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Outreciel - La Valise Compagnie

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PREMIERE TOURNEE<br />

1-2 février 2013 : Rohan (56) / Mil Tamm - PREMIERES<br />

5-6 février : Théâtre Jean Vilar, Ifs (14)<br />

9 février : Festival Prom’nons Nous, Vannes (56)<br />

2 mars : Scènes d’hiver sur.. , Vic-sur-Seille (57)<br />

18-20 mars : Culture commune, Loos en Gohelle (62)<br />

7-8 avril : Objectif 373 à <strong>La</strong> Motte (22) / Itinéraire Bis<br />

10-12 avril : Objectif 373 à Paimpol (22) / Itinéraire Bis<br />

15-16 avril : Marionnett’ic à Binic (22) / Itinéraire Bis<br />

21 avril : Festival Tréto, Tourcoing (59)<br />

25 avril : Vice&Versa, Bourg les Valence (26)<br />

17-18 mai : Saint Gratien (95)<br />

22-24 mai : Centre culturel Athanor, Guérande (44)<br />

27-29 mai : Théâtre Athénor / Saint Nazaire (44)<br />

1-3 juin : Théâtre de la Girandole, Montreuil (93)<br />

Biennale Internationale des Arts de la Marionnette<br />

15 sept : Vannes le Chatel (54)<br />

25-27 sept : Festival mondial de la marionnette, Charleville (08)<br />

DIFFUSION<br />

Claire Girod : 06.71.48.77.18 - lavalise@wanadoo.fr<br />

2


OUTRECIEL<br />

Parcours croisé de trois pièces marionnettiques écrites par Joël Jouanneau<br />

Tout part d’une étrange histoire de mer céleste et de navire volant croisée à plusieurs<br />

reprises par Joël Jouanneau au fil de ses lectures. Pour cette énigme, l’auteur imagine trois<br />

résolutions, dans trois espaces différents, portées par trois héroïnes singulières : Djann<br />

vous raconte sur une piste de bal, la vie pas comme les autres de Louis Gustave Paul Emile<br />

François Ferdinand ; Annj reconstitue pour vous l’épopée immobile du fils de Personne,<br />

dans le grenier silencieux d’un château vide ; et cette vieille dame légèrement indigne et<br />

amnésique, spécialiste en épinglage de papillons rares, vous raconte l’histoire de l’<strong>Outreciel</strong><br />

et de son fameux inventeur.<br />

Trois petites formes contées à voix feutrée, que l’on écoute en se serrant dans un cercle<br />

confiné, comme lors des veillées d’autrefois.<br />

INFORMATIONS PRINCIPALES<br />

Tout public à partir de 8 ans - Durée : 2h<br />

Jauge : 141 spectateurs + 3 accompagnateurs de votre structure<br />

EQUIPE DE CREATION<br />

Auteur : Joël Jouanneau<br />

Metteur en scène : Fabien Bondil, David Arribe, Natacha Diet et Stéphanie Martin<br />

Comédiennes : Cathy Rohr, Natacha Diet, Stéphanie Martin<br />

Compositeur : Gabriel Fabing - Constructeur : David Gallaire - Costumière : Manu Grobet<br />

PARTENAIRES<br />

Mil Tamm (initiateur du projet) - Projet culturel du Pays de Pontivy (56) soutenu par la<br />

DRAC, la Région Bretagne, le CG 56<br />

Itinéraires Bis - association de développement culturel et artistique des Côtes d’Armor (22)<br />

> Culture Commune, Scène nationale du bassin minier du Pas de Calais (62)<br />

> Cie l’Eldorado (22)<br />

> Ville de Vic-sur-Seille<br />

Avec le soutien financier de la Région Lorraine et du Conseil Général de Moselle<br />

Ce projet a reçu le fond théâtre SACD et le soutien de la SPEDIDAM.<br />

3


PROLOGUE<br />

- Joël jouanneau -<br />

J’être seul ce jour-là dans la ferme. A l’heure du grand midi pile-pile. Tout le monde<br />

ils partir transpirer dans les champs avec les fourches et les gerbes de blé. Et puisque<br />

j’être enfin seul, je grimper par l’échelle interdite dans le grenier à poussière. Il avoir<br />

un plancher à trous pour voir en dessous. Il plus même avoir toutes ses ardoises sur<br />

le toit pour pas cacher tout le ciel. Je trouver la peau du lapin séchée sur le fil rouillé.<br />

Le vélo sans le guidon et la paire de chaussures d’enfant qui avoir un seul pied. Je<br />

trouver aussi le plus que trop vieux livre avec le titre en latingrec. Je vouloir le tou-<br />

cher mais j’entendre alors soudain la sirène. Elle crier au secours et je lever la tête.<br />

Je voir s’ouvrir le ciel et un navire voler. Puis l’ancre elle descendre vers moi avec<br />

son crochet. Elle vouloir m’emmener. J’avoir peur et je descendre vite par l’échelle<br />

interdite. Quand j’être les pieds bien sur la terre le navire il disparaître dans un nuage<br />

noir. Je comprendre rien à cette histoire. Je me dire que je la comprendre seulement<br />

plus tard. Quand je savoir conjuguer. Et que je savoir lire le latingrec. Et après je<br />

pouvoir vous l’écrire trois fois autrement. Ce que je faire aujourd’hui que j’être vieux,<br />

même si je garder ma voix d’enfant. Et les trois si belles filles, elles vous les raconter<br />

dans leurs yourtes à rêver des histoires à tiroirs secrets.<br />

DIffusion du prologue par voix sonore en préambule des parcours croisé<br />

EPILOGUE<br />

Et tous les enfants ont levé la tête et tous ont vu l’un des leurs descendre par une<br />

