réaction inflammatoire a été induite. Des macrophages<br />

sécrètent des chimiokines <strong>et</strong> cytokines qui vont perm<strong>et</strong>tre aux cellules dendritiques<br />

de venir sur le site. Là elles internalisent l’agent infectieux puis regagnent la<br />

circulation sanguine pour rejoindre les organes lymphoïdes secondaires.<br />

a. Maturation de la réponse T auxiliaire<br />

Les cellules dendritiques sont capables de présenter à leur surface les antigènes<br />

étrangers par l’intermédiaire de complexes protéiques : le complexe majeur<br />

d’histocompatibilité de type II.<br />

Ce complexe associé à un peptide antigénique va être reconnu par les récepteurs T<br />

(TCR) présents à la surface des lymphocytes T auxiliaires caractérisés par la<br />

molécule CD4 (Cluster Differenciation 4).<br />

Lorsque le recepteur TCR présente une affinité suffisante pour le complexe CMHII /<br />

peptide antigénique, le lymphocyte T est activé.<br />

Il se multiplie activement <strong>et</strong> se différencie en lymphocyte T auxiliaire mature. On parle<br />

de sélection clonale.<br />

Les lymphocytes T CD4 ainsi activés vont sécréter des cytokines qui vont intervenir<br />

dans l’activation <strong>et</strong> le maintien de la réponse adaptative (Document 1 <strong>et</strong> 2).<br />

b. Maturation de la réponse T cytotoxique<br />

La majorité des types cellulaires expriment à leur surface le complexe majeur<br />

d’histocompatibilité de type I.<br />

Ce dernier perm<strong>et</strong> la présentation de peptides antigéniques à la surface des cellules.<br />

Le complexe CMHI / peptide antigénique est reconnu spécifiquement par le<br />

recepteur TCR des lymphocytes T cytotoxiques caractérisés par la molécule CD8.<br />

De la même façon, les lymphocytes T CD8 présentant une affinité suffisante pour le<br />

complexe CMHI / peptide antigénique sont activés <strong>et</strong> se multiplient selon un mode<br />

de sélection clonale (Document 2).<br />

Ils ont la capacité de se lier aux cellules présentatrices de l’antigène <strong>et</strong> d’induire<br />

leur lyse. Ils sont très efficaces dans l’élimination des cellules infectées par un<br />

virus.<br />

c. Maturation de la réponse B<br />

Les lymphocytes B immatures expriment à leur surface des immunoglobulines<br />

membranaires de type IgM.<br />

Elles sont capables de reconnaître les antigènes solubles <strong>et</strong> de se fixer à la surface<br />

des micro-organismes. La liaison IgM membranaire / antigène induit un signal<br />

d’activation intracellulaire qui va conduire à la prolifération clonale du lymphocyte<br />

B <strong>et</strong> à la maturation de l’affinité des anticorps (Document 1).<br />

Les anticorps deviennent alors solubles <strong>et</strong> sont de type IgG. Les lymphocytes B se<br />

différencient en cellules productrices d’anticorps à forte affinité : les plasmocytes.<br />

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Cours : L'immunité adaptative<br />

Les anticorps vont intervenir en renforçant l’action des acteurs de l’immunité innée<br />

par opsonisation. Les IgG se fixent à la surface des microorganismes ou des molécules<br />

étrangères solubles. Ils sont ensuite reconnus par des récepteurs spécifiques des<br />

IgG présents à la surface des phagocytes ce qui va conduire à l’ingestion puis la<br />

digestion des agents pathogènes.<br />

d. Mise en place d’une réponse mémoire cellulaire<br />

Quand les lymphocytes T <strong>et</strong> B sont activés lors d’un premier contact avec<br />

l’antigène, une fraction des cellules va évoluer en lymphocytes mémoire.<br />

Ces lymphocytes sont de type B mémoire <strong>et</strong> T CD8 mémoire. Ils ont acquis la capacité<br />

de reconnaître l’antigène rencontré avec une forte affinité.<br />

Ils vont jouer un rôle important si l’organisme rencontre de nouveau le microorganisme<br />

pathogène.<br />

Ils circulent en permanence dans l’organisme <strong>et</strong> sont capables de s’activer au contact<br />

de l’agent pathogène. Ainsi, la réponse adaptative est plus rapide pour éliminer<br />

spécifiquement l’agent infectieux.<br />

La vaccination repose sur ce principe. Elle perm<strong>et</strong> d'avoir une réponse immunitaire<br />

spécifique plus rapide lors d’un contact avec l’agent pathogène.<br />

3. La coopération cellulaire<br />

La coopération cellulaire est indispensable pour l’activation de la réponse<br />

adaptative.<br />

Les lymphocytes T auxiliaires jouent un rôle central dans ce processus. Elle a lieu dans<br />

les organes lymphoïdes secondaires.<br />

a. Activation des lymphocytes B<br />

Étape 1 : les lymphocytes T CD4 sont activés après avoir reconnu le complexe CMHII /<br />

Peptide antigénique à la surface des cellules dendritiques.<br />

Étape 2 : les lymphocytes B immatures reconnaissent l’antigène par l’intermédiaire<br />

des IgM membranaires <strong>et</strong> l’internalisent (signal 1). Ils deviennent alors capables de le<br />

présenter au sein du complexe CMHII à leur surface, aux lymphocytes T CD4 (signal 2).<br />

Étape 3 : les lymphocytes T CD4 s’activent au contact des lymphocytes B <strong>et</strong> sécrètent<br />

des cytokines qui vont activer spécifiquement les lymphocytes B <strong>et</strong> perm<strong>et</strong>tre la<br />

production d’IgG solubles spécifiques de l’antigène (signal 3).<br />

Étape 4 : les IgG sont libérées dans la circulation sanguine <strong>et</strong> vont agir au site<br />

infecté (opsonisation).<br />

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Cours : L'immunité adaptative<br />

b. Activation des lymphocytes T cytotoxiques<br />

Les cellules présentatrices d’antigène (APC) sont au centre de ce processus. Elles<br />

vont présenter les peptides antigéniques d’une part aux lymphocytes T CD4 par<br />

l’intermédiaire d’un complexe CMHII <strong>et</strong> d’autre part, aux lymphocytes T CD8 par<br />

l’intermédiaire d’un complexe CMHI.<br />

Ces interactions conduisent à la sécrétion de cytokines par l’APC qui vont activer<br />

respectivement le lymphocyte T CD4 <strong>et</strong> le lymphocyte T CD8.<br />

Une fois activé, le lymphocyte T CD4 va produire lui aussi des cytokines qui vont<br />

activer le lymphocyte T CD8 qui va se différencier en lymphocyte T cytotoxique<br />

capable de détruire spécifiquement les cellules infectées par le pathogène.<br />

c. Activation des voies Th1 ou Th2<br />

Il existe deux voies possibles de réponse adaptative :<br />

• La voie à médiation humorale qui implique l’activation des lymphocytes B <strong>et</strong> l’action<br />

des leucocytes type mastocytes ou éosinophiles.<br />

• La voie à médiation cellulaire qui stimule préférentiellement les lymphocytes T<br />

cytotoxiques <strong>et</strong> les macrophages.<br />

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Cours : L'immunité adaptative<br />

La nature de l’agent infectieux est déterminante pour le choix de l’une ou de<br />

l’autre des voies.<br />

Les infections virales <strong>et</strong> microbiennes intracellulaires stimulent la voie à médiation<br />

cellulaire, facilitant l’élimination des cellules infectées.<br />

Les allergènes <strong>et</strong> les parasites extracellulaires stimulent la voie à médiation<br />

humorale qui va favoriser l’élimination des agents pathogènes par phagocytose. C<strong>et</strong>te<br />

dernière voie est celle impliquée dans les réactions allergiques.<br />

Il existe deux types de lymphocytes T CD4 :<br />

• les lymphocytes Th1 qui sécrètent de l’interleukine 12 <strong>et</strong> de l’interféron g lorsqu’ils<br />

sont activés par les APC ;<br />

• <strong>et</strong> les lymphocytes Th2 qui sécrètent l’interleukine 4.<br />

Les lymphocytes Th1 vont produire des cytokines stimulant la voie à médiation<br />

cellulaire tandis que les lymphocytes Th2 produisent les cytokines impliquées<br />

dans la voie à médiation humorale.<br />

L'essentiel<br />

Pour se défendre contre une infection, l’organisme développe deux formes d’immunité :<br />

(i) l’immunité innée, première barrière de défense <strong>et</strong> commune à toutes les espèces,<br />

(ii) l’immunité adaptative, seconde barrière de défense <strong>et</strong> propre aux vertébrés.<br />

L’immunité adaptative est spécifique de l’antigène <strong>et</strong> est variable d’un individu à<br />

l’autre.<br />

Les acteurs principaux de l’immunité adaptative sont les lymphocytes B <strong>et</strong> T. Ils<br />

sont issus de la lignée myéloïde qui se différencie dans la moelle osseuse.<br />

Lors d’un contact avec un agent pathogène, les cellules dendritiques, sentinelles de<br />

l’organisme, acheminent les antigènes jusqu’aux organes lymphoïdes secondaires.<br />

Elles présentent aux lymphocytes T ces antigènes sous la forme de peptides associés<br />

à deux types de complexes protéiques : le complexe majeur d’histocompatibilité de<br />

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Cours : L'immunité adaptative<br />

type I ou de type II.<br />

Les lymphocytes T CD4 vont reconnaître les complexes CMHII / peptide<br />

antigénique alors que les lymphocytes T CD8, les complexes CMHI/peptide<br />

antigénique.<br />

Les lymphocytes T CD4 sécrètent des cytokines qui participent à l’activation de la<br />

réponse adaptative tandis que les lymphocytes T CD8 acquièrent la capacité de<br />

reconnaître spécifiquement les cellules infectées afin de les détruire par lyse.<br />

Les lymphocytes B spécifiques de l’antigène sont sélectionnés par l’intermédiaire<br />

d’immunoglobulines membranaires de type IgM.<br />

Le lymphocyte B est alors capable de présenter l’antigène au lymphocyte T CD4 via<br />

un complexe CMHII / peptide antigénique. Le lymphocyte T CD4 sécrète des<br />

cytokines qui vont perm<strong>et</strong>tre l’activation des lymphocytes B <strong>et</strong> leur différenciation<br />

en plasmocytes, cellules spécialisées dans la production d’immunoglobulines.<br />

Les lymphocytes T CD4 jouent donc un rôle central dans la stimulation de la réponse<br />

adaptative. La nature du pathogène va orienter le type de réponse :<br />

(i) une réponse à médiation cellulaire dans le cas d’une infection par un virus ou un<br />

micro-organisme intracellulaire ;<br />

(ii) une réponse à médiation humorale dans le cas d’allergènes ou de parasites<br />

extracellulaires.<br />

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Cours : L'immunité innée<br />

L'immunité innée<br />

Objectif(s)<br />

Comment notre organisme se protège-t-il face à une agression ?<br />

Quels sont les barrières naturelles ?<br />

Quelles cellules entrent en jeu lors d'une infection <strong>et</strong> quels sont les mécanismes mis en<br />

place ?<br />

Dans son environnement, notre organisme est soumis en permanence à des facteurs<br />

pouvant perturber son fonctionnement :<br />

- des agents infectieux tels que les microorganismes pathogènes (bactéries,<br />

champignons, virus, …)<br />

- des facteurs physiques ou chimiques venant altérer l’intégrité de notre<br />

patrimoine génétique <strong>et</strong> pouvant conduire au développement de tumeurs (UV, produits<br />

chimiques...)<br />

Il existe des moyens de se protéger de ses agents agressifs environnementaux :<br />

- se laver les mains ou stériliser le matériel médical perm<strong>et</strong>tant de limiter la<br />

contamination (pénétration des agents infectieux dans l’organisme). C’est l’asepsie.<br />

- désinfecter une plaie afin de limiter le risque d’infection (prolifération des agents<br />

infectieux dans l’organisme). C’est l’antisepsie.<br />

Parfois, ces mesures préventives <strong>et</strong> curatives ne suffisent pas. Un agent infectieux a réussi<br />

à passer les barrières de l’organisme.<br />

<strong>1.</strong> Caractéristiques des barrières naturelles de l’organisme<br />

Les barrières naturelles de l’organisme protègent le milieu intérieur de l’organisme des<br />

agressions de son environnement. Ce sont la peau <strong>et</strong> les muqueuses.<br />

a. La peau<br />

La peau est un épithélium imperméable qui entoure la surface externe de l’organisme. Elle<br />

constitue une barrière mécanique empêchant l’entrée des bactéries, des virus <strong>et</strong> de<br />

certains parasites. À sa surface, certaines bactéries inoffensives constituent une barrière<br />

biologique.<br />

Associées à la peau, certaines glandes sécrètent des substances acides, comme la<br />

sueur, qui ont une fonction antiseptique. Ces substances constituent une barrière<br />

chimique.<br />

La moindre plaie constitue un point d’entrée potentiel pour les agents infectieux.<br />

b. Les muqueuses<br />

Les muqueuses sont formées de cellules épithéliales qui tapissent l’intérieur des<br />

organes en contact avec des substance provenant du milieu extérieur. Il s’agit des<br />

poumons (en contact avec l'air), du tube digestif (en contact avec les aliments), des<br />

appareils urinaires <strong>et</strong> génitaux (en contact avec un partenaire).<br />

Elles forment elles aussi une barrière mécanique étanche. En outre, elles sécrètent un<br />

mucus perm<strong>et</strong>tant d’englober les agents infectieux <strong>et</strong> de les éliminer. Les cils<br />

vibratiles présents à leur surface facilitent leur élimination.<br />

L’ensemble des informations est résumé dans le tableau suivant :<br />

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Cours : L'immunité innée<br />

Mécaniques<br />

Chimiques<br />

Biologiques<br />

Peau<br />

Intestin<br />

Muqueuses<br />

Appareil génital<br />

/ urinaire<br />

Épithélium continu<br />

Flux d'air ou de liquide Mouvements ciliaires<br />

Acides<br />

gras<br />

pH acide Mucus Surfactant<br />

Enzymes<br />

Flore bactérienne<br />

normale<br />

2. Le passage des barrières naturelles<br />

a. Les voies de contamination<br />

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Poumon Yeux / Nez<br />

Enzymes<br />

(lysozymes)<br />

Lors d’une contamination, l’agent infectieux arrive à passer une des barrières<br />

naturelles.<br />

Il existe plusieurs voies de contamination :<br />

• la voie aérienne, par inhalation de particules contenant des agents infectieux<br />

(affections respiratoires, grippe) ;<br />

• la voie digestive, lors de l’ingestion d’aliments contaminés (listériose, leishmaniose,<br />

choléra, …) ;<br />

• la voie sexuelle, (IST, Infections sexuellement transmissibles) ;<br />

• la voie cutanée, lors d’une plaie ou d’une égratignure.<br />

b. Mise en place d’une réponse immunitaire innée<br />

Lorsqu’un agent infectieux arrive à passer une barrière naturelle, une première<br />

ligne de défense de l’organisme se m<strong>et</strong> en place contre la contamination.<br />

Si on observe au microscope optique du pus issu d’une plaie infectée, on observe de<br />

nombreux leucocytes entourés de bactéries. Ces leucocytes sont aussi appelés des<br />

globules blancs, ce sont des cellules du système immunitaire produites dans la<br />

moelle osseuse. On les r<strong>et</strong>rouve dans le sang, la lymphe <strong>et</strong> les tissus conjonctifs de<br />

notre organisme.<br />

Il existe 3 types de leucocytes :<br />

• Les granulocytes : composés en majorité de neutrophiles ou phagocytes qui<br />

interviennent rapidement en cas d'infection bactérienne.<br />

• Les lymphocytes : qui interviennent plus tard dans la réponse immunitaire adaptative.<br />

• Les monocytes : qui sont essentiellement des macrophages.<br />

Neutrophiles<br />

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Cours : L'immunité innée<br />

Granulocytes<br />

Basophiles<br />

Eosinophile<br />

Lymphocytes Lymphocytes<br />

Monocytes<br />

Monocytes<br />

Macrophage<br />

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Cours : L'immunité innée<br />

Les granulocytes <strong>et</strong> monocytes sont recrutés très tôt au cours de la réponse<br />

immunitaire innée (dans les quatre premières heures) <strong>et</strong> restent fonctionnels 4 jours, ils<br />

pratiquent ce que l'on appelle la phagocytose.<br />

Les macrophages expriment à leur surface des récepteurs capables de reconnaître de<br />

nombreux constituants bactériens. Les agents infectieux se fixent à la surface des<br />

macrophages ce qui stimule la production de cytokines <strong>et</strong> de chimiokines. Puis, les<br />

macrophages ingèrent <strong>et</strong> digèrent les agents infectieux.<br />

Ils préparent aussi la réponse immunitaire adaptative en présentant l'élément<br />

pathogène aux lymphocytes.<br />

3. La spécificité de la réponse immunitaire innée<br />

a. La spécificité des récepteurs cellulaires<br />

La réponse immunitaire innée est induite immédiatement après la reconnaissance<br />

du pathogène.<br />

Les récepteurs impliqués dans c<strong>et</strong>te reconnaissance présentent des particularités qui les<br />

distinguent des récepteurs de la réponse immune adaptative :<br />

• Ils sont exprimés à la surface de différentes cellules types : les macrophages, les<br />

cellules dendritiques, les mastocytes...<br />

• Ils sont codés par des gènes simples ne subissant aucun réarrangement<br />

génique. Leur spécificité est donc héréditaire <strong>et</strong> ne s’affine pas lors de contacts<br />

successifs avec le pathogène. Ils sont tous les mêmes au sein d'une même espèce.<br />

• Ils reconnaissent des structures moléculaires conservées <strong>et</strong> que l’on trouve de<br />

façon répétée à la surface des pathogènes <strong>et</strong> pas à la surface des cellules du soi.<br />

Les récepteurs impliqués dans la réponse immunitaire innée sont de plusieurs types<br />

:<br />

• Les molécules du complément qui ciblent les composants de la paroi cellulaire des<br />

bactéries. Elles sont solubles <strong>et</strong> facilitent la fixation du pathogène à la surface des<br />

phagocytes : c’est l’opsonisation ;<br />

• Les récepteurs « éboueurs » à large spectre (scavenger receptors) ;<br />

• Les lectines ;<br />

• Les récepteurs de la famille NOD ;<br />

• Les récepteurs de la famille Toll.<br />

Au site d'infection, les phagocytes sont activés au contact de l'agent infectieux. Ils<br />

sécrètent des facteurs solubles :<br />

• les molécules du complément qui participent à la destruction de l'agent pathogène<br />

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Cours : L'immunité innée<br />

par opsonisation ou lyse directe ;<br />

• les cytokines qui participent à l'activation cellulaire ;<br />

• les chimiokines qui perm<strong>et</strong>tent d'attirer les cellules dendritiques ; c'est le<br />

chimiotactisme.<br />

b. Les composants microbiens reconnus<br />

On estime à environ 10 3 le nombre de structures différentes pouvant être<br />

reconnues par le système immunitaire inné.<br />

Elles présentent des caractéristiques communes :<br />

• Elles ne sont produites que par les micro-organismes <strong>et</strong> pas par les cellules du soi ;<br />

• Elles ne varient pas entre les micro-organismes d’une même famille ;<br />

• Elles sont essentielles à la survie des micro-organismes.<br />

La réponse immunitaire innée ne conduit à la mise en place d’aucune réponse<br />

mémoire, par contre elle est indispensable pour l’activation de la réponse immune<br />

adaptative.<br />

Elle est commune à tous les animaux alors que l’immunité adaptative ne concerne que<br />

les vertébrés.<br />

L'essentiel<br />

L’organisme est soumis en permanence aux agressions de notre environnement. Les<br />

barrières naturelles telles que la peau ou les muqueuses constituent un premier<br />

niveau de défense. Lorsque les agents pathogènes arrivent à franchir ces barrières,<br />

c’est l’immunité innée qui intervient pour empêcher la propagation de l’infection.<br />

Elle intervient localement par recrutement des phagocytes qui expriment à leur<br />

surface des récepteurs perm<strong>et</strong>tant de reconnaître des motifs conservés<br />

caractéristiques des micro-organismes. Ces motifs peuvent aussi être reconnus par des<br />

récepteurs solubles (molécules du complément) qui vont faciliter la fixation des<br />

pathogènes à la surface des phagocytes <strong>et</strong> leur internalisation / digestion. C’est<br />

l’opsonisation.<br />

Les gènes codant pour ces récepteurs sont conservés entre les espèces animales<br />

<strong>et</strong> au cours de l’évolution. L’immunité innée est donc génétiquement héritée <strong>et</strong> ne<br />

nécessite pas d’apprentissage préalable.<br />

En plus d’être la première ligne de défense de l’organisme, l’immunité innée va aussi<br />

perm<strong>et</strong>tre de stimuler la réponse immune adaptative.<br />

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Cours : La conduction du message nerveux<br />

La conduction du message nerveux<br />

Objectif(s)<br />

Connaître les caractéristiques structurales du neurone.<br />

Comprendre les propriétés particulières de c<strong>et</strong>te cellule à l'origine de l’élaboration <strong>et</strong> de la<br />

propagation du message nerveux le long de la fibre nerveuse.<br />

Un peu d’histoire<br />

Dans l’histoire des neurosciences, comprendre que le système nerveux était constitué<br />

de cellules distinctes reliées entre elles fut une étape décisive dans la compréhension<br />

de son fonctionnement.<br />

Un scientifique du 19 e siècle, Ramon y Cajal montra l’existence des neurones <strong>et</strong> leur<br />

grande diversité dans l’organisme.<br />

Pour cela, il utilisa une coloration particulière mise au point par Golgi (un médecin<br />

Italien), qui permit de colorer l’intérieur des cellules. Ces deux chercheurs ont été<br />

récompensés par le prix Nobel de physiologie en 1906.<br />

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Cours : La conduction du message nerveux<br />

<strong>1.</strong> Le neurone<br />

Le neurone est constitué :<br />

• d’un corps cellulaire où se trouve le noyau ;<br />

• de dendrites qui reçoivent des informations. Ce sont ces prolongements qui<br />

reçoivent les informations provenant d’autres neurones. En moyenne, on en compte<br />

plusieurs milliers par cellule nerveuse (les schémas de neurone sont donc très<br />

simplifiés par rapport à la réalité).<br />

• d’un axone appelé également fibre nerveuse qui est un prolongement unique de la<br />

cellule. Il peut être très long (de la taille de la jambe par exemple) <strong>et</strong> son rôle est de<br />

conduire le message nerveux.<br />

• De plusieurs terminaisons se terminant chacune par un bouton synaptique.<br />

Selon le type de neurone, l’information est alors transmise soit à d’autres cellules<br />

nerveuses : par des synapses neuro-neuroniques, soit à des fibres musculaires :<br />

par des synapses neuromusculaires.<br />

2. Enregistrer l'activité d'une fibre nerveuse<br />

L’activité au niveau d’un neurone peut être étudiée à l’aide de micro-électrodes<br />

réceptrices. Le signal capté est amplifié <strong>et</strong> envoyé vers un oscilloscope.<br />

Une des micro-électrodes est laissée dans le milieu extracellulaire, l’autre est plantée<br />

dans la fibre nerveuse.<br />

Des expériences sont réalisées en utilisant des axones de calmar. Ce mollusque possède la<br />

particularité d’avoir des neurones géants dont les fibres nerveuses ont un diamètre<br />

pouvant mesurer 1 mm, faciles à utiliser en électrophysiologie.<br />

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Cours : La conduction du message nerveux<br />

Observation :<br />

Tant que les deux électrodes se trouvent à l’extérieur de la fibre, la différence de potentiel<br />

(ddp) visualisée sur l’écran de l’oscilloscope est égale à 0 mV.<br />

Planter une des micro-électrodes dans la fibre entraîne une modification de la ddp. On<br />

remarque qu’elle devient négative, environ - 70 mV.<br />

Interprétation :<br />

La membrane des cellules est polarisée, sa face interne est électronégative par<br />

rapport à sa face externe. La différence de polarisation est de – 70 mV entre les deux<br />

faces.<br />

Remarque : Toutes les cellules de l’organisme montrent une différence de potentiel<br />

membranaire. La spécificité des neurones vient de leur particularité à modifier c<strong>et</strong>te ddp.<br />

3. Le neurone, une cellule excitable<br />

Au dispositif perm<strong>et</strong>tant de m<strong>et</strong>tre en évidence le potentiel de repos (partie 2) est<br />

ajoutée une électrode excitatrice capable de stimuler électriquement l’axone de<br />

calmar à un point donné.<br />

Une série de stimulations d’intensités croissantes est appliquée.<br />

On constate que, si l’intensité de la stimulation est suffisante, un potentiel d’action<br />

se déclenche.<br />

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Cours : La conduction du message nerveux<br />

Il constitue le signal nerveux élémentaire de la fibre nerveuse. Il consiste en une<br />

dépolarisation transitoire de la différence de potentiel membranaire : la face<br />

interne de la membrane de l’axone devient positive. Puis la différence de potentiel<br />

r<strong>et</strong>rouve la valeur qu’elle avait au repos : repolarisation.<br />

4. Les propriétés de l’activité d’une fibre nerveuse<br />

Quel que soit l’endroit de la fibre nerveuse où l'on enregistre un potentiel d’action, on<br />

constate que le signal est toujours le même. De plus, son intensité reste identique<br />

à partir du moment où la valeur du seuil de stimulation est franchie. C’est la loi du<br />

tout ou rien.<br />

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Cours : La conduction du message nerveux<br />

Or, la cellule nerveuse doit être capable de propager des messages nerveux<br />

d’intensités variables. On constate que plus l'information à transm<strong>et</strong>tre est<br />

intense, plus le nombre de potentiels d'action dans un temps donné sera<br />

important.<br />

Il s’agit donc d’un codage en fréquence de l’intensité du message nerveux.<br />

L'essentiel<br />

Le neurone reçoit des informations principalement au niveau de son corps cellulaire<br />

ou de ses dendrites.<br />

Suite à une stimulation d'intensité suffisante (au-dessus du seuil), il peut<br />

transm<strong>et</strong>tre un message nerveux à une autre cellule (neurone, muscle...).<br />

L'activité élémentaire enregistrée au niveau de l'axone du neurone est appelée «<br />

potentiel d'action ». Il consiste à une dépolarisation brève du potentiel<br />

membranaire. Le potentiel d'action possède toujours les mêmes caractéristiques.<br />

L'intensité de la réponse à des stimulations d'intensités variables se fait donc<br />

grâce à un codage en fréquence des potentiels d'action.<br />

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Cours : La conduction du message nerveux<br />

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Cours : La disparition des reliefs<br />

La disparition des reliefs<br />

Objectif(s)<br />

La collision de plaques continentales aboutit à la surrection d'une chaîne de montagnes,<br />

les reliefs s'élèvent.<br />

Sur Terre, on constate que plus les chaînes de montagnes sont âgées moins leur reliefs<br />

sont élevés.<br />

Nous chercherons à savoir par quels mécanismes ces reliefs disparaissent.<br />

<strong>1.</strong> Evolution d'une chaîne de montagnes<br />

Sur Terre, on distingue les montagnes récentes aux reliefs très élevés <strong>et</strong> les<br />

montagnes anciennes aux reliefs aplanis.<br />

En France, les montagnes jeunes sont les Alpes <strong>et</strong> les Pyrénées (80 à 60 millions<br />

d'années) <strong>et</strong> les montagnes anciennes les Vosges <strong>et</strong> le Massif Armoricain (350 millions<br />

d'années).<br />

Les Alpes culminent à 4810 m, elles ont débuté leur formation il y a 65 millions d'années<br />

alors que le Massif Armoricain atteint rarement 400 m (le point culminant étant 416 m le<br />

mont des Avaloires en Mayenne) <strong>et</strong> s'est formé au Paléozoïque (ère primaire).<br />

En profondeur, les chaînes récentes sont également caractérisées par une racine<br />

crustale avec un MOHO profond pouvant atteindre 70 km de profondeur ; alors que<br />

sous les montagnes anciennes le MOHO est moins profond <strong>et</strong> atteint 20 - 30 km de<br />

profondeur.<br />

De plus dans les chaînes anciennes, on observe à l'affleurement une plus forte<br />

proportion de matériaux transformés <strong>et</strong>/ou formés en profondeur.<br />

C'est le mécanisme d'érosion qui s'opère au cours du temps, qui contribue à l'effacement<br />

des reliefs.<br />

2. Altération <strong>et</strong> érosion contribuent à l'effacement des reliefs<br />

a. Altération <strong>et</strong> érosion<br />

Les reliefs s'effacent au cours du temps sous l'action des facteurs climatiques.<br />

Les roches vont s'altérer, se fragmenter, changer de composition puis seront<br />

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Cours : La disparition des reliefs<br />

érodées principalement par le ruissellement de l'eau.<br />

L'altération peut se faire :<br />

• par la gélifraction : c'est l'action du gel <strong>et</strong> du dégel sur les roches qui les fait s'éclater<br />

<strong>et</strong> se briser. C'est un phénomène dû à l'alternance de périodes glaciaires <strong>et</strong> interglaciaires<br />

subites par la roche au cours des temps géologiques.<br />

• par les glaciers : l'action mécanique des glaciers (glissements, avalanches) va user les<br />

roches, modeler les paysages en creusant des vallées. Exemple : la mer de glace dans les<br />

Alpes dont l'érosion creuse la vallée Blanche en forme de U.<br />

• par l'action du vent qui creuse les roches (érosion éolienne).<br />

• par l'action des racines des arbres qui fragmentent les roches en se frayant un<br />

chemin.<br />

• par l'eau : qui va user mécaniquement la roche suite à des précipitations répétées,<br />

au passage des eaux de ruissellement <strong>et</strong> va également altérer chimiquement la roche<br />

(altération par hydrolyse) en transformant les minéraux qui la compose, la rendant plus<br />

fragile.<br />

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Cours : La disparition des reliefs<br />

Exemple le granite qui sous l'action de l'eau se transforme en sable appelé arène<br />

granitique.<br />

b. Les produits de démantèlement<br />

L'eau de ruissellement, les torrents, les rivières, les fleuves, vont jouer un grand rôle dans<br />

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Cours : La disparition des reliefs<br />

l'érosion.<br />

Le réseau hydrographique va transporter les produits de démantèlement issus de<br />

l'altération des roches initiales.<br />

Ces produits de démantèlement sont appelés "sédiments". Ils sont pour les plus p<strong>et</strong>its<br />

des ions, pour les plus gros des blocs rocheux, en passant par les graviers.<br />

Ces matériaux vont ensuite s'accumuler <strong>et</strong> se déposer dans des bassins<br />

sédimentaires, comme les lacs ou les océans.<br />

Ces sédiments s'accumulent <strong>et</strong> vont former de nouvelles roches : les roches<br />

sédimentaires.<br />

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Cours : La disparition des reliefs<br />

3. Des phénomènes tectoniques participent aussi à la dispartition<br />

des reliefs<br />

Une chaîne de montagnes jeune possède une racine crustale qui peut être très<br />

profonde reposant sur la manteau terrestre.<br />

Au fur <strong>et</strong> à mesure que la surface s'érode, le poids des roches est moindre <strong>et</strong> par le biais<br />

d'une pression hydrostatique, la racine crustale remonte p<strong>et</strong>it à p<strong>et</strong>it : c'est le<br />

réajustement isostatique.<br />

La finalité d'une chaîne de montagnes est la pénéplanation, c'est à dire sa disparition<br />

totale.<br />

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Cours : La disparition des reliefs<br />

Cependant l'érosion ne suffit pas pour expliquer la disparition assez rapide des reliefs.<br />

S'opère également un effondrement de la chaîne de montagnes. La compression à<br />

l'origine de sa formation étant terminée, la croute s'étire, s'amincit <strong>et</strong> se casse pour<br />

finalement s'effondrer.<br />

L'essentiel<br />

Les chaînes de montagnes anciennes ont des reliefs moins élevés que les plus récentes.<br />

Au cours du temps, les montagnes s'altèrent <strong>et</strong> s'érodent sous l'action de nombreux<br />

facteurs. Les produits du démantèlement sont principalement transportés par l'eau pour se<br />

déposer dans des bassins <strong>et</strong> former des roches sédimentaires.<br />

L'ensemble de ces phénomènes débute dès la naissance du relief <strong>et</strong> constitue un vaste<br />

recyclage de la croute continentale.<br />

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Cours : La disparition des reliefs<br />

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Cours : La dispersion des graines<br />

La dispersion des graines<br />

Objectif(s)<br />

La pollinisation perm<strong>et</strong> aux plantes de se reproduire. Une fois pollinisée la fleur<br />

disparaît <strong>et</strong> laisse place à la formation du fruit qui contient les graines, résultat de la<br />

fécondation. Les plantes ayant une vie fixée, ont développé des stratagèmes au cours<br />

de l'évolution pour pouvoir disséminer leurs graines <strong>et</strong> assurer leur descendance <strong>et</strong> la<br />

colonisation de nouveaux territoires.<br />

Nous chercherons à savoir quels sont les différents modes de dispersion des graines<br />

mis en place par les plantes.<br />

<strong>1.</strong> De la fleur au fruit<br />

Après avoir adhéré au stigmate, le grain de pollen produit un tube pollinique qui<br />

s'enfonce dans le style jusque dans l'ovaire. Il atteint ainsi l'ovule contenu dans l'ovaire<br />

<strong>et</strong> la féconde en lui intégrant son matériel génétique.<br />

Doc. n° 1: de la fleur au fruit chez les Angiospermes.<br />

Après c<strong>et</strong>te fécondation, l'ovule se transforme en graine <strong>et</strong> l'ovaire en fruit qui<br />

enveloppe la graine.<br />

Le fruit perm<strong>et</strong> la dissémination des graines. En général, le fruit mûrit au moment<br />

où la graine qu'il contient achève son développement.<br />

Les plantes ayant une vie fixée, elles ont développé au cours du temps différents<br />

systèmes pour disséminer leurs graines <strong>et</strong> ainsi coloniser les milieux.<br />

La maturation du fruit est indispensable, dans certains cas il devient plus mou, plus<br />

sucré, odorant <strong>et</strong> souvent de couleur vive afin d'attirer les animaux. C<strong>et</strong>te<br />

