LA DANSE DES FERROFLUIDES - Sciences à l'Ecole
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Introduction<br />
<strong>LA</strong> <strong>DANSE</strong> <strong>DES</strong> FERROFLUI<strong>DES</strong><br />
Sommaire<br />
1. Découverte des ferrofluides ............................................................................................. 3<br />
1.1 L’œuvre de Sashiko Kodama. .............................................................................. 3<br />
1.2 Mais au fait, c’est quoi un ferrofluide ? ............................................................. 3<br />
1.3 Vous avez dit ferromagnétique ou ferrimagnétique ? .................................... 4<br />
1.4 Mais qu'est-ce donc que le superparamagnétisme ? ……………………...…6<br />
2. Signal sonore trop faible................................................................................................... 4<br />
2.1 Signal sonore................................................................................................................. 4<br />
2 .2 Le diviseur de fréquence............................................................................................ 5<br />
2.3 Amplification du signal .............................................................................................. 5<br />
3. Recherche d’électroaimants et d’aimants adaptés........................................................ 5<br />
3. 1 L’aimant droit............................................................................................................... 5<br />
3.2 Les solénoïdes ............................................................................................................... 7<br />
4. Synthèse d’un ferrofluide aqueux, observation du comportement.......................... 8<br />
4.1 La synthèse. ................................................................................................................... 8<br />
4.2 Hauteur des piques ...................................................................................................... 9<br />
4.3 La danse du ferrofluide............................................................................................... 9<br />
4.3 Expérience sur le suivi de la fréquence.................................................................... 9<br />
5. Synthèse d’un ferrofluide organique ........................................................................... 10<br />
5. 1 La synthèse ................................................................................................................ 10<br />
5. 2 Formation de dômes................................................................................................. 10<br />
6. Ferrofluide bloqué ..........................................................................................................10<br />
6.1 Qu’est-ce que c’est ? ............................................................................................. 10<br />
6.2 Hauteur des piques .............................................................................................. 10<br />
6.3 Nombre de piques................................................................................................ 11<br />
7. Conclusion générale ........................................................................................................ 11<br />
8. Annexes : ........................................................................................................................... 13<br />
Annexe I : Cristallographie............................................................................................. 13<br />
La danse du ferrofluides 1
Annexe II : Le superparamagnétisme, et le ferrofluide bloqué .............................. 16<br />
Annexe III : Un ferrofluide contre le cancer…………………………………………36<br />
La danse du ferrofluides 2
Introduction<br />
Notre projet a donc été inspiré par l’œuvre de Sachiko Kodama, « Equilibrium<br />
Point »(2006). Ayant eu la chance de pouvoir admirer cette œuvre au centre d’art moderne de<br />
la Reina Sofia <strong>à</strong> Madrid, lorsque nous avons eu pour projet de participer <strong>à</strong> un atelier<br />
scientifique, nous avons songé <strong>à</strong> cette œuvre et décidé de nous plonger dans une étude<br />
scientifique des ferrofluides. Nous avons ainsi eu besoin d’embrasser plusieurs domaines.<br />
L’art tout d’abord et l’œuvre de Sachiko Kodama, comprendre comment la science a pu<br />
servir son art, la chimie ensuite avec la synthèse des ferrofluides, et le magnétisme pour<br />
arriver <strong>à</strong> comprendre comment il était possible d’influencer le mouvement du ferrofluide.<br />
« La danse du ferrofluide » pouvait commencer.<br />
1. Découverte des ferrofluides<br />
1.1 L’œuvre de Sashiko Kodama.<br />
Shachiko Kodama est née au Japon en 1970. Elle vécut son enfance dans l’extrême<br />
Sud du Japon. Sachiko aime l’art et la littérature depuis sa plus tendre enfance, mais<br />
s’intéresse également beaucoup aux sciences. Après avoir décroché un diplôme de sciences <strong>à</strong><br />
l’université d’Hokkaido, en 1993, elle étudie l’art <strong>à</strong> l’Université de Tsukuba, plus précisément<br />
les arts plastiques et le multimédia. Elle se consacre également <strong>à</strong> l’informatique et aux<br />
hologrammes. En 2000, dans le cadre de son doctorat, elle travaille sur les ferrofluides et<br />
appelle son premier projet "Protrude, Flow". Le mouvement dynamique des liquides est le<br />
thème de son projet.<br />
« Equilibrium Point »(2006). Est une œuvre qui utilise les ferrofluides, le son et les images en<br />
mouvement. Les patrons tridimensionnels du ferrofluide se transforment de diverses façons<br />
induites par les sons de la voix des spectateurs.<br />
Instantanément les mouvements du fluide et ses transformations dynamiques se projettent<br />
sur un grand écran. Parfois le fluide apparaît comme des montagnes, et d’autres fois comme<br />
des torrents.<br />
C’est <strong>à</strong> l’aide d’un microphone suspendu qui capte les sons de la pièce que le fluide bouge.<br />
Un ordinateur convertit l’amplitude du son en tension électrique qui alimente les électroaimants,<br />
qui eux-mêmes déterminent le champ magnétique auquel est soumis le fluide.<br />
1.2 Mais au fait, c’est quoi un ferrofluide ?<br />
Les ferrofluides sont des suspensions colloïdales de<br />
particules ferromagnétiques ou ferrimagnétiques d'une taille de<br />
l'ordre de 10 nanomètres dans un liquide, en général un solvant<br />
ou de l'eau. Ces liquides réagissent <strong>à</strong> un champ magnétique<br />
extérieur et se hérissent de pointes dont la topologie varie selon<br />
les paramètres du champ, le comportement d’un ferrofluide est<br />
dit superparamagnétique. L’origine du magnétisme des ferrofluides<br />
sera développée en annexes.<br />
La danse du ferrofluides 3
Les ferrofluides sont composés de nanoparticules de magnétite ou d'hématite, et<br />
Morpho Tower (2006)<br />
comprennent souvent des ions Fer (II) (Fe 2+ ) ou Fer (III) (Fe 3+ ). Ces particules sont des<br />
cristaux solides.<br />
Nous avons au cours de nos manipulations utilisé deux types de ferrofluides<br />
composés de particules de magnétite ferrimagnétique, l’un dit aqueux (c'est-<strong>à</strong>-dire<br />
dont le solvant est l’eau), et l’autre dit organique (dont le solvant est de nature<br />