échelle de l’<strong>Outreciel</strong>, et quand il eût atteint la terre il leur dit : «C’en est fini de nos<br />

rêves, le temps est venu de les écrire.»<br />

4


LOUIS GUSTAVE PAUL EMILE FRANCOIS FERDINAND<br />

Petite forme pour une conteuse, une piste de danse et quelques paires de<br />

chaussures abandonnées<br />

D’après «Louis Gustave Paul Emile François Ferdinand» de Joël Jouanneau<br />

Prenez une piste de danse désertée,<br />

quelques paires de chaussures laissées là par un<br />

tourbillon qui a emmené tous les danseurs à aller<br />

se baigner, parce qu’il y a une plage au bout du<br />

sentier.<br />

Considérez que ce tourbillon porte un chapelet<br />

de prénoms : Louis Gustave Paul Emile François<br />

Ferdinand, pour être exact.<br />

Considérez surtout que ce voyou des prés est la<br />

star incontestée de tous les bals :<br />

il est celui qui emmène les filles, le temps d’une<br />

danse, « Outre ciel »,<br />

et sa vie est une histoire pas comme les autres.<br />

Imaginez alors qu’entre en jeu Djann, et que<br />

sur la piste de danse abandonnée, avec ce qui<br />

reste de la fête, cette histoire finira par vous être<br />

contée par celle qui le connait mieux que tous.<br />

Vous êtes à Pen Poulou, en lisière de l’Ardoisie,<br />

à la fin des années 50<br />

il était une fois...<br />

6


Intentions<br />

Louis Gustave Paul Emile François Ferdinand<br />

L’histoire de Louis Gustave Paul Emile François Ferdinand<br />

évoque le destin de milliers de jeunes hommes,<br />

qui, alors que la vie leur promet tous les possibles, se<br />

retrouvent face à la loterie d’une guerre que leur pays<br />

leur organise. Ça parle sans doute de l’Indochine, de<br />

l’Algérie, ou d’une de ces autres guerres si loin de ces<br />

bals, et où pourtant bien des danseurs du samedi soir se<br />

sont « réveill(és) casqués, tout charbonnés, cloutés au sol<br />

et le cul serré »<br />

Ne résumer que cela serait sans compter sur l’écriture<br />

de Joël Jouanneau : ses personnages, enfants abandonnés<br />

affrontant la dureté du monde, trouvent toujours en<br />

des terres poétiques et imaginaires, une destinée faite<br />

de mots, de rires et de jeux, de mômes trublions où le<br />

regard brille face à la vie.<br />

Dans ce texte dont presque aucun mot ne seront enlevés,<br />

parmi toutes les inventions qui font de ce petit<br />

orphelin un héros des prés, il y a la parole de Djann, la<br />

conteuse. C’est elle qui porte la narration.<br />

Nous avons vu un texte en deux temps. <strong>La</strong> trajectoire qui amène le gosse aux six prénoms<br />

jusqu’au bal, et celle qui, de retour de la guerre, va le ramener dans les bras de Djann, la<br />

conteuse.<br />

Le bal est la charnière. C’est au bal que tout se passera.<br />

Un bal de campagne, aux premières heures du rock’n roll.<br />

Distribution<br />

Mise en scène et scénographie : Fabien Bondil<br />

Interprétation : Cathy Rohr<br />

7


ELLJ<br />

Reconstitution manipulée d’une odyssée de papier.<br />

D’après «L’enfant cachée dans l’encrier» de Joël Jouanneau<br />

Poussez la petite porte que vous n’avez jamais osé<br />

ouvrir... Vous entrez dans un grenier, silencieux,<br />

teinté d’orange, de bleu et d’or où craquent les<br />

sillons d’un vieux vinyl et parfois quelques portes<br />

en bas dans le château vide.<br />

C’est le royaume de Annj, l’enfant-femme, grandie<br />

dans l’antre de tous les possibles. Annj sourit...<br />

Là haut, un navire céleste jette l’ancre, un pont<br />

entre deux mondes. Annj raconte...<br />

Il faut lire et relire l’Histoire, avant que le navire<br />

ne lève l’ancre, avant que le mot fin sur le petit<br />

cahier de Ellj ne la fasse sombrer dans l’oubli.<br />

Annj joue avec des bouts de réel dénichés dans ce<br />

lieu clos et nous plonge dans un monde miroir où le ciel et la mer se reflètent l’un l’autre. Un<br />

royaume qu’elle s’est créé de toutes pièces, exclusivement dédié à Ellj...<br />

Nous sommes à Pré en Pail... entre le deuxième et le troisième coup du minuit pile pile de la<br />

trop grande horloge....<br />

Intentions de mise en scène<br />

Avec le sérieux du garnement qui joue, l’intransigeance<br />

d’un Amiral et la minutie de l’inspecteur de<br />

police sur une scène de crime, Annj manipulera les<br />

objets, les sons, les lumières et les images pour faire<br />

exister l’histoire qu’elle a reconstituée.<br />

Elle ne racontera pas cette odyssée, elle la (re)<br />

vivra... pour vous, qui entrez par hasard dans son<br />

antre. C’est une véritable recomposition qu’elle<br />

animera avec la foi de celle portée par l’irrépressible.<br />

Chaque mot de ce journal est ancré dans sa chair...<br />

Au point de parler le elljien** couramment... Au<br />

point que le elljien soit désormais la seule langue<br />

que parle cette enfant qui aurait vieilli trop vite...<br />

« Si tu rêver un seul jour que tu vivre, l’enfant, alors tu jamais pouvoir mourir » J.Jouanneau<br />

L’intercession de ce personnage « conteur », dans cette adaptation de « l’enfant cachée dans l’encrier<br />

» reste fidèle à toute la singularité de la forme « Journal » du texte initial, et permet de laisser<br />

s’exprimer encore plus librement la magnifique langue inventée par Joël Jouanneau : le elljien !<br />

<strong>La</strong> scénographie et les objets uniquement puisés dans cette « poubelle du monde » éviteront<br />

toute possibilité de paraphrase entre les images portées par le texte et la manipulation.<br />

*ELLJ = Héros de « l’enfant cachée dans l’encrier » de J. Jouanneau/ Heyoka jeunesse/Actes Sud-Papier<br />