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Cours : La dispersion des graines<br />

maturation assure le succès des plantes à fleur qui réside donc dans la collaboration<br />

avec les animaux.<br />

2. La dispersion des graines<br />

a. Les différents modes de dispersion<br />

Les fruits vont se développer <strong>et</strong> se transformer en fonction du mode de dispersion. Il<br />

existe plusieurs modes de dispersion des graines.<br />

• Dispersion des graines par l'eau : l'hydrochorie.<br />

Ce mode de dispersion ne concerne pas uniquement les plantes aquatiques. Il s'agit<br />

d'utiliser l'eau sous différents aspects, la pluie, le ruissellement, les inondations, les<br />

courants marins...<br />

Les graines à maturité tombent de l'ovaire ou sont expulsées <strong>et</strong> peuvent être ainsi<br />

entraînées par l'eau.<br />

Exemple : le lotus.<br />

On dénote également 2 modes de dispersion par l'eau très spécialisés :<br />

- l’ombrochorie qui consiste en la propagation des semences par<br />

l’intermédiaire des gouttes de pluie, qui en tombant sur les plantes, dispersent les<br />

graines par éclaboussures.<br />

- la nautochorie : système de dispersion des graines par flottage sur<br />

l’eau, notamment par les courants marins.<br />

Exemple : la noix de coco qui a su conquérir toutes les plages tropicales <strong>et</strong> subtropicales<br />

de la planète grâce à ce système.<br />

• Dispersion des graines par le vent : l'anémochorie.<br />

Les fruits développent des structures très spécialisées pour pouvoir voler grâce au<br />

vent <strong>et</strong> parfois parcourir de nombreux kilomètres avant de r<strong>et</strong>omber sur le sol. Les<br />

fruits doivent être légers. Certains développent des systèmes de parachute comme<br />

le pappus du pissenlit ou encore des hélices comme l'Érable (samare) ou autres<br />

systèmes pour se déplacer comme des cerfs-volants.<br />

Doc. n° 2 : Pappus de pissenlit <strong>et</strong> samare d'érable.<br />

Cependant, la plupart des Angiospermes ont besoin des animaux pour disperser<br />

leur graines.<br />

• Dispersion des graines par les animaux : la zoochorie.<br />

Ce mode de dispersion perm<strong>et</strong> de disséminer les graines sur de longues distances <strong>et</strong><br />

de coloniser ainsi de nombreux milieux.<br />

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Cours : La dispersion des graines<br />

Il existe 3 modes de zoochorie :<br />

- L’épizoochorie, qui consiste en un transport externe des graines qui peut<br />

être volontaire ou pratiqué à l’insu d’un animal.<br />

Dans le cas du transport à l'insu des animaux, les fruits présentent des structures<br />

spécifiques que leur perm<strong>et</strong>tent de s'accrocher à la fourrure ou aux plumes des<br />

animaux. Les fruits sont équipés de croch<strong>et</strong>s qui perm<strong>et</strong>tent de se fixer à l'animal<br />

lorsque celui passe à proximité de la plante.<br />

Exemple : la bardane qui se fixe aux poils des chevreuils, <strong>et</strong> qui a inspiré les fixations<br />

velcro.<br />

Doc. n° 3 : Fruit de la Bardane.<br />

Le transport peut être également volontaire, les animaux collectent les fruits <strong>et</strong><br />

les graines, les cachent pour pouvoir s'en nourrir plus tard. Souvent l'animal oubli la<br />

localisation de certaines de ses cach<strong>et</strong>tes <strong>et</strong> les graines peuvent germer : on parle de<br />

dyszoochorie.<br />

Exemple : l'écureuil, ou les oiseaux comme les pies <strong>et</strong> les geais collectent glands <strong>et</strong><br />

autres nois<strong>et</strong>tes qu'ils cachent <strong>et</strong> oublient.<br />

- La myrmécochorie : mode de dispersion des graines grâce aux fourmis.<br />

C<strong>et</strong>te fois ce sont les graines elles-même qui sont dispersées. Elles vont présenter à<br />

leur surface des substances riches en éléments nutritifs très appréciés des<br />

fourmis. Ces dernières vont les collecter, les apporter dans la fourmilière, se nourrir de<br />

la substance nutritive, puis vont expulser les graines hors du nid.<br />

Exemple : le ricin, la viol<strong>et</strong>te sauvage, la sanguinaire ou encore le manioc.<br />

Doc. n° 4 : Fruit de la sanguinaire.<br />

- L’endozoochorie : mode de dispersion qui nécessite que le fruit soit ingéré<br />

pour pouvoir être disséminé. Dans ce cas, les fruits sont charnus <strong>et</strong> attirent l'animal<br />

qui les mange <strong>et</strong> rej<strong>et</strong>te les graines dans ses fientes, au gré de ses pérégrinations.<br />

Lors du passage dans le tube digestif de l'animal, le fruit est digéré, la graine est libérée <strong>et</strong><br />

reste intacte jusqu'à sa sortie dans les fientes.<br />

Exemple : les cerises, les fraises, les mûres <strong>et</strong> autres baies ingérées par les oiseaux ou<br />

certains mammifères.<br />

b. Mise en évidence d'une relation plante / animal assurant la dissémination<br />

Dans certains cas d'endozoochorie, la dissémination des graines ne peut se faire que<br />

grâce à un animal disséminateur. En eff<strong>et</strong>, même si certains fruits ne sont pas mangés<br />

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Cours : La dispersion des graines<br />

par les animaux, ils peuvent tomber au sol <strong>et</strong> les graines peuvent germer à proximité<br />

de de la plante mère.<br />

Mais dans le cas du gui, la dissémination par les oiseaux est indispensable.<br />

C'est une plante épiphyte, c'est à dire qui ne peut pousser qu'en se posant sur une<br />

autre plante ou arbre. Pour le gui, il pousse uniquement sur d'autres arbres, il a donc<br />

besoin des oiseaux pour disséminer ses graines en hauteur, sur les branches des<br />

arbres.<br />

Son fruit est une baie blanche riche en sucre qui attire les oiseaux. Le disséminateur<br />

du gui en Europe est surtout la Grive qui raffole de ces fruits.<br />

C<strong>et</strong>te dernière ingère les fruits, digère la pulpe mais ne digère pas les graines ni la<br />

substance visqueuse qui les recouvre : la viscine, qui crée un filament visqueux. Lorsque<br />

les graines sont rej<strong>et</strong>ées dans les fientes de la Grive en plein vol, les graines du gui<br />

peuvent atterrir sur les branches d'un arbre <strong>et</strong> s'y fixer grâce aux filaments<br />

visqueux qui entourent la graine.<br />

L'essentiel<br />

Doc. n° 5 : Fruit du gui <strong>et</strong> sa graine entourée de viscine.<br />

À l'issu de la pollinisation, la fleur se transforme en fruits contenant des graines.<br />

La dispersion des graines est nécessaire à la survie <strong>et</strong> à la dispersion de la<br />

descendance de la plante.<br />

C<strong>et</strong>te dispersion repose sur différentes stratégies mais souvent sur une<br />

collaboration avec les animaux.<br />

C<strong>et</strong>te collaboration disséminateur / plante est le produit d'une coévolution.<br />

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Cours : La fécondation<br />

La fécondation<br />

Objectif(s)<br />

Quelles sont les étapes de la fécondation ?<br />

Quel brassage se réalise au moment de la fécondation ?<br />

<strong>1.</strong> Mécanismes, cas d'un cycle monogénétique diplophasique<br />

On dit qu'un cycle est monogénétique lorsqu'il ne possède qu'une phase :<br />

haplophase (individu à n chromosomes) ou diplophase (individus à 2n chromosomes).<br />

La plupart des animaux ont un cycle monogénétique diplophasique (phase diploïde<br />

dominante), la phase haploïde ne concernant que les gamètes.<br />

On trouve des cycles monogénétiques haplophasiques chez certains champignons.<br />

La fécondation est la rencontre des gamètes (haploïdes) : l'ovule <strong>et</strong> le spermatozoïde.<br />

La rencontre se fait le plus souvent dans les trompes de la femme, juste après<br />

l'ovulation.<br />

Comme nous sommes dans le cas d'un cycle diplophasique, la fécondation va perm<strong>et</strong>tre<br />

de rétablir la diploïdie par la fusion de 2 gamètes haploïdes.<br />

Les étapes de la fécondation sont les suivantes :<br />

• l'entrée d'un spermatozoïde dans l'ovocyte (bloqué en métaphase 2 de méiose)<br />

après la digestion partielle de l'enveloppe du gamète femelle ;<br />

• l'ovocyte achève sa méiose <strong>et</strong> m<strong>et</strong> en place la membrane de fécondation pour<br />

empêcher l'entrée d'autres spermatozoïdes (cellule-œuf non viable) ;<br />

• les noyaux femelle <strong>et</strong> mâle gonflent <strong>et</strong> forment les pronoyaux ou pronucléi, une<br />

réplication d'ADN se produit dans chaque pronucléus ;<br />

• la fusion des 2 pronuclei (on parle de caryogamie) a lieu avec la mise en commun des<br />

chromosomes : c'est la formation d'une cellule-œuf diploïde ;<br />

• la première division par mitose du zygote débute, la construction d'un nouvel<br />

embryon peut commencer.<br />

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Cours : La fécondation<br />

2. La fécondation source de diversité génétique<br />

La méiose perm<strong>et</strong> de produire une grande variété de gamètes avec les<br />

recombinaisons génétiques par crossing-over en prophase I (brassage<br />

intrachromosomique) <strong>et</strong> la distribution aléatoire des différents chromosomes de<br />

chaque paire en anaphase I (brassage interchromosomique).<br />

Ainsi, un homme <strong>et</strong> une femme peuvent produire 2 23 spermatozoïdes ou ovules différents.<br />

La fécondation perm<strong>et</strong> de réunir de façon totalement aléatoire deux gamètes d'origine<br />

différente, ceux-ci ayant un bagage génétique qui leur est propre.<br />

Ainsi, le nombre de combinaisons différentes pour le zygote s'élève à : 2 23 × 2 23<br />

= 2 46 =7 × 10 13 .<br />

Soit plus de 70 000 milliards de cellules-œufs génétiquement différentes !<br />

Plus le nombre de chromosomes <strong>et</strong> le nombre de gènes de l'espèce est élevé, plus le<br />

nombre de combinaisons sera important.<br />

L'essentiel<br />

La méiose réalise un véritable brassage génétique au moment de la formation des<br />

gamètes <strong>et</strong> la fécondation, en réunissant de façon aléatoire un gamète mâle <strong>et</strong> un gamète<br />

femelle, amplifie largement ce brassage.<br />

La reproduction sexuée a pour conséquence la variabilité <strong>et</strong> l'unicité des individus au sein<br />

des populations.<br />

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Cours : La fleur au service de la fécondation<br />

La fleur au service de la fécondation<br />

Objectif(s)<br />

Comment s'organise une fleur <strong>et</strong> faire un diagramme floral.<br />

Connaître les 2 types de fruits <strong>et</strong> comment quels organes de la fleur sont impliqués dans<br />

leur formation.<br />

Comprendre comment certains gènes sont impliqués dans le développement de la fleur.<br />

La fleur est l'organe reproducteur des plantes.<br />

Lorsque l'espèce est hermaphrodite la fleur contient à la fois les organes reproducteurs<br />

mâle <strong>et</strong> femelle, à contrario lorsque l'espèce est dioïque, il existe des fleurs mâles <strong>et</strong> des<br />

fleurs femelles.<br />

Le fleur est le fruit de l'évolution des Angiospermes, elle perm<strong>et</strong> le rapprochement des<br />

gamètes entre les plantes ayant une vie fixée.<br />

<strong>1.</strong> L'organisation florale<br />

Un fleur s'organise en verticilles, chaque type d'organes qui composent une fleur est<br />

inséré au même niveau, suivant un cercle ayant pour centre le centre de la fleur.<br />

Une fleur hermaphrodite comprend 4 verticilles, 2 externes formant le périanthe<br />

ayant un rôle protecteur <strong>et</strong> attracteur des pollinisateurs ; <strong>et</strong> 2 internes comprenant les<br />

organes reproducteurs.<br />

Pour représenter schématiquement l'organisation d'une fleur, on utilise un diagramme<br />

floral. Il perm<strong>et</strong> de positionner les différents verticilles <strong>et</strong> d'apporter quelques<br />

informations supplémentaires grâces à un code universel (soudure, position, loges...).<br />

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Cours : La fleur au service de la fécondation<br />

Doc. 1 : Diagramme floral de la tomate.<br />

De l'extérieur vers l'intérieur de la fleur on trouve :<br />

- le verticille 1 : le calice formé par les sépales, souvent chlorophylliens, apparentés à<br />

des p<strong>et</strong>ites feuilles mais peuvent parfois ressembler au verticille des pétales, exemple : la<br />

tulipe ;<br />

- le verticille 2 : la corolle formée par les pétales ;<br />

- le verticille 3 : l'androcée qui est l'ensemble des étamines, organes reproducteur<br />

composé d'un fil<strong>et</strong> <strong>et</strong> d'une anthère, il produit les gamètes mâle : les grains de pollen ;<br />

- Le verticille 4 : le gynécée ou pistil formé par les carpelles, organe reproducteur<br />

composé d'un stigmate, d'un style <strong>et</strong> d'un ovaire, il produit les gamètes femelles : les<br />

ovules. Ces derniers sont contenus dans l'ovaire qui s'organise en carpelles, c'est à dire<br />

que les ovules sont regroupés dans une ou plusieurs p<strong>et</strong>ites loges.<br />

Doc. 2 : Gynécée<br />

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Cours : La fleur au service de la fécondation<br />

2. De la fleur au fruit<br />

Lors de la pollinisation les grains de pollen se déposent sur le stigmate humide. Les<br />

grains de pollen germent <strong>et</strong> développent un tube pollinique qui s'enfonce dans le<br />

style jusqu'à l'ovaire afin d'atteindre les ovules. Le tube pollinique perm<strong>et</strong> la<br />

fécondation des ovules en apportant le matériel génétique mâle. C'est ainsi que les<br />

plantes fixées se reproduisent.<br />

La fleur se transforme alors en fruit, plus exactement certaines parties de la fleur<br />

vont disparaître comme les pétales ou les étamines <strong>et</strong> d'autres vont se développer<br />

pour donner le fruit, comme l'ovaire. Les ovules fécondés vont se transformer en graines.<br />

Si l'on regarde la tomate par exemple, on peut y observer les sépales <strong>et</strong> le pédoncule<br />

(qui n'ont pas disparus) ainsi que la trace de l'ancienne position des styles.<br />

Il existe 2 grands types de fruits : simples ou complexes, selon la position initiale de<br />

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Cours : La fleur au service de la fécondation<br />

l'ovaire.<br />

Les ovaires supères vont développer des fruits simples comme la tomate, les<br />

ovaires infères vont développer des fruits complexes comme le melon ou la pomme.<br />

Dans le cas des fruits simples (tomate), le péricarpe est formé à partir des parois des<br />

carpelles, on distingue l'épicarpe, le mésocarpe <strong>et</strong> l'endocarpe.<br />

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Cours : La fleur au service de la fécondation<br />

Dans le cas des fruits complexes, il est formé à partir à la fois des parois des<br />

carpelles <strong>et</strong> de celle du conceptacle.<br />

3. L'organisation de la fleur est contrôlée par des gènes du<br />

développement<br />

On étudie les mutants de gènes impliqués dans le développement <strong>et</strong> l'organisation<br />

des verticilles de la fleur. On note V1 : les sépales, V2 : les pétales, V3 : les étamines <strong>et</strong><br />

V4 : les carpelles.<br />

Mutant<br />

Phénotype<br />

V1 V2 V3 V4<br />

Sauvage normal normal normal normal<br />

Gène A anormal anormal normal normal<br />

Gène B normal anormal anormal normal<br />

Gène C normal normal anormal anormal<br />

Gènes ABC anormal anormal anormal anormal<br />

Observations :<br />

L'individu sauvage, possédant les gènes A, B <strong>et</strong> C, développe normalement les quatre<br />

verticilles.<br />

Le mutant pour ces 3 gènes ne développe aucun verticille normal.<br />

Le gène A semble nécessaire au bon développement des verticilles V1 <strong>et</strong> V2, le gène B aux<br />

V2 <strong>et</strong> V3 <strong>et</strong> le gène C aux V3 <strong>et</strong> V4.<br />

Conclusion :<br />

On a pu m<strong>et</strong>tre en évidence que le développement de la fleur était gouverné par des<br />

gènes du développement : A, B <strong>et</strong> C, ils s'expriment de façon très localisée dans le<br />

bourgeon floral contrôlant ainsi la différenciation des tissus du bourgeon en<br />

verticilles.<br />

Le développement des sépales (V1) est contrôlé par le gène A uniquement, le<br />

développement des pétales (V2) par les gènes A <strong>et</strong> B, le développement des étamines par<br />

les gènes B <strong>et</strong> C, <strong>et</strong> enfin le développement des carpelles par le gène C uniquement.<br />

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Cours : La fleur au service de la fécondation<br />

L'essentiel<br />

Doc. 3 : Gènes du développement des verticilles.<br />

Les fleurs sont les organes des plantes assurent leur reproduction. Elles sont composées<br />

de 4 verticilles : sépales, pétales, étamines, carpelles.<br />

Lors de la pollinisation les grains de pollen se déposent sur le stigmate humide. Les grains<br />

de pollen germent <strong>et</strong> développent un tube pollinique qui s'enfonce dans le style jusqu'à<br />

l'ovaire afin d'atteindre les ovules.<br />

La fleur se transforme alors en fruit, plus exactement certaines parties de la fleur vont<br />

disparaître comme les pétales ou les étamines <strong>et</strong> d'autres vont se développer pour donner<br />

le fruit, comme l'ovaire.<br />

Les ovaires supères vont développer des fruits simples comme la tomate, les ovaires<br />

infères vont développer des fruits complexes comme le melon ou la pomme.<br />

C<strong>et</strong>te organisation concentrique est dirigée par des gènes architectes. Lorsque ces gènes<br />

présentent des mutation, des anomalies dans l'organisation de la fleur s'observent.<br />

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Cours : La lithosphère<br />

La lithosphère<br />

Objectif(s)<br />

Comprendre de manière générale la composition de la lithosphère, sa structure <strong>et</strong> son<br />

fonctionnement.<br />

Connaître la notion d'isostasie.<br />

Relier altitudes <strong>et</strong> épaisseur crustale.<br />

<strong>1.</strong> Composition <strong>et</strong> structure<br />

La lithosphère est un ensemble rigide qui recouvre la surface de la Terre. Elle se<br />

compose de la croûte continentale, de la croûte océanique <strong>et</strong> de la partie supérieure du<br />

manteau supérieur.<br />

Son épaisseur varie de 0 à 200 km selon sa composition. Elle est plus fine au niveau de<br />

la croûte océanique <strong>et</strong> plus épaisse au niveau de la croûte continentale.<br />

La discontinuité de Moho marque le passage de la croûte terrestre ou océanique à<br />

la partie supérieure du manteau. Sa profondeur est variable selon où l’on se situe mais<br />

elle est en moyenne à 43 km. Elle est moins profonde au niveau de la croûte océanique (6<br />

km) <strong>et</strong> peut atteindre 75 km au niveau des chaînes de montagnes, comme on peut le voir<br />

sur le document <strong>1.</strong><br />

À cause du changement de milieu <strong>et</strong> donc de densité, on observe au niveau de c<strong>et</strong>te<br />

discontinuité une accélération des ondes sismiques.<br />

La lithosphère est séparée de l’asthénosphère par une limite thermique : une<br />

isotherme à 1 300 °C. C’est une limite au-delà de laquelle l’olivine (minéral vert<br />

majoritaire dans le manteau) entre en fusion. L’emplacement de c<strong>et</strong>te isotherme varie<br />

selon le comportement des roches à la jonction des deux, le matériel minéral devient<br />

visqueux <strong>et</strong> il se produit un mouvement de chaleur. On passe d’une structure rigide à une<br />

structure moins rigide, ce qui entraîne une diminution de la vitesse de propagation<br />

des ondes P <strong>et</strong> S, d’où son nom de « low velocity zone ».<br />

La lithosphère est divisée en de nombreuses plaques flottantes sur l’asthénosphère<br />

<strong>et</strong> interagissant entre elles.<br />

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Cours : La lithosphère<br />

2. Isostasie <strong>et</strong> érosion<br />

George Biddell Airy (1801-1892) <strong>et</strong> John Henry Pratt (1809-1871) furent les<br />

premiers à tenter d’expliquer la notion d’isostasie. Selon leurs hypothèses, il existerait<br />

une limite de compensation au-dessus de laquelle une pression hydrostatique<br />

s’exerce quel que soit le poids de la matière à compenser <strong>et</strong> donc quel que soit le relief. Ce<br />

qui explique pourquoi les chaînes de montagnes ne s’enfoncent pas dans le manteau, pas<br />

plus que la croûte océanique. La pression hydrostatique les maintien en équilibre.<br />

C’est aussi pour cela que l’on dit plus communément que la lithosphère « flotte » ou<br />

est en équilibre sur l’asthénosphère. Il existe donc un équilibre entre la lithosphère <strong>et</strong><br />

l’asthénosphère.<br />

Ce phénomène vient contrecarrer l’érosion. En eff<strong>et</strong>, l’érosion est un phénomène qui<br />

diminue l’épaisseur de la croûte continentale. Si l’on perd de la matière continentale,<br />

l’isostasie va venir compenser c<strong>et</strong>te perte en remontant l’ensemble.<br />

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Cours : La lithosphère<br />

3. Racine crustale <strong>et</strong> relief<br />

Comme nous l’avons vu, la lithosphère est découpée en plusieurs plaques <strong>et</strong> ces<br />

plaques sont mobiles sur l’asthénosphère.<br />

Il existe 2 mouvements possibles entre ces plaques que l’on peut observer sur les<br />

marges actives :<br />

- de convergence : subduction ou collision.<br />

- de divergences : les plaques s’écartent au niveau des dorsales ou des rifts<br />

continentaux.<br />

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Cours : La lithosphère<br />

Il est aussi possible qu’il n’y ait pas de mouvements entre les plaques, on se trouve<br />

alors sur une marge passive.<br />

Schéma bilan des mouvements possibles<br />

La racine crustale est l’écaille de la croûte continentale la plus profonde. Elle se<br />

situe à la limite du Moho.<br />

Lors d’un mouvement de divergence (rift continentaux), on observe un<br />

amincissement de c<strong>et</strong>te racine crustale à cause de l’effondrement <strong>et</strong> de la fusion des<br />

roches.<br />

Lors des mouvements de convergence (formation chaînes de montagnes), on observe<br />

un épaississement de c<strong>et</strong>te racine par empilement, chevauchement <strong>et</strong>/ou plissement<br />

des couches.<br />

L'épaisseur de la racine crustale est donc plus faible dans les océans que dans les chaînes<br />

de montagnes.<br />

C<strong>et</strong>te variation de l'épaisseur crustale va induire une variation de l'isostasie qui<br />

rééquilibre chaque modification.<br />

L'essentiel<br />

La lithosphère est un ensemble rigide qui recouvre la surface de la Terre. Elle se<br />

compose de la croûte continentale, de la croûte océanique <strong>et</strong> de la partie supérieure<br />

du manteau supérieur.<br />

La discontinuité de Moho marque le passage de la croûte terrestre ou océanique à la<br />

partie supérieure du manteau. Elle se situe en moyenne à 43 km de profondeur.<br />

La lithosphère est séparée de l’asthénosphère par une limite thermique : une<br />

isotherme à 1 300 °C. On y observe une diminution de la vitesse de propagation des<br />

ondes P <strong>et</strong> S, d’où son nom de « low velocity zone ».<br />

La lithosphère est divisée en de nombreuses plaques flottantes sur l’asthénosphère<br />

<strong>et</strong> interagissant entre elles.<br />

Le phénomène d'isostasie perm<strong>et</strong> un équilibre (flotte) entre la lithosphère <strong>et</strong><br />

l’asthénosphère.<br />

La racine crustale est l’écaille de la croûte continentale la plus profonde. Elle se<br />

situe à la limite du Moho.<br />

L'épaisseur de la racine crustale est plus faible dans les océans que dans les chaînes<br />

de montagnes.<br />

C<strong>et</strong>te variation de l'épaisseur crustale va induire une variation de l'isostasie qui<br />

rééquilibre chaque modification.<br />

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Cours : La lithosphère<br />

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Cours : La pollinisation<br />

La pollinisation<br />

Objectif(s)<br />

La pollinisation se traduit par le dépôt de pollen sur le stigmate d'un pistil. Ce mécanisme<br />

concerne les Gymnospermes <strong>et</strong> les Angiospermes. Il existe de nombreux agents<br />

pollinisateurs. 70 % à 90 % des Angiospermes sont pollinisées par des animaux.<br />

Nous verrons quels sont les différents agents pollinisateurs <strong>et</strong> nous verrons que la<br />

pollinisation de nombreuses plantes repose sur une collaboration animale.<br />

<strong>1.</strong> Principe de la pollinisation<br />

C'est le mode de reproduction <strong>et</strong> plus spécifiquement de fécondation des<br />

Gymnospermes (plantes à graines dont l'ovule est nu) <strong>et</strong> des Angiospermes (plantes à<br />

fleur dont l'ovule est contenu dans un ovaire donnant un fruit après fécondation).<br />

La pollinisation est le transport des grains de pollen (cellules sexuelles mâles) sur un<br />

stigmate du pistil (organe sexuel femelle).<br />

Le grain de pollen est produit par les étamines, il ira féconder l'ovule à l'intérieur de<br />

l'ovaire.<br />

Doc. n° 1 : La pollinisation<br />

Certaines plantes sont autogames, c'est à dire que la fécondation se fait avec le pollen<br />

<strong>et</strong> le stigmate de la même plante.<br />

Mais la majorité des Angiospermes possèdent des mécanismes qui entravent c<strong>et</strong>te<br />

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Cours : La pollinisation<br />

autopollinisation dans le but de conserver un brassage génétique <strong>et</strong> d'éviter la «<br />

consanguinité ».<br />

Pour les plantes possédant les organes mâles <strong>et</strong> femelles :<br />

• Sur la même fleur (bisexuée) : les étamines <strong>et</strong> le pistil atteignent leur maturité à des<br />

moments différents, souvent les étamines sont matures avant le pistil<br />

→ mécanisme temporel.<br />

Lorsque la pollinisation se fait par les animaux, la fleur présente une morphologie de<br />

sorte que le pollinisateur (l'animal) ne peut transférer les grains de pollen sur le stigmate<br />

de la même fleur. L'animal sert alors de barrière physique<br />

→ mécanisme anatomique.<br />

Il existe également des fleurs auto-stériles : si un grain de pollen atterrit sur le stigmate<br />

de la même fleur, le développement de la graine est bloqué<br />

→ mécanisme génétique.<br />

• Sur des fleurs différentes (unisexuées) : des fleurs mâles produisant du pollen <strong>et</strong><br />

des fleurs femelles avec uniquement un pistil. Là encore, pour éviter l'autopollinisation, la<br />

maturité des fleurs mâles <strong>et</strong> des fleurs femelles est différée dans le temps.<br />

D'autres plantes possèdent des individus strictement mâles <strong>et</strong> des individus<br />

strictement femelles. Dans ce cas, l'autopollinisation ne peut avoir lieu.<br />

2. Les différents types de pollinisation<br />

La plupart des Angiospermes ont une vie fixée, elles ont donc besoin d'aide pour<br />

acheminer le pollen sur les stigmates.<br />

70 % à 90 % utilisent les animaux mais quelques Angiospermes (surtout certains<br />

arbres <strong>et</strong> les graminées) <strong>et</strong> Gymnospermes sont tributaires du vent.<br />

a. La pollinisation par le vent : l'anémogamie<br />

La fleur de ces végétaux est souvent terne (c'est le cas des graminées).<br />

Les plantes ayant une vie fixée, c'est la méthode de dispersion qui est apparue en<br />

premier au cours de l'évolution.<br />

Dès que les grains de pollen arrivent à maturité, le vent les libère <strong>et</strong> les transporte.<br />

Ce type de pollinisation implique que les grains de pollen sont très légers. Mais c'est<br />

un mécanisme très hasardeux, les grains de pollen peuvent tomber n'importe où <strong>et</strong> se<br />

r<strong>et</strong>rouver très éloignés des autres fleurs.<br />

Pour pallier à ce hasard, ces plantes produisent des grains de pollen en très grande<br />

quantité, ce qui est très coûteux en énergie pour la plante.<br />

Exemple du Pin :<br />

On peut observer, au printemps, des nuages de pollens jaunes libérés par les Pins.<br />

300 millions de grains de pollen peuvent se déposer sur un mètre carré de terrain à ce<br />

moment là.<br />

b. La pollinisation par les animaux : la zoogamie<br />

Elle concerne la plupart des Angiospermes qui utilisent les animaux pour assurer le<br />

transport des grains de pollen d'une fleur à l'autre.<br />

Les acteurs principaux sont les insectes : on parle d'entomogamie.<br />

C'est le type de pollinisation le plus efficace. Les fleurs, au cours de l'évolution, ont<br />

développé des stratagèmes pour attirer les pollinisateurs <strong>et</strong> donc augmenter leurs<br />

chances de fécondation.<br />

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Cours : La pollinisation<br />

Les fleurs sont souvent très vives, elles peuvent servir d'abris, produisent du nectar<br />

sucré, produisent des senteurs attractives (production de senteurs proches des<br />

phéromones sexuelles indiquant le présence d'un partenaire sexuel pour l'animal), jouent<br />

de mimétismes (certaines orchidées ont des pétales qui miment la couleur <strong>et</strong> la forme de<br />

l'insecte femelle pour attirer les mâles).<br />

Doc. n° 2 : Pétales d'orchidée mimant le dos d'un bourdon femelle<br />

Les méthodes mises au point par les plantes pour attirer les pollinisateurs sont<br />

extrêmement variées, tout comme chaque famille d’insectes a adopté des moyens<br />

particuliers pour récolter le pollen ou le disperser.<br />

Ces spécificités ne m<strong>et</strong>tent pas les différentes espèces d'insectes en concurrence puisque<br />

chaque variété de fleur attire un nombre restreint de prétendants.<br />

En pénétrant dans la fleur, l'insecte se charge en pollen (sur ces poils). La plante peut<br />

aussi posséder une morphologie particulière qui va fixer les grains de pollen sur la tête<br />

de l'insecte (cas des orchidées). Puis, lorsque l'insecte s'envolera visiter une autre plante,<br />

ces grains de pollen se déposeront sur le stigmate où la fécondation aura lieu.<br />

En plus des insectes, certains oiseaux <strong>et</strong> autres mammifères sont également<br />

pollinisateurs.<br />

• La pollinisation par les colibris par exemple : les fleurs présentent le plus souvent<br />

des corolles étroites <strong>et</strong> longues, dans lesquelles les oiseaux viennent plonger leur bec.<br />

C’est à ce moment-là que le pollen se dépose sur les plumes de la tête de l’oiseau, qui<br />

le transportera vers le stigmate d'une autre fleur.<br />

• La pollinisation par les chauves-souris qui pollinise aux Antilles les fleurs de<br />

vanillier.<br />

3. Un exemple de coévolution plante / pollinisateur : l'orchidée <strong>et</strong><br />

le bourdon<br />

Au cours de l'évolution, les animaux sont apparus après les végétaux terrestres.<br />

Depuis, ils n'ont jamais cessé d'influer les uns sur les autres; on parle de « coévolution<br />

».<br />

C'est la sélection naturelle qui a permis de définir les meilleurs échanges entre les<br />

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Cours : La pollinisation<br />

plantes <strong>et</strong> leurs pollinisateurs.<br />

Certaines plantes ont pérennisé car elles ont trouvé un animal pour transporter leur<br />

pollen de manière très efficace <strong>et</strong> adapté à leur couleur, odeur, morphologie...<strong>et</strong>c. Et<br />

les animaux ont trouvé une plante pour se nourrir, se protéger ou se reproduire. La<br />

survie de l'un entraîne la survie de l'autre.<br />

Exemple : l'orchidée <strong>et</strong> le bourdon.<br />

Le pétale de l'orchidée mime le dos d'un insecte femelle <strong>et</strong> produit des<br />

phéromones, imitant ceux du même insecte. Elles ont pu pérenniser car elles ont, par<br />

sélection naturelle, trouvé un pollinisateur attiré par ce mimétisme. Et les fleurs<br />

imitant le mieux l'insecte ont aussi augmenté leurs chances de se faire polliniser,<br />

toujours par sélection naturelle.<br />

Doc. n° 3 : Dépôt des grains de pollen sur la tête d’un insecte pollinisateur.<br />

Un grand nombre de fleurs sont pollinisées par un animal spécifique. Ainsi, le pollen<br />

a plus de chances de se faire transporter vers une plante de la même espèce, <strong>et</strong><br />

augmenter ainsi ses chances de reproduction.<br />

Mais c<strong>et</strong>te exclusivité pose problème si le pollinisateur disparaît. La plante qui en est<br />

dépendante s'éteindra à son tour, faute de pouvoir être pollinisée.<br />

L'essentiel<br />

Les plantes, pour assurer leur pollinisation, ont recours au vent mais surtout aux<br />

animaux.<br />

La sélection naturelle a renforcé c<strong>et</strong>te interaction plante / pollinisateur car celle-ci<br />

améliore les chances de reproduction de la plante <strong>et</strong> assure également la pérennité<br />

du pollinisateur.<br />

La pollinisation entrecroisée est très importante car elle assure un brassage<br />

génétique <strong>et</strong> maintient une plus grande diversité intra-spécifique <strong>et</strong> une résistance<br />

accrue des plantes.<br />

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Cours : La réaction inflammatoire aiguë<br />

La réaction inflammatoire aiguë<br />

Objectif(s)<br />

Comment explique-t-on l’apparition des symptômes de l’inflammation ?<br />

Lors d’une blessure ou une simple égratignure, on observe l’apparition d’une rougeur<br />

(érythème) autour de la plaie <strong>et</strong> un gonflement localisé (œdème). La plaie s’échauffe <strong>et</strong><br />

est douloureuse.<br />

<strong>1.</strong> Les grandes étapes de la réaction inflammatoire aiguë<br />

Prenons l’exemple d’une blessure faite avec une épine de rosier :<br />

Étape 1 : Lésion cutanée perm<strong>et</strong>tant le passage de la barrière naturelle. Les agents<br />

pathogènes (bactéries) traversent l’épiderme puis atteignent le derme.<br />

Étape 2 : Contamination conduisant à la pénétration des micro-organismes qui vont<br />

débuter leur multiplication cellulaire. C’est le début de l’infection.<br />

Étape 3 : Dilatation locale des capillaires sanguins <strong>et</strong> diffusion du plasma sanguin<br />

dans les tissus avoisinants. Ce qui conduit au gonflement de la plaie <strong>et</strong> à sa rougeur<br />

(érythème <strong>et</strong> œdème). Les terminaisons nerveuses présentes sont stimulées <strong>et</strong> envoient<br />

un signal de douleur au cerveau.<br />

Étape 4 : Diapédèse. Les phagocytes circulant dans les vaisseaux sanguins vont<br />

traverser leur paroi <strong>et</strong> venir au contact des micro-organismes. On les appelle alors<br />

macrophages tissulaires.<br />

Étape 5 : Phagocytose. Les macrophages sont activés <strong>et</strong> fixent à leur surface les microorganismes<br />

grâce à des récepteurs <strong>et</strong> les internalisent. Ils vont ensuite les digérés.<br />

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Cours : La réaction inflammatoire aiguë<br />

