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Apprendre à dire NON - psynergie.ca

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SÉMINAIRE « APPRENDRE À DIRE <strong>NON</strong>… AVANT QU’IL NE SOIT TROP TARD »<br />

Table des matières<br />

1 SAVOIR DIRE « <strong>NON</strong> ! » ............................................................................................................................ 2<br />

1.1 POURQUOI DIRE « <strong>NON</strong> »? ........................................................................................................................ 2<br />

1.2 DIRE « <strong>NON</strong> » A QUOI? ............................................................................................................................. 2<br />

1.3 COMMENT DIRE « <strong>NON</strong> »? ........................................................................................................................ 6<br />

1.3.1 La personne assertive...................................................................................................................... 6<br />

1.3.2 Quelques démarches signifi<strong>ca</strong>tives.................................................................................................. 6<br />

2 COMMENT DIRE <strong>NON</strong> A UN PROSPECT OU A UN CLIENT.......................................................... 11<br />

2.1 DIRE « <strong>NON</strong> » SANS LE DIRE ................................................................................................................... 11<br />

2.2 DIRE « <strong>NON</strong> »... AVEC TACT ................................................................................................................... 11<br />

2.3 SANS OUBLIER LE « OUI MAIS ».............................................................................................................. 12<br />

3 ETRE ASSERTIF ....................................................................................................................................... 13<br />

4 CONNAITRE LES ETAPES A FRANCHIR POUR DEVENIR « ASSERTIF » : QUELQUES<br />

DEMARCHES SIGNIFICATIVES................................................................................................................... 14<br />

4.1 AFFIRMER SES DROITS EN RESPECTANT CEUX DES AUTRES .................................................................... 14<br />

4.2 SE DONNER DES OBJECTIFS « ASSERTIFS »: GERER SA VIE ...................................................................... 14<br />

4.3 SAVOIR CRITIQUER, MAIS AUSSI SAVOIR UTILISER LES CRITIQUES.......................................................... 15<br />

4.4 FAIRE FACE AUX AGRESSIONS MORALES ET PSYCHOLOGIQUES INJUSTIFIEES ......................................... 15<br />

4.5 NEGOCIER DES COMPROMIS REALISTES ENTRE DESIRS LEGITIMES ET CONTRADICTOIRES....................... 15<br />

5 TECHNIQUES D’ASSERTIVITE ............................................................................................................ 16<br />

5.1 CRITIQUES.............................................................................................................................................. 16<br />

5.2 FAIRE FACE AUX AUTRES ....................................................................................................................... 16<br />

5.3 SITUATIONS ORDINAIRES........................................................................................................................ 16<br />

6 BIBLIOGRAPHIE ...................................................................................................................................... 16<br />

M.-Cl. Audétat & Ch. Voirol ©Psynergie 1996<br />

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SÉMINAIRE « APPRENDRE À DIRE <strong>NON</strong>… AVANT QU’IL NE SOIT TROP TARD »<br />

1 SAVOIR DIRE « <strong>NON</strong> ! » 1<br />

1.1 Pourquoi <strong>dire</strong> « non »?<br />

« Johanne était vraiment irritée lorsque sa voisine est venue la trouver pour commérer <strong>à</strong> n’en<br />

plus finir sur le voisinage. Elle s’en voulait surtout <strong>à</strong> elle-même de l’avoir laissée faire... une<br />

fois de plus.<br />

Frédéric regarda sa montre: 19h15. Laurence serait en rogne ou se ferait un sang d’encre, il<br />

le savait. Au moment où il allait partir, son patron lui avait demandé de préparer ce rapport<br />

<strong>à</strong> temps pour la réunion du conseil qui devait avoir lieu le lendemain, dès la première heure.<br />

Thomas et Linda se demandaient si le serveur les avait oubliés, les ignorait délibérément ou<br />

était simplement débordé. cela faisait un sacré bout de temps qu’il n’était pas venu <strong>à</strong> leur<br />

table. Et eux qui voulaient aller au théâtre... » 2<br />

Savoir se sortir de ces situations, avant qu’elles ne deviennent agaçantes voire franchement<br />

insupportables, nécessite de posséder la <strong>ca</strong>pacité <strong>à</strong> <strong>dire</strong> « non ».<br />

Dans le premier <strong>ca</strong>s ci-dessus, savoir <strong>dire</strong> « non » aurait permis <strong>à</strong> Johanne de ne pas gaspiller<br />

son temps si précieux. Dans le second, Frédéric aurait éviter d’effectuer une nouvelle fois des<br />

heures supplémentaires nuisibles <strong>à</strong> sa vie de couple; et enfin, Thomas et Linda auraient pu<br />

mener <strong>à</strong> bien leur projet de sortie.<br />

Ne pas savoir <strong>dire</strong> « non » peut provoquer:<br />

• Une surcharge de travail: plus on accepte de travail supplémentaire, plus on a de<br />

chance d’en recevoir <strong>à</strong> nouveau. Ceci ayant pour conséquences, dans certains <strong>ca</strong>s, une<br />

impression de stress et d’incompétence.<br />

• Des pertes de temps: accorder du temps <strong>à</strong> quelqu’un « <strong>à</strong> contre cœur » fait prendre du<br />

retard et ne rend pas service <strong>à</strong> l’autre <strong>ca</strong>r il peut s’apercevoir de notre distraction ou<br />

désintérêt.<br />

• Des promesses non tenues: <strong>à</strong> force de toujours vouloir faire plaisir on prend le risque<br />

d’accepter une demande qu’on ne pourra tenir. Il s’en suivra un sentiment de honte qui<br />

pourrait être évité.<br />

• Des dissonances cognitives: lorsqu’on n’ose pas affirmer son désaccord on peut se<br />

retrouver contraint <strong>à</strong> faire des choses en contradiction avec nos valeurs.<br />

Sachez donc que vous avez le droit de déjouer ces pièges, que vous avez le droit de <strong>dire</strong> non!<br />

1.2 Dire « non » <strong>à</strong> quoi?<br />

Il est bien évident que l’on ne vous propose pas ici de refuser toute demande quelle qu’elle<br />

soit. Mais pour être effi<strong>ca</strong>ce dans votre travail et pour bénéficier de temps libre en dehors,<br />

vous devez mettre des limites <strong>à</strong> certaines requêtes.<br />

1 Document réalisé par Mademoiselle Carole Chevallay dans le <strong>ca</strong>dre d’un stage au sein du bureau Psynergie<br />