organique, par exemple une huile), aussi nous concentrerons nous sur nos<br />
observations.<br />
1.3 Vous avez dit « ferromagnétique ou ferrimagnétique » ?<br />
Il existe des métaux ferromagnétiques et des métaux ferrimagnétiques, les deux types<br />
de matériaux réagissent <strong>à</strong> peu de choses près de la même manière <strong>à</strong> un champ magnétique,<br />
mais en général on préfère employer des matériaux ferromagnétiques dans la création des<br />
aimants, en effet le champ rémanent d’un matériau ferromagnétique est plus important que<br />
celui d’un ferrimagnétique. Un matériau n’est ferromagnétique, ou ferromagnétique qu’en<br />
deç<strong>à</strong> d’une température dite de Curie, au dessus de la dite température il devient<br />
paramagnétique. Nous verrons dans les annexes les différences entre ferromagnétisme et<br />
ferrimagnétisme ainsi que l’interprétation de la température de Curie, <strong>à</strong> un niveau microscopique.<br />
1.4 Et qu’est-ce donc que le superparamagnétisme ?<br />
On a donné au comportement du ferrofluide le nom de superparamagnétisme,<br />
l’emploi du terme superparamagnétique est dut au fait qu’on observe un ensemble de<br />
particules dites monodomaines, de dimension nanométrique, dans un fluide porteur, le<br />
comportement global du ferrofluide s’apparente a un comportement paramagnétique mais<br />
pour des températures plus élevées et en champ faible, il est de fait dit<br />
superparamagnétique.<br />
2. Signal sonore trop faible<br />
2.1 Signal sonore<br />
Nous avons, tout au long du projet, avancé en grande partie avec l’aide des<br />
enseignants-chercheurs de l’INSA, et plus précisément du LPCNO (laboratoire de Physique<br />
et Chimie des nano-objets). Notre projet originel eut pour but d’animer un ferrofluide en<br />
fonction de données sonores.<br />
En effet les sons sont des ondes mécaniques périodiques ; un son simple, enrichi de<br />
peu d’harmoniques, est quasiment sinusoïdal et peut être capté, via un microphone, qui<br />
transforme l’onde mécanique en courant électrique. Celui-ci, amplifié, peut alimenter un<br />
électroaimant, on se retrouve alors avec un ferrofluide « dansant » avec la musique.<br />
Ci-contre : quatre représentations d’ondes sonores, tout d’abord l’onde brute, difficilement<br />
transformable en un signal électrique utilisable dans nos expériences car présentant trop de variations,<br />
puis l’onde fondamentale isolée qui est celle qu’on voudrait représenter au moyen du ferrofluide, et<br />
La danse du ferrofluides 4
enfin les harmoniques de rang trois et cinq de fréquences respectivement le triple et le quintuple de la<br />
fréquence fondamentale.<br />
Plusieurs problèmes se sont alors posés, il y eut tout d’abord un problème lié <strong>à</strong> la fréquence<br />
des sons, un son audible pour l’oreille humaine est de fréquence entre 20 et 20 000 Hz, or les<br />
enseignants-chercheurs de l’INSA ont affirmé qu’un ferrofluide ne pourrait pas se mouvoir <strong>à</strong><br />
de telles fréquences.<br />
2 .2 Le diviseur de fréquence<br />
C’est ainsi que nous en sommes venus <strong>à</strong> chercher un moyen de diviser la fréquence<br />
des sons, afin de rendre possible notre expérience, quelques recherches nous ont permis de<br />
découvrir l’existence de diviseurs de fréquences rendant possibles nos expériences<br />
musicales, avec des sons cependant simples, les sons plus complexes demanderaient en effet<br />
d’être traités, modélisés au préalable.<br />
2.3 Amplification du signal<br />
Ci-contre : schéma électronique d’un diviseur de fréquence par 2,<br />
vendu dans le commerce et donné <strong>à</strong> titre indicatif.<br />
Se posaient encore d’autres problèmes, tels que le<br />
système d’amplification du signal électrique.<br />
Il nous a fallu <strong>à</strong> ce stade moduler le projet suite <strong>à</strong> de trop grandes difficultés pour<br />
l’amplification du signal, il semblait de plus assez difficile d’amplifier suffisamment un<br />
signal électrique sortant d’un microphone pour alimenter un électroaimant sans modifier le<br />
signal.<br />
3. Recherche d’électroaimants et d’aimants adaptés<br />
3. 1 L’aimant droit<br />
Nous avons voulu en premier lieu nous doter d’aimants droits permettant de faire se<br />
mouvoir le ferrofluide, nous allons ici rappeler quelques lois fondamentales des aimants<br />
droits, permettant notamment de trouver les aimants les plus adaptés (les plus puissants, car<br />
: qui peut le plus, peut le moins) <strong>à</strong> nos expériences.<br />
Rappelons que chaque aimant possède deux pôles, l’un dit « Nord » l’autre dit<br />
« Sud ». Deux pôles de même dénomination se repoussent tandis que deux pôles différents<br />
La danse du ferrofluides 5
s’attirent. Lorsqu’on brise un aimant droit en deux, il se forme toujours deux autres aimants<br />
droits possédant chacun un pôle Nord et un pôle Sud.<br />
Par convention on utilisera la couleur rouge pour<br />
marquer le pôle Nord d’un aimant et la couleur noire<br />
pour marquer son pôle Sud.<br />
Deux aimants se repoussent lorsqu’on met deux pôles Nord ou deux pôles<br />
Sud face <strong>à</strong> face et s’attirent lorsqu’on met un pôle Nord face <strong>à</strong> un pôle Sud.<br />
Les lignes de champ d’un aimant représentent des vecteurs forces de mêmes normes de sens<br />
tangent <strong>à</strong> la ligne de champ et de sens du pôle Nord de l’aimant vers son pôle Sud, ces lignes<br />
de champs dépendent de la puissance et de la forme de l’aimant.<br />
Ci-contre : aimant droit entouré de limaille de fer, on visualise ainsi les lignes de<br />
champs de l’aimant dont quelques unes sont tracées, on représente le vecteur force<br />
s’exerçant en un point par une flèche de direction tangente <strong>à</strong> la ligne de champ<br />
passant par ce point.<br />
Ci-contre : La<br />
courbe<br />
représentative du<br />
champ observé le<br />
long de l’axe d’un<br />
néodyme en fonction<br />
de la distance <strong>à</strong> ce<br />
même néodyme, et<br />
modélisée au moyen<br />
du logiciel<br />
« generis », on<br />
obtient B = f (1/d 1.3 ).<br />
Nous<br />
avons dès lors<br />
commandé un<br />
échantillon<br />
d’aimants de<br />
puissances et de<br />
formes variées,<br />
La danse du ferrofluides 6
permettant de réaliser de nombreuses « figures », l’aimant néodyme s’est<br />
révélé de loin le plus puissant.<br />
3.2 Les solénoïdes<br />
Ce sont des spires jointives de fil électrique, ces spires forment une structure<br />
cylindrique, un solénoïde est défini par un cylindre plus long que large. Parcouru par un<br />
courant, il produit un champ magnétique important et quasiment uniforme <strong>à</strong> l'intérieur des<br />
spires, et un champ analogue <strong>à</strong> celui d’un aimant droit <strong>à</strong> l’extérieur des spires.<br />
Ci-contre : solénoïde du commerce analogue <strong>à</strong> ceux<br />
employés lors de nos expériences, on constate ici sa<br />
forme allongée et on remarque le noyau métallique<br />
inséré en lui.<br />
Nous avons, dans l’optique initiale de notre<br />
projet, voulu nous procurer des électroaimants<br />
suffisamment puissants, rentables, de façon <strong>à</strong> pouvoir<br />
créer un champ appréciable au niveau du mouvement<br />
du ferrofluide avec des courants peu importants. C’est<br />
