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SECURITE AU TRAVAIL ET PROTECTION DE LA SANTE DANS ...

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SOLUTION <strong>DE</strong> BRANCHE POUR L’APPLICATION <strong>DE</strong> <strong>LA</strong> DIRECTIVE CFST 6508<br />

RE<strong>LA</strong>TIVE A L’APPEL A <strong>DE</strong>S ME<strong>DE</strong>CINS DU <strong>TRAVAIL</strong> <strong>ET</strong> <strong>AU</strong>TRES SPECIALISTES <strong>DE</strong> <strong>LA</strong><br />

<strong>SECURITE</strong> <strong>AU</strong> <strong>TRAVAIL</strong><br />

<strong>SECURITE</strong> <strong>AU</strong> <strong>TRAVAIL</strong> <strong>ET</strong> <strong>PROTECTION</strong> <strong>DE</strong><br />

<strong>LA</strong> <strong>SANTE</strong> <strong>DANS</strong> LES INDUSTRIES<br />

HORLOGERE <strong>ET</strong> MICROTECHNIQUE<br />

(Solution n° 28, entreprises des classes de risque<br />

10M, 13B, 15D, 16B, 16C, 26A)<br />

Version du 10-06-2011, approuvée CFST<br />

Membres de la Convention patronale<br />

ADRESSE <strong>DE</strong> CONTACT POUR TOUT RENSEIGNEMENT :<br />

Convention patronale de l’industrie horlogère suisse (CP)<br />

Service « Santé – Sécurité au travail »,<br />

Av. Léopold-Robert 65, case postale, 2301 La Chaux-de-Fonds<br />

Tél : 032 / 910 03 83 Fax : 032 / 910 03 84<br />

Courriel: info@cpih.ch Internet : www.cpih.ch<br />

• Association patronale de l’horlogerie et de la microtechnique (APHM), Bienne<br />

• Association neuchâteloise des industriels de l’horlogerie, de la microtechnique et des branches affiliées (ANIM), La<br />

Chaux-de-Fonds<br />

• Union des fabricants d’horlogerie de Genève, Vaud et Valais (UFGVV), Genève<br />

• Swatch Group Industries, Bienne<br />

• Association patronale suisse des industries microtechniques et de l'habillage horloger (USH-APIC),<br />

La Chaux-de-Fonds<br />

• Société coopérative de fabriques d’aiguilles et de composants pour l’horlogerie, Bienne<br />

• Verband deutschschweizerischer Uhrenfabrikanten (VdU), Soleure<br />

Toute reproduction interdite sans l’accord de l’éditeur<br />

© Convention patronale<br />

Octobre 1999<br />

Seconde édition révisée : mai 2011<br />

Auteur : Paul Boillat


_______________________________________________


SOMMAIRE<br />

1. Introduction<br />

1.1. Signatures<br />

1.2. Classes de risques Suva couvertes par la solution de branche<br />

1.3. Abréviations utilisées<br />

2. La maîtrise des risques : une obligation formelle<br />

2.1 L’article 328 du code des obligations<br />

2.2 La loi sur l’assurance accident, l’OPA et l’OQual<br />

2.3 La loi sur le travail et ses cinq ordonnances<br />

2.3.1 Ordonnance 1<br />

2.3.2 Ordonnance 2<br />

2.3.3 Ordonnance 3<br />

2.3.4 Ordonnance 4<br />

2.3.5 Ordonnance 5<br />

2.4 La Directive MSST (CFST 6508)<br />

2.5 Les dispositions sur les personnes<br />

2.6 Les dispositions sur les équipements techniques<br />

2.7 Les dispositions sur les substances et matières dangereuses<br />

2.8 Les Directives européennes<br />

2.9 Les normes, normes légales, directives et autres sources<br />

2.10 Les Conventions collectives de travail (CCT)<br />

3. La branche « Horlogerie et microtechnique »<br />

3.1 Le secteur conventionné et le secteur non-conventionné<br />

3.2 La structure des entreprises de la branche<br />

3.2.1 Structure des effectifs<br />

3.2.2 Structure des activités<br />

3.2.3 Nature des activités<br />

3.3 Les principaux types d’activités de la branche<br />

4. La solution de branche<br />

4.1 Structure organisationnelle<br />

4.1.1 La Convention patronale<br />

4.1.2 La Commission SST<br />

4.1.3 Le Service SST<br />

4.1.4 Les associations<br />

4.1.5 Les syndicats<br />

4.1.6 Les spécialistes MSST<br />

4.1.7 L’entreprise<br />

4.1.8 Les instances officielles<br />

Solution de branche SST « Horlogerie et microtechnique » révisée – version 06-2011 Page 1


4.2 Exigences différenciées selon la taille d’entreprise et le type de<br />

dangers – Catégories d’entreprises<br />

4.2.1 La catégorie 3.1<br />

4.2.2 La catégorie 3.2<br />

4.2.3 La catégorie 3.3<br />

4.2.4 La catégorie 3.4<br />

4.2.5 Installations et appareils techniques<br />

4.2.6 Activités de la branche avec dangers particuliers<br />

4.2.7 Activités de la branche sans dangers particuliers<br />

4.2.8 Autres dangers en général<br />

4.3 Objectifs généraux de la solution de branche<br />

4.3.1 Objectif 1, responsabilité<br />

4.3.2 Objectif 2, implication des travailleurs<br />

4.3.3 Objectif 3, formation<br />

4.3.4 Objectif 4, taux d’accidents<br />

4.3.5 Objectif 5, absentéisme<br />

4.3.6 Objectif 6, accidents non professionnels<br />

4.3.7 Objectif 7, suivi des absences<br />

4.3.8 Objectif 8, primes d’assurance<br />

4.4 Objectifs par catégories d’activités et domaines spécifiques<br />

4.4.1 Objectif « bruits de presses »<br />

4.4.2 Objectif « presses sécurisées »<br />

4.4.3 Objectif « éviter chutes et glissades »<br />

4.4.4 Objectif « protéger les yeux »<br />

4.4.5 Objectif « intoxications et brûlures »<br />

4.4.6 Objectif « protection de la peau »<br />

4.4.7 Objectif « intégrité psychique »<br />

4.5 Documents liés à la solution de branche<br />

4.5.1 Le manuel de la solution de branche<br />

4.5.2 Le manuel de sécurité<br />

4.5.3 Le manuel de sécurité pour petite entreprise<br />

4.5.4 Le manuel de sécurité pour entreprise sans danger<br />

4.5.5 Cahier Santé / Sécurité<br />

4.5.6 Les listes de contrôles<br />

4.5.7 Les normes et recommandations<br />

4.5.8 Les dispositions légales<br />

5. Application de la solution de branche<br />

5.1 En entreprise : organisation interne, fonctions et responsabilités<br />

5.1.1 Le coordinateur de sécurité<br />

5.1.2 Le délégué de la Direction<br />

5.1.3 Les représentants « Santé / Sécurité »<br />

5.1.4 Les secouristes<br />

5.1.5 Le responsable de la maintenance<br />

Solution de branche SST « Horlogerie et microtechnique » révisée – version 06-2011 Page 2


5.1.6 Le « chargé incendie » et les pompiers d’entreprise<br />

5.1.7 La personne de contact (produits chimiques)<br />

5.1.8 Le conseiller à la sécurité (transport de mat. dangereuses)<br />

5.1.9 Le répondant pour la prévention des accidents majeurs<br />

5.1.10 L’électricien de maintenance<br />

5.1.11 Le référent (personne de confiance)<br />

5.1.12 Le conducteur de chariots élévateurs<br />

5.2 Coordination<br />

5.2.1 Coordination des intervenants<br />

5.2.2 Centralisation des données « Santé / Sécurité »<br />

5.2.3 Statistiques Santé et Sécurité<br />

5.2.4 Compatibilité avec certaines normes<br />

5.2.5 Le rôle du service SST de la Convention patronale<br />

5.3 Appel à des spécialistes<br />

5.4 Participation des travailleurs, groupe de suivi<br />

5.4.1 Information des travailleurs<br />

5.4.2 Annonces spontanées des travailleurs<br />

5.4.3 Le groupe de suivi<br />

5.4.4 Les visites des organes d’exécution<br />

5.5 Documentation (par catégories ; manuel de sécurité)<br />

5.6 Formations et informations liées à la santé et à la sécurité<br />

5.6.1 Formation des travailleurs<br />

5.6.2 Formation du coordinateur de sécurité<br />

5.6.3 Formation des spécialistes en Santé et Sécurité au travail<br />

5.6.4 Formation du « chargé incendie » et pompiers<br />

5.6.5 Formation du conseiller à la sécurité<br />

5.6.6 Formation des secouristes<br />

5.6.7 Formation des caristes<br />

5.7 Suivi, gestion et analyse de l’absentéisme<br />

5.7.1 Les types d’absences<br />

5.7.2 Les exigences de la solution de branche<br />

5.7.4 Les points –clefs de la gestion des absences<br />

5.7.5 Le certificat médical<br />

5.7.6 Les acteurs de la gestion des absences<br />

5.8 Réinsertion après un accident ou une longue maladie<br />

5.9 Situations à potentiel d’absences ou de perturbations<br />

5.9.1 Prévention<br />

5.9.2 Traitement de cas<br />

5.9.3 Alcoolisme et autres dépendances<br />

Solution de branche SST « Horlogerie et microtechnique » révisée – version 06-2011 Page 3


6. Maîtrise des risques professionnels au quotidien<br />

6.1 Principes de gestion des risques<br />

6.2 Processus de traitement des risques<br />

6.2.1 Les processus « Santé et Sécurité »<br />

6.2.2 Le principe de l’amélioration continue<br />

6.2.3 Le processus de traitement des risques en 4 phases<br />

6.3 Méthodes d’analyse des risques<br />

6.4 Activités spécifiques avec dangers particuliers<br />

6.5 Dangers liés aux installations et appareils (IAT)<br />

6.5.1 Equipements de protection individuelle (EPI)<br />

6.5.2 Construction / acquisition / exploitation d’IAT<br />

6.5.3 Autres principes généraux d’exploitation<br />

6.5.4 IAT sans règles standardisées<br />

6.6 Matériaux de fabrication utilisés dans la branche<br />

6.6.1 Mesures de protection pour le travail avec des solides<br />

6.7 Substances chimiques accessoires à la fabrication<br />

6.7.1 Mesures de protection générales<br />

6.7.2 Obligations particulières<br />

6.7.3 Documentation de référence<br />

6.8 Dangers liés aux bâtiments et aux activités en général<br />

6.9 Dangers liés aux éléments naturels<br />

6.9.1 Incendie<br />

6.9.2 Foudre<br />

6.9.3 Echappement de gaz<br />

6.9.4 Inondation<br />

6.9.5 Tempête – intempéries<br />

6.9.6 Secousses sismiques<br />

6.10 Organisation en cas d’urgence<br />

6.10.1 Organisation<br />

6.10.2 Secouristes<br />

6.10.3 Matériel sanitaire et équipement<br />

6.10.4 Infirmerie<br />

6.11 Maintenance et entretien<br />

6.11.1 Domaines nécessitant une maintenance<br />

6.11.2 Types de maintenance<br />

6.11.3 Maintenance préventive<br />

6.11.4 Maintenance curative<br />

6.11.5 Remarques importantes<br />

6.12 Troubles musculo-squelettiques (TMS)<br />

6.13 Maternité – jeunes travailleurs<br />

6.13.1 Travaux pénibles ou dangereux en cas de maternité<br />

6.13.2 Jeunes travailleurs<br />

Solution de branche SST « Horlogerie et microtechnique » révisée – version 06-2011 Page 4


6.14 Travail atypique<br />

6.14.1 Travail du soir<br />

6.14.2 Travail de nuit<br />

6.14.3 Travailleur isolé<br />

6.15 Maladies transmissibles et contaminations, voyages<br />

6.15.1 Mesures d’hygiène et propreté en général<br />

6.15.2 Mesures d’hygiène concernant nourriture et boissons<br />

6.15.3 Voyages à l’étranger et organisation en cas d’urgence<br />

7. Maîtrise des risques non professionnels<br />

8. Contrôles et audits<br />

8.1 Les statistiques<br />

8.2 Audit interne du système<br />

8.3 Contrôles par le Service SST<br />

8.4 Contrôles officiels<br />

8.5 Revue de direction<br />

9. Les partenaires de la solution de branche<br />

9.1 La Convention patronale<br />

9.2 Les associations de la branche<br />

9.3 Les syndicats de travailleurs<br />

9.4 Les spécialistes MSST<br />

9.5 L’entreprise<br />

9.6 Les organes d’exécution et de contrôle<br />

• La CFST<br />

• La SUVA – CNA<br />

• Les inspectorats du travail<br />

Annexe I : Statistiques SST de la branche<br />

Annexe II : Liste des principaux IAT avec leurs règles<br />

Annexe III : Bases légales et normatives<br />

Annexe IV : Liste de spécialistes de la santé et de la sécurité au travail<br />

Annexe V : Bibliographie, sites internet de référence<br />

Annexe VI : Liste d’adresses<br />

Annexe VII : Règlement de la Commission SST<br />

Annexe VIII : Table de corrélation avec les 10 points CFST<br />

Annexe IX : Méthode pour évaluer le taux d’occupation du COSEC<br />

Index Recherche par mot-clef ou par thème<br />

Afin de ne pas contraindre le lecteur à de trop fréquents renvois, certaines informations sont<br />

répétées chaque fois que le contexte le justifie.<br />

Solution de branche SST « Horlogerie et microtechnique » révisée – version 06-2011 Page 5


______________________________________________<br />

Solution de branche SST « Horlogerie et microtechnique » révisée – version 06-2011. Page 6


1. INTRODUCTION<br />

En Suisse, l’employeur est responsable des mesures à prendre pour préserver la santé des<br />

travailleurs qu’il occupe et assurer leur sécurité. Les travailleurs sont tenus de le seconder<br />

dans cette tâche. Ces principes généraux paraissent simples, mais ils impliquent une organisation<br />

rigoureuse des activités et touchent des domaines aussi variés que nombreux.<br />

Prescriptions légales mises à part, la maîtrise des risques pour la santé est une condition<br />

impérative pour la réussite économique de l’entreprise et la réalisation personnelle du travailleur.<br />

La présente solution de branche offre à la Direction une ossature permettant de<br />

construire les processus « Santé et Sécurité » adaptés à sa société.<br />

La solution de branche « Santé et sécurité au travail » de l’horlogerie et de la microtechnique<br />

a vu le jour le 1 er janvier 2000, en même temps que l’obligation d’appliquer la Directive<br />

6508 relative à l’appel à des médecins du travail et autres spécialistes de la sécurité du<br />

travail, dite « Directive MSST ». Issue de l’Ordonnance fédérale sur la prévention des accidents<br />

(OPA), cette Directive impose à l’employeur la manière de transposer en pratique les<br />

principes contenus dans la législation.<br />

L’application de la Directive MSST peut s’opérer de trois façons : au moyen d’une solution<br />

individuelle d’entreprise, d’une solution-type ou d’une solution de branche. Dans la plupart<br />

des cas, cette dernière possibilité représente la voie la plus rationnelle et la plus économique.<br />

C’est pourquoi, en sa qualité d’organe faîtier des industries horlogère et microtechnique, la<br />

Convention patronale de l’industrie horlogère suisse (CP) met à disposition une telle solution<br />

de branche MSST, ainsi qu’un service permanent d’aide, de conseil et de suivi. La CP<br />

montre ainsi tout l’intérêt que la branche porte à la santé et à la sécurité de ses travailleurs.<br />

La présente solution a été réalisée en concertation avec des entreprises concernées, des<br />

spécialistes reconnus et les représentants des associations de la CP, des syndicats UNIA et<br />

Syna, de SECSuisse et de l’ASC. Des délégués de ces partenaires siègent également dans la<br />

Commission SST chargée d’assurer le suivi et le pilotage du système.<br />

La présente solution est complétée par quatre jeux de documents, correspondant chacun à<br />

l’une des quatre catégories définies selon le niveau de risque et l’effectif de l’entreprise,<br />

conformément au concept posé par la Directive MSST dans sa version 2007. Chaque manuel<br />

de la solution de branche comprend un recueil de fiches d’application pratique.<br />

Depuis son entrée en application en 2000, la solution de branche horlogère et microtechnique<br />

a contribué à réduire de façon très importante le taux de maladies et d’accidents du<br />

travail et leur gravité. En entretenant convenablement les processus décrits ci-après et en<br />

prenant les mesures appropriées, l’entreprise contribue à pérenniser ces bons résultats et à<br />

conserver une image positive de l’horlogerie et de la microtechnique suisses.<br />

La présente édition est issue de la 1 ère révision de la solution de branche, en 2011.<br />

Solution de branche SST « Horlogerie et microtechnique » révisée – version 06-2011. Page 7


1.1 - Signatures des parties concernées<br />

La solution de branche des industries horlogère et microtechnique a été signée par :<br />

CP - Convention patronale<br />

de l’industrie horlogère suisse<br />

François Matile<br />

La Chaux-de-Fonds, juin 2011. Secrétaire général<br />

UNIA - Syndicat de l’industrie, de la<br />

construction et des services<br />

Jean-Claude Rennwald<br />

Membre du Comité directeur<br />

Berne, juin 2011. Responsable secteur horloger<br />

SYNA - Syndicat interprofessionnel<br />

Tibor Menyhart<br />

Fribourg, juin 2011. Secrétaire central romand<br />

SECSuisse - Société suisse des employés<br />

de commerce<br />

Luc Python<br />

Neuchâtel, juin 2011. Secrétaire central romand<br />

ASC - Association suisse des cadres<br />

Bernard Briguet<br />

Lausanne, juin 2011. Directeur romand<br />

Solution de branche SST « Horlogerie et microtechnique » révisée – version 06-2011. Page 8


1.2 - Classes de risques Suva couvertes par la solution de branche<br />

La SUVA – Caisse nationale d’assurance répartit les entreprises assurées ou les parties<br />

d’entreprises dans différentes classes, en fonction du type d’activité principale. La présente<br />

solution de branche s’adresse plus particulièrement aux entités affectées aux classes de<br />

risques et sous-classes suivantes.<br />

10M Métallurgie<br />

• A0 – Production de métaux ferreux et non ferreux<br />

• B0 – Transformation plastique des métaux ;<br />

• C0 – Fonderie de métaux sans moulage en sable.<br />

13B Construction de machines, d’équipements et de véhicules<br />

• A0 – Fabrication de pièces par enlèvement de copeaux ;<br />

• B0 – Fabrication de machines et d’équipements ;<br />

• B4F – Fabrication et réparation de produits relevant de la fine mécanique<br />

;<br />

• C0 – Montage à l’extérieur de produits du secteur de la construction de<br />

machines.<br />

15D Technique de l’information et de l’électrotechnique<br />

• A0 – Fabrication, respectivement finition, de produits de la technique<br />

de l’information, microtechnique, technique médicale et d’horlogerie ;<br />

• A4S – Fabrication, respectivement finition, de bijoux et/ou médailles,<br />

monnaies, insignes et/ou composants en pierres précieuses, céramique<br />

et similaires ;<br />

• A4Z – Fabrication de produits de la technique dentaire ;<br />

• B0 – Réparation, entretien, magasins de vente de produits de la technique<br />

de l’information, microtechnique, technique médicale, horlogerie<br />

et bijouterie ;<br />

• C0 – Fabrication de produits de l’électrotechnique ;<br />

• D0 – Réparation, entretien de produits de l’électrotechnique.<br />

16B Industrie travaillant la tôle et le fil métallique<br />

• B0 – Fabrication d’articles en métal ; entreprises d’étampage ;<br />

16C Technique de traitement de surfaces<br />

• A0 – Entreprises des techniques de laquage ;<br />

• B0 – Entreprises de galvanotechnique.<br />

26A Industrie travaillant le cuir et les textiles<br />

• B0 – Fabriques de cuir<br />

60F Bureaux<br />

Solution de branche SST « Horlogerie et microtechnique » révisée – version 06-2011. Page 9


1.3 - Abréviations<br />

Désignations techniques<br />

CCT Convention collective de travail des industries horlogère et microtechnique.<br />

Voir www.cpih.ch, onglet « Documentation ».<br />

COSEC Coordinateur de sécurité<br />

FDS Fiche de données de sécurité<br />

EPI Equipement de protection individuelle<br />

IAT Installations et appareils techniques<br />

MSST Médecins et autres spécialistes de la sécurité au travail<br />

RS Recueil systématique du droit fédéral<br />

SST Santé et sécurité au travail<br />

Organisations liées à la protection de la santé au travail<br />

AEAI Association des établissements d’assurance incendie<br />

ASIT Association suisse d’inspection technique<br />

bpa Bureau suisse de prévention des accidents<br />

CFST Commission fédérale de coordination pour la sécurité au travail<br />

CE Communauté Européenne<br />

D<strong>ET</strong>EC Département fédéral de l’environnement, des transports, de l’énergie et des<br />

télécommunications<br />

FSSP Fédération suisse des sapeurs-pompiers<br />

GRMHST Groupement romand de médecine, hygiène et santé au travail<br />

ICT Inspection cantonale du travail<br />

IFT Inspection fédérale du travail<br />

IST Institut universitaire romand de santé au travail<br />

OFAS Office fédéral des assurances sociales<br />

OFSP Office fédéral de la santé publique<br />

SECO Secrétariat d’Etat à l’économie<br />

SSHT Société suisse de l’hygiène du travail<br />

SSIGE Société suisse de l’industrie du gaz et des eaux<br />

SSMT Société suisse de médecine du travail<br />

SSST Société suisse de sécurité au travail<br />

SUVA Caisse nationale suisse d’assurance en cas d’accident<br />

Dispositions légales et normes<br />

SGH Système global harmonisé (GHS – Globally Harmonized System)<br />

CLP Classification, Labelling and Packaging of substances and mixtures : règlement<br />

européen légalisant le système SHG.<br />

Voir l’annexe III.<br />

<br />

Solution de branche SST « Horlogerie et microtechnique » révisée – version 06-2011. Page 10


2. MAÎTRISER LES RISQUES : UNE OBLIGATION FORMELLE<br />

Depuis les premières lois cantonales du XIXe siècle aux textes récents du droit fédéral,<br />

l’obligation de protéger la santé à la place de travail s’est beaucoup renforcée. En sont<br />

principalement la cause les nécessités économiques, l’évolution de l’état de la technique<br />

et l’accroissement des connaissances en psychologie du travail, en médecine, en<br />

ergonomie, en chimie ou en biologie. Il en résulte que l’employeur doit mettre en place<br />

des processus actifs de maîtrise des risques et que l’employé doit le seconder dans cette<br />

tâche.<br />

En Suisse, le principe de préservation de la santé au travail repose sur une disposition de<br />

code des obligations (CO). Le système de<br />

santé et de sécurité au travail est développé<br />

ensuite essentiellement dans deux lois et<br />

leurs ordonnances:<br />

• la loi sur l’assurance accident (<strong>LA</strong>A) ;<br />

• la loi sur le travail (LTr).<br />

Ces dispositions fixent les obligations de<br />

l’employeur et du travailleur destinées à<br />

prévenir les atteintes à la santé physique et<br />

psychique. La directive CFST 6508<br />

concrétise la manière d’organiser le<br />

traitement des dangers et l’obligation de faire<br />

appel à des spécialistes.<br />

En plus, des domaines de dangers<br />

spécifiques sont traités par des dispositions<br />

ad hoc.<br />

Le droit concernant la santé et la sécurité au<br />

travail est de niveau fédéral. Il n’existe plus<br />

de lois cantonales traitant spécifiquement du<br />

sujet. Si toutefois des dispositions cantonales<br />

et fédérales entrent en concurrence, c’est la législation de la Confédération qui prime.<br />

2.1 – L’article 328 du code des obligations (CO)<br />

L’article 328 du code des obligations stipule que «L’employeur protège et respecte, dans<br />

les rapports de travail, la personnalité du travailleur; il manifeste les égards voulus pour sa<br />

santé et veille au maintien de la moralité. En particulier, il veille à ce que les travailleurs<br />

ne soient pas harcelés sexuellement et qu’ils ne soient pas, le cas échéant, désavantagés en<br />

raison de tels actes.<br />

Il prend, pour protéger la vie, la santé et l’intégrité personnelle du travailleur, les mesures<br />

commandées par l’expérience, applicables en l’état de la technique, et adaptées aux<br />

conditions de l’exploitation ou du ménage, dans la mesure où les rapports de travail et la<br />

nature du travail permettent équitablement de l’exiger de lui.»<br />

Solution de branche SST « Horlogerie et microtechnique » révisée – version 06-2011 Page 11


2.2 - La loi sur l’assurance accident (<strong>LA</strong>A), l’OPA et l’OQual<br />

La <strong>LA</strong>A traite essentiellement de l’assurance en cas de maladie ou d’accident<br />

professionnels, mais son article 82 stipule:<br />

1 - « L’employeur est tenu de prendre, pour prévenir les accidents et maladies<br />

professionnels, toutes les mesures dont l’expérience a démontré la nécessité, que l’état de<br />

la technique permet d’appliquer et qui sont adaptées aux conditions données. »<br />

2 – « L’employeur doit faire collaborer les travailleurs aux mesures de prévention des<br />

accidents et maladies professionnels. »<br />

3 – « Les travailleurs sont tenus de seconder l’employeur dans l’application des<br />

prescriptions sur la prévention des accidents et maladies professionnels. Ils doivent en<br />

particulier utiliser les équipements individuels de protection et employer correctement les<br />

dispositifs de sécurité et s’abstenir de les enlever ou de les modifier sans autorisation de<br />

l’employeur. »<br />

Cet article essentiel est détaillé dans l’Ordonnance sur la prévention des accidents (OPA).<br />

Il fonde le principe que l’employeur est responsable en toutes circonstances des accidents<br />

en lien avec la place de travail. En pratique, cette responsabilité s’étend aussi aux cadres<br />

de l’entreprise.<br />

Notamment, l’employeur doit faire appel à des spécialistes chaque fois que la sphère de<br />

compétence de l’entreprise est dépassée par un problème de santé ou de sécurité. La<br />

qualification de ces spécialistes est précisée dans l’Ordonnance sur les qualifications des<br />

spécialistes de la sécurité au travail (OQual). Sont mentionnés les médecins du travail, les<br />

hygiénistes du travail, les ingénieurs de sécurité et les chargés de sécurité.<br />

2.3 - La loi sur le travail et ses cinq ordonnances<br />

La loi fédérale sur le travail dans l’industrie, l’artisanat et le commerce, dite loi sur le<br />

travail (LTr), dispose notamment que :<br />

1 – « Pour protéger la santé des travailleurs, l’employeur est tenu de prendre toutes les<br />

mesures dont l’expérience a démontré la nécessité, que l’état de la technique permet<br />

d’appliquer et qui sont adaptées aux conditions d’exploitation de l’entreprise. Il doit en<br />

outre prendre toutes les mesures nécessaires pour protéger l’intégrité personnelle des<br />

travailleurs. »<br />

2 – « L’employeur doit notamment aménager ses installations et régler la marche du travail<br />

de manière à préserver autant que possible les travailleurs des dangers menaçant leur santé<br />

et du surmenage. »<br />

2bis – « L’employeur veille également à ce que le travailleur ne soit pas obligé de<br />

consommer des boissons alcooliques ou d’autres substances psychotropes dans l’exercice<br />

de son activité professionnelle… »<br />

Solution de branche SST « Horlogerie et microtechnique » révisée – version 06-2011 Page 12


3 – « L’employeur fait collaborer les travailleurs aux mesures de protection de la santé.<br />

Ceux-ci sont tenus de seconder l’employeur dans l’application des prescriptions sur la<br />

protection de la santé. »<br />

Pendant de l’art. 82 <strong>LA</strong>A, l’article 6 de la loi sur le travail ci-dessus énonce les principes<br />

essentiels à appliquer en entreprise afin de limiter les risques pour la santé des travailleurs.<br />

Il fonde le principe que l’employeur est responsable en toutes circonstances de la santé<br />

physique et psychique des travailleurs par rapport à la place de travail. En pratique, cette<br />

responsabilité s’étend aussi aux cadres de l’entreprise.<br />

Pour tout ce qui touche à la prévention, les effets de la LTr ne se limitent pas aux<br />

entreprises industrielles ; ils concernent tout employeur, privé ou public.<br />