** ELLJIEN= langue à part entière, créée de toutes pièces par le tout jeune auteur du journal intime : Ellj...<br />

8


Ce qu’il est dit dans ce fameux journal intime<br />

(L’enfant cachée dans l’encrier)<br />

Distribution<br />

Mise en scène et scénographie : Stéphanie Martin et David Arribe -<br />

Interprétation : Stéphanie Martin - Construction : David Gallaire<br />

Ellj s’ennuie pendant les grandes vacances dans<br />

le château de son père, un grand amiral toujours<br />

absent et répondant au seul nom de Personne.<br />

Lors d’une mémorable nuit blanche, il entend, du<br />

fond de son encrier, la voix d’une inconnue qui<br />

prétend être sa soeur cachée, et lui demande de<br />

prendre la mer pour la délivrer.<br />

Dès l’aube il quitte le château, avec pour seul<br />

bagage son cahier d’écolier, sur lequel il relate<br />

fidèlement sa quête de «la presque si trop belle<br />

petite soeur»...<br />

Inspirations et influences<br />

<strong>La</strong> Reine Rita dans LEOLO, film de J.Claude <strong>La</strong>uzon (1992) :<br />

«Étrange, angoissante, puante, sans ami, sans lumière, cachée au plus profond de la terre, ma soeur,<br />

la Reine Rita, était devenue la gardienne de ma collection de taons. Un soir, mon père découvrit notre<br />

cachette et condamna la porte de la cave. Prise au piège par la lumière du jour, seule, sans royaume, sans<br />

grouillement de taons pour la calmer, ma petite soeur fragile, la Reine Rita s’abandonnait à la dérive».<br />

L’épisode de Jonas dans le ventre de la baleine<br />

Le courant dit des « mythologies individuelles<br />

» : Annette Messager, Christian Boltanski<br />

N°84 : « Le Poisson » de Michel Huisman<br />

Jean Michel Basquiat<br />

Steven Cohen<br />

Jacob Holdt<br />

Fernando Vicente<br />

Hubert Duprilot<br />

«Fisher King» de Terry Gilliam<br />

«Little Big Man» d’Arthur Penn<br />

«Macadam Cowboy» de John Schlesinger<br />

«Les Autres» d’Alejandro Amenabar<br />

Ellj<br />

9


ELLIPSE<br />

Conte botanique fantastique pour cheveux blancs et battements d'ailes<br />

Une gloriette enneigée, sur laquelle ne grimpent plus que quelques branches desséchées.<br />

Un petit meuble central écrasé et envahi de racines têtues.<br />

Une vieille dame, légèrement indigne, spécialiste en épinglage de papillons rares qui s'entête à<br />

vouloir raconter l'histoire de l'<strong>Outreciel</strong>, navire céleste, et de son fameux inventeur, Léon Noeuf.<br />

Une mémoire qui s'enfonce dans des ronces de plus en plus profondes, s'étiole au contact de<br />

fleurs épineuses. Et des souvenirs diffus d'amours anciennes qui s'éveillent enfin au détour de<br />

clairières barbues et feuillues...<br />

<strong>La</strong> preuve par Noeuf qu'à neuf ans, 72 ans ou mille ans le coeur amoureux bat toujours au<br />

rythme léger des battement d'ailes d'un papillon.<br />

Distribution<br />

Mise en scène : Natacha Diet / Interprétation : Natacha Diet / Scénographie : <strong>La</strong>urent Diwo<br />

D’après «Ellipse» de Joël Jouanneau<br />

L'Histoire<br />

«me voilà donc conduite à tous vous embrouiller la suite, il est vrai que je ne suis précisément là que pour ça »<br />

Une femme raconte l'Histoire de l'<strong>Outreciel</strong>, navire céleste et de son créateur, Léon Noeuf,<br />

jeune prince captif, puis monarque, fuyant son peuple et son trône, en quête éternelle d'une<br />

étoile de mer perdue dans la voie lactée.<br />

Mais le récit trébuche et ricoche sur l'histoire parallèle d'Ellipse, petite fille amnésique et sans<br />

âge, présente à bord de l'<strong>Outreciel</strong> et prisonnière au creux de la mémoire de Léon devenu vieux.<br />

Cet accroc dans le récit sonne le réveil de deux personnages qui n'en font qu'un : Ellipse et la<br />

narratrice.<br />

Ellipse, en ouvrant un cahier enfoui, découvre enfin son passé.<br />

<strong>La</strong> narratrice découvre qu'elle est Ellipse, et que, petite fille, elle a aimé un petit garçon qui<br />

ressemblait fort à Léon. En la quittant, Léon l'a gardée prisonnière de ses souvenirs à lui, et<br />

rendu amnésique de son passé à elle.<br />

En découvrant ce carnet qui lui rappelle le monde d'avant, Ellipse met le feu à toutes ces années<br />

perdues, secoue son amoureux englué dans sa quête d'étoile et tous les deux se retrouvent enfin.<br />

10


Intentions<br />

Ellipse, c’est une plongée dans un univers déroutant,<br />

labyrinthique et merveilleux.<br />

On y trouve pêle-mêle une dynastie de Grands-Ducs<br />

austères, un père qui garde reclu son fils, une bibliothèque<br />

prison, un petit cancre qui rêve d’une étoile de mer perdue<br />

dans le ciel, une gamine perdue sur un navire céleste et<br />

condamnée à errer éternellement sans prendre d’âge.<br />

On glisse dans des trous noirs ou des puits de lumières,<br />

on fait des bonds de mille ans, on mélange allègrement<br />

passé et présent. On se prend les pieds dans une barbe<br />

qui envahit tout. Et quelle barbe ! Une barbe-mémoire «<br />

...on peut s’y perdre comme dans un marais ou une forêt<br />

tropicale(...) elle a ses trous, ses portes condamnées et ses<br />

pièges à concierges ...»<br />

Quoi de mieux qu’un univers végétal pour parler de ce conte touffu et broussailleux ?<br />

Un conte sur la luxuriance et le déssèchement, sur la mémoire et ses dédales.<br />

Un univers sec, arride, froid, fait de branches mortes, qui pourrait basculer vers la vie, l’eau,<br />

l’abondance. Au milieu, une petite dame aux cheveux blancs, enracinée à certaines choses qui<br />

finiront par lui échapper. A commencer par sa collection de papillons épinglés dont un seul<br />

semble vouloir échapper à son destin et s’envoler : un certain Léon Noeuf.<br />

Deux mondes se feront face : celui du Là-haut où vogue l’<strong>Outreciel</strong>, vaisseau fantôme fait de<br />

branches mortes, et celui du En-bas, le monde des souvenirs, d’où surgiront dans un premier<br />

temps la bibliothèque et dans un second temps la mémoire joyeuse et vivante de la petite Ellipse.<br />