donc dans cette optique que nous nous sommes procurés de petits électroaimants, dits « de<br />
levage » a priori suffisants pour les tâches auxquelles nous les destinions.<br />
Ci-contre : représentation schématique d’un solénoïde et de quelques lignes de champ ; on remarque<br />
que ces lignes sont similaires <strong>à</strong> celles d’un aimant droit.<br />
Ci-dessous : courbe représentative du champ observé le long de l’axe de notre électroaimant de lavage<br />
alimenté en 0.7Ampères, en fonction de la distance de l’observation <strong>à</strong> l’électroaimant, modélisée grâce<br />
au logiciel « generis ». Cette courbe s’apparente <strong>à</strong> la précédente<br />
La danse du ferrofluides 7
B = f (1/d 1.4 ).<br />
4. Synthèse d’un ferrofluide aqueux, observation du comportement<br />
Nous présentons ici la synthèse que nous avons pratiquée en laboratoire de physique et chimie<br />
au lycée.<br />
4.1 La synthèse.<br />
Mettre 4,0 mL de FeCl3 de concentration molaire égale <strong>à</strong> 1<br />
mol par litre dans une solution de FeCl2 de concentration 2 mol<br />
par litre dans un becher de 100mL. Ajouter un barreau aimanté<br />
pour pouvoir agiter la solution.<br />
A l’aide d’une burette introduire 50 mL d’ammoniac (NH3)<br />
<strong>à</strong> une mole par litre en 5 minutes, tout en agitant <strong>à</strong> l’aide d’un<br />
agitateur magnétique. Un précipité marron, puis noir, se forme.<br />
Eteindre l’agitateur magnétique et récupérer le barreau<br />
aimanté <strong>à</strong> l’aide d’un aimant.<br />
Laisser la solution décanter en positionnant un aimant sous le<br />
becher. Puis vider la phase aqueuse pour ne garder que le ferrofluide <strong>à</strong><br />
l’aide d’un aimant au fond du becher. Rincer plusieurs fois <strong>à</strong> l’eau<br />
distillée.<br />
Garder un aimant puissant près du fond du becher pour ne pas perdre de<br />
ferrofluide.<br />
Ajouter 2 mL d’hydroxyde de tétraméthylammonium dans le<br />
ferrofluide.<br />
Les ferrofluides réagissent sous l’influence d’aimants. Les<br />
« pics » suivent les lignes de champs de l’aimant.<br />
La danse du ferrofluides 8
Equation Bilan de la réaction :<br />
Equation<br />
2Fe 3+<br />
E.I 1) C1xV1=<br />
nf(Fe3O4)=2x10 -3 mol<br />
ni1<br />
4.2 Hauteur des piques<br />
La hauteur des piques varie directement en fonction du gradient du champ<br />
magnétique appliqué, cependant les piques ne sont pas les plus hautes où le champ est le<br />
plus important, on n’observe pas les piques les plus importantes au contact de l’aimant, cela<br />
vient du fait que le liquide est soumis <strong>à</strong> d’autres forces que la seule aimantation, entre autres<br />
la tension superficielle du fluide. De plus la force produite par l’aimant ne s’exerce pas de la<br />
même manière selon où on se trouve.<br />
4.3 La danse du ferrofluide<br />
+ Fe 2+<br />
Nous avons donc décidé <strong>à</strong> ce stade du projet de faire « danser » notre ferrofluide en le<br />
soumettant aux champs de plusieurs générateurs basse fréquence, les premiers tests (en<br />
musique s’il vous plaît !) furent suffisamment réussis esthétiquement parlant,<br />
scientifiquement parlant nous avons alors (re-)découvert que le ferrofluide ne se mouvait<br />
plus au-del<strong>à</strong> de certaines fréquences, ce qui donna lieu <strong>à</strong> une expérimentation <strong>à</strong> part.<br />
4.4 Expérience sur le suivi de la fréquence<br />
Nous avons soumis les ferrofluides au champ d’un électroaimant alimenté par un<br />
courant alternatif de fréquence variable. En faisant augmenter progressivement la fréquence<br />
du courant on peut associer divers comportements <strong>à</strong> diverses fréquences :<br />
- de 0 <strong>à</strong> environ 10Hz, le ferrofluide semble suivre en permanence les lignes de champs de<br />
l’électroaimant.<br />
- d’environ 10Hz <strong>à</strong> environ 50Hz, le ferrofluide est toujours en mouvement mais ces<br />
mouvements ne sont plus en accord avec les lignes de champs, on suppose que les lignes<br />
bougent plus vite que le ferrofluide, on observe ici des « tressaillements » du ferrofluide<br />
- au-del<strong>à</strong> de 50Hz, le ferrofluide semble immobile.<br />
+ 8HO -<br />
La danse du ferrofluides 9<br />
=<br />
Fe3O4<br />
+ 4H2O<br />
C2xV2=ni2 C3xV3=ni3 0 excès<br />
En cours ni1-2x ni2-x Ni3-8x x excès<br />
E.F ni1-2xmax ni2-xmax Ni3-8xmax xmax excès
5. Synthèse d’un ferrofluide organique<br />
5. 1 La synthèse<br />
Nous avons réalisé la synthèse d’un ferrofluide organique en mélangeant des<br />
particules de magnétite (extraites du bac de toner d’une imprimante) <strong>à</strong> un solvant organique,<br />
ici une huile de moteur, nous espérions ainsi réaliser des quantités importantes de<br />
ferrofluide rapidement, et produire ainsi quelques effets visuels <strong>à</strong> grande échelle.<br />
Le ferrofluide organique créé s’est révélé très différent du ferrofluide organique synthétisé<br />
antérieurement.<br />
5. 2 Formation de dômes<br />
Le ferrofluide organique ainsi créé et soumis au même champ que le ferrofluide<br />
aqueux produit des dômes de hauteurs et de rayons variables quand le ferrofluide aqueux<br />
produit de nombreuses piques, pour des raisons que nous développerons en annexe ce<br />
ferrofluide, dit organique, est beaucoup moins réactif aux champs qu’on lui applique, pour<br />
des raisons d’encombrement il a été évacué après réalisation du test dit sur le suivi de la<br />
fréquence, et donnant les mêmes résultats.<br />
6. Ferrofluide bloqué<br />
6.1 Qu’est-ce que c’est ?<br />
Dans le même laps de temps où nous créions le ferrofluide organique, notre stock de<br />
ferrofluide aqueux subissait un changement étrange. M. Guillaume VIAU de l’INSA de<br />
Toulouse nous avait initialement avertis de changements irréversibles pouvant se produire<br />
dans notre ferrofluide aqueux si celui-ci manquait de tétraméthylammonium. Il nous est<br />
apparu que le tétraméthylamonium s’était évaporé en grande partie, et notre ferrofluide<br />
réagissait totalement différemment, le ferrofluide est donc potentiellement instable, la stabilité du<br />
ferrofluide sera traitée en annexes.<br />
En effet celui-ci se mouvait avec beaucoup moins de facilité, on distinguait de plus<br />
des particules de magnétite, apparues <strong>à</strong> nos yeux suite <strong>à</strong> l’agglomération de plusieurs<br />
particules invisibles, on pouvait même observer certains phénomènes d’attraction entre<br />
particules.<br />
En résumé ces nouveaux phénomènes sont apparu avec l’augmentation de la taille<br />
des particules de magnétite, il existe en réalité une température de blocage, qui est une<br />
température en deç<strong>à</strong> de laquelle le ferrofluide est bloqué, qui varie avec la taille des<br />
particules entre autres, l’expression de cette température est développée en annexes.<br />
6.2 Hauteur des piques<br />
La hauteur des piques ne fluctuait plus dans notre ferrofluide que lors de la première<br />
aimantation, après celles-ci restaient toujours de la même hauteur et tombaient de coté en<br />
l’absence de champ pour les soutenir, c’est notamment pour cette raison que nous<br />
désignerons ce ferrofluide comme bloqué du fait de la cohésion nouvelle et plus importante<br />
du ferrofluide.<br />
