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Synthèse des observations rouille pour l'année 2012 - Transpop

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Dans le cadre du programme Interreg IV – projet <strong>Transpop</strong> 2<br />

"Dynamisation de la populiculture transfrontalière"<br />

avec le soutien du F.E.D.E.R.<br />

Commentaires <strong>des</strong> <strong>observations</strong> « <strong>rouille</strong>s » <strong>pour</strong> l’année <strong>2012</strong><br />

Introduction<br />

par J. Martin*, O. Huyvaert*, M. Lambrecq*, B. Cano** et L. Coquelet*<br />

* Cellule « <strong>Transpop</strong> ». (C.A.R.A.H. asbl)<br />

** C.R.P.F. Nord / Pas-de-Calais / Picardie – Correspondant-Observateur du<br />

Département de la Santé <strong>des</strong> Forêts<br />

Voilà près de 10 ans maintenant que l’équipe <strong>Transpop</strong> s’efforce d’informer au mieux<br />

l’ensemble du milieu populicole, du propriétaire au transformateur. Cette année encore,<br />

face à l’inquiétude <strong>des</strong> pépiniéristes et <strong>des</strong> populiculteurs devant les attaques de <strong>rouille</strong> (à<br />

Melampsora larici-populina et allii-populina), l’équipe du projet « Interreg IV <strong>Transpop</strong> 2 » a<br />

<strong>pour</strong>suivi sa mission d’observation <strong>des</strong> <strong>rouille</strong>s sur les cultivars actuellement et<br />

anciennement commercialisés.<br />

Afin de garantir un service de qualité et exposer <strong>des</strong><br />

résultats plus significatifs et mieux répartis<br />

géographiquement, rappelons que le réseau<br />

d’observation a été étoffé en début d’année 2011 par<br />

l’installation d’une nouvelle parcelle dans la propriété de<br />

Monsieur Claes à Rouveroy. De plus, un enrichissement<br />

avec de nouveaux et anciens cultivars a également été<br />

réalisé sur l’ensemble <strong>des</strong> trois sites qui sont maintenant<br />

pleinement opérationnels. Il s’agit <strong>des</strong> parcelles situées<br />

à Ath, Wiers et Rouveroy. Ces dernières ont été visitées<br />

hebdomadairement entre début juillet et fin septembre.<br />

L’observation <strong>des</strong> symptômes de la maladie nous<br />

renseigne sur son évolution et sur le comportement <strong>des</strong><br />

différents cultivars commerciaux face à ce pathogène.<br />

Symptôme de <strong>rouille</strong> (urédosores),<br />

sur feuille de peuplier (cote 3/5)<br />

A la fin de cet article, vous trouverez également la contribution de Benjamin Cano,<br />

correspondant-observateur du Département de la Santé <strong>des</strong> Forêts au CRPF Nord-Picardie.<br />

L’évolution de la <strong>rouille</strong> en Nord – Pas-de-Calais – Picardie, mais aussi <strong>des</strong> symptômes de<br />

dépérissement en pépinière y sont décrits. Enfin, une analyse de l’évolution du puceron<br />

lanigère dans cette région confirme la présence de colonies ponctuelles, comme en Belgique<br />

(v. article de l’équipe <strong>Transpop</strong> dans le Bulletin du CPH 3/<strong>2012</strong>).


Protocole d’observation <strong>des</strong> <strong>rouille</strong>s à Melampsora en Hainaut<br />

Rythme <strong>des</strong> <strong>observations</strong> : 1 observation / parcelle / semaine. Toutes les parcelles<br />

étant parcourues en une journée.<br />

Variétés observées en <strong>2012</strong> :<br />

P. x euramericana (DxN) : Serotina du Poitou (=Blanc du Poitou), Ghoy, Gaver,<br />

Isières, Koster, Muur, Vesten, Oudenberg, Triplo, Robusta, Ogy, Dorskamp,<br />

Flevo , A4A, Albelo (P37), Polargo (P38) et Degrosso (P35),<br />

P. x interamericana (TxD) : Hazendans, Hoogvorst, Raspalje, Beaupré, Boelare,<br />

P. trichocarpa : Trichobel,<br />

P. x interamericana backcross ((TxD)xD): Grimminge,<br />

P. trichocarpa x P. maximowiczii (TxM): Bakan, Skado.<br />

La succession <strong>des</strong> cultivars sur le terrain est aléatoire. Tous les sujets d’un même cultivar<br />