Les dispositions de la LTr sont détaillées dans cinq ordonnances (OLT1 à OLT5).<br />

2.3.1 - Ordonnance 1 de la loi sur le travail (OLT 1)<br />

L’OLT 1 précise certaines généralités ainsi que le règlement des horaires et du temps de<br />

travail. En particulier, elle traite du travail de nuit (23h-6h00) qui, entre autres, nécessite<br />

une autorisation cantonale préalable. La protection de la maternité y est abordée<br />

(complétée par l’OProMa ; voir plus loin).<br />

2.3.2 - Ordonnance 2 de la loi sur le travail (OLT 2)<br />

L’OLT 2 définit des catégories spéciales d’entreprises et de travailleurs et spécifie les<br />

dérogations qui leur sont accordées d’office. En principe, les entreprises de l’horlogerie et<br />

de la microtechnique ne sont concernées que par l’article 45 qui vise le personnel de<br />

surveillance et de gardiennage.<br />

2.3.3 - Ordonnance 3 de la loi sur le travail (OLT 3)<br />

L’OLT 3 détermine les mesures d’hygiène qui doivent être prises. Il s’agit notamment :<br />

• d’assurer et d’améliorer la protection de la santé et de garantir la santé physique et<br />

psychique des travailleurs (art. 2);<br />

• de respecter les règles d’ergonomie en adaptant la place de travail aux<br />

caractéristiques naturelles du travailleur (anthropométrie, sexe, capacités<br />

visuelles…) ;<br />

• de réduire aux minimum les influences physiques, chimiques et biologiques qui<br />

pourraient altérer la santé de façon aigüe ou chronique : lumière, chaleur, froid,<br />

poussières, nanoparticules, gaz, aérosols, substances chimiques, substances<br />

biologiques, volume d’air, propreté, drogues, boissons, bruit ;<br />

• de prendre des dispositions concernant la vidéosurveillance, les vêtements, les<br />

équipements de protection individuels, les vestiaires et douches, les premiers<br />

secours … ;<br />

• d’éviter les efforts excessifs ou trop répétitifs ;<br />

• d’organiser le travail de manière appropriée.<br />

Les responsabilités et les tâches en la matière sont précisées. Notamment, l’article 9 traite<br />

des travailleurs d’agences « temporaires » : « Lorsque l'employeur occupe dans son<br />

entreprise des travailleurs dont il loue les services à un autre employeur, il a envers eux les<br />

mêmes obligations en matière d'hygiène qu'envers ses propres travailleurs. »<br />

Solution de branche SST « Horlogerie et microtechnique » révisée – version 06-2011 Page 13


2.3.4 - Ordonnance 4 de la loi sur le travail (OLT 4)<br />

L’OLT 4 traite des exigences particulières relatives à la construction et à l’aménagement<br />

des entreprises soumises aux procédures d’approbation des plans et d’autorisation<br />

d’exploiter. Les thèmes règlementés sont notamment :<br />

• les caractéristiques des locaux de travail (hauteur, fenêtres…) ;<br />

• les voies de passage (couloirs, escaliers, portes, quais, garde-corps, voies<br />

d’évacuation…) ;<br />

• l’éclairage naturel, la ventilation et les caractéristiques des fenêtres ;<br />

• la présence de dangers particuliers d’incendie, notamment de substances<br />

facilement inflammables.<br />

Cette ordonnance décrit aussi les procédures conduisant à l’approbation des plans lors<br />

d’une construction, d’un agrandissement ou d’une réaffectation de locaux, ainsi que la<br />

façon d’obtenir une autorisation d’exploiter. Ces procédures sont liées aux locaux, à leur<br />

aménagement industriel et à l’implantation des équipements d’exploitation.<br />

2.3.5 - Ordonnance 5 de la loi sur le travail (OLT 5)<br />

L’OLT 5 rassemble les dispositions destinées à préserver la santé et le développement<br />

physiques et psychiques des jeunes travailleurs. Il est interdit de les employer à des<br />

travaux dangereux avant 18 ans, sauf s’ils ont au moins 16 ans et qu’une telle activité est<br />

nécessaire à leur formation.<br />

Le jeune travailleur doit avoir au moins 15 ans, mais il peut être employé à des travaux<br />

légers dès 13 ans pour autant que cela ne nuise ni à sa santé ou à son développement, ni à<br />

son travail scolaire.<br />

Pour le travail de nuit (23h-6h) et du dimanche, la limite est fixée à 16 ans et une<br />

autorisation est nécessaire.<br />

En outre, l’horaire de travail du jeune est limité et plus restreint que celui d’un adulte.<br />

Les principes de base de cette ordonnance se trouvent dans la loi sur le travail, articles 29<br />

à 32.<br />

2.4 - La Directive MSST<br />

La Directive 6508 relative à l’appel à des médecins du travail et autres spécialistes de la<br />

sécurité du travail - dite « Directive MSST » émane de la Commission fédérale de<br />

coordination pour la sécurité au travail (CFST) et trouve son ancrage dans l’ordonnance sur<br />

la prévention des accidents (OPA).<br />

Elle concrétise l’obligation de faire appel à des spécialistes de la sécurité au travail chaque<br />

fois que la sphère de compétence de l’entreprise est dépassée, ainsi que les mesures à<br />

prendre pour la prévention systématisée des accidents et maladies professionnelles. Elle<br />

précise dans quel cadre les processus santé et sécurité doivent être mis en œuvre : solution<br />

individuelle d’entreprise, solution-type ou solution de branche. Dans la plupart des cas,<br />

cette dernière possibilité représente la voie la plus rationnelle et la plus économique. C’est<br />

pourquoi la présente solution de branche a été développée à l’attention des entreprises de<br />

l’horlogerie et de la microtechnique.<br />

La première version de la Directive date de 1998 et devait être mise en œuvre le 1 er janvier<br />

2000 au plus tard, dans l’ensemble des entreprises assujetties. La version révisée de la<br />

Directive est entrée en vigueur le 1 er février 2007. Elle précise les modalités de mise en<br />

œuvre selon quatre schémas, chacun correspondant à un niveau de risques et à une taille<br />

d’entreprise. La présente solution de branche répond aux exigences posées en distinguant<br />

quatre catégories d’entreprises correspondant chacune à des schémas (voir chapitre 4).<br />

Solution de branche SST « Horlogerie et microtechnique » révisée – version 06-2011 Page 14


2.5 - Les dispositions sur les personnes<br />

Certaines dispositions concernent directement les personnes ou des catégories de<br />

personnes.<br />

• Loi sur la participation - Loi fédérale sur l'information et la consultation des<br />

travailleurs dans les entreprises<br />

• LPD – Loi fédérale sur la protection des données personnelles.<br />

• OLPD - Ordonnance relative à la loi fédérale sur la protection des données.<br />

• OProMa – Ordonnance sur la protection de la maternité (découle de<br />

l’Ordonnance 1 de la loi sur le travail).<br />

• Loi et ordonnance fédérales sur la fumée passive.<br />

• CPS – Code pénal suisse.<br />

2.6 - Les dispositions sur les équipements techniques<br />

La loi fédérale sur la sécurité des produits (LSPro, anciennement LSIT), son ordonnance<br />

OSPro ainsi que l’ordonnance sur la sécurité des machines (OMach) traitent notamment<br />

des exigences de sécurité quant à l’offre et à la mise en circulation de dispositifs<br />

techniques. Elles font également le lien avec la législation de l’Union Européenne. C’est<br />

ainsi que la Directive 2006/42/CE (machines), la Directive 2009/142/CE (appareils à gaz)<br />

et la Directive 89/686/CEE (équipements de protection individuels – EPI) sont applicables<br />

en Suisse aussi. Ces dispositions posent pour principe général que « Peuvent être mis sur le<br />

marché les produits qui présentent un risque nul ou minime pour la santé des utilisateurs<br />

ou de tiers lorsqu’ils sont utilisés dans des conditions normales ou raisonnablement<br />

prévisibles. … ».<br />

Les équipements neufs, d’occasion et ceux produits en interne pour les propres besoins de<br />

l’entreprise sont concernés. Ils doivent répondre aux exigences essentielles fixées par les<br />

ordonnances ou, s’il n’en existe pas, correspondre à l’état des connaissances et de la<br />

technique. Un certificat de conformité et/ou le marquage CE sont exigés (voir chiffre 6.5).<br />

Les risques inhérents aux installations électriques sont traités dans la loi fédérale sur les<br />

installations électriques (LIE) et son ordonnance OIBT. Cette dernière contient notamment<br />

les prescriptions concernant les autorisations nécessaires aux personnes affectées à la<br />

maintenance des installations et appareils dans l’entreprise.<br />

2.7 - Les dispositions sur les substances et matières dangereuses<br />

Les matières et substances dangereuses sont très présentes dans les processus de<br />

fabrication modernes. La maîtrise des risques dans ce domaine est formalisée au travers de<br />

plusieurs lois et ordonnances. Pour la branche, les plus pertinentes sont :<br />

• LChim – Loi sur les produits chimiques<br />

• OChim – Ordonnance sur les produits chimiques<br />

• Ordonnance relative à la personne de contact pour les produits chimiques<br />

• OMod – Ordonnance sur les mouvements de déchets<br />

• SDR – Ordonnance sur le transport de matières dangereuses par la route (dont<br />

la substance se trouve essentiellement dans l’ADR - Accord européen relatif<br />

au transport international des marchandises dangereuses par route)<br />

Solution de branche SST « Horlogerie et microtechnique » révisée – version 06-2011 Page 15


• OCS – Ordonnance sur les conseillers à la sécurité (liée à SDR-ADR)<br />

• OPAM – Ordonnance sur la prévention des accidents majeurs<br />

2.8 - Les Directives européennes<br />

En matière de santé et sécurité au travail, un certain nombre de Directives de la<br />

Communauté Européenne sont reprises intégralement dans le droit suisse. Lorsque cellesci<br />

ne sont pas intégrées dans des textes fédéraux, ces derniers mentionnent explicitement<br />

le numéro de la disposition européenne concernée. Dans les deux situations, le contenu<br />

de la Directive a force de loi en Suisse. C’est le cas, par exemple, pour la Directive<br />

« machines » 2006/42 CE (voir plus haut).<br />

On trouvera les Directives de la CE sur le site internet http://eur-lex.europa.eu/. Les<br />

publications peuvent être commandées à http://www.bookshop.europa.eu.<br />

2.9 - Les normes, normes légales, directives et autres informations<br />

Lorsque des dispositions légales ne sont pas suffisamment précises ou sont lacunaires pour<br />

traiter certaines situations, les normes, directives et autres publications constituent l’état de<br />

la technique et doivent être respectées, à moins de pouvoir démontrer qu’une autre façon<br />

de faire assure un niveau de protection de la santé au moins équivalent.<br />

Les instances et associations suivantes édictent des normes et recommandations dans leur<br />

domaine (voir adresses en annexe VI):<br />

• CFST - Commission fédérale de coordination pour la sécurité au<br />

travail (directives);<br />

• Suva (sécurité au travail);<br />

• SECO – Secrétariat à l’économie (commentaires des ordonnances de la loi sur le<br />

travail, recommandations…)<br />

• EN – Normes et Directives de l’Union Européenne<br />

• CEI-IEC – Commission électrotechnique internationale ;<br />

• SIA - Société suisse des ingénieurs et architectes (bâtiment);<br />

• Electrosuisse (électricité);<br />

• ASS – Association suisse pour la technique du soudage;<br />

• ASIT – Association suisse d’inspection technique (équipements sous pression,<br />

emballages pour matières dangereuses…) ;<br />

• ASN – Association suisse de normalisation (éléments de machines, divers) ;<br />

• ISO – Organisation internationale de normalisation (divers) ;<br />

• BSi – British Standards Institute (norme OHSAS 18001)<br />

• ISO – Organisation internationale de normalisation (norme ISO 31000)<br />

• AEAI – Association des établissements cantonaux d’assurance incendie<br />

(prévention incendie).<br />

• Fournisseurs de produits chimiques : fiches de données de sécurité (FDS) et<br />

fiches techniques.<br />

• Fournisseurs d’équipements : instructions, notices et modes d’emploi.<br />

Note : les entreprises qui décident de se conformer à la norme OHSAS 18001<br />

appliqueront les dispositions de la présente solution de branche prévues pour les<br />

catégories 3.1 et 3.2 (voir chiffre 4.2), quelles que soient leur taille et leurs activités.<br />

Solution de branche SST « Horlogerie et microtechnique » révisée – version 06-2011 Page 16


2.10 - Les Conventions collectives de travail (CCT)<br />

Les Conventions collectives de travail des industries horlogère et microtechnique (CCT)<br />

incluent des dispositions concernant la santé et la sécurité à la place de travail Note 1 . Les<br />

entreprises soumises à la CCT appliquent les articles correspondants.<br />

• Harcèlement moral (mobbing) et professionnel (article 9.1 CCT)<br />

Par harcèlement moral et professionnel, il faut entendre toute conduite abusive<br />

et unilatérale se manifestant de façon répétitive et grave notamment par des<br />

comportements, des paroles, des actes, des gestes, des écrits de nature à porter<br />

atteinte à la personnalité, à la dignité ou à la santé d’une personne, à mettre en<br />

péril son emploi, à obtenir un avantage professionnel ou à dégrader<br />

manifestement le climat de travail.<br />

• Harcèlement sexuel (article 9.2 CCT)<br />

Par harcèlement sexuel, il faut entendre tout comportement importun de<br />

caractère sexuel ou tout autre comportement fondé sur l’appartenance sexuelle,<br />

qui porte atteinte à la dignité de la personne sur son lieu de travail, en<br />

particulier le fait de proférer des menaces, de promettre des avantages,<br />

d’imposer des contraintes ou d’exercer des pressions de toute nature sur une<br />

personne en vue d’obtenir d’elle des faveurs de nature sexuelle.<br />

• Désignation et attributions d’une personne de confiance (article 9.3 CCT)<br />

1. Dans les entreprises occupant plus de cinquante personnes, une personne<br />

de confiance est désignée d’un commun accord entre la direction et le<br />

syndicat pour recevoir les plaintes en matière de harcèlement sexuel. Elle<br />

intervient également dans les cas de harcèlement moral et professionnel<br />

lorsque la voie de service n’est pas utilisable.<br />

2. D’un commun accord entre les secrétaires patronal et syndical intéressés et<br />

les entreprises concernées, une même personne de confiance peut être<br />

désignée pour plusieurs entreprises d’une même région.<br />

3. La personne de confiance est choisie parmi les membres du personnel de<br />

l’entreprise ou à l’extérieur de celle-ci, si elle dispose de connaissances<br />

suffisantes concernant ladite entreprise.<br />

4. La personne de confiance peut remplir sa fonction pendant le temps de<br />

travail, si elle est occupée dans l’entreprise. Elle a le droit de suivre une<br />

formation adéquate au sens de l’accord 27.<br />

5. La personne de confiance est tenue à la plus grande discrétion. Dans les<br />

démarches qu’elle entreprend auprès de la direction de l’entreprise, elle ne<br />

doit pas révéler le nom de la victime du harcèlement, sauf si celle-ci a<br />

donné expressément son accord.<br />

• Obligations de l’employeur (article 9.4 CCT)<br />

L’employeur saisi par la personne de confiance est tenu de prendre les mesures<br />

que l’expérience commande, qui sont appropriées aux circonstances et que<br />

l’on peut raisonnablement exiger de lui pour prévenir les actes de harcèlement<br />

ou y mettre fin.<br />

• Solution de branche (article 10.1 CCT)<br />

1. Les entreprises conventionnées occupant du personnel sont soumises à la<br />

Solution de branche des industries horlogère et microtechnique.<br />

Solution de branche SST « Horlogerie et microtechnique » révisée – version 06-2011 Page 17


2. Les cas spéciaux sont réservés.<br />

3. Les entreprises mettent en œuvre les directives de la Solution de<br />

branche ; elles contribuent à en atteindre les objectifs.<br />

• Coordinateur de sécurité (article10.2 CCT)<br />

1. L’entreprise désigne un coordinateur de sécurité après consultation de la<br />

commission du personnel ou, s’il n’y a pas de commission du personnel,<br />

du délégué syndical; il est choisi sur la base de ses compétences en la<br />

matière, de sa connaissance de l’entreprise et de l’intérêt qu’il manifeste<br />

pour les tâches de cette nature.<br />

2. Le coordinateur de sécurité reçoit la formation nécessaire.<br />

3. Le coordinateur de sécurité anime les processus de préservation de la<br />

santé au travail. Il conseille la direction et le personnel dans l’élaboration<br />

et l’application des mesures y relatives. Il relaie les directives et les<br />

décisions prises en la matière par la direction.<br />

• Réadaptation précoce (article10.3 CCT)<br />

Dès que la réintégration d’un travailleur malade ou accidenté paraît<br />

médicalement envisageable, l’entreprise examine objectivement quelles<br />

mesures de réadaptation pourraient être prises en son sein. Elle tient compte<br />

des avis du travailleur, du médecin et des assureurs concernés et de ses propres<br />

possibilités.<br />

• Bonne pratique (article 10.4 CCT)<br />

Les règles de bonne pratique concernant la protection de la santé et les mesures<br />

de réinsertion du travailleur après un accident ou une maladie sont contenues<br />

dans la solution de branche des industries horlogère et microtechnique.<br />

Les Conventions collectives de travail sont établies entre les partenaires sociaux de la<br />

branche, soit la Convention patronale et les syndicats. Elles sont renouvelables<br />

périodiquement.<br />

Notes concernant le chapitre 2<br />

Note 1 : le libellé des dispositions de la CCT reporté ci-dessus est celui en vigueur dès le<br />

1 er janvier 2012. Il pourrait être modifié au-delà du 31 décembre 2016.<br />

Note 2 : une sélection de dispositions légales pertinentes pour des activités industrielles se<br />

trouve à l’annexe III des présentes, avec l’indication des numéros de référence.<br />

Note 3 : les textes légaux de la Confédération peuvent être obtenus auprès de l’OFCL,<br />

3003 Berne ou téléchargés sur le site internet www.admin.ch, rubrique « Législation ».<br />

<br />

Solution de branche SST « Horlogerie et microtechnique » révisée – version 06-2011 Page 18


3. <strong>LA</strong> BRANCHE « HORLOGERIE <strong>ET</strong> MICROTECHNIQUE »<br />

Lorsque qu’on parle d’horlogerie, le grand public voit immédiatement le spécialiste penché<br />

sur son établi, coudes à hauteur d’épaules et « micros » à l’œil. Certes toujours<br />

d’actualité, cette image masque cependant une très vaste palette d’autres activités nécessaires<br />

à la conception, à la fabrication et à la commercialisation de garde-temps, qu’il<br />

s’agisse de montres ou de pendules. A ces métiers viennent s’ajouter ceux des fabricants<br />

d’équipements et ceux des microtechniques en général. Dérivées ou proches de<br />

l’horlogerie, celles-ci sont appliquées dans beaucoup de domaines de pointe tels que<br />

l’électronique, les dispositifs médicaux, les sciences spatiales, les télécommunications,<br />

l’automobile ou la robotique.<br />

Au 30 septembre 2010, la branche comptait 596 entreprises liées de près ou de loin à<br />

l’horlogerie, employant 48’548 travailleurs. Il convient d’y ajouter quelques dizaines de<br />

sociétés échappant au recensement horloger par la nature de leurs activités.<br />

Depuis l’entrée en application le 1 er janvier 2000 de la première version de la solution de<br />

branche, le nombre de Maisons a augmenté de 2,5 % et l’effectif des travailleurs s’est accru<br />

de 42 %. Selon les prévisions, l’expansion de la branche devrait se poursuivre dans les<br />

années qui suivent, de même que les développements technologiques.<br />

Pour les activités horlogères ou liées de près à l’horlogerie, les travailleurs au bénéfice<br />

d’un diplôme professionnel représentaient plus de 60% des effectifs en 2010. Les apprentis<br />

et étudiants étaient au nombre de 965. La tendance à employer toujours davantage de<br />

personnel qualifié se poursuivra.<br />

Géographiquement, les entreprises de la branche sont essentiellement implantées dans<br />

l’Arc jurassien, de Genève à Soleure, mais certaines Maisons se trouvent également dans<br />

d’autres régions du pays.<br />

3.1 - Le secteur conventionné et le secteur non-conventionné<br />

Sous l’angle organisationnel, l’horlogerie et la microtechnique connaissent deux secteurs :<br />

1. Les entreprises dites « conventionnées » reconnaissent et appliquent la Convention<br />

collective de travail (CCT). Elles font partie de l’une des sept associations<br />

membres de la Convention patronale (CP) (voir chapitre 9). Depuis le 1 er janvier<br />

2008, ces sociétés sont tenues d’appliquer la présente solution de branche, pour<br />

autant qu’elles emploient du personnel et n’étaient pas affiliées, à cette date, à<br />

une autre solution de branche ou individuelle. Au 30.09.2010, ce secteur comptait<br />

431 sociétés et 41’625 travailleurs.<br />

2. Les entreprises dites « non-conventionnées » sont pour la plupart indépendantes<br />

d’une association CP. Elles peuvent choisir d’appliquer la présente solution de<br />

branche, une autre solution de branche ou l’un des autres systèmes reconnus par<br />

la Directive CFST 6508. Au 30.09.2010, la partie horlogère de ce secteur comptait<br />

165 sociétés et 6’923 travailleurs.<br />

Solution de branche SST « Horlogerie et microtechnique » révisée – version 06-2011 Page 19


Raisons<br />

sociales<br />

Personnel<br />

de direction<br />

Personnel<br />

administratif<br />

Personnel<br />

de production<br />

Personnel<br />

à domicile<br />

Solution de branche SST « Horlogerie et microtechnique » révisée – version 06-2011 Page 20<br />

Totaux<br />

Entités conventionnées 431 1’256 9’908 30’334 127 41’625<br />

Entités nonconventionnées<br />

165 351 1’070 5’374 128 6’923<br />

Toute la branche 596 1’607 10’978 35’708 255 48’548<br />

3.2 - La structure des entreprises<br />

Les effectifs horlogers de la<br />

branche montrent que la<br />

grande majorité des entreprises<br />

attache de l’importance<br />

au partenariat social et au<br />

système associatif.<br />

Chiffres : situation au 30.09.2010<br />

3.2.1 - Structure des effectifs<br />

Les industries horlogère et microtechnique sont un tissu de petites et moyennes entreprises.<br />

75 % d’entre elles comptent moins de 50 travailleurs. Les tailles des sociétés de la<br />

branche sont très disparates. On peut rencontrer un seul professionnel œuvrant à son établi<br />

ou sur son centre d’usinage, comme de grandes entités de plus de 1000 travailleurs<br />

organisées pour exécuter en série une suite d’opérations menant au produit fini. Bien que<br />

beaucoup d’entreprises aient gagné de l’envergure durant la première décennie du XXIe<br />

siècle, l’effectif moyen se situe aux environs de 80 travailleurs par Maison.<br />

70<br />

60<br />

50<br />

40<br />

30<br />

20<br />

10<br />

0<br />

1 à 4 5 à 9 10 à 24 25 à 49 50 à 99 100 à 249 250 à 499 500 et plus<br />

25000<br />

Structure des effectifs horlogers – A gauche, nombre d’entreprises selon la taille. A droite, effectif des<br />

travailleurs selon la courbe. En bas, tailles des sociétés. Chiffres au 30.09.2010.<br />

20000<br />

15000<br />

10000<br />

5000<br />

0


3.2.2 - Structure des activités<br />

La production de garde-temps, tout comme la fabrication d’autres dispositifs alliant miniaturisation<br />

et précision, fait appel à un grand nombre de techniques. Elle fait cohabiter des<br />

activités artisanales avec des processus industriels hautement automatisés, le façonnage de<br />

pièces uniques avec l’usinage de composants de grande série, et le geste de l’artiste créateur<br />

avec le traitement de données numériques.<br />

Cette diversité complique le classement des activités de la branche, et par là même, la caractérisation<br />

des dangers à la place de travail. Certaines entreprises réunissent sous le<br />

même toit toute une palette d’activités, alors que d’autres sont spécialistes d’une prestation<br />

ou d’un composant, mais doivent mettre en œuvre des procédés compliqués. En simplifiant<br />

quelque peu, on distingue les 12 types de métiers suivants :<br />

a) Activités commerciales et de service<br />

b) Assemblage et terminaison de produits<br />

c) Fabrication de composants d’habillage de la montre<br />

d) Fabrication et assemblage de mouvements de montres<br />

e) Fabrication de composants microtechniques non horlogers<br />

f) Fabrication de composants électroniques<br />

g) Fabrication de pendules<br />

h) Fabrication de machines et d’équipements<br />

i) Fourniture de produits chimiques (solvants, huiles, couleurs)<br />

j) Traitements électrochimiques<br />

k) Fabrication de semi-produits<br />

l) Activités annexes à l’horlogerie et à la microtechnique<br />

En 2008, les entreprises de la branche déclaraient ensemble plus de 60 activités principales.<br />

Alors que par le passé une entreprise ne s’occupait en principe que d’une seule de ces<br />

activités, des regroupements se sont produits. Il est maintenant courant de rencontrer des<br />

sociétés qui maîtrisent plusieurs métiers connexes, voire même la quasi-totalité des opérations<br />

de production d’une montre.<br />

Solution de branche SST « Horlogerie et microtechnique » révisée – version 06-2011 Page 21


Le schéma éclaté d’une montre donne une idée de la diversité des composants nécessaires<br />

à sa confection. La réalisation de chacun fait appel à des métiers, des savoir-faire, des matières<br />

et des moyens de production spécifiques.<br />

Boîte<br />

- Carrure<br />

- Lunette<br />

- Joint plat ou torique<br />

- (Diamants)<br />

- Correcteurs<br />

- Cercle d’emboîtage<br />

Mouvement mécanique<br />

- Platine<br />

- Ponts<br />

- Pignons, rouages<br />

- Tenons<br />

- Vis<br />

- Goupilles<br />

- Ressort spiral<br />

- Barillet (4 comp.)<br />

- Ancre<br />

- Coq<br />

- Balancier<br />

- Remontoir<br />

- Couronne<br />

- Pierres (saphirs, rubis)<br />

- Pare-choc<br />

- Calendrier<br />

Fond de boîte<br />

- Fond vissé ou chassé<br />

- Joint plat ou torique<br />

Bracelet<br />

- cuir<br />

- métallique<br />

- synthétique<br />

- Barrettes<br />

- Ardillon<br />

- Boucle<br />

Glace<br />

(verre minéral, saphir ou<br />

polyacrylate)<br />

Aiguilles<br />

- Des heures<br />

- Des minutes<br />

- Des secondes<br />

Cadran (avec index<br />

décalqués ou rivés)<br />

Mouvement électronique<br />

- Circuit imprimé<br />

- Circuit intégré<br />

- Quartz<br />

- Bobine<br />

- (Condensateur)<br />

- Pignons, roues<br />

- Contacts de pile<br />

- Vis<br />

Batterie (pile)<br />

Note : cette description n’est pas exhaustive. Selon le modèle, des éléments différents ou<br />

supplémentaires composent le garde-temps.<br />

Solution de branche SST « Horlogerie et microtechnique » révisée – version 06-2011 Page 22


3.2.3 - Nature des principales activités dans la branche<br />

Sous l’angle économique, on distingue des entreprises indépendantes de taille moyenne<br />

ou petite, et des entités de toutes tailles associées à des groupes. Certains groupes sont<br />

totalement tournés vers l’horlogerie, d’autres rassemblent des entités de divers secteurs<br />