2 Alberti & Emmons, S’affirmer: savoir prendre sa place, Le Jour Editeur, 1992, p.7.<br />

M.-Cl. Audétat & Ch. Voirol ©Psynergie 1996<br />

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SÉMINAIRE « APPRENDRE À DIRE <strong>NON</strong>… AVANT QU’IL NE SOIT TROP TARD »<br />

La première démarche est de vous interroger sur quelles sont vos valeurs, aussi bien sur le<br />

plan professionnel que privé. Essayez de réfléchir sur les objectifs que vous souhaitez réaliser<br />

au cours de votre vie. Cet exercice doit vous permettre , <strong>à</strong> plus court terme, d’établir la liste<br />

de vos priorités. Pour ce faire vous pouvez suivre la démarche proposée par Gamonnet dans<br />

l’ouvrage intitulé Savoir mieux gérer son temps:<br />

Lorsque chaque mois, chaque semaine ou chaque jour, vous établissez votre liste de priorités,<br />

procédez ainsi:<br />

1° Définissez vos objectifs pour la période choisie (jour, semaine, mois, etc.)<br />

2° Etablissez une liste des activités <strong>à</strong> entreprendre.<br />

3° Classez ces activités par degré de priorité. Exemple:<br />

• degré 1= activité très importante,<br />

• degré 2= activité moyennement importante<br />

• degré 3= activité peu importante.<br />

4° Déterminez qui va être responsable de chaque activité: vous-même, un<br />

collaborateur, une autre personne... Cette étape est très importante <strong>ca</strong>r dans bien des<br />

<strong>ca</strong>s les personnes qui ne savent pas <strong>dire</strong> « non » ne savent pas non plus déléguer, ce<br />

qui constitue une source de perte de temps.<br />

5° Evaluez le temps requis pour chaque activité. N’oubliez pas d’évaluer cette durée<br />

en fonction de la personne qui aura <strong>à</strong> réaliser l’activité. Ce temps peut être évalué en<br />

heures ou en jours.<br />

6° Précisez la date d’échéance pour chaque activité;<br />

Il n’est pas nécessaire d’inclure toutes les activités routinières dans votre liste des priorités.<br />

L’objectif visé est de mettre en évidence vos activités prioritaires afin de préserver <strong>à</strong> l’avance<br />

des périodes de temps dans votre agenda.<br />

C’est pourquoi si votre liste du mois s’étend sur trois pages, il est fort probable que vous ne<br />

réaliserez qu’une partie de vos priorités… Soyez réaliste! Tenez compte des contraintes de<br />

votre travail, des imprévus, des tâches routinières... N’oubliez pas qu’établir ses priorités ne<br />

consiste pas seulement <strong>à</strong> écrire la liste de toutes les activités <strong>à</strong> faire mais bien <strong>à</strong> préciser la<br />

qualité de ce qui vient, passe en premier, dans le temps.<br />

Comment respecter les priorités définies d’avance lorsque d’autres priorités viennent s’ajouter<br />

en cours de route?<br />

Il n’existe malheureusement pas de solution miracle. L’énergie et le temps dont nous<br />

disposons sont limités. Vous devez choisir entre priorité choisie <strong>à</strong> l’avance et une nouvelle<br />

activité. Posez-vous la question suivante: laquelle de ces deux priorités est la plus prioritaire?<br />

Si c’est votre patron, ou une autre personne, qui vous crée ce dilemme, demandez-lui de<br />

choisir entre les conséquences de l’une par rapport <strong>à</strong> l’autre. Sachez lui présenter les<br />

M.-Cl. Audétat & Ch. Voirol ©Psynergie 1996<br />

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SÉMINAIRE « APPRENDRE À DIRE <strong>NON</strong>… AVANT QU’IL NE SOIT TROP TARD »<br />

alternatives en fonction de ses avantages. Cela pourra l’inciter <strong>à</strong> réfléchir deux fois avant<br />

d’insister!<br />

Un ré<strong>ca</strong>pitulatif de la démarche, sous forme de schéma, est proposé <strong>à</strong> la page suivante.<br />

Cette démarche semble plutôt concerner les activités professionnelles, mais on peut également<br />

établir une telle liste pour la vie privée: vous pouvez par exemple décider de ne plus vous<br />

laisser faire lorsque:<br />

• vous n’êtes pas satisfait de la nourriture ou du service dans un restaurant;<br />

• un individu vous double dans une file d’attente;<br />

• la fumée d’une cigarette vous incommode;<br />

• vous n’êtes pas d’accord avec ce qui est en train de se <strong>dire</strong> dans une conversation;<br />

• votre voisin écoute de la musique très fort jusqu’<strong>à</strong> point d’heure.<br />

Vous savez désormais dans quelles situations vous devez <strong>dire</strong> « non », mais encore faut-il le<br />

faire de manière <strong>à</strong> ne pas blesser votre interlocuteur.<br />

M.-Cl. Audétat & Ch. Voirol ©Psynergie 1996<br />

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SÉMINAIRE « APPRENDRE À DIRE <strong>NON</strong>… AVANT QU’IL NE SOIT TROP TARD »<br />

Cheminement pour établir des priorités<br />

(Tiré de F.Gamonnet, Savoir mieux gérer son temps, Les Editions d’Organisation, Paris, 1982.)<br />

Fixez vos objectifs pour la<br />

période considérée<br />

Dressez une liste des activités<br />

<strong>à</strong> prévoir<br />

Déterminez le degré de<br />

priorité de chaque activité<br />

Prenez une décision pour<br />

chaque activité<br />

Evaluez le temps nécessaire<br />

pour accomplir chaque activité<br />

Précisez la date d’échéance<br />

pour chaque activité<br />

Formulez des objectifs<br />

vérifiables<br />

Dressez une liste exhaustive<br />

Déterminez les priorités de<br />

degré 1,2,3<br />

Décidez<br />

• de la faire<br />

• de la déléguer<br />

• de la reporter<br />

• de la refuser<br />

Conservez une marge de<br />

sécurité et tenez compte des<br />

personnes impliquées<br />

Tenez compte des personnes<br />

impliquées dans l’exécution de<br />

cette activité<br />

M.-Cl. Audétat & Ch. Voirol ©Psynergie 1996<br />

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SÉMINAIRE « APPRENDRE À DIRE <strong>NON</strong>… AVANT QU’IL NE SOIT TROP TARD »<br />

1.3 Comment <strong>dire</strong> « non »?<br />

Si certaines personnes n’osent pas <strong>dire</strong> « non », d’autres au contraire le font sans faire preuve<br />

du moindre tact. L’idéal est donc de trouver le juste milieu entre passivité et agressivité. Cette<br />

attitude, nommée assertivité, consiste en fait <strong>à</strong> s’avoir s’affirmer.<br />

