1. Hybridation et polyploïdisation
1. Hybridation et polyploïdisation
1. Hybridation et polyploïdisation
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Cours : Biodiversité génétique<br />
Biodiversité génétique<br />
Objectif(s)<br />
Comment la modification du génome peut-elle conduire à une diversification des êtres<br />
vivants ?<br />
La biodiversité est directement liée au génotype de chaque individu. Ce dernier est<br />
unique <strong>et</strong> dépend de la combinaison des allèles qu’il a reçue de chacun de ses parents.<br />
Au cours de la méiose (formation des gamètes mâles <strong>et</strong> femelles), se produisent des<br />
brassages génétiques qui conduisent à une augmentation de la diversité<br />
génétique. Ils se combinent avec le brassage génétique de la fécondation.<br />
Toutefois, le génome peut subir d’autres modifications génétiques qui vont conduire à<br />
l’émergence d’espèces présentant des caractères nouveaux. Nous allons étudier ces<br />
modifications.<br />
<strong>1.</strong> <strong>Hybridation</strong> <strong>et</strong> <strong>polyploïdisation</strong><br />
Un hybride résulte du croisement entre deux individus hétérozygotes appartenant<br />
à des espèces différentes. Il peut survenir une hybridation entre deux espèces<br />
appartenant à un même genre.<br />
a. <strong>Hybridation</strong> sans <strong>polyploïdisation</strong> : cas des tournesols américains<br />
Aux États-Unis, il existe 67 espèces différentes de tournesols du genre Hélianthus.<br />
Certaines sont présentent dans les mêmes aires écologiques.<br />
C’est le cas de H. annuus (tournesol annuel), H. p<strong>et</strong>iolaris (tournesol à long pétiole) <strong>et</strong> H.<br />
anomalus (tournesol anormal) qui vivent à l’ouest du pays.<br />
Ces trois espèces possèdent le même nombre de chromosomes (2n = 34).<br />
L’étude chromosomique de ces trois espèces a montré des similitudes :<br />
- les chromosomes 1 à 6 sont identiques entre les trois espèces ;<br />
- les chromosomes 10, 11, 15 <strong>et</strong> 16 sont identiques entre l’espèce H. p<strong>et</strong>iolaris <strong>et</strong> H.<br />
anormalus alors que le chromosome 16 est le même entre l’espèce H. annuus <strong>et</strong> H.<br />
anormalus.<br />
L’espèce H. anormalus possède aussi dans son génome des chromosomes présentant leur<br />
propre remaniement n’ayant pu se réaliser qu’après au moins trois cassures, trois fusions<br />
<strong>et</strong> une duplication à partir des chromosomes des deux autres espèces.<br />
Ces observations suggèrent que l’espèce H. anormalus a hérité son génome du<br />
remaniement chromosomique des deux autres espèces. C’est donc une espèce<br />
hybride.<br />
• Comment c<strong>et</strong>te hybridation a-t-elle pu se réaliser ?<br />
Les deux espèces parents sont des espèces sympatriques, c’est-à-dire des espèces<br />
coexistant dans un même territoire.<br />
Leur floraison est légèrement décalée <strong>et</strong> les pollinisateurs sont communs aux<br />
deux espèces. Dans ces conditions, l’hybridation peut avoir lieu. Elle donne tout d’abord<br />
naissance à des hybrides de première génération F1 semi-stériles. Puis, au fil des<br />
générations, seules subsistent les hybrides présentant des recombinaisons<br />
chromosomiques favorables. Ils sont fertiles entre eux. On aboutit ainsi à leur<br />
isolement reproducteur <strong>et</strong> donc à l’émergence d’une nouvelle espèce présentant<br />
des caractéristiques différentes des espèces d'origine.<br />
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Dans le cas du tournesol anormal, il s’acclimate mieux aux milieux très secs.<br />
Des simulations informatiques ont montré que la stabilisation de l’espèce hybride<br />
est rapide (25 à 60 générations seulement). La reconstitution en serre de c<strong>et</strong>te<br />
hybridation conduit à la naissance d’espèces très proches génétiquement de H. anormalus.<br />
On pense que ce processus peut survenir naturellement sans l’intervention de<br />
l’Homme.<br />
b. <strong>Hybridation</strong> suivie de <strong>polyploïdisation</strong><br />
La <strong>polyploïdisation</strong> est un mécanisme classique au sein des végétaux. On estime que 70<br />
% des espèces angiospermes ont connu au moins un événement de<br />
<strong>polyploïdisation</strong> au cours de leur histoire évolutive.<br />
• En quoi consiste la <strong>polyploïdisation</strong> ?<br />
On sait qu’au cours de leur cycle de reproduction sexuée, les espèces passent d’un stade<br />
haploïde (n chromosomes) à un stade diploïde (2n chromosomes). Suivant l’espèce, la<br />
phase haploïde prédomine sur la phase diploïde ou l’inverse.<br />
Dans le cas d’une espèce polyploïde, le nombre de chromosomes est le multiple d’un<br />
nombre supérieur à 2 (3n triploïdie ; 4n tétraploïdie, …).<br />
Exemples de polyploïdie :<br />
Pomme de<br />
Terre<br />
Banane<br />
Cacahuète<br />
Tabac<br />
Coton<br />
4 × 12 = 48<br />
chromosomes<br />
3 × 11 = 33<br />
chromosomes<br />
4 × 10 = 40<br />
chromosomes<br />
4 × 12 = 48<br />
chromosomes<br />
4 × 13 = 52<br />
chromosomes<br />
Blé tendre 6 × 7 = 42 chromosomes<br />
Fraise 8 × 7 = 56 chromosomes<br />
Canne à sucre<br />
8 × 10 = 80<br />
chromosomes<br />
• Comment se forme une espèce polyploïde ?<br />
Au cours de la méiose, les chromosomes d’une même paire se séparent en deux lots<br />
identiques durant la première division méiotique. Si la membrane cellulaire ne se reforme<br />
pas entre les deux cellules, la cellule produite comporte 2n chromosomes <strong>et</strong> conduit à la<br />
production de gamètes à 2n chromosomes au lieu de n chromosomes.<br />
Ce mécanisme peut être provoqué artificiellement par l’Homme chez les végétaux. Il<br />
utilise notamment la colchicine qui bloque la reconstruction de la membrane cellulaire. En<br />
eff<strong>et</strong>, la polyploïdie est associée à des phénotypes de gigantisme cellulaire <strong>et</strong><br />
morphologique qui perm<strong>et</strong> d’optimiser la production végétale.<br />
Il existe naturellement des espèces végétales :<br />
- Autopolyploïdes qui se forment par duplication des chromosomes au sein d’une même<br />
espèce : la pomme de terre (4n = 48), la banane (3n = 33).<br />
- Allopolyploïdes qui se forment après un croisement entre deux ou plusieurs espèces :<br />
le tabac (4n = 48), la fraise (8n = 56), le blé tendre (6n = 42).<br />
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Ce phénomène est beaucoup plus rare parmi les espèces animales. On cite cependant<br />
l’existence d’une espèce de Xénope (X. laevis) qui est une espèce allo-tétraploïde<br />
possédant 36 chromosomes. Si on la compare à l’espèce X. tropicalis diploïde on<br />
constate que la taille des individus mâles <strong>et</strong> femelles est beaucoup plus grande ainsi que la<br />
taille des œufs. De plus, ils ont une durée de vie plus longue.<br />
2. Transfert par voie virale<br />
Un virus est un parasite cellulaire qui se multiplie en utilisant la machinerie de la cellule<br />
qu’il infecte.<br />
Au cours du cycle viral, le virus injecte dans le cytoplasme son propre matériel<br />
génétique sous la forme d’ADN ou d’ARN. Dans ce dernier cas, l’ARN est rétrotranscrit<br />
en ADN qui va ensuite être intégré dans le génome de la cellule (les rétrovirus).<br />
On connaît aujourd’hui la séquence complète du génome humain. En plus des séquences<br />
codant pour des gènes connus <strong>et</strong> fonctionnels, on dénombre un grand nombre de<br />
séquences qui présentent des homologies avec des séquences virales (8 % seraient<br />
composées de vestiges rétroviraux).<br />
Ainsi, la biodiversité du génome d’une espèce pourrait résulter de l’intégration<br />
stable de séquences virales. Au sein du génome de l’Homo sapiens, on peut citer<br />
l’exemple du gène codant la syncitine. C’est une glycoprotéine d’enveloppe<br />
rétrovirale (HERV-W) capable d’induire les fusions membranaires indispensables à<br />
l’entrée du virus dans la cellule cible.<br />
C<strong>et</strong>te protéine est fortement produite par les cytotrophoblastes, cellules impliquées dans<br />
la formation du placenta. Elle perm<strong>et</strong> la formation du syncytiotrophoblaste, siège des<br />
échanges materno-fœtaux.<br />
3. Implication des gènes du développement<br />
a. Le rôle des gènes homéotiques<br />
La biodiversité du vivant se traduit par des morphologies différentes qui<br />
s’acquièrent au cours du développement embryonnaire.<br />
C’est au 19 e siècle que sont découverts les gènes homéotiques ; ils contrôlent la mise<br />
en place des organes <strong>et</strong> appendices. Leur mutation va perturber l’organisation<br />
spatiale de l’organisme <strong>et</strong> la morphologie des organes <strong>et</strong> appendices.<br />
La drosophile est le premier modèle animal utilisé pour étudier la fonctionnalité de ces<br />
gènes. On identifie 8 gènes Hox répartis en 2 groupes (le complexe Antennapedia <strong>et</strong> le<br />
complexe Ultrabithorax) présents sur le chromosome 3. Ils déterminent la position des<br />
segments le long de l’axe antéro-postérieur de la drosophile. Au sein des complexes,<br />
les gènes sont disposés dans le même ordre de leur expression au sein de l’embryon.<br />
La mutation du gène antennapedia conduit au positionnement de pattes à la place des<br />
antennes.<br />
La comparaison des séquences de différents génomes a montré que les gènes Hox se<br />
r<strong>et</strong>rouvent dans toutes les espèces animales testées. Les homologies de<br />
séquences sont importantes, jusqu’à 100 % parfois pour les homéodomaines de<br />
drosophile <strong>et</strong> de vertébrés.<br />
Chez les vertébrés, les gènes Hox sont disposés en 4 complexes répartis sur 4<br />
chromosomes différents. L’ordre des gènes au sein de ces complexes est aussi en<br />
relation avec leur ordre d’expression dans l’embryon. Par contre, l’identité de chaque<br />
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segment est conférée par une combinaison d’expression de plusieurs gènes Hox qui lui est<br />
propre.<br />
Les gènes homéotiques forment donc une famille multigénique issus de processus de<br />
duplication, crossing-over voire même <strong>polyploïdisation</strong> (duplication de tout le<br />
génome). Ils sont donc dits homologues <strong>et</strong> proviennent tous d’un même gène<br />
ancestral.<br />
Le gène Pax6, commun à la drosophile <strong>et</strong> à l’Homme est impliqué dans la construction<br />
de l’œil. Sa mutation chez l’Homme conduit à une malformation de l’iris : l’aniridie.<br />
Chez la drosophile, elle conduit à une absence de l’œil. Lorsque l’on transfert le gène<br />
Pax6 humain à une cellule œuf de drosophile, on aboutit à la reconstruction de l’œil.<br />
• Comment peut-on expliquer une diversité morphologique au sein des êtres<br />
vivants alors qu’elle dépend de gènes homologues ?<br />
La fonction des gènes homéotiques dépend de l’endroit <strong>et</strong> de la période pendant<br />
laquelle ils sont exprimés au cours du développement embryonnaire.<br />
b. Importance de l'expression spatiale des gènes homéotiques<br />
Parmi les vertébrés, on remarque que les zones d’expression des gènes Hox vont<br />
déterminer le nombre de vertèbres.<br />
Les gènes Hox6c <strong>et</strong> Hox8c sont exprimés dans les segments thoraciques :<br />
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- La limite antérieure de Hox6c se situe au niveau de la transition cervical / thoracique <strong>et</strong><br />
détermine la position des pattes antérieures.<br />
- La limite postérieure de Hox8c se situe au niveau de la patte postérieure.<br />
Chez les serpents <strong>et</strong> notamment le python, la limite antérieure de la zone d’expression de<br />
Hox6c <strong>et</strong> Hox8c se situe dans la région crânienne. Ceci a pour conséquence l’apparition de<br />
côtes sur toutes les vertèbres <strong>et</strong> donc la disparition du cou.<br />
C<strong>et</strong>te modification de l’expression spatiale des gènes Hox serait à l’origine de la<br />
disparition des membres antérieurs.<br />
La disparition des membres postérieurs résulterait d’un mécanisme différent : absence<br />
d’un signal d’activation du développement du membre.<br />
c. Importance de l'expression temporelle des gènes homéotiques : hétérochronie<br />
Le chimpanzé <strong>et</strong> l’Homme présentent un très grand nombre de caractères communs<br />
suggérant un degré de parenté. Toutefois, la forme du crâne <strong>et</strong> sa taille sont<br />
différentes.<br />
Le crâne du chimpanzé présente une face plus saillante « en museau » <strong>et</strong> un crâne<br />
proportionnellement moins globuleux ainsi qu’un trou occipital en position arrière.<br />
L’Homme présente en fait les caractères juvéniles du crâne du chimpanzé : front<br />
bombé, arrière du crâne arrondi, face p<strong>et</strong>ite <strong>et</strong> placée sous le crâne, trou occipital en<br />
position centrale.<br />
Tout se passe comme si la croissance du crâne humain s’était ralentie au cours du<br />
développement fœtal chez l’Homme. De plus, on constate que la phase embryonnaire<br />
au cours de laquelle les neurones se multiplient dure 2 semaines chez le chimpanzé contre<br />
8 semaines chez l’Homme.<br />
Le rallongement de c<strong>et</strong>te phase du développement serait à l’origine du développement<br />
du cortex cérébral.<br />
Ainsi, la modification de la chronologie de l’apparition des caractères<br />
fondamentaux au cours du développement embryonnaire peut aussi être à l’origine de<br />
la diversification du monde du vivant. C<strong>et</strong>te chronologie apparaît être sous le<br />
contrôle de gènes homéotiques.<br />
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L'essentiel<br />
La biodiversité génétique des êtres vivants repose en partie sur la diversité génétique.<br />
Chaque individu possède dans son génome des gènes qui caractérisent son espèce <strong>et</strong><br />
des allèles qui le rendent unique parmi les siens. C<strong>et</strong>te unicité est en grande partie<br />
due aux brassages génétiques survenant lors de la méiose <strong>et</strong> de la fécondation.<br />
Les allèles apparaissent au cours de l’évolution par mutation. Les nouveaux gènes<br />
proviennent de duplication de gènes ancestraux dont la séquence évolue.<br />
La théorie de la sélection naturelle de C. Darwin repose sur le fait que les contraintes<br />
du milieu favorisent les individus les aptes à se reproduire <strong>et</strong> donc a transm<strong>et</strong>tre<br />
leurs gènes. Par le jeu de ces forces évolutives, de nouvelles espèces apparaissent.<br />
Ces processus génétiques ne sont pas les seuls à l’origine de la diversification des<br />
génomes.<br />
En eff<strong>et</strong>, de nombreuses espèces végétales apparaissent suite à l’hybridation de deux<br />
espèces parents conduisant à un remaniement chromosomique. C<strong>et</strong>te hybridation<br />
peut être suivie d’une <strong>polyploïdisation</strong>, ce qui va fortement modifier le contenu<br />
génétique des individus en multipliant le nombre des copies des gènes. Ces deux<br />
mécanismes peuvent conduire à la naissance de nouvelles espèces.<br />
Les rétrovirus semblent avoir aussi jouer un rôle dans l’évolution des espèces. Ils<br />
ont la capacité d’intégrer leur génome dans celui de la cellule hôte. Si c<strong>et</strong>te<br />
intégration se fait au niveau des cellules germinales <strong>et</strong> est stable, les gènes d’origine<br />
viraux peuvent être transmis à la descendance <strong>et</strong> conduire à l’acquisition de<br />
nouveaux caractères pouvant favoriser l’apparition d’une nouvelle espèce.<br />
L’organisation <strong>et</strong> la morphologie des organismes dépend de l’expression spatiale<br />
<strong>et</strong> temporelle des gènes homéotiques. Ce sont des gènes « architectes »<br />
responsables de la mise en place des organes <strong>et</strong> appendices à un endroit donné <strong>et</strong> à un<br />
moment donné du développement embryonnaire.<br />
La mutation de l’un de ces gènes peut conduire à la disparition d’un organe, ou à sa mise<br />
en place à un endroit insolite de l’organisme. Elle peut aussi conduire à sa mise en place<br />
prématurée ou r<strong>et</strong>ardée. C’est l’hétérochronie.<br />
Ainsi, la morphologie <strong>et</strong> l’organisation de l’organisme seront modifiées au cours du<br />
développement embryonnaire, ce qui pourra donner naissance à une nouvelle<br />
espèce.<br />
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Cours : Caractéristiques de la croûte continentale<br />
Caractéristiques de la croûte continentale<br />
Objectif(s)<br />
Comment peut-on caractériser la croûte continentale ?<br />
La Terre est recouverte à 70 % par les océans. Le fond des océans est formé par la<br />
lithosphère océanique produite par accrétion au niveau des dorsales océaniques.<br />
Les continents sont formés par la lithosphère continentale de nature chimique <strong>et</strong> d’origine<br />
différente.<br />
<strong>1.</strong> Les différentes roches de la croûte continentale<br />
a. Nature des roches continentales<br />
La France est caractérisée par ses paysages variés qui ont évolué au cours des temps<br />
géologiques. C<strong>et</strong>te richesse est directement liée à la variété des roches constituant le<br />
sous-sol français.<br />
On observe un socle granitique présent à l’affleurement en Br<strong>et</strong>agne <strong>et</strong> dans le centre de<br />
la France. Ce socle granitique est recouvert par des roches sédimentaires dans les<br />
bassins sédimentaires (Bassin parisien, Bassin Aquitain) <strong>et</strong> dans les fossés<br />
d’effondrement (Fossé Rhénan). En Auvergne, on trouve les traces d’une activité<br />
volcanique.<br />
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Cours : Caractéristiques de la croûte continentale<br />
Doc. 1 : Carte géologique de la France.<br />
• Le granite est une roche magmatique de type plutonique.<br />
Il est de texture grenue (holocristalline). Il se forme en profondeur par cristallisation<br />
lente dans les plutons à partir d’un magma. Il est formé en abondance de quartz (SiO 2)<br />
associés à des feldspaths plagioclases <strong>et</strong> des feldspaths potassiques ainsi que des<br />
micas (biotite noir <strong>et</strong> muscovite blanc).<br />
• Les roches sédimentaires se forment par dépôts successifs de sédiments issus de<br />
la désagrégation des roches continentales.<br />
Parmi ces roches on peut citer le grès (désagrégation du granite en sable), le calcaire<br />
(issus de la précipitation des carbonates dans les fonds marins), l’argile (désagrégation<br />
des roches silicatées en fines particules), la marne (mélange d’argile <strong>et</strong> de calcaire).<br />
• Les roches magmatiques volcaniques sont de plusieurs types : (i) le basalte issu<br />
du volcanisme de type effusif (ii) les andésites issus du volcanisme de type<br />
explosif.<br />
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Il existe un troisième type de roches, les roches métamorphiques qui témoignent des<br />
contraintes subies par les roches du sous-sol. On trouve ce type de roches au niveau des<br />
chaînes de montagnes qui se sont formées par collision continentale.<br />
Alors que la croûte océanique est relativement homogène (composée de basaltes <strong>et</strong><br />
gabbros), la croûte continentale présente une hétérogénéité verticale.<br />
On distingue une croûte superficielle formée de roches sédimentaires (épaisseur de 2<br />
à 3 km) qui peuvent être recoupées par des roches volcaniques recouvrant le socle<br />
granitique délimité par la discontinuité de Mohorovicic à sa base. La croûte<br />
continentale repose sur le manteau supérieur. L’ensemble croûte continentale / manteau<br />
supérieur constitue la lithosphère continentale.<br />
b. Propriétés physiques des roches continentales<br />
Il est possible de calculer la densité d’une roche en suivant le protocole suivant :<br />
<strong>1.</strong> Peser l’échantillon de roche.<br />
2. Placer l’échantillon dans une éprouv<strong>et</strong>te graduée de 500 mL.<br />
3. Remplir d’eau l’éprouv<strong>et</strong>te jusqu’à 500 mL.<br />
4. Récupérer l’eau dans une seconde éprouv<strong>et</strong>te de 500 mL <strong>et</strong> calculer le volume occupé<br />
par l’échantillon de roche.<br />
5. Calculer la densité (d) de la roche :<br />
M volumique eau = 1<br />
M roche = masse de l'échantillon de roche trouvé en <strong>1.</strong><br />
V roche = volume occupé par la roche, trouvé en 4.<br />
La densité (d) trouvée n'a pas d'unité car c'est le rapport de 2 masses volumiques.<br />
La densité de quelques roches est donnée dans le tableau suivant :<br />
Roches volcaniques<br />
Roches<br />
sédimentaires<br />
Roches plutoniques<br />
Nom de la roche Densité<br />
Andésite 2,4 à 2,8<br />
Basalte (compact) 2,7 à 3,2<br />
Argile 2,2 à 2,6<br />
Craie 1,25<br />
Grès 1,8 à 3,2<br />
Granite 2,4 à 2,8<br />
Rhyolite 2,2 à 2,7<br />
Gabbro 2,9 à 3,1<br />
Tableau 1 : Densité des différentes roches de la croûte terrestre.<br />
Les roches composant la croûte continentale présentent des densités plus faibles que les<br />
roches composant majoritairement la croûte océanique (basalte compact, gabbro).<br />
Par conséquent, la croûte continentale présente une densité moyenne plus faible<br />
(2,8) que celle de la croûte océanique. C<strong>et</strong>te différence de propriété physique joue un<br />
rôle important lors des mouvements de subduction.<br />
2. Âge des roches de la croûte continentale<br />
a. Détermination de l'âge des roches continentales par radiochronologie<br />
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Cours : Caractéristiques de la croûte continentale<br />
En 1896, Becquerel découvre la radioactivité.<br />
Il existe des éléments chimiques possédant des isotopes naturels radioactifs. Lors de<br />
leur désintégration, ces éléments vont ém<strong>et</strong>tre des rayonnements <strong>et</strong> se transformer en<br />
éléments stables, présentant une légère différence de masse.<br />
La spectrométrie de masse va perm<strong>et</strong>tre d’analyser c<strong>et</strong>te différence <strong>et</strong> de doser la<br />
quantité des différents isotopes présents dans un échantillon.<br />
Les roches de type magmatique <strong>et</strong> métamorphique sont de bons candidats pour la<br />
datation par radiochronologie. Elles contiennent naturellement des isotopes radioactifs<br />
dans un système fermé lors de la cristallisation des minéraux.<br />
Dans ce type de système, les isotopes radioactifs (dits « Père ») vont se désintégrer <strong>et</strong><br />
donc disparaître au profit de l’élément stable (dit « Fils »).<br />
Quel que soit le couple Père / Fils, la désintégration se fait en suivant une<br />
décroissance exponentielle en fonction du temps. Ainsi, il faut toujours le même<br />
temps pour que la quantité initiale soit diminuée de moitié. C<strong>et</strong>te durée est appelé<br />
période radioactive (T) ou demi-vie (Document 2). Par contre, elle varie d’un élément<br />
à un autre.<br />
Document 2 : Courbe de désintégration d’un élément Père en un élément Fils.<br />
Prenons l’exemple du Rubidium ( 87 Rb).<br />
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Il se désintègre en Strontium 87 (87Sr) selon une période radioactive de 50 × 10 9 années.<br />
Les roches contiennent aussi du 86 Sr qui est un élément stable. Sa quantité ne va donc<br />
pas varier dans un système fermé.<br />
Au temps t = 0, correspondant à la date de cristallisation du magma, les échantillons de<br />
roches ont tous du 87 Rb <strong>et</strong> du 86 Sr. Par contre, il n’y a pas de 87 Sr.<br />
Au cours du temps, la quantité de 87 Rb diminue au profit du 87 Sr.<br />
Afin de déterminer l’âge d’une roche, on va quantifier ces éléments dans différents<br />
minéraux constituant la roche.<br />
87 Rb<br />
(en atomes / mg)<br />
86 Sr<br />
(en atomes / mg)<br />
87 Sr<br />
(en atomes / mg)<br />
Orthose 110 × 10 19 26,8 × 10 19 19,9 × 10 19<br />
Mica noir 107 × 10 19 2,1 × 10 19 2,4 × 10 19<br />
Mica blanc 93 × 10 19 3,1 × 10 19 3,0 × 10 19<br />
Document 3 : Concentrations isotopiques des minéraux d’un granite.<br />
On trace ensuite la courbe ( 87 Sr / 86 Sr) en fonction du rapport ( 87 Rb / 86 Sr).<br />
Les points des minéraux d’une même roche se r<strong>et</strong>rouvent alignés sur une droite de<br />
formule y = ax + b.<br />
La pente va perm<strong>et</strong>tre de déterminer l’âge de la roche selon la formule : .<br />
Avec : .<br />
Document 4 : Détermination de l’âge des roches à l’aide d’un isochrone.<br />
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La radiochronologie perm<strong>et</strong> ainsi de déterminer l’âge des roches. Associée à l’étude<br />
pétrographique, elle perm<strong>et</strong> de reconstituer l’histoire géologique d’une région.<br />
b. Âge de la croûte continentale<br />
Les roches de la croûte continentale présentent des âges très variés.<br />
Les plus anciennes sont datées de - 3,8 Ga. Ce sont les gneiss (roches<br />
métamorphiques) que l’on trouve au Canada (Acasta) mais aussi au Groenland, en<br />
Australie <strong>et</strong> en Antarctique. Elles sont donc beaucoup plus anciennes que les roches de<br />
la croûte océanique qui sont au plus âgées de 180 Ma.<br />
Les continents sont formés d’un « noyau » ancien (les boucliers) daté du précambrien<br />
représentant 77,5 % de la surface continentale émergée qui peut être recouvert de<br />
structures plus récentes (roches sédimentaires).<br />
Ce noyau est entouré de structures plus récentes ayant subi des déformations<br />
(chaînes de montagnes) datées d’au plus de 250 Ma qui représentent 22 % de la surface<br />
continentale émergée.<br />
Sur la surface continentale, on trouve aussi des structures géologiques récentes<br />
correspondant à des fossés d’effondrement (ou rift) le plus souvent recouverts de<br />
roches sédimentaires. Elles ne représentent que 0,5 % de la surface émergée des<br />
continents.<br />
L'essentiel<br />
À la surface de la Terre, on distingue la croûte océanique de la croûte continentale :<br />
• La croûte océanique est formée par accrétion au niveau des dorsales<br />
océaniques.<br />
Elle est composée de roches magmatiques (i) de type volcanique, les basaltes<br />
compacts (couche superficielle) <strong>et</strong> (ii) de type plutonique, le gabbro (couche inférieure).<br />
La plus ancienne est âgée de -180 Ma. Ceci montre que la croûte océanique est<br />
constamment renouvelée dans les zones de subduction. Au fond des océans, elle est<br />
recouverte de sédiments.<br />
• La croûte continentale présente une hétérogénéité plus importante. On trouve des<br />
roches de différents types : (i) un bouclier granitique ancien (roche magmatique<br />
plutonique) recouvert par (ii) des roches sédimentaires <strong>et</strong>/ou entrecoupé par des (iii)<br />
roches volcaniques (basaltes, andésites). À la périphérie de ce bouclier on trouve des<br />
roches témoins des déformations subies (iv) : les roches métamorphiques. Elles sont<br />
localisées dans les chaînes de montagnes récentes.<br />
Il est possible de dater les roches magmatiques de type plutonique <strong>et</strong> certaines<br />
roches métamorphiques de la croûte continentale par radiochronologie. Le principe<br />
repose sur le fait que la quantité d’un élément radioactif P décroît dans un système fermé<br />
de façon exponentielle pour donner naissance à un élément F (dans un rapport 1 P → 1 F).<br />
En connaissant la demie-vie du couple P/F il est possible d’en déduire l’âge de la<br />
roche.<br />
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Cours : Diversification non génétique<br />
Diversification non génétique<br />
Objectif(s)<br />
Comment la diversification des êtres vivants peut-elle être générée sans l’intervention du<br />
génome ?<br />
La diversification des êtres vivants résulte pour une majorité de l’expression des<br />
allèles qui varie d’un individu à l’autre au sein d’une même espèce <strong>et</strong> des brassages<br />
génétiques qui surviennent lors de la méiose <strong>et</strong> de la fécondation.<br />
D’autres mécanismes peuvent conduire à une diversification des êtres vivants : des<br />
associations entre plusieurs êtres vivants ou symbioses <strong>et</strong> la transmission<br />
culturelle des comportements ou apprentissage.<br />
<strong>1.</strong> La symbiose : une association durable<br />
Un très grand nombre de végétaux possèdent un système racinaire associé à des<br />
champignons : les mycorhizes. Dans c<strong>et</strong>te association, la plante bénéficie de l’eau <strong>et</strong><br />
des éléments minéraux efficacement absorbés par le champignon tandis que ce<br />
dernier utilise les molécules organiques synthétisées par la plante grâce à la<br />
photosynthèse.<br />
Si on compare la croissance d’un végétal comme le basilic, on constate qu’elle est plus<br />
rapide en présence de champignons à mycorhizes. Les racines contiennent de nombreux<br />
filaments mycéliens ce qui augmente la surface d’absorption au niveau du sol.<br />
D’autres associations réalisées au niveau du système racinaire existent. Elles impliquent<br />
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Cours : Diversification non génétique<br />
c<strong>et</strong>te fois des bactéries : Rhizobium, qui sont contenues dans des nodosités (renflements)<br />
le long des racines des espèces comme le soja ou la luzerne. Ces bactéries favorisent<br />
l’utilisation de l’azote atmosphérique par la plante. En contrepartie, les bactéries<br />
utilisent le saccharose produit par la plante comme source d’énergie.<br />
La symbiose n’est pas réservée au monde végétal. On décrit des symbioses entre des<br />
espèces animales <strong>et</strong> des algues. C’est le cas de certains cnidaires formant les coraux. La<br />
présence d’une algue unicellulaire, la zooxanthelle leur donne leur couleur jaune-brune.<br />
La symbiose est donc l’association de deux êtres vivants. C<strong>et</strong>te association est plus<br />
ou moins pérenne <strong>et</strong> est bénéfique pour chacun. Elle perm<strong>et</strong> aux organismes d’acquérir de<br />
nouveaux caractères sans modification de leur génome.<br />
2. L'apprentissage : transmission des comportements<br />
En plus de caractères morphologiques, anatomiques, cellulaires <strong>et</strong> moléculaires, les<br />
espèces, surtout les vertébrés, sont caractérisées par des comportements qui peuvent<br />
être transmis de génération en génération grâce à l’apprentissage.<br />
Au moment de la période de reproduction, le chant des oiseaux constitue un signal auditif<br />
important qui favorise la reconnaissance <strong>et</strong> le rapprochement des partenaires.<br />
• Expérience :<br />
Un Diamant mandarin est capturé adulte <strong>et</strong> est mis en présence d’un jeune oiseau durant<br />
son élevage. On compare les enregistrements de chants de ces différents oiseaux à<br />
différents moments de leur vie, à celui d’un oiseau ayant été élevé seul.<br />
• Observation :<br />
On constate que le jeune oiseau ayant été élevé en présence d’un adulte présente un<br />
chant structuré proche de celui de l’adulte, alors que l’oiseau ayant été élevé seul<br />
présente un chant déstructuré.<br />
• Conclusion :<br />
L’apprentissage du chant s’est fait par imitation de l’adulte.<br />
L’apprentissage est très important chez les primates.<br />
On utilise un dispositif perm<strong>et</strong>tant à un chimpanzé de se nourrir en actionnant une<br />
bagu<strong>et</strong>te en bois. Plusieurs groupes de chimpanzés sont étudiés :<br />
• Groupe 1 : les chimpanzés observent un singe ayant appris le maniement du dispositif<br />
(singe « expert ») pendant 7 jours ; 12 des 16 singes testés sont capables de se nourrir<br />
efficacement grâce à ce dispositif durant la période d’expérimentation. Au bout de deux<br />
mois, 8 singes sont encore capables de se nourrir en utilisant le dispositif.<br />
• Groupe 2 : les chimpanzés n’ont pas eu l’occasion d’observer un singe « expert ».<br />
Aucun n’est capable d’utiliser le dispositif.<br />
L’acquisition de nouveaux caractères, dans ce cas, se fait par observation<br />
d’individus plus âgés <strong>et</strong> plus expérimentés.<br />
On ne peut donc pas exclure que ce processus ne se fasse par observation d’espèces<br />
différentes.<br />
L'essentiel<br />
La diversification du vivant ne repose pas que sur l’acquisition de nouveaux caractères<br />
issus de l’expression des gènes. Certains peuvent être acquis au cours de la vie sans que<br />
le génome ne soit modifié. Dans ce cas, ils ne sont pas transmissibles à la descendance.<br />
Deux grands mécanismes perm<strong>et</strong>tent d’acquérir des caractères nouveaux sans<br />
modification du génome :<br />
• La symbiose qui consiste en l’association durable <strong>et</strong> bénéfique de deux espèces<br />
différentes.<br />
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Cours : Diversification non génétique<br />
• L’apprentissage qui consiste en l’observation <strong>et</strong> l’imitation des adultes expérimentés<br />
par les plus jeunes.<br />
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Cours : Épaississement de la croûte continentale<br />
Épaississement de la croûte continentale<br />
Objectif(s)<br />
Quels sont les témoins d’un épaississement de la croûte continentale ?<br />
L’altitude moyenne à la surface des continents est de + 300 m.<br />
Toutefois, il existe certains reliefs beaucoup plus élevés : ce sont les chaînes de<br />
montagnes récentes comme les Alpes ou l’Himalaya.<br />
Ces chaînes de montagnes sont le résultat d’une collision entre deux blocs<br />
continentaux qui a conduit à l’épaississement <strong>et</strong> au raccourcissement de la croûte<br />
continentale.<br />
Dans la chaîne des Alpes que nous prendrons comme exemple, on estime à 5 mm / an la<br />
vitesse de raccourcissement <strong>et</strong> 2 mm / an la vitesse de surrection (élévation) des massifs<br />
alpins <strong>et</strong> jurassiens.<br />
<strong>1.</strong> La chaîne des Alpes : présentation<br />
La chaîne des Alpes s’étend sur environ 1 000 km de Nice à Vienne en Autriche <strong>et</strong><br />
forme un arc de cercle entre la côte d’Azur (Nice), le lac Léman <strong>et</strong> la riviera italienne.<br />
C<strong>et</strong>te partie est caractérisée par des somm<strong>et</strong>s très élevés : Le Mont Blanc (4 810 m),<br />
Le Grand Paradis (4 061 m), Le Cervin (4 478 m), Le Mont Viso (3 841 m).<br />
Les études sismologiques ont permis de localiser la discontinuité de Mohorovicic (limite<br />
croûte continentale <strong>et</strong> du manteau supérieur) sous la chaîne de montagnes. On constate<br />
qu’elle est très profonde jusqu’à 70 à 80 km sous les reliefs les plus importants.<br />
Une chaîne de montagnes est donc une région où la croûte continentale est<br />
particulièrement épaisse. On appelle c<strong>et</strong> épaississement la racine crustale.<br />
La chaîne des Alpes est bordée au Nord <strong>et</strong> au Sud par des bassins sédimentaires de<br />
type détritiques (bassins péri-alpins) formés à partir des produits d’érosion de la chaîne<br />
elle-même.<br />
Au niveau de l’arc de cercle, on observe d’Ouest en Est une succession de roches<br />
sédimentaires <strong>et</strong> de roches métamorphiques plissées dans lesquelles on détecte des<br />
massifs granitiques <strong>et</strong> métamorphiques.<br />
La présence de déformations des roches (plissement <strong>et</strong> métamorphisme) témoigne<br />
d’importantes contraintes tectoniques dans c<strong>et</strong>te région.<br />
2. Les témoins tectoniques : chevauchements <strong>et</strong> décrochements<br />
L’observation de la chaîne des Alpes perm<strong>et</strong> de voir des structures géologiques<br />
particulières qui sont les témoins d’une compression tectonique importante :<br />
• Des plis qui résultent de la déformation des roches en profondeur lors d’une<br />
augmentation de la température. Les roches adoptent alors un comportement<br />
plastique.<br />
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Cours : Épaississement de la croûte continentale<br />
• Des failles inverses qui se forment dans les zones superficielles plus froides. La roche<br />
adopte alors un comportement cassant. Sous l’eff<strong>et</strong> des forces de compression un<br />
compartiment plus ancien remonte au-dessus d’un compartiment plus récent.<br />
• Des décrochements qui correspondent à des mouvements horizontaux des<br />
compartiments le long d’une faille verticale dite « décrochante ».<br />
• Des chevauchements (d) qui conduisent un ensemble de terrains à en recouvrir un<br />
autre. Les deux blocs présentent alors un contact anormal peu incliné. Lorsque le<br />
chevauchement est important (plusieurs km) on parle de nappe de charriage.<br />
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Cours : Épaississement de la croûte continentale<br />
C<strong>et</strong>te compression tectonique se poursuit en profondeur où on observe une<br />
superposition d’écailles crustales : prisme d’accrétion, aboutissant à un<br />
épaississement <strong>et</strong> un raccourcissement de la croûte continentale. C’est l’orogenèse.<br />
3. Les témoins pétrographiques : le métamorphisme des roches<br />
Les roches métamorphiques se forment suite à des variations importantes des<br />
conditions de pression <strong>et</strong> de température. Elles subissent des transformations<br />
minéralogiques <strong>et</strong> structurales sans que leur composition chimique ne soit affectée.<br />
Les zones orogéniques (formation des chaînes de montagnes récentes) sont des zones<br />
qui favorisent le métamorphisme. En eff<strong>et</strong>, sous l’eff<strong>et</strong> des contraintes, les roches vont<br />
être comprimées <strong>et</strong> vont pouvoir être enfouies ou au contraire être amenées vers la<br />
surface très rapidement.<br />
Les roches sédimentaires <strong>et</strong> cristallines alpines ont quasiment toutes subies du<br />
métamorphisme mais avec des degrés plus ou moins importants.<br />
On observe d’Ouest en Est (Document 1) :<br />
- Des roches sédimentaires présentant un degré de métamorphisme faible ;<br />
- Des roches présentant un faciès de schistes verts (métamorphisme de type<br />
pression intermédiaire <strong>et</strong> haute température) ;<br />
- Des roches présentant un faciès de schistes bleus à glaucophane caractéristiques<br />
de conditions de métamorphisme de basse température <strong>et</strong> haute pression ;<br />
- Des roches présentant un faciès éclogite correspondant aussi à des conditions de<br />
métamorphisme de basse température <strong>et</strong> haute pression ;<br />
- Des ophiolites, restes de l’ancienne lithosphère océanique <strong>et</strong> ayant subies du<br />
métamorphisme de type haute pression <strong>et</strong> basse température (métagabbro <strong>et</strong> méta<br />
péridotite).<br />
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Cours : Épaississement de la croûte continentale<br />
Doc. 1 : Carte géologique simplifiée du métamorphisme alpin.<br />
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Cours : Épaississement de la croûte continentale<br />
L’étude des roches métamorphiques perm<strong>et</strong> de reconstituer les conditions de<br />
température <strong>et</strong> de pression régnant dans la région lors de leur formation.<br />
Notamment, le métamorphisme de haute pression <strong>et</strong> basse température traduit un<br />
enfouissement des roches lors de la subduction <strong>et</strong> résulte de l’épaississement de la croûte<br />
continentale.<br />
L'essentiel<br />
La surface des continents qui recouvrent environ 30 % de la surface terrestre est<br />
caractérisée par un relief varié : des plaines, des plateaux <strong>et</strong> des chaînes de montagnes<br />
récentes. Ces dernières ne sont pas localisées au hasard ; elles sont présentes à la<br />
jonction de deux plaques lithosphériques qui sont soumises à un mouvement de<br />
convergence l’une par rapport à l’autre.<br />
Ce mouvement de convergence a conduit à la disparition d’un océan <strong>et</strong> à la collision<br />
de deux blocs continentaux qui a pour conséquence la compression <strong>et</strong> l’épaississement<br />
de la croûte continentale. Ainsi, sous chaque chaîne de montagnes récente, on constate<br />
que la discontinuité de Mohorovicic (Moho) peut atteindre une profondeur de 70 à 80 km.<br />
Il existe de nombreux témoins tectoniques <strong>et</strong> pétrographiques de c<strong>et</strong>te<br />
compression <strong>et</strong> de c<strong>et</strong> épaississement crustal :<br />
- Des plissements, des failles inverses, des décrochements <strong>et</strong> des chevauchements<br />
- Des transformations minéralogiques <strong>et</strong> structurales des roches appelées<br />
métamorphisme.<br />
La reconstitution de la chronologie de ces transformations notamment<br />
métamorphiques perm<strong>et</strong> de mieux comprendre l’histoire géologique de la formation<br />
d’une chaîne de montagne incluant (i) la subduction d’une lithosphère océanique, (ii)<br />
la ferm<strong>et</strong>ure d’un océan <strong>et</strong> (iii) la collision continentale conduisant à la surrection<br />
d’une chaîne de montagnes.<br />
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Cours : Espèce : une définition délicate<br />
Espèce : une définition délicate<br />
Objectif(s)<br />
Comment peut-on définir la notion d’espèce aujourd'hui ?<br />
Une espèce est un groupe d’individus interféconds présentant des caractères communs<br />
(phénotype).<br />
Au cours de l’histoire des sciences la définition de ce terme a subi bien des controverses.<br />
<strong>1.</strong> La définition d'espèce : un peu d’histoire<br />
a. La pensée fixiste<br />
L’espèce est considérée comme un ensemble d’individus qui se ressemblent. C’est<br />
donc une entité immuable. Toutes les espèces présentes aujourd’hui, le sont depuis<br />
toujours.<br />
On définit un prototype de l’espèce qui sert de référence à la classification des êtres<br />
vivants (classification de Linné). Tout individu qui ne répond pas aux critères de ce<br />
prototype est considéré comme présentant une anomalie.<br />
Dans c<strong>et</strong>te vision, les espèces n’évoluent pas <strong>et</strong> n’ont pas de lien de parenté entre<br />
elles.<br />
Si l'on prend l'exemple des Canard colvert, selon la classification de Linné, le mâle <strong>et</strong> la<br />
femelle qui sont très différents dans leur plumage (dimorphisme sexuel), étaient classés<br />
comme 2 espèces différentes. Or, par la suite on a pu observer qu'ils pouvaient se<br />
reproduire entre eux <strong>et</strong> qu'ils appartenaient donc à la même espèce.<br />
Les critères morphologiques seuls ne suffisent donc pas à classer les individus en<br />
tant qu'espèce.<br />
b. La pensée évolutionniste<br />
Au XIX e siècle, Charles Darwin révolutionne la notion d’espèce.<br />
Il propose qu’une espèce ne soit pas stable dans le temps <strong>et</strong> qu’elle puisse évoluer.<br />
Il introduit ainsi la notion de parenté entre les espèces en argumentant qu’une espèce<br />
peut naître d’une autre espèce par acquisition de nouveaux caractères.<br />
Ainsi, la variabilité intra-espèce devient le moteur de l’évolution.<br />
Sa théorie sera très mal acceptée par la communauté scientifique. Notamment, il<br />
propose que l’Homme ait un lien de parenté avec les singes ce qui est inacceptable<br />
pour l’époque.<br />
Sa théorie a permis de revoir la classification des êtres vivants qui n’est plus seulement<br />
basée sur la description des attributs de l’espèce mais sur son histoire évolutive.<br />
2. La définition d'espèce : les critères actuels<br />
Pour définir une espèce, il faut aujourd’hui prendre en compte différents critères.<br />
a. Les critères de phénétiques<br />
Ils reposent sur le nombre de caractères communs partagés entre les individus.<br />
On estime que deux individus qui se ressemblent, ont plus de chance d’appartenir à la<br />
même espèce que deux individus qui ne se ressemblent pas.<br />
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Cours : Espèce : une définition délicate<br />
Mais attention, l’utilisation de ce critère a ses limites. En eff<strong>et</strong>, dans le cas de certaines<br />
espèces, le dimorphisme sexuel est très important (comme le Canard colvert). Une<br />
espèce peut aussi présenter de grandes différences morphologiques à plusieurs<br />
stades de son développement, comme la plupart des insectes dont la larve est<br />
morphologiquement très différente de l'adulte.<br />
Dans d’autres cas, 2 espèces peuvent présenter un grand nombre de caractères<br />
morphologiques en commun, tout en restant 2 espèces distinctes.<br />
b. Les critères biologiques<br />
• L’interfécondité :<br />
on estime que deux individus capables de se reproduire pour donner une descendance<br />
fertile appartiennent à la même espèce.<br />
Attention toutefois, ce critère a lui aussi ses limites, il ne peut être utilisé pour étudier les<br />
espèces disparues ou isolées géographiquement. Certaines espèces très proches sont<br />
capables de s’hybrider pour donner une descendance fertile (croisement chameau <strong>et</strong><br />
dromadaire, hybrides végétaux). De plus, c'est un critère qui ne concerne que les<br />
organismes sexués.<br />
• Les études moléculaires <strong>et</strong> génétiques : elles perm<strong>et</strong>tent d’étudier le flux des gènes<br />
entre deux populations vivant dans la même aire géographique.<br />
Si on ne r<strong>et</strong>rouve pas de gènes communs entre ces deux populations, on peut estimer<br />
qu’elles ne se reproduisent pas entre elles. Ce sont donc deux espèces différentes.<br />
• Les critères écologiques : ils s’appliquent surtout aux espèces végétales qui sont<br />
caractérisées par des période de floraison définies au cours des saisons.<br />
Deux populations qui n’ont pas la même période de floraison ne peuvent pas se<br />
reproduire. Elles forment donc deux espèces différentes.<br />
3. La spéciation : naissance d'une nouvelle espèce<br />
Les mécanismes à l’origine de l’évolution des populations sont à l’origine de l’émergence<br />
des nouvelles espèces.<br />
Une espèce est une population génétiquement isolée des autres populations. Elle n’existe<br />
que sur un temps limité au cours des temps géologiques.<br />
Son devenir est multiple :<br />
• Elle peut disparaître si tous les individus disparaissent. On parle d’extinction.<br />
• Au contraire, si quelques individus s’isolent, ils ne peuvent plus se reproduire qu’entre<br />
eux, c'est l'isolement reproductif. Ce processus peut conduire à la naissance à une<br />
nouvelle espèce. C’est la spéciation.<br />
L’isolement reproductif peut résulter ou non d’un isolement géographique.<br />
a. Spéciation sans isolement géographique<br />
Certains individus peuvent présenter un avantage reproductif au sein d’une même<br />
population.<br />
Cas des cichlidés du lac Apoyo.<br />
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Cours : Espèce : une définition délicate<br />
Le lac de cratère Apoyo (Nicaragua) est colonisé par deux espèces de cichlidés :<br />
Amphilophus citrinellus <strong>et</strong> Amphilophus zaliosus.<br />
La première est présente dans d’autres lacs d’Amérique latine tandis que la seconde est<br />
endémique (elle n'existe que dans ce lac <strong>et</strong> nulle part ailleurs dans le monde). Ces deux<br />
espèces de poissons présentent des caractères différents notamment au niveau de<br />
l’anatomie de la mâchoire <strong>et</strong> du régime alimentaire. A. citrinellus se nourrit près du<br />
rivage alors que A. zaliosus se nourrit en eaux profondes.<br />
L’espèce A. citrinellus serait l’espèce colonisatrice d'origine du lac Apoyo. La forme<br />
ancestrale de c<strong>et</strong>te espèce présentait alors des individus possédant des largeurs de<br />
mâchoires variables réparties dans la population selon une courbe de Gauss (Document<br />
1a).<br />
Les conditions du milieu ont favorisé progressivement des caractères extrêmes donnant<br />
deux sous-populations spécialisées : une population adaptée aux ressources<br />
alimentaires du rivage <strong>et</strong> l’autre aux ressources alimentaires des eaux profondes<br />
(Document 2b).<br />
Les individus de ces deux sous-populations ayant un avantage sélectionné se sont<br />
préférentiellement reproduits entre eux conduisant à l’émergence de deux formes<br />
extrêmes de poissons présentant des formes de mâchoires très différentes. Ces deux<br />
formes ont fini par ne plus se reproduire entre elles ce qui a conduit à leur isolement<br />
reproductif <strong>et</strong> à l’émergence de deux espèces de poissons différentes (Document<br />
1c).<br />
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Cours : Espèce : une définition délicate<br />
Doc. 1 : Évolution de la fréquence des caractères extrêmes dans le cas d’une spéciation<br />
sans isolement géographique.<br />
b. Spéciation avec isolement géographique<br />
L’isolement reproductif suite à un isolement géographique est un phénomène plus<br />
facile à comprendre. Toutefois, l’isolement géographique est le plus souvent la<br />
conséquence de grands bouleversements climatiques <strong>et</strong>/ou géologiques qui ont poussé<br />
certaines populations à migrer.<br />
Cas des espèces Zerynthia.<br />
On peut observer en Italie <strong>et</strong> en Europe de l’est deux espèces de papillons très semblables<br />
: le Zerynthia cassandra (en Italie) <strong>et</strong> le Zerynthia polyxena (en Europe de l’Est).<br />
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Cours : Espèce : une définition délicate<br />
Elles diffèrent par la morphologie de leurs organes reproducteurs ce qui empêche<br />
toute hybridation.<br />
Il est proposé qu’une espèce ancestrale vivait sur ces deux aires géographiques avant<br />
les dernières grandes glaciations du quaternaire. Durant la période de glaciation, c<strong>et</strong>te<br />
espèce s’est r<strong>et</strong>rouvée séparée en deux aires géographiques distinctes : le sud de l’Italie<br />
<strong>et</strong> le péloponnèse (au sud de la Grèce).<br />
Chacune de ces populations va connaître une histoire évolutive propre ce qui va<br />
aboutir à des différences génétiques importantes, une sélection sur des<br />
contraintes environnementales différentes qui finalement va conduire à leur<br />
isolement reproductif. Deux espèces sont nées.<br />
L'essentiel<br />
De l’Antiquité jusqu’au XIX e siècle, les naturalistes considéraient l’espèce comme<br />
une entité permanente <strong>et</strong> stable. Les espèces présentes avaient toutes cohabité <strong>et</strong> ne<br />
présentaient donc aucun lien de parenté.<br />
On pouvait regrouper les individus dans un groupe espèce selon des caractères<br />
morphologiques. Tout individu présentant des caractères « originaux », éloigné du «<br />
modèle », était considéré comme une anomalie.<br />
La théorie de l’évolution de Charles Darwin vient révolutionner la notion d’espèce. Il<br />
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Cours : Espèce : une définition délicate<br />
affirme que toutes les espèces présentes ont un lien de parenté <strong>et</strong> qu’elles ont une<br />
durée de vie limitée dans le temps. Elles sont capables d’évoluer en fonction de la<br />
capacité qu’ont certains individus à s’adapter aux nouvelles conditions du milieu.<br />
Aujourd’hui, définir la notion d’espèce n’est pas aussi simple. Elle repose sur l’utilisation<br />
de plusieurs critères qui ont chacun leurs limites :<br />
• Les critères de phénétiques (morphologie des individus)<br />
• Les critères biologiques incluant l’interfécondité, les données moléculaires de flux de<br />
gènes <strong>et</strong> les critères écologiques.<br />
Il est acquis aujourd’hui que toutes les espèces présentes actuellement ont toutes un lien<br />
de parenté entre elles <strong>et</strong> qu’elles sont issues d’un processus complexe : l’évolution. Elles<br />
ne sont donc pas immuables.<br />
L’émergence d’une nouvelle espèce nécessite l’isolement génétique d’un groupe<br />
d’individus capables de se reproduire entre eux. C<strong>et</strong> isolement peut être<br />
géographique ou non. Dans ce dernier cas, ces individus ont perdu au hasard des<br />
mutations leur capacité à se reproduire avec les autres individus de l’espèce dont ils sont<br />
issus.<br />
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Cours : Etudes des fossiles <strong>et</strong> phylogénie de l'Homme<br />
Etudes des fossiles <strong>et</strong> phylogénie de l'Homme<br />
Objectif(s)<br />
L'Homme actuel est le résultat d'une évolution que l'on va essayer d'approcher au travers<br />
des fossiles découverts.<br />
Un peu d’histoire<br />
En 1856, Johann Carl Fuhlrott (1803–1877), naturaliste allemand enseignant près de la<br />
vallée de Neandertal en Allemagne, reçut une visite qui changea à jamais l’histoire des<br />
sciences. Un propriétaire de carrière lui remit des ossements qu’il avait découverts en<br />
travaillant dans la p<strong>et</strong>ite grotte de Feldhofer. Ce dernier avait été étonné de la forme<br />
inhabituelle du crâne <strong>et</strong> eu l’idée d’amener sa trouvaille à l’instituteur. En eff<strong>et</strong>, la boite<br />
crânienne était plus volumineuse <strong>et</strong> certaines parties avaient des formes inhabituelles.<br />
Fuhlrott conclut très vite qu’il s’agissait de restes d’un « Homme des temps préhistoriques<br />
». La vallée où il fut trouvé portant un nom prédestiné, Néanderthal qui signifie « homme<br />
nouveau », le fossile découvert reçut le nom d’Homo neanderthalensis.<br />
Doc. 1 : Crâne <strong>et</strong> bassin d'un Homo neanderthalensis.<br />
Évidemment, l’idée qu’une espèce d’Homme ait pu exister avant la notre fut très difficile à<br />
partager avec d’autres membres de la communauté scientifique <strong>et</strong> le premier préhistorien<br />
de l’histoire des sciences passa par de longues périodes de découragement.<br />
Heureusement, d’autres fossiles furent découverts dans d’autre pays : la<br />
paléoanthropologie qui est la science étudiant les hominidés était née.<br />
<strong>1.</strong> Les critères d'appartenance à la lignée humaine<br />
L'Hominisation est définie comme l'acquisition progressive de caractéristiques<br />