sont installés en une suite continue (pas de mélange pied par pied…) <strong>pour</strong> <strong>des</strong> facilités<br />

d’observation. Leur nombre a été fixé à 13, de façon à pouvoir bénéficier d’<strong>observations</strong><br />

garanties sur 10 sujets <strong>pour</strong> chaque cultivar.<br />

Le matériel végétal utilisé provient de plusieurs filières :<br />

certaines boutures ont été prélevées sur <strong>des</strong> arbres clairement identifiés,<br />

d’autres proviennent de l’INBO de Geraardsbergen (plançons d’un an débités de<br />

façon à multiplier le nombre de boutures disponibles).<br />

les dernières proviennent de pépinières commerciales (plançons de un ou deux ans,<br />

également débités de façon à pouvoir disposer d’un nombre suffisant de boutures).<br />

Age <strong>des</strong> sujets observés : 1 à 2 ans<br />

Nombre d’individus observés par cultivar: 10<br />

Stade d’évolution fongique observé : urédosores (pustules orangées sur la face inférieure<br />

<strong>des</strong> feuilles).<br />

Niveau de gravité de la maladie (échelle de cotation de l’INBO) :<br />

0 Feuilles sans urédosores<br />

1 Quelques urédosores individuels dispersés sur la plante<br />

2 Quelques urédosores par feuille<br />

3 Nombreux urédosores sur la majorité <strong>des</strong> feuilles<br />

4 Couverture <strong>des</strong> feuilles par les urédosores<br />

5 Chute <strong>des</strong> feuilles


Presentation <strong>des</strong> sites<br />

Trois parcelles d’observation ont été implantées, à Ath, Wiers (Péruwelz) et Rouveroy.<br />

Les sites ont été mis à notre disposition par le CARAH (Centre Agronomique de Recherches<br />

Appliquées du Hainaut) <strong>pour</strong> la parcelle d’Ath, par Monsieur Christian Huysmans<br />

(propriétaire privé) <strong>pour</strong> la parcelle de Wiers et enfin par Monsieur Claes <strong>pour</strong> le site de<br />

Rouveroy.<br />

Rouveroy<br />

Le site d’Ath : site hors vallée, situé le long de la rue de l’agriculture en direction<br />

d’Ormeignies. La pédologie de la parcelle est classée dans la série Aca (Sol limoneux à<br />

drainage modéré et à développement de profil de type lessivé à horizon B textural). Elle est<br />

limitée de l’ouest au nord par le talus de l’ancienne ligne de chemin de fer Ormeignies-Ath,<br />

au sud par la route et à l’est par <strong>des</strong> terres cultivées.<br />

Le site de Wiers : situé dans la vallée de l’Escaut, en zone de wateringues. Bordé à l’ouest et<br />

au nord par <strong>des</strong> terres agricoles, l’est et le sud étant occupés par <strong>des</strong> peupleraies. Cette<br />

parcelle est implantée sur une ancienne pépinière. Le sol est classé dans la série <strong>des</strong> Php (Sol<br />

sablo-limoneux léger humide et sans développement de profil). Aucun mélèze n’a été repéré<br />

à proximité du site.<br />

Le site de Rouveroy : site hors vallée, situé sur un chemin agricole parallèle à la route de<br />

Beaumont. La parcelle est bordée au nord et à l’ouest par le bois de Monsieur Claes et au<br />

sud et à l’est par <strong>des</strong> plaines agricoles. Le sol est classé dans la série Adp (Sol limoneux à<br />

drainage imparfait et sans développement de profil).


