Un conte de Noël - Marcel Mercier

Un article de John Harricharan
Un conte de Noël
(un vrai miracle de Noël)
Il y a très, très longtemps, dans un pays très, très éloigné, un petit
garçon vivait avec ses parents qui habitaient une maison, qui n’avait
que deux chambres, dans un petit village des tropiques. Il pouvait
n’avoir pas plus que quatre ou cinq ans et toute sa vie se limitait à ce
village de pêcheurs et de fermiers, ses voisins et amis.
Ce n’est pas que le petit garçon était malheureux. Étant donné sa
situation, c’était plutôt un enfant courageux et optimiste, mais les
temps étaient difficiles pour ses parents. Le village se relevait de
récentes inondations qui avaient ruiné le gagne-pain de ses parents. Et
la fête de Noël approchait.
Maintenant dans ce petit village d’antan, des gens de diverses
religions vivaient et travaillaient ensemble dans l’harmonie. Chacun
appréciait les célébrations de toutes les autres religions et chacun
attendaient avec plaisir les fêtes où les chrétiens, les hindous et les
musulmans se rassemblaient. Les parents prévoyaient des cadeaux
pour les enfants et les petits garçons et les petites filles poussaient des
cris de joie quand ils jouaient avec leurs humbles jouets.
Mais le Noël prochain serait un peu différent à cause des inondations.
Il y aurait des célébrations, mais rien de semblable à celles de l’année
précédente. C’était tout ce que les parents du petit garçon pouvaient
faire s’ils voulaient nourrir et habiller leur famille nombreuse. Malgré
cela, il désirait un cadeau spécial.
Ce n’était pas un cadeau dispendieux selon les barèmes d’aujourd’hui.
Mais dans ce village d’antan, alors que Noël approchait, tout cadeau
était considéré dispendieux. Certes, vous et moi souririons
probablement en apprenant que tout ce que désirait le petit garçon
c’était un ballon – juste un simple petit ballon bleu.
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Vous voyez, le petit garçon avait vu des images de ballons très colorés
et avait même vu des ballons que possédaient les enfants de familles
plus influentes. Mais il n’avait jamais eu son propre ballon; aussi en
désirait-il un à tout prix. Au village on ne vendait des ballons que dans
un magasin et ce magasin se trouvait très éloigné de la maison du petit
garçon.
Vous pourriez penser qu’un « deux sous » (penny), c’est presque rien,
mais dans ce temps-là, un « deux sous » devait être dépensé avec
grand soin Quand les parents du petit garçon devaient choisir entre la
nourriture et un ballon, le choix se portait naturellement sur la
nourriture.
Le petit garçon était très triste. Pendant des semaines il avait pensé au
joli ballon bleu qu’il désirait avoir pour Noël. Le lendemain ou peu
après, sa mère, comme toutes les bonnes mères, avait décidé de
trouver ce « deux sous » pour que son petit garçon obtienne son
ballon. Une fois encore, comme la plupart des mères, elle sacrifia ses
propres besoins pour réaliser le souhait de son fils.
Imaginez quelle joie inondait le petit garçon! Tenant fermement son
« deux sous » dans sa petite main, il partit pour le magasin. Ça ne le
gênait pas de devoir marcher presque un mille sous un soleil brûlant
pour acheter son ballon. Il se déplaçait aussi vite que le lui
permettaient ses petites jambes – parfois presque à la course, et puis,
en marchant vite, il aurait enfin son ballon bleu.
Mais le destin joua un tour au petit garçon. Il n’y avait aucun ballon
bleu au magasin – Il ne restait qu’un seul ballon et il était de couleur
kaki, une couleur qu’il n’aimait réellement pas. Il pensa probablement
qu’un ballon vert était mieux que pas de ballon du tout, aussi il
l’acheta et le paya. Mais les choses allaient très vite vraiment mal
tourner.
En revenant à la maison, il décida de souffler son ballon. Soudain, il y
eut un grand bruit et le ballon éclata en morceaux. D’abord, le garçon
ne pouvait pas le croire, il s’arrêta et regarda les morceaux de
caoutchouc dans sa main. Après tout le trouble qu’il s’était donné pour
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avoir ce ballon et puis, tout comme dans la vie, en une fraction de
seconde, il était disparu.
Il continua à marcher vers chez lui et, bien qu’il fut un brave petit
homme, des larmes inondèrent ses joues. Après tout, il n’avait que
quatre ou cinq ans. Ses parents ne seraient pas capables de trouver un
autre « deux sous » et payer un autre ballon pour le remplacer et,
même s’ils étaient capables, il n’y avait plus de ballons au magasin. À
ce moment, ses petits pieds étant fatigués d’avoir tant marché, il
s’assit sur une pierre au bord de la route.