Si c<strong>et</strong>te réponse immunitaire innée est suffisante, l’infection est enrayée. Sinon,<br />

la réponse adaptative est activée.<br />

2. Le recrutement des médiateurs cellulaires au point de lésion<br />

Lors d’une exposition à un agent pathogène, la réponse immunitaire s’organise en<br />

trois phases successives :<br />

(i) la réponse innée immédiate qui perm<strong>et</strong> la reconnaissance de l’agent infectieux par<br />

des molécules préexistantes (membranaires ou solubles),<br />

(ii) la réponse inflammatoire aiguë qui consiste en la production de molécules solubles<br />

perm<strong>et</strong>tant le recrutement de médiateurs cellulaires au point d’infection <strong>et</strong> la réparation du<br />

tissu lésé,<br />

(iii) la réponse immune acquise qui survient au 4 e jour de l’infection mais qui est<br />

spécifique de l’agent infectieux.<br />

Lors de leur activation au contact de l’agent infectieux, les médiateurs cellulaires,<br />

essentiellement des leucocytes (globules blancs) vont sécréter de nombreux facteurs<br />

solubles :<br />

• L’histamine : elle favorise la vasodilatation <strong>et</strong> l’augmentation de la perméabilité<br />

capillaire <strong>et</strong> donc l’œdème. Elle est produite par les basophiles <strong>et</strong> les mastocytes.<br />

• Les leucotriènes : ils agissent comme agent chimiotactique des polynucléaires <strong>et</strong><br />

activent les phagocytes.<br />

• Les cytokines / chimiokines (IL1, IL8, IL6, TNF -facteur de nécrose tumorale-) : elles<br />

vont agir en attirant sur le site lésé les polynucléaires neutrophiles, les macrophages<br />

environnants <strong>et</strong> les lymphocytes « natural killer » qui vont participer à la phagocytose de<br />

l’agent infectieux. Les cytokines facilitent la diapédèse en perm<strong>et</strong>tant le relâchement des<br />

jonctions serrées reliant les cellules endothéliales de la paroi des capillaires.<br />

3. La phagocytose<br />

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Cours : La réaction inflammatoire aiguë<br />

Les phagocytes circulants ayant traversé l’endothélium du capillaire s’activent en<br />

macrophages tissulaires. Ils expriment à leur surface des récepteurs conservés au<br />

cours de l’évolution capables de reconnaître des motifs répétés communs aux<br />

micro-organismes pathogènes.<br />

La fixation de l’agent infectieux peut se faire directement au récepteur membranaire<br />

ou par l’intermédiaire d’une molécule soluble comme les molécules du<br />

complément. Ce dernier mécanisme est appelé opsonisation.<br />

Étape 1 : Attraction du phagocyte par le micro-organisme.<br />

Étape 2 : Adhérence du micro-organisme à la surface du phagocyte.<br />

Le micro-organisme se fixe à la surface du phagocyte par l’intermédiaire de molécules<br />

solubles ou de récepteurs membranaires. C<strong>et</strong>te fixation conduit à l’invagination de la<br />

membrane plasmique qui englobe le micro-organisme.<br />

Étape 3 : Ingestion du micro-organisme par endocytose.<br />

Des pseudopodes se forment autour du micro-organisme, ce qui conduit à son<br />

internalisation.<br />

Étape 4 : Formation d’un phagosome.<br />

Le micro-organisme est enfermé dans une vésicule intracytoplasmique, le phagosome qui<br />

s’entoure des lysosomes contenant des enzymes digestives. Ces derniers fusionnent avec<br />

le phagosome pour donner un phagosolysosme dans lequel le microorganisme va être<br />

digéré.<br />

Étape 5 : Digestion du microorganisme.<br />

Les fragments issus de la digestion du micro-organisme vont être rej<strong>et</strong>és dans le milieu<br />

extracellulaire par exocytose.<br />

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Cours : La réaction inflammatoire aiguë<br />

4. L’initiation de la réponse immunitaire adaptative : activation<br />

des cellules dendritiques<br />

Les cellules dendritiques jouent un rôle central dans l’initiation de la réponse<br />

immunitaire adaptative. Elles présentent à leur surface, comme les macrophages, des<br />

récepteurs leur perm<strong>et</strong>tant l’internalisation de l’agent infectieux. On les surnomme<br />

les sentinelles du système immunitaire.<br />

Au lieu de détruire les micro-organismes ingérés, elles vont les transporter jusque dans<br />

les organes lymphoïdes où sont présents les lymphocytes, acteurs de la réponse<br />

immune adaptative. Des fragments de l’agent infectieux sont alors présentés à ces<br />

lymphocytes qui vont subir une sélection clonale ; seuls ceux capables de reconnaître<br />

spécifiquement le micro-organisme se multiplient. Leur spécificité vis-à-vis de<br />

l’antigène reconnu s’affine.<br />

Par ce processus, l’organisme peut se défendre efficacement, y compris contre les<br />

microorganismes qui ont développé des stratégies pour échapper à la phagocytose.<br />

L'essentiel<br />

Les premières barrières de défense de l’organisme sont les barrières naturelles formées<br />

par la peau <strong>et</strong> les muqueuses. Lorsque ces barrières sont altérées, des microorganismes<br />

pathogènes peuvent pénétrer dans l’organisme (contamination) <strong>et</strong> proliférer<br />

(infection).<br />

Le système immunitaire m<strong>et</strong> en place une défense en trois étapes : l’immunité innée<br />

immédiate (0 - 4h), la réaction inflammatoire qui active l’immunité adaptative.<br />

Les cinq étapes de la réaction inflammatoire sont :<br />

Étape 1 : Lésion cutanée perm<strong>et</strong>tant le passage de la barrière naturelle.<br />

Étape 2 : Contamination<br />

Étape 3 : Dilatation locale des capillaires sanguins <strong>et</strong> diffusion du plasma sanguin<br />

dans les tissus avoisinants.<br />

Étape 4 : Diapédèse.<br />

Étape 5 : Phagocytose.<br />

La réaction inflammatoire induite est caractérisée par 4 symptômes :<br />

(i) la rougeur <strong>et</strong> le gonflement dus à la vasodilatation des capillaires <strong>et</strong> au passage du<br />

plasma sanguin dans le tissu lésé ;<br />

(ii) la chaleur liée au ralentissement de la circulation sanguine ;<br />

(iii) la douleur véhiculée par les terminaisons nerveuses présentes.<br />

La réaction inflammatoire joue un rôle essentiel dans l’initiation de l’immunité<br />

adaptative.<br />

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Cours : La réaction inflammatoire aiguë<br />

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Cours : La régulation de la glycémie<br />

La régulation de la glycémie<br />

Objectif(s)<br />

Pour assurer son fonctionnement l’organisme doit être capable de contrôler certains<br />

paramètres. Ce contrôle peut être très précis <strong>et</strong> conduit à un maintien de paramètres<br />

physiologiques dans des échelles de valeurs très étroites, c<strong>et</strong>te particularité des<br />

organismes vivants est appelée homéostasie.<br />

On se propose d’étudier l’un de ces paramètres contrôlés par l’organisme : la glycémie.<br />

<strong>1.</strong> La glycémie : un paramètre physiologique régulé<br />

La glycémie est la concentration de glucose dans le sang en g.L -1 de plasma sanguin à<br />

jeun.<br />

La régulation est une action perm<strong>et</strong>tant le maintien d’un paramètre physiologique à une<br />

valeur constante (exemple : la température corporelle).<br />

Chez un individu sain la glycémie oscille faiblement autour de 1 g.L -1 de plasma à<br />

jeun. Si on provoque une forte variation de la glycémie (jeun, repas) c<strong>et</strong>te valeur est<br />

rapidement de r<strong>et</strong>our à la valeur habituelle.<br />

On peut dire que la glycémie est régulée.<br />

C<strong>et</strong> homéostat glycémique doit être obligatoirement régulé car le glucose est<br />

indispensable aux cellules de l’organisme, c'est un métabolite nécessaire aux réactions<br />

métaboliques productrices d’énergie.<br />

Il existe des cellules ne pouvant utiliser que le glucose comme source d’énergie, on<br />

parle de glucodépendance (exemple : les hématies, les neurones).<br />

L’hypo- <strong>et</strong> l’hyper-glycémie sont donc des pathologies.<br />

2. Les échanges de glucose au sein de l’organisme<br />

a. Le devenir du glucose<br />

Le glucose ingéré est assimilé dans le sang au niveau de l’intestin grêle. Il est ensuite<br />

distribué à l’ensemble des organes via la circulation sanguine.<br />

Cependant, une partie du glucose peut être prélevée par le foie qui occupe une place<br />

privilégiée dans la circulation entre l’intestin <strong>et</strong> les autres organes.<br />

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Cours : La régulation de la glycémie<br />

Le foie stocke le glucose sous forme de glycogène (polymère de glucose) tout comme les<br />

muscles.<br />

Cependant, les adipocytes (cellules des tissus adipeux) constituent d’autres réserves de<br />

glucose sous forme de triglycérides.<br />

Le tissu adipeux est le principal réservoir de substances énergétiques mais seuls les<br />

hépatocytes (cellules du foie) sont capables de restituer du glucose au sang.<br />

b. Le rôle du foie<br />

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Cours : La régulation de la glycémie<br />

Le foie est indispensable à l’organisme, toute ablation du foie provoque la mort.<br />

On note qu’un sang hypo- ou hyper-glycémique passant par le foie r<strong>et</strong>rouve une glycémie<br />

normale. On peut montrer qu’un foie est un organe contenant du glucose en<br />

quantité importante.<br />

L’expérience « du foie lavé » de Claude Bernard démontre la capacité du foie à<br />

produire du glucose. Le glucose y est stocké sous forme de glycogène. C<strong>et</strong>te molécule<br />

est un polymère de glucose, il existe donc un mécanisme qui perm<strong>et</strong> de transformer<br />

les glucoses en glycogène <strong>et</strong> inversement en fonction des besoins de l’organisme.<br />

c. Stockage <strong>et</strong> déstockage du glucose<br />

<strong>1.</strong> Synthèse du glycogène (stockage du glucose).<br />

C<strong>et</strong>te réaction biochimique peut s’effectuer dans le foie <strong>et</strong> les muscles.<br />

Ce mécanisme se nomme la glycogénogenèse.<br />

Elle perm<strong>et</strong> d’éviter l’hyperglycémie.<br />

Glycogénogenèse :<br />

2. La synthèse du glucose à partir du glycogène (destockage du glucose).<br />

C<strong>et</strong>te réaction est l’inverse de la précédente ; elle est appelée glycogénolyse.<br />

Le glucose néoformé est largué dans le sang. Elle ne s’opère que dans les hépatocytes<br />

quand l’organisme en fait la demande afin d’éviter l’hypoglycémie.<br />

Glycogénolyse :<br />

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Cours : La régulation de la glycémie<br />

3. La régulation de la glycémie<br />

a. Principes généraux d’une régulation<br />

Toute régulation fait de manière générale intervenir les acteurs suivants :<br />

b. Rôles du pancréas<br />

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Cours : La régulation de la glycémie<br />

Expérience<br />

Lorsque l’on réalise une ablation du pancréas, on observe rapidement une hyper-glycémie.<br />

Si on rétablit le pancréas grâce à une greffe au niveau de la circulation sanguine, la<br />

glycémie redevient normale.<br />

Interprétation<br />

On en déduit que le pancréas a pour fonction de réduire la glycémie, il agit via une<br />

substance transportée par le sang (certainement une hormone).<br />

Explications<br />

Le pancréas est en fait une glande double :<br />

- c’est une glande exocrine qui produit des sucs digestifs (enzymes digestives) qui<br />

agissent lors de la digestion. Ces sucs sont produits par des cellules glandulaires<br />

regroupées en acini, ils sont déversés au niveau de canaux pancréatiques qui se<br />

regroupent pour former un canal de grande taille qui rejoint l’intestin grêle au niveau du<br />

duodénum.<br />

- c’est une glande endocrine qui possède des cellules regroupées en amas : les îlots de<br />

Langerhans.<br />

Ces cellules produisent 2 types de substances :<br />

• Les cellules alpha, situées à la périphérie des îlots produisent du glucagon ;<br />

• Les cellules bêta, situées au centre des îlots produisent de l’insuline.<br />

Ces 2 substances sont des hormones qui agissent comme des messagers chimiques.<br />

Une hormone est une substance biochimique produite par une glande endocrine <strong>et</strong><br />

véhiculée par le sang agissant sur des cellules cibles.<br />

L’insuline, produite par les cellules bêta, est libérée lorsqu’on observe une hausse de la<br />

glycémie, elle a une action hypo-glycémiante.<br />

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Cours : La régulation de la glycémie<br />

Le glucagon, produit par les cellules alpha, est libéré lorsqu’on observe une baisse de la<br />

glycémie, il a une action hyper-glycémiante.<br />

c. Controle de la glycémie par les hormones pancréatiques<br />

Les cellules alpha <strong>et</strong> bêta sont directement sensibles aux variations de la glycémie <strong>et</strong><br />

remplissent donc le double rôle :<br />

- de détecteur d’écarts (capteur) ;<br />

- de système de commande de la régulation.<br />

Dans des conditions normales, avec une glycémie au voisinage de 1g.L -1 , il existe une<br />

certaine quantité d’insuline <strong>et</strong> de glucagon dans le sang. En eff<strong>et</strong>, le pancréas assure<br />

une sécrétion basale de ces 2 hormones.<br />

Si une augmentation de la glycémie est détectée, cela induira une augmentation de la<br />

sécrétion d’insuline <strong>et</strong> une baisse de la sécrétion de glucagon.<br />

Si une diminution de la glycémie est détectée, cela induira une augmentation de la<br />

sécrétion de glucagon <strong>et</strong> une baisse de la sécrétion d’insuline.<br />

La production d’hormone n’induit aucun eff<strong>et</strong> direct sur la glycémie en tant que telle.<br />

Les hormones agissent sur des cellules cibles qui vont les détecter <strong>et</strong> réaliser une action<br />

perm<strong>et</strong>tant de modifier la glycémie en réponse à ce signal.<br />

L’insuline agit sur la plupart des cellules de l’organisme, elle favorise :<br />

- la pénétration du glucose dans les cellules (en activant les transporteurs de glucose<br />

à travers la membrane plasmique) ;<br />

- la consommation, en activant le métabolisme de la respiration qui consomme du<br />

glucose ;<br />

- la glycogénogenèse dans le foie <strong>et</strong> les muscles, <strong>et</strong> la synthèse de graisse dans les<br />

adipocytes.<br />

Le glucagon agit essentiellement sur les hépatocytes en favorisant la glycogénolyse <strong>et</strong><br />

la libération de glucose dans le sang.<br />

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Cours : La régulation de la glycémie<br />

L'essentiel<br />

La glycémie, comme d’autres paramètres, fluctue autour d’une valeur de consigne, ceci<br />

est possible du fait de l’existence d’un mécanisme d’autorégulation.<br />

L'insuline <strong>et</strong> le glucagon, hormones produites par le pancréas joueront le rôle de messager<br />

indiquant aux cellules cibles la manière de réguler le taux de glucose (augmenter ou<br />

diminuer).<br />

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Cours : La succession des deux phases de la photosynthèse<br />

La succession des deux phases de la<br />

photosynthèse<br />

Objectif(s)<br />

Les végétaux captent l'énergie lumineuse pour fabriquer leur propre matière organique.<br />

Comment l'énergie lumineuse est convertie en énergie chimique ? Comment est<br />

transformé le CO 2 atmosphérique ? Quels sont les produits issus de la photosynthèse ?<br />

<strong>1.</strong> Pigments, spectre d'absorption <strong>et</strong> spectre d'action<br />

a. Pigments photosynthétiques<br />

Une chromatographie d'une goutte de chlorophylle brute perm<strong>et</strong> de séparer les<br />

différents pigments photosynthétiques :<br />

• Les caroténoïdes (carotènes <strong>et</strong> xanthophylles) sont des pigments de couleur jaune<br />

orangé.<br />

• Les chlorophylles a <strong>et</strong> b sont des pigments verts. Ces pigments sont organisés en<br />

photosystèmes à l'intérieur de la membrane des thylakoïdes.<br />

b. Spectre d'absorption <strong>et</strong> spectre d'action<br />

Si on fait traverser un échantillon de chlorophylle brute par de la lumière blanche, on<br />

constate que les pigments absorbent essentiellement les radiations situées aux<br />

extrémités du spectre, c'est-à-dire la lumière rouge <strong>et</strong> bleue. Il n'y a pas d'absorption<br />

de la lumière verte. Ces radiations absorbées sont celles qui sont efficaces pour la<br />

photosynthèse : spectre d'absorption <strong>et</strong> spectre d'action ont le même profil.<br />

c. Équation de la photosynthèse<br />

L'équation de la photosynthèse est la suivante :<br />

6 CO 2 + 6 H 2O + Énergie lumineuse -> C 6H 12O 6 + 6 O 2<br />

C<strong>et</strong>te équation a des apparences de simplicité mais présente un processus fort complexe.<br />

En fait, la photosynthèse est divisée en 2 phases : une phase photochimique <strong>et</strong> une<br />

phase non photochimique.<br />

2. La phase photochimique<br />

Elle se déroule dans les thylakoïdes du chloroplaste <strong>et</strong> nécessite la présence de la<br />

lumière.<br />

a. Principe<br />

• L'énergie des photons lumineux est captée par le photosystème <strong>et</strong> est transmise<br />

jusqu'aux molécules de chlorophylle (Chl) ; celles-ci vont perdre un électron <strong>et</strong> passer<br />

dans un état oxydé.<br />

• Les électrons arrachés parcourent toute une chaîne de transporteurs (séries de réactions<br />

d'oxydo-réduction) jusqu'à un accepteur final R qui est réduit en RH 2 : les électrons<br />

riches en énergie sont donc mis en réserve dans RH 2.<br />

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Cours : La succession des deux phases de la photosynthèse<br />

• Au cours de ce transfert, il y a formation d'adénosine triphosphate (ATP) à partir d'ADP<br />

(adénosine diphosphate) <strong>et</strong> d'un Pi (phosphate inorganique). Il y a phosphorylation.<br />

• Les molécules de Chl vont chercher à combler les « trous » laissés par les électrons qui<br />

ont été « arrachés » : c'est l'eau (H 2O) qui va céder des électrons <strong>et</strong> des protons pour<br />

régénérer les molécules de Chl. Ce r<strong>et</strong>rait scinde la molécule d'eau <strong>et</strong> perm<strong>et</strong> la formation<br />

<strong>et</strong> la libération d'O 2 : il y a photolyse.<br />

b. Bilan de la phase photochimique<br />

Dans des conditions expérimentales, à partir d'une suspension de chloroplastes, il n'y a<br />

libération d'O 2 que si on ajoute dans le milieu un accepteur d'électrons : c'est Hill qui le<br />

constate dès 1937, d'où le nom donné au « réactif de Hill ».<br />

C<strong>et</strong>te condition expérimentale montre que ce n'est pas le CO2 qui joue le rôle<br />

d'accepteur d'électrons issus de la photolyse de l'eau.<br />

3. La phase non photochimique ou cycle de Calvin<br />

Elle se déroule dans le stroma du chloroplaste. Elle ne nécessite pas la présence directe<br />

de lumière mais elle est couplée à la phase photochimique.<br />

Le carbone entre dans c<strong>et</strong>te phase sous forme de CO 2 <strong>et</strong> il en ressort sous forme d'un<br />

glucide à 3 atomes de carbone : le 3-phosphoglycéraldéhyde ou C3P (triose phosphate).<br />

Pour fabriquer une molécule de ce triose phosphate, le cycle doit fixer trois molécules de<br />

CO 2.<br />

a. Principe<br />

• Fixation d'une molécule de CO 2 sur un glucide à 5 atomes de carbone, le ribulose 1-5<br />

biphosphate (C5P2). C'est la formation d'un composé intermédiaire à 6 C.<br />

• Le composé intermédiaire se scinde instantanément en 2 molécules à 3 atomes de<br />

carbone : le 3-phosphoglycérate (APG).<br />

• Chaque molécule de phosphoglycérate reçoit un groupement phosphate supplémentaire<br />

pris à l'ATP, le RH 2 lui cède ses électrons <strong>et</strong> ses protons <strong>et</strong> est réoxydé en R : c<strong>et</strong>te<br />

réaction d'oxydo-réduction perm<strong>et</strong> la formation du triose phosphate (C3P).<br />

b. Devenir du triose phosphate<br />

• Une partie perm<strong>et</strong> de régénérer le ribulose 1-5 biphosphate de départ (réaction qui<br />

consomme de l'ATP).<br />

• Une partie perm<strong>et</strong> la synthèse de molécules glucidiques, puis de protides <strong>et</strong> de lipides<br />

ultérieurement.<br />

L'essentiel<br />

La photosynthèse se déroule dans un organite spécialisé, le chloroplaste, <strong>et</strong> fait intervenir<br />

deux phases complémentaires <strong>et</strong> couplées : phase photochimique <strong>et</strong> phase non<br />

photochimique. Elle aboutit à la synthèse de molécules organiques.<br />

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Cours : La succession des deux phases de la photosynthèse<br />

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Cours : La synapse neuromusculaire, zone de commande de la contraction<br />

La synapse neuromusculaire, zone de commande<br />

de la contraction<br />

Objectif(s)<br />

La transmission de l'information du neurone vers la cellule effectrice s'effectue au niveau<br />

de la synapse. Il s'agit de comprendre le fonctionnement de c<strong>et</strong>te structure au travers de<br />

l'étude d'un exemple : la synapse neuromusculaire.<br />

Un peu d’histoire<br />

Une fois la théorie du neurone admise, il restait à déterminer la nature de la<br />

transmission d’un neurone à une autre cellule. Le message nerveux au niveau de la<br />

fibre étant de nature électrique, l’idée d’une transmission par contact s’imposa<br />

rapidement.<br />

Le premier à imaginer l'intervention d’un messager chimique fut le français Claude<br />

Bernard (1856). En eff<strong>et</strong>, ce dernier essayait de comprendre la paralysie musculaire<br />

provoquée par le curare. Il découvrit en eff<strong>et</strong> que ce poison bloquait la jonction<br />

entre les fibres nerveuses <strong>et</strong> le muscle. L’idée d’une transmission du message<br />

nerveux par l’intermédiaire d’une substance chimique venait de naître. Il faudra<br />

pourtant attendre les années 50 <strong>et</strong> la mise au point de la microscopie électronique<br />

pour enfin visualiser la synapse <strong>et</strong> comprendre les modalités de la libération des<br />

neurotransm<strong>et</strong>teurs.<br />

<strong>1.</strong> La transmission du message nerveux au niveau d’une synapse<br />

Le réflexe myotatique m<strong>et</strong> en jeu des messages nerveux dont le rôle est de<br />

déclencher une contraction musculaire. Les potentiels d’action, générés au<br />

niveau de la moelle épinière, circulent le long des axones des motoneurones. Ils<br />

parviennent jusqu’aux boutons synaptiques. La structure qui assure la transmission du<br />

message nerveux du neurone à la fibre musculaire est la synapse neuromusculaire.<br />

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Cours : La synapse neuromusculaire, zone de commande de la contraction<br />

Lorsqu’on observe une synapse en utilisant un grossissement suffisant, on constate que la<br />

membrane plasmique du neurone n’est jamais en contact avec la membrane du<br />

muscle. L’espace inter-synaptique qui les sépare mesure quelques dizaines de<br />

nanomètres.<br />

La transmission du message nerveux ne se fait donc pas par contact électrique<br />

mais nécessite un messager chimique libéré par le neurone qui va se fixer sur la<br />

membrane de la cellule musculaire. C<strong>et</strong>te substance est appelée neurotransm<strong>et</strong>teur.<br />

On remarque dans le bouton synaptique la présence de vésicules. Ce sont des sacs<br />

qui contiennent le neurotransm<strong>et</strong>teur.<br />

Le neurone se trouvant en amont de la synapse est appelé neurone présynaptique.<br />

La cellule stimulée se trouvant après la synapse est appelée cellule<br />

postsynpatique.<br />

2. Les neurotransm<strong>et</strong>teurs : acteurs moléculaires de la<br />

transmission synaptique<br />

Afin de comprendre le fonctionnement de la synapse, on observe l’état du neurone<br />

présynaptique au repos (1) <strong>et</strong> une fois stimulé (2).<br />

On constate que l’aspect des vésicules change. Lorsque le neurone est stimulé, les<br />

vésicules s’accolent à la paroi, fusionnent avec elle, <strong>et</strong> semblent s’ouvrir vers l’extérieur.<br />

Ce phénomène est appelé exocytose : les vésicules déversent leur contenu dans<br />

l’espace inter-synaptique.<br />

1 - Aspect de la synapse au repos.<br />

2 - Aspect de la synapse lorsque un<br />

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Cours : La synapse neuromusculaire, zone de commande de la contraction<br />

potentiel d’action arrive.<br />

Il suffit alors d’analyser le contenu des vésicules pour connaître la nature de la<br />

substance déversée.<br />

Dans le cas de le la synapse neuromusculaire, il s’agit de l’acétylcholine. On peut<br />

donc supposer que c’est ce neurotransm<strong>et</strong>teur qui déclenche la contraction<br />

musculaire.<br />

Pour le prouver, on utilise une micropip<strong>et</strong>te avec laquelle on déverse de l’acétycholine au<br />

niveau de la plaque motrice. On constate une contraction de la fibre musculaire.<br />

L’acétylcholine, contenue dans les vésicules du neurone présynaptique, est donc<br />

bien le neurotransm<strong>et</strong>teur déversé dans l’espace inter-synaptique. C’est bien elle qui<br />

déclenche la contraction.<br />

En utilisant de l’acétylcholine marquée avec de la radioactivité, on constate que la<br />

membrane postsynaptique devient radioactive. C<strong>et</strong>te membrane possède donc des<br />

récepteurs capables de fixer le neurotransm<strong>et</strong>teur. Ces récepteurs s’avèrent d’ailleurs<br />

spécifiques à c<strong>et</strong>te molécule. Ce sont eux qui, une fois l’acétylcholine fixée,<br />

déclenchent la contraction.<br />

La fixation de l’acétylcholine sur les récepteurs est transitoire. Une fois l’eff<strong>et</strong> sur<br />

les récepteurs postsynaptiques déclenché, la molécule se détache. Elle est alors en<br />

partie dégradée par une enzyme particulière : l’acétylcholinestérase.<br />

Les produits de dégradation ainsi que l’acétylcholine restante sont alors recyclés <strong>et</strong><br />

r<strong>et</strong>ournent dans la terminaison présynaptique.<br />

3. Le codage de l’intensité du message nerveux<br />

On a vu dans un précédent chapitre que l’intensité d’une stimulation était codée en<br />

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Cours : La synapse neuromusculaire, zone de commande de la contraction<br />

fréquence de potentiel d’action au niveau du neurone.<br />

Au niveau de la synapse, le codage va se traduire par la quantité de<br />

neurotransm<strong>et</strong>teur déversée dans l’espace inter-synaptique.<br />

Au niveau de la plaque motrice, plus la fréquence de potentiel d’action véhiculé par<br />

l’axone sera élevée, plus la quantité d’acétylcholine déversée par le neurone présynaptique<br />

sera importante. La durée de la contraction de la fibre musculaire sera<br />

alors prolongée.<br />

L'essentiel<br />

Les étapes du fonctionnement d'une synapse sont les suivantes :<br />

1 - L’axone véhicule un potentiel d’action jusqu’à la terminaison synaptique.<br />

2 - Les vésicules du neurone présynaptique se rapprochent de la membrane.<br />

3 - Libération des neuromédiateurs enfermés dans les vésicules synaptiques par<br />

exocytose.<br />

4 - Fixation des neuromédiateurs sur les récepteurs situés sur la membrane de l’élément<br />

postsynaptique (fibre musculaire).<br />

5 - Le neurotransm<strong>et</strong>teur se détache du récepteur <strong>et</strong> peut être dégradé par<br />

l’acétylcholinestérase.<br />

6 - Les molécules sont recyclées par le neurone présynaptique.<br />

Aller plus loin : applications pharmacologiques<br />

D’autres substances sont capables de déclencher une contraction au niveau de la<br />

synapse à acétylcholine. Ces molécules chimiquement proches sont capables de se fixer<br />

sur les récepteurs post-synaptiques <strong>et</strong> de déclencher les mêmes eff<strong>et</strong>s que le<br />

neurotransm<strong>et</strong>teur. On les qualifie d’agonistes cholinergiques.<br />

D’autres, en revanche, bloquent les eff<strong>et</strong>s de l’acétylcholine. C’est par exemple le cas<br />

du curare qui provoque une paralysie musculaire en se fixant sur les récepteurs.<br />

On parle alors d’antagoniste cholinergique. Ce poison, utilisé par des indiens<br />

d’Amazonie pour chasser, a fait l’obj<strong>et</strong> de nombreuses études. Il est d’ailleurs utilisé lors<br />

des opérations chirurgicales afin d’empêcher les patients de bouger pendant<br />

l’intervention en provoquant un relâchement musculaire. Une fois l’opération<br />

terminée, l’anesthésiste injecte un antidote pour libérer les récepteurs cholinergiques<br />

bloqués par le curare. La paralysie est alors levée…<br />

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Cours : La synapse neuromusculaire, zone de commande de la contraction<br />

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Cours : Le brassage interchromosomique<br />

Le brassage interchromosomique<br />

Objectif(s)<br />

Les chromosomes homologues se séparent en anaphase de 1 re division méiotique.<br />

Comment se transm<strong>et</strong>tent les caractères ?<br />

<strong>1.</strong> Le brassage interchromosomique<br />

En anaphase I, lors de la disjonction des chromosomes, les deux chromosomes<br />

homologues de chaque paire se séparent. Chaque chromosome migre vers l'un ou l'autre<br />

pôle de la cellule.<br />

C'est un phénomène aléatoire <strong>et</strong> le nombre de combinaisons ou lots possibles entre les n<br />

paires est infini : ainsi le chromosome d'une paire peut être associé avec l'un ou l'autre<br />

chromosome d'une deuxième paire ; ceci est valable pour les n paires.<br />

Un tel brassage est qualifié d'interchromosomique. Les différents chromosomes se<br />

séparent donc indépendamment les uns des autres : on parle même d'une « loterie » de<br />

l'hérédité. Le nombre de combinaisons possibles est de : 2 n .<br />

Dans le cas de l'espèce humaine, n = 23, donc un individu peut produire 2 23<br />

spermatozoïdes ou ovules différents (soit plus de 8 millions de spermatozoïdes ou d'ovules<br />

différents).<br />

2. Brassage interchromosomique <strong>et</strong> hétérozygote<br />

Un individu hétérozygote, pour 2 gènes situés sur 2 paires de chromosomes différents (on<br />

parle de gènes indépendants) produira 4 types de gamètes en quantité équiprobable. Il<br />

n'y a pas de crossing-over pour ces 2 gènes en prophase I.<br />

De même, pour trois paires de chromosomes homologues, on a 8 types de gamètes. C<strong>et</strong>te<br />

équiprobabilité est liée au fait que chaque chromosome se comporte de façon<br />

indépendante des autres en anaphase I <strong>et</strong> a autant de chance de migrer vers l'un ou<br />

l'autre pôle de la cellule, les gamètes recevant au hasard un des deux caractères de<br />

chaque couple.<br />

Les allèles des différents gènes se combinent indépendamment les uns des autres au<br />

cours de la formation des gamètes.<br />

Un test-cross produira 4 phénotypes différents :<br />

• 2 identiques aux parents ;<br />

• 2 nouveaux de type recombiné avec un caractère appartenant à chacun des 2 parents.<br />

Un tableau de croisement ne s'effectue qu'à partir des gamètes des parents.<br />

• Exemple 1 : Croisement double homozygotes.<br />

Le croisement d'un individu de génotype (AA ; BB) avec celui d'un individu de génotype<br />

(aa ; bb).<br />

Un individu (AA ; BB) ne produira que des gamètes AB.<br />

Un individu (aa ; bb) ne produira que des gamètes ab.<br />

On obtient le croisement suivant (test cross) :<br />

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Cours : Le brassage interchromosomique<br />

Gamètes AB<br />

ab Aa ; Bb<br />

On obtient à l'issue de la fécondation : 100 % de (Aa ; Bb), double hétérozygote.<br />

• Exemple 2 : Croisement 1 homozygote avec 1 hétérozygote (= Test cross).<br />

Avec des individus de génotypes : (Aa ; Bb) × (aa ; bb).<br />

L'individu (Aa ; Bb) produira comme gamètes : AB, Ab, aB ou ab de manière équiprobable.<br />

L'individu (aa ; bb) ne produira que des gamètes : ab.<br />

Gamètes AB Ab aB ab<br />

ab (Aa ; Bb) (Aa ; bb) (aa ; Bb) (aa ; bb)<br />

Soit :<br />

25 % (Aa ; Bb), de phénotype : [AB].<br />

25 % (Aa ; bb), de phénotype : [Ab].<br />

25 % (aa ; Bb), de phénotype : [aB].<br />

25 % (aa ; bb), de phénotype : [ab].<br />

Les phénotypes [AB] <strong>et</strong> [ab] sont de type parental (la combinaison d'allèles existait déjà<br />

avant la méiose), les deux autres : [Ab] <strong>et</strong> [aB] sont de type recombiné (nouvelle<br />

combinaison d'allèles).<br />

• Exemple 3 : Croisement de 2 hétérozygotes.<br />

Chaque individu produit de manière équiprobable les gamètes suivants : AB, Ab, aB ou ab.<br />

Gamètes AB Ab aB ab<br />

AB (AA ; BB) (AA ; bB) (aA ; BB) (aA ; bB)<br />

Ab (AA ; Bb) (AA ; bb) (aA ; Bb) (aA ; bb)<br />

aB (Aa ; BB) (Aa ; bB) (aa ; Bb) (aa ; bB)<br />

ab (Aa ; Bb) (Aa ; bb) (aa ; Bb) (aa ; bb)<br />

Les proportions des phénotypes (même couleur) sont alors :<br />

pour [AB] ; pour [Ab] ; pour [aB] <strong>et</strong> pour [ab].<br />

L'essentiel<br />

La disjonction des chromosomes homologues conduit à la séparation des allèles :<br />

c'est un événement indépendant pour chacune des paires, chaque allèle ayant la<br />

même probabilité d'être avec l'un ou l'autre allèle d'un autre gène.<br />

Le brassage interchromosomique aboutit à 2 n combinaisons alléliques dans les<br />

gamètes.<br />

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Cours : Le brassage intrachromosomique<br />

Le brassage intrachromosomique<br />

Objectif(s)<br />

Les allèles situés sur les paires de chromosomes homologues subissent des<br />

recombinaisons au moment de la méiose.<br />

Quel brassage chromosomique est réalisé ? Quelles en sont les conséquences ?<br />

<strong>1.</strong> Le crossing-over<br />

En prophase de la première division de méiose, les chromosomes homologues appariés<br />