Comme nous l’explique Alberti 3 « il n’est pas nécessaire d’user d’intimidation pour éviter<br />

d’être semoncé <strong>à</strong> son tour. Pas plus que vous ne devez vous laissez marcher sur les pieds. En<br />

apprenant <strong>à</strong> vous affirmer, vous affronterez ces contrariétés d’une manière <strong>dire</strong>cte et honnête<br />

tout en demeurant sur un pied d’égalité avec chacun, la plupart du temps du moins. »<br />

1.3.1 La personne assertive 4<br />

Elle n’a pas peur d’exprimer fermement et tranquillement sont point de vue, en défendant ses<br />

droits tout en respectant ceux des autres : voil<strong>à</strong> ce que je suis, ce que je veux, ce que je fais, ce<br />

que je ressens. Et les interlocuteurs acceptent le message, <strong>ca</strong>r la personne « assertive » sait<br />

s’affirmer clairement et complètement sans heurter et sans perdre le contact 5 . Etre assertif,<br />

c’est être en mesure d’exprimer sa propre personnalité sans susciter l’hostilité de son<br />

environnement, c’est savoir <strong>dire</strong> « non » sans se sentir coupable, c’est avoir confiance en soi<br />

et savoir prendre les décisions difficiles ou impopulaires que nécessite la situation, c’est<br />

développer des communi<strong>ca</strong>tions honnêtes et ouvertes, un climat d’innovation et de tolérance<br />

saine face aux désaccords normaux que suscite la vie professionnelle. Ni hérisson, ni <strong>ca</strong>rpette,<br />

la personne assertive privilégie la responsabilité individuelle et se veut <strong>ca</strong>pable de maîtriser<br />

son destin; consciente, autonome et spontanée, elle se sait <strong>ca</strong>pable de prendre en charge son<br />

environnement personnel, <strong>à</strong> l’opposé de certaines de nos traditions culturelles qui privilégient<br />

l’analyse globale des influences extérieures dont l’individu ne peut être responsable. En terme<br />

d’analyse transactionnelle, d’aucuns parlerait de comportement « Adulte » 6 .<br />

Etre assertif, c’est ne pas se laisser marcher sur les pieds, tout en sachant rechercher les<br />

compromis réalistes en négociant les désaccords sur la base d’intérêt mutuel; être assertif,<br />

c’est jouer <strong>ca</strong>rte sur table et ne pas craindre le « face <strong>à</strong> face » en négociant sur la base<br />

d’objectifs précis et clairement affichés, en fondant ses rapports aux autres sur des stratégies<br />

de confiance lucide plutôt que sur des systèmes de domination ou de <strong>ca</strong>lcul.<br />

Tout cela est bel et bien, mais comment y parvenir ?... Quelles étapes importantes <strong>à</strong> franchir ?<br />

Quelles démarches signifi<strong>ca</strong>tives ?...<br />

1.3.2 Quelques démarches signifi<strong>ca</strong>tives<br />

Alberti 7 nous propose quelques composantes du comportement assertif:<br />

• Le contact visuel: si vous regardez votre interlocuteur dans les yeux, vous manifestez votre<br />

sincérité et vous n’en serez que plus crédible. Une tendance <strong>à</strong> regarder par terre ou ailleurs<br />

révèle votre manque de confiance en vous ou le sentiment de déférence que vous éprouvez <strong>à</strong><br />

3 Alberti & Emmons, « S’affirmer: savoir prendre sa place », Le Jour Editeur, 1992, p.9.<br />

4 Dominique Chalvin, « L’affirmation de soi », Ed. ESF, 3 ème ed., 1984<br />

5 To assert, selon le dictionnaire WEBSTER : d’affirmer, prétendre, s’affirmer, défendre ses droits, respecter ceux<br />

des autres, donner son opinion tranquillement même en face d’interlocuteurs hostiles, se prononcer avec<br />

sérénité...<br />

6 Cf. sur cette notion d’Adulte, le séminaire de D. CHALVIN, Les outils de base de l’Analyse transactionnelle<br />

7 Alberti & Emmons, « S’affirmer: savoir prendre sa place », Le Jour Editeur, 1992, p.48-57.<br />

M.-Cl. Audétat & Ch. Voirol ©Psynergie 1996<br />

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SÉMINAIRE « APPRENDRE À DIRE <strong>NON</strong>… AVANT QU’IL NE SOIT TROP TARD »<br />

l’égard de votre interlocuteur. Si vous regardez celui-ci trop fixement, il risque de se sentir<br />

traqué et mal <strong>à</strong> l’aise.<br />

En outre le contact visuel n’est pas d’usage courant dans toutes les cultures; bien des groupes<br />

culturels éludent ou limitent le contact visuel, surtout quand il s’agit de groupes d’âge<br />

différents ou de gens de sexe opposé.<br />

Comme c’est le <strong>ca</strong>s pour d’autres comportements, on peut améliorer celui-ci grâce <strong>à</strong> un effort<br />

conscient et en procédant par étapes. Soyez conscients de la <strong>dire</strong>ction de votre regard quand<br />

vous parlez aux autres et tentez de soutenir au mieux votre contact visuel pendant la<br />

conversation.<br />

• La posture: lorsque vous voyez deux personnes se parler, observez attentivement la posture<br />

de chacune d’elles. Tout comme nous, vous serez étonné de voir le nombre de gens qui se<br />

détournent de la personne <strong>à</strong> qui ils parlent. Les personnes assises côte <strong>à</strong> côte se parlent<br />

souvent en ne tournant que la tête. La prochaine fois que vous vous trouverez dans cette<br />

situation, remarquez la tournure plus personnelle que prendra votre conversation si vous<br />

tournez légèrement le torse vers votre interlocuteur.<br />

Le pouvoir relatif de chaque interlocuteur peut être souligné par la position assise ou debout.<br />

La différence est particulièrement évidente entre un adulte et un petit enfant; l’adulte qui se<br />

penche ou s’accroupit pour se placer au niveau de l’enfant verra la qualité de la<br />

communi<strong>ca</strong>tion s’améliorer aussitôt. Il aura devant lui un enfant certainement plus expansif!<br />

