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michel rolland nantes allez les filles longueur d'ondes marta ... - Spirit

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l’œil ou la cuiSSe Par Jeanine deckers<br />

couRRieRs d’éleCtriCes<br />

Chez ces gens-là…<br />

Était-ce la terrasse du Furtado (angle Francin-Furtado) ou celle du Méditerranée<br />

(angle Fieffé-Furtado, pour choisir la bonne brise) ? « Couacîle<br />

en soie, l’impasse Bardot, personne la connaît, ici. Les impasses, ça<br />

devrait être interdit… » Ainsi parlait un jeunot puriste à un juriste penaud,<br />

pas plus tôt qu’hier midi.<br />

Impasse Rateau ; impasse Videau ; impasse Rue-Neuve – chérie du<br />

peintre Joël Sintas ; impasse Laliment ; impasse de la Merci ; impasse<br />

Fauré – avec sa plaque dédiée à Montaigne, dont on prétend qu’il vécu<br />

là, un moment ; impasse Mauriac – dont <strong>les</strong> relents d’urine célèbrent<br />

l’écrivain « éphébophile » et l’impasse Birouette, bien sûr ; impasse du<br />

Nègre inconnu si durablement par <strong>les</strong> Bordelais : Toussaint Louverture ;<br />

impasse Barreyre ; impasse Sainte-Catherine ; impasse Robert-Picqué ;<br />

impasse dite de la Fontaine-Bouquière – aujourd’hui close par une belle<br />

grille, cours Victor-Hugo, un scandale patrimonial supplémentaire…<br />

Et l’impasse Larrieu – comme le nom du re-découvreur-éditeur des<br />

œuvres dessinées et gravées de Léo Drouyn ; impasse du Couvent ;<br />

impasse Saint-Jean et Sainte-Ursule, et notre préférée sans doute, la rue<br />

Dieu, qui de fait est une impasse, ça va de soi !<br />

Triste sort révélateur que celui des noms d’impasse. La liste est loin d’être<br />

exhaustive… Assis au balcon du 4 de la rue Francin – remarquable petit<br />

hôtel particulier parmi <strong>les</strong> échoppes –, nous pensons très fort au jardin<br />

public invisible, dissimulé au n° 278 de la rue Pelleport (près de Nansouty),<br />

soit sans évoquer le minuscule portillon « par derrière », entre <strong>les</strong> n° 42 et<br />

44 de la rue pavée Paul-Antin, parfois verrouillée… Comparé, le jardin de<br />

la rue Bertrand-de-Goth fait triste figure, et la friche boisée de la barrière<br />

de Toulouse souffre sans doute de la proximité intellectuelle et gastronomique<br />

du McDo qui la longe… « Mais il est tard, monsieur, il faut que je<br />

rentre chez moi… J’ai à 18 % peur la nuit. »

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