La plus belle histoire des femmes - Native
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chat bleu<br />
chat noir<br />
<strong>La</strong> <strong>plus</strong> <strong>belle</strong> <strong>histoire</strong> <strong>des</strong> <strong>femmes</strong>
Après L’Orange de Noël, <strong>La</strong> Tranchée<br />
<strong>des</strong> espoirs, Le Bal <strong>des</strong> célibataires,<br />
la <strong>plus</strong> <strong>belle</strong> <strong>histoire</strong> <strong>des</strong> <strong>femmes</strong><br />
continue…<br />
chat bleu<br />
chat noir<br />
2 x100 minutes<br />
Une production <strong>Native</strong><br />
Avec la participation de France 2<br />
Produit par Jean-Luc Michaux<br />
Un fi lm de Jean-Louis Lorenzi<br />
Scénario, adaptation et dialogues<br />
Béatrice Rubinstein et Jean-Louis Lorenzi<br />
Musique Marc Marder<br />
(Editions musicales L’Astragale)<br />
Image Olivier Guéneau<br />
Décors Claude Lenoir et Christophe Lenoir<br />
Costumes Patricia Colin Talandier et<br />
Sylvie Nabrin<br />
Chorégraphie Karine Saporta<br />
Montage Claude Ronzeau<br />
Production exécutive Annick Ouvrard<br />
Fiction France 2 Perrine Fontaine,<br />
Delphine Wautier, Stéphane Strano
<strong>La</strong> <strong>plus</strong> <strong>belle</strong> <strong>histoire</strong> <strong>des</strong> <strong>femmes</strong>
CHAT BLEU<br />
première époque<br />
Les années<br />
folles<br />
Gloire et décadence du<br />
cabaret “Le Chat Bleu” :<br />
portrait d’une femme qui<br />
réussit à s’imposer dans<br />
le Montparnasse <strong>des</strong><br />
années folles.<br />
Paris Montparnasse, 1925.<br />
Sylvaine la provinciale est danseuse<br />
dans un cabaret miteux.<br />
Avec sa petite fille de 5 ans,<br />
Monika, elle habite sous les toits<br />
de Paris entre musiciens et poètes.<br />
Une vraie vie de bohème !<br />
Résolue à réussir, elle va transformer<br />
ce minable « caf’conc’»<br />
en “Chat Bleu”. En s’inspirant <strong>des</strong><br />
personnages qui l’entourent et en<br />
révélant leur talent, Sylvaine trouvera<br />
le succès grâce à la mise en<br />
danse et en musique <strong>des</strong> aventures<br />
et mésaventures de sa vie<br />
quotidienne. Mais en vivant une<br />
passion amoureuse avec un réalisateur<br />
de cinéma, Sylvaine se<br />
brûlera aussi les ailes…<br />
chat bleu
chat noir<br />
CHAT NOIR<br />
seconde époque<br />
L’Occupation<br />
Peut-on aimer l’ennemi<br />
de son pays ?<br />
Les amours croisées<br />
d’une mère et sa fi lle.<br />
Sylvaine a transformé son cabaret<br />
en théâtre de mélodrame :<br />
“Le Chat Noir”. Monika, sa ravissante<br />
fi lle de 20 ans, en est la<br />
vedette. Juste avant la déclaration<br />
de cette guerre à laquelle<br />
personne ne croit encore, la<br />
jeune Parisienne tombe éperdument<br />
amoureuse d’un étudiant<br />
allemand.<br />
Quelques semaines <strong>plus</strong> tard,<br />
en Juin 40, il revient à Paris sous<br />
l’uniforme de la Wehrmacht.<br />
Sylvaine, résistante dans l’âme<br />
et amoureuse, mettra toute son<br />
énergie à protéger sa fi lle et tous<br />
ceux qu’elle aime.
