LGV Est européenne 2e phase : Le viaduc de la Sarre

La protection de la vallée de la Sarre
Un intérêt particulier a été accordé à l’environnement lors de la construction
du viaduc. Des études préalables ont permis d’identifier les espèces animales
et végétales rares et l’architecture du viaduc a été pensée pour s’insérer dans
le paysage de la vallée de la Sarre.
L’intégration paysagère
Le viaduc a été pensé pour s’insérer dans le paysage de la vallée de la Sarre. Pour
éviter un effet de coupure, le nombre de piles est limité et leur forme en tulipe
permet d’obtenir un effet de légèreté pour l’ensemble de l’ouvrage. Pour réduire
au mieux l’impact visuel du viaduc sur le paysage, des boisements sont prévus au
nord et au sud de celui-ci.
La sensibilité environnementale du site
Le viaduc franchit le cours d’eau de la Sarre, caractérisé par la présence d’espèces
végétales remarquables et d’une espèce animale protégée : l’Agrion de mercure, petite
libellule bleue et noire présente dans les cours d’eau très végétalisés et peu boisés.
Pour préserver le lieu de vie de l’espèce protégée, aucun décapage ni déblai n’a été
réalisé dans la zone humide, et la
partie concernée par les travaux
sera remise en état à l’identique.
En outre, lors des travaux, la qualité
de l’eau de la Sarre a été suivie
deux fois par mois, une bâche
antipollution a été installée et une
procédure de gestion des crues a
été mise en place.
La prise en compte du risque
d’inondation
La longueur de l’ouvrage a
été choisie pour éviter toute
aggravation des risques
d’inondation dans la vallée et pour
préserver les villages environnants.
Agrion de mercure
© Sylvain Lethullier / Ecolor
LES GRANDES ÉTAPES DU CHANTIER
• Mars 2011 à juillet 2012 : construction du viaduc de la Sarre
• Juillet 2011 : début de l’assemblage de la charpente sur la culée
ouest
• Fin septembre 2011 : lançage de la première partie
de la charpente
• Fin novembre 2011 : lançage de la deuxième partie
de la charpente pour passage au-dessus
de la ligne Metz-Réding-Strasbourg
et de la RD43
• Janvier à mai 2012 : mise sur appui définitif de la charpente
sur les piles
• Mai à juillet 2012 : travaux de bétonnage du tablier
et de superstructure
• Automne 2012 : livraison du génie civil du lot 41
• 2016 : mise en service de la liaison Paris-Strasbourg en 1 h 50
RÉSEAU FERRÉ DE FRANCE
LGV Est européenne 2e phase
Tél. : 33 (0) 3 88 23 95 42
www.lgv-est.com
- Juillet 2012 - ©Joseph Wack/Inexia
LGV Est européenne 2 e phase
Le viaduc de la Sarre

Un viaduc pour franchir la vallée de la Sarre
Réseau Ferré de France signe l’un des plus gros ouvrages d’art sur la deuxième
phase de la LGV Est européenne. Le viaduc de la Sarre, long de 441 mètres,
repose sur 8 piles à 12 mètres de hauteur. Entre les communes de Sarraltroff
et Dolving, l’ouvrage franchit ainsi à la fois la rivière de la Sarre, la ligne Metz-
Réding-Strasbourg et la route départementale 43. Sa longueur a été définie
pour assurer le franchissement de la vallée et des axes de communication
sans aggravation des risques d’inondation pour les riverains. Les travaux de
génie civil ont duré près d’un an et demi.
Une opération d’envergure
Le chantier a débuté par des travaux de maçonnerie : huit piles ainsi que deux culées
(massif de maçonnerie formant l’appui extrême du viaduc) ont été construites. Dans
un deuxième temps, la charpente métallique du pont (2 000 tonnes) a été assemblée
pièce par pièce puis « lancée » sur les piles hautes de 12 mètres. L’opération
s’est déroulée en plusieurs étapes dont l’une de nuit impliquant l’interruption des
circulations ferroviaires pour franchir en sécurité la voie ferrée et la route départementale
43. Le hourdis du tablier a ensuite été coulé à l’aide d’équipages mobiles
(coffrages glissants) et les opérations se sont achevées avec la pose des corniches
et de l’étanchéité du viaduc. Viendront ensuite les travaux d’équipement ferroviaire,
avec la pose du ballast et des rails.
Un chantier à grande vitesse
Lancés en mars 2011, les travaux sont été achevés un an et demi plus tard. Les
travaux de maçonnerie ont été menés en parallèle de l’assemblage du tablier. De
plus, une fois l’assemblage du tablier effectué sur place, seuls deux lançages ont été
nécessaires pour poser la charpente métallique sur les huit piles.
Un ouvrage emblématique du lot 41
La construction du viaduc de la Sarre est l’un des ouvrages emblématiques de la
deuxième phase de la LGV Est européenne. Il est le plus long des 25 ouvrages du lot
41 et l’un des plus longs de ceux construits à l’occasion de la 2 e phase du projet, avec
ses 441 mètres de long.
Le viaduc de la Sarre
Tablier
50 m
Viaduc de 411 mètres
Pile
Culée Culée
12 m
Le viaduc de la Sarre dans le tracé de la LGV Est européenne 2 e phase
LE VIADUC DE LA SARRE C’EST :
441 m de long • 13 m de largeur •
8 piles • 12 m de hauteur •2 culées •
1 an et demi de travaux • 2 500 tonnes
de charpentes métalliques • 8 000 m 3 de
béton
Réalisation des piles 1re Assemblage de la charpente
phase de «lançage»
par soudage
de la charpente
Le lançage du tablier : défi relevé !
Le tablier du viaduc est la plateforme qui constitue son « plancher », sur
lequel les rails de la future LGV seront posés. Il repose sur huit piles en forme
de tulipe, espacés d’une cinquantaine de mètres les uns des autres, le tout
à une hauteur de 12 mètres. Une fois assemblé, il est « lançé », c’est-à-dire
qu’il est poussé progressivement sur les piles.
Première étape : l’assemblage du tablier
La charpente du tablier a été assemblée pièce par pièce au bord de la première culée
à partir d’éléments de 18 mètres de long. La première partie mesurant 220 mètres
et pesant 1 000 tonnes a été réalisée. Elle a été soudée et peinte sur une plateforme
de lançage, puis poussée par un système de vérins hydrauliques.
Deuxième étape : le lançage
Au rythme de 17 mètres par heure, la première phase du lançage a permis de placer la
charpente sur les 4 premières piles. Une charpente identique a ensuite été construite
selon la même opération : assemblage, soudage et peinture sur place. Avec le système
de quatre vérins hydrauliques, la deuxième partie de la charpente a poussé la première
pour la faire avancer sur les piles jusqu’à la seconde culée. Une opération délicate
puisque la ligne Metz-Réding-Strasbourg et la RD43, dont les circulations ont été
exceptionnellement coupées, sont franchies à cet endroit.
Dernière étape : les travaux de superstructure
Une fois la charpente de 441 mètres de long et de 2000 tonnes posée, la dernière
étape a été la mise en appui définitif de la charpente sur les piles. Puis, une dalle de
2 500 m 3 et de 13 mètres de large a été coulée pour constituer le tablier, la pose des
corniches et l’étanchéité du viaduc ont été réalisées, pour permettre ultérieurement
la pose du ballast et des rails.
© Laurent Mami / Républicain Lorrain
2 e phase de «lançage» de la
charpente
Pose des corniches