Morphologie binaire ensembliste
Morphologie binaire ensembliste
Morphologie binaire ensembliste
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Traitement d'images<br />
4 – morphologie mathématique
Introduction morphologie continue morphologie discrète morphologie fonctionnelle<br />
Plan du cours<br />
1 – Introduction<br />
images <strong>binaire</strong>s<br />
propriétés algébriques, topologiques<br />
2 – <strong>Morphologie</strong> <strong>binaire</strong> <strong>ensembliste</strong> continue<br />
élément structurant; opérations de base: érosion dilatation;<br />
opérations combinées: ouverture et fermeture<br />
3 – <strong>Morphologie</strong> <strong>binaire</strong> <strong>ensembliste</strong> discrète<br />
discrétisation; transposition des opérations <strong>ensembliste</strong>s;<br />
transformation «hit or miss»; squelettisation<br />
4 – <strong>Morphologie</strong> en niveaux de gris<br />
extension fonctionnelle; opérations de base; gradient<br />
morphologique; ligne de partage des eaux<br />
Master AG2I – Option SID – Traitement d'Images – F. Cabestaing<br />
2
Introduction morphologie continue morphologie discrète morphologie fonctionnelle<br />
Différentes approches<br />
<strong>Morphologie</strong> <strong>binaire</strong> <strong>ensembliste</strong> continue<br />
opère sur des images <strong>binaire</strong>s définies sur un support continu.<br />
utilise les opérations <strong>ensembliste</strong>s standard: intersection, union,<br />
inclusion, etc...<br />
<strong>Morphologie</strong> <strong>binaire</strong> <strong>ensembliste</strong> discrète<br />
similaire, mais sur un support discret, donc influencée par la<br />
grille de discrétisation spatiale.<br />
<strong>Morphologie</strong> en niveaux de gris<br />
morphologie fonctionnelle: l'image est représentée par une<br />
surface dans un espace à trois dimensions.<br />
Master AG2I – Option SID – Traitement d'Images – F. Cabestaing<br />
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Introduction morphologie continue morphologie discrète morphologie fonctionnelle<br />
<strong>Morphologie</strong> <strong>binaire</strong> <strong>ensembliste</strong> (1/3)<br />
Images <strong>binaire</strong>s<br />
images pour lesquelles chaque pixel ne peut prendre que les<br />
deux valeurs zéro ou un.<br />
contexte simple permettant une formalisation mathématique<br />
des problèmes par des outils tels que la topologie.<br />
passage obligé dans certaines applications (détection de<br />
défauts, contrôle qualité, métrologie), suivant en général la<br />
phase de segmentation.<br />
Manipulation des images <strong>binaire</strong>s<br />
nombreux outils spécialisés et théories mathématiques.<br />
Obtention d'une image <strong>binaire</strong><br />
à partir d'une image en niveaux de gris, au moyen d'une<br />
technique de seuillage.<br />
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4
Introduction morphologie continue morphologie discrète morphologie fonctionnelle<br />
<strong>Morphologie</strong> <strong>binaire</strong> <strong>ensembliste</strong> (2/3)<br />
<strong>Morphologie</strong> mathématique <strong>ensembliste</strong><br />
traite les images <strong>binaire</strong>s et fait appel à la théorie des<br />
ensembles.<br />
l'image <strong>binaire</strong> renferme un certain nombre de régions<br />
(ensemble de pixels connexes) codées à 1 que l'on peut définir<br />
comme des objets d'intérêt, par rapport à un fond codé à 0.<br />
Élément structurant<br />
une transformation morphologique utilise un ensemble<br />
particulier de centre x, de géométrie et de taille connues, appelé<br />
élément structurant.<br />
l'élément structurant est déplacé de façon à ce que son centre x<br />
passe successivement par toutes les positions possibles dans<br />
l'image <strong>binaire</strong>.<br />
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Introduction morphologie continue morphologie discrète morphologie fonctionnelle<br />
<strong>Morphologie</strong> <strong>binaire</strong> <strong>ensembliste</strong> (3/3)<br />
Transformation morphologique<br />
pour chacune des positions du centre de l'élément structurant,<br />
on se pose une question relative à l'union ou à l'intersection de<br />
l'élément structurant avec les objets de l'image.<br />
l'ensemble des points correspondant à une réponse positive<br />
permet de construire une nouvelle image résultat.<br />
Transformations basiques<br />
pour la dilatation, la question posée est: l'intersection entre<br />
l'élément structurant et la région de l'image estelle non vide?<br />