Pour ce quatrième volet, c’est dans le Paris de l’entredeux-guerres<br />
que nous emmène Jean-Louis Lorenzi.<br />
Le réalisateur et scénariste (en collaboration avec<br />
Béatrice Rubinstein) continue, avec talent et poésie,<br />
d’écrire et de mettre en lumière la <strong>plus</strong> <strong>belle</strong> <strong>histoire</strong><br />
<strong>des</strong> <strong>femmes</strong>. Rencontre.<br />
Par le regard<br />
<strong>des</strong> <strong>femmes</strong><br />
Pourquoi avoir choisi de remonter le<br />
siècle à travers cet angle, celui du regard<br />
<strong>des</strong> <strong>femmes</strong> ?<br />
Leur regard m’intéresse. Seules quelques<br />
<strong>femmes</strong> ont “daigné” intéresser l’<strong>histoire</strong>.<br />
Et leur point de vue m’interpelle d’autant<br />
<strong>plus</strong> qu’on n’en parlera jamais assez. Et<br />
puis, j’aime beaucoup la beauté féminine,<br />
au sens large du terme. En tant que réalisateur,<br />
elles sont aussi une source intarissable<br />
d’inspiration pour moi.<br />
Chat bleu, Chat noir est l’occasion de<br />
découvrir une nouvelle facette de Sylvaine<br />
: Sylvaine, mère de famille…<br />
…. moderne. Ce qui ne pouvait être autrement<br />
puisque dans Le Bal, elle s’inscrivait<br />
déjà dans un courant d’émancipation. Sylvaine<br />
aime sa fi lle, lui offre la chance de<br />
réussir, de fi nir ses étu<strong>des</strong>. Une volonté<br />
qu’elle partage avec Auxence — le père<br />
de Monika dont elle est séparée —, tout<br />
en conservant son indépendance amoureuse<br />
et fi nancière. Après avoir posé la<br />
question de la procréation et de la continuité<br />
de la vie après la guerre dans Le<br />
Bal, l’<strong>histoire</strong> pouvait donc se poursuivre<br />
et mettre en scène la <strong>des</strong>cendance<br />
de nos personnages.<br />
L’<strong>histoire</strong> démarre en 1925…<br />
Cette période d’insouciance retrouvée,<br />
d’espoir en l’avenir s’incarnait dans les<br />
années folles. Pourquoi, alors, ne pas<br />
faire monter Sylvaine à la capitale et la<br />
faire évoluer dans le Montparnasse de<br />
25 ? Avec son tempérament et ses propres<br />
moyens — son talent et celui <strong>des</strong><br />
autres — , elle parvient à insuffl er un vent<br />
nouveau sur le cabaret. Elle s’épanouira à<br />
Paris mais se brûlera aussi les ailes…<br />
Qu’évoque pour vous cette période ?<br />
Sur le plan artistique, il y règne un vent<br />
de liberté. Si la peinture trouve de nou-<br />
veaux moyens d’expression, le septième<br />
art est lui aussi en pleine révolution avec<br />
l’arrivée du cinéma parlant. Sans vouloir<br />
faire de reconstitution, je me suis beaucoup<br />
inspiré d’ambiances — notamment<br />
de photographies — qui régnaient dans<br />
les clubs de l’époque, comme “Le Jockey<br />
Club” ou “Le Bœuf sur le toit ”. Ces lieux,<br />
aux fréquentations diverses, brassaient<br />
une population cosmopolite et laissaient<br />
la part <strong>belle</strong> à la création artistique.<br />
Par différents clins d’œil, le fi lm rend<br />
d’ailleurs hommage au foisonnement<br />
artistique de l’époque…<br />
En effet. On y croise Fujita ou encore Man<br />
Ray dont le regard nous permet d’assister<br />
à un pur moment de création artistique : sur<br />
la scène du “Chat bleu”, la vision d’un dos<br />
nu de femme lui inspirera la photographie<br />
du Violon d’Ingres.<br />
En tant que réalisateur, l’univers du<br />
cabaret a-t-il été diffi cile à mettre en<br />
lumière ?<br />
C’était un vrai défi à relever. Car, pour la première<br />
fois, il s’agissait d’intégrer de la danse<br />
et du chant à un fi lm, de les mettre dans les<br />
jambes et la bouche <strong>des</strong> comédiens. <strong>La</strong><br />
grande chorégraphe Karine Saporta a<br />
fait un travail remarquable. Quant au chant,<br />
par chance, la plupart chantait juste ! De<br />
toute façon, à aucun moment, nous n’avons<br />
cherché à faire <strong>des</strong> prouesses ou à frôler la<br />
perfection scénique. Les quelques défauts<br />
participent même au charme qui se dégage<br />
