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Gilles Bouchaud - La Ronde Des Jurons

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ENTREVUE de GILLES BOUCHAUD, 28 DECEMBRE 2008<br />

PAR NATHALIE ALLAIN<br />

LRDJ : N'ayons pas peur de commencer par une question simple et brutale, alors : <strong>Gilles</strong>, qui es-tu ?<br />

GB : Je suis mellois. Je navigue dans le milieu associatif depuis que j'ai 6 ans... <strong>La</strong> musique a toujours<br />

occupé une place particulière avec dans les années 80 « Rock n'Bloc », une association qui organisait des<br />

concerts plutôt rock sur Melle, Brioux et Chef-Boutonne. Ca marchait plutôt bien même si à l'époque il fallait<br />

faire sans subvention ! Puis toujours par l'intermédiaire de l'associatif local, je suis rentré au Centre Socio-<br />

Culturel où j'ai fait la connaissance de Sylvain et de la Betapi. J'ai été président du Centre Socio pendant 7<br />

ans dans les années 90. J'ai même été président départemental des centres socio.<br />

LRDJ : L'action associative est donc pleine de sens pour toi ! Mais comment en es-tu arrivé à la musique ?<br />

GB : Mon grand-père était violonneux et trombonniste, et on a toujours chanté à la maison. J'avais un voisin<br />

qui jouait de la guitare... Un jour, le Père Noël m'a apporté ma première guitare : une Paul Beuscher 6<br />

cordes nylon, achetée chez Max Musique. C'est le voisin qui nous a appris la guitare à Jaco et moi. On a<br />

commencé avec les accords et les chansons de base : « Les Filles des forges », « Hugues Auffray », « Le<br />

petit âne gris »,... Puis un jour, on a appris le Fa pour la fête annuelle de Mazières ! C'était le début de<br />

quelque chose...<br />

LRDJ : Et aujourd'hui, ce sont « Les Tontons Flingués » ! J'imagine que tout ne s'est pas fait en un jour...<br />

GB : C'est vrai : « Les Tontons Flingués » ne sont pas arrivés tout de suite ! J'ai laissé tombé la guitare<br />

pendant 15-20 ans avant de reprendre mon vieux répertoire de Brel et de Brassens. Je suis allé jouer<br />

bénévolement dans les maisons de retraite. Puis, quand Jaco a été disponible, il s'est joint à moi avec sa<br />

guitare : c''est à ce moment-là que « Les Frères Jacques » sont nés.<br />

LRDJ : Mais alors, comment et pourquoi « Les Tontons Flingués » ?<br />

GB : Mimiche est arrivé naturellement avec sa bassine... On se connaissait depuis 30 ans ! <strong>La</strong> première<br />

chose qu'on a faite ensemble, c'était pour les 20 ans d'un neveu. Pour l'occasion, on a décidé que le groupe<br />

s'appellerait « Les Tontons » ! C'était en 2005. <strong>La</strong> même année, Sylvain nous a proposé de participer à la<br />

Fête de la Musique. On a dit ok, mais on s'appellera « Les Tontons Flingués ». Mais il manquait encore au<br />

groupe un guitariste. C'est comme ça que Pom est arrivé dans le groupe.<br />

LRDJ : Y-a-t-il un lien avec « Les Tontons Flingueurs » ?<br />

GB : Sans doute !<br />

LRDJ : Quelle est l'histoire de votre groupe ?<br />

GB : Il faut savoir que nous sommes le plus ancien groupe encore vivant adhérent de LRDJ ! Nous sommes<br />

les Rolling Stones de LRDJ ! D'ailleurs les Rolling Stones sont un vieux groupe de jeunes alors que nous<br />

sommes un jeune groupe de vieux (clin d'oeil à Jaco). Au début, on était parti pour faire un petit groupe<br />

comme ça, pour jouer à droite et à gauche. En 2005, on a fait 4 ou 5 concerts de 45 minutes avec quelques<br />

reprises de Brassens. Aujourd'hui, on ne fait plus de Brassens et on peut tenir plus de 2h00 sur scène. Nous<br />