propres à la lignée Humaine : morphologiques <strong>et</strong> anatomiques, culturelles. Par<br />
exemple, le langage, l’écriture <strong>et</strong> le rire sont des caractéristiques spécifiquement<br />
humaines.<br />
Lorsqu’on découvre un fossile, un des premiers caractères dérivés que l’ont va chercher à<br />
r<strong>et</strong>rouver est la bipédie. La bipédie est un caractère qui serait apparu il y a plusieurs<br />
millions d’années. Une des découvertes extraordinaires du 20 e siècle a eu lieu à La<strong>et</strong>oli en<br />
Tanzanie. Dans la cendre volcanique fossilisée, les empreintes de pas d'un hominidé adulte<br />
<strong>et</strong> celles d'un enfant marchant derrière lui. Vieilles de 3,5 millions d'années, elles seraient<br />
celles de deux Australopithecus afarensis.<br />
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Cours : Etudes des fossiles <strong>et</strong> phylogénie de l'Homme<br />
Tous les hominidés pratiquent la bipédie. Seul l'homme moderne la pratique de manière<br />
permanente <strong>et</strong> quasi exclusive (à 99 %). De ce fait l'homme va présenter de<br />
nombreux caractères dérivés en relation avec sa station bipède.<br />
Les caractères du crâne vont par exemple être modifiés. La bipédie va avoir une influence<br />
: on peut citer la position du trou occipital qui va être centrée pour que la tête soit à la<br />
verticale de la colonne vertébrale.<br />
Pour finir, on va rechercher des traces d’une vie sociale <strong>et</strong> culturelle. La découverte<br />
d’outils à proximité des fossiles est bien sûr une confirmation de l’appartenance à la lignée<br />
humaine. En eff<strong>et</strong>, par rapport aux grands singes, non seulement les hominidés<br />
utilisaient des outils, mais en plus, ils ont appris à les fabriquer <strong>et</strong> de plus en plus<br />
complexes. Ces derniers sont devenus de plus en plus perfectionnés, une véritable<br />
industrie s’est développée.<br />
L'homme a inventé l'art, la peinture, la décoration, les bijoux. Il a également une<br />
conscience de la mort <strong>et</strong> au cours de la lignée humaine, une ritualisation de c<strong>et</strong>te<br />
dernière se m<strong>et</strong> en place. Il a également conscience de soi <strong>et</strong> des représentations de luimême<br />
vont être réalisées.<br />
En conclusion, lors d’une découverte, un fossile appartient à la lignée humaine s’il<br />
possède au moins un des caractères dérivés, ou si des preuves démontrent une<br />
activité culturelle de ce fossile. Il faut savoir que parfois, les découvertes se résument à<br />
quelques dents, un morceau d’os <strong>et</strong> avec un peu de chances quelques outils. C’est à partir<br />
de peu d’indices que le paléoanthropologue doit élaborer des hypothèses concernant<br />
l’appartenance à la lignée humaine.<br />
2. L'évolution de la lignée humaine est buissonnante<br />
L’Homme est le seul représentant actuel vivant de la lignée humaine. Il appartient<br />
à une seule espèce Homo sapiens.<br />
A partir de l’analyse des fossiles <strong>et</strong> de la datation, on a pu dégager le caractère<br />
progressif de l’hominisation. Les données fournies par les généticiens proposent une<br />
séparation récente entre l’Homme <strong>et</strong> le Chimpanzé, vers -10 Ma.<br />
L’origine des Homininés doit donc être recherchée dans les terrains d’âge Miocène (-2,4 à<br />
-5,5 Ma), mais les restes fossiles de c<strong>et</strong>te époque sont peu nombreux, <strong>et</strong> sont dispersés à<br />
la surface du globe, ce qui rend compliquée l’explication du passage des Grands Singes à<br />
l’Homme.<br />
L'évolution de l'Homme est assez souvent comparée visuellement à un buisson : plus on<br />
s'éloigne dans le temps, plus le nombre d'individus diminue, les fossiles anciens sont<br />
plus rares <strong>et</strong> difficiles à trouver.<br />
Il faudra attendre l’année 2000 pour trouver un crâne compl<strong>et</strong> d’australopithèque (crâne +<br />
mandibule).<br />
Par ailleurs, il faut savoir qu’à ce jour, seuls les ossements partiels de 2000 individus ont<br />
été découverts. Comprendre l’origine <strong>et</strong> l’évolution de nos ancêtres est donc une<br />
tâche particulièrement difficile.<br />
Plusieurs espèces ont vécu entre 6 millions d’années <strong>et</strong> – 100 000 ou est apparue l’espèce<br />
à laquelle nous appartenons : l’Homo sapiens. Deux genres ont coexisté : les<br />
Australopithèques <strong>et</strong> les Homo.<br />
a. Les Australopithèques<br />
Les Australopithèques, littéralement « singes d’Afrique australe », apparaissent il y a 4,2<br />
Ma <strong>et</strong> s’éteignent vers -1 Ma. Leurs restes sont nombreux <strong>et</strong> donnent une bonne idée de<br />
leur morphologie <strong>et</strong> de certains aspects comportementaux.<br />
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Ils se répartissent en :<br />
• Australopithèques « graciles », avec au moins 4 espèces,<br />
• Paranthropes ou Australopithèques « robustes », avec trois espèces.<br />
Les deux espèces les plus connues d’Australopithèques graciles sont les suivantes :<br />
• Australopithecus anamensis (-4,2 Ma, Afrique de l’Est) encore nommé Paranthropus<br />
africanus, est un pré-humain présentant des caractères évolués. Découvert en 1995 au<br />
Kenya, c<strong>et</strong>te nouvelle espèce, a été décrite comme plus archaïque que Lucy.<br />
• Les Australopithecus afarensis (-3,8 Ma en Ethiopie, au Kenya <strong>et</strong> en Tanzanie). La<br />
fameuse Lucy, découverte en 1974 par un préhistorien français Yves Coppens, est un<br />
Australopithecus afarensis parfaitement bipède, mais ses membres antérieurs très longs<br />
lui confèrent probablement la possibilité de grimper dans les arbres.<br />
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En 1978, des traces de pas attestant d’une bipédie (La<strong>et</strong>oli, -3,6 Ma) sont attribuées à l’un<br />
où l’autre de ces espèces d’Australopithèques (aferensis). Leur taille est d’environ 1 m à<br />
1,40 m. Leur faible capacité crânienne (350 à 400 cm 3 ) <strong>et</strong> le développement important de<br />
la face sont des caractères encore très primitifs.<br />
En Afrique de l’Est <strong>et</strong> du Sud, au niveau du rift africain, plusieurs espèces<br />
d’Australopithèques graciles ont cohabité entre -4 Ma <strong>et</strong> -2 Ma. Ils vivaient probablement<br />
en p<strong>et</strong>its groupes, près des fleuves <strong>et</strong> des zones boisées, dans un paysage de savane<br />
arborée, sous un climat chaud <strong>et</strong> humide. Ils grimpaient dans les arbres peut-être pour y<br />
dormir. Ils utilisaient probablement des outils rudimentaires.<br />
Les Paranthropes ou Australopithèques robustes possèdent des caractères dérivés<br />
très originaux : flexion de la base du crâne par rapport à la face, capacité<br />
crânienne un peu supérieure à celle des Australopithèques « graciles » (500 à<br />
550 cm 3 ). Contemporains des premiers représentants du genre Homo, on les trouve en<br />
Afrique seulement, entre -2,5 Ma <strong>et</strong> -1 Ma environ. Les caractères dérivés qu’ils<br />
présentent montrent qu’ils ne sont pas à l’origine du genre Homo.<br />
La grande majorité des fossiles a été découverte en Afrique : cela perm<strong>et</strong> donc de<br />
supposer que l’origine de la lignée humaine a une origine africaine.<br />
Mais on ne peut éviter d’envisager une autre hypothèse : le volcanisme <strong>et</strong> le climat<br />
africain ont constitué les conditions de fossilisation idéales pour la préservation de ces<br />
fossiles. Cependant, l’origine africaine est de moins en moins controversée, au vue de la<br />
découverte récente de deux fossiles appartenant à deux espèces antérieures aux<br />
australopithèques : Toumaï <strong>et</strong> Orrorin.<br />
b. Les pré-humains<br />
Toumaï : environ - 7 millions d'années - Nord du Tchad.<br />
Neuf fossiles, découverts par l’équipe de Michel Brun<strong>et</strong>, sont à ce jour attribués à Toumaï :<br />
un crâne, deux fragments de mâchoire inférieure, deux mandibules <strong>et</strong> quatre dents. Ils<br />
correspondent à 6 individus différents.<br />
Appelé Sahelanthropus, ce fossile fait l’obj<strong>et</strong> d’une querelle entre les inventeurs qui le<br />
présentent comme le plus vieil Homininé découvert à ce jour <strong>et</strong> l’équipe des découvreurs<br />
d’Orrorin qui pensent que Toumaï est un ancêtre des gorilles <strong>et</strong> un individu femelle (pour<br />
expliquer la taille des canines).<br />
Le crâne a été r<strong>et</strong>rouvé écrasé <strong>et</strong> distordu. Une reconstitution électronique en 3D du crâne<br />
a été effectuée selon deux protocoles indépendants, l’un purement géométrique, l’autre<br />
utilisant les contraintes anatomiques existantes chez les crânes de primates : Singes,<br />
Grands singes <strong>et</strong> Hominidés.<br />
L’analyse morphométrique de la reconstruction finale montre que Toumaï se range<br />
dans le groupe des Homininés <strong>et</strong> non dans celui des Grands singes, selon le Pr<br />
Brun<strong>et</strong>. Il possède une arcade dentaire étroite <strong>et</strong> en U comme les grands singes avec des<br />
molaires <strong>et</strong> prémolaires plus p<strong>et</strong>ites que celles des Australopithèques. Les incisives <strong>et</strong> les<br />
canines supérieures sont de p<strong>et</strong>ite taille. Cependant, la pointe de la canine est émoussée,<br />
or chez les Grands singes, les dents s’aiguisent naturellement. De plus, l'émail des dents<br />
est plus épais que chez les Chimpanzés mais moins que chez les Australopithèques. La<br />
mâchoire est adaptée à une mastication puissante. La position antérieure du trou occipital<br />
est telle qu’elle est compatible avec une démarche bipède. De plus, l’étude du squel<strong>et</strong>te<br />
montre que la colonne vertébrale était verticale par rapport à la tête.<br />
Toumaï possède donc des caractères à la fois primitifs <strong>et</strong> dérivés qui le distingue<br />
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à la fois des grands singes africains actuels (gorilles <strong>et</strong> chimpanzés), mais aussi de<br />
tous les autres genres d’Hominidés fossiles décrits jusqu’à ce jour.<br />
Orrorin tugenensis - 6 millions d'années - Tugen / Kapsomin (Kenya).<br />
Au milieu des années 1970, Martin Pickford découvrit une molaire (d’Hominidé ou de<br />
Grand singe) sur le gisement de Cheboit, datée de 6 Ma environ.<br />
A partir de 1998, de nouvelles campagnes de fouilles sont lancées sur quatre nouveaux<br />
sites <strong>et</strong> plusieurs restes d’Hominidés fossiles bipèdes dans ces niveaux vieux de 6 Ma. Il<br />
s’agit de 20 pièces comprenant des fragments de mandibule, des dents isolées supérieures<br />
<strong>et</strong> inférieures, des fragments d’os longs (humérus <strong>et</strong> fémurs partiels) ainsi qu’une<br />
phalange.<br />
Ces pièces suggèrent qu’au moins 5 individus sont représentés, ainsi que plusieurs classes<br />
d’âge, puisqu’elles comprennent une incisive supérieure de lait, des molaires très usées <strong>et</strong><br />
de jeunes dents adultes.<br />
La taille est estimée à 1,20 m pour un poids compris entre 30 <strong>et</strong> 50 kg.<br />
Pour l’instant, aucun crâne n’a été découvert, ce qui ne perm<strong>et</strong> pas de reconstituer le<br />
visage. D’après les morceaux de mâchoire, on suppose que la face plutôt courte d'après<br />
les rares éléments r<strong>et</strong>rouvés. Les dents étaient comparables à celles des chimpanzés <strong>et</strong><br />
comme eux, ils semblent qu’il n’y ait pas de mécanismes d’aiguisage mais il faudrait<br />
trouver une prémolaire pour confirmer c<strong>et</strong>te hypothèse. Les molaires sont de taille<br />
modérée avec un émail épais mais moins que chez les australopithèques. De plus, elles<br />
sont rectangulaires <strong>et</strong> assez semblables à celles des hommes.<br />
Les articulations des bras montrent que Orrorin vivait dans les arbres cependant les<br />
membres inférieurs étaient adaptés à une bipédie dérivée. C'est l'étude du fémur,<br />
grâce à une technique de tomographie assistée par ordinateur, qui a permis d'établir sa<br />
bipédie : en eff<strong>et</strong>, la partie supérieure de son fémur est plus fine que la partie inférieure.<br />
Or, c<strong>et</strong>te caractéristique de rétrécissement du col du fémur dans la partie haute<br />
se r<strong>et</strong>rouve également chez Homo sapiens.<br />
Ces deux espèces sont dorénavant qualifiées de pré-humains. Ces découvertes<br />
perm<strong>et</strong>tent d’affirmer que la divergence entre Grands singes africains <strong>et</strong><br />
Hommes est antérieure à 6 Ma.<br />
c. Le genre Homo<br />
Il y a 2,5 Ma, apparaît d’autres espèces d’un autre genre : le genre Homo.<br />
La première espèce qui semble être apparue est l’Homo habilis (- 2.5 à -<strong>1.</strong>5 Ma).<br />
Un des premiers fossiles a été découvert dans la vallée de l’Olduvai. Il était donc<br />
contemporain à l’Australopithecus robustus. Sa capacité crânienne atteint 800 cm 3 <strong>et</strong><br />
traduit un développement du cerveau. La boîte crânienne est arrondie, la face réduite, les<br />
mandibules plus fines <strong>et</strong> la bipédie quasi parfaite… mais la taille reste p<strong>et</strong>ite (environ 1<br />
mètre).<br />
Les fossiles sont parfois associés à un outillage de gal<strong>et</strong>s aménagés <strong>et</strong> de silex<br />
grossièrement taillés (outillage oldowayen). De là vient le nom Homo habilis (= Homme<br />
habile), donné à ces premiers Hommes. Les outils sont primitfs <strong>et</strong> Homo habilis est sans<br />
doute plutôt un charognard qu’un chasseur.<br />
L'adolescent du Turkana - Nom scientifique : Homo ergaster.<br />
L’Homo ergaster était présent entre 2 <strong>et</strong> 1 Ma. Le premier squel<strong>et</strong>te a été découvert au<br />
Kenya, c’est l’adolescent de Turkana. C<strong>et</strong>te découverte représente le squel<strong>et</strong>te le plus<br />
compl<strong>et</strong> d’hominidé ancien jamais découvert, avec le crâne compl<strong>et</strong> <strong>et</strong> la plupart du<br />
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matériel post-crânien intact.<br />
Ce spécimen a été attribué à l’espèce Homo ergaster, même si certains chercheurs<br />
pensent qu’il appartient à Homo erectus. Les discussions se poursuivent.<br />
D’une taille de 1,62 m, c<strong>et</strong> adolescent (la structure osseuse <strong>et</strong> le développement dentaire<br />
du fossile sont compatibles avec ceux d’un garçon de 12 ans) aurait atteint les 1,80 m à<br />
l’âge adulte.<br />
La boîte crânienne est volumineuse <strong>et</strong> anguleuse ; le volume cérébral est estimé entre 800<br />
<strong>et</strong> 950 cc, montrant un développement des lobes frontaux. Le front est fuyant <strong>et</strong> la voûte<br />
crânienne basse.<br />
Le bourrel<strong>et</strong> sus orbital développé, divisé en deux arches <strong>et</strong> séparé du front par une<br />
gouttière.<br />
La face est réduite, la mandibule est p<strong>et</strong>ite, mais renforcée de plusieurs bourrel<strong>et</strong>s osseux<br />
<strong>et</strong> dépourvue de menton. La taille des molaires est réduite <strong>et</strong> les incisives sont<br />
développées en un arc arrondi <strong>et</strong> surtout l’émail est épais.<br />
Les bras sont courts, ce qui exclut un mode de vie arboricole. Le pouce, robuste est<br />
capable d'opposition avec les autres doigts.<br />
Le trou occipital est en position avancée, les jambes sont relativement longues, les fémurs<br />
sont obliques <strong>et</strong> le pied comporte une double voûte plantaire. Toutes ces<br />
caractéristiques traduisent une bipédie humaine, avec des aptitudes à la course.<br />
De plus, des outils ont été découverts : certains sont d’ailleurs plus évolués que ceux de<br />
Homo habilis. On pense qu'Homo ergaster est l'inventeur des bifaces symétriques.<br />
On a également trouvé les premières traces d'habitat : un cercle de pierre, daté de - 1,8<br />
millions d'années, trouvé à Olduvai est interprété comme les fondations d'une hutte de<br />
branchages. D'autres vestiges archéologiques traduisent la présence d'installations en<br />
bordure de rivières <strong>et</strong> sur des collines.<br />
Homo ergaster est l'un des premiers Homininés à quitter le continent africain. En eff<strong>et</strong>,<br />
d’autres fossiles ont été découverts depuis en Eurasie. Il semblerait que c’est le fait de<br />
manger de la viande qui ait poussé l’H. ergaster à suivre les troupeaux.<br />
Homo erectus<br />
Les premières découvertes sont celles du Pithécanthrope de Java, puis celles de l'Homme<br />
de Pékin.<br />
Homme de Java<br />
Homme de Pékin<br />
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Puis d'autres découvertes ont été réalisées en Afrique ; ce sont d’ailleurs les fossiles les<br />
plus âgés. Par contre, sa présence en Europe n'est pas certaine : il s'agirait probablement<br />
d'Homininés dérivant des Homo erectus.<br />
Ces découvertes successives ont permis de comprendre que les Hommes érigés<br />
représentent un groupe très diversifié, qui se caractérise notamment par une<br />
augmentation graduelle du volume crânien.<br />
La carte des migrations d'Homo erectus hors d'Afrique a pu être réalisée en tenant compte<br />
de l'âge des fossiles r<strong>et</strong>rouvés.<br />
Crâne d'Homo erectus.<br />
On pensait qu'Homo habilis était apparu il y a environ 2,5 millions d'années <strong>et</strong> avait<br />
disparu lors de l'apparition d'Homo erectus. Mais de nouveaux fossiles prouvent que les<br />
deux espèces ont vécu à la même époque pendant 500 000 ans. Il semble maintenant peu<br />
probable qu'Homo erectus soit le descendant d'Homo habilis. Continuant leurs spéculations<br />
les chercheurs proposent même que les deux espèces soient issues d'un ancêtre commun,<br />
il y a 2 à 3 millions d'années. Homo erectus <strong>et</strong> Homo habilis n'ayant pas le même régime<br />
alimentaire (plus carnivore pour le premier <strong>et</strong> plus végétarien pour le deuxième), ils ne<br />
seraient donc pas rentrés en compétition <strong>et</strong> auraient pu vivre dans la même région<br />
pendant une longue période.<br />
Nous naissons avec un p<strong>et</strong>it cerveau qui va lentement grandir tout au long de notre<br />
croissance, pendant au minimum 10 ans, ce qui explique le développement de nos<br />
capacités cognitives comme le langage. Le fossile de Mojokerto présente lui, une évolution<br />
rapide qui le rapproche plus de celle du Chimpanzé. Les chercheurs estiment que c<strong>et</strong>te<br />
croissance rapide du cerveau montre l’incapacité des Homo erectus à développer un<br />
langage articulé.<br />
Les traces fossiles d'activités culturelles sont nombreuses. Les fouilles ont montré qu’il<br />
maîtrisait le feu depuis- 700 000 ans environ <strong>et</strong> qu’il pouvait fabriquer des outils<br />
relativement élaborés.<br />
Homme de Neanderthal, présent en Europe, dont la France, au moyen <strong>et</strong> au<br />
proche orient de -300 000 à – 28 000 ans.<br />
Il aurait pour origine Homo ergaster.<br />
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Crâne d'Homo neanderthalensis.<br />
Une comparaison entre un fragment de l’ADN mitochondrial provenant de l’humérus de<br />
l’homme de Neandertal <strong>et</strong> celui d’Hommes actuels tend à démontrer une séparation<br />
ancienne (40 0000 ans ?) des lignées modernes <strong>et</strong> néandertaliennes. Ce n’est donc pas<br />
notre ancêtre ! Une étude génétique récente à pourtant démontrée que les Européens <strong>et</strong><br />
les Asiatiques possèderaient 1 à 4 % de l’ADN des Néanderthaliens.<br />
Diverses hypothèses ont été émises pour expliquer l’extinction des Néandertaliens : l’une<br />
des plus vraisemblables est un effacement de c<strong>et</strong>te espèce face aux hommes modernes en<br />
plusieurs dizaines de milliers d’années. À causes de différences dans les taux de fécondité<br />
<strong>et</strong> de mortalité des deux groupes, les Néanderthaliens semblaient trop peu nombreux lors<br />
des grandes glaciations pour pouvoir parvenir à maintenir une certaine population.<br />
Son volume crânien est remarquable car il est compris entre 1500 <strong>et</strong> 1700 cc, il est donc<br />
supérieur à celui de l'Homme actuel qui n'est que de 1450 cc en moyenne. Parmi les<br />
caractéristiques morphologiques, on notera son front fuyant <strong>et</strong> son absence de menton.<br />
L’Homme de Cro-Magnon, (de - 120000 environ à l'actuel pour l'espèce).<br />
Cro-Magnon appartient à la même espèce que l'Homme actuel : Homo sapiens. Découvert<br />
pour la première fois aux Eyzies en Dordogne, ses caractéristiques morphologiques sont<br />
très proches de celles de l’Homme actuel. La forme de son crâne ressemble beaucoup à la<br />
notre, le volume de cerveau est comparable. Il faisait entre 1 m 70 en moyenne. Avec lui<br />
se développe une culture très avancée <strong>et</strong> notamment l’art rupestre, c'est-à-dire les<br />
peintures sur les parois des grottes.<br />
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Homme de Cro-Magnon<br />
Homo sapiens sapiens<br />
Son origine est africaine, probablement il y a 200 000 à 150 000 ans. Son origine semble<br />
être une population d’Homo ergaster africaine. Les premiers Homo sapiens sont plus<br />
robustes que les représentants actuels. Leur morphologie longiligne correspond à une<br />
origine méridionale de type savane africaine.<br />
Homo sapiens est le premier Homininé à coloniser l'Amérique du Nord <strong>et</strong> du Sud, ainsi que<br />
l'Océanie.<br />
Les industries deviennent variées, les outils se diversifient <strong>et</strong> se spécialisent, les matériaux<br />
utilisés deviennent nombreux. Évidemment, il maîtrise le feu.<br />
Des croyances religieuses se manifestent par des sépultures, des peintures<br />
rupestres.<br />
3. Le débat continue<br />
La lignée Humaine est actuellement représentée par une seule espèce, l’Homme,<br />
dont les populations partagent les mêmes allèles, avec une fréquence variable. Les<br />
différences au niveau de la fréquence des allèles sont d’autant plus marquées entre deux<br />
populations que ces populations sont éloignées géographiquement. Cela suggère que les<br />
populations Humaines actuelles ont la même origine, <strong>et</strong> qu'elles dérivent toutes d’une<br />
seule <strong>et</strong> même population ancestrale.<br />
Il peut donc être envisagé que l’Homme moderne est apparu très récemment,<br />
probablement en Afrique mais attention, une autre hypothèse envisage qu’il y ait<br />
eu apparition simultanée d’Homo sapiens à la fois en Afrique <strong>et</strong> en Asie.<br />
C<strong>et</strong>te origine daterait de seulement 100 000 à 200 000 ans. La population ne<br />
comptait qu’une dizaine de milliers d’individus. Elle aurait peu à peu remplacé Homo<br />
erectus.<br />
La lignée Humaine présente un caractère buissonnant c'est à dire que l’évolution<br />
des caractères ne s’est pas faite de façon linéaire <strong>et</strong> régulière. Plusieurs genres<br />
<strong>et</strong> plusieurs espèces d’Hommes ont cohabité. Ces espèces présentent des<br />
caractères dérivés en commun. Elles se sont donc individualisées à partir d’un<br />
ancêtre commun.<br />
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Cours : Exemple d'une infection virale<br />
Exemple d'une infection virale<br />
Objectif(s)<br />
Comment l'organisme se défend-il contre une infection virale ?<br />
Les agents infectieux sont classés en quatre catégories :<br />
• Les microorganismes extracellulaires (bactéries, champignons, certains parasites).<br />
Ex. bactérie responsable de la pneumonie, parasite responsable de la maladie du sommeil.<br />
• Les microorganismes intracellulaires.<br />
Ex. bactérie responsable de la lèpre ou de la leishmaniose, parasite responsable de la<br />
malaria.<br />
• Les virus.<br />
Ex. virus de la grippe (Influenza virus), du SIDA (VIH), de l’hépatite B (HBV).<br />
• Les vers parasitaires.<br />
Ex. les helminthes.<br />
Nous allons nous intéresser à la réponse immunitaire induite lors d’une infection virale,<br />
celle du virus de la grippe.<br />
Le virus de la grippe est un virus à ARN. Il existe plusieurs virus de la grippe, tous<br />
responsables d’épidémies saisonnières plus ou moins graves. Ce virus peut infecter<br />
d’autres espèces animales comme les oiseaux ou le porc qui jouent alors le rôle d’espèce<br />
réservoir.<br />
<strong>1.</strong> Les étapes d'une infection virale<br />
a. les voies d'entrée dans l'organisme<br />
Les virus peuvent entrer par différentes voies :<br />
• Les voies aériennes lors de l’inhalation de gouttel<strong>et</strong>tes contaminées (virus de la grippe<br />
ou du rhume). Ils traversent les muqueuses des voies respiratoires.<br />
• Le tractus gastro-intestinal lors de la consommation d’une eau ou d’une nourriture<br />
contaminée (rotavirus responsable de diarrhées).<br />
• Le tractus génital lors d’une relation sexuelle non protégée (HIV, HBV, …).<br />
• La voie sanguine lors d’une piqûre de moustique (flavirus responsable de la fièvre<br />
jaune), au cours d’une grossesse, lors d’une transfusion sanguine.<br />
b. La propagation virale dans l'organisme<br />
Le virus de la grippe est formé d’une enveloppe dans laquelle sont enchassées les<br />
protéines HA (Hémaglutinine) <strong>et</strong> NA (Neuraminidase) entourant une nucléocapside qui<br />
contient le matériel génétique (7 à 8 molécules d’ARN) codant chacun pour une à deux<br />
protéine virales) associé à différentes protéines virales dont une ARN polymérase<br />
(PB1).<br />
Les virus se comportent comme des parasites obligatoires. Ils doivent infecter<br />
une cellule pour pouvoir se reproduire.<br />
Il existe différents types de virus mais leur mode de réplication cellulaire présente des<br />
étapes communes :<br />
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Cours : Exemple d'une infection virale<br />
• Étape 1 : le virus s’attache à la membrane de la cellule par l’intermédiaire de ces<br />
protéines d’enveloppe. C<strong>et</strong>te fixation perm<strong>et</strong> l’entrée du virus dans la cellule.<br />
• Étape 2 : le génome viral s’exprime en utilisant la machinerie cellulaire. Les<br />
nouveaux composants viraux s’assemblent dans la cellule pour former de nouveaux virus.<br />
• Étape 3 : les nouveaux virus sont libérés dans le milieu extérieur. La cellule<br />
infectée peut soit être détruite soit poursuivre la production virale.<br />
Le document 1 présente le cas du virus de la grippe. C’est un virus dont le génome viral<br />
est formé de molécules d’ARN. Il infecte préférentiellement les cellules de l’épithélium<br />
respiratoire qui expriment à leur surface l’acide sialique, récepteur spécifique du virus.<br />
L’attachement de la particule virale à la membrane cellulaire conduit à l’endocytose de la<br />
particule virale dans une vésicule intra-cytoplasmique puis les membranes virale <strong>et</strong><br />
vésiculaire fusionnent pour perm<strong>et</strong>tre l’entrée dans le cytoplasme de la capside virale<br />
contenant l’ARN viral.<br />
La nucléocapside est ensuite transportée dans le noyau. Les ARN messagers ainsi qu’un<br />
nouveau stock d’ARN viral sont produits puis transférés dans le cytoplasme pour y être<br />
traduits en protéines virales. Ces dernières s’assemblent avec l’ARN viral pour former de<br />
nouvelles particules virales qui vont être libérées par bourgeonnement à la surface de la<br />
cellule.<br />
Doc. 1 : Cycle viral du virus de la grippe.<br />
2. La cinétique d'apparition des réponses immunitaires antivirales<br />
Les premiers symptômes de la grippe sont un accès de fièvre brutal, de la toux<br />
associée à des maux de gorge <strong>et</strong> des courbatures liées à l’infection des cellules du<br />
système respiratoire. Ils sont la conséquence de la réaction de défense de l’organisme<br />
contre l’infection virale.<br />
Lors d’une infection par le virus de la grippe, on constate que la quantité de virus<br />
présent dans le sang augmente rapidement <strong>et</strong> est suivie immédiatement de<br />
l’apparition des premiers symptômes de la réaction inflammatoire qui se<br />
concentrent au niveau des muqueuses nasales <strong>et</strong> dans la gorge.<br />
Lorsque la réaction inflammatoire est à son maximum (2 e <strong>et</strong> 3 e jour post-infection), on<br />
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Cours : Exemple d'une infection virale<br />
observe une diminution de la charge virale sanguine. Puis, au 6 e jour, apparaissent<br />
les anticorps dont la quantité augmente progressivement. Ces anticorps deviennent<br />
majoritairement des Immunoglobulines de type IgG. Elles vont ainsi être de forte<br />
affinité pour les protéines virales.<br />
Ces différents types de réponses immunitaires se traduisent aussi par une augmentation<br />
du nombre de macrophages responsables de la phagocytose des agents pathogènes<br />
avec ou sans l’intervention des anticorps (opsonisation). Le nombre de macrophages<br />
atteint son maximum au 12 e jour post-infection puis diminue tandis que le nombre des<br />
lymphocytes impliqués dans les réponses immunes tardives <strong>et</strong> spécifiques continue à<br />
progresser pour ensuite se stabiliser au 24 e jour.<br />
Dans le cas d’une infection virale, on voit se multiplier fortement les lymphocytes T8<br />
cytotoxiques qui sont responsables de la mort des cellules infectées.<br />
3. La présentation des antigènes viraux par les complexes<br />
majeurs d'histocompatibilité<br />
Il existe deux types de complexes majeurs d’histocompatibilité : le CMHI <strong>et</strong> le<br />
CMHII (Document 2).<br />
Doc. 2 : Structure moléculaire des complexes majeurs d’histocompatibilité.<br />
Les molécules du CMH I sont formées de deux chaînes protéiques : une chaîne α<br />
variable <strong>et</strong> une chaîne légère, la β2-microglobuline. Les molécules du CMH-II sont<br />
formées de deux chaînes α <strong>et</strong> β.<br />
Ces deux types de molécules ont la capacité de fixer des peptides antigéniques afin de<br />
les présenter à la surface de la cellule aux récepteurs T. Les lymphocytes T CD8<br />
reconnaissent les complexes CMHI / peptide alors que les lymphocytes T CD4<br />
reconnaissent les complexes CMHII / peptide.<br />
Les molécules du CMH I sont exprimées à la surface de tous les types cellulaires<br />
nucléés tandis que les molécules du CMH II ne sont exprimées qu’à la surface des<br />
cellules présentatrices de l’antigène (APC).<br />
a. Présentation des antigènes par le CMH II<br />
Suite à leur internalisation par les cellules dendritiques, les antigènes sont dégradés en<br />
peptides qui se r<strong>et</strong>rouvent localisés dans des vésicules intra-cytoplasmiques. Dans ces<br />
mêmes vésicules se trouvent les molécules CMH II nouvellement synthétisées. Elles<br />
vont fixer les peptides antigéniques puis être transportées à la surface cellulaire.<br />
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Cours : Exemple d'une infection virale<br />
C<strong>et</strong>te voie de présentation des antigènes est donc favorisée dans le cas d’agents<br />
infectieux extracellulaires.<br />
Dans le cas d’une infection virale, les particules virales peuvent être ingérées par les<br />
macrophages <strong>et</strong>/ou cellules dendritiques (opsonisation). Les antigènes viraux peuvent<br />
par ce biais être présentés associés au complexe majeur d’histocompatibilité de type II.<br />
b. Présentation des antigènes par le CMH I<br />
Lorsque l’agent infectieux est intracellulaire, il utilise la machinerie cellulaire pour<br />
produire ses propres protéines. C’est le cas des virus.<br />
Les protéines synthétisées par la cellule sont dégradées dans le cytoplasme par un<br />
complexe protéique, le protéasome. Les peptides ainsi produits sont transloqués dans la<br />
lumière du réticulum endoplasmique où a lieu la synthèse des molécules du CMH I. Le<br />
complexe CMH I / peptide est ensuite transporté à la surface cellulaire.<br />
La voie de présentation des antigènes viraux par le CMH I est donc favorisée<br />
dans le cas d’une infection virale. Elle va perm<strong>et</strong>tre la destruction des cellules<br />
infectées par les lymphocytes T cytotoxiques.<br />
Les débris qui résulteront de c<strong>et</strong>te lyse cellulaire seront ensuite ingérés <strong>et</strong> digérés par les<br />
macrophages ce qui perm<strong>et</strong>tra la présentation des antigènes viraux par la voie du CMH II.<br />
Doc. 3 : Les voies de présentation des antigènes viraux par le CMH dans une cellule<br />
présentatrice de l’antigène.<br />
4. La réponse humorale antivirale<br />
Les lymphocytes B spécifiques des antigènes viraux sont activés <strong>et</strong> sécrètent de grandes<br />
quantités d’IgG. Les immunoglobulines sont des molécules possédant la capacité<br />
de se lier sur les antigènes en reconnaissant des séquences restreintes de<br />
quelques acides aminés, les épitopes.<br />
Les anticorps vont pouvoir agir de différentes façons pour enrayer l’infection virale :<br />
• En se fixant sur certains épitopes des protéines d’enveloppe virales, ils<br />
empêchent l’attachement de la particule virale à son récepteur cellulaire <strong>et</strong> bloquent donc<br />
l’entrée virale.<br />
• Ils facilitent l’ingestion/digestion des particules virales par les macrophages<br />
qui possèdent à leur surface des récepteurs aux IgG (récepteurs Fc). C’est l’opsonisation.<br />
Par c<strong>et</strong>te voie, les antigènes viraux peuvent être présentés aux lymphocytes T CD4<br />
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Cours : Exemple d'une infection virale<br />
associés aux CMH II.<br />
• Fixés à la particule virale, les anticorps recrutent des facteurs solubles, les molécules du<br />
complément qui vont induire soit la lyse de la particule virale soit son ingestion par<br />
les macrophages.<br />
La détermination des épitopes reconnus par les anticorps induits lors d’une infection virale<br />
participe au développement des stratégies vaccinales antivirales.<br />
5. Un cas particulier : le VIH<br />
Le VIH est un rétrovirus responsable du syndrome meurtrier de<br />
l’immunodéficience acquise. Ce virus se transm<strong>et</strong> par voie sanguine, sexuelle <strong>et</strong> de la<br />
mère à l’enfant notamment au cours de l’allaitement. Il n’existe aucun traitement efficace<br />
à ce jour. Les thérapies mises en œuvre perm<strong>et</strong>tent de prolonger la vie des patients en<br />
m<strong>et</strong>tant en sommeil le virus dans l’organisme.<br />
a. Le cycle viral<br />
Le virus de l’immunodéficience humaine (VIH) est un rétrovirus dont le génome viral<br />
est une molécule d’ARN. Il infecte préférentiellement les lymphocytes T CD4. La<br />
molécule CD4 constitue le récepteur membranaire principal du virus. L’attachement de la<br />
particule virale à la membrane cellulaire conduit à la fusion des membranes virale <strong>et</strong><br />
cellulaire <strong>et</strong> à l’entrée dans le cytoplasme de la capside virale contenant l’ARN viral (Doc.<br />
4).<br />
Ce dernier va être rétrotranscrit en ADN qui va ensuite migrer dans le noyau de la cellule<br />
pour être intégré dans le génome de la cellule. Les gènes viraux se comportent alors<br />
comme des gènes cellulaires. Ils sont transcrits puis traduits en protéines<br />
virales. Ces dernières s’assemblent dans la cellule pour former de nouvelles particules<br />
virales qui vont être libérées. Le lymphocyte T infecté n’est pas détruit <strong>et</strong> poursuit la<br />
production de particules virales. Certaines protéines virales vont conduire à son<br />
dysfonctionnement à l’origine de l’immunodéficience constatée chez les patients infectés<br />
par le VIH.<br />
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Cours : Exemple d'une infection virale<br />
Doc. 4 : Cycle viral du VIH.<br />
b. La cinétique d'apparition des réponses immunitaires antivirales<br />
Lors d’une infection au VIH, quelque soit la voie de contamination on constate une<br />
augmentation du nombre de lymphocytes T CD4 <strong>et</strong> T CD8 ainsi qu’une<br />
augmentation rapide mais r<strong>et</strong>ardée du taux d’IgG spécifiques dans le sang. Une<br />
réponse à médiation cellulaire est donc induite. On observe que la charge virale<br />
diminue lorsque les réponses immunes atteignent leur maximum, ce qui suggère que la<br />
réponse immunitaire spécifique perm<strong>et</strong> de freiner la propagation virale dans un premier<br />
temps (Doc. 5).<br />
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Cours : Exemple d'une infection virale<br />
Doc. 5 : Les réponses immunitaires induites par une infection au VIH.<br />
L’infection par le VIH conduit ensuite à une diminution du nombre de lymphocytes T CD4<br />
qui jouent normalement un rôle central dans la réponse adaptative. Si le patient ne suit<br />
aucun traitement, la charge virale augmente <strong>et</strong> le nombre de lymphocytes T CD4 diminue.<br />
La réponse adaptative n’est plus activée. Le nombre de lymphocytes T CD8 diminue ainsi<br />
que la production des anticorps.<br />
L'essentiel<br />
Les virus se comportent comme des parasites obligatoires des cellules. Au cours du cycle<br />
d’infection, ils injectent leur génome qui va s’exprimer comme n’importe quel gène<br />
cellulaire. De c<strong>et</strong>te façon, les antigènes viraux sont synthétisés dans le cytoplasme de la<br />
cellule puis assemblés pour former de nouvelles particules virales qui vont être libérées<br />
dans le milieu extérieur.<br />
Lors d’une infection virale, c’est la voie Th1 à médiation cellulaire qui est<br />
favorisée.<br />
Les lymphocytes T cytotoxiques sont activés <strong>et</strong> agissent en détruisant les cellules infectées<br />
qui expriment à leur surface le complexe CMHI/peptide antigénique.<br />
La présentation des antigènes viraux par le CMHI est possible car les antigènes viraux<br />
présents en grande quantité dans le cytoplasme sont dégradés par un complexe protéique,<br />
le protéosome. Les peptides issus de c<strong>et</strong>te dégradation sont ensuite transloqués dans la<br />
lumière du réticulum endoplasmique pour y être associé au CMHI.<br />
En parallèle, une réponse humorale spécifique est activée.<br />
Les anticorps produits sont de type IgG <strong>et</strong> présentent une forte affinité pour les antigènes<br />
viraux. Ils vont agir de différentes façons : opsonisation, lyse de la particule virale par les<br />
molécules du complément, blocage de l’entrée du virus dans la cellule.<br />
Ainsi, la réponse adaptative agit à différents niveaux pour enrayer une infection virale :<br />
(i) lyse des particules virales circulantes,<br />
(ii) élimination des particules virales par ingestion/digestion par les phagocytes,<br />
(iii) blocage physique de l’entrée du virus dans ses cellules cibles,<br />
(iv) destruction des cellules infectées.<br />
La réponse mémoire joue un rôle important dans l’efficacité de c<strong>et</strong>te réponse car elle<br />
perm<strong>et</strong> d’accélérer son apparition.<br />
Dans le cas d’un virus comme le VIH, l’éradication virale est plus complexe puisque le<br />
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Cours : Exemple d'une infection virale<br />
virus s’attaque directement aux effecteurs de la réponse adaptative en altérant leur<br />
fonction.<br />
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Cours : Gradient <strong>et</strong> flux géothermiques<br />
Gradient <strong>et</strong> flux géothermiques<br />
Objectif(s)<br />
La Terre présente une température moyenne de 15 °C, en partie due à l'énergie solaire<br />
reçue <strong>et</strong> absorbée par la globe terrestre. Cependant on dénote également un flux<br />
thermique dont l'origine est interne <strong>et</strong> qui se dirige vers la surface.<br />
Qu'est ce que le flux géothermique <strong>et</strong> comment se caractérise le gradient géothermique<br />
dans les profondeurs de la Terre ?<br />
<strong>1.</strong> La dissipation de l'énergie interne <strong>et</strong> son origine<br />
a. En surface, le flux géothermique<br />
La dissipation de l'énergie interne du globe correspond au flux géothermique.<br />
Il est établi entre l'intérieur chaud (≥ 3500 °C) <strong>et</strong> l'extérieur plus froid (≈ 15 °C).<br />
La quantité de chaleur dissipée par la planète est en moyenne de 3.10 13 W.<br />
Le flux géothermique varie selon le contexte géodynamique.<br />
Il sera très élevé à l'aplomb des dorsales océaniques : la croute océanique étant de<br />
faible épaisseur, le manteau chaud est proche de la surface.<br />
A contrario, il sera faible au niveau des fosses des zones de subduction : flux faible<br />
associé au plongement de la lithosphère âgée devenue dense.<br />
On peut également trouver un flux géothermique élevé sur les continents, comme en<br />
Alsace. C<strong>et</strong>te région se trouve dans un fossé d'effondrement qui présente une croûte<br />
continentale amincie, rapprochant ainsi le manteau de la surface.<br />
b. En profondeur, le géotherme<br />
On enregistre une augmentation de la température au sein de la Terre en fonction de la<br />
profondeur. La courbe représentative de c<strong>et</strong>te température est appelée le géotherme.<br />
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Cours : Gradient <strong>et</strong> flux géothermiques<br />
Elle perm<strong>et</strong> d'estimer la température à une profondeur donnée. Le géotherme<br />
n'est pas uniforme au sein des différentes enveloppes du globe.<br />
Au niveau de la croûte, le gradient géothermique est de 30 °C / km (soit dans la partie<br />
superficielle de la croute de 3 °C / 100 m).<br />
2. Les sources de chaleur interne<br />
L'origine principale du flux géothermique provient de la désintégration des substances<br />
radioactives contenues dans les roches.<br />
Ces substances sont l'uranium 238 U, 235 U, le potassium 40 K <strong>et</strong> le thorium 232 Th (Tableau<br />
1).<br />
On remarque que c'est la désintégration de l'Uranium qui produit le plus de<br />
chaleur.<br />
Éléments<br />
radioactifs<br />
majeurs<br />
Uranium<br />
( 235 U <strong>et</strong><br />
238 U)<br />
Thorium<br />
( 232 Th)<br />
Potassium<br />
( 40 K)<br />
Concentration dans les enveloppes<br />
constitutives du globe (ppm)<br />
Croûte<br />
continentale<br />
Croûte<br />
océanique<br />
Manteau Noyau<br />
Production de<br />
chaleur par<br />
unité de<br />
masse<br />
(W.kg -1 )<br />
1,6 0,9 0,015 10 -5 162.10 -6<br />
5,8 2,7 0,08 10 -4 6,6.10 -6<br />
25 000 4 000 200 1 4,8.10 -9<br />
Tableau 1 : Énergie d'origine radioactive, concentration en éléments radioactifs de<br />
chaque enveloppe terrestre. (1 ppm = 10 -6 kg par kg de roche).<br />
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Cours : Gradient <strong>et</strong> flux géothermiques<br />
L'énergie totale produite par désintégration d'éléments radioactifs est de 22,6.10 12 W<br />
(Tableau 2).<br />
On remarque que c'est le manteau qui libère le plus d'énergie : 68 % de l'énergie<br />
totale libérée. Cela s'explique par son grand volume, même si les éléments radioactifs y<br />
sont faiblement concentrés.<br />
Croûte<br />
continentale<br />
Croûte<br />
océanique<br />
Manteau Noyau Total<br />
Masse (en kg) 1,38.10 22 0,69.10 22 398.10 22 197.10 22<br />
% de la masse<br />
totale<br />
Énergie produite<br />
par la<br />
désintégration<br />
d'éléments<br />
radioactifs (en TW<br />
= 10 12 W)<br />
% de l'énergie<br />
totale<br />
0,23 0,11 66,6 32,9<br />
5,76 1,26 15,59 0,014 22,6<br />
25,46 5,57 68,92 0,06<br />
Tableau 2 : Énergie produite par les différentes enveloppes de la Terre.<br />
Le flux thermique moyen de la planète est de 3.10 13 W, pour une superficie de la Terre de<br />
510.10 6 km 2 , ce qui donne un flux moyen de 60 mW.m -2 .<br />
Le flux thermique est variable : flux moyen des continents = 55,7 mW.m -2 , celui des<br />
océans = 67 mW.m -2 .<br />
Il existe d'autres sources d’énergie interne :<br />
• la chaleur initiale : c'est le refroidissement des matériaux terrestres profonds qui<br />
libèrent ainsi l’énergie accumulée pendant l’accrétion du globe produisant 1,23.10 13 W.<br />
• la chaleur de différenciation : c'est l'énergie libérée par le changement d’état des<br />
matériaux terrestres profonds, au niveau du noyau, les mécanismes de cristallisation du<br />
noyau externe liquide en solide produisant 0,47.10 13 W.<br />
L'essentiel<br />
La Terre produit de la chaleur du fait de la désintégration des éléments radioactifs qui<br />
composent ses enveloppes. C<strong>et</strong>te énergie se dissipe en surface à l'origine du flux<br />
géothermique. Ce flux ne sera pas uniforme à la surface du globe ; plus le MOHO est<br />
proche de la surface plus le flux sera important. L'homme exploitera c<strong>et</strong>te énergie<br />
inépuisable grâce à la géothermie.<br />
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Cours : Histoire de la transformation de l'atmosphère<br />
Histoire de la transformation de l'atmosphère<br />
Objectif(s)<br />
Comment la transformation de l’atmosphère de notre planète est-elle en lien avec le<br />
développement de la Vie sur Terre ?<br />
La planète Terre est une planète tellurique formée majoritairement de silicates<br />
renfermant un noyau de fer <strong>et</strong> de nickel. Elle est entourée aujourd’hui d’une<br />
atmosphère originale composée de 78 % de diazote (N 2), 21 % de dioxygène (O 2),<br />
0,03 % de CO 2 <strong>et</strong> de quantités variables de vapeur d’eau.<br />
D’autres planètes telluriques possèdent une atmosphère comme Mars <strong>et</strong> Vénus, de<br />
composition bien différente : 95 % de CO 2 <strong>et</strong> 5 % de N 2.<br />
La planète Terre se distingue des autres planètes du système solaire par la présence de<br />
la Vie. C<strong>et</strong>te particularité peut avoir un lien avec l’originalité de la composition de<br />
l’atmosphère terrestre.<br />
<strong>1.</strong> Formation de l’atmosphère primitive<br />
La Terre s’est formée il y a 4,5 Ga par accrétion.<br />
Les impacts météoritiques libèrent une importante quantité d’énergie qui favorise la<br />
fusion des roches. L’activité volcanique est très élevée <strong>et</strong> s’accompagne d’un dégazage<br />
perm<strong>et</strong>tant la formation de la première atmosphère terrestre.<br />
Sa composition est supposée proche de celle des gaz volcaniques actuels <strong>et</strong> des chondrites<br />
(météorites indifférenciées), (voir Tableau 1).<br />
Elles est donc très riche en vapeur d’eau <strong>et</strong> dioxyde de carbone. On note l’absence<br />
de dioxygène.<br />
Gaz volcaniques<br />
actuels<br />
H 2O CO 2 N 2 O 2<br />
83 % 12 % 5 % 0 %<br />
Gaz des chondrites 80 % 15 % 5 % 0 %<br />
Tableau <strong>1.</strong> Composition de la première atmosphère terrestre.<br />
La surface de la Terre se refroidit progressivement. La vapeur d’eau atmosphérique se<br />
condense <strong>et</strong> précipite à la surface de la planète. Les océans se forment.<br />
La composition de l’atmosphère est alors modifiée : elle présente une forte<br />
concentration en dioxyde de carbone. Une partie importante de ce dioxyde de carbone<br />
se r<strong>et</strong>rouve dissous dans l’eau des océans.<br />
Le taux de dioxyde de carbone devait être alors de 60 à 70 %. C’est l’atmosphère<br />
primitive (Doc. 1).<br />
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Cours : Histoire de la transformation de l'atmosphère<br />
Doc. 1 : Évolution de la composition de l'atmosphère.<br />
Peu de roches témoins de ces conditions atmosphériques sont disponibles à la surface de<br />
la Terre.<br />
2. Passage de l’atmosphère primitive à l’atmosphère archéenne<br />
Aujourd’hui, la majorité des minéraux sont oxydés.<br />
Ils se sont formés dans une atmosphère riche en O 2.<br />
Mais, certains paléosols révèlent la présence de minéraux réduits : les uraninites<br />
(UO 2) <strong>et</strong> la sidérite (carbonate de fer) n’ayant pu se former qu’en présence d’une<br />
atmosphère pauvre en O 2.<br />
Une atmosphère de ce type s'est formée à partir de - 3,5 Ga. L’apparition du O 2 dans<br />
l’atmosphère est tout d’abord dû à la photolyse de l'eau :<br />
2 H 2O O 2 + 4H + + 4e - .<br />
Mais c’est aussi la date de l’apparition de la Vie sur Terre. Ce sont des êtres vivants<br />
rudimentaires, unicellulaires capables de se reproduire de façon autonome <strong>et</strong> d’utiliser<br />
les molécules pour se nourrir.<br />
Les stromatolites datant de - 3,5 Ga sont les témoins de c<strong>et</strong>te vie. Ce sont des<br />
roches calcaires, des constructions, formées de couches superposées de calcaires<br />
précipités. Elles ont été construites par des cyanobactéries (« algues bleues ») qui<br />
perm<strong>et</strong>tent la capture du CO 2 dans les roches sédimentaires de type carbonaté.<br />
La photosynthèse est une réaction chimique qui perm<strong>et</strong> aux êtres vivants d’utiliser le<br />
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Cours : Histoire de la transformation de l'atmosphère<br />
dioxyde de carbone pour produire la biomasse.<br />
6 CO 2 + 6 H 2O + énergie lumineuse C 6H 12O 6 (glucose) + 6 O 2<br />
Elle fait son apparition entre - 2,8 <strong>et</strong> - 2,4 Ga. Dans ce processus, le dioxygène est<br />
rej<strong>et</strong>é dans le milieu de vie. Il s’accumule dans les océans avant de se diffuser dans<br />
l’atmosphère.<br />
On passe d’une atmosphère primitive sans dioxygène à une atmosphère<br />
archéenne avec dioxygène.<br />
3. Passage de l’atmosphère archéenne à l’atmosphère moderne<br />
L’atmosphère moderne correspond à une atmosphère riche en dioxygène.<br />
On voit apparaître des minéraux oxydés qui ne peuvent se former que dans un milieu<br />
oxydant.<br />
C’est le cas de l’hématite (Fe 2O 3) qui apparaît sous la forme de bandes rouges (Bed<br />
Reds) en alternance avec des bandes de silice dans les faciès les plus classiques. On<br />
appelle ces gisements de minerais de fer : les fers rubanés (ou Band Iron Formation).<br />
Ces formations sont des roches sédimentaires qui se sont formées dans le fond des<br />
océans. On décrit plusieurs gisements à la surface du globe. Ils sont datés de l’Archéen<br />
(- 3,8 Ga) (ex. site de Barb<strong>et</strong>on au Sud de l’Afrique) ou du Protérozoïque Inférieur (-<br />
2,5 à - 1,9 Ga). C<strong>et</strong>te alternance de minéraux oxydés <strong>et</strong> réduits aurait pu se former<br />
lors de la transition atmosphère réduite / atmosphère oxydée.<br />
Le Fe 2+ soluble qui provient de l’hydrothermalisme <strong>et</strong> du volcanisme sous-marin,<br />
s’oxyde en Fe 3+ insoluble dans une eau devenue oxydante.<br />
La photosynthèse pourrait être à l’origine de c<strong>et</strong>te oxydation puisqu’elle libère du O 2.<br />
Dans ces conditions, le O 2 est précipité <strong>et</strong> associé au Fe 3+ .<br />
La formation des BIF se fait localement au niveau des sites où a lieu la photosynthèse,<br />
les « oasis » photosynthétiques.<br />
Au cours du Protérozoïque Inférieur, les gisements BIF deviennent abondants. Leur<br />
formation serait due à une oxydation générale des océans.<br />
À partir de - 2 Ga, les conditions oxydantes de l’atmosphère terrestre sont enregistrées<br />
dans les sédiments marins <strong>et</strong> les paléosols (Document 2).<br />
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Cours : Histoire de la transformation de l'atmosphère<br />
Doc. 2. Les arguments pétrographiques de la transformation de l'atmosphère terrestre en<br />
une atmosphère oxydante.<br />
4. Évolution de l’atmosphère moderne<br />
C’est au précambrien que la Vie sur Terre explose.<br />
Le taux de dioxygène atmosphérique dépend de la tectonique. Une forte activité<br />
volcanique associée à une dislocation des continents va être à l’origine d’une<br />
augmentation du taux de CO 2 dans l’atmosphère ce qui va favoriser la<br />
photosynthèse <strong>et</strong> une température de surface plus élevée (eff<strong>et</strong> de serre).<br />
Au carbonifère, on note une forte activité photosynthétique qui va perm<strong>et</strong>tre la<br />
capture du CO 2 dans la biomasse. C’est durant c<strong>et</strong>te période qu’elle est rapidement<br />
enfouie mais n’est pas décomposée. La majorité des gisements pétrolifères se forme à ce<br />
moment là.<br />
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Cours : Histoire de la transformation de l'atmosphère<br />
Doc. 3. Évolution de la composition de l'atmosphère terrestre en O 2 <strong>et</strong> CO 2.<br />
La composition de l’atmosphère moderne correspond à celle de l’atmosphère actuelle.<br />
La présence de dioxygène est directement liée à la Vie sur Terre.<br />
L'essentiel<br />
La Terre possède aujourd’hui une atmosphère originale puisqu’elle contient du dioxygène<br />
(21 %) <strong>et</strong> une faible quantité de CO 2 (0,03 %).<br />
L’étude des roches montre que c<strong>et</strong>te composition a varié au cours des temps<br />
géologiques.<br />
Trois atmosphères différentes se sont succédé :<br />
• L’atmosphère primitive : formée par le dégazage des volcans au début de l’histoire de<br />
la Terre (- 4,5 à - 4 Ga). Elle est riche en vapeur d’eau <strong>et</strong> dioxyde de carbone. Au<br />
cours du refroidissement de la planète, la vapeur d’eau précipite <strong>et</strong> forme les océans.<br />
C<strong>et</strong>te eau entraîne avec elle une partie du CO 2 qui va se r<strong>et</strong>rouver piégé dans les<br />
premières roches sédimentaires de type carbonaté.<br />
• L’atmosphère archéenne : elle montre l’apparition de dioxygène en faible<br />
quantité probablement due à la photolyse de l'eau par les rayonnements solaires. Puis la<br />
Vie apparaît (- 3,5 Ga) <strong>et</strong> enfin la photosynthèse (- 2,8 Ga). On r<strong>et</strong>rouve les marques<br />
de c<strong>et</strong>te atmosphère dans des roches sédimentaires appelées uraninites qui se<br />
forment en présence d’une atmosphère pauvre en O 2.<br />
• L’atmosphère moderne : elle correspond à l’atmosphère actuelle. La transition<br />
consiste en la transformation d’une atmosphère réductrice à une atmosphère<br />
oxydante. Le O 2 produit par la photosynthèse va tout d’abord être piégé dans les<br />
roches sédimentaires de type hématite (formation des BIF ou fers rubanés) puis il va<br />
