Magazine No 40 - Fleurs de la Nouvelle Terre
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par Marie-Hélène<br />
EXPERIENCE<br />
LA VOIX DES ARBRES :<br />
dialogue avec un tilleul<br />
(...) Je déci<strong>de</strong> d’aller me poster plus souvent dans notre<br />
jardin afin d’essayer <strong>de</strong> ressentir <strong>de</strong>s choses, comme<br />
Etienne nous l’a conseillé. Par chance, je dispose d’un<br />
joli siège naturel fait <strong>de</strong> dalles <strong>de</strong> schiste surélevées et je<br />
m’assieds donc au pied d’un beau tilleul qu’un muret <strong>de</strong><br />
schiste sépare <strong>de</strong> moi. En effet, cet arbre ne se situe pas<br />
dans notre jardin mais dans celui du voisin. Qu’à ce<strong>la</strong> ne<br />
tienne, ce n’est pas un mur qui va empêcher ma<br />
méditation près <strong>de</strong> Théodore (je l’ai baptisé ainsi).<br />
Théodore m’apparaît comme un vieux sage et j’ai<br />
l’impression que le fait <strong>de</strong> me trouver à son pied pourra<br />
être bénéfique dans mes tentatives <strong>de</strong> contact avec les<br />
arbres.<br />
J’ai lu quelque part que les arbres sont heureux lorsque<br />
l’on s’intéresse à eux. Je me dis qu’il doit en être <strong>de</strong><br />
même avec mon nouvel ami. Je n’en doute d’ailleurs pas<br />
un seul instant car à en juger <strong>la</strong> paix et <strong>la</strong> joie que je<br />
ressens <strong>de</strong> me trouver là, tout simplement, j’en conclus<br />
qu’il ne peut en être autrement <strong>de</strong> <strong>la</strong> part du tilleul. Dans<br />
un premier temps je me contente <strong>de</strong> rester là, sans rien<br />
dire, à savourer l’instant <strong>de</strong> calme, à humer <strong>la</strong> brise<br />
légère, à observer les insectes qui volent tout autour <strong>de</strong><br />
Théodore, à caresser Alizé et Fauchon, nos <strong>de</strong>ux chats qui<br />
bien sûr, m’ayant aperçue assise sur <strong>la</strong> dalle se sont<br />
empressés <strong>de</strong> venir me rejoindre et se tortillent à présent<br />
<strong>de</strong> p<strong>la</strong>isir et <strong>de</strong> béatitu<strong>de</strong> troub<strong>la</strong>nt ainsi quelque peu ma<br />
méditation…<br />
Ce n’est pas grave et <strong>de</strong> toute façon l’heure est venue <strong>de</strong><br />
m'en aller. Il faut aller retravailler. Je salue Théodore. « Je<br />
reviendrai te voir <strong>de</strong>main mon bel arbre ! » …<br />
Je m’en retourne donc à mes occupations <strong>de</strong> 3 e<br />
dimension…<br />
<strong>Fleurs</strong> <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>No</strong>uvelle <strong>Terre</strong><br />
e fait d’aller vous promener autour <strong>de</strong>s arbres, dans les prés, le contact avec le<br />
règne végétal et animal peut vous ai<strong>de</strong>r énormément dans votre quête. Ce sera le<br />
conseil d’aujourd’hui.<br />
N’oubliez pas que nos anciens ont tout appris à travers le règne végétal et ce<strong>la</strong> continue aujourd’hui.<br />
Il se cache dans les arbres, dans les prés, un mon<strong>de</strong> extraordinaire. Il se cache un mon<strong>de</strong> invisible<br />
dans lequel vous pouvez ressentir énormément <strong>de</strong> choses. » (message d'Etienne, mon frère, reçu chez<br />
le médium en avril 2008)<br />
Premiers contacts<br />
Comme promis à Théodore, je reviens le len<strong>de</strong>main et<br />
je m’assieds sur ma dalle <strong>de</strong> schiste. Mon chakra<br />
coronal s’ouvre pratiquement aussitôt. Je me sens en<br />
connexion avec le tilleul. Je reste d’abord quelques<br />
minutes dans le silence puis il me vient l’idée <strong>de</strong> parler<br />
à l’arbre à voix basse. Je lui <strong>de</strong>man<strong>de</strong> s’il est heureux<br />
<strong>de</strong> me voir et tout <strong>de</strong> suite <strong>la</strong> réponse fuse : « Tu es<br />
passée à côté <strong>de</strong> moi pendant <strong>de</strong>s années sans même me<br />
regar<strong>de</strong>r. Je suis très heureux qu’enfin tes yeux et ton<br />
âme s’attar<strong>de</strong>nt un peu près <strong>de</strong> moi ». C’est vrai, me<br />
dis-je, combien <strong>de</strong> fois suis-je passée à côté <strong>de</strong> toute<br />
cette végétation sans même y jeter un regard, sans doute<br />
comme beaucoup <strong>de</strong> mes semb<strong>la</strong>bles. La Nature est là<br />
qui déploie en permanence toute sa beauté et nous,<br />
humains, passons à côté d’elle et vaquons à nos futiles<br />
occupations. Je n’avais jamais remarqué à quel point<br />
cet arbre était beau à voir, je n’avais jamais fait<br />
attention à toute cette vie, tout ceci faisant partie pour<br />
moi d'un " décor " certes charmant mais pas d’une<br />
importance capitale. Ce n’était pas que j’étais<br />
insensible aux beautés <strong>de</strong> <strong>la</strong> Nature mais tout<br />
simplement que je pensais avoir d’autres choses à faire,<br />
plus importantes…<br />
Etant entrée directement dans une réflexion profon<strong>de</strong> à<br />
<strong>la</strong> suite <strong>de</strong>s paroles <strong>de</strong> Théodore, je ne m’étais pas<br />
rendue compte à quel point le fait qui venait <strong>de</strong> se<br />
produire était en soi extraordinaire. En effet, j’avais<br />
parlé à l’arbre et immédiatement celui-ci m’avait<br />
répondu. Etait-ce donc si simple <strong>de</strong> communiquer avec<br />
<strong>la</strong> Nature ? Et bien oui. Je n’avais pas réfléchi, je<br />
n’avais pas fait travailler mon mental comme à