économiques.<br />

La nature des activités principales des entreprises se présente comme suit :<br />

a) Activités commerciales et de<br />

service<br />

d) Fabrication et assemblage<br />

de mouvements de montres<br />

h) Fabrication de machines et<br />

d’équipements<br />

Conseils Fabricant de pare-chocs Atelier de mécanique<br />

Association Fabric. des parties réglantes Faiseur d'étampes<br />

Fiduciaire Fabr. de pierres d'horlogerie Fabricant de machines<br />

Assurance Tailleur de pignons Equipementier pour l'horlogerie<br />

Commerce de produits finis Décolleteur Menuisier<br />

Vente de détail Assembleur de mouvements<br />

Concepteur-designer Décorateur de mouvements i) Fourniture de chimiques<br />

Fabricant des pièces méca- Fabricant de matières lumineuniques<br />

du mouvement<br />

ses<br />

Fabricant de peintures<br />

Fabricant d’huiles<br />

b) Assemblage et terminaison de e) Fabrication de composants Fabricant / distributeur de<br />

produits<br />

microtechn. non horlogers solvants<br />

Termineur Fabricant de boussoles<br />

Prototypiste Fabricant de bijoux j) Traitements électrochimiques<br />

Médailleur Galvanoplaste<br />

Fabricant de moteurs électri- Spécialiste en déposition sous<br />

ques pour l'automobile<br />

vide (PVD)<br />

Fabricant de micromoteurs Spéc. en coloration anodique<br />

c) Fabricants de composants Fabricant de céramiques Spécialiste en usinage chimi-<br />

d’habillage de la montre<br />

techniques<br />

que<br />

Cadranier Fabricant de couteaux<br />

Fabricant d’aiguilles k) Semi-produits<br />

Poseur de couleurs et tritium Détaillant en métaux<br />

Fabricant de verres minéraux Lamineur<br />

Fabricant de remontoirs<br />

Fabricant de ressorts<br />

Fondeur<br />

Spécialiste en moulage plasti- f) Fabrication de composants l) Activités annexes à<br />

que<br />

électroniques<br />

l’horlogerie et à la microtechn.<br />

Boîtier Fabricant de dispositifs Chronométreur sportif<br />

Guillocheur Fabricant de quartz Menuisier<br />

Fabricant de bracelets en cuir Fabricant de batteries Centre de formation<br />

Fabricant de bracelets métalli- Fabricant de circuits impri- Fabricant d’emballages et<br />

quesmés<br />

coffrets<br />

Décolleteur Assemblage (pour handicapés)<br />

Polisseur Récupération d'appareils<br />

Sertisseur Technico-médical<br />

Frappeur à chaud g) Fabrication de pendules Orthopédiste<br />

Etampeur Pendulier Hôtelier<br />

Solution de branche SST « Horlogerie et microtechnique » révisée – version 06-2011 Page 23


3.3 - Types d’activités dans la branche<br />

Pour les besoins de l’analyse des dangers, l’ensemble des domaines d’activité (« métiers »)<br />

a été décomposé en 30 activités techniques de base, dont plusieurs peuvent être exercées<br />

dans la même entreprise, le même atelier ou le même processus. Ce découpage n’est probablement<br />

pas exhaustif, mais il intègre toutes les données d’une enquête réalisée en 2008<br />

auprès des affiliés à la présente solution de branche.<br />

N° Activité Description / caractéristiques<br />

1<br />

Presses, découpage, frappe,<br />

étampage, frittage.<br />

Laminage.<br />

2 Décolletage et taillage.<br />

3<br />

4<br />

Usinage sur machines à commande<br />

numérique (CNC)<br />

Usinage manuel (petits outils,<br />

avec ou sans moteur)<br />

5 Mécanique générale<br />

6 Fonderie<br />

Opérations utilisant des presses à friction, à clavette ou hydrauliques,<br />

avec chargement manuel et/ou automatique, souvent accompagné<br />

d’une utilisation intensive d'air comprimé. Notamment<br />

pour :<br />

- découper des pièces de la boîte de montre ;<br />

- découper des composants du mouvement ;<br />

- découper / former des tôles et d’autres matières ;<br />

- compresser des poudres de frittage et de céramique ;<br />

- former des pièces à chaud (p.e. : carrures).<br />

Grandes forces en jeu. Travail généralement bruyant.<br />

Opérations de laminage mécanique visant à obtenir des semiproduits<br />

calibrés, en métaux ferreux, non-ferreux ou précieux.<br />

Extrudage de métaux.<br />

Enlèvement de copeaux sur machines automatiques, à cames ou<br />

CNC, avec chargement manuel et/ou automatique, dans le but<br />

de :<br />

- tailler des pignons et rouages ;<br />

- décolleter / tourner des pièces cylindriques.<br />

Utilisation intensive d'huile de coupe et d’émulsions. Emission de<br />

brouillards, de vapeurs ; projections.<br />

Opérations de fraisage, tournage, taraudage, perçage, etc… à<br />

l'aide de machines CNC, souvent multibroches. Chargement<br />

manuel ou automatique. Utilisation intensive d'huile de coupe et<br />

d’émulsions. Emission de brouillards, de vapeurs ; projections.<br />

Opérations mécaniques diverses au moyen de dispositifs et<br />

d’outils mus par la force humaine, et de petites machines à destination<br />

spécifique (outils portatifs, meuleuse à main…).<br />

Utilisation d'huile de coupe et d'air comprimé.<br />

Séries d’opérations usuelles dans la mécanique industrielle, telles<br />

qu’enlèvement de copeaux, abrasion, traitements thermiques,<br />

assemblage, maintenance et réparation. En général, sur des pièces<br />

uniques ou de très petites séries.<br />

Processus de mise en œuvre ou de récupération des métaux précieux<br />

consistant à :<br />

- dissocier par procédés chimiques ;<br />

- dissocier par procédés mécaniques ;<br />

- fondre au creuset ;<br />

- décalaminer<br />

- tester / titrer<br />

- laminer / étamper (voir activité n o 1)<br />

Solution de branche SST « Horlogerie et microtechnique » révisée – version 06-2011 Page 24


N° Activité Description / caractéristiques<br />

7<br />

8<br />

9<br />

10<br />

11<br />

12<br />

Injection, moulage à chaud,<br />

frittage<br />

Traitement thermique (sauf<br />

fonderie)<br />

Traitement galvanique.<br />

Polissage chimique.<br />

Usinage chimique.<br />

Polissage mécanique. Satinage,<br />

microbillage, sablage, lapidage,<br />

trovalisation.<br />

Guillochage. Gravage mécanique.<br />

Collages.<br />

Dépose de couleurs, tritium,<br />

radium.<br />

Zaponnage.<br />

Emaillage.<br />

Injection à chaud des plastiques, y compris caoutchoucs. Extrudage.<br />

Moulage à chaud de matières métalliques.<br />

Frittage de poudres métalliques ou céramiques (voir aussi activité<br />

n o 1).<br />

Chargement manuel ou automatique. Production à la pièce ou en<br />

continu sur plusieurs heures. Présence de gaz divers (suffocants,<br />

toxiques, inflammables, selon les procédés).<br />

Opération de trempe, de revenu, de nitruration, de carburation.<br />

Utilisation de bains de sels et d'huile chauds, et de gaz asphyxiants<br />

/ inflammables / toxiques.<br />

Opérations de recuit sur fours à bande à haute température (800 à<br />

1100 oC). Utilisation d'ammoniac ou d'hydrogène.<br />

Cuisson d’émaux sur cadran. Voir aussi activité no 12.<br />

Voir aussi activité no 17.<br />

Opérations d’électroplastie visant à :<br />

- déposer un métal sur un objet (chromer, nickeler, dorer, argenter,<br />

cadmier…) ;<br />

- former une pièce par déposition sur une forme (électroformer) ;<br />

- provoquer une oxydation de surface de la pièce (anodisation) ;<br />

- ôter de la matière (graver à l’acide, polir chimiquement…) ;<br />

- dégraisser, préparer une surface.<br />

L’usinage chimique peut se faire sans recourir à l’électricité.<br />

Utilisation d'acides, de bases, de sels cyanurés et de nombreux<br />

composés chimiques.<br />

Abrasion mécanique manuelle ou automatisé des fonds, boîtes,<br />

bracelets métalliques et bijoux. Sur tourets à polir, lapidaires frontaux,<br />

machines à polir, sableuse, ou par tribofinition.<br />

Utilisation de pâtes à polir, de disques et bandes abrasifs tranchants,<br />

de poudres et granules.<br />

Projection de particules, de poussière. Plutôt bruyant.<br />

Opérations de décoration superficielle par enlèvement de matière.<br />

Travail manuel avec posture statique.<br />

Fixation de pièces avec colles cyanoacryliques, polyuréthanes,<br />

époxydes ou silicones.<br />

Dépose de couleurs, d’émaux, de zapon ou de matières luminescentes<br />

par décalquage, tampographie, au pinceau ou par giclage<br />

au pistolet. Surtout mis en œuvre dans l’habillage de la montre<br />

(cadrans, aiguilles, boîte).<br />

Pour l’émaillage, voir aussi activité n o 8.<br />

Préparation des mélanges de peinture, dézaponnage et enlèvement<br />

de couleurs.<br />

Travail en cabine, sous chapelle, à l’établi ou sur décalqueuse.<br />

Utilisation de solvants. Les substances peuvent être toxiques,<br />

irritantes, inflammables, radioactives ou allergènes.<br />

Solution de branche SST « Horlogerie et microtechnique » révisée – version 06-2011 Page 25


N° Activité Description / caractéristiques<br />

13<br />

14<br />

15<br />

16<br />

Lavage.<br />

Distillation<br />

Assemblage, emboîtage, sertissage,<br />

travail à la potence d'établi,<br />

anglage.<br />

Réglage, visitage, contrôle.<br />

Travail à l'établi d'horloger.<br />

Couture, gainage, garnissage,<br />

découpage manuel.<br />

17 Soudages divers, brasages.<br />

18<br />

19<br />

20<br />

21<br />

22<br />

23<br />

24<br />

Travaux au laser de classes 3B<br />

ou 4.<br />

Fabrication de quartz, pierres,<br />

verres, glaces saphir.<br />

Fabrication de circuits intégrés<br />

et autres composants électroniques<br />

Fabrication de dispositifs et<br />

appareils électroniques<br />

Travail à la chaîne, avec automates<br />

Récupération de matières,<br />

désassemblage, tri, traitement<br />

mécanique ou chimique (hormis<br />

distillation et fonderie)<br />

Assemblage machines, câblage.<br />

Travaux d’installation.<br />

Lavage de pièces à chaud ou à froid dans installations à solvants<br />

halogénés (TRI, PER, HFE, etc…), à bains base aqueuse (savons), à<br />

alcools modifiés ou à eau déminéralisée.<br />

Chargement manuel et/ou automatique.<br />

Ultrasons pour le lavage.<br />

Les vapeurs peuvent être nocives et inflammables.<br />

Assemblage manuel des composants de la boîte de montre (fond,<br />

carrure, lunette). Pose d’index sur cadrans. Anglage au cabron.<br />

Sertissage à la potence.<br />

Travail à l'établi pour assembler des composants, régler ou réparer<br />

des pièces terminées, usiner manuellement des prototypes,<br />

contrôler des composants.<br />

Emploi de la loupe, du micros ou du microscope.<br />

Posture particulière (coudes levés et tête penchée en avant).<br />

Travaux nécessaires à la confection d’écrins, de présentoirs et<br />

d’articles d’emballage.<br />

Opérations de soudage ou brasage, au chalumeau ou dans fours à<br />

bande à haute température (800 à 1100 o C). Utilisation d'ammoniac<br />

ou d'hydrogène<br />

Voir aussi activité n o 8.<br />

Graver ou découper au laser.<br />

Elevage de cristaux. Débiter les matières et les pré-polir : scier,<br />

poncer, meuler sur machines semi-automatiques ou automatique.<br />

Poussières fines.<br />

Fabrication de composants électroniques en couches minces ou<br />

épaisses. Photolithogravure, implantation ionique, dépôt gazeux,<br />

diffusion par effet thermique ou par déposition. Encapsulage (voir<br />

activité n o 7). Usage de résines photosensibles (solvants), d’acides<br />

et de base, de plasmas gazeux et de substances de dopage.<br />

Machines de bonding.<br />

Assemblage et brasage de cartes électroniques. Montage en appareils<br />

ou en boîtiers, à la main ou par des automates (dans ce cas,<br />

voire activité n o 22).<br />

Présence de plomb, de résines sensibilisantes (colophane) et de<br />

laques à base de solvants. Tests sous tension électrique.<br />

Machine automatisée pour usinage ou assemblage, seule ou formant<br />

une chaîne de machines.<br />

Desserte manuelle de dispositifs cadencés.<br />

Ensembles à capots asservis.<br />

Opérations de collecte, de démontage, de tri et de traitement<br />

d’appareils et d’objets mis au rebut.<br />

Utilisation de dispositifs mécaniques manuels et de produits chimiques.<br />

Montage et mise en place de machines, assemblage, câblage des<br />

systèmes électriques et électroniques (brasage, vissage), mise en<br />

route et test de l’installation.<br />

Solution de branche SST « Horlogerie et microtechnique » révisée – version 06-2011 Page 26


N° Activité Description / caractéristiques<br />

25<br />

26<br />

27<br />

28<br />

29<br />

30<br />

Cantine. Restauration.<br />

Hôtellerie.<br />

Manutention / stockage d'objets<br />

>10 kg. Utilisation de<br />

palans, ponts roulants, chariots<br />

élévateurs. Rayonnages hauts.<br />

Réception, livraison de marchandises.<br />

Stockage


______________________________________________<br />

Solution de branche SST « Horlogerie et microtechnique » révisée – version 06-2011 Page 28


4. <strong>LA</strong> SOLUTION <strong>DE</strong> BRANCHE<br />

La présente solution de branche est un système documenté permettant d’appliquer en entreprise<br />

les principes reconnus de gestion des risques pour la santé au travail. Le concept<br />

repose sur une approche par processus. Il est orienté de façon à répondre aux besoins de<br />

sociétés de toutes tailles actives dans les domaines de l’horlogerie et de la microtechnique,<br />

ainsi que dans les techniques et services liés à ces domaines ou proches d’eux.<br />

4.1- Structure organisationnelle<br />

L'application de la solution de branche fait intervenir plusieurs protagonistes et plusieurs<br />

instances. Le schéma ci-dessous montre leur place dans l’organisation de la solution de<br />

branche. Chaque intervenant et ses fonctions sont décrits au chapitre 9. On distingue:<br />

• Le Service Santé et Sécurité au travail (Service SST) de la Convention patronale, organe<br />

de pilotage de la solution de branche ;<br />

• la Commission Santé / Sécurité au travail (SST), instance consultative représentante<br />

des employeurs et des syndicats;<br />

• les organes d’exécution <strong>LA</strong>A et LTr (SUVA, inspections fédérale et cantonales du<br />

travail). Ils contrôlent la bonne application de la solution de branche ;<br />

• les spécialistes de la santé et de la sécurité au travail, collaborateurs réguliers de<br />

l’entreprise ou mandataires occasionnels ;<br />

• les entreprises affiliées à la solution de branche, avec le personnel animateur des<br />

processus Santé et Sécurité (COSEC, sanitaires, pompiers, conseiller à la sécurité,<br />

répondant OPAM, personne de contact produits chimiques…, voir section 5.1) ;<br />

• les associations professionnelles. Elles affilient leurs membres à la solution de branche.<br />

Elles assurent son financement et celui du service SST.<br />

Convention patronale<br />

(structure juridique responsable de la sol. de br.)<br />

Secrétariat général CP<br />

Associations de la branche<br />

Entreprises affiliées à la solution de branche<br />

Cadres<br />

Direction<br />

Commission SST<br />

COSEC<br />

Service<br />

SST<br />

Travailleurs Comité SST Services SST<br />

CFST<br />

SUVA et mandataires,<br />

Inspectorats du travail<br />

Syndicats<br />

Spécialistes<br />

externes<br />

Solution de branche SST « Horlogerie et microtechnique » révisée – version 06-2011 Page 29


Dans le système, des fonctions précises sont assignées à chaque organe:<br />

4.1.1 - La Convention patronale (CP)<br />

En tant qu’organe associatif de la branche, la CP garantit un cadre juridique et administratif<br />

à la solution de branche, sa continuité ainsi que son financement. Par son organe suprême,<br />

l’Assemblée générale, et son organe exécutif, le Secrétariat général, la Convention patronale<br />

entretient une relation hiérarchique avec le service SST.<br />

4.1.2 - La Commission SST<br />

Elle est l’organe de référence de la solution de branche. Elle propose les objectifs à atteindre<br />

ou les modifications à apporter. Elle fonctionne d’après le « Règlement de la commission<br />

santé / sécurité dans les industries horlogère et microtechnique » (voir en annexe VII).<br />

Lorsque ses décisions et recommandations impliquent un financement, elles sont soumises<br />

à l’approbation des instances statutaires de la CP.<br />

Composition :<br />

• Secrétaire général CP (président de la commission) ;<br />

• Quatre représentants d’entreprises ou d’associations membres de la Convention<br />

patronale ;<br />

• Trois représentants des syndicats signataires de la Solution de branche ;<br />

• Trois membres dont l’activité professionnelle s’exerce partiellement ou totalement<br />

dans le domaine de la santé/sécurité au travail ;<br />

• Le responsable du service SST (secrétaire de la Commission).<br />

Tâches de la commission SST:<br />

• Vérifier l’évolution de l’application de la solution de branche.<br />

• Garantir le suivi des objectifs généraux et spécifiques fixés dans la solution de<br />

branche.<br />

• Proposer l’adaptation de ces objectifs en fonction des besoins et de l’évolution de<br />

la branche.<br />

• Assurer le retour d’information au service SST<br />

• Etablir un rapport annuel à l’intention de la branche<br />

• Proposer des campagnes de sensibilisation<br />

4.1.3 - Le Service SST<br />

Ce Service est au cœur du système. Placé sous la responsabilité d’un spécialiste MSST du<br />

domaine microtechnique, il conduit l’application générale de la solution de branche. Il est<br />

directement subordonné au Secrétariat général de la CP. Il est conçu comme une unité de<br />

service de la CP, avec personnel et comptabilité séparés.<br />

Tâches du service SST:<br />

• Réaliser les objectifs définis dans la présente solution (voir chiffres 4.3 et 4.4), ainsi<br />

que ceux décidés par la Commission SST.<br />

• Elaborer et tenir à jour les documents nécessaires aux entreprises pour<br />

l’application de la solution de branche.<br />

• Servir de répondant spécialisé aux entreprises pour les questions de santé et sécurité.<br />

• Mettre sur pied les cours et formations prévus par la solution de branche, les dispenser<br />

ou faire appel à des consultants extérieurs.<br />

Solution de branche SST « Horlogerie et microtechnique » révisée – version 06-2011 Page 30


• Conduire des analyses de risque spécifiques avec, au besoin, l’appel à d’autres<br />

spécialistes.<br />

• Mettre sur pied des campagnes de sensibilisation, notamment celles proposées<br />

par la Commission SST.<br />

• En collaboration avec les coordinateurs de sécurité, établir les statistiques en matière<br />

de maladies, d’accidents et de presque-accidents dues au travail, et en analyser<br />

les causes.<br />

• Conclure des mandats de prestations avec les médecins du travail et autres spécialistes<br />

de la santé au travail.<br />

• Tenir à jour la liste des spécialistes MSST de la branche.<br />

• Tenir à jour la liste des entreprises appliquant la solution de branche.<br />

• Proposer l’acceptation d’entreprises non membres d’associations de la CP .<br />

• Proposer des mesures envers les sociétés qui n’appliqueraient pas correctement la<br />

solution de branche.<br />

• Maintenir le dialogue avec les autorités concernées et préparer des réponses aux<br />

consultations sur les projets de textes légaux et de normes.<br />

4.1.4 - Les associations de la branche<br />

Membres de la Convention patronale (CP), elles assurent le financement de la solution de<br />

branche et du service SST selon un système de cotisations proportionnel au nombre de<br />

travailleurs que leurs sociétaires emploient. Elles décident de répercuter ou non ces coûts<br />

auprès de leurs adhérents. A noter que les entreprises non membres d’une association CP<br />

qui s’affilient à la solution de branche paient une cotisation directe, en relation avec le<br />

coût du service qu’elles obtiennent.<br />

Les associations promeuvent la solution de branche auprès de leurs membres et leur remettent<br />

l’attestation d’affiliation annuelle délivrée par la CP. Elles apportent le soutien logistique<br />

utile au Service SST.<br />

4.1.5 - Les syndicats de travailleurs<br />

Les syndicats et associations de travailleurs participent à la Commission SST. Ils relaient<br />

auprès de leurs membres les notions de santé et sécurité au travail, ainsi que les informations<br />

importantes concernant la solution de branche (orientations, résultats statistiques,<br />

organisation…). Pour plus d’information, voir le chapitre 9.<br />

4.1.6 - Les spécialistes MSST<br />

Ils conseillent les différentes instances de la solution de branche. Ils sont employés par les<br />

entreprises ou proposent leurs services dans un cadre indépendant.<br />

Le Service SST de la CP comprend au moins un spécialiste MSST du domaine microtechnique.<br />

Les ingénieurs de sécurité et les chargés de sécurité peuvent être employés directement au<br />

sein des entreprises et de la Convention patronale. Des spécialistes externes peuvent être<br />

appelés à collaborer à la solution de branche, de cas en cas et d’après leur formation technique<br />

spécifique. Ils sont choisis au moment où le besoin doit être satisfait. Sur demande,<br />

le Service SST de la Convention patronale aide et conseille l’entreprise dans son choix.<br />

Solution de branche SST « Horlogerie et microtechnique » révisée – version 06-2011 Page 31


Les médecins du travail et les hygiénistes du travail interviennent de cas en cas, à la demande<br />

de la Convention patronale ou d’une entreprise, afin d’analyser une problématique<br />

de leur compétence ou de donner leur avis.<br />

Bien qu’ils ne soient pas mentionnés dans la législation, les ergonomes peuvent intervenir<br />

avantageusement comme spécialistes en ce qui concerne l’aménagement du poste de travail,<br />

les postures et la conception des outils et machines.<br />

La Convention patronale et les entreprises peuvent s’adresser à toute personne possédant<br />

les qualifications nécessaires reconnues, mais des médecins du travail et des hygiénistes<br />

du travail attitrés sont à la disposition de la solution de branche. La liste se trouve à<br />

l’annexe IV.<br />

Tâches des spécialistes MSST :<br />

Le médecin du travail :<br />

• examine quelle relation existe entre les effets du travail et une pathologie<br />

avérée ou potentielle. Il peut notamment accéder à un dossier médical, aux<br />

données de composition confidentielles d’une substance, aux données personnelles<br />

du travailleur si celui-ci l’y autorise ;<br />

• conseille en matière de prévention des maladies professionnelles, de nuisances<br />

et de santé au travail ;<br />

• se prononce concernant l’organisation du travail et l’occupation dans des<br />

travaux pénibles ou dangereux de femmes enceintes ou allaitant;<br />

• participe aux analyses de risques qui le nécessitent ;<br />

• conseille en matière d’organisation des premiers secours<br />

L’hygiéniste du travail :<br />

• examine l’environnement de travail et identifie les nuisances qui affectent les<br />

travailleurs ;<br />

• mesure les paramètres et met en évidence ceux qui dépassent les valeurs limites<br />

ou les normes en vigueur (substances dans l’air, gestes et postures,<br />

éclairage, ventilation et autres paramètres physiques).<br />

• conduit des analyses de risques dans les domaines de l’hygiène du travail ;<br />

• définit les objectifs d’amélioration et de maîtrise des risques ;<br />

• formule les mesures à prendre ;<br />

• conseille en matière d’hygiène du travail (ergonomie du poste de travail, horaires,<br />

nuisances, produits chimiques…) ;<br />

• conseille concernant la mise en œuvre de nouvelles substances ou de nouveaux<br />

procédés de travail.<br />

L’ingénieur de sécurité :<br />

• examine les machines et dispositifs techniques et identifie les risques<br />

d’accidents ou de maladies qui leur sont liés ;<br />

• conduit des analyses de risques dans les domaines techniques de sa spécialité<br />

;<br />

• étudie les interactions homme / machine / environnement et en déduit les<br />

mesures à prendre pour préserver la santé ;<br />

• définit les objectifs d’amélioration et de maîtrise de risques ;<br />

• formule les mesures à prendre ;<br />

• conseille en matière d’acquisition de nouvelles machines et installations ;<br />

Solution de branche SST « Horlogerie et microtechnique » révisée – version 06-2011 Page 32


• conseille dans l’élaboration et l’application de campagnes de prévention des<br />

accidents non-professionnels ;<br />

• élabore des concepts de sécurité au niveau entreprise ou interentreprise<br />

(branche).<br />

Le chargé de sécurité :<br />

• applique les principes de santé et sécurité reconnus ;<br />

• collabore dans les analyses de risques ;<br />

• identifie les risques dans sa sphère de compétence ;<br />

• propose des mesures préventives ;<br />

• propose l’intervention d’autres spécialistes ;<br />

• définit les règles de détail applicables en entreprise ; (manipulations, suivi<br />

des formations, suivi des produits chimiques, maintenance, signalisation,<br />

marches à suivre…) ;<br />

• conseille en matière d’acquisition de nouvelles machines et installations ;<br />

• établit et analyse les statistiques des accidents, incidents et maladies dues à<br />

la place de travail.<br />

4.1.7 - L’entreprise<br />

Elle applique la solution de branche au quotidien. L’organisation à mettre en place en son<br />

sein est décrite au chapitre 5. Elle désigne des collaborateurs ou des tiers chargés de tâches<br />

spécifiques décrites à la section 5.1.<br />

4.1.8 - Les instances officielles publiques<br />

Elles exercent un rôle de conseil et de surveillance.<br />

La Commission fédérale de coordination de la sécurité au travail (CFST) approuve<br />

les modifications apportées à la solution de branche. Elle veille à ce que celle-ci<br />

reste active, corresponde aux besoins des entreprises de la branche et fournisse la<br />

documentation et la formation actualisées.<br />

La Suva est l’organe d’exécution de la loi sur l’assurance-accidents (<strong>LA</strong>A), selon les<br />

articles 83 et suivants <strong>LA</strong>A, et 47 et suivants O<strong>LA</strong>A. Les inspections fédérale et cantonales<br />

du travail sont les organes d’exécution de la loi sur le travail (LTr). A ce titre,<br />

les inspecteurs de ces instances contrôlent dans l’entreprise que la solution de branche<br />

est appliquée et que les obligations légales sont respectées. Ils ont accès aux<br />

places de travail et peuvent rendre des décisions contraignantes.<br />

Solution de branche SST « Horlogerie et microtechnique » révisée – version 06-2011 Page 33


4.2 - Exigences différenciées selon la taille d’entreprise et le type de dangers<br />

Les principes et l’organisation décrits dans le présent document sont valables pour toutes<br />

les entreprises affiliées à la solution de branche, quelles que soient leur activité et leur<br />

taille. Cependant, les tâches et les documents d’application diffèrent selon que l’entreprise<br />

recèle des dangers particuliers et selon ses effectifs. La différenciation s’opère d’après les<br />

critères fixés par la Directive CFST 6508, section 3.<br />

Les dangers particuliers sont listés à l’Annexe I de la Directive susdite. L’utilisation de certaines<br />

installations et appareils techniques (IAT) présentent aussi des dangers particuliers :<br />

voir chiffre 4.2.5.<br />

Les dangers particuliers sont estimés pour l’exploitation en marche normale et en marche<br />

particulière.<br />

Comme le montre le tableau ci-dessous, on distingue quatre catégories d’application, numérotées<br />

3.1 - 3.2 - 3.3 - 3.4.<br />

Types de risques Taille de<br />

l’entreprise<br />

(nombre de<br />

travailleurs)<br />

Entreprises<br />

avec<br />

dangers<br />

particuliers<br />

Entreprises<br />

sans<br />

dangers<br />

10 et plus<br />

Catégorie<br />

3.1<br />

Moins de 10<br />

Catégorie<br />

3.2<br />

50 et plus<br />

Catégorie<br />

3.3<br />

particuliers Moins de 50<br />

Catégorie<br />

3.4<br />

Obligation 1 :<br />

faire appel à des spécialistes<br />

MSST (selon<br />

4.1.6).<br />

Documenter / justifier :<br />

- l’appel à des<br />

spécialistes MSST ;<br />

- les mesures prises.<br />

Documenter / justifier<br />

par des moyens simples:<br />

- l’appel à des<br />

spécialistes MSST ;<br />

- les mesures prises.<br />

Appel à des spécialistes<br />

MSST :<br />

facultatif<br />

Appel à des spécialistes<br />

MSST :<br />

facultatif<br />

Obligation 2 :<br />

régler le déroulement du<br />

travail et<br />

les compétences<br />

(sous l’angle santé et sécurité).<br />

Documenter/ justifier<br />

l’organisation de<br />

l’entreprise<br />

Documenter/ justifier<br />

l’organisation<br />

Note : les entreprises qui décident de se conformer à la norme OHSAS 18001 appliqueront<br />

les dispositions de la présente solution de branche prévues pour les catégories 3.1 ou<br />