pour l'érosion, la question posée est: l'élément structurant estil<br />
complètement inclus dans la région de l'image? (c'est à dire:<br />
l'intersection estelle l'élément structurant luimême?)<br />
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Introduction morphologie continue morphologie discrète morphologie fonctionnelle<br />
Propriétés topologiques des ensembles<br />
Topologie euclidienne<br />
ℝ 2, support de l'image, associé à la distance euclidienne permet<br />
de définir une topologie.<br />
boule ouverte de centre x et de rayon r: ensemble des points<br />
situés à une distance de x strictement inférieure à r.<br />
ensemble ouvert: union (finie ou infinie) de boules ouvertes.<br />
espace topologique: support de l'image associé à tous les ouverts<br />
pouvant être définis sur ce support.<br />
Autres propriétés<br />
ensemble fermé: complémentaire d'un ouvert.<br />
adhérence d'un ensemble: plus petit fermé qui le contient.<br />
intérieur d'un ensemble: plus grand ouvert inclus.<br />
frontière: différence entre l'adhérence et l'intérieur.<br />
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Introduction morphologie continue morphologie discrète morphologie fonctionnelle<br />
Transformation homotopique<br />
Homéomorphisme<br />
transformation: fonction qui associe un ensemble à un autre<br />
ensemble de l'espace.<br />
un homéomorphisme est une transformation bijective et<br />
bicontinue.<br />
intuitivement: un homéomorphisme «déforme» un ensemble en<br />
un autre ensemble de forme similaire.<br />
ensembles homéomorphes: deux ensembles dont l'un est la<br />
transformée de l'autre par un homéomorphisme.<br />
Transformation homotopique<br />
une transformation est homotopique si l'image initiale et sa<br />
transformée sont homéomorphes.<br />
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Introduction morphologie continue morphologie discrète morphologie fonctionnelle<br />
Connexité des ensembles<br />
Connexité (par arc = propriété topologique)<br />
un ensemble E est connexe (par arcs) si, pour tout couple de<br />
points (A,B) de cet ensemble, il existe au moins un chemin<br />
continu de E qui relie A à B.<br />
un ensemble est simplement connexe si tout lacet de l'ensemble<br />
peut être réduit à un point unique par un homéomorphisme.<br />
A<br />
C 2<br />
C 1<br />
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B<br />
A<br />
C 2<br />
C 1<br />
B<br />
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Introduction morphologie continue morphologie discrète morphologie fonctionnelle<br />
Propriétés des transformations morphologiques<br />
Propriétés algébriques de la transformation<br />
permettent de déduire des propriétés des ensembles.<br />
transformés à partir de celles des ensembles initiaux.<br />
croissance X ⊂ Y ⇒ (X) ⊂ (Y)<br />
extensivité (X) ⊂ X<br />
antiextensivité X ⊂ (X)<br />
continuité X Y ⇒ (X) (Y)<br />
idempotence ((X)) = (X)<br />
Propriétés topologiques<br />
préservation de la connexité des ensembles.<br />
homotopie des images.<br />
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Introduction morphologie continue morphologie discrète morphologie fonctionnelle<br />
Éléments structurants (1/2)<br />
Définitions<br />
ensemble B de géométrie connue repéré par son centre.<br />
ensemble B x déduit de B par translation du centre de B en un<br />
point x de l'espace.<br />
transposé d'un élément, noté B , défini par symétrie centrale.<br />
exemples: disque, carré, hexagone, bipoint ...<br />
B<br />
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O<br />
B<br />
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Introduction morphologie continue morphologie discrète morphologie fonctionnelle<br />
Éléments structurants (2/2)<br />
Interaction ensemble / élément structurant<br />
Pour transformer un ensemble, on déplace l'élément structurant<br />
en chaque point de x l'image et on détermine la relation entre B x<br />
et les objets.<br />
B en x 2 est inclus dans Y<br />
B en x 3 touche Y<br />
B en x 1 : ne touche pas Y<br />
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Y<br />
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Introduction morphologie continue morphologie discrète morphologie fonctionnelle<br />
Érosion <strong>binaire</strong> <strong>ensembliste</strong> (1/4)<br />
si l'élément structurant B déplacé au point x est inclus dans un<br />
objet de l'image, le point x est conservé dans la transformée.<br />
Source : Serge Miguet, U. Lyon II<br />