échangent des portions de chromatides en réalisant des chiasmas : on obtient des<br />

chromosomes recombinés.<br />

Ce phénomène est le crossing-over à l'origine d'un brassage intrachromosomique entre<br />

les allèles des paires homologues.<br />

Doc. 1 : Exemple de crossing-over possible au sein d'une paie de chromosomes.<br />

2. Crossing-over <strong>et</strong> individus hétérozygotes<br />

Chez l'individu homozygote, le crossing-over ne modifie en rien la combinaison des<br />

allèles, ceux-ci étant identiques pour un gène donné. Un individu hétérozygote, pour 2<br />

gènes situés sur la même paire de chromosomes homologues (on parle de gènes liés)<br />

produira des gamètes de type parental mais aussi des gamètes de type recombiné<br />

issus du crossing-over.<br />

Les gamètes recombinés seront en proportion variable mais en minorité par rapport aux<br />

gamètes parentaux. Un croisement-test réalisé entre c<strong>et</strong> hétérozygote <strong>et</strong> un double<br />

homozygote récessif donnera alors en première génération (F1) quatre phénotypes en<br />

quantité non équiprobable :<br />

• 2 majoritaires de type parental ;<br />

• 2 minoritaires de type recombiné.<br />

Exemple : Soit 2 gènes existant sous forme de 2 allèles : A <strong>et</strong> a / B <strong>et</strong> b (A <strong>et</strong> B sont les<br />

allèles dominants ; a <strong>et</strong> b sont les allèles récessifs) <strong>et</strong> un individu double hétérozygote<br />

AB//ab. C<strong>et</strong> individu est issu de deux parents de génotype AB//AB [AB] <strong>et</strong> ab//ab [ab]. Le<br />

double hétérozygote produira 4 types de gamètes : • AB + ab majoritaires de type<br />

parental ;<br />

• Ab + aB minoritaires de type recombiné.<br />

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Cours : Le brassage intrachromosomique<br />

Résultat du croisement-test :<br />

Double homozygote<br />

récessif 100 % gamètes ab<br />

Remarques :<br />

Double hétérozygote<br />

Gamète AB Gamète ab Gamète Ab Gamète aB<br />

Majoritaire Majoritaire Minoritaire Minoritaire<br />

AB // ab ab // ab Ab // ab aB //ab<br />

Phénotype [AB] [ab] [Ab] [aB]<br />

Type Parental Parental Recombiné Recombiné<br />

Certaines méioses peuvent se dérouler sans crossing-over entre les loci des 2 gènes<br />

étudiés.<br />

Dans ce cas, l'association des allèles au niveau des gamètes est la même que chez le<br />

parent : on obtient donc uniquement des gamètes de type parental en quantité<br />

équiprobable (soit, d'après les données de l'exemple précédent, 50 % AB <strong>et</strong> 50 %<br />

ab).<br />

Lorsqu'on s'intéresse à 2 gènes situés sur des paires de chromosomes différents (on<br />

parle de gènes indépendants), le crossing-over n'intervient pas dans la distribution<br />

<strong>et</strong> la recombinaison des allèles étudiés.<br />

Il s'agira alors d'un brassage intrachromosomique avec distribution aléatoire des<br />

allèles en anaphase de 1 ère division de méiose. Ce brassage crée de nouvelles<br />

combinaisons d'allèles sur chaque chromosome.<br />

L'essentiel<br />

Le brassage intrachromosomique se produit en prophase de première division de<br />

méiose. Il perm<strong>et</strong> une recombinaison entre les différents allèles des gènes liés.<br />

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Cours : Le diabète<br />

Le diabète<br />

Objectif(s)<br />

Connaître les différents phénotypes diabétiques.<br />

Connaître les origines de ces dysfonctionnements.<br />

La glycémie est un paramètre qui pour un individu sain est régulé par l'insuline. C<strong>et</strong><br />

homéostat est indispensable au bon fonctionnement des cellules de l’organisme,<br />

consommatrices de glucose pour produire l’énergie nécessaire à leurs activités.<br />

Il existe cependant des cas où le système de régulation est mis en défaut : ce sont les<br />

diabètes.<br />

<strong>1.</strong> Définition du diabète<br />

a. Le phénotype diabétique<br />

On définit le diabète comme une pathologie caractérisée par une glycémie supérieure<br />

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Cours : Le diabète<br />

à 1,26g/L à jeun.<br />

Si la glycémie est comprise entre 1,10 <strong>et</strong> 1,26 g/L on parle d’état prédiabétique.<br />

Le diabète se traduit par des dysfonctionnements au niveau de plusieurs tissus :<br />

- la rétine : avec l’apparition de zones de dégénérescence pouvant conduire à la cécité ;<br />

- le rein : si la glycémie dépasse <strong>1.</strong>7 g/L, il laisse passer le glucose vers les urines (c’est<br />

la glycosurie = diabète sucré) ;<br />

- le système cardio-vasculaire : avec des problèmes liés à l’hypertension.<br />

b. Origine du phénotype<br />

On distingue 2 types de diabète :<br />

Le diabète de type I (10 à 15 % des diabètes en France) :<br />

- apparition brutale chez l’adolescent, diabète juvénile ;<br />

- polyurie (production d’urine importante) ;<br />

- soif permanente (polydipsie) ;<br />

- amaigrissement ;<br />

- fatigue ;<br />

- au niveau biochimique, il est caractérisé par une faible insulinémie : faible quantité<br />

d’insuline circulant dans le sang. Il est ainsi qualifié de diabète insulinodépendant :<br />

DID.<br />

Le diabète de type II (85 à 90 % des diabètes en France) :<br />

- signes cliniques discr<strong>et</strong>s souvent liés à un excès de la masse corporelle ;<br />

- au niveau biochimique, il est caractérisé par une forte insulinémie. Il est qualifié de<br />

diabète non insulinodépendant : DNID.<br />

Quel est le déterminisme de ces 2 pathologies ?<br />

2. Le diabète de type I<br />

a. Les causes du dysfonctionnement<br />

Dans le cas du DID, c’est l’absence d’insuline qui explique la maladie.<br />

C<strong>et</strong>te absence à pour cause la destruction des cellules β des îlots de Langerhans :<br />

- par l’action d’anticorps produits par l’organisme contre ses propres cellules ;<br />

- couplée à l’action des lymphocytes T (globules blancs) contre ces cellules β ;<br />

- on parle de pathologie auto-immune.<br />

Ceci à pour eff<strong>et</strong> de rendre impossible la production d’insuline <strong>et</strong> explique donc<br />

l’hyperglycémie.<br />

De plus les cellules α des îlots de Langerhans ne sont pas endommagées. Ce qui se<br />

traduit par le maintien de la sécrétion « basale » de glucagon qui, en absence<br />

d’insuline, a un eff<strong>et</strong> hyperglycémiant.<br />

Ceci à pour eff<strong>et</strong> :<br />

- une forte hyperglycémie ;<br />

- un amaigrissement (car aucune mise en réserve de glucose n’est possible) ;<br />

- la glycosurie qui est le seul procédé d’élimination du glucose en surplus dans le sang.<br />

b. Les origines du dysfonctionnement<br />

Les études statistiques montrent qu’il existe des familles à risques dans lesquelles les<br />

probabilités de développer un diabète sont importantes.<br />

Cependant en aucun cas il ne s’agit d’une maladie génétique, car même chez de vrais<br />

jumeaux, un individu peut être atteint mais pas l’autre.<br />

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Cours : Le diabète<br />

On parle de prédisposition génétique.<br />

D’autres facteurs contribuent à l’apparition de c<strong>et</strong>te pathologie.<br />

Des infections virales pourraient être des agents déclencheurs, en stimulant une<br />

réponse immunitaire contre les cellules du pancréas.<br />

De même, certains facteurs nutritionnels pourraient être concernés.<br />

c. Des moyens de lutte contre le DID<br />

La méthode utilisée actuellement consiste en l’injection d’insuline de manière à<br />

réguler la glycémie.<br />

Aujourd’hui, des méthodes de dépistage sont à l’étude afin de repérer les gènes de<br />

prédisposition. S’il y a risque avéré, des traitements visant à diminuer l’efficacité<br />

du système immunitaire sont proposés.<br />

Des greffes de pancréas voire d’îlots de Langerhans sont à l’étude.<br />

3. Le diabète de type II<br />

a. Les causes du dysfonctionnement<br />

Dans le cas du DNID, l’insuline est produite normalement, <strong>et</strong> même en excès.<br />

Le dysfonctionnement résulte d’une insulinorésistance.<br />

Il faut savoir que les récepteurs à l’insuline (au niveau des cellules du foie, des muscles<br />

ou des adipocytes) perdent leur sensibilité à l’hormone.<br />

Ceci a pour eff<strong>et</strong> :<br />

- les cellules cibles de l’insuline ne stockent plus le glucose ;<br />

- forte hyperglycémie.<br />

C<strong>et</strong>te fois le glucagon est toujours compensé par l’insuline, ce qui limite les valeurs<br />

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Cours : Le diabète<br />

hyperglycémiques.<br />

b. Les origines du dysfonctionnement<br />

De la même manière que pour le DID, on a pu montrer qu’au sein d’une famille, les<br />

risques de développer le DNID existaient.<br />

Un certain nombre de gènes dits « diabétogènes » ont été identifiés. On a ainsi<br />

montré qu’une mutation de certains gènes entraînait l’apparition d’allèles de<br />

prédisposition.<br />

Cependant des facteurs environnementaux sont prédominants :<br />

- le régime alimentaire (trop riche en graisse <strong>et</strong> sucres), 80% des diabétiques sont<br />

obèses ;<br />

- le mode de vie (sédentarité, manque d’activité physique), exemple : les indiens<br />

mexicains Pimas allant vivre aux USA.<br />

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Cours : Le diabète<br />

c. Des moyens de lutte contre le DNID<br />

Ils sont peu nombreux mais simples :<br />

- une meilleure hygiène de vie ;<br />

- des traitements médicamenteux antidiabétiques.<br />

L'essentiel<br />

Les diabètes résultent donc d’un dysfonctionnement dans le processus de<br />

régulation de la glycémie <strong>et</strong> conduit à des symptômes sévères.<br />

Il s’agit de pathologies multifactorielles, liées à des facteurs génétiques <strong>et</strong><br />

environnementaux, ce qui confirme la complexité de l’élaboration d’un phénotype (de<br />

nombreux facteurs entrent en jeu dans sa réalisation).<br />

Les voies de traitement utilisées sont prom<strong>et</strong>teuses, en particulier les dépistages avant<br />

le déclenchement de la pathologie.<br />

Cependant, des problèmes éthiques demeurent quant à l’existence de ces dépistages :<br />

par exemple, un individu diagnostiqué futur diabétique sera-t-il traité de la même<br />

façon qu’un individu sain par les assurances maladie (sachant que les soins dont il<br />

pourrait avoir besoin sont très onéreux) ?<br />

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Cours : Le diabète<br />

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Cours : Le genre Homo<br />

Le genre Homo<br />

Objectif(s)<br />

Situer le genre Homo dans la phylogénie des primates.<br />

Connaître les critères morphologiques <strong>et</strong> comportementaux qui caractérisent le genre<br />

Homo.<br />

<strong>1.</strong> Généralités<br />

L'Homme appartient à l'ordre des primates.<br />

Il possède des caractéristiques qui lui sont propres telles la bipédie (à 99 %), des mains<br />

préhensibles avec un pouce opposable aux autres doigts, des ongles plats à l'extrémité<br />

des doigts, un appareil visuel développé, un langage articulé, un cerveau volumineux,<br />

<strong>et</strong>c...<br />

Certains de ces caractères sont partagés avec les singes.<br />

Le genre Homo fait parti de la sous-famille des Hominines, au sein de la famille des<br />

Hominidés dont font également parti les parents fossiles humains ainsi que les grands<br />

singes anthropomorphes.<br />

Les Hominines regroupent 8 genres dont :<br />

- Homo ;<br />

- Australopithecus...<br />

Le genre Homo est le seul encore vivant, les autres sont des fossiles.<br />

Il existe 12 espèces établies dans le genre Homo.<br />

L'Homo sapiens est la seule espèce à être encore vivante. Les autres sont des espèces<br />

fossiles, il est d'ailleurs très difficile d'établir des limites spécifiques entre eux, le nombre<br />

d'espèce peut donc être variable, selon les avis scientifiques. La lignée humaine est très<br />

controversée dans sa définition.<br />

2. Caractéristiques morphologiques<br />

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Cours : Le genre Homo<br />

a. Le squel<strong>et</strong>te<br />

L'évolution du squel<strong>et</strong>te du genre Homo est essentiellement due à l'adaptation à la marche<br />

<strong>et</strong> donc à l'utilisation quasi totale de la bipédie.<br />

On observe donc une colonne vertébrale avec 4 courbures, perm<strong>et</strong>tant la stature verticale.<br />

• Le dimorphisme sexuel (différence homme / femme) sur le squel<strong>et</strong>te est peu marqué.<br />

• Le membre supérieur est plus court que le membre inférieur. Chez l'Homme les bras<br />

atteignent le dessous de la taille tandis que chez l'anthropomorphe ils touchent le sol.<br />

• Le bassin est constitué d'un os iliaque court <strong>et</strong> élargi latéralement. Le bassin est en<br />

forme de corbeille, ce qui perm<strong>et</strong> de supporter le poids du corps, de servir de point<br />

d'ancrage aux muscles <strong>et</strong> de maintenir les viscères.<br />

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Cours : Le genre Homo<br />

• Le membre inférieur est allongé. Le fémur est incliné de 15° à la verticale, <strong>et</strong> le centre<br />

de gravité est au niveau du bassin : l'homme est en position verticale.<br />

• Les pieds ont une voûte plantaire qui perm<strong>et</strong> une meilleure stabilité, <strong>et</strong> des orteils<br />

alignés qui perm<strong>et</strong>tent une adaptation à la course à pied.<br />

• Les mains : préhensibles avec un pouce opposable aux autres doigts.<br />

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Cours : Le genre Homo<br />

b. Le crâne<br />

La tête de l'Homme est posée à la verticale sur la colonne vertébrale, avec le trou<br />

occipital en position avancée.<br />

Elle possède 4 courbures pour maintenir l'équilibre <strong>et</strong> amortir les chocs,<br />

L'Homme a un volume endocrânien important, de l'ordre de 1400 cm 3 .<br />

Face à la verticale du front, il n'y a pas de bourrel<strong>et</strong>s sus-orbitaires.<br />

Le menton <strong>et</strong> l'arcade dentaire sont en forme de parabole.<br />

Les canines sont p<strong>et</strong>ites <strong>et</strong> la mâchoire légère.<br />

3. Caractéristiques comportementales <strong>et</strong> culturelles<br />

a. Fabrication d'outils<br />

L'Homme a rapidement su fabriquer des outils, ce n'est pas vraiment un caractère<br />

qui lui est propre car il a été montré que les chimpanzés étaient eux aussi capables d'en<br />

fabriquer. Les outils présentés ne sont pratiquement que des outils taillés dans la pierre ou<br />

en os car ce sont des matériaux inaltérables avec le temps (quelques millions d'années à<br />

traverser).<br />

Les premiers outils trouvés datent du Paléolithique archaïque (-2,3 millions d'années).<br />

Il s'agissait de gros gal<strong>et</strong>s avec un bord tranchant. Ils étaient entre autres utilisés pour<br />

dépecer les proies. C'était ce que l'on appelle un outil primaire : outil sans<br />

transformation, utilisé comme tel. L'Homo habilis serait le premier à avoir utilisé des<br />

outils primaires.<br />

C'est vers -1,6 millions d'années que l'Homme commence à façonner des outils<br />

secondaires : il utilise un obj<strong>et</strong> pour en façonner un autre. Comme par exemple, utiliser<br />

une pierre pour en tailler une autre <strong>et</strong> la rendre plus tranchante. Il commence à élaborer<br />

des outils symétriques <strong>et</strong> adaptés à ses besoins.<br />

C'est à c<strong>et</strong>te époque qu'apparaissent aussi les premiers bifaces, ils présentent une<br />

double symétrie <strong>et</strong> l'on suppose qu'un certain souci esthétique justifie certaines<br />

formes. Les scientifiques ont attribués à l'Homo ergaster la fabrication du biface.<br />

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Cours : Le genre Homo<br />

À partir de -200 000 ans jusque -5 000 ans, apparaissent les premiers outils composites<br />

: fabrication d'outils à plusieurs éléments, ces outils sont plus diversifiés <strong>et</strong> les<br />

techniques plus précises <strong>et</strong> réfléchies selon leur future utilisation. On entre vraiment<br />

dans une conception raisonnée de l'obj<strong>et</strong>. Parmi ces outils, on peut citer les flèches,<br />

les arcs, les haches...On attribue la fabrication de ces outils aux Homo néanderthalensis<br />

<strong>et</strong> premiers Homo sapiens.<br />

Vers la fin du Paléolithique supérieur, on voit apparaître des outils plus p<strong>et</strong>its <strong>et</strong> à<br />

base d'os comme des aiguilles, des couteaux, des hameçons...<br />

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Cours : Le genre Homo<br />

L'évolution des outils a continué bien après c<strong>et</strong>te période <strong>et</strong> continue encore de nos jours.<br />

b. Pratiques culturelles<br />

• L'alimentation<br />

L'étude de l'alimentation de l'Homme ne peut se faire que par l'analyse de la dentition<br />

des fossiles r<strong>et</strong>rouvés. Elle nous indique que l'Homme était omnivore, il chassait <strong>et</strong><br />

pratiquait la cueill<strong>et</strong>te de fruits ou racines. Le mode d'alimentation a évolué avec les<br />

avancées techniques (outils), ainsi la découverte du feu a permis d'introduire plus de<br />

viandes <strong>et</strong> de la cuire. Au néolithique l'Homme se m<strong>et</strong> à cultiver les céréales <strong>et</strong> élever les<br />

animaux pour leur viande.<br />

Selon les lignées, on observe une très grande diversification du régime alimentaire,<br />

par exemple Homo néanderthalensis était le plus carnivore de tous.<br />

• L'habitat, vie sociale <strong>et</strong> rites.<br />

Au paléolithique, les Homo habilis <strong>et</strong> Homo erectus étaient des nomades qui se<br />

déplaçaient selon les saisons <strong>et</strong> la disponibilité des ressources alimentaires<br />

(cueill<strong>et</strong>te <strong>et</strong> chasse). Leur habitat était donc un abri provisoire qui n'était pas destiné à<br />

résister très longtemps aux intempéries. Il n'existe pas un type d'habitat privilégié car<br />

l'Homme s'adaptait aux conditions qu'il rencontrait. Il privilégiait la proximité aux<br />

rivières ou points d'eau, les abris naturels (roches, grottes...) <strong>et</strong> analysait les<br />

conditions météorologiques <strong>et</strong> la nature du terrain.<br />

L'évolution de l'habitat montre donc une forte adaptation de l'Homme aux conditions<br />

environnementales.<br />

On observe tout de même une évolution sur le regroupement d'habitations, avec<br />

l'apparition des premiers villages au paléolithique moyen <strong>et</strong> l'établissement des<br />

premières sociétés.<br />

L'Homme se distingue ainsi par une vie en communauté <strong>et</strong> l'utilisation d'un langage<br />

commun qui perm<strong>et</strong> l'apparition de rites culturels (ex : funéraires). C'est une pratique<br />

qui n'a jamais été observée chez les grands singes.<br />

• L'Art<br />

L'art est certainement l'activité qui différencie le plus l'Homme des autres singes<br />

(après le langage). On a déjà pu observer une prédisposition à intégrer une certaine<br />

esthétique dans la fabrication d'outils au début du Paléolithique mais c'est au Néolithique<br />

que l'art fait sa grande apparition. On observe différentes techniques : gravures,<br />

incisions, peintures, statues... Y sont représentés : des hommes, des animaux, des scènes<br />

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Cours : Le genre Homo<br />

de vie (chasse, guerre)...<br />

On peut noter aussi la fabrication de parures (-82 000 ans) <strong>et</strong> la décoration des<br />

premiers mobiliers (gravures -40 000 ans).<br />

L'essentiel<br />

L'Homme appartient à l'ordre des primates.<br />

Il possède des caractéristiques qui lui sont propres telles la bipédie (à 99 %), des mains<br />

préhensibles avec un pouce opposable aux autres doigts, des ongles plats à l'extrémité<br />

des doigts, un appareil visuel développé, un langage articulé, un cerveau volumineux,<br />

<strong>et</strong>c...<br />

Certains de ces caractères sont partagés avec les singes.<br />

Le genre Homo fait partie de la sous-famille des Hominines, au sein de la famille des<br />

Hominidés dont font également parti les parents fossiles humains ainsi que les grands<br />

singes anthropomorphes.<br />

Le genre Homo présente des particularités morphologiques : posture du squel<strong>et</strong>te,<br />

forme des membres, position de la tête, forme de la tête, <strong>et</strong>c...<br />

Il a su se distinguer des grands singes par un ensemble de comportements<br />

développés au cours de l'évolution <strong>et</strong> adaptés à son environnement comme l'utilisation<br />

d'un langage articulé commun, le développement de la marche à pied (bipédie), la<br />

production d'outils complexes répondant à ses besoins, son mode d'alimentation,<br />

son habitat, la vie en communauté (rites funéraires) <strong>et</strong> le développement de l'art.<br />

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Cours : Le magmatisme caractéristique des zones de subduction<br />

Le magmatisme caractéristique des zones de<br />

subduction<br />

Objectif(s)<br />

Les marges actives se caractérisent par un volcanisme très intense.<br />

Quelle est l'origine de ce magmatisme ? Quelles sont les roches magmatiques ?<br />

<strong>1.</strong> La production des magmas<br />

Sur l'ensemble des roches produites en subduction, seules les roches volcaniques se<br />

forment en surface <strong>et</strong> sont directement observables <strong>et</strong> accessibles. Quant aux autres<br />

roches, elles ne sont accessibles que si on m<strong>et</strong> en place des processus complexes pour les<br />

recueillir.<br />

La lithosphère qui entre en subduction est une lithosphère riche en eau. Au fur <strong>et</strong> à<br />

mesure qu'elle s'enfonce, elle se réchauffe <strong>et</strong> va se déshydrater. De nombreux composés<br />

sont libérés (eau, dioxyde de carbone) <strong>et</strong> vont diffuser vers le haut, c'est-à-dire vers le<br />

manteau qui surmonte la plaque océanique, au-dessus du plan de Bénioff. La température<br />

du manteau s'abaisse, le point de fusion des péridotites du manteau étant abaissé par<br />

l'hydratation : il y a fusion <strong>et</strong> formation de magmas basaltiques qui vont monter dans le<br />

manteau puis dans la croûte chevauchante. Il y a libération de magmas en surface.<br />

Pourquoi le volcanisme des marges actives peut-il être si explosif ?<br />

Au fur <strong>et</strong> à mesure que le magma monte, la pression diminue <strong>et</strong> la solubilité des gaz<br />

contenus dans ce magma diminue aussi : il y a formation de bulles. Le magma épais <strong>et</strong><br />

homogène se transforme peu à peu en un mélange de magma <strong>et</strong> de bulles qui va avoir<br />

tendance à remonter ; plus il monte, plus il se décomprime <strong>et</strong> plus la quantité de bulles<br />

formées augmente : le magma devient de plus en plus léger.<br />

Le magma des zones de subduction est un magma de type andésitique, très<br />

visqueux <strong>et</strong> riche en gaz : les bulles formées sont p<strong>et</strong>ites, très nombreuses <strong>et</strong> forment une<br />

trame qui entraîne le magma. La quantité de gaz devient supérieure à celle du liquide, <strong>et</strong><br />

le magma sort très violemment (des grosses bulles typiques d'un magma basaltique<br />

remontent plus lentement, entraînent moins le magma <strong>et</strong> le dégazage se fait en douceur<br />

avant l'éruption).<br />

Une andésite est plus riche en silice qu'un basalte : ce détail a son importance quand on<br />

sait que la composition chimique d'une lave est liée à la viscosité du magma.<br />

Certains magmas montent en surface <strong>et</strong> d'autres restent en profondeur où ils cristallisent.<br />

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Cours : Le magmatisme caractéristique des zones de subduction<br />

2. Conséquences du magmatisme <strong>et</strong> roches magmatiques<br />

Il existe deux types de roches au niveau des zones de subduction : des roches<br />

volcaniques de type andésite qui cristallisent en surface <strong>et</strong> des roches plutoniques<br />

de type granitoïde qui cristallisent en profondeur.<br />

Les roches émises en surface <strong>et</strong> constituant les édifices volcaniques sont typiquement des<br />

andésites associées à des produits variés. Ces laves très visqueuses riches en silice<br />

expliquent le caractère explosif du volcanisme de subduction.<br />

Les roches plutoniques proviennent donc d'un magma qui ne peut gagner la surface :<br />

les bulles présentes dans le magma (= des diapirs) sont trop grosses <strong>et</strong> cristallisent avant<br />

d'atteindre le somm<strong>et</strong>. Une roche plutonique se forme donc par cristallisation très lente<br />

d'un magma en profondeur. Grâce à ce processus, la subduction fabrique de la croûte<br />

continentale (l'érosion dégage ces roches plutoniques au bout de plusieurs millions<br />

d'années).<br />

Certaines roches recueillies correspondent à des roches métamorphiques tels le schiste<br />

bleu <strong>et</strong> les éclogites. Les roches de la croûte océanique enfouies dans les zones de<br />

subduction vont subir un métamorphisme sous l'action de la pression <strong>et</strong> de la<br />

température. A partir d'un certain seuil de pression <strong>et</strong> de température, des minéraux<br />

voisins réagissent ensemble pour donner de nouveaux minéraux stables.<br />

Les roches de la croûte océanique sont principalement des basaltes <strong>et</strong> des gabbros.<br />

Ceux-ci sont très hydratés <strong>et</strong> vont subir une déshydratation progressive au cours de la<br />

subduction : c<strong>et</strong>te fuite d'eau contribue à hydrater le manteau de la plaque chevauchante<br />

<strong>et</strong> diminuer le point de fusion des péridotites comme cela a été décrit précédemment. Des<br />

minéraux très pauvres en eau se forment au fur <strong>et</strong> à mesure que le métamorphisme se<br />

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Cours : Le magmatisme caractéristique des zones de subduction<br />

déroule : schistes bleus <strong>et</strong> éclogites.<br />

L'essentiel<br />

L'eau est l'élément déclencheur de la fusion partielle des péridotites du manteau<br />

lithosphérique de la plaque chevauchante : c<strong>et</strong>te fusion partielle du manteau est à l'origine<br />

des magmas. L'eau est fournie par les réactions métamorphiques qui affectent les roches<br />

de la plaque plongeante.<br />

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Cours : Le phénotype immunitaire<br />

Le phénotype immunitaire<br />

Objectif(s)<br />

Le système immunitaire d'un individu est capable de faire face à des dizaines de milliers<br />

d'antigènes différents.<br />

Comment fait-il la distinction entre les éléments du soi <strong>et</strong> les éléments étrangers ?<br />

<strong>1.</strong> Maturation (ou différenciation) des lymphocytes B <strong>et</strong> T<br />

Les lymphocytes B <strong>et</strong> T naissent dans la moelle osseuse.<br />

Ils sont capables de produire une quantité infinie de récepteurs chargés de reconnaître<br />

les éléments étrangers à l'organisme : les anticorps <strong>et</strong> les récepteurs T.<br />

a. Maturation des lymphocytes B<br />

Les lymphocytes B acquièrent leur immunocompétence, c'est-à-dire la capacité de<br />

distinguer les éléments du soi de ceux du non soi, dans la moelle osseuse.<br />

Les lymphocytes B immatures remanient leur génome <strong>et</strong> produisent des<br />

immunoglobulines de surface : si c<strong>et</strong> anticorps membranaire peut reconnaître les<br />

marqueurs membranaires présents naturellement sur les cellules de l'organisme (les<br />

marqueurs du soi), alors le lymphocyte immature est éliminé.<br />

Les autres se transforment en lymphocytes B immunocompétents <strong>et</strong> migrent vers les<br />

tissus lymphoïdes secondaires : ils ne reconnaîtront que les éléments étrangers à<br />

l'organisme.<br />

Un lymphocyte B reconnaît les antigènes solubles.<br />

b. Maturation des lymphocytes T<br />

Elle a lieu dans le thymus.<br />

L'acquisition de leur immunocompétence est plus complexe que dans le cas précédent car<br />

les LT sont spécialisés dans la reconnaissance des antigènes fixés sur les membranes<br />

cellulaires.<br />

Finalement ne sont conservés que les LT capables de reconnaître tous les antigènes «<br />

présentés » par une cellule.<br />

L'ensemble de tous ces récepteurs (anticorps <strong>et</strong> récepteurs T) constitue le répertoire<br />

immunitaire de l'individu.<br />

Il est remarquablement diversifié.<br />

Il est à noter que toute erreur au cours de l'acquisition de l'immunocompétence des LB <strong>et</strong><br />

des LT peut conduire à des maladies auto-immunes où l'organisme s'attaque à ses propres<br />

cellules.<br />

2. Génotype <strong>et</strong> environnement<br />

Dans les conditions naturelles, tous les individus ne sont pas confrontés aux mêmes<br />

antigènes : certains présents en Afrique par exemple ont complètement disparu du<br />

continent européen.<br />

Par conséquent, certains clones de lymphocytes sont particulièrement développés dans<br />

certaines populations, étant donné que les antigènes sélectionnent des clones<br />

lymphocytaires. On possède donc des populations de cellules mémoires qui varient<br />

d'un suj<strong>et</strong> à l'autre.<br />

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Cours : Le phénotype immunitaire<br />

En revanche, les campagnes de vaccinations à l'échelle nationale voire mondiale ont<br />

tendance à faire évoluer le phénotype immunitaire des individus.<br />

L'essentiel<br />

Chaque individu possède un répertoire immunitaire qui lui est propre.<br />

Tout au long de sa vie, son phénotype immunitaire va évoluer en fonction des<br />

différents antigènes rencontrés.<br />

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Cours : Le réflexe myotatique<br />

Le réflexe myotatique<br />

Objectif(s)<br />

Dans quelles situations est impliqué le réflexe myotatique ?<br />

Quels sont les éléments impliqués dans l’arc réflexe ?<br />

Quel est le traj<strong>et</strong> de l’information lors de la mise en jeu du réflexe myotatique ?<br />

<strong>1.</strong> Généralités<br />

Le réflexe myotatique déclenche une contraction d’un muscle en réponse à son<br />

propre étirement. Il perm<strong>et</strong> le maintien des postures dans l’espace en assurant une<br />

contraction légère des muscles, il s’agit du tonus musculaire. Il intervient également<br />

dans le rétablissement de notre position suite à un déséquilibre, afin d’éviter une<br />

chute par exemple.<br />

Le réflexe myotatique est également un outil de diagnostic qui perm<strong>et</strong> de vérifier le<br />

bon fonctionnement du système neuromusculaire. Par exemple, on utilise le réflexe<br />

achilléen pour diagnostiquer une sciatique car il peut disparaître chez un patient atteint<br />

par c<strong>et</strong>te pathologie.<br />

Le médecin, à l’aide d’un marteau, tape sur un tendon (tendon rotulien du genou ou<br />

tendon d’Achille). Le choc provoque une contraction du muscle étiré. Le muscle<br />

quadriceps se contracte. La jambe se lève dans le cas du réflexe rotulien. Le pied<br />

se tend dans le cas du réflexe achilléen.<br />

On peut observer chez certains paraplégiques que malgré des lésions importantes de<br />

la moelle épinière, ils ont pu conserver une activité réflexe dans certaines zones de<br />

leur corps <strong>et</strong> notamment dans leurs jambes.<br />

Ceci démontre que le traitement de l’information lors du réflexe myotatique ne<br />

concerne pas le cerveau mais uniquement la moelle épinière.<br />

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Cours : Le réflexe myotatique<br />

Doc. 1 : Anatomie de la moelle épinière.<br />

2. Historique des expériences menées sur le réflexe myotatique<br />

François Magendie (1783-1855), démontra la différence entre les nerfs moteurs <strong>et</strong><br />

les nerfs sensitifs. De plus, il précisa la fonction des racines antérieures <strong>et</strong><br />

postérieures de la moelle épinière.<br />

Les expériences de Magendie (1822) sont utiles pour comprendre le rôle de différentes<br />

structures impliquées dans le réflexe myotatique.<br />

On représente en rose foncé les parties des voies nerveuses qui disparaissent suite<br />

aux sections : il faut savoir que lorsqu’on coupe un neurone, seule la partie qui<br />

contient le corps cellulaire (donc le noyau), survit. Le reste dégénère <strong>et</strong> disparaît.<br />

Voici les schémas des expériences :<br />

• Expérience 1 :<br />

• Expérience 2 :<br />

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Cours : Le réflexe myotatique<br />

• Expérience 3 :<br />

Observations<br />

à court terme<br />

Observations<br />

à long terme<br />

Interprétation<br />

des résultats<br />

Expérience 1 :<br />

le nerf rachidien est<br />

sectionné.<br />

Perte de la sensibilité<br />

<strong>et</strong> de la motricité.<br />

Les fibres du nerf<br />

rachidien dégénèrent à<br />

partir de la section<br />

jusqu’aux récepteurs<br />

sensoriels <strong>et</strong> aux<br />

muscles.<br />

Les messages<br />

sensoriels partant des<br />

récepteurs sensoriels<br />

vers les centres<br />

nerveux <strong>et</strong> les<br />

messages moteurs<br />

provenant des centres<br />

nerveux vers les<br />

muscles passent par le<br />

nerf rachidien.<br />

Concernant les<br />

dégénérescences, elles<br />

perm<strong>et</strong>tent de situer<br />

l’endroit où se trouve<br />

le corps cellulaire des<br />

neurones.<br />

Expérience 2 :<br />

section de la racine<br />

postérieure de part<br />

<strong>et</strong> d’autre du<br />

ganglion rachidien.<br />

Perte de la<br />

sensibilité.<br />

Toutes les fibres de<br />

la racine postérieure<br />

dégénèrent sauf<br />

entre les deux<br />

sections, (on<br />

remarque que le nerf<br />

rachidien dégénère<br />

aussi en partie).<br />

Seule la sensibilité<br />

disparaît, les<br />

messages nerveux<br />

sensoriels passent<br />

donc par la racine<br />

postérieure puisque<br />

c’est elle qui a été<br />

sectionnée.<br />

Les messages<br />

moteurs semblent<br />

passer par la racine<br />

antérieure puisqu’ils<br />

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Expérience 3 :<br />

section de la racine<br />

ventrale.<br />

Perte de la<br />

motricité.<br />

Toutes les fibres de<br />

la racine antérieure<br />

dégénèrent, (on<br />

remarque que le<br />

nerf rachidien<br />

dégénère aussi en<br />

partie mais<br />

différemment de<br />

l’expérience<br />

précédente).<br />

La disparition de la<br />

motricité confirme<br />

le rôle de la racine<br />

antérieure dans le<br />

parcours des<br />

messages<br />

nerveux moteurs.<br />

Par ailleurs ; la<br />

persistance d’une<br />

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Cours : Le réflexe myotatique<br />