Le petit meuble central écrasé par des racines, sera le coeur de ces transformations, laissant<br />

d’abord la place à un monde de livres, puis à une piste de décollage dont s’élèvera une souche<br />

transportée par des papillons (l’<strong>Outreciel</strong>) et enfin à une végétation riche et colorée en s’ouvrant<br />

intégralement.<br />

Ellipse<br />

Léon Noeuf<br />

Les marionnettes seront utilisées pour les deux personnages<br />

centraux : le petit Léon, papillon raté, aux<br />

ailes en formes de feuilles séchées, et Ellipse, petit<br />

buisson, tout sec dans le monde de l’<strong>Outreciel</strong> et<br />

fleuri dans le monde du En-bas.<br />

Autour, de la neige, cocon blanc ouaté, le repos, la<br />

mort peut-être ou la transition. L’hiver après l’été<br />

ou avant le printemps.<br />

L’ensemble étant soutenu et protégée par une<br />

gloriette, petit lieu charmant et désuet, chapelle<br />

intérieure de cette petite dame blanchie, qui se<br />

réveillera enfin au lieu de se laisser glisser dans<br />

l’oubli total.<br />

11


LE HASARD FAIT TELLEMENT BIEN LES CHOSES<br />

L’histoire de la compagnie la <strong>Valise</strong> débute quasiment le jour de la découverte, totalement par<br />

hasard, du texte L’Inconsolé de Joël Jouanneau, en 2000.<br />

Les questions fondatrices de la création de notre aventure trouvent une réponse à travers ces<br />

quelques pages. Un imaginaire omniprésent, l’extraordinaire trajectoire d’une vie d’homme est<br />

contée, tout y est.<br />

Une courte nouvelle, idéale à l’adaptation. Une forme de récit qui laisse la place aux mondes imagés<br />

de la marionnette, du théâtre d’objet, dans des formats courts et légers, tout terrain, et que la<br />

compagnie pourra baptiser « petites formes ».<br />

En mai 2001, L’Inconsolé sortira d’une <strong>Valise</strong> et prendra la route (présentation en fin de dossier).<br />

Courte rencontre avec l’auteur au café Sarah Bernard en bas du Théâtre de la Ville et du Châtelet,<br />

et quelques années plus tard la petite forme lui est montrée. Ce jour-là nous parvenons à dessiner<br />

les contours de mondes intimes et sensibles qui ont des frontières communes. Nous repartirons<br />

en nous disant que Joël Jouanneau nous accompagne depuis déjà quelques années, et qu’il le fera<br />

encore pour un bout de temps…<br />

Aujourd’hui, grâce au projet culturel Mil Tamm en Pays de Pontivy (en Bretagne) qui a suscité cette<br />

nouvelle rencontre, nous rejoignons avec Joël Jouanneau de nouveaux horizons, et ensemble, nous<br />

posons le pied sur ces terres communes que nous partageons depuis tant d’années.<br />

NOTES DE MISE EN SCENE<br />

L’équipe de la <strong>Valise</strong><br />

Tout part d’une énigme posée par ce texte découvert par Joël Jouanneau. Une histoire de navire<br />

céleste, d’une ancre descendue d’où glisse un homme atterrissant sur une tombe, et du regard<br />

médusé des témoins qui assistent à cette scène, à la sortie de l’église.<br />

Il faudra exposer ce mystère, où la parole sera donnée aux témoins, puis inviter le public à en<br />

suivre trois, pour y découvrir sa version des faits, ce que cette image est venue réveiller, là où ça<br />

a résonné, entrer dans sa « chapelle intérieure » et découvrir ce qui y trône…<br />

Trois textes seront donc écrits par Joël Jouanneau. Ils donneront lieu à trois spectacles courts,<br />

trois petites formes marionnettiques portées chacunes par une comédienne manipulatrice et jouées<br />

chacunes dans une yourte différente.<br />

<strong>La</strong> volonté initiale était de laisser Joël Jouanneau inventer librement chaque histoire issue de ce<br />

récit fondateur. Tout le travail entre lui et la mise en scène sera de répondre aux exigences de la<br />

marionnette, au format court de narration, au rapport de proximité entre public et comédienne.<br />

Comment écrire pour la marionnette ? Comment mettre la marionnette au service de l’écriture ?<br />

Autant de questions et de recherches que cette création abordera au cours d’échanges balisés lors<br />

de différentes résidences, où l’auteur et la compagnie seront amenés à travailler ensemble.<br />

12


SYNOPSIS<br />

« … et tous ils sortirent de l’église et levèrent les yeux vers la mer céleste. Une ancre descendit mais elle<br />

resta accrochée à une tombe. Alors, tous, ils virent un jeune homme descendre le long de la corde pour la libérer.<br />

Et quand il eût atteint la terre, tous, ils s’approchèrent de lui, mais il était mort. Il était mort noyé. »<br />

Cela fait bien vingt ans que j’ai rencontré ces lignes dans un roman trop peu lu de William Gaddis<br />

: Les reconnaissances, et elles m’ont fait basculer dans un autre monde. Je n’ai eu de cesse de trouver<br />

leur origine, quête qui, dans un premier temps, devait me conduire à retrouver Hugo et sa Légende<br />