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Introduction morphologie continue morphologie discrète morphologie fonctionnelle<br />
Érosion <strong>binaire</strong> <strong>ensembliste</strong> (2/4)<br />
Caractéristiques de l'image résultat<br />
les objets de taille inférieure à celle de l'élément structurant<br />
disparaissent de l'image résultat.<br />
les autres objets sont «amputés» d'une partie correspondant à la<br />
taille de l'élément structurant.<br />
s'il existe des trous dans les objets, c'est à dire des «morceaux»<br />
de fond à l'intérieur des objets, ils sont accentués.<br />
des parties d'un objets initialement reliées entre elles peuvent<br />
être séparées.<br />
une érosion avec un élément structurant de taille importante<br />
peut se souvent se réaliser en répétant plusieurs fois une<br />
érosion avec un élément structurant de taille plus faible.<br />
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Introduction morphologie continue morphologie discrète morphologie fonctionnelle<br />
Érosion <strong>binaire</strong> <strong>ensembliste</strong> (3/4)<br />
Influence de l'élément structurant<br />
la forme des objets dans l'image résultat dépend fortement de<br />
celle de l'élément structurant.<br />
image initiale érosion avec une boule érosion avec un segment<br />
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Introduction morphologie continue morphologie discrète morphologie fonctionnelle<br />
Érosion <strong>binaire</strong> <strong>ensembliste</strong> (4/4)<br />
Propriétés algébriques de l'érosion<br />
l'érosion est antiextensive: la transformée d'un objet est incluse<br />
dans l'objet luimême.<br />
l'érosion est une transformation croissante: si X est inclus dans<br />
Y, alors l'érodé de X est inclus dans l'érodé de Y.<br />
l'érosion est une transformation semicontinue supérieure: si X<br />
tend vers Y, alors l'érodé de X tend vers un ensemble inclus dans<br />
ou égal à l'érodé de Y.<br />
l'érosion n'est pas idempotente: l'érodé de l'érodé est différent<br />
de l'érodé.<br />
Propriétés topologiques<br />
l'érosion ne préserve pas la connexité des objets, mais préserve<br />
la connexité du fond.<br />
l'érosion n'est pas une transformation homotopique.<br />
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Introduction morphologie continue morphologie discrète morphologie fonctionnelle<br />
Dilatation <strong>binaire</strong> <strong>ensembliste</strong> (1/3)<br />
si l'élément structurant B déplacé au point x touche au moins<br />
un objet de l'image, le point x est conservé dans la transformée.<br />
Source : Serge Miguet, U. Lyon II<br />
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Introduction morphologie continue morphologie discrète morphologie fonctionnelle<br />
Dilatation <strong>binaire</strong> <strong>ensembliste</strong> (2/3)<br />
Caractéristiques de l'image résultat<br />
la dilatation est l'opération duale (ou inverse) de l'érosion: elle<br />
consiste à éroder le complémentaire de l'image, puis à<br />
complémenter le résultat.<br />
tous les objets «grossissent» d'une partie correspondant à la<br />
taille de l'élément structurant.<br />
s'il existe des trous dans les objets, c'estàdire des «morceaux»<br />
de fond à l'intérieur des objets, ils peuvent être comblés.<br />
si des objets sont situés à une distance moins grande que la<br />
taille de l'élément structurant, il peuvent fusionner.<br />
une dilatation avec un élément structurant de taille importante<br />
peut se souvent se réaliser en répétant plusieurs fois une<br />
dilatation avec un élément structurant de taille plus faible.<br />
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Introduction morphologie continue morphologie discrète morphologie fonctionnelle<br />
Dilatation <strong>binaire</strong> <strong>ensembliste</strong> (3/3)<br />
Propriétés algébriques de la dilatation<br />
la dilatation est extensive: la transformée d'un objet est incluse<br />
dans l'objet luimême.<br />
la dilatation est une transformation croissante: si X est inclus<br />
dans Y, alors le dilaté de X est inclus dans le dilaté de Y.<br />
la dilatation est une transformation semicontinue inférieure: si<br />
X tend vers Y, alors le dilaté de X tend vers un ensemble<br />
contenant ou égal au dilaté de Y.<br />
la dilatation n'est pas idempotente: le dilaté du dilaté est<br />
différent du dilaté.<br />
Propriétés topologiques<br />
la dilatation préserve la connexité des objets, mais ne préserve<br />
pas la connexité du fond.<br />
la dilatation n'est pas une transformation homotopique.<br />
