L'élevage, la viande : le désastre - One Voice
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Impropre à <strong>la</strong> consommation humaine<br />
D’un point de vue biologique, notre organisme est très<br />
différent de celui des carnivores. Les carnivores ont un<br />
tractus digestif très court qui <strong>le</strong>ur permet de digérer<br />
rapidement <strong>la</strong> <strong>viande</strong> en train de fermenter. Le nôtre,<br />
au contraire, représente environ 12 fois notre tail<strong>le</strong>, une<br />
longueur qui permet <strong>la</strong> digestion des matières végéta<strong>le</strong>s<br />
coriaces, comme chez nos cousins <strong>le</strong>s grands singes<br />
(essentiel<strong>le</strong>ment végétariens, encore que <strong>le</strong>s chimpanzés,<br />
<strong>le</strong>s bonobos et <strong>le</strong>s orangs-outans consomment de <strong>la</strong> <strong>viande</strong><br />
en petite quantité). L’estomac des carnivores sécrète<br />
de puissants acides digestifs, pas <strong>le</strong> nôtre. Nos mâchoires,<br />
re<strong>la</strong>tivement faib<strong>le</strong>s, sont des mâchoires de végétariens,<br />
et il en est de même de notre salive. Nos dents p<strong>la</strong>tes,<br />
adaptées au broyage, ne sont pas non plus des dents<br />
de carnivores. Par ail<strong>le</strong>urs, comme l’a souligné un jour <strong>le</strong><br />
célèbre anthropologue Richard Leakey, nos dents ne sont<br />
pas cel<strong>le</strong>s des carnivores : “Nos dents antérieures ne sont<br />
pas faites pour déchirer <strong>la</strong> chair ni <strong>la</strong> peau. Nos canines<br />
ne sont pas grandes, et nous n’aurions pas été capab<strong>le</strong>s<br />
de nous débrouil<strong>le</strong>r avec <strong>le</strong>s aliments pour <strong>le</strong>squels ces<br />
grandes canines étaient indispensab<strong>le</strong>s.”<br />
enfin, ce n’est pas pour rien que Carl von Linné, ce célèbre<br />
médecin et naturaliste suédois du XVIIIe sièc<strong>le</strong>, avait<br />
déc<strong>la</strong>ré : “Les fruits et <strong>le</strong>s p<strong>la</strong>ntes constituent <strong>la</strong> nourriture<br />
<strong>la</strong> plus appropriée pour l’Homme (...) L’Homme n’est pas<br />
physiologiquement préparé à manger de <strong>la</strong> <strong>viande</strong>.”<br />
Il n’est donc pas surprenant de constater que non seu<strong>le</strong>ment<br />
<strong>le</strong> régime riche en <strong>viande</strong> qui caractérise aujourd’hui<br />
<strong>le</strong>s pays <strong>le</strong>s plus riches ne nous correspond pas, mais qu’il<br />
est à l’origine d’une crise sanitaire mondia<strong>le</strong>, comme l’a<br />
déc<strong>la</strong>ré l’OMS. Dans <strong>le</strong> monde entier, des études scientifiques<br />
et médica<strong>le</strong>s ont établi un lien entre <strong>la</strong> consommation<br />
de <strong>viande</strong> et de produits <strong>la</strong>itiers et <strong>le</strong>s ma<strong>la</strong>dies dites<br />
des pays riches, qui prolifèrent actuel<strong>le</strong>ment dans <strong>le</strong>s pays<br />
développés : il s’agit principa<strong>le</strong>ment des ma<strong>la</strong>dies cardiovascu<strong>la</strong>ires<br />
et des divers types de cancers, mais aussi<br />
de l’hypertension, des accidents vascu<strong>la</strong>ires, du diabète<br />
de type 2, de l’ostéoporose, de l’hypercho<strong>le</strong>stérolémie<br />
et de l’obésité. Ce qui est c<strong>la</strong>ir, c’est que plus <strong>le</strong>s humains<br />
consomment de <strong>viande</strong> et de produits <strong>la</strong>itiers et plus ils<br />
sont ma<strong>la</strong>des.<br />
Les produits animaux, source de ma<strong>la</strong>dies<br />
cardiovascu<strong>la</strong>ires et de cancers<br />
La noix de coco mise à part, <strong>la</strong> <strong>viande</strong> et <strong>le</strong>s produits<br />
<strong>la</strong>itiers contiennent davantage de graisses saturées que<br />
n’importe quel autre aliment. Ces produits animaux et <strong>le</strong>s<br />
autres sont aussi <strong>le</strong>s seu<strong>le</strong>s sources alimentaires de cho<strong>le</strong>stérol.<br />
Les mammifères carnivores ont évolué de manière<br />
à pouvoir assimi<strong>le</strong>r ces “mauvaises” graisses, mais pas<br />
nous. Dans notre organisme à vocation végétarienne, <strong>le</strong>s<br />
graisses saturées et <strong>le</strong> cho<strong>le</strong>stérol ont tendance à se fixer<br />
dans <strong>le</strong>s artères et deviennent des causes courantes de<br />
ma<strong>la</strong>dies coronariennes, d’infarctus et d’accidents vascu<strong>la</strong>ires.<br />
Il importe de ne pas oublier que <strong>la</strong> chair des petits<br />
animaux que mangeaient nos ancêtres contenait bien<br />
moins de graisse que <strong>le</strong>s animaux d’é<strong>le</strong>vage actuels.<br />
Des études ont montré que <strong>le</strong>s consommateurs de <strong>viande</strong><br />
avaient significativement plus de risques d’être atteints<br />
d’une ma<strong>la</strong>die cardiovascu<strong>la</strong>ire que <strong>le</strong>s végétariens. Aux<br />
États-Unis, on a constaté que <strong>le</strong>s hommes d’âge mûr qui<br />
consommaient de <strong>la</strong> <strong>viande</strong> quotidiennement risquaient<br />
trois fois plus de mourir d’une ma<strong>la</strong>die cardiovascu<strong>la</strong>ire<br />
que ceux qui étaient végétariens. Comme l’a déc<strong>la</strong>ré sans<br />
détour <strong>le</strong> Dr Neal D. Barnard, président du Physicians<br />
Committee for Responsib<strong>le</strong> Medicine : “L’industrie bovine<br />
est responsab<strong>le</strong> de davantage de morts parmi <strong>la</strong> popu<strong>la</strong>tion<br />
américaine que toutes <strong>le</strong>s guerres de ce sièc<strong>le</strong>, toutes<br />
<strong>le</strong>s catastrophes naturel<strong>le</strong>s et tous <strong>le</strong>s accidents de <strong>la</strong><br />
route réunis. Si <strong>le</strong> bœuf est votre conception d’une “vraie<br />
nourriture pour de vrais gens”, vous devriez emménager<br />
vraiment près d’un vrai bon hôpital.<br />
<strong>One</strong> <strong>Voice</strong> - OCTOBRe 2008<br />
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