3.2, quelles que soient leur taille et leurs activités.<br />

Solution de branche SST « Horlogerie et microtechnique » révisée – version 06-2011 Page 34


4.2.1 - La catégorie 3.1<br />

Entreprises où existent un ou des dangers particuliers, et dont les effectifs se montent à 10<br />

travailleurs ou davantage.<br />

L’employeur concerné doit apporter la preuve écrite qu’il a pris les mesures préventives<br />

demandées par la législation. A cet effet, il règle les compétences des collaborateurs dans<br />

tous les domaines qui ont une influence sur la santé ou la sécurité des travailleurs. Egalement,<br />

il règle les processus qui assurent le déroulement sûr des travaux comportant des<br />

dangers, ainsi que les processus de vérification.<br />

En rapport avec la santé et à la sécurité, l’employeur doit être à même de justifier<br />

l’organisation qu’il a mise en place. Egalement, il doit pouvoir démontrer qu’il a fait appel<br />

à des spécialistes MSST lorsque la situation le nécessitait.<br />

Le manuel de sécurité de la solution de branche rassemble les preuves demandées à<br />

l’employeur ; c’est pourquoi ce document doit être scrupuleusement tenu.<br />

4.2.2 - La catégorie 3.2<br />

Entreprises où existent un ou des dangers particuliers, mais dont les effectifs sont inférieurs<br />

à 10 travailleurs.<br />

L’employeur est tenu aux mêmes obligations que pour la catégorie 3.1, mais les moyens<br />

de preuves qu’il doit pouvoir fournir sont allégés. Il utilisera pour cela des moyens simples.<br />

Le manuel de sécurité pour petites entreprises fourni avec la solution de branche comprend<br />

un ensemble documentaire simplifié qui permet de rassembler les preuves demandées<br />

à l’employeur. Ce manuel doit être scrupuleusement tenu.<br />

4.2.3 - La catégorie 3.3<br />

Entreprises où il n’existe pas de dangers particuliers, mais dont les effectifs se montent à 50<br />

travailleurs ou davantage.<br />

L’employeur concerné doit régler les compétences des collaborateurs dans tous les domaines<br />

qui ont une influence sur la santé ou la sécurité des travailleurs. Egalement, il règle<br />

les processus qui assurent le déroulement sûr des travaux comportant des dangers, ainsi<br />

que les processus de vérification.<br />

En rapport avec la santé et la sécurité, l’employeur doit être à même de justifier<br />

l’organisation qu’il a mise en place.<br />

L’appel à des spécialistes MSST est facultatif.<br />

Le manuel de sécurité pour entreprises sans dangers particuliers fourni par la solution de<br />

branche rassemble les preuves demandées à l’employeur. Ce document doit être scrupuleusement<br />

tenu.<br />

4.2.4 - La catégorie 3.4<br />

Entreprises où il n’existe pas de dangers particuliers, et dont les effectifs sont inférieurs à<br />

50 travailleurs.<br />

L’employeur concerné doit satisfaire aux obligations générales des articles 3 à 10 de<br />

l’Ordonnance sur la prévention des accidents (OPA). Notamment, il est tenu de prendre<br />

toutes les dispositions et mesures de protection qui répondent aux prescriptions de l’OPA,<br />

aux autres ordonnances et dispositions sur la sécurité au travail applicables à son entreprise,<br />

et aux règles reconnues en matière de technique de sécurité et de médecine du travail.<br />

En principe, il n’est pas tenu de démontrer par écrit les mesures qu’il prend, mais une<br />

bonne organisation et l’administration de preuves en cas d’accidents incitent à disposer<br />

d’un support écrit simple. L’appel à des spécialistes MSST est facultatif.<br />

Le cahier de sécurité édité avec la solution de branche permet de faire aisément le suivi<br />

des mesures prises.<br />

Solution de branche SST « Horlogerie et microtechnique » révisée – version 06-2011 Page 35


4.2.5 - Installations et appareils techniques (IAT) dont l’usage engendre les obligations<br />

particulières des catégories d’entreprises 3.1 ou 3.2.<br />

Les dangers particuliers sont définis à l’annexe I de la Directive 6508. Pour la désignation<br />

de certains IAT dangereux, cette annexe renvoie à l’OPA, article 49, alinéa 2, d’où est extraite<br />

la liste suivante (les IAT non-relevants pour la branche ne sont pas repris ici) :<br />

Installations de production automatiques ou à commande centrale, telles que groupes<br />

de fabrication et chaînes d’emballage ou de conditionnement;<br />

Systèmes de transport combinés comprenant notamment des transporteurs à<br />

bande ou à chaîne, des élévateurs à godets, des transporteurs suspendus ou à<br />

rouleaux, des dispositifs pivotants, convoyeurs ou basculants, des monte-charge<br />

spéciaux, des plates-formes de levage ou des gerbeurs;<br />

Ponts roulants, grues à portique ou pivotantes et grues sur camions;<br />

Installations intérieures ou extérieures de nacelles ou sièges mobiles suspendus<br />

librement qui servent à effectuer des nettoyages, des crépissages ou d’autres<br />

travaux;<br />

Ponts mobiles avec plates-formes ou sièges de travail levables ou orientables qui<br />

servent à exécuter des travaux;<br />

Magasins à hauts rayonnages dotés d’engins de manutention pour l’entreposage de<br />

charges uniformisées (fûts, marchandises sur palettes) dans les rayonnages;<br />

La liste des règles de référence pour les principaux IAT de la branche se trouve en annexe<br />

II ci-après. Voir aussi le chiffre 6.5.<br />

4.2.6 - Activités de la branche comportant des dangers particuliers<br />

D’après la Directive 6508, annexe I, et le chiffre 4.2.5 ci-dessus, on considère que<br />

certaines activés comportent des dangers particuliers. Si une ou plusieurs activités désignées<br />

ci-après sont exercées dans l’entreprise, les obligations des catégories d’entreprises<br />

3.1 ou 3.2 prédécrites s’appliquent.<br />

Réserve : les activités avec dangers particuliers sont ci-après qualifiées comme telles sur la<br />

base des procédés, équipements et substances connus pour être habituellement mis en<br />

œuvre dans de telles activités. Si l’activité se déroule avec d’autres moyens tous réputés<br />

sans dangers particuliers, les obligations qui en découlent sont alors celles des catégories<br />

3.3. et 3.4 (sans dangers particuliers).<br />

N° Activités<br />

1<br />

Presses, découpage, frappe,<br />

étampage, frittage.<br />

Laminage.<br />

2 Décolletage et taillage.<br />

Dangers particuliers<br />

selon CFST 6508, annexe I,<br />

et dangers spécifiques<br />

Risques mécaniques élevés: s’écraser ou<br />

se sectionner les doigts, la main. Etre<br />

heurté par la projection de pièces ou de<br />

parties d’outils.<br />

Bruits de frappe et de soufflage.<br />

Laminage : être happé par les rouleaux.<br />

Risques mécaniques élevés : se couper,<br />

s’entailler, être happé par des engrenages<br />

et courroies. Risques liés aux produits<br />

chimiques (huiles). Risques pour l’ouïe.<br />

Installations automatisées (IAT selon<br />

4.2.5).<br />

Dangers concomitants<br />

Coupures sur bavures et<br />

arêtes vives des pièces.<br />

Brûlures.<br />

Projections dans les yeux.<br />

Coupures sur bavures et<br />

arêtes vives des pièces et<br />

matières. Chutes et glissades.<br />

Solution de branche SST « Horlogerie et microtechnique » révisée – version 06-2011 Page 36


N° Activités<br />

3<br />

Usinage sur machines à<br />

commande numérique<br />

(CNC).<br />

5 Mécanique générale.<br />

6<br />

7<br />

8<br />

9<br />

10<br />

12<br />

Fonderie.<br />

Affinage d’or.<br />

Injection, moulage à chaud,<br />

frittage.<br />

Traitement thermique (sauf<br />

fonderie).<br />

Traitement galvanique.<br />

Electroformage.<br />

Polissage chimique.<br />

Usinage chimique.<br />

Polissage mécanique. Satinage,<br />

rectifiage, microbillage,<br />

sablage, lapidage,<br />

trovalisation.<br />

Collages.<br />

Dépose de couleurs, tritium,<br />

radium.<br />

Zaponnage.<br />

Emaillage.<br />

13 Lavage.<br />

Distillation.<br />

17 Soudages divers, brasage.<br />

Dangers particuliers<br />

selon CFST 6508, annexe I,<br />

et dangers spécifiques<br />

Risques mécaniques élevés : se couper,<br />

s’entailler, être écrasé. Risques liés aux<br />

produits chimiques. Risques pour l’ouïe.<br />

Installations automatisées (IAT selon<br />

4.2.5).<br />

Risques mécaniques élevés : se couper,<br />

s’entailler, être écrasé, être heurté, happé.<br />

Risques liés aux produits chimiques.<br />

Risques pour l’ouïe. Brûlures. Dangers<br />

d’incendie et d’explosion.<br />

Hautes températures : brûlures, coup de<br />

chaleur. Bruit (p.e. décalaminage).<br />

Utilisation de produits chimiques nocif/toxiques.<br />

Gaz explosifs (hydrogène).<br />

Risques mécaniques (pincement, écrasement<br />

des doigts/mains). Installations<br />

automatisées (IAT selon 4.2.5). Gaz et<br />

poudres de frittage explosibles. Poudres<br />

inhalables.<br />

Corps chauds.<br />

Hautes températures : brûlures, coups de<br />

chaleur. Gaz nocifs / toxiques / inflammables.<br />

Substances nocives/toxiques, corrosives.<br />

Dangers d’incendie et d’explosion. Installations<br />

automatisées (IAT selon 4.2.5).<br />

Polissage : poussières inflammables ; être<br />

happé (chevelure, manches).<br />

Lapidage : risques mécaniques (être happé).<br />

Substances nocives/toxiques (solvants,<br />

composés de plomb. Emaillage : acides<br />

nitrique et sulfurique.<br />

Dangers d’incendie et d’explosion.<br />

Radiations ionisantes (tritium, radium).<br />

Substances nocives/toxiques (solvants).<br />

Dangers d’incendie et d’explosion.<br />

Hautes températures. Brûlures. Substances<br />

nocives (gaz). Dangers d’incendie et<br />

d’explosion.<br />

Dangers concomitants<br />

Projections dans les yeux.<br />

Coupures sur bavures et<br />

arêtes vives des pièces et<br />

matières. Chutes et glissades<br />

Recevoir des projections<br />

dans les yeux. Coupures sur<br />

bavures et arêtes vives des<br />

pièces, des matières et des<br />

outils. Chutes et glissades<br />

Projections dans les yeux.<br />

Coupures sur bavures et<br />

arêtes vives des matières.<br />

Chutes et glissades. Gaz<br />

asphyxiants (azote), inflammables<br />

et explosifs<br />

(hydrogène). Champs magnétiques<br />

intenses. Allergies<br />

à l’hexachlorure de<br />

platine.<br />

Bruit. Vapeurs nocives.<br />

Brûlures (frittage : sur fours<br />

à bande seulement).<br />

Frittage : gaz asphyxiants,<br />

gaz sous pression, inhalation<br />

de poudres.<br />

Vapeurs d’huile. Gaz sous<br />

pression.<br />

Vapeurs nocives. Sols glissants.<br />

Projections dans les yeux.<br />

Coupures. Inhalation de<br />

poussières. Bruits des ventilations.<br />

Allergies de<br />

contact avec certains métaux.<br />

Inhalation de vapeurs, poudres.<br />

Irritations de la peau.<br />

Allergies aux cyanoacrylates,<br />

époxydes…<br />

Inhalation de vapeurs.<br />

Sols glissants.<br />

Dessèchements de peau.<br />

Gaz asphyxiants, irritants,<br />

toxiques (ammoniac…).<br />

Solution de branche SST « Horlogerie et microtechnique » révisée – version 06-2011 Page 37


N° Activités<br />

18<br />

19<br />

20<br />

21<br />

22<br />

23<br />

24<br />

25<br />

26<br />

28<br />

Travaux au laser de classes<br />

3B ou 4.<br />

Fabrication de quartz, pierres,<br />

verres, glaces saphir.<br />

Fabrication de circuits intégrés<br />

et autres composants<br />

électroniques.<br />

Fabrication de dispositifs et<br />

appareils électroniques.<br />

Travail à la chaîne, avec<br />

automates.<br />

Récupération de matières,<br />

désassemblage, tri, traitement<br />

mécanique ou chimique<br />

(hormis distillation et<br />

fonderie).<br />

Assemblage machines,<br />

câblage (appareillage : voir<br />

activité n°21).<br />

Travaux d’installation.<br />

Cantine.<br />

Restauration.<br />

Hôtellerie.<br />

Manutention / stockage<br />

d'objets >10kg. Utilisation<br />

de palans, ponts roulants,<br />

chariots élévateurs.<br />

Rayonnages hauts.<br />

Entretien, maintenance,<br />

conciergerie, avec machines,<br />

nacelles, grues…<br />

Dangers particuliers<br />

selon CFST 6508, annexe I,<br />

et dangers spécifiques<br />

Selon EN 12198. Risque pour les yeux et<br />

la peau (déviation du rayon laser).<br />

Installations automatisées.<br />

Verre : risque élevé de coupures.<br />

Quartz : gaz nocifs /toxiques.<br />

Pierres d’horlogerie : seulement fabrication<br />

de matière (gaz, vapeurs et poudres<br />

toxiques).<br />

Risques liés aux produits chimiques.<br />

Substances nocives/toxiques, spécialement<br />

des gaz. Lasers. Poussières de silicium.<br />

Installations automatisées.<br />

Substances nocives/toxiques, inflammables.<br />

Métaux lourds. Brûlures. Risques<br />

d’incendie. Installations automatisées.<br />

(La fabrication manuelle est réputée sans<br />

risque particulier).<br />

Installations automatisées.<br />

Risques mécaniques : se couper,<br />

s’entailler. Doigts écrasés.<br />

Risques mécaniques élevés : se couper,<br />

s’entailler, être écrasé.<br />

Risques liés aux produits chimiques.<br />

Dangers d’incendie et d’explosion. Utilisation<br />

de systèmes internes de transport<br />

et de levage.<br />

Contamination biologique.<br />

Risques mécaniques : se couper,<br />

s’entailler, être écrasé, être heurté, happé.<br />

Etre électrisé. Usage de ponts roulants.<br />

Seulement en cas de confection de repas<br />

: risques mécaniques d’écrasement,<br />

de happement, de coupure. Explosion de<br />

gaz.<br />

Risques mécaniques élevés : être heurté,<br />

écrasé, happé.<br />

Risque d’explosion en cas d’utilisation<br />

de véhicules électriques, lors de la recharge<br />

des batteries.<br />

Risques mécaniques et de chutes élevés,<br />

selon le genre d’entretien effectué. Etre<br />

renversé par un engin/véhicule.<br />

Dangers concomitants<br />

Risque d’incendie.<br />

Projections dans les yeux.<br />

Inhalation de poussières<br />

d’usinage.<br />

Se couper, s’entailler,<br />

s’écraser les doigts. Projections<br />

dans les yeux. Brûlures<br />

locales.<br />

Risques d’incendie.<br />

Sols glissants. Vapeurs nocives.<br />

Produits de nettoyage<br />

corrosif, irritants. Coupures<br />

(confection de câbles).<br />

Projections dans les yeux.<br />

Stress.<br />

Projections dans les yeux.<br />

Sols glissants, encombrés.<br />

Troubles musculosquelettiques,<br />

escarres.<br />

Projections dans les yeux.<br />

Piqûres, pincements, chutes.<br />

Sols glissants, irréguliers,<br />

brûlures, contaminations<br />

bactériennes, intoxications.<br />

Electrisation. Port de charges.<br />

Troubles musculosquelettiques.<br />

Chutes, électrisation, écorchures,<br />

échappement de<br />

substances dangereuses.<br />

Electrisation, brûlures, irritations.<br />

Port de charges. Glissades.<br />

Ecorchures, coupures.<br />

Dangers liés aux échelles.<br />

Solution de branche SST « Horlogerie et microtechnique » révisée – version 06-2011 Page 38


N° Activités<br />

30<br />

Livraison, réception, transport<br />

de marchandises précieuses<br />

ou de valeur élevée.<br />

Dangers particuliers<br />

selon CFST 6508, annexe I,<br />

et dangers spécifiques<br />

Accompagner des marchandises précieuses<br />

en dehors de l’entreprise, les expédier<br />

et les recevoir dans des locaux facilement<br />

accessibles au public. Or, pierres<br />

précieuses. Autres de plus de 5000 CHF<br />

par véhicule ou en réception/expédition.<br />

Dangers concomitants<br />

Risques d’agression : blessures,<br />

traumatismes psychiques.<br />

4.2.7 - Activités de la branche ne comportant pas de dangers particuliers.<br />

Il s’agit des activités ne figurant pas au tableau 4.2.6. Les obligations qui découlent de la<br />

liste qui suit sont celles des catégories d’entreprises 3.3 et 3.4 mentionnées en tête de chapitre.<br />

Si des IAT de la section 4.2.5 sont utilisés dans l’entreprise, ce sont les catégories 3.1<br />

et 3.2 qui s’appliquent.<br />

En principe, les activités décrites ci-après ne présentent pas de dangers particuliers. Toutefois,<br />

il faut veiller aux possibles exceptions et tendre à maîtriser tous les dangers ordinairement<br />

présents, comme l’exigent les dispositions légales (voir chapitre 2).<br />

N° Activités Dangers<br />

4<br />

Usinage manuel (petits outils, avec<br />

ou sans moteur).<br />

11 Guillochage. Gravure mécanique.<br />

14<br />

15<br />

16<br />

19<br />

21<br />

25<br />

Assemblage, emboîtage, sertissage,<br />

travail à la potence d'établi, anglage.<br />

Réglage, visitage, contrôle. Travail à<br />

l'établi d'horloger.<br />

Couture, gainage, garnissage, découpage<br />

manuel.<br />

Fabrication de pierres d’horlogerie<br />

(à partir de pierres brutes).<br />

Fabrication manuelle de dispositifs<br />

et appareils électroniques, appareillage.<br />

Cantine, petite restauration, sans<br />

confection de repas.<br />

Opérations mécaniques diverses au moyen de dispositifs et<br />

d’outils. Utilisation d'huile de coupe et d'air comprimé.<br />

Coupures, pincements, écrasements, piqûres, brûlures, escarres.<br />

Projections dans les yeux. Irritations, eczémas, et autres<br />

maladies de la peau. Gestes et postures pathogènes.<br />

Enlèvement de matière superficielle. Travail manuel avec posture<br />

statique. Coupures, pincements.<br />

Assemblage manuel de composants mécaniques.<br />

Pincements, projections dans les yeux.<br />

Postures pathogènes.<br />

Troubles musculo-squelettiques liés aux postures particulières.<br />

Troubles de la vision.<br />

Piqûre, coupure aux doigts. Escarres et autres blessures<br />

comme activité n o 4. Allergies aux produits de traitement du<br />

cuir. Enduits éventuellement toxiques et/ou inflammables.<br />

Utilisation d’acides et solvants en petites quantités : risques<br />

d’irritation/corrosion et d’inflammation.<br />

Coupures aux doigts possibles sur fil fin d’usinage. Usinage<br />

laser : voir activité n°18.<br />

Vapeurs nocives. Produits de décapage corrosif, irritants. Emploi<br />

d’outils coupants. Pincements (sertissage). Escarres. Brûlures<br />

locales. Gestes et postures : inflammations articulaires ;<br />

position statique. Projections dans les yeux (liquides et solides).<br />

Coupures, petites blessures aux mains, brûlures, glissades, port<br />

de charges, intoxications.<br />

Solution de branche SST « Horlogerie et microtechnique » révisée – version 06-2011 Page 39


N° Activités Dangers<br />

27<br />

28<br />

29<br />

Réception, livraison de marchandises.<br />

Stockage


4.3 - Objectifs généraux de la solution de branche<br />

Les statistiques de la Suva révèlent que le taux d’accidents et de maladies professionnelles<br />

de la branche est parmi les plus faibles de l’industrie suisse (voir annexe I). Cette constatation<br />

s’observe après huit ans de pratique de la solution de branche. Par ailleurs, la préservation<br />

de la santé des travailleurs fait l’objet de dispositions dans la Convention collective<br />

de travail (CCT) de la branche depuis 1986.<br />

Le but général prioritaire consiste à maintenir cette situation favorable. En second lieu, on<br />

s’efforcera d’améliorer la situation dans certaines activités dont la sinistralité est encore<br />

importante ou dont les conséquences d’accidents peuvent être graves, dans certaines organisations<br />

génératrices de psychopathologies et sur le front des accidents nonprofessionnels.<br />

Pour ce faire, il est nécessaire que chaque entreprise poursuive la gestion de ses risques.<br />

L’application de la solution de branche doit être constante, rigoureuse, mais adaptée à<br />

l’entreprise et aux risques existants ou émergents. La santé et la sécurité demeurent des<br />

tâches essentielles obéissant à des objectifs.<br />

Tous les acteurs de la solution de branche s’efforceront de parvenir aux objectifs décrits ci-<br />

après.<br />

D’autre part, chaque direction doit définir des objectifs adaptés à son entreprise. Ceux-ci<br />

doivent être réalistes, atteignables, mesurables et limités dans le temps. Les moyens pour y<br />

parvenir doivent être engagés. Ces objectifs sont à consigner dans le manuel de santé et<br />

sécurité au travail ou dans le cahier santé / sécurité, sauf pour la catégorie 3.4 (voir chiffre<br />

4.2).<br />

Les contrôles servent à évaluer dans quelle mesure l’objectif est atteint et maintenu. Ils<br />

permettent à l’entreprise d’identifier les points à améliorer et au Service SST d’évaluer la<br />

situation au niveau de la branche. Voir le chapitre 8.<br />

Les objectifs de la solution de branche sont d’ordre organisationnel, qualitatif ou quantitatif.<br />

Note : les obligations et recommandations mentionnées ci-après sont liées à la bonne application<br />

de la solution de branche et à la mise en œuvre des objectifs, mais elles ne constituent<br />

pas forcément des conditions pour atteindre ces objectifs.<br />

4.3.1 - Objectif 1, responsabilité<br />

La direction de chaque entreprise assume directement la responsabilité des tâches de santé<br />

et de sécurité au travail.<br />

Les dispositions légales sur la santé et la sécurité au travail stipulent que la responsabilité<br />

de l’employeur est directement impliquée. La mise en place d’un système actif de préservation<br />

de la santé, l’émission de directives pratiques, la distribution des tâches SST et la<br />

surveillance du système sont de son ressort. Une telle implication est par ailleurs nécessaire<br />

afin de faire respecter les mesures prises, par tous les collaborateurs, de quel niveau<br />

hiérarchique que ce soit. Les cadres partagent aussi cette responsabilité et doivent avoir<br />

constamment le souci du respect des prescriptions de sécurité.<br />

Solution de branche SST « Horlogerie et microtechnique » révisée – version 06-2011 Page 41


Pour les tâches de santé et de sécurité, la délégation de responsabilité à des tiers non<br />

membres de la direction n’est pas possible.<br />

Obligation :<br />

Organiser le système santé et sécurité, l’adapter à l’évolution, l’auditer (pour toutes<br />

les catégories d’entreprises).<br />

Recommandation :<br />

Organiser aussi la protection des biens ; prévoir une cellule de crise.<br />

Contrôle :<br />

Les organes d’exécution <strong>LA</strong>A (Suva et Inspections cantonales) contrôlent que le système<br />

est en place et fonctionne, en vertu de l’ordonnance sur la prévention des accidents,<br />

art. 47 à 50.<br />

4.3.2 - Objectif 2, implication des travailleurs<br />

Tous les travailleurs sont personnellement impliqués dans les processus de santé et de sécurité<br />

au travail.<br />

Un système SST ne peut être efficace que si tous les employés de l’entreprise se sentent<br />

concernés. Ils sont informés. Ils sont tenus de participer, soit :<br />

• en respectant les consignes de sécurité ;<br />

• en annonçant les situations potentiellement dangereuses ;<br />

• en prenant les mesures d’urgence nécessaires ;<br />

• en participant aux groupes d’échange mis sur pied.<br />

Obligations :<br />

Faire participer tous les travailleurs aux processus santé/sécurité (pour toutes les catégories<br />

d’entreprises).<br />

Constituer un comité « santé et sécurité » représentatif des différentes parties de<br />

l’entreprise (facultatif pour la catégorie 3.4).<br />

Recommandation :<br />

Pour le comité « santé et sécurité », choisir des personnes motivées, ayant donné<br />

leur accord pour cette tâche.<br />

Contrôle :<br />

Le coordinateur de sécurité organise le contrôle de l’objectif 2, au moyen de la liste<br />

de contrôle de la Convention patronale sur la participation des travailleurs, une fois<br />

par an. Il en remet le résultat à la direction.<br />

Solution de branche SST « Horlogerie et microtechnique » révisée – version 06-2011 Page 42


4.3.3 - Objectif 3, formation<br />

Tous les travailleurs sont formés et informés concernant les tâches à accomplir et les mesures<br />

de sécurité à observer.<br />

La santé et la sécurité au travail impliquent de disposer de collaborateurs dûment formés à<br />

leur tâche. Ceux-ci doivent acquérir les connaissances nécessaires et connaître les comportements<br />

à adopter.<br />

Un cahier des charges pour chaque poste de travail devrait poser les exigences en matière<br />

de savoirs. Un plan regroupant les besoins de formation de tous les travailleurs devrait être<br />

tenu à jour et les lacunes comblées dans un délai déterminé.<br />

Les équipements particulièrement dangereux tels que les presses, les laminoirs, les tours,<br />

les centres d’usinages ou les bains galvaniques ne doivent être manipulés que par des professionnels<br />

et du personnel préalablement bien formé.<br />

Les apprentis feront l’objet d’une surveillance particulière. Ils ne seront autorisés à utiliser<br />

un équipement que lorsqu’ils ont reçu et compris les instructions utiles.<br />

Les travailleurs non qualifiés ne travailleront seuls que s’ils disposent d’un cahier des charges<br />

précisant les limites de leur tâche et de leurs compétences, et après avoir reçu et compris<br />

les instructions utiles.<br />

Obligations (pour toutes les catégories d’entreprises):<br />

Informer les travailleurs sur les risques encourus à la place de travail.<br />

S’assurer que chacun est suffisamment formé pour la tâche qu’il accomplit et pour<br />

son environnement de travail.<br />

Recommandations :<br />

Réaliser un cahier des charges pour chaque poste de travail.<br />

Enregistrer par écrit les besoins de formations ainsi que les formations suivies.<br />

Contrôle :<br />

Le coordinateur de sécurité organise le contrôle de l’objectif 3, au moyen de la liste<br />

de contrôle de la Convention patronale, une fois par an. Il en remet le résultat à la<br />

direction.<br />

4.3.4 - Objectif 4, taux d’accidents<br />

Le taux d’accidents et de maladies dus au travail est maintenu en-dessous de 0,06 cas par<br />

1000 heures travaillées.<br />

Ce taux inclut tous les événements de santé dont la cause prépondérante se trouve à la<br />

place de travail, donc aussi s’il s’agit de maladies ou d’accidents non comptabilisés par la<br />

Suva, soit parce que la pathologie n’est pas qualifiée de professionnelle au sens de<br />

l’assurance, soit parce qu’elle n’a pas été annoncée à l’assurance. Tous les cas sont pris en<br />

compte, même s’ils n’ont occasionné que quelques heures d’arrêt de travail.<br />

