l'etage calabrien - Revue de géologie alpine

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Au point de vue stratigraphique on peut résumer ainsi la
coupe :
A la base de la colline, près de la mer, affleurent des argiles
bleues à faciès profond, dont on ne peut dire, en l'absence de
fossiles, si elles appartiennent encore au Pliocène ancien, ou
déjà au Pliocène supérieur : ces argiles sont exploitées pour des
fabriques de tuiles, et elles forment les falaises supportant le
plateau de Vasto.
Sur ce plateau, on observe des cailloutis et conglomérats à
rapporter au Quaternaire ancien. Ils ne viennent pas, en effet,
s'intercaler dans la série pliocène, puisqu'on voit celle-ci se
continuer, à un niveau supérieur, par des argiles encore profondes.
C'est dans des bancs plus sableux, intercalés dans les
argiles supérieures, que se trouve le gisement étudié ici; un peu
au-dessus viennent des cailloutis rouges, formations continentales,
sans doute restes d'une ancienne plaine côtière du Quaternaire
ancien : car ces cailloutis ravinent la série pliocène, laquelle
se continue, encore marine, jusqu'au sommet (250 m.) des
collines dominant la route; on voit là des sables plus blancs,
agglomérés en grès calcaires.
Ainsi notre coupe n'atteint point encore ici le sommet du
remblaiement pliocène.
Néanmoins la faune citée plus haut a déjà un cachet extrêmement
récent. Toutes ses espèces sont encore vivantes dans la
mer voisine, et on ne peut songer à y voir du Pliocène ancien.
Les couches fossilifères ont d'ailleurs un faciès d'ensemble des
plus répandus dans le Calabrien : ce sont des sables argileux à
Venus multilamella, Chlamys opercularis, Turrilella tricarinata.
Elles se sont donc formées dans des eaux assez profondes, bien
que la présence, dans les couches supérieures, de grandes
Huîtres du groupe edulis, indique déjà une tendance à l'émersion.
En résumé, nous pouvons conclure que les argiles et sables
argileux subapennins de la région de Vasto appartiennent, par