Lorsque vous vous trouvez dans une situation où vous devez vous défendre, il peut être utile<br />

de vous lever. Etre debout et actif, tout en faisant <strong>dire</strong>ctement face <strong>à</strong> l’autre, permettra<br />

d’accentuer votre assurance. Si vous êtes avachi et passif, vous donnez l’avantage <strong>à</strong> l’autre;<br />

même chose si vous reculez le torse ou si vous vous éloignez.<br />

• La distance/ proximité physique: chez les Européens, plus on va vers le nord plus les gens<br />

sont éloignés l’un de l’autre quand ils se parlent. Aux Etats Unis, comme en Europe, la<br />

distance qui sépare les interlocuteurs semble diminuer sous les climats plus chauds. La<br />

proximité n’est bien sûr pas nécessairement reliée au climat. Les coutumes culturelles et<br />

sociales dérivent de facteurs historiques très complexes.<br />

La distance entre deux personnes a un effet considérable sur la communi<strong>ca</strong>tion. Se tenir très<br />

proche, ou se toucher, est un signe de relation intime, sauf si on se trouve au milieu d’une<br />

foule ou dans endroit très exigu. Le malaise typique des passagers d’un ascenseur est un<br />

exemple classique de la répulsion que nous <strong>ca</strong>use la proximité avec des inconnus. Se tenir<br />

trop près de l’autre peut l’offenser, le rendre méfiant ou marquer le début d’une plus grande<br />

intimité. Il vaut parfois la peine de vérifier si certaines personnes trouvent que vous vous<br />

tenez trop près d’elles.<br />

• Les gestes: ponctuer ses paroles de gestes appropriés peut souligner le <strong>ca</strong>ractère important,<br />

ouvert et chaleureux de vos propos. Même si cette tendance est un comportement en quelque<br />

sorte culturel, des gestes détendus peuvent accentuer la profondeur ou la portée du message.<br />

Des mouvements libres peuvent aussi suggérer l’ouverture, la confiance en soi (sauf s’ils sont<br />

chaotiques et nerveux) et la spontanéité.<br />

M.-Cl. Audétat & Ch. Voirol ©Psynergie 1996<br />

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SÉMINAIRE « APPRENDRE À DIRE <strong>NON</strong>… AVANT QU’IL NE SOIT TROP TARD »<br />

• La physionomie: avez-vous déj<strong>à</strong> vu une personne exprimer sa colère avec le sourire? Son<br />

message ne passera sûrement pas. Pour s’affirmer effi<strong>ca</strong>cement, il faut adopter une expression<br />

qui concorde avec ses propos. Un message de colère est plus clair lorsqu’il est émis avec un<br />

air sérieux. On ne fronce pas les sourcils pour transmettre un message ami<strong>ca</strong>l. Accordez votre<br />

physionomie avec vos paroles!<br />

En vous regardant dans un miroir, vous en apprendrez long sur ce que transmet l’expression<br />

de votre visage. Commencez par détendre le plus possible tous vos muscles faciaux. Effacezen<br />

toute expression, relâchez les muscles autour de la bouche, laissez pendre votre mâchoire<br />

et vos joues, détendez les rides de votre front et autour de vos yeux. Prenez conscience de<br />

l’impression de détente et de douceur que vous ressentez. Puis souriez en étirant le plus<br />

possible les commissures des lèvres. Sentez la tension de vos joues, autour de vos yeux et<br />

jusqu’<strong>à</strong> vos oreilles. Gardez le sourire, regardez-vous dans le miroir et concentrez-vous sur la<br />

tension de votre visage. Puis détendez-le de nouveau complètement. Remarquez la différence<br />

entre votre sentiment de détente et celui qui accompagne votre sourire tendu, et entre les<br />

diverses expressions observées dans le miroir.<br />

Etre plus conscient des sensations associées aux divers jeux de physionomie et de l’aspect que<br />

prend votre visage quand vous souriez et êtes détendu vous apprendra <strong>à</strong> contrôler votre<br />

physionomie et <strong>à</strong> l’harmoniser avec vos pensées, vos sentiments et vos paroles. Et vous<br />

acquerrez un sourire plus naturel et moins « plastique » pour les moments où vous voulez<br />

vraiment montrer votre bonheur;<br />

• Le ton de voix, l’inflexion, le volume: une phrase prononcée sur un ton égal, bien modulé,<br />

convainc sans intimider. Un ton monocorde et inaudible est rarement pris au sérieux tandis<br />

qu’une phrase criée fera obstacle <strong>à</strong> la communi<strong>ca</strong>tion.<br />

La voix est l’une des composantes du comportement la plus facile <strong>à</strong> observer aujourd’hui. Il<br />

suffit de se procurer un petit magnétophone pour « essayer » différents tons de voix:<br />

conversation, cris de colère, message affectueux, arguments éloquents. Vous serez peut-être<br />

étonné de constater le ton « <strong>ca</strong>lme » avec lequel vous criez et le volume élevé de votre « ton<br />

de conversation ».<br />

Examinez au moins trois dimensions de la voix énoncés ci-dessous:<br />

• le ton (est-il sec, geignard, fâché, langoureux?);<br />

• les inflexions (accentuez-vous certaines syllabes, comme dans une question, ou parlezvous<br />

sur un ton monocorde ou chantant?);<br />

• le volume (tentez-vous d’attirer l’attention en chuchotant ou de dominer les autres en<br />

criant, ou est-ce très difficile pour vous de crier, même volontairement?).<br />

Maîtriser sa voix et l’employer effi<strong>ca</strong>cement permet de posséder l<strong>à</strong> un puissant outil<br />

d’expression. Exercez-vous <strong>à</strong> l’aide d’un magnétophone et essayez différents styles jusqu’<strong>à</strong> ce<br />

que vous en trouviez un qui vous plaise. Soyez patient et vérifiez régulièrement vos progrès<br />

au moyen de votre magnétophone.<br />

• La facilité d’élocution: une élocution facile est un outil précieux lorsqu’on souhaite<br />

s’exprimer clairement, quel que soit le type de conversation. Il n’est pas nécessaire de parler<br />

rapidement pendant une longue période, mais si votre discours est émaillé de longs moments<br />

d’hésitation, vous risquez d’ennuyer votre interlocuteur et de lui donner l’impression que vous<br />