diffuser dans l’atmosphère. Ainsi, les roches qui se forment aujourd’hui sont toutes<br />
constituées de minéraux oxydés. Les événements tectoniques qui animent la surface<br />
de la Terre participent à la transformation de l’atmosphère en favorisant la<br />
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Cours : Histoire de la transformation de l'atmosphère<br />
photosynthèse (formation de marges passives) ainsi que l’activité solaire.<br />
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Cours : L'ATP : production par fermentation<br />
L'ATP : production par fermentation<br />
Objectiff(s)<br />
La synthèse d'ATP par la cellule est assurée par ses oxydations aérobies, c'est-à-dire grâce<br />
à la respiration. Mais certaines cellules vivent en absence d'oxygène <strong>et</strong> peuvent également<br />
oxyder leurs molécules organiques pour produire de l'énergie : c'est la fermentation.<br />
Comment se déroule-t-elle ? En quoi est-elle différente de la respiration ?<br />
Un exemple va illustrer ce thème : la fermentation alcoolique.<br />
<strong>1.</strong> La fermentation alcoolique<br />
En absence d'oxygène, les cellules peuvent oxyder leurs nutriments pour produire de<br />
l'énergie.<br />
Les levures restent un matériel d'expérimentation intéressant : en eff<strong>et</strong>, en présence<br />
d'oxygène elles respirent, tandis qu'en absence d'oxygène elles réalisent la fermentation<br />
alcoolique.<br />
Si on cultive des levures dans un milieu anaérobie en présence de glucose, on constate<br />
rapidement un dégagement de CO 2 <strong>et</strong> la formation d'un alcool, l'éthanol C 2H 5OH.<br />
C'est Pasteur qui, le premier, en 1858 a démontré que les levures sont des agents de la<br />
fermentation.<br />
a. Etapes de la fermentation alcoolique<br />
• La première étape correspond à la glycolyse comme pour la respiration : le glucose est<br />
oxydé en pyruvate, de l'ATP est directement formé <strong>et</strong> deux molécules d'accepteurs R sont<br />
réduites en RH 2.<br />
Le bilan de la glycolyse est rappelé ici :<br />
Le glucose est oxydé en pyruvate <strong>et</strong> l'accepteur R est réduit.<br />
• En absence d'oxygène, le pyruvate ne pénètre pas dans la mitochondrie <strong>et</strong><br />
continue à être oxydé dans le hyaloplasme.<br />
Le but est de restaurer les accepteurs R dans le hyaloplasme, étant donné que la chaîne<br />
respiratoire ne fonctionne pas.<br />
• Le passage du pyruvate à l'éthanol se fait en 2 étapes. Le pyruvate est tout d'abord<br />
décarboxylé en éthanal :<br />
Puis l'éthanal est réduit en éthanol ce qui perm<strong>et</strong> de réoxyder le RH 2 en R ; c<strong>et</strong>te<br />
réaction d'oxydoréduction est la suivante :<br />
La synthèse d'ATP par couplage ne peut pas se faire ici, seuls les accepteurs sont<br />
régénérés afin que glycolyse <strong>et</strong> fermentation puissent se poursuivre.<br />
b. Bilan global<br />
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Cours : L'ATP : production par fermentation<br />
Le bilan global est :<br />
Finalement, le bilan en terme d'ATP formé se limite aux 2 ATP issus de la glycolyse, soit<br />
un rendement énergétique de 2 % au lieu des 40 % lors de la respiration. Le reste<br />
d'énergie se trouve dans les molécules d'éthanol.<br />
La fermentation alcoolique correspond à une oxydation très incomplète du glucose,<br />
avec une production de molécules encore riches en énergie.<br />
Il est à noter qu'il existe d'autres types de fermentation non décrites ici : la fermentation<br />
lactique chez l'homme par exemple, ou bien la fermentation acétique.<br />
2. Production d'ATP chez les cellules eucaryotes<br />
En fonction des conditions du milieu <strong>et</strong> de l'équipement en organites cellulaires, différents<br />
mécanismes coexistent chez les cellules eucaryotes pour produire de l'énergie;<br />
Chez les cellules végétales, respiration <strong>et</strong> photosynthèse coexistent : lors de la phase<br />
photochimique de la photosynthèse, de l'ATP est produit afin de perm<strong>et</strong>tre le bon<br />
déroulement de la phase non photochimique <strong>et</strong> les molécules organiques produites seront<br />
dégradées lors de la respiration.<br />
En absence d'oxygène ou lorsqu'il est à un taux insuffisant, les cellules (ex. : levures,<br />
quelques cellules végétales) réalisent la fermentation alcoolique.<br />
L'essentiel<br />
En absence d'oxygène, la cellule de levure oxyde de façon très incomplète ses molécules<br />
de glucose : un déch<strong>et</strong> riche en énergie se forme, l'éthanol, <strong>et</strong> la quantité d'ATP produit se<br />
limite aux 2 ATP issus de la glycolyse.<br />
Le rendement énergétique de la fermentation est environ 20 fois inférieur à celui de la<br />
respiration.<br />
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Cours : L'ATP : production par respiration<br />
L'ATP : production par respiration<br />
Objectif(s)<br />
Pour se produire de l'énergie, la cellule dégrade des molécules organiques <strong>et</strong> procède<br />
progressivement, étape par étape, avec de nombreux composés intermédiaires. La suite<br />
de réaction qui perm<strong>et</strong> d'aller d'une molécule à une autre est une voie métabolique.<br />
Une voie métabolique connue est la respiration. Elle correspond à l'oxydation complète de<br />
molécules telles le glucose.<br />
Où se déroule-t-elle ?<br />
Quelles sont les différentes étapes perm<strong>et</strong>tant d'oxyder le glucose ?<br />
<strong>1.</strong> Conversion de l'énergie des nutriments en ATP<br />
Les cellules vivantes oxydent leurs molécules organiques afin de produire de l'énergie.<br />
Des observations <strong>et</strong> expériences réalisées sur des levures montrent que celles-ci<br />
respirent : si on leur fournit du glucose, elles consomment de l'oxygène, produisent du<br />
CO 2. Ces réactions de dégradation ont un rendement énergétique positif avec production<br />
de molécules d'ATP.<br />
La respiration consiste en la dégradation totale d'un métabolite en présence d'O 2.<br />
Elle aboutit à la formation de substances minérales CO 2 <strong>et</strong> H 2O sans valeur énergétique :<br />
on dit qu'il y a minéralisation complète.<br />
Dans le cas du glucose, la réaction globale est :<br />
Les levures sont des cellules eucaryotes qui possèdent des mitochondries : ces organites<br />
sont les « centrales énergétiques » de la cellule, ils sont le siège de la respiration.<br />
2. La mitochondrie<br />
• C'est un organite spécialisé présent dans les cellules eucaryotes animales <strong>et</strong><br />
végétales, chez les champignons.<br />
• La mitochondrie a la forme d'un p<strong>et</strong>it bâtonn<strong>et</strong> d'environ 1 nm de largeur <strong>et</strong> de longueur<br />
variable.<br />
Elle est délimitée par deux membranes : une membrane externe lisse <strong>et</strong> une<br />
membrane interne qui présente de nombreux replis appelés crêtes<br />
mitochondriales.<br />
À l'intérieur se trouve la matrice <strong>et</strong> l'espace entre les deux membranes est l'espace<br />
intermembranaire (environ 10 nm de large).<br />
La matrice est une sorte de gel dans lequel on trouve, entre autre, de nombreuses<br />
enzymes de la respiration, une molécule particulière, le pyruvate, <strong>et</strong> des molécules d'ATP.<br />
Le glucose ne peut pas pénétrer dans la mitochondrie alors qu'il est présent dans le<br />
hyaloplasme. La membrane interne mitochondriale possède les protéines de la chaîne<br />
respiratoire.<br />
Quelles sont les différentes étapes perm<strong>et</strong>tant la dégradation totale du glucose ?<br />
3. Oxydation complète du glucose<br />
a. La glycolyse<br />
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Cours : L'ATP : production par respiration<br />
La dégradation du glucose débute dans le hyaloplasme de la cellule par une série de<br />
réactions : la glycolyse.<br />
C<strong>et</strong> ensemble de 10 réactions perm<strong>et</strong> de produire, à partir d'une molécule de glucose à<br />
6 atomes de carbone (C 6H 12O 6), 2 molécules de pyruvate à 3 C (CH 3-CO-COOH).<br />
C<strong>et</strong>te voie métabolique ne consomme pas d'oxygène, comprend plusieurs réactions<br />
catalysées chacune par une enzyme spécifique avec de nombreux intermédiaires. Une<br />
étape est importante : elle correspond à une réaction de déshydrogénation catalysée<br />
par une déshydrogénase.<br />
Le composé déshydrogéné perd de l'hydrogène, il est oxydé, <strong>et</strong> les atomes d'hydrogène<br />
sont pris en charge par un accepteur R qui est réduit en RH 2. C<strong>et</strong>te réaction de<br />
déshydrogénation est une réaction d'oxydo-réduction.<br />
Le bilan énergétique de la glycolyse correspond à la formation de 2 ATP..<br />
Le bilan de la glycolyse est le suivant :<br />
Le glucose est oxydé en pyruvate <strong>et</strong> l'accepteur R est réduit.<br />
b. Dégradation du pyruvate<br />
Le pyruvate pénètre ensuite dans la matrice mitochondriale pour être entièrement oxydé<br />
sous l'action de différentes enzymes dont des décarboxylases <strong>et</strong> des<br />
déshydrogénases : il y a libération de CO 2, production d'ATP <strong>et</strong> des accepteurs<br />
d'hydrogène R' sont réduits en R'H 2.<br />
Le bilan global est :<br />
c. Au niveau de la chaîne respiratoire<br />
La quantité totale d'ATP directement formé est faible car la majeure partie a été stockée<br />
dans les accepteurs réduits RH 2 <strong>et</strong> R'H 2.<br />
C'est la chaîne respiratoire qui va récupérer c<strong>et</strong>te énergie pour la synthèse d'ATP.<br />
C<strong>et</strong>te chaîne est un ensemble de protéines <strong>et</strong> de molécules incluses dans la membrane<br />
interne mitochondriale, qui peuvent prendre en charge des électrons <strong>et</strong> des protons<br />
(hydrogène = électron + proton) : ce sont des transporteurs.<br />
Les accepteurs réduits RH 2 <strong>et</strong> R'H 2 vont donc transférer leurs électrons <strong>et</strong> protons à c<strong>et</strong>te<br />
chaîne respiratoire : ceux-ci vont passer de transporteur en transporteur (réactions<br />
d'oxydo-réduction) jusqu'à un accepteur final, O 2, qui sera réduit en H 2O.<br />
C'est ce gradient de protons <strong>et</strong> d'électrons qui va fournir l'énergie nécessaire à la synthèse<br />
d'ATP (à partir d'ADP + Pi) grâce à une ATP synthétase localisée elle aussi dans la<br />
membrane interne.<br />
Les 10 R'H 2 + 2 RH 2 sont donc réoxydés en 10 R' <strong>et</strong> 2 R, <strong>et</strong> il y a production totale de 32<br />
ATP.<br />
Le bilan est :<br />
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Cours : L'ATP : production par respiration<br />
Le bilan énergétique de l'oxydation complète du glucose est de 36 molécules<br />
d'ATP, soit un rendement proche de 40 % (c'est-à-dire que 40 % de l'énergie chimique de<br />
la molécule de glucose est utilisable par la cellule, le reste étant perdu sous forme de<br />
chaleur).<br />
L'essentiel<br />
L'oxydation aérobie du glucose est une source d'énergie considérable pour la cellule.<br />
Elle se déroule en plusieurs étapes, dont la glycolyse dans le hyaloplasme, la dégradation<br />
du pyruvate dans la matrice <strong>et</strong> la réoxydation des accepteurs réduits au niveau de la<br />
chaîne respiratoire.<br />
Le rendement énergétique de la respiration est remarquable.<br />
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Cours : L'ATP : utilisation<br />
L'ATP : utilisation<br />
Objectif(s)<br />
Les cellules ont des morphologies, des structures <strong>et</strong> des rôles différents, mais leur<br />
fonctionnement de base est le même. L'une des principales activité de la cellule est sa<br />
survie.<br />
L'ATP est justement une molécule indispensable à la vie de la cellule.<br />
Qu'est-ce que l'ATP ? A quoi sert c<strong>et</strong>te molécule au sein de la cellule ?<br />
<strong>1.</strong> Quelques notions de base<br />
Une cellule doit trouver l'énergie nécessaire à son fonctionnement : celle-ci est<br />
principalement obtenue par dégradation de molécules organiques, c'est le catabolisme.<br />
Elle doit également fabriquer les molécules de base (glucides, lipides <strong>et</strong> protides) : ce sont<br />
les réactions d'anabolisme.<br />
L'ensemble constitue le métabolisme cellulaire.<br />
Les réactions de dégradation sont dites exoénergétiques car elles libèrent de l'énergie <strong>et</strong><br />
les réactions de synthèse sont dites endoénergétiques car elles en consomment :<br />
l'énergie des premières réactions perm<strong>et</strong> la réalisation des réactions de synthèse.<br />
Ceci n'est possible que si un intermédiaire est capable d'emmagasiner c<strong>et</strong>te énergie <strong>et</strong><br />
de la restituer selon les besoins : les molécules d'ATP jouent ce rôle d'intermédiaire.<br />
2. La molécule d'ATP<br />
L'ATP (adénosine triphosphate) est un composé énergétique de la cellule.<br />
C<strong>et</strong>te molécule est composée :<br />
• d'une base azotée : l'adénine ;<br />
• d'un pentose (sucre) : le ribose ;<br />
• de 3 groupements phosphate.<br />
L'ensemble adénine <strong>et</strong> ribose est l'adénosine.<br />
Ce sont les liaisons entre les groupements phosphate qui sont riches en énergie. Leur<br />
hydrolyse s'accompagne de la libération d'énergie :<br />
L'énergie libérée est de 31 kJ/mole à 25° C <strong>et</strong> 42 kJ/mole à 37° C.<br />
L'hydrolyse de l'ATP est couplée à une autre réaction qui, en acceptant le groupe<br />
phosphate libéré, a son potentiel énergétique qui va augmenter.<br />
Les deux réactions sont couplées avec transfert d'énergie d'une molécule à l'autre.<br />
Dans une cellule, les « réserves » en ATP sont très faibles, or l'ATP est consommé en<br />
permanence : il faut donc qu'il soit reconstitué aussi vite qu'il est utilisé. On considère que<br />
chez l'homme, au repos, environ 40 kg d'ATP sont constitués <strong>et</strong> utilisés tous les jours.<br />
La synthèse d'ATP est une réaction endoénergétique couplée à une réaction<br />
exoénergétique :<br />
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Cours : L'ATP : utilisation<br />
3. Utilisation de l'ATP<br />
Les cellules dépensent de l'énergie pour accomplir différentes fonctions biologiques : le<br />
renouvellement de leurs molécules, leur croissance, l'activité cellulaire, <strong>et</strong>c.<br />
Certaines réalisent de nombreuses synthèses chimiques <strong>et</strong> effectuent un travail chimique,<br />
d'autres se déplacent (les mouvements cellulaires ou cyclose), se contractent, se<br />
déforment <strong>et</strong> accomplissent un travail mécanique, tandis que d'autres effectuent des<br />
travaux plus complexes.<br />
Parmi les activités cellulaires consommatrices d'énergie, on peut citer la synthèse du<br />
glycogène.<br />
Le glycogène est un polymère de glucose ((C 6H 10O 5) n). C'est une forme de réserve du<br />
glucose chez les animaux. Il est stocké au niveau hépatique <strong>et</strong> musculaire. Le nombre<br />
d'unités glucose peut varier de 5 000 à 30 000.<br />
La synthèse de glycogène correspond à des réactions de polymérisation du glucose, c'est<br />
une réaction qui consomme de l'ATP. Inversement, son hydrolyse perm<strong>et</strong> de relibérer du<br />
glucose en fonction des besoins de l'organisme.<br />
Un autre exemple est la contraction musculaire.<br />
4. La contraction musculaire<br />
Les muscles striés ou rouges sont insérés sur les os <strong>et</strong> portent le nom de muscles<br />
squel<strong>et</strong>tiques ; ils perm<strong>et</strong>tent les mouvements de l'organisme.<br />
Ils sont fixés sur les os par le biais de tendons résistants.<br />
a. Structure <strong>et</strong> ultrastructure d'un muscle<br />
• Un muscle est un ensemble de fibres musculaires regroupées en faisceaux (+<br />
vaisseaux sanguins + fibres nerveuses).<br />
Chaque fibre est une cellule géante de plusieurs centimètres de long (avec un diamètre<br />
de 10 à 100 nm). Elle présente une membrane (ou sarcolemme), un cytoplasme riche en<br />
mitochondries, en éléments de réserve ainsi qu'en éléments particuliers propres à la<br />
fibre : les myofibrilles. Elle a la particularité de posséder plusieurs noyaux, jusqu'à 100<br />
par cellule.<br />
• Les myofibrilles sont constituées de faisceaux de filaments protéiques allongés<br />
présentant une succession régulière de disques clairs (bandes claires ou bandes I), <strong>et</strong> de<br />
disques sombres (bandes sombres ou bandes A).<br />
Chaque bande I est divisée en 2 parties par une strie : la strie Z. Chaque bande A<br />
comprend une partie centrale plus claire, la bande H, au centre de laquelle apparaît la<br />
bande M plus dense.<br />
L'espace entre deux stries Z consécutives est le sarcomère. Chaque myofibrille est ainsi<br />
formée d'une succession d'unités répétitives qui sont les unités contractiles de la fibre.<br />
L'alternance des disques sombres <strong>et</strong> clairs est la même pour toutes les myofibrilles d'une<br />
même fibre musculaire : ceci donne une striation transversale caractéristique <strong>et</strong> une<br />
striation longitudinale due à la disposition des myofibrilles les unes à côté des autres.<br />
• Chaque myofibrille est composée de deux sortes de myofilaments protéiques : des<br />
filaments fins d'actine (+ troponine <strong>et</strong> tropomyosine) <strong>et</strong> des filaments plus épais de<br />
myosine.<br />
Un myofilament de myosine contient environ 200 molécules de myosine constituées<br />
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Cours : L'ATP : utilisation<br />
chacune d'une « tige » <strong>et</strong> de deux têtes globuleuses. Les têtes servent de sites de liaison<br />
pour les filaments d'actine. Chaque myofilament d'actine est composé de deux filaments<br />
d'actine enroulés l'un autour de l'autre (la tropomyosine sert à consolider l'ensemble) : ils<br />
portent des sites de liaison pour la myosine.<br />
b. Intervention de l'ATP dans la contraction musculaire<br />
Les sites de fixation de la myosine sur l'actine deviennent disponibles : les têtes de<br />
myosine se fixent <strong>et</strong> forment un angle de 45° avec l'axe du filament de myosine. Le<br />
complexe actine-myosine formé est capable de récupérer l'énergie libérée par hydrolyse<br />
de l'ATP : une ATP se lie avec la tête de myosine, le complexe actine-myosine se<br />
dissocie, la tête de myosine hydrolyse l'ATP en ADP + Pi.<br />
Ceci perm<strong>et</strong> une rotation de la tête de myosine qui s'oriente perpendiculairement à<br />
l'axe du filament de myosine : la tête porteuse d'ADP se lie à l'actine, l'ADP est libéré <strong>et</strong> la<br />
tête de myosine pivote de nouveau pour former un angle de 45° par rapport à l'axe.<br />
Il s'opère alors un glissement des filaments fins d'actine entre les filaments de<br />
myosine.<br />
Ce cycle attachement-pivotement-détachement peut se produire environ 5 fois/s.<br />
Les conséquences sont les suivantes :<br />
• le sarcomère raccourcit (bandes claires plus courtes) ;<br />
• le muscle se contracte.<br />
L'énergie libérée par hydrolyse d'ATP est convertie en énergie mécanique avec<br />
dégagement de chaleur.<br />
L'ATP est indispensable à la rupture du complexe actine-myosine <strong>et</strong> son hydrolyse perm<strong>et</strong><br />
de nouveau la formation du complexe. Si on bloque l'hydrolyse, alors la contraction ne<br />
peut plus se faire.<br />
L'essentiel<br />
L'ATP est un intermédiaire énergétique indispensable à la vie cellulaire. La contraction<br />
musculaire consomme de l'ATP, celui-ci étant indispensable aux interactions moléculaires<br />
entre les filaments d'actine <strong>et</strong> de myosine.<br />
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Cours : L'eff<strong>et</strong> de serre<br />
L'eff<strong>et</strong> de serre<br />
Objectif(s)<br />
Comment la composition de l’atmosphère terrestre peut-elle influencer le climat global de<br />
la planète ?<br />
La Terre est une planète originale au sein du système solaire, c’est la seule où les<br />
traces de Vie sont évidentes. La présence de l’eau sous ses trois états (solide,<br />
liquide, gazeux) a été déterminante pour l’apparition de la Vie.<br />
L’état de l’eau dépend de deux paramètres physiques : la température à la surface de<br />
la planète <strong>et</strong> la pression qu’il y règne. La température dépend de la position de la<br />
planète par rapport au Soleil tandis que la pression dépend de la densité des gaz<br />
atmosphériques.<br />
Si on compare la température de surface des planètes <strong>et</strong> satellites du système solaire, on<br />
constate que c<strong>et</strong>te température est supérieure à celle calculée en fonction de la distance<br />
au Soleil pour la Terre, Mars <strong>et</strong> Mercure. Il s’avère que la température réelle à la<br />
surface de la Terre est de + 15 °C alors qu’elle devrait être de - 18 °C.<br />
Planète Mercure Vénus Terre Mars Jupiter Saturne Uranus Neptune<br />
Distance au<br />
soleil<br />
(en millions de<br />
km)<br />
Température<br />
théorique<br />
(en °C)<br />
Température<br />
réelle<br />
(en °C)<br />
58 108 150 228 778 1427 2871 4497<br />
+140 +30 -18 -60 -175 -180 -220 -230<br />
+140 +470 +15 -50 -175 -195 -220 -230<br />
Parmi les 4 planètes telluriques du système solaire, la Terre fait partie de celles qui<br />
possèdent une atmosphère avec Mars <strong>et</strong> Vénus.<br />
Planète Mercure Vénus Terre Mars<br />
Masse volumique (en g. cm -3 ) 5,4 5,3 5,5 3,9<br />
Présence d'une atmosphère - + + +<br />
Pression atmosphérique (en<br />
hPa)<br />
2.10 -9 9.10 4 10 5 6<br />
C<strong>et</strong>te atmosphère semble donc jouer un rôle dans la détermination de la température de<br />
surface.<br />
<strong>1.</strong> La composition de l'atmosphère terrestre <strong>et</strong> sa dynamique<br />
naturelle<br />
La densité de l’atmosphère d’une planète dépend de la masse de c<strong>et</strong>te même<br />
planète qui détermine sa gravité.<br />
La nature des molécules de gaz qui vont être r<strong>et</strong>enues autour de la planète va être définie<br />
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Cours : L'eff<strong>et</strong> de serre<br />
par c<strong>et</strong>te gravité. Plus elle est importante, plus les gaz r<strong>et</strong>enus ont une masse<br />
moléculaire faible.<br />
Planètes Vénus Terre Mars<br />
Pression atmosphérique<br />
par rapport à la P. atmos. terrestre<br />
Composition de<br />
l'atmosphère<br />
(en %)<br />
Température moyenne<br />
de surface (en °C)<br />
Température moyenne<br />
théorique (en °C)<br />
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93 1 1/140<br />
CO 2 93 0,03 95<br />
N 2 3 78 5<br />
0 2 - 21 -<br />
H 2O 0,1 1 à 3 traces<br />
470 15 -50<br />
30 -18 -60<br />
Dans le cas de la planète Terre, les gaz comme le dihydrogène ou l’hélium sont trop légers<br />
pour être r<strong>et</strong>enus. L’atmosphère se compose donc de gaz plus lourds comme le diazote<br />
(78 %), le dioxygène (21 %), le dioxyde de carbone (0,03 %), la vapeur d’eau<br />
(variable en fonction de la latitude) <strong>et</strong> d’autres gaz rares.<br />
Les principaux gaz composant l’atmosphère terrestre sont recyclés en permanence <strong>et</strong> ne<br />
séjournent pas définitivement dans c<strong>et</strong>te enveloppe.<br />
a. Le cycle de l'azote<br />
Le diazote est le composant principal de l’atmosphère terrestre.<br />
Il va être fixé dans la biosphère <strong>et</strong> perm<strong>et</strong>tre la fabrication des molécules<br />
organiques. C<strong>et</strong>te fixation est rendue possible par la transformation du N 2 en azote<br />
assimilable par les êtres vivants (nitrification). Lorsque les êtres vivants meurent, la<br />
matière organique est décomposée. Au cours de la réaction de dénitrification, l’azote<br />
r<strong>et</strong>ourne dans l’atmosphère sous la forme de diazote.<br />
b. Le cycle du carbone<br />
Le carbone existe sous deux formes :<br />
• le carbone minéral sous la forme de CO 2 gazeux dans l’atmosphère ou dissous dans<br />
l’eau <strong>et</strong> de carbonates dans les roches sédimentaires (lithosphère) ;<br />
• le carbone organique servant de squel<strong>et</strong>te aux molécules organiques (biosphère). On<br />
le r<strong>et</strong>rouve aussi fossilisé dans les roches carbonées de la lithosphère.<br />
Le plus grand réservoir de carbone est la lithosphère (roches sédimentaires).<br />
Il va être restitué à l’atmosphère lors des éruptions volcaniques sous la forme de CO 2. Il<br />
sera échangé entre l’air <strong>et</strong> l’eau des océans par simple diffusion.<br />
Lieu<br />
Roches sédimentaires :<br />
• Carbonates (roches<br />
sédimentaires)<br />
• Roches carbonées (charbon,<br />
pétrole)<br />
Hydrosphère :<br />
surtout océans <strong>et</strong> eaux profondes<br />
Quantité (en<br />
Gt)<br />
30 millions<br />
7 millions<br />
39 000<br />
Forme<br />
Minérale (CaCO 3)<br />
Organique (CHO...)<br />
Dissoute<br />
(CO 2 ; HCO 3 ;<br />
CO 3 2- )<br />
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Cours : L'eff<strong>et</strong> de serre<br />
Atmosphère 750 Gazeuse (CO 2)<br />
Biosphère<br />
surtout dans le sol <strong>et</strong> les végétaux<br />
2 000 Organique<br />
En milieu aérien (surface des continents), il participe à l’altération des minéraux<br />
(silicates <strong>et</strong> carbonates) qui sont emportés dans les océans où il va être précipité sous la<br />
forme de carbonates.<br />
Le carbone est aussi échangé entre l’atmosphère, l'hydrosphère <strong>et</strong> la biosphère au<br />
cours de la photosynthèse <strong>et</strong> de la respiration.<br />
c. Le cycle de l'oxygène<br />
L’oxygène est présent dans l’atmosphère sous la forme de dioxygène <strong>et</strong> de dioxyde de<br />
carbone. Le dioxygène est un gaz essentiel à la vie des êtres vivants. Ce gaz n’est<br />
présent que dans l’atmosphère terrestre. Il est utilisé au cours de la respiration<br />
comme comburant pour produire l’énergie chimique.<br />
Certains êtres vivants, les bactéries <strong>et</strong> végétaux chlorophylliens réalisent la<br />
photosynthèse au cours de laquelle les molécules organiques sont produites à partir<br />
d'eau, de dioxyde de carbone <strong>et</strong> d'énergie solaire. Au cours de c<strong>et</strong>te réaction, du<br />
dioxygène est rej<strong>et</strong>é dans l’atmosphère.<br />
Les cycles du carbone <strong>et</strong> du dioxygène sont étroitement liés lors de la<br />
photosynthèse <strong>et</strong> de la respiration.<br />
d. Le cycle de l'eau<br />
À la surface de la Terre, l’eau est présente sous ses trois états :<br />
• à l’état solide : dans les calottes glaciaires <strong>et</strong> les glaciers ;<br />
• à l’état liquide : dans les océans <strong>et</strong> sur les continents (fleuves, étangs, nappes<br />
phréatiques, …) ;<br />
• à l’état gazeux : dans l’atmosphère (vapeur d’eau).<br />
État de l'eau Réservoir naturel<br />
Liquide<br />
Océans, mers, fleuves, rivières, lacs,<br />
eaux souterraines, <strong>et</strong>c...<br />
Solide Calottes glacières, glaciers.<br />
Gazeux Atmosphère<br />
La quantité de vapeur d’eau dans l’atmosphère varie en fonction de la latitude. Elle va<br />
dépendre du niveau d’évaporation des océans qui est le plus important à l’équateur.<br />
La dynamique de ces cycles naturels perm<strong>et</strong> de maintenir constante la<br />
composition en gaz de l’atmosphère <strong>et</strong> conduit à la température de + 15 °C.<br />
Parmi ces gaz, certains présentent des propriétés qui favorisent l’augmentation de la<br />
température, on les appelle les « gaz à eff<strong>et</strong> de serre ».<br />
2. Caractéristiques des gaz à eff<strong>et</strong> de serre<br />
L’eff<strong>et</strong> de serre dépend de la capacité de certains gaz présents dans l’atmosphère à<br />
absorber les rayonnements infrarouges alors qu’ils sont transparents au rayonnement<br />
visible.<br />
La capacité d’absorption d’une molécule dépend de sa structure. Les molécules<br />
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Cours : L'eff<strong>et</strong> de serre<br />
triatomiques (H 2O, CO 2, CH 4, O 3, N 2O, …) sont très absorbantes alors que les<br />
molécules diatomiques (O 2, N 2) le sont peu (Doc. 1).<br />
Doc. 1 : Profils d'absorption des rayonnements solaires par différentes molécules.<br />
On constate que les gaz naturellement présents dans l’atmosphère sont des gaz à<br />
eff<strong>et</strong> de serre : la vapeur d’eau ainsi que le dioxyde de carbone.<br />
L’ozone (O 3) est normalement présent dans la troposphère. Ce gaz se forme lors de la<br />
photolyse du dioxygène. Il joue un rôle essentiel dans la Vie sur Terre puisqu’il absorbe<br />
les rayonnements ultraviol<strong>et</strong>s. Il absorbe aussi les rayonnements infrarouges.<br />
D’autres gaz sont des gaz à eff<strong>et</strong> de serre. Ils ne sont pas naturellement présents dans<br />
l’atmosphère mais injectés par les rej<strong>et</strong>s des activités humaines. C’est le cas entre<br />
autres du méthane (CH 4) <strong>et</strong> du protoxyde d’azote (N 2O) ainsi que l’ozone.<br />
Le document 2 résume le principe de l’eff<strong>et</strong> de serre tel qu’on peut le m<strong>et</strong>tre en évidence à<br />
la surface de la planète Terre.<br />
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Cours : L'eff<strong>et</strong> de serre<br />
Doc. 2 : Principe de l’eff<strong>et</strong> de serre (IR : Infrarouges, GES : Gaz a eff<strong>et</strong> de serre).<br />
Les rayonnements solaires traversent l’atmosphère pour venir réchauffer la surface<br />
de la planète. Une partie est réfléchie en direction de l’espace notamment par les<br />
nuages formés de cristaux de glace en haute altitude. L’autre partie de l'énergie<br />
solaire est absorbée par la surface de la Terre <strong>et</strong> est réémise en direction de<br />
l’atmosphère sous la forme de rayonnements infrarouges (IR).<br />
C<strong>et</strong>te absorption n’est pas la même partout sur le globe. Elle dépend du pouvoir<br />
réfléchissant du sol. Notamment, elle est quasiment nulle au niveau des pôles où<br />
l’albédo est le plus élevé à cause de la calotte glaciaire (très réfléchissante).<br />
Les gaz à eff<strong>et</strong> de serre présents dans l’atmosphère absorbent les rayonnements<br />
infrarouges émis par la surface <strong>et</strong> ém<strong>et</strong>tent en r<strong>et</strong>our des rayonnements IR qui<br />
viennent réchauffer une seconde fois la surface de la planète.<br />
Grâce à ce processus, la température réelle à la surface de la Terre est de + 15 °C au lieu<br />
de - 18 °C prévus.<br />
L’eff<strong>et</strong> de serre est donc un phénomène indispensable au maintien de la Vie sur<br />
Terre <strong>et</strong> est déterminant pour le climat global de la planète. Il dépend de la<br />
quantité de GES dans l’atmosphère.<br />
Aujourd’hui c<strong>et</strong>te quantité varie sous l’influence des activités humaines.<br />
3. Influence des activités humaines sur l'eff<strong>et</strong> de serre<br />
À la fin du 19 e siècle, l’ère industrielle va bouleverser l’équilibre des cycles naturels<br />
régulant la composition en gaz de l’atmosphère.<br />
L’industrialisation qui utilise comme source d’énergie les roches fossiles (charbon,<br />
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Cours : L'eff<strong>et</strong> de serre<br />
pétrole) favorise le rej<strong>et</strong> de gaz à eff<strong>et</strong> de serre dans l’atmosphère, notamment le CO 2.<br />
Ce dernier est aussi produit lors de la déforestation <strong>et</strong> de la production de ciments.<br />
L’utilisation croissante des engrais au cours du 20 e siècle, favorise en plus la<br />
libération dans l’atmosphère de N 2O (dénitrification des sols) qui apparaît 200 fois<br />
plus efficace que le CO 2 dans le mécanisme de l’eff<strong>et</strong> de serre.<br />
Le méthane est lui aussi un puissant gaz à eff<strong>et</strong> de serre : 25 fois plus puissant que le<br />
CO 2. Les émissions de méthane ont fortement augmenté depuis 2006. Elles résultent de la<br />
libération des réserves initialement piégées dans le sous-sol de l’Arctique<br />
(permafrost) sous l’eff<strong>et</strong> de la fonte accélérée des glaces. Il est également libéré par les<br />
micro-organismes responsables de la décomposition de la matière organique dans les<br />
décharges <strong>et</strong> par l’estomac des mammifères.<br />
Ces gaz ont une durée de vie relativement longue dans l’atmosphère, ce qui explique<br />
leur accumulation.<br />
Lors d’expéditions en Antarctique en 1985, les scientifiques réalisent des carottages dans<br />
la glace au niveau de la station Vostok. Ils démontrent qu’il existe une corrélation<br />
étroite entre les températures moyennes <strong>et</strong> la teneur en gaz à eff<strong>et</strong> de serre.<br />
C<strong>et</strong>te corrélation est vérifiée sur 400 000 ans.<br />
Aussi, il apparaît évident que l’augmentation de la quantité de gaz à eff<strong>et</strong> de serre<br />
dans l’atmosphère terrestre a un impact sur le climat global de la planète.<br />
Depuis 1988, le Groupe Intergouvernemental sur l’Évolution du Climat (GIEC)<br />
s’intéresse aux changements climatiques.<br />
4. Évolution du climat <strong>et</strong> eff<strong>et</strong> de serre<br />
Le climat définit les conditions atmosphériques dans une région donnée sur une<br />
période donnée. Il varie donc au cours du temps d’une région à une autre à la<br />
surface de la Terre.<br />
Plusieurs facteurs participent à la définition du climat d’une région comme l’inclinaison<br />
de la Terre par rapport au Soleil qui aura un impact sur l’angle d’incidence des<br />
rayonnements solaires à une latitude donnée. Ce paramètre va influencer la<br />
dynamique des masses d’airs qui vont participer à la redistribution de l’énergie<br />
solaire à l’échelle planétaire. Le climat peut aussi dépendre des courants océaniques<br />
<strong>et</strong>/ou des éruptions volcaniques.<br />
Depuis 1850, on observe une augmentation globale de la température de surface<br />
que l’on attribue à une augmentation des gaz à eff<strong>et</strong> de serre dans l’atmosphère.<br />
On estime qu’en un siècle (1906 à 2005), l’augmentation moyenne est de 0,74 °C avec<br />
une accélération de c<strong>et</strong>te augmentation à partir de 1976 (+ 0,19 °C par décennie).<br />
Ce réchauffement global se répercute avec un décalage de quelques années sur les océans<br />
dont la température augmente aussi, perturbant ainsi les courants marins.<br />
La modélisation de l’évolution des climats dans le futur doit tenir compte de plusieurs<br />
facteurs :<br />
• la durée de vie dans l’atmosphère des GES (100 ans pour le CO 2, 10 ans pour le<br />
CH 4),<br />
• la dynamique des fluides à la surface de la planète (océans <strong>et</strong> masses d’airs) qui<br />
vont redistribuer l’énergie à l’échelle de la planète.<br />
Quel que soit le scénario prévisionnel proposé par le GIEC, on prévoit de manière<br />
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Cours : L'eff<strong>et</strong> de serre<br />
générale, une augmentation de la quantité de CO 2 <strong>et</strong> donc une augmentation de la<br />
température moyenne globale du fait, entre autres, du développement industriel des<br />
pays émergents comme la Chine <strong>et</strong> l’Inde.<br />
La fonte des glaciers continentaux <strong>et</strong> des banquises vont conduire à une augmentation<br />
du niveau de la mer.<br />
On prévoit que les écarts thermiques entre les saisons <strong>et</strong> les continents seront<br />
moins marqués. Le cycle de l’eau sera perturbé avec une accélération du cycle<br />
évaporation / précipitation. Certaines catastrophes naturelles, comme les cyclones<br />
<strong>et</strong> les ouragans, seront alors plus fréquentes sur certaines zones.<br />
Les zones climatiques tropicales vont se déplacer vers les pôles. La banquise Arctique<br />
disparaîtra en été d’ici quelques décennies. Les courants marins tels que le Gulf Stream<br />
seront affaiblis, ce qui aura un impact sur le climat en Europe <strong>et</strong> en Amérique du Nord.<br />
Il existe donc un lien entre l’évolution des climats <strong>et</strong> les gaz à eff<strong>et</strong> de serre<br />
présents dans l’atmosphère. Les climats sont déterminants pour la survie des<br />
espèces dont l’espèce humaine puisqu’ils déterminent les conditions du milieu de vie.<br />
L’agriculture qui sert à nourrir la population humaine est directement dépendante des<br />
conditions climatiques.<br />
Si rien n’est fait, on envisage que certaines régions du monde ne pourront plus nourrir<br />
leur population d’ici quelques décennies.<br />
L'essentiel<br />
L’atmosphère terrestre joue un rôle fondamental dans le maintien de la Vie sur<br />
Terre. Elle présente une composition en gaz originale puisqu’elle contient du<br />
dioxygène, indispensable à la respiration des êtres vivants, <strong>et</strong> d’autres gaz comme la<br />
vapeur d’eau <strong>et</strong> le dioxyde de carbone.<br />
L’eff<strong>et</strong> de serre est indispensable à la Vie sur Terre. Il conduit à une température<br />
de surface réelle supérieure à la valeur théorique : + 18 °C au lieu de - 15 °C. Dans<br />
ces conditions, l’eau peu exister à l’état solide, liquide <strong>et</strong> gazeux, ce qui constitue<br />
une autre particularité de notre planète.<br />
Il a été démontré que la température de surface de la planète était directement<br />
corrélée avec la teneur de l’atmosphère en GES. La composition chimique de<br />
l’atmosphère terrestre est régulée par des cycles naturels qui conduisent au recyclage<br />
permanent de ces composants. Ces derniers circulent en équilibre entre ces différentes<br />
enveloppes : la biosphère, la lithosphère, l’hydrosphère <strong>et</strong> l’atmosphère.<br />
Depuis le début de l’ère industrielle, ces cycles sont déséquilibrés, ce qui conduit à une<br />
accumulation de certains gaz dans l’atmosphère comme le CO 2 ou d’autres gaz<br />
anthropiques (issus de l’activité humaine) comme le CH4, le N 2O ou l’O 3 qui sont des gaz<br />
à eff<strong>et</strong> de serre puissants.<br />
On note une élévation inquiétante de la température de la surface de la planète<br />
qui conduit à des dérèglements climatiques perceptibles à l’échelle humaine : fonte des<br />
calottes glaciaires, perturbation du cycle de l’eau, modification des courants marins,<br />
augmentation du niveau des mers.<br />
Ces changements vont conduire à une perturbation régionale des conditions du<br />
milieu <strong>et</strong> donc modifier les écosystèmes des espèces animales <strong>et</strong> végétales dont<br />
l’Homme dépend pour se nourrir.<br />
On envisage que certaines régions du monde auront de plus en plus de mal à subvenir aux<br />
besoins alimentaires de leurs populations, notamment pour les régions qui n’ont pas<br />
les moyens de développer une politique de prévention.<br />
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Cours : L'eff<strong>et</strong> de serre<br />
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Cours : L'Homme créateur de nouvelles plantes<br />
L'Homme créateur de nouvelles plantes<br />
Objectif(s)<br />
Les paysans ont toujours cherché à modifier les plantes cultivées, grâce à des<br />
croisements entre variétés présentant des caractères à intérêt : plus résistants,<br />
produisant plus de matière, <strong>et</strong>c...<br />
Depuis le milieu du 20 e siècle, on peut également améliorer les variétés végétales<br />
grâce à des manipulations génétiques.<br />
On cherche à savoir comment obtenir de nouvelles variétés de plantes qui n'existent pas<br />
dans la nature.<br />
<strong>1.</strong> La sélection génétique des espèces par croisement<br />
Le but est d'obtenir une vigueur hybride : des races pures aux performances<br />
remarquables.<br />
a. Principes de la sélection génétique<br />
Les variétés végétales diffèrent par de nombreux caractères. Chaque caractère est<br />
déterminé par un gène <strong>et</strong> chaque gène peut exister sous plusieurs versions appelées<br />
: allèles.<br />
Plusieurs combinaisons sont possibles, pour 2 allèles considérés :<br />
• lorsque les deux allèles du gène sont identiques : l’individu est dit « homozygote »<br />
pour ce gène ;<br />
• lorsque les deux allèles sont différents : l’individu est dit « hétérozygote » pour ce<br />
gène.<br />
Dans le cas des hétérozygotes, si un seul allèle s’exprime, on dit que c<strong>et</strong> allèle est<br />
DOMINANT, l’autre, celui qui ne s’exprime pas, est dit RÉCESSIF.<br />
Si les deux allèles s’expriment, ils sont CO-DOMINANTS.<br />
Pour faire de la sélection génétique par croisement, il faut que le caractère désiré<br />
soit de préférence dominant <strong>et</strong> que l'individu utilisé pour le croisement soit lignée pure,<br />
c'est à dire homozygote pour ce caractère.<br />
b. Obtention des hybrides par croisement<br />
Lors de la sélection génétique par croisement, on utilise des individus parents de<br />
lignée pure qui présentent chacun un caractère d'intérêt, d'un point de vu agroalimentaire.<br />
On espère ainsi obtenir des descendants appelés génération F1, des<br />
hybrides ayant hérités des caractères de chacun des 2 parents ; on parle de «<br />
vigueur hybride ». Ces hybrides n'existent pas naturellement.<br />
Exemple des Tomates.<br />
Certaines variétés sont p<strong>et</strong>ites (g) mais résistantes aux attaques des champignons<br />
(R) <strong>et</strong> d'autres sont grosses (G) mais sensibles aux attaques des champignons (r).<br />
On veut obtenir une variété de tomates hybrides qui soit à la fois grosse (G) <strong>et</strong><br />
résistante aux champignons (R).<br />
Pour cela, on croise nos 2 variétés naturelles, à conditions qu'elles soient de lignée<br />
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Cours : L'Homme créateur de nouvelles plantes<br />
pure <strong>et</strong> que les caractères d'intérêt soient homozygotes dominants.<br />
On obtient une génération hybride F1 homogène, c'est à dire que 100 % des F1<br />
présentent la vigueur hybride attendue.<br />
Doc. n° 1 : Création d'une nouvelle variété de tomate<br />
On obtient donc un hybride très intéressant d'un point de vue agro-alimentaire.<br />
Ces manipulations ont permis de multiplier les rendements par 6 en 60 ans.<br />
L'inconvénient est que ces hybrides sont des hétérozygotes, ce ne sont pas des<br />
lignées pures <strong>et</strong> la plupart ne peuvent se reproduire <strong>et</strong> fournir de nouvelles graines<br />
pour les années suivantes.<br />
Pour conserver ces caractères d'intérêts, l'agriculteur est donc obligé d'ach<strong>et</strong>er des<br />
nouveaux plants tous les ans.<br />
2. La sélection génétique des espèces par manipulations<br />
génétiques<br />
L'utilisation de ces techniques a révolutionné le 20 e siècle. Elles perm<strong>et</strong>tent d'obtenir des<br />
variétés génétiquement identiques qui possèdent les mêmes propriétés d'intérêt à<br />
partir d'un seul individu sélectionné pour ses qualités remarquables.<br />
Ces techniques perm<strong>et</strong>tent de s'affranchir de la reproduction sexuée <strong>et</strong> donc des<br />
croisements sélectifs, c'est donc un gain de temps (plus besoin d'attendre la formation<br />
des appareils reproducteurs, fécondation <strong>et</strong>c...).<br />
De plus, cela perm<strong>et</strong> le partage de caractères entre des variétés qui, naturellement, ne<br />
pourraient pas se croiser (par exemple des variétés séparées géographiquement).<br />
a. La transgénèse<br />
C'est une technique moderne qui perm<strong>et</strong> essentiellement de modifier des plantes de<br />
cultures.<br />
C'est le transfert d'un gène d'intérêt (végétal ou bactérien) dans le génome de<br />
l'espèce végétale que l'on va cultiver.<br />
On obtient ainsi des OGM : Organisme Génétiquement Modifiés, produisant un nouveau<br />
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Cours : L'Homme créateur de nouvelles plantes<br />
caractère.<br />
Exemple du maïs.<br />
On voudrait créer une variété de maïs pouvant lutter naturellement contre les<br />
insectes, pour éviter l'ajout manuel de pesticides, coûteux <strong>et</strong> polluant.<br />
Pour cela, on a récupéré le gène perm<strong>et</strong>tant la synthèse d'une protéine pesticide<br />
chez une bactérie, puis on l'a inséré par transgénèse dans le génome d'une variété<br />
de maïs.<br />
On a ainsi pu créer une nouvelle variété de maïs produisant ses propres pesticides.<br />
Doc. n° 2 : Création d'un Maïs OGM par transgénèse.<br />
On pourrait également produire des plantes moins coûteuses en eau ou encore avec<br />
des qualités alimentaires remarquables (exemple : plus de gluten pour le blé).<br />
Inconvénients : nous n'avons pas encore assez de recul sur ces manipulations<br />
génétiques pour affirmer ou non si elles ont un impact sur la santé humaine. Donc,<br />
même si les potentialités sont infinies <strong>et</strong> perm<strong>et</strong>traient de grandes avancées en<br />
matière d'agriculture, il faut rester prudent sur leur utilisation.<br />
b. Le clonage végétal ou bouturage<br />
C<strong>et</strong>te technique consiste en l'obtention d'un ou plusieurs individus à partir d’une<br />
cellule d’un individu d’origine. Tous seront identiques génétiquement.<br />
C<strong>et</strong>te technique est très utile pour pérenniser un individu aux performances<br />
remarquables.<br />
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Cours : L'Homme créateur de nouvelles plantes<br />
C’est un mode de multiplication végétative très utilisé à l'état naturel par certains<br />
végétaux.<br />
Il a été repris par l'Homme pour produire à l'identique <strong>et</strong> en grande quantité certains<br />
végétaux à intérêts alimentaires. Chaque individu donne naissance à un nouvel<br />
individu (= individu issu du plant mère) à partir d'un organe ou d'un fragment<br />
d'organe isolé (tige, racine).<br />
L'essentiel<br />
Doc. n° 3 : Le clonage végétal de la pomme de terre.<br />
La sélection génétique des espèces végétales va perm<strong>et</strong>tre à l'Homme de créer de<br />
nouvelles plantes qui n'existeraient pas naturellement. L'Homme influe donc de c<strong>et</strong>te<br />
manière sur la biodiversité spécifique végétale.<br />
Le but est de créer des plantes ayant un intérêt remarquable d'un point de vue<br />
agro-alimentaire. On peut parler d'une domestication des plantes.<br />
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Cours : L'immunité adaptative<br />
L'immunité adaptative<br />
Objectif(s)<br />
Comment est déclenchée l’immunité adaptative ?<br />
L’immunité adaptative est la seconde ligne de défense de l’organisme.<br />
Sa mise en place est r<strong>et</strong>ardée puisqu’elle survient seulement 4 jours après le contact<br />
avec l’agent pathogène.<br />
Elle fait intervenir les lymphocytes B <strong>et</strong> T qui jouent un rôle central dans c<strong>et</strong>te immunité.<br />
Les lymphocytes B produisent des anticorps ; ils sont responsables de la réponse<br />
humorale.<br />
Les lymphocytes T sont responsables de la réponse cellulaire. Ils sont de deux types :<br />
les lymphocytes T auxiliaires (ou helper Th) <strong>et</strong> les lymphocytes T cytotoxiques.<br />
Les cytokines vont servir de médiateurs entre ces différents lymphocytes <strong>et</strong> perm<strong>et</strong>tre<br />
la coordination de la réponse immunitaire qui est spécifique de l’agent infectieux ;<br />
on parle de coopération cellulaire.<br />
<strong>1.</strong> Le lieu de production <strong>et</strong> de maturation des lymphocytes<br />
LES ORGANES LYMPHOIDES PRIMAIRES<br />
a. La moelle osseuse<br />
Les cellules impliquées dans la défense de l’organisme sont toutes issues de<br />
cellules souches pluripotentes localisées dans la moelle osseuse.<br />
Sous l’eff<strong>et</strong> de différentes cytokines, ces cellules souches vont se différencier en<br />
précurseurs lymphoïdes ou précurseurs myéloïdes.<br />
Les précurseurs myéloïdes vont donner naissance aux cellules de la lignée<br />
phagocytaire (polynucléaires neutrophiles -PNN-, monocytes, macrophages, cellules<br />
dendritiques) tandis que les précurseurs lymphoïdes vont donner naissance aux<br />
lymphocytes B, T <strong>et</strong> « natural killer ».<br />
Les cellules de la lignée myéloïde qui se r<strong>et</strong>rouvent au premier rang lors d’une<br />
réponse immunitaire vont migrer par voie sanguine jusqu’aux tissus alors que les<br />
cellules de la lignée lymphoïde vont gagner les organes lymphoïdes où va avoir lieu<br />
la maturation des lymphocytes.<br />
b. Le thymus<br />
Les lymphocytes T immatures (pro-thymocytes) migrent jusqu’au thymus. Là, ils<br />
vont subir une première sélection qui va perm<strong>et</strong>tre d’éliminer les lymphocytes<br />
capables de reconnaître spécifiquement les antigènes du soi. Ils gagnent ensuite<br />
les organes lymphoïdes secondaires où aura lieu la maturation de la réponse<br />
adaptative.<br />
LES ORGANES LYMPHOIDES SECONDAIRES<br />
Les organes lymphoïdes secondaires sont répartis partout dans l’organisme. On<br />
compte les amygdales, les végétations, les ganglions lymphatiques, la rate <strong>et</strong> les<br />
plaques de Peyer au niveau de l’intestin grêle. Ils sont reliés entre eux par le système<br />
lymphatique.<br />
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Cours : L'immunité adaptative<br />
C’est dans les organes lymphoïdes secondaires qu’a lieu la rencontre entre<br />
l’antigène <strong>et</strong> les lymphocytes. Les lymphocytes naïfs sont véhiculés par le sang<br />
jusqu’aux organes lymphoïdes secondaires alors que les antigènes provenant du site<br />
infectieux circulent par les vaisseaux lymphatiques.<br />
2. Les étapes du déclenchement de l'immunité adaptative<br />
Dans le tissu infecté, la réaction inflammatoire a été induite. Des macrophages<br />
sécrètent des chimiokines <strong>et</strong> cytokines qui vont perm<strong>et</strong>tre aux cellules dendritiques<br />
de venir sur le site. Là elles internalisent l’agent infectieux puis regagnent la<br />
circulation sanguine pour rejoindre les organes lymphoïdes secondaires.<br />
a. Maturation de la réponse T auxiliaire<br />
Les cellules dendritiques sont capables de présenter à leur surface les antigènes<br />
étrangers par l’intermédiaire de complexes protéiques : le complexe majeur<br />
d’histocompatibilité de type II.<br />
Ce complexe associé à un peptide antigénique va être reconnu par les récepteurs T<br />
(TCR) présents à la surface des lymphocytes T auxiliaires caractérisés par la<br />
molécule CD4 (Cluster Differenciation 4).<br />
Lorsque le recepteur TCR présente une affinité suffisante pour le complexe CMHII /<br />
peptide antigénique, le lymphocyte T est activé.<br />
Il se multiplie activement <strong>et</strong> se différencie en lymphocyte T auxiliaire mature. On parle<br />
de sélection clonale.<br />
Les lymphocytes T CD4 ainsi activés vont sécréter des cytokines qui vont intervenir<br />
dans l’activation <strong>et</strong> le maintien de la réponse adaptative (Document 1 <strong>et</strong> 2).<br />
b. Maturation de la réponse T cytotoxique<br />
La majorité des types cellulaires expriment à leur surface le complexe majeur<br />
d’histocompatibilité de type I.<br />
Ce dernier perm<strong>et</strong> la présentation de peptides antigéniques à la surface des cellules.<br />
Le complexe CMHI / peptide antigénique est reconnu spécifiquement par le<br />
recepteur TCR des lymphocytes T cytotoxiques caractérisés par la molécule CD8.<br />
De la même façon, les lymphocytes T CD8 présentant une affinité suffisante pour le<br />
complexe CMHI / peptide antigénique sont activés <strong>et</strong> se multiplient selon un mode<br />
de sélection clonale (Document 2).<br />
Ils ont la capacité de se lier aux cellules présentatrices de l’antigène <strong>et</strong> d’induire<br />
leur lyse. Ils sont très efficaces dans l’élimination des cellules infectées par un<br />
virus.<br />
c. Maturation de la réponse B<br />
Les lymphocytes B immatures expriment à leur surface des immunoglobulines<br />
membranaires de type IgM.<br />
Elles sont capables de reconnaître les antigènes solubles <strong>et</strong> de se fixer à la surface<br />
des micro-organismes. La liaison IgM membranaire / antigène induit un signal<br />
d’activation intracellulaire qui va conduire à la prolifération clonale du lymphocyte<br />
B <strong>et</strong> à la maturation de l’affinité des anticorps (Document 1).<br />
Les anticorps deviennent alors solubles <strong>et</strong> sont de type IgG. Les lymphocytes B se<br />
différencient en cellules productrices d’anticorps à forte affinité : les plasmocytes.<br />
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Cours : L'immunité adaptative<br />
Les anticorps vont intervenir en renforçant l’action des acteurs de l’immunité innée<br />
par opsonisation. Les IgG se fixent à la surface des microorganismes ou des molécules<br />
étrangères solubles. Ils sont ensuite reconnus par des récepteurs spécifiques des<br />
IgG présents à la surface des phagocytes ce qui va conduire à l’ingestion puis la<br />
digestion des agents pathogènes.<br />
d. Mise en place d’une réponse mémoire cellulaire<br />
Quand les lymphocytes T <strong>et</strong> B sont activés lors d’un premier contact avec<br />
l’antigène, une fraction des cellules va évoluer en lymphocytes mémoire.<br />
Ces lymphocytes sont de type B mémoire <strong>et</strong> T CD8 mémoire. Ils ont acquis la capacité<br />
de reconnaître l’antigène rencontré avec une forte affinité.<br />
Ils vont jouer un rôle important si l’organisme rencontre de nouveau le microorganisme<br />
pathogène.<br />
Ils circulent en permanence dans l’organisme <strong>et</strong> sont capables de s’activer au contact<br />
de l’agent pathogène. Ainsi, la réponse adaptative est plus rapide pour éliminer<br />
spécifiquement l’agent infectieux.<br />
La vaccination repose sur ce principe. Elle perm<strong>et</strong> d'avoir une réponse immunitaire<br />
spécifique plus rapide lors d’un contact avec l’agent pathogène.<br />
3. La coopération cellulaire<br />
La coopération cellulaire est indispensable pour l’activation de la réponse<br />
adaptative.<br />
Les lymphocytes T auxiliaires jouent un rôle central dans ce processus. Elle a lieu dans<br />
les organes lymphoïdes secondaires.<br />
a. Activation des lymphocytes B<br />
Étape 1 : les lymphocytes T CD4 sont activés après avoir reconnu le complexe CMHII /<br />
