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Bouillote au Centenaire
10 l’Ami de la Nature n°168
Bouillote au Centenaire Le Centenaire, tout un symbole
Membre de l’Union touristique des Amis de la Nature depuis 1978, j’ai eu un immense plaisir, en tant qu’Amie de la Nature et aussi
en tant que clown Bouillotte, à participer au Centenaire du mouvement à Strasbourg. J’y ai trouvé chaleur humaine, bonne humeur,
optimisme, respect.
L’organisation du dimanche, au Jardin des Deux Rives, excentré par rapport au cœur de Strasbourg, c’était tip top. Ce lieu, vaste et
verdoyant avec son pont au-dessus du Rhin qui relie la France à l’Allemagne, était aménagé avec un podium et une sonorisation,
indispensables pour s’adresser à au moins 1 000 personnes. L’animateur et Président des Amis de la Nature de Strasbourg-ville, Christian,
a très bien su créer les liens sur scène entre les différents intervenants afi n qu’il n’y ait pas de temps mort. Nous avons pu apprécier les
danses folkloriques normandes et jurassiennes, y être aussi initiés. Le refrain de l’une d’elles « Chibreli, chibrela, on dit qu’elle est malade,
Chibreli, chibrela, on dit qu’elle en mourra, Chibreli, chibrela, on dit qu’elle est malade, Chibreli, chibrela, mais elle est toujours là » me trotte
encore dans la tête : ces paroles, sombres, étaient chantées joyeusement, voilà un état d’esprit qui me convient. L’orchestre de jeunes
balkano-alsaciens nous a emportés loin avec ses musiques de voyage, de vie, d’ici et d’ailleurs au son des violons, clarinettes, tambourins
et guitares.
Les discours, classique dans ce genre de rassemblement, ont été nombreux. Nous avons
pu écouter la Présidente nationale, le Président de l’Internationale, le Président du
Conseil général qui a rendu hommage à l’engagement politique du mouvement des
Amis de la Nature, le discours de l’Adjoint au Maire de Strasbourg, adhérent actif au sein
des Amis de la Nature, celui de la grande organisatrice de ce Centenaire, Denise Wintz,
ceux des différentes fédérations d’Allemagne, de Belgique, des Pays-Bas, de Suisse et
même du Sénégal avec son représentant Mamadou, ému au micro en nommant ses
« mères d’adoption ». Les discours en français étaient traduits systématiquement en
allemand. Ils ont été suivis d’un lâcher de
40 colombes, ce fut un beau
symbole.
La journée de samedi
m’a beaucoup fatiguée
puisque je suis intervenue à
trois reprises, selon ma proposition
(bien fait pour moi), chargée de mon matériel (magie et chapeaux), dans trois
lieux différents de Strasbourg : place de la Gare, place Kléber et devant la
médiathèque André Malraux. Je n’avais pas imaginé que les déplacements
allaient me demander autant d’énergie, cela a été mon choix, je l’ai assumé.
Un petit chapiteau et une petite sonorisation étaient implantés à chaque
endroit, ce qui a permis d’attirer les non Amis de la Nature et de les informer
sur l’association. A Malraux, excentré, il y avait peu de monde hormis les Amis
de la Nature ; cependant, la présence d’une scène et des musiciens, qui ne
faisaient pas partie de l’organisation du Centenaire a permis de tisser un lien
musical avec la parade clownesque que j’ai pu mettre en place ; ma petite « BIC AN », brigade d’intervention clownesque,
portait allègrement chapeaux et nœuds papillon et m’obéissait au doigt et à l’œil, j’adore cela… euh, en théorie seulement.
J’ai été aussi ravie d’avoir pu partager avec les Amis de la Nature (des vrais, pas comme sur Facebook) mes tours de magie, aussi bien avec
les enfants, trop peu nombreux, qu’avec les adultes. Je rêve d’attirer au sein de l’association plus de personnes de 30 ans et moins, avec
leurs enfants pour… une relève.
Un grand merci à tous ceux qui ont œuvré pour ce beau rassemblement à Strasbourg, ville où a été créée la première section en France,
il y a 100 ans.
A quand le prochain regroupement inter-fédérations ?
A quand le prochain centenaire… en Belgique, dans 18 ans.
Chantal Jeannin alias Clown Bouillotte
Geneviève Engel
Le lacher de colombes
Arrivée des randonneurs au Jardin des Deux Rives
Dossier Dossier
Les enfants sont aussi de la partiet
Geneviève Engel
Jacqueline Trebuche
Ce Centenaire, on y pensait depuis longtemps et nous l’avons
préparé minutieusement : intéresser les copains au projet,
organiser le voyage et amener avec nous des Amis de la Nature
des sections de Toulon Port la Montagne, la Plaine du Coudon
et Lyon Traboules, peindre à la main 50 santons de randonneurs
aixois, etc. Mais quelle récompense de se retrouver dans cette
belle ville de Strasbourg avec tous ces Amis de la Nature venus
de tous les coins de France, même pour des habitués des congrès
et autres rencontres alors pensez pour les nouveaux AN (pas
obligatoirement jeunes).