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Introduction morphologie continue morphologie discrète morphologie fonctionnelle<br />
Combinaisons d'érosions et de dilatations <strong>ensembliste</strong>s<br />
Combinaison<br />
la dilatation et l'érosion <strong>ensembliste</strong>s peuvent être combinées<br />
pour définir d'autres transformations <strong>ensembliste</strong>s.<br />
Ouverture <strong>ensembliste</strong><br />
l'ouverture <strong>ensembliste</strong> par un élément structurant B est la<br />
combinaison d'une érosion par B suivie par une dilatation par le<br />
transposé de B:<br />
O B X = D B E B X <br />
Fermeture <strong>ensembliste</strong><br />
la fermeture <strong>ensembliste</strong> par un élément structurant B est la<br />
combinaison d'une dilatation par B suivie par une érosion par le<br />
transposé de B:<br />
F B X = E B B<br />
D X <br />
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Introduction morphologie continue morphologie discrète morphologie fonctionnelle<br />
Ouverture <strong>ensembliste</strong> (1/2)<br />
Caractéristiques de l'image résultat<br />
l'ouverture a pour propriété d'éliminer toutes les parties des<br />
objets qui ne peuvent pas contenir l'élément structurant:<br />
ouverture par une boule ouverture par un carré<br />
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Introduction morphologie continue morphologie discrète morphologie fonctionnelle<br />
Ouverture <strong>ensembliste</strong> (2/2)<br />
Propriétés algébriques<br />
l'ouverture est une transformation croissante: si X est inclus<br />
dans Y, l'ouverture de X est incluse dans l'ouverture de Y.<br />
l'ouverture est une transformation antiextensive: l'ouverture<br />
de X est incluse dans X.<br />
l'ouverture est une transformation semicontinue supérieure.<br />
l'ouverture est idempotente: il suffit d'appliquer une seule fois<br />
la transformation.<br />
Propriétés topologiques<br />
l'ouverture ne préserve pas la connexité des objets, mais<br />
préserve la connexité du fond.<br />
l'ouverture n'est pas une transformation homotopique.<br />
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Introduction morphologie continue morphologie discrète morphologie fonctionnelle<br />
Fermeture <strong>ensembliste</strong> (1/2)<br />
Caractéristiques de l'image résultat<br />
la fermeture a pour propriété de combler tous les espaces entre<br />
les objets qui ne peuvent pas contenir l'élément structurant:<br />
fermeture par une boule fermeture par un carré<br />
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Introduction morphologie continue morphologie discrète morphologie fonctionnelle<br />
Fermeture <strong>ensembliste</strong> (2/2)<br />
Propriétés algébriques<br />
la fermeture est une transformation croissante: si X est inclus<br />
dans Y, la fermeture de X est incluse dans la fermeture de Y.<br />
la fermeture est une transformation extensive: X est inclus dans<br />
sa fermeture.<br />
la fermeture est une transformation semicontinue supérieure.<br />
la fermeture est idempotente: il suffit d'appliquer une seule fois<br />
la transformation.<br />
Propriétés topologiques<br />
la fermeture préserve la connexité des objets, mais ne préserve<br />
par la connexité du fond.<br />
la fermeture n'est pas une transformation homotopique.<br />
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Introduction morphologie continue morphologie discrète morphologie fonctionnelle<br />
<strong>Morphologie</strong> mathématique discrète<br />
Échantillonnage spatial<br />
le type de grille d'échantillonnage est important pour définir la<br />
notion de connexité en discret.<br />
échantillonnage carré:<br />
chaque pixel possède soit 4 soit 8<br />
voisins.<br />
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échantillonnage hexagonal:<br />
chaque pixel possède 6 voisins.<br />
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Introduction morphologie continue morphologie discrète morphologie fonctionnelle<br />
Transposition des opérations de base (1/2)<br />
Érosion et dilatation<br />
simples transpositions des opérations <strong>ensembliste</strong>s définies sur<br />
un support continu.<br />
mêmes propriétés algébriques et topologiques.<br />
image initiale image érodée image dilatée<br />
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Introduction morphologie continue morphologie discrète morphologie fonctionnelle<br />
Transposition des opérations de base (2/2)<br />
image initiale<br />
image dilatée<br />
image binarisée<br />
image ouverte<br />
