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Discours M. De Michelis - CIRCA

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Alberto <strong>De</strong> <strong>Michelis</strong><br />

<strong>Discours</strong> pour 50 ème anniversaire d’Eurostat<br />

16 mai 2003<br />

Monsieur le Président,<br />

Monsieur le Commissaire,<br />

Chers collègues et amis d’Eurostat et d’ailleurs<br />

Bonjour<br />

Permettez-moi tout d’abord de remercier tous ceux qui, présents ou absents<br />

aujourd’hui, nous ont aidés, Alain Chantraine et moi même, à préparer la<br />

brochure des Mémoires :<br />

ceux qui nous ont encouragé dans cette entreprise, à commencer par notre<br />

ami Yves Franchet,<br />

ceux qui ont répondu à notre questionnaire,<br />

ceux qui ont mis leur souvenirs et leur documents à notre disposition et<br />

ceux qui nous ont guidés dans la préparation matérielle de cette<br />

publication.<br />

C’est pour moi un grand moment d’émotion de m’adresser encore une fois à<br />

mes anciens collègues et amis. Voici trois ans que j’ai quitté Eurostat : le temps<br />

passe mais le plaisir demeure toujours le même.<br />

Daniel Byk, le grand maître de ces cérémonies, m’a accordé 15 minutes pour<br />

présenter les Mémoires. Ce n’est pas très généreux pour vous raconter 50 ans de<br />

notre histoire.<br />

Alors de quoi je vais vous parler.<br />

Pour ce qui est des principaux évènements d’Eurostat au cours de ce dernier<br />

demi siècle, vous aurez le loisir de lire ce que nous avons écrit dans la brochure<br />

éditée à cette occasion.<br />

En écrivant sur la période 52-85, j’ai eu le plaisir de revoir, en pensée, certaines<br />

personnes dont j’ai parlé dans les Mémoires et qui ont toutes eu une grande<br />

importance dans l’histoire d’Eurostat. Si nous sommes là aujourd’hui c’est aussi<br />

grâce à eux, il ne faut pas l’oublier. L’histoire d’Eurostat n’a pas commencé hier<br />

avec votre entrée dans cette noble institution. En disant ça, je ne veux pas<br />

rabaisser l’importance de votre travail : je suis bien placé pour le savoir. Je<br />

pense toutefois qu’il convient de se rappeler de tous ceux qui, avant vous, ont<br />

apporté leur pierre à l’édifice que vous servez et que vous rendez, par votre


travail quotidien, de plus en plus indispensable à la construction de l’union<br />

européenne<br />

C’est bien de quelques unes de ces personnes dont j’ai envie de vous parler<br />

aujourd’hui : certains d’entre vous les ont connues et, peut être, ne gardent pas<br />

les mêmes souvenirs que moi. Tant pis ou tant mieux, vous en découvrirez un<br />

aspect du caractère que vous n’avez pas connu.<br />

Les personnes dont je vais vous parler aujourd’hui nous ont quittés il y a plus ou<br />

moins longtemps : que le dieu des statisticiens prenne soin de leur âme.<br />

Le premier qui me vient à l’esprit est bien entendu, le ‘père fondateur<br />

d’Eurostat’, le premier Directeur général : Rolf Wagenfhür qui a exercé ses<br />

fonctions du tout début de la mise en place des Institutions européennes en 1952,<br />

jusqu’en 1967.<br />

Wagenfhür était un professeur de statistique et d’économie ; il avait été un des<br />

experts du plus important syndicat ouvrier d’Allemagne et avait participé, à ce<br />

titre, à la négociation pour le Traité de la CECA. C’était un homme d’une vive<br />

intelligence et d’une grande intuition. Dès qu’on lui parlait d’un projet, il en<br />

comprenait immédiatement toutes les implications et l’avantage qu’il pouvait en<br />

tirer pour l’institution. Quelqu’un qui l’a bien mieux connu que moi, Silvio<br />