3. L'arc réflexe<br />

La partie des<br />

cellules nerveuses<br />

qui est séparée du<br />

corps cellulaire ne<br />

peut survivre.<br />

On peut conclure que<br />

les corps cellulaires<br />

des cellules<br />

nerveuses<br />

afférentes <strong>et</strong><br />

efférentes se<br />

trouvent dans les<br />

racines ou dans la<br />

moelle épinière.<br />

a. Les éléments qui constituent l’arc réflexe<br />

Le réflexe myotatique m<strong>et</strong> en jeu différents éléments :<br />

persistent.<br />

Quant à la<br />

localisation, les<br />

corps cellulaires<br />

des neurones<br />

constituant la<br />

racine postérieure<br />

se trouvent dans le<br />

ganglion rachidien<br />

puisqu’il ne<br />

disparaît pas.<br />

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partie de la racine<br />

antérieure montre<br />

que les corps<br />

cellulaires des<br />

motoneurones se<br />

trouvent dans la<br />

moelle épinière.<br />

• des récepteurs sensoriels appelés fuseaux musculaires qui sont sensibles à<br />

l’étirement du muscle. Ils sont notamment constitués par les terminaisons de neurones<br />

sensoriels.<br />

• des neurones sensoriels qui parviennent jusqu’à la moelle épinière. Les corps<br />

cellulaires de ces neurones se trouvent dans les ganglions rachidiens des racines dorsales.<br />

• des motoneurones efférents partant de la moelle épinière qui contrôlent la<br />

contraction des muscles. Leur corps cellulaire se trouve dans la substance grise.<br />

• d’autres motoneurones qui parviennent aux muscles antagonistes <strong>et</strong> dont la<br />

contraction est inhibée pendant le réflexe myotatique.<br />

• des interneurones inhibiteurs dans la substance grise qui assurent les connexions<br />

entre les neurones afférents <strong>et</strong> les motoneurones des muscles antagonistes. Leur rôle est<br />

d’empêcher toute contraction de ces derniers.<br />

L’ensemble constitue l’arc réflexe.<br />

b. Étude d’un exemple : le réflexe myotatique rotulien<br />

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Cours : Le réflexe myotatique<br />

A - Le fuseau neuromusculaire détecte un étirement involontaire du muscle.<br />

B - Un message nerveux sensoriel est élaboré <strong>et</strong> parcourt la fibre nerveuse<br />

sensorielle jusqu’à la substance grise de la moelle épinière.<br />

La moelle épinière fait office de centre nerveux où est traitée l’information.<br />

Deux neurones y sont stimulés (+ sur le schéma) :<br />

C - Un motoneurone innervant le muscle extenseur. Un message nerveux parcourt la<br />

fibre nerveuse <strong>et</strong> induit une contraction musculaire de l’extenseur : la jambe se lève (D).<br />

E - Un interneurone inhibiteur est également stimulé. Ce dernier va empêcher tout<br />

message nerveux d'arriver sur le motoneurone associé au muscle antagoniste fléchisseur<br />

(- sur le schéma) : ce dernier ne peut plus se contracter.<br />

On constate que seule une synapse intervient sur le parcours du message nerveux<br />

du récepteur sensoriel jusqu’au muscle effecteur. Il s’agit donc d’un circuit neuronique<br />

monosynaptique. La durée de propagation du message nerveux est donc limitée au<br />

maximum, perm<strong>et</strong>tant ainsi une réponse musculaire quasi-immédiate.<br />

Par contre, entre le récepteur sensoriel <strong>et</strong> le muscle antagoniste, on constate la présence<br />

de deux synapses. Le circuit inhibiteur est donc polysynaptique.<br />

L'essentiel<br />

Le réflexe myotatique déclenche une contraction d’un muscle en réponse à son<br />

propre étirement. Il perm<strong>et</strong> le maintien des postures dans l’espace.<br />

Les expériences de Magendie (1822) sont utiles pour comprendre le rôle de<br />

différentes structures impliquées dans le réflexe myotatique.<br />

Lorsqu’on coupe un neurone, seule la partie qui contient le corps cellulaire (donc le<br />

noyau), survit. Le reste dégénère <strong>et</strong> disparaît.<br />

Le réflexe myotatique m<strong>et</strong> en jeu différents éléments :<br />

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Cours : Le réflexe myotatique<br />

• des récepteurs sensoriels ;<br />

• des neurones sensoriels ;<br />

• des motoneurones efférents ;<br />

• d’autres motoneurones ;<br />

• des interneurones inhibiteurs.<br />

Seule une synapse intervient sur le parcours du message nerveux du récepteur<br />

sensoriel jusqu’au muscle effecteur. Il s’agit donc d’un circuit neuronique<br />

monosynaptique. La durée de propagation du message nerveux est donc limitée au<br />

maximum, perm<strong>et</strong>tant ainsi une réponse musculaire quasi-immédiate.<br />

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Cours : Le rôle des LT4<br />

Le rôle des LT4<br />

Objectif(s)<br />

Un antigène présent dans l'organisme peut être à l'origine de la production d'anticorps<br />

spécifiques. Présenté par une cellule phagocytaire, il peut activer des LT8 qui se<br />

différencieront en LTc.<br />

Les LT4 sont également activés, mais quel est leur rôle au niveau de c<strong>et</strong>te réponse<br />

immunitaire ? Comment agissent ces LT4 ?<br />

<strong>1.</strong> Activation des LT4<br />

Comme les LT8, les LT4 prennent naissance dans la moelle osseuse <strong>et</strong> acquièrent leur<br />

immunocompétence dans le thymus avant de migrer vers les tissus lymphoïdes<br />

secondaires.<br />

Ils possèdent au niveau membranaire des récepteurs T capables de reconnaître des<br />

antigènes présentés en surface des cellules phagocytaires <strong>et</strong> d'autres cellules<br />

présentatrices d'antigènes.<br />

C<strong>et</strong>te reconnaissance perm<strong>et</strong> leur sélection clonale <strong>et</strong> leur prolifération clonale.<br />

Après multiplication, une partie des LT4 constituent un pool de LT4 mémoire, tandis que<br />

l'autre partie se différencie en LT4 sécréteurs.<br />

2. Le rôle des LT4<br />

Suite à l'entrée d'un antigène dans l'organisme, différents mécanismes se m<strong>et</strong>tent en<br />

place :<br />

• phagocytose <strong>et</strong> présentation de l'antigène aux LT8 <strong>et</strong> LT4.<br />

Les LT8 prolifèrent <strong>et</strong> se différencient en LTc responsables de la destruction des cellules<br />

anormales.<br />

Les LT4 prolifèrent, certains devenant des LT4 mémoire <strong>et</strong> d'autres des LT4 sécréteurs.<br />

• stimulation de clones de lymphocytes B : c'est la prolifération clonale, avec la<br />

formation d'un pool de LB mémoire <strong>et</strong> d'autres qui se différencient en plasmocytes<br />

sécréteurs d'anticorps.<br />

Les LT4 sécréteurs libèrent des médiateurs chimiques, les interleukines (IL), dont l'IL2<br />

qui les auto-active.<br />

L'IL2 stimule donc la prolifération des LT4 <strong>et</strong> la sécrétion d'IL2 ; c'est une autostimulation.<br />

Les interleukines sont aussi nécessaires à la prolifération clonale des LB <strong>et</strong><br />

des LT8, <strong>et</strong> à leur différenciation en plasmocytes <strong>et</strong> LTc.<br />

Les LT4 sont donc véritablement au centre des réactions immunitaires : on<br />

comprend mieux pourquoi, lorsque le taux de LT4 chute, l'individu est immunodéprimé <strong>et</strong><br />

les défenses immunitaires très affaiblies (par exemple, dans le cas du sida).<br />

Dans le cas du virus VIH, différents mécanismes sont à l'origine de la destruction des<br />

LT4 :<br />

• la mort causée par la multiplication des virus : les LT4 sont leurs principales cellules<br />

cibles. Leur multiplication <strong>et</strong> libération entraînent la destruction des lymphocytes. Mais ce<br />

processus reste peu important.<br />

• la mort par apoptose, soit par les LTc qui reconnaissent les LT4 comme étant des<br />

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Cours : Le rôle des LT4<br />

cellules étrangères, soit par le VIH lui-même qui commande le suicide des LT4.<br />

L'essentiel<br />

En sécrétant des interleukines, les LT4 perm<strong>et</strong>tent la prolifération <strong>et</strong> la différenciation des<br />

LB <strong>et</strong> LT8 sélectionnés : ils sont donc au centre des réponses immunitaires<br />

spécifiques.<br />

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Cours : Les anomalies de la méiose<br />

Les anomalies de la méiose<br />

Objectif(s)<br />

Quelles sont ces anomalies ? Quand se produisent-elles précisément ? Quelles en sont les<br />

conséquences ?<br />

Que s'est-il passé au niveau des gènes des familles multigéniques ? Comment des gènes<br />

peuvent-ils être apparentés ?<br />

<strong>1.</strong> Les anomalies méiotiques sources de troubles<br />

Le caryotype caractérise chaque espèce : la méiose <strong>et</strong> la fécondation sont à l'origine de la<br />

variabilité des individus mais elles assurent la stabilité du stock chromosomique.<br />

Toutefois, certaines erreurs peuvent se produire au cours de la méiose <strong>et</strong> entraîner des<br />

anomalies chromosomiques.<br />

a. Les erreurs méiotiques en division réductionnelle<br />

En anaphase I, il y a absence de disjonction d'une paire de chromosomes<br />

homologues.<br />

Les conséquences sont qu'à l'issue de la méiose, on obtient deux gamètes avec un<br />

chromosome surnuméraire (une paire complète) <strong>et</strong> deux gamètes avec un<br />

chromosome en moins.<br />

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Cours : Les anomalies de la méiose<br />

Exemple :<br />

Chez l'homme, on obtiendrait 2 gamètes avec 24 chromosomes <strong>et</strong> 2 gamètes avec 22<br />

chromosomes, au lieu des 23 chromosomes habituels.<br />

Les résultats de la fécondation sont les suivants :<br />

• un gamète à 24 chromosomes <strong>et</strong> un gamète normal amènent à un cas de trisomie,<br />

avec un chromosome en 3 exemplaires ;<br />

• un gamète à 22 chromosomes <strong>et</strong> un gamète normal amènent à un cas de monosomie,<br />

avec un chromosome en 1 exemplaire seulement.<br />

b. Les erreurs méiotiques en division équationnelle<br />

En anaphase II, après une division des centromères, les 2 chromatides sœurs migrent<br />

vers le même pôle : on obtient alors des gamètes anormaux avec un chromosome<br />

surnuméraire <strong>et</strong> un déficitaire.<br />

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Cours : Les anomalies de la méiose<br />

Les conséquences sont identiques à celles citées précédemment.<br />

Toutes ces erreurs affectent aussi bien les autosomes que les gonosomes.<br />

Dans le cas d'une cellule œuf anormale viable, toutes les anomalies seront transmises<br />

aux cellules filles lors des divisions par mitoses.<br />

c. Les principales anomalies chez l'homme<br />

• Les trisomies<br />

Les gonosomes <strong>et</strong> tous les autosomes sont concernés, mais certaines trisomies sont plus<br />

fréquentes.<br />

Exemples :<br />

La trisomie 21 ou syndrome de Down.<br />

Sa fréquence est de un nouveau-né sur 700. Elle affecte la 21 e paire de chromosomes, qui<br />

comprend 3 chromosomes au lieu de 2. La personne atteinte de trisomie 21 a des traits<br />

caractéristiques, un handicap mental, des malformations internes, <strong>et</strong>c...<br />

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Cours : Les anomalies de la méiose<br />

La trisomie XXY ou syndrome de Klinefelter (caryotype : 47, XXY).<br />

Sa fréquence est de 1 / 700. Le syndrome touche les personnes de sexe masculin.<br />

L'homme est stérile <strong>et</strong> sa pilosité peu développée. Il a des caractères physiques féminins<br />

(seins...). Son intelligence est normale (les cas de débilité mentale profonde sont rares).<br />

• Les monosomies<br />

Les monosomies se traduisent par la perte d'un chromosome.<br />

Seule la monosomie X est viable chez l'homme. Toutes celles qui affectent les autosomes<br />

sont non viables.<br />

Exemple :<br />

La monosomie X ou syndrôme de Turner (caryotype : 45, XO).<br />

Sa fréquence est de 1 / 2700. Le caryotype ne présente qu'un chromosome sexuel, X,<br />

donc 45 chromosomes en tout. C<strong>et</strong>te monosomie affecte les femmes. Elles sont stériles,<br />

impubères <strong>et</strong> de taille anormale (nanisme).<br />

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Cours : Les anomalies de la méiose<br />

• La triploïdie<br />

La cellule œuf possède 3n chromosomes. Le caryotype est non viable.<br />

2. Les familles multigéniques source de diversité<br />

Les scientifiques ont constaté, au sein d'une espèce donnée, que de nombreuses protéines<br />

possèdent des séquences en acides aminés très comparables <strong>et</strong> très voisines : cela<br />

ne peut pas être le fruit du hasard.<br />

Il existe, chez l'homme, de nombreuses protéines possédant des séquences très voisines,<br />

avec seulement quelques acides aminés qui diffèrent. Les protéines étant des<br />

macromolécules qui résultent de l'expression des gènes, cela signifie qu'elles<br />

proviennent de gènes eux-mêmes très proches, avec des séquences parfaitement<br />

homologues : ces ensembles de gènes très apparentés <strong>et</strong> similaires constituent une<br />

famille multigénique.<br />

Ces gènes apparentés occupent des loci différents au niveau du génome <strong>et</strong> ne<br />

doivent pas être confondus avec les allèles qui, eux, sont situés au même locus (les<br />

différents allèles d'un même gène sont toujours au même emplacement sur un<br />

chromosome : le locus).<br />

Tous ces gènes dérivent d'un seul <strong>et</strong> unique gène ancestral qui aurait subi de<br />

nombreuses duplications (= copies) <strong>et</strong> des mutations indépendantes : on obtient<br />

finalement des gènes différents mais très similaires.<br />

On adm<strong>et</strong> que 20 % au moins de similitude entre deux protéines indique une<br />

origine commune. De plus, le degré de similitude entre deux gènes renseigne sur le<br />

temps écoulé depuis la copie du gène ancestral, si on adm<strong>et</strong> que les mutations se<br />

produisent avec une fréquence faible mais régulière, <strong>et</strong> qu'elles s'accumulent au fil du<br />

temps : plus les gènes sont semblables, plus la duplication dont ils sont issus est<br />

récente.<br />

Grâce aux duplications de gènes, le génome de l'espèce humaine s'est très n<strong>et</strong>tement<br />

enrichi <strong>et</strong> les phénotypes se sont diversifiés. Le nombre de gènes a considérablement<br />

augmenté au cours de l'évolution, avec production de protéines aux séquences en acides<br />

aminés similaires mais aux fonctions très différentes : ces molécules sont homologues.<br />

L'accumulation de mutations dans un gène fait apparaître de nouvelles fonctions.<br />

Les innovations génétiques sont à l'origine du polymorphisme actuel. Ces innovations<br />

génétiques sont aléatoires, leur évolution dépend de la sélection naturelle.<br />

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Cours : Les anomalies de la méiose<br />

L'essentiel<br />

La non-séparation des chromosomes au cours des deux divisions de la méiose lors de<br />

la formation des gamètes peut amener à des anomalies chromosomiques, dont la<br />

plupart sont non viables. Elles sont source de troubles dans le génome humain :<br />

trisomies, monosomies, <strong>et</strong>c...<br />

Chaque espèce possède des gènes similaires dits apparentés qui résultent d'un seul <strong>et</strong><br />

unique gène ancestral : ils codent pour des protéines aux séquences semblables mais<br />

aux fonctions spécifiques.<br />

L'étude des séquences en acides aminés de telles protéines <strong>et</strong> des séquences en<br />

nucléotides des gènes perm<strong>et</strong> de déterminer le degré de parenté entre les molécules.<br />

L'accumulation de mutations dans un gène fait apparaître de nouvelles fonctions.<br />

Les innovations génétiques sont à l'origine du polymorphisme actuel. Ces<br />

innovations génétiques sont aléatoires, leur évolution dépend de la sélection naturelle.<br />

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Cours : Les changements de climat depuis 700 000 ans<br />

Les changements de climat depuis 700 000 ans<br />

Objectif(s)<br />

Actuellement, les scientifiques s'accordent pour dire que le climat sur Terre est en train de<br />

changer. Mais, pour tirer des conclusions rigoureuses <strong>et</strong> mieux comprendre les<br />

phénomènes à l'origine de ces variations de climat, les paléoclimatologues recherchent des<br />

indices afin de reconstituer les climats passés.<br />

Quels indices existent ? Quels renseignements apportent-ils ?<br />

<strong>1.</strong> Les glaces polaires<br />

Comment les glaces peuvent-elles apporter des indices sur les climats passés ?<br />

La neige est un ensemble de cristaux de glace.<br />

Lorsqu'elle se tasse, les cristaux se transforment en granules qui vont donner de la glace<br />

en se soudant. En s'accumulant, ils piègent de l'air <strong>et</strong> des bulles vont se r<strong>et</strong>rouver incluses<br />

dans la glace.<br />

Au fil des années, la glace se dispose en couches successives qu'il est possible d'analyser<br />

grâce aux forages dans les calottes polaires <strong>et</strong> les glaciers.<br />

C'est l'analyse des bulles d'air qui renseigne sur la teneur en oxygène, en CO 2 <strong>et</strong> méthane.<br />

L'analyse des poussières de la glace est aussi effectuée.<br />

L'eau étant composée d'hydrogène <strong>et</strong> d'oxygène, on s'intéresse à leurs isotopes, le<br />

deutérium D <strong>et</strong> 18 O.<br />

Concernant l'oxygène, c'est le rapport 18 O/ 16 O qui est étudié.<br />

Les variations de températures sont déduites de ce rapport <strong>et</strong> de la composition isotopique<br />

de la glace.<br />

Des mesures ont montré que la proportion d'oxygène lourd dans les eaux de pluies <strong>et</strong> les<br />

chutes de neige actuelles diminue avec la température. On utilise c<strong>et</strong>te propriété pour<br />

interpréter le rapport 18 O/ 16 O, en partant du principe que la corrélation était la même<br />

dans le passé.<br />

Les résultats montrent que plus il fait froid, plus le rapport 18 O/ 16 O est faible (c'est le<br />

même constat pour le rapport D/ 1 H).<br />

L'analyse de calottes de glace à différentes profondeurs perm<strong>et</strong> donc de m<strong>et</strong>tre en<br />

évidence les variations locales de températures du passé.<br />

2. Les sédiments océaniques<br />

La planète a connu des périodes de glaciation <strong>et</strong> de baisse de température qui ont eu des<br />

répercussions sur la température des océans <strong>et</strong> la vie aquatique.<br />

Que nous apportent les sédiments océaniques ?<br />

Ces sédiments contiennent des restes d'animaux <strong>et</strong> de végétaux qui se sont déposés sur<br />

le fond.<br />

• Parmi les sédiments, les foraminifères sont des animaux unicellulaires qui formaient le<br />

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Cours : Les changements de climat depuis 700 000 ans<br />

zooplancton. Ils possèdent un test carbonaté, c'est-à-dire une coquille formée de<br />

carbonate de calcium, dont la composition en 18 O <strong>et</strong> en 16 O varie avec les conditions du<br />

milieu (dont la température).<br />

Ces tests renseignent donc sur la température de l'eau de mer.<br />

• Ils renseignent également sur le volume des glaces continentales.<br />

En eff<strong>et</strong>, l'eau subit un cycle.<br />

L'évaporation de l'eau se fait à partir des océans dans les zones équatoriales. La vapeur<br />

d'eau formée contient un pourcentage d' 18 O très faible par rapport à celui de l'eau de<br />

l'océan.<br />

En se rapprochant des pôles, l'air perd de son humidité car la vapeur d'eau se condense<br />

en eau liquide. A chaque condensation, la vapeur d'eau s'appauvrit de plus en plus en 18 O<br />

car celui-ci se r<strong>et</strong>rouve dans les précipitations. Plus la température du lieu de<br />

condensation est faible <strong>et</strong> plus le taux en 18 O de la vapeur d'eau sera faible.<br />

Ce cycle est en équilibre, c'est-à-dire qu'il sort autant d'eau par évaporation qu'il n'en<br />

rentre par les fleuves <strong>et</strong> les précipitations : le volume de l'océan ne change pas de façon<br />

significative.<br />

Or, en période de glaciation, il y a un déséquilibre : le volume de l'océan baisse <strong>et</strong> le taux<br />

d' 18 O dans l'eau augmente. Ce sont des foraminifères de grande profondeur qui sont pris<br />

comme référence, car dans ces zones profondes la température de l'eau varie peu <strong>et</strong> est<br />

constante à une époque donnée.<br />

Les forages dans les sédiments perm<strong>et</strong>tent d'étudier les variations en 18 O/ 16 O de l'eau<br />

de mer au cours du temps ; ils renseignent sur la variation du niveau des mers <strong>et</strong> du<br />

volume des glaces, donc sur les variations climatiques.<br />

Plus il fait froid, plus le volume de glace sur les continents est élevé <strong>et</strong> plus le rapport<br />

18 O/ 16 O mesurés dans les tests augmente.<br />

Les résultats obtenus à partir de l'analyse des glaces <strong>et</strong> des sédiments océaniques sont<br />

parfaitement corrélés.<br />

3. Sédiments des lacs <strong>et</strong> tourbières<br />

L'accumulation des sédiments au fond des lacs peut renseigner sur les variations<br />

climatiques. En périodes froides, les apports de particules détritiques dans le lac<br />

augmentent, celui-ci se comble peu à peu, des craies se forment <strong>et</strong> de la tourbe se<br />

dépose. La sédimentation lacustre est modifiée <strong>et</strong> on observe une sédimentation<br />

détritique.<br />

Les sédiments des lacs <strong>et</strong> tourbières contiennent d'autres indices précieux : des pollens<br />

<strong>et</strong> spores qui ont été conservés.<br />

Ces cellules reproductrices sont très résistantes <strong>et</strong> peuvent se fossiliser si elles sont sur un<br />

support appauvri en oxygène, comme les sédiments.<br />

Leur analyse perm<strong>et</strong> d'établir un spectre pollinique avec des indications sur les végétaux<br />

dont ils sont issus car ils sont caractéristiques de l'espèce végétale qui les produit, <strong>et</strong> des<br />

indications sur la végétation environnante car les végétaux sont directement dépendants<br />

du climat.<br />

Au cours des périodes froides, c'est une flore riche en graminées qui prolifèrent, tandis<br />

qu'en période chaude, ce sont les arbres <strong>et</strong> forêts qui dominent.<br />

Ex. : La tourbière de la Grande-Pile dans les Vosges renferme une accumulation de pollens<br />

préservés sur environ 140 000 ans !<br />

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Cours : Les changements de climat depuis 700 000 ans<br />

L'essentiel<br />

Les paléoclimatologues disposent de nombreux indices pour étudier les variations<br />

climatiques : analyse isotopique de l'air emprisonné dans les carottes glaciaires, analyse<br />

isotopique des tests de foraminifères, études des sédiments des lacs <strong>et</strong> tourbières <strong>et</strong> des<br />

pollens qu'ils renferment.<br />

Tous les résultats sont corrélés : la planète a subi des alternances de périodes froides <strong>et</strong><br />

chaudes au cours des 700 000 dernières années.<br />

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Cours : Les mécanismes de défense d'une plante<br />

Les mécanismes de défense d'une plante<br />

Objectif(s)<br />

Les plantes ayant une vie fixée, elles sont vulnérables, elles ne peuvent comme les<br />

animaux s'enfuir pour échapper à un prédateur ou à de mauvaises conditions<br />

environnementales.<br />

Elles ont développé au cours de l'évolution des moyens de défense contre les prédateurs<br />

mais aussi contre les agressions du milieu environnant.<br />

Quels sont les mécanismes de défense d'une plante ?<br />

<strong>1.</strong> Mécanismes de défense contre les agressions du milieu<br />

Les plantes des milieux tempérés comme en France doivent faire face aux changements<br />

de saisons. Ayant une vie fixée, elles subissent les aléas climatiques. Cependant, les<br />

plantes ont du s'adapter en développant des mécanismes de défense contre les fortes<br />

chaleurs en été ou le froid glacial de l'hiver.<br />

a. Résistance à la sécheresse<br />

Les plantes possèdent une très grande surface foliaire sensible à la chaleur, l'été il leur<br />

faut lutter contre la déshydratation. Il leur faut donc capter le plus d'eau très rapidement<br />

<strong>et</strong> la conserver le plus longtemps possible.<br />

• Une cuticule cireuse<br />

Toutes les feuilles présentent un épiderme recouvert d'une cuticule épaisse, protection<br />

mécanique mais rendant la feuille imperméable. La circulation de la vapeur d'eau se fera<br />

uniquement par les stomates. La plante conserve ainsi un maximum d'eau <strong>et</strong> régule ellemême<br />

sa transpiration par les stomates.<br />

Exemple : le houx, la myrte.<br />

• Pilosité<br />

Dans les milieux très sec, ou bien encore dans les déserts, les plantes ont développé des<br />

poils sur les feuilles perm<strong>et</strong>tant de maintenir une atmosphère humide de quelques<br />

millimètres autour de la feuille. De plus, ces plantes s'enroulent sur elle-même pour<br />

cloisonner c<strong>et</strong>te atmosphère humide.<br />

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Cours : Les mécanismes de défense d'une plante<br />

Exemple : c'est le cas de l'Oyat qui vit sur les dunes près des plages ou de la sauge.<br />

• Couleur argentée<br />

Certaines plantes adoptent une couleur argentée sur la face externe de la feuille pour<br />

refléter au maximum la lumière du soleil <strong>et</strong> ainsi éviter l'accumulation de chaleur.<br />

Exemple : L'olivier, Cinéraire.<br />

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Cours : Les mécanismes de défense d'une plante<br />

• Organes de stockage<br />

Dans les milieux à fortes variations de précipitations, les plantes doivent stocker un<br />

maximum d'eau pendant les périodes pluvieuses pour ne pas en manquer durant les<br />

périodes de sécheresse. Elles ont donc développé des organes de stockages (tige,<br />

racine...) où les cellules vont se gorger d'eau.<br />

Exemple : Les cactées, le pied d'éléphant.<br />

b. Résistance au gel<br />

• Perte des feuilles<br />

Pour pouvoir passer l'hiver <strong>et</strong> supporter la baisse des températures qui endommagerait les<br />

tissus de la plante, certaines plantes perdent leurs feuilles (les arbres caduques) <strong>et</strong><br />

produisent des bourgeons très résistants (structures écailleuses protégeant les futures<br />

jeunes pousses) <strong>et</strong> entrent en dormance tout l'hiver, attendant ainsi le r<strong>et</strong>our de la belle<br />

saison.<br />

• Vie dans le sol<br />

Les plantes vivaces quant à elles, perdent leurs organes aériens à la mauvaise saison <strong>et</strong><br />

passent l'hiver dans le sol où la température est plus clémente <strong>et</strong> peu variable.<br />

C'est le cas de la Pomme de terre qui passe l'hiver sous forme de tubercule, ou l'oignon<br />

sous forme de bulbe.<br />

• Graines<br />

Les plantes annuelles (qui ne vivent qu'un an, les plantes dites herbacées) passent la<br />

mauvaise saison sous forme de graine qui germera au printemps (les œill<strong>et</strong>s, le myosotis).<br />

• Antigel<br />

D'autres comme la Joubarbe, développent des mécanismes d'antigel qui perm<strong>et</strong>tent à<br />

leurs cellules de ne pas geler. Elles vont diminuer la quantité d'eau dans leurs cellules<br />

(essentiellement la vacuole) <strong>et</strong> donc augmenter la concentration des substances dissoutes.<br />

C'est le cas de nombreuses plantes vivant à haute altitude en montagne, en Sibérie où la<br />

température est très basse.<br />

c. Résistance à la salinité<br />

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Cours : Les mécanismes de défense d'une plante<br />

En bord de mer, les plantes doivent faire face à un taux de sodium dans l'eau très<br />

élevé. Le sel est très mauvais pour elles car il provoque un stress salin toxique pour la<br />

plante.<br />

La salinité peut aussi être augmentée par certaines pratiques agricoles.<br />

Deux solutions sont utilisées par les plantes :<br />

• L'exclusion<br />

La première solution consiste à empêcher le sel (Na + ) de rester dans la plante en limitant<br />

sont entrée par les racines ou en l'excrétant par les racines ou par transpiration<br />

foliaire.<br />

• L'inclusion<br />

Il s'agit dans ce cas d'isoler le sel du reste des organes de la plante en le stockant<br />

dans les vacuoles (compartiments fermé).<br />

Exemple : la salicorne.<br />

2. Mécanismes de défense contre les prédateurs<br />

Les plantes sont les proies privilégiées des animaux phytophages (herbivores) <strong>et</strong> autres<br />

parasites (champignon, virus...), ne pouvant fuir, elles ont développé des moyens de lutte.<br />

Ces moyens de lutte peuvent être :<br />

• Physiques, c'est à dire que la plante a développé des structures anatomiques<br />

particulières pour dissuader les prédateurs de la dévorer. On dénote les épines présentes<br />

sur les tiges ou les feuilles des plantes (exemple l'Acacia, le Rosier), des poils urticants<br />

(exemple l'ortie).<br />

• Chimiques, la plante produit alors des substances qui la rende indigeste (tanins), des<br />

odeurs qui font fuir les prédateurs ou des composés phénoliques bactéricides <strong>et</strong><br />

fongicides (plantes aromatiques).<br />

• Une coopération dans la lutte contre les prédateurs, à la fois entre les feuilles d'un<br />

même individu ou entre les individus.<br />

Suite à une agression par un prédateur, les organes endommagés vont produire des<br />

molécules dans l'air qui vont avertir le reste de l'individu (plante ou arbre) ou les autres<br />

individus aux alentours.<br />

Exemple : L'acacia va produire énormément de tanins dans ses feuilles quelques<br />

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Cours : Les mécanismes de défense d'une plante<br />

minutes après qu'une antilope ait commencé à le dévorer, les feuilles devenant indigestes,<br />

l'animal ira brouter ailleurs, c'est pourquoi le prédateur ne broute jamais en entier, ni très<br />

longtemps, le même arbre.<br />

De la même façon lorsqu'un Pin est attaqué par des chenilles processionnaires il avertit<br />

ses voisins en envoyant des composés chimiques <strong>et</strong> ceux-ci vont produire une toxine<br />

les protégeant.<br />

L'essentiel<br />

Les plantes ayant une vie fixée, elles possèdent des structures <strong>et</strong> des mécanismes de<br />

défense contre les agressions du milieu, les variations saisonnières <strong>et</strong> les prédateurs.<br />

Elles ont ainsi développé des moyens pour résister :<br />

• à la sécheresse (cuticule, pilosité, couleur, organes spécialisés...) ;<br />

• au gel (perte des feuilles, antigel, graines...) ;<br />

• à la salinité (inclusion, exclusion du Na + ) ;<br />

• aux prédateurs (toxines, odeurs, coopération).<br />

Ces mécanismes <strong>et</strong> défenses sont des adaptations des plantes à leur milieu, améliorées <strong>et</strong><br />

sélectionnées au cours de l'évolution. Elles sont aussi variées <strong>et</strong> spécifiques que les milieux<br />

de vie des plantes.<br />

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Cours : Les mécanismes de la méiose<br />

Les mécanismes de la méiose<br />

Objectif(s) :<br />

Comment se forment les gamètes haploïdes.<br />

Quelles sont les principales étapes de la méiose.<br />

Au cours d'un cycle de développement sexué, une phase diploïde (chromosomes en<br />

double exemplaire) <strong>et</strong> une phase haploïde (chromosomes en un seul exemplaire)<br />

s'alternent.<br />

Chez l'homme où la phase diploïde domine, nous allons voir comment la méiose<br />

perm<strong>et</strong> la production de gamètes haploïdes.<br />

Pour les hommes, c<strong>et</strong>te production se déroule pendant la spermatogenèse de la<br />

puberté jusqu'à un âge avancé. Pour les femmes, elle se déroule pendant l'ovogenèse<br />

qui débute dès la vie fœtale <strong>et</strong> ne se terminera qu'à la fécondation (les ovocytes non<br />

fécondés sont bloqués en métaphase II).<br />

La méiose est la succession de deux divisions cellulaires. C<strong>et</strong>te division est précédée<br />

d'un doublement de la quantité d'ADN : la réplication.<br />

Dans son schéma général, elle produit quatre cellules haploïdes à partir d'une cellule<br />

diploïde.<br />

Doc. 1 : Variations de la quantité d'ADN au cours de la méiose.<br />

<strong>1.</strong> La première division de la méiose<br />

La première division de la méiose est une phase réductionnelle, où le stock de<br />

chromosomes <strong>et</strong> la quantité d'ADN sont divisés par deux. Elle assure ainsi le passage<br />

de la diploïdie à l'haploïdie.<br />

C<strong>et</strong>te étape est précédée d'une phase de réplication d'ADN.<br />

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Cours : Les mécanismes de la méiose<br />

Les étapes sont les suivantes :<br />

• La prophase I : les chromosomes doubles s'individualisent <strong>et</strong> se condensent.<br />

Les chromosomes homologues s'apparient sur toute leur longueur, s'enchevêtrent <strong>et</strong><br />

forment des bivalents (ou tétrades) : ceux-ci sont fixés au niveau des chiasmas. On<br />

distingue alors n bivalents.<br />

C'est au cours de c<strong>et</strong>te prophase de première division de méiose que se réaliseront les<br />

brassages intrachromosomiques ou « crossing-over » (c<strong>et</strong> aspect est traité dans un autre<br />

chapitre).<br />

• La métaphase I : la condensation des chromosomes est maximale, les bivalents se<br />

disposent de façon aléatoire au niveau de la plaque équatoriale de la cellule. Les deux<br />

chromosomes de chaque paire se font face, car les centromères sont disposés de part <strong>et</strong><br />

d'autre de c<strong>et</strong>te plaque.<br />

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Cours : Les mécanismes de la méiose<br />

• L'anaphase I : c'est la séparation des chromosomes homologues de chaque paire (on<br />

parle de disjonction) <strong>et</strong> leur migration vers un pôle de la cellule.<br />

Il se constitue deux lots de n chromosomes à deux chromatides vers chacun des pôles de<br />

la cellule. Il n'y a pas de division des centromères.<br />

• La télophase I : c'est la formation de deux cellules haploïdes à n chromosomes<br />

doubles.<br />

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Cours : Les mécanismes de la méiose<br />

2. La deuxième division de la méiose<br />

C'est la division équationnelle de la méiose.<br />

Elle a toutes les caractéristiques de la mitose, mais n'est pas précédée d'une inter-phase.<br />