de ces prestations.<br />
Ecrire <strong>des</strong> paroles de chanson était<br />
aussi un exercice inédit…<br />
Elles devaient illustrer l’<strong>histoire</strong> et s’inspirer<br />
<strong>des</strong> chansons de rue de l’époque, à la<br />
manière de Fréhel ou d’Yvette Guilbert.<br />
Marc Marder, le compositeur américain,<br />
y a apporté <strong>des</strong> accents bluesy — un choix<br />
judicieux puisqu’à l’époque, les infl uences<br />
musicales américaines débarquaient alors<br />
en France. Il n’y a pas eu d’imitation, juste<br />
une double source d’inspiration, joyeuse et<br />
surprenante, franco-américaine.<br />
Qu’est-ce qui vous plaît chez Cristiana<br />
Reali ?<br />
C’est une actrice complète. Je la compare<br />
à un instrument de musique, magnifi que,<br />
avec lequel je peux jouer en toute complicité.<br />
Avec sa sensibilité, Cristiana me<br />
donne tous les sons, toutes les nuances<br />
que j’attends.<br />
Le casting <strong>des</strong> comédiens secondaires<br />
est aussi très soigné…<br />
<strong>La</strong> distribution est essentielle à la réussite<br />
d’un fi lm. Il ne faut pas se tromper, car le public,<br />
lui, ne s’y trompe jamais. Aurore Auteuil,<br />
avec une présence, un visage expressif, a<br />
apporté au personnage cette sensibilité<br />
à fl eur de peau. J’ai découvert Grégory<br />
Fitoussi dans la série Engrenages. A tout<br />
juste trente ans, cet homme a un charisme<br />
fou, aucunement trahi par son jeune âge. <strong>La</strong><br />
fantaisie est venue ensuite, délicieusement.<br />
Fiona Chauvin, avec sa jeunesse sponta-
née, incarne merveilleusement bien Monika.<br />
A la fois pétillante, intelligente, lucide et<br />
pleine de vie, cette jeune femme représente<br />
pour moi “la petite Française”.<br />
Un prince chauffeur de taxi, une prostituée<br />
sourde et muette qui va rencontrer<br />
l’amour… Tous ces personnages sont<br />
très poétiques. Où allez-vous puiser<br />
cette inspiration ?<br />
Dans la poésie justement. <strong>La</strong> mienne, celle<br />
<strong>des</strong> personnages. Il ne faut pas avoir peur<br />
de se laisser aller, sans mièvrerie, à exprimer<br />
certaines choses. A être audacieux<br />
dans les couleurs et les aspirations. Prenez<br />
Gaspard et Gina, par exemple. Ce couple,<br />
qui ne peut communiquer autrement que<br />
par la gestuelle et le regard, regorge de<br />
poésie. L’idée que Gina fasse une déclaration<br />
d’amour orale, à travers la voix d’une<br />
amie, est une scène d’inspiration poétique<br />
qui, en même temps, trouve sa source dans<br />
le début du cinéma parlant. Je fais feu de<br />
tous bois, comme on dit !<br />
Pourquoi avoir choisi de faire une ellipse<br />
d’une dizaine d’années entre les deux<br />
épiso<strong>des</strong> ?<br />
Nous voulions initialement inscrire l’<strong>histoire</strong><br />
dans les années 30 mais nous ne sommes<br />
pas parvenus à trouver un enjeu suffi samment<br />
stimulant. Il était par ailleurs intéressant<br />
de propulser Monika, devenue jeune<br />
étudiante, à la veille de la seconde guerre<br />
mondiale. D’un point de vue romanesque,<br />
deux ados amoureux et pleins d’avenir allaient<br />
devenir ennemis malgré eux. Danger,<br />
séparation, trahison, désertion, conscience<br />
politique… Tous les grands dilemmes étaient<br />
posés. Et puis, vous savez, à travers les<br />
<strong>histoire</strong>s individuelles — le fi ltre humain, en<br />
quelque sorte —, on peut dire énormément<br />
de choses sur la société, susciter la réfl exion<br />
chez les téléspectateurs.<br />
Vous travaillez déjà sur la suite de la<br />
saga ?<br />
Oui, je suis en pleine écriture. Le prochain<br />
volet traitera de l’épuration, un épisode dramatique<br />
de la fi n de la guerre. Un autre fi lm<br />
se déroulera pendant la guerre d’Algérie.<br />
Un troisième, une comédie, nous amènera<br />
en mai 68.<br />
Pourquoi une comédie ?<br />
Car malgré mon pessimisme permanent,<br />
je reste optimiste. <strong>La</strong> société évolue quand<br />
même à petits pas, non ?