C’est alors qu’il aperçut l’étranger. Il se demandait pourquoi il n’avait
pas vu l’homme plus tôt. Il devait être trop pris par ses propres
problèmes pour remarquer d’autres choses. C’était rare de voir des
étrangers arriver au village. L’homme lui souriait avec bonté et
demanda au petit garçon pourquoi il avait des larmes dans les yeux.
Le petit garçon lui expliqua sa mauvaise situation. Avec un clin d’œil
compréhensif, l’homme fouilla dans un sac qu’il portait sur l’épaule et
en tira une petite boîte. « J’ai un cadeau pour toi » dit-il en tendant la
boîte au petit garçon.
« Vas-y. Ouvre-la » continua-t-il. Imaginez la surprise du petit garçon
quand il regarda dans la boîte et aperçut trois beaux ballons bleus non
soufflés avec une étoile sur chacun. Il se retourna pour dire « Merci »
à l’étranger, mais il n’y avait plus personne. L’homme était parti.
Peut-être était-ce un ange, pensa le petit garçon. Ou peut-être que
l’étranger s’était simplement évanoui dans l’air. Mais ça pourrait être
de la magie, raisonna le petit bonhomme. Vous voyez, il y a de la
magie dans le cœur et l’âme de chaque petit garçon et de chaque petite
fille sur Terre. Ils le savent, mais ils oublient la magie en grandissant.
De nombreuses années se succédèrent, mais ce fut l’un des plus
heureux Noëls que j’ai vécu. Il m’arrive parfois et peut-être même
plus qu’une fois de m’asseoir calmement et de revoir cette scène
d’autrefois, je peux alors revoir la gentillesse dans les yeux de
l’étranger et les belles étoiles sur les ballons bleus.
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Ce fut une grande leçon que j’ai apprise ce jour-là. Parfois quand la
vie vous enlève quelque chose, c’est seulement qu’elle veut vous
apporter quelque chose de meilleur. La vie m’a enlevé mon petit
ballon parce qu’elle voulait que j’aie trois beaux ballons, plus gros et
meilleurs.
Il se peut que nous ne comprenions pas pourquoi les choses se
produisent de cette façon, mais je sais ceci : si nous faisons confiance
au processus et continuons d’avancer et d’avancer, la sombre vallée de
la vie conduit éventuellement à des merveilleux champs de lumière et
de splendeur. Une Force qui transcende le temps et l’espace prend
soin de vous et vous protège – une Force qui a toujours existé et qui
vous aime inconditionnellement.
Dernière chose, mais non la moindre, je dois vous dire ceci avant de
partir! Si vous voulez aider un petit garçon ou une petite fille à obtenir
un jouet en cette saison des Fêtes, je vais vous donner un lien où vous
pouvez faire une contribution à « Jouets pour les petits ». Chaque
année, mon cher ami, Rick Beneteau, mène une campagne pour
ramasser des fonds afin de fournir quelques précieux cadeaux à des
enfants dans le besoin.
Rick fait cela chaque année, et d’une certaine façon, il me rappelle
l’étranger qui marchait vers le petit village et m’apporta les trois
beaux ballons bleus. Une contribution, quelle que soit sa nature, serait
la bienvenue. Ce peut être un simple dollar ou un montant plus
important que vous voulez faire.
Et il est facile de faire cette contribution par Paypal (je viens
justement de faire la mienne). Peu importe que nous devions
rencontrer des difficultés, nous pouvons toujours décider d’aider
quelqu’un en donnant même un petit montant car, c’est en donnant
que nous sommes capables de recevoir des bénédictions qui dépassent
nos rêves les plus chers. Voici le lien pour « Jouets pour les petits » :
http://clicks.aweber.com/z/ct/?Bvs8i8FV65D7eq39x2rag
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(InternetToyDrive.org) (Ou encore la Guignolée ou toute autre
organisation caritative)
Je vous souhaite à tous une merveilleuse période des Fêtes. Il importe
peu de savoir quelle fête vous célébrez ou ne célébrez pas. Nous
participons tous à une grande célébration, la célébration de la vie.
Puisse cette période des Fêtes et la Nouvelle Année qui s’en vient être
remplies pour vous de paix, de joie, de prospérité et de toutes bonnes
choses.
Toujours,
John
(Traduction : Marcel Mercier 19-12-2006)
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