L’expérience des huit premières années d’application de la solution de branche montre<br />

que cet objectif est réalisable et tient compte des fluctuations de paramètres non maîtrisables<br />

: conditions économiques, restructurations, événements climatiques, introduction de<br />

nouvelles technologies… Pour un horaire hebdomadaire de 40 heures et 5 semaines de<br />

vacances, ce taux correspond à 1 accident par travailleur tous les 34 ans, fréquence constatée<br />

en 2007 par la Suva pour la métallurgie (seulement pour les cas acceptés <strong>LA</strong>A), soit<br />

0, 016 cas par 1000 heures travaillées.<br />

Solution de branche SST « Horlogerie et microtechnique » révisée – version 06-2011 Page 43


A titre comparatif, la statistique 2008 établie par le service SST de la Convention patronale<br />

indique un taux moyen pour tous les affiliés à la solution de branche de 0,032 cas par<br />

1000 heures travaillées, soit 1 accident par travailleur tous les 17 ans, ou 2670 accidents<br />

survenus en 2008 aux 45'344 travailleurs affiliés. A noter que la différence avec les données<br />

SUVA est due au système statistique du service SST qui comptabilise toutes les atteintes<br />

à la santé, même si elles n’ont pas été annoncées à l’assurance.<br />

Obligations (pour toutes les catégories d’entreprises):<br />

Effectuer la statistique des cas dus à la place de travail et la communiquer au début<br />

de chaque année au service SST de la Convention patronale.<br />

Analyser chaque cas et prendre les mesures appropriées.<br />

Recommandation :<br />

Ventiler les cas par types d’événements et par causes (si plus de 20 cas par an).<br />

Contrôle :<br />

Au moyen des documents statistiques remplis par toutes les entreprises et de ces<br />

données consolidées par le Service SST de la Convention patronale.<br />

4.3.5 - Objectif 5, absentéisme<br />

Le taux d’absences générées par des accidents et des maladies dus au travail est maintenu<br />

en-dessous de 1,5 heures par 1000 heures travaillées.<br />

Les considérations sur les cas pris en compte émises sous l’objectif no 4 sont également<br />

valables pour l’objectif no 5.<br />

Pour les absences de longue durée, on ne comptera les heures perdues que jusqu’à 60<br />

jours d’absence (samedis et dimanches compris).<br />

Les statistiques régulièrement tenues par le service SST de la Convention patronale indiquent<br />

que, depuis 2002, la durée moyenne d’une absence causée par une pathologie liée<br />

à la place de travail a pu être maintenue à un bas niveau, jugé incompressible. Il s’agit de<br />

maintenir cette situation.<br />

Les statistiques 2007 de la Suva indiquent 0,26 heures d’absences par travailleur, sur<br />

42’110 travailleurs plein temps considérés et pour 1233 cas, ce qui correspond à 9 heures<br />

d’absence par cas (dans cette statistique, les absences sont comptées dès le 3 ème jour, et<br />

seulement si des indemnités sont versées, selon <strong>LA</strong>A art. 16).<br />

A titre comparatif, la statistique CP-SST 2008 présente un taux moyen pour tous les affiliés<br />

à la solution de branche de 1,085 heure perdue par 1000 heures travaillées, soit 2 heures<br />

par an ou 0,11 % du temps de travail. La durée moyenne d’une absence était ainsi de 34<br />

heures par cas (toutes les absences sont comptées, dès le 1 er jour). Rapporté au salaire horloger<br />

moyen 2008 et aux 45’344 travailleurs affiliés à la solution de branche, ce type<br />

d’absence correspond encore à un coût salarial moyen de 3,4 millions de francs, charges<br />

sociales exclues.<br />

Obligation :<br />

Effectuer la statistique des absences pour causes professionnelles (pour toutes les<br />

catégories d’entreprises).<br />

Solution de branche SST « Horlogerie et microtechnique » révisée – version 06-2011 Page 44


Recommandation :<br />

Organiser un suivi quotidien des absences.<br />

Contrôle :<br />

Au moyen des documents statistiques remplis par toutes les entreprises et de ces<br />

données consolidées par le Service SST de la Convention patronale.<br />

4.3.6 - Objectif 6, accidents non professionnels<br />

Le nombre d’accidents réputés non professionnels se réduit et se maintient en-dessous de<br />

0,07 cas par 1000 heures travaillées.<br />

Les accidents hors du temps de travail sont nombreux et coûteux. On constate que la<br />

culture d’entreprise en matière de sécurité a un effet direct sur le comportement en dehors<br />

du travail. A cette relation s’ajoute une attention particulière aux cas qui se présentent :<br />

une statistique interne à chaque entreprise permet de mettre en évidence les causes les<br />

plus courantes d’accidents hors du travail et d’organiser des campagnes de prévention bien<br />

ciblées (voir chapitre 7).<br />

Pour les entreprises de la solution de branche n°28, le taux de cas calculé en 2007 par la<br />

Suva était de 0,06 cas par 1000 heures travaillées (110 cas pour 1000 travailleurs). A titre<br />

de comparaison, le même chiffre-clef de 2003 s’élevait à 0,06 (129 cas pour 1000 travailleurs).<br />

Obligation :<br />

Réaliser la statistique des accidents non professionnels (pour toutes les catégories<br />

d’entreprises).<br />

Recommandation :<br />

Organiser des campagnes de prévention.<br />

Contrôle :<br />

Au moyen des documents statistiques remplis par toutes les entreprises et de ces<br />

données consolidées par le Service SST de la Convention patronale.<br />

4.3.7 - Objectif 7, suivi des absences<br />

Toutes les absences sont suivies et maîtrisées.<br />

Les causes d’absences sont diverses. Parmi les absences non planifiées, certaines n’ont<br />

clairement pas pour origine la place de travail. D’autres en revanche peuvent être facilement<br />

mises en relation avec une cause professionnelle: accident sur le lieu de travail, allergie<br />

au nickel, intoxication par des vapeurs de solvants…<br />

Dans d’autres cas, ce lien est plus difficile à établir, de sorte qu’on est tenté de les classer<br />

dans les maladies « privées » sur lesquelles l’entreprise n’aurait pas d’influence. C’est particulièrement<br />

vrai pour les psychopathologies. Une gestion systématique des absences met<br />

en évidence que la place de travail peut cependant être en cause, au moins partiellement.<br />

A titre indicatif, pour la branche, les absences non planifiées résultant de causes nonprofessionnelles<br />

(hors liste de l’assurance professionnelle <strong>LA</strong>A) représentaient en moyenne<br />

3,84 % des jours travaillés en 2009, ce qui correspond à 144 millions d’indemnités pour<br />

perte de salaires, financées par les employeurs. La part de ces absences trouvant leur origine<br />

à la place de travail ne peut pas être déterminée avec précision, faute de suivi généra-<br />

Solution de branche SST « Horlogerie et microtechnique » révisée – version 06-2011 Page 45


lisé, mais les études récentes permettent de l’estimer dans une fourchette de 40 à 70 %.<br />

Voir aussi l’annexe I « Statistiques de la branche »<br />

Des mesures appropriées éviteront que la situation se répète, chez la personne déjà touchée<br />

et chez les autres travailleurs.<br />

Dans tous les cas, avec ou sans relation prépondérante avec le travail, un suivi approprié<br />

des absences aura pour effets un retour précoce au travail, de meilleures conditions de<br />

réinsertion et une augmentation du niveau de motivation.<br />

Obligation :<br />

Pour les entreprises des catégories 3.1 et 3.3, pouvoir présenter à tout moment un système<br />

documenté de gestion des absences. Pour les entreprises des catégories 3.2 et 3.4, tenir à<br />

jour une liste des événements pour chaque cas.<br />

Recommandations :<br />

Former spécifiquement le personnel chargé du suivi des absences ;<br />

S’aider d’un logiciel spécialisé de gestion des absences.<br />

Contrôle :<br />

Par la direction de l’entreprise, une fois par an ; par le service SST au moyen d’un<br />

questionnaire annuel.<br />

4.3.8 - Objectif 8, primes d’assurance<br />

Bénéficier de bonus sur les primes d’assurance accident et maladie.<br />

Les entreprises industrielles sont en principe assurées obligatoirement auprès de la Suva en<br />

ce qui concerne les risques d’accidents et maladies professionnels. La société qui verse<br />

annuellement plus de 5’000 francs (environ) de primes <strong>LA</strong>A bénéficie d’un système bonus/malus<br />

lié à ses performances en matière d’accidents du travail. L’application des dispositions<br />

de la solution de branche améliorant ces performances, elle pourra voir le montant<br />

de ses primes baisser (jusqu’à la moitié du taux de base de sa classe de risques).<br />

Les autres entreprises, trop petites pour bénéficier du bonus/malus ou assurées auprès<br />

d’assureurs privés, peuvent faire pression sur le taux qui est appliqué à leur groupe de risque<br />

en observant les dispositions de la présente solution de branche.<br />

Obligation :<br />

Communiquer chaque année à la Convention patronale les taux de primes <strong>LA</strong>A de<br />

l’entreprise (pour toutes les catégories d’entreprises).<br />

Recommandation :<br />

Suivre l’évolution des taux de prime et analyser les causes en cas de fluctuation<br />

vers le haut ou de taux supérieur à la moyenne de la classe de risque correspondante.<br />

Contrôle :<br />

Par la direction de l’entreprise, une fois par an ; par le service SST au moyen d’un<br />

questionnaire statistique annuel.<br />

Solution de branche SST « Horlogerie et microtechnique » révisée – version 06-2011 Page 46


4.4 - Objectifs par types d’activité et par domaines spécifiques<br />

Ces objectifs de détail sont définis en fonction des principales causes d’accidents et de<br />

maladies recensées à la place de travail de 2000 à 2008 dans la branche (voir les statistiques<br />

en annexe I). Les thèmes sont choisis pour leur fréquente mise en cause ou pour la<br />

gravité des lésions qui en découlent. Il s’agit de :<br />

4.4.1 Perte d’audition chez les utilisateurs de presses ;<br />

4.4.2 Blessures aux mains, particulièrement par des presses ;<br />

4.4.3 Blessures par suite de chutes et glissades ;<br />

4.4.4 Projections dans les yeux ;<br />

4.4.5 Intoxication et brûlures par des produits chimiques ;<br />

4.4.6 Atteintes à la peau (mécaniques, chimique, biologique) ;<br />

4.4.7 Harcèlement psychologique.<br />

4.4.1 - Objectif « bruits de presses »<br />

Les utilisateurs de presses portent des protections auditives.<br />

A l’exception de certaines opérations sur des presses hydrauliques,<br />

les presses produisent des chocs sonores intenses, de nature à endommager<br />

l’ouïe des opérateurs et des autres travailleurs présents<br />

dans le local. On utilise aussi parfois le soufflage à l’air comprimé<br />

pour nettoyer l’étampe, ce qui produit un bruit strident de niveau<br />

élevé.<br />

Des protections d’ouïe efficaces doivent être portées dans ces circonstances.<br />

Par ailleurs, on atténuera opportunément la propagation du bruit en<br />

recouvrant les murs, sols et plafonds de matériaux absorbants.<br />

Le port intégral des protections d’ouïe devrait être constaté dès 2015 dans au moins 90%<br />

des ateliers concernés, soit là où le niveau de bruit ambiant dépasse 83 dB(A) et/ou bien si<br />

les bruits impulsifs dépassent 130 dB(C).<br />

Obligation :<br />

Equiper les travailleurs concernés de protections auditives.<br />

Recommandation :<br />

Remplacer les soufflettes par des aspirateurs.<br />

Contrôle :<br />

Par le coordinateur de sécurité, 2 fois par an, et annuellement par le service SST, au<br />

moyen d’un questionnaire.<br />

Solution de branche SST « Horlogerie et microtechnique » révisée – version 06-2011 Page 47


4.4.2 - Objectif « presses sécurisées »<br />

Les systèmes à clavette sont remplacés par d’autres systèmes moins dangereux.<br />

Dans la branche, l’utilisation de presses dites « à clavette » est encore<br />

bien présente. Ces machines sont particulièrement dangereuses<br />

parce que le mouvement du poinçon ne peut pas être arrêté<br />

après que l’ordre d’enclenchement a été donné. Le poinçon fait<br />

ainsi un aller-retour complet à chaque ordre. De plus, il arrive que<br />

le système ne s’arrête pas en position d’attente et entame intempestivement<br />

un second cycle. Il en découle des amputations de<br />

doigts, particulièrement en situation de marche particulière (réglages,<br />

dépannages).<br />

Dès 2012, on s’attend à ce que les 90% de ces machines aient été<br />

supprimés ou pourvus d’un système d’entraînement à friction. Les<br />

10% restant ainsi que les machines modifiées avec un système à<br />

friction devront avoir été équipés de dispositifs de protection complètement<br />

fermés empêchant toute approche de la zone dangereuse<br />

durant le cycle de la machine.<br />

Obligation :<br />

Remplacer les presses à clavettes ou les équiper de dispositifs<br />

de sécurité reconnus.<br />

Contrôle :<br />

Par la Suva.<br />

4.4.3 - Objectif « éviter chutes et glissades »<br />

Les situations à risques sont supprimées.<br />

Dans la branche, les chutes sont la première cause d’accidents (21 % des cas entre 1998 et<br />

2007). Des passages encombrés, des sols glissants, le port de chaussures inappropriées,<br />

des surfaces extérieures insuffisamment entretenues en hiver, un éclairage trop faible figurent<br />

couramment dans les descriptifs d’accidents. Ceux-ci peuvent être largement évités en<br />

appliquant deux mesures :<br />

1. Inspecter régulièrement les lieux de travail en s’aidant des listes de contrôle de la<br />

Convention patronale et de la Suva, et effectuer les remises en état et modifications nécessaires.<br />

2. Prendre des mesures d’organisation et les faire connaître à tous les travailleurs. Par<br />

exemple, interdiction d’entreposer des objets dans les voies de passage, récurage planifié<br />

des sols, utilisation de signalisations, prescriptions sur la tenue de travail…<br />

Obligations :<br />

Désigner un responsable « bâtiment » ;<br />

Organiser la maintenance des locaux et bâtiments ;<br />

Prendre note des annonces de risques ;<br />

Traiter les annonces de risques.<br />

Recommandation :<br />

Informer régulièrement le personnel concernant les risques de chutes, leur prévention<br />

et leurs conséquences.<br />

Solution de branche SST « Horlogerie et microtechnique » révisée – version 06-2011 Page 48


Contrôle :<br />

Par le coordinateur de sécurité, 2 fois par an, et annuellement par le service SST, au<br />

moyen d’un questionnaire.<br />

4.4.4 - Objectif « protéger les yeux »<br />

Le port de lunettes de protection est systématique partout où existe un risque de projection<br />

de solides ou de liquides, ou un risque de rayonnement dangereux.<br />

La vue est un sens essentiel à l’existence. Les projections dans les<br />

yeux peuvent compromettre gravement la qualité de vie du travailleur,<br />

et remettre en cause ses occupations professionnelles ou privées.<br />

C’est pourquoi il est nécessaire de se protéger systématiquement<br />

les yeux lorsqu’une activité présente des risques de projection<br />

ou de rayonnement.<br />

Le port de lunettes de protection est alors obligatoire.<br />

Si le danger est ponctuel, par exemple pour le meulage, le soudage<br />

ou le transvasement de liquides, il sera signalé au moyen d’un pictogramme sur<br />

l’équipement ou sur la place de travail.<br />

Si le danger est continuel dans un local (diverses sources de projection ou de rayonnement)<br />

les lunettes de protection doivent être portées constamment durant le travail, par<br />

exemple en atelier de mécanique, en décolletage, en polissage, en galvanoplastie et lors<br />

du lavage de pièces. Dans ces situations, il faut déterminer la zone de travail fermée<br />

concernée, signaler l’obligation à l’entrée de la zone, équiper les travailleurs et les informer.<br />

Les projections dans les yeux sont fréquentes dans la branche. Entre 1998 et 2006, la Suva<br />

a enregistré environ 100 cas par an, auxquels il faut ajouter tous ceux qui n’ont pas été<br />

déclarés à l’assurance.<br />

Le port systématique des lunettes dans les activités à risques devrait être effectif en 2015<br />

dans 90% au moins des ateliers concernés.<br />

Obligation :<br />

Equiper les travailleurs concernés de lunettes de protection appropriées.<br />

Recommandation :<br />

Former et informer les travailleurs concernant la protection des yeux.<br />

Contrôles :<br />

Par le coordinateur de sécurité, 2 fois par an ;<br />

Par le chef d’atelier, continuellement ;<br />

Par le service SST, au moyen d’un questionnaire, annuellement.<br />

Solution de branche SST « Horlogerie et microtechnique » révisée – version 06-2011 Page 49


4.4.5 - Objectif « intoxications et brûlures »<br />

Le risque est maîtrisé et l’organisation interne est à même d’intervenir pertinemment et<br />

rapidement en cas d’accident.<br />

Les produits chimiques sont omniprésents dans l’industrie; même dans les locaux voués à<br />

des tâches administratives, on peut se trouver en présence de telles substances.<br />

L’utilisation, la manipulation, le stockage, le transvasement, le transport sont autant de situations<br />

à risques qu’il faut maîtriser. Sous un nom commercial anodin peut se cacher un<br />

produit dangereux. Il s’agit de bien connaître ce qu’on utilise, notamment les prescriptions<br />

légales et les fiches de données de sécurité, et de veiller à ce que des personnes non formées<br />

n’aient pas accès à des substances dangereuses.<br />

L’accident de personnes avec des produits chimiques n’est pas fréquent dans la branche (2<br />

cas en 2007), mais lorsqu’il survient, il est souvent grave. C’est pourquoi une gestion rigoureuse<br />

de tels produits est nécessaire, durant tout leur parcours dans<br />

l’entreprise. Et lorsqu’un accident survient, il faut pouvoir et savoir réagir<br />

de manière appropriée, donner l’alarme et dispenser les premiers<br />

soins. S’il s’agit de brûlures thermiques ou chimiques (environ 170 cas<br />

par an), il faut disposer d’un moyen efficace pour rincer et refroidir<br />

abondamment la plaie avec de l’eau.<br />

En outre, on veillera à ne pas disperser des produits chimiques dans<br />

l’environnement. Dans les locaux de travail, il faut veiller à ce que les<br />

concentrations dans l’air ne dépassent pas les valeurs moyennes<br />

d’exposition fixées par la Suva (publication n° 1903). On vouera une attention particulière<br />

aux brouillards d’huile (16 % des maladies professionnelles enregistrées en 2007) et aux<br />

nanoparticules.<br />

Obligations :<br />

Désigner une personne de contact pour les produits chimiques (catégories 3.1 et<br />

3.2 seulement). Voir chiffre 5.1.7.<br />

Former un conseiller à la sécurité, si les transports de marchandises dangereuses<br />

dépassent en quantité les limites prévues par la législation (SDR/ADR). Voir chiffre<br />

5.1.8.<br />

Se procurer les fiches de données de sécurité (FDS) pour chaque produit chimique.<br />

Former et informer les travailleurs pour les tâches qui incluent des substances chimiques.<br />

Assurer une ventilation des locaux suffisante pour maintenir la concentration de<br />

polluants dans l’air clairement en dessous des valeurs moyennes d’exposition<br />

(VME) et, s’il s’agit d’inflammables, nettement en dessous de leur limite<br />

d’explosibilité.<br />

Avoir à disposition le matériel de premiers secours nécessité par les produits utilisés.<br />

Etablir une procédure écrite pour le traçage des marchandises à hauts risques<br />

(MDHR), si l’entreprise est concernée par ce type de produits.<br />

Recommandations :<br />

Etablir un inventaire permanent des substances chimiques présentes.<br />

Vérifier l’étiquetage des produits chimiques.<br />

Eliminer les produits dont on n’a plus besoin.<br />

Remplacer les produits dangereux par d’autres, inoffensifs ou moins dangereux.<br />

Recourir à un hygiéniste du travail (voir chiffre 5.6.3) lorsqu’il existe un doute sur la<br />

concentration de substances dans l’air.<br />

Solution de branche SST « Horlogerie et microtechnique » révisée – version 06-2011 Page 50


Contrôles :<br />

Par le coordinateur de sécurité, 2 fois par an, et annuellement par le service SST, au<br />

moyen d’un questionnaire. Si un conseiller à la sécurité est désigné, il doit faire<br />

rapport à la direction au moins une fois par an, conformément à l’ordonnance sur<br />

les conseillers à la sécurité (OCS), art. 11.<br />

Contrôles ponctuels par l’organe d’exécution cantonal de la loi sur les produits<br />

chimiques.<br />

4.4.6 - Objectif « protection de la peau »<br />

Dans les activités où la peau entre fréquemment en contact avec des substances agressives,<br />

des mesures d’hygiène particulières sont appliquées.<br />

La peau est un organe de protection et de régulation<br />

important du corps humain. Les substances<br />

agressives ou allergisantes peuvent causer<br />

des dommages à la peau entraînant des<br />

maladies dans l’ensemble de l’organisme, souvent<br />

invalidantes. Pour supprimer ou réduire<br />

l’impact, il y a lieu d’appliquer une stratégie à<br />

quatre piliers :<br />

1. Utiliser des substances moins agressives.<br />

On tâchera de remplacer les substances les<br />

plus agressives par d’autres non agressives<br />

ou moins dommageables pour la peau. On<br />

évitera d’employer des substances allergènes.<br />

2. Confiner les vapeurs et les projections. Il faut caréner les dispositifs générateurs<br />

d’aérosols, de vapeurs ou de projections, et les munir d’une aspiration à la source<br />

conduisant à un système de nettoyage de l’air. Ne pas réintroduire dans les locaux de<br />

l’air souillé ou partiellement souillé. Ne transvaser des liquides et des poudres, et<br />

n’utiliser des soufflettes que sous chapelle aspirante. En outre, les soufflettes doivent<br />

être munies de buses multi-trous ou présenter une pression de sortie inférieure à 3,5<br />

bars.<br />

3. Eviter le contact avec les substances. On organisera le travail de façon à ce qu’elles<br />

n’entrent pas en contact avec la peau, ou très occasionnellement. Il faut utiliser des<br />

outils pour plonger des pièces dans une substance (par exemple, dans la benzine) ou<br />

pour appliquer la substance (graisse, colle…). Dans les cas répétitifs, un automate peut<br />

souvent se charger de l’opération.<br />

Lorsque le contact est inévitable ou prévisible, il faut, dans la mesure où l’activité le<br />

permet, porter des gants appropriés.<br />

4. Entretenir la peau. Avant d’entreprendre un travail salissant ou agressif, si le port de<br />

gants n’est pas envisageable, il convient d’utiliser une crème de protection spécifique.<br />

Ensuite, on nettoiera la peau fréquemment, avec un savon neutre ne contenant pas<br />

d’abrasifs. Après le travail, on enduira la peau propre d’une crème régénératrice.<br />

Dans la branche, les maladies de la peau représentaient les 64 % des maladies professionnelles<br />

annoncées à la Suva en 2007. Cela représente 38 cas pour 100'000 travailleurs<br />

« équivalents plein temps », d’après la statistique 2007 de la Suva. L’objectif consiste à<br />

Solution de branche SST « Horlogerie et microtechnique » révisée – version 06-2011 Page 51


faire reculer le nombre de ces pathologies de 2 % par an, à partir de ce chiffre, jusqu’à<br />

atteindre 25 cas par 100'000 travailleurs.<br />

Nota bene : par effet collatéral, la mise en œuvre de cet objectif induira aussi une réduction<br />

des maladies respiratoires et des intoxications chroniques liées à des substances dans<br />

l’air.<br />

Obligation :<br />

Dans le cas de travaux entraînant régulièrement des souillures de la peau, mettre à<br />

disposition des travailleurs des gants et/ou des crèmes et savons adéquats.<br />

Recommandations :<br />

Former et informer les travailleurs concernant la protection de la peau.<br />

Caréner et aspirer les sources d’émanations.<br />

Modifier les procédés qui entraînent un contact de la peau avec une substance<br />

agressive ou toxique.<br />

Contrôle :<br />

Par le coordinateur de sécurité, 2 fois par an, et annuellement par le service SST, au<br />

moyen d’un questionnaire et des statistiques de la Suva.<br />

4.4.7 - Objectif « intégrité psychique »<br />

L’entreprise dispose d’un système permettant de prévenir le harcèlement et les autres pressions<br />

psychiques dommageables pour la santé.<br />

La branche se caractérise par la grande densité des<br />

places de travail en locaux clos ainsi que par une<br />

forte hiérarchisation de l’organisation. Cette situation<br />

favorise le contact humain, mais génère aussi plus<br />

facilement des conflits de personnes. Cependant,<br />

chaque travailleur devrait pouvoir œuvrer dans un<br />

climat social positif, dans lequel son intégrité physique<br />

et psychique est préservée. Les comportements<br />

dégradants ou dévalorisants à son égard en raison, par<br />

exemple, de son âge, de son sexe, de ses convictions ou de ses particularités physiques ne<br />

sont pas acceptables, ni les harcèlements de toute nature. L’attribution de tâches dépassant<br />

les compétences ou les possibilités de l’intéressé et une organisation du travail insuffisantes<br />

sont d’autres facteurs pathogènes. Aux prises avec de telles situations, le travailleur doit<br />

pouvoir s’en ouvrir auprès d’une personne compétente. Idéalement, il devrait aussi pouvoir<br />

exprimer ses autres difficultés afin qu’il soit aiguillé aussi précocement que possible<br />

vers une instance d’aide appropriée. De cette façon, on évitera que des situations dommageables<br />

pour la santé s’installent, s’amplifient ou se répètent.<br />

La Convention patronale mettra à disposition des entreprises affiliées à la solution de branche<br />

des personnes de référence, soit des professionnels formés à l’écoute et à la médiation<br />

sociale capables d’aiguiller chaque cas vers une instance appropriée. Une liste de référents<br />

disponibles et qualifiés est à établir avant la fin de 2015.<br />

L’entreprise peut aussi désigner un référent interne bien formé à sa tâche, ou un autre référent<br />

externe, ou les deux en parallèle.<br />

Solution de branche SST « Horlogerie et microtechnique » révisée – version 06-2011 Page 52


Obligation :<br />

Désigner un référent et en informer les travailleurs.<br />

Recommandations :<br />

Préférer le recours à un référent externe à l’entreprise.<br />

Garantir le suivi de cas et la confidentialité des données.<br />

Contrôles :<br />

Entreprise : 1 fois par an, le coordinateur de sécurité s’assure qu’il existe une instance<br />

à laquelle les travailleurs en difficulté peuvent s’adresser, interne ou externe,<br />

et que ses coordonnées sont affichées à la vue de tous les travailleurs.<br />

Service SST : contrôle périodiquement la mise à jour de sa liste de référents. Peut<br />

évaluer dans quelle mesure les entreprises affiliées ont désigné une instance appropriée.<br />

4.5 - Documents liés à la solution de branche<br />

L’application de la solution de branche s’appuie sur plusieurs ensembles de documents. La<br />

nature des dangers présents dans l’entreprise et sa taille déterminent quels documents sont<br />

pertinents pour elle, selon la catégorie à laquelle elle appartient (catégories 3.1 à 3.4 ; voir<br />

section 4.2 ci-dessus).<br />

4.5.1 - Le manuel de la solution de branche.<br />

Le présent document constitue la base de la solution de branche. Il est remis à chaque entreprise<br />

pratiquant la solution de branche des industries horlogère et microtechnique suisses.<br />

4.5.2 - Le manuel se sécurité<br />

Ce recueil contient les documents de travail destinés aux entreprises de la catégorie 3.1,<br />

soit celles qui comportent des dangers particuliers et emploient au moins 10 travailleurs. Il<br />

sert à consigner par écrit le système mis en place dans l’entreprise, selon l’approche par<br />

processus.<br />

Les sections principales du manuel traitent de :<br />

• L’organisation générale de la sécurité et de la protection de la santé<br />

• le personnel du système et ses tâches<br />

• la gestion des risques (détection, consignation, traitement, mesures…)<br />

• les services d’intervention sanitaire et incendie<br />

• les matières et substances dangereuses<br />

• la place de travail (principes d’ergonomie…)<br />

• les installations et appareils techniques (IAT)<br />

• les locaux et bâtiments<br />

• l’audit du système<br />

4.5.3 - Le manuel de sécurité pour petite entreprise<br />

Ce recueil contient les documents de travail simplifiés à l’usage des entreprises de la catégorie<br />