Après avoir laissé Sylvaine et sa guinguette à la fi n du Bal <strong>des</strong> célibataires, c’est<br />
avec un plaisir évident que Cristiana Reali a retrouvé Sylvaine dans le Paris<br />
de l’entre-deux-guerres. Une amoureuse de la vie qu’elle connaît et interprète<br />
à merveille. Retour sur d’heureuses retrouvailles.<br />
Sylvaine chante<br />
avec son cœur<br />
Heureuse de retrouver Sylvaine ?<br />
Je l’adore ! Je retrouve Sylvaine pour la<br />
troisième fois et le jeu n’en devient que<br />
<strong>plus</strong> confortable. Comme Jean-Louis<br />
écrit désormais en pensant à moi, je<br />
m’approprie ses textes avec de <strong>plus</strong> en<br />
<strong>plus</strong> d’aisance et de naturel. De la comédie<br />
au romantisme, sa force d’écriture réside<br />
aussi dans la panoplie de jeu offerte<br />
au comédien. Sylvaine, jusqu’alors femme<br />
enfant, gagne par ailleurs en maturité<br />
dans ce nouveau volet. Et si je pense<br />
qu’au départ, elle n’était pas faite pour<br />
être mère de famille, avec la naissance<br />
de Monika, elle le devient avant tout.<br />
Sylvaine évolue cette fois dans l’univers<br />
artistique du cabaret parisien.<br />
Une évolution logique ?<br />
Ce tempérament artistique, Sylvaine l’a<br />
toujours eu. Déjà, dans <strong>La</strong> Tranchée, elle<br />
se défi nissait comme une “guincheuse”<br />
dans l’âme. Elle s’est ensuite dévouée à<br />
l’organisation du bal <strong>des</strong> célibataires. A la<br />
campagne, Sylvaine fantasmait déjà sur<br />
Paris. Et ce sont ses rêves, ses aspirations<br />
— en l’occurrence artistiques — qui<br />
la font avancer. Un rêve, <strong>plus</strong> qu’un talent,<br />
puisqu’elle est loin d’être une grande<br />
chanteuse.<br />
Intégrer justement de la danse et du<br />
chant à votre jeu de comédienne a-t-il<br />
été un exercice diffi cile ?<br />
J’ai d’abord ressenti une grosse appréhension.<br />
Mais comme Jean-Louis souhaitait<br />
que nos prestations ne soient pas<br />
parfaites, il s’agissait en fait de chanter<br />
davantage avec notre cœur qu’avec no-<br />
tre voix. Les mélodies de Chat Bleu, Chat<br />
Noir sont vraiment accrocheuses. “Je suis<br />
celle qui joue du violoncelle.” (elle chantonne)…<br />
Sur le tournage, on n’arrêtait pas de<br />
chanter ! Et pour travailler, j’avais même<br />
ramené les CD à la maison. Je peux vous<br />
dire que mes fi lles ont adoré !<br />
Vous aviez déjà chanté <strong>La</strong> <strong>belle</strong> vie,<br />
aux côtés de Michel Leeb…<br />
Oh la la… et depuis, je prends <strong>des</strong> cours<br />
de chant !<br />
Que connaissiez-vous de cette période<br />