M.-Cl. Audétat & Ch. Voirol ©Psynergie 1996<br />

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SÉMINAIRE « APPRENDRE À DIRE <strong>NON</strong>… AVANT QU’IL NE SOIT TROP TARD »<br />

manquez de confiance en vous. Des phrases claires et prononcées lentement sont plus faciles <strong>à</strong><br />

comprendre et plus effi<strong>ca</strong>ces qu’un discours rapide et chaotique, truffé de longs silences et de<br />

bégaiements.<br />

Ici encore, nous soulignons l’utilité de travailler avec un magnétophone. A l’aide de cet<br />

appareil, exercez-vous <strong>à</strong> parler d’un sujet familier pendant trente secondes. Ecoutez-vous en<br />

observant les pauses de trois secondes ou plus et les mots ou expressions vides de sens du<br />

type « euh » et « vous savez ». Refaites l’exercice encore une fois, plus lentement s’il le faut,<br />

en essayant d’éliminer tous les silences importants. Augmentez graduellement la difficulté en<br />

traitant de sujets moins familiers, en essayant de vous montrez persuasif, en faisant semblant<br />

d’être engagé dans une querelle, ou travaillez avec un ami avec lequel vous entamerez un vrai<br />

dialogue. Les cercles d’art oratoire offrent une oc<strong>ca</strong>sion unique de s’exercer <strong>à</strong> parler tout en<br />

observant les réactions d’un auditoire ami<strong>ca</strong>l.<br />

• Le choix du bon moment: en général, la spontanéité fait partie des objectifs <strong>à</strong> atteindre si<br />

l’on veut s’affirmer. Une attitude hésitante risque de diminuer l’effi<strong>ca</strong>cité de vos paroles, mais<br />

il n’est jamais trop tard pour s’affirmer! Même si vous avez laissé passer l’oc<strong>ca</strong>sion idéale,<br />

vous verrez qu’il vaut la peine, en général, d’aller trouver la personne après coup pour lui<br />

exprimer vos sentiments. En fait, il est si important d’extérioriser ses sentiments que les<br />

psychologues ont mis au point des techniques spéciales pour aider les gens <strong>à</strong> exprimer les<br />

émotions puissantes qu’ils éprouvent <strong>à</strong> l’endroit de personnes défuntes (leurs parents, par<br />

exemple).<br />

L’affirmation spontanée de vos sentiments protégera votre vie de la confusion et vous aidera <strong>à</strong><br />

vous concentrer sur vos sentiments du moment. Néanmoins, il est parfois utile de choisir un<br />

moment favorable pour exprimer un sentiment profond. Il n’est pas conseillé de s’expliquer<br />

avec une personne devant un groupe, cette situation risque de la mettre sur la défensive.<br />

• L’écoute: cette composante est peut être la plus difficile <strong>à</strong> décrire et <strong>à</strong> changer; or, elle<br />

pourrait bien être la plus importante. Une bonne écoute implique un engagement actif avec<br />

l’autre personne. En écoutant, vous manifestez votre respect pour l’autre personne. Vous<br />

devez pour cela éviter de vous exprimer pendant un moment, sans que cela constitue une<br />

attitude non affirmative. L’écoute affirmative exige au moins trois éléments:<br />

• porter totalement son attention vers l’autre personne en cessant toute autre activité, en<br />

éteignant le téléviseur, en faisant abstraction de tout le reste et en concentrant toute son<br />

énergie sur elle.<br />

• être présent au message en maintenant un contact visuel si possible, en opinant de la tête<br />

pour montrer que l’on comprend, peut-être même en touchant la personne;<br />

• essayer activement de comprendre avant de répondre, en réfléchissant au non-dit véhiculé<br />

derrière les paroles (les sentiments derrières les mots) plutôt qu’en les interprétant ou en<br />

suggérant une solution <strong>à</strong> son problème.<br />

S’affirmer c’est, entre autres, respecter les droits et les sentiments des autres. C’est émettre et<br />

recevoir <strong>à</strong> la fois (en étant sensible aux autres) d’une manière affirmative.<br />

Comme pour les autres composantes du comportement affirmatif, l’écoute est une aptitude qui<br />

s’acquiert. Pour cela, il vous faudra des efforts, de la patience et des personnes prêtes <strong>à</strong><br />

travailler avec vous. Ayez un partenaire de travail avec lequel vous affinerez votre aptitude <strong>à</strong><br />

M.-Cl. Audétat & Ch. Voirol ©Psynergie 1996<br />

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SÉMINAIRE « APPRENDRE À DIRE <strong>NON</strong>… AVANT QU’IL NE SOIT TROP TARD »<br />

écouter en l’écoutant et en étant écouté <strong>à</strong> votre tour. Exercez-vous <strong>à</strong> reformuler avec précision<br />

son message. Cela renforcera votre présence <strong>à</strong> lui et la qualité de votre écoute.<br />

Une bonne aptitude <strong>à</strong> écouter renforcera l’effi<strong>ca</strong>cité de vos messages et contribuera pour<br />

beaucoup <strong>à</strong> améliorer la qualité de vos relations.<br />

• Les pensées: penser est probablement la fonction humaine la plus complexe. Comme vous<br />

pouvez l’imaginer, les méthodes visant <strong>à</strong> modifier ses pensées et ses attitudes sont aussi très<br />

complexes. Réfléchissez aux deux aspects suivants de l’affirmation de soi: votre attitude<br />

(s’affirmer est-il une bonne chose?) et l’image que vous avez de vous-même (dans une<br />

situation exigeant un comportement d’affirmation).Certaines personnes croient, par exemple,<br />

que tout le monde n’a pas <strong>à</strong> s’exprimer. Certains disent que c’est une bonne chose pour les<br />

autres, mais pas pour eux. Si l’une ou l’autre de ces opinions vous est familière pratiquez la<br />

pensée affirmative.<br />

• Le contenu: nous encourageons l’expression honnête et spontanée de soi, ce qui signifie <strong>dire</strong><br />

avec force: « je suis bougrement fâché! » plutôt que « sale con! » Bien des gens hésitent parce<br />

qu’ils ne savent pas quoi <strong>dire</strong>. D’autres se sont habitués <strong>à</strong> exprimer quelque chose sur leurs<br />

sentiments du moment et s’en trouvent mieux.<br />

Nous vous encourageons <strong>à</strong> vous exprimer et <strong>à</strong> assumer la responsabilité de vos sentiments;<br />

éviter de rendre l’autre responsable de ce que vous ressentez. Dans l’exemple ci-dessus,<br />

remarquez la différence entre « je suis bougrement fâché » et « sale con ». Il n’est pas<br />

nécessaire de dénigrer l’autre (comportement agressif) pour exprimer ses sentiments<br />

(comportement affirmatif). Dire non ou prendre position englobe l’idée d’exprimer son<br />

opinion, d’expliquer ses raisons et de manifester sa compréhension. Demander une faveur ou<br />

faire valoir ses droits consiste <strong>à</strong> énoncer le problème, <strong>à</strong> présenter une requête et <strong>à</strong> obtenir des<br />