des siècles…<br />

«Ce monde est mort. Mais quoi ? l’homme est-il mort aussi ?<br />

Cette forme de lui disparaissant, l’a t-elle<br />

Lui-même remporté dans l’énigme éternelle ?<br />

L’océan est désert. Pas une voile au loin.<br />

Ce n’est plus que du flot que le flot est témoin.<br />

Pas un esquif vivant sur l’onde où la mouette<br />

Voit du Léviathan rôder la silhouette.<br />

Est-ce que l’homme, ainsi qu’un feuillage jauni,<br />

S’en est allé dans l’ombre ? Est-ce que c’est fini ?<br />

Seul le flux et reflux va, vient, passe et repasse.<br />

Et l’œil, pour retrouver l’homme absent de l’espace<br />

Regarde en vain là-bas. Rien.<br />

Regardez là-haut.<br />

Loin dans les profondeurs, hors des nuits, hors du flot,<br />

Dans un écartement de nuages, qui laisse<br />

Voir au-dessus des mers la céleste allégresse,<br />

Un point vague et confus apparaît ; dans le vent,<br />

Dans l’espace, ce point se meut ; il est vivant ;<br />

Il va, descend, remontre ; il fait ce qu’il veut faire ;<br />

Il approche, il prend forme, il vient ; c’est une sphère,<br />

C’est un inexprimable et surprenant vaisseau,<br />

Globe comme le monde, et comme l’aigle oiseau ;<br />

C’est un navire qui marche. Où ? Dans l’éther sublime ! »<br />

… puis plus en amont vers des textes apocryphes chrétiens du Moyen-Âge, dont Le livre des Merveilles<br />

de Gervais de Tilbury, mais c’est en retrouvant des traces chez Homère de cette mer céleste<br />

que je compris que c’était là une légende dont je ne saurai jamais la source.<br />

Mon compagnonnage en 2012 avec les artistes de la compagnie <strong>La</strong> <strong>Valise</strong>, - leurs objets, leurs<br />

marionnettes, leur imaginaire - prendra donc cette énigme pour axe d’un travail d’écriture et<br />

de plateau qui en proposera, sinon trois clés, du moins trois résolutions possibles, destinées à<br />

tous les publics. L’énigme elle-même fera l’objet d’un prologue où le public (150 personnes) sera<br />

rassemblé, après quoi il sera dispersé dans trois espaces intimes, qu’il visitera tour à tour, chaque<br />

fragment du triptyque, d’une vingtaine de minutes, ayant son autonomie - l’ensemble échappant<br />

à toute chronologie.<br />

Joël Jouanneau.<br />

13


PLACE ET ROLE DE LA MARIONNETTE, DE L,OBJET MANIPULE<br />

L‘emblème du héros, l’imaginaire en mouvement<br />

Épopée intime, conte initiatique, chaque histoire écrite évoque la trajectoire d’une figure humaine<br />

emblématique. Une vie humaine se construit, s’interroge, se représente sous nos yeux. Dans sa capacité<br />

à concentrer et stimuler l’imaginaire, la marionnette et l’objet manipulé sont, pour la compagnie,<br />

le médium idéal pour conter et raconter, en créant une image de figure humaine universelle.<br />

Présenter une marionnette n’est pas ajouter un comédien supplémentaire, nous ne sommes pas<br />

sur le terrain du réalisme, bien au contraire. Présenter une marionnette c’est symboliser la figure<br />

humaine, c’est mettre le spectateur à une place paradoxale : son imaginaire se projette et lui donne<br />

vie, sa raison le place en recul et l’aide à contempler l’homme en prise avec sa vie.<br />

Tout le travail de mise en scène peut se résumer en plusieurs étapes :<br />

Trouver la place de la marionnette, que prend-elle en charge, que doit être montrer ?<br />

<strong>La</strong> relation manipulateur-manipulé, le système de représentation qu’elle crée.<br />

Quel discours est pris en charge par l’image manipulée, quel décalage est inventé, pour mieux<br />

mettre en relief les enjeux de la dramaturgie ?<br />

<strong>La</strong> mise en scène proposera donc, à travers l’utilisation du théâtre d’objet et/ou de la marionnette,<br />

une lecture possible de chaque texte, les réponses à toutes les questions de l’utilisation de ces<br />

techniques ne peuvent qu’expliciter le regard que la compagnie pose sur chaque histoire, ce qu’elle<br />

veut mettre en avant. Elles chercheront aussi à créer un lien, une unité entre les trois petites formes,<br />

un mode de représentation commun.<br />

LES CHAPELLES INTERIEURES<br />

Le dispositif choisi pour présenter ces trois textes<br />

Depuis la création de la compagnie, marquée notamment par L’Inconsolé, spectacle fondateur<br />

d’après (déjà) un texte de Joël Jouanneau, la <strong>Valise</strong> met en avant une volonté de raconter des<br />

épopées intimes, des « monstres » sensibles, où le rapport au public cherche la proximité, la<br />

convivialité : chuchoter au coeur ce qui fait que nous sommes hommes.<br />

Marionnettes et objets endossent cette sensibilité au service d’un imaginaire où l’humain prime.<br />

Pour ce triptyque, cet <strong>Outreciel</strong>, l’idée est d’inviter le public à se disposer en cercle de cinquante<br />

personnes au sein de trois yourtes, pour assister à chaque petite forme, après avoir assisté à l’exposition<br />

du mystère... <strong>La</strong> mise en scène visera à retrouver cet esprit de veillée, ancestral, où l’homme<br />

conte et se raconte, où la parole peut se murmurer, où l’image peut être petite, confinée, intime.<br />

Le cercle y joue un rôle essentiel, projection au sol de la voûte céleste, ouverture possible vers ces<br />

cieux où tout est possible, où tout s’invente.<br />

Elle visera également à inviter le public à entrer chez… à pénétrer au coeur de cet intérieur avec<br />

cette sensation d’être privilégié, d’être accueilli avec soin. Cette « chapelle intérieure » aussi<br />

petite soit elle, est un palais de l’intime.<br />

14


PARTENAIRES<br />

> Mil Tamm (initiateur du projet) / Projet culturel du Pays de Pontivy (56) soutenu par la DRAC,<br />

la Région Bretagne, le CG 56<br />

> Itinéraires Bis - association de développement culturel et artistique des Côtes d’Armor (22)<br />

> Culture Commune, Scène nationale du bassin minier du Pas de Calais (62)<br />

> <strong>Compagnie</strong> de l’Eldorado<br />

> Ville de VIc-sur-Seille<br />

Avec le soutien financier de la Région Lorraine et du Conseil Général de Moselle.<br />

Ce projet a reçu le fond théâtre SACD 2012 et le soutien de la SPEDIDAM.<br />

ELEMENTS FINANCIERS<br />

Equipe en tournée : 3 artistes + 1 régisseur + 1 chargée de diffusion<br />

PLANNING : Arrivée à J-2 au soir - Départ à J+1 en après-midi ou J+2 matin (si distance supérieuse<br />