Résultats <strong>des</strong> <strong>observations</strong> <strong>2012</strong>.<br />

Commentaires généraux<br />

Les premiers symptômes de <strong>rouille</strong> sur les peupliers ont été observés dès le 21 juin <strong>2012</strong> sur<br />

l’ensemble <strong>des</strong> cultivars interaméricains avec <strong>des</strong> scores déjà supérieurs à 0,5/5.<br />

Pour rappel, les attaques de <strong>rouille</strong>s, sur les mêmes sites, s’étaient déclarées le 9 juillet en<br />

2003, le 15 juin en 2004, le 31 mai en 2005, le 4 juillet en 2006, le 20 juin en 2007, le 23 juin<br />

en 2010 et le 20 juin 2011.<br />

Chronologie <strong>des</strong> premières attaques de <strong>rouille</strong>s.<br />

Wiers : 04 juillet sur l’ensemble <strong>des</strong> interaméricains ainsi que sur Ghoy et Robusta ;<br />

Ath : 21 juin sur l’ensemble <strong>des</strong> interaméricains ;<br />

Rouveroy : 04 juillet sur l’ensemble <strong>des</strong> interaméricains ainsi que sur Ogy et Isières.<br />

Rappelons que les conditions climatiques ont un rôle prépondérant dans le développement<br />

<strong>des</strong> <strong>rouille</strong>s : <strong>des</strong> conditions chau<strong>des</strong> et sèches peuvent bloquer l’évolution de la maladie,<br />

tandis que <strong>des</strong> températures moyennes et une forte hygrométrie sont au contraire propices<br />

à son développement.<br />

Comme le confirment les chiffres de l’institut météorologique de Belgique, les mois de juin<br />

et juillet <strong>2012</strong> ont été caractérisés par un niveau élevé de précipitations par rapport aux<br />

normales saisonnières. Ceci aurait sans doute été sans conséquence directe <strong>pour</strong> les<br />

peupleraies si les températures n’avaient pas été aussi douces (mais conformes aux<br />

moyennes habituelles). Ces conditions météorologiques particulières (douceur et fortes<br />

précipitations) ont favorisé une apparition et une progression rapide <strong>des</strong> symptômes de<br />

<strong>rouille</strong>.<br />

Une <strong>des</strong> <strong>observations</strong> en relation directe avec ces conditions climatiques, est l’apparition <strong>des</strong><br />

premiers symptômes de <strong>rouille</strong> sur la parcelle d’Ath. Habituellement ceux-ci apparaissent en<br />

primeur sur la parcelle de Wiers, qui présente une hygrométrie plus importante quand le<br />

climat général est sec. Cette année, les précipitations importantes et la douceur <strong>des</strong><br />

températures ont favorisé une attaque rapide du champignon sur l’ensemble <strong>des</strong> parcelles<br />

d’observation en début de saison de végétation. Les peupleraies hors-vallée qui sont<br />

habituellement attaquées plus tardivement ont été touchées de la même manière que les<br />

peupleraies les plus exposées.<br />

L’évolution <strong>des</strong> cotations au cours de la saison de végétation <strong>pour</strong> chaque cultivar, est<br />

présentée par site dans les graphiques ci-<strong>des</strong>sous. A droite <strong>des</strong> graphiques, les cultivars sont<br />

cités et regroupés en fonction de leur cotation autour du 15 août (date de référence).


5,00<br />

4,50<br />

4,00<br />

3,50<br />

3,00<br />

2,50<br />

2,00<br />

1,50<br />

1,00<br />

0,50<br />

0,00<br />

5,00<br />

4,50<br />

4,00<br />

3,50<br />

3,00<br />

2,50<br />

2,00<br />

1,50<br />

1,00<br />

0,50<br />

0,00<br />

5,00<br />

4,50<br />

4,00<br />

3,50<br />

3,00<br />

2,50<br />

2,00<br />

1,50<br />

1,00<br />

0,50<br />

0,00<br />

Evolution <strong>des</strong> <strong>rouille</strong>s sur le site de Wiers<br />

Evolution <strong>des</strong> <strong>rouille</strong>s sur le site de Ath<br />

Evolution <strong>des</strong> <strong>rouille</strong>s sur le site de Rouveroy<br />