Elle produit à partir de chaque cellule à n chromosomes doubles, deux cellules à n<br />

chromosomes simples.<br />

• Prophase II : elle est presque identique à la prophase I, mais les chromosomes sont<br />

déjà sous forme condensée donc il n'y a pas c<strong>et</strong>te mise en place que l'on avait en<br />

prophase I.<br />

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Cours : Les mécanismes de la méiose<br />

• Métaphase II : les chromosomes se placent sur la plaque équatoriale.<br />

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Cours : Les mécanismes de la méiose<br />

• Anaphase II : c'est la disjonction des chromatides d'un même chromosome <strong>et</strong><br />

migration des chromosomes maintenant à 1 chromatide vers les pôles opposés de la<br />

cellule.<br />

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Cours : Les mécanismes de la méiose<br />

• Télophase II :séparation des cellules en 4 cellules de n chromosomes à 1 chromatide.<br />

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Cours : Les mécanismes de la méiose<br />

L'esseniel<br />

La méiose perm<strong>et</strong> la production de gamètes haploïdes.<br />

La méiose est la succession de deux divisions cellulaires précédées d'une<br />

réplication.<br />

Dans son schéma général, elle produit quatre cellules haploïdes à partir d'une cellule<br />

diploïde.<br />

La première division de la méiose est une phase réductionnelle, où le stock de<br />

chromosomes <strong>et</strong> la quantité d'ADN sont divisés par deux.<br />

La deuxième division de la méiose est une phase équationnelle.<br />

Elle a toutes les caractéristiques de la mitose, mais n'est pas précédée d'une inter-phase.<br />

Elle produit à partir de chaque cellule de la première division à n chromosomes doubles,<br />

deux cellules à n chromosomes simples.<br />

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Cours : Les outils de la photosynthèse<br />

Les outils de la photosynthèse<br />

Objectif(s)<br />

Les végétaux sont capables de convertir l'énergie lumineuse en énergie chimique qu'ils<br />

emmagasinent dans des molécules organiques : c'est la photosynthèse.<br />

Quels sont les outils nécessaires à ce processus ?<br />

<strong>1.</strong> Notions d'autotrophie <strong>et</strong> d'hétérotrophie<br />

a. Autotrophie<br />

Les végétaux sont des êtres autotrophes (du grec autos, « soi-même », <strong>et</strong> trophe,<br />

« nourriture ») : ils se nourrissent exclusivement de nutriments minéraux (eau, CO 2, sels<br />

minéraux) <strong>et</strong> ils sont capables de produire leur propre matière organique.<br />

Les végétaux sont des producteurs primaires de matière organique, ils alimentent toute<br />

la chaîne alimentaire (ex. : les arbres, les algues, <strong>et</strong>c.).<br />

b. Hétérotrophie<br />

Les êtres vivants qui, en plus de l'eau <strong>et</strong> des sels minéraux, doivent trouver dans leur<br />

nourriture des constituants organiques car ils sont incapables de les synthétiser, sont dits<br />

hétérotrophes (du grec h<strong>et</strong>eros, « autre »).<br />

Ces êtres vivants qui utilisent de façon directe ou indirecte la matière organique végétale<br />

sont des producteurs secondaires.<br />

2. Les outils de la photosynthèse<br />

a. Le dioxyde de carbone CO2<br />

Le carbone se trouve à l'état oxydé dans l'atmosphère sous forme de CO 2 <strong>et</strong> à l'état réduit<br />

dans la matière organique.<br />

Il existe un véritable cycle du carbone :<br />

• Le carbone minéral (CO 2 atmosphérique <strong>et</strong> CO 2 dissous dans l'eau) est utilisé par les<br />

producteurs primaires pour la fabrication de leur matière organique lors de la<br />

photosynthèse : le carbone passe d'un état oxydé à un état réduit (carbone<br />

organique).<br />

• Les producteurs secondaires vont consommer de c<strong>et</strong>te matière organique, l'oxyder <strong>et</strong><br />

libérer du CO 2 dans l'atmosphère. Le carbone est donc recyclé en continu.<br />

La présence de CO2 est indispensable à la photosynthèse.<br />

b. La lumière<br />

Une plante verte placée à l'obscurité dépérit rapidement, donc la photosynthèse<br />

nécessite de la lumière.<br />

Les végétaux convertissent c<strong>et</strong>te énergie lumineuse en énergie chimique : ce sont des<br />

photo-autotrophes.<br />

C<strong>et</strong>te énergie chimique est emmagasinée dans des molécules organiques, dont les<br />

glucides : l'amidon est une forme de réserve importante des végétaux ; c'est un<br />

polyholoside (polymère de glucose) facilement mis en évidence par l'eau iodée qui se<br />

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Cours : Les outils de la photosynthèse<br />

teinte en bleu foncé.<br />

Les végétaux n'absorbent qu'à certaines longueur d'ondes : aux extrémités du spectre<br />

visible dans les couleurs bleu <strong>et</strong> rouge. Ils n'absorbent pas dans le vert, d'où leur<br />

coloration verte.<br />

c. Feuille verte <strong>et</strong> chloroplastes<br />

Seules les parties vertes de la plante (feuilles <strong>et</strong> tiges éventuellement) réalisent<br />

la photosynthèse.<br />

Une coupe de feuille révèle plusieurs tissus :<br />

• L'épiderme supérieur : c'est un tissu superficiel, formé d'une couche unique de<br />

cellules. La paroi externe des cellules est épaissie par la cuticule. Le parenchyme<br />

chlorophyllien : il possède de nombreux chloroplastes (organites cellulaires spécifiques<br />

des végétaux) qui contiennent le pigment vert responsable de la couleur des feuilles, la<br />

chlorophylle.<br />

A l'intérieur du chloroplaste se trouve le stroma <strong>et</strong> de nombreux sacs aplatis, appelés<br />

thylakoïdes (les empilements denses de thylakoïde sont des grana). Les chloroplastes<br />

sont le siège de la photosynthèse.<br />

Ce parenchyme laisse apparaître deux couches distinctes : le parenchyme palissadique<br />

formé de deux assises de cellules légèrement cylindriques, <strong>et</strong> le parenchyme lacuneux<br />

riche en lacunes remplies d'eau <strong>et</strong> responsables de l'atmosphère interne qui règne à<br />

l'intérieur de la feuille.<br />

Ce parenchyme est parcouru par un tissu vasculaire qui véhicule la sève brute impliquée<br />

dans les apports d'eau <strong>et</strong> de sels minéraux.<br />

• L'épiderme inférieur : il possède des ouvertures ou stomates (l'ouverture centrale du<br />

stomate est l'ostiole) bordées par deux cellules stomatiques qui se resserrent ou<br />

s'écartent, réglant ainsi les possibilités d'échanges gazeux <strong>et</strong> de vapeur d'eau avec le<br />

milieu extérieur.<br />

L'atmosphère interne de la feuille communique avec l'extérieur par les stomates. Le CO 2<br />

nécessaire à la photosynthèse pénètre dans la feuille par ces ouvertures, gagne les<br />

cellules du parenchyme chlorophyllien <strong>et</strong> se dissous rapidement dans le cytoplasme.<br />

C'est l'ouverture <strong>et</strong> la ferm<strong>et</strong>ure des stomates au cours de la journée qui conditionnent les<br />

échanges gazeux entre la feuille <strong>et</strong> le milieu extérieur.<br />

On en conclut que CO 2, eau, lumière, ions minéraux <strong>et</strong> chloroplastes sont<br />

nécessaires à la photosynthèse.<br />

L'essentiel<br />

La photosynthèse perm<strong>et</strong> à la plante de fabriquer sa propre matière organique à condition<br />

d'approvisionner correctement les cellules chloroplastiques du parenchyme en eau, CO 2,<br />

lumière <strong>et</strong> ions minéraux.<br />

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Cours : Les surfaces d'échanges<br />

Les surfaces d'échanges<br />

Objectif(s)<br />

L'organisation fonctionnelle des plantes à fleurs appelées Angiospermes est mise en<br />

relation avec les exigences d'une vie fixée en relation avec deux milieux : l'air <strong>et</strong> le sol.<br />

Ce sont des organismes autotrophes qui puisent dans le milieu les éléments nutritifs dont<br />

ils ont besoin pour se développer.<br />

Quelles sont les caractéristiques des surfaces d'échanges développées par la plante pour<br />

pouvoir récupérer les gaz de l'atmosphère, l'eau <strong>et</strong> les sels minéraux du sol ainsi que<br />

l'énergie du soleil ?<br />

<strong>1.</strong> La feuille : surface d'échange avec l'atmosphère<br />

Les feuilles des plantes représentent une très grande surface chez tous les végétaux.<br />

Une feuille est constituée d'un limbe <strong>et</strong> d'un pétiole que la relie à la tige.<br />

C'est le limbe qui est spécialisé dans les échanges entre l'atmosphère <strong>et</strong> la<br />

plante.<br />

Doc. n° 1 : Structure d'une feuille simple.<br />

En eff<strong>et</strong>, les végétaux comme tous les êtres vivants respirent, consommant du dioxygène<br />

<strong>et</strong> rej<strong>et</strong>ant du CO 2. Échanges mesurables surtout la nuit, car en journée les échanges de<br />

gaz qui prédominent sont ceux indispensables à la photosynthèse, soit une<br />

consommation de CO 2 <strong>et</strong> un rej<strong>et</strong> d'O 2.<br />

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Cours : Les surfaces d'échanges<br />

Doc. n° 2 : Coupe transversale d'une feuille.<br />

La surface foliaire est la surface totale des feuilles d'une plante. Elle est très importante<br />

pour les plantes car elle perm<strong>et</strong> d'optimiser les échanges avec l'atmosphère.<br />

Les gaz pénètrent dans la feuilles grâce à des structures spécialisées : les stomates.<br />

Ce sont 2 cellules particulières s'organisant autour d'une ouverture : l'ostiole, par laquelle<br />

circulent les gaz.<br />

Les stomates sont fermés la nuit pour perm<strong>et</strong>tre aux racines d'absorber de l'eau <strong>et</strong> aux<br />

périodes les plus chaudes de la journée pour éviter la dessiccation : la déshydratation<br />

de la plante par les feuilles.<br />

Doc. n° 3 : Stomate, face interne <strong>et</strong> vue en coupe.<br />

Les gaz absorbés arrivent ensuite dans la chambre sous-stomatique <strong>et</strong> circulent dans le<br />

parenchyme lacuneux. Il pénètreront dans les différentes cellules chlorophylliennes<br />

(celles du parenchyme lacuneux <strong>et</strong> celles du parenchyme palissadique) pour la<br />

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Cours : Les surfaces d'échanges<br />

photosynthèse.<br />

Les feuilles en plus d'être une surface d'échanges avec l'atmosphère sont également le<br />

siège de la photosynthèse. Elles captent l'énergie lumineuse par la multitude de<br />

chloroplastes que l'on r<strong>et</strong>rouve dans les cellules de la feuille.<br />

Plus les feuilles ont une surface développée, plus elles captent l'énergie du soleil<br />

<strong>et</strong> plus les échanges de gaz avec l'atmosphère sont efficaces.<br />

Doc. n° 4 : Les échanges de gaz dans les feuilles.<br />

2. Les racines : surface d'échange avec le sol<br />

Ce sont les racines qui sont chargées de puiser l'eau <strong>et</strong> les minéraux du sol pour<br />

pouvoir assurer le métabolisme <strong>et</strong> la croissance de la plante.<br />

Les racines se déploient dans le sol à la recherche d'eau. Plus le sol sera sec, plus les<br />

racines vont se ramifier <strong>et</strong> aller en profondeur.<br />

Par exemple : les racines de la Vigne des coteaux calcaires assez sec à Saint-Emilion<br />

peuvent atteindre 5 à 6 m de profondeur pour pouvoir puiser de l'eau en été.<br />

De plus, pour optimiser l'absorption de l'eau, l'extrémité de chaque racine est<br />

recouverte de poils absorbants : c'est la zone pilifère. De très p<strong>et</strong>it diamètre mais<br />

très nombreux, ils augmentent considérablement la surface d'échange entre le sol<br />

<strong>et</strong> la plante.<br />

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Cours : Les surfaces d'échanges<br />

Doc. n° 5 : Observation de poil absorbant au microscope électronique.<br />

3. Les circulations de matière dans la plante<br />

L'eau <strong>et</strong> les minéraux puisés dans le sol servent principalement aux cellules<br />

chlorophylliennes des feuilles pour réaliser la photosynthèse.<br />

Il faut donc un moyen dans la plante pour faire circuler c<strong>et</strong>te matière.<br />

La matière puisée par les racines (eau + minéraux) constitue la sève brute. Elle<br />

est véhiculée par des cellules mortes spécialisées, en forme de tube, constituant les<br />

vaisseaux du xylème (comme ces cellules sont mortes, elles sont vides de cytoplasme<br />

ce qui facilite la circulation de la sève). C<strong>et</strong>te sève brute alimente les feuilles qui peuvent<br />

réaliser la photosynthèse <strong>et</strong> produire ainsi de la matière organique.<br />

En eff<strong>et</strong>, les végétaux étant autotrophes, ils produisent de la matière organique qui<br />

perm<strong>et</strong> d'alimenter toutes les cellules <strong>et</strong> donc tous les organes de la plante. Le siège<br />

de c<strong>et</strong>te synthèse est la feuille qui, par photosynthèse, produira de l'amidon <strong>et</strong> autres<br />

glucides nécessaires à la plante entière.<br />

Ces glucides forment, avec d'autres éléments, la sève élaborée. Elle est véhiculée par<br />

d'autres vaisseaux conducteurs constituant le phloème (ensemble de tubes criblés).<br />

La sève élaborée alimente ainsi toute les cellules de la plante.<br />

La sève brute a une circulation plutôt ascendante (des racines vers les feuilles) alors<br />

que la sève élaborée descendante (des feuilles vers les autres organes), l'ensemble des<br />

vaisseaux conducteurs relient les différents organes <strong>et</strong> forment un réseau en circuit<br />

fermé.<br />

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Cours : Les surfaces d'échanges<br />

L'essentiel<br />

Doc. n° 6 : Circulation de la matière dans la plante.<br />

Les plantes sont des organismes ayant une vie fixée, elles sont donc totalement<br />

dépendantes de leur environnement. Leurs surfaces d'échanges doivent donc être très<br />

importantes pour assurer l'approvisionnement en eau, minéraux <strong>et</strong> gaz nécessaires à son<br />

fonctionnement.<br />

Les feuilles perm<strong>et</strong>tent l'absorption des gaz de l'atmosphère grâce aux stomates <strong>et</strong><br />

captent l'énergie solaire nécessaire à la photosynthèse. Les racines assurent<br />

l'approvisionnement en eau <strong>et</strong> minéraux grâce aux poils absorbants.<br />

Les matières circulent dans la plante grâce aux vaisseaux du xylème <strong>et</strong> du<br />

phloème, pour perm<strong>et</strong>tre à la plante de vivre <strong>et</strong> de grandir.<br />

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Cours : Les surfaces d'échanges<br />

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Cours : Les vaccins<br />

Les vaccins<br />

Objectif(s)<br />

Actuellement de nombreuses maladies sont bien connues (agent infectieux, symptômes,<br />

<strong>et</strong>c) <strong>et</strong> on sait les traiter avec efficacité. Toutefois, il peut être utile de se protéger contre<br />

certaines de ces affections : c'est le but de la vaccination.<br />

Quel est le principe de la vaccination ? Quels sont les différents vaccins qui existent ?<br />

Quels sont les espoirs de vaccins ?<br />

<strong>1.</strong> La vaccination<br />

a. Une mise en mémoire du système immunitaire<br />

Lors d'un premier contact avec un antigène donné, l'organisme réagit en m<strong>et</strong>tant en place<br />

une réponse primaire : le taux maximum en anticorps est atteint au bout d'une semaine<br />

environ <strong>et</strong> décroît rapidement pour devenir presque nul au bout de quatre à cinq<br />

semaines.<br />

La protection n'est donc pas immédiate <strong>et</strong> la maladie ou les symptômes apparaissent. Lors<br />

d'un deuxième contact avec le même antigène, la réponse secondaire est plus rapide <strong>et</strong><br />

plus efficace : le taux d'anticorps augmente très rapidement <strong>et</strong> atteint des valeurs<br />

n<strong>et</strong>tement supérieures au taux obtenu lors de la réponse primaire.<br />

L'individu ne développe pas la maladie, il a acquis une immunité. Comment cela se<br />

passe-t-il ?<br />

Lors d'un premier contact, l'organisme produit des anticorps ou des lymphocytes<br />

spécialisés pour neutraliser rapidement l'agent pathogène lors d'une éventuelle<br />

contamination : l'individu possède son pool de cellules immunitaires mémoire<br />

capables de réagir rapidement <strong>et</strong> de façon plus efficace.<br />

La vaccination utilise le principe de la mémoire du système immunitaire : elle va<br />

induire une immunité acquise contre un agent pathogène donné.<br />

Lors du premier contact avec l'antigène (avec le vaccin), la réponse immunitaire n'est pas<br />

très efficace.<br />

Lors du second contact (avec injections de « rappels » trois ou quatre semaines au moins<br />

après le premier contact), la réponse immunitaire est plus rapide, plus intense <strong>et</strong> plus<br />

efficace.<br />

Des injections de rappels sont nécessaires à intervalles de temps réguliers pour renouveler<br />

le stock de cellules mémoires.<br />

Elles consistent à injecter un ou plusieurs agents pathogènes ayant perdu tout pouvoir<br />

pathogène mais ayant conservé leurs propriétés antigéniques.<br />

b. Les différents types de vaccin<br />

• Le vaccin par germe atténué (vivant) : le germe est traité pour perdre de sa<br />

virulence mais il conserve son pouvoir antigénique.<br />

Cela concerne en général les vaccins dirigés contre les virus (rougeole, rubéole, grippe,<br />

oreillons, fièvre jaune).<br />

Exemple d'un vaccin contre une bactérie : le vaccin antituberculeux ou BCG (Bacille de<br />

Calm<strong>et</strong>te <strong>et</strong> Guérin).<br />

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Cours : Les vaccins<br />

• Le vaccin par germe inactivé : le germe est tué au moyen d'un antiseptique mais<br />

conserve son pouvoir antigénique.<br />

Il faut plusieurs injections car le germe ne peut se reproduire <strong>et</strong> il faut fournir à<br />

l'organisme une quantité d'antigènes suffisante.<br />

• Le vaccin par anatoxine : ce sont des molécules qui se rapprochent antigéniquement<br />

de la toxine mais ne présentent aucun risque (telles les anatoxines tétaniques ou<br />

diphtériques).<br />

La vaccination confère une immunité non immédiate, acquise (active), durable (mais avec<br />

des rappels obligatoires) : c'est une méthode préventive.<br />

2. Un espoir de vaccin : le vaccin anti-VIH<br />

Il existe actuellement de nombreux vaccins antiviraux : vaccins contre la coqueluche, la<br />

poliomyélite, l'hépatite B, la rougeole, les oreillons, la rubéole, la grippe, <strong>et</strong>c.<br />

En quoi le virus VIH est-il différent ?<br />

Si on peut guérir de la grippe ou de la rubéole en acquérant une immunité efficace, cela<br />

n'est pas le cas avec l'infection due au VIH.<br />

De plus, il est difficile de trouver un modèle animal qui développe les mêmes symptômes<br />

que l'homme afin de faire des études.<br />

Le virus VIH échappe de façon remarquable au système immunitaire du suj<strong>et</strong> : il<br />

devient inaccessible aux anticorps : il est à l'abri dans sa cellule cible <strong>et</strong> il est même<br />

capable de contaminer d'autres cellules sans s'exposer aux anticorps ; il « niche » dans<br />

des endroits qui échappent à la vigilance des lymphocytes (par exemple, dans le<br />

cerveau) ; il mute rapidement, notamment au niveau des protéines ; les protéines de son<br />

enveloppe rendent très difficile l'action des anticorps : les protéines nécessaires à la<br />

fixation du virus sur la cellule cible (GP120 <strong>et</strong> GP41), donc très intéressantes, sont<br />

inaccessibles aux anticorps, <strong>et</strong> celles qui sont accessibles mutent fréquemment.<br />

Il existe actuellement de nombreuses études sur ces préparations vaccinales : des vaccins<br />

constitués de protéines d'enveloppe du virus (GP120 essentiellement), des vaccins<br />

contenant des vecteurs (inoffensifs pour l'homme) dans lesquels ont été introduits le gène<br />

des enveloppes virales.<br />

L'essentiel<br />

La vaccination perm<strong>et</strong> de protéger efficacement l'homme contre de nombreux agents<br />

infectieux : elle repose sur les propriétés de mise en mémoire du système<br />

immunitaire.<br />

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Cours : Mécanismes de transfert thermique<br />

Mécanismes de transfert thermique<br />

Objectif(s)<br />

Comment l’énergie interne est-elle dissipée à la surface de la Terre ?<br />

Il existe deux modes de transfert d’énergie thermique : la convection <strong>et</strong> la conduction.<br />

<strong>1.</strong> La conduction<br />

La conduction est un mode de transfert d’énergie thermique qui ne nécessite pas<br />

de mouvements de matière. La chaleur est transférée de proche en proche par<br />

simple agitation des atomes. Plus la différence de température entre deux matériau est<br />

importante plus ce transfert sera efficace. Par contre, il dépend aussi de la conductivité<br />

thermique des matériaux.<br />

A l’échelle du globe, la lithosphère est le siège de phénomènes de conduction<br />

rendant compte du flux géothermique observé. La limite noyau-manteau libère aussi de<br />

l’énergie par conduction en direction du manteau.<br />

Le géotherme dépend du mode de transfert thermique. Dans le cas de la conduction,<br />

la température augmente proportionnellement avec la profondeur. Mais le<br />

géotherme dépend aussi des propriétés conductrices <strong>et</strong> de la composition des<br />

roches. Les variations de géotherme observables à la surface de la planète sont donc<br />

directement liées aux différences de conductivité des roches.<br />

La péridotite, roche constituant le manteau présente une conductivité plus élevée (4,2<br />

à 5,8 W.m -1 .K -1 ) que le granite (2,5 à 3,8 W.m -1 .K -1 ) <strong>et</strong> les roches de la croûte<br />

océanique, gabbro <strong>et</strong> basalte (1,7 à 2,5 W.m -1 .K -1 ) ou les roches sédimentaires comme<br />

le calcaire (1,7 à 3,3 W.m -1 .K -1 ).<br />

Toutefois, les roches terrestres présentent des conductivités thermiques plutôt faibles<br />

(conductivité thermique de l’argent : 420 W.m -1 .K -1 , de l’eau : 6 W.m -1 .K -1 ) qui limitent<br />

les transferts d’énergie <strong>et</strong> favorisent le stockage de la chaleur.<br />

Une roche sédimentaire aura des propriétés bien plus isolantes comparée à une roche<br />

magmatique comme la péridotite.<br />

2. La convection<br />

Le mouvement de convection est un phénomène facilement observable lorsque l'on<br />

chauffe de l'eau.<br />

Si on chauffe un récipient rempli d’eau par sa base <strong>et</strong> que l’on suit l’évolution de la<br />

température de l’eau en bas <strong>et</strong> en haut du récipient, on constate que la température<br />

augmente de la même façon dans les deux cas. Il y a donc un transfert de chaleur de<br />

la base vers la surface de l’eau.<br />

Dans ce cas, l’eau chauffée à la base remonte à la surface où elle se refroidit en libérant la<br />

chaleur. Une fois refroidit, elle redescend à la base ; elle décrit ainsi un mouvement<br />

convectif.<br />

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Cours : Mécanismes de transfert thermique<br />

La convection est donc un mode de transfert d’énergie thermique qui ne peut se<br />

réaliser que dans un matériau ayant un comportement fluide. Soumis à une quantité de<br />

chaleur supérieure à celle qu’il peut évacuer, il s’échauffe devient moins dense <strong>et</strong> remonte<br />

à la surface puis redescend une fois refroidi.<br />

Ce mouvement tend à homogénéiser les températures.<br />

C'est la couche inférieure du manteau qui va être animée de mouvements de<br />

convection perm<strong>et</strong>tant la remontée à la surface de l’énergie interne. C<strong>et</strong>te dynamique<br />

perm<strong>et</strong> le mouvement des plaques lithosphériques.<br />

Les dorsales océaniques sont le siège de la remontée de l’énergie interne par<br />

convection alors que les zones de subduction sont le siège de la descente de la<br />

matière refroidie. Ces mouvements sont visibles grâce à la tomographie sismique qui<br />

perm<strong>et</strong> de distinguer les zones chaudes des zones froides à l’intérieur du globe.<br />

L'essentiel<br />

Les roches sont des matériaux présentant une faible conductivité thermique.<br />

Ainsi, lors de leur échauffement dans le manteau, la roche va adopter un comportement<br />

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Cours : Mécanismes de transfert thermique<br />

ductile. La matière chaude va remonter à la surface où elle va se refroidir pour ensuite<br />

redescendre. Elle est donc animée d’un mouvement de convection.<br />

La remontée de matière se fait à l’aplomb des dorsales tandis que la descente de la<br />

matière se fait au niveau des zones de subduction.<br />

Une fois à la surface, la chaleur se dissipe par conduction.<br />

Le flux géothermique rend compte de c<strong>et</strong>te dissipation hétérogène : elle est maximale au<br />

niveau des dorsales <strong>et</strong> des points chauds. Elle est élevée au niveau des zones où la croûte<br />

continentale est la plus mince (bassin sédimentaire, fossés d’effondrement).<br />

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Cours : Mécanismes de variation<br />

Mécanismes de variation<br />

Objectif(s)<br />

L'analyse des roches sédimentaires a permis de déterminer les variations climatiques sur<br />

de grandes échelles de temps. Les périodes froides ont été assimilées à de faibles taux en<br />

CO 2 atmosphérique, tandis que des périodes chaudes sont reliées à de forts taux en CO 2.<br />

Toute modification du taux en CO 2 semble avoir des conséquences sur le climat.<br />

Quels sont ces mécanismes de variation ?<br />

<strong>1.</strong> Production de CO2<br />

• Pendant le Crétacé, la Terre est dépourvue de glace, le climat est très doux. C<strong>et</strong>te<br />

hausse de température est due à un eff<strong>et</strong> de serre accru lié à un taux élevé en CO 2.<br />

L'enrichissement de l'atmosphère en CO 2 peut s'expliquer par le volcanisme massif à<br />

c<strong>et</strong>te époque.<br />

Comment le volcanisme intervient-il ?<br />

Le manteau supérieur contient du carbone : à chaque éruption volcanique, du carbone est<br />

libéré sous forme de dioxyde de carbone <strong>et</strong> l'atmosphère s'enrichit en CO 2. On estime le<br />

flux actuel annuel à 925 milliards de tonnes de CO 2 ! (le volcanisme sous-marin y<br />

contribue à 80 % contre 20 % pour le volcanisme aérien).<br />

Si on considère que l'activité volcanique était largement supérieure il y a plusieurs millions<br />

d'années avec l'activité des dorsales, on comprend aisément que son rôle a pu être<br />

prépondérant dans le contrôle du taux de CO 2 atmosphérique.<br />

• Au niveau des océans <strong>et</strong> des lacs, la précipitation des carbonates libère du CO2<br />

selon l'équation :<br />

• Les réactions d'altération de la croûte océanique en produisent aussi selon<br />

l'équation :<br />

2. Consommation de CO2<br />

Le piégeage de la matière organique a permis de consommer du CO 2. En eff<strong>et</strong>, les<br />

végétaux consomment du CO 2 pour la photosynthèse mais ils en rej<strong>et</strong>tent également lors<br />

de la respiration.<br />

De plus, la matière organique végétale est dégradée par les consommateurs <strong>et</strong> il y a rej<strong>et</strong><br />

de CO 2. Mais, au sein d'un écosystème, il y a équilibre entre c<strong>et</strong>te consommation <strong>et</strong><br />

c<strong>et</strong>te production. Toutefois, toute la matière organique n'est pas dégradée : elle peut<br />

être véhiculée, s'accumuler <strong>et</strong> être à l'origine du charbon <strong>et</strong> du pétrole.<br />

Toute c<strong>et</strong>te matière perm<strong>et</strong> de stocker des millions de tonnes de carbone.<br />

Les principales ressources de charbon en Europe ont été formées au Carbonifère, période<br />

pendant laquelle les forêts de fougères géantes abondaient.<br />

Au niveau des continents, l'altération des silicates <strong>et</strong> des carbonates consomme du<br />

CO 2. L'équation suivante correspond à la dissolution des carbonates :<br />

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Cours : Mécanismes de variation<br />

Les ions HCO 3 - peuvent ensuite précipiter selon l'équation décrite précédemment.<br />

De plus, l'altération des silicates des roches magmatiques ou métamorphiques<br />

consomme du CO 2 :<br />

Si on compare les réactions de dissolution <strong>et</strong> de précipitation des carbonates, on constate<br />

qu'elles s'équilibrent <strong>et</strong> se compensent <strong>et</strong> n'influencent pas la teneur en CO 2<br />

atmosphérique sur une grande échelle de temps.<br />

En revanche, l'altération des silicates produit du Ca 2+ <strong>et</strong> consomme du CO 2 de façon<br />

irréversible : c<strong>et</strong>te réaction consomme 2 molécules de CO 2 pour une molécule libérée lors<br />

de la précipitation des carbonates, ce qui aboutit finalement à un piégeage important du<br />

CO 2 atmosphérique.<br />

Ces altérations vont dépendre du climat <strong>et</strong> du relief. L'eau est le principal agent<br />

d'altération des roches.<br />

On en déduit donc que la formation des calcaires <strong>et</strong> des roches carbonées a<br />

contribué à faire chuter le taux de CO 2 <strong>et</strong> diminuer l'eff<strong>et</strong> de serre.<br />

De plus, la mise en place d'une chaîne de montagne perm<strong>et</strong> la formation des roches<br />

granitiques <strong>et</strong> métamorphiques (ex. : mise en place de la chaîne hercynienne à l'origine<br />

des massifs anciens, tels le massif central, les Vosges, <strong>et</strong>c.). Tous les produits liés à<br />

l'érosion de c<strong>et</strong>te chaîne se r<strong>et</strong>rouvent dans les bassins d'effondrement autour de ces<br />

anciens massifs.<br />

On estime actuellement que l'ensemble des calcaires sur Terre représente une quantité de<br />

CO 2 équivalente à 4.10 20 kg.<br />

3. Estimations du climat futur ?<br />

Les études des variations de climat <strong>et</strong> de températures sont devenues un enjeu <strong>et</strong><br />

un fait de société, étant donné que la question <strong>et</strong> le problème du réchauffement de la<br />

planète inquiètent les pays du monde entier.<br />

Il est difficile de déterminer avec précision le climat futur car il faut prendre en compte la<br />

variabilité naturelle du climat (la Terre a connu des périodes de glaciation <strong>et</strong> de<br />

réchauffement considérables) mais aussi les activités humaines.<br />

Si on considère le climat aux grandes échelles de temps, nous sommes actuellement dans<br />

une période de refroidissement commencée il y a 20 millions d'années, mais de nombreux<br />

changements brutaux de climats demeurent incompris.<br />

La production annuelle de CO 2 liée aux activités humaines est estimée à près de 28<br />

milliards de tonnes. Une grosse partie est piégée de façon naturelle mais il s'accumule<br />

environ 3 milliards de tonnes de CO 2 dans l'atmosphère, d'où une hausse de l'eff<strong>et</strong> de<br />

serre.<br />

Le réchauffement se superpose donc au refroidissement de plus grande ampleur, <strong>et</strong> les<br />

scientifiques suggèrent alors une hausse de la température au XXI e siècle de l'ordre<br />

de 2 à 5°C.<br />

L'essentiel<br />

Les modifications de climat sont liées à la teneur en CO 2 atmosphérique.<br />

De nombreux processus consomment du CO 2 <strong>et</strong> tendent à refroidir le climat, tandis que<br />

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Cours : Mécanismes de variation<br />

d'autres en libèrent <strong>et</strong> contribuent à réchauffer la Terre.<br />

À un moment donné, le climat ne correspond finalement qu'à un équilibre entre tous ces<br />

processus.<br />

Actuellement, la prévision est une hausse des températures au XXI e siècel avec le<br />

réchauffement de la planète.<br />

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Cours : Mise en évidence d'un lien de parenté entre l'Homme <strong>et</strong> le chimpanzé<br />

Mise en évidence d'un lien de parenté entre<br />

l'Homme <strong>et</strong> le chimpanzé<br />

Objectif(s)<br />

Quels sont les caractères qui nous perm<strong>et</strong>tent d'établir un lien de parenté entre l'Homme<br />

<strong>et</strong> les grands singes, en particulier le chimpanzé ?<br />

À quoi pouvait ressembler l'ancêtre commun entre l'Homme <strong>et</strong> le chimpanzé ?<br />

<strong>1.</strong> Les données génétiques<br />

L'Homme <strong>et</strong> les grands singes présentent des caractères communs.<br />

Ce sont surtout les comparaisons entre l'Homme <strong>et</strong> le chimpanzé qui ont été très étudiées.<br />

L'analyse comparée des caryotypes de l'Homme <strong>et</strong> du chimpanzé révèle une grande<br />

similitude entre les deux : 46 chromosomes chez l'Homme contre 48 chez le chimpanzé.<br />

Une technique de coloration spécifique perm<strong>et</strong> de faire apparaître des bandes claires <strong>et</strong><br />

des bandes sombres au niveau des bras chromosomiques, ce qui facilite la comparaison.<br />

Ces bandes reflètent leur séquence d'ADN :<br />

• le chromosome 2 humain est formé de la fusion de deux chromosomes qui sont restés<br />

séparés chez le chimpanzé ;<br />

• 13 paires de chromosomes ont une morphologie rigoureusement identique (paires<br />

d'autosomes n° 3, 6 à 8, 10, 11, 14, 16, 19 à 22 <strong>et</strong> paires de chromosomes sexuels X <strong>et</strong><br />

Y).<br />

Quant aux chromosomes non identiques, ils ne diffèrent que par la disposition de certaines<br />

portions : la délétion d'un fragment, l'insertion d'un fragment, une cassure suivie d'une<br />

inversion <strong>et</strong> d'une soudure, une translocation.<br />

Une technique poussée, la ZOO-Fluorescence In Situ Hybridization, perm<strong>et</strong> de comparer<br />

avec une grande précision les caryotypes de différentes espèces.<br />

Elle s'appuie sur l'utilisation de sondes moléculaires fluorescentes spécifiques d'un<br />

chromosome humain donné. Ces sondes s'hybrident aux emplacements équivalents au<br />

chromosome humain avec des chromosomes d'une autre espèce.<br />

En 2003, une étude comparative sur plus de 7 000 gènes a démontré que les gènes<br />

impliqués dans l'ouïe <strong>et</strong> l'odorat auraient évolué plus rapidement chez l'Homme que chez<br />

les grands singes, ce qui pourrait expliquer l'évolution du langage chez l'Homme.<br />

C<strong>et</strong>te parenté chromosomique a permis de montrer que l'Homme <strong>et</strong> le chimpanzé<br />

partagent plus de 98 % de leurs gènes : ils appartiennent au groupe des hominidés.<br />