de l’entre-deux-guerres ?<br />
Culturellement parlant, cette période<br />
est très riche. On assiste à une sorte de<br />
“libération”. C’est comme si les gens ressentaient<br />
le besoin de vivre à trois cents<br />
à l’heure par peur qu’un autre drame ne<br />
subvienne. Sylvaine est le porte-drapeau<br />
<strong>des</strong> époques, du moins de l’évolution<br />
propre à chaque période. Après avoir<br />
“incarné” le début du féminisme, elle refl<br />
ète l’épanouissement de la femme dans<br />
les années folles.<br />
Vous êtes-vous documentée sur la période<br />
avant d’aborder le tournage ?<br />
J’ai lu l’autobiographie de Kiki de<br />
Montparnasse et consulté pas mal de<br />
photos. Et puis, sur le tournage, Jean-<br />
Louis dresse toujours un état <strong>des</strong> lieux :<br />
à travers le contexte politique, il explique<br />
et argumente les états d’esprit <strong>des</strong><br />
personnages. Certains ont ainsi <strong>des</strong><br />
“circonstances atténuantes”. Et si <strong>des</strong><br />
personnages, comme Cretelle par exemple,<br />
apparaissent comme méchants, ils<br />
détiennent toujours une part d’humanité.<br />
En ce qui concerne l’interprétation<br />
<strong>des</strong> tableaux vivants, Jean-Louis m’avait<br />
conseillé de regarder les fi lms noirs, les<br />
Chaplin, où l’on pouvait retrouver l’art de<br />
la pantomime.<br />
Vous interprétez aussi une comédienne.<br />
Une mise en abyme diffi cile ?<br />
A l’époque, le cinéma muet imposait un<br />
jeu surdimensionné. Pour la scène <strong>des</strong><br />
essais, Jean-Louis m’a vraiment dirigée.<br />
Lors du tournage du fi lm, ensuite, l’enjeu<br />
était de mettre tout son cœur dans son<br />
texte, sans tomber dans l’excès. Les<br />
mots ne devaient pas sonner faux car<br />
Sylvaine devait être, malgré tout, fi ère<br />
de sa prestation. Ce n’est qu’à travers<br />
le regard désolé du réalisateur Skybel<br />
que l’on devait remarquer qu’elle était<br />
mauvaise.<br />
Sylvaine est attirée par Skybel dès le<br />
premier regard…<br />
Un vrai coup de foudre. Sylvaine craque<br />
sur son sourire ! Elle fait tout, ensuite,<br />
avec son sacré caractère, pour se faire<br />
remarquer. L’amour est son carburant.<br />
Mais comme tous les passionnés, elle<br />
n’aime pas l’amour simple. Les diffi cultés<br />
en amour font vibrer Sylvaine.<br />
En dehors de l’amour, c’est vrai que<br />
Sylvaine en franchit <strong>des</strong> obstacles…<br />
C’est un peu notre Jack Bauer ! Les gens<br />
qui ont connu la guerre continuent sans<br />
doute de vivre avec une sorte d’instinct de<br />
survie. Pour eux, rien n’est impossible.
