Les chloroplastes - culturebiotech
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Introduction<br />
Notion de plastes et <strong>chloroplastes</strong><br />
<strong>Les</strong> <strong>chloroplastes</strong><br />
!! <strong>Les</strong> bactéries les + avancées sont les cyanobactéries (provenant de bactéries photosynthétiques primitives),<br />
elles utilisent les e - issus de l’eau et l’énergie du soleil pour convertir le CO2 en matière organique.<br />
<strong>Les</strong> végétaux et les algues qui se sont développés bien plus tard ont des organites intracellulaires spécialisés<br />
permettant de réaliser cette photosynthèse.<br />
Ces organites = <strong>chloroplastes</strong>, membres de la famille des plastes.<br />
!! Caractéristiques communes des plastes = multiples copies du même génome. Présence d’une enveloppe<br />
composée de 2 membranes concentriques.<br />
<strong>Les</strong> plastes se sont développés à partir de PROTOPLASTES, petits organites des cellules immatures des<br />
méristèmes végétaux. Voir TP.<br />
Si la plante est dans le noir, les plastes évoluent dans les cellules différenciées en ETIOPLATES contenant un<br />
précurseur jaune de la chlorophylle, si elles sont exposées à la lumière, les étioplastes se transforment en<br />
CHLOROPLASTES en transformant ces précurseurs en chlorophylle et en synthétisant de nombreux<br />
pigments membranaires, enzymes photosynthétiques et composants de la chaîne de transport des électrons ;<br />
Autres plastes: les Leucoploastes dont les amyloplastes qui accumulent l’amidon dans les tissus de réserve =<br />
plastes de réserve. Ex : dans la pomme de terre…<br />
A noter que les végétaux n’utilisent les plastes pas que pour faire de la photosynthèse ou en tant qu’organites de<br />
réserve mais aussi dans ces compartiments peut être compartimentées certaines voies métaboliques comme la<br />
synthèse des purines et pyrimidines, des acides aminés et synthèse des acides gras (attention : dans la cellule<br />
Eucaryote animale, cela se fait dans le cytoplasme, et la dégradation des acides gras dans la mitochondrie).<br />
I) Methodes d’étude (le chloroplaste : un bon modèle)<br />
a) L’isolement des <strong>chloroplastes</strong>
Observation :<br />
Fraction brute de <strong>chloroplastes</strong> isolés observés en contraste de phase.<br />
<strong>Les</strong> <strong>chloroplastes</strong> intacts pourvus de leur enveloppe apparaissent brillants.<br />
<strong>Les</strong> <strong>chloroplastes</strong> "cassés" dépourvus de leur enveloppe apparaissent sombres.<br />
! La séparation des <strong>chloroplastes</strong> intacts et "cassés" peut se faire sur le principe suivant, en utilisant leur<br />
différence de densité.<br />
Chloroplastes cassés: Ils ont perdu leur intégrité. Chloroplastes intacts<br />
Leur ultrastructure est semblable à celle qu'ils avaient "in situ".<br />
b) Fractionnement des <strong>chloroplastes</strong><br />
Séparation des thylacoïdes granaires à partir de <strong>chloroplastes</strong> isolés. Le granum conserve sa forme.<br />
Seuls les thylacoïdes externes, dont une face n'est pas accolée, se vésicularisent.
Le chloroplaste est observable en microscopie photonique "in vivo" (observation vitale), mais sa structure ne<br />
peut être détaillée. La structure du chloroplaste a été par contre, très finement analysée en microscopie<br />
électronique à transmission sur sections ultrafines. Cette technique est simplement topographique. Il est<br />
nécessaire d'utiliser d'autres techniques complémentaires pour préciser la localisation des différents éléments<br />
fonctionnels.<br />
c) Ultrastructure<br />
! Cryofracture et cryodécapage<br />
La technique de cryofracture permet de mettre en évidence les particules protéiques contenues dans la<br />
membrane.<br />
! La cryofracture consiste à geler un échantillon dans l'azote liquide ( -170°C), puis dans une enceinte sous<br />
vide à casser cet échantillon avec une lame ; la fracture passe par des régions de moindre résistance, c'est à dire<br />
au milieu de la double couche lipidique des membranes,<br />
! vaporiser avec un angle un métal lourd qui va se déposer de manière dissymétrique (ombrage) selon le<br />
relief de la section (un métal lourd est opaque aux électrons),<br />
! vaporiser du carbone sur toute la surface. Celui-ci constitue donc un moulage de la surface englobant le<br />
dépôt de métal,<br />
- réchauffer l'ensemble et nettoyer pour enlever l'échantillon biologique,<br />
Le schéma ci-dessous permet de définir les différents types d'hémimembranes :<br />
E : face exoplasmique (vers la lumière du thylacoïde) ;<br />
P : face protoplasmique (vers le stroma) ;<br />
F : fracture ;<br />
s : stack (thylacoïdes accolés) ;<br />
u : unstack (thylacoïdes non accolés). Microphotographie d'une portion de chloroplaste de chlamydomonas<br />
obtenue par cryofracture. On distingue les faces protoplasmique et exoplasmique des thylacoïdes accolés<br />
(EFs et PFs) et non accolés (EFu et PFu).