éclaircissements. Enfin, on exprime ses sentiments en décrivant ses émotions dans une<br />

situation donnée.<br />

Il n’est pas nécessaire d’être loquace pour savoir s’affirmer, mais certaines personnes ont<br />

vraiment de la difficulté <strong>à</strong> trouver les « mots justes ». Nous ne préconisons pas l’emploi de<br />

formules toutes faites ou de scénarios précis, mais préférons vous encourager <strong>à</strong> employer<br />

votre propre langage et <strong>à</strong> reconnaître que la manière dont on s’exprime compte beaucoup plus<br />

que les mots de toute façon. Bien sûr les mots sont importants aussi et bien des gens<br />

trébuchent sur le vo<strong>ca</strong>bulaire. Souvent les clients des psychologues disent clairement ce qu’il<br />

ressentent dans une situation donnée et leur demandent: « que devrais-je <strong>dire</strong> <strong>à</strong> cette<br />

personne? » « exactement ce que vous venez de me <strong>dire</strong>! »<br />

Nous ne vous invitons pas <strong>à</strong> modifier votre personnalité pour vous adapter <strong>à</strong> n’importe qu’elle<br />

situation. Néanmoins, sachez que notre attitude est différente avec chaque individu, selon les<br />

rôles respectifs que nous « jouons » et le pouvoir que nous attribuons aux autres. Nous<br />

voulons que vous restiez vous-même; quoi qu’il en soit, l’honnêteté et l’authenticité restent<br />

vos meilleurs guides.<br />

M.-Cl. Audétat & Ch. Voirol ©Psynergie 1996<br />

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SÉMINAIRE « APPRENDRE À DIRE <strong>NON</strong>… AVANT QU’IL NE SOIT TROP TARD »<br />

2 COMMENT DIRE <strong>NON</strong> A UN PROSPECT OU A UN CLIENT<br />

(Tiré de P.M.E. Magazine, Fiche pratique « Marketing », juin 1996)<br />

Prix, délais de livraison, fonctionnalités du produit, échelonnement de paiement... tout ou<br />

presque constitue potentiellement une raison de répondre par la négative <strong>à</strong> un prospect ou <strong>à</strong> un<br />

client.<br />

Les circonstances, quant <strong>à</strong> elles, sont également multiples. A n’importe quelle étape du<br />

processus de vente. Y compris après la vente, toute autre personne en contact avec le prospect<br />

ou le client peut être amenée <strong>à</strong> refuser quelque chose. Le vendeur n’aime pas <strong>dire</strong> « non ». Il<br />

associe ce terme <strong>à</strong> l’image de l’échec.<br />

2.1 Dire « non » sans le <strong>dire</strong><br />

Le vendeur aura avantage <strong>à</strong> tourner les phrases de manière positive et cela sans jamais mentir,<br />

<strong>ca</strong>r le mensonge ne paie pas.<br />

Exemples: votre prospect vous demande un produit que vous n’avez plus en stock et que vous<br />

allez recevoir sous un certain délai. Une réponse possible serait: « Les produits XYZ ont été<br />

très demandés ce mois-ci. Nous allons être livré dès la semaine prochaine. Je vous propose de<br />

vous en mettre un de côté et de vous l’adressez <strong>dire</strong>ctement. » Cette réponse est positive,<br />

sympathique et, bien que cela dépende pour une large part du produit et du prospect, il y a de<br />

fortes chances pour que celui-ci accepte de patienter jusqu’<strong>à</strong> la date de livraison promise.<br />

Promesse que vous devrez alors tenir!<br />

Autre moyen de <strong>dire</strong> non... sans <strong>dire</strong> non: demander une contrepartie <strong>à</strong> votre prospect en<br />

échange des conditions préférentielles qu’il sollicite. Supposons qu’il insiste pour que des<br />

pénalités de retard soient prévues en <strong>ca</strong>s de livraison tardive.<br />

Contractuellement, une réponse possible serait: « Volontiers, je pense que vous serez<br />

également d’accord que nous inscrivions la même somme, sous forme de bonus, si la livraison<br />

intervient avant la date prévue? » Bien souvent, le prospect va renoncer <strong>à</strong> toute idée de<br />

pénalités de retard.<br />

Ou encore dans une négociation financière, alors que votre interlocuteur vous demande un<br />

énième avantage. Vous commencez par faire un état de la situation, puis vous enchaînez:<br />

« Nous vous accordons X% de rabais, un étalement de paiement sur X mois. Si nous faisons<br />

plus l’affaire ne sera plus rentable... <strong>à</strong> moins que vous commandiez 100 tonnes de XXX au<br />

lieu des 60 tonnes prévues. Dans ce <strong>ca</strong>s, nous pourrions faire un effort supplémentaire! »<br />

2.2 Dire « non »... avec tact<br />

A votre prospect qui demande des délais de livraison impossibles <strong>à</strong> tenir par votre entreprise,<br />

vous répondrez: « J’aimerais pouvoir vous <strong>dire</strong> oui, mais nous n’avons pas l’habitude de<br />

prendre des engagements que nous ne sommes pas certains (cela laisse la porte ouverte <strong>à</strong> une<br />

négociation) de pouvoir tenir. En effet, nous avons la réputation non seulement de respecter<br />

nos promesses, mais aussi de réaliser du travail de qualité. Je ne voudrais pas que cette<br />

réputation souffre de notre volonté de faire affaire avec vous. Nous nous engageons <strong>à</strong> livrer<br />

M.-Cl. Audétat & Ch. Voirol ©Psynergie 1996<br />

11


SÉMINAIRE « APPRENDRE À DIRE <strong>NON</strong>… AVANT QU’IL NE SOIT TROP TARD »<br />

un produit de qualité <strong>à</strong> la hauteur de vos attentes. Je vous propose le planning de livraison<br />

suivant... » Vous reprenez « la main » de manière positive.<br />

Parfois, il est plus facile de ne rien <strong>dire</strong>. Vous bougez la tête de droite <strong>à</strong> gauche,<br />

éventuellement en montrant que vous êtes désolé, puis vous laissez s’installer un silence de<br />

quelques secondes et vous reprenez votre souffle. Bien souvent, le prospect reprendra la<br />

parole. Sinon c’est <strong>à</strong> vous de le faire en disant par exemple: « Nous n’y arriverons pas et la<br />

qualité qui a fait notre réputation... »<br />

D’autres fois, vous pouvez utiliser l’humour « CHF 400.- par jour (et vous souriez)... CHF<br />

400.- par jour (vous répétez volontairement), cela fait... CHF 50.- de l’heure! Que feriez vous<br />

<strong>à</strong> ma place? » Et sans attendre la réponse: « Essayons de tomber d’accord sur un montant qui<br />

soit sain pour votre entreprise et pour la mienne. Une bonne affaire doit profiter aux deux<br />

partenaires... »<br />

2.3 Sans oublier le « oui mais »<br />

Bien que cela soit dangereux dans la mesure où votre prospect pourrait vous prendre au mot,<br />

il est parfois possible de « mettre la balle dans le <strong>ca</strong>mp de l’autre » et cela donne par exemple:<br />