3.2, soit celles qui comportent des dangers particuliers et emploient moins de 10<br />

travailleurs. Il sert à consigner par écrit le système « Santé et sécurité » simplifié mis en<br />

place.<br />

Solution de branche SST « Horlogerie et microtechnique » révisée – version 06-2011 Page 53


4.5.4 - Le manuel de sécurité pour entreprises sans dangers particuliers<br />

Ce fascicule est destiné aux entreprises de la catégorie 3.3, soit celles dont les activités ne<br />

comportent pas de dangers particuliers et emploient 50 travailleurs ou plus. En principe, il<br />

s’agit d’entités du secteur des services<br />

4.5.5 - Le cahier Santé / Sécurité<br />

Ce fascicule se présente sous la forme d’une liste de contrôle générale. Il est destiné aux<br />

entreprises de la catégorie 3.4, soit celles dont les activités ne comportent pas de dangers<br />

particuliers et emploient moins de 50 travailleurs. En principe, il s’agit d’entités du secteur<br />

des services.<br />

4.5.6 - Les listes de contrôles (check lists)<br />

Ces documents permettent d’auditer rapidement un équipement, un système, une organisation.<br />

Des listes de contrôles spécifiques à la branche se trouvent dans les manuels de<br />

sécurité. Le plus grand choix est disponible auprès de la Suva, qui en développe et en<br />

édite constamment de nouvelles (voir le site internet www.suva.ch, partie SuvaPro, rubrique<br />

« Moyens d’information »). D’autres listes de contrôle sont élaborées par les services<br />

cantonaux de l’inspection du travail.<br />

4.5.7 - Les normes et recommandations<br />

Elles sont disponibles auprès de différentes sources, suivant le thème à traiter. Elles font<br />

souvent office de normes légales, notamment lorsque la législation n’est pas suffisamment<br />

précise. Il en découle qu’elles doivent être observées, à moins de pouvoir démontrer<br />

qu’une autre façon de faire assure un niveau de protection de la santé au moins équivalent.<br />

Les conventions collectives de travail de l’horlogerie et de la microtechnique contiennent<br />

aussi des dispositions normatives concernant la santé au travail.<br />

Pour le détail, voir chapitre 2.<br />

4.5.8 - Les dispositions légales<br />

La législation en matière de santé et de sécurité au travail est du ressort de la Confédération.<br />

C’est elle qui édicte les lois, ordonnances et arrêtés régissant ce domaine. Faisant<br />

partiellement exception, les législations cantonales et communales en matière de police<br />

du feu peuvent s’appliquer pour autant qu’elles ne contredisent pas les dispositions fédérales.<br />

Les textes législatifs fédéraux à jour sont disponibles sur internet à la page www.admin.ch,<br />

rubrique « Législation », ou sous forme d’imprimés auprès de l’OFCL, 3003 Berne.<br />

Pour le détail, voir chapitre 2 et annexe III.<br />

<br />

Solution de branche SST « Horlogerie et microtechnique » révisée – version 06-2011 Page 54


5. APPLICATION <strong>DE</strong> <strong>LA</strong> SOLUTION <strong>DE</strong> BRANCHE<br />

Les différentes exigences de la solution de branche peuvent être mises en œuvre dans<br />

l’ordre qui convient à l’entreprise. Cependant, il est conseillé de procéder successivement<br />

comme suit :<br />

Pour débuter l’application :<br />

1. Désigner un membre de la Direction en tant que responsable « santé et sécurité » ;<br />

voir chiffre 5.1.2.<br />

2. Désigner un coordinateur de sécurité (COSEC) ; voir chiffre 5.1.1.<br />

3. Pour ces deux personnes : lire le présent manuel « Solution de branche ».<br />

4. Constituer un groupe de suivi (comité sécurité) ; voir chiffre 5.1.3.<br />

5. Définir l’organigramme de l’entreprise et l’organigramme de la sécurité (voir le manuel<br />

de sécurité ou le cahier santé et sécurité).<br />

6. Définir la politique « Santé et sécurité » de l’entreprise et la documenter.<br />

7. Définir les objectifs « Santé et sécurité » de l’entreprise.<br />

8. Informer le personnel concernant l’application de la solution de branche (responsabilités,<br />

exigences, droit et devoir de participer).<br />

9. Mettre en place la liste des besoins et des suivis en matière de formation.<br />

10. Mettre en place les plans d’urgence sanitaire et incendie.<br />

11. Mettre en place les services d’urgence (secouristes et pompiers).<br />

12. Organiser la tenue des statistiques des maladies et des accidents.<br />

13. Désigner la personne de contact pour les produits chimiques et, s’il y a lieu, le<br />

conseiller à la sécurité ADR/SDR; voir chiffres 5.1.7 et 5.1.8.<br />

14. Dresser l’inventaire des produits chimiques et analyser les risques.<br />

15. Dresser la liste des autres risques, pour chaque équipement, procédé et local.<br />

16. Mettre en place le processus de gestion des risques ; voir chapitre 6.<br />

17. Faire l’inventaire des postes de travail pénibles ou dangereux en cas de maternité,<br />

et prendre les mesures d’organisation correspondantes.<br />

18. Mettre en place le plan de maintenance des équipements et locaux, et son suivi.<br />

19. Désigner les titulaires d’autres fonctions nécessaires (voir plus loin, dans ce chapitre<br />

5).<br />

20. Mettre en place la procédure d’accueil et d’intégration des nouveaux collaborateurs.<br />

21. Mettre en place le processus de suivi des absences et de retour au travail ; voir chiffres<br />

5.7 et 5.8.<br />

22. Mettre à disposition une instance de référence ; voir section 5.9.<br />

Pour vivre l’application au quotidien :<br />

1. Chacun des points ci-dessus doit être revu, suivi et actualisé régulièrement.<br />

2. La statistique annuelle des accidents et maladie est à transmettre jusqu’au 15 février<br />

de chaque année à la Convention patronale.<br />

3. Il faut veiller à ce que toutes les fonctions « Santé et sécurité » soient pourvues et<br />

que leurs titulaires bénéficient de la formation correspondante.<br />

4. Le groupe de suivi doit se réunir régulièrement, avec le délégué de la Direction.<br />

5. Le manuel de sécurité ou le cahier « Santé et sécurité » doit être tenu à jour.<br />

6. Le service SST de la Convention patronale est à disposition pour aider et accompagner<br />

l’entreprise dans l’application de la solution de branche.<br />

Solution de branche SST « Horlogerie et microtechnique » révisée – version 06-2011. Page 55


5.1- En entreprise: organisation interne, fonctions et responsabilités<br />

La direction de l’entreprise veillera à organiser la sécurité en tenant compte :<br />

• des prescriptions légales,<br />

• des prescriptions et documents de la présente solution de branche,<br />

• des activités menées dans l’entreprise et des dangers particuliers y relatifs ;<br />

• de l’état des connaissances techniques ;<br />

• des normes d’organisation, si elles sont appliquées (ISO9000, OSHA18000….).<br />

Le système de santé et sécurité au travail de l’entreprise et son application doivent être<br />

documentés. Selon la catégorie d’entreprise (voir chiffre 4.2), on utilisera :<br />

• dans les entreprises de la catégorie 3.1 : le manuel de sécurité ;<br />

• dans les entreprises de la catégorie 3.2 : le manuel de sécurité pour petite entreprise<br />

;<br />

• dans les entreprises de la catégorie 3.3 : le manuel de sécurité pour entreprises sans<br />

dangers particuliers ;<br />

• dans les entreprises de la catégorie 3.4 : le cahier Santé / Sécurité.<br />

Des tâches particulières sont confiées à des personnes spécialisées, en principe attachées à<br />

l’entreprise, soit :<br />

5.1.1 Le coordinateur de sécurité (COSEC)<br />

5.1.2 Le délégué de la Direction<br />

5.1.3 Les représentants « santé / sécurité » (groupe de suivi)<br />

5.1.4 Les secouristes d’entreprise<br />

5.1.5 Le responsable de la maintenance<br />

5.1.6 Le chargé « incendie » et les pompiers d’entreprise<br />

5.1.7 La personne de contact (produits chimiques)<br />

5.1.8 Le conseiller à la sécurité (transport de matières dangereuses)<br />

5.1.9 Le répondant pour la prévention des accidents majeurs (OPAM)<br />

5.1.10 L’électricien de maintenance (OIBT)<br />

5.1.11 Le référent (personne de confiance)<br />

5.1.12 Le conducteur de chariots élévateurs<br />

Note : une même personne peut cumuler plusieurs fonctions, particulièrement dans les<br />

petites entreprises.<br />

5.1.1 Le coordinateur de sécurité (COSEC)<br />

Dans le dispositif prévu par la solution de branche, le coordinateur de sécurité occupe une<br />

fonction-clef. C’est lui qui anime le système « santé et sécurité » et en assure la coordination.<br />

Notamment, il entretient le contact avec le Service SST de la Convention patronale.<br />

Pour accomplir sa tâche, il doit recevoir une formation appropriée organisée par l’instance<br />

en charge de la solution de branche, soit le Service SST de la CP.<br />

Solution de branche SST « Horlogerie et microtechnique » révisée – version 06-2011. Page 56


CP<br />

Service SST<br />

Coordinateur<br />

SST<br />

Direction générale<br />

de l'entreprise<br />

Service AQ Département A Département B<br />

Tâches du COSEC:<br />

1. Coordonner toutes les activités liées à la santé et à la sécurité dans l'entreprise.<br />

2. Assurer la liaison avec le Service Santé & Sécurité de la Convention Patronale.<br />

3. Relayer les instructions et les informations en matière de sécurité et santé.<br />

4. Transmettre la documentation spécialisée aux personnes concernées.<br />

5. Etablir et tenir à jour la liste des dangers dans l’entreprise, si nécessaire en collaboration<br />

avec des spécialistes internes ou externes.<br />

6. Contribuer à la récolte d’informations quant aux accidents et incidents survenus, et<br />

aux situations et événements à risques.<br />

7. Réaliser les audits SST dans l'entreprise, ou s’assurer que des tiers les réalisent.<br />

8. Vérifier que les nouveaux équipements et installations sont conformes aux prescriptions<br />

légales, aussi à l'état de projet.<br />

9. Donner son avis sur les produits dangereux vus sous l'angle SST, et en gérer les fiches<br />

de données de sécurité (FDS). Collaborer avec la personne de contact pour les<br />

produits chimiques, si cette fonction est nécessaire (voir OChim).<br />

10. Donner son avis concernant les équipements de protection personnelle (EPI), et en<br />

vérifier l'efficacité, l'utilisation et l'entreposage.<br />

11. Participer à l’élaboration des mesures de premiers secours.<br />

12. Vérifier l'organisation des secours en cas d'urgence (accident, incendie, intoxication…).<br />

13. Elaborer les dispositions sanitaires à l’intention des travailleurs en service externe<br />

(matériel de premiers secours, recommandations, informations, consignes, vaccinations…)<br />

en collaboration avec les spécialistes internes ou externes : médecins, secouristes<br />

C, organismes, autorités…<br />

14. Formuler des propositions d’objectifs et de mesures à prendre.<br />

15. S'assurer qu'il est donné suite aux problèmes ou défectuosités annoncées par les<br />

travailleurs en matière de sécurité et de santé au travail.<br />

16. Rapporter à la direction des questions touchant à la sécurité et à la santé au travail,<br />

périodiquement et de cas en cas, notamment concernant les enquêtes en cours sur<br />

les accidents, les actions correctives et préventives en cours et à mener, la participation<br />

des travailleurs, et les évolutions législatives et normatives.<br />

17. Veiller à l'information du personnel en matière de sécurité et de santé<br />

18. Piloter les actions de prévention dans l'entreprise.<br />

Solution de branche SST « Horlogerie et microtechnique » révisée – version 06-2011. Page 57


Niveau et genre de formation du COSEC:<br />

- Professionnel technique connaissant bien les procédés mis en œuvre dans<br />

l’entreprise.<br />

- Personne disponible pour suivre les cours dispensés par l’organe répondant de la<br />

solution de branche.<br />

- Pour les entreprises de la catégorie 3.1 (selon chiffre 4.2) employant plus de 200<br />

travailleurs, la formation de chargé de sécurité * est exigée (pour l'un au moins des<br />

coordinateurs, s'il y en a plusieurs dans l'entreprise).<br />

* selon l’ordonnance sur la qualification des spécialistes (OQual).<br />

Pour le contenu de la formation du COSEC, voir section 5.6.2.<br />

Disponibilité du COSEC:<br />

Dans la plupart des cas, la fonction de coordinateur de sécurité peut s’exercer en parallèle<br />

avec une autre activité dans l’entreprise (responsable AQ, agent de méthode…).<br />

Cependant, le temps d’occupation dépend de la taille de l’entreprise, de la<br />

multiplicité des procédés qui y sont appliqués, et des activités plus ou moins risquées<br />

qui s’y déroulent. Dans tous les cas, le coordinateur doit disposer prioritairement du<br />

temps nécessaire à cette fonction. Afin d’aider l’entreprise à estimer le temps à accorder<br />

à son COSEC, une méthode d’évaluation approximative de son taux d’occupation<br />

est proposée en annexe IX.<br />

Le chef d’entreprise assumera lui-même la fonction de COSEC si ses collaborateurs<br />

sont techniquement insuffisamment qualifiés pour cela (au minimum un CFC).<br />

Position hiérarchique du COSEC<br />

Le coordinateur de sécurité dépend directement de la direction générale de<br />

l’entreprise pour tout ce qui concerne sa fonction, même si pour d’autres tâches parallèles<br />

il dépend d’autres instances et niveaux hiérarchiques.<br />

Désignation du COSEC:<br />

Le coordinateur SST est choisi par la direction. Dans les entreprises signataires de la<br />

Convention collective de travail, la commission du personnel ou le délégué syndical<br />

doit être consultée (voir chiffre 2.10).<br />

Confidentialité<br />

Le coordinateur SST est soumis au principe de la confidentialité. Il veillera à ne pas divulguer<br />

des informations ou des faits à des personnes non autorisées, particulièrement<br />

en ce qui concerne les données personnelles (LPD) et l'entreprise.<br />

Remplacement<br />

Si le coordinateur de sécurité n'est plus en mesure de remplir sa fonction (départ, maladie<br />

prolongée, plus de temps disponible, mutation…), une autre personne sera désignée<br />

dans un délai maximum de 30 jours et devra suivre la formation appropriée.<br />

Les changements de titulaires doivent être annoncés au Service SST de la Convention<br />

patronale.<br />

En tous les cas, la désignation d'un suppléant au coordinateur de sécurité est recommandée.<br />

Cette fonction est obligatoire dans le cadre de la solution de branche.<br />

Solution de branche SST « Horlogerie et microtechnique » révisée – version 06-2011. Page 58


5.1.2 - Le délégué de la Direction<br />

La loi sur l’assurance accident (<strong>LA</strong>A) et la loi sur le travail (LTr) confèrent à l’employeur<br />

l’entière responsabilité de la sécurité et de la santé des travailleurs. De ce fait, la direction<br />

d’entreprise doit organiser ce domaine, en surveiller l’évolution et prendre les mesures<br />

appropriées.<br />

Lorsqu’une seule personne dirige l’entreprise, ces tâches lui incombent. Si la conduite de<br />

l’entreprise est partagée, un membre de la direction s’occupe plus particulièrement des<br />

questions de santé et sécurité ; il doit être désigné officiellement.<br />

Les tâches du délégué de la Direction :<br />

• Distribuer les responsabilités organisationnelles (organigramme de la société).<br />

• Désigner les acteurs de la santé et de la sécurité dans l’entreprise (organigramme de<br />

la sécurité).<br />

• Etablir les règles générales à observer (comportement, tenue, locaux, processus,<br />

schéma directeur…).<br />

• Décider les mesures à prendre et attribuer les budgets nécessaires.<br />

• Contrôler l’application des mesures de santé et sécurité décidées et la conformité<br />

légale des activités.<br />

• Participer au groupe de suivi « Santé et sécurité ».<br />

• Ecouter et informer les cadres.<br />

• Ecouter et informer le COSEC.<br />

Cette fonction est obligatoire.<br />

5.1.3 - Les représentants « Santé et Sécurité »<br />

La loi sur la participation dispose que les travailleurs doivent être consultés en matière de<br />

sécurité au travail. D’autre part, les mesures de sécurité n’ont qu’un effet limité si<br />

l’ensemble des travailleurs n’est pas associé à ces mesures. En outre, l’employé à sa place<br />

de travail est souvent le premier à percevoir les situations dangereuses. Il est donc important<br />

que tous les travailleurs d’une entreprise se sentent concernés par leur sécurité et la<br />

conservation de leur santé.<br />

Une délégation de travailleurs doit faire partie du « groupe de suivi santé et sécurité » de<br />

l’entreprise. Ces personnes seront choisies pour l’intérêt qu’elles manifestent pour le sujet.<br />

Il convient aussi de désigner des représentants provenant de toutes les parties d’entreprise,<br />

plutôt qu’un panel issu du même secteur.<br />

Les représentants « Santé et Sécurité » font remonter l’information au groupe de suivi. A<br />

l’inverse, ils y reçoivent des informations qu’ils se chargeront de diffuser ensuite autour<br />

d’eux. Lorsqu’ils ont accès à des données confidentielles de l’entreprise ou des données<br />

personnelles au sens de la LPD, ils doivent faire preuve de discrétion. Notamment, les<br />

données personnelles seront rendues anonymes et groupées avant divulgation.<br />

Le groupe de suivi « Santé et Sécurité » ne devrait pas réunir plus de 12 personnes. Dans<br />

les grandes sociétés, la constitution de sous-groupes est possible. Dans les petites sociétés<br />

(


5.1.4 - Les secouristes<br />

En application de l’OLT 3, art. 36, l’employeur doit mettre en place une structure de premiers<br />

secours en adéquation avec les dangers résultant de l’exploitation et en tenant<br />

compte de la taille et de l’emplacement de l’entreprise. A cet effet, des secouristes suffisamment<br />

formés doivent pouvoir être engagés immédiatement sur le lieu de travail et apporter<br />

les soins indispensables en attendant l’arrivée des secours publics. Voir aussi sous<br />

chiffre 6.10.2.<br />

Le nombre de secouristes dépend de la taille de l’entreprise, de la durée de l’activité quotidienne<br />

(travail par équipes) et de la probabilité d’accidents. En principe, un secouriste au<br />

moins devrait être présent durant les heures d’exploitation de l’entreprise. Les tâches et<br />

formations utiles seront adaptées à l'ampleur des risques liés aux activités.<br />

La solution de branche distingue trois catégories de secouristes d'entreprise :<br />

A = secouriste SST<br />

B = secouriste certifié<br />

C = infirmier / infirmière d'entreprise, ambulancier / ambulancière<br />

Le secouriste SST (A) a reçu une formation succincte permettant d’accomplir, en entreprise,<br />

les tâches nécessaires en attendant les secours professionnels, et de dispenser de<br />

menus soins.<br />

Le secouriste certifié (B) est au bénéfice d’une formation reconnue par une instance officielle.<br />

Il est capable de diriger une équipe de secouristes et de faire face à des situations<br />

particulières d’une certaine complexité.<br />

L’infirmier et l’ambulancier possèdent une formation reconnue officiellement comme telle.<br />

Sous délégation médicale, ils peuvent administrer certains médicaments et vaccins. Ils<br />

peuvent donner des conseils de santé, accompagner un état de crise ou une réinsertion au<br />

travail.<br />

Pour les formations, voir le chiffre 5.6.6.<br />

Note : si l’entreprise s’attache les services d’un médecin, il est conseillé de lui confier<br />

l’organisation des premiers secours, en collaboration avec le COSEC.<br />

Tâches communes aux trois catégories (A, B et C), au minimum :<br />

• Connaître les principaux risques de pathologies présents dans l'entreprise (accidents<br />

et maladies).<br />

• Connaître le matériel à disposition ; savoir le manipuler et l'engager judicieusement.<br />

Participer à son entretien.<br />

• Connaître le contenu de la pharmacie, savoir l'utiliser et pourvoir à sa maintenance<br />

(idem pour la sacoche de premiers secours, si elle existe).<br />

• Connaître le plan d'alarme sanitaire ; savoir l’enclencher judicieusement.<br />

• Intervenir en cas de problème de santé sur le lieu de travail.<br />

• Savoir apprécier sommairement la situation et sa gravité.<br />

• Alarmer les secours publics si nécessaire.<br />

• Dispenser les premiers soins afin de maintenir en vie et faire cesser une évolution<br />

négative, en attendant les secours professionnels.<br />

• Renseigner et accompagner les intervenants externes (médecin, ambulancier…).<br />

• Soigner les blessures légères (ecchymose, piqûres, légères blessures locales…).<br />

Solution de branche SST « Horlogerie et microtechnique » révisée – version 06-2011. Page 60


• Participer à l’élaboration des mesures de prévention et d'urgence.<br />

• Rapporter au coordinateur de sécurité toute intervention sanitaire exécutée dans le<br />

cadre de l'entreprise.<br />

• Participer aux exercices d'alarme et de sauvetage.<br />

• Participer à l'information du personnel sur la conduite à tenir en cas de blessure, de<br />

malaise ou de toute autre manifestation pathologique.<br />

Tâches supplémentaires du secouriste certifié (B):<br />

• Participer à l'organisation du plan d'alarme sanitaire de l'entreprise.<br />

• Participer à la détermination des risques de pathologies présents dans l'entreprise<br />

(accidents et maladies).<br />

• Organiser les pharmacies d'étages et pourvoir à leur entretien.<br />

• Prévoir les moyens et modes d'intervention pour faire face à des situations inhérentes<br />

à des activités particulières de l'entreprise (toxiques, irradiation, amputation…).<br />

• Organiser et entretenir l’infirmerie, s’il en existe une (voir chiffre 6.10.4).<br />

• Mettre à disposition des travailleurs en service extérieur le matériel de premiers secours,<br />

les conseils et les consignes utiles en cas de problème de santé.<br />

Tâches supplémentaires de l'infirmier /ère ou de l’ambulancier \cière (C):<br />

• Seconder le médecin du travail ou le médecin d’entreprise.<br />

• Accomplir certains actes médicaux sous délégation d'un médecin (médicaments,<br />

vaccinations, examens, maternité…).<br />

• Accompagner les travailleurs en situation de crise (alcool, deuil, stress, conflit…).<br />

• Accompagner la réhabilitation des blessés à leur poste de travail.<br />

• Conseiller l'entreprise concernant l'organisation sanitaire.<br />

• Conseiller les travailleurs concernant le maintien de leur santé.<br />

• Suivre les travailleurs absents pour cause de maladie ou d'accident.<br />

• Participer au dépistage de sources de pathologies dues à l'environnement de travail.<br />

• Elaborer des actions de prévention pour l'entreprise.<br />

• Participer à l'établissement des statistiques des maladies et accidents.<br />

• S'assurer de la formation régulière des secouristes A et B.<br />

• Elaborer les dispositions sanitaires à l’intention des travailleurs en service externe<br />

(matériel de premiers secours, recommandations, informations, consignes, vaccinations…).<br />

Disponibilité :<br />

La fonction de secouriste exige compétences, connaissances, maîtrise de soi, discrétion<br />

et entregent. Les collaborateurs attachés à cette tâche doivent le faire de plein gré<br />

et l’attester par écrit. Elle peut s’exercer en parallèle avec une autre activité dans<br />

l’entreprise. Cependant, le secouriste doit être disponible à tout instant pour exercer<br />

ses tâches d'urgence. L'engagement du secouriste doit être réglé par le plan d'organisation<br />

sanitaire de l'entreprise. L'employeur accorde le temps nécessaire pour la formation<br />

continue correspondant à la mission assignée au secouriste.<br />

Position hiérarchique:<br />

Pour sa fonction, le secouriste dépend du coordinateur de sécurité (COSEC). En principe,<br />

le chef-secouriste est membre du groupe de suivi SST. Pour les fonctions autres<br />

que celles des premiers secours, le secouriste peut être subordonné à d’autres instances.<br />

Solution de branche SST « Horlogerie et microtechnique » révisée – version 06-2011. Page 61


Suppléance:<br />

Si le secouriste n'est plus en mesure de remplir sa fonction (départ, maladie prolongée,<br />

plus de temps disponible, mutation…), un remplaçant sera immédiatement désigné et<br />

formé.<br />

Des secouristes en suffisance doivent être présents sur les lieux de travail aussi longtemps<br />

que des activités s'y déroulent (aussi pendant le travail de nuit).<br />

Les travailleurs isolés (concierge, réparateurs…) doivent pouvoir appeler un secouriste<br />

au moyen d'un appareil d'alarme portable. Dans ce cas, le secouriste de piquet possèdera<br />

les clefs nécessaires pour accéder aux locaux.<br />

La fonction de secouriste est obligatoire.<br />

5.1.5 - Le responsable de la maintenance<br />

La maintenance des équipements et des bâtiments joue un rôle essentiel dans la prévention<br />

des accidents. Elle est aussi importante sous l’angle économique. Chaque entreprise<br />

doit désigner un tel responsable et lui attribuer les compétences nécessaires pour accomplir<br />

sa tâche (temps, budget, formation, cadre décisionnel…).<br />

Tâches en général :<br />

• Prendre note des avis de défectuosité sur les équipements et le bâtiment ;<br />

• Signaler les défectuosités aux utilisateurs et responsables concernés ;<br />

• Planifier et ordonner les travaux de remise en état ;<br />

• Vérifier que les travaux de remise en état sont réalisés et remédient à la situation.<br />

Tâches pour le bâtiment :<br />

• S’assurer que les différents éléments de construction sont en mesure de remplir leur<br />

fonction sans danger pour les usagers (escaliers, sols, portes, fenêtres, aération, parking,<br />

marquises…).<br />

• S’assurer que les éléments de sécurité sont en bon état et que les composants sont<br />

en mesure de fonctionner correctement (marquages, filières garde-corps, éclairages,<br />

alarmes, télécommunications, systèmes d’accès...).<br />

• Vérifier et maintenir en état le matériel de conciergerie.<br />

• Vérifier ou faire vérifier les installations techniques du bâtiment (chaufferie, air<br />

conditionné, gaz, électricité, ascenseurs, monte-charges…).<br />

• Organiser ou s’assurer de l’organisation d’un entretien hivernal des zones extérieures<br />

appartenant à l’entreprise.<br />

Tâches pour les installations de production (seulement pour catégories 3.1 et 3.2) :<br />

• Rassembler les données de maintenance de tous les équipements.<br />

• Etablir un plan de maintenance pour chaque équipement.<br />

• Etablir la planification des maintenances préventives.<br />

• Organiser les interventions de maintenance curative.<br />

• Vérifier que la maintenance est correctement et régulièrement effectuée.<br />

• Consigner par écrit les opérations de maintenance.<br />

Cette fonction est obligatoire dans le cadre de la solution de branche.<br />

Solution de branche SST « Horlogerie et microtechnique » révisée – version 06-2011. Page 62


5.1.6 - Le « chargé incendie » et les pompiers d’entreprise<br />

Dans une entreprise, les risques d’incendie sont omniprésents. Appareils électriques, tabagisme,<br />

produits chimiques, procédés de fabrication, machines, foudre, combustibles de<br />

chauffage sont autant de sources de danger. Pour les neutraliser, il convient d’examiner<br />

régulièrement ces sources potentielles et de prendre les mesures de prévention appropriées.<br />

Il faut aussi se préparer à faire face à une situation d’urgence : donner l’alarme,<br />

évacuer selon un plan préétabli, entamer la lutte contre le feu avec les moyens à disposition.<br />