portraits<br />
Robin Renucci est Edmond Cretelle<br />
Journaliste à L’Action française, plume magnifi que et critique<br />
d’art reconnu, Cretelle est un homme d’infl uence. C’est<br />
au “Chat Bleu” qu’il rencontre Sylvaine dont la beauté et<br />
la spontanéité ne le laissent pas de marbre. Pour lui, elle<br />
incarne à la perfection “la vrai femme française”. Aussi cynique que mélancolique, l’homme dit aimer le noir. Si Sylvaine “aime la vie,<br />
toute la vie” ; lui, “n’aime pas cette vie-là, cette société-là”. Sur toile de fond artistique, Cretelle entame un jeu de séduction avec la<br />
<strong>belle</strong>… Mais les jeux sont parfois dangereux…<br />
De Eaux profon<strong>des</strong> de Michel Deville aux fi lms de Chabrol (Masque, l’Ivresse de pouvoir), en passant par Escalier C et Arsène Lupin,<br />
on ne présente <strong>plus</strong> Robin Renucci. Côté petit écran, on retiendra le Fipa d’or remporté pour sa prestation dans Le Train de 16h19.<br />
Le comédien est actuellement sur les planches de la Comédie <strong>des</strong> Champs-Élysées dans Si tu mourais… de Florian Zeller, aux côtés<br />
de Bruno Putzulu et de Catherine Frot. Siempre vivù !, sa première réalisation cinéma, est attendue dans les salles.<br />
Gregory Fitoussi est Joseph Skybel<br />
Derrière le rideau pailleté du “Chat Bleu”, Sylvaine ne voit que son sourire. Cet homme charismatique, c’est Joseph Skybel, grand<br />
cinéaste polonais en vogue. Littéralement séduite, Sylvaine use de tous les stratagèmes possibles pour le rencontrer. Son audace<br />
légendaire fi nit par payer. Le temps de quelques essais de cinéma, Skybel laisse Sylvaine exprimer ses émotions devant la caméra.<br />
Le réalisateur décèle en elle une véritable artiste, l’homme une femme à aimer. Les deux passionnés tombent très vite amoureux<br />
l’un de l’autre. Mais Skybel est un homme indépendant, “libre de prendre le large”, expliquera-t-il. Il disparaît, réapparaît au gré de<br />
ses envies. “ Je t’aime comme tu es, lui répondra Sylvaine. Donne-moi ce que tu veux, ce que tu peux”…<br />
Vu notamment dans la série Engrenages, on a pu récemment découvrir Grégory Fitoussi dans L’Etat de grâce et Marie Besnard.
Aurore Auteuil est Gina<br />
Gina est une prostituée. Un soir, au détour d’une rue parisienne, son chemin croise celui de Sylvaine. Une<br />
rencontre décisive, une vie bouleversée. <strong>La</strong> jeune femme, sourde et muette, rejoint la troupe du “Chat Bleu”. Au<br />
cœur de sa nouvelle famille, il y a Gaspard, un garçon tendre et romantique, subjugué par le charme mystérieux<br />
de la <strong>belle</strong>. Un partenaire de scène qui ne tardera pas à le devenir à la ville. Preuve que l’amour est <strong>plus</strong> fort<br />
que les mots. Mais le bonheur, Gina ne l’effl eurera que du bout <strong>des</strong> doigts…<br />
Un personnage tendre et émouvant qu’Aurore Auteuil s’approprie avec une justesse déconcertante. Sans<br />
prononcer une parole, la comédienne, à fl eur de peau, offre une prestation bouleversante.<br />
Des fi lms comme Les Sœur fâchées, 36 Quai <strong>des</strong> Orfèvres ou <strong>plus</strong> récemment Comme t’y es <strong>belle</strong> s’inscrivent<br />
dans la fi lmographie de la comédienne. Côté petit écran, Aurore Auteuil était aux côtés de Frédéric Diefenthal<br />
dans Ange de feu.<br />
Fiona Chauvin est Monika<br />
Fille de Sylvaine et d’Auxence (l’amoureux transi de Sylvaine déjà croisé dans <strong>La</strong> Tranchée <strong>des</strong> espoirs et Le Bal<br />
<strong>des</strong> célibataires), Monika – que l’on découvre fi llette dans le premier volet – devient une ravissante jeune femme<br />
épanouie. Gaie et téméraire comme sa mère, cultivée et curieuse comme son père. Etudiante en philosophie,<br />
Monika est aussi comédienne sur la scène du “Chat Noir”. Un jour, son chemin croise celui de Max, un charmant<br />