La danse du ferrofluides 10
On observe ici des photographies de notre ferrofluide bloqué prises <strong>à</strong> sa verticale, un aimant étant situé<br />
en dessous du ferrofluide <strong>à</strong> la distance indiquée sur la photo, ces photographies permettent de<br />
dénombrer un nombre de piques fonction de la distance du ferrofluide <strong>à</strong> l’électroaimant :<br />
- <strong>à</strong> 1,5 cm de l’électroaimant on observe environ 20 piques.<br />
- <strong>à</strong> 4,5 cm de l’électroaimant on observe environ 7 piques.<br />
- <strong>à</strong> 7 cm de l’électroaimant on observe deux piques.<br />
- <strong>à</strong> 20 cm de l’électroaimant on n’observe plus de piques.<br />
La décroissance du nombre de piques s’apparente <strong>à</strong> la décroissance du champ produit par<br />
l’électroaimant dans son axe en fonction de la distance <strong>à</strong> l’électroaimant et dont la courbe est<br />
disponible en annexes.<br />
6.3 Nombre de piques<br />
L’expérience dite « de la hauteur des piques » se trouve ici renommée comme<br />
expliqué précédemment en expérience du nombre de piques, ces données sont fournies <strong>à</strong><br />
titre indicatif, le ferrofluide bloqué continuant <strong>à</strong> évoluer en fonction du temps.<br />
L’apparition et le comportement du ferrofluide bloqué, seront expliqués en annexes.<br />
7. Conclusion générale<br />
Le projet initial avait pour but de faire bouger un ferrofluide en fonction de sons<br />
produits en temps réel, nous avons cherché <strong>à</strong> modéliser en une sinusoïde les sons captés et <strong>à</strong><br />
les transmettre via une acquisition par un microphone et un amplificateur <strong>à</strong> un<br />
électroaimant, le champ de l’électroaimant varierait ainsi comme l’onde sonore captée par le<br />
microphone, nous avons abandonné suite <strong>à</strong> de nombreuses difficultés techniques<br />
rencontrées et avons cherché <strong>à</strong> faire danser notre ferrofluide par d’autres moyens. Nous<br />
avons voulu, afin de tester nos ferrofluides synthétisés et de proposer lors de présentations<br />
des manipulations <strong>à</strong> faire par le public, commander divers aimants, de plus nos<br />
manipulations et expériences sur le ferrofluide nécessitaient l’utilisation d’électroaimants,<br />
aussi nous sommes-nous procurés des électroaimants dits de levage dans le commerce.<br />
Le ferrofluide, soumis <strong>à</strong> un champ magnétique produit des piques, dont la hauteur<br />
varie en fonction du champ magnétique de l’aimant appliqué, les piques du ferrofluide<br />
s’alignent avec les lignes de champ de l’aimant, l’aimantation du ferrofluide est traitée en<br />
La danse du ferrofluides 11
annexe. La hauteur des piques dépend de l’intensité du champ appliqué, lorsqu’on approche<br />
un aimant les piques apparaissent très tard puisque le champ produit par un aimant varie<br />
beaucoup plus vite près de celui-ci, quand on retire l’aimant, les piques restent plus<br />
longtemps, la cohésion du fluide aidant au maintien de la forme « hérisson ».<br />
Disposant d’électroaimants nous avons essayé de voir jusqu'<strong>à</strong> quelle fréquence les<br />
mouvements du ferrofluide étaient clairs, perceptibles par l’œil humain, au-del<strong>à</strong> de 50Hz on<br />
ne distingue plus de mouvement du ferrofluide, ce phénomène est envisagé dans le<br />
traitement des cancers, le ferrofluide soumis a un champ variant a 50 000 Hz subit un<br />
échauffement. Nous avions synthétisé un ferrofluide que nous avons qualifié d’aqueux, il<br />
était de consistance liquide et est devenu plus pâteux, nous avons appelé ce ferrofluide<br />
pâteux ferrofluide « bloqué », il présente une sorte d’hystérésis dans sa forme, en effet il a<br />
tendance <strong>à</strong> conserver la forme que lui a donné un champ même lorsqu’on supprime ce<br />
champ.<br />
A quoi ça sert un ferrofluide ?<br />
Dans le domaine de l’astronomie : En astronomie on envisage les ferrofluides comme<br />
moyen de création de miroirs sphériques de grand diamètre, en effet les miroirs en verre ont<br />
tendance <strong>à</strong> s’écrouler sous leur propre poids au-del<strong>à</strong> d’un certain rayon, aussi on envisage<br />
d’utiliser un ferrofluide comme surface réfléchissante qui remplacerait le miroir concave du<br />
télescope.<br />
Dans les joints : Un ferrofluide peut être inséré dans presque n’importe quelle cavité,<br />
puis séché pour servir de joint, de plus les divers matériaux entrant dans la composition des<br />
ferrofluides possèdent chacun des propriétés différentes les uns des autres, des résistances<br />
différentes notamment. Par ailleurs, certains laboratoires, tels le LPCNO de l’INSA de<br />
Toulouse, analysent entre autres les propriétés des divers ferrofluides.<br />
Dans le domaine médical : Le ferrofluide pour soigner le cancer ! Cela <strong>à</strong> de quoi<br />
surprendre et pourtant c’est envisageable, en effet le ferrofluide serait alors utilisé afin de<br />
brûler les cellules cancéreuses, soumis <strong>à</strong> un champ variant <strong>à</strong> la fréquence de 50 000Hz<br />
(fréquence minimale pour laquelle il n’y a pas de danger pour le corps humain), le<br />
ferrofluide ne bougerait pas mais emmagasinerait de l’énergie qu’il serait alors obligé de<br />
restituer sous forme de chaleur, brûlant les cellules cancéreuses environnantes.<br />
Nous sommes actuellement en train de mettre au point des moyens de faire réagir un ferrofluide<br />
fonction de son environnement sonore, deux projets sont <strong>à</strong> l’étude : un projet restituant dans le<br />
mouvement du ferrofluide l’intensité sonore ambiante, et un autre distinguant les fréquences, les deux<br />
projets sont compatibles et devraient déboucher sur une réaction très fidèle du ferrofluide <strong>à</strong> son<br />
environnement sonore.<br />
La danse du ferrofluides 12
8. Annexes :<br />
Annexe I : Cristallographie<br />
1) la maille de la magnétite<br />
Nous allons ici voir comment est organisée la magnétite solide du point de vue moléculaire :<br />
La magnétite solide est un solide cristallin, comme tout solide cristallin elle peut être définie<br />
par une maille qui est sa structure de base dont la translation dans les trois dimensions<br />
aboutit <strong>à</strong> la formation du cristal. La maille de la magnétite est dite cubique <strong>à</strong> faces centrées,<br />
elle est donc de la forme d’un cube qui comporte :<br />
- <strong>à</strong> chaque sommet un ion oxyde, il y a 8 sommets par maille et un sommet étant commun <strong>à</strong> 8<br />
mailles, on dénombre ainsi 8/8 = 1 ion oxyde.<br />
- au centre de chaque face un ion oxyde, il y a 6 faces par maille et chaque<br />
face est commune a deux mailles, on dénombre ainsi 6/2 = 3 ions oxydes<br />
supplémentaires, soit 4 ions oxyde au total<br />
- un ion fer au degré d’oxydation 3 en site octaédrique<br />
- un ion fer au degré d’oxydation 3 en site tétraédrique<br />
- un ion fer au degré d’oxydation 2 en site tétraédrique<br />
Une maille doit être électriquement neutre, les ions oxyde possèdent deux électrons<br />
supplémentaires chacun, ou charges élémentaires négatives, et les ions fer possèdent soit<br />
deux soit trois électrons en moins, ou charge élémentaires positives, on obtient ainsi :<br />
2 * 3(+) + 2(+) = 8(+) la maille comporte autant de charges<br />
4 * 2(-) = 8(-) élémentaires positives que négatives,<br />
Elle est électriquement neutre, on retrouve de plus la formule brute de la magnétite Fe3O4<br />
2) L’origine cristallographique du magnétisme de la magnétite<br />
a) moment magnétique orbital et moment magnétique de spin<br />
L’origine du magnétisme est double, on a :<br />
- d’une part le magnétisme ici d’un mouvement magnétique dit de spin :<br />
Au niveau macroscopique on observe qu’une boucle de courant, et donc une circulation<br />
d’électrons engendre un champ magnétique, de même l’électron qui tourne sur lui-même un<br />
peu comme la terre tourne autour de son axe crée une boucle de courant et engendre donc<br />
un champ magnétique, de manière générale on associe <strong>à</strong> une particule de masse m et de<br />
charge q le moment magnétique de spin suivant :<br />
La danse du ferrofluides 13
Où S est l’opérateur de spin et dépends de la particule considéré et où<br />
g est le facteur de Landé, qui dépend également de la particule.<br />
Dans le cas d’un électron on appelle ce moment magnétique de spin le magnéton de Bohr, sa<br />
formule est<br />
Et ce attendu que le facteur de Landé d’un électron est 2 (<strong>à</strong> peu de choses<br />
près) et que S l’opérateur de spin est égal <strong>à</strong> ½, ou : h (barre)/2.<br />
De manière imagée l’opérateur de spin d’une particule peut s’interpréter ainsi : une carte <strong>à</strong><br />
jouer mettons le dame de pique possède un spin de ½ puisqu’il lui faut un demi-tour sur<br />
elle-même pour revenir dans son état initial, un sept de pique quant <strong>à</strong> lui possède alors un<br />
spin 1, une étoile <strong>à</strong> 5 branches comporterai un spin 1/5. Dans le cas d’une particule de spin ½<br />
on peut dire qu’il faudrait faire faire <strong>à</strong> la particule une rotation de h / (4 x 3.1415927) (h<br />
(barre) = h / (2 x 3.1415927)) pour qu’elle se retrouve dans son état initial.<br />
On vu que la rotation propre d’un électron engendrait un champ magnétique de vecteur<br />
moment magnétique appelé magnéton de Bohr.<br />
- d’autre part le magnétisme issu d’un mouvement cinétique orbital :<br />
Ce magnétisme trouve sa source dans le mouvement d’un électron, autour du noyau, ce<br />
magnétisme ne sera pas développé attendu qu’il est négligeable, de l’ordre de cent fois<br />
moins important que le magnétisme de spin, la formule du moment magnétique orbital est :<br />
Avec q la charge de la particule considérée, m sa masse, L son moment<br />
cinétique orbital.<br />
On a donc vu que le magnétisme trouvait ici sa source dans des boucles de courants décrites<br />
par un électron tournant sur lui-même, ou de manière moins importante dans des boucles de<br />
courant décrites par des électrons autour d’un noyau.<br />
b) structure en spinelle inverse<br />
De plus la magnétite présente une structure dite en spinelle inverse, c'est-<strong>à</strong>-dire que le<br />
magnétisme engendré par les ions et atomes en site octaédrique s’oppose au magnétisme en<br />
site tétraédrique.<br />
Les ions oxyde ne possèdent pas d’électrons célibataires sur leur dernière couche<br />
électronique, ils n’engendrent donc pas de magnétisme.<br />
En revanche les ions fer au degré d’oxydation 3 présentent 5 électrons célibataires sur leur<br />
dernière couche électronique, leur spin total est donc de 5 x ½ = 5/2, seulement ces ions étant<br />
présents en quantité égale dans les sites tétraédriques et octaédriques les magnétismes qu’ils<br />
engendrent s’annihilent.<br />
Au final seul compte dans notre cas le<br />
magnétisme de spin engendré par les ions fer<br />
au degré d’oxydation 2 en site tétraédrique, et<br />
qui présentent 4 électrons célibataires sur leur<br />
dernière couche électronique leur spin total est<br />
La danse du ferrofluides 14
donc de 4 x ½ = 2, ou 4 magnétons de Bohr par maille.<br />
Au final on obtient le schéma suivant les traits représentent les directions relatives des<br />
vecteurs moments magnétique de spin et leurs importances relatives.<br />
On conclut que seul le magnétisme de spin engendré par les ions fer au degré d’oxydation 2<br />
en site tétraédrique nous importe, mais même si ils se suppriment les magnétismes<br />
engendrés par les ions fer au degré d’oxydation 3 existent bel et bien.<br />
La danse du ferrofluides 15
Annexe II : Le superparamagnétisme, et le ferrofluide bloqué<br />
1) le superparamagnétisme<br />
Le superparamagnétisme est le nom donné au comportement d’un ensemble de<br />
particules ferromagnétiques ou ferrimagnétiques monodomaine ou pseudo-monodomaine,<br />
immergées dans un fluide porteur. L’ensemble se comporte alors comme une substance<br />
paramagnétique mais pour des champs plis faibles, et pour des températures plus élevées<br />
dans de plus grandes mesures, d’où l’emploi du terme superparamagnétisme.<br />
a) domaines de Weiss et parois de Bloch<br />
On a employé le terme monodomaine, mais qu’est-ce qu’une particule monodomaine ? Il<br />
faut savoir qu’un solide magnétique tel que la magnétite est décomposé en domaine, régions<br />
tridimensionnelles au sein desquelles le moment magnétique de spin de toutes les mailles est<br />
de même direction et sens, ces domaines sont dits de Weiss et sont séparés par des parois<br />
dites de Bloch, qui sont des zones de transition de la<br />
direction et du sens des moment magnétiques de spin<br />
entre deux domaines de Weiss.<br />
Ici les flèches représentent la direction et le sens des moments<br />
magnétiques de spin.<br />
Les particules dites monodomaines ne possèdent qu’un<br />
seul domaine de Weiss, les pseudo-monodomaine, en<br />
contiennent suffisamment peu pour qu’on puisse considérer qu’elles<br />
en contiennent un seul<br />
Ci-contre : une courbe définissant pour la magnétite et l’hématite les<br />
domaines de diamètre des particules pour lesquels les particules sont :<br />
SD : monodomaines (single domain)<br />
PSD : pseudo-monodomaines (pseudo single domain)<br />
MD : composées de plusieurs domaines (multi domains)<br />
SPM : potentiellement superparamagnétique (superparamagnétic)<br />
b) notion d’hystérésis<br />
L’hystérésis est la qualification donnée <strong>à</strong> un phénomène qui n’est pas totalement réversible,<br />
concrètement, l’aimantation d’un solide est soumise a une<br />
hystérésis de la forme :<br />
Ci-contre : schémas de l’hystérésis d’un solide (acier électrique standard<br />
<strong>à</strong> grains orientés), Br est l’aimantation rémanente qui correspond <strong>à</strong><br />
l’aimantation d’un aimant droit, c’est l’aimantation produite sans<br />
champ appliqué, et Hc le champ coercitif ou le champ nécessaire <strong>à</strong> la<br />
désaimantation du solide.<br />
La danse du ferrofluides 16
Cela peut se comprendre aisément, en effet nous avons vu qu’un solide magnétique était<br />
composé de domaines de Weiss, la multitude de ces domaines fait que certains matériaux<br />
tels que le fer ne sont pas magnétiques dans leur état naturel, deux clous ne se sont jamais<br />
attirés l’un l’autre ni repoussés dans leur état « naturel », cependant lorsqu’on soumet un<br />
morceau par exemple de fer, un clou, <strong>à</strong> un champ fort, les domaines de Weiss ont tendance <strong>à</strong><br />