Ronchetti, ici présent, qui deviendra en 1984 Directeur général d’Eurostat tout<br />

juste avant Franchet, m’a dit un jour que ‘quand on examinait son écriture, claire<br />

et fluide, on avait l’impression que sa main avait des difficultés à suivre sa<br />

pensée toujours extrêmement rapide’. En lisant les Mémoires vous verrez que<br />

pendant son ‘règne’, Eurostat a été à l’origine de nombreux travaux qui se sont<br />

concrétisés dans le temps, notamment dans le domaine économique et social. Un<br />

des projets les plus connus est celui du calcul des parités de pouvoir d’achat. Au<br />

début des années 50, l’étude sur les parités économiques de Milton Gilbert et<br />

Irving Kravis, publiée par l’OCDE, avait attiré l’attention de Wagenfhür. C’est<br />

en 1953 qu’il lança l’enquête destinée à calculer les revenus réels des ouvriers<br />

des charbonnages et de la sidérurgie qui fut publiée en 1954. C’était une bombe<br />

pour l’époque, avec des implications politiques et économiques importantes, car<br />

l’enquête mettait en évidence les différences de niveau de vie des ouvriers dans<br />

les six Etats Membres. La rigueur scientifique qui caractérisait les enquêtes<br />

initiées par Eurostat à l’époque avait permis de dépasser toutes les critiques que<br />

ces travaux avaient soulevées lors de leur sortie. Le parités de pouvoir d’achat<br />

ont connu un grand développement depuis les années 50, grâce à l’OCDE et<br />

surtout à Eurostat, même si, à mon avis, l’autorité politique n’en a pas tiré tous<br />

les bénéfices qu’on aurait pu en attendre. Notamment dans le cadre de la<br />

politique agricole commune, mais ça c’est une opinion personnelle.


Et si Eurostat est basé à Luxembourg, c’est à une décision de R. Wagenführ<br />

qu’on le doit. Au milieu des années 60, lors de la fusion des exécutifs (CECA-<br />

CEE-Euratom) il fallait décider qui faisait le voyage de Luxembourg à Bruxelles<br />

et qui faisait le chemin inverse. A Eurostat, la polémique grondait car il<br />

s’agissait d’un service déjà partagé entre les deux capitales et une large majorité<br />

du Comité de Direction était en faveur du regroupement à Bruxelles près de la<br />

Commission et des principaux services utilisateurs. Wagenführ, lui, était en<br />

faveur de Luxembourg. Je me suis laissé dire que lors d’un Comité de Direction<br />

il sortit un argument massue en faveur de la Capitale granducale qui cloua le bec<br />

à toute contestation : ‘…et puis à Luxembourg il y a des forêts et dans les forêts<br />

il y a plein de champignons’. Tout le monde dû se plier. En Italie on dit ‘se non<br />

è vero, è ben trovato’. Je ne crois pas du tout à l’argument des mauvaises<br />

langues selon lesquelles Luxembourg se trouvait à mi chemin entre Bruxelles et<br />

Heidelberg où Wagenführ avait repris ses leçons à l’Université. En fin de<br />

compte, moi qui était très opposé au départ de Bruxelles, je dois reconnaître<br />

aujourd’hui que le choix de Luxembourg ne fut pas du tout mauvais. Bien au<br />

contraire.<br />

Wagenführ fut un très grand DG; il mériterait bien qu’une des salles de réunion<br />

d’Eurostat puisse porter son nom. Avec l’ami Alain, je déjà fait cette<br />

proposition, sans succès. Mais je relance l’idée aujourd’hui….<br />

Humainement, Wagenfhür était une personnalité complexe : j’ai parlé tantôt de<br />