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image érodée<br />
image fermée<br />
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Introduction morphologie continue morphologie discrète morphologie fonctionnelle<br />
Extension: autre définition de l'élément structurant<br />
Élément standard<br />
voisinage comportant des 1 pour les pixels appartenant à<br />
l'élément structurant, les autres pixels étant indifférents.<br />
les pixels indifférents sont parfois indiqués par des 0 ou des X.<br />
Élément étendu<br />
voisinage comportant de 1 et des 0 pour les pixels définissant<br />
l'élément structurant, les autres pixels sont soit marqués par un<br />
X, soit laissés vides.<br />
1<br />
1 1 1<br />
1<br />
0 1 0<br />
1 1 1<br />
0 1 0<br />
X 1 X<br />
1 1 1<br />
X 1 X<br />
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1<br />
0 0 1<br />
1<br />
X 1 X<br />
0 0 1<br />
X 1 X<br />
éléments standards équivalents<br />
éléments étendus équivalents<br />
28
Introduction morphologie continue morphologie discrète morphologie fonctionnelle<br />
Opérations définies par les éléments structurants étendus<br />
Opération «Hit or Miss»<br />
l'élément structurant étendu est centré sur chaque pixel de<br />
l'image comme pour les opérations <strong>ensembliste</strong>s.<br />
la question posée est: estce que le contenu de l'image est<br />
identique au contenu de l'élément structurant, sauf pour les<br />
positions marquées comme indifférentes?<br />
si la réponse est oui, le pixel résultant vaut 1, sinon il vaut 0.<br />
Utilisation<br />
permet de détecter des configurations locales particulières dans<br />
une image.<br />
plusieurs masques peuvent être utilisés indépendamment, les<br />
images résultat étant ensuite combinées par une opération OU.<br />
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29
Introduction morphologie continue morphologie discrète morphologie fonctionnelle<br />
Exemple d'opération Hit or Miss, détection des coins<br />
4 masques utilisés<br />
0 0<br />
0 1 1<br />
1<br />
0 0<br />
1 1 0<br />
1<br />
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1<br />
0 1 1<br />
0 0<br />
1<br />
1 1 0<br />
0 0<br />
haut gauche haut droit bas gauche bas droit<br />
image originale coins détectés<br />
30
Introduction morphologie continue morphologie discrète morphologie fonctionnelle<br />
Transformations dérivées du Hit or Miss (1/2)<br />
Amincissement<br />
consiste à soustraire l'image résultat d'un hit or miss de l'image<br />
initiale.<br />
l'amincissement est une transformation antiextensive.<br />
Épaississement<br />
consiste à calculer l'union de l'image résultat d'un hit or miss et<br />
de l'image initiale.<br />
l'épaississement est une transformation extensive.<br />
Propriétés<br />
lorsque les masques de l'opération hit or miss sont définis de<br />
façon adéquate, ces opérations préservent la connexité.<br />
de ce fait, l'amincissement est l'équivalent homotopique de<br />
l'érosion, l'épaississement celui de la dilatation.<br />
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31
Introduction morphologie continue morphologie discrète morphologie fonctionnelle<br />
Squelettisation (opération morphologique homotopique)<br />
Squelette d'une forme<br />
le squelette est l'ensemble des centres de toutes les boules<br />
incluses dans un objet touchant simultanément deux bords de<br />
cet objet.<br />
on définit également le squelette par l'intermédiaire de la<br />
fonction distance: la valeur de la fonction distance pour un<br />
pixel est la distance de ce pixel au bord le plus proche.<br />
le squelette est l'ensemble des maximums locaux de la fonction<br />
distance.<br />
Transformation axe médian (TAM)<br />
la transformation en axe médian est l'image de la fonction<br />
distance, ramenée à zéro pour les points n'appartenant pas au<br />
squelette.<br />
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32
Introduction morphologie continue morphologie discrète morphologie fonctionnelle<br />
Exemples de squelettes et de TAM<br />
image initiale<br />
image initiale<br />
squelette<br />
squelette<br />
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TAM (maxi = blanc)<br />
TAM (maxi = blanc)<br />
33
Introduction morphologie continue morphologie discrète morphologie fonctionnelle<br />
Propriétés de la squelettisation<br />
Propriétés algébriques<br />
la squelettisation est une transformation idempotente.<br />
la squelettisation n'est pas une transformation continue.<br />
exemple: polygone régulier, à la limite devient un cercle.<br />