fusionner, leur nombre diminue au fur et <strong>à</strong> mesure qu’on augmente le champ appliqué au<br />
solide, lorsqu’on supprime le champ appliqué au solide ce dernier peut devenir aimanté, en<br />
effet les domaines de Weiss ne retournent pas totalement dans leur configuration initiale et il<br />
existe alors une orientation majoritaire des spins au sein des domaines qui fait que la<br />
matériau est aimanté.<br />
Le phénomène d’hystérésis permet la fabrication d’aimants droits, dans le dossier on parle<br />
d’hystérésis de la forme du ferrofluide bloqué, en effet soumis <strong>à</strong> un champ le ferrofluide<br />
inerte prends une forme dite « hérisson » lorsqu’on arrête d’appliquer le champ la forme<br />
subsiste en partie, il y a hystérésis.<br />
2) ferrofluide bloqué<br />
a) température de blocage<br />
Nous avons abordé dans le dossier l’existence d’une température de blocage en deç<strong>à</strong> de<br />
laquelle le ferrofluide se retrouve bloqué, quoique cela paraisse curieux cette température<br />
dépends de :<br />
- la taille des particules du matériau, V, ici la magnétite, en m 3<br />
- la constante d’anisotropie K du matériau, ici celle de la magnétite de 50 000 j/m 3<br />
- du quantum d’observation du ferrofluide, du temps de mesure de l’aimantation, tm, en<br />
secondes !<br />
En effet la formule donnant la température de blocage est :<br />
Tb = [ln (tm / to0)] -1 x K x V / kb<br />
Où to0 est une constante valant 10x10 -10 secondes, on prendra to = 1 seconde. Le rapport [ln<br />
(tm / to0)] -1 vaut alors environ 20.7<br />
La danse du ferrofluides 17
température<br />
On obtient ainsi les graphiques suivants :<br />
2,50E+03<br />
2,00E+03<br />
1,50E+03<br />
1,00E+03<br />
5,00E+02<br />
0,00E+00<br />
Température de blocage Tb en fonction du rayon de la particule<br />
1,00E-09<br />
2,00E-09<br />
3,00E-09<br />
4,00E-09<br />
5,00E-09<br />
6,00E-09<br />
être brisée par l’énergie thermique, de<br />
fait le ferrofluide présente alors une<br />
hystérésis dans la forme qu’on lui<br />
donne) pour des particules d’un<br />
diamètre supérieur <strong>à</strong> 16 nanomètres.<br />
Ce résultat est retrouvé dans le second<br />
graphique ci-contre.<br />
7,00E-01<br />
6,00E-01<br />
5,00E-01<br />
4,00E-01<br />
3,00E-01<br />
2,00E-01<br />
1,00E-01<br />
0,00E+00<br />
On observe sur ce schéma différentes choses récapitulatives :<br />
300<br />
rayon de la particule<br />
7,00E-09<br />
8,00E-09<br />
9,00E-09<br />
1,00E-08<br />
1,10E-08<br />
1,20E-08<br />
1,30E-08<br />
1,40E-08<br />
On compare ici <strong>à</strong> 300°<br />
Kelvins, l’énergie<br />
d’anisotropie K.V <strong>à</strong><br />
l’énergie thermique<br />
kb.T, pour un tm = 1<br />
seconde, on trouve<br />
alors que le ferrofluide<br />
est bloqué (c'est-<strong>à</strong>-dire<br />
que l’énergie<br />
d’anisotropie K.V qui<br />
constitue une barrière<br />
énergétique ne peut<br />
- La température de Curie en dessus de laquelle les particules deviennent paramagnétiques<br />
- La température de blocage Tb = KV/20.7.kb pour une durée d’observation tm de 1seconde.<br />
Elle est également définie par l’égalité entre le quantum de temps d’observation et le temps de<br />
relaxation superparamagnétique.<br />
- les deux sortes de superparamagnétisme : «<br />
classique » et « bloqué » séparés par la<br />
température de blocage, relative au quantum<br />
de temps d’observation(tm).<br />
- les différentes moyennes d’états et les<br />
différents états de l’aimantation des particules dans le ferrofluide.<br />
joules<br />
b) stabilité du ferrofluide<br />
Comparaison K.V / 20,7.kb.T<br />
T = 300 kelvins<br />
8,57E-02<br />
1,00E-09<br />
2,00E-09<br />
3,00E-09<br />
4,00E-09<br />
5,00E-09<br />
6,00E-09<br />
7,00E -09<br />
8,00E-09<br />
9,00E-09<br />
1,00E-08<br />
1,10E -08<br />
1,20E -08<br />
1,30E-08<br />
1,40E-08<br />
rayon de la particule<br />
La danse du ferrofluides 18<br />
Tb<br />
T ambiante<br />
KV E18<br />
20,7 TKb E18
On distingue plusieurs forces :<br />
- Les forces « de séparation »<br />
+ Le mouvement Brownien et l’agitation thermique :<br />
Ces deux forces provoquent des chocs entre particules, mais donnent<br />
également aux particules une énergie qui leur permet de ne pas s’agglomérer les unes<br />
aux autres.<br />
+ Force répulsive due au surfactant :<br />
On utilise plusieurs sortes de surfactant, mais dans tout les cas le surfactant<br />
est une « couche protectrice », qui repousse les particules les unes des autres, soit pas<br />
contact physique soit par répulsion électronique.<br />
- Les forces de cohésion :<br />
+ La sédimentation<br />
La gravité provoque la sédimentation de la solution de telle façon que, d’après<br />
la loi de stockes, on ait la vitesse de sédimentation :<br />
V = g. Δρ.d²/18η<br />
Pour des particules avec d=20nm :<br />
V = 9.81x4200x4E-14/(18x10-3)<br />
V = 9.156E-8 m/s<br />
Ainsi pour qu’une particule chute d’un mètre il faudrait 126 jours. On<br />
remarque que la chute des particules est très lente et est de plus ralentie par d’autres<br />
interactions dans le fluide, de plus le simple fait d’agiter le fluide ou de le soumettre a<br />
un champ remet les particules en suspension.<br />
+ L’interaction dipolaire<br />
Les cristaux présentant des moments magnétiques, il y a une interaction<br />
dipolaire entre les particules, on trouve que l’agitation thermique ne suffit pas <strong>à</strong><br />
palier seule <strong>à</strong> ces forces, d’où l’emploi notamment d’un surfactant.<br />
+ Les forces de Van der Waals<br />
Le modèle de Hamaker prévoit que plus deux particules sont proches et plus<br />
elles ont tendance <strong>à</strong> se rapprocher de telle façon que : u’ = -Ad / 24x<br />
Avec x la distance entre les surfaces de deux particules, d le diamètre des particules,<br />
et A la constante de Hamaker (environ 10 -19 joules), comme toutes les forces de Van<br />
der Waals elle diminue rapidement en x 6<br />
La danse du ferrofluides 19
On remarque que U’ est la force la plus importante pour x petit, en revanche elle<br />
décroit en x 6 et devient vite mineure, ainsi si on considère deux particules approchant<br />
l’une de l’autre elles vont se heurter tout d’abord <strong>à</strong> la force entropique, majeure pour<br />
x assez grand et se repousseront du fait de cette force avant de subir l’influence<br />
irréversible de U’, l’influence de l’interaction<br />
magnétique est discutable mais est toujours réversible<br />
compte tenu du fait qu’elle ait une valeur limite.<br />
Nb : δ = longueur de la molécule mesurée en surface.<br />
Le graphique ci-contre nous permet donc de voir dans notre<br />
ferrofluide le rôle essentiel du surfactant sans lequel on observerait<br />
une agglomération irréversible des particules, la force de répulsion<br />
du surfactant est ici désignée comme répulsion entropique, les<br />
forces au dessus de l’axe des abscisses contribuent <strong>à</strong> la répulsion<br />
des particules, celles en deç<strong>à</strong> de l’axe des abscisses contribuent <strong>à</strong><br />
leur agglomération.<br />
Il faut donc procéder <strong>à</strong> des rajouts réguliers de tétraméthylamonium-hydroxyde où <strong>à</strong> une<br />
saturation de l’atmosphère du ferrofluide en ce produit afin de conserver un ferrofluide<br />
stable.<br />
La danse du ferrofluides 20