avons un site Internet : http://.tontonsflingués.monsite.orange.fr.<br />

LRDJ : Comment a évolué le repertoire ?<br />

GB : Le répertoire est en constante évolution. Aujourd'hui, on a gardé quelques chansons des Binuchards,<br />

même si on commence à en enlever. L'objectif c'est que le répertoire reste sympathique, humoriste voire<br />

sympatoche. On reprend à notre façon Joe Dassens, Michel Delpech. On a intégré un banjo. Et pourquoi<br />

pas une boite à rythme ?<br />

LRDJ : Comment choisissez-vous les chansons ?<br />

GB : Chacun propose, on travaille et on voit ce qu'on peut faire d'une chanson. C'est comme ça qu'on a<br />

intégré « Apolline » de <strong>La</strong>urent Perrin et « Mon Chien » des Malpolis. On cherche jusqu'à ce que la musique<br />

et le rythme nous conviennent. On travaille aussi beaucoup autour d'une bonne bouteille de vin... Ensuite, on<br />

teste la chanson en public et on voit comment il la reçoit.<br />

LRDJ : Comment s'annonce l'avenir des Tontons Flingués ?<br />

GB : En 2007, on a fait 30 concerts : on n'a pas eu le temps de réellement travailler. Mais depuis quelques<br />

mois, on travaille beaucoup au Quai tous ensemble, et à 2 ou 3 pour caler certains passages. On prend le<br />

temps et de fait, on se pose beaucoup de questions ! Ce ne sont pas les projets qui manquent !<br />

LRDJ : Tu peux nous en dire plus ?<br />

GB : Nous allons commencer les démarches pour pouvoir faire une tournée estivale d'une quinzaine de<br />

jours dans les campings de la côte vendéenne. Il faut pour cela que nous mettions au point un répertoire qui<br />

puisse se jouer à 2, 3 ou 4 car nous n'avons pas tous les mêmes disponibilités. Et pourquoi pas une<br />

maquette ou un album? On aimerait aussi travailler la mise en scène pour améliorer notre spectacle...<br />

LRDJ : De toute façon, vous avez envie de faire de la scène...<br />

GB : C'est vrai que la scène, c'est notre grand plaisir, c'est le pied ! Sans chercher, on a déjà fait 60<br />

concerts. A chaque concert, notre réseau s'agrandit.<br />

LRDJ : Pour toi, la musique passe par le contact avec le public, par la scène. Comment conçois-tu cela ?<br />

GB : Le public des Tontons Flingués est celui des petites villes et des villages, toutes générations<br />

confondues. Il faut être en contact permanent : on le fait chanter, bouger et parfois danser. <strong>La</strong> relation passe<br />

surtout par le jeu de scène, par des histoires. Notre répertoire ne fait qu'1h30, mais notre spectacle peut


durer 2h15. Actuellement, les intermèdes ne sont pas écrits. Faut-il qu'ils le soient ? Avec Jaco, on a 20 ans<br />

de théâtre derrière nous. Ca nous aide pour bien travailler et être bien sur scène...<br />

LRDJ : Comment te qualifies-tu en tant qu'artiste ?<br />

GB : Je suis un petit commis de l'art. L'art rend les gens heureux. Les Tontons Flingués ne se prennent pas<br />

pour des gens qui font avancer l'art. Le truc, c'est qu'il faut que quelqu'un apprécie l'art de l'artiste. Tout ça<br />

reste à notre niveau : on fait des orchestrations, on essaye de pas chanter faux, on balance des blagues. On<br />

est contents quand les gens viennent nous dire qu'ils ont passé une bonne soirée.. Les répétitions et les<br />

concerts sont des défouloires qui devraient être obligatoires !<br />

LRDJ : Et bien merci <strong>Gilles</strong> ! Le mot de la fin ?<br />

GB : J'espère qu'en septembre Les Tontons Flingués auront quelquechose de neuf : pourquoi pas des<br />

chemises ...

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