« Nous pourrions volontiers vous livrer dès la semaine prochaine, mais cela suppose que la<br />

climatisation soit déj<strong>à</strong> installée, que... »<br />

Si ces conditions ne peuvent être réalisées, votre prospect risque de revoir ses exigences en<br />

matière de délais de livraison.<br />

Michel Bloch<br />

M.-Cl. Audétat & Ch. Voirol ©Psynergie 1996<br />

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SÉMINAIRE « APPRENDRE À DIRE <strong>NON</strong>… AVANT QU’IL NE SOIT TROP TARD »<br />

3 ETRE ASSERTIF<br />

(Tiré de « Qu’est-ce qu’une personne assertive ? »)<br />

C’est :<br />

• S’affirmer / être soi-même<br />

• Communiquer / faire respecter ses droits /<br />

exprimer ses besoins<br />

FAIRE FACE<br />

• aux critiques<br />

• refuser<br />

• exprimer son regret plutôt que s’excuser<br />

S’AFFIRMER<br />

• <strong>dire</strong> :<br />

des opinions<br />

ses goûts personnels<br />

ses besoins<br />

son « unicité »<br />

ses droits<br />

ses talents<br />

PARLER JUSTE<br />

• parle « Je »<br />

• gagner en transparence<br />

ETRE SOI-MEME<br />

• vrai dans ses sentiments<br />

• spontané<br />

• accepter les compliments<br />

CRITIQUER<br />

• constructivement<br />

NEGOCIER AU QUOTIDIEN<br />

• chercher des solutions<br />

originales<br />

AGIR EN RESPONSABLE<br />

• de ses actes<br />

• de ses paroles<br />

DEMANDER<br />

• faire des demandes claires<br />

et précises<br />

DEVENIR DAVANTAGE SOI-<br />

MEME<br />

• développer ses ressources<br />

physiques, psychiques,<br />

spirituelles<br />

plutôt que se monter agressif, dévalorisant, manipulateur, rusé, soumis, dévoué, passif ou<br />

victime<br />

La plupart des gens qui découvrent l’assertivité passent, comme dans toutes les démarches<br />

d’évolution, par des moments de lassitude et de découragement. Rien de plus normal. Peutêtre<br />

serait-il plus facile de ne rien « changer » - nous connaissons tellement bien les<br />

« ficelles » de nos anciens comportements. Mais le véritable enjeu n’a pas de prix : devenir<br />

davantage Soi-même.<br />

M.-Cl. Audétat & Ch. Voirol ©Psynergie 1996<br />

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SÉMINAIRE « APPRENDRE À DIRE <strong>NON</strong>… AVANT QU’IL NE SOIT TROP TARD »<br />

4 CONNAITRE LES ETAPES A FRANCHIR POUR DEVENIR<br />

« ASSERTIF » : QUELQUES DEMARCHES SIGNIFICATIVES<br />

(Tiré de Dominique Chalvin, « L’affirmation de soi », Ed. ESF, 3 ème ed., 1984)<br />

Pénétrer dans l’univers de l’assertiveness correspond pour une part <strong>à</strong> une « mini-révolution<br />

culturelle » par rapport <strong>à</strong> nos habitudes. Etre assertif est exotique... Atteindre le pays de<br />

l’assertiveness suppose un certain nombre de démarches signifi<strong>ca</strong>tives. Voici quelques<br />

exemples:<br />

4.1 Affirmer ses droits en respectant ceux des autres<br />

C’est trop dur... « beau comme dans un livre » dira le passif. « De toute façon, on ne peut<br />

affirmer ses droits qu’au détriment des autres... il faut se battre pour son territoire », dira<br />

l’agressif... « Attention, il est maladroit d’en parler, il faut le faire avec habileté, sans le <strong>dire</strong> »,<br />

dira le manipulateur. Certes, tout ceci peut être vrai dans certaines circonstances. Mais,<br />

l’assertif dira:<br />

« Pourquoi ne pas essayer aussi une autre façon de faire, nouvelle, peu habituelle... et tester<br />

son effi<strong>ca</strong>cité ».<br />

Et d’abord, réfléchir <strong>à</strong> la liste des droits possibles de chacun, voir ceux que je veux<br />

spécialement promouvoir, ceux que souhaitent développer les autres, les points d’entente et<br />

ceux de friction et développer une stratégie lucide et réaliste en conséquence.<br />

L’assertiveness donne les moyens pratiques pour réaliser cette démarche et voir <strong>à</strong> quels<br />

moments elle donnera des résultats, plus effi<strong>ca</strong>ces que les démarches habituelles.<br />

4.2 Se donner des objectifs « assertifs »: gérer sa vie<br />

Chacun est conditionné pour une bonne part par les buts explicites ou implicites qu’il se<br />

donne et les priorités inconscientes ou conscientes qu’il se fixe. Le responsable qui a surtout<br />

pour but « d’être approuvé » n’aura pas le même comportement que celui qui se donne avant<br />

tout pour but « de réussir le développement de son équipe ». Quand des incompatibilités entre<br />

ces deux buts se présenteront, il y aura difficulté; et les buts que chacun poursuit,<br />

consciemment ou inconsciemment deviennent déterminants pour l’effi<strong>ca</strong>cité. Expliciter les<br />

buts réels que chacun poursuit dans la vie (« Au fond, qu’est-ce que je veux vraiment réaliser<br />

? » « Qu’est-ce qui me mobilise ? »...) n’est pas si simple et pourtant, cette découverte est<br />

certainement « fatidique » pour notre bonheur et notre effi<strong>ca</strong>cité.<br />

Nombre de nos comportements de passivité, d’agressivité ou de manipulation ont <strong>à</strong> l’origine<br />

la poursuite de buts « non assertif » (être aimé plutôt que respecté, s’arranger pour que les<br />

autres aient besoin de moi). Clarifier les objectifs réels que l’on poursuit, savoir se donner de<br />

nouveaux buts mieux aptes <strong>à</strong> déclencher des comportements « assertifs » quand cela est<br />

nécessaire, voil<strong>à</strong> ce que propose la démarche « assertiveness » et elle en donne les moyens<br />

pratiques (check-list des buts qui provoquent la passivité, l’agressivité ou la manipulation; <strong>à</strong><br />

l’opposé, exemples typiques de « buts assertifs » qui développent l’affirmation tranquille de<br />

soi).<br />

M.-Cl. Audétat & Ch. Voirol ©Psynergie 1996<br />

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SÉMINAIRE « APPRENDRE À DIRE <strong>NON</strong>… AVANT QU’IL NE SOIT TROP TARD »<br />