Le « chargé incendie » porte ces préoccupations.<br />

Lorsque les risques d’incendie sont particuliers ou particulièrement élevés, il peut être judicieux<br />

d’entretenir une équipe de pompiers d’entreprise. Leur intervention rapide permet<br />

de limiter l’ampleur des dégâts. En outre, les assureurs consentent des réductions de primes,<br />

selon les cas.<br />

Principe: chaque entreprise doit désigner un « chargé incendie ». Sa formation minimum<br />

dépend des risques objectifs liés à l’exploitation de l’entreprise. Sur demande de l’autorité,<br />

un corps de pompiers d’entreprise doit être mis sur pied. Ce corps peut être aussi constitué<br />

volontairement si l’entreprise l’estime nécessaire en regard des risques qu’elle présente.<br />

L’attribution des fonctions de « chargé incendie » et de « pompier d’entreprise » nécessite<br />

l’accord préalable écrit des intéressés.<br />

Tâches du « chargé incendie »:<br />

• Connaître et repérer les risques de feu et d'autres manifestations des éléments présents<br />

dans l'entreprise (produits chimiques, gaz, appareils électriques, inondation,<br />

glissement de terrain, écroulement, …)<br />

• Connaître les équipements de défense à disposition sur place, savoir les manipuler<br />

et les utiliser judicieusement. Participer à leur entretien.<br />

• Etablir les plans d'alarme et d'évacuation de l'entreprise, et les tenir à jour.<br />

• Connaître la configuration du bâtiment, en particulier les endroits spécialement<br />

dangereux en cas de manifestation des éléments naturels.<br />

• Encadrer les opérations d'évacuation en cas de sinistre.<br />

• Renseigner et accompagner les pompiers et secours publics en cas de sinistre.<br />

• Prendre les premières mesures de sauvegarde des personnes et des biens en cas de<br />

sinistre.<br />

• Participer à l’élaboration des mesures de prévention et d'urgence.<br />

• Rapporter au coordinateur de sécurité :<br />

o l'observation de situations dangereuses,<br />

o toute intervention contre les éléments,<br />

o tout événement pouvant conduire à des dommages corporels ou matériels.<br />

• Organiser des exercices d'alarme et de sauvetage.<br />

• Participer à l'information du personnel sur la conduite à tenir en cas de feu et autres<br />

évènements dus aux forces naturelles.<br />

• Diriger le corps d’intervention interne, s’il existe.<br />

Tâches des membres du corps d’intervention (si un tel groupe existe):<br />

• Se former et s’exercer à l’intervention en fonction des risques propres à l’entreprise.<br />

• Intervenir rapidement en cas de sinistre, dans la phase initiale du phénomène.<br />

• Sauver les personnes en danger.<br />

• Lutter contre les éléments avec les moyens de première intervention.<br />

• En cas d’incendie, fermer les portes coupe-feu.<br />

Solution de branche SST « Horlogerie et microtechnique » révisée – version 06-2011. Page 63


• En cas d’incendie, actionner les commandes manuelles d’équipements de sécurité<br />

tels qu’exutoires de fumée, ascenseurs, ventilations…<br />

• Coordonner ses actions avec l’intervention des secours publics.<br />

Les pompiers d’entreprise peuvent être appelés à exercer les mêmes tâches que les sapeurs-pompiers<br />

publics s’ils sont équipés, formés et organisés pour cela. Il faudra alors<br />

organiser les communications, la coordination des actions et le commandement en<br />

concertation avec les instances publiques responsables. Les pompiers d’entreprise doivent<br />

disposer de plans d’intervention établis en collaboration avec le service du feu officiel<br />

(selon directive de protection incendie AEAI).<br />

Formation du « chargé incendie » et des pompiers d’entreprise : voir chiffre 5.6.4.<br />

Disponibilité :<br />

Les fonctions de « chargé incendie » et de pompier d'entreprise doivent découler<br />

d’engagements volontaires. Elles peuvent s’exercer en parallèle avec une autre activité<br />

dans l’entreprise. Cependant, le système d'alarme doit être adapté à cette occupation.<br />

Les conditions et les endroits dans lesquels le pompier d’entreprise peut et doit intervenir<br />

seront précisés par écrit, et signés conjointement par la Direction et l'employé<br />

concerné.<br />

Position hiérarchique<br />

Pour sa fonction, le pompier fait partie d'une organisation hiérarchique claire et documentée.<br />

Le « chargé incendie » dépend du coordinateur de sécurité et est membre du<br />

groupe de suivi SST.<br />

La fonction de « chargé incendie » est obligatoire dans le cadre de la solution de branche.<br />

La formation de « chargé de sécurité incendie » est obligatoire pour certaines situations.<br />

Désigner des pompiers d’entreprise n’est obligatoire que si l’autorité compétente l’impose.<br />

5.1.7 - La personne de contact (produits chimiques)<br />

Selon l’OChim, art. 74, la LChim, art.25 al.2 et l’ordonnance relative à la personne de<br />

contact, les entreprises dans lesquelles des substances ou des préparations dangereuses<br />

sont utilisées doivent désigner une personne qui réponde d’une utilisation réglementaire et<br />

soit capable de fournir aux autorités d’exécution tous les renseignements nécessaires. Cette<br />

personne doit posséder les qualifications nécessaires tant sur le plan technique qu’en matière<br />

d’exploitation. Son nom doit être communiqué à l’autorité cantonale compétente.<br />

Tâches de la personne de contact :<br />

• Assurer les échanges d’information entre l’entreprise et les autorités d’exécution<br />

compétentes.<br />

• Veiller à ce que les directives des autorités d’exécution compétentes soient transmises<br />

aux services responsables de l’entreprise ;<br />

• Veiller à ce que les autorités d’exécution compétentes reçoivent les renseignements<br />

demandés, nécessaires à l’exécution de la législation sur les produits chimiques.<br />

• Avoir une vue d’ensemble des substances et des préparations utilisées dans<br />

l’entreprise.<br />

• Connaître les obligations découlant de la législation sur les produits chimiques du<br />

fait de cette utilisation pour l’entreprise.<br />

Solution de branche SST « Horlogerie et microtechnique » révisée – version 06-2011. Page 64


Obligation d’annoncer :<br />

• Les entreprises doivent annoncer spontanément la personne de contact aux autorités<br />

cantonales d’exécution (voir www.chemsuisse.ch).<br />

• L’annonce doit se faire au moyen des formules imprimées ou électroniques prévues<br />

à cet effet.<br />

Cette fonction est obligatoire si l’entreprise utilise des produits chimiques réputés dangereux.<br />

5.1.8 - Le conseiller à la sécurité (transport de matières dangereuses)<br />

L’accord européen sur le transport de marchandises dangereuse (ADR) et l’ordonnance<br />

suisse y relative (SDR) imposent la désignation d’un conseiller à la sécurité lorsque<br />

l’entreprise reçoit, expédie ou transporte des marchandises dangereuses au-delà de certaines<br />

quantités, par unité de transport. Ces quantités limites sont fixées dans l’ADR, au chapitre<br />

1.1.3, selon la règle dite « des 1000 points ». Les tâches et la formation du conseiller<br />

à la sécurité sont fixées dans l’ordonnance sur les conseillers à la sécurité (OCS).<br />

Le conseiller à la sécurité est chargé de superviser toutes les opérations liées au transport<br />

de marchandises dangereuses. Notamment, il forme et informe les intervenants et délivre<br />

annuellement un rapport à la direction d’entreprise.<br />

Le conseiller à la sécurité pour le transport de marchandises dangereuses doit avoir passé<br />

avec succès l’examen prévu par l’OCS. Il peut être extérieur à l’entreprise, mais il doit<br />

rapporter au chef d’entreprise.<br />

L’entreprise communique spontanément à l’autorité d’exécution cantonale les noms des<br />

conseillers à la sécurité et les champs d’activité indiqués dans leurs certificats de formation,<br />

dans les 30 jours à compter de leur désignation.<br />

Cette fonction est facultative si seules des petites quantités de produits chimiques sont reçues,<br />

expédiées ou transportées (dans les limites de l’ADR, chiffre 1.1.3.6).<br />

Note : ne pas être obligé de désigner un conseiller à la sécurité ne dispense pas de devoir<br />

observer toutes les autres prescriptions de l’ADR et de la SDR.<br />

5.1.9 - Le répondant pour la prévention des accidents majeurs (OPAM)<br />

Si l’exploitation de l’entreprise fait courir des risques à la population, ses activités doivent<br />

être analysées conformément à l’ordonnance sur la prévention des accidents majeurs<br />

(OPAM). Il peut s’agir par exemple de risques d’explosion, de dégagement de gaz ou de<br />

vapeurs, d’écoulement de substances inflammables, toxiques ou dangereuses pour<br />

l’environnement… Un accident peut survenir aussi bien lors du chargement / déchargement,<br />

du stockage que lors de la manipulation de substances.<br />

Bien que la désignation d’un répondant ne soit pas exigée, il est recommandé de confier la<br />

direction des tâches liées à l’OPAM à une personne en particulier. Cela facilitera la coordination<br />

des analyses et des mesures à prendre, ainsi que le dialogue avec les autorités et<br />

les autres intervenants.<br />

Solution de branche SST « Horlogerie et microtechnique » révisée – version 06-2011. Page 65


Le répondant OPAm devrait posséder les compétences techniques utiles pour comprendre<br />

et identifier les dangers majeurs pour la population, être en mesure de comprendre le sens<br />

des textes légaux, et avoir suivi une formation spécialisée si la situation le requiert.<br />

Ce répondant devrait faire partie de l’entreprise et rapporter directement à la Direction.<br />

Cette fonction est facultative.<br />

5.1.10 - L’électricien de maintenance (OIBT)<br />

Si des travaux sur le réseau électrique interne de l’entreprise sont effectués par son personnel,<br />

celui-ci doit être au bénéfice d’une autorisation délivrée par l’Inspection fédérale<br />

des installations à courant fort - ESTI (adresse en annexe VI). Selon la tâche qui leur est<br />

confiée, les employés concernés peuvent être au bénéfice de :<br />

une autorisation générale d’installer, s’ils possèdent une maîtrise d’électricien ;<br />

une autorisation d’installer en aval des coupe-circuits divisionnaires (selon art. 13<br />

OIBT) ;<br />

une autorisation d’installer des équipements spéciaux (selon art. 14 OIBT) ;<br />

une autorisation de raccorder du matériel électrique à demeure (selon art. 15<br />

OIBT).<br />

En outre, un organe accrédité doit être désigné pour contrôler les activités de ce personnel.<br />

Pour les tâches en rapport avec le réseau électrique interne de la société qui sont confiées<br />

à une entreprise externe bénéficiant d’une autorisation d’installer, celle-ci peut intervenir<br />

sans autre. Son travail sera contrôlé par l’organisme agréé de son choix.<br />

Cette fonction est facultative si les travaux électriques ne sont pas effectués par du personnel<br />

interne.<br />

5.1.11 - Le référent (personne de confiance)<br />

Les statistiques démontrent un accroissement des psychopathologies. Dans la branche, il<br />

est rare que ce genre de maladie apparaisse à la suite d’un traumatisme violent et soudain.<br />

Il s’agit plutôt de l’aboutissement d’un processus plus ou moins long dans lequel le travailleur<br />

vit une situation stressante ou subit du harcèlement, notamment au travail. Lorsqu’il<br />

n’est plus en mesure de la supporter apparaissent la dépression, le mobbing, l’excès de<br />

stress, le burn-out. Il s’ensuit des incapacités de travail souvent longues, et parfois définitives.<br />

Durant le processus, les relations sociales sont progressivement affectées. Le travail<br />

devient irrégulier, sa qualité diminue, de même que la productivité. L’absentéisme augmente<br />

ou le présentéisme apparaît.<br />

L’expérience a démontré que la détection précoce permet d’éviter qu’une situation préoccupante<br />

ne devienne pathologique. C’est pourquoi il faut inciter le travailleur à s’ouvrir<br />

des faits qu’il ressent comme difficiles à supporter, ceci le plus tôt possible.<br />

A cet effet, il convient de mettre à disposition de chaque travailleur les coordonnées d’un<br />

référent préalablement désigné, interne ou externe, ou les deux (voir chiffre 5.9).<br />

Principe : celui qui en ressent le besoin peut contacter le référent, en toute discrétion, et<br />

s’ouvrir à lui. Le référent l’écoutera, puis l’aiguillera vers l’instance la plus appropriée.<br />

Solution de branche SST « Horlogerie et microtechnique » révisée – version 06-2011. Page 66


Profil : le référent est choisi de préférence à l’extérieur de l’entreprise, parmi des professionnels<br />

formés à cette tâche : psychologue du travail, médecin du travail, psychiatre,<br />

coach… La Convention patronale met à disposition une liste de spécialistes d’accords de<br />

remplir la fonction de référent.<br />

Des professionnels bien formés de l’entreprise peuvent aussi fonctionner comme référents,<br />

seuls ou en parallèle avec un référent externe.<br />

Tâches du référent :<br />

• Recevoir le demandeur dans les 24 heures ouvrables suivant son appel.<br />

• Ecouter le demandeur.<br />

• S’efforcer de cerner le problème du demandeur.<br />

• L’orienter vers une instance appropriée.<br />

• Prendre contact avec cette instance, avec l’autorisation du demandeur.<br />

• Selon les compétences du référent, proposer aide ou médiation (facultatif, selon<br />

convention avec l’entreprise).<br />

Cette fonction s’inscrit dans le cadre de la solution de branche ; elle participe aux objectifs<br />

décrits au chapitre 4 et répond à l’une des exigences de l’OLT3, article 2 (voir chapitre 2).<br />

Contrôle : le référent fait un rapport annuel succinct à la direction de l’entreprise. Il indique<br />

le nombre de cas traités, les domaines touchés, la proportion de cas dont l’origine<br />

prépondérante se trouvait probablement à la place de travail. Le référent externe (ou interentreprises)<br />

adresse aussi son rapport au service SST, sans mentionner quelles entreprises<br />

sont concernées.<br />

5.1.12 - Le conducteur de chariots élévateurs<br />

Pour le déplacement de charges en magasin, de matières premières ou pour la maintenance<br />

du bâtiment, des chariots élévateurs sont parfois utilisés. La conduite de tels engins<br />

comporte des dangers particuliers et nécessite une formation adéquate sanctionnée par un<br />

permis de cariste (voir chiffre 5.6.7)<br />

Par « chariots élévateurs » nécessitant un permis, on entend des chariots de manutention<br />

automoteurs équipés d’un siège ou d’une plateforme de conduite fixe. Pour l’utilisation<br />

d’autres chariots, une formation interne doit être dispensée par une personne compétente<br />

de l’entreprise ou du fournisseur de l’engin.<br />

Note : les conducteurs de camions-grue et de grues à tour pivotante doivent aussi posséder<br />

un permis correspondant.<br />

Documentation :<br />

- Feuillet d’information Suva n° AS 395.<br />

- Liste des formateurs reconnus, Suva n° AS 396.<br />

- Voir annexe II – Principaux IAT, colonne «Règles applicables», activités n°26, 27, 28.<br />

Solution de branche SST « Horlogerie et microtechnique » révisée – version 06-2011. Page 67


5.2 - Coordination<br />

Au sein de l’entreprise, la coordination du domaine « santé et sécurité » est assurée par le<br />

coordinateur de sécurité (COSEC). Ses tâches et sa position hiérarchique sont décrites dans<br />

la section 5.1.1. Il dépend de la Direction qui, elle, assure la coordination avec les autres<br />

domaines d’activité (production, administration, expédition, R & D…).<br />

5.2.1 - Coordination des intervenants<br />

Le COSEC vieille à coordonner le travail des autres intervenants de son domaine (liste de<br />

5.1.1 à 5.1.11). Pour ce faire, il consigne :<br />

- la liste des membres du groupe de suivi ;<br />

- la liste des personnes affectées aux tâches de santé et de sécurité;<br />

- la liste du matériel mis à leur disposition ;<br />

- toutes les formations suivies ou projetées en relation avec ces tâches spécifiques;<br />

Il établi un organigramme des fonctions liées à la sécurité et à la santé au travail.<br />

Il vérifie la cohérence des plans d’intervention.<br />

Lorsque des intervenants « santé et sécurité » sont hiérarchiquement soumis à d’autres instances<br />

que le COSEC, ce dernier doit néanmoins s’assurer de la coordination des interventions<br />

et recevoir les différentes informations ci-dessus.<br />

5.2.2 - Centralisation des données « Santé et Sécurité »<br />

Les informations SST sont centralisées auprès du COSEC, puis redistribuées aux instances<br />

concernées. Cette redistribution peut se faire verbalement par le groupe de suivi (voir ciaprès),<br />

par des communications écrites, par affichage, par l’apposition de symboles de<br />

dangers, et par tout autre moyen approprié et adapté à la situation.<br />

La diffusion des informations est organisée d’entente entre le COSEC, les cadres et le délégué<br />

de la Direction.<br />

Le « manuel de sécurité » ou le « cahier santé et sécurité » est conservé, entretenu et mis à<br />

jour par le COSEC.<br />

Le délégué de la Direction prend connaissance des nouveaux documents du manuel de<br />

sécurité et les signe avant leur mise en application.<br />

Le COSEC tient à disposition les fiches de données de sécurité (FDS) concernant les produits<br />

chimiques. Si cette tâche est dévolue à une autre personne (par exemple, la personne<br />

de contact), le COSEC s’assure de la mise à jour et de la bonne tenue de ces documents.<br />

Toutes les personnes qui ont à faire à des produits chimiques dans l’entreprise ainsi que le<br />

personnel de premiers secours doivent savoir où se trouvent les FDS et quelle est leur utilité.<br />

Il peut être indiqué de rédiger des FDS simplifiées, à l’intention des utilisateurs.<br />

5.2.3 - Statistiques santé et sécurité (SST)<br />

Les statistiques des cas touchant à la santé des travailleurs sont établies par le COSEC. Pour<br />

ce faire, celui-ci dispose des documents et fichiers électroniques du « manuel de sécurité »<br />

ou du « cahier santé et sécurité ».<br />

Une autre personne peut se charger d’enregistrer les cas et d’en établir la statistique, mais<br />

le COSEC doit être immédiatement informé des accidents et des maladies dont l’origine<br />

prépondérante se trouve probablement à la place de travail.<br />

Solution de branche SST « Horlogerie et microtechnique » révisée – version 06-2011. Page 68


Les statistiques SST annuelles doivent être communiquées spontanément au Service SST de<br />

la Convention patronale, au début de chaque année, jusqu’au 15 février.<br />

Le Service SST consolide les statistiques de tous les affiliés et en déduit les statistiques de<br />

la branche. Celles-ci sont communiquées aux entreprises affiliées.<br />

Voir aussi la section 8.3.<br />

5.2.4 - Compatibilité avec certaines normes<br />

Quand des normes d’assurance-qualité ou de sécurité sont appliquées dans l’entreprise, il<br />

convient de vérifier leur compatibilité avec le système SST de la solution de branche.<br />

L’application de celle-ci s’opère selon le principe du découpage par processus. Cette caractéristique<br />

favorise une harmonisation avec la structure mise en place sous la norme ISO<br />

9000-2000. Ainsi, on pourra rassembler les documents d’application dans un seul et<br />

même manuel de qualité, moyennant une matrice de corrélation qui permet de vérifier<br />

que la solution de branche est correctement suivie. On peut procéder de la même manière<br />

en cas d’application de la norme OHSAS 18001.<br />

5.2.5 - Le rôle du service SST de la Convention patronale<br />

Le service SST coordonne les actions au niveau de la branche. Il est à la disposition du<br />

COSEC et de la Direction d’entreprise pour les conseiller et les renseigner sur toutes les<br />

questions touchant à la santé des travailleurs.<br />

Les spécialistes nécessaires sont mis à disposition par le Service SST, en principe contre<br />

rémunération. En tous les cas, le COSEC dressera un rapport concernant l’intervention des<br />

spécialistes et le transmettra au Service SST, de façon à constituer une base de connaissances<br />

utile à la branche. Les données ainsi obtenues seront rendues anonymes par le Service<br />

SST, de manière à préserver la confidentialité des sources et des données personnelles.<br />

Solution de branche SST « Horlogerie et microtechnique » révisée – version 06-2011. Page 69


Service<br />

CP - SST<br />

Spécialistes<br />

externes<br />

Autorité<br />

d’exécution<br />

LChim<br />

Gest. statistiques<br />

Premiers<br />

secours<br />

Personne<br />

de contact<br />

Travailleurs<br />

5.3 – Appel à des spécialistes<br />

Groupe<br />

de suivi<br />

Autorités<br />

d’exécution<br />

<strong>LA</strong>A - LTr<br />

Délégué<br />

de<br />

Direction<br />

COSEC<br />

Resp.<br />

maintenance<br />

Electricien<br />

d’entretien<br />

Référent<br />

externe / interne<br />

Travailleurs<br />

Conseiller<br />

ADR/SDR<br />

Chargé<br />

incendie<br />

Délégué<br />

OPAM<br />

Organe de<br />

contrôle OIBT<br />

Chaque fois qu’un danger identifié dépasse la sphère de compétence de l’entreprise, il est<br />

nécessaire de faire appel à des spécialistes. Il s’agit de :<br />

- médecins du travail,<br />

- ingénieurs de sécurité,<br />

- chargés de sécurité,<br />

- hygiénistes du travail,<br />

au bénéfice d’un certificat, conformément à l’ordonnance sur la qualification des spécialistes<br />

(OQual). Voir sections 4.1.6, 5.1 et annexe IV.<br />

Le Service SST met des spécialistes OQual à disposition. L’entreprise est libre de recourir à<br />

d’autres ; elle peut aussi en employer.<br />

Le coordinateur de sécurité (COSEC) d’une entreprise comportant des risques particuliers<br />

et employant plus de 200 collaborateurs doit posséder au moins la qualification de chargé<br />

de sécurité (les entreprises concernées se trouvent dans la catégorie 3.1). Voir chiffre 5.6.3.<br />

Solution de branche SST « Horlogerie et microtechnique » révisée – version 06-2011. Page 70


L’intervention de spécialistes non reconnus par<br />

l’OQual peut être aussi nécessaire, si la maîtrise du<br />

risque l’impose. Il s’agit notamment de techniciens et<br />

ingénieurs dépêchés par le fournisseur d’un équipement<br />

ou d’un procédé particulier.<br />

De manière générale, on tiendra compte des avis des<br />

spécialistes. A la suite de leurs rapports, la Direction<br />

décide des mesures à prendre et les fait appliquer. Si<br />

des dangers subsistent, temporairement ou définitivement,<br />

les travailleurs qui y sont exposés doivent en<br />

être informés. On leur expliquera quels sont les comportements<br />

sûrs à adopter, et comment utiliser les<br />

équipements de protection individuelle (EPI) mis à<br />

leur disposition. Par des contrôles à intervalles appropriés,<br />

on s’assurera que les instructions sont suivies et<br />

que leur application est efficace.<br />

5.4 - Participation des travailleurs,<br />

groupe de suivi<br />

Un système de santé et sécurité au travail n’est efficace<br />

que si tous les travailleurs y participent activement.<br />

D’autre part, plusieurs textes légaux exigent<br />

cette participation. Il s’agit de :<br />

- la loi sur la participation (article 10 en particulier),<br />

- l’ordonnance 3 de la loi sur le travail (OLT3, art. 6),<br />

- l’ordonnance 4 de la loi sur le travail (OLT4, article<br />

27, al.2),<br />

- la Directive CFST 6508 (point 6).<br />

5.4.1 - Information des travailleurs<br />

L'information aide le travailleur à se situer et à s'identifier<br />

à l'entreprise. Le sentiment d'être considéré et<br />

respecté est motivant. Cela va dans le sens d'une autonomie<br />

accrue à la place de travail. Un travailleur<br />

motivé se sent responsable de ce qu'il fait. Il n'hésitera<br />

pas à signaler les anomalies qu'il détecte. Il en résultera<br />

une meilleure qualité du travail et une meilleure<br />

maîtrise des risques pour la santé.<br />

La Direction arrête la politique de l’entreprise en matière<br />

d’information (par écrit pour les catégories 3.1. et<br />

3.3). Les cadres et le COSEC appliquent cette politique<br />

de façon concertée et systématique. Les moyens<br />

d’information sont choisis en tenant compte des caractéristiques<br />

propres à l’entreprise : type d’activités, effectifs,<br />

dispersion géographique des sites et des travailleurs,<br />

travailleurs isolés, collaborateurs en service externe,<br />

travail en équipe…<br />

Participation:<br />

obligations légales<br />

Loi sur la participation. Toute la loi,<br />

mais en particulier l'art. 10:<br />

La représentation des travailleurs<br />

dispose, sur la base de la législation<br />

y relative, de droits de participation<br />

dans les domaines suivants:<br />

a) la sécurité au travail et la protection<br />

de la santé au sens des articles<br />

82 de la loi sur l'assurance -<br />

accidents et 6 de la Loi sur le travail<br />

b) …<br />

Ordonnance 3 de la Loi sur le travail,<br />

art. 6.<br />

Les travailleurs, ou leurs représentants<br />

au sein de l'entreprise, doivent<br />

être consultés suffisamment tôt et<br />

de manière globale sur toutes les<br />

questions concernant l'hygiène. Ils<br />

ont le droit de faire des propositions.<br />

A leur demande, les travailleurs, ou<br />

leurs représentants au sein de l'entreprise,<br />

doivent être associés d'une<br />

manière appropriée aux investigations<br />

et aux visites de l'entreprise<br />

faites par les autorités. L'employeur<br />

doit les informer des exigences formulées<br />

par ces dernières.<br />

Ordonnance 4 de la loi sur le travail,<br />

art. 27, al.2.<br />

Si l'employeur sollicite une dérogation<br />

aux prescriptions de l'ordonnance<br />

4:<br />

Avant de présenter sa demande,<br />

l'employeur doit donner la possibilité<br />

aux travailleurs concernés ou à<br />

leurs représentants au sein de l'entreprise<br />

de s'exprimer sur ce sujet. Il<br />

doit communiquer le résultat de<br />

cette consultation à l'autorité.<br />

Directive CFST 6508 (extrait)<br />

Conformément à l’art. 6a OPA, les<br />

travailleurs ou leurs représentants<br />

dans l’entreprise doivent être entendus<br />

suffisamment tôt et de manière<br />

complète sur toutes les questions<br />

découlant de l’exécution de<br />

l’obligation de faire appel à des<br />

spécialistes de la sécurité au travail.<br />

Solution de branche SST « Horlogerie et microtechnique » révisée – version 06-2011. Page 71


5.4.2 - Annonces spontanées des travailleurs<br />

Les annonces des travailleurs sont précieuses, car celui qui occupe un poste à journée faite<br />

est souvent celui qui le connaît le mieux. Il sera probablement le premier à détecter les<br />

situations dangereuses. C'est aussi une forme de participation.<br />

1. Prendre note de l’information et la transmettre au COSEC.<br />

2. Enregistrer l’information (par écrit pour les catégories 3.1. et 3.4).<br />

3. Analyser le cas. Ce peut être une brève réflexion ou une analyse de risque complète,<br />

selon l’ampleur du problème soulevé.<br />

4. Prendre une décision (laisser en l’état, réparer, modifier, changer de machine ou de<br />

substance, sous-traiter une opération, modifier le produit…).<br />

5. Communiquer la décision prise au travailleur qui avait signalé le problème.<br />

6. Informer les travailleurs touchés par la décision.<br />

7. Appliquer la décision et contrôler.<br />

Dans les entreprises des catégories 3.1 et 3.3, ce processus doit être posé par écrit, au<br />

moyen des documents du manuel de sécurité.<br />

5.4.3 - Le groupe de suivi<br />

Le groupe de suivi (ou comité de sécurité, ou cellule santé et sécurité…) constitue le forum<br />

de la sécurité dans l'entreprise. Il est composé :<br />

• du coordinateur de sécurité (animateur) ;<br />

• du délégué de la Direction ;<br />

• des représentants des travailleurs.<br />

Les représentants des travailleurs sont choisis pour l’intérêt qu’ils portent à la santé et à la<br />

sécurité. Ils devraient être actifs dans les différentes parties de l’entreprise et être reconnus<br />

par leurs collègues. Ils apportent au groupe leurs soucis, leurs avis et les observations faites<br />