Peptide antigénique à la surface des cellules dendritiques.<br />
Étape 2 : les lymphocytes B immatures reconnaissent l’antigène par l’intermédiaire<br />
des IgM membranaires <strong>et</strong> l’internalisent (signal 1). Ils deviennent alors capables de le<br />
présenter au sein du complexe CMHII à leur surface, aux lymphocytes T CD4 (signal 2).<br />
Étape 3 : les lymphocytes T CD4 s’activent au contact des lymphocytes B <strong>et</strong> sécrètent<br />
des cytokines qui vont activer spécifiquement les lymphocytes B <strong>et</strong> perm<strong>et</strong>tre la<br />
production d’IgG solubles spécifiques de l’antigène (signal 3).<br />
Étape 4 : les IgG sont libérées dans la circulation sanguine <strong>et</strong> vont agir au site<br />
infecté (opsonisation).<br />
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Cours : L'immunité adaptative<br />
b. Activation des lymphocytes T cytotoxiques<br />
Les cellules présentatrices d’antigène (APC) sont au centre de ce processus. Elles<br />
vont présenter les peptides antigéniques d’une part aux lymphocytes T CD4 par<br />
l’intermédiaire d’un complexe CMHII <strong>et</strong> d’autre part, aux lymphocytes T CD8 par<br />
l’intermédiaire d’un complexe CMHI.<br />
Ces interactions conduisent à la sécrétion de cytokines par l’APC qui vont activer<br />
respectivement le lymphocyte T CD4 <strong>et</strong> le lymphocyte T CD8.<br />
Une fois activé, le lymphocyte T CD4 va produire lui aussi des cytokines qui vont<br />
activer le lymphocyte T CD8 qui va se différencier en lymphocyte T cytotoxique<br />
capable de détruire spécifiquement les cellules infectées par le pathogène.<br />
c. Activation des voies Th1 ou Th2<br />
Il existe deux voies possibles de réponse adaptative :<br />
• La voie à médiation humorale qui implique l’activation des lymphocytes B <strong>et</strong> l’action<br />
des leucocytes type mastocytes ou éosinophiles.<br />
• La voie à médiation cellulaire qui stimule préférentiellement les lymphocytes T<br />
cytotoxiques <strong>et</strong> les macrophages.<br />
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Cours : L'immunité adaptative<br />
La nature de l’agent infectieux est déterminante pour le choix de l’une ou de<br />
l’autre des voies.<br />
Les infections virales <strong>et</strong> microbiennes intracellulaires stimulent la voie à médiation<br />
cellulaire, facilitant l’élimination des cellules infectées.<br />
Les allergènes <strong>et</strong> les parasites extracellulaires stimulent la voie à médiation<br />
humorale qui va favoriser l’élimination des agents pathogènes par phagocytose. C<strong>et</strong>te<br />
dernière voie est celle impliquée dans les réactions allergiques.<br />
Il existe deux types de lymphocytes T CD4 :<br />
• les lymphocytes Th1 qui sécrètent de l’interleukine 12 <strong>et</strong> de l’interféron g lorsqu’ils<br />
sont activés par les APC ;<br />
• <strong>et</strong> les lymphocytes Th2 qui sécrètent l’interleukine 4.<br />
Les lymphocytes Th1 vont produire des cytokines stimulant la voie à médiation<br />
cellulaire tandis que les lymphocytes Th2 produisent les cytokines impliquées<br />
dans la voie à médiation humorale.<br />
L'essentiel<br />
Pour se défendre contre une infection, l’organisme développe deux formes d’immunité :<br />
(i) l’immunité innée, première barrière de défense <strong>et</strong> commune à toutes les espèces,<br />
(ii) l’immunité adaptative, seconde barrière de défense <strong>et</strong> propre aux vertébrés.<br />
L’immunité adaptative est spécifique de l’antigène <strong>et</strong> est variable d’un individu à<br />
l’autre.<br />
Les acteurs principaux de l’immunité adaptative sont les lymphocytes B <strong>et</strong> T. Ils<br />
sont issus de la lignée myéloïde qui se différencie dans la moelle osseuse.<br />
Lors d’un contact avec un agent pathogène, les cellules dendritiques, sentinelles de<br />
l’organisme, acheminent les antigènes jusqu’aux organes lymphoïdes secondaires.<br />
Elles présentent aux lymphocytes T ces antigènes sous la forme de peptides associés<br />
à deux types de complexes protéiques : le complexe majeur d’histocompatibilité de<br />
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Cours : L'immunité adaptative<br />
type I ou de type II.<br />
Les lymphocytes T CD4 vont reconnaître les complexes CMHII / peptide<br />
antigénique alors que les lymphocytes T CD8, les complexes CMHI/peptide<br />
antigénique.<br />
Les lymphocytes T CD4 sécrètent des cytokines qui participent à l’activation de la<br />
réponse adaptative tandis que les lymphocytes T CD8 acquièrent la capacité de<br />
reconnaître spécifiquement les cellules infectées afin de les détruire par lyse.<br />
Les lymphocytes B spécifiques de l’antigène sont sélectionnés par l’intermédiaire<br />
d’immunoglobulines membranaires de type IgM.<br />
Le lymphocyte B est alors capable de présenter l’antigène au lymphocyte T CD4 via<br />
un complexe CMHII / peptide antigénique. Le lymphocyte T CD4 sécrète des<br />
cytokines qui vont perm<strong>et</strong>tre l’activation des lymphocytes B <strong>et</strong> leur différenciation<br />
en plasmocytes, cellules spécialisées dans la production d’immunoglobulines.<br />
Les lymphocytes T CD4 jouent donc un rôle central dans la stimulation de la réponse<br />
adaptative. La nature du pathogène va orienter le type de réponse :<br />
(i) une réponse à médiation cellulaire dans le cas d’une infection par un virus ou un<br />
micro-organisme intracellulaire ;<br />
(ii) une réponse à médiation humorale dans le cas d’allergènes ou de parasites<br />
extracellulaires.<br />
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Cours : L'immunité innée<br />
L'immunité innée<br />
Objectif(s)<br />
Comment notre organisme se protège-t-il face à une agression ?<br />
Quels sont les barrières naturelles ?<br />
Quelles cellules entrent en jeu lors d'une infection <strong>et</strong> quels sont les mécanismes mis en<br />
place ?<br />
Dans son environnement, notre organisme est soumis en permanence à des facteurs<br />
pouvant perturber son fonctionnement :<br />
- des agents infectieux tels que les microorganismes pathogènes (bactéries,<br />
champignons, virus, …)<br />
- des facteurs physiques ou chimiques venant altérer l’intégrité de notre<br />
patrimoine génétique <strong>et</strong> pouvant conduire au développement de tumeurs (UV, produits<br />
chimiques...)<br />
Il existe des moyens de se protéger de ses agents agressifs environnementaux :<br />
- se laver les mains ou stériliser le matériel médical perm<strong>et</strong>tant de limiter la<br />
contamination (pénétration des agents infectieux dans l’organisme). C’est l’asepsie.<br />
- désinfecter une plaie afin de limiter le risque d’infection (prolifération des agents<br />
infectieux dans l’organisme). C’est l’antisepsie.<br />
Parfois, ces mesures préventives <strong>et</strong> curatives ne suffisent pas. Un agent infectieux a réussi<br />
à passer les barrières de l’organisme.<br />
<strong>1.</strong> Caractéristiques des barrières naturelles de l’organisme<br />
Les barrières naturelles de l’organisme protègent le milieu intérieur de l’organisme des<br />
agressions de son environnement. Ce sont la peau <strong>et</strong> les muqueuses.<br />
a. La peau<br />
La peau est un épithélium imperméable qui entoure la surface externe de l’organisme. Elle<br />
constitue une barrière mécanique empêchant l’entrée des bactéries, des virus <strong>et</strong> de<br />
certains parasites. À sa surface, certaines bactéries inoffensives constituent une barrière<br />
biologique.<br />
Associées à la peau, certaines glandes sécrètent des substances acides, comme la<br />
sueur, qui ont une fonction antiseptique. Ces substances constituent une barrière<br />
chimique.<br />
La moindre plaie constitue un point d’entrée potentiel pour les agents infectieux.<br />
b. Les muqueuses<br />
Les muqueuses sont formées de cellules épithéliales qui tapissent l’intérieur des<br />
organes en contact avec des substance provenant du milieu extérieur. Il s’agit des<br />
poumons (en contact avec l'air), du tube digestif (en contact avec les aliments), des<br />
appareils urinaires <strong>et</strong> génitaux (en contact avec un partenaire).<br />
Elles forment elles aussi une barrière mécanique étanche. En outre, elles sécrètent un<br />
mucus perm<strong>et</strong>tant d’englober les agents infectieux <strong>et</strong> de les éliminer. Les cils<br />
vibratiles présents à leur surface facilitent leur élimination.<br />
L’ensemble des informations est résumé dans le tableau suivant :<br />
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Cours : L'immunité innée<br />
Mécaniques<br />
Chimiques<br />
Biologiques<br />
Peau<br />
Intestin<br />
Muqueuses<br />
Appareil génital<br />
/ urinaire<br />
Épithélium continu<br />
Flux d'air ou de liquide Mouvements ciliaires<br />
Acides<br />
gras<br />
pH acide Mucus Surfactant<br />
Enzymes<br />
Flore bactérienne<br />
normale<br />
2. Le passage des barrières naturelles<br />
a. Les voies de contamination<br />
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Poumon Yeux / Nez<br />
Enzymes<br />
(lysozymes)<br />
Lors d’une contamination, l’agent infectieux arrive à passer une des barrières<br />
naturelles.<br />
Il existe plusieurs voies de contamination :<br />
• la voie aérienne, par inhalation de particules contenant des agents infectieux<br />
(affections respiratoires, grippe) ;<br />
• la voie digestive, lors de l’ingestion d’aliments contaminés (listériose, leishmaniose,<br />
choléra, …) ;<br />
• la voie sexuelle, (IST, Infections sexuellement transmissibles) ;<br />
• la voie cutanée, lors d’une plaie ou d’une égratignure.<br />
b. Mise en place d’une réponse immunitaire innée<br />
Lorsqu’un agent infectieux arrive à passer une barrière naturelle, une première<br />
ligne de défense de l’organisme se m<strong>et</strong> en place contre la contamination.<br />
Si on observe au microscope optique du pus issu d’une plaie infectée, on observe de<br />
nombreux leucocytes entourés de bactéries. Ces leucocytes sont aussi appelés des<br />
globules blancs, ce sont des cellules du système immunitaire produites dans la<br />
moelle osseuse. On les r<strong>et</strong>rouve dans le sang, la lymphe <strong>et</strong> les tissus conjonctifs de<br />
notre organisme.<br />
Il existe 3 types de leucocytes :<br />
• Les granulocytes : composés en majorité de neutrophiles ou phagocytes qui<br />
interviennent rapidement en cas d'infection bactérienne.<br />
• Les lymphocytes : qui interviennent plus tard dans la réponse immunitaire adaptative.<br />
• Les monocytes : qui sont essentiellement des macrophages.<br />
Neutrophiles<br />
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Cours : L'immunité innée<br />
Granulocytes<br />
Basophiles<br />
Eosinophile<br />
Lymphocytes Lymphocytes<br />
Monocytes<br />
Monocytes<br />
Macrophage<br />
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Cours : L'immunité innée<br />
Les granulocytes <strong>et</strong> monocytes sont recrutés très tôt au cours de la réponse<br />
immunitaire innée (dans les quatre premières heures) <strong>et</strong> restent fonctionnels 4 jours, ils<br />
pratiquent ce que l'on appelle la phagocytose.<br />
Les macrophages expriment à leur surface des récepteurs capables de reconnaître de<br />
nombreux constituants bactériens. Les agents infectieux se fixent à la surface des<br />
macrophages ce qui stimule la production de cytokines <strong>et</strong> de chimiokines. Puis, les<br />
macrophages ingèrent <strong>et</strong> digèrent les agents infectieux.<br />
Ils préparent aussi la réponse immunitaire adaptative en présentant l'élément<br />
pathogène aux lymphocytes.<br />
3. La spécificité de la réponse immunitaire innée<br />
a. La spécificité des récepteurs cellulaires<br />
La réponse immunitaire innée est induite immédiatement après la reconnaissance<br />
du pathogène.<br />
Les récepteurs impliqués dans c<strong>et</strong>te reconnaissance présentent des particularités qui les<br />
distinguent des récepteurs de la réponse immune adaptative :<br />
• Ils sont exprimés à la surface de différentes cellules types : les macrophages, les<br />
cellules dendritiques, les mastocytes...<br />
• Ils sont codés par des gènes simples ne subissant aucun réarrangement<br />
génique. Leur spécificité est donc héréditaire <strong>et</strong> ne s’affine pas lors de contacts<br />
successifs avec le pathogène. Ils sont tous les mêmes au sein d'une même espèce.<br />
• Ils reconnaissent des structures moléculaires conservées <strong>et</strong> que l’on trouve de<br />
façon répétée à la surface des pathogènes <strong>et</strong> pas à la surface des cellules du soi.<br />
Les récepteurs impliqués dans la réponse immunitaire innée sont de plusieurs types<br />
:<br />
• Les molécules du complément qui ciblent les composants de la paroi cellulaire des<br />
bactéries. Elles sont solubles <strong>et</strong> facilitent la fixation du pathogène à la surface des<br />
phagocytes : c’est l’opsonisation ;<br />
• Les récepteurs « éboueurs » à large spectre (scavenger receptors) ;<br />
• Les lectines ;<br />
• Les récepteurs de la famille NOD ;<br />
• Les récepteurs de la famille Toll.<br />
Au site d'infection, les phagocytes sont activés au contact de l'agent infectieux. Ils<br />
sécrètent des facteurs solubles :<br />
• les molécules du complément qui participent à la destruction de l'agent pathogène<br />
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Cours : L'immunité innée<br />
par opsonisation ou lyse directe ;<br />
• les cytokines qui participent à l'activation cellulaire ;<br />
• les chimiokines qui perm<strong>et</strong>tent d'attirer les cellules dendritiques ; c'est le<br />
chimiotactisme.<br />
b. Les composants microbiens reconnus<br />
On estime à environ 10 3 le nombre de structures différentes pouvant être<br />
reconnues par le système immunitaire inné.<br />
Elles présentent des caractéristiques communes :<br />
• Elles ne sont produites que par les micro-organismes <strong>et</strong> pas par les cellules du soi ;<br />
• Elles ne varient pas entre les micro-organismes d’une même famille ;<br />
• Elles sont essentielles à la survie des micro-organismes.<br />
La réponse immunitaire innée ne conduit à la mise en place d’aucune réponse<br />
mémoire, par contre elle est indispensable pour l’activation de la réponse immune<br />
adaptative.<br />
Elle est commune à tous les animaux alors que l’immunité adaptative ne concerne que<br />
les vertébrés.<br />
L'essentiel<br />
L’organisme est soumis en permanence aux agressions de notre environnement. Les<br />
barrières naturelles telles que la peau ou les muqueuses constituent un premier<br />
niveau de défense. Lorsque les agents pathogènes arrivent à franchir ces barrières,<br />
c’est l’immunité innée qui intervient pour empêcher la propagation de l’infection.<br />
Elle intervient localement par recrutement des phagocytes qui expriment à leur<br />
surface des récepteurs perm<strong>et</strong>tant de reconnaître des motifs conservés<br />
caractéristiques des micro-organismes. Ces motifs peuvent aussi être reconnus par des<br />
récepteurs solubles (molécules du complément) qui vont faciliter la fixation des<br />
pathogènes à la surface des phagocytes <strong>et</strong> leur internalisation / digestion. C’est<br />
l’opsonisation.<br />
Les gènes codant pour ces récepteurs sont conservés entre les espèces animales<br />
<strong>et</strong> au cours de l’évolution. L’immunité innée est donc génétiquement héritée <strong>et</strong> ne<br />
nécessite pas d’apprentissage préalable.<br />
En plus d’être la première ligne de défense de l’organisme, l’immunité innée va aussi<br />
perm<strong>et</strong>tre de stimuler la réponse immune adaptative.<br />
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Cours : La conduction du message nerveux<br />
La conduction du message nerveux<br />
Objectif(s)<br />
Connaître les caractéristiques structurales du neurone.<br />
Comprendre les propriétés particulières de c<strong>et</strong>te cellule à l'origine de l’élaboration <strong>et</strong> de la<br />
propagation du message nerveux le long de la fibre nerveuse.<br />
Un peu d’histoire<br />
Dans l’histoire des neurosciences, comprendre que le système nerveux était constitué<br />
de cellules distinctes reliées entre elles fut une étape décisive dans la compréhension<br />
de son fonctionnement.<br />
Un scientifique du 19 e siècle, Ramon y Cajal montra l’existence des neurones <strong>et</strong> leur<br />
grande diversité dans l’organisme.<br />
Pour cela, il utilisa une coloration particulière mise au point par Golgi (un médecin<br />
Italien), qui permit de colorer l’intérieur des cellules. Ces deux chercheurs ont été<br />
récompensés par le prix Nobel de physiologie en 1906.<br />
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Cours : La conduction du message nerveux<br />
<strong>1.</strong> Le neurone<br />
Le neurone est constitué :<br />
• d’un corps cellulaire où se trouve le noyau ;<br />
• de dendrites qui reçoivent des informations. Ce sont ces prolongements qui<br />
reçoivent les informations provenant d’autres neurones. En moyenne, on en compte<br />
plusieurs milliers par cellule nerveuse (les schémas de neurone sont donc très<br />
simplifiés par rapport à la réalité).<br />
• d’un axone appelé également fibre nerveuse qui est un prolongement unique de la<br />
cellule. Il peut être très long (de la taille de la jambe par exemple) <strong>et</strong> son rôle est de<br />
conduire le message nerveux.<br />
• De plusieurs terminaisons se terminant chacune par un bouton synaptique.<br />
Selon le type de neurone, l’information est alors transmise soit à d’autres cellules<br />
nerveuses : par des synapses neuro-neuroniques, soit à des fibres musculaires :<br />
par des synapses neuromusculaires.<br />
2. Enregistrer l'activité d'une fibre nerveuse<br />
L’activité au niveau d’un neurone peut être étudiée à l’aide de micro-électrodes<br />
réceptrices. Le signal capté est amplifié <strong>et</strong> envoyé vers un oscilloscope.<br />
Une des micro-électrodes est laissée dans le milieu extracellulaire, l’autre est plantée<br />
dans la fibre nerveuse.<br />
Des expériences sont réalisées en utilisant des axones de calmar. Ce mollusque possède la<br />
particularité d’avoir des neurones géants dont les fibres nerveuses ont un diamètre<br />
pouvant mesurer 1 mm, faciles à utiliser en électrophysiologie.<br />
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Cours : La conduction du message nerveux<br />
Observation :<br />
Tant que les deux électrodes se trouvent à l’extérieur de la fibre, la différence de potentiel<br />
(ddp) visualisée sur l’écran de l’oscilloscope est égale à 0 mV.<br />
Planter une des micro-électrodes dans la fibre entraîne une modification de la ddp. On<br />
remarque qu’elle devient négative, environ - 70 mV.<br />
Interprétation :<br />
La membrane des cellules est polarisée, sa face interne est électronégative par<br />
rapport à sa face externe. La différence de polarisation est de – 70 mV entre les deux<br />
faces.<br />
Remarque : Toutes les cellules de l’organisme montrent une différence de potentiel<br />
membranaire. La spécificité des neurones vient de leur particularité à modifier c<strong>et</strong>te ddp.<br />
3. Le neurone, une cellule excitable<br />
Au dispositif perm<strong>et</strong>tant de m<strong>et</strong>tre en évidence le potentiel de repos (partie 2) est<br />
ajoutée une électrode excitatrice capable de stimuler électriquement l’axone de<br />
calmar à un point donné.<br />
Une série de stimulations d’intensités croissantes est appliquée.<br />
On constate que, si l’intensité de la stimulation est suffisante, un potentiel d’action<br />
se déclenche.<br />
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Cours : La conduction du message nerveux<br />
Il constitue le signal nerveux élémentaire de la fibre nerveuse. Il consiste en une<br />
dépolarisation transitoire de la différence de potentiel membranaire : la face<br />
interne de la membrane de l’axone devient positive. Puis la différence de potentiel<br />
r<strong>et</strong>rouve la valeur qu’elle avait au repos : repolarisation.<br />
4. Les propriétés de l’activité d’une fibre nerveuse<br />
Quel que soit l’endroit de la fibre nerveuse où l'on enregistre un potentiel d’action, on<br />
constate que le signal est toujours le même. De plus, son intensité reste identique<br />
à partir du moment où la valeur du seuil de stimulation est franchie. C’est la loi du<br />
tout ou rien.<br />
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Cours : La conduction du message nerveux<br />
Or, la cellule nerveuse doit être capable de propager des messages nerveux<br />
d’intensités variables. On constate que plus l'information à transm<strong>et</strong>tre est<br />
intense, plus le nombre de potentiels d'action dans un temps donné sera<br />
important.<br />
Il s’agit donc d’un codage en fréquence de l’intensité du message nerveux.<br />
L'essentiel<br />
Le neurone reçoit des informations principalement au niveau de son corps cellulaire<br />
ou de ses dendrites.<br />
Suite à une stimulation d'intensité suffisante (au-dessus du seuil), il peut<br />
transm<strong>et</strong>tre un message nerveux à une autre cellule (neurone, muscle...).<br />
L'activité élémentaire enregistrée au niveau de l'axone du neurone est appelée «<br />
potentiel d'action ». Il consiste à une dépolarisation brève du potentiel<br />
membranaire. Le potentiel d'action possède toujours les mêmes caractéristiques.<br />
L'intensité de la réponse à des stimulations d'intensités variables se fait donc<br />
grâce à un codage en fréquence des potentiels d'action.<br />
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Cours : La conduction du message nerveux<br />
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Cours : La disparition des reliefs<br />
La disparition des reliefs<br />
Objectif(s)<br />
La collision de plaques continentales aboutit à la surrection d'une chaîne de montagnes,<br />
les reliefs s'élèvent.<br />
Sur Terre, on constate que plus les chaînes de montagnes sont âgées moins leur reliefs<br />
sont élevés.<br />
Nous chercherons à savoir par quels mécanismes ces reliefs disparaissent.<br />
<strong>1.</strong> Evolution d'une chaîne de montagnes<br />
Sur Terre, on distingue les montagnes récentes aux reliefs très élevés <strong>et</strong> les<br />
montagnes anciennes aux reliefs aplanis.<br />
En France, les montagnes jeunes sont les Alpes <strong>et</strong> les Pyrénées (80 à 60 millions<br />
d'années) <strong>et</strong> les montagnes anciennes les Vosges <strong>et</strong> le Massif Armoricain (350 millions<br />
d'années).<br />
Les Alpes culminent à 4810 m, elles ont débuté leur formation il y a 65 millions d'années<br />
alors que le Massif Armoricain atteint rarement 400 m (le point culminant étant 416 m le<br />
mont des Avaloires en Mayenne) <strong>et</strong> s'est formé au Paléozoïque (ère primaire).<br />
En profondeur, les chaînes récentes sont également caractérisées par une racine<br />
crustale avec un MOHO profond pouvant atteindre 70 km de profondeur ; alors que<br />
sous les montagnes anciennes le MOHO est moins profond <strong>et</strong> atteint 20 - 30 km de<br />
profondeur.<br />
De plus dans les chaînes anciennes, on observe à l'affleurement une plus forte<br />
proportion de matériaux transformés <strong>et</strong>/ou formés en profondeur.<br />
C'est le mécanisme d'érosion qui s'opère au cours du temps, qui contribue à l'effacement<br />
des reliefs.<br />
2. Altération <strong>et</strong> érosion contribuent à l'effacement des reliefs<br />
a. Altération <strong>et</strong> érosion<br />
Les reliefs s'effacent au cours du temps sous l'action des facteurs climatiques.<br />
Les roches vont s'altérer, se fragmenter, changer de composition puis seront<br />
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Cours : La disparition des reliefs<br />
érodées principalement par le ruissellement de l'eau.<br />
L'altération peut se faire :<br />
• par la gélifraction : c'est l'action du gel <strong>et</strong> du dégel sur les roches qui les fait s'éclater<br />
<strong>et</strong> se briser. C'est un phénomène dû à l'alternance de périodes glaciaires <strong>et</strong> interglaciaires<br />
subites par la roche au cours des temps géologiques.<br />
• par les glaciers : l'action mécanique des glaciers (glissements, avalanches) va user les<br />
roches, modeler les paysages en creusant des vallées. Exemple : la mer de glace dans les<br />
Alpes dont l'érosion creuse la vallée Blanche en forme de U.<br />
• par l'action du vent qui creuse les roches (érosion éolienne).<br />
• par l'action des racines des arbres qui fragmentent les roches en se frayant un<br />
chemin.<br />
• par l'eau : qui va user mécaniquement la roche suite à des précipitations répétées,<br />
au passage des eaux de ruissellement <strong>et</strong> va également altérer chimiquement la roche<br />
(altération par hydrolyse) en transformant les minéraux qui la compose, la rendant plus<br />
fragile.<br />
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Cours : La disparition des reliefs<br />
Exemple le granite qui sous l'action de l'eau se transforme en sable appelé arène<br />
granitique.<br />
b. Les produits de démantèlement<br />
L'eau de ruissellement, les torrents, les rivières, les fleuves, vont jouer un grand rôle dans<br />
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Cours : La disparition des reliefs<br />
l'érosion.<br />
Le réseau hydrographique va transporter les produits de démantèlement issus de<br />
l'altération des roches initiales.<br />
Ces produits de démantèlement sont appelés "sédiments". Ils sont pour les plus p<strong>et</strong>its<br />
des ions, pour les plus gros des blocs rocheux, en passant par les graviers.<br />
Ces matériaux vont ensuite s'accumuler <strong>et</strong> se déposer dans des bassins<br />
sédimentaires, comme les lacs ou les océans.<br />
Ces sédiments s'accumulent <strong>et</strong> vont former de nouvelles roches : les roches<br />
sédimentaires.<br />
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Cours : La disparition des reliefs<br />
3. Des phénomènes tectoniques participent aussi à la dispartition<br />
des reliefs<br />
Une chaîne de montagnes jeune possède une racine crustale qui peut être très<br />
profonde reposant sur la manteau terrestre.<br />
Au fur <strong>et</strong> à mesure que la surface s'érode, le poids des roches est moindre <strong>et</strong> par le biais<br />
d'une pression hydrostatique, la racine crustale remonte p<strong>et</strong>it à p<strong>et</strong>it : c'est le<br />
réajustement isostatique.<br />
La finalité d'une chaîne de montagnes est la pénéplanation, c'est à dire sa disparition<br />
totale.<br />
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Cours : La disparition des reliefs<br />
Cependant l'érosion ne suffit pas pour expliquer la disparition assez rapide des reliefs.<br />
S'opère également un effondrement de la chaîne de montagnes. La compression à<br />
l'origine de sa formation étant terminée, la croute s'étire, s'amincit <strong>et</strong> se casse pour<br />
finalement s'effondrer.<br />
L'essentiel<br />
Les chaînes de montagnes anciennes ont des reliefs moins élevés que les plus récentes.<br />
Au cours du temps, les montagnes s'altèrent <strong>et</strong> s'érodent sous l'action de nombreux<br />
facteurs. Les produits du démantèlement sont principalement transportés par l'eau pour se<br />
déposer dans des bassins <strong>et</strong> former des roches sédimentaires.<br />
L'ensemble de ces phénomènes débute dès la naissance du relief <strong>et</strong> constitue un vaste<br />
recyclage de la croute continentale.<br />
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Cours : La dispersion des graines<br />
La dispersion des graines<br />
Objectif(s)<br />
La pollinisation perm<strong>et</strong> aux plantes de se reproduire. Une fois pollinisée la fleur<br />
disparaît <strong>et</strong> laisse place à la formation du fruit qui contient les graines, résultat de la<br />
fécondation. Les plantes ayant une vie fixée, ont développé des stratagèmes au cours<br />
de l'évolution pour pouvoir disséminer leurs graines <strong>et</strong> assurer leur descendance <strong>et</strong> la<br />
colonisation de nouveaux territoires.<br />
Nous chercherons à savoir quels sont les différents modes de dispersion des graines<br />
mis en place par les plantes.<br />
<strong>1.</strong> De la fleur au fruit<br />
Après avoir adhéré au stigmate, le grain de pollen produit un tube pollinique qui<br />
s'enfonce dans le style jusque dans l'ovaire. Il atteint ainsi l'ovule contenu dans l'ovaire<br />
<strong>et</strong> la féconde en lui intégrant son matériel génétique.<br />
Doc. n° 1: de la fleur au fruit chez les Angiospermes.<br />
Après c<strong>et</strong>te fécondation, l'ovule se transforme en graine <strong>et</strong> l'ovaire en fruit qui<br />
enveloppe la graine.<br />
Le fruit perm<strong>et</strong> la dissémination des graines. En général, le fruit mûrit au moment<br />
où la graine qu'il contient achève son développement.<br />
Les plantes ayant une vie fixée, elles ont développé au cours du temps différents<br />
systèmes pour disséminer leurs graines <strong>et</strong> ainsi coloniser les milieux.<br />
La maturation du fruit est indispensable, dans certains cas il devient plus mou, plus<br />
sucré, odorant <strong>et</strong> souvent de couleur vive afin d'attirer les animaux. C<strong>et</strong>te<br />
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Cours : La dispersion des graines<br />
maturation assure le succès des plantes à fleur qui réside donc dans la collaboration<br />
avec les animaux.<br />
2. La dispersion des graines<br />
a. Les différents modes de dispersion<br />
Les fruits vont se développer <strong>et</strong> se transformer en fonction du mode de dispersion. Il<br />
existe plusieurs modes de dispersion des graines.<br />
• Dispersion des graines par l'eau : l'hydrochorie.<br />
Ce mode de dispersion ne concerne pas uniquement les plantes aquatiques. Il s'agit<br />
d'utiliser l'eau sous différents aspects, la pluie, le ruissellement, les inondations, les<br />
courants marins...<br />
Les graines à maturité tombent de l'ovaire ou sont expulsées <strong>et</strong> peuvent être ainsi<br />
entraînées par l'eau.<br />
Exemple : le lotus.<br />
On dénote également 2 modes de dispersion par l'eau très spécialisés :<br />
- l’ombrochorie qui consiste en la propagation des semences par<br />
l’intermédiaire des gouttes de pluie, qui en tombant sur les plantes, dispersent les<br />
graines par éclaboussures.<br />
- la nautochorie : système de dispersion des graines par flottage sur<br />
l’eau, notamment par les courants marins.<br />
Exemple : la noix de coco qui a su conquérir toutes les plages tropicales <strong>et</strong> subtropicales<br />
de la planète grâce à ce système.<br />
• Dispersion des graines par le vent : l'anémochorie.<br />
Les fruits développent des structures très spécialisées pour pouvoir voler grâce au<br />
vent <strong>et</strong> parfois parcourir de nombreux kilomètres avant de r<strong>et</strong>omber sur le sol. Les<br />
fruits doivent être légers. Certains développent des systèmes de parachute comme<br />
le pappus du pissenlit ou encore des hélices comme l'Érable (samare) ou autres<br />
systèmes pour se déplacer comme des cerfs-volants.<br />
Doc. n° 2 : Pappus de pissenlit <strong>et</strong> samare d'érable.<br />
Cependant, la plupart des Angiospermes ont besoin des animaux pour disperser<br />
leur graines.<br />
• Dispersion des graines par les animaux : la zoochorie.<br />
Ce mode de dispersion perm<strong>et</strong> de disséminer les graines sur de longues distances <strong>et</strong><br />
de coloniser ainsi de nombreux milieux.<br />
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Cours : La dispersion des graines<br />
Il existe 3 modes de zoochorie :<br />
- L’épizoochorie, qui consiste en un transport externe des graines qui peut<br />
être volontaire ou pratiqué à l’insu d’un animal.<br />
Dans le cas du transport à l'insu des animaux, les fruits présentent des structures<br />
spécifiques que leur perm<strong>et</strong>tent de s'accrocher à la fourrure ou aux plumes des<br />
animaux. Les fruits sont équipés de croch<strong>et</strong>s qui perm<strong>et</strong>tent de se fixer à l'animal<br />
lorsque celui passe à proximité de la plante.<br />
Exemple : la bardane qui se fixe aux poils des chevreuils, <strong>et</strong> qui a inspiré les fixations<br />
velcro.<br />
Doc. n° 3 : Fruit de la Bardane.<br />
Le transport peut être également volontaire, les animaux collectent les fruits <strong>et</strong><br />
les graines, les cachent pour pouvoir s'en nourrir plus tard. Souvent l'animal oubli la<br />
localisation de certaines de ses cach<strong>et</strong>tes <strong>et</strong> les graines peuvent germer : on parle de<br />
dyszoochorie.<br />
Exemple : l'écureuil, ou les oiseaux comme les pies <strong>et</strong> les geais collectent glands <strong>et</strong><br />
autres nois<strong>et</strong>tes qu'ils cachent <strong>et</strong> oublient.<br />
- La myrmécochorie : mode de dispersion des graines grâce aux fourmis.<br />
C<strong>et</strong>te fois ce sont les graines elles-même qui sont dispersées. Elles vont présenter à<br />
leur surface des substances riches en éléments nutritifs très appréciés des<br />
fourmis. Ces dernières vont les collecter, les apporter dans la fourmilière, se nourrir de<br />
la substance nutritive, puis vont expulser les graines hors du nid.<br />
Exemple : le ricin, la viol<strong>et</strong>te sauvage, la sanguinaire ou encore le manioc.<br />
Doc. n° 4 : Fruit de la sanguinaire.<br />
- L’endozoochorie : mode de dispersion qui nécessite que le fruit soit ingéré<br />
pour pouvoir être disséminé. Dans ce cas, les fruits sont charnus <strong>et</strong> attirent l'animal<br />
qui les mange <strong>et</strong> rej<strong>et</strong>te les graines dans ses fientes, au gré de ses pérégrinations.<br />
Lors du passage dans le tube digestif de l'animal, le fruit est digéré, la graine est libérée <strong>et</strong><br />
reste intacte jusqu'à sa sortie dans les fientes.<br />
Exemple : les cerises, les fraises, les mûres <strong>et</strong> autres baies ingérées par les oiseaux ou<br />
certains mammifères.<br />
b. Mise en évidence d'une relation plante / animal assurant la dissémination<br />
Dans certains cas d'endozoochorie, la dissémination des graines ne peut se faire que<br />
grâce à un animal disséminateur. En eff<strong>et</strong>, même si certains fruits ne sont pas mangés<br />
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Cours : La dispersion des graines<br />
par les animaux, ils peuvent tomber au sol <strong>et</strong> les graines peuvent germer à proximité<br />
de de la plante mère.<br />
Mais dans le cas du gui, la dissémination par les oiseaux est indispensable.<br />
C'est une plante épiphyte, c'est à dire qui ne peut pousser qu'en se posant sur une<br />
autre plante ou arbre. Pour le gui, il pousse uniquement sur d'autres arbres, il a donc<br />
besoin des oiseaux pour disséminer ses graines en hauteur, sur les branches des<br />
arbres.<br />
Son fruit est une baie blanche riche en sucre qui attire les oiseaux. Le disséminateur<br />
du gui en Europe est surtout la Grive qui raffole de ces fruits.<br />
C<strong>et</strong>te dernière ingère les fruits, digère la pulpe mais ne digère pas les graines ni la<br />
substance visqueuse qui les recouvre : la viscine, qui crée un filament visqueux. Lorsque<br />
les graines sont rej<strong>et</strong>ées dans les fientes de la Grive en plein vol, les graines du gui<br />
peuvent atterrir sur les branches d'un arbre <strong>et</strong> s'y fixer grâce aux filaments<br />
visqueux qui entourent la graine.<br />
L'essentiel<br />
Doc. n° 5 : Fruit du gui <strong>et</strong> sa graine entourée de viscine.<br />
À l'issu de la pollinisation, la fleur se transforme en fruits contenant des graines.<br />
La dispersion des graines est nécessaire à la survie <strong>et</strong> à la dispersion de la<br />
descendance de la plante.<br />
C<strong>et</strong>te dispersion repose sur différentes stratégies mais souvent sur une<br />
collaboration avec les animaux.<br />
C<strong>et</strong>te collaboration disséminateur / plante est le produit d'une coévolution.<br />
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Cours : La fécondation<br />
La fécondation<br />
Objectif(s)<br />
Quelles sont les étapes de la fécondation ?<br />
Quel brassage se réalise au moment de la fécondation ?<br />
<strong>1.</strong> Mécanismes, cas d'un cycle monogénétique diplophasique<br />
On dit qu'un cycle est monogénétique lorsqu'il ne possède qu'une phase :<br />
haplophase (individu à n chromosomes) ou diplophase (individus à 2n chromosomes).<br />
La plupart des animaux ont un cycle monogénétique diplophasique (phase diploïde<br />
dominante), la phase haploïde ne concernant que les gamètes.<br />
On trouve des cycles monogénétiques haplophasiques chez certains champignons.<br />
La fécondation est la rencontre des gamètes (haploïdes) : l'ovule <strong>et</strong> le spermatozoïde.<br />
La rencontre se fait le plus souvent dans les trompes de la femme, juste après<br />
l'ovulation.<br />
Comme nous sommes dans le cas d'un cycle diplophasique, la fécondation va perm<strong>et</strong>tre<br />
de rétablir la diploïdie par la fusion de 2 gamètes haploïdes.<br />
Les étapes de la fécondation sont les suivantes :<br />
• l'entrée d'un spermatozoïde dans l'ovocyte (bloqué en métaphase 2 de méiose)<br />
après la digestion partielle de l'enveloppe du gamète femelle ;<br />
• l'ovocyte achève sa méiose <strong>et</strong> m<strong>et</strong> en place la membrane de fécondation pour<br />
empêcher l'entrée d'autres spermatozoïdes (cellule-œuf non viable) ;<br />
• les noyaux femelle <strong>et</strong> mâle gonflent <strong>et</strong> forment les pronoyaux ou pronucléi, une<br />
réplication d'ADN se produit dans chaque pronucléus ;<br />
• la fusion des 2 pronuclei (on parle de caryogamie) a lieu avec la mise en commun des<br />
chromosomes : c'est la formation d'une cellule-œuf diploïde ;<br />
• la première division par mitose du zygote débute, la construction d'un nouvel<br />
embryon peut commencer.<br />
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Cours : La fécondation<br />
2. La fécondation source de diversité génétique<br />
La méiose perm<strong>et</strong> de produire une grande variété de gamètes avec les<br />
recombinaisons génétiques par crossing-over en prophase I (brassage<br />
intrachromosomique) <strong>et</strong> la distribution aléatoire des différents chromosomes de<br />
chaque paire en anaphase I (brassage interchromosomique).<br />
Ainsi, un homme <strong>et</strong> une femme peuvent produire 2 23 spermatozoïdes ou ovules différents.<br />
La fécondation perm<strong>et</strong> de réunir de façon totalement aléatoire deux gamètes d'origine<br />
différente, ceux-ci ayant un bagage génétique qui leur est propre.<br />
Ainsi, le nombre de combinaisons différentes pour le zygote s'élève à : 2 23 × 2 23<br />
= 2 46 =7 × 10 13 .<br />
Soit plus de 70 000 milliards de cellules-œufs génétiquement différentes !<br />
Plus le nombre de chromosomes <strong>et</strong> le nombre de gènes de l'espèce est élevé, plus le<br />
nombre de combinaisons sera important.<br />
L'essentiel<br />
La méiose réalise un véritable brassage génétique au moment de la formation des<br />
gamètes <strong>et</strong> la fécondation, en réunissant de façon aléatoire un gamète mâle <strong>et</strong> un gamète<br />
femelle, amplifie largement ce brassage.<br />
La reproduction sexuée a pour conséquence la variabilité <strong>et</strong> l'unicité des individus au sein<br />
des populations.<br />
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Cours : La fleur au service de la fécondation<br />
La fleur au service de la fécondation<br />
Objectif(s)<br />
Comment s'organise une fleur <strong>et</strong> faire un diagramme floral.<br />
Connaître les 2 types de fruits <strong>et</strong> comment quels organes de la fleur sont impliqués dans<br />
leur formation.<br />
Comprendre comment certains gènes sont impliqués dans le développement de la fleur.<br />
La fleur est l'organe reproducteur des plantes.<br />
Lorsque l'espèce est hermaphrodite la fleur contient à la fois les organes reproducteurs<br />
mâle <strong>et</strong> femelle, à contrario lorsque l'espèce est dioïque, il existe des fleurs mâles <strong>et</strong> des<br />
fleurs femelles.<br />
Le fleur est le fruit de l'évolution des Angiospermes, elle perm<strong>et</strong> le rapprochement des<br />
gamètes entre les plantes ayant une vie fixée.<br />
<strong>1.</strong> L'organisation florale<br />
Un fleur s'organise en verticilles, chaque type d'organes qui composent une fleur est<br />
inséré au même niveau, suivant un cercle ayant pour centre le centre de la fleur.<br />
Une fleur hermaphrodite comprend 4 verticilles, 2 externes formant le périanthe<br />
ayant un rôle protecteur <strong>et</strong> attracteur des pollinisateurs ; <strong>et</strong> 2 internes comprenant les<br />
organes reproducteurs.<br />
Pour représenter schématiquement l'organisation d'une fleur, on utilise un diagramme<br />
floral. Il perm<strong>et</strong> de positionner les différents verticilles <strong>et</strong> d'apporter quelques<br />
informations supplémentaires grâces à un code universel (soudure, position, loges...).<br />
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Cours : La fleur au service de la fécondation<br />
Doc. 1 : Diagramme floral de la tomate.<br />
De l'extérieur vers l'intérieur de la fleur on trouve :<br />
- le verticille 1 : le calice formé par les sépales, souvent chlorophylliens, apparentés à<br />
des p<strong>et</strong>ites feuilles mais peuvent parfois ressembler au verticille des pétales, exemple : la<br />
tulipe ;<br />
- le verticille 2 : la corolle formée par les pétales ;<br />
- le verticille 3 : l'androcée qui est l'ensemble des étamines, organes reproducteur<br />
composé d'un fil<strong>et</strong> <strong>et</strong> d'une anthère, il produit les gamètes mâle : les grains de pollen ;<br />
- Le verticille 4 : le gynécée ou pistil formé par les carpelles, organe reproducteur<br />
composé d'un stigmate, d'un style <strong>et</strong> d'un ovaire, il produit les gamètes femelles : les<br />
ovules. Ces derniers sont contenus dans l'ovaire qui s'organise en carpelles, c'est à dire<br />
que les ovules sont regroupés dans une ou plusieurs p<strong>et</strong>ites loges.<br />
Doc. 2 : Gynécée<br />
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Cours : La fleur au service de la fécondation<br />
2. De la fleur au fruit<br />
Lors de la pollinisation les grains de pollen se déposent sur le stigmate humide. Les<br />
grains de pollen germent <strong>et</strong> développent un tube pollinique qui s'enfonce dans le<br />
style jusqu'à l'ovaire afin d'atteindre les ovules. Le tube pollinique perm<strong>et</strong> la<br />
fécondation des ovules en apportant le matériel génétique mâle. C'est ainsi que les<br />
plantes fixées se reproduisent.<br />
La fleur se transforme alors en fruit, plus exactement certaines parties de la fleur<br />
vont disparaître comme les pétales ou les étamines <strong>et</strong> d'autres vont se développer<br />
pour donner le fruit, comme l'ovaire. Les ovules fécondés vont se transformer en graines.<br />
Si l'on regarde la tomate par exemple, on peut y observer les sépales <strong>et</strong> le pédoncule<br />
(qui n'ont pas disparus) ainsi que la trace de l'ancienne position des styles.<br />
Il existe 2 grands types de fruits : simples ou complexes, selon la position initiale de<br />
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Cours : La fleur au service de la fécondation<br />
l'ovaire.<br />
Les ovaires supères vont développer des fruits simples comme la tomate, les<br />
ovaires infères vont développer des fruits complexes comme le melon ou la pomme.<br />
Dans le cas des fruits simples (tomate), le péricarpe est formé à partir des parois des<br />
carpelles, on distingue l'épicarpe, le mésocarpe <strong>et</strong> l'endocarpe.<br />
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Cours : La fleur au service de la fécondation<br />
Dans le cas des fruits complexes, il est formé à partir à la fois des parois des<br />
carpelles <strong>et</strong> de celle du conceptacle.<br />
3. L'organisation de la fleur est contrôlée par des gènes du<br />
développement<br />
On étudie les mutants de gènes impliqués dans le développement <strong>et</strong> l'organisation<br />
des verticilles de la fleur. On note V1 : les sépales, V2 : les pétales, V3 : les étamines <strong>et</strong><br />
V4 : les carpelles.<br />
Mutant<br />
Phénotype<br />
V1 V2 V3 V4<br />
Sauvage normal normal normal normal<br />
Gène A anormal anormal normal normal<br />
Gène B normal anormal anormal normal<br />
Gène C normal normal anormal anormal<br />
Gènes ABC anormal anormal anormal anormal<br />
Observations :<br />
L'individu sauvage, possédant les gènes A, B <strong>et</strong> C, développe normalement les quatre<br />
verticilles.<br />
Le mutant pour ces 3 gènes ne développe aucun verticille normal.<br />
Le gène A semble nécessaire au bon développement des verticilles V1 <strong>et</strong> V2, le gène B aux<br />
V2 <strong>et</strong> V3 <strong>et</strong> le gène C aux V3 <strong>et</strong> V4.<br />
Conclusion :<br />
On a pu m<strong>et</strong>tre en évidence que le développement de la fleur était gouverné par des<br />
gènes du développement : A, B <strong>et</strong> C, ils s'expriment de façon très localisée dans le<br />
bourgeon floral contrôlant ainsi la différenciation des tissus du bourgeon en<br />
verticilles.<br />
Le développement des sépales (V1) est contrôlé par le gène A uniquement, le<br />
développement des pétales (V2) par les gènes A <strong>et</strong> B, le développement des étamines par<br />
les gènes B <strong>et</strong> C, <strong>et</strong> enfin le développement des carpelles par le gène C uniquement.<br />
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Cours : La fleur au service de la fécondation<br />
L'essentiel<br />
Doc. 3 : Gènes du développement des verticilles.<br />
Les fleurs sont les organes des plantes assurent leur reproduction. Elles sont composées<br />
de 4 verticilles : sépales, pétales, étamines, carpelles.<br />
Lors de la pollinisation les grains de pollen se déposent sur le stigmate humide. Les grains<br />
de pollen germent <strong>et</strong> développent un tube pollinique qui s'enfonce dans le style jusqu'à<br />
l'ovaire afin d'atteindre les ovules.<br />
La fleur se transforme alors en fruit, plus exactement certaines parties de la fleur vont<br />
disparaître comme les pétales ou les étamines <strong>et</strong> d'autres vont se développer pour donner<br />
le fruit, comme l'ovaire.<br />
Les ovaires supères vont développer des fruits simples comme la tomate, les ovaires<br />
infères vont développer des fruits complexes comme le melon ou la pomme.<br />
C<strong>et</strong>te organisation concentrique est dirigée par des gènes architectes. Lorsque ces gènes<br />
présentent des mutation, des anomalies dans l'organisation de la fleur s'observent.<br />
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Cours : La lithosphère<br />
La lithosphère<br />
Objectif(s)<br />
Comprendre de manière générale la composition de la lithosphère, sa structure <strong>et</strong> son<br />
fonctionnement.<br />
Connaître la notion d'isostasie.<br />
Relier altitudes <strong>et</strong> épaisseur crustale.<br />
<strong>1.</strong> Composition <strong>et</strong> structure<br />
La lithosphère est un ensemble rigide qui recouvre la surface de la Terre. Elle se<br />
compose de la croûte continentale, de la croûte océanique <strong>et</strong> de la partie supérieure du<br />
manteau supérieur.<br />
Son épaisseur varie de 0 à 200 km selon sa composition. Elle est plus fine au niveau de<br />
la croûte océanique <strong>et</strong> plus épaisse au niveau de la croûte continentale.<br />
La discontinuité de Moho marque le passage de la croûte terrestre ou océanique à<br />
la partie supérieure du manteau. Sa profondeur est variable selon où l’on se situe mais<br />
elle est en moyenne à 43 km. Elle est moins profonde au niveau de la croûte océanique (6<br />
km) <strong>et</strong> peut atteindre 75 km au niveau des chaînes de montagnes, comme on peut le voir<br />
sur le document <strong>1.</strong><br />
À cause du changement de milieu <strong>et</strong> donc de densité, on observe au niveau de c<strong>et</strong>te<br />
discontinuité une accélération des ondes sismiques.<br />
La lithosphère est séparée de l’asthénosphère par une limite thermique : une<br />
isotherme à 1 300 °C. C’est une limite au-delà de laquelle l’olivine (minéral vert<br />
majoritaire dans le manteau) entre en fusion. L’emplacement de c<strong>et</strong>te isotherme varie<br />
selon le comportement des roches à la jonction des deux, le matériel minéral devient<br />
visqueux <strong>et</strong> il se produit un mouvement de chaleur. On passe d’une structure rigide à une<br />
structure moins rigide, ce qui entraîne une diminution de la vitesse de propagation<br />
des ondes P <strong>et</strong> S, d’où son nom de « low velocity zone ».<br />
La lithosphère est divisée en de nombreuses plaques flottantes sur l’asthénosphère<br />
<strong>et</strong> interagissant entre elles.<br />
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Cours : La lithosphère<br />
2. Isostasie <strong>et</strong> érosion<br />
George Biddell Airy (1801-1892) <strong>et</strong> John Henry Pratt (1809-1871) furent les<br />
premiers à tenter d’expliquer la notion d’isostasie. Selon leurs hypothèses, il existerait<br />
une limite de compensation au-dessus de laquelle une pression hydrostatique<br />
s’exerce quel que soit le poids de la matière à compenser <strong>et</strong> donc quel que soit le relief. Ce<br />
qui explique pourquoi les chaînes de montagnes ne s’enfoncent pas dans le manteau, pas<br />
plus que la croûte océanique. La pression hydrostatique les maintien en équilibre.<br />
C’est aussi pour cela que l’on dit plus communément que la lithosphère « flotte » ou<br />
est en équilibre sur l’asthénosphère. Il existe donc un équilibre entre la lithosphère <strong>et</strong><br />
l’asthénosphère.<br />
Ce phénomène vient contrecarrer l’érosion. En eff<strong>et</strong>, l’érosion est un phénomène qui<br />
diminue l’épaisseur de la croûte continentale. Si l’on perd de la matière continentale,<br />
l’isostasie va venir compenser c<strong>et</strong>te perte en remontant l’ensemble.<br />
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Cours : La lithosphère<br />
3. Racine crustale <strong>et</strong> relief<br />
Comme nous l’avons vu, la lithosphère est découpée en plusieurs plaques <strong>et</strong> ces<br />
plaques sont mobiles sur l’asthénosphère.<br />
Il existe 2 mouvements possibles entre ces plaques que l’on peut observer sur les<br />
marges actives :<br />
- de convergence : subduction ou collision.<br />
- de divergences : les plaques s’écartent au niveau des dorsales ou des rifts<br />
continentaux.<br />
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Cours : La lithosphère<br />
Il est aussi possible qu’il n’y ait pas de mouvements entre les plaques, on se trouve<br />
alors sur une marge passive.<br />
Schéma bilan des mouvements possibles<br />
La racine crustale est l’écaille de la croûte continentale la plus profonde. Elle se<br />
situe à la limite du Moho.<br />
Lors d’un mouvement de divergence (rift continentaux), on observe un<br />
amincissement de c<strong>et</strong>te racine crustale à cause de l’effondrement <strong>et</strong> de la fusion des<br />
roches.<br />
Lors des mouvements de convergence (formation chaînes de montagnes), on observe<br />
un épaississement de c<strong>et</strong>te racine par empilement, chevauchement <strong>et</strong>/ou plissement<br />
des couches.<br />
L'épaisseur de la racine crustale est donc plus faible dans les océans que dans les chaînes<br />
de montagnes.<br />
C<strong>et</strong>te variation de l'épaisseur crustale va induire une variation de l'isostasie qui<br />
rééquilibre chaque modification.<br />
L'essentiel<br />
La lithosphère est un ensemble rigide qui recouvre la surface de la Terre. Elle se<br />
compose de la croûte continentale, de la croûte océanique <strong>et</strong> de la partie supérieure<br />
du manteau supérieur.<br />
La discontinuité de Moho marque le passage de la croûte terrestre ou océanique à la<br />
partie supérieure du manteau. Elle se situe en moyenne à 43 km de profondeur.<br />
La lithosphère est séparée de l’asthénosphère par une limite thermique : une<br />
isotherme à 1 300 °C. On y observe une diminution de la vitesse de propagation des<br />
ondes P <strong>et</strong> S, d’où son nom de « low velocity zone ».<br />
La lithosphère est divisée en de nombreuses plaques flottantes sur l’asthénosphère<br />
<strong>et</strong> interagissant entre elles.<br />
Le phénomène d'isostasie perm<strong>et</strong> un équilibre (flotte) entre la lithosphère <strong>et</strong><br />
l’asthénosphère.<br />
La racine crustale est l’écaille de la croûte continentale la plus profonde. Elle se<br />
situe à la limite du Moho.<br />
L'épaisseur de la racine crustale est plus faible dans les océans que dans les chaînes<br />
de montagnes.<br />
C<strong>et</strong>te variation de l'épaisseur crustale va induire une variation de l'isostasie qui<br />
rééquilibre chaque modification.<br />
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Cours : La lithosphère<br />
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Cours : La pollinisation<br />
La pollinisation<br />
Objectif(s)<br />
La pollinisation se traduit par le dépôt de pollen sur le stigmate d'un pistil. Ce mécanisme<br />
concerne les Gymnospermes <strong>et</strong> les Angiospermes. Il existe de nombreux agents<br />
pollinisateurs. 70 % à 90 % des Angiospermes sont pollinisées par des animaux.<br />
Nous verrons quels sont les différents agents pollinisateurs <strong>et</strong> nous verrons que la<br />
pollinisation de nombreuses plantes repose sur une collaboration animale.<br />
<strong>1.</strong> Principe de la pollinisation<br />
C'est le mode de reproduction <strong>et</strong> plus spécifiquement de fécondation des<br />
Gymnospermes (plantes à graines dont l'ovule est nu) <strong>et</strong> des Angiospermes (plantes à<br />
fleur dont l'ovule est contenu dans un ovaire donnant un fruit après fécondation).<br />
La pollinisation est le transport des grains de pollen (cellules sexuelles mâles) sur un<br />
stigmate du pistil (organe sexuel femelle).<br />
Le grain de pollen est produit par les étamines, il ira féconder l'ovule à l'intérieur de<br />
l'ovaire.<br />
Doc. n° 1 : La pollinisation<br />
Certaines plantes sont autogames, c'est à dire que la fécondation se fait avec le pollen<br />
<strong>et</strong> le stigmate de la même plante.<br />
Mais la majorité des Angiospermes possèdent des mécanismes qui entravent c<strong>et</strong>te<br />
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Cours : La pollinisation<br />
autopollinisation dans le but de conserver un brassage génétique <strong>et</strong> d'éviter la «<br />
consanguinité ».<br />
Pour les plantes possédant les organes mâles <strong>et</strong> femelles :<br />
• Sur la même fleur (bisexuée) : les étamines <strong>et</strong> le pistil atteignent leur maturité à des<br />
moments différents, souvent les étamines sont matures avant le pistil<br />
→ mécanisme temporel.<br />
Lorsque la pollinisation se fait par les animaux, la fleur présente une morphologie de<br />
sorte que le pollinisateur (l'animal) ne peut transférer les grains de pollen sur le stigmate<br />
de la même fleur. L'animal sert alors de barrière physique<br />
→ mécanisme anatomique.<br />
Il existe également des fleurs auto-stériles : si un grain de pollen atterrit sur le stigmate<br />
de la même fleur, le développement de la graine est bloqué<br />
→ mécanisme génétique.<br />
• Sur des fleurs différentes (unisexuées) : des fleurs mâles produisant du pollen <strong>et</strong><br />
des fleurs femelles avec uniquement un pistil. Là encore, pour éviter l'autopollinisation, la<br />
maturité des fleurs mâles <strong>et</strong> des fleurs femelles est différée dans le temps.<br />
D'autres plantes possèdent des individus strictement mâles <strong>et</strong> des individus<br />
strictement femelles. Dans ce cas, l'autopollinisation ne peut avoir lieu.<br />
2. Les différents types de pollinisation<br />
La plupart des Angiospermes ont une vie fixée, elles ont donc besoin d'aide pour<br />
acheminer le pollen sur les stigmates.<br />
70 % à 90 % utilisent les animaux mais quelques Angiospermes (surtout certains<br />
arbres <strong>et</strong> les graminées) <strong>et</strong> Gymnospermes sont tributaires du vent.<br />
a. La pollinisation par le vent : l'anémogamie<br />
La fleur de ces végétaux est souvent terne (c'est le cas des graminées).<br />
Les plantes ayant une vie fixée, c'est la méthode de dispersion qui est apparue en<br />
premier au cours de l'évolution.<br />
Dès que les grains de pollen arrivent à maturité, le vent les libère <strong>et</strong> les transporte.<br />
Ce type de pollinisation implique que les grains de pollen sont très légers. Mais c'est<br />
un mécanisme très hasardeux, les grains de pollen peuvent tomber n'importe où <strong>et</strong> se<br />
r<strong>et</strong>rouver très éloignés des autres fleurs.<br />
Pour pallier à ce hasard, ces plantes produisent des grains de pollen en très grande<br />
quantité, ce qui est très coûteux en énergie pour la plante.<br />
Exemple du Pin :<br />
On peut observer, au printemps, des nuages de pollens jaunes libérés par les Pins.<br />
300 millions de grains de pollen peuvent se déposer sur un mètre carré de terrain à ce<br />
moment là.<br />
b. La pollinisation par les animaux : la zoogamie<br />
Elle concerne la plupart des Angiospermes qui utilisent les animaux pour assurer le<br />
transport des grains de pollen d'une fleur à l'autre.<br />
Les acteurs principaux sont les insectes : on parle d'entomogamie.<br />
C'est le type de pollinisation le plus efficace. Les fleurs, au cours de l'évolution, ont<br />
développé des stratagèmes pour attirer les pollinisateurs <strong>et</strong> donc augmenter leurs<br />
chances de fécondation.<br />
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Cours : La pollinisation<br />
Les fleurs sont souvent très vives, elles peuvent servir d'abris, produisent du nectar<br />
sucré, produisent des senteurs attractives (production de senteurs proches des<br />
phéromones sexuelles indiquant le présence d'un partenaire sexuel pour l'animal), jouent<br />
de mimétismes (certaines orchidées ont des pétales qui miment la couleur <strong>et</strong> la forme de<br />
l'insecte femelle pour attirer les mâles).<br />
Doc. n° 2 : Pétales d'orchidée mimant le dos d'un bourdon femelle<br />
Les méthodes mises au point par les plantes pour attirer les pollinisateurs sont<br />
extrêmement variées, tout comme chaque famille d’insectes a adopté des moyens<br />
particuliers pour récolter le pollen ou le disperser.<br />
Ces spécificités ne m<strong>et</strong>tent pas les différentes espèces d'insectes en concurrence puisque<br />
chaque variété de fleur attire un nombre restreint de prétendants.<br />
En pénétrant dans la fleur, l'insecte se charge en pollen (sur ces poils). La plante peut<br />
aussi posséder une morphologie particulière qui va fixer les grains de pollen sur la tête<br />
de l'insecte (cas des orchidées). Puis, lorsque l'insecte s'envolera visiter une autre plante,<br />
ces grains de pollen se déposeront sur le stigmate où la fécondation aura lieu.<br />
En plus des insectes, certains oiseaux <strong>et</strong> autres mammifères sont également<br />
pollinisateurs.<br />
• La pollinisation par les colibris par exemple : les fleurs présentent le plus souvent<br />
des corolles étroites <strong>et</strong> longues, dans lesquelles les oiseaux viennent plonger leur bec.<br />
C’est à ce moment-là que le pollen se dépose sur les plumes de la tête de l’oiseau, qui<br />
le transportera vers le stigmate d'une autre fleur.<br />
• La pollinisation par les chauves-souris qui pollinise aux Antilles les fleurs de<br />
vanillier.<br />
3. Un exemple de coévolution plante / pollinisateur : l'orchidée <strong>et</strong><br />
le bourdon<br />
Au cours de l'évolution, les animaux sont apparus après les végétaux terrestres.<br />
Depuis, ils n'ont jamais cessé d'influer les uns sur les autres; on parle de « coévolution<br />
».<br />
C'est la sélection naturelle qui a permis de définir les meilleurs échanges entre les<br />
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Cours : La pollinisation<br />
plantes <strong>et</strong> leurs pollinisateurs.<br />
Certaines plantes ont pérennisé car elles ont trouvé un animal pour transporter leur<br />
pollen de manière très efficace <strong>et</strong> adapté à leur couleur, odeur, morphologie...<strong>et</strong>c. Et<br />
les animaux ont trouvé une plante pour se nourrir, se protéger ou se reproduire. La<br />
survie de l'un entraîne la survie de l'autre.<br />
Exemple : l'orchidée <strong>et</strong> le bourdon.<br />
Le pétale de l'orchidée mime le dos d'un insecte femelle <strong>et</strong> produit des<br />
phéromones, imitant ceux du même insecte. Elles ont pu pérenniser car elles ont, par<br />
sélection naturelle, trouvé un pollinisateur attiré par ce mimétisme. Et les fleurs<br />
imitant le mieux l'insecte ont aussi augmenté leurs chances de se faire polliniser,<br />
toujours par sélection naturelle.<br />
Doc. n° 3 : Dépôt des grains de pollen sur la tête d’un insecte pollinisateur.<br />
Un grand nombre de fleurs sont pollinisées par un animal spécifique. Ainsi, le pollen<br />
a plus de chances de se faire transporter vers une plante de la même espèce, <strong>et</strong><br />
augmenter ainsi ses chances de reproduction.<br />
Mais c<strong>et</strong>te exclusivité pose problème si le pollinisateur disparaît. La plante qui en est<br />
dépendante s'éteindra à son tour, faute de pouvoir être pollinisée.<br />
L'essentiel<br />
Les plantes, pour assurer leur pollinisation, ont recours au vent mais surtout aux<br />
animaux.<br />
La sélection naturelle a renforcé c<strong>et</strong>te interaction plante / pollinisateur car celle-ci<br />
améliore les chances de reproduction de la plante <strong>et</strong> assure également la pérennité<br />
du pollinisateur.<br />
La pollinisation entrecroisée est très importante car elle assure un brassage<br />
génétique <strong>et</strong> maintient une plus grande diversité intra-spécifique <strong>et</strong> une résistance<br />
accrue des plantes.<br />
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Cours : La réaction inflammatoire aiguë<br />
La réaction inflammatoire aiguë<br />
Objectif(s)<br />
Comment explique-t-on l’apparition des symptômes de l’inflammation ?<br />
Lors d’une blessure ou une simple égratignure, on observe l’apparition d’une rougeur<br />
(érythème) autour de la plaie <strong>et</strong> un gonflement localisé (œdème). La plaie s’échauffe <strong>et</strong><br />
est douloureuse.<br />
<strong>1.</strong> Les grandes étapes de la réaction inflammatoire aiguë<br />
Prenons l’exemple d’une blessure faite avec une épine de rosier :<br />
Étape 1 : Lésion cutanée perm<strong>et</strong>tant le passage de la barrière naturelle. Les agents<br />
pathogènes (bactéries) traversent l’épiderme puis atteignent le derme.<br />
Étape 2 : Contamination conduisant à la pénétration des micro-organismes qui vont<br />
débuter leur multiplication cellulaire. C’est le début de l’infection.<br />
Étape 3 : Dilatation locale des capillaires sanguins <strong>et</strong> diffusion du plasma sanguin<br />
dans les tissus avoisinants. Ce qui conduit au gonflement de la plaie <strong>et</strong> à sa rougeur<br />
(érythème <strong>et</strong> œdème). Les terminaisons nerveuses présentes sont stimulées <strong>et</strong> envoient<br />
un signal de douleur au cerveau.<br />
Étape 4 : Diapédèse. Les phagocytes circulant dans les vaisseaux sanguins vont<br />
traverser leur paroi <strong>et</strong> venir au contact des micro-organismes. On les appelle alors<br />
macrophages tissulaires.<br />
Étape 5 : Phagocytose. Les macrophages sont activés <strong>et</strong> fixent à leur surface les microorganismes<br />
grâce à des récepteurs <strong>et</strong> les internalisent. Ils vont ensuite les digérés.<br />
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Cours : La réaction inflammatoire aiguë<br />
Si c<strong>et</strong>te réponse immunitaire innée est suffisante, l’infection est enrayée. Sinon,<br />
la réponse adaptative est activée.<br />
2. Le recrutement des médiateurs cellulaires au point de lésion<br />
Lors d’une exposition à un agent pathogène, la réponse immunitaire s’organise en<br />
trois phases successives :<br />
(i) la réponse innée immédiate qui perm<strong>et</strong> la reconnaissance de l’agent infectieux par<br />
des molécules préexistantes (membranaires ou solubles),<br />
(ii) la réponse inflammatoire aiguë qui consiste en la production de molécules solubles<br />
perm<strong>et</strong>tant le recrutement de médiateurs cellulaires au point d’infection <strong>et</strong> la réparation du<br />
tissu lésé,<br />
(iii) la réponse immune acquise qui survient au 4 e jour de l’infection mais qui est<br />
spécifique de l’agent infectieux.<br />
Lors de leur activation au contact de l’agent infectieux, les médiateurs cellulaires,<br />
essentiellement des leucocytes (globules blancs) vont sécréter de nombreux facteurs<br />
solubles :<br />
• L’histamine : elle favorise la vasodilatation <strong>et</strong> l’augmentation de la perméabilité<br />
capillaire <strong>et</strong> donc l’œdème. Elle est produite par les basophiles <strong>et</strong> les mastocytes.<br />
• Les leucotriènes : ils agissent comme agent chimiotactique des polynucléaires <strong>et</strong><br />
activent les phagocytes.<br />
• Les cytokines / chimiokines (IL1, IL8, IL6, TNF -facteur de nécrose tumorale-) : elles<br />
vont agir en attirant sur le site lésé les polynucléaires neutrophiles, les macrophages<br />
environnants <strong>et</strong> les lymphocytes « natural killer » qui vont participer à la phagocytose de<br />
l’agent infectieux. Les cytokines facilitent la diapédèse en perm<strong>et</strong>tant le relâchement des<br />
jonctions serrées reliant les cellules endothéliales de la paroi des capillaires.<br />
3. La phagocytose<br />
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Les phagocytes circulants ayant traversé l’endothélium du capillaire s’activent en<br />
macrophages tissulaires. Ils expriment à leur surface des récepteurs conservés au<br />
cours de l’évolution capables de reconnaître des motifs répétés communs aux<br />
micro-organismes pathogènes.<br />
La fixation de l’agent infectieux peut se faire directement au récepteur membranaire<br />
ou par l’intermédiaire d’une molécule soluble comme les molécules du<br />
complément. Ce dernier mécanisme est appelé opsonisation.<br />
Étape 1 : Attraction du phagocyte par le micro-organisme.<br />
Étape 2 : Adhérence du micro-organisme à la surface du phagocyte.<br />
Le micro-organisme se fixe à la surface du phagocyte par l’intermédiaire de molécules<br />
solubles ou de récepteurs membranaires. C<strong>et</strong>te fixation conduit à l’invagination de la<br />
membrane plasmique qui englobe le micro-organisme.<br />
Étape 3 : Ingestion du micro-organisme par endocytose.<br />
Des pseudopodes se forment autour du micro-organisme, ce qui conduit à son<br />
internalisation.<br />
Étape 4 : Formation d’un phagosome.<br />
Le micro-organisme est enfermé dans une vésicule intracytoplasmique, le phagosome qui<br />
s’entoure des lysosomes contenant des enzymes digestives. Ces derniers fusionnent avec<br />
le phagosome pour donner un phagosolysosme dans lequel le microorganisme va être<br />
digéré.<br />
Étape 5 : Digestion du microorganisme.<br />
Les fragments issus de la digestion du micro-organisme vont être rej<strong>et</strong>és dans le milieu<br />
extracellulaire par exocytose.<br />
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4. L’initiation de la réponse immunitaire adaptative : activation<br />
des cellules dendritiques<br />
Les cellules dendritiques jouent un rôle central dans l’initiation de la réponse<br />
immunitaire adaptative. Elles présentent à leur surface, comme les macrophages, des<br />
récepteurs leur perm<strong>et</strong>tant l’internalisation de l’agent infectieux. On les surnomme<br />
les sentinelles du système immunitaire.<br />
Au lieu de détruire les micro-organismes ingérés, elles vont les transporter jusque dans<br />
les organes lymphoïdes où sont présents les lymphocytes, acteurs de la réponse<br />
immune adaptative. Des fragments de l’agent infectieux sont alors présentés à ces<br />
lymphocytes qui vont subir une sélection clonale ; seuls ceux capables de reconnaître<br />
spécifiquement le micro-organisme se multiplient. Leur spécificité vis-à-vis de<br />
l’antigène reconnu s’affine.<br />
Par ce processus, l’organisme peut se défendre efficacement, y compris contre les<br />
microorganismes qui ont développé des stratégies pour échapper à la phagocytose.<br />
L'essentiel<br />
Les premières barrières de défense de l’organisme sont les barrières naturelles formées<br />
par la peau <strong>et</strong> les muqueuses. Lorsque ces barrières sont altérées, des microorganismes<br />
pathogènes peuvent pénétrer dans l’organisme (contamination) <strong>et</strong> proliférer<br />
(infection).<br />
Le système immunitaire m<strong>et</strong> en place une défense en trois étapes : l’immunité innée<br />
immédiate (0 - 4h), la réaction inflammatoire qui active l’immunité adaptative.<br />
Les cinq étapes de la réaction inflammatoire sont :<br />
Étape 1 : Lésion cutanée perm<strong>et</strong>tant le passage de la barrière naturelle.<br />
Étape 2 : Contamination<br />
Étape 3 : Dilatation locale des capillaires sanguins <strong>et</strong> diffusion du plasma sanguin<br />
dans les tissus avoisinants.<br />
Étape 4 : Diapédèse.<br />
Étape 5 : Phagocytose.<br />
La réaction inflammatoire induite est caractérisée par 4 symptômes :<br />
(i) la rougeur <strong>et</strong> le gonflement dus à la vasodilatation des capillaires <strong>et</strong> au passage du<br />
plasma sanguin dans le tissu lésé ;<br />
(ii) la chaleur liée au ralentissement de la circulation sanguine ;<br />
(iii) la douleur véhiculée par les terminaisons nerveuses présentes.<br />
La réaction inflammatoire joue un rôle essentiel dans l’initiation de l’immunité<br />
adaptative.<br />
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Cours : La régulation de la glycémie<br />
La régulation de la glycémie<br />
Objectif(s)<br />
Pour assurer son fonctionnement l’organisme doit être capable de contrôler certains<br />
paramètres. Ce contrôle peut être très précis <strong>et</strong> conduit à un maintien de paramètres<br />
physiologiques dans des échelles de valeurs très étroites, c<strong>et</strong>te particularité des<br />
organismes vivants est appelée homéostasie.<br />
On se propose d’étudier l’un de ces paramètres contrôlés par l’organisme : la glycémie.<br />
<strong>1.</strong> La glycémie : un paramètre physiologique régulé<br />
La glycémie est la concentration de glucose dans le sang en g.L -1 de plasma sanguin à<br />
jeun.<br />
La régulation est une action perm<strong>et</strong>tant le maintien d’un paramètre physiologique à une<br />
valeur constante (exemple : la température corporelle).<br />
Chez un individu sain la glycémie oscille faiblement autour de 1 g.L -1 de plasma à<br />
jeun. Si on provoque une forte variation de la glycémie (jeun, repas) c<strong>et</strong>te valeur est<br />
rapidement de r<strong>et</strong>our à la valeur habituelle.<br />
On peut dire que la glycémie est régulée.<br />
C<strong>et</strong> homéostat glycémique doit être obligatoirement régulé car le glucose est<br />
indispensable aux cellules de l’organisme, c'est un métabolite nécessaire aux réactions<br />
métaboliques productrices d’énergie.<br />
Il existe des cellules ne pouvant utiliser que le glucose comme source d’énergie, on<br />
parle de glucodépendance (exemple : les hématies, les neurones).<br />
L’hypo- <strong>et</strong> l’hyper-glycémie sont donc des pathologies.<br />
2. Les échanges de glucose au sein de l’organisme<br />
a. Le devenir du glucose<br />
Le glucose ingéré est assimilé dans le sang au niveau de l’intestin grêle. Il est ensuite<br />
distribué à l’ensemble des organes via la circulation sanguine.<br />
Cependant, une partie du glucose peut être prélevée par le foie qui occupe une place<br />
privilégiée dans la circulation entre l’intestin <strong>et</strong> les autres organes.<br />
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Cours : La régulation de la glycémie<br />
Le foie stocke le glucose sous forme de glycogène (polymère de glucose) tout comme les<br />
muscles.<br />
Cependant, les adipocytes (cellules des tissus adipeux) constituent d’autres réserves de<br />
glucose sous forme de triglycérides.<br />
Le tissu adipeux est le principal réservoir de substances énergétiques mais seuls les<br />
hépatocytes (cellules du foie) sont capables de restituer du glucose au sang.<br />
b. Le rôle du foie<br />
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Cours : La régulation de la glycémie<br />
Le foie est indispensable à l’organisme, toute ablation du foie provoque la mort.<br />
On note qu’un sang hypo- ou hyper-glycémique passant par le foie r<strong>et</strong>rouve une glycémie<br />
normale. On peut montrer qu’un foie est un organe contenant du glucose en<br />
quantité importante.<br />
L’expérience « du foie lavé » de Claude Bernard démontre la capacité du foie à<br />
produire du glucose. Le glucose y est stocké sous forme de glycogène. C<strong>et</strong>te molécule<br />
est un polymère de glucose, il existe donc un mécanisme qui perm<strong>et</strong> de transformer<br />
les glucoses en glycogène <strong>et</strong> inversement en fonction des besoins de l’organisme.<br />
c. Stockage <strong>et</strong> déstockage du glucose<br />
<strong>1.</strong> Synthèse du glycogène (stockage du glucose).<br />
C<strong>et</strong>te réaction biochimique peut s’effectuer dans le foie <strong>et</strong> les muscles.<br />
Ce mécanisme se nomme la glycogénogenèse.<br />
Elle perm<strong>et</strong> d’éviter l’hyperglycémie.<br />
Glycogénogenèse :<br />
2. La synthèse du glucose à partir du glycogène (destockage du glucose).<br />
C<strong>et</strong>te réaction est l’inverse de la précédente ; elle est appelée glycogénolyse.<br />
Le glucose néoformé est largué dans le sang. Elle ne s’opère que dans les hépatocytes<br />
quand l’organisme en fait la demande afin d’éviter l’hypoglycémie.<br />
Glycogénolyse :<br />
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Cours : La régulation de la glycémie<br />
3. La régulation de la glycémie<br />
a. Principes généraux d’une régulation<br />
Toute régulation fait de manière générale intervenir les acteurs suivants :<br />
b. Rôles du pancréas<br />
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Cours : La régulation de la glycémie<br />
Expérience<br />
Lorsque l’on réalise une ablation du pancréas, on observe rapidement une hyper-glycémie.<br />
Si on rétablit le pancréas grâce à une greffe au niveau de la circulation sanguine, la<br />
glycémie redevient normale.<br />
Interprétation<br />
On en déduit que le pancréas a pour fonction de réduire la glycémie, il agit via une<br />
substance transportée par le sang (certainement une hormone).<br />
Explications<br />
Le pancréas est en fait une glande double :<br />
- c’est une glande exocrine qui produit des sucs digestifs (enzymes digestives) qui<br />
agissent lors de la digestion. Ces sucs sont produits par des cellules glandulaires<br />
regroupées en acini, ils sont déversés au niveau de canaux pancréatiques qui se<br />
regroupent pour former un canal de grande taille qui rejoint l’intestin grêle au niveau du<br />
duodénum.<br />
- c’est une glande endocrine qui possède des cellules regroupées en amas : les îlots de<br />
Langerhans.<br />
Ces cellules produisent 2 types de substances :<br />
• Les cellules alpha, situées à la périphérie des îlots produisent du glucagon ;<br />
• Les cellules bêta, situées au centre des îlots produisent de l’insuline.<br />
Ces 2 substances sont des hormones qui agissent comme des messagers chimiques.<br />
Une hormone est une substance biochimique produite par une glande endocrine <strong>et</strong><br />
véhiculée par le sang agissant sur des cellules cibles.<br />
L’insuline, produite par les cellules bêta, est libérée lorsqu’on observe une hausse de la<br />
glycémie, elle a une action hypo-glycémiante.<br />
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Cours : La régulation de la glycémie<br />
Le glucagon, produit par les cellules alpha, est libéré lorsqu’on observe une baisse de la<br />
glycémie, il a une action hyper-glycémiante.<br />
c. Controle de la glycémie par les hormones pancréatiques<br />
Les cellules alpha <strong>et</strong> bêta sont directement sensibles aux variations de la glycémie <strong>et</strong><br />
remplissent donc le double rôle :<br />
- de détecteur d’écarts (capteur) ;<br />
- de système de commande de la régulation.<br />
Dans des conditions normales, avec une glycémie au voisinage de 1g.L -1 , il existe une<br />
certaine quantité d’insuline <strong>et</strong> de glucagon dans le sang. En eff<strong>et</strong>, le pancréas assure<br />
une sécrétion basale de ces 2 hormones.<br />
Si une augmentation de la glycémie est détectée, cela induira une augmentation de la<br />
sécrétion d’insuline <strong>et</strong> une baisse de la sécrétion de glucagon.<br />
Si une diminution de la glycémie est détectée, cela induira une augmentation de la<br />
sécrétion de glucagon <strong>et</strong> une baisse de la sécrétion d’insuline.<br />
La production d’hormone n’induit aucun eff<strong>et</strong> direct sur la glycémie en tant que telle.<br />
Les hormones agissent sur des cellules cibles qui vont les détecter <strong>et</strong> réaliser une action<br />
perm<strong>et</strong>tant de modifier la glycémie en réponse à ce signal.<br />
L’insuline agit sur la plupart des cellules de l’organisme, elle favorise :<br />
- la pénétration du glucose dans les cellules (en activant les transporteurs de glucose<br />
à travers la membrane plasmique) ;<br />
- la consommation, en activant le métabolisme de la respiration qui consomme du<br />
glucose ;<br />
- la glycogénogenèse dans le foie <strong>et</strong> les muscles, <strong>et</strong> la synthèse de graisse dans les<br />
adipocytes.<br />
Le glucagon agit essentiellement sur les hépatocytes en favorisant la glycogénolyse <strong>et</strong><br />
la libération de glucose dans le sang.<br />
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Cours : La régulation de la glycémie<br />
L'essentiel<br />
La glycémie, comme d’autres paramètres, fluctue autour d’une valeur de consigne, ceci<br />
est possible du fait de l’existence d’un mécanisme d’autorégulation.<br />
L'insuline <strong>et</strong> le glucagon, hormones produites par le pancréas joueront le rôle de messager<br />
indiquant aux cellules cibles la manière de réguler le taux de glucose (augmenter ou<br />
diminuer).<br />
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Cours : La succession des deux phases de la photosynthèse<br />
La succession des deux phases de la<br />
photosynthèse<br />
Objectif(s)<br />
Les végétaux captent l'énergie lumineuse pour fabriquer leur propre matière organique.<br />
Comment l'énergie lumineuse est convertie en énergie chimique ? Comment est<br />
transformé le CO 2 atmosphérique ? Quels sont les produits issus de la photosynthèse ?<br />
<strong>1.</strong> Pigments, spectre d'absorption <strong>et</strong> spectre d'action<br />
a. Pigments photosynthétiques<br />
Une chromatographie d'une goutte de chlorophylle brute perm<strong>et</strong> de séparer les<br />
différents pigments photosynthétiques :<br />
• Les caroténoïdes (carotènes <strong>et</strong> xanthophylles) sont des pigments de couleur jaune<br />
orangé.<br />
• Les chlorophylles a <strong>et</strong> b sont des pigments verts. Ces pigments sont organisés en<br />
photosystèmes à l'intérieur de la membrane des thylakoïdes.<br />
b. Spectre d'absorption <strong>et</strong> spectre d'action<br />
Si on fait traverser un échantillon de chlorophylle brute par de la lumière blanche, on<br />
constate que les pigments absorbent essentiellement les radiations situées aux<br />
extrémités du spectre, c'est-à-dire la lumière rouge <strong>et</strong> bleue. Il n'y a pas d'absorption<br />
de la lumière verte. Ces radiations absorbées sont celles qui sont efficaces pour la<br />
photosynthèse : spectre d'absorption <strong>et</strong> spectre d'action ont le même profil.<br />
c. Équation de la photosynthèse<br />
L'équation de la photosynthèse est la suivante :<br />
6 CO 2 + 6 H 2O + Énergie lumineuse -> C 6H 12O 6 + 6 O 2<br />
C<strong>et</strong>te équation a des apparences de simplicité mais présente un processus fort complexe.<br />
En fait, la photosynthèse est divisée en 2 phases : une phase photochimique <strong>et</strong> une<br />
phase non photochimique.<br />
2. La phase photochimique<br />
Elle se déroule dans les thylakoïdes du chloroplaste <strong>et</strong> nécessite la présence de la<br />
lumière.<br />
a. Principe<br />
• L'énergie des photons lumineux est captée par le photosystème <strong>et</strong> est transmise<br />
jusqu'aux molécules de chlorophylle (Chl) ; celles-ci vont perdre un électron <strong>et</strong> passer<br />
dans un état oxydé.<br />
• Les électrons arrachés parcourent toute une chaîne de transporteurs (séries de réactions<br />
d'oxydo-réduction) jusqu'à un accepteur final R qui est réduit en RH 2 : les électrons<br />
riches en énergie sont donc mis en réserve dans RH 2.<br />
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Cours : La succession des deux phases de la photosynthèse<br />
• Au cours de ce transfert, il y a formation d'adénosine triphosphate (ATP) à partir d'ADP<br />
(adénosine diphosphate) <strong>et</strong> d'un Pi (phosphate inorganique). Il y a phosphorylation.<br />
• Les molécules de Chl vont chercher à combler les « trous » laissés par les électrons qui<br />
ont été « arrachés » : c'est l'eau (H 2O) qui va céder des électrons <strong>et</strong> des protons pour<br />
régénérer les molécules de Chl. Ce r<strong>et</strong>rait scinde la molécule d'eau <strong>et</strong> perm<strong>et</strong> la formation<br />
<strong>et</strong> la libération d'O 2 : il y a photolyse.<br />
b. Bilan de la phase photochimique<br />
Dans des conditions expérimentales, à partir d'une suspension de chloroplastes, il n'y a<br />
libération d'O 2 que si on ajoute dans le milieu un accepteur d'électrons : c'est Hill qui le<br />
constate dès 1937, d'où le nom donné au « réactif de Hill ».<br />
C<strong>et</strong>te condition expérimentale montre que ce n'est pas le CO2 qui joue le rôle<br />
d'accepteur d'électrons issus de la photolyse de l'eau.<br />
3. La phase non photochimique ou cycle de Calvin<br />
Elle se déroule dans le stroma du chloroplaste. Elle ne nécessite pas la présence directe<br />
de lumière mais elle est couplée à la phase photochimique.<br />
Le carbone entre dans c<strong>et</strong>te phase sous forme de CO 2 <strong>et</strong> il en ressort sous forme d'un<br />
glucide à 3 atomes de carbone : le 3-phosphoglycéraldéhyde ou C3P (triose phosphate).<br />
Pour fabriquer une molécule de ce triose phosphate, le cycle doit fixer trois molécules de<br />
CO 2.<br />
a. Principe<br />
• Fixation d'une molécule de CO 2 sur un glucide à 5 atomes de carbone, le ribulose 1-5<br />
biphosphate (C5P2). C'est la formation d'un composé intermédiaire à 6 C.<br />
• Le composé intermédiaire se scinde instantanément en 2 molécules à 3 atomes de<br />
carbone : le 3-phosphoglycérate (APG).<br />
• Chaque molécule de phosphoglycérate reçoit un groupement phosphate supplémentaire<br />
pris à l'ATP, le RH 2 lui cède ses électrons <strong>et</strong> ses protons <strong>et</strong> est réoxydé en R : c<strong>et</strong>te<br />
réaction d'oxydo-réduction perm<strong>et</strong> la formation du triose phosphate (C3P).<br />
b. Devenir du triose phosphate<br />
• Une partie perm<strong>et</strong> de régénérer le ribulose 1-5 biphosphate de départ (réaction qui<br />
consomme de l'ATP).<br />
• Une partie perm<strong>et</strong> la synthèse de molécules glucidiques, puis de protides <strong>et</strong> de lipides<br />
ultérieurement.<br />
L'essentiel<br />
La photosynthèse se déroule dans un organite spécialisé, le chloroplaste, <strong>et</strong> fait intervenir<br />
deux phases complémentaires <strong>et</strong> couplées : phase photochimique <strong>et</strong> phase non<br />
photochimique. Elle aboutit à la synthèse de molécules organiques.<br />
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Cours : La succession des deux phases de la photosynthèse<br />
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Cours : La synapse neuromusculaire, zone de commande de la contraction<br />
La synapse neuromusculaire, zone de commande<br />
de la contraction<br />
Objectif(s)<br />
La transmission de l'information du neurone vers la cellule effectrice s'effectue au niveau<br />
de la synapse. Il s'agit de comprendre le fonctionnement de c<strong>et</strong>te structure au travers de<br />
l'étude d'un exemple : la synapse neuromusculaire.<br />
Un peu d’histoire<br />
Une fois la théorie du neurone admise, il restait à déterminer la nature de la<br />
transmission d’un neurone à une autre cellule. Le message nerveux au niveau de la<br />
fibre étant de nature électrique, l’idée d’une transmission par contact s’imposa<br />
rapidement.<br />
Le premier à imaginer l'intervention d’un messager chimique fut le français Claude<br />
Bernard (1856). En eff<strong>et</strong>, ce dernier essayait de comprendre la paralysie musculaire<br />
provoquée par le curare. Il découvrit en eff<strong>et</strong> que ce poison bloquait la jonction<br />
entre les fibres nerveuses <strong>et</strong> le muscle. L’idée d’une transmission du message<br />
nerveux par l’intermédiaire d’une substance chimique venait de naître. Il faudra<br />
pourtant attendre les années 50 <strong>et</strong> la mise au point de la microscopie électronique<br />
pour enfin visualiser la synapse <strong>et</strong> comprendre les modalités de la libération des<br />
neurotransm<strong>et</strong>teurs.<br />
<strong>1.</strong> La transmission du message nerveux au niveau d’une synapse<br />
Le réflexe myotatique m<strong>et</strong> en jeu des messages nerveux dont le rôle est de<br />
déclencher une contraction musculaire. Les potentiels d’action, générés au<br />
niveau de la moelle épinière, circulent le long des axones des motoneurones. Ils<br />
parviennent jusqu’aux boutons synaptiques. La structure qui assure la transmission du<br />
message nerveux du neurone à la fibre musculaire est la synapse neuromusculaire.<br />
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Cours : La synapse neuromusculaire, zone de commande de la contraction<br />
Lorsqu’on observe une synapse en utilisant un grossissement suffisant, on constate que la<br />
membrane plasmique du neurone n’est jamais en contact avec la membrane du<br />
muscle. L’espace inter-synaptique qui les sépare mesure quelques dizaines de<br />
nanomètres.<br />
La transmission du message nerveux ne se fait donc pas par contact électrique<br />
mais nécessite un messager chimique libéré par le neurone qui va se fixer sur la<br />
membrane de la cellule musculaire. C<strong>et</strong>te substance est appelée neurotransm<strong>et</strong>teur.<br />
On remarque dans le bouton synaptique la présence de vésicules. Ce sont des sacs<br />
qui contiennent le neurotransm<strong>et</strong>teur.<br />
Le neurone se trouvant en amont de la synapse est appelé neurone présynaptique.<br />
La cellule stimulée se trouvant après la synapse est appelée cellule<br />
postsynpatique.<br />
2. Les neurotransm<strong>et</strong>teurs : acteurs moléculaires de la<br />
transmission synaptique<br />
Afin de comprendre le fonctionnement de la synapse, on observe l’état du neurone<br />
présynaptique au repos (1) <strong>et</strong> une fois stimulé (2).<br />
On constate que l’aspect des vésicules change. Lorsque le neurone est stimulé, les<br />
vésicules s’accolent à la paroi, fusionnent avec elle, <strong>et</strong> semblent s’ouvrir vers l’extérieur.<br />
Ce phénomène est appelé exocytose : les vésicules déversent leur contenu dans<br />
l’espace inter-synaptique.<br />
1 - Aspect de la synapse au repos.<br />
2 - Aspect de la synapse lorsque un<br />
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Cours : La synapse neuromusculaire, zone de commande de la contraction<br />
potentiel d’action arrive.<br />
Il suffit alors d’analyser le contenu des vésicules pour connaître la nature de la<br />
substance déversée.<br />
Dans le cas de le la synapse neuromusculaire, il s’agit de l’acétylcholine. On peut<br />
donc supposer que c’est ce neurotransm<strong>et</strong>teur qui déclenche la contraction<br />
musculaire.<br />
Pour le prouver, on utilise une micropip<strong>et</strong>te avec laquelle on déverse de l’acétycholine au<br />
niveau de la plaque motrice. On constate une contraction de la fibre musculaire.<br />
L’acétylcholine, contenue dans les vésicules du neurone présynaptique, est donc<br />
bien le neurotransm<strong>et</strong>teur déversé dans l’espace inter-synaptique. C’est bien elle qui<br />
déclenche la contraction.<br />
En utilisant de l’acétylcholine marquée avec de la radioactivité, on constate que la<br />
membrane postsynaptique devient radioactive. C<strong>et</strong>te membrane possède donc des<br />
récepteurs capables de fixer le neurotransm<strong>et</strong>teur. Ces récepteurs s’avèrent d’ailleurs<br />
spécifiques à c<strong>et</strong>te molécule. Ce sont eux qui, une fois l’acétylcholine fixée,<br />
déclenchent la contraction.<br />
La fixation de l’acétylcholine sur les récepteurs est transitoire. Une fois l’eff<strong>et</strong> sur<br />
les récepteurs postsynaptiques déclenché, la molécule se détache. Elle est alors en<br />
partie dégradée par une enzyme particulière : l’acétylcholinestérase.<br />
Les produits de dégradation ainsi que l’acétylcholine restante sont alors recyclés <strong>et</strong><br />
r<strong>et</strong>ournent dans la terminaison présynaptique.<br />
3. Le codage de l’intensité du message nerveux<br />
On a vu dans un précédent chapitre que l’intensité d’une stimulation était codée en<br />
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Cours : La synapse neuromusculaire, zone de commande de la contraction<br />
fréquence de potentiel d’action au niveau du neurone.<br />
Au niveau de la synapse, le codage va se traduire par la quantité de<br />
neurotransm<strong>et</strong>teur déversée dans l’espace inter-synaptique.<br />
Au niveau de la plaque motrice, plus la fréquence de potentiel d’action véhiculé par<br />
l’axone sera élevée, plus la quantité d’acétylcholine déversée par le neurone présynaptique<br />
sera importante. La durée de la contraction de la fibre musculaire sera<br />
alors prolongée.<br />
L'essentiel<br />
Les étapes du fonctionnement d'une synapse sont les suivantes :<br />
1 - L’axone véhicule un potentiel d’action jusqu’à la terminaison synaptique.<br />
2 - Les vésicules du neurone présynaptique se rapprochent de la membrane.<br />
3 - Libération des neuromédiateurs enfermés dans les vésicules synaptiques par<br />
exocytose.<br />
4 - Fixation des neuromédiateurs sur les récepteurs situés sur la membrane de l’élément<br />
postsynaptique (fibre musculaire).<br />
5 - Le neurotransm<strong>et</strong>teur se détache du récepteur <strong>et</strong> peut être dégradé par<br />
l’acétylcholinestérase.<br />
6 - Les molécules sont recyclées par le neurone présynaptique.<br />
Aller plus loin : applications pharmacologiques<br />
D’autres substances sont capables de déclencher une contraction au niveau de la<br />
synapse à acétylcholine. Ces molécules chimiquement proches sont capables de se fixer<br />
sur les récepteurs post-synaptiques <strong>et</strong> de déclencher les mêmes eff<strong>et</strong>s que le<br />
neurotransm<strong>et</strong>teur. On les qualifie d’agonistes cholinergiques.<br />
D’autres, en revanche, bloquent les eff<strong>et</strong>s de l’acétylcholine. C’est par exemple le cas<br />
du curare qui provoque une paralysie musculaire en se fixant sur les récepteurs.<br />
On parle alors d’antagoniste cholinergique. Ce poison, utilisé par des indiens<br />
d’Amazonie pour chasser, a fait l’obj<strong>et</strong> de nombreuses études. Il est d’ailleurs utilisé lors<br />
des opérations chirurgicales afin d’empêcher les patients de bouger pendant<br />
l’intervention en provoquant un relâchement musculaire. Une fois l’opération<br />
terminée, l’anesthésiste injecte un antidote pour libérer les récepteurs cholinergiques<br />
bloqués par le curare. La paralysie est alors levée…<br />
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Cours : La synapse neuromusculaire, zone de commande de la contraction<br />
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Cours : Le brassage interchromosomique<br />
Le brassage interchromosomique<br />
Objectif(s)<br />
Les chromosomes homologues se séparent en anaphase de 1 re division méiotique.<br />
Comment se transm<strong>et</strong>tent les caractères ?<br />
<strong>1.</strong> Le brassage interchromosomique<br />
En anaphase I, lors de la disjonction des chromosomes, les deux chromosomes<br />
homologues de chaque paire se séparent. Chaque chromosome migre vers l'un ou l'autre<br />
pôle de la cellule.<br />
C'est un phénomène aléatoire <strong>et</strong> le nombre de combinaisons ou lots possibles entre les n<br />
paires est infini : ainsi le chromosome d'une paire peut être associé avec l'un ou l'autre<br />
chromosome d'une deuxième paire ; ceci est valable pour les n paires.<br />
Un tel brassage est qualifié d'interchromosomique. Les différents chromosomes se<br />
séparent donc indépendamment les uns des autres : on parle même d'une « loterie » de<br />
l'hérédité. Le nombre de combinaisons possibles est de : 2 n .<br />
Dans le cas de l'espèce humaine, n = 23, donc un individu peut produire 2 23<br />
spermatozoïdes ou ovules différents (soit plus de 8 millions de spermatozoïdes ou d'ovules<br />
différents).<br />
2. Brassage interchromosomique <strong>et</strong> hétérozygote<br />
Un individu hétérozygote, pour 2 gènes situés sur 2 paires de chromosomes différents (on<br />
parle de gènes indépendants) produira 4 types de gamètes en quantité équiprobable. Il<br />
n'y a pas de crossing-over pour ces 2 gènes en prophase I.<br />
De même, pour trois paires de chromosomes homologues, on a 8 types de gamètes. C<strong>et</strong>te<br />
équiprobabilité est liée au fait que chaque chromosome se comporte de façon<br />
indépendante des autres en anaphase I <strong>et</strong> a autant de chance de migrer vers l'un ou<br />
l'autre pôle de la cellule, les gamètes recevant au hasard un des deux caractères de<br />
chaque couple.<br />
Les allèles des différents gènes se combinent indépendamment les uns des autres au<br />
cours de la formation des gamètes.<br />
Un test-cross produira 4 phénotypes différents :<br />
• 2 identiques aux parents ;<br />
• 2 nouveaux de type recombiné avec un caractère appartenant à chacun des 2 parents.<br />
Un tableau de croisement ne s'effectue qu'à partir des gamètes des parents.<br />
• Exemple 1 : Croisement double homozygotes.<br />
Le croisement d'un individu de génotype (AA ; BB) avec celui d'un individu de génotype<br />
(aa ; bb).<br />
Un individu (AA ; BB) ne produira que des gamètes AB.<br />
Un individu (aa ; bb) ne produira que des gamètes ab.<br />
On obtient le croisement suivant (test cross) :<br />
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Cours : Le brassage interchromosomique<br />
Gamètes AB<br />
ab Aa ; Bb<br />
On obtient à l'issue de la fécondation : 100 % de (Aa ; Bb), double hétérozygote.<br />
• Exemple 2 : Croisement 1 homozygote avec 1 hétérozygote (= Test cross).<br />
Avec des individus de génotypes : (Aa ; Bb) × (aa ; bb).<br />
L'individu (Aa ; Bb) produira comme gamètes : AB, Ab, aB ou ab de manière équiprobable.<br />
L'individu (aa ; bb) ne produira que des gamètes : ab.<br />
Gamètes AB Ab aB ab<br />
ab (Aa ; Bb) (Aa ; bb) (aa ; Bb) (aa ; bb)<br />
Soit :<br />
25 % (Aa ; Bb), de phénotype : [AB].<br />
25 % (Aa ; bb), de phénotype : [Ab].<br />
25 % (aa ; Bb), de phénotype : [aB].<br />
25 % (aa ; bb), de phénotype : [ab].<br />
Les phénotypes [AB] <strong>et</strong> [ab] sont de type parental (la combinaison d'allèles existait déjà<br />
avant la méiose), les deux autres : [Ab] <strong>et</strong> [aB] sont de type recombiné (nouvelle<br />
combinaison d'allèles).<br />
• Exemple 3 : Croisement de 2 hétérozygotes.<br />
Chaque individu produit de manière équiprobable les gamètes suivants : AB, Ab, aB ou ab.<br />
Gamètes AB Ab aB ab<br />
AB (AA ; BB) (AA ; bB) (aA ; BB) (aA ; bB)<br />
Ab (AA ; Bb) (AA ; bb) (aA ; Bb) (aA ; bb)<br />
aB (Aa ; BB) (Aa ; bB) (aa ; Bb) (aa ; bB)<br />
ab (Aa ; Bb) (Aa ; bb) (aa ; Bb) (aa ; bb)<br />
Les proportions des phénotypes (même couleur) sont alors :<br />
pour [AB] ; pour [Ab] ; pour [aB] <strong>et</strong> pour [ab].<br />
L'essentiel<br />
La disjonction des chromosomes homologues conduit à la séparation des allèles :<br />
c'est un événement indépendant pour chacune des paires, chaque allèle ayant la<br />
même probabilité d'être avec l'un ou l'autre allèle d'un autre gène.<br />
Le brassage interchromosomique aboutit à 2 n combinaisons alléliques dans les<br />
gamètes.<br />
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Cours : Le brassage intrachromosomique<br />
Le brassage intrachromosomique<br />
Objectif(s)<br />
Les allèles situés sur les paires de chromosomes homologues subissent des<br />
recombinaisons au moment de la méiose.<br />
Quel brassage chromosomique est réalisé ? Quelles en sont les conséquences ?<br />
<strong>1.</strong> Le crossing-over<br />
En prophase de la première division de méiose, les chromosomes homologues appariés<br />
échangent des portions de chromatides en réalisant des chiasmas : on obtient des<br />
chromosomes recombinés.<br />
Ce phénomène est le crossing-over à l'origine d'un brassage intrachromosomique entre<br />
les allèles des paires homologues.<br />
Doc. 1 : Exemple de crossing-over possible au sein d'une paie de chromosomes.<br />
2. Crossing-over <strong>et</strong> individus hétérozygotes<br />
Chez l'individu homozygote, le crossing-over ne modifie en rien la combinaison des<br />
allèles, ceux-ci étant identiques pour un gène donné. Un individu hétérozygote, pour 2<br />
gènes situés sur la même paire de chromosomes homologues (on parle de gènes liés)<br />
produira des gamètes de type parental mais aussi des gamètes de type recombiné<br />
issus du crossing-over.<br />
Les gamètes recombinés seront en proportion variable mais en minorité par rapport aux<br />
gamètes parentaux. Un croisement-test réalisé entre c<strong>et</strong> hétérozygote <strong>et</strong> un double<br />
homozygote récessif donnera alors en première génération (F1) quatre phénotypes en<br />
quantité non équiprobable :<br />
• 2 majoritaires de type parental ;<br />
• 2 minoritaires de type recombiné.<br />
Exemple : Soit 2 gènes existant sous forme de 2 allèles : A <strong>et</strong> a / B <strong>et</strong> b (A <strong>et</strong> B sont les<br />
allèles dominants ; a <strong>et</strong> b sont les allèles récessifs) <strong>et</strong> un individu double hétérozygote<br />
AB//ab. C<strong>et</strong> individu est issu de deux parents de génotype AB//AB [AB] <strong>et</strong> ab//ab [ab]. Le<br />
double hétérozygote produira 4 types de gamètes : • AB + ab majoritaires de type<br />
parental ;<br />
• Ab + aB minoritaires de type recombiné.<br />
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Cours : Le brassage intrachromosomique<br />
Résultat du croisement-test :<br />
Double homozygote<br />
récessif 100 % gamètes ab<br />
Remarques :<br />
Double hétérozygote<br />
Gamète AB Gamète ab Gamète Ab Gamète aB<br />
Majoritaire Majoritaire Minoritaire Minoritaire<br />
AB // ab ab // ab Ab // ab aB //ab<br />
Phénotype [AB] [ab] [Ab] [aB]<br />
Type Parental Parental Recombiné Recombiné<br />
Certaines méioses peuvent se dérouler sans crossing-over entre les loci des 2 gènes<br />
étudiés.<br />
Dans ce cas, l'association des allèles au niveau des gamètes est la même que chez le<br />
parent : on obtient donc uniquement des gamètes de type parental en quantité<br />
équiprobable (soit, d'après les données de l'exemple précédent, 50 % AB <strong>et</strong> 50 %<br />
ab).<br />
Lorsqu'on s'intéresse à 2 gènes situés sur des paires de chromosomes différents (on<br />
parle de gènes indépendants), le crossing-over n'intervient pas dans la distribution<br />
<strong>et</strong> la recombinaison des allèles étudiés.<br />
Il s'agira alors d'un brassage intrachromosomique avec distribution aléatoire des<br />
allèles en anaphase de 1 ère division de méiose. Ce brassage crée de nouvelles<br />
combinaisons d'allèles sur chaque chromosome.<br />
L'essentiel<br />
Le brassage intrachromosomique se produit en prophase de première division de<br />
méiose. Il perm<strong>et</strong> une recombinaison entre les différents allèles des gènes liés.<br />
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Cours : Le diabète<br />
Le diabète<br />
Objectif(s)<br />
Connaître les différents phénotypes diabétiques.<br />
Connaître les origines de ces dysfonctionnements.<br />
La glycémie est un paramètre qui pour un individu sain est régulé par l'insuline. C<strong>et</strong><br />
homéostat est indispensable au bon fonctionnement des cellules de l’organisme,<br />
consommatrices de glucose pour produire l’énergie nécessaire à leurs activités.<br />
Il existe cependant des cas où le système de régulation est mis en défaut : ce sont les<br />
diabètes.<br />
<strong>1.</strong> Définition du diabète<br />
a. Le phénotype diabétique<br />
On définit le diabète comme une pathologie caractérisée par une glycémie supérieure<br />
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Cours : Le diabète<br />
à 1,26g/L à jeun.<br />
Si la glycémie est comprise entre 1,10 <strong>et</strong> 1,26 g/L on parle d’état prédiabétique.<br />
Le diabète se traduit par des dysfonctionnements au niveau de plusieurs tissus :<br />
- la rétine : avec l’apparition de zones de dégénérescence pouvant conduire à la cécité ;<br />
- le rein : si la glycémie dépasse <strong>1.</strong>7 g/L, il laisse passer le glucose vers les urines (c’est<br />
la glycosurie = diabète sucré) ;<br />
- le système cardio-vasculaire : avec des problèmes liés à l’hypertension.<br />
b. Origine du phénotype<br />
On distingue 2 types de diabète :<br />
Le diabète de type I (10 à 15 % des diabètes en France) :<br />
- apparition brutale chez l’adolescent, diabète juvénile ;<br />
- polyurie (production d’urine importante) ;<br />
- soif permanente (polydipsie) ;<br />
- amaigrissement ;<br />
- fatigue ;<br />
- au niveau biochimique, il est caractérisé par une faible insulinémie : faible quantité<br />
d’insuline circulant dans le sang. Il est ainsi qualifié de diabète insulinodépendant :<br />
DID.<br />
Le diabète de type II (85 à 90 % des diabètes en France) :<br />
- signes cliniques discr<strong>et</strong>s souvent liés à un excès de la masse corporelle ;<br />
- au niveau biochimique, il est caractérisé par une forte insulinémie. Il est qualifié de<br />
diabète non insulinodépendant : DNID.<br />
Quel est le déterminisme de ces 2 pathologies ?<br />
2. Le diabète de type I<br />
a. Les causes du dysfonctionnement<br />
Dans le cas du DID, c’est l’absence d’insuline qui explique la maladie.<br />
C<strong>et</strong>te absence à pour cause la destruction des cellules β des îlots de Langerhans :<br />
- par l’action d’anticorps produits par l’organisme contre ses propres cellules ;<br />
- couplée à l’action des lymphocytes T (globules blancs) contre ces cellules β ;<br />
- on parle de pathologie auto-immune.<br />
Ceci à pour eff<strong>et</strong> de rendre impossible la production d’insuline <strong>et</strong> explique donc<br />
l’hyperglycémie.<br />
De plus les cellules α des îlots de Langerhans ne sont pas endommagées. Ce qui se<br />
traduit par le maintien de la sécrétion « basale » de glucagon qui, en absence<br />
d’insuline, a un eff<strong>et</strong> hyperglycémiant.<br />
Ceci à pour eff<strong>et</strong> :<br />
- une forte hyperglycémie ;<br />
- un amaigrissement (car aucune mise en réserve de glucose n’est possible) ;<br />
- la glycosurie qui est le seul procédé d’élimination du glucose en surplus dans le sang.<br />
b. Les origines du dysfonctionnement<br />
Les études statistiques montrent qu’il existe des familles à risques dans lesquelles les<br />
probabilités de développer un diabète sont importantes.<br />
Cependant en aucun cas il ne s’agit d’une maladie génétique, car même chez de vrais<br />
jumeaux, un individu peut être atteint mais pas l’autre.<br />
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Cours : Le diabète<br />
On parle de prédisposition génétique.<br />
D’autres facteurs contribuent à l’apparition de c<strong>et</strong>te pathologie.<br />
Des infections virales pourraient être des agents déclencheurs, en stimulant une<br />
réponse immunitaire contre les cellules du pancréas.<br />
De même, certains facteurs nutritionnels pourraient être concernés.<br />
c. Des moyens de lutte contre le DID<br />
La méthode utilisée actuellement consiste en l’injection d’insuline de manière à<br />
réguler la glycémie.<br />
Aujourd’hui, des méthodes de dépistage sont à l’étude afin de repérer les gènes de<br />
prédisposition. S’il y a risque avéré, des traitements visant à diminuer l’efficacité<br />
du système immunitaire sont proposés.<br />
Des greffes de pancréas voire d’îlots de Langerhans sont à l’étude.<br />
3. Le diabète de type II<br />
a. Les causes du dysfonctionnement<br />
Dans le cas du DNID, l’insuline est produite normalement, <strong>et</strong> même en excès.<br />
Le dysfonctionnement résulte d’une insulinorésistance.<br />
Il faut savoir que les récepteurs à l’insuline (au niveau des cellules du foie, des muscles<br />
ou des adipocytes) perdent leur sensibilité à l’hormone.<br />
Ceci a pour eff<strong>et</strong> :<br />
- les cellules cibles de l’insuline ne stockent plus le glucose ;<br />
- forte hyperglycémie.<br />
C<strong>et</strong>te fois le glucagon est toujours compensé par l’insuline, ce qui limite les valeurs<br />
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Cours : Le diabète<br />
hyperglycémiques.<br />
b. Les origines du dysfonctionnement<br />
De la même manière que pour le DID, on a pu montrer qu’au sein d’une famille, les<br />
risques de développer le DNID existaient.<br />
Un certain nombre de gènes dits « diabétogènes » ont été identifiés. On a ainsi<br />
montré qu’une mutation de certains gènes entraînait l’apparition d’allèles de<br />
prédisposition.<br />
Cependant des facteurs environnementaux sont prédominants :<br />
- le régime alimentaire (trop riche en graisse <strong>et</strong> sucres), 80% des diabétiques sont<br />
obèses ;<br />
- le mode de vie (sédentarité, manque d’activité physique), exemple : les indiens<br />
mexicains Pimas allant vivre aux USA.<br />
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Cours : Le diabète<br />
c. Des moyens de lutte contre le DNID<br />
Ils sont peu nombreux mais simples :<br />
- une meilleure hygiène de vie ;<br />
- des traitements médicamenteux antidiabétiques.<br />
L'essentiel<br />
Les diabètes résultent donc d’un dysfonctionnement dans le processus de<br />
régulation de la glycémie <strong>et</strong> conduit à des symptômes sévères.<br />
Il s’agit de pathologies multifactorielles, liées à des facteurs génétiques <strong>et</strong><br />
environnementaux, ce qui confirme la complexité de l’élaboration d’un phénotype (de<br />
nombreux facteurs entrent en jeu dans sa réalisation).<br />
Les voies de traitement utilisées sont prom<strong>et</strong>teuses, en particulier les dépistages avant<br />
le déclenchement de la pathologie.<br />
Cependant, des problèmes éthiques demeurent quant à l’existence de ces dépistages :<br />
par exemple, un individu diagnostiqué futur diabétique sera-t-il traité de la même<br />
façon qu’un individu sain par les assurances maladie (sachant que les soins dont il<br />
pourrait avoir besoin sont très onéreux) ?<br />