4.3 Savoir critiquer, mais aussi savoir utiliser les critiques<br />

Oser faire des reproches, <strong>dire</strong> ce qui ne va pas, tout en gardant une relation sociale normale,<br />

en préservant la coopération future, n’est pas toujours possible. L’approche assertiveness nous<br />

incite pourtant <strong>à</strong> considérer que ce tour de force est peut-être réalisable plus souvent que<br />

d’aucuns le croient. Elle ne se contente pas de nous le <strong>dire</strong>, mais elle nous donne des moyens<br />

pratiques pour tenter notre chance et augmenter la probabilité de réussite dans ce nouveau<br />

mode de relation... Les méthodes proposées et les étapes d’entraînement qui ont été étudiées<br />

pour y arriver, concernent aussi bien l’art d’utiliser avec réalisme les critiques dont nous<br />

sommes l’objet pour en faire notre profit, que les bonnes façons de porter plainte ou de faire<br />

avec adresse un reproche <strong>à</strong> quelqu’un quand cela est nécessaire. Pour nombre d’observateurs,<br />

un des points faibles du <strong>ca</strong>dre français est son inaptitude <strong>à</strong> recevoir des critiques et <strong>à</strong> en faire<br />

(cf. les difficultés psychologiques provoquées par le contrôle de gestion ou la mise en place<br />

d’entretiens d’évaluation). L’assertiveness arrive <strong>à</strong> point nommé pour répondre <strong>à</strong> ce problème.<br />

4.4 Faire face aux agressions morales et psychologiques injustifiées<br />

Mais, hélas, les relations sociales ne restent pas toujours <strong>à</strong> un niveau où critiques et plaintes<br />

justifiées peuvent être utilement traitées avec sérénité, pour peu que chacun y mette du sien et<br />

utilise des méthodes adéquates. La vie moderne actuelle, les nouvelles habitudes sociales, les<br />

graves conflits d’intérêt, le contexte politique et social obligent chacun <strong>à</strong> faire face <strong>à</strong> des<br />

agressions verbales ou écrites, d’ordre moral et psychologique, tout <strong>à</strong> fait excessives,<br />

manipulatoires et très souvent parfaitement injustifiées. Que faire ?... Argumenter ? Le temps<br />

de la raison et de la logique semble bien loin... Répondre coup par coup, agression contre<br />

agression ?... Peut-être, mais est-ce toujours possible et surtout où mène cette es<strong>ca</strong>lade ?<br />

Développer une action psychologique manipulatoire, hautement habile ?... Jusqu’<strong>à</strong> quel point<br />

peut-on jouer au plus fin avec des interlocuteurs qui ne sont pas, eux non plus, des enfants de<br />

chœur ou des débiles ?<br />

La méthode assertive donne quelques exemples de comportements de la dernière chance qui<br />

peuvent permettre de temporiser ou d’attendre que la tension baisse, faute de mieux...<br />

Réunions orageuses, entretien qui tourne mal, relations syndi<strong>ca</strong>les en climat passionnel,<br />

brusque attaque verbale d’un inconnu... Quelques moyens pratiques de « décompression »<br />

deviennent souvent nécessaires <strong>à</strong> notre époque difficile de mutation sociale où les relations<br />

s’enveniment parfois facilement, chacun se sentant plus libre, plus fort mais aussi plus frustré.<br />

4.5 Négocier des compromis réalistes entre désirs légitimes et contradictoires<br />

Notre époque suscite l’expression des désirs de chacun. L’assertiveness se veut une méthode<br />

qui encourage cette expression tout en indiquant les moyens pratiques d’une expression<br />

effi<strong>ca</strong>ce et non destructrice, <strong>à</strong> l’encontre de la tradition de l’autorité et de l’entente qui interdit<br />

ou limite cette expression pour éviter ses effets négatifs. Mais, hélas, quand l’ensemble du<br />

contexte social suscite cette expression, il apparaît souvent bien difficile de pouvoir continuer<br />

d’inter<strong>dire</strong> ou de limiter cette expression et, <strong>à</strong> ce moment, elle a tendance <strong>à</strong> s’exprimer avec<br />

une agressivité encore plus destructrice. Puisqu’expression il y a, autant être réaliste et<br />

répondre au problème en développant des méthodes effi<strong>ca</strong>ces.<br />

M.-Cl. Audétat & Ch. Voirol ©Psynergie 1996<br />

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SÉMINAIRE « APPRENDRE À DIRE <strong>NON</strong>… AVANT QU’IL NE SOIT TROP TARD »<br />

5 TECHNIQUES D’ASSERTIVITE<br />

A. RECEVOIR<br />

• faire un accusé de réception<br />

• interviewer la critique<br />

5.1 Critiques<br />

Principe fondamental : distinguer la personne des faits critiqués<br />

• demander par quoi remplacer<br />

• faire savoir qu’on a compris et remercier.<br />

A. EXPRIMER UN DESACCORD ET FAIRE UNE<br />

DEMANDE<br />

• décrire le problème<br />

• expliquer pourquoi je ne suis par d’accord<br />

(sans oublier les sentiments)<br />

• suggérer des solutions réalistes<br />

• conséquences positives de ces solutions<br />

• Technique de Demande de respect<br />

• Technique de Rupture de relation<br />

B. REMETTRE<br />

• personnaliser l’intéressé<br />

• décrire les faits (sans jugement)<br />

• décrire en quoi c’est gênant<br />

5.2 Faire face aux autres<br />

• demande de comportement de<br />

remplacement et remerciement (d’avance).<br />

B. FAIRE FACE AUX CRITIQUES GENERALES<br />

• « C’est exact » pour faits réels<br />

• « C’est possible » pour opinions et<br />

jugements<br />

C. DEMANDES PRESSANTES : LE DISQUE<br />

RAYE<br />

5.3 Situations ordinaires<br />

• Technique de la Demande franche et claire<br />

• Technique de Refus - Dire non<br />

• Technique d’Insistance - Exigence<br />

• Technique pour Accepter des compliments<br />

• Technique pour Ne pas se justifier<br />

• Technique pour Exprimer un changement d’avis, ses erreurs<br />

• « J’entends bien ce que vous dites, mais je<br />

suis pas intéressé. »<br />

• Technique pour Exprimer ses talents, ses <strong>ca</strong>pacités son originalité propres<br />

• Technique pour Exprimer ses sentiments<br />

6 BIBLIOGRAPHIE<br />

M.-Cl. Audétat & Ch. Voirol ©Psynergie 1996<br />

16


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M.-Cl. Audétat & Ch. Voirol ©Psynergie 1996<br />

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