{Boelare, Beaupré}<br />

{Hazendans}<br />

{Gaver, A4A, Ghoy, Vesten,<br />

Robusta, Polargo}<br />

{Dorskamp, Grimminge}<br />

{Flevo, Ogy, Isières, Albelo,<br />

Trichobel, Oudenberg}<br />

{Blanc du Poitou, Muur,<br />

Skado, Triplo, Koster}<br />

{Bakan,Degrosso}<br />

{Beaupré, Boelare, Ghoy,<br />

Hazendans}<br />

{Gaver, Grimminge, Dorskamp}<br />

{Albelo, A4A, Ogy, Vesten,<br />

Blanc du Poitou, Polargo,<br />

Robusta, Flevo, Isières}<br />

{Trichobel, Oudenberg}<br />

{Muur, Koster}<br />

{Triplo, Bakan}<br />

{Skado, Degrosso}<br />

{Hoogvorst}<br />

{Beaupré, boelare}<br />

{Dorskamp}<br />

{Ogy, vesten}<br />

{Flevo, Raspalje, Polargo,<br />

A4A, Gaver, Trichobel,<br />

Isières, Oudenberg, Ghoy,<br />

Grimminge, Muur, Triplo}<br />

{Koster, Skado, Albelo}<br />

{Blanc du Poitou, Bakan}<br />

{Degrosso}


Evolution par famille de cultivars<br />

Les histogrammes présentés ci-<strong>des</strong>sous montrent la gravité <strong>des</strong> attaques de <strong>rouille</strong>s aux<br />

alentours du 15 août de chaque année depuis 2003 (avec une interruption en 2008 et 2009).<br />

Entre 2007 et 2011, une amélioration a été constatée <strong>pour</strong> certains cultivars. La diminution<br />

<strong>des</strong> foyers d’infection - notamment en Beaupré et Boelare - semble prouver l’intérêt du<br />

travail de renouvellement et d’épuration progressive <strong>des</strong> interaméricains mala<strong>des</strong>.<br />

L’importance <strong>des</strong> cotations moyennes cette année (<strong>2012</strong>) s’explique principalement par les<br />

facteurs météorologiques favorables au développement précoce de la <strong>rouille</strong>.<br />

Le graphique suivant présente 2 nouveaux cultivars installés récemment dans nos parcelles<br />

d’observation, il s’agit <strong>des</strong> Trichocarpa x Maximowiczii : Bakan et Skado. Les cultivars<br />

Beaupré, Boelare, Hoogvorst et Hazendans ont également été réinstallés à titre informatif.<br />

5,00<br />

4,00<br />

3,00<br />

2,00<br />

1,00<br />

0,00<br />

Evolution <strong>des</strong> attaques de <strong>rouille</strong>s entre 2003 et<br />

<strong>2012</strong><br />

Interaméricains et Baumiers<br />

13-août-<br />

03<br />

18-août-<br />

04<br />

16-août-<br />

05<br />

15-août-<br />

06<br />

14-août-<br />

07


Discussion <strong>des</strong> résultats<br />

Interaméricains et Baumiers<br />

Rien de nouveau concernant les cultivars interaméricains, sur lesquels les premiers<br />

symptômes de <strong>rouille</strong> sont apparus dès la fin juin / début juillet et dont la progression a été<br />

très rapide, <strong>pour</strong> atteindre <strong>des</strong> cotes maximales comprises entre 4 et 5 sur 5 à la mi-août.<br />

Les cultivars Beaupré, Boelare, Hazendans et Hoogvorst sont donc à proscrire<br />

définitivement. Le cultivar Raspalje, malgré <strong>des</strong> côtes légèrement inférieures aux cultivars<br />

interaméricains cités précédemment, reste très sensible et fortement déconseillé.<br />

Le rétrocroisement (TxD)xD Grimminge a présenté cette année <strong>des</strong> résultats moyens face<br />

aux attaques de <strong>rouille</strong>, son utilisation reste donc toujours envisageable à condition qu’il<br />

fasse l’objet d’une surveillance particulière.<br />

Le cultivar Trichobel, avec <strong>des</strong> cotes comprises entre 1,5 et 2.5 sur 5 au 15 août, a assuré<br />

cette année une performance honorable et reste de ce fait, un très bon atout en<br />

diversification.<br />

Les cultivars Bakan et Skado (TxM) ont quant à eux offert de très bons résultats face à la<br />

<strong>rouille</strong>. Cette belle performance, combinée à de très bons chiffres de croissance (dans le<br />

respect <strong>des</strong> conditions strictes d’installation), en font <strong>des</strong> cultivars assez prometteurs.