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Cours : Le diabète<br />
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Cours : Le genre Homo<br />
Le genre Homo<br />
Objectif(s)<br />
Situer le genre Homo dans la phylogénie des primates.<br />
Connaître les critères morphologiques <strong>et</strong> comportementaux qui caractérisent le genre<br />
Homo.<br />
<strong>1.</strong> Généralités<br />
L'Homme appartient à l'ordre des primates.<br />
Il possède des caractéristiques qui lui sont propres telles la bipédie (à 99 %), des mains<br />
préhensibles avec un pouce opposable aux autres doigts, des ongles plats à l'extrémité<br />
des doigts, un appareil visuel développé, un langage articulé, un cerveau volumineux,<br />
<strong>et</strong>c...<br />
Certains de ces caractères sont partagés avec les singes.<br />
Le genre Homo fait parti de la sous-famille des Hominines, au sein de la famille des<br />
Hominidés dont font également parti les parents fossiles humains ainsi que les grands<br />
singes anthropomorphes.<br />
Les Hominines regroupent 8 genres dont :<br />
- Homo ;<br />
- Australopithecus...<br />
Le genre Homo est le seul encore vivant, les autres sont des fossiles.<br />
Il existe 12 espèces établies dans le genre Homo.<br />
L'Homo sapiens est la seule espèce à être encore vivante. Les autres sont des espèces<br />
fossiles, il est d'ailleurs très difficile d'établir des limites spécifiques entre eux, le nombre<br />
d'espèce peut donc être variable, selon les avis scientifiques. La lignée humaine est très<br />
controversée dans sa définition.<br />
2. Caractéristiques morphologiques<br />
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Cours : Le genre Homo<br />
a. Le squel<strong>et</strong>te<br />
L'évolution du squel<strong>et</strong>te du genre Homo est essentiellement due à l'adaptation à la marche<br />
<strong>et</strong> donc à l'utilisation quasi totale de la bipédie.<br />
On observe donc une colonne vertébrale avec 4 courbures, perm<strong>et</strong>tant la stature verticale.<br />
• Le dimorphisme sexuel (différence homme / femme) sur le squel<strong>et</strong>te est peu marqué.<br />
• Le membre supérieur est plus court que le membre inférieur. Chez l'Homme les bras<br />
atteignent le dessous de la taille tandis que chez l'anthropomorphe ils touchent le sol.<br />
• Le bassin est constitué d'un os iliaque court <strong>et</strong> élargi latéralement. Le bassin est en<br />
forme de corbeille, ce qui perm<strong>et</strong> de supporter le poids du corps, de servir de point<br />
d'ancrage aux muscles <strong>et</strong> de maintenir les viscères.<br />
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• Le membre inférieur est allongé. Le fémur est incliné de 15° à la verticale, <strong>et</strong> le centre<br />
de gravité est au niveau du bassin : l'homme est en position verticale.<br />
• Les pieds ont une voûte plantaire qui perm<strong>et</strong> une meilleure stabilité, <strong>et</strong> des orteils<br />
alignés qui perm<strong>et</strong>tent une adaptation à la course à pied.<br />
• Les mains : préhensibles avec un pouce opposable aux autres doigts.<br />
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b. Le crâne<br />
La tête de l'Homme est posée à la verticale sur la colonne vertébrale, avec le trou<br />
occipital en position avancée.<br />
Elle possède 4 courbures pour maintenir l'équilibre <strong>et</strong> amortir les chocs,<br />
L'Homme a un volume endocrânien important, de l'ordre de 1400 cm 3 .<br />
Face à la verticale du front, il n'y a pas de bourrel<strong>et</strong>s sus-orbitaires.<br />
Le menton <strong>et</strong> l'arcade dentaire sont en forme de parabole.<br />
Les canines sont p<strong>et</strong>ites <strong>et</strong> la mâchoire légère.<br />
3. Caractéristiques comportementales <strong>et</strong> culturelles<br />
a. Fabrication d'outils<br />
L'Homme a rapidement su fabriquer des outils, ce n'est pas vraiment un caractère<br />
qui lui est propre car il a été montré que les chimpanzés étaient eux aussi capables d'en<br />
fabriquer. Les outils présentés ne sont pratiquement que des outils taillés dans la pierre ou<br />
en os car ce sont des matériaux inaltérables avec le temps (quelques millions d'années à<br />
traverser).<br />
Les premiers outils trouvés datent du Paléolithique archaïque (-2,3 millions d'années).<br />
Il s'agissait de gros gal<strong>et</strong>s avec un bord tranchant. Ils étaient entre autres utilisés pour<br />
dépecer les proies. C'était ce que l'on appelle un outil primaire : outil sans<br />
transformation, utilisé comme tel. L'Homo habilis serait le premier à avoir utilisé des<br />
outils primaires.<br />
C'est vers -1,6 millions d'années que l'Homme commence à façonner des outils<br />
secondaires : il utilise un obj<strong>et</strong> pour en façonner un autre. Comme par exemple, utiliser<br />
une pierre pour en tailler une autre <strong>et</strong> la rendre plus tranchante. Il commence à élaborer<br />
des outils symétriques <strong>et</strong> adaptés à ses besoins.<br />
C'est à c<strong>et</strong>te époque qu'apparaissent aussi les premiers bifaces, ils présentent une<br />
double symétrie <strong>et</strong> l'on suppose qu'un certain souci esthétique justifie certaines<br />
formes. Les scientifiques ont attribués à l'Homo ergaster la fabrication du biface.<br />
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À partir de -200 000 ans jusque -5 000 ans, apparaissent les premiers outils composites<br />
: fabrication d'outils à plusieurs éléments, ces outils sont plus diversifiés <strong>et</strong> les<br />
techniques plus précises <strong>et</strong> réfléchies selon leur future utilisation. On entre vraiment<br />
dans une conception raisonnée de l'obj<strong>et</strong>. Parmi ces outils, on peut citer les flèches,<br />
les arcs, les haches...On attribue la fabrication de ces outils aux Homo néanderthalensis<br />
<strong>et</strong> premiers Homo sapiens.<br />
Vers la fin du Paléolithique supérieur, on voit apparaître des outils plus p<strong>et</strong>its <strong>et</strong> à<br />
base d'os comme des aiguilles, des couteaux, des hameçons...<br />
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Cours : Le genre Homo<br />
L'évolution des outils a continué bien après c<strong>et</strong>te période <strong>et</strong> continue encore de nos jours.<br />
b. Pratiques culturelles<br />
• L'alimentation<br />
L'étude de l'alimentation de l'Homme ne peut se faire que par l'analyse de la dentition<br />
des fossiles r<strong>et</strong>rouvés. Elle nous indique que l'Homme était omnivore, il chassait <strong>et</strong><br />
pratiquait la cueill<strong>et</strong>te de fruits ou racines. Le mode d'alimentation a évolué avec les<br />
avancées techniques (outils), ainsi la découverte du feu a permis d'introduire plus de<br />
viandes <strong>et</strong> de la cuire. Au néolithique l'Homme se m<strong>et</strong> à cultiver les céréales <strong>et</strong> élever les<br />
animaux pour leur viande.<br />
Selon les lignées, on observe une très grande diversification du régime alimentaire,<br />
par exemple Homo néanderthalensis était le plus carnivore de tous.<br />
• L'habitat, vie sociale <strong>et</strong> rites.<br />
Au paléolithique, les Homo habilis <strong>et</strong> Homo erectus étaient des nomades qui se<br />
déplaçaient selon les saisons <strong>et</strong> la disponibilité des ressources alimentaires<br />
(cueill<strong>et</strong>te <strong>et</strong> chasse). Leur habitat était donc un abri provisoire qui n'était pas destiné à<br />
résister très longtemps aux intempéries. Il n'existe pas un type d'habitat privilégié car<br />
l'Homme s'adaptait aux conditions qu'il rencontrait. Il privilégiait la proximité aux<br />
rivières ou points d'eau, les abris naturels (roches, grottes...) <strong>et</strong> analysait les<br />
conditions météorologiques <strong>et</strong> la nature du terrain.<br />
L'évolution de l'habitat montre donc une forte adaptation de l'Homme aux conditions<br />
environnementales.<br />
On observe tout de même une évolution sur le regroupement d'habitations, avec<br />
l'apparition des premiers villages au paléolithique moyen <strong>et</strong> l'établissement des<br />
premières sociétés.<br />
L'Homme se distingue ainsi par une vie en communauté <strong>et</strong> l'utilisation d'un langage<br />
commun qui perm<strong>et</strong> l'apparition de rites culturels (ex : funéraires). C'est une pratique<br />
qui n'a jamais été observée chez les grands singes.<br />
• L'Art<br />
L'art est certainement l'activité qui différencie le plus l'Homme des autres singes<br />
(après le langage). On a déjà pu observer une prédisposition à intégrer une certaine<br />
esthétique dans la fabrication d'outils au début du Paléolithique mais c'est au Néolithique<br />
que l'art fait sa grande apparition. On observe différentes techniques : gravures,<br />
incisions, peintures, statues... Y sont représentés : des hommes, des animaux, des scènes<br />
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Cours : Le genre Homo<br />
de vie (chasse, guerre)...<br />
On peut noter aussi la fabrication de parures (-82 000 ans) <strong>et</strong> la décoration des<br />
premiers mobiliers (gravures -40 000 ans).<br />
L'essentiel<br />
L'Homme appartient à l'ordre des primates.<br />
Il possède des caractéristiques qui lui sont propres telles la bipédie (à 99 %), des mains<br />
préhensibles avec un pouce opposable aux autres doigts, des ongles plats à l'extrémité<br />
des doigts, un appareil visuel développé, un langage articulé, un cerveau volumineux,<br />
<strong>et</strong>c...<br />
Certains de ces caractères sont partagés avec les singes.<br />
Le genre Homo fait partie de la sous-famille des Hominines, au sein de la famille des<br />
Hominidés dont font également parti les parents fossiles humains ainsi que les grands<br />
singes anthropomorphes.<br />
Le genre Homo présente des particularités morphologiques : posture du squel<strong>et</strong>te,<br />
forme des membres, position de la tête, forme de la tête, <strong>et</strong>c...<br />
Il a su se distinguer des grands singes par un ensemble de comportements<br />
développés au cours de l'évolution <strong>et</strong> adaptés à son environnement comme l'utilisation<br />
d'un langage articulé commun, le développement de la marche à pied (bipédie), la<br />
production d'outils complexes répondant à ses besoins, son mode d'alimentation,<br />
son habitat, la vie en communauté (rites funéraires) <strong>et</strong> le développement de l'art.<br />
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Cours : Le magmatisme caractéristique des zones de subduction<br />
Le magmatisme caractéristique des zones de<br />
subduction<br />
Objectif(s)<br />
Les marges actives se caractérisent par un volcanisme très intense.<br />
Quelle est l'origine de ce magmatisme ? Quelles sont les roches magmatiques ?<br />
<strong>1.</strong> La production des magmas<br />
Sur l'ensemble des roches produites en subduction, seules les roches volcaniques se<br />
forment en surface <strong>et</strong> sont directement observables <strong>et</strong> accessibles. Quant aux autres<br />
roches, elles ne sont accessibles que si on m<strong>et</strong> en place des processus complexes pour les<br />
recueillir.<br />
La lithosphère qui entre en subduction est une lithosphère riche en eau. Au fur <strong>et</strong> à<br />
mesure qu'elle s'enfonce, elle se réchauffe <strong>et</strong> va se déshydrater. De nombreux composés<br />
sont libérés (eau, dioxyde de carbone) <strong>et</strong> vont diffuser vers le haut, c'est-à-dire vers le<br />
manteau qui surmonte la plaque océanique, au-dessus du plan de Bénioff. La température<br />
du manteau s'abaisse, le point de fusion des péridotites du manteau étant abaissé par<br />
l'hydratation : il y a fusion <strong>et</strong> formation de magmas basaltiques qui vont monter dans le<br />
manteau puis dans la croûte chevauchante. Il y a libération de magmas en surface.<br />
Pourquoi le volcanisme des marges actives peut-il être si explosif ?<br />
Au fur <strong>et</strong> à mesure que le magma monte, la pression diminue <strong>et</strong> la solubilité des gaz<br />
contenus dans ce magma diminue aussi : il y a formation de bulles. Le magma épais <strong>et</strong><br />
homogène se transforme peu à peu en un mélange de magma <strong>et</strong> de bulles qui va avoir<br />
tendance à remonter ; plus il monte, plus il se décomprime <strong>et</strong> plus la quantité de bulles<br />
formées augmente : le magma devient de plus en plus léger.<br />
Le magma des zones de subduction est un magma de type andésitique, très<br />
visqueux <strong>et</strong> riche en gaz : les bulles formées sont p<strong>et</strong>ites, très nombreuses <strong>et</strong> forment une<br />
trame qui entraîne le magma. La quantité de gaz devient supérieure à celle du liquide, <strong>et</strong><br />
le magma sort très violemment (des grosses bulles typiques d'un magma basaltique<br />
remontent plus lentement, entraînent moins le magma <strong>et</strong> le dégazage se fait en douceur<br />
avant l'éruption).<br />
Une andésite est plus riche en silice qu'un basalte : ce détail a son importance quand on<br />
sait que la composition chimique d'une lave est liée à la viscosité du magma.<br />
Certains magmas montent en surface <strong>et</strong> d'autres restent en profondeur où ils cristallisent.<br />
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Cours : Le magmatisme caractéristique des zones de subduction<br />
2. Conséquences du magmatisme <strong>et</strong> roches magmatiques<br />
Il existe deux types de roches au niveau des zones de subduction : des roches<br />
volcaniques de type andésite qui cristallisent en surface <strong>et</strong> des roches plutoniques<br />
de type granitoïde qui cristallisent en profondeur.<br />
Les roches émises en surface <strong>et</strong> constituant les édifices volcaniques sont typiquement des<br />
andésites associées à des produits variés. Ces laves très visqueuses riches en silice<br />
expliquent le caractère explosif du volcanisme de subduction.<br />
Les roches plutoniques proviennent donc d'un magma qui ne peut gagner la surface :<br />
les bulles présentes dans le magma (= des diapirs) sont trop grosses <strong>et</strong> cristallisent avant<br />
d'atteindre le somm<strong>et</strong>. Une roche plutonique se forme donc par cristallisation très lente<br />
d'un magma en profondeur. Grâce à ce processus, la subduction fabrique de la croûte<br />
continentale (l'érosion dégage ces roches plutoniques au bout de plusieurs millions<br />
d'années).<br />
Certaines roches recueillies correspondent à des roches métamorphiques tels le schiste<br />
bleu <strong>et</strong> les éclogites. Les roches de la croûte océanique enfouies dans les zones de<br />
subduction vont subir un métamorphisme sous l'action de la pression <strong>et</strong> de la<br />
température. A partir d'un certain seuil de pression <strong>et</strong> de température, des minéraux<br />
voisins réagissent ensemble pour donner de nouveaux minéraux stables.<br />
Les roches de la croûte océanique sont principalement des basaltes <strong>et</strong> des gabbros.<br />
Ceux-ci sont très hydratés <strong>et</strong> vont subir une déshydratation progressive au cours de la<br />
subduction : c<strong>et</strong>te fuite d'eau contribue à hydrater le manteau de la plaque chevauchante<br />
<strong>et</strong> diminuer le point de fusion des péridotites comme cela a été décrit précédemment. Des<br />
minéraux très pauvres en eau se forment au fur <strong>et</strong> à mesure que le métamorphisme se<br />
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Cours : Le magmatisme caractéristique des zones de subduction<br />
déroule : schistes bleus <strong>et</strong> éclogites.<br />
L'essentiel<br />
L'eau est l'élément déclencheur de la fusion partielle des péridotites du manteau<br />
lithosphérique de la plaque chevauchante : c<strong>et</strong>te fusion partielle du manteau est à l'origine<br />
des magmas. L'eau est fournie par les réactions métamorphiques qui affectent les roches<br />
de la plaque plongeante.<br />
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Cours : Le phénotype immunitaire<br />
Le phénotype immunitaire<br />
Objectif(s)<br />
Le système immunitaire d'un individu est capable de faire face à des dizaines de milliers<br />
d'antigènes différents.<br />
Comment fait-il la distinction entre les éléments du soi <strong>et</strong> les éléments étrangers ?<br />
<strong>1.</strong> Maturation (ou différenciation) des lymphocytes B <strong>et</strong> T<br />
Les lymphocytes B <strong>et</strong> T naissent dans la moelle osseuse.<br />
Ils sont capables de produire une quantité infinie de récepteurs chargés de reconnaître<br />
les éléments étrangers à l'organisme : les anticorps <strong>et</strong> les récepteurs T.<br />
a. Maturation des lymphocytes B<br />
Les lymphocytes B acquièrent leur immunocompétence, c'est-à-dire la capacité de<br />
distinguer les éléments du soi de ceux du non soi, dans la moelle osseuse.<br />
Les lymphocytes B immatures remanient leur génome <strong>et</strong> produisent des<br />
immunoglobulines de surface : si c<strong>et</strong> anticorps membranaire peut reconnaître les<br />
marqueurs membranaires présents naturellement sur les cellules de l'organisme (les<br />
marqueurs du soi), alors le lymphocyte immature est éliminé.<br />
Les autres se transforment en lymphocytes B immunocompétents <strong>et</strong> migrent vers les<br />
tissus lymphoïdes secondaires : ils ne reconnaîtront que les éléments étrangers à<br />
l'organisme.<br />
Un lymphocyte B reconnaît les antigènes solubles.<br />
b. Maturation des lymphocytes T<br />
Elle a lieu dans le thymus.<br />
L'acquisition de leur immunocompétence est plus complexe que dans le cas précédent car<br />
les LT sont spécialisés dans la reconnaissance des antigènes fixés sur les membranes<br />
cellulaires.<br />
Finalement ne sont conservés que les LT capables de reconnaître tous les antigènes «<br />
présentés » par une cellule.<br />
L'ensemble de tous ces récepteurs (anticorps <strong>et</strong> récepteurs T) constitue le répertoire<br />
immunitaire de l'individu.<br />
Il est remarquablement diversifié.<br />
Il est à noter que toute erreur au cours de l'acquisition de l'immunocompétence des LB <strong>et</strong><br />
des LT peut conduire à des maladies auto-immunes où l'organisme s'attaque à ses propres<br />
cellules.<br />
2. Génotype <strong>et</strong> environnement<br />
Dans les conditions naturelles, tous les individus ne sont pas confrontés aux mêmes<br />
antigènes : certains présents en Afrique par exemple ont complètement disparu du<br />
continent européen.<br />
Par conséquent, certains clones de lymphocytes sont particulièrement développés dans<br />
certaines populations, étant donné que les antigènes sélectionnent des clones<br />
lymphocytaires. On possède donc des populations de cellules mémoires qui varient<br />
d'un suj<strong>et</strong> à l'autre.<br />
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Cours : Le phénotype immunitaire<br />
En revanche, les campagnes de vaccinations à l'échelle nationale voire mondiale ont<br />
tendance à faire évoluer le phénotype immunitaire des individus.<br />
L'essentiel<br />
Chaque individu possède un répertoire immunitaire qui lui est propre.<br />
Tout au long de sa vie, son phénotype immunitaire va évoluer en fonction des<br />
différents antigènes rencontrés.<br />
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Cours : Le réflexe myotatique<br />
Le réflexe myotatique<br />
Objectif(s)<br />
Dans quelles situations est impliqué le réflexe myotatique ?<br />
Quels sont les éléments impliqués dans l’arc réflexe ?<br />
Quel est le traj<strong>et</strong> de l’information lors de la mise en jeu du réflexe myotatique ?<br />
<strong>1.</strong> Généralités<br />
Le réflexe myotatique déclenche une contraction d’un muscle en réponse à son<br />
propre étirement. Il perm<strong>et</strong> le maintien des postures dans l’espace en assurant une<br />
contraction légère des muscles, il s’agit du tonus musculaire. Il intervient également<br />
dans le rétablissement de notre position suite à un déséquilibre, afin d’éviter une<br />
chute par exemple.<br />
Le réflexe myotatique est également un outil de diagnostic qui perm<strong>et</strong> de vérifier le<br />
bon fonctionnement du système neuromusculaire. Par exemple, on utilise le réflexe<br />
achilléen pour diagnostiquer une sciatique car il peut disparaître chez un patient atteint<br />
par c<strong>et</strong>te pathologie.<br />
Le médecin, à l’aide d’un marteau, tape sur un tendon (tendon rotulien du genou ou<br />
tendon d’Achille). Le choc provoque une contraction du muscle étiré. Le muscle<br />
quadriceps se contracte. La jambe se lève dans le cas du réflexe rotulien. Le pied<br />
se tend dans le cas du réflexe achilléen.<br />
On peut observer chez certains paraplégiques que malgré des lésions importantes de<br />
la moelle épinière, ils ont pu conserver une activité réflexe dans certaines zones de<br />
leur corps <strong>et</strong> notamment dans leurs jambes.<br />
Ceci démontre que le traitement de l’information lors du réflexe myotatique ne<br />
concerne pas le cerveau mais uniquement la moelle épinière.<br />
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Cours : Le réflexe myotatique<br />
Doc. 1 : Anatomie de la moelle épinière.<br />
2. Historique des expériences menées sur le réflexe myotatique<br />
François Magendie (1783-1855), démontra la différence entre les nerfs moteurs <strong>et</strong><br />
les nerfs sensitifs. De plus, il précisa la fonction des racines antérieures <strong>et</strong><br />
postérieures de la moelle épinière.<br />
Les expériences de Magendie (1822) sont utiles pour comprendre le rôle de différentes<br />
structures impliquées dans le réflexe myotatique.<br />
On représente en rose foncé les parties des voies nerveuses qui disparaissent suite<br />
aux sections : il faut savoir que lorsqu’on coupe un neurone, seule la partie qui<br />
contient le corps cellulaire (donc le noyau), survit. Le reste dégénère <strong>et</strong> disparaît.<br />
Voici les schémas des expériences :<br />
• Expérience 1 :<br />
• Expérience 2 :<br />
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Cours : Le réflexe myotatique<br />
• Expérience 3 :<br />
Observations<br />
à court terme<br />
Observations<br />
à long terme<br />
Interprétation<br />
des résultats<br />
Expérience 1 :<br />
le nerf rachidien est<br />
sectionné.<br />
Perte de la sensibilité<br />
<strong>et</strong> de la motricité.<br />
Les fibres du nerf<br />
rachidien dégénèrent à<br />
partir de la section<br />
jusqu’aux récepteurs<br />
sensoriels <strong>et</strong> aux<br />
muscles.<br />
Les messages<br />
sensoriels partant des<br />
récepteurs sensoriels<br />
vers les centres<br />
nerveux <strong>et</strong> les<br />
messages moteurs<br />
provenant des centres<br />
nerveux vers les<br />
muscles passent par le<br />
nerf rachidien.<br />
Concernant les<br />
dégénérescences, elles<br />
perm<strong>et</strong>tent de situer<br />
l’endroit où se trouve<br />
le corps cellulaire des<br />
neurones.<br />
Expérience 2 :<br />
section de la racine<br />
postérieure de part<br />
<strong>et</strong> d’autre du<br />
ganglion rachidien.<br />
Perte de la<br />
sensibilité.<br />
Toutes les fibres de<br />
la racine postérieure<br />
dégénèrent sauf<br />
entre les deux<br />
sections, (on<br />
remarque que le nerf<br />
rachidien dégénère<br />
aussi en partie).<br />
Seule la sensibilité<br />
disparaît, les<br />
messages nerveux<br />
sensoriels passent<br />
donc par la racine<br />
postérieure puisque<br />
c’est elle qui a été<br />
sectionnée.<br />
Les messages<br />
moteurs semblent<br />
passer par la racine<br />
antérieure puisqu’ils<br />
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Expérience 3 :<br />
section de la racine<br />
ventrale.<br />
Perte de la<br />
motricité.<br />
Toutes les fibres de<br />
la racine antérieure<br />
dégénèrent, (on<br />
remarque que le<br />
nerf rachidien<br />
dégénère aussi en<br />
partie mais<br />
différemment de<br />
l’expérience<br />
précédente).<br />
La disparition de la<br />
motricité confirme<br />
le rôle de la racine<br />
antérieure dans le<br />
parcours des<br />
messages<br />
nerveux moteurs.<br />
Par ailleurs ; la<br />
persistance d’une<br />
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Cours : Le réflexe myotatique<br />
3. L'arc réflexe<br />
La partie des<br />
cellules nerveuses<br />
qui est séparée du<br />
corps cellulaire ne<br />
peut survivre.<br />
On peut conclure que<br />
les corps cellulaires<br />
des cellules<br />
nerveuses<br />
afférentes <strong>et</strong><br />
efférentes se<br />
trouvent dans les<br />
racines ou dans la<br />
moelle épinière.<br />
a. Les éléments qui constituent l’arc réflexe<br />
Le réflexe myotatique m<strong>et</strong> en jeu différents éléments :<br />
persistent.<br />
Quant à la<br />
localisation, les<br />
corps cellulaires<br />
des neurones<br />
constituant la<br />
racine postérieure<br />
se trouvent dans le<br />
ganglion rachidien<br />
puisqu’il ne<br />
disparaît pas.<br />
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partie de la racine<br />
antérieure montre<br />
que les corps<br />
cellulaires des<br />
motoneurones se<br />
trouvent dans la<br />
moelle épinière.<br />
• des récepteurs sensoriels appelés fuseaux musculaires qui sont sensibles à<br />
l’étirement du muscle. Ils sont notamment constitués par les terminaisons de neurones<br />
sensoriels.<br />
• des neurones sensoriels qui parviennent jusqu’à la moelle épinière. Les corps<br />
cellulaires de ces neurones se trouvent dans les ganglions rachidiens des racines dorsales.<br />
• des motoneurones efférents partant de la moelle épinière qui contrôlent la<br />
contraction des muscles. Leur corps cellulaire se trouve dans la substance grise.<br />
• d’autres motoneurones qui parviennent aux muscles antagonistes <strong>et</strong> dont la<br />
contraction est inhibée pendant le réflexe myotatique.<br />
• des interneurones inhibiteurs dans la substance grise qui assurent les connexions<br />
entre les neurones afférents <strong>et</strong> les motoneurones des muscles antagonistes. Leur rôle est<br />
d’empêcher toute contraction de ces derniers.<br />
L’ensemble constitue l’arc réflexe.<br />
b. Étude d’un exemple : le réflexe myotatique rotulien<br />
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Cours : Le réflexe myotatique<br />
A - Le fuseau neuromusculaire détecte un étirement involontaire du muscle.<br />
B - Un message nerveux sensoriel est élaboré <strong>et</strong> parcourt la fibre nerveuse<br />
sensorielle jusqu’à la substance grise de la moelle épinière.<br />
La moelle épinière fait office de centre nerveux où est traitée l’information.<br />
Deux neurones y sont stimulés (+ sur le schéma) :<br />
C - Un motoneurone innervant le muscle extenseur. Un message nerveux parcourt la<br />
fibre nerveuse <strong>et</strong> induit une contraction musculaire de l’extenseur : la jambe se lève (D).<br />
E - Un interneurone inhibiteur est également stimulé. Ce dernier va empêcher tout<br />
message nerveux d'arriver sur le motoneurone associé au muscle antagoniste fléchisseur<br />
(- sur le schéma) : ce dernier ne peut plus se contracter.<br />
On constate que seule une synapse intervient sur le parcours du message nerveux<br />
du récepteur sensoriel jusqu’au muscle effecteur. Il s’agit donc d’un circuit neuronique<br />
monosynaptique. La durée de propagation du message nerveux est donc limitée au<br />
maximum, perm<strong>et</strong>tant ainsi une réponse musculaire quasi-immédiate.<br />
Par contre, entre le récepteur sensoriel <strong>et</strong> le muscle antagoniste, on constate la présence<br />
de deux synapses. Le circuit inhibiteur est donc polysynaptique.<br />
L'essentiel<br />
Le réflexe myotatique déclenche une contraction d’un muscle en réponse à son<br />
propre étirement. Il perm<strong>et</strong> le maintien des postures dans l’espace.<br />
Les expériences de Magendie (1822) sont utiles pour comprendre le rôle de<br />
différentes structures impliquées dans le réflexe myotatique.<br />
Lorsqu’on coupe un neurone, seule la partie qui contient le corps cellulaire (donc le<br />
noyau), survit. Le reste dégénère <strong>et</strong> disparaît.<br />
Le réflexe myotatique m<strong>et</strong> en jeu différents éléments :<br />
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Cours : Le réflexe myotatique<br />
• des récepteurs sensoriels ;<br />
• des neurones sensoriels ;<br />
• des motoneurones efférents ;<br />
• d’autres motoneurones ;<br />
• des interneurones inhibiteurs.<br />
Seule une synapse intervient sur le parcours du message nerveux du récepteur<br />
sensoriel jusqu’au muscle effecteur. Il s’agit donc d’un circuit neuronique<br />
monosynaptique. La durée de propagation du message nerveux est donc limitée au<br />
maximum, perm<strong>et</strong>tant ainsi une réponse musculaire quasi-immédiate.<br />
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Cours : Le rôle des LT4<br />
Le rôle des LT4<br />
Objectif(s)<br />
Un antigène présent dans l'organisme peut être à l'origine de la production d'anticorps<br />
spécifiques. Présenté par une cellule phagocytaire, il peut activer des LT8 qui se<br />
différencieront en LTc.<br />
Les LT4 sont également activés, mais quel est leur rôle au niveau de c<strong>et</strong>te réponse<br />
immunitaire ? Comment agissent ces LT4 ?<br />
<strong>1.</strong> Activation des LT4<br />
Comme les LT8, les LT4 prennent naissance dans la moelle osseuse <strong>et</strong> acquièrent leur<br />
immunocompétence dans le thymus avant de migrer vers les tissus lymphoïdes<br />
secondaires.<br />
Ils possèdent au niveau membranaire des récepteurs T capables de reconnaître des<br />
antigènes présentés en surface des cellules phagocytaires <strong>et</strong> d'autres cellules<br />
présentatrices d'antigènes.<br />
C<strong>et</strong>te reconnaissance perm<strong>et</strong> leur sélection clonale <strong>et</strong> leur prolifération clonale.<br />
Après multiplication, une partie des LT4 constituent un pool de LT4 mémoire, tandis que<br />
l'autre partie se différencie en LT4 sécréteurs.<br />
2. Le rôle des LT4<br />
Suite à l'entrée d'un antigène dans l'organisme, différents mécanismes se m<strong>et</strong>tent en<br />
place :<br />
• phagocytose <strong>et</strong> présentation de l'antigène aux LT8 <strong>et</strong> LT4.<br />
Les LT8 prolifèrent <strong>et</strong> se différencient en LTc responsables de la destruction des cellules<br />
anormales.<br />
Les LT4 prolifèrent, certains devenant des LT4 mémoire <strong>et</strong> d'autres des LT4 sécréteurs.<br />
• stimulation de clones de lymphocytes B : c'est la prolifération clonale, avec la<br />
formation d'un pool de LB mémoire <strong>et</strong> d'autres qui se différencient en plasmocytes<br />
sécréteurs d'anticorps.<br />
Les LT4 sécréteurs libèrent des médiateurs chimiques, les interleukines (IL), dont l'IL2<br />
qui les auto-active.<br />
L'IL2 stimule donc la prolifération des LT4 <strong>et</strong> la sécrétion d'IL2 ; c'est une autostimulation.<br />
Les interleukines sont aussi nécessaires à la prolifération clonale des LB <strong>et</strong><br />
des LT8, <strong>et</strong> à leur différenciation en plasmocytes <strong>et</strong> LTc.<br />
Les LT4 sont donc véritablement au centre des réactions immunitaires : on<br />
comprend mieux pourquoi, lorsque le taux de LT4 chute, l'individu est immunodéprimé <strong>et</strong><br />
les défenses immunitaires très affaiblies (par exemple, dans le cas du sida).<br />
Dans le cas du virus VIH, différents mécanismes sont à l'origine de la destruction des<br />
LT4 :<br />
• la mort causée par la multiplication des virus : les LT4 sont leurs principales cellules<br />
cibles. Leur multiplication <strong>et</strong> libération entraînent la destruction des lymphocytes. Mais ce<br />
processus reste peu important.<br />
• la mort par apoptose, soit par les LTc qui reconnaissent les LT4 comme étant des<br />
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Cours : Le rôle des LT4<br />
cellules étrangères, soit par le VIH lui-même qui commande le suicide des LT4.<br />
L'essentiel<br />
En sécrétant des interleukines, les LT4 perm<strong>et</strong>tent la prolifération <strong>et</strong> la différenciation des<br />
LB <strong>et</strong> LT8 sélectionnés : ils sont donc au centre des réponses immunitaires<br />
spécifiques.<br />
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Cours : Les anomalies de la méiose<br />
Les anomalies de la méiose<br />
Objectif(s)<br />
Quelles sont ces anomalies ? Quand se produisent-elles précisément ? Quelles en sont les<br />
conséquences ?<br />
Que s'est-il passé au niveau des gènes des familles multigéniques ? Comment des gènes<br />
peuvent-ils être apparentés ?<br />
<strong>1.</strong> Les anomalies méiotiques sources de troubles<br />
Le caryotype caractérise chaque espèce : la méiose <strong>et</strong> la fécondation sont à l'origine de la<br />
variabilité des individus mais elles assurent la stabilité du stock chromosomique.<br />
Toutefois, certaines erreurs peuvent se produire au cours de la méiose <strong>et</strong> entraîner des<br />
anomalies chromosomiques.<br />
a. Les erreurs méiotiques en division réductionnelle<br />
En anaphase I, il y a absence de disjonction d'une paire de chromosomes<br />
homologues.<br />
Les conséquences sont qu'à l'issue de la méiose, on obtient deux gamètes avec un<br />
chromosome surnuméraire (une paire complète) <strong>et</strong> deux gamètes avec un<br />
chromosome en moins.<br />
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Cours : Les anomalies de la méiose<br />
Exemple :<br />
Chez l'homme, on obtiendrait 2 gamètes avec 24 chromosomes <strong>et</strong> 2 gamètes avec 22<br />
chromosomes, au lieu des 23 chromosomes habituels.<br />
Les résultats de la fécondation sont les suivants :<br />
• un gamète à 24 chromosomes <strong>et</strong> un gamète normal amènent à un cas de trisomie,<br />
avec un chromosome en 3 exemplaires ;<br />
• un gamète à 22 chromosomes <strong>et</strong> un gamète normal amènent à un cas de monosomie,<br />
avec un chromosome en 1 exemplaire seulement.<br />
b. Les erreurs méiotiques en division équationnelle<br />
En anaphase II, après une division des centromères, les 2 chromatides sœurs migrent<br />
vers le même pôle : on obtient alors des gamètes anormaux avec un chromosome<br />
surnuméraire <strong>et</strong> un déficitaire.<br />
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Cours : Les anomalies de la méiose<br />
Les conséquences sont identiques à celles citées précédemment.<br />
Toutes ces erreurs affectent aussi bien les autosomes que les gonosomes.<br />
Dans le cas d'une cellule œuf anormale viable, toutes les anomalies seront transmises<br />
aux cellules filles lors des divisions par mitoses.<br />
c. Les principales anomalies chez l'homme<br />
• Les trisomies<br />
Les gonosomes <strong>et</strong> tous les autosomes sont concernés, mais certaines trisomies sont plus<br />
fréquentes.<br />
Exemples :<br />
La trisomie 21 ou syndrome de Down.<br />
Sa fréquence est de un nouveau-né sur 700. Elle affecte la 21 e paire de chromosomes, qui<br />
comprend 3 chromosomes au lieu de 2. La personne atteinte de trisomie 21 a des traits<br />
caractéristiques, un handicap mental, des malformations internes, <strong>et</strong>c...<br />
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Cours : Les anomalies de la méiose<br />
La trisomie XXY ou syndrome de Klinefelter (caryotype : 47, XXY).<br />
Sa fréquence est de 1 / 700. Le syndrome touche les personnes de sexe masculin.<br />
L'homme est stérile <strong>et</strong> sa pilosité peu développée. Il a des caractères physiques féminins<br />
(seins...). Son intelligence est normale (les cas de débilité mentale profonde sont rares).<br />
• Les monosomies<br />
Les monosomies se traduisent par la perte d'un chromosome.<br />
Seule la monosomie X est viable chez l'homme. Toutes celles qui affectent les autosomes<br />
sont non viables.<br />
Exemple :<br />
La monosomie X ou syndrôme de Turner (caryotype : 45, XO).<br />
Sa fréquence est de 1 / 2700. Le caryotype ne présente qu'un chromosome sexuel, X,<br />
donc 45 chromosomes en tout. C<strong>et</strong>te monosomie affecte les femmes. Elles sont stériles,<br />
impubères <strong>et</strong> de taille anormale (nanisme).<br />
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Cours : Les anomalies de la méiose<br />
• La triploïdie<br />
La cellule œuf possède 3n chromosomes. Le caryotype est non viable.<br />
2. Les familles multigéniques source de diversité<br />
Les scientifiques ont constaté, au sein d'une espèce donnée, que de nombreuses protéines<br />
possèdent des séquences en acides aminés très comparables <strong>et</strong> très voisines : cela<br />
ne peut pas être le fruit du hasard.<br />
Il existe, chez l'homme, de nombreuses protéines possédant des séquences très voisines,<br />
avec seulement quelques acides aminés qui diffèrent. Les protéines étant des<br />
macromolécules qui résultent de l'expression des gènes, cela signifie qu'elles<br />
proviennent de gènes eux-mêmes très proches, avec des séquences parfaitement<br />
homologues : ces ensembles de gènes très apparentés <strong>et</strong> similaires constituent une<br />
famille multigénique.<br />
Ces gènes apparentés occupent des loci différents au niveau du génome <strong>et</strong> ne<br />
doivent pas être confondus avec les allèles qui, eux, sont situés au même locus (les<br />
différents allèles d'un même gène sont toujours au même emplacement sur un<br />
chromosome : le locus).<br />
Tous ces gènes dérivent d'un seul <strong>et</strong> unique gène ancestral qui aurait subi de<br />
nombreuses duplications (= copies) <strong>et</strong> des mutations indépendantes : on obtient<br />
finalement des gènes différents mais très similaires.<br />
On adm<strong>et</strong> que 20 % au moins de similitude entre deux protéines indique une<br />
origine commune. De plus, le degré de similitude entre deux gènes renseigne sur le<br />
temps écoulé depuis la copie du gène ancestral, si on adm<strong>et</strong> que les mutations se<br />
produisent avec une fréquence faible mais régulière, <strong>et</strong> qu'elles s'accumulent au fil du<br />
temps : plus les gènes sont semblables, plus la duplication dont ils sont issus est<br />
récente.<br />
Grâce aux duplications de gènes, le génome de l'espèce humaine s'est très n<strong>et</strong>tement<br />
enrichi <strong>et</strong> les phénotypes se sont diversifiés. Le nombre de gènes a considérablement<br />
augmenté au cours de l'évolution, avec production de protéines aux séquences en acides<br />
aminés similaires mais aux fonctions très différentes : ces molécules sont homologues.<br />
L'accumulation de mutations dans un gène fait apparaître de nouvelles fonctions.<br />
Les innovations génétiques sont à l'origine du polymorphisme actuel. Ces innovations<br />
génétiques sont aléatoires, leur évolution dépend de la sélection naturelle.<br />
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Cours : Les anomalies de la méiose<br />
L'essentiel<br />
La non-séparation des chromosomes au cours des deux divisions de la méiose lors de<br />
la formation des gamètes peut amener à des anomalies chromosomiques, dont la<br />
plupart sont non viables. Elles sont source de troubles dans le génome humain :<br />
trisomies, monosomies, <strong>et</strong>c...<br />
Chaque espèce possède des gènes similaires dits apparentés qui résultent d'un seul <strong>et</strong><br />
unique gène ancestral : ils codent pour des protéines aux séquences semblables mais<br />
aux fonctions spécifiques.<br />
L'étude des séquences en acides aminés de telles protéines <strong>et</strong> des séquences en<br />
nucléotides des gènes perm<strong>et</strong> de déterminer le degré de parenté entre les molécules.<br />
L'accumulation de mutations dans un gène fait apparaître de nouvelles fonctions.<br />
Les innovations génétiques sont à l'origine du polymorphisme actuel. Ces<br />
innovations génétiques sont aléatoires, leur évolution dépend de la sélection naturelle.<br />
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Cours : Les changements de climat depuis 700 000 ans<br />
Les changements de climat depuis 700 000 ans<br />
Objectif(s)<br />
Actuellement, les scientifiques s'accordent pour dire que le climat sur Terre est en train de<br />
changer. Mais, pour tirer des conclusions rigoureuses <strong>et</strong> mieux comprendre les<br />
phénomènes à l'origine de ces variations de climat, les paléoclimatologues recherchent des<br />
indices afin de reconstituer les climats passés.<br />
Quels indices existent ? Quels renseignements apportent-ils ?<br />
<strong>1.</strong> Les glaces polaires<br />
Comment les glaces peuvent-elles apporter des indices sur les climats passés ?<br />
La neige est un ensemble de cristaux de glace.<br />
Lorsqu'elle se tasse, les cristaux se transforment en granules qui vont donner de la glace<br />
en se soudant. En s'accumulant, ils piègent de l'air <strong>et</strong> des bulles vont se r<strong>et</strong>rouver incluses<br />
dans la glace.<br />
Au fil des années, la glace se dispose en couches successives qu'il est possible d'analyser<br />
grâce aux forages dans les calottes polaires <strong>et</strong> les glaciers.<br />
C'est l'analyse des bulles d'air qui renseigne sur la teneur en oxygène, en CO 2 <strong>et</strong> méthane.<br />
L'analyse des poussières de la glace est aussi effectuée.<br />
L'eau étant composée d'hydrogène <strong>et</strong> d'oxygène, on s'intéresse à leurs isotopes, le<br />
deutérium D <strong>et</strong> 18 O.<br />
Concernant l'oxygène, c'est le rapport 18 O/ 16 O qui est étudié.<br />
Les variations de températures sont déduites de ce rapport <strong>et</strong> de la composition isotopique<br />
de la glace.<br />
Des mesures ont montré que la proportion d'oxygène lourd dans les eaux de pluies <strong>et</strong> les<br />
chutes de neige actuelles diminue avec la température. On utilise c<strong>et</strong>te propriété pour<br />
interpréter le rapport 18 O/ 16 O, en partant du principe que la corrélation était la même<br />
dans le passé.<br />
Les résultats montrent que plus il fait froid, plus le rapport 18 O/ 16 O est faible (c'est le<br />
même constat pour le rapport D/ 1 H).<br />
L'analyse de calottes de glace à différentes profondeurs perm<strong>et</strong> donc de m<strong>et</strong>tre en<br />
évidence les variations locales de températures du passé.<br />
2. Les sédiments océaniques<br />
La planète a connu des périodes de glaciation <strong>et</strong> de baisse de température qui ont eu des<br />
répercussions sur la température des océans <strong>et</strong> la vie aquatique.<br />
Que nous apportent les sédiments océaniques ?<br />
Ces sédiments contiennent des restes d'animaux <strong>et</strong> de végétaux qui se sont déposés sur<br />
le fond.<br />
• Parmi les sédiments, les foraminifères sont des animaux unicellulaires qui formaient le<br />
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Cours : Les changements de climat depuis 700 000 ans<br />
zooplancton. Ils possèdent un test carbonaté, c'est-à-dire une coquille formée de<br />
carbonate de calcium, dont la composition en 18 O <strong>et</strong> en 16 O varie avec les conditions du<br />
milieu (dont la température).<br />
Ces tests renseignent donc sur la température de l'eau de mer.<br />
• Ils renseignent également sur le volume des glaces continentales.<br />
En eff<strong>et</strong>, l'eau subit un cycle.<br />
L'évaporation de l'eau se fait à partir des océans dans les zones équatoriales. La vapeur<br />
d'eau formée contient un pourcentage d' 18 O très faible par rapport à celui de l'eau de<br />
l'océan.<br />
En se rapprochant des pôles, l'air perd de son humidité car la vapeur d'eau se condense<br />
en eau liquide. A chaque condensation, la vapeur d'eau s'appauvrit de plus en plus en 18 O<br />
car celui-ci se r<strong>et</strong>rouve dans les précipitations. Plus la température du lieu de<br />
condensation est faible <strong>et</strong> plus le taux en 18 O de la vapeur d'eau sera faible.<br />
Ce cycle est en équilibre, c'est-à-dire qu'il sort autant d'eau par évaporation qu'il n'en<br />
rentre par les fleuves <strong>et</strong> les précipitations : le volume de l'océan ne change pas de façon<br />
significative.<br />
Or, en période de glaciation, il y a un déséquilibre : le volume de l'océan baisse <strong>et</strong> le taux<br />
d' 18 O dans l'eau augmente. Ce sont des foraminifères de grande profondeur qui sont pris<br />
comme référence, car dans ces zones profondes la température de l'eau varie peu <strong>et</strong> est<br />
constante à une époque donnée.<br />
Les forages dans les sédiments perm<strong>et</strong>tent d'étudier les variations en 18 O/ 16 O de l'eau<br />
de mer au cours du temps ; ils renseignent sur la variation du niveau des mers <strong>et</strong> du<br />
volume des glaces, donc sur les variations climatiques.<br />
Plus il fait froid, plus le volume de glace sur les continents est élevé <strong>et</strong> plus le rapport<br />
18 O/ 16 O mesurés dans les tests augmente.<br />
Les résultats obtenus à partir de l'analyse des glaces <strong>et</strong> des sédiments océaniques sont<br />
parfaitement corrélés.<br />
3. Sédiments des lacs <strong>et</strong> tourbières<br />
L'accumulation des sédiments au fond des lacs peut renseigner sur les variations<br />
climatiques. En périodes froides, les apports de particules détritiques dans le lac<br />
augmentent, celui-ci se comble peu à peu, des craies se forment <strong>et</strong> de la tourbe se<br />
dépose. La sédimentation lacustre est modifiée <strong>et</strong> on observe une sédimentation<br />
détritique.<br />
Les sédiments des lacs <strong>et</strong> tourbières contiennent d'autres indices précieux : des pollens<br />
<strong>et</strong> spores qui ont été conservés.<br />
Ces cellules reproductrices sont très résistantes <strong>et</strong> peuvent se fossiliser si elles sont sur un<br />
support appauvri en oxygène, comme les sédiments.<br />
Leur analyse perm<strong>et</strong> d'établir un spectre pollinique avec des indications sur les végétaux<br />
dont ils sont issus car ils sont caractéristiques de l'espèce végétale qui les produit, <strong>et</strong> des<br />
indications sur la végétation environnante car les végétaux sont directement dépendants<br />
du climat.<br />
Au cours des périodes froides, c'est une flore riche en graminées qui prolifèrent, tandis<br />
qu'en période chaude, ce sont les arbres <strong>et</strong> forêts qui dominent.<br />
Ex. : La tourbière de la Grande-Pile dans les Vosges renferme une accumulation de pollens<br />
préservés sur environ 140 000 ans !<br />
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Cours : Les changements de climat depuis 700 000 ans<br />
L'essentiel<br />
Les paléoclimatologues disposent de nombreux indices pour étudier les variations<br />
climatiques : analyse isotopique de l'air emprisonné dans les carottes glaciaires, analyse<br />
isotopique des tests de foraminifères, études des sédiments des lacs <strong>et</strong> tourbières <strong>et</strong> des<br />
pollens qu'ils renferment.<br />
Tous les résultats sont corrélés : la planète a subi des alternances de périodes froides <strong>et</strong><br />
chaudes au cours des 700 000 dernières années.<br />
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Cours : Les mécanismes de défense d'une plante<br />
Les mécanismes de défense d'une plante<br />
Objectif(s)<br />
Les plantes ayant une vie fixée, elles sont vulnérables, elles ne peuvent comme les<br />
animaux s'enfuir pour échapper à un prédateur ou à de mauvaises conditions<br />
environnementales.<br />
Elles ont développé au cours de l'évolution des moyens de défense contre les prédateurs<br />
mais aussi contre les agressions du milieu environnant.<br />
Quels sont les mécanismes de défense d'une plante ?<br />
<strong>1.</strong> Mécanismes de défense contre les agressions du milieu<br />
Les plantes des milieux tempérés comme en France doivent faire face aux changements<br />
de saisons. Ayant une vie fixée, elles subissent les aléas climatiques. Cependant, les<br />
plantes ont du s'adapter en développant des mécanismes de défense contre les fortes<br />
chaleurs en été ou le froid glacial de l'hiver.<br />
a. Résistance à la sécheresse<br />
Les plantes possèdent une très grande surface foliaire sensible à la chaleur, l'été il leur<br />
faut lutter contre la déshydratation. Il leur faut donc capter le plus d'eau très rapidement<br />
<strong>et</strong> la conserver le plus longtemps possible.<br />
• Une cuticule cireuse<br />
Toutes les feuilles présentent un épiderme recouvert d'une cuticule épaisse, protection<br />
mécanique mais rendant la feuille imperméable. La circulation de la vapeur d'eau se fera<br />
uniquement par les stomates. La plante conserve ainsi un maximum d'eau <strong>et</strong> régule ellemême<br />
sa transpiration par les stomates.<br />
Exemple : le houx, la myrte.<br />
• Pilosité<br />
Dans les milieux très sec, ou bien encore dans les déserts, les plantes ont développé des<br />
poils sur les feuilles perm<strong>et</strong>tant de maintenir une atmosphère humide de quelques<br />
millimètres autour de la feuille. De plus, ces plantes s'enroulent sur elle-même pour<br />
cloisonner c<strong>et</strong>te atmosphère humide.<br />
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Cours : Les mécanismes de défense d'une plante<br />
Exemple : c'est le cas de l'Oyat qui vit sur les dunes près des plages ou de la sauge.<br />
• Couleur argentée<br />
Certaines plantes adoptent une couleur argentée sur la face externe de la feuille pour<br />
refléter au maximum la lumière du soleil <strong>et</strong> ainsi éviter l'accumulation de chaleur.<br />
Exemple : L'olivier, Cinéraire.<br />
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Cours : Les mécanismes de défense d'une plante<br />
• Organes de stockage<br />
Dans les milieux à fortes variations de précipitations, les plantes doivent stocker un<br />
maximum d'eau pendant les périodes pluvieuses pour ne pas en manquer durant les<br />
périodes de sécheresse. Elles ont donc développé des organes de stockages (tige,<br />
racine...) où les cellules vont se gorger d'eau.<br />
Exemple : Les cactées, le pied d'éléphant.<br />
b. Résistance au gel<br />
• Perte des feuilles<br />
Pour pouvoir passer l'hiver <strong>et</strong> supporter la baisse des températures qui endommagerait les<br />
tissus de la plante, certaines plantes perdent leurs feuilles (les arbres caduques) <strong>et</strong><br />
produisent des bourgeons très résistants (structures écailleuses protégeant les futures<br />
jeunes pousses) <strong>et</strong> entrent en dormance tout l'hiver, attendant ainsi le r<strong>et</strong>our de la belle<br />
saison.<br />
• Vie dans le sol<br />
Les plantes vivaces quant à elles, perdent leurs organes aériens à la mauvaise saison <strong>et</strong><br />
passent l'hiver dans le sol où la température est plus clémente <strong>et</strong> peu variable.<br />
C'est le cas de la Pomme de terre qui passe l'hiver sous forme de tubercule, ou l'oignon<br />
sous forme de bulbe.<br />
• Graines<br />
Les plantes annuelles (qui ne vivent qu'un an, les plantes dites herbacées) passent la<br />
mauvaise saison sous forme de graine qui germera au printemps (les œill<strong>et</strong>s, le myosotis).<br />
• Antigel<br />
D'autres comme la Joubarbe, développent des mécanismes d'antigel qui perm<strong>et</strong>tent à<br />
leurs cellules de ne pas geler. Elles vont diminuer la quantité d'eau dans leurs cellules<br />
(essentiellement la vacuole) <strong>et</strong> donc augmenter la concentration des substances dissoutes.<br />
C'est le cas de nombreuses plantes vivant à haute altitude en montagne, en Sibérie où la<br />
température est très basse.<br />
c. Résistance à la salinité<br />
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Cours : Les mécanismes de défense d'une plante<br />
En bord de mer, les plantes doivent faire face à un taux de sodium dans l'eau très<br />
élevé. Le sel est très mauvais pour elles car il provoque un stress salin toxique pour la<br />
plante.<br />
La salinité peut aussi être augmentée par certaines pratiques agricoles.<br />
Deux solutions sont utilisées par les plantes :<br />
• L'exclusion<br />
La première solution consiste à empêcher le sel (Na + ) de rester dans la plante en limitant<br />
sont entrée par les racines ou en l'excrétant par les racines ou par transpiration<br />
foliaire.<br />
• L'inclusion<br />
Il s'agit dans ce cas d'isoler le sel du reste des organes de la plante en le stockant<br />
dans les vacuoles (compartiments fermé).<br />
Exemple : la salicorne.<br />
2. Mécanismes de défense contre les prédateurs<br />
Les plantes sont les proies privilégiées des animaux phytophages (herbivores) <strong>et</strong> autres<br />
parasites (champignon, virus...), ne pouvant fuir, elles ont développé des moyens de lutte.<br />
Ces moyens de lutte peuvent être :<br />
• Physiques, c'est à dire que la plante a développé des structures anatomiques<br />
particulières pour dissuader les prédateurs de la dévorer. On dénote les épines présentes<br />
sur les tiges ou les feuilles des plantes (exemple l'Acacia, le Rosier), des poils urticants<br />
(exemple l'ortie).<br />
• Chimiques, la plante produit alors des substances qui la rende indigeste (tanins), des<br />
odeurs qui font fuir les prédateurs ou des composés phénoliques bactéricides <strong>et</strong><br />
fongicides (plantes aromatiques).<br />
• Une coopération dans la lutte contre les prédateurs, à la fois entre les feuilles d'un<br />
même individu ou entre les individus.<br />
Suite à une agression par un prédateur, les organes endommagés vont produire des<br />
molécules dans l'air qui vont avertir le reste de l'individu (plante ou arbre) ou les autres<br />
individus aux alentours.<br />
Exemple : L'acacia va produire énormément de tanins dans ses feuilles quelques<br />
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Cours : Les mécanismes de défense d'une plante<br />
minutes après qu'une antilope ait commencé à le dévorer, les feuilles devenant indigestes,<br />
l'animal ira brouter ailleurs, c'est pourquoi le prédateur ne broute jamais en entier, ni très<br />