Annexe III : Un ferrofluide contre le cancer.<br />
« Hyperthermia in oncology consists in rising the temperature of a cancerous tumor to<br />
improve the efficiency of chemotherapy and radiotherapy. For this purpose, one promising technique is<br />
based on the use of magnetic nanoparticles (NPs). In a therapeutic process, magnetic NPs must be<br />
first accumulated inside the tumor and then excited by an alternating magnetic field. Optimal<br />
frequency f and magnetic field Hmax values result from a compromise between the heating efficiency<br />
and the necessity to avoid harmful effects to the patient, which are minimized if the product Hmax.f<br />
does not exceed 5x10 9 A.m −1 .s −1 . »<br />
JOURNAL OF APPLIED PHYSICS 105, 023911 (2009)<br />
Magnetic hyperthermia in single-domain monodisperse FeCo nanoparticles:<br />
Evidences for Stoner–Wohlfarth behavior and large losses<br />
Nous présentons ici une application audacieuse des ferrofluides : la lutte contre le<br />
cancer. L’article aborde tout d’abord les principes biologiques fondamentaux et physiques<br />
sur lesquels repose l’utilisation des ferrofluides en oncologie.<br />
Nous nous attacherons <strong>à</strong> la description des principes physiques en question plus<br />
qu’aux principes biologiques.<br />
1) Comparaison des supports expérimentaux.<br />
Les mesures et graphiques proposés dans cet article se basent sur un ferrofluide<br />
composé de particules monodomaines monodisperses de FeCo de taille 14.2 +- 1.5 nm. Ce<br />
ferrofluide s’apparente <strong>à</strong> celui <strong>à</strong> notre disposition également composé de particules<br />
monodomaines monodisperses et de taille moyenne approximativement 15 nm.<br />
La taille de nos particules <strong>à</strong> été évaluée grâce au procédé DLS (dynamic light scattering)<br />
se basant sur la diffusion par les particules d’une lumière émise par un laser,<br />
monochromatique, que les particules diffusent <strong>à</strong> des longueurs d’ondes différentes dont les<br />
écarts <strong>à</strong> la longueur d’onde émise par le laser peuvent-être reliées <strong>à</strong> la vitesse des particule<br />
l’ayant diffusée par la suite, et donc indirectement <strong>à</strong> leur distribution de taille, connaissant la<br />
viscosité du milieux dans lequel elles évoluent.<br />
2) Dynamic Light Scattering.<br />
Une lumière laser monochromatique est donc émise par un laser et conduite via une<br />
fibre optique, puis une lentille dans la solution <strong>à</strong> évaluer, la fibre optique joue également le<br />
rôle de récepteur de la lumière diffusée, elle détecte l’intensité de chaque longueur d’onde<br />
reçue. Cependant l’intensité émise par une particule de grande taille est bien plus importante<br />
que celle d’une de plus petite taille, ainsi l’intensité d’une longueur d’onde n’est pas<br />
directement liée <strong>à</strong> un nombre de particules associées <strong>à</strong> cette même longueur d’onde, ainsi<br />
pour une même intensité reçue par la fibre optique, d’une longueur d’onde reçue fortement<br />
distante <strong>à</strong> la longueur d’onde émise par le laser, correspond <strong>à</strong> un nombre beaucoup plus<br />
important de particules, de taille associée <strong>à</strong> cette même longueur d’onde, qu’une longueur<br />
d’onde peu éloignée de la longueur d’onde émise par le laser., et ce attendu qu’une petite<br />
particule est plus rapide et modifie d’avantage la longueur d’onde émise par le laser par effet<br />
La danse du ferrofluides 21
Dopler qu’une particule plus grosse qui elle ne déforme que peu la longueur d’onde émise<br />
par le laser, mais restitue une plus grande intensité, liée <strong>à</strong> sa grande surface.<br />
.<br />
La danse du ferrofluides 22
Intensité difusée<br />
14,00<br />
12,00<br />
10,00<br />
8,00<br />
6,00<br />
4,00<br />
2,00<br />
0,00<br />
Dynamic Light Scattering - résultat brut<br />
1 10 100 1000 10000<br />
Diamètre de la particule<br />
La danse du ferrofluides 23<br />
120,00<br />
100,00<br />
80,00<br />
60,00<br />
40,00<br />
20,00<br />
0,00<br />
Intensité par particule
Distribution de taille des particules (hypothèse ;<br />
dans de l'eau)<br />
0,1000 1,0000 10,0000 100,0000 1000,0000 10000,0000<br />
Il apparaît logique de réaliser un « blanc » avec la solution contenant les particules<br />
dont on veut connaître la taille, en effet le solvant pourrait parasiter nos mesures dans le cas<br />
contraire<br />
Imaginant que nos particules étaient dans de l’eau, la taille moyenne des particules<br />
obtenues était de 22.2 nm (mesure effectuée au laboratoire du LPCNO) et la distribution, log<br />
normale. (Les cercles de même couleur repèrent les mesures attribuées <strong>à</strong> un même diamètre<br />
de particule.)<br />
Cependant en rajoutant de l’eau <strong>à</strong> notre ferrofluide il ne se produit pas une dilution,<br />
le ferrofluide et l’eau ne sont pas miscibles, une grande partie du ferrofluide coule et une<br />
autre, contenant les plus petites particules (couleur marron et non noire), surnage, on peut<br />
donc supposer que les particules de notre ferrofluide sont dans une huile, compte tenu de<br />
ces observations, nous avons effectué<br />
une deuxième mesure, utilisant la<br />
viscosité d’une huile quelconque.<br />
Cette mesure nous a<br />
conduits <strong>à</strong> l’observation d’une<br />
répartition log normale des<br />
Diamètre de la particule<br />
Distribution de taille des particules (hypothèses :<br />
particules dans une huile)<br />
La danse du ferrofluides 24<br />
0,1000 1,0000 10,0000 100,0000 1000,0000 10000,0000<br />
Diamètre de la particule
tailles de nos particules et une taille moyenne de 15.1 nm, correspondant<br />
<strong>à</strong> la valeur d’un ferrofluide usiné et constituant donc une bonne<br />
approximation.<br />
La danse du ferrofluides 25
3) Principes biologiques.<br />
Si on reprend la citation de la page 36, les particules magnétiques contenues dans un<br />
ferrofluide sont susceptibles d’engendrer un échauffement dans un champ magnétique<br />
alternatif, il est également possible de créer des ferrofluides inoffensifs pour l’organisme<br />
humain, ainsi l’implantation d’un ferrofluide dans une tumeur et son échauffement <strong>à</strong><br />
distance sont possibles.<br />
D’autre part le champ utilisé doit totaliser un produit Hmax.f inférieur <strong>à</strong> 5x10 9 A.m −1 .s −1<br />
pour être inoffensif pour l’organisme humain, hors de ces conditions il pourrait se produire<br />
un échauffement dangereux de l’organisme.<br />
L’échauffement des particules du ferrofluide injecté dans la tumeur est d’une grande<br />
aide <strong>à</strong> la chimiothérapie, en effet les cellules tumorales sont sensibles <strong>à</strong> une chaleur<br />
importante, cette sensibilité accrue est due <strong>à</strong> d’autre traitements oncologiques,<br />
chimiothérapies.<br />
Les recherches en cours sur le sujet visent <strong>à</strong> optimiser, en respectant les contraintes<br />
sus-décrites, le taux d’absorption spécifique des nanoparticules du champ magnétique, et<br />
donc la quantité d’énergie, sous forme de chaleur, qu’elles peuvent dégager, dans l’optique<br />
de traiter des tumeurs plus petites. Le taux d’absorption spécifique d’une nanoparticule est<br />