à 350 km)<br />

Tarif (HT) : 1 jour : 3500 euros / 2 jours : 5500 euros / 3 jours : 7500 euros<br />

FRAIS ANNEXES (nous consulter)<br />

+ 1 camionnette + 1 voiture depuis Vic sur Seille (57)<br />

+ SACD<br />

+ Hébergement pour 4 personnes et repas pour 5 personnes de J-2 au soir à J+1 en après-midi<br />

LES YOURTES NE SONT PAS MONTÉES EN EXTÉRIEUR ENTRE NOVEMBRE ET AVRIL<br />

GARDIENNAGE POSSIBLE DES YOURTES PAR NOTRE REGISSEUR si vous nous fournissez<br />

une caravane avec coin cuisine (si les yourtes sont sur le même espace)<br />

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LA VALISE<br />

Acteur artistique et culturel au quotidien, la <strong>Valise</strong> défend une même ligne : redonner sa place au<br />

sensible et à l’imaginaire chez l’homme.<br />

De son territoire d’ancrage aux lieux traversés lors de ses tournées, <strong>La</strong> <strong>Valise</strong> sème ses univers<br />

poétiques et invente au fil du temps un langage artistique exigeant mais universel.<br />

<strong>La</strong> <strong>Valise</strong> veut voyager, aller vers, rencontrer, frapper aux portes, ouvrir les siennes, qu’elles soient<br />

de toile, de bois, de briques ou de vent. Quel que soit son bagage, pourvu qu’il porte, pourvu qu’il<br />

contienne... l’essentiel ?<br />

Ses salles de spectacles mobiles (cabanes, caravane) et la légèreté technique de ses spectacles permettent<br />

de se rapprocher toujours plus du spectateur - jusqu’à s’inviter dans son salon, sa cuisine,<br />

sa grange ou son jardin - afin de mieux le faire entrer dans son monde : un monde imaginé par<br />

des promeneurs, où l’humain vit démesurément.<br />

LA RESIDENCE A VIC SUR SEILLE<br />

En résidence à Bitche entre 2007 et 2009, la <strong>Valise</strong> est depuis janvier 2010 en résidence à Vic Sur<br />

Seille, sur le territoire du Parc Naturel Régional de Lorraine, soutenue par le Conseil Général de<br />

Moselle et la Région Lorraine.<br />

Outre les spectacles qu’elle crée et diffuse au niveau régional, national et même international, la<br />

compagnie estime en effet primordial de s’ancrer sur un territoire : proposer une action culturelle<br />

visible qui rayonne, tisser du lien entre l’activité artistique de la compagnie et le public résidant<br />

à proximité, stimuler les pratiques amateurs, soutenir les initiatives artistiques locales et apporter<br />

du mieux vivre social et culturel.<br />

Une partie de l’activité de la résidence converge ainsi vers la création de ce festival, Scènes d’hiver<br />

sur un coin de table, correspondant à l’axe principal de création de la compagnie : les formes<br />

intimes, la marionnette, l’objet... Création, résidence territoriale, diffusion sont ainsi intimement<br />

imbriquées, reflets de la cohérence du projet global de la compagnie.<br />

<strong>La</strong> <strong>Valise</strong> est membre de MariLor (Marionnettes en Lorraine) et de THEMAA (Association nationale<br />

des théâtres de marionnettes et des arts associés).<br />

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QUELQUES DATES<br />

2001 : L’Inconsolé de J. Jouanneau, épopée marionnettique dans une valise<br />

2002 : [Kabaré], soirée de petites formes sous chapiteau (tournée 2003-2005)<br />

2003 : Là où vous savez, voyage intérieur en bus (tournée 2003-2009) + Oups, petite forme dansée<br />

(tournée 2003-2006). Soutien : ODDC des Côtes d’Armor et Ville de Metz.<br />

2004 : L’Histoire des hommes dont les bras touchaient terre, spectacle pour circassiens-danseurscomédiens<br />

soutenu par la DRAC Lorraine et coproduit par L’Agora SN d’Evry, le Carreau SN<br />

de Forbach et l’Espace Périph de la Villette a Paris (tournée 2004)<br />

2005 : Microcircus, Manipulation d’objets en caravane<br />

2007 : Les Passagers, spectacle sous chapiteau, soutenu par la DRAC Lorraine et coproduit<br />

par l’Atelier 231/centre national des arts de la rue, Cergy Soit!, Nil Obstrat, ODDC des Cotes<br />

d’Armor (tournee 2007-2010)<br />

2008 : Urbain, solo de clown (tournée 08-09), <strong>La</strong> Prophétie du somnambule, ciné-concert sur «Le<br />

Cabinet du docteur Caligari» (tournée 08-09) et Les Noctivores, conférence scientifico-délirante<br />

2009 : L’UNIFON, excursion nocturne en milieu naturel, soutenu par la DRAC Lorraine et la<br />

DMDTS, coproduit par le PNR Lorraine, le Chateau de Malbrouck (57), le Festival Renaissances<br />

(55), Vice Versa (26), Saint Hilaire de Riez (85)/ <strong>La</strong> Deferlante en Vendée<br />

Les Seaux, petite forme marionnette. Coproduite par L’Hectare / SC de Vendôme, Culture<br />

O Centre, la Halle aux grains - SN de Blois, les Fédérations des oeuvres laiques du Cher et<br />

d’Eure-et-Loir, la Cie du Petit monde, la Cie du Faux Col, la Tortue Magique, L’Echalier, ISIS -<br />

Festival Cornegidouille, Equinoxe - SN de Chateauroux. Avec le soutien de la DRAC Centre, de<br />

la Region Centre, des Conseils Généraux d’Eure-et-Loir et d’Indre-et-Loire.<br />