2. Les données moléculaires<br />

Actuellement, les analyses <strong>et</strong> comparaisons de séquences de nucléotides ou<br />

séquences d'acides aminés renseignent sur l'évolution.<br />

Ce sont ces comparaisons de séquences de gènes <strong>et</strong>/ou de protéines chez l'Homme, le<br />

chimpanzé, le gorille, l'orang-outan, le bonobo <strong>et</strong> le gibbon qui ont également permis de<br />

confirmer l'étroite parenté entre l'Homme <strong>et</strong> le chimpanzé.<br />

Toutefois, les données peuvent changer suivant la molécule étudiée : ainsi, une étude<br />

portée sur 45 gènes <strong>et</strong> totalisant 46 855 nucléotides a révélé que pour plus de la moitié<br />

des gènes, c'est la parenté homme / chimpanzé qui est la plus étroite, <strong>et</strong> que pour<br />

les autres gènes la parenté varie (parenté homme / gorille, parenté gorille / chimpanzé,<br />

<strong>et</strong>c.).<br />

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Cours : Mise en évidence d'un lien de parenté entre l'Homme <strong>et</strong> le chimpanzé<br />

3. Les données morphologiques <strong>et</strong> comportementales<br />

a. La bipédie<br />

Des découvertes récentes ont permis de démontrer que contrairement à ce que l'on<br />

croyait, la bipédie n'est pas réservée à l'Homme. En eff<strong>et</strong>, les grands singes comme le<br />

chimpanzé ou le bonobo utilisent aussi la bipédie de manière occasionnelle.<br />

La bipédie n'est donc pas une évolution de l'Homme mais un caractère qu'il<br />

partage avec tous les Hominidés.<br />

Il existe juste une différence de fréquence d'utilisation.<br />

b. L'utilisation d'outils<br />

Homme Chimpanzé Bonobo<br />

Suspension 1 % 50 % 45 %<br />

Quadripédie 0 % 40 % 35 %<br />

Bipédie 99 % 10 % 20 %<br />

L'utilisation d'outils divers a toujours été attribuée exclusivement à l'Homme, mais des<br />

études réalisées chez les grands singes montrent que ceux-ci sont capables de<br />

confectionner <strong>et</strong> utiliser des outils.<br />

Parmi tous les grands singes, c'est le chimpanzé qui est le plus habile de ses doigts. Il<br />

utilise plusieurs outils comme :<br />

- la paille à termites : il peut explorer des nids de termites avec des brindilles préparées<br />

astucieusement, r<strong>et</strong>irer la brindille du nid <strong>et</strong> déguster les proies.<br />

- plonger des herbes ou des feuilles dans des cavités d'arbres où l'eau est r<strong>et</strong>enue <strong>et</strong> s'en<br />

servir de bol afin de boire.<br />

- pierres ouvre-graines : utilisent les pierres comme percuteurs pour casser les noix.<br />

- armes : lances en bois pour chasser.<br />

Les chimpanzés utilisent ces outils depuis plus de 4 000 ans, ce qui induit une<br />

transmission du savoir sur plusieurs générations. Les chimpanzés ont donc<br />

comme nous la capacité de montrer <strong>et</strong> d'apprendre.<br />

Plusieurs chercheurs sont d'ailleurs parvenus à enseigner les bases de notre langage à des<br />

chimpanzés.<br />

c. La vie sociale<br />

De plus, les chimpanzés possèdent une organisation sociale similaire à celle de<br />

l'Homme :<br />

- ils vivent en communauté : ils sont capables de s'associer entre eux, de conclure<br />

des pactes <strong>et</strong> d'établir des concepts.<br />

- les membres de la communauté chassent <strong>et</strong> partagent leur nourriture.<br />

- il existe un lien familial (maternel) très fort.<br />

Là encore, ces études révèlent la parenté étroite entre l'Homme <strong>et</strong> le chimpanzé.<br />

4. L'ancêtre commun aux hommes <strong>et</strong> aux chimpanzés<br />

Si l'Homme <strong>et</strong> le chimpanzé présentent autant de caractères communs, cela signifie<br />

qu'ils les ont hérité d'un ancêtre commun.<br />

Les caractères de l'ancêtre sont ceux partagés par toutes les espèces filles, avec<br />

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Cours : Mise en évidence d'un lien de parenté entre l'Homme <strong>et</strong> le chimpanzé<br />

des caractères communs aujourd'hui à l'Homme <strong>et</strong> au chimpanzé :<br />

• taille : environ 1m pour 30 à 40 kg ;<br />

• capacité crânienne de 300 à 400cc environ ;<br />

• arboricole, mais avec un répertoire locomoteur incluant la bipédie (jusqu'à 20 % de<br />

bipédie chez les bonobos) ;<br />

• omnivore ;<br />

• mode de vie en communauté ;<br />

• ce sont les femelles qui quittent leur "famille" pour se reproduire ;<br />

• usage d'outils ;<br />

• capacité d'imiter ;<br />

• conscience de soi ;<br />

• capacité de montrer, d'apprendre.<br />

En revanche, il n'était vraisemblablement pas doué d'une intelligence très développée. Ce<br />

n'était ni un Homme ni un grand singe actuel. Nous n'avons pas encore trouvé de fossile<br />

pouvant correspondre à c<strong>et</strong> ancêtre.<br />

L'essentiel<br />

À travers des comparaisons génétiques, morphologiques <strong>et</strong> comportementales,<br />

nous avons pu m<strong>et</strong>tre en évidence un lien de parenté très étroit entre l'Homme <strong>et</strong><br />

le chimpanzé.<br />

L'Homme <strong>et</strong> le chimpanzé possèdent un ancêtre commun vieux de 5 à 10 millions<br />

d'années.<br />

C<strong>et</strong> ancêtre possédait des caractères aujourd'hui partagés par l'Homme <strong>et</strong> le<br />

chimpanzé.<br />

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Cours : Mise en évidence des variations anciennes<br />

Mise en évidence des variations anciennes<br />

Objectif(s)<br />

Les climats ont énormément varié au fil des années <strong>et</strong> il est possible actuellement de<br />

déterminer ces changements climatiques en remontant dans un passé très ancien. Les<br />

roches demeurent les seuls indices de ces modifications.<br />

Quelles sont ces traces laissées par les roches ?<br />

Comment expliquer ces changements climatiques ?<br />

<strong>1.</strong> Les indices liés au temps<br />

Les seules traces pouvant donner des indications sur les climats passés sont les couches<br />

de sédiments qui se sont accumulées au fil du temps.<br />

a. Traces de périodes chaudes<br />

Les climats tropicaux humides altèrent de façon intensive les roches sédimentaires du<br />

fait de l'alternance de saisons sèches <strong>et</strong> humides. Cela se traduit par une hydrolyse des<br />

minéraux silicatés : de nombreux éléments issus de c<strong>et</strong>te hydrolyse sont emportés par<br />

les eaux de ruissellement.<br />

Seuls persistent des argiles <strong>et</strong> une accumulation d'oxydes <strong>et</strong> d'hydroxydes de fer (ceux-ci<br />

donnent une couleur rouge). Ainsi, la présence de bauxites ou de latérites témoigne de<br />

ce type de climat.<br />

Dans le milieu marin, ce sont les coraux qui sont significatifs d'un tel climat. En eff<strong>et</strong>, ils<br />

ne se développent que dans des eaux pures, très oxygénées, peu profondes <strong>et</strong> chaudes.<br />

Sous un climat chaud <strong>et</strong> aride, le taux d'évaporation est très élevé <strong>et</strong> on trouve des<br />

traces de sédimentation particulière : les évaporites. Ces roches sont des associations<br />

complexes de chlorure, de sulfates <strong>et</strong> de carbonates qui sont précipitées à partir d'eaux<br />

soumises à une évaporation intense. Les dépôts de gypse (CaSO 4), de sel gemme <strong>et</strong> de<br />

potasse ont une telle origine <strong>et</strong> sont le témoignage de ce type de climat.<br />

La présence de charbon est, quant à elle, significative d'une végétation luxuriante <strong>et</strong> de<br />

conditions climatiques de type équatorial.<br />

b. Traces de périodes froides<br />

La présence de glaciers est décelable au niveau du paysage : ils ont poli les roches,<br />

sculpté les vallées. Ce sont des agents d'érosion très puissants. Ils ont transporté <strong>et</strong><br />

déposé de grandes quantités de matériaux qui forment les moraines.<br />

Celles-ci peuvent être transportées sur de grandes distances <strong>et</strong> peuvent laisser des dépôts<br />

glaciaires qui, en se consolidant, forment des tillites.<br />

Ont également existé des périodes périglaciaires avec des alternances de périodes de<br />

gel <strong>et</strong> de dégel, de vents violents.<br />

En périodes très froides, le sol gèle très profondément <strong>et</strong> ne dégèle à la belle saison que<br />

dans sa partie superficielle, les zones profondes restant gelées. C<strong>et</strong>te partie gelée en<br />

permanence (le pergélisol) est soumise à de nombreuses contraintes dues aux<br />

alternances gel-dégel ; elle se déforme, ce qui se traduit en surface par l'apparition de<br />

motifs caractéristiques.<br />

Au voisinage des régions couvertes de glace, on trouve très souvent ces plaines<br />

désertiques balayées par des vents pouvant être très violents. Des parties provenant de<br />

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Cours : Mise en évidence des variations anciennes<br />

l'altération des pergélisols peuvent être facilement arrachées <strong>et</strong> emportées à grande<br />

distance. Ces dépôts éoliens peuvent ainsi se r<strong>et</strong>rouver sur de grandes distances, entassés<br />

sur plusieurs mètres de hauteur.<br />

Les paléontologues disposent donc de différentes roches indicatrices de conditions<br />

climatiques particulières. En partant du principe que leur mode de formation n'a pas<br />

changé au fil des années, ils peuvent obtenir des indications sur les climats passés.<br />

2. Les changements de climat<br />

Les scientifiques disposent de différentes données pour tenter d'expliquer les variations<br />

climatiques.<br />

Les continents n'ont pas toujours occupé leur position actuelle. Ainsi, leur taux<br />

d'ensoleillement <strong>et</strong> leur climat ont évolué.<br />

Exemples :<br />

• Le Sahara actuel était pendant l'ère primaire, à l'Ordovicien, localisé au pôle sud<br />

<strong>et</strong> recouvert d'une calotte glaciaire.<br />

Ceci explique la présence de tillites âgées de plus de 450 millions d'années en plein<br />

Sahara. D'autres traces de tillites datées du Carbonifère (-300 millions d'années) ont été<br />

repérées en Afrique de l'Ouest, en Australie, en Inde <strong>et</strong> au Brésil. Ces tillites sont<br />

associées à des roches polies dont les stries <strong>et</strong> rainures sont les témoins de l'érosion <strong>et</strong> ont<br />

permis d'établir le sens d'écoulement de la glace <strong>et</strong> l'étendue de la calotte glaciaire.<br />

• De même, toujours à l'ère primaire, au Carbonifère, il y a 300 millions d'années,<br />

l'Europe était située en zone équatoriale, des forêts de fougères existaient, ce qui<br />

explique la présence abondante de charbon dans certaines régions françaises (Lorraine,<br />

Nord).<br />

À l'ère primaire les continents sont regroupés <strong>et</strong> situés vers des latitudes sud. Les<br />

terrains carbonifères qu'on trouve en France contiennent des traces qui attestent d'un<br />

climat tropical (quand la France se situait près de l'équateur), tandis que d'autres indices<br />

telles les moraines <strong>et</strong> les stries glaciaires montrent qu'à la même période une calotte<br />

glaciaire imposante recouvrait l'Amérique du Sud, l'Inde, l'Australie, <strong>et</strong>c.<br />

Mais toutes les modifications climatiques ne peuvent s'expliquer par la disposition des<br />

continents. Ainsi, des changements climatiques ont pu affecter l'ensemble de la<br />

planète.<br />

De c<strong>et</strong>te façon, on peut relier l'abondance de la végétation au carbonifère <strong>et</strong> la présence<br />

d'une imposante calotte glaciaire. La végétation luxuriante consomme énormément de<br />

CO 2 <strong>et</strong> la formation de charbon piège ce carbone qui ne r<strong>et</strong>ourne pas à l'atmosphère. Donc<br />

l'eff<strong>et</strong> de serre diminue, le climat devient plus froid, les dépôts neigeux persistent <strong>et</strong> la<br />

calotte glaciaire se m<strong>et</strong> en place.<br />

La Terre a également connu une période chaude au Crétacé après la glaciation décrite<br />

précédemment. Pendant c<strong>et</strong>te période, la Terre est dépourvue de glace. Alaska <strong>et</strong><br />

Groenland sont peuplés de palmiers <strong>et</strong> d'arbres à pain, les coraux se développent à des<br />

latitudes inhabituelles. Ce réchauffement est à m<strong>et</strong>tre en relation avec un eff<strong>et</strong> de serre<br />

plus important lié à des taux en CO 2 élevés. Le volcanisme enrichit l'atmosphère en CO 2<br />

<strong>et</strong> contribue à l'augmentation de la température.<br />

L'essentiel<br />

L'analyse de la nature des roches sédimentaires <strong>et</strong> de leur contenu en fossiles montre des<br />

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Cours : Mise en évidence des variations anciennes<br />

variations de climat à de plus grandes échelles de temps. Les scientifiques expliquent ces<br />

variations climatiques en prenant en compte la dérive des continents <strong>et</strong> leur position<br />

changeante au cours du temps, ainsi que le climat à l'échelle mondiale.<br />

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Cours : Organisation des chaînes de montagnes<br />

Organisation des chaînes de montagnes<br />

Objectif(s)<br />

Une tectonique de subduction aboutit à la rencontre des 2 continents qui bordent de part<br />

<strong>et</strong> d'autre la zone de subduction. On assiste alors à une collision entre 2 lithosphères<br />

continentales à l'origine des chaînes de montagnes. Mais tout relief est un système<br />

instable qui tend à disparaître aussitôt qu'il se forme.<br />

Comment se forment <strong>et</strong> s'organisent les chaînes de montagnes sur le globe ?<br />

<strong>1.</strong> La formation d'une chaîne de montagnes<br />

Lors d'une dynamique tectonique de convergence, un plaque océanique peut entrer en<br />

subduction sous une plaque continentale.<br />

L'océan compris entre les croutes continentales se ferme p<strong>et</strong>it à p<strong>et</strong>it jusqu'à ce<br />

qu'il disparaisse complétement, les 2 croûtes continentales se faisant front.<br />

Si les contraintes tectoniques convergentes perdurent, les deux lithosphères<br />

continentales entrent en collision. Les croûtes continentales se fracturent, la partie<br />

supérieure de la croûte s'épaissit par empilement de nappes dans la zone de contact entre<br />

les 2 plaques, des reliefs s'élèvent.<br />

Ainsi naît une chaîne de montagnes.<br />

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Cours : Organisation des chaînes de montagnes<br />

Doc. 1 : Formation d'une chaîne de montagnes.<br />

2. Morphologie des chaînes de montagnes<br />

Toutes les chaînes de montagnes du globe ne se ressemblent pas. Elles n'ont pas la même<br />

orientation, ni la même étendue <strong>et</strong> encore moins les mêmes reliefs.<br />

Cependant on constate que les montagnes jeunes ont des reliefs plus importants<br />

que les montagnes plus anciennes.<br />

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Cours : Organisation des chaînes de montagnes<br />

Doc. 2 : Relief de la France.<br />

Les caractéristiques des montagnes jeunes sont :<br />

• des reliefs élevés, suite à un épaississement récent de la croûte continentale par<br />

collision ;<br />

• en profondeur une épaisseur également importante de la croûte, appelée racine<br />

crustale ;<br />

• il en découle des profondeurs du MOHO (discontinuité entre la croute <strong>et</strong> la manteau)<br />

très importantes.<br />

Exemples en France : Les Alpes <strong>et</strong> les Pyrénées se sont formées à l'ère tertiaire, de -30<br />

à -40 millions d'années.<br />

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Cours : Organisation des chaînes de montagnes<br />

Doc. 3 : Profondeur du MOHO en France.<br />

Les caractéristiques des montagnes anciennes :<br />

• des reliefs peu élevés, des monts très aplanis, beaucoup moins de pics abruptes<br />

• en profondeur la racine crustale a disparu, la profondeur du MOHO est donc moindre.<br />

Exemples en France : les Vosges <strong>et</strong> le Massif central se sont formés à l'ère primaire<br />

entre -360 <strong>et</strong> -250 millions d'années, le Massif armoricain est encore plus ancien <strong>et</strong> encore<br />

plus aplani.<br />

Les paysages se modifient donc avec le temps, les reliefs tendent à disparaître dès<br />

qu'ils commencent à se former. Ce sont les mécanismes d'érosion qui sont à l'origine de la<br />

disparition des reliefs. L'évolution finale d'une chaîne de montagnes est : la plaine.<br />

Lorsqu'une chaîne de montagnes a disparu en un lieu donné on parle de pénéplanation.<br />

Massif des Alpes<br />

Massif des Pyrénées<br />

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Cours : Organisation des chaînes de montagnes<br />

Massif central<br />

Massif armoricain<br />

3. Les roches constituants les chaînes de montagnes<br />

En plus d'avoir des morphologies différentes, les chaîne de montagnes se distinguent<br />

également par une composition pétrologique différente à l'affleurement.<br />

A l'affleurement d'une montagne jeune, on trouve des roches témoins de la subduction qui<br />

on été obductées.<br />

Ce sont des matériaux qui, au lieu d'être subductés ont été surélevés lors de la<br />

collision :<br />

• des sédiments marins tels que les radiolarites dans les Alpes ;<br />

• des ophiolites, série pétrologique caractéristique des roches de la lithosphère océanique<br />

: méta-basalte, méta-gabbro, péridotite serpentinisée.<br />

Les montagnes jeunes sont également caractérisées par une abondance de roches<br />

métamorphisées lors de la collision. Les roches du socle initial de la croûte ont subi des<br />

transformations minéralogiques à l'état solide. Ces roches ont subi un métamorphisme<br />

caractéristique haute pression-moyenne température.<br />

- on trouve à l'affleurement les granites initiaux <strong>et</strong> des granites qui se sont transformé en<br />

gneiss.<br />

Dans les montagnes plus anciennes les matériaux à l'affleurement sont différents. La<br />

proportion de matériaux transformés <strong>et</strong> ou formés en profondeur sont plus<br />

abondants.<br />

La proportion des roches métamorphisées est plus importante, on trouve également des<br />

granites d'anatexie qui ne se forment que dans un contexte tectonique de<br />

collision sous haute pression-haute température en profondeur. Suite à l'érosion<br />

en surface des reliefs, on voit apparaitre dans les montagnes anciennes des roches qui<br />

étaient auparavant en profondeur.<br />

L'essentiel<br />

L'organisation des chaînes de montagnes dépend de leur âge. Les montagnes jeunes ne<br />

ressemblent pas aux montagnes anciennes, sur le plan morphologique <strong>et</strong> pétrologique.<br />

Les montagnes anciennes ont des reliefs moins élevés <strong>et</strong> on y observe à l'affleurement une<br />

plus forte proportion de matériaux transformés <strong>et</strong> formés en profondeur. Les parties<br />

superficielles des reliefs ayant disparus par érosion.<br />

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Cours : Organisation fonctionnelle d'une plante<br />

Organisation fonctionnelle d'une plante<br />

Objectif(s)<br />

La morphologie des végétaux reflète leur histoire évolutive sur la Terre.<br />

Ce sont des organismes vivants qui ont une vie fixée <strong>et</strong> ont besoin de ressources qu'ils<br />

trouvent dans leur habitat, le sol <strong>et</strong> l'air.<br />

Quelle est la morphologie de base d'une plante <strong>et</strong> comment c<strong>et</strong>te morphologie perm<strong>et</strong>-elle<br />

l'interface sol / air ?<br />

<strong>1.</strong> Morphologie d'une plante commune<br />

Nous nous intéressons aux Angiospermes qui sont les plantes à fleurs produisant des<br />

fruits.<br />

Ces plantes ont une vie fixée <strong>et</strong> ont développé au cours de l'évolution fleurs <strong>et</strong> fruits<br />

(contenant les graines) pour assurer leur reproduction <strong>et</strong> surtout la dissémination<br />

(dispersion) des graines, pérennisant ainsi leur espèce <strong>et</strong> la colonisation des milieux.<br />

La plupart de ces plantes sont terrestres ; elles ont privilégié, au cours de l'évolution, le<br />

développement d'un système racinaire (souterrain ou aérien) <strong>et</strong> d'un système<br />

caulinaire (aérien) qui comprend tiges, feuilles <strong>et</strong> fleurs.<br />

Ces 2 systèmes sont interdépendants grâce aux tissus conducteurs qui les<br />

traversent.<br />

Doc. n° 1 : Morphologie simplifiée d'une plante commune.<br />

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Cours : Organisation fonctionnelle d'une plante<br />

2. Le systéme racinaire perm<strong>et</strong> l'interface avec le sol<br />

a. Les différents types de racine<br />

Il existe 2 types de racines :<br />

• les racines pivotantes<br />

- une large racine verticale se ramifiant en de nombreuses racines secondaires ;<br />

- perm<strong>et</strong> de fixer solidement la plante au sol <strong>et</strong> de supporter ainsi l'action du vent, de la<br />

gravité ou encore du ruissellement de l'eau.<br />

• les racines fasciculées<br />

- composées de plusieurs racines identiques qui se développent à quelques<br />

centimètres de la surface du sol ;<br />

- perm<strong>et</strong> à la plante une bonne fixation dans le sol (protégeant également ce dernier de<br />

l'érosion) ;<br />

- perm<strong>et</strong> à la plante de disposer d'une grande surface de contact <strong>et</strong> d'échange avec le<br />

sol.<br />

b. Rôles des racines<br />

Doc. n° 2 : Deux types de racines.<br />

Les racines perm<strong>et</strong>tent donc de fixer solidement <strong>et</strong> durablement la plante au sol.<br />

Elles possèdent un autre rôle majeur en interface avec le sol.<br />

À l'extrémité des racines se trouvent des poils absorbants qui puisent l'eau <strong>et</strong> les sels<br />

minéraux dans le sol, indispensables au développement de la plante.<br />

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Cours : Organisation fonctionnelle d'une plante<br />

Doc. n° 3 : Poils absorbants.<br />

La multitude de ces poils augmente la surface de contact au niveau de l'interface<br />

racine / sol <strong>et</strong> perm<strong>et</strong> d'augmenter l'efficacité de l'absorption.<br />

Par exemple : l'Ivraie vivace ne vit que pendant une saison, elle développe jusqu'à 600<br />

km de racines, la majeure partie étant des poils absorbants.<br />

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Cours : Organisation fonctionnelle d'une plante<br />

Doc. n° 4 : L'Ivraie vivace.<br />

Les racines perm<strong>et</strong>tent également de véhiculer l'eau <strong>et</strong> les sels minéraux, puisés au<br />

niveau des poils absorbants, dans toute la plante, jusqu'aux feuilles via des vaisseaux<br />

conducteurs formant le xylème.<br />

L'eau <strong>et</strong> les sels minéraux véhiculés dans ce xylème forment la sève brute.<br />

3. Le systéme caulinaire perm<strong>et</strong> l'interface avec l'air<br />

Il se compose des tiges, des feuilles <strong>et</strong> de l'inflorescence (l'organe reproducteur).<br />

a. La tige<br />

C'est un organe composé d'une succession d'entre-nœuds séparés par des nœuds au<br />

niveau desquels s'insèrent les feuilles.<br />

À l'aisselle de chaque feuille, on trouve un bourgeon axillaire.<br />

La tige se termine par un bourgeon terminal comprenant un système de production<br />

de feuilles <strong>et</strong> d'entre-nœuds supplémentaires.<br />

Le fonctionnement des bourgeons dépend des saisons. C'est au printemps que le<br />

bourgeon terminal se développe (la débourre) donnant naissance à une nouvelle tige<br />

(ou rameau sur un arbre). Les bourgeons sont des systèmes de protection des<br />

feuilles embryonnaires qui peuvent ainsi passer l'hiver à l'abri.<br />

Les bourgeons axillaires, quant à eux, sont en dormance à cause de la dominance<br />

apicale du bourgeon terminal. Ils ne se développent que lorsque ce dernier est<br />

suffisamment éloigné pour ne plus les inhiber.<br />

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Cours : Organisation fonctionnelle d'une plante<br />

Pour les plantes vivaces, qui ne vivent qu'une saison, le bourgeon terminal peut<br />

donner naissance à une inflorescence.<br />

b. Les feuilles<br />

C'est le principal organe effectuant la photosynthèse <strong>et</strong> étant en interface avec l'air.<br />

La photosynthèse est un mécanisme biochimique nécessitant, entre autre, de la<br />

lumière <strong>et</strong> perm<strong>et</strong>tant la production de matière organique indispensable au<br />

métabolisme de la plante.<br />

La feuille se compose d'un pétiole <strong>et</strong> d'un limbe parcouru de nervures (= les vaisseaux<br />

conducteurs) présentant des formes très variées.<br />

Doc. n° 5 : Différentes morphologies de feuilles.<br />

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Cours : Organisation fonctionnelle d'une plante<br />

La plupart des feuilles sont vertes : chlorophylliennes. La chlorophylle est<br />

indispensable à la photosynthèse. Ce mécanisme biochimique nécessite non<br />

seulement, en plus de la lumière, d'eau <strong>et</strong> de sels minéraux arrivant par le xylème des<br />

racines jusqu'aux feuilles, mais aussi d'une source de carbone : le CO 2.<br />

La feuille puise c<strong>et</strong>te source de carbone dans l'air atmosphérique. Le CO 2 pénètre<br />

dans les feuilles grâce à de p<strong>et</strong>ites ouvertures, les stomates, puis intègre les cellules<br />

des tissus de la feuille pour être utilisé pour la photosynthèse.<br />

Doc. n° 6 : Coupe transversale d'une feuille.<br />

Doc. n° 7 : Les stomates.<br />

Les feuilles ne se développent qu'au printemps à partir des bourgeons <strong>et</strong> tombent à<br />

l'automne lorsque le climat devient trop rude pour qu'elles puissent pérenniser.<br />

L'essentiel<br />

Les Angiospermes ont privilégié, au cours de l'évolution, le développement d'un<br />

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Cours : Organisation fonctionnelle d'une plante<br />

appareil racinaire qui perm<strong>et</strong> de puiser l'eau <strong>et</strong> les sels minéraux, indispensable à<br />

son métabolisme dans le sol, ainsi qu'un appareil caulinaire avec des feuilles qui<br />

puisent dans l'air le CO 2 <strong>et</strong> captent la lumière indispensables à la photosynthèse.<br />

La morphologie d'une plante est donc conçue pour favoriser l'efficacité de l'interface<br />

avec son habitat, l'air <strong>et</strong> le sol dans lequel elle est fixée.<br />

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Cours : Pression de sélection par l'Homme<br />

Pression de sélection par l'Homme<br />

Objectif(s)<br />

Comment l’Homme peut-il améliorer la qualité des plantes qu’il consomme ?<br />

Les végétaux jouent un rôle essentiel pour la survie de l’espèce humaine. Ils sont à la<br />

base de l’alimentation animale qui sert à nourrir l’Homme. Au cours des siècles, depuis les<br />

débuts de l’agriculture il y a 11 500 ans, l’Homme a toujours cherché à améliorer les<br />

espèces végétales qu’il cultivait.<br />

<strong>1.</strong> La sélection du maïs au cours des siècles<br />

a. La téosinte : ancêtre sauvage du maïs<br />

Il y a 7000 ans, les Amérindiens cultivaient une espèce végétale : la téosinte. C<strong>et</strong>te<br />

espèce sauvage pourrait être l’ancêtre du maïs. Elle est caractérisée par un plant très<br />

touffu <strong>et</strong> des grappes de grains formées d’une seule rangée. Les grains sont p<strong>et</strong>its,<br />

de forme triangulaire. Leur enveloppe appelée glume est épaisse <strong>et</strong> de couleur sombre.<br />

Lorsqu’ils sont mûrs, les grains tombent au sol. Le glume protège les grains contre les<br />

parasites ce qui les rend plus résistants en milieu naturel.<br />

Des fouilles archéologiques réalisées en Amérique Centrale, ont permis de trouver des épis<br />

résultant de croisements entre différents individus de téosinte par les Amérindiens.<br />

Le maïs est cultivé actuellement uniquement dans des agrosystèmes. Il est caractérisé par<br />

un plant formé d’une seule tige <strong>et</strong> des épis comprenant 20 rangées de grains. Ces<br />

derniers ont une enveloppe fine <strong>et</strong> sont de couleur jaune <strong>et</strong> restent accrochés aux épis à<br />

maturité.<br />

b. La domestication de la téosinte<br />

A chaque cycle de reproduction, les Amérindiens sélectionnaient les grains de téosinte qui<br />

présentaient des caractères favorables à leur consommation : taille, aspect, …., pour<br />

les replanter pour l'année suivante.<br />

Ils ont ainsi sélectionné les individus sauvages au cours des siècles modifiant ainsi leur<br />

phénotype pour créer une espèce domestiquée. La sélection n'est plus naturelle mais<br />

exercée par l'Homme.<br />

Il est possible de voir apparaître des plants présentant le phénotype « téosinte » dans des<br />

champs de maïs cultivés en agrosystèmes. De même, on voit des plants présentant le<br />

phénotype « maïs domestiqué » parmi les plants sauvages de téosinte. Dans ce cas, les<br />

plants sont plus fragiles <strong>et</strong> moins résistants.<br />

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Cours : Pression de sélection par l'Homme<br />

c. Impact de la sélection sur le génotype de l'espèce<br />

On connaît les gènes impliqués dans le contrôle de l’architecture des plants <strong>et</strong> des<br />

enveloppes des grains, respectivement : tb1 <strong>et</strong> Tga<strong>1.</strong><br />

On constate des différences génotypiques entre le maïs <strong>et</strong> le téosinte :<br />

• Si on compare la quantité d’ARNm produit à partir du gène tb1 entre le maïs <strong>et</strong> le<br />

téosinte, on constate que ce gène est plus fortement exprimé chez l’espèce<br />

domestiquée que ce soit dans l’épi femelle ou le pédoncule.<br />

• Le maïs <strong>et</strong> le téosinte présentent des allèles différents : l’allèle présent chez le maïs<br />

conduit à une graine entourée d’une enveloppe plus fine (le glume), donc plus<br />

vulnérable en milieu naturel.<br />

Ainsi, à partir d’une espèce ancestrale sauvage vivant dans un écosystème naturel,<br />

l’Homme a réussi à sélectionner une population d’individus présentant un<br />

phénotype très éloigné de celui d’origine lui apportant un avantage alimentaire.<br />

Toutefois, ces individus restent interféconds malgré leur isolement génétique. Les<br />

caractères choisis sont recherchés par l’Homme mais sont défavorables à la<br />

survie de l’individu dans le milieu naturel. Ces caractères sont exprimés à partir<br />

d’allèles résultant de mutations peu fréquents dans la population sauvage.<br />

C<strong>et</strong>te sélection conduit donc à la réduction de la diversité génétique <strong>et</strong> à<br />

l’obtention d’individus homogènes. Les nouveaux plants sont adaptés à la vie<br />

domestique mais ne le sont plus à la vie sauvage.<br />

2. La sélection à l'origine des variétés<br />

Quelque soit l’espèce végétale considérée, on dénombre aujourd’hui un très grand<br />

nombre de variétés. C'est une forme de biodiversité qui est le résultat de la main de<br />

l’Homme.<br />

Prenons pour exemple la pomme.<br />

Il existe plus de 20 000 variétés de pommes qui sont le résultat de croisements<br />

artificiels réalisés par l’Homme. Ces variétés présentent des tailles, des couleurs, des<br />

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Cours : Pression de sélection par l'Homme<br />

textures, des compositions chimiques différentes qui vont perm<strong>et</strong>tre différentes<br />

utilisations.<br />

Certaines variétés sont préférentiellement utilisées pour produire du cidre, d’autres sont<br />

appréciées pour l’ornement.<br />

Toutes ces espèces sont issues d’une même espèce ancestrale sauvage : Malus<br />

pumila. Elles présentent donc des caractères communs mais sont aussi différentes<br />

par leur génotype. Si on compare ces espèces entre elles, on constate qu’elles n’ont pas,<br />

par exemple, les mêmes capacités de résistance aux parasites.<br />

Les variétés décrites chez le maïs ont des utilisations diverses en fonction de leur<br />

composition en glucides.<br />

C<strong>et</strong>te caractéristique dépend de l’expression de certains allèles codant des<br />

enzymes de la voie de synthèse de l’amidon. L’amidon est le glucide de réserve des<br />

végétaux. Il est composé d’amylose <strong>et</strong> d’amylopectine.<br />

Les variétés incapables de synthétiser l’amylose vont être utilisées préférentiellement en<br />

amidonnerie. Les autres seront utilisés pour l’alimentation humaine, la semoulerie, la<br />

pap<strong>et</strong>erie, la cartonnerie, la chimie, la pharmacie <strong>et</strong> la cosmétique.<br />

Ainsi, la biodiversité variétale résulte d’une sélection empirique par l’Homme.<br />

Les variétés sont toutes issues de la même espèce ; chaque variété présente des<br />

caractéristiques choisies par l’Homme qui vont optimiser la productivité <strong>et</strong> l’utilisation<br />

du produit (résistance aux parasites, quantité de réserves)<br />

C<strong>et</strong>te diversité variétale est une richesse à préserver. Une banque de semences a été<br />

créée en Norvège pour leur préservation.<br />

3. La sélection « moderne »<br />

Grâce aux avancées technologiques, l’Homme peut maintenant accélérer le processus de<br />

sélection en laboratoire.<br />

Pour cela, on utilise une population d’individus hétérogènes. Les individus sont donc<br />

tous hétérozygotes. L’objectif est d’obtenir une lignée pure homozygote pour les<br />

allèles choisis au préalable.<br />

Afin d’obtenir c<strong>et</strong>te lignée pure, le sélectionneur va utiliser le pollen d’un plant dont il veut<br />

préserver les caractéristiques pour féconder les ovules de ce même plant : c’est l’autofécondation.<br />

Ce processus est répété sur plusieurs générations en sélectionnant à<br />

chaque étape les meilleurs plants.<br />

L'essentiel<br />

L’amélioration des végétaux qui sont utilisés pour l’alimentation animale, humaine <strong>et</strong><br />

l’industrie est une pratique que l’Homme utilise de façon empirique depuis sa<br />

sédentarisation <strong>et</strong> le début de l’agriculture.<br />

Il a toujours cherché à favoriser la reproduction des plants présentant des caractéristiques<br />

favorables comme la résistance aux parasites, la taille de ses réserves de glucides, son<br />

goût, sa couleur...<br />

Ces pratiques lui ont permis de générer des espèces totalement domestiquées comme le<br />

maïs qui ne sont plus du tout capables de résister seule en milieu naturel. Ces espèces ne<br />

peuvent se développer qu’en agrosystème.<br />

La biodiversité variétale constitue une richesse <strong>et</strong> un patrimoine qu’il faut préserver. Elle<br />

résulte des croisements empiriques réalisés par les paysans au cours de siècles. Elle<br />

perm<strong>et</strong> de disposer pour chaque espèce végétale, de nombreuses variétés répondant aux<br />

besoins de l’Homme (qualité gustative, productivité, résistance aux maladies).<br />