le produit de l’aire de sa boucle d’hystérésis (A) et de la fréquence du champ magnétique (f) :<br />
SAR = A.f.<br />
4) Principes physiques.<br />
1. L’échauffement des nanoparticules magnétiques.<br />
Comme vu précédemment, notamment en annexe II, un ferrofluide composé de particules<br />
monodomaines et monodisperses est superparamagnétique si 20.7 kb.T > KV ou littéralement<br />
si il y a une suffisamment forte probabilité (présence de 20.7, le logarithme népérien du<br />
quotient du temps de mesure du phénomène physique par une constante de valeur 1ns) que<br />
l’énergie d’agitation thermique kb.T permette le retournement systématique des particules<br />
dans le ferrofluide en étant plus grand que l’énergie d’anisotropie des particules K.V.<br />
Comme tout mouvement le retournement d’une particule nécessite un temps et une énergie<br />
(K.V) lorsqu’on demande <strong>à</strong> une particule de se retourner plusieurs milliers de fois<br />
alternativement dans un sens et l’autre dans le temps où elle ne peut se retourner qu’une<br />
seule fois (temps de relaxation superparamagnétique) en lui fournissant l’énergie nécessaire<br />
<strong>à</strong> ce retournement, la particule n’a pas le temps de se mouvoir mais emmagasine tout de<br />
même l’énergie nécessaire <strong>à</strong> chaque retournement, ne pouvant pas se mouvoir, dépenser<br />
cinétiquement cette énergie, l’énergie est dissipée sous forme de chaleur, par effet joule.<br />
2. Taux d’absorption spécifique.<br />
Il est défini comme étant le produit de l’aire de la boucle d’hystérésis d’une nanoparticule<br />
magnétique dans un champ Hmax et <strong>à</strong> une fréquence f, par cette même fréquence f.<br />
« When the applied magnetic field is small compared to the saturation field of the NPs, the linear<br />
response theory can be used. In this case, the hysteresis loop is an ellipse of area »<br />
La danse du ferrofluides 26
JOURNAL OF APPLIED PHYSICS 105, 023911 (2009)<br />
Magnetic hyperthermia in single-domain monodisperse<br />
FeCo nanoparticles:<br />
Evidences for Stoner–Wohlfarth behavior and large<br />
losses<br />
Donc, en français, quand le champ magnétique appliqué est faible par rapport au champ<br />
maximal des nanoparticules, la théorie de la réponse linéaire peut être utilisée, dans ce cas la<br />
boucle d’hystérésis s’apparente <strong>à</strong> une ellipse dont la formule de l’aire est ci-dessus.<br />
« However the linear theory is inappropriate for ferromagnetic NPs or for NPs close to the<br />
superparamagnetic/ferromagnetic transition, since the applied magnetic field can be close to the<br />
saturation field. In the ferromagnetic state, the SW model is more suitable to interpret the<br />
experimental data. »<br />
« For randomly oriented uniaxial NPs, this area is A=αμ0MSHC0, where α=2 and HC0 is the value of<br />
the coercive field HC at T=0. »<br />
« particles should be single domain and rather monodisperse to avoid convolution effects or the<br />
presence of too many multidomain NPs, they should have a small enough coercive field even at high<br />
frequency so that a moderate magnetic<br />
field can saturate their magnetization, and measurements should be<br />
performed on systems where dipolar interactions do not influence the<br />
NP intrinsic magnetic properties too much. The meeting of these<br />
three requirements at the same time is not trivial. Especially, in the<br />
size range of interest 10–40 nm, many synthesis methods fail in<br />
reaching a narrow size distribution. This may explain why, so far,<br />
experimental evidences for SW behavior in hyperthermia<br />
measurements have never been reported. »<br />
JOURNAL OF APPLIED PHYSICS 105, 023911 (2009)<br />
Magnetic hyperthermia in single-domain monodisperse FeCo<br />
nanoparticles:<br />
Evidences for Stoner–Wohlfarth behavior and large losses<br />
L’article montre d’abord que la théorie linéaire convient pour<br />
des nanoparticules qui ne nous intéressent pas, le modèle SW<br />
convient mieux pour évaluer un A important, pour des<br />
particules intéressantes pouvant produire un fort<br />
échauffement.<br />
La danse du ferrofluides 27
La figure 1.a de l’article suscité et présentée ci-contre est une observation du ferrofluide<br />
considéré par l‘article, accompagné de la distribution des particules qui nous intéressent, la<br />
photographie représente un agrégat de particules individuelles, ces agrégats sont fréquent<br />
dans le ferrofluide, en effet la figure 1.b représente le résultat du procédé DLS, en échelle<br />
logarithmique, appliqué sur le ferrofluide de l’article, on y constate la présence d’un pic de<br />
particules sensiblement plus volumineuses qui sont en réalité des agrégats tels celui de la<br />
photo de la figure 1.a.<br />
L’article présente par la suite l’acquisition des différentes valeurs physiques nécessaires <strong>à</strong><br />
l’application du modèle SW.<br />
La danse du ferrofluides 28
« We identify the coercive field HC as the field at which the slope of the SAR(μ0H) is maximum. It<br />
evolves from μ0HC =7 mT at f =2 kHz to μ0HC=12 mT at f =100 kHz »<br />
JOURNAL OF APPLIED PHYSICS 105, 023911 (2009)<br />
Magnetic hyperthermia in single-domain monodisperse FeCo nanoparticles:<br />
Evidences for Stoner–Wohlfarth behavior and large losses<br />
Ainsi l’optimisation du SAR, du taux d’absorption spécifique des nanoparticules considérées<br />
par l’article est obtenue de μ0HC =7 mT et f =2 kHz ou μ0HC=12 mT et f =100 kHz<br />
3. résultats des expérimentations.<br />
Nous présenterons ici les résultats de l’article source largement cité dans<br />
cette annexe, qui constituent sa Fig.3.<br />
Ici on observe l’évolution de la température en fonction du temps pour<br />
différents champs magnétiques appliqués, la diminution de la<br />
température aux alentours de la 100eme seconde est due <strong>à</strong> un<br />
mouvement de convection apparaissant dans le milieu expérimental et<br />
entraînant le refroidissement des particules, on remarque qu’on atteint<br />
aisément des températures efficaces pour les applications en oncologies (<br />
plus de 40°C).<br />
Cependant la température est une valeur inadaptée, il convient<br />
d’observer la puissance des particules, on l’observe ici en fonction de la fréquence du champ<br />
appliqué et ce pour différentes valeurs de champ.<br />
Enfin on peut ici observer l’énergie dégagée par un gramme de<br />
nanoparticule pour différentes fréquences de champs, en fonction du<br />
champ appliqué.<br />
De toutes ces mesures on dégage que<br />
l’énergie dégagée par seconde par une<br />
particule est proportionnelle <strong>à</strong> la<br />
fréquence du champ magnétique dans<br />
lequel elle se situe, et dépends de sa<br />
puissance, en revanche l’énergie<br />
dégagée par une particule fonction du<br />
champ magnétique appliqué possède un maximum, qui<br />
correspond <strong>à</strong> l’optimisation recherchée, c'est-<strong>à</strong>-dire :<br />
μ0HC =7 mT et f =2 kHz<br />
μ0HC=12 mT et f =100 kHz<br />
En conclusion il semble possible dans un proche avenir de traiter certaines tumeurs avec des<br />
ferrofluides, le traitement de petites tumeurs dépendra de l’optimisation de l’énergie<br />
dégagée par gramme de particule nécessaire <strong>à</strong> l’augmentation de la précision du traitement.<br />
La danse du ferrofluides 29