! Contraste négatif<br />
ou coloration négative est réalisé en déposant une goutte de phospho-tungstène sur une préparation biologique.<br />
Le tungstène est un métal lourd donc, opaque aux électrons. <strong>Les</strong> structures de l'objet biologique non colorées<br />
apparaissent alors en clair sur un fond sombre. Cette technique a permis de mettre en évidence des structures<br />
de petite taille (virus, molécules protéiques, ADN, etc..). Appliquée à une suspension de <strong>chloroplastes</strong> éclatés,<br />
elle permet de préciser quelques éléments de structure.<br />
Une vue générale obtenue par cette technique confirme visuellement l'existence de thylacoïdes empilés en<br />
forme de disques aplatis.<br />
étalement de disques granaires on observe les ATP-synthases sur les bords d’un<br />
thylacoïde et sur la surface de celui-ci.<br />
! Immunocytochimie<br />
Après fractionnement et isolement des <strong>chloroplastes</strong>, des fractions purifiées de certains constituants protéiques<br />
des photosystèmes sont obtenues. Elles sont injectées à des lapins et les anticorps obtenus (anti-protéine de PSI<br />
et anti-protéine de PSII) sont marqués par des billes d'or opaques aux électrons. Des sections ultrafines de<br />
<strong>chloroplastes</strong> d'épinard sont traitées par ces anticorps marqués.<br />
Ac anti PS II
II) Structure et ultrastructure<br />
1) Localisation<br />
Toutes les parties vertes de la plante contiennent des <strong>chloroplastes</strong> : on en trouve dans les feuilles (surtout), +<br />
rarement tiges, fruits…<br />
Structure schématique d'une feuille de Dicotylédones :<br />
La nervure médiane, très en relief comme chez beaucoup de dicotylédones contient principalement des tissus<br />
conducteurs de la sève brute (xylème) et de la sève élaborée (phloème). Ces tissus sont protégés par des tissus<br />
de soutien. De part et d'autre de cette nervure, le limbe est formé par du parenchyme palissadique (face<br />
supérieure) et du parenchyme lacuneux (face inférieure). La feuille est protégée des pertes d'eau par deux<br />
épidermes, recouverts d'une cuticule imperméable. <strong>Les</strong> échanges de gaz sont assurés par les stomates.<br />
Structure schématique d'une feuille de Monocotylédones :<br />
La feuille de Monotylédones est le plus souvent caractérisée par la présence de nervures parallèles et de taille<br />
sensiblement équivalente. La feuille étant souvent verticale (Graminées, Liliacées, etc.) il n'y a pas de<br />
distinction nette entre les deux sortes de parenchymes<br />
Le parenchyme chlorophyllien, lieu de la photosynthèse, est mis en relation dans la feuille vers l'extérieur<br />
(échanges gazeux) par les stomates et vers l'intérieur (apport d'eau et de sels minéraux et transport des<br />
assimilats) par les nervures.
2) Structure :<br />
Schéma d’une cellule chlorophylienne :<br />
- Une membrane externe très perméable<br />
- Une membrane interne peu perméable avec des transporteurs membranaires (attention : pas de crêtes et pas<br />
de chaîne de transport d’électrons).<br />
- Un espace intermembranaire<br />
! L’ensemble constitue une enveloppe<br />
! Intérieur du chloroplaste = Stroma équivalent de la matrice mitochondriale.<br />
Dans ce stroma, on y trouve les enzymes du métabolisme surtout pour le cycle de calvin, leur propre génôme,<br />
plastoribosomes, ADN, ARN spécifiques du chloroplaste.<br />
Présence d’une troisième membrane: membrane thylacoïde, qui forme un ensemble de sacs aplatis discoïdes,<br />
les thylacoïdes, parallèles à l’axe en longueur du chloroplaste. La lumière de chaque thylacoïde est connectée à<br />
celle des autres définissant ainsi un 3 ème compartiment interne appelé espace thylacoïde.<br />
! <strong>Les</strong> thylacoïdes s’empilent pour former des grana.