L’esprit de ces deux derniers jours fut symbolisé par des morceaux de
tresse élaborés par chaque section et assemblés par région, le tout
pour faire une grande tresse de l’amitié. Les Aixois apprécièrent
les joies simples de la convivialité dans cet immense Parc des Deux
Rives au bord du Rhin, furent heureux de rencontrer d’autres
amis venus de partout et n’oublieront
jamais ces moments de rencontres
autour de grandes tables vivantes,
animées et motivées, de discours et de
l’envol de 40 colombes pour signifi er
la paix entre nos pays. L’échange
des tresses entre Aix et Cocheren va
nous permettre de nous retrouver
prochainement autour du symbole des
Amis de la Nature, c'est-à-dire l’amitié,
les rencontres, les découvertes entre
personnes différentes mais ayant le
même but.
Ce Centenaire marquera les esprits
des provençaux et lyonnais par sa
réussite, son dynamisme associatif et
sa citoyenneté malgré les quelques
gouttes de pluie qui tombèrent dans
leur pinot !
Nous avons participé aux deux journées du Centenaire après un
séjour de quelques jours au refuge de Muckenbach. Nous avons
ainsi découvert, avec Marlène, un réseau structuré, une grande
famille, des personnes ayant beaucoup de plaisir à se revoir, à être
ensemble, à faire ensemble. Nous nous intégrons progressivement
dans cette ample et belle collectivité qui dégage énormément
d’énergie et de vitalité, où peuvent coexister des activités
collectives et l’expression d’une grande liberté individuelle.
Le samedi, nous avons cependant été un peu déçus car nous avons
ressenti une certaine dispersion, avec peu d’échanges entre les
différentes sections. Place Kléber, rien n’indiquait qu’on fêtait
notre Centenaire, une seule face de la banderole était imprimée.
On aurait souhaité plus de rassemblement et pourquoi pas, être
des centaines de personnes à danser ensemble sur une place !
Par contre, le dimanche on sentait beaucoup de vie : les
témoignages des présidents des pays ont été très touchants, on a
beaucoup aimé participer à la farandole, on s’est aussi fait un petit
goûter en Allemagne avec de succulentes glaces.
Les quelques frustrations s’estompent avec le recul (pas de fl échage
à partir du parking, la grande banderole posée trop tard, le regret
Oui, un grand moment de réussite et merci aux copains qui ont
travaillé depuis 4 ans pour imaginer, organiser et monter cette
manifestation qui nous a confortés si besoin était, dans nos
convictions sur l’avenir des Amis de la Nature. Ce n’était pas une
commémoration passéiste mais l’expression d’un nouvel élan vers
des développements à construire.
Mais le Centenaire fut aussi pour nous l’occasion de profi ter de
notre présence au bord du Rhin pour faire une longue escapade
sur la rive allemande avec nos amis Amis de la Nature de Tübingen,
une mise en pratique du symbole du Jardin des Deux Rives de
Strasbourg, nous en reparlerons dans un prochain article.
Marina
Section d’Aix en Provence
Jardin des Deux Rives, impressionnant, non ? Genviève Engel
Impressions
de n’avoir pas présenté à nouveau nos chansons, préparées et
chantées la veille sur les 3 places de Strasbourg), une question de
fond persiste cependant : comment donner l’envie aux gens de
venir plus vers nous ?
Nous étions réunis, par exemple, au pied de la Passerelle de
l’Europe – quel magnifi que symbole ! – sur laquelle des gens
circulaient, surtout l’après-midi. Ils jetaient parfois un coup
d’œil vers nous mais restaient à une distance respectable, ne
comprenant visiblement pas ce qui se passait ici. J’aurais aimé être
une « personne-sandwich », postée juste au milieu de la passerelle
dans cette zone tampon ni tout à fait en France, ni tout à fait en
Allemagne (on aurait pu se relayer) pour discuter avec les passants
et les inviter à s’approcher des stands et de l’estrade, à bénéfi cier
d’une boisson offerte, éventuellement s’offrir quelques frites ou
parts de fl amekuche.
D’où vient cette impression de repli et de barrières avec le monde
extérieur alors que les Amis de la Nature savent depuis si longtemps
communiquer vrai et s’ouvrir vers l’extérieur ?
Des adhérents d’Avril 50
Souvenirs... Souvenirs...
Chaque section est repartie avec la tresse d'une autre section, des liens vont se créer, des échanges auront lieu. Si tout le monde joue le
jeu, ce symbole quelque peu éphémère vivra à travers les régions et les sections, représentant ainsi le prolongement d'un tel événement
important pour une association. Un jour, les futures générations se diront que cette tresse était vraiment une excellente idée et elles
chercheront à leur tour un symbole pour le bicentenaire.
Impressions Le Centenaire
l’Ami de la Nature n°168 11