2010 : Création de 4 pièces marionnettiques : Les Reliquats, L’Aurore, Infinité et <strong>La</strong> Pierre, la<br />

poudre et le reflet. Avec le soutien de la Fondation Ecart Pomaret, du CR Lorraine et des fonds<br />

européens Leader<br />

Création du 1er festival des Scènes d’hiver sur un coin de table<br />

2011 : Création de Kusha Kusha, Théâtre sonore d’ombres et d’objets dès 6 mois. Avec le soutien<br />

du CR Lorraine et des fonds européens Leader<br />

2e édition du festival des Scènes d’hiver sur un coin de table<br />

Création de la B.O.M.B (Brigade de l’Organisation Mondiale du Bonheur)<br />

2012 : Création de In Utero, Manipulation de foetus, broderie d’organes et autres fantasmes.<br />

Coproduction et accueil en résidence : Maison Folie Moulins de Lille. Avec le soutien de la Région<br />

Lorraine, du Conseil Général de la Moselle et de la ville de Vic sur Seille (57)<br />

Création de A perte de sens, Entresort manipulé sur le fil. Coproduction et accueil en résidence<br />

: Maison Folie Moulins de Lille (59) et TGP, scène conventionnée de Frouard (54). Avec le<br />

soutien de la Région Lorraine, du Conseil Général de la Moselle et de la ville de Vic sur Seille (57)<br />

3e édition du festival des Scènes d’hiver sur un coin de table. Avec le soutien de la Région<br />

Lorraine, du Conseil Général de la Moselle et de la ville de Vic sur Seille (57)<br />

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BIOGRAPHIES DE L,EQUIPE<br />

JOEL JOUANNEAU - AUTEUR<br />

Je suis né en 1946 à la Gaillotière, dans une ferme du Loir et Cher, près du bourg de Cellé,<br />

où je demeure, avec mes parents et mes deux soeurs, jusqu’en 1952. A l’origine, ma mère était<br />

domestique de la ferme dont mon père était fils du fermier. Les dettes s’accumulant, la famille<br />

s’installe durant trois années à Fontaine les coteaux où les grands parents maternels tiennent le<br />

petit bureau de poste. C’est donc sans doute par piston que mes parents deviennent facteurs<br />

auxiliaires du canton de Montoire.<br />

Envoyé en éclaireur dans la région parisienne, muni d’une bourse républicaine, je suis interné au<br />

lycée Marcel Roby de Saint-Germain en laye. Finalement renvoyé, après deux années d’expérimentation<br />

du statut de souffre douleur, je retrouve ma famille à Nanterre. Le père est devenu<br />

titulaire au centre de tri du XVIIIème, il arrondit nos difficiles fins de mois tôt le matin aux<br />

Halles, la mère usine, elle, à France- Tapis. En 1963, c’est Saint-Denis, et la cité HLM Pierre<br />

Semard. <strong>La</strong> mère quitte les tapis pour les valves Bardin, entreprise sous-traitante de Michelin.<br />

Simple employée elle y deviendra cadre commercial. A la fin d’études agitées au lycée Paul<br />

Eluard, je passe finalement mon baccalauréat, tout en animant une troupe amateur, le collectif<br />

du Grand Luxe de 1962 à 1983.<br />

En 1967, dans un car, je suis foudroyé par le regard et le visage de celle que j’épouse trois ans<br />

après, et depuis je l’accompagne. De 67 à 85, j’effectue divers métiers, soit dans l’ordre : instituteur,<br />

employé du bureau d’aide sociale, puis coordinateur des affaires culturelles de la ville<br />

de Saint-Denis, journaliste à Révolution, l’hebdomadaire des intellectuels du PCF. Gauchiste en<br />

Mai 68, j’ai adhéré au parti le mois suivant. Ce même parti, au vu de la gravité de ses désaccords<br />

avec moi, refuse de me remettre ma carte en 1984, ce dont je lui reste reconnaissant.<br />

<strong>La</strong> même année, de retour du Moyen-Orient, j’écris Nuit d’orage sur Gaza, et réalise ma première<br />

mise en scène, une adaptation d’un roman de Botho Strauss : <strong>La</strong> dédicace, travail produit<br />

par le théâtre Gérard Philippe de Saint-Denis, que dirige un frère et compagnon de toujours,<br />

René Gonzalez.<br />

J’alterne ensuite l’acte d’écrire : obscurcir bien malgré soi une page blanche, et celui de mettre en<br />

scène : éclairer, du moins s’y employer, une boite noire. En 2001, je quitte la région parisienne<br />

pour la Bretagne, et plus précisément Port-Louis.<br />

TEXTES<br />

Pièces : Nuit d’orage sur Gaza / Le Bourrichon (Prix du Syndicat de la critique) / Kiki l’indien /<br />

Mamie Ouate en Papoâsie / Gauche Uppercut (Prix de la SACD) / Le marin perdu en mer / Le<br />

Condor, et Allegria Opus 47 (Prix du Syndicat de la critique) / Dernier rayon / Les dingues de<br />

Knoxville / Yeul le jeune / Delft / L’adoptée / L’éblouï / Mère & Fils / Dernier caprice / Le<br />

marin d’eau douce / L’enfant cachée dans l’encrier / Pop Rodéo / Sous l’oeil d’OEdipe / Pinkpunk<br />

CirKus<br />

Nouvelle : 2000 : L’inconsolé (pocket)<br />

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FABIEN BONDIL - METTEUR EN SCÈNE<br />

Cofondateur et Co-directeur artistique de <strong>La</strong> <strong>Valise</strong>, compagnie dans laquelle il a co-mis en<br />

scène : L’Inconsolé de Joël Jouanneau), Là où vous savez, L’Histoire des hommes dont les bras<br />

touchaient terre et mis en scène Microcircus, l’UNIFON, Les Seaux, Les orgues à feu et Question<br />

de P.. (sur un texte de Gilles Fresse).<br />

Il est actuellement interprète dans L’Inconsolé et Les Seaux.<br />

Récemment, il a mis en scène Kraspec, de la cie Moi je tout seul et a joué dans les films de<br />

Damien Montaron (Almaritsu ou Outsiplu).<br />

Il a auparavant travaillé comme comédien/danseur pour le Théâtre en Kit, L’Escabelle, Bien<br />

Qu’Huit, PH7, sous la direction de Christian Gangneron, Francesca <strong>La</strong>ttuada et a été interprète<br />

dans « Les veilleurs de jour » de <strong>La</strong>urent Contamin (TJP).<br />

DAVID ARRIBE - ASSISTANT DRAMATURGE<br />

Formé à l’ENSATT où il a reçu l’enseignement d’Andrzej Seweryn, François Rancillac, Alain<br />