‘règne’ ; ce n’est pas sans raison. Il aimait s’entourer d’une cohorte de<br />

collaborateurs qu’il choisissait parfois un peu légèrement lorsqu’il s’agissait de<br />

son entourage direct mais toujours avec rigueur sur les postes importants<br />

d’Eurostat.<br />

--**--<br />

Et c’est de l’un de ses choix comme Directeur dont je vais vous parler<br />

maintenant : Vittorio Paretti.<br />

Beaucoup d’entre vous ne seront pas surpris de ce choix. Directeur à Eurostat de<br />

58 à 80. Un ami. Un vrai. Mais quel sacré caractère ! d’ailleurs c’est peut être<br />

pour ça qu’il était mon ami. Pour les amis italiens il était ‘il tricheco’ (je<br />

traduis : l’éléphant de mer) en raison de sa moustache hirsute, de ses dents<br />

proéminentes et de son embonpoint. Généreux mais colérique, il aimait la<br />

contradiction et la discussion. Il suffisait du lui dire ‘rouge’ qu’il argumentait en<br />

faveur du ‘noir’ et vice versa bien entendu. Pour le plaisir de débattre et de vous<br />

obliger à sortir de votre tête, tous les arguments pour défendre de vos idées.<br />

Mais il était aussi un sacré meneur d’hommes quand on lui faisait confiance ; il<br />

avait une vision très européenne de son travail.


Il aimait se définir comme ‘le père du SEC’ et c’est vrai que sous sa<br />

responsabilité le premier système européen des comptes économiques à vu le<br />

jour à Eurostat. A l’époque - nous sommes au début des années 60 - l’idée<br />

d’élaborer un manuel de comptabilité nationale différent de celui des Nations<br />

Unies ne faisait pas l’unanimité. Beaucoup d’INS y étaient hostiles. Pourquoi<br />

s’éloigner de la bible onusienne, le SCN, pour inventer une méthode qui risquait<br />

de rendre les comparaisons mondiales impossibles. Paretti avait eu l’intuition<br />

que la comptabilité nationale pouvait (ou devait) servir à la gestion des<br />

politiques économiques communes aux six Etats Membres. Il fallait donc mettre<br />

en place un système beaucoup plus précis et rigoureux que le gentil SCN, un<br />

système qui tienne compte des particularités de l’économie européenne et qui<br />

puisse fournir une statistique ‘politiquement’ utile. <strong>De</strong>puis lors, ce sont les<br />

ressources propres, les critères de convergence, la p.a.c., les fonds régionaux et<br />

j’en passe, toutes des politiques communes qui ont pu s’appuyer sur les résultats<br />

des comptes économiques.<br />

‘Mme Gillot’, il appelait sa secrétaire d’un bureau à l’autre et on l’entendait<br />

dans la moitié du bâtiment. Il était en perpétuel conflit avec les anglais qu’il<br />

accusait d’être trop peu européens mais il avait épousé une écossaise qu’il aimait<br />

tendrement. Quand le regroupement des services nous a conduits de Bruxelles à<br />

Luxembourg en 1968, nous avons tous cherché une maison ou un appartement<br />

pour nous loger : lui il a jeté son dévolu sur un château, un vrai château du XI<br />

siècle en ruines à Septfontaines qu’il a complètement aménagé avec l’aide de<br />

quelques ouvriers. Il travaillait le week-end et le lundi il arrivait au bureau avec<br />

des mains sanguinolentes témoins des travaux de maçonnerie de la veille. Un<br />

vrai personnage.<br />

--**--<br />

Un personnage aussi Stéphanus Louwes. Le co-père de la statistique agricole<br />

communautaire. Il faut que je fasse très attention car l’autre co-père est dans la<br />

salle, M. Thiede. Un personnage à l’opposé du précédent : maigre, grand, il<br />

circulait dans les couloirs de l’immeuble d’Eurostat comme une âme en peine,<br />

avec l’air de chercher toujours quelque chose. Il était assez timide. Et il était<br />

néerlandais. Tout le monde sait que les néerlandais ont la particularité d’être<br />

‘parcimonieux’. Comme les écossais, les auvergnats ou les génois ! Et Louwes<br />