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Cours : Pression de sélection par l'Homme<br />

Aujourd’hui, l’Homme pratique c<strong>et</strong>te sélection artificielle en laboratoire en pratiquant<br />

l’auto-fécondation afin d’augmenter le taux d’homozygotie au sein d’une population pour<br />

un ou plusieurs caractères sélectionné.<br />

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Cours : Rôle des enzymes dans la disgestion des glucides<br />

Rôle des enzymes dans la disgestion des glucides<br />

Objectif(s)<br />

L'Homme se nourrit de sucres complexes, comme l'amidon. La digestion va perm<strong>et</strong>tre<br />

l'assimilation du glucose qui les compose. Cependant, des enzymes sont nécessaires pour<br />

transformer ces macromolécules en nutriments assimilables.<br />

Nous expliquerons comment les enzymes (ici celles de la digestion) sont indispensables à<br />

la transformation des glucides à grosses molécules comme l'amidon en glucose.<br />

<strong>1.</strong> Les enzymes : des protéines essentielles<br />

a. La notion de biocatalyseur<br />

L’amylase (enzyme) perm<strong>et</strong> la réaction suivante :<br />

amidon + amylase → glucose + amylase.<br />

L’efficacité de l’enzyme n’est pas modifiée au cours de la réaction <strong>et</strong> elle reste intacte<br />

après la réaction, c’est donc un catalyseur.<br />

Cependant, c<strong>et</strong>te enzyme agit uniquement à 37 °C qui est une température biologique (t°<br />

du corps humain), on parle donc de catalyseur biologique ou biocatalyseur.<br />

b. Diversité des réactions enzymatiques<br />

Il existe une incroyable diversité de réactions enzymatiques.<br />

Les enzymes peuvent donc être soit intra ou extra-cellulaires ; dans tous les cas leur<br />

synthèse a lieu au sein de la cellule, mais leur lieu d’action peut changer.<br />

Il existe en fait une grande diversité de réactions au sein de la cellule <strong>et</strong> de l’organisme <strong>et</strong><br />

toutes sont catalysées par des enzymes.<br />

Les enzymes ont une nomenclature bien définie, on ajoute le suffixe –ase au nom de la<br />

réaction que catalyse l’enzyme.<br />

L’amylase perm<strong>et</strong>tant l’hydrolyse de l’amidon, c’est donc une hydrolase qui agit dans<br />

l'estomac sur l'amidon.<br />

2. La spécificité enzymatique<br />

a. La spécificité des réactions<br />

Pour une substance donnée ou substrat, une enzyme n’est capable de catalyser une<br />

réaction que dans un seul sens. C’est la spécificité d’action.<br />

Une autre enzyme est nécessaire pour réaliser la réaction inverse.<br />

b. La spécificité du substrat<br />

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Cours : Rôle des enzymes dans la disgestion des glucides<br />

Une enzyme n’exerce son action que sur un seul type de substrat, on parle de<br />

spécificité de substrat.<br />

L'amylase ne peut agir que sur l'amidon.<br />

Il y a reconnaissance du substrat par l'enzyme grâce à la structure particulière de<br />

l'enzyme.<br />

3. Structure des enzymes induisant la spécificité de substrat<br />

Les enzymes sont des protéines possédant une structure 3D très particulière, elles<br />

possèdent un site actif.<br />

Le site actif d’une enzyme doit, pour perm<strong>et</strong>tre la catalyse, avoir une conformation 3D<br />

bien précise. C’est c<strong>et</strong>te conformation qui explique la spécificité au substrat.<br />

Le site actif est décomposé en 2 parties :<br />

• une zone de fixation ;<br />

• une zone catalytique.<br />

Ce site est fragile <strong>et</strong> dépend du milieu, toutes modifications de l’environnement<br />

entraînent l’absence du fonctionnement de l’enzyme.<br />

4. Le mode d’action des enzymes<br />

a. Les étapes de la catalyse enzymatique<br />

Les réactions catalysées par les enzymes peuvent être découpées en plusieurs étapes.<br />

E : enzyme ; S : substrat ; P : produit ; ES : complexe enzyme-substrat.<br />

Dans le cas de l’amylase :<br />

E : amylase<br />

S : amidon<br />

P : glucose.<br />

1 : Formation d’un complexe enzyme-substrat, c<strong>et</strong>te réaction est réversible, le<br />

complexe peut se désunir avant que la réaction ne commence.<br />

2 : Activation de la réaction, le substrat est transformé en produit.<br />

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Cours : Rôle des enzymes dans la disgestion des glucides<br />

3 : Libération du produit, le complexe enzyme / substrat est rompu.<br />

b. Modulation de l’activité enzymatique.<br />

L’activité enzymatique se mesure généralement en nombre de molécules de substrat<br />

transformées par molécules d’enzymes <strong>et</strong> par unité de temps.<br />

L’activité d’une enzyme sera fonction de différents paramètres :<br />

• la concentration de réactifs : enzyme ou substrat ;<br />

• la t° ;<br />

• le pH ;<br />

• les inhibiteurs ;<br />

• les agents dénaturants.<br />

Le premier paramètre a un eff<strong>et</strong> évident, plus la concentration en réactif est élevée, plus<br />

l’activité est importante.<br />

La t° <strong>et</strong> le pH jouent en fait sur le fonctionnement de l’enzyme.<br />

• Une modification du pH entraîne une modification des interactions moléculaires <strong>et</strong> donc<br />

éventuellement de la structure 3D des produits.<br />

• La t° a le même eff<strong>et</strong>, mais comme pour toutes les protéines, si la t° est trop élevée, la<br />

réaction est irréversible car l’enzyme est dénaturée. Ce qui n’est pas le cas des t° basses<br />

qui inactivent seulement l’enzyme.<br />

Les inhibiteurs ont des structures spatiales qui leur perm<strong>et</strong>tent de se fixer à l’enzyme. Ce<br />

sont donc des substances capables de modifier l’activité de l’enzyme par compétition<br />

avec le substrat.<br />

Les agents dénaturants sont des substances capables de modifier la structure des<br />

protéines, les rendant inactives.<br />

L'essentiel<br />

L'amidon est un glucide à grosse molécule qui est transformé en glucose lors de la<br />

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Cours : Rôle des enzymes dans la disgestion des glucides<br />

digestion.<br />

C<strong>et</strong>te transformation se fait grâce à l'amylase. C'est un enzyme qui catalyse c<strong>et</strong>te<br />

transformation dans des conditions bien précises, on parle de biocatalyseur.<br />

Une enzyme n’exerce son action que sur un seul type de substrat ; on parle de spécificité<br />

de substrat.<br />

Les réactions catalysées par les enzymes peuvent être découpées en plusieurs étapes. Le<br />

site actif d’une enzyme doit, pour perm<strong>et</strong>tre la catalyse, avoir une conformation 3D bien<br />

précise. C’est c<strong>et</strong>te conformation qui explique la spécificité au substrat.<br />

Les réactions catalysées par les enzymes peuvent être découpées en plusieurs étapes.<br />

1 : Formation d’un complexe enzyme-substrat, c<strong>et</strong>te réaction est réversible, le complexe<br />

peut se désunir avant que la réaction ne commence.<br />

2 : Activation de la réaction, le substrat est transformé en produit.<br />

3 : Libération du produit, le complexe enzyme substrat est rompu.<br />

L’activité d’une enzyme sera fonction de différents paramètres :<br />

• la concentration de réactifs : enzyme ou substrat ;<br />

• la t° ;<br />

• le pH ;<br />

• les inhibiteurs ;<br />

• las agents dénaturant.<br />

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Cours : Théorie de l'évolution : origine de la biodiversité<br />

Théorie de l'évolution : origine de la biodiversité<br />

Objectif(s)<br />

Comment la biodiversité actuelle s’est-elle mise en place au cours de l’histoire de la Vie <strong>et</strong><br />

de la Terre ?<br />

La biodiversité spécifique est définie par le nombre d’espèces différentes qui peuplent un<br />

milieu. Plus ce nombre est élevé, plus la biodiversité est importante.<br />

On définit une espèce comme un ensemble d’individus présentant des caractères<br />

communs <strong>et</strong> étant capables de se reproduire entre eux pour donner une descendance<br />

fertile.<br />

Au sein d’une même espèce, il peut y avoir des populations qui regroupent des individus<br />

de l’espèce dans un lieu géographique donné. Ces individus vont donc pouvoir se<br />

reproduire entre eux de façon préférentielle ce qui va favoriser la transmission de certains<br />

allèles plutôt que d’autres.<br />

<strong>1.</strong> La variabilité intra-espèces<br />

Les individus d’une même espèce présentent des caractères communs spécifiques de<br />

l’espèce <strong>et</strong> des caractères propres à chaque individu. L’ensemble de ces<br />

caractères forme le phénotype. Ce dernier définit la variabilité intra-espèce.<br />

Tous les individus d’une même espèce ont en commun leur génome ; ils possèdent tous,<br />

les mêmes chromosomes porteurs des mêmes gènes. Par contre, pour chaque gène, il<br />

existe des variants, des allèles qui vont être à l’origine de la variabilité intraespèce.<br />

Ils possèdent des génotypes différents.<br />

Chaque allèle est caractérisé par sa fréquence (nombre de fois où il apparaît<br />

dans une population) qui varie d’une population à l’autre.<br />

2. Les facteurs d’évolution des populations<br />

a. Les facteurs génétiques<br />

L’apparition de nouveaux allèles dépend des modifications aléatoires de la séquence<br />

des gènes au moment de la réplication : les mutations.<br />

Si l'on suit, dans différentes populations d’une même espèce, la fréquence d’allèles ne<br />

subissant aucune pression de sélection (elles ne confèrent ni avantages ni<br />

inconvénients) au cours des générations, on constate que c<strong>et</strong>te fréquence varie peu au<br />

sein d’une population nombreuse.<br />

Par contre, elle est très variable lorsque la population présente un effectif<br />

restreint. Dans ce cas, l’allèle peut devenir très présent ou alors totalement<br />

disparaître.<br />

C’est la dérive génétique. Lors d'un phénomène conduisant à la disparition d’un grand<br />

nombre d’individus, ce qui réduit considérablement la population. La dérive génétique<br />

peut entraîner la disparition de certains allèles ou au contraire à l’émergence<br />

d’allèles qui étaient peu représentés dans la population initiale sans qu'ils n'apportent un<br />

intérêt particulier pour la survie de l'espèce.<br />

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Cours : Théorie de l'évolution : origine de la biodiversité<br />

C'est donc un phénomène inverse de la sélection naturelle car l'émergence ou la<br />

disparition d'un allèle se fait de manière aléatoire.<br />

Cas des éléphants du parc national Addo (Afrique du Sud).<br />

Aujourd’hui, on compte au sein de la population des éléphants du parc national Addo, 98<br />

% de femelles sans défenses alors qu’elles étaient seulement 15% en 1900 <strong>et</strong> 50% en<br />

193<strong>1.</strong><br />

C<strong>et</strong>te espèce a été la cible d’une chasse intensive au début du XX e siècle qui a fortement<br />

réduit son effectif. On ne comptait plus que 11 représentants en 1920 (8 femelles <strong>et</strong> 3<br />

mâles). Le parc Addo fût créé en 1931 pour protéger ces individus en voie de disparition<br />

qui donnèrent naissance aux individus actuels.<br />

Dans ce cas, la dérive génétique a conduit à l’appauvrissement du patrimoine<br />

génétique de l’espèce.<br />

En eff<strong>et</strong>, on constate que certains allèles sont présents chez tous les individus de l’espèce<br />

(présente dans toute l'Afrique du Sud), par contre, un grand nombre d'autres allèles<br />

(présents dans d’autres espèces d’éléphants issus d’Afrique du Sud), ont totalement<br />

disparus du patrimoine génétique des éléphants du parc Addo.<br />

Dans leur cas, on peut donc supposer que la réduction de leur population par la<br />

chasse a favorisé la perte d'un grand nombre d'allèles par dérive génétique. A<br />

long terme, ce type de processus peut conduire à l'apparition d'une nouvelle espèce par<br />

processus de spéciation.<br />

b. Les facteurs environnementaux<br />

Cas de la phalène du bouleau.<br />

La phalène du bouleau est un papillon de nuit présent en Angl<strong>et</strong>erre. Il en existe deux<br />

espèces : une forme claire (Biston b<strong>et</strong>ularia) <strong>et</strong> une forme sombre (Biston carbonaria).<br />

Entre 1830 <strong>et</strong> 1850, la répartition de ces deux formes de phalènes change. En 1830, on<br />

trouve majoritairement la forme claire alors qu’en 1850, la forme sombre devient<br />

majoritaire notamment dans les zones industrialisées où la pollution conduit au<br />

noircissement des troncs d’arbres <strong>et</strong> à la disparition du lichen. La phalène du bouleau a<br />

pour prédateur les oiseaux.<br />

Sa couleur claire lui perm<strong>et</strong> de se confondre avec le lichen des troncs d’arbres.<br />

• Expérience :<br />

En 1955, on réalise une expérience de lâcher de phalènes dans deux zones<br />

différentes : une zone industrielle polluée <strong>et</strong> une zone rurale non polluée.<br />

• Observation :<br />

On constate que dans la première, on recapture majoritairement des phalènes sombres<br />

alors que les phalènes claires ont été pour la plupart mangées par les oiseaux. Dans la<br />

zone non polluée, c’est l’inverse.<br />

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Cours : Théorie de l'évolution : origine de la biodiversité<br />

• Interprétation :<br />

Les formes sombres peuvent plus facilement échapper aux oiseaux en zone polluée car<br />

elles sont mieux camouflées <strong>et</strong> donc moins repérables. De même pour les formes claires<br />

en zone non polluée.<br />

Ce sont les individus les plus adaptés qui survivent <strong>et</strong> peuvent donc se<br />

reproduire.<br />

Ainsi, les modifications de l’environnement influencent l’évolution d’une<br />

population.<br />

C’est le principe de la sélection naturelle proposé par Charles Darwin en 1859.<br />

c. Les facteurs individuels<br />

Cas l’Euplecte à longue queue.<br />

L’Euplecte à longue queue est un oiseau vivant dans le Sud de l’Afrique. Le mâle possède<br />

des plumes formant une très longue queue.<br />

• Expérience :<br />

On compare quatre groupes de mâles dont la queue n’a pas été modifiée (groupe<br />

témoin) ou la queue a été raccourcie (groupe 1), la queue a été coupée puis<br />

recollée (groupe 2) ou la queue a été rallongée (groupe 3).<br />

On évalue leur succès reproducteur avant <strong>et</strong> après traitement.<br />

• Observation :<br />

Avant traitement, le succès reproducteur est similaire entre les quatre groupes.<br />

Après traitement, on constate que le groupe de mâles ayant le succès reproducteur le plus<br />

élevé est le groupe 3 <strong>et</strong> ceux dont le succès reproducteur est le plus faible sont les<br />

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Cours : Théorie de l'évolution : origine de la biodiversité<br />

groupes 1 <strong>et</strong> 2.<br />

• Interprétation :<br />

Ainsi, certains caractères peuvent conférer un avantage reproductif aux individus d’une<br />

espèce <strong>et</strong> augmenter leur probabilité de se reproduire.<br />

Ceci vient renforcer l’eff<strong>et</strong> de la sélection naturelle sur l’évolution des populations.<br />

Les mécanismes de recombinaisons (crossing over) qui surviennent lors de la méiose<br />

conduisent à des ré-associations d’allèles dans les gamètes qui peuvent favoriser ou non<br />

leur transmission à la descendance.<br />

Ainsi, l’évolution d’une population dépend avant tout du hasard des mutations <strong>et</strong><br />

des modifications environnementales. Les individus qui seront les plus aptes à<br />

survivre <strong>et</strong> à se reproduire (avantage reproductif) <strong>et</strong> qui présenteront un avantage sélectif<br />

dans le nouvel environnement transm<strong>et</strong>tront préférentiellement leurs allèles à la<br />

descendance.<br />

Si la population est restreinte, la combinaison de l’ensemble de ces processus conduira à<br />

la disparition ou l’émergence de certains allèles <strong>et</strong> donc à la modification du patrimoine<br />

génétique de la population.<br />

L'essentiel<br />

La théorie de l’évolution proposée par Charles Darwin repose sur la combinaison de<br />

plusieurs processus constituant les moteurs de l’évolution :<br />

• La sélection naturelle : les individus d’une même population n’ont pas tous le même<br />

avantage sélectif <strong>et</strong> le même succès reproducteur. Seuls ceux possédant ces deux critères<br />

pourront transm<strong>et</strong>tre leur patrimoine génétique à la descendance.<br />

• La dérive génétique : chaque population est caractérisée par une fréquence de ses<br />

allèles. Dans des conditions où le milieu de vie est favorable, c<strong>et</strong>te fréquence varie peu<br />

d’une génération à l’autre. Par contre, lorsque le nombre d’individus formant la population<br />

diminue de façon importante, certains allèles vont devenir prédominants <strong>et</strong> d’autres vont<br />

disparaître.<br />

Les allèles résultent des modifications de séquences des gènes par mutations qui<br />

surviennent au hasard au cours de la réplication. Chaque individu est donc unique <strong>et</strong> peut<br />

transm<strong>et</strong>tre une combinaison d’allèles qui lui est propre à sa descendance. C<strong>et</strong>te dernière<br />

peut être modifiée lors de la méiose au cours des recombinaisons qui surviennent au<br />

hasard entre les chromosomes d’une même paire.<br />

Ainsi, le hasard joue un rôle fondamental dans l’histoire évolutive d’une population : lors<br />

des modifications des conditions du milieu de vie non prévisibles, les individus ayant<br />

acquis des allèles leur conférant alors un avantage sélectif <strong>et</strong> présentant un avantage<br />

reproductif seront les mieux à même à se reproduire, favorisant ainsi la transmission de<br />

leur patrimoine génétique à la descendance <strong>et</strong> modifiant ainsi la fréquence des allèles dans<br />

la population.<br />

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Cours : Transformations minéralogiques des roches lors de la subduction<br />

Transformations minéralogiques des roches lors<br />

de la subduction<br />

Objectif(s)<br />

Quels sont les mécanismes perm<strong>et</strong>tant la subduction de la lithosphère océanique ?<br />

Comment les transformations minéralogiques de la croûte océanique entr<strong>et</strong>iennent la<br />

subduction ?<br />

Il existe une expansion océanique <strong>et</strong> pourtant le diamètre de la Terre est constant.<br />

On ne trouve pas de marges passives en tout point du globe. Il est donc évident que la<br />

lithosphère océanique doit disparaître dans les profondeurs du globe. C<strong>et</strong>te<br />

disparition se fait par le phénomène de subduction <strong>et</strong> compense la création qui se<br />

fait par accrétion au niveau des dorsales.<br />

<strong>1.</strong> Le moteur de la subduction<br />

La subduction constitue l’un des principaux moteurs de la tectonique des plaques.<br />

Le moteur de c<strong>et</strong>te subduction est lié à la différence de densité entre la lithosphère<br />

océanique <strong>et</strong> la manteau asthénosphérique sur lequel elle repose.<br />

Une plaque va être subductée lorsque son poids est trop important.<br />

La densité d’une plaque océanique n’est pas constante. La densité dépend<br />

directement de la température de la plaque. La température d’une plaque océanique<br />

n’a de cesse de diminuer en s'éloignant de son point de naissance : la dorsale.<br />

Plus la plaque s’éloigne de la dorsale, plus elle est froide <strong>et</strong> plus elle est dense.<br />

Doc. n° 1 : Évolution de la densité <strong>et</strong> de la température de la lithosphère océanique en<br />

fonction de la distance à la dorsale.<br />

Lorsqu’elle atteint une densité critique, supérieure à celle de l'asthénosphère, la<br />

plaque plonge.<br />

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Cours : Transformations minéralogiques des roches lors de la subduction<br />

L’augmentation de la densité est directement liée à l’âge de la plaque ; en eff<strong>et</strong>,<br />

plus une plaque est ancienne, plus elle s’est éloignée de la dorsale.<br />

Généralement, lorsque la plaque est âgée de 50 Ma, sa densité est telle qu’elle plonge.<br />

C’est pour cela que l’âge de la croûte océanique n’excède pas 200 Ma.<br />

Doc. n° 2 : Densité de la lithosphère océanique <strong>et</strong> subduction.<br />

2. Les transforamations minéralogiques des roches de la croûte<br />

océanique entr<strong>et</strong>iennent la subduction<br />

a. Composition minéralogique des roches de la croûte océanique<br />

La lithosphère océanique constitue l'ensemble de la croûte océanique avec la partie<br />

supérieure du manteau. Ces 2 unités sont séparées par la discontinuité de MOHO.<br />

C<strong>et</strong>te lithosphère océanique présente une épaisseur moyenne de 7 à 10 km.<br />

D'un point de vue pétrologique (les roches), la croûte océanique est recouverte par<br />

une fine couche de sédiments marins puis on trouve des basaltes en coussin (pillowlavas)<br />

; enfin, plus en profondeur, on trouve des gabbros.<br />

Le tout repose sur le manteau lithosphérique constitué de péridotites.<br />

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Cours : Transformations minéralogiques des roches lors de la subduction<br />

Doc. n° 3a : Coupe des roches de la lithosphère océanique.<br />

Structure<br />

Microlithique<br />

À l'œil nu, existence de gros cristaux visibles<br />

(phénocristaux) dans une pâte non cristallisée<br />

(structure hémicristalline).<br />

Au microscope, de grands cristaux <strong>et</strong> p<strong>et</strong>its<br />

cristaux sont visibles dans une pâte non<br />

cristallisée apparaissant avec des teintes très<br />

vives en lumière polarisée analysée (structure<br />

microlithique)<br />

Grenue<br />

Cristaux visibles à l'œil nu. L'ensemble de la<br />

roche est entièrement cristallisé.<br />

Composition Vitesse de<br />

minéralogique refroidissement<br />

Basalte<br />

(contenant des<br />

phénocristaux<br />

d'olivines)<br />

Gabbro<br />

Refroidissement<br />

rapide<br />

Roche volcanique<br />

d'origine<br />

superficielle<br />

Refroidissement<br />

lent<br />

Roche plutonique<br />

d'origine<br />

profonde<br />

Doc. n° 3b : Composition minéralogique des principales roches de la croûte océanique.<br />

Ces minéraux vont subir des transformations tout au long du déplacement des<br />

roches depuis leur naissance au niveau de la dorsale jusqu'à leur entrée en subduction.<br />

Ce sont les modifications des conditions de pression <strong>et</strong> de température qui sont à<br />

l'origine de ces transformations minéralogiques suivant le diagramme suivant :<br />

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Cours : Transformations minéralogiques des roches lors de la subduction<br />

Doc. n° 4 : Domaines de stabilité de quelques associations de minéraux de la croûte<br />

océanique.<br />

Il en découle une augmentation de la densité des roches (moteur de la subduction).<br />

Roche<br />

Métagabbro 1<br />

Métagabbro 2<br />

Composition<br />

minéralogique<br />

plagioclase<br />

pyroxène relique<br />

chlorite<br />

actinote<br />

plagioclase<br />

pyroxène relique<br />

glaucophane<br />

Densité<br />

Métagabbro 3<br />

grenat<br />

jadéite<br />

glaucophane<br />

quartz<br />

3,5<br />

Doc. n° 5 : Caractéristiques de trois métagabbros de la lithosphère océanique (un<br />

métagabbro est un gabbro ayant subi des transformations minéralogiques).<br />

b. Hydratation des roches de la croûte continentale<br />

La croûte océanique depuis sa création jusqu'à son arrivée dans la zone de subduction<br />

va incorporer de l'eau issue de l'océan. Ceci est lié à l'apparition de fissures dans c<strong>et</strong>te<br />

croûte qui perm<strong>et</strong>tent l'infiltration de l'eau.<br />

Au niveau des roches, cela se traduit par la transformation de certains minéraux.<br />

C<strong>et</strong>te transformation est liée à l'eau mais aussi à la diminution de la température <strong>et</strong> à<br />

l'éloignement de la dorsale.<br />

Ainsi, les roches des plaques subductées subissent un ensemble de transformations à<br />

l'état solide : on parle de « métamorphisme ».<br />

Le métamorphisme est différent selon les conditions de pressions <strong>et</strong> de<br />

températures auxquelles il se produit, on parle de « faciès métamorphiques ».<br />

Dans un premier temps, il se produit un apport d'eau <strong>et</strong> une diminution de la<br />

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2,9<br />

3,1<br />

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Cours : Transformations minéralogiques des roches lors de la subduction<br />

température (liée à l'éloignement de la dorsale).<br />

Au niveau minéralogique (voir sur le document bilan), on a :<br />

(1) plagioclases + pyroxènes + eau = hornblende (amphibole)<br />

(2) plagioclases + hornblende + eau = actinote + chlorite<br />

Le faciès métamorphique traduit un refroidissement <strong>et</strong> une hydratation, c’est le<br />

faciès schiste vert (métagabbro 1 du doc. 5), on parle de « métamorphisme<br />

hydrothermal ».<br />

c. Deshydratation des roches de la CO<br />

La plaque subductée va s'enfoncer, en ne récupérant que peu de chaleur, elle va<br />

traverser de nouveaux faciès métamorphiques.<br />

L'enfouissement des roches (augmentation de la profondeur) se traduit par une<br />

déshydratation de la croûte, eau évacuée vers le manteau qui sera alors hydraté <strong>et</strong><br />

ainsi susceptible d'entrer en fusion partielle (à l'origine du magma). Les minéraux se<br />

déshydratent <strong>et</strong> se compactent pour devenir encore plus denses.<br />

Au niveau minéralogique on a :<br />

(3) <strong>et</strong> (4) plagioclase + chlorite + actinote = glaucophane + eau<br />

Les roches traversent ainsi le faciès schiste bleu (métagabbro 2 du doc. 5).<br />

(5) glaucophane + plagioclases = grenat + jadéite + eau<br />

Les roches traversent le faciès éclogite (métagabbro 3 du doc. 5).<br />

L'essentiel<br />

Depuis leur formation jusqu'à leur subduction, les roches de la lithosphère<br />

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Cours : Transformations minéralogiques des roches lors de la subduction<br />

océanique <strong>et</strong> plus particulièrement les roches de la croûte océanique vont subir des<br />

transformations minéralogiques qui ont pour conséquence d'augmenter la densité<br />

de ces roches <strong>et</strong> donc de la lithosphère océanique. C<strong>et</strong>te augmentation de densité<br />

est le moteur de la subduction.<br />

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Cours : Utilisations possibles de l'énergie géothermique par l'Homme<br />

Utilisations possibles de l'énergie géothermique<br />

par l'Homme<br />

Objecitf(s)<br />

Comment l’Homme peut-il exploiter l’énergie produite par le globe terrestre ?<br />

Pour produire son énergie, l’Homme utilisait préférentiellement les roches fossiles jusqu’à<br />

la fin du XX e siècle. Aujourd’hui, leurs stocks s’épuisent <strong>et</strong> leur utilisation excessive depuis<br />

l’ère industrielle a fortement participé au bouleversement climatique conduisant à un<br />

réchauffement important de la planète.<br />

L’Homme dispose de deux autres sources d’énergie naturelle : le Soleil <strong>et</strong> la Terre.<br />

<strong>1.</strong> La géothermie à haute énergie<br />

Exemple de la station de Soultz-sous-Forêts (Alsace, France).<br />

a. Le contexte géologique<br />

La station de Soultz-sous-Forêts, située en Alsace, est localisée dans le Bassin Rhénan qui<br />

est un fossé d’effondrement.<br />

Ce fossé s’est formé par étirement de la croûte continentale qui s’est amincie puis<br />

abaissée. Le fossé s’est ensuite rempli de roches sédimentaires durant le tertiaire <strong>et</strong> le<br />

quaternaire.<br />

Il est donc formé en profondeur d’un socle granitique fracturé recouvert d’un terrain<br />

sédimentaire.<br />

b. Le principe de la géothermie à haute énergie<br />

La géothermie à haute énergie consiste à aller puiser à de très grandes profondeurs<br />

des eaux très chaudes. Lorsque c<strong>et</strong>te eau est ramenée à la surface, elle dégage de la<br />

vapeur d’eau qui va être utilisée pour faire fonctionner des turbines <strong>et</strong> donc produire de<br />

l’électricité.<br />

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Cours : Utilisations possibles de l'énergie géothermique par l'Homme<br />

Le bassin rhénan est la région qui présente le gradient géothermique le plus<br />

élevé en France métropolitaine.<br />

Son exploitation se fait en plusieurs étapes :<br />

• Étape 1 : on injecte de l’eau froide en profondeur par un puits central. C<strong>et</strong>te eau va<br />

circuler dans les roches chaudes fracturées <strong>et</strong> perm<strong>et</strong>tre la stabilisation de certaines<br />

fractures.<br />

• Étape 2 : l’eau froide qui circule se réchauffe au contact des roches chaudes.<br />

• Étape 3 : l’eau réchauffée est remontée à la surface par deux puits de production.<br />

• Étape 4 : l’eau chaude est transformée en vapeur d’eau qui vient actionner une turbine<br />

perm<strong>et</strong>tant ainsi la production d’électricité.<br />

Dans d’autres sites comme le site de Bouillante (Guadeloupe), l’eau injectée provient de<br />

l’infiltration des eaux de pluies <strong>et</strong> de la mer. Dans ce cas, le contexte géologique<br />

est la présence d’une activité volcanique (La Soufrière) associée à une zone de<br />

subduction.<br />

La roche du sous-sol est fracturée par de nombreuses failles qui favorisent l’infiltration de<br />

l’eau.<br />

c. Les zones favorables pour l'implantation de centrales géothermiques à haute<br />

énergie<br />

La géothermie à haute énergie nécessite d'être implantée dans des zones à fort gradient<br />

géothermique.<br />

Elle sera donc principalement implantée dans des zones à proximité des volcans<br />

(dorsales, points chauds) <strong>et</strong> dans les zones de subduction.<br />

C<strong>et</strong>te géothermie perm<strong>et</strong> la production d’électricité.<br />

2. La géothermie à basse énergie<br />

a. Le principe de la géothermie à basse énergie<br />

La géothermie à basse énergie est la forme de géothermie la plus envisageable en<br />

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Cours : Utilisations possibles de l'énergie géothermique par l'Homme<br />

France métropolitaine. Elle perm<strong>et</strong> de produire de la chaleur <strong>et</strong> est utilisée pour le<br />

chauffage de nos maisons, le chauffage des serres horticoles, l’aquaculture, la<br />

balnéothérapie, le séchage du bois.<br />

Le gradient géothermique en France est de 4 °C supplémentaires tous les 100 m. La<br />

température moyenne du sol à faible profondeur est de 10 à 14 °C.<br />

Dans le cas de la géothermie à basse énergie, un forage profond puise l’eau dans<br />

un aquifère. C<strong>et</strong>te eau chaude est directement utilisée pour chauffer les maisons.<br />

Dans le cas de la géothermie à très basse énergie, un fluide circule soit dans des<br />

tuyaux enterrés à quelques centimètres de profondeur soit dans des forages<br />

d’environ 100 m de profondeur <strong>et</strong> se réchauffe. C<strong>et</strong>te eau n’est toutefois pas assez chaude<br />

pour chauffer directement la maison. Elle est donc conduite vers une pompe à chaleur<br />

qui récupère l’énergie <strong>et</strong> la transfert à un système perm<strong>et</strong>tant le chauffage de la maison<br />

(plancher chauffant le plus souvent).<br />

b. Le contexte géologique<br />

En France, on trouve de grands aquifères dans les bassins sédimentaires, composés<br />

de roches perméables (sable, calcaire) surplombant une couche de roches imperméables.<br />

Ces zones présentent en outre un flux géothermique élevé. Ce sont donc de bonnes<br />

candidates pour le développement de sites géothermiques.<br />

Le Massif Central caractérisé par sa chaîne de volcans est lui aussi un bon candidat.<br />

3. La géothermie : faisabilité<br />

On considère que les prélèvements d’énergie par géothermie par l’Homme sont infimes<br />

par rapport à la quantité totale d’énergie produite par la Terre. C’est donc une forme<br />

d’énergie exploitable <strong>et</strong> inépuisable.<br />

Aujourd’hui, la géothermie ne représente que 2,8 % de l’électricité produite dans le monde<br />

(<strong>et</strong> 0,1 % en France). De nombreuses études sont en cours, notamment dans les<br />

régions volcaniques <strong>et</strong> les zones de subduction où le gradient géothermique peut<br />

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atteindre jusqu’à 1000 °C pour 100 m de profondeur <strong>et</strong> dans les bassins sédimentaires.<br />

L'essentiel<br />

La production d’énergie est un enjeu contemporain central. L’Homme l’utilise pour<br />

produire son électricité <strong>et</strong> de la chaleur. Depuis l’ère industrielle, il utilisait principalement<br />

les roches fossiles comme le charbon. Mais ces dernières s’épuisent <strong>et</strong> sont impliquées<br />

dans le dérèglement climatique.<br />

Le Soleil <strong>et</strong> la Terre constituent deux sources d’énergie inépuisables. La géothermie est<br />

donc une des pistes exploitées par l’Homme pour produire son énergie.<br />

Selon le contexte géologique, on définit deux types de géothermie :<br />

• Dans les zones des dorsales, des points chauds <strong>et</strong> de subduction le gradient<br />

géothermique est très important ce qui perm<strong>et</strong> la géothermie à haute énergie. Elle<br />

consiste en la récupération des eaux infiltrées en profondeur au contact de roches<br />

fracturées chaudes. La vapeur d’eau produite en surface va ensuite servir à actionner des<br />

turbines pour la production d’électricité.<br />

• Dans les bassins sédimentaires contenant de grands aquifères, on pratique la<br />

géothermie à basse énergie. Elle consiste en la récupération de l’eau chaude de<br />

l’aquifère qui sera ensuite utilisée pour chauffer les bâtiments. La géothermie à très basse<br />

énergie consiste en la circulation d’un fluide dans des tuyaux enterrés à faible profondeur<br />

qui se réchauffe. L’énergie récoltée est ensuite récupérée par une pompe à chaleur pour<br />

être utilisée pour le chauffage des maisons.<br />

En France, de nombreuses régions peuvent être de bonnes candidates pour la construction<br />

de centrales géothermiques :<br />

• Les bassins sédimentaires <strong>et</strong> le fossé rhénan en métropole (géothermie à basse<br />

énergie).<br />

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• Les zones volcaniques <strong>et</strong> de subduction dans les Antilles (géothermie à haute<br />

énergie).<br />

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