Ollivier et Alain Knapp, il a interprété, au théâtre, de nombreux premiers rôles contemporains<br />

et classiques, sous la direction notamment de : Redjep Mitrovitsa, René Loyon, Hervé Petit,<br />

Alain Batis, Pierre <strong>La</strong>mbert, Nicolas Ducron, Fabian Chappuis, Natacha Diet…<br />

Actuellement, il joue le rôle de Martin dans Invisibles de et mis en scène par Nasser Djemaï.<br />

Talent Cannes Adami en 1998, il a été dirigé au cinéma par André Téchiné et René Féret.<br />

Egalement auteur, il obtient une bourse Beaumarchais pour sa pièce Todas a una. Il reçoit pour<br />

son second texte Amaya, prénom Carmen, mis en scène par Bruno Gantillon, le prix Nouvelles<br />

écritures organisé par <strong>La</strong> Scène Watteau, le Théâtre des Quartiers d’Ivry et le Théâtre de<br />

Cachan.<br />

David rejoint la <strong>Valise</strong> Cie sur Les Passagers puis l’UNIFON. Il est actuellement interprète<br />

dans «Les Reliquats» qu’il a co-écrit et co-mis en scène avec Natacha Diet.<br />

GABRIEL FABING - COMPOSITEUR ET MUSICIEN<br />

Creation de bandes sons de spectacles :<br />

2013 : «Pinocchio» Caliband Théâtre<br />

2009 : « les seaux » la valise // « mac bett » caliband théâtre<br />

2008 : «Opus» Cie la vouivre<br />

2007 : «Les Tailleurs»/Cie Anomalie // «Les Passagers»/Cie la valise.<br />

2005 : «Zaïl», Cie la <strong>Valise</strong> 2004. L’histoire des hommes dont les bras touchaient<br />

terre, Cie la <strong>Valise</strong> 2003. Oups, Cie la valise<br />

Spectacles en tournée (interprétation en live)<br />

2011 : «Kusha Kusha» / Cie la <strong>Valise</strong> et «Pardi» / Cie la Vouivre<br />

2010 : «Klaxoons» / Blah blah blah cie. Création d’un orgue à klaxons.<br />

2009 : « Dent pour dent » avec Claire GIROD . Musique incisive dans une caravane<br />

2008 : Interprétation en direct de la bande son «Opus» Cie la vouivre<br />

2008 : Ciné concert « Le cabinet du docteur caligari » / Blah blah blah cie<br />

2007 : PipiStoP / Blah Blah blah - Projet solo depuis 2007 de musique concrètement mélodique<br />

oscillant entre détournement d’objets du quotidien et instruments bricolés.<br />

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NATACHA DIET - COMÉDIENNE / MARIONNETTISTE<br />

Elle a reçu une formation de comédienne à l’ENSATT (Ecole de la Rue Blanche) à Paris et une<br />

formation de plasticienne à l’Ecole Régionale des Beaux-Arts d’Angers.<br />

Au sein de la compagnie la <strong>Valise</strong>, elle a mis en scène Les Passagers et co-mis en scène : L’Inconsolé,<br />

Là où vous savez, L’Histoire des hommes dont les bras touchaient terre, Les Reliquats<br />

et la BOMB. Elle est actuellement interprète dans L’Inconsolé, Les Reliquats et la BOMB.<br />

Elle a également mis en scène « Une étoile pour Noël » et « Les vipères se parfument au jasmin<br />

» de Nasser Djemaï / Cie Repère, et « Les Tailleurs » de la Cie Anomalie.<br />

Elle a travaillé comme comédienne sous la direction de A. Knapp, A. Seweryn, P. Pradinas,<br />

F. Rancillac, H. Petit, et B. Fourchard et pour Les Clandestines ficelles. Auteur de nouvelles,<br />

scénarios et pièces de théâtre, elle a été publiée chez L’Harmattan et collaboré à l’écriture des<br />

pièces de N. Djemaï (Actes Sud).<br />

STÉPHANIE MARTIN - COMÉDIENNE / MARIONNETTISTE<br />

Comédienne, co-fondatrice de la compagnie <strong>La</strong> <strong>Valise</strong>, elle entre au CNR de Metz en 95.<br />

Après un apprentissage classique sous la Direction de Samuel Ritz (Ecole Charles Dullin), elle<br />

explore avec la compagnie <strong>La</strong> <strong>Valise</strong> une forme de théâtre plus intime, hors les murs.<br />

L’Objet (re)animé, s’impose comme un partenaire incontournable de son travail de création.<br />

Inspirant ou instrument, «l’Objet » phantasme idéalement les mondes qu’elle aime à explorer.<br />

Les autres côtés du miroir, les points aveugles où des êtres qui nous ressemblent bouleversent la<br />

pensée quotidienne. Elle aime avant tout le spectacle vivant, inventeur de légendes et réveilleur<br />

de sens, qui s’improvise et s’adapte là où les théâtres n’existent pas.<br />

Elle tourne actuellement «Infinité» et «A perte de sens» avec <strong>La</strong> <strong>Valise</strong>.<br />

CATHY ROHR - COMÉDIENNE / MARIONNETTISTE<br />

Diplômée d’une maîtrise de lettres modernes et formée à la scène au Studio Pygmalion ainsi<br />

qu’au Théâtre Populaire de Lorraine, Cathy ROHR débute son parcours artistique dans un<br />

répertoire contemporain, dirigée entre autres par Stéphanie Loik dans Mirad de Ad de Bont et<br />

Claudia Calvier-Primus dans Chroniques de Xavier Durringer.<br />

Depuis 2004 elle a travaillé pour le Théâtre DEST, <strong>La</strong> Chose Publique, TOTUM, Cie D’urgence<br />

2, Asso-Atelier, Déracinémoa.<br />

Depuis 2006 elle crée des spectacles en direction du jeune public, pour le Théâtre du Petit Pois :<br />

L’Oiseau Bleu, Cyrano de Poche et MOMO, tous trois mis en scène par Claudia Calvier- Primus.<br />

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