était très néerlandais, sur ce plan.<br />

Un épisode qui est resté dans la mémoire de ceux qui l’ont vécu. Quand il fut<br />

nommé directeur, après un long intérim, il organisa une réception dans son<br />

bureau et, à la grande surprise des invités, il distribua à tous un ticket de 3 francs<br />

luxembourgeois pour aller prendre un café à la « charrette » qui circulait dans<br />

les bureaux. A l’époque, il n’y avait pas de cafétéria. Mais Louwes a été surtout<br />

un très bon directeur : c’est sous sa responsabilité qu’ont été jetées les bases de<br />

la statistique agricole pour le soutien de la p.a.c. dans les années 60 et que les


grandes enquêtes agricoles ont été mises en place dans les différents pays. Y<br />

compris les enquêtes sur les ‘saillies porcines’ et sur les ‘poussins d’un jour’, qui<br />

on fait couler beaucoup d’encre à Eurostat et dans les INS.<br />

--**--<br />

Et, pour finir, quelqu’un que beaucoup d’entre vous ont connu car il a quitté<br />

Eurostat en 1987 lors de l’arrivée de Franchet : George Clarke, le conseiller par<br />

définition. Anglais, il est arrivé à Eurostat en 1973 sur un poste qui n’existait pas<br />

jusqu’alors : le conseiller du Directeur général. Un poste qu’il a gardé jusqu’à sa<br />

retraite assurant ainsi la continuité de la politique statistique d’Eurostat, une<br />

continuité souvent contestée mais cohérente. Une vraie ‘éminence grise’,<br />

redoutée de beaucoup de personnes ayant affaire à lui, aussi bien à l’intérieur<br />

qu’à l’extérieur de l’Office statistique. Et pourtant, George W. Clarke était un<br />

homme très gentil et courtois. Quand on discutait avec lui d’un projet, il avait<br />

l’air non seulement de vous écouter avec intérêt mais aussi de vous approuver.<br />

Quitte à découvrir deux jours après qu’il avait démoli votre idée dans une note<br />

au DG et quelqu’un disait aussi : après avoir consulté Londres.<br />

Dans les milieux internationaux, Clarke était très connu car les Directeurs<br />

généraux passaient - il en a ‘conseillé’ quatre - et lui, il restait et il était devenu,<br />

au fil du temps, la référence, le visage d’Eurostat.<br />

Un beau jour, il a été pris par l’amour du management et il a lancé SPAR. Vous<br />

ne savez pas ce qu’est SPAR, n’est ce pas ? Et bien, SPAR (acronyme de<br />

Statistical Programme Analysis of Ressources) est l’ancêtre du Tableau de bord<br />

du programme statistique et de tous les outils de gestion de vos travaux que vous<br />

adorez tellement aujourd’hui. Les mauvaises langues à l’époque, disaient que ce<br />

n’était pas par amour du management que George W avait inventé SPAR mais<br />

bel et bien pour mieux contrôler l’activité des différents services d’Eurostat qui<br />

commençait à lui échapper. On ne peut pas rattacher à Clarke un projet<br />

particulier dans les travaux d’Eurostat, mais après les quatorze ans durant<br />

lesquels il a servi l’institution, il a laissé une empreinte importante dans<br />

l’histoire de notre Direction générale.<br />

O*O<br />

Si j’avais d’avantage de temps et au risque de transformer cette brève allocution<br />

en une page nécrologique, je vous parlerai plus longuement :<br />

…de Jean Petre, qu’on appelait familièrement ‘Petit Jean’ car il faisait plus de<br />

deux mètres. Il fût surtout, et en disant ça je risque de froisser la susceptibilité de<br />

quelques collègues, le meilleur comptable national qu’Eurostat ait jamais eu et<br />

le rédacteur du premier SEC en 1967. Un homme gentil et toujours prêt à<br />

partager son savoir avec les collaborateurs.