Propriété topologique<br />
la squelettisation est une transformation homotopique, à<br />
condition que l'ensemble de départ soit un ouvert.<br />
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34
Introduction morphologie continue morphologie discrète morphologie fonctionnelle<br />
Squelettisation par amincissements successifs<br />
Principe<br />
à chaque itération, on enlève des points par une transformation<br />
homotopique adaptée.<br />
on arrête le processus itératif lorsque l'image reste constante.<br />
Points retirés<br />
cette opération est appelée érosion conditionnelle.<br />
elle ne doit, ni modifier la connexité, ni retirer des extrémités<br />
de lignes, ni retirer des points isolés.<br />
0 0 0<br />
1<br />
1 1 1<br />
0 0<br />
1 1 0<br />
1 1<br />
1 0<br />
1 1 0<br />
1 0<br />
1 1<br />
1 1 0<br />
0 0<br />
1 1 1<br />
1<br />
0 0 0<br />
exemple d'éléments structurants: famille Mskel<br />
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1 1<br />
0 1 1<br />
0 0<br />
0 1<br />
0 1 1<br />
0 1<br />
0 0<br />
0 1 1<br />
1 1<br />
35
Introduction morphologie continue morphologie discrète morphologie fonctionnelle<br />
<strong>Morphologie</strong> en niveaux de gris = morphologie fonctionnelle<br />
<strong>Morphologie</strong> fonctionnelle<br />
on utilise la fonction niveau de gris de l'image afin de limiter un<br />
volume dans un espace 3D.<br />
ce volume est situé sous la représentation de la fonction: c'est<br />
pourquoi il est parfois appelé ombre de l'image.<br />
Exemple en 2 dimensions (image 1D)<br />
G(x)<br />
«volume» défini sous la courbe de la fonction image<br />
ou ombre de l'image<br />
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x<br />
36
Introduction morphologie continue morphologie discrète morphologie fonctionnelle<br />
<strong>Morphologie</strong> fonctionnelle<br />
Extension 3D<br />
les opérateurs morphologiques <strong>ensembliste</strong>s sont étendus en 3D.<br />
l'image devient le volume défini sous la fonction niveau de gris.<br />
l'élément structurant est alors un ensemble fermé 3D.<br />
la frontière du volume transformé est la nouvelle fonction ndg.<br />
Exemple: dilatation<br />
D(G(x))<br />
G(x)<br />
Master AG2I – Option SID – Traitement d'Images – F. Cabestaing<br />
x<br />
37
Introduction morphologie continue morphologie discrète morphologie fonctionnelle<br />
Exemples d'opérations morphologiques fonctionnelles<br />
image initiale<br />
ouverture<br />
érosion<br />
fermeture<br />
Master AG2I – Option SID – Traitement d'Images – F. Cabestaing<br />
dilatation<br />
38
Introduction morphologie continue morphologie discrète morphologie fonctionnelle<br />
Gradient morphologique<br />
Objectif<br />
déterminer les contours des objets dans une image en niveaux<br />
de gris, de façon similaire aux opérateurs différentiels.<br />
les contours correspondent aux variations significatives de la<br />
fonction niveau de gris.<br />
au niveau des contours, l'image dilatée et l'image érodée<br />
présentent de fortes différences.<br />
Définition du gradient morphologique<br />
c'est la différence pixel à pixel des niveaux de gris de l'image<br />
transformée par une dilatation fonctionnelle et l'image<br />
transformée par une érosion fonctionnelle.<br />
∥∇ I ∥= 1<br />
2 DB I − E B I <br />
Master AG2I – Option SID – Traitement d'Images – F. Cabestaing<br />
39
Introduction morphologie continue morphologie discrète morphologie fonctionnelle<br />
Exemples de calcul du gradient morphologique<br />
image initiale image érodée<br />
image gradient image dilatée<br />
Master AG2I – Option SID – Traitement d'Images – F. Cabestaing<br />
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Introduction morphologie continue morphologie discrète morphologie fonctionnelle<br />
Ligne de partage des eaux<br />
Analogie avec la topographie<br />
l'ombre de l'image est considérée en tant que relief.<br />
les lignes de partage des eaux séparent les bassins versants.<br />
Technique<br />
simuler l'inondation de bassins en les empêchant de se déverser<br />
les uns dans les autres au moyen de barrages ou de digues.<br />
Master AG2I – Option SID – Traitement d'Images – F. Cabestaing<br />
41
Introduction morphologie continue morphologie discrète morphologie fonctionnelle<br />
Exemple de calcul de la LPE<br />
image initiale<br />
image + marqueurs<br />
image complément<br />
LPE<br />
Master AG2I – Option SID – Traitement d'Images – F. Cabestaing<br />
minima locaux<br />
LPE étiquetée<br />
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