étudiant berlinois. Une jolie <strong>histoire</strong> d’amour naît entre les deux jeunes gens. Mais la guerre éclate. Le temps<br />
de l’insouciance s’achève. Le couple est séparé. Et c’est sous l’uniforme allemand que Monika retrouve Max<br />
à Paris. En cette période d’Occupation, les deux amoureux ne font désormais <strong>plus</strong> partie du même camp…<br />
Actrice de théâtre, Fiona Chauvin trouve avec Monika son premier rôle à la télévision.<br />
David Mambouch est Max<br />
Max est un étudiant allemand, amoureux de la culture française et idéaliste dans l’âme. A la veille de la seconde<br />
guerre mondiale, le garçon “veut encore croire à la paix”. Lorsqu’il rencontre Monika, Max tombe sous le charme<br />
de la pétillante demoiselle. Drôle et malicieux, il lui fait signer un pacte d’amitié franco-allemande… Amitié qui se<br />
transformera en amour sincère. <strong>La</strong> guerre éclate, Paris est occupé. Max, de retour dans la capitale française,<br />
revêt malgré lui les couleurs de son pays. Entre Konrad, son frère aîné exalté par l’Allemagne nazie, son amour<br />
pour une Française et son dégoût profond de la guerre, Max s’apprête à vivre <strong>des</strong> heures tourmentées…<br />
On a pu découvrir David Mambouch dans <strong>La</strong> Maison de Nina de Richard Dembo,<br />
avec Agnès Jaoui.<br />
<strong>La</strong> <strong>plus</strong> <strong>belle</strong> <strong>histoire</strong> <strong>des</strong> <strong>femmes</strong>
france2.fr<br />
Fiche artistique<br />
Cristiana Reali Sylvaine<br />
Fiona Chauvin Monika<br />
David Mambouch Max<br />
Grégory Fitoussi Skybel<br />
Clémentine Poidatz Angélique<br />
Jean-Marie Galey Fedor<br />
Aurore Auteuil Gina<br />
Antoine Gouy Gaspard<br />
Judith Margolin Alice<br />
Romain Vissol Fildeuf<br />
Léonard Blair Dooley Wilson<br />
Arlette Thomas Madame Menard<br />
Robin Renucci Cretelle<br />
Philippe Sax Gédéon<br />
Julien Baumgartner Auxence<br />
Gonzague Montuel Carlo<br />
Gaëlle Bona Marlène D<br />
Lucie Cerise Bouvet Monika enfant<br />
Rudi Rosenberg Crocus<br />
Max Morel Vieux Georges<br />
Gaëlle Lebert Louison<br />
Sarah Jérôme Simone<br />
Claire Dumas Kiki<br />
Guillaume Cramoisan Konrad<br />
Fiche technique<br />
Cadre / Steadicam Noël Very<br />
1 er assistant réalisateur Thomas Trefouel<br />
Régie Jean-Marc Gullino<br />
Scripte Sophie Matalou<br />
Image Catherine Viejo-Capus<br />
Son Nelly Courves<br />
Maquillage Elyane Hardy<br />
Coiffure Anny Arguedas et<br />
Sidonie Constantien<br />
Montage son Benoît Alric et<br />
Relne Wekstein<br />
Post-production Catherine Belloeil-Gagneux<br />
Mixage musique Didier Lizé<br />
Avec le soutien de le SACEM<br />
Et la participation de TV5 Monde<br />
Avec le concours du<br />
Centre National de la Cinématographie<br />
l’air est <strong>plus</strong> vif sur<br />
chat bleu<br />
chat noir<br />
Contacts presse :<br />
France 2 - Véronique Hallu – 01 56 22 52 52<br />
Assistée de Anne-Marie Leca – 01 56 22 41 60<br />
Supplément à France 2 Hebdo<br />
Edité par la Direction de la Communication de France 2<br />
7, Esplanade Henri de France - 75907 Paris CEDEX 15<br />
Directeur artistique <strong>des</strong> Éditions : Philippe Baussant<br />
Conception et réalisation : Valérie Meylan<br />
Rédaction : Céline Boidin<br />
Chef du service <strong>des</strong> Éditions : Marie-Jo Fouillaud<br />
Chef du service Photo : Violaine Petite<br />
Photos France 2 : <strong>La</strong>urent Denis<br />
Directrice de la Communication : Christine Delavennat<br />
Directrice adjointe en charge du service de Presse :<br />
Pascale Brunetti Directeur de la publication : Patrick de Carolis<br />
Impression OPAG - N° ISSN 1764 1608<br />
Novembre 2006<br />
Photo France 2 / <strong>La</strong>urent Denis