Euraméricains<br />

Le vieil euraméricain Robusta, au même titre que Ghoy, Ogy, Flevo et Dorskamp, a présenté<br />

<strong>des</strong> résultats très moyens avec <strong>des</strong> premières attaques dès le début juillet et une<br />

progression rapide de la maladie <strong>pour</strong> atteindre <strong>des</strong> cotes comprises entre 2 et 4 sur 5 au 15<br />

août. Ces cinq cultivars ne sont maintenant plus commercialisés.<br />

Le cultivar Gaver, malgré <strong>des</strong> résultats fort proches est quant à lui toujours commercialisé à<br />

petite échelle.<br />

Dans le panel <strong>des</strong> vieux euraméricains disponibles en pépinière, le Serotina de Poitou reste<br />

en vogue. Avec <strong>des</strong> résultats relativement variables (cotes comprises entre 1 et 2 sur 5 au 15<br />

août), il reste au même titre que Trichobel, une bonne option en diversification, surtout en<br />

station plus humide (nappe autour de 50cm en été).<br />

Enfin, le cultivar Triplo a affiché de bons résultats vis-à-vis de la <strong>rouille</strong> cette année mais<br />

n’est pas commercialisé chez nous car sensible au puceron lanigère.


Dans le second groupe <strong>des</strong> euraméricains, Muur et Oudenberg restent sans conteste deux<br />

cultivars intéressants. Cette année, les premiers symptômes sur ces deux cultivars sont<br />

apparus au début du mois d’août et la progression de la maladie a été raisonnable <strong>pour</strong><br />

atteindre <strong>des</strong> cotes inférieures à 2 sur 5 en fin de saison.<br />

Malgré <strong>des</strong> cotations légèrement supérieures à celles observées les années précédentes, les<br />

cultivars Vesten, Polargo et Albelo restent <strong>des</strong> valeurs sures, avec de très bons chiffres au<br />

niveau de la croissance.<br />

Le cultivar Koster nous livre une belle performance générale cette année. Gardons toutefois<br />

à l’esprit que <strong>des</strong> plantations massives de ce cultivar entraineront inévitablement une<br />

augmentation de la virulence <strong>des</strong> <strong>rouille</strong>s propres à ce clone. Souvenons-nous de Beaupré et<br />

Boelare… A4A quant à lui, est un cultivar trop méridional ne convenant pas aux conditions<br />

rencontrées chez nous. Il n’est dont plus vulgarisé ni en Wallonie ni dans le Nord de la<br />

France.


Remarques<br />

En conclusion de cette synthèse de la saison <strong>2012</strong>, nous tenons à partager les <strong>observations</strong><br />

suivantes :<br />

L’INBO confirme les résultats concernant le cultivar Degrosso (aucun symptôme<br />

d’attaque) et nous fait part de son inquiétude quant à sa résistance totale face aux <strong>rouille</strong>s.<br />

De la même manière, tout cultivar qui montrerait <strong>des</strong> signes de résistance totale ne sera plus<br />

commercialisé.<br />

Une cotation inhabituellement élevée <strong>pour</strong> certains cultivars (p.ex. 2,5 <strong>pour</strong> Polargo<br />

et Vesten) ne traduit que la virulence d’une (ou plusieurs) race(s) de <strong>rouille</strong>, au cours de<br />

l’année en question. Ceci étant principalement lié aux conditions météorologiques de la<br />

saison de végétation. En effet, les mécanismes de « tolérance » à la <strong>rouille</strong> sont bien plus<br />

complexes que ceux de « résistance » pure (cf. cultivars interaméricains). Il n’y a donc pas<br />

lieu de condamner les cultivars qui seraient plus attaqués au cours d’une année. Une perte<br />

de résistance (ou une moins bonne tolérance) ne peut être attestée qu’après plusieurs<br />

années d’observation.<br />

En ce qui concerne la productivité <strong>des</strong> nombreux cultivars sur le marché, d’autres<br />

paramètres tels que l’alimentation en eau durant la période de végétation, <strong>des</strong> épiso<strong>des</strong> de<br />

sécheresse ou le passage de parasites de faiblesse peuvent influencer ces performances. De<br />

même, la présence d’un hôte alternant, en l’occurrence le mélèze (<strong>pour</strong> la <strong>rouille</strong> à<br />