… de Hugo Krjinse Locker, le grand expert mondial des prix et des parités de<br />

pouvoir d’achat qu’on appelait le ‘flying duchman’, car il passait beaucoup de<br />

temps dans les avions, en voyageant d’un continent à l’autre pour assister à des<br />

conférences internationales auxquelles il était invité, telle était la réputation qu’il<br />

avait acquise dans ces matières si complexes.<br />

… de Hildegard Fürst, la première chef de division femme d’Eurostat, qui était<br />

née ‘dans la statistique’ car son père avait été le Président du Statistiches Bundes<br />

Amt dans les années 50 et 60. Hildegard était une vraie panzer-division à elle<br />

toute seule. Quand elle avait acquis une conviction dans son domaine de<br />

compétence (les statistiques du travail et du chômage), elle déployait ses troupes<br />

et avançait lentement mais sûrement pour faire passer ses règlements au Conseil<br />

dont le plus célèbre est celui sur les ‘forces de travail’.<br />

Je vous parlerai aussi de celui qui nous a quitté il n’y a pas si longtemps, Rolf<br />

Sannwald. C’était un homme carré non seulement par son physique mais aussi<br />

par ses convictions européennes. Et pourtant il était de nationalité suisse, recruté<br />

par Wagenführ dans les années 60. Il avait deux spécialités : la Chine et les<br />

statistiques du commerce extérieur. Je passe sur la Chine dont il était devenu un<br />

grand spécialiste. Pour ce qui est des statistiques du commerce extérieur, il me<br />

suffit de vous dire : règlement ‘méthode’, la nomenclature géographique, la<br />

NIMEXE, le Système Harmonisé, et pour finir Intrastat. Pardonnez du peu !<br />

Tout ça c’est lui, c’est sous sa responsabilité.<br />

O*O<br />

Wagenfhür, Paretti, Louwes, Clarke et les autres : ce n’est que quelques uns<br />

parmi les dizaines et dizaines de fonctionnaires qui ont tous contribué, avec leur<br />

caractère, leurs défauts et surtout leurs idées, à faire d’Eurostat ce qu’il est<br />

aujourd’hui. Il y en a bien d’autres, du même niveau ou de grade inférieur, des<br />

fonctionnaires de toutes catégories : A, B ou C, qui nous ont quittés et qui ont<br />

tous apporté leur brique à la construction de notre Eurostat. Je suis sûr qu’ils<br />

regardent, de la haut, les cérémonies de ces jours-ci avec un petit sourire<br />

ironique mais aussi avec satisfaction. La satisfaction du devoir accompli même<br />

si parfois pas très bien reconnu. C’est ainsi que va l’histoire, la grande et la<br />

petite. Je ne sais pas où situer celle d’Eurostat. Et c’est bien que tous les<br />

cinquante ans il y aient des cérémonies pour se souvenir de leur contribution à<br />

la réussite de notre idéal européen.<br />

J’attendrai patiemment le centième anniversaire que je regarderai de la haut,…<br />

au moins je l’espère….<br />

o*o


Pour terminer, permettez-moi de citer celui qui a permis à l’Europe de se doter<br />

d’Institutions stables et reconnues (dont fait partie Eurostat), de catalyser et de<br />

traduire en réalité les idées des grands européens des années 50 : Adenauer,<br />

Schumann, Bech, <strong>De</strong> Gasperi, Spaak. Il s’agit de Jean Monnet, vous l’aviez<br />

reconnu, lui qui dans ses Mémoires écrit à propos des Institutions naissantes :<br />

« L’union de l’Europe ne peut pas se fonder seulement sur la bonne volonté des<br />

hommes. <strong>De</strong>s règles sont nécessaires. …La vie des institutions est plus longue<br />

que celle des hommes, et le institutions peuvent ainsi, si elles sont bien<br />

construites, accumuler et transmettre la sagesse aux générations successives »<br />

Et Eurostat est une institution sage et respectable.<br />

Je vous remercie de votre attention.

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