longtemps, le même arbre.<br />
De la même façon lorsqu'un Pin est attaqué par des chenilles processionnaires il avertit<br />
ses voisins en envoyant des composés chimiques <strong>et</strong> ceux-ci vont produire une toxine<br />
les protégeant.<br />
L'essentiel<br />
Les plantes ayant une vie fixée, elles possèdent des structures <strong>et</strong> des mécanismes de<br />
défense contre les agressions du milieu, les variations saisonnières <strong>et</strong> les prédateurs.<br />
Elles ont ainsi développé des moyens pour résister :<br />
• à la sécheresse (cuticule, pilosité, couleur, organes spécialisés...) ;<br />
• au gel (perte des feuilles, antigel, graines...) ;<br />
• à la salinité (inclusion, exclusion du Na + ) ;<br />
• aux prédateurs (toxines, odeurs, coopération).<br />
Ces mécanismes <strong>et</strong> défenses sont des adaptations des plantes à leur milieu, améliorées <strong>et</strong><br />
sélectionnées au cours de l'évolution. Elles sont aussi variées <strong>et</strong> spécifiques que les milieux<br />
de vie des plantes.<br />
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Cours : Les mécanismes de la méiose<br />
Les mécanismes de la méiose<br />
Objectif(s) :<br />
Comment se forment les gamètes haploïdes.<br />
Quelles sont les principales étapes de la méiose.<br />
Au cours d'un cycle de développement sexué, une phase diploïde (chromosomes en<br />
double exemplaire) <strong>et</strong> une phase haploïde (chromosomes en un seul exemplaire)<br />
s'alternent.<br />
Chez l'homme où la phase diploïde domine, nous allons voir comment la méiose<br />
perm<strong>et</strong> la production de gamètes haploïdes.<br />
Pour les hommes, c<strong>et</strong>te production se déroule pendant la spermatogenèse de la<br />
puberté jusqu'à un âge avancé. Pour les femmes, elle se déroule pendant l'ovogenèse<br />
qui débute dès la vie fœtale <strong>et</strong> ne se terminera qu'à la fécondation (les ovocytes non<br />
fécondés sont bloqués en métaphase II).<br />
La méiose est la succession de deux divisions cellulaires. C<strong>et</strong>te division est précédée<br />
d'un doublement de la quantité d'ADN : la réplication.<br />
Dans son schéma général, elle produit quatre cellules haploïdes à partir d'une cellule<br />
diploïde.<br />
Doc. 1 : Variations de la quantité d'ADN au cours de la méiose.<br />
<strong>1.</strong> La première division de la méiose<br />
La première division de la méiose est une phase réductionnelle, où le stock de<br />
chromosomes <strong>et</strong> la quantité d'ADN sont divisés par deux. Elle assure ainsi le passage<br />
de la diploïdie à l'haploïdie.<br />
C<strong>et</strong>te étape est précédée d'une phase de réplication d'ADN.<br />
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Cours : Les mécanismes de la méiose<br />
Les étapes sont les suivantes :<br />
• La prophase I : les chromosomes doubles s'individualisent <strong>et</strong> se condensent.<br />
Les chromosomes homologues s'apparient sur toute leur longueur, s'enchevêtrent <strong>et</strong><br />
forment des bivalents (ou tétrades) : ceux-ci sont fixés au niveau des chiasmas. On<br />
distingue alors n bivalents.<br />
C'est au cours de c<strong>et</strong>te prophase de première division de méiose que se réaliseront les<br />
brassages intrachromosomiques ou « crossing-over » (c<strong>et</strong> aspect est traité dans un autre<br />
chapitre).<br />
• La métaphase I : la condensation des chromosomes est maximale, les bivalents se<br />
disposent de façon aléatoire au niveau de la plaque équatoriale de la cellule. Les deux<br />
chromosomes de chaque paire se font face, car les centromères sont disposés de part <strong>et</strong><br />
d'autre de c<strong>et</strong>te plaque.<br />
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Cours : Les mécanismes de la méiose<br />
• L'anaphase I : c'est la séparation des chromosomes homologues de chaque paire (on<br />
parle de disjonction) <strong>et</strong> leur migration vers un pôle de la cellule.<br />
Il se constitue deux lots de n chromosomes à deux chromatides vers chacun des pôles de<br />
la cellule. Il n'y a pas de division des centromères.<br />
• La télophase I : c'est la formation de deux cellules haploïdes à n chromosomes<br />
doubles.<br />
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Cours : Les mécanismes de la méiose<br />
2. La deuxième division de la méiose<br />
C'est la division équationnelle de la méiose.<br />
Elle a toutes les caractéristiques de la mitose, mais n'est pas précédée d'une inter-phase.<br />
Elle produit à partir de chaque cellule à n chromosomes doubles, deux cellules à n<br />
chromosomes simples.<br />
• Prophase II : elle est presque identique à la prophase I, mais les chromosomes sont<br />
déjà sous forme condensée donc il n'y a pas c<strong>et</strong>te mise en place que l'on avait en<br />
prophase I.<br />
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Cours : Les mécanismes de la méiose<br />
• Métaphase II : les chromosomes se placent sur la plaque équatoriale.<br />
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Cours : Les mécanismes de la méiose<br />
• Anaphase II : c'est la disjonction des chromatides d'un même chromosome <strong>et</strong><br />
migration des chromosomes maintenant à 1 chromatide vers les pôles opposés de la<br />
cellule.<br />
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Cours : Les mécanismes de la méiose<br />
• Télophase II :séparation des cellules en 4 cellules de n chromosomes à 1 chromatide.<br />
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Cours : Les mécanismes de la méiose<br />
L'esseniel<br />
La méiose perm<strong>et</strong> la production de gamètes haploïdes.<br />
La méiose est la succession de deux divisions cellulaires précédées d'une<br />
réplication.<br />
Dans son schéma général, elle produit quatre cellules haploïdes à partir d'une cellule<br />
diploïde.<br />
La première division de la méiose est une phase réductionnelle, où le stock de<br />
chromosomes <strong>et</strong> la quantité d'ADN sont divisés par deux.<br />
La deuxième division de la méiose est une phase équationnelle.<br />
Elle a toutes les caractéristiques de la mitose, mais n'est pas précédée d'une inter-phase.<br />
Elle produit à partir de chaque cellule de la première division à n chromosomes doubles,<br />
deux cellules à n chromosomes simples.<br />
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Cours : Les outils de la photosynthèse<br />
Les outils de la photosynthèse<br />
Objectif(s)<br />
Les végétaux sont capables de convertir l'énergie lumineuse en énergie chimique qu'ils<br />
emmagasinent dans des molécules organiques : c'est la photosynthèse.<br />
Quels sont les outils nécessaires à ce processus ?<br />
<strong>1.</strong> Notions d'autotrophie <strong>et</strong> d'hétérotrophie<br />
a. Autotrophie<br />
Les végétaux sont des êtres autotrophes (du grec autos, « soi-même », <strong>et</strong> trophe,<br />
« nourriture ») : ils se nourrissent exclusivement de nutriments minéraux (eau, CO 2, sels<br />
minéraux) <strong>et</strong> ils sont capables de produire leur propre matière organique.<br />
Les végétaux sont des producteurs primaires de matière organique, ils alimentent toute<br />
la chaîne alimentaire (ex. : les arbres, les algues, <strong>et</strong>c.).<br />
b. Hétérotrophie<br />
Les êtres vivants qui, en plus de l'eau <strong>et</strong> des sels minéraux, doivent trouver dans leur<br />
nourriture des constituants organiques car ils sont incapables de les synthétiser, sont dits<br />
hétérotrophes (du grec h<strong>et</strong>eros, « autre »).<br />
Ces êtres vivants qui utilisent de façon directe ou indirecte la matière organique végétale<br />
sont des producteurs secondaires.<br />
2. Les outils de la photosynthèse<br />
a. Le dioxyde de carbone CO2<br />
Le carbone se trouve à l'état oxydé dans l'atmosphère sous forme de CO 2 <strong>et</strong> à l'état réduit<br />
dans la matière organique.<br />
Il existe un véritable cycle du carbone :<br />
• Le carbone minéral (CO 2 atmosphérique <strong>et</strong> CO 2 dissous dans l'eau) est utilisé par les<br />
producteurs primaires pour la fabrication de leur matière organique lors de la<br />
photosynthèse : le carbone passe d'un état oxydé à un état réduit (carbone<br />
organique).<br />
• Les producteurs secondaires vont consommer de c<strong>et</strong>te matière organique, l'oxyder <strong>et</strong><br />
libérer du CO 2 dans l'atmosphère. Le carbone est donc recyclé en continu.<br />
La présence de CO2 est indispensable à la photosynthèse.<br />
b. La lumière<br />
Une plante verte placée à l'obscurité dépérit rapidement, donc la photosynthèse<br />
nécessite de la lumière.<br />
Les végétaux convertissent c<strong>et</strong>te énergie lumineuse en énergie chimique : ce sont des<br />
photo-autotrophes.<br />
C<strong>et</strong>te énergie chimique est emmagasinée dans des molécules organiques, dont les<br />
glucides : l'amidon est une forme de réserve importante des végétaux ; c'est un<br />
polyholoside (polymère de glucose) facilement mis en évidence par l'eau iodée qui se<br />
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Cours : Les outils de la photosynthèse<br />
teinte en bleu foncé.<br />
Les végétaux n'absorbent qu'à certaines longueur d'ondes : aux extrémités du spectre<br />
visible dans les couleurs bleu <strong>et</strong> rouge. Ils n'absorbent pas dans le vert, d'où leur<br />
coloration verte.<br />
c. Feuille verte <strong>et</strong> chloroplastes<br />
Seules les parties vertes de la plante (feuilles <strong>et</strong> tiges éventuellement) réalisent<br />
la photosynthèse.<br />
Une coupe de feuille révèle plusieurs tissus :<br />
• L'épiderme supérieur : c'est un tissu superficiel, formé d'une couche unique de<br />
cellules. La paroi externe des cellules est épaissie par la cuticule. Le parenchyme<br />
chlorophyllien : il possède de nombreux chloroplastes (organites cellulaires spécifiques<br />
des végétaux) qui contiennent le pigment vert responsable de la couleur des feuilles, la<br />
chlorophylle.<br />
A l'intérieur du chloroplaste se trouve le stroma <strong>et</strong> de nombreux sacs aplatis, appelés<br />
thylakoïdes (les empilements denses de thylakoïde sont des grana). Les chloroplastes<br />
sont le siège de la photosynthèse.<br />
Ce parenchyme laisse apparaître deux couches distinctes : le parenchyme palissadique<br />
formé de deux assises de cellules légèrement cylindriques, <strong>et</strong> le parenchyme lacuneux<br />
riche en lacunes remplies d'eau <strong>et</strong> responsables de l'atmosphère interne qui règne à<br />
l'intérieur de la feuille.<br />
Ce parenchyme est parcouru par un tissu vasculaire qui véhicule la sève brute impliquée<br />
dans les apports d'eau <strong>et</strong> de sels minéraux.<br />
• L'épiderme inférieur : il possède des ouvertures ou stomates (l'ouverture centrale du<br />
stomate est l'ostiole) bordées par deux cellules stomatiques qui se resserrent ou<br />
s'écartent, réglant ainsi les possibilités d'échanges gazeux <strong>et</strong> de vapeur d'eau avec le<br />
milieu extérieur.<br />
L'atmosphère interne de la feuille communique avec l'extérieur par les stomates. Le CO 2<br />
nécessaire à la photosynthèse pénètre dans la feuille par ces ouvertures, gagne les<br />
cellules du parenchyme chlorophyllien <strong>et</strong> se dissous rapidement dans le cytoplasme.<br />
C'est l'ouverture <strong>et</strong> la ferm<strong>et</strong>ure des stomates au cours de la journée qui conditionnent les<br />
échanges gazeux entre la feuille <strong>et</strong> le milieu extérieur.<br />
On en conclut que CO 2, eau, lumière, ions minéraux <strong>et</strong> chloroplastes sont<br />
nécessaires à la photosynthèse.<br />
L'essentiel<br />
La photosynthèse perm<strong>et</strong> à la plante de fabriquer sa propre matière organique à condition<br />
d'approvisionner correctement les cellules chloroplastiques du parenchyme en eau, CO 2,<br />
lumière <strong>et</strong> ions minéraux.<br />
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Cours : Les surfaces d'échanges<br />
Les surfaces d'échanges<br />
Objectif(s)<br />
L'organisation fonctionnelle des plantes à fleurs appelées Angiospermes est mise en<br />
relation avec les exigences d'une vie fixée en relation avec deux milieux : l'air <strong>et</strong> le sol.<br />
Ce sont des organismes autotrophes qui puisent dans le milieu les éléments nutritifs dont<br />
ils ont besoin pour se développer.<br />
Quelles sont les caractéristiques des surfaces d'échanges développées par la plante pour<br />
pouvoir récupérer les gaz de l'atmosphère, l'eau <strong>et</strong> les sels minéraux du sol ainsi que<br />
l'énergie du soleil ?<br />
<strong>1.</strong> La feuille : surface d'échange avec l'atmosphère<br />
Les feuilles des plantes représentent une très grande surface chez tous les végétaux.<br />
Une feuille est constituée d'un limbe <strong>et</strong> d'un pétiole que la relie à la tige.<br />
C'est le limbe qui est spécialisé dans les échanges entre l'atmosphère <strong>et</strong> la<br />
plante.<br />
Doc. n° 1 : Structure d'une feuille simple.<br />
En eff<strong>et</strong>, les végétaux comme tous les êtres vivants respirent, consommant du dioxygène<br />
<strong>et</strong> rej<strong>et</strong>ant du CO 2. Échanges mesurables surtout la nuit, car en journée les échanges de<br />
gaz qui prédominent sont ceux indispensables à la photosynthèse, soit une<br />
consommation de CO 2 <strong>et</strong> un rej<strong>et</strong> d'O 2.<br />
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Cours : Les surfaces d'échanges<br />
Doc. n° 2 : Coupe transversale d'une feuille.<br />
La surface foliaire est la surface totale des feuilles d'une plante. Elle est très importante<br />
pour les plantes car elle perm<strong>et</strong> d'optimiser les échanges avec l'atmosphère.<br />
Les gaz pénètrent dans la feuilles grâce à des structures spécialisées : les stomates.<br />
Ce sont 2 cellules particulières s'organisant autour d'une ouverture : l'ostiole, par laquelle<br />
circulent les gaz.<br />
Les stomates sont fermés la nuit pour perm<strong>et</strong>tre aux racines d'absorber de l'eau <strong>et</strong> aux<br />
périodes les plus chaudes de la journée pour éviter la dessiccation : la déshydratation<br />
de la plante par les feuilles.<br />
Doc. n° 3 : Stomate, face interne <strong>et</strong> vue en coupe.<br />
Les gaz absorbés arrivent ensuite dans la chambre sous-stomatique <strong>et</strong> circulent dans le<br />
parenchyme lacuneux. Il pénètreront dans les différentes cellules chlorophylliennes<br />
(celles du parenchyme lacuneux <strong>et</strong> celles du parenchyme palissadique) pour la<br />
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Cours : Les surfaces d'échanges<br />
photosynthèse.<br />
Les feuilles en plus d'être une surface d'échanges avec l'atmosphère sont également le<br />
siège de la photosynthèse. Elles captent l'énergie lumineuse par la multitude de<br />
chloroplastes que l'on r<strong>et</strong>rouve dans les cellules de la feuille.<br />
Plus les feuilles ont une surface développée, plus elles captent l'énergie du soleil<br />
<strong>et</strong> plus les échanges de gaz avec l'atmosphère sont efficaces.<br />
Doc. n° 4 : Les échanges de gaz dans les feuilles.<br />
2. Les racines : surface d'échange avec le sol<br />
Ce sont les racines qui sont chargées de puiser l'eau <strong>et</strong> les minéraux du sol pour<br />
pouvoir assurer le métabolisme <strong>et</strong> la croissance de la plante.<br />
Les racines se déploient dans le sol à la recherche d'eau. Plus le sol sera sec, plus les<br />
racines vont se ramifier <strong>et</strong> aller en profondeur.<br />
Par exemple : les racines de la Vigne des coteaux calcaires assez sec à Saint-Emilion<br />
peuvent atteindre 5 à 6 m de profondeur pour pouvoir puiser de l'eau en été.<br />
De plus, pour optimiser l'absorption de l'eau, l'extrémité de chaque racine est<br />
recouverte de poils absorbants : c'est la zone pilifère. De très p<strong>et</strong>it diamètre mais<br />
très nombreux, ils augmentent considérablement la surface d'échange entre le sol<br />
<strong>et</strong> la plante.<br />
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Cours : Les surfaces d'échanges<br />
Doc. n° 5 : Observation de poil absorbant au microscope électronique.<br />
3. Les circulations de matière dans la plante<br />
L'eau <strong>et</strong> les minéraux puisés dans le sol servent principalement aux cellules<br />
chlorophylliennes des feuilles pour réaliser la photosynthèse.<br />
Il faut donc un moyen dans la plante pour faire circuler c<strong>et</strong>te matière.<br />
La matière puisée par les racines (eau + minéraux) constitue la sève brute. Elle<br />
est véhiculée par des cellules mortes spécialisées, en forme de tube, constituant les<br />
vaisseaux du xylème (comme ces cellules sont mortes, elles sont vides de cytoplasme<br />
ce qui facilite la circulation de la sève). C<strong>et</strong>te sève brute alimente les feuilles qui peuvent<br />
réaliser la photosynthèse <strong>et</strong> produire ainsi de la matière organique.<br />
En eff<strong>et</strong>, les végétaux étant autotrophes, ils produisent de la matière organique qui<br />
perm<strong>et</strong> d'alimenter toutes les cellules <strong>et</strong> donc tous les organes de la plante. Le siège<br />
de c<strong>et</strong>te synthèse est la feuille qui, par photosynthèse, produira de l'amidon <strong>et</strong> autres<br />
glucides nécessaires à la plante entière.<br />
Ces glucides forment, avec d'autres éléments, la sève élaborée. Elle est véhiculée par<br />
d'autres vaisseaux conducteurs constituant le phloème (ensemble de tubes criblés).<br />
La sève élaborée alimente ainsi toute les cellules de la plante.<br />
La sève brute a une circulation plutôt ascendante (des racines vers les feuilles) alors<br />
que la sève élaborée descendante (des feuilles vers les autres organes), l'ensemble des<br />
vaisseaux conducteurs relient les différents organes <strong>et</strong> forment un réseau en circuit<br />
fermé.<br />
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Cours : Les surfaces d'échanges<br />
L'essentiel<br />
Doc. n° 6 : Circulation de la matière dans la plante.<br />
Les plantes sont des organismes ayant une vie fixée, elles sont donc totalement<br />
dépendantes de leur environnement. Leurs surfaces d'échanges doivent donc être très<br />
importantes pour assurer l'approvisionnement en eau, minéraux <strong>et</strong> gaz nécessaires à son<br />
fonctionnement.<br />
Les feuilles perm<strong>et</strong>tent l'absorption des gaz de l'atmosphère grâce aux stomates <strong>et</strong><br />
captent l'énergie solaire nécessaire à la photosynthèse. Les racines assurent<br />
l'approvisionnement en eau <strong>et</strong> minéraux grâce aux poils absorbants.<br />
Les matières circulent dans la plante grâce aux vaisseaux du xylème <strong>et</strong> du<br />
phloème, pour perm<strong>et</strong>tre à la plante de vivre <strong>et</strong> de grandir.<br />
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Cours : Les surfaces d'échanges<br />
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Cours : Les vaccins<br />
Les vaccins<br />
Objectif(s)<br />
Actuellement de nombreuses maladies sont bien connues (agent infectieux, symptômes,<br />
<strong>et</strong>c) <strong>et</strong> on sait les traiter avec efficacité. Toutefois, il peut être utile de se protéger contre<br />
certaines de ces affections : c'est le but de la vaccination.<br />
Quel est le principe de la vaccination ? Quels sont les différents vaccins qui existent ?<br />
Quels sont les espoirs de vaccins ?<br />
<strong>1.</strong> La vaccination<br />
a. Une mise en mémoire du système immunitaire<br />
Lors d'un premier contact avec un antigène donné, l'organisme réagit en m<strong>et</strong>tant en place<br />
une réponse primaire : le taux maximum en anticorps est atteint au bout d'une semaine<br />
environ <strong>et</strong> décroît rapidement pour devenir presque nul au bout de quatre à cinq<br />
semaines.<br />
La protection n'est donc pas immédiate <strong>et</strong> la maladie ou les symptômes apparaissent. Lors<br />
d'un deuxième contact avec le même antigène, la réponse secondaire est plus rapide <strong>et</strong><br />
plus efficace : le taux d'anticorps augmente très rapidement <strong>et</strong> atteint des valeurs<br />
n<strong>et</strong>tement supérieures au taux obtenu lors de la réponse primaire.<br />
L'individu ne développe pas la maladie, il a acquis une immunité. Comment cela se<br />
passe-t-il ?<br />
Lors d'un premier contact, l'organisme produit des anticorps ou des lymphocytes<br />
spécialisés pour neutraliser rapidement l'agent pathogène lors d'une éventuelle<br />
contamination : l'individu possède son pool de cellules immunitaires mémoire<br />
capables de réagir rapidement <strong>et</strong> de façon plus efficace.<br />
La vaccination utilise le principe de la mémoire du système immunitaire : elle va<br />
induire une immunité acquise contre un agent pathogène donné.<br />
Lors du premier contact avec l'antigène (avec le vaccin), la réponse immunitaire n'est pas<br />
très efficace.<br />
Lors du second contact (avec injections de « rappels » trois ou quatre semaines au moins<br />
après le premier contact), la réponse immunitaire est plus rapide, plus intense <strong>et</strong> plus<br />
efficace.<br />
Des injections de rappels sont nécessaires à intervalles de temps réguliers pour renouveler<br />
le stock de cellules mémoires.<br />
Elles consistent à injecter un ou plusieurs agents pathogènes ayant perdu tout pouvoir<br />
pathogène mais ayant conservé leurs propriétés antigéniques.<br />
b. Les différents types de vaccin<br />
• Le vaccin par germe atténué (vivant) : le germe est traité pour perdre de sa<br />
virulence mais il conserve son pouvoir antigénique.<br />
Cela concerne en général les vaccins dirigés contre les virus (rougeole, rubéole, grippe,<br />
oreillons, fièvre jaune).<br />
Exemple d'un vaccin contre une bactérie : le vaccin antituberculeux ou BCG (Bacille de<br />
Calm<strong>et</strong>te <strong>et</strong> Guérin).<br />
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Cours : Les vaccins<br />
• Le vaccin par germe inactivé : le germe est tué au moyen d'un antiseptique mais<br />
conserve son pouvoir antigénique.<br />
Il faut plusieurs injections car le germe ne peut se reproduire <strong>et</strong> il faut fournir à<br />
l'organisme une quantité d'antigènes suffisante.<br />
• Le vaccin par anatoxine : ce sont des molécules qui se rapprochent antigéniquement<br />
de la toxine mais ne présentent aucun risque (telles les anatoxines tétaniques ou<br />
diphtériques).<br />
La vaccination confère une immunité non immédiate, acquise (active), durable (mais avec<br />
des rappels obligatoires) : c'est une méthode préventive.<br />
2. Un espoir de vaccin : le vaccin anti-VIH<br />
Il existe actuellement de nombreux vaccins antiviraux : vaccins contre la coqueluche, la<br />
poliomyélite, l'hépatite B, la rougeole, les oreillons, la rubéole, la grippe, <strong>et</strong>c.<br />
En quoi le virus VIH est-il différent ?<br />
Si on peut guérir de la grippe ou de la rubéole en acquérant une immunité efficace, cela<br />
n'est pas le cas avec l'infection due au VIH.<br />
De plus, il est difficile de trouver un modèle animal qui développe les mêmes symptômes<br />
que l'homme afin de faire des études.<br />
Le virus VIH échappe de façon remarquable au système immunitaire du suj<strong>et</strong> : il<br />
devient inaccessible aux anticorps : il est à l'abri dans sa cellule cible <strong>et</strong> il est même<br />
capable de contaminer d'autres cellules sans s'exposer aux anticorps ; il « niche » dans<br />
des endroits qui échappent à la vigilance des lymphocytes (par exemple, dans le<br />
cerveau) ; il mute rapidement, notamment au niveau des protéines ; les protéines de son<br />
enveloppe rendent très difficile l'action des anticorps : les protéines nécessaires à la<br />
fixation du virus sur la cellule cible (GP120 <strong>et</strong> GP41), donc très intéressantes, sont<br />
inaccessibles aux anticorps, <strong>et</strong> celles qui sont accessibles mutent fréquemment.<br />
Il existe actuellement de nombreuses études sur ces préparations vaccinales : des vaccins<br />
constitués de protéines d'enveloppe du virus (GP120 essentiellement), des vaccins<br />
contenant des vecteurs (inoffensifs pour l'homme) dans lesquels ont été introduits le gène<br />
des enveloppes virales.<br />
L'essentiel<br />
La vaccination perm<strong>et</strong> de protéger efficacement l'homme contre de nombreux agents<br />
infectieux : elle repose sur les propriétés de mise en mémoire du système<br />
immunitaire.<br />
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Cours : Mécanismes de transfert thermique<br />
Mécanismes de transfert thermique<br />
Objectif(s)<br />
Comment l’énergie interne est-elle dissipée à la surface de la Terre ?<br />
Il existe deux modes de transfert d’énergie thermique : la convection <strong>et</strong> la conduction.<br />
<strong>1.</strong> La conduction<br />
La conduction est un mode de transfert d’énergie thermique qui ne nécessite pas<br />
de mouvements de matière. La chaleur est transférée de proche en proche par<br />
simple agitation des atomes. Plus la différence de température entre deux matériau est<br />
importante plus ce transfert sera efficace. Par contre, il dépend aussi de la conductivité<br />
thermique des matériaux.<br />
A l’échelle du globe, la lithosphère est le siège de phénomènes de conduction<br />
rendant compte du flux géothermique observé. La limite noyau-manteau libère aussi de<br />
l’énergie par conduction en direction du manteau.<br />
Le géotherme dépend du mode de transfert thermique. Dans le cas de la conduction,<br />
la température augmente proportionnellement avec la profondeur. Mais le<br />
géotherme dépend aussi des propriétés conductrices <strong>et</strong> de la composition des<br />
roches. Les variations de géotherme observables à la surface de la planète sont donc<br />
directement liées aux différences de conductivité des roches.<br />
La péridotite, roche constituant le manteau présente une conductivité plus élevée (4,2<br />
à 5,8 W.m -1 .K -1 ) que le granite (2,5 à 3,8 W.m -1 .K -1 ) <strong>et</strong> les roches de la croûte<br />
océanique, gabbro <strong>et</strong> basalte (1,7 à 2,5 W.m -1 .K -1 ) ou les roches sédimentaires comme<br />
le calcaire (1,7 à 3,3 W.m -1 .K -1 ).<br />
Toutefois, les roches terrestres présentent des conductivités thermiques plutôt faibles<br />
(conductivité thermique de l’argent : 420 W.m -1 .K -1 , de l’eau : 6 W.m -1 .K -1 ) qui limitent<br />
les transferts d’énergie <strong>et</strong> favorisent le stockage de la chaleur.<br />
Une roche sédimentaire aura des propriétés bien plus isolantes comparée à une roche<br />
magmatique comme la péridotite.<br />
2. La convection<br />
Le mouvement de convection est un phénomène facilement observable lorsque l'on<br />
chauffe de l'eau.<br />
Si on chauffe un récipient rempli d’eau par sa base <strong>et</strong> que l’on suit l’évolution de la<br />
température de l’eau en bas <strong>et</strong> en haut du récipient, on constate que la température<br />
augmente de la même façon dans les deux cas. Il y a donc un transfert de chaleur de<br />
la base vers la surface de l’eau.<br />
Dans ce cas, l’eau chauffée à la base remonte à la surface où elle se refroidit en libérant la<br />
chaleur. Une fois refroidit, elle redescend à la base ; elle décrit ainsi un mouvement<br />
convectif.<br />
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Cours : Mécanismes de transfert thermique<br />
La convection est donc un mode de transfert d’énergie thermique qui ne peut se<br />
réaliser que dans un matériau ayant un comportement fluide. Soumis à une quantité de<br />
chaleur supérieure à celle qu’il peut évacuer, il s’échauffe devient moins dense <strong>et</strong> remonte<br />
à la surface puis redescend une fois refroidi.<br />
Ce mouvement tend à homogénéiser les températures.<br />
C'est la couche inférieure du manteau qui va être animée de mouvements de<br />
convection perm<strong>et</strong>tant la remontée à la surface de l’énergie interne. C<strong>et</strong>te dynamique<br />
perm<strong>et</strong> le mouvement des plaques lithosphériques.<br />
Les dorsales océaniques sont le siège de la remontée de l’énergie interne par<br />
convection alors que les zones de subduction sont le siège de la descente de la<br />
matière refroidie. Ces mouvements sont visibles grâce à la tomographie sismique qui<br />
perm<strong>et</strong> de distinguer les zones chaudes des zones froides à l’intérieur du globe.<br />
L'essentiel<br />
Les roches sont des matériaux présentant une faible conductivité thermique.<br />
Ainsi, lors de leur échauffement dans le manteau, la roche va adopter un comportement<br />
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Cours : Mécanismes de transfert thermique<br />
ductile. La matière chaude va remonter à la surface où elle va se refroidir pour ensuite<br />
redescendre. Elle est donc animée d’un mouvement de convection.<br />
La remontée de matière se fait à l’aplomb des dorsales tandis que la descente de la<br />
matière se fait au niveau des zones de subduction.<br />
Une fois à la surface, la chaleur se dissipe par conduction.<br />
Le flux géothermique rend compte de c<strong>et</strong>te dissipation hétérogène : elle est maximale au<br />
niveau des dorsales <strong>et</strong> des points chauds. Elle est élevée au niveau des zones où la croûte<br />
continentale est la plus mince (bassin sédimentaire, fossés d’effondrement).<br />
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Cours : Mécanismes de variation<br />
Mécanismes de variation<br />
Objectif(s)<br />
L'analyse des roches sédimentaires a permis de déterminer les variations climatiques sur<br />
de grandes échelles de temps. Les périodes froides ont été assimilées à de faibles taux en<br />
CO 2 atmosphérique, tandis que des périodes chaudes sont reliées à de forts taux en CO 2.<br />
Toute modification du taux en CO 2 semble avoir des conséquences sur le climat.<br />
Quels sont ces mécanismes de variation ?<br />
<strong>1.</strong> Production de CO2<br />
• Pendant le Crétacé, la Terre est dépourvue de glace, le climat est très doux. C<strong>et</strong>te<br />
hausse de température est due à un eff<strong>et</strong> de serre accru lié à un taux élevé en CO 2.<br />
L'enrichissement de l'atmosphère en CO 2 peut s'expliquer par le volcanisme massif à<br />
c<strong>et</strong>te époque.<br />
Comment le volcanisme intervient-il ?<br />
Le manteau supérieur contient du carbone : à chaque éruption volcanique, du carbone est<br />
libéré sous forme de dioxyde de carbone <strong>et</strong> l'atmosphère s'enrichit en CO 2. On estime le<br />
flux actuel annuel à 925 milliards de tonnes de CO 2 ! (le volcanisme sous-marin y<br />
contribue à 80 % contre 20 % pour le volcanisme aérien).<br />
Si on considère que l'activité volcanique était largement supérieure il y a plusieurs millions<br />
d'années avec l'activité des dorsales, on comprend aisément que son rôle a pu être<br />
prépondérant dans le contrôle du taux de CO 2 atmosphérique.<br />
• Au niveau des océans <strong>et</strong> des lacs, la précipitation des carbonates libère du CO2<br />
selon l'équation :<br />
• Les réactions d'altération de la croûte océanique en produisent aussi selon<br />
l'équation :<br />
2. Consommation de CO2<br />
Le piégeage de la matière organique a permis de consommer du CO 2. En eff<strong>et</strong>, les<br />
végétaux consomment du CO 2 pour la photosynthèse mais ils en rej<strong>et</strong>tent également lors<br />
de la respiration.<br />
De plus, la matière organique végétale est dégradée par les consommateurs <strong>et</strong> il y a rej<strong>et</strong><br />
de CO 2. Mais, au sein d'un écosystème, il y a équilibre entre c<strong>et</strong>te consommation <strong>et</strong><br />
c<strong>et</strong>te production. Toutefois, toute la matière organique n'est pas dégradée : elle peut<br />
être véhiculée, s'accumuler <strong>et</strong> être à l'origine du charbon <strong>et</strong> du pétrole.<br />
Toute c<strong>et</strong>te matière perm<strong>et</strong> de stocker des millions de tonnes de carbone.<br />
Les principales ressources de charbon en Europe ont été formées au Carbonifère, période<br />
pendant laquelle les forêts de fougères géantes abondaient.<br />
Au niveau des continents, l'altération des silicates <strong>et</strong> des carbonates consomme du<br />
CO 2. L'équation suivante correspond à la dissolution des carbonates :<br />
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Cours : Mécanismes de variation<br />
Les ions HCO 3 - peuvent ensuite précipiter selon l'équation décrite précédemment.<br />
De plus, l'altération des silicates des roches magmatiques ou métamorphiques<br />
consomme du CO 2 :<br />
Si on compare les réactions de dissolution <strong>et</strong> de précipitation des carbonates, on constate<br />
qu'elles s'équilibrent <strong>et</strong> se compensent <strong>et</strong> n'influencent pas la teneur en CO 2<br />
atmosphérique sur une grande échelle de temps.<br />
En revanche, l'altération des silicates produit du Ca 2+ <strong>et</strong> consomme du CO 2 de façon<br />
irréversible : c<strong>et</strong>te réaction consomme 2 molécules de CO 2 pour une molécule libérée lors<br />
de la précipitation des carbonates, ce qui aboutit finalement à un piégeage important du<br />
CO 2 atmosphérique.<br />
Ces altérations vont dépendre du climat <strong>et</strong> du relief. L'eau est le principal agent<br />
d'altération des roches.<br />
On en déduit donc que la formation des calcaires <strong>et</strong> des roches carbonées a<br />
contribué à faire chuter le taux de CO 2 <strong>et</strong> diminuer l'eff<strong>et</strong> de serre.<br />
De plus, la mise en place d'une chaîne de montagne perm<strong>et</strong> la formation des roches<br />
granitiques <strong>et</strong> métamorphiques (ex. : mise en place de la chaîne hercynienne à l'origine<br />
des massifs anciens, tels le massif central, les Vosges, <strong>et</strong>c.). Tous les produits liés à<br />
l'érosion de c<strong>et</strong>te chaîne se r<strong>et</strong>rouvent dans les bassins d'effondrement autour de ces<br />
anciens massifs.<br />
On estime actuellement que l'ensemble des calcaires sur Terre représente une quantité de<br />
CO 2 équivalente à 4.10 20 kg.<br />
3. Estimations du climat futur ?<br />
Les études des variations de climat <strong>et</strong> de températures sont devenues un enjeu <strong>et</strong><br />
un fait de société, étant donné que la question <strong>et</strong> le problème du réchauffement de la<br />
planète inquiètent les pays du monde entier.<br />
Il est difficile de déterminer avec précision le climat futur car il faut prendre en compte la<br />
variabilité naturelle du climat (la Terre a connu des périodes de glaciation <strong>et</strong> de<br />
réchauffement considérables) mais aussi les activités humaines.<br />
Si on considère le climat aux grandes échelles de temps, nous sommes actuellement dans<br />
une période de refroidissement commencée il y a 20 millions d'années, mais de nombreux<br />
changements brutaux de climats demeurent incompris.<br />
La production annuelle de CO 2 liée aux activités humaines est estimée à près de 28<br />
milliards de tonnes. Une grosse partie est piégée de façon naturelle mais il s'accumule<br />
environ 3 milliards de tonnes de CO 2 dans l'atmosphère, d'où une hausse de l'eff<strong>et</strong> de<br />
serre.<br />
Le réchauffement se superpose donc au refroidissement de plus grande ampleur, <strong>et</strong> les<br />
scientifiques suggèrent alors une hausse de la température au XXI e siècle de l'ordre<br />
de 2 à 5°C.<br />
L'essentiel<br />
Les modifications de climat sont liées à la teneur en CO 2 atmosphérique.<br />
De nombreux processus consomment du CO 2 <strong>et</strong> tendent à refroidir le climat, tandis que<br />
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Cours : Mécanismes de variation<br />
d'autres en libèrent <strong>et</strong> contribuent à réchauffer la Terre.<br />
À un moment donné, le climat ne correspond finalement qu'à un équilibre entre tous ces<br />
processus.<br />
Actuellement, la prévision est une hausse des températures au XXI e siècel avec le<br />
réchauffement de la planète.<br />
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Cours : Mise en évidence d'un lien de parenté entre l'Homme <strong>et</strong> le chimpanzé<br />
Mise en évidence d'un lien de parenté entre<br />
l'Homme <strong>et</strong> le chimpanzé<br />
Objectif(s)<br />
Quels sont les caractères qui nous perm<strong>et</strong>tent d'établir un lien de parenté entre l'Homme<br />
<strong>et</strong> les grands singes, en particulier le chimpanzé ?<br />
À quoi pouvait ressembler l'ancêtre commun entre l'Homme <strong>et</strong> le chimpanzé ?<br />
<strong>1.</strong> Les données génétiques<br />
L'Homme <strong>et</strong> les grands singes présentent des caractères communs.<br />
Ce sont surtout les comparaisons entre l'Homme <strong>et</strong> le chimpanzé qui ont été très étudiées.<br />
L'analyse comparée des caryotypes de l'Homme <strong>et</strong> du chimpanzé révèle une grande<br />
similitude entre les deux : 46 chromosomes chez l'Homme contre 48 chez le chimpanzé.<br />
Une technique de coloration spécifique perm<strong>et</strong> de faire apparaître des bandes claires <strong>et</strong><br />
des bandes sombres au niveau des bras chromosomiques, ce qui facilite la comparaison.<br />
Ces bandes reflètent leur séquence d'ADN :<br />
• le chromosome 2 humain est formé de la fusion de deux chromosomes qui sont restés<br />
séparés chez le chimpanzé ;<br />
• 13 paires de chromosomes ont une morphologie rigoureusement identique (paires<br />
d'autosomes n° 3, 6 à 8, 10, 11, 14, 16, 19 à 22 <strong>et</strong> paires de chromosomes sexuels X <strong>et</strong><br />
Y).<br />
Quant aux chromosomes non identiques, ils ne diffèrent que par la disposition de certaines<br />
portions : la délétion d'un fragment, l'insertion d'un fragment, une cassure suivie d'une<br />
inversion <strong>et</strong> d'une soudure, une translocation.<br />
Une technique poussée, la ZOO-Fluorescence In Situ Hybridization, perm<strong>et</strong> de comparer<br />
avec une grande précision les caryotypes de différentes espèces.<br />
Elle s'appuie sur l'utilisation de sondes moléculaires fluorescentes spécifiques d'un<br />
chromosome humain donné. Ces sondes s'hybrident aux emplacements équivalents au<br />
chromosome humain avec des chromosomes d'une autre espèce.<br />
En 2003, une étude comparative sur plus de 7 000 gènes a démontré que les gènes<br />
impliqués dans l'ouïe <strong>et</strong> l'odorat auraient évolué plus rapidement chez l'Homme que chez<br />
les grands singes, ce qui pourrait expliquer l'évolution du langage chez l'Homme.<br />
C<strong>et</strong>te parenté chromosomique a permis de montrer que l'Homme <strong>et</strong> le chimpanzé<br />
partagent plus de 98 % de leurs gènes : ils appartiennent au groupe des hominidés.<br />
2. Les données moléculaires<br />
Actuellement, les analyses <strong>et</strong> comparaisons de séquences de nucléotides ou<br />
séquences d'acides aminés renseignent sur l'évolution.<br />
Ce sont ces comparaisons de séquences de gènes <strong>et</strong>/ou de protéines chez l'Homme, le<br />
chimpanzé, le gorille, l'orang-outan, le bonobo <strong>et</strong> le gibbon qui ont également permis de<br />
confirmer l'étroite parenté entre l'Homme <strong>et</strong> le chimpanzé.<br />
Toutefois, les données peuvent changer suivant la molécule étudiée : ainsi, une étude<br />
portée sur 45 gènes <strong>et</strong> totalisant 46 855 nucléotides a révélé que pour plus de la moitié<br />
des gènes, c'est la parenté homme / chimpanzé qui est la plus étroite, <strong>et</strong> que pour<br />
les autres gènes la parenté varie (parenté homme / gorille, parenté gorille / chimpanzé,<br />
<strong>et</strong>c.).<br />
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Cours : Mise en évidence d'un lien de parenté entre l'Homme <strong>et</strong> le chimpanzé<br />
3. Les données morphologiques <strong>et</strong> comportementales<br />
a. La bipédie<br />
Des découvertes récentes ont permis de démontrer que contrairement à ce que l'on<br />
croyait, la bipédie n'est pas réservée à l'Homme. En eff<strong>et</strong>, les grands singes comme le<br />
chimpanzé ou le bonobo utilisent aussi la bipédie de manière occasionnelle.<br />
La bipédie n'est donc pas une évolution de l'Homme mais un caractère qu'il<br />
partage avec tous les Hominidés.<br />
Il existe juste une différence de fréquence d'utilisation.<br />
b. L'utilisation d'outils<br />
Homme Chimpanzé Bonobo<br />
Suspension 1 % 50 % 45 %<br />
Quadripédie 0 % 40 % 35 %<br />
Bipédie 99 % 10 % 20 %<br />
L'utilisation d'outils divers a toujours été attribuée exclusivement à l'Homme, mais des<br />
études réalisées chez les grands singes montrent que ceux-ci sont capables de<br />
confectionner <strong>et</strong> utiliser des outils.<br />
Parmi tous les grands singes, c'est le chimpanzé qui est le plus habile de ses doigts. Il<br />
utilise plusieurs outils comme :<br />
- la paille à termites : il peut explorer des nids de termites avec des brindilles préparées<br />
astucieusement, r<strong>et</strong>irer la brindille du nid <strong>et</strong> déguster les proies.<br />
- plonger des herbes ou des feuilles dans des cavités d'arbres où l'eau est r<strong>et</strong>enue <strong>et</strong> s'en<br />
servir de bol afin de boire.<br />
- pierres ouvre-graines : utilisent les pierres comme percuteurs pour casser les noix.<br />
- armes : lances en bois pour chasser.<br />
Les chimpanzés utilisent ces outils depuis plus de 4 000 ans, ce qui induit une<br />
transmission du savoir sur plusieurs générations. Les chimpanzés ont donc<br />
comme nous la capacité de montrer <strong>et</strong> d'apprendre.<br />
Plusieurs chercheurs sont d'ailleurs parvenus à enseigner les bases de notre langage à des<br />
chimpanzés.<br />
c. La vie sociale<br />
De plus, les chimpanzés possèdent une organisation sociale similaire à celle de<br />
l'Homme :<br />
- ils vivent en communauté : ils sont capables de s'associer entre eux, de conclure<br />
des pactes <strong>et</strong> d'établir des concepts.<br />
- les membres de la communauté chassent <strong>et</strong> partagent leur nourriture.<br />
- il existe un lien familial (maternel) très fort.<br />
Là encore, ces études révèlent la parenté étroite entre l'Homme <strong>et</strong> le chimpanzé.<br />
4. L'ancêtre commun aux hommes <strong>et</strong> aux chimpanzés<br />
Si l'Homme <strong>et</strong> le chimpanzé présentent autant de caractères communs, cela signifie<br />
qu'ils les ont hérité d'un ancêtre commun.<br />
Les caractères de l'ancêtre sont ceux partagés par toutes les espèces filles, avec<br />
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Cours : Mise en évidence d'un lien de parenté entre l'Homme <strong>et</strong> le chimpanzé<br />
des caractères communs aujourd'hui à l'Homme <strong>et</strong> au chimpanzé :<br />
• taille : environ 1m pour 30 à 40 kg ;<br />
• capacité crânienne de 300 à 400cc environ ;<br />
• arboricole, mais avec un répertoire locomoteur incluant la bipédie (jusqu'à 20 % de<br />
bipédie chez les bonobos) ;<br />
• omnivore ;<br />
• mode de vie en communauté ;<br />
• ce sont les femelles qui quittent leur "famille" pour se reproduire ;<br />
• usage d'outils ;<br />
• capacité d'imiter ;<br />
• conscience de soi ;<br />
• capacité de montrer, d'apprendre.<br />
En revanche, il n'était vraisemblablement pas doué d'une intelligence très développée. Ce<br />
n'était ni un Homme ni un grand singe actuel. Nous n'avons pas encore trouvé de fossile<br />
pouvant correspondre à c<strong>et</strong> ancêtre.<br />
L'essentiel<br />
À travers des comparaisons génétiques, morphologiques <strong>et</strong> comportementales,<br />
nous avons pu m<strong>et</strong>tre en évidence un lien de parenté très étroit entre l'Homme <strong>et</strong><br />
le chimpanzé.<br />
L'Homme <strong>et</strong> le chimpanzé possèdent un ancêtre commun vieux de 5 à 10 millions<br />
d'années.<br />
C<strong>et</strong> ancêtre possédait des caractères aujourd'hui partagés par l'Homme <strong>et</strong> le<br />
chimpanzé.<br />
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Cours : Mise en évidence des variations anciennes<br />
Mise en évidence des variations anciennes<br />
Objectif(s)<br />
Les climats ont énormément varié au fil des années <strong>et</strong> il est possible actuellement de<br />
déterminer ces changements climatiques en remontant dans un passé très ancien. Les<br />
roches demeurent les seuls indices de ces modifications.<br />
Quelles sont ces traces laissées par les roches ?<br />
Comment expliquer ces changements climatiques ?<br />
<strong>1.</strong> Les indices liés au temps<br />
Les seules traces pouvant donner des indications sur les climats passés sont les couches<br />
de sédiments qui se sont accumulées au fil du temps.<br />
a. Traces de périodes chaudes<br />
Les climats tropicaux humides altèrent de façon intensive les roches sédimentaires du<br />
fait de l'alternance de saisons sèches <strong>et</strong> humides. Cela se traduit par une hydrolyse des<br />
minéraux silicatés : de nombreux éléments issus de c<strong>et</strong>te hydrolyse sont emportés par<br />
les eaux de ruissellement.<br />
Seuls persistent des argiles <strong>et</strong> une accumulation d'oxydes <strong>et</strong> d'hydroxydes de fer (ceux-ci<br />
donnent une couleur rouge). Ainsi, la présence de bauxites ou de latérites témoigne de<br />
ce type de climat.<br />
Dans le milieu marin, ce sont les coraux qui sont significatifs d'un tel climat. En eff<strong>et</strong>, ils<br />
ne se développent que dans des eaux pures, très oxygénées, peu profondes <strong>et</strong> chaudes.<br />
Sous un climat chaud <strong>et</strong> aride, le taux d'évaporation est très élevé <strong>et</strong> on trouve des<br />
traces de sédimentation particulière : les évaporites. Ces roches sont des associations<br />
complexes de chlorure, de sulfates <strong>et</strong> de carbonates qui sont précipitées à partir d'eaux<br />
soumises à une évaporation intense. Les dépôts de gypse (CaSO 4), de sel gemme <strong>et</strong> de<br />
potasse ont une telle origine <strong>et</strong> sont le témoignage de ce type de climat.<br />
La présence de charbon est, quant à elle, significative d'une végétation luxuriante <strong>et</strong> de<br />
conditions climatiques de type équatorial.<br />
b. Traces de périodes froides<br />
La présence de glaciers est décelable au niveau du paysage : ils ont poli les roches,<br />
sculpté les vallées. Ce sont des agents d'érosion très puissants. Ils ont transporté <strong>et</strong><br />
déposé de grandes quantités de matériaux qui forment les moraines.<br />
Celles-ci peuvent être transportées sur de grandes distances <strong>et</strong> peuvent laisser des dépôts<br />
glaciaires qui, en se consolidant, forment des tillites.<br />
Ont également existé des périodes périglaciaires avec des alternances de périodes de<br />
gel <strong>et</strong> de dégel, de vents violents.<br />
En périodes très froides, le sol gèle très profondément <strong>et</strong> ne dégèle à la belle saison que<br />
dans sa partie superficielle, les zones profondes restant gelées. C<strong>et</strong>te partie gelée en<br />
permanence (le pergélisol) est soumise à de nombreuses contraintes dues aux<br />
alternances gel-dégel ; elle se déforme, ce qui se traduit en surface par l'apparition de<br />
motifs caractéristiques.<br />
Au voisinage des régions couvertes de glace, on trouve très souvent ces plaines<br />
désertiques balayées par des vents pouvant être très violents. Des parties provenant de<br />
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Cours : Mise en évidence des variations anciennes<br />
l'altération des pergélisols peuvent être facilement arrachées <strong>et</strong> emportées à grande<br />
distance. Ces dépôts éoliens peuvent ainsi se r<strong>et</strong>rouver sur de grandes distances, entassés<br />
sur plusieurs mètres de hauteur.<br />
Les paléontologues disposent donc de différentes roches indicatrices de conditions<br />
climatiques particulières. En partant du principe que leur mode de formation n'a pas<br />
changé au fil des années, ils peuvent obtenir des indications sur les climats passés.<br />
2. Les changements de climat<br />
Les scientifiques disposent de différentes données pour tenter d'expliquer les variations<br />
climatiques.<br />
Les continents n'ont pas toujours occupé leur position actuelle. Ainsi, leur taux<br />
d'ensoleillement <strong>et</strong> leur climat ont évolué.<br />
Exemples :<br />
• Le Sahara actuel était pendant l'ère primaire, à l'Ordovicien, localisé au pôle sud<br />
<strong>et</strong> recouvert d'une calotte glaciaire.<br />
Ceci explique la présence de tillites âgées de plus de 450 millions d'années en plein<br />
Sahara. D'autres traces de tillites datées du Carbonifère (-300 millions d'années) ont été<br />
repérées en Afrique de l'Ouest, en Australie, en Inde <strong>et</strong> au Brésil. Ces tillites sont<br />
associées à des roches polies dont les stries <strong>et</strong> rainures sont les témoins de l'érosion <strong>et</strong> ont<br />
permis d'établir le sens d'écoulement de la glace <strong>et</strong> l'étendue de la calotte glaciaire.<br />
• De même, toujours à l'ère primaire, au Carbonifère, il y a 300 millions d'années,<br />
l'Europe était située en zone équatoriale, des forêts de fougères existaient, ce qui<br />
explique la présence abondante de charbon dans certaines régions françaises (Lorraine,<br />
Nord).<br />
À l'ère primaire les continents sont regroupés <strong>et</strong> situés vers des latitudes sud. Les<br />
terrains carbonifères qu'on trouve en France contiennent des traces qui attestent d'un<br />
climat tropical (quand la France se situait près de l'équateur), tandis que d'autres indices<br />
telles les moraines <strong>et</strong> les stries glaciaires montrent qu'à la même période une calotte<br />
glaciaire imposante recouvrait l'Amérique du Sud, l'Inde, l'Australie, <strong>et</strong>c.<br />
Mais toutes les modifications climatiques ne peuvent s'expliquer par la disposition des<br />
continents. Ainsi, des changements climatiques ont pu affecter l'ensemble de la<br />
planète.<br />
De c<strong>et</strong>te façon, on peut relier l'abondance de la végétation au carbonifère <strong>et</strong> la présence<br />
d'une imposante calotte glaciaire. La végétation luxuriante consomme énormément de<br />
CO 2 <strong>et</strong> la formation de charbon piège ce carbone qui ne r<strong>et</strong>ourne pas à l'atmosphère. Donc<br />
l'eff<strong>et</strong> de serre diminue, le climat devient plus froid, les dépôts neigeux persistent <strong>et</strong> la<br />
calotte glaciaire se m<strong>et</strong> en place.<br />
La Terre a également connu une période chaude au Crétacé après la glaciation décrite<br />
précédemment. Pendant c<strong>et</strong>te période, la Terre est dépourvue de glace. Alaska <strong>et</strong><br />
Groenland sont peuplés de palmiers <strong>et</strong> d'arbres à pain, les coraux se développent à des<br />
latitudes inhabituelles. Ce réchauffement est à m<strong>et</strong>tre en relation avec un eff<strong>et</strong> de serre<br />
plus important lié à des taux en CO 2 élevés. Le volcanisme enrichit l'atmosphère en CO 2<br />
<strong>et</strong> contribue à l'augmentation de la température.<br />
L'essentiel<br />
L'analyse de la nature des roches sédimentaires <strong>et</strong> de leur contenu en fossiles montre des<br />
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Cours : Mise en évidence des variations anciennes<br />
variations de climat à de plus grandes échelles de temps. Les scientifiques expliquent ces<br />
variations climatiques en prenant en compte la dérive des continents <strong>et</strong> leur position<br />
changeante au cours du temps, ainsi que le climat à l'échelle mondiale.<br />
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Cours : Organisation des chaînes de montagnes<br />
Organisation des chaînes de montagnes<br />
Objectif(s)<br />
Une tectonique de subduction aboutit à la rencontre des 2 continents qui bordent de part<br />
<strong>et</strong> d'autre la zone de subduction. On assiste alors à une collision entre 2 lithosphères<br />
continentales à l'origine des chaînes de montagnes. Mais tout relief est un système<br />
instable qui tend à disparaître aussitôt qu'il se forme.<br />
Comment se forment <strong>et</strong> s'organisent les chaînes de montagnes sur le globe ?<br />
<strong>1.</strong> La formation d'une chaîne de montagnes<br />
Lors d'une dynamique tectonique de convergence, un plaque océanique peut entrer en<br />
subduction sous une plaque continentale.<br />
L'océan compris entre les croutes continentales se ferme p<strong>et</strong>it à p<strong>et</strong>it jusqu'à ce<br />
qu'il disparaisse complétement, les 2 croûtes continentales se faisant front.<br />
Si les contraintes tectoniques convergentes perdurent, les deux lithosphères<br />
continentales entrent en collision. Les croûtes continentales se fracturent, la partie<br />
supérieure de la croûte s'épaissit par empilement de nappes dans la zone de contact entre<br />
les 2 plaques, des reliefs s'élèvent.<br />
Ainsi naît une chaîne de montagnes.<br />
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Cours : Organisation des chaînes de montagnes<br />
Doc. 1 : Formation d'une chaîne de montagnes.<br />
2. Morphologie des chaînes de montagnes<br />
Toutes les chaînes de montagnes du globe ne se ressemblent pas. Elles n'ont pas la même<br />
orientation, ni la même étendue <strong>et</strong> encore moins les mêmes reliefs.<br />
Cependant on constate que les montagnes jeunes ont des reliefs plus importants<br />
que les montagnes plus anciennes.<br />
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Cours : Organisation des chaînes de montagnes<br />
Doc. 2 : Relief de la France.<br />
Les caractéristiques des montagnes jeunes sont :<br />
• des reliefs élevés, suite à un épaississement récent de la croûte continentale par<br />
collision ;<br />