Melampsora larici-populina) à proximité de la peupleraie facilite la réalisation du cycle de<br />

développement du parasite, et risque ainsi d’accroître la précocité et la gravité de l’attaque.<br />

L’observation de ses peupleraies permet d’améliorer la compréhension de ces facteurs.<br />

Rappelons une fois encore l’intérêt de planter ses peupliers dans les conditions<br />

optimales, en référence au fichier écologique <strong>des</strong> essences. Le choix <strong>des</strong> cultivars et la<br />

diversification <strong>des</strong> plantations (un cultivar par hectare) est essentielle afin de ne plus<br />

connaître les phases épidémiques <strong>des</strong> années 90.<br />

---------------------------------------------<br />

Les problèmes phytosanitaires <strong>des</strong> peupliers en Nord – Pas-de-Calais – Picardie en <strong>2012</strong>.<br />

Rouille à Melampsora.<br />

L’apparition <strong>des</strong> premières pustules de <strong>rouille</strong> sur les feuilles de<br />

peupliers est survenue cette année dans <strong>des</strong> délais habituellement<br />

observés. En revanche, le développement du champignon sur les<br />

feuilles ne s’est opéré que tardivement en raison <strong>des</strong> températures<br />

très fraiches du début de saison, accompagnées de pluies intenses.<br />

A la faveur <strong>des</strong> premiers ensoleillements du mois d’août, le parasite<br />

a finalement exprimé toute son agressivité et a provoqué la chute<br />

prématurée <strong>des</strong> feuilles aux alentours du 15 septembre. Cela aura<br />

permis aux arbres d’assurer un aoûtement suffisant dans la plupart<br />

<strong>des</strong> cas, à l’exception <strong>des</strong> interaméricains, toujours aussi sensibles.


Puceron lanigère.<br />

Les deux foyers découverts en 2011 ont fait l’objet d’une surveillance<br />

attentive durant cette saison de végétation. Pour le moment, ceux-ci<br />

sont toujours circonscrits. Néanmoins, bien qu’un seul individu de I<br />

214 ait été constaté atteint l’année dernière dans chacun <strong>des</strong> deux<br />

foyers, plusieurs dizaines de petites colonies se sont établies depuis,<br />

sur <strong>des</strong> arbres avoisinants ce qui témoigne d’une progression<br />

sensible au sein <strong>des</strong> peupleraies concernées.<br />

Dans les deux cas, aucun préjudice économique n’est actuellement<br />

observé. Durant la saison de végétation 2013, ces deux foyers<br />

toujours sous surveillance, devraient nous livrer les données<br />

indispensables à l’évaluation de la dynamique du phénomène. Le cas<br />

échéant, <strong>des</strong> mesures <strong>pour</strong>ront être anticipées, <strong>pour</strong> limiter l’impact<br />

de ce ravageur sur la filière la plus productive de nos régions.<br />

Problèmes physiologiques en pépinière.<br />

En début de saison, plusieurs cas de mortalités brutales de<br />

jeunes plantations de peupliers, ont été constatés. Ni les<br />

problèmes d’alimentation en eau <strong>des</strong> plançons, ni les gelées<br />

tardives n’ont pu expliquer ce phénomène.<br />

En revanche, plusieurs éléments sont venus alimenter <strong>des</strong><br />

hypothèses mettant en cause une déficience physiologique <strong>des</strong><br />

plançons.<br />

En effet, certains cultivars aux pério<strong>des</strong> de végétation plus<br />

longues, auraient été exposés ces dernières années, à <strong>des</strong><br />

gelées précoces d’automne, durant leur séjour en pépinière.<br />

Ne pouvant aoûter correctement, les plançons touchés<br />

n’auraient pas disposé de suffisamment de réserves <strong>pour</strong><br />

installer efficacement leur système racinaire lors de leur<br />

transplantation au printemps suivant. Cela s’est traduit pas un débourrement normal en<br />

avril, suivi d’un flétrissement et d’une mortalité généralisés quelques semaines plus tard.<br />

Notons que le recours à <strong>des</strong> cultivars adaptés aux conditions climatiques de nos régions est<br />

recommandé.

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