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Nous retrouvons Jean-Yves à Jausiers et montons la route <strong>de</strong> Restefond non sans avoir salué le copain boucher<br />
<strong>de</strong> Jean-Denis.<br />
Arrivés à la côte 2000, nous garons les véhicules et grimpons en diagonale vers l’Empéloutier et ses pierrailles.<br />
Stéphanie essaie <strong>de</strong> suivre les enjambées <strong>de</strong> JD ; je lui signale qu’ils n’ont pas le même type d’entraînement et<br />
lui conseille <strong>de</strong> gar<strong>de</strong>r son pas à elle. Louis plus habitué au relief citadin, ne fait pas <strong>de</strong> zèle : ils feront équipe.<br />
Parvenus au-<strong>de</strong>là <strong>de</strong> 2500m, les uns s’arrêtent pour souffler, tandis que les autres partent comme <strong>de</strong>s chiens fous<br />
chacun <strong>de</strong> son côté. Anne-Marie rouspète et parvient à regrouper le troupeau.<br />
On inspecte les parois contournées qui laissent <strong>de</strong>viner <strong>de</strong>s creux d’ombre : il faudra aller regar<strong>de</strong>r <strong>de</strong> près ; en<br />
attendant, on escala<strong>de</strong> un éboulis et on s’organise dans les hauteurs pour visiter les chaos <strong>de</strong> blocs sombres et<br />
faire le tour <strong>de</strong> dalles claire plus compactes. On pique-nique, Jacques s’installe confortablement pour un<br />
« pénéqué ». Enfin, <strong>de</strong> fissure impénétrable en dalle glissante (un peu <strong>de</strong> glace traîne à l’ombre), nous nous<br />
posons et réfléchissons : « si le repérage est correct, nous sommes trop hauts, et s’il existe, le trou doit être plus<br />
au bord <strong>du</strong> grand vallon ». Jean-Denis et Jean-Yves choisissent <strong>de</strong> <strong>de</strong>scendre la gran<strong>de</strong> pente <strong>de</strong>puis les hauts, les<br />
trois autres rebroussent chemin par l’éboulis pour longer le pied <strong>de</strong>s barres retrouver les creux entrevus aux<br />
jumelles. Tous se rejoignent un peu plus loin, or en chemin ils avisent un rond noir dans les falaises. Équipés<br />
légèrement ils y montent ; un à-pic, un morceau <strong>de</strong> méandre. Muni d’une frontale, Jacques réussit à franchir une<br />
étroiture et parvient au fond <strong>de</strong> la cavité, qui finit sur éboulis une dizaine <strong>de</strong> mètres sous le seuil supérieur. Là<br />
l’accès à la partie supérieure est gardé par un fracas <strong>de</strong> rochers qui domine directement le point où s’est engagé<br />
Jacques : pru<strong>de</strong>nce. Je fais le tour et vais voir le sommet <strong>de</strong> la petite barre. En m’avançant avec précaution dans<br />
ce paysage disloqué, j’aperçois un orifice : un gros bloc suspen<strong>du</strong> au-<strong>de</strong>ssus sur <strong>de</strong>s appuis douteux me dissua<strong>de</strong><br />
d’aller voir <strong>de</strong> plus près le con<strong>du</strong>it vertical. Nous communiquons <strong>de</strong> la voix et <strong>du</strong> caillou avec les autres entrées.<br />
C’est bien un seul et même trou, en fait un décollement <strong>de</strong> la paroi, cela fait près <strong>de</strong> 20 m <strong>de</strong> haut en bas.<br />
La journée s’avance, on ne traîne pas : une photo, quelques croquis, relevé GPS, comparaison avec l’altimètre.<br />
Cela ne peut être que le fameux gouffre. En observant une <strong>de</strong>rnière fois la paroi, notre examen attentif d’une<br />
partie compacte et régulière nous fait voir <strong>de</strong> curieuses traces : et la vérité jaillit ! Il y était écrit et c’est encore un<br />
peu visible, en énormes lettres à la peinture noire « ANTOINE RUAN ».<br />
Nous l’avions trouvé, exploré, un coin <strong>du</strong> voile <strong>de</strong>s mystères et <strong>de</strong>s histoires oubliées avait été un instant soulevé.<br />
Il restera à en en faire un CR pour l’office <strong>du</strong> tourisme ; en re<strong>de</strong>scendant nous retrouvons Louis et Stéphanie qui<br />
ont fait <strong>du</strong> tourisme, Jean-Yves nous quitte. Jean-Denis dit en quelques mots à son copain <strong>de</strong> ce que nous avons<br />
vu. Nous reprenons la route, retour sans histoire, quelque fatigue pour ceux qui reprennent le travail le<br />
len<strong>de</strong>main, les malheureux : moi j’ai dormi jusqu’à 10h.<br />
3.Les autres sorties :<br />
La grotte <strong>du</strong> Barri <strong>de</strong> St Ferréol (2 déc.) : Anne-Marie M avec Maurice : il s‘est égaré d’abord dans Buny et une<br />
fois passée la première chatière, décidé qu’il valait mieux trouver la vraie cavité.<br />
Visite sans histoire, les pluies récentes ont rempli <strong>de</strong>s gours, AMM essaie <strong>de</strong> ne pas y glisser, mais c’est Maurice<br />
qui s’étale par terre un peu plus loin.<br />
A la sortie, rencontre chaleureuse <strong>de</strong> Jean-Marie Chauvet, Hélyette, Alain Borie et <strong>de</strong>s copains, qui venaient <strong>de</strong><br />
désobstruer une cavité voisine particulièrement ornée :; ils admiraient les clichés pris le jour même, sur<br />
l’ordinateur portable <strong>de</strong> Jean-Marie ; je lui fais alors remarquer qu’il doit avoir encore les photos <strong>de</strong> notre sortie<br />
commune à Baume-Salem dont il nous avait promis copie ; qu’à cela ne tienne ! Saisissant dans un cartable un<br />
CD-ROM, appuyé sur le capot <strong>de</strong> sa voiture, il grave séance tenante un certain nombre <strong>de</strong> mégas. Jacques je te<br />
dois à mon tour une copie. Il y a <strong>de</strong>s images d’excentriques transluci<strong>de</strong>s très poétiques où l’on peut y voir<br />
comme un ballet pétrifié dans son mouvement.…<br />
Enfin partis il nous reste un épiso<strong>de</strong> : au niveau <strong>du</strong> parc animalier <strong>de</strong> Vallerargues, <strong>de</strong> jeunes daims se sont<br />
échappés et ne retrouvent plus le passage pour revenir ; la mère à l’intérieur et eux à l’extérieur courent, affolés,<br />
<strong>de</strong> tous côtés ; ils traversent n’importe comment, au risque <strong>de</strong> provoquer un acci<strong>de</strong>nt. Après maintes recherches<br />
et ne trouvant personne, nous les abandonnons à leur sort.<br />
Le MV 13 ou grotte <strong>du</strong> balcon <strong>de</strong> Fonfiolle (9 dé. et 28 déc.) :<br />
On se rappelle que le <strong>GSBM</strong> a participé à diverses occasions aux explorations et désobstructions ; dans ce<br />
gouffre-là, Alain Couturaud, Clau<strong>de</strong> Moulin et MR, au voisinage, Olivier, Jacques, Alain encore, Gérard<br />
Gaubert. Sans parler <strong>de</strong>s travaux au Trou <strong>du</strong> Vent, sinon, avec quelques autres, Guy, Benoît etc. un peu plus loin<br />
à l’aven <strong>du</strong> Gros Collet. Autant dire que le versant N <strong>du</strong> Ventoux nous est familier.