• en profondeur une épaisseur également importante de la croûte, appelée racine<br />
crustale ;<br />
• il en découle des profondeurs du MOHO (discontinuité entre la croute <strong>et</strong> la manteau)<br />
très importantes.<br />
Exemples en France : Les Alpes <strong>et</strong> les Pyrénées se sont formées à l'ère tertiaire, de -30<br />
à -40 millions d'années.<br />
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Cours : Organisation des chaînes de montagnes<br />
Doc. 3 : Profondeur du MOHO en France.<br />
Les caractéristiques des montagnes anciennes :<br />
• des reliefs peu élevés, des monts très aplanis, beaucoup moins de pics abruptes<br />
• en profondeur la racine crustale a disparu, la profondeur du MOHO est donc moindre.<br />
Exemples en France : les Vosges <strong>et</strong> le Massif central se sont formés à l'ère primaire<br />
entre -360 <strong>et</strong> -250 millions d'années, le Massif armoricain est encore plus ancien <strong>et</strong> encore<br />
plus aplani.<br />
Les paysages se modifient donc avec le temps, les reliefs tendent à disparaître dès<br />
qu'ils commencent à se former. Ce sont les mécanismes d'érosion qui sont à l'origine de la<br />
disparition des reliefs. L'évolution finale d'une chaîne de montagnes est : la plaine.<br />
Lorsqu'une chaîne de montagnes a disparu en un lieu donné on parle de pénéplanation.<br />
Massif des Alpes<br />
Massif des Pyrénées<br />
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Cours : Organisation des chaînes de montagnes<br />
Massif central<br />
Massif armoricain<br />
3. Les roches constituants les chaînes de montagnes<br />
En plus d'avoir des morphologies différentes, les chaîne de montagnes se distinguent<br />
également par une composition pétrologique différente à l'affleurement.<br />
A l'affleurement d'une montagne jeune, on trouve des roches témoins de la subduction qui<br />
on été obductées.<br />
Ce sont des matériaux qui, au lieu d'être subductés ont été surélevés lors de la<br />
collision :<br />
• des sédiments marins tels que les radiolarites dans les Alpes ;<br />
• des ophiolites, série pétrologique caractéristique des roches de la lithosphère océanique<br />
: méta-basalte, méta-gabbro, péridotite serpentinisée.<br />
Les montagnes jeunes sont également caractérisées par une abondance de roches<br />
métamorphisées lors de la collision. Les roches du socle initial de la croûte ont subi des<br />
transformations minéralogiques à l'état solide. Ces roches ont subi un métamorphisme<br />
caractéristique haute pression-moyenne température.<br />
- on trouve à l'affleurement les granites initiaux <strong>et</strong> des granites qui se sont transformé en<br />
gneiss.<br />
Dans les montagnes plus anciennes les matériaux à l'affleurement sont différents. La<br />
proportion de matériaux transformés <strong>et</strong> ou formés en profondeur sont plus<br />
abondants.<br />
La proportion des roches métamorphisées est plus importante, on trouve également des<br />
granites d'anatexie qui ne se forment que dans un contexte tectonique de<br />
collision sous haute pression-haute température en profondeur. Suite à l'érosion<br />
en surface des reliefs, on voit apparaitre dans les montagnes anciennes des roches qui<br />
étaient auparavant en profondeur.<br />
L'essentiel<br />
L'organisation des chaînes de montagnes dépend de leur âge. Les montagnes jeunes ne<br />
ressemblent pas aux montagnes anciennes, sur le plan morphologique <strong>et</strong> pétrologique.<br />
Les montagnes anciennes ont des reliefs moins élevés <strong>et</strong> on y observe à l'affleurement une<br />
plus forte proportion de matériaux transformés <strong>et</strong> formés en profondeur. Les parties<br />
superficielles des reliefs ayant disparus par érosion.<br />
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Cours : Organisation fonctionnelle d'une plante<br />
Organisation fonctionnelle d'une plante<br />
Objectif(s)<br />
La morphologie des végétaux reflète leur histoire évolutive sur la Terre.<br />
Ce sont des organismes vivants qui ont une vie fixée <strong>et</strong> ont besoin de ressources qu'ils<br />
trouvent dans leur habitat, le sol <strong>et</strong> l'air.<br />
Quelle est la morphologie de base d'une plante <strong>et</strong> comment c<strong>et</strong>te morphologie perm<strong>et</strong>-elle<br />
l'interface sol / air ?<br />
<strong>1.</strong> Morphologie d'une plante commune<br />
Nous nous intéressons aux Angiospermes qui sont les plantes à fleurs produisant des<br />
fruits.<br />
Ces plantes ont une vie fixée <strong>et</strong> ont développé au cours de l'évolution fleurs <strong>et</strong> fruits<br />
(contenant les graines) pour assurer leur reproduction <strong>et</strong> surtout la dissémination<br />
(dispersion) des graines, pérennisant ainsi leur espèce <strong>et</strong> la colonisation des milieux.<br />
La plupart de ces plantes sont terrestres ; elles ont privilégié, au cours de l'évolution, le<br />
développement d'un système racinaire (souterrain ou aérien) <strong>et</strong> d'un système<br />
caulinaire (aérien) qui comprend tiges, feuilles <strong>et</strong> fleurs.<br />
Ces 2 systèmes sont interdépendants grâce aux tissus conducteurs qui les<br />
traversent.<br />
Doc. n° 1 : Morphologie simplifiée d'une plante commune.<br />
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Cours : Organisation fonctionnelle d'une plante<br />
2. Le systéme racinaire perm<strong>et</strong> l'interface avec le sol<br />
a. Les différents types de racine<br />
Il existe 2 types de racines :<br />
• les racines pivotantes<br />
- une large racine verticale se ramifiant en de nombreuses racines secondaires ;<br />
- perm<strong>et</strong> de fixer solidement la plante au sol <strong>et</strong> de supporter ainsi l'action du vent, de la<br />
gravité ou encore du ruissellement de l'eau.<br />
• les racines fasciculées<br />
- composées de plusieurs racines identiques qui se développent à quelques<br />
centimètres de la surface du sol ;<br />
- perm<strong>et</strong> à la plante une bonne fixation dans le sol (protégeant également ce dernier de<br />
l'érosion) ;<br />
- perm<strong>et</strong> à la plante de disposer d'une grande surface de contact <strong>et</strong> d'échange avec le<br />
sol.<br />
b. Rôles des racines<br />
Doc. n° 2 : Deux types de racines.<br />
Les racines perm<strong>et</strong>tent donc de fixer solidement <strong>et</strong> durablement la plante au sol.<br />
Elles possèdent un autre rôle majeur en interface avec le sol.<br />
À l'extrémité des racines se trouvent des poils absorbants qui puisent l'eau <strong>et</strong> les sels<br />
minéraux dans le sol, indispensables au développement de la plante.<br />
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Cours : Organisation fonctionnelle d'une plante<br />
Doc. n° 3 : Poils absorbants.<br />
La multitude de ces poils augmente la surface de contact au niveau de l'interface<br />
racine / sol <strong>et</strong> perm<strong>et</strong> d'augmenter l'efficacité de l'absorption.<br />
Par exemple : l'Ivraie vivace ne vit que pendant une saison, elle développe jusqu'à 600<br />
km de racines, la majeure partie étant des poils absorbants.<br />
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Cours : Organisation fonctionnelle d'une plante<br />
Doc. n° 4 : L'Ivraie vivace.<br />
Les racines perm<strong>et</strong>tent également de véhiculer l'eau <strong>et</strong> les sels minéraux, puisés au<br />
niveau des poils absorbants, dans toute la plante, jusqu'aux feuilles via des vaisseaux<br />
conducteurs formant le xylème.<br />
L'eau <strong>et</strong> les sels minéraux véhiculés dans ce xylème forment la sève brute.<br />
3. Le systéme caulinaire perm<strong>et</strong> l'interface avec l'air<br />
Il se compose des tiges, des feuilles <strong>et</strong> de l'inflorescence (l'organe reproducteur).<br />
a. La tige<br />
C'est un organe composé d'une succession d'entre-nœuds séparés par des nœuds au<br />
niveau desquels s'insèrent les feuilles.<br />
À l'aisselle de chaque feuille, on trouve un bourgeon axillaire.<br />
La tige se termine par un bourgeon terminal comprenant un système de production<br />
de feuilles <strong>et</strong> d'entre-nœuds supplémentaires.<br />
Le fonctionnement des bourgeons dépend des saisons. C'est au printemps que le<br />
bourgeon terminal se développe (la débourre) donnant naissance à une nouvelle tige<br />
(ou rameau sur un arbre). Les bourgeons sont des systèmes de protection des<br />
feuilles embryonnaires qui peuvent ainsi passer l'hiver à l'abri.<br />
Les bourgeons axillaires, quant à eux, sont en dormance à cause de la dominance<br />
apicale du bourgeon terminal. Ils ne se développent que lorsque ce dernier est<br />
suffisamment éloigné pour ne plus les inhiber.<br />
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Cours : Organisation fonctionnelle d'une plante<br />
Pour les plantes vivaces, qui ne vivent qu'une saison, le bourgeon terminal peut<br />
donner naissance à une inflorescence.<br />
b. Les feuilles<br />
C'est le principal organe effectuant la photosynthèse <strong>et</strong> étant en interface avec l'air.<br />
La photosynthèse est un mécanisme biochimique nécessitant, entre autre, de la<br />
lumière <strong>et</strong> perm<strong>et</strong>tant la production de matière organique indispensable au<br />
métabolisme de la plante.<br />
La feuille se compose d'un pétiole <strong>et</strong> d'un limbe parcouru de nervures (= les vaisseaux<br />
conducteurs) présentant des formes très variées.<br />
Doc. n° 5 : Différentes morphologies de feuilles.<br />
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Cours : Organisation fonctionnelle d'une plante<br />
La plupart des feuilles sont vertes : chlorophylliennes. La chlorophylle est<br />
indispensable à la photosynthèse. Ce mécanisme biochimique nécessite non<br />
seulement, en plus de la lumière, d'eau <strong>et</strong> de sels minéraux arrivant par le xylème des<br />
racines jusqu'aux feuilles, mais aussi d'une source de carbone : le CO 2.<br />
La feuille puise c<strong>et</strong>te source de carbone dans l'air atmosphérique. Le CO 2 pénètre<br />
dans les feuilles grâce à de p<strong>et</strong>ites ouvertures, les stomates, puis intègre les cellules<br />
des tissus de la feuille pour être utilisé pour la photosynthèse.<br />
Doc. n° 6 : Coupe transversale d'une feuille.<br />
Doc. n° 7 : Les stomates.<br />
Les feuilles ne se développent qu'au printemps à partir des bourgeons <strong>et</strong> tombent à<br />
l'automne lorsque le climat devient trop rude pour qu'elles puissent pérenniser.<br />
L'essentiel<br />
Les Angiospermes ont privilégié, au cours de l'évolution, le développement d'un<br />
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Cours : Organisation fonctionnelle d'une plante<br />
appareil racinaire qui perm<strong>et</strong> de puiser l'eau <strong>et</strong> les sels minéraux, indispensable à<br />
son métabolisme dans le sol, ainsi qu'un appareil caulinaire avec des feuilles qui<br />
puisent dans l'air le CO 2 <strong>et</strong> captent la lumière indispensables à la photosynthèse.<br />
La morphologie d'une plante est donc conçue pour favoriser l'efficacité de l'interface<br />
avec son habitat, l'air <strong>et</strong> le sol dans lequel elle est fixée.<br />
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Cours : Pression de sélection par l'Homme<br />
Pression de sélection par l'Homme<br />
Objectif(s)<br />
Comment l’Homme peut-il améliorer la qualité des plantes qu’il consomme ?<br />
Les végétaux jouent un rôle essentiel pour la survie de l’espèce humaine. Ils sont à la<br />
base de l’alimentation animale qui sert à nourrir l’Homme. Au cours des siècles, depuis les<br />
débuts de l’agriculture il y a 11 500 ans, l’Homme a toujours cherché à améliorer les<br />
espèces végétales qu’il cultivait.<br />
<strong>1.</strong> La sélection du maïs au cours des siècles<br />
a. La téosinte : ancêtre sauvage du maïs<br />
Il y a 7000 ans, les Amérindiens cultivaient une espèce végétale : la téosinte. C<strong>et</strong>te<br />
espèce sauvage pourrait être l’ancêtre du maïs. Elle est caractérisée par un plant très<br />
touffu <strong>et</strong> des grappes de grains formées d’une seule rangée. Les grains sont p<strong>et</strong>its,<br />
de forme triangulaire. Leur enveloppe appelée glume est épaisse <strong>et</strong> de couleur sombre.<br />
Lorsqu’ils sont mûrs, les grains tombent au sol. Le glume protège les grains contre les<br />
parasites ce qui les rend plus résistants en milieu naturel.<br />
Des fouilles archéologiques réalisées en Amérique Centrale, ont permis de trouver des épis<br />
résultant de croisements entre différents individus de téosinte par les Amérindiens.<br />
Le maïs est cultivé actuellement uniquement dans des agrosystèmes. Il est caractérisé par<br />
un plant formé d’une seule tige <strong>et</strong> des épis comprenant 20 rangées de grains. Ces<br />
derniers ont une enveloppe fine <strong>et</strong> sont de couleur jaune <strong>et</strong> restent accrochés aux épis à<br />
maturité.<br />
b. La domestication de la téosinte<br />
A chaque cycle de reproduction, les Amérindiens sélectionnaient les grains de téosinte qui<br />
présentaient des caractères favorables à leur consommation : taille, aspect, …., pour<br />
les replanter pour l'année suivante.<br />
Ils ont ainsi sélectionné les individus sauvages au cours des siècles modifiant ainsi leur<br />
phénotype pour créer une espèce domestiquée. La sélection n'est plus naturelle mais<br />
exercée par l'Homme.<br />
Il est possible de voir apparaître des plants présentant le phénotype « téosinte » dans des<br />
champs de maïs cultivés en agrosystèmes. De même, on voit des plants présentant le<br />
phénotype « maïs domestiqué » parmi les plants sauvages de téosinte. Dans ce cas, les<br />
plants sont plus fragiles <strong>et</strong> moins résistants.<br />
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Cours : Pression de sélection par l'Homme<br />
c. Impact de la sélection sur le génotype de l'espèce<br />
On connaît les gènes impliqués dans le contrôle de l’architecture des plants <strong>et</strong> des<br />
enveloppes des grains, respectivement : tb1 <strong>et</strong> Tga<strong>1.</strong><br />
On constate des différences génotypiques entre le maïs <strong>et</strong> le téosinte :<br />
• Si on compare la quantité d’ARNm produit à partir du gène tb1 entre le maïs <strong>et</strong> le<br />
téosinte, on constate que ce gène est plus fortement exprimé chez l’espèce<br />
domestiquée que ce soit dans l’épi femelle ou le pédoncule.<br />
• Le maïs <strong>et</strong> le téosinte présentent des allèles différents : l’allèle présent chez le maïs<br />
conduit à une graine entourée d’une enveloppe plus fine (le glume), donc plus<br />
vulnérable en milieu naturel.<br />
Ainsi, à partir d’une espèce ancestrale sauvage vivant dans un écosystème naturel,<br />
l’Homme a réussi à sélectionner une population d’individus présentant un<br />
phénotype très éloigné de celui d’origine lui apportant un avantage alimentaire.<br />
Toutefois, ces individus restent interféconds malgré leur isolement génétique. Les<br />
caractères choisis sont recherchés par l’Homme mais sont défavorables à la<br />
survie de l’individu dans le milieu naturel. Ces caractères sont exprimés à partir<br />
d’allèles résultant de mutations peu fréquents dans la population sauvage.<br />
C<strong>et</strong>te sélection conduit donc à la réduction de la diversité génétique <strong>et</strong> à<br />
l’obtention d’individus homogènes. Les nouveaux plants sont adaptés à la vie<br />
domestique mais ne le sont plus à la vie sauvage.<br />
2. La sélection à l'origine des variétés<br />
Quelque soit l’espèce végétale considérée, on dénombre aujourd’hui un très grand<br />
nombre de variétés. C'est une forme de biodiversité qui est le résultat de la main de<br />
l’Homme.<br />
Prenons pour exemple la pomme.<br />
Il existe plus de 20 000 variétés de pommes qui sont le résultat de croisements<br />
artificiels réalisés par l’Homme. Ces variétés présentent des tailles, des couleurs, des<br />
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Cours : Pression de sélection par l'Homme<br />
textures, des compositions chimiques différentes qui vont perm<strong>et</strong>tre différentes<br />
utilisations.<br />
Certaines variétés sont préférentiellement utilisées pour produire du cidre, d’autres sont<br />
appréciées pour l’ornement.<br />
Toutes ces espèces sont issues d’une même espèce ancestrale sauvage : Malus<br />
pumila. Elles présentent donc des caractères communs mais sont aussi différentes<br />
par leur génotype. Si on compare ces espèces entre elles, on constate qu’elles n’ont pas,<br />
par exemple, les mêmes capacités de résistance aux parasites.<br />
Les variétés décrites chez le maïs ont des utilisations diverses en fonction de leur<br />
composition en glucides.<br />
C<strong>et</strong>te caractéristique dépend de l’expression de certains allèles codant des<br />
enzymes de la voie de synthèse de l’amidon. L’amidon est le glucide de réserve des<br />
végétaux. Il est composé d’amylose <strong>et</strong> d’amylopectine.<br />
Les variétés incapables de synthétiser l’amylose vont être utilisées préférentiellement en<br />
amidonnerie. Les autres seront utilisés pour l’alimentation humaine, la semoulerie, la<br />
pap<strong>et</strong>erie, la cartonnerie, la chimie, la pharmacie <strong>et</strong> la cosmétique.<br />
Ainsi, la biodiversité variétale résulte d’une sélection empirique par l’Homme.<br />
Les variétés sont toutes issues de la même espèce ; chaque variété présente des<br />
caractéristiques choisies par l’Homme qui vont optimiser la productivité <strong>et</strong> l’utilisation<br />
du produit (résistance aux parasites, quantité de réserves)<br />
C<strong>et</strong>te diversité variétale est une richesse à préserver. Une banque de semences a été<br />
créée en Norvège pour leur préservation.<br />
3. La sélection « moderne »<br />
Grâce aux avancées technologiques, l’Homme peut maintenant accélérer le processus de<br />
sélection en laboratoire.<br />
Pour cela, on utilise une population d’individus hétérogènes. Les individus sont donc<br />
tous hétérozygotes. L’objectif est d’obtenir une lignée pure homozygote pour les<br />
allèles choisis au préalable.<br />
Afin d’obtenir c<strong>et</strong>te lignée pure, le sélectionneur va utiliser le pollen d’un plant dont il veut<br />
préserver les caractéristiques pour féconder les ovules de ce même plant : c’est l’autofécondation.<br />
Ce processus est répété sur plusieurs générations en sélectionnant à<br />
chaque étape les meilleurs plants.<br />
L'essentiel<br />
L’amélioration des végétaux qui sont utilisés pour l’alimentation animale, humaine <strong>et</strong><br />
l’industrie est une pratique que l’Homme utilise de façon empirique depuis sa<br />
sédentarisation <strong>et</strong> le début de l’agriculture.<br />
Il a toujours cherché à favoriser la reproduction des plants présentant des caractéristiques<br />
favorables comme la résistance aux parasites, la taille de ses réserves de glucides, son<br />
goût, sa couleur...<br />
Ces pratiques lui ont permis de générer des espèces totalement domestiquées comme le<br />
maïs qui ne sont plus du tout capables de résister seule en milieu naturel. Ces espèces ne<br />
peuvent se développer qu’en agrosystème.<br />
La biodiversité variétale constitue une richesse <strong>et</strong> un patrimoine qu’il faut préserver. Elle<br />
résulte des croisements empiriques réalisés par les paysans au cours de siècles. Elle<br />
perm<strong>et</strong> de disposer pour chaque espèce végétale, de nombreuses variétés répondant aux<br />
besoins de l’Homme (qualité gustative, productivité, résistance aux maladies).<br />
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Cours : Pression de sélection par l'Homme<br />
Aujourd’hui, l’Homme pratique c<strong>et</strong>te sélection artificielle en laboratoire en pratiquant<br />
l’auto-fécondation afin d’augmenter le taux d’homozygotie au sein d’une population pour<br />
un ou plusieurs caractères sélectionné.<br />
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Cours : Rôle des enzymes dans la disgestion des glucides<br />
Rôle des enzymes dans la disgestion des glucides<br />
Objectif(s)<br />
L'Homme se nourrit de sucres complexes, comme l'amidon. La digestion va perm<strong>et</strong>tre<br />
l'assimilation du glucose qui les compose. Cependant, des enzymes sont nécessaires pour<br />
transformer ces macromolécules en nutriments assimilables.<br />
Nous expliquerons comment les enzymes (ici celles de la digestion) sont indispensables à<br />
la transformation des glucides à grosses molécules comme l'amidon en glucose.<br />
<strong>1.</strong> Les enzymes : des protéines essentielles<br />
a. La notion de biocatalyseur<br />
L’amylase (enzyme) perm<strong>et</strong> la réaction suivante :<br />
amidon + amylase → glucose + amylase.<br />
L’efficacité de l’enzyme n’est pas modifiée au cours de la réaction <strong>et</strong> elle reste intacte<br />
après la réaction, c’est donc un catalyseur.<br />
Cependant, c<strong>et</strong>te enzyme agit uniquement à 37 °C qui est une température biologique (t°<br />
du corps humain), on parle donc de catalyseur biologique ou biocatalyseur.<br />
b. Diversité des réactions enzymatiques<br />
Il existe une incroyable diversité de réactions enzymatiques.<br />
Les enzymes peuvent donc être soit intra ou extra-cellulaires ; dans tous les cas leur<br />
synthèse a lieu au sein de la cellule, mais leur lieu d’action peut changer.<br />
Il existe en fait une grande diversité de réactions au sein de la cellule <strong>et</strong> de l’organisme <strong>et</strong><br />
toutes sont catalysées par des enzymes.<br />
Les enzymes ont une nomenclature bien définie, on ajoute le suffixe –ase au nom de la<br />
réaction que catalyse l’enzyme.<br />
L’amylase perm<strong>et</strong>tant l’hydrolyse de l’amidon, c’est donc une hydrolase qui agit dans<br />
l'estomac sur l'amidon.<br />
2. La spécificité enzymatique<br />
a. La spécificité des réactions<br />
Pour une substance donnée ou substrat, une enzyme n’est capable de catalyser une<br />
réaction que dans un seul sens. C’est la spécificité d’action.<br />
Une autre enzyme est nécessaire pour réaliser la réaction inverse.<br />
b. La spécificité du substrat<br />
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Cours : Rôle des enzymes dans la disgestion des glucides<br />
Une enzyme n’exerce son action que sur un seul type de substrat, on parle de<br />
spécificité de substrat.<br />
L'amylase ne peut agir que sur l'amidon.<br />
Il y a reconnaissance du substrat par l'enzyme grâce à la structure particulière de<br />
l'enzyme.<br />
3. Structure des enzymes induisant la spécificité de substrat<br />
Les enzymes sont des protéines possédant une structure 3D très particulière, elles<br />
possèdent un site actif.<br />
Le site actif d’une enzyme doit, pour perm<strong>et</strong>tre la catalyse, avoir une conformation 3D<br />
bien précise. C’est c<strong>et</strong>te conformation qui explique la spécificité au substrat.<br />
Le site actif est décomposé en 2 parties :<br />
• une zone de fixation ;<br />
• une zone catalytique.<br />
Ce site est fragile <strong>et</strong> dépend du milieu, toutes modifications de l’environnement<br />
entraînent l’absence du fonctionnement de l’enzyme.<br />
4. Le mode d’action des enzymes<br />
a. Les étapes de la catalyse enzymatique<br />
Les réactions catalysées par les enzymes peuvent être découpées en plusieurs étapes.<br />
E : enzyme ; S : substrat ; P : produit ; ES : complexe enzyme-substrat.<br />
Dans le cas de l’amylase :<br />
E : amylase<br />
S : amidon<br />
P : glucose.<br />
1 : Formation d’un complexe enzyme-substrat, c<strong>et</strong>te réaction est réversible, le<br />
complexe peut se désunir avant que la réaction ne commence.<br />
2 : Activation de la réaction, le substrat est transformé en produit.<br />
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Cours : Rôle des enzymes dans la disgestion des glucides<br />
3 : Libération du produit, le complexe enzyme / substrat est rompu.<br />
b. Modulation de l’activité enzymatique.<br />
L’activité enzymatique se mesure généralement en nombre de molécules de substrat<br />
transformées par molécules d’enzymes <strong>et</strong> par unité de temps.<br />
L’activité d’une enzyme sera fonction de différents paramètres :<br />
• la concentration de réactifs : enzyme ou substrat ;<br />
• la t° ;<br />
• le pH ;<br />
• les inhibiteurs ;<br />
• les agents dénaturants.<br />
Le premier paramètre a un eff<strong>et</strong> évident, plus la concentration en réactif est élevée, plus<br />
l’activité est importante.<br />
La t° <strong>et</strong> le pH jouent en fait sur le fonctionnement de l’enzyme.<br />
• Une modification du pH entraîne une modification des interactions moléculaires <strong>et</strong> donc<br />
éventuellement de la structure 3D des produits.<br />
• La t° a le même eff<strong>et</strong>, mais comme pour toutes les protéines, si la t° est trop élevée, la<br />
réaction est irréversible car l’enzyme est dénaturée. Ce qui n’est pas le cas des t° basses<br />
qui inactivent seulement l’enzyme.<br />
Les inhibiteurs ont des structures spatiales qui leur perm<strong>et</strong>tent de se fixer à l’enzyme. Ce<br />
sont donc des substances capables de modifier l’activité de l’enzyme par compétition<br />
avec le substrat.<br />
Les agents dénaturants sont des substances capables de modifier la structure des<br />
protéines, les rendant inactives.<br />
L'essentiel<br />
L'amidon est un glucide à grosse molécule qui est transformé en glucose lors de la<br />
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Cours : Rôle des enzymes dans la disgestion des glucides<br />
digestion.<br />
C<strong>et</strong>te transformation se fait grâce à l'amylase. C'est un enzyme qui catalyse c<strong>et</strong>te<br />
transformation dans des conditions bien précises, on parle de biocatalyseur.<br />
Une enzyme n’exerce son action que sur un seul type de substrat ; on parle de spécificité<br />
de substrat.<br />
Les réactions catalysées par les enzymes peuvent être découpées en plusieurs étapes. Le<br />
site actif d’une enzyme doit, pour perm<strong>et</strong>tre la catalyse, avoir une conformation 3D bien<br />
précise. C’est c<strong>et</strong>te conformation qui explique la spécificité au substrat.<br />
Les réactions catalysées par les enzymes peuvent être découpées en plusieurs étapes.<br />
1 : Formation d’un complexe enzyme-substrat, c<strong>et</strong>te réaction est réversible, le complexe<br />
peut se désunir avant que la réaction ne commence.<br />
2 : Activation de la réaction, le substrat est transformé en produit.<br />
3 : Libération du produit, le complexe enzyme substrat est rompu.<br />
L’activité d’une enzyme sera fonction de différents paramètres :<br />
• la concentration de réactifs : enzyme ou substrat ;<br />
• la t° ;<br />
• le pH ;<br />
• les inhibiteurs ;<br />
• las agents dénaturant.<br />
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Cours : Théorie de l'évolution : origine de la biodiversité<br />
Théorie de l'évolution : origine de la biodiversité<br />
Objectif(s)<br />
Comment la biodiversité actuelle s’est-elle mise en place au cours de l’histoire de la Vie <strong>et</strong><br />
de la Terre ?<br />
La biodiversité spécifique est définie par le nombre d’espèces différentes qui peuplent un<br />
milieu. Plus ce nombre est élevé, plus la biodiversité est importante.<br />
On définit une espèce comme un ensemble d’individus présentant des caractères<br />
communs <strong>et</strong> étant capables de se reproduire entre eux pour donner une descendance<br />
fertile.<br />
Au sein d’une même espèce, il peut y avoir des populations qui regroupent des individus<br />
de l’espèce dans un lieu géographique donné. Ces individus vont donc pouvoir se<br />
reproduire entre eux de façon préférentielle ce qui va favoriser la transmission de certains<br />
allèles plutôt que d’autres.<br />
<strong>1.</strong> La variabilité intra-espèces<br />
Les individus d’une même espèce présentent des caractères communs spécifiques de<br />
l’espèce <strong>et</strong> des caractères propres à chaque individu. L’ensemble de ces<br />
caractères forme le phénotype. Ce dernier définit la variabilité intra-espèce.<br />
Tous les individus d’une même espèce ont en commun leur génome ; ils possèdent tous,<br />
les mêmes chromosomes porteurs des mêmes gènes. Par contre, pour chaque gène, il<br />
existe des variants, des allèles qui vont être à l’origine de la variabilité intraespèce.<br />
Ils possèdent des génotypes différents.<br />
Chaque allèle est caractérisé par sa fréquence (nombre de fois où il apparaît<br />
dans une population) qui varie d’une population à l’autre.<br />
2. Les facteurs d’évolution des populations<br />
a. Les facteurs génétiques<br />
L’apparition de nouveaux allèles dépend des modifications aléatoires de la séquence<br />
des gènes au moment de la réplication : les mutations.<br />
Si l'on suit, dans différentes populations d’une même espèce, la fréquence d’allèles ne<br />
subissant aucune pression de sélection (elles ne confèrent ni avantages ni<br />
inconvénients) au cours des générations, on constate que c<strong>et</strong>te fréquence varie peu au<br />
sein d’une population nombreuse.<br />
Par contre, elle est très variable lorsque la population présente un effectif<br />
restreint. Dans ce cas, l’allèle peut devenir très présent ou alors totalement<br />
disparaître.<br />
C’est la dérive génétique. Lors d'un phénomène conduisant à la disparition d’un grand<br />
nombre d’individus, ce qui réduit considérablement la population. La dérive génétique<br />
peut entraîner la disparition de certains allèles ou au contraire à l’émergence<br />
d’allèles qui étaient peu représentés dans la population initiale sans qu'ils n'apportent un<br />
intérêt particulier pour la survie de l'espèce.<br />
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Cours : Théorie de l'évolution : origine de la biodiversité<br />
C'est donc un phénomène inverse de la sélection naturelle car l'émergence ou la<br />
disparition d'un allèle se fait de manière aléatoire.<br />
Cas des éléphants du parc national Addo (Afrique du Sud).<br />
Aujourd’hui, on compte au sein de la population des éléphants du parc national Addo, 98<br />
% de femelles sans défenses alors qu’elles étaient seulement 15% en 1900 <strong>et</strong> 50% en<br />
193<strong>1.</strong><br />
C<strong>et</strong>te espèce a été la cible d’une chasse intensive au début du XX e siècle qui a fortement<br />
réduit son effectif. On ne comptait plus que 11 représentants en 1920 (8 femelles <strong>et</strong> 3<br />
mâles). Le parc Addo fût créé en 1931 pour protéger ces individus en voie de disparition<br />
qui donnèrent naissance aux individus actuels.<br />
Dans ce cas, la dérive génétique a conduit à l’appauvrissement du patrimoine<br />
génétique de l’espèce.<br />
En eff<strong>et</strong>, on constate que certains allèles sont présents chez tous les individus de l’espèce<br />
(présente dans toute l'Afrique du Sud), par contre, un grand nombre d'autres allèles<br />
(présents dans d’autres espèces d’éléphants issus d’Afrique du Sud), ont totalement<br />
disparus du patrimoine génétique des éléphants du parc Addo.<br />
Dans leur cas, on peut donc supposer que la réduction de leur population par la<br />
chasse a favorisé la perte d'un grand nombre d'allèles par dérive génétique. A<br />
long terme, ce type de processus peut conduire à l'apparition d'une nouvelle espèce par<br />
processus de spéciation.<br />
b. Les facteurs environnementaux<br />
Cas de la phalène du bouleau.<br />
La phalène du bouleau est un papillon de nuit présent en Angl<strong>et</strong>erre. Il en existe deux<br />
espèces : une forme claire (Biston b<strong>et</strong>ularia) <strong>et</strong> une forme sombre (Biston carbonaria).<br />
Entre 1830 <strong>et</strong> 1850, la répartition de ces deux formes de phalènes change. En 1830, on<br />
trouve majoritairement la forme claire alors qu’en 1850, la forme sombre devient<br />
majoritaire notamment dans les zones industrialisées où la pollution conduit au<br />
noircissement des troncs d’arbres <strong>et</strong> à la disparition du lichen. La phalène du bouleau a<br />
pour prédateur les oiseaux.<br />
Sa couleur claire lui perm<strong>et</strong> de se confondre avec le lichen des troncs d’arbres.<br />
• Expérience :<br />
En 1955, on réalise une expérience de lâcher de phalènes dans deux zones<br />
différentes : une zone industrielle polluée <strong>et</strong> une zone rurale non polluée.<br />
• Observation :<br />
On constate que dans la première, on recapture majoritairement des phalènes sombres<br />
alors que les phalènes claires ont été pour la plupart mangées par les oiseaux. Dans la<br />
zone non polluée, c’est l’inverse.<br />
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Cours : Théorie de l'évolution : origine de la biodiversité<br />
• Interprétation :<br />
Les formes sombres peuvent plus facilement échapper aux oiseaux en zone polluée car<br />
elles sont mieux camouflées <strong>et</strong> donc moins repérables. De même pour les formes claires<br />
en zone non polluée.<br />
Ce sont les individus les plus adaptés qui survivent <strong>et</strong> peuvent donc se<br />
reproduire.<br />
Ainsi, les modifications de l’environnement influencent l’évolution d’une<br />
population.<br />
C’est le principe de la sélection naturelle proposé par Charles Darwin en 1859.<br />
c. Les facteurs individuels<br />
Cas l’Euplecte à longue queue.<br />
L’Euplecte à longue queue est un oiseau vivant dans le Sud de l’Afrique. Le mâle possède<br />
des plumes formant une très longue queue.<br />
• Expérience :<br />
On compare quatre groupes de mâles dont la queue n’a pas été modifiée (groupe<br />
témoin) ou la queue a été raccourcie (groupe 1), la queue a été coupée puis<br />
recollée (groupe 2) ou la queue a été rallongée (groupe 3).<br />
On évalue leur succès reproducteur avant <strong>et</strong> après traitement.<br />
• Observation :<br />
Avant traitement, le succès reproducteur est similaire entre les quatre groupes.<br />
Après traitement, on constate que le groupe de mâles ayant le succès reproducteur le plus<br />
élevé est le groupe 3 <strong>et</strong> ceux dont le succès reproducteur est le plus faible sont les<br />
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Cours : Théorie de l'évolution : origine de la biodiversité<br />
groupes 1 <strong>et</strong> 2.<br />
• Interprétation :<br />
Ainsi, certains caractères peuvent conférer un avantage reproductif aux individus d’une<br />
espèce <strong>et</strong> augmenter leur probabilité de se reproduire.<br />
Ceci vient renforcer l’eff<strong>et</strong> de la sélection naturelle sur l’évolution des populations.<br />
Les mécanismes de recombinaisons (crossing over) qui surviennent lors de la méiose<br />
conduisent à des ré-associations d’allèles dans les gamètes qui peuvent favoriser ou non<br />
leur transmission à la descendance.<br />
Ainsi, l’évolution d’une population dépend avant tout du hasard des mutations <strong>et</strong><br />
des modifications environnementales. Les individus qui seront les plus aptes à<br />
survivre <strong>et</strong> à se reproduire (avantage reproductif) <strong>et</strong> qui présenteront un avantage sélectif<br />
dans le nouvel environnement transm<strong>et</strong>tront préférentiellement leurs allèles à la<br />
descendance.<br />
Si la population est restreinte, la combinaison de l’ensemble de ces processus conduira à<br />
la disparition ou l’émergence de certains allèles <strong>et</strong> donc à la modification du patrimoine<br />
génétique de la population.<br />
L'essentiel<br />
La théorie de l’évolution proposée par Charles Darwin repose sur la combinaison de<br />
plusieurs processus constituant les moteurs de l’évolution :<br />
• La sélection naturelle : les individus d’une même population n’ont pas tous le même<br />
avantage sélectif <strong>et</strong> le même succès reproducteur. Seuls ceux possédant ces deux critères<br />
pourront transm<strong>et</strong>tre leur patrimoine génétique à la descendance.<br />
• La dérive génétique : chaque population est caractérisée par une fréquence de ses<br />
allèles. Dans des conditions où le milieu de vie est favorable, c<strong>et</strong>te fréquence varie peu<br />
d’une génération à l’autre. Par contre, lorsque le nombre d’individus formant la population<br />
diminue de façon importante, certains allèles vont devenir prédominants <strong>et</strong> d’autres vont<br />
disparaître.<br />
Les allèles résultent des modifications de séquences des gènes par mutations qui<br />
surviennent au hasard au cours de la réplication. Chaque individu est donc unique <strong>et</strong> peut<br />
transm<strong>et</strong>tre une combinaison d’allèles qui lui est propre à sa descendance. C<strong>et</strong>te dernière<br />
peut être modifiée lors de la méiose au cours des recombinaisons qui surviennent au<br />
hasard entre les chromosomes d’une même paire.<br />
Ainsi, le hasard joue un rôle fondamental dans l’histoire évolutive d’une population : lors<br />
des modifications des conditions du milieu de vie non prévisibles, les individus ayant<br />
acquis des allèles leur conférant alors un avantage sélectif <strong>et</strong> présentant un avantage<br />
reproductif seront les mieux à même à se reproduire, favorisant ainsi la transmission de<br />
leur patrimoine génétique à la descendance <strong>et</strong> modifiant ainsi la fréquence des allèles dans<br />
la population.<br />
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Cours : Transformations minéralogiques des roches lors de la subduction<br />
Transformations minéralogiques des roches lors<br />
de la subduction<br />
Objectif(s)<br />
Quels sont les mécanismes perm<strong>et</strong>tant la subduction de la lithosphère océanique ?<br />
Comment les transformations minéralogiques de la croûte océanique entr<strong>et</strong>iennent la<br />
subduction ?<br />
Il existe une expansion océanique <strong>et</strong> pourtant le diamètre de la Terre est constant.<br />
On ne trouve pas de marges passives en tout point du globe. Il est donc évident que la<br />
lithosphère océanique doit disparaître dans les profondeurs du globe. C<strong>et</strong>te<br />
disparition se fait par le phénomène de subduction <strong>et</strong> compense la création qui se<br />
fait par accrétion au niveau des dorsales.<br />
<strong>1.</strong> Le moteur de la subduction<br />
La subduction constitue l’un des principaux moteurs de la tectonique des plaques.<br />
Le moteur de c<strong>et</strong>te subduction est lié à la différence de densité entre la lithosphère<br />
océanique <strong>et</strong> la manteau asthénosphérique sur lequel elle repose.<br />
Une plaque va être subductée lorsque son poids est trop important.<br />
La densité d’une plaque océanique n’est pas constante. La densité dépend<br />
directement de la température de la plaque. La température d’une plaque océanique<br />
n’a de cesse de diminuer en s'éloignant de son point de naissance : la dorsale.<br />
Plus la plaque s’éloigne de la dorsale, plus elle est froide <strong>et</strong> plus elle est dense.<br />
Doc. n° 1 : Évolution de la densité <strong>et</strong> de la température de la lithosphère océanique en<br />
fonction de la distance à la dorsale.<br />
Lorsqu’elle atteint une densité critique, supérieure à celle de l'asthénosphère, la<br />
plaque plonge.<br />
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Cours : Transformations minéralogiques des roches lors de la subduction<br />
L’augmentation de la densité est directement liée à l’âge de la plaque ; en eff<strong>et</strong>,<br />
plus une plaque est ancienne, plus elle s’est éloignée de la dorsale.<br />
Généralement, lorsque la plaque est âgée de 50 Ma, sa densité est telle qu’elle plonge.<br />
C’est pour cela que l’âge de la croûte océanique n’excède pas 200 Ma.<br />
Doc. n° 2 : Densité de la lithosphère océanique <strong>et</strong> subduction.<br />
2. Les transforamations minéralogiques des roches de la croûte<br />
océanique entr<strong>et</strong>iennent la subduction<br />
a. Composition minéralogique des roches de la croûte océanique<br />
La lithosphère océanique constitue l'ensemble de la croûte océanique avec la partie<br />
supérieure du manteau. Ces 2 unités sont séparées par la discontinuité de MOHO.<br />
C<strong>et</strong>te lithosphère océanique présente une épaisseur moyenne de 7 à 10 km.<br />
D'un point de vue pétrologique (les roches), la croûte océanique est recouverte par<br />
une fine couche de sédiments marins puis on trouve des basaltes en coussin (pillowlavas)<br />
; enfin, plus en profondeur, on trouve des gabbros.<br />
Le tout repose sur le manteau lithosphérique constitué de péridotites.<br />
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Cours : Transformations minéralogiques des roches lors de la subduction<br />
Doc. n° 3a : Coupe des roches de la lithosphère océanique.<br />
Structure<br />
Microlithique<br />
À l'œil nu, existence de gros cristaux visibles<br />
(phénocristaux) dans une pâte non cristallisée<br />
(structure hémicristalline).<br />
Au microscope, de grands cristaux <strong>et</strong> p<strong>et</strong>its<br />
cristaux sont visibles dans une pâte non<br />
cristallisée apparaissant avec des teintes très<br />
vives en lumière polarisée analysée (structure<br />
microlithique)<br />
Grenue<br />
Cristaux visibles à l'œil nu. L'ensemble de la<br />
roche est entièrement cristallisé.<br />
Composition Vitesse de<br />
minéralogique refroidissement<br />
Basalte<br />
(contenant des<br />
phénocristaux<br />
d'olivines)<br />
Gabbro<br />
Refroidissement<br />
rapide<br />
Roche volcanique<br />
d'origine<br />
superficielle<br />
Refroidissement<br />
lent<br />
Roche plutonique<br />
d'origine<br />
profonde<br />
Doc. n° 3b : Composition minéralogique des principales roches de la croûte océanique.<br />
Ces minéraux vont subir des transformations tout au long du déplacement des<br />
roches depuis leur naissance au niveau de la dorsale jusqu'à leur entrée en subduction.<br />
Ce sont les modifications des conditions de pression <strong>et</strong> de température qui sont à<br />
l'origine de ces transformations minéralogiques suivant le diagramme suivant :<br />
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Cours : Transformations minéralogiques des roches lors de la subduction<br />
Doc. n° 4 : Domaines de stabilité de quelques associations de minéraux de la croûte<br />
océanique.<br />
Il en découle une augmentation de la densité des roches (moteur de la subduction).<br />
Roche<br />
Métagabbro 1<br />
Métagabbro 2<br />
Composition<br />
minéralogique<br />
plagioclase<br />
pyroxène relique<br />
chlorite<br />
actinote<br />
plagioclase<br />
pyroxène relique<br />
glaucophane<br />
Densité<br />
Métagabbro 3<br />
grenat<br />
jadéite<br />
glaucophane<br />
quartz<br />
3,5<br />
Doc. n° 5 : Caractéristiques de trois métagabbros de la lithosphère océanique (un<br />
métagabbro est un gabbro ayant subi des transformations minéralogiques).<br />
b. Hydratation des roches de la croûte continentale<br />
La croûte océanique depuis sa création jusqu'à son arrivée dans la zone de subduction<br />
va incorporer de l'eau issue de l'océan. Ceci est lié à l'apparition de fissures dans c<strong>et</strong>te<br />
croûte qui perm<strong>et</strong>tent l'infiltration de l'eau.<br />
Au niveau des roches, cela se traduit par la transformation de certains minéraux.<br />
C<strong>et</strong>te transformation est liée à l'eau mais aussi à la diminution de la température <strong>et</strong> à<br />
l'éloignement de la dorsale.<br />
Ainsi, les roches des plaques subductées subissent un ensemble de transformations à<br />
l'état solide : on parle de « métamorphisme ».<br />
Le métamorphisme est différent selon les conditions de pressions <strong>et</strong> de<br />
températures auxquelles il se produit, on parle de « faciès métamorphiques ».<br />
Dans un premier temps, il se produit un apport d'eau <strong>et</strong> une diminution de la<br />
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2,9<br />
3,1<br />
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Cours : Transformations minéralogiques des roches lors de la subduction<br />
température (liée à l'éloignement de la dorsale).<br />
Au niveau minéralogique (voir sur le document bilan), on a :<br />
(1) plagioclases + pyroxènes + eau = hornblende (amphibole)<br />
(2) plagioclases + hornblende + eau = actinote + chlorite<br />
Le faciès métamorphique traduit un refroidissement <strong>et</strong> une hydratation, c’est le<br />
faciès schiste vert (métagabbro 1 du doc. 5), on parle de « métamorphisme<br />
hydrothermal ».<br />
c. Deshydratation des roches de la CO<br />
La plaque subductée va s'enfoncer, en ne récupérant que peu de chaleur, elle va<br />
traverser de nouveaux faciès métamorphiques.<br />
L'enfouissement des roches (augmentation de la profondeur) se traduit par une<br />
déshydratation de la croûte, eau évacuée vers le manteau qui sera alors hydraté <strong>et</strong><br />
ainsi susceptible d'entrer en fusion partielle (à l'origine du magma). Les minéraux se<br />
déshydratent <strong>et</strong> se compactent pour devenir encore plus denses.<br />
Au niveau minéralogique on a :<br />
(3) <strong>et</strong> (4) plagioclase + chlorite + actinote = glaucophane + eau<br />
Les roches traversent ainsi le faciès schiste bleu (métagabbro 2 du doc. 5).<br />
(5) glaucophane + plagioclases = grenat + jadéite + eau<br />
Les roches traversent le faciès éclogite (métagabbro 3 du doc. 5).<br />
L'essentiel<br />
Depuis leur formation jusqu'à leur subduction, les roches de la lithosphère<br />
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Cours : Transformations minéralogiques des roches lors de la subduction<br />
océanique <strong>et</strong> plus particulièrement les roches de la croûte océanique vont subir des<br />
transformations minéralogiques qui ont pour conséquence d'augmenter la densité<br />
de ces roches <strong>et</strong> donc de la lithosphère océanique. C<strong>et</strong>te augmentation de densité<br />
est le moteur de la subduction.<br />
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Cours : Utilisations possibles de l'énergie géothermique par l'Homme<br />
Utilisations possibles de l'énergie géothermique<br />
par l'Homme<br />
Objecitf(s)<br />
Comment l’Homme peut-il exploiter l’énergie produite par le globe terrestre ?<br />
Pour produire son énergie, l’Homme utilisait préférentiellement les roches fossiles jusqu’à<br />
la fin du XX e siècle. Aujourd’hui, leurs stocks s’épuisent <strong>et</strong> leur utilisation excessive depuis<br />
l’ère industrielle a fortement participé au bouleversement climatique conduisant à un<br />
réchauffement important de la planète.<br />
L’Homme dispose de deux autres sources d’énergie naturelle : le Soleil <strong>et</strong> la Terre.<br />
<strong>1.</strong> La géothermie à haute énergie<br />
Exemple de la station de Soultz-sous-Forêts (Alsace, France).<br />
a. Le contexte géologique<br />
La station de Soultz-sous-Forêts, située en Alsace, est localisée dans le Bassin Rhénan qui<br />
est un fossé d’effondrement.<br />
Ce fossé s’est formé par étirement de la croûte continentale qui s’est amincie puis<br />
abaissée. Le fossé s’est ensuite rempli de roches sédimentaires durant le tertiaire <strong>et</strong> le<br />
quaternaire.<br />
Il est donc formé en profondeur d’un socle granitique fracturé recouvert d’un terrain<br />
sédimentaire.<br />
b. Le principe de la géothermie à haute énergie<br />
La géothermie à haute énergie consiste à aller puiser à de très grandes profondeurs<br />
des eaux très chaudes. Lorsque c<strong>et</strong>te eau est ramenée à la surface, elle dégage de la<br />
vapeur d’eau qui va être utilisée pour faire fonctionner des turbines <strong>et</strong> donc produire de<br />
l’électricité.<br />
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Cours : Utilisations possibles de l'énergie géothermique par l'Homme<br />
Le bassin rhénan est la région qui présente le gradient géothermique le plus<br />
élevé en France métropolitaine.<br />
Son exploitation se fait en plusieurs étapes :<br />
• Étape 1 : on injecte de l’eau froide en profondeur par un puits central. C<strong>et</strong>te eau va<br />
circuler dans les roches chaudes fracturées <strong>et</strong> perm<strong>et</strong>tre la stabilisation de certaines<br />
fractures.<br />
• Étape 2 : l’eau froide qui circule se réchauffe au contact des roches chaudes.<br />
• Étape 3 : l’eau réchauffée est remontée à la surface par deux puits de production.<br />
• Étape 4 : l’eau chaude est transformée en vapeur d’eau qui vient actionner une turbine<br />
perm<strong>et</strong>tant ainsi la production d’électricité.<br />
Dans d’autres sites comme le site de Bouillante (Guadeloupe), l’eau injectée provient de<br />
l’infiltration des eaux de pluies <strong>et</strong> de la mer. Dans ce cas, le contexte géologique<br />
est la présence d’une activité volcanique (La Soufrière) associée à une zone de<br />
subduction.<br />
La roche du sous-sol est fracturée par de nombreuses failles qui favorisent l’infiltration de<br />
l’eau.<br />
c. Les zones favorables pour l'implantation de centrales géothermiques à haute<br />
énergie<br />
La géothermie à haute énergie nécessite d'être implantée dans des zones à fort gradient<br />
géothermique.<br />
Elle sera donc principalement implantée dans des zones à proximité des volcans<br />
(dorsales, points chauds) <strong>et</strong> dans les zones de subduction.<br />
C<strong>et</strong>te géothermie perm<strong>et</strong> la production d’électricité.<br />
2. La géothermie à basse énergie<br />
a. Le principe de la géothermie à basse énergie<br />
La géothermie à basse énergie est la forme de géothermie la plus envisageable en<br />
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Cours : Utilisations possibles de l'énergie géothermique par l'Homme<br />
France métropolitaine. Elle perm<strong>et</strong> de produire de la chaleur <strong>et</strong> est utilisée pour le<br />
chauffage de nos maisons, le chauffage des serres horticoles, l’aquaculture, la<br />
balnéothérapie, le séchage du bois.<br />
Le gradient géothermique en France est de 4 °C supplémentaires tous les 100 m. La<br />
température moyenne du sol à faible profondeur est de 10 à 14 °C.<br />
Dans le cas de la géothermie à basse énergie, un forage profond puise l’eau dans<br />
un aquifère. C<strong>et</strong>te eau chaude est directement utilisée pour chauffer les maisons.<br />
Dans le cas de la géothermie à très basse énergie, un fluide circule soit dans des<br />
tuyaux enterrés à quelques centimètres de profondeur soit dans des forages<br />
d’environ 100 m de profondeur <strong>et</strong> se réchauffe. C<strong>et</strong>te eau n’est toutefois pas assez chaude<br />
pour chauffer directement la maison. Elle est donc conduite vers une pompe à chaleur<br />
qui récupère l’énergie <strong>et</strong> la transfert à un système perm<strong>et</strong>tant le chauffage de la maison<br />
(plancher chauffant le plus souvent).<br />
b. Le contexte géologique<br />
En France, on trouve de grands aquifères dans les bassins sédimentaires, composés<br />
de roches perméables (sable, calcaire) surplombant une couche de roches imperméables.<br />
Ces zones présentent en outre un flux géothermique élevé. Ce sont donc de bonnes<br />
candidates pour le développement de sites géothermiques.<br />
Le Massif Central caractérisé par sa chaîne de volcans est lui aussi un bon candidat.<br />
3. La géothermie : faisabilité<br />
On considère que les prélèvements d’énergie par géothermie par l’Homme sont infimes<br />
par rapport à la quantité totale d’énergie produite par la Terre. C’est donc une forme<br />
d’énergie exploitable <strong>et</strong> inépuisable.<br />
Aujourd’hui, la géothermie ne représente que 2,8 % de l’électricité produite dans le monde<br />
(<strong>et</strong> 0,1 % en France). De nombreuses études sont en cours, notamment dans les<br />
régions volcaniques <strong>et</strong> les zones de subduction où le gradient géothermique peut<br />
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atteindre jusqu’à 1000 °C pour 100 m de profondeur <strong>et</strong> dans les bassins sédimentaires.<br />
L'essentiel<br />
La production d’énergie est un enjeu contemporain central. L’Homme l’utilise pour<br />
produire son électricité <strong>et</strong> de la chaleur. Depuis l’ère industrielle, il utilisait principalement<br />
les roches fossiles comme le charbon. Mais ces dernières s’épuisent <strong>et</strong> sont impliquées<br />
dans le dérèglement climatique.<br />
Le Soleil <strong>et</strong> la Terre constituent deux sources d’énergie inépuisables. La géothermie est<br />
donc une des pistes exploitées par l’Homme pour produire son énergie.<br />
Selon le contexte géologique, on définit deux types de géothermie :<br />
• Dans les zones des dorsales, des points chauds <strong>et</strong> de subduction le gradient<br />
géothermique est très important ce qui perm<strong>et</strong> la géothermie à haute énergie. Elle<br />
consiste en la récupération des eaux infiltrées en profondeur au contact de roches<br />
fracturées chaudes. La vapeur d’eau produite en surface va ensuite servir à actionner des<br />
turbines pour la production d’électricité.<br />
• Dans les bassins sédimentaires contenant de grands aquifères, on pratique la<br />
géothermie à basse énergie. Elle consiste en la récupération de l’eau chaude de<br />
l’aquifère qui sera ensuite utilisée pour chauffer les bâtiments. La géothermie à très basse<br />
énergie consiste en la circulation d’un fluide dans des tuyaux enterrés à faible profondeur<br />
qui se réchauffe. L’énergie récoltée est ensuite récupérée par une pompe à chaleur pour<br />
être utilisée pour le chauffage des maisons.<br />
En France, de nombreuses régions peuvent être de bonnes candidates pour la construction<br />
de centrales géothermiques :<br />
• Les bassins sédimentaires <strong>et</strong> le fossé rhénan en métropole (géothermie à basse<br />
énergie).<br />
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• Les zones volcaniques <strong>et</strong> de subduction dans les Antilles (géothermie à haute<br />
énergie).<br />
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