à la place de travail.<br />

A l’inverse, ils transmettent autour d’eux les informations reçues et restent à l’écoute de<br />

leurs collègues.<br />

Le COSEC anime le groupe, prend note des remarques et suggestions, et transmet des informations<br />

et des explications. Il assure le suivi des propositions.<br />

Le délégué de la Direction transmet les décisions et consignes émanant de la Direction. En<br />

retour, il rapporte à la Direction générale.<br />

Le groupe de suivi ne devrait pas comporter plus de 12 personnes. S'il s'agit d'une grande<br />

entreprise, on peut créer plusieurs groupes de suivi, ou des sous-groupes gérés par des<br />

représentants au groupe principal.<br />

Dans les petites entreprises (catégories 3.2 et 3.4), le groupe de suivi peut être remplacé<br />

par la réunion régulière de l'ensemble du personnel autour du COSEC et du Directeur.<br />

L'atmosphère de discussion doit rester conviviale et respectueuse. Chacun doit pouvoir<br />

s'exprimer avec spontanéité, sincérité et liberté, sans craindre d'être pénalisé pour ses propos.<br />

Du fait que toutes les idées et propositions ne peuvent être retenues, il convient<br />

d’expliquer pourquoi certaines ne seront pas concrétisées.<br />

Il faut vouer attention au traitement des données personnelles. Lorsque des cas sont discutés,<br />

il faudrait, dans la mesure du possible, éliminer les données personnelles non nécessaires.<br />

En dehors du groupe, il convient de garder confidentielles toutes les données personnelles<br />

au sens de la loi sur la protection des données (LPD).<br />

Solution de branche SST « Horlogerie et microtechnique » révisée – version 06-2011. Page 72


5.4.4 - Les visites des organes d'exécution<br />

Lorsque les inspecteurs de la Suva ou l’inspectorat du travail visitent l’entreprise, les travailleurs<br />

doivent en être informés préalablement. Les travailleurs ou leurs représentants<br />

peuvent participer à la visite. Si celle-ci est inopinée, on avertira les travailleurs avant de la<br />

débuter.<br />

L'employeur communique aux travailleurs les rapports reçus des organes d’exécution <strong>LA</strong>A<br />

et LTr. La façon de le faire est libre, mais il est recommandé d’en expliquer le contenu de<br />

vive voix.<br />

5.5 - Documentations<br />

La documentation principale de la solution de branche se compose de deux fascicules :<br />

1. Le présent manuel de la solution de branche (classeur blanc), identique pour toutes<br />

les entreprises.<br />

2. Une documentation d’application, différente selon les catégories d’entreprises (catégories<br />

: voir chapitre 4.2) :<br />

• Catégorie 3.1, plus de 10 travailleurs, avec dangers particuliers : le manuel<br />

de sécurité (gris) ;<br />

• Catégorie 3.2, moins de 10 travailleurs, avec dangers particuliers : le manuel<br />

de sécurité pour entreprises sans dangers particuliers;<br />

• Catégorie 3.3, 50 travailleurs et plus, sans dangers particuliers : le manuel de<br />

sécurité pour petites entreprises ;<br />

• Catégorie 3.4, moins de 50 travailleurs, sans dangers particuliers : le cahier<br />

« Santé et sécurité ».<br />

Ces différentes documentations ainsi que les documents d’appoint sont détaillés sous chiffre<br />

4.5.<br />

5.6 - Formations et informations liées à la santé et à la sécurité<br />

5.6.1 - Formation des travailleurs<br />

La formation à l'utilisation sûre des moyens de travail et des infrastructures est une condition<br />

essentielle pour ne pas compromettre la sécurité des personnes et des biens. La formation<br />

est également un droit et un devoir pour chaque travailleur. Il faut s’assurer que le<br />

niveau de connaissance nécessaire pour occuper un poste de travail est atteint.<br />

5.6.1.1 - Formation et information générales<br />

Chaque travailleur doit être formé et informé quant à l’utilisation des infrastructures<br />

générales de l’entreprise, notamment concernant les systèmes d’accès, les moyens de<br />

sauvetage et d’évacuation, les dispositifs d’alarme, la surveillance des locaux, les restrictions<br />

d’accès, les parkings, les distributeurs automatiques. On lui indiquera aussi<br />

qui sont les personnes ressources, comment est organisée l’entreprise et quelle tenue<br />

est exigée.<br />

Pour les entreprises des catégories 3.1 et 3.3, ces informations seront consignées par<br />

écrit et remises au travailleur, en sus des explications verbales nécessaires.<br />

Solution de branche SST « Horlogerie et microtechnique » révisée – version 06-2011. Page 73


Les informations générales peuvent être intégrées avantageusement au règlement<br />

d’entreprise (un tel règlement est obligatoire dans toute entreprise industrielle, selon<br />

LTr, art. 37).<br />

5.6.1.2 - Nouveaux collaborateurs<br />

Dès son arrivée, le nouveau collaborateur doit être pris en charge par une personne<br />

désignée préalablement et connaissant bien l’entreprise et l’environnement de travail<br />

de l’arrivant. Durant ce coaching, les informations générales du point 5.6.1.1 lui seront<br />

transmises progressivement. A tout moment, il doit savoir où obtenir des réponses<br />

à ses interrogations.<br />

On s’assurera que le nouveau collaborateur possède les connaissances professionnelles<br />

nécessaires pour accomplir sa tâche sans danger pour lui et les autres. Si ce n’est<br />

pas le cas, ou partiellement seulement, il faut organiser une formation complémentaire.<br />

Dans l’intervalle, on fera preuve de prudence quant aux tâches confiées ; celles<br />

qui ne sont pas maîtrisées s’effectueront sous surveillance rapprochée et avec les<br />

conseils de personnes compétentes.<br />

On organisera des entretiens d’évaluation jusqu’à ce que le poste de travail soit bien<br />

maîtrisé. Le premier entretien devrait se tenir après 5 à 10 jours de travail.<br />

5.6.1.3 - Professionnels<br />

Un titre professionnel officiel autorise l’exécution de tâches correspondantes. Mais<br />

souvent, cela ne suffit pas parce que ces tâches, les moyens techniques et les substances<br />

évoluent constamment. C’est pourquoi des formations d’appoint sont nécessaires<br />

tout au long de la vie professionnelle, soit en entreprise, soit à l’extérieur. Il<br />

convient d’identifier les besoins pour chaque poste et pour chaque travailleur.<br />

5.6.1.4 - Personnel sans qualification particulière<br />

Le personnel dit « non qualifié » doit être dûment instruit avant de commencer<br />

l’ouvrage, puis étroitement accompagné jusqu’à ce qu’on observe une maîtrise suffisante<br />

du poste de travail. Les personnes sans qualification particulière, ou dont les<br />

qualifications ne correspondent pas à la tâche qui leur est confiée, ne devraient pas<br />

être autorisées à travailler sans encadrement professionnel. Si c’est néanmoins le cas,<br />

par exemple pour du travail du soir ou de nuit, des instructions particulières écrites<br />

doivent être données, notamment la possibilité d’appeler un professionnel compétent<br />

et l’interdiction de remédier aux imprévus soi-même et sans instruction.<br />

5.6.1.5 - Personnel de tiers<br />

Il s’agit de personnels liés contractuellement à d’autres employeurs.<br />

S’il ne s’agit pas de services loués (travail temporaire), il revient à l’employeur tiers<br />

de ces travailleurs de s’assurer qu’ils sont suffisamment formés, instruits et équipés<br />

pour la tâche à accomplir. Cependant, ces intervenants externes peuvent avoir besoins<br />

de connaissances supplémentaires spécifiques à l’entreprise d’accueil, afin<br />

d’œuvrer sans se mettre en danger ni mettre en danger les autres. Dans ce cas, il y a<br />

lieu de les informer suffisamment avant de commencer la besogne.<br />

S’il s’agit de services loués (employés temporaires), le personnel concerné est sous la<br />

responsabilité de l’entreprise dans laquelle ils travaillent (chez le locataire de servi-<br />

Solution de branche SST « Horlogerie et microtechnique » révisée – version 06-2011. Page 74


ces) (OPA, article 10). Ce dernier veillera donc à ce que les connaissances de ces travailleurs<br />

soient suffisantes et adaptées pour accomplir leur tâche sans risque, qu’ils<br />

reçoivent les instructions utiles et qu’ils sont correctement équipés et outillés (mêmes<br />

principes que pour 5.6.1.1 et 5.6.1.2).<br />

5.6.1.6 - Preuves de formation<br />

De façon générale, l’entreprise garde copie des diplômes, certificats et attestations<br />

professionnels de chaque travailleur. Elle établit des attestations pour les formations<br />

données en internes. Elle en exige des formateurs externes mandatés par elle.<br />

L’entreprise doit pouvoir démontrer que les formations en lien avec le poste de travail<br />

ont bien été dispensées.<br />

Les entreprises de la catégorie 3.1 consigneront sur la liste prévue à cet effet dans le<br />

manuel de sécurité :<br />

- tous les besoins en formation,<br />

- toutes les formations données pour couvrir ces besoins.<br />

5.6.2 - Formation du coordinateur de sécurité (COSEC)<br />

Le coordinateur de sécurité désigné par chaque entreprise affiliée à la solution de branche<br />

doit être suffisamment formé pour accomplir sa tâche (voir chiffre 5.1.1). Cette formation<br />

est obligatoire.<br />

Selon la taille et les dangers de l’entreprise, il est exigé que le COSEC justifie des qualifications<br />

requises pour les spécialistes en sécurité du travail (voir chiffre 5.6.2.2).<br />

5.6.2.1 - Les cours de la Convention patronale pour COSEC<br />

En sa qualité de répondant pour la présente solution de branche, la Convention patronale<br />

organise des cours de base à l’intention des COSEC. Le contenu de cette formation<br />

varie selon les catégories d’entreprise.<br />

• Pour toutes les catégories, on enseigne au moins les matières suivantes :<br />

Les obligations légales concernant la sécurité et la santé au travail, pour<br />

l’employeur et pour le travailleur.<br />

Les exigences de la Directive CFST 6508.<br />

La solution de branche : principe, contenu, particularités, objectifs, organisation,<br />

application.<br />

Les principes d’organisation nécessaires à la maîtrise les risques.<br />

Les différentes fonctions spécialisées et les tâches qu’elles recouvrent.<br />

Le rôle des organes d’exécution <strong>LA</strong>A et LTr.<br />

Les risques psychiques liés aux activités professionnelles.<br />

Les risques liés aux locaux et aux bâtiments.<br />

L’organisation des premiers secours.<br />

La prévention des incendies et autres dommages naturels.<br />

Les statistiques SST : comment les tenir et les interpréter.<br />

Le traitement de données personnelles.<br />

• En sus, pour les catégories 3.1 et 3.2, on enseigne au moins les matières suivantes<br />

:<br />

L’utilisation des manuels de sécurité.<br />

La gestion des risques selon l’approche par processus.<br />

La notion d’amélioration continue.<br />

La notion de dangers particuliers.<br />

Solution de branche SST « Horlogerie et microtechnique » révisée – version 06-2011. Page 75


Le suivi des événements à risques.<br />

La détection des risques potentiels.<br />

Le traitement des risques et la manière de les documenter.<br />

Les risques liés aux installations et appareils techniques.<br />

Les dangers des produits chimiques.<br />

• En sus, pour les catégories 3.3. et 3.4, on enseigne au moins les matières suivantes<br />

:<br />

L’utilisation du manuel de sécurité pour entreprises sans danger particulier.<br />

L’utilisation du cahier « santé et sécurité ».<br />

Les risques typiques dans les bureaux.<br />

Les règles de base pour une place de travail ergonomique au bureau.<br />

5.6.2.1.1 – Attestation<br />

A la fin de chaque cours, le COSEC recevra une attestation de formation, pour autant<br />

qu’il ait porté présence et attention durant toute la formation. Ce document précisera<br />

:<br />

- les thèmes du cours ;<br />

- le nombre d’heures de cours ;<br />

- les nom et prénom du participant, et son année de naissance ;<br />

- le nom de l’organisateur du cours ;<br />

- le nom et la signature du chef de cours ;<br />

- les reconnaissances éventuelles dont bénéficie le cours.<br />

5.6.2.2 - La formation de spécialiste en sécurité au travail: obligation pour le COSEC<br />

Pour les entreprises de la catégorie 3.1 comptant plus de 200 travailleurs, le COSEC<br />

doit être titulaire d’un certificat de spécialiste selon l’OQual, soit au moins celui de<br />

chargé de sécurité (les autres titres reconnus sont « ingénieur de sécurité », « hygiéniste<br />

du travail » et « médecin du travail »).<br />

5.6.3 - Formation des spécialistes en santé et sécurité au travail selon OQual<br />

A l’exception du COSEC dans les grandes entreprises de la catégorie 3.1 (voir 5.6.2.2), la<br />

désignation de personnel certifié selon l’Ordonnance sur les qualifications des spécialistes<br />

de la sécurité au travail n’est pas exigée dans les entreprises de la branche. Cependant,<br />

elles doivent faire appel à de tels spécialistes chaque fois que les compétences internes<br />

sont insuffisantes pour assurer la sécurité ou la santé des travailleurs. Dès lors, la formation<br />

de tels spécialistes membres du personnel de l’entreprise est recommandée, particulièrement<br />

là où existent des dangers particuliers, soit en principe dans les entreprises des catégories<br />

3.1 et 3.2.<br />

Les titres équivalents obtenus à l’étranger doivent être homologués par la Suva pour chaque<br />

individu.<br />

La Suva, des Instituts et certaines sociétés de conseil sont habilités à dispenser les formations<br />

des spécialistes selon l’OQual. La CFST tient une liste des organismes formateurs<br />

(voir www.cfst.ch).<br />

Les spécialistes de la sécurité au travail sont tenus de suivre une formation continue appropriée<br />

(colloques, conférences, cours thématiques, échanges d’expériences…). S’ils por-<br />

Solution de branche SST « Horlogerie et microtechnique » révisée – version 06-2011. Page 76


tent la charge de coordinateur de sécurité (COSEC), ils doivent en outre suivre les cours<br />

mis sur pied pour eux dans le cadre de la solution de branche.<br />

5.6.3.1 - Chargé de sécurité<br />

La formation dure 20 jours au moins et se termine par un examen des connaissances<br />

acquises. Elle est dispensée à des professionnels possédant au moins un certificat fédéral<br />

de capacité, ou un titre équivalent, et qui justifient d’une expérience professionnelle<br />

de trois ans au moins.<br />

5.6.3.2 - Ingénieur de sécurité<br />

La formation s’acquiert en complément de celle de chargé de sécurité. Elle dure au<br />

moins 35 jours, dont un travail pratique propre à l’activité d’ingénieur de 5 jours au<br />

minimum et un examen final. Elle s’adresse aux ingénieurs titulaires d’un diplôme<br />

technique ou en sciences d’une université suisse, d’une école polytechnique fédérale<br />

ou d’une école technique supérieure suisse (HES), et qui justifient d’une expérience<br />

professionnelle de deux ans au moins. Les autres professionnels motivés peuvent<br />

suivre cette formation ; ils reçoivent une attestation.<br />

5.6.3.3 - Hygiéniste du travail<br />

La formation est certifiée acquise au terme d’une spécialisation de 2 ans qui fait suite<br />

à un diplôme technique ou en sciences délivré par une université suisse, une école<br />

polytechnique fédérale ou une école technique supérieure suisse (HES), et justifient<br />

d’une expérience professionnelle de deux ans au moins.<br />

5.6.3.4 - Médecin du travail<br />

Il s’agit d’un titre fédéral de spécialiste, ou d’un titre de spécialiste étranger reconnu<br />

dans le domaine de la médecine du travail selon l’Ordonnance sur la formation postgrade<br />

et la reconnaissance des diplômes et des titres postgrades des professions médicales<br />

d’une spécialisation acquise en complément à un titre de docteur en médecine.<br />

5.6.4 - Formation du « chargé incendie » et des pompiers<br />

Le « chargé incendie » doit au moins savoir utiliser judicieusement les moyens de première<br />

intervention, tels que l’extincteur, la couverture, le poste hydrant, les évacuateurs de fumée,<br />

le matériel destiné à contenir ou absorber les écoulements accidentels. La Convention<br />

patronale, l’Institut de sécurité, certains fabricants d’extincteurs et certains corps de<br />

pompiers locaux dispensent les cours de base nécessaires.<br />

Le coordinateur de sécurité (COSEC) doit transmettre au « chargé de sécurité incendie »<br />

les connaissances qu’il a acquises en matière d’organisation et de prévention incendie<br />

(plans, chemins de fuite, signalisation, alarme, dispositifs incendie particuliers, dispositions<br />

organisationnelles).<br />

En fonction des risques particuliers ou de la taille de l’entreprise, la formation de « chargé<br />

de sécurité incendie » peut être nécessaire.<br />

5.6.4.1 - Contenu de la formation du « chargé incendie »<br />

Formation professionnelle de base technique (CFC) souhaitable.<br />

Bonne connaissance du fonctionnement et de la géographie de l'entreprise.<br />

Connaissance des moyens d’intervention disponibles sur place (caractéristiques,<br />

utilité et manipulation).<br />

Solution de branche SST « Horlogerie et microtechnique » révisée – version 06-2011. Page 77


Formation spécifique selon les dangers particuliers propres à l’entreprise.<br />

La formation acquise dans un corps de pompiers public est un avantage.<br />

Comme chef du corps d’intervention d’entreprise (s’il en existe un) : cours de<br />

base + cours de chef selon les règlements en vigueur Note .<br />

Si l’entreprise compte plus de 500 travailleurs ou si un risque d’incendie particulièrement<br />

important existe, le « chargé incendie » doit avoir suivi la formation de<br />

« chargé de sécurité incendie » et pouvoir justifier de ce titre. L’Institut Suisse de<br />

Promotion de la Sécurité (SWISSI) propose des cours correspondant aux normes<br />

EN 45013 et ISO 17024 (voir adresse en annexe VI).<br />

5.6.4.2 - Contenu de la formation des pompiers d’entreprise<br />

Formation professionnelle de base technique (CFC) souhaitable.<br />

Formation dans un corps de pompiers public et/ou cours de base de l’ASSP ou<br />

de la CSSP.<br />

Formation spécifique selon les dangers particuliers propres à l’entreprise.<br />

Exercices d’entraînement réguliers.<br />

Remarque : selon les cantons, on fait la différence entre « Groupe d’extinction » et<br />

« Sapeurs-pompiers d’entreprise », ces derniers devant être organisés et instruits<br />

d’après les règlements en vigueur Note .<br />

Tâches du « chargé incendie » et des pompiers d’entreprise : voir description sous chiffre<br />

5.1.6.<br />

Note : la règlementation concernant la formation des sapeurs-pompiers fait l’objet d’une<br />

révision confiée à la « Coordination suisse des sapeurs-pompiers » (CSSP), une instance<br />

politique intercantonale. Se renseigner auprès de cette instance (voir adresse en annexe<br />

VI), ou auprès de la police du feu de la commune de situation de l’immeuble.<br />

5.6.5 - Formation du conseiller à la sécurité (ADR/SDR)<br />

Lorsque l’entreprise reçoit, expédie ou transporte des marchandises dangereuses au sens<br />

de l’ordonnance SDR, elle doit désigner un conseiller à la sécurité si la quantité de marchandise<br />

transportée simultanément dépasse certaines limites (voir section 5.1.8). Ce spécialiste<br />

reçoit sa formation en application de l’Ordonnance sur les conseillers à la sécurité<br />

(OCS).<br />

Quelques associations et Instituts dispensent cette formation, qui doit être organisée en<br />

Suisse.<br />

La formation porte sur une partie générale fournissant les connaissances nécessaires à tous,<br />

et sur une partie spécifique à un mode de transport. Elle comprend 24 unités<br />

d’enseignement de 45 minutes, dont quatre unités pour chaque mode de transport.<br />

L’organisme de formation délivre une attestation au participant qui a suivi les unités<br />

d’enseignement prescrites pour son obtention. Ensuite, le titulaire dispose de 12 mois pour<br />

se soumettre à un examen auprès d’un organisme agréé par le D<strong>ET</strong>EC, et ainsi obtenir le<br />

certificat de « Conseiller à la sécurité pour le transport de marchandises dangereuses ».<br />

Le certificat de formation a une validité de cinq ans. Il est prolongé de cinq ans lorsque<br />

son titulaire a repassé l’examen avec succès au cours de l’année précédant son échéance.<br />

Pour les examens de répétition, il n’est plus nécessaire de justifier d’une formation préalable,<br />

mais une revue de la matière en compagnie d’un spécialiste est recommandée.<br />

Solution de branche SST « Horlogerie et microtechnique » révisée – version 06-2011. Page 78


Les certificats de formation étrangers sont reconnus en Suisse s’ils ont été établis par un<br />

organisme officiellement habilité et sont conformes à la section 1.8.3 de l’ADR (routes), ou<br />

à la section 1.8.3 du RID (chemins de fer).<br />

Note : l’OCS exige aussi la conformité à la Directive 96/35 CE, mais celle-ci est abrogée<br />

depuis le 30.06.2009.<br />

5.6.6 - Formation des secouristes d’entreprise<br />

«Les moyens nécessaires pour les premiers secours seront disponibles en permanence,<br />

compte tenu des dangers résultant de l’exploitation, de l’importance et de l’emplacement<br />

de l’entreprise». Cette disposition de l’OLT3 implique que des secouristes suffisamment<br />

formés doivent être prêts à intervenir dans toute entreprise, en attendant les secours publics.<br />

5.6.6.1 - Contenu de la formation minimale des secouristes<br />

La formation de tous les secouristes A, B et C (voir section 5.1.4) des entreprises affiliées<br />

à la présente solution de branche doit porter, au minimum, sur les connaissances<br />

suivantes :<br />

Juger sommairement de la nature et de la gravité d’une situation.<br />

Enclencher et transmettre une alarme sanitaire (organisation, moyens, contenu).<br />

Repérer les situations mettant en péril sa sécurité et savoir s’en protéger.<br />

Tester les fonctions vitales (pouls, respiration, hémorragie).<br />

Maintenir les fonctions vitales en attendant les secours professionnels (hémostase,<br />

massage cardiaque, assistance respiratoire).<br />

Positionner correctement la personne en difficulté.<br />

Désinfecter et panser une plaie bénigne (qui ne nécessite pas de consultation<br />

médicale).<br />

Traiter initialement une brûlure, bénigne ou moyenne à grave (refroidir, protéger).<br />

Traiter initialement une électrisation.<br />

Identifier des pathologies particulières et adopter l’attitude adéquate (crise de<br />

diabète ou d’épilepsie, overdose, ivresse, fringale, coup de chaleur, piqûre<br />

d’insecte, malaise lié à la maternité…).<br />

Appliquer les règles d’administration de médicaments (demandes du patient, délégation<br />

médicale, cas de refus).<br />

Connaître le champ d’action du secouriste en entreprise et l’étendue de sa responsabilité.<br />

La formation doit tenir compte en premier lieu des situations probables dans un environnement<br />

d’industrie fine et de service, survenant à l’intérieur de bâtiments ou aux<br />

abords immédiats. Lorsque des dangers particuliers existent (par exemple, emploi de<br />

cyanures, de solvants toxiques, de gaz asphyxiants ou toxiques, d’autres produits<br />

chimiques dangereux, de rayons ionisants, de lasers des classes 3 et 4), une formation<br />

complémentaire doit être dispensée et attestée.<br />

Si l’entreprise est équipée de défibrillateurs cardiaques, une formation spéciale attestée<br />

est nécessaire, ainsi que des cours de répétitions au moins semestriels.<br />

Dans tous les cas, l’initiation exigée pour le permis de conduire automobile suisse<br />

n'est pas suffisante. La formation des sapeurs-pompiers français est suffisante lorsqu’il<br />

n’existe pas de dangers particuliers.<br />

Solution de branche SST « Horlogerie et microtechnique » révisée – version 06-2011. Page 79


5.6.6.2 - Formateurs<br />

La formation minimale des secouristes d’entreprise A et B doit être confiée à des professionnels<br />

reconnus, ou à d’autres personnes attestant des connaissances nécessaires<br />

ainsi que des compétences voulues pour la formation d’adultes. Notamment, ont les<br />

compétences nécessaires :<br />

Les médecins urgentistes ; les autres médecins pour leur domaine de connaissance<br />

;<br />

Les infirmiers /ères, pour leur domaine de connaissance ;<br />

Les ambulanciers /ères ayant obtenu le titre ES ou équivalent ;<br />

Les techniciens-ambulanciers pour leur domaine de compétence ;<br />

Les moniteurs /trices ResQ de niveau 3, pour leur domaine de connaissance ;<br />

Les samaritains formés durant 14 heures ou plus, pour le domaine de la réanimation.<br />

Si le répondant de formation fait appel à des formateurs qui ne peuvent pas attester<br />

de ces qualifications, il doit s’engager à vérifier lui-même que leurs compétences<br />

sont appropriées et suffisantes pour le / les point /s enseigné /s. Si ses propres compétences<br />

sont insuffisantes pour effectuer ces vérifications, il déléguera cette tâche à un<br />

organisme certifié ou à un médecin urgentiste.<br />

5.6.6.3 - Durée de la formation<br />

La formation minimum des secouristes A (voir 5.6.6.1) dure au moins 9 heures. Un<br />

cours de rappel de 3 heures au moins doit être suivi tous les deux ans.<br />

La durée de formation pour les secouristes B et C ainsi que celle de leur formation<br />

continue sont déterminées par les règlements attachés aux titres que ces secouristes<br />

ont obtenus.<br />

5.6.6.4 - Organisation de la formation<br />

L’organisme qui propose des cours pour secouristes A les organise librement, en respectant<br />

toutefois une logique de progression dans l’apprentissage. Les cours théoriques<br />

ne doivent pas rassembler plus de 36 personnes. Les cours de pratiques se font<br />

en groupes de 12 personnes au maximum.<br />

On exercera la réanimation cardio-pulmonaire sur des mannequins d’exercice.<br />

Chaque participant recevra une documentation dans laquelle, par la suite, il retrouvera<br />

aisément la matière enseignée.<br />

Les organismes qui proposent des formations pour les secouristes B et C doivent respecter<br />

les dispositions des règlements attachés aux titres officiels à obtenir.<br />

5.6.6.5 Attestations et diplômes<br />

A la fin de chaque cours, le secouriste A doit exiger une attestation de formation,<br />

pour autant qu’il ait porté présence et attention durant toute la formation. Ce document<br />

précisera :<br />

- les thèmes du cours ;<br />

- le nombre d’heures de cours ;<br />

- les nom et prénom du participant, et son année de naissance ;<br />

- le nom de l’organisateur du cours ;<br />

- le nom et la signature du chef de cours ;<br />

- les reconnaissances éventuelles dont bénéficie le cours.<br />

Les secouristes B doivent attester avoir suivi le cours de base pour secouriste A ainsi<br />

que des cours jusqu’au niveau III selon ResQ, ou SE2 selon l’ancienne directive de la<br />

commission médicale suisse. Le certificat de technicien-ambulancier suffit à lui seul.<br />

Solution de branche SST « Horlogerie et microtechnique » révisée – version 06-2011. Page 80


Le secouriste C doit justifier d’un diplôme d’infirmier /ère d'entreprise, ou en santé<br />

publique doublé d'expérience encadrée en industrie. Les titres obtenus doivent correspondre<br />

au moins à un bachelor additionné d’un diplôme de spécialisation, ou au<br />

niveau SE3 de l’ancienne directive de la commission médicale suisse. Le diplôme<br />

d’ambulancier ES et une expérience confirmée en industrie suffisent également.<br />

Obligations :<br />

Former à leur tâche les personnes désignées pour remplir la mission de secouriste<br />

dans l’entreprise ;<br />

Donner le temps nécessaire et rémunéré pour accomplir la formation ;<br />

Tenir à jour la liste des formations.<br />

Recommandation :<br />

Garder copie des attestations de formation de chaque collaborateur, aussi<br />

longtemps qu’il est lié à l’entreprise.<br />

Contrôle :<br />

Par le coordinateur de sécurité, deux fois par an.<br />

5.6.7 - Formation des caristes<br />

Pour conduire un chariot élévateur, il est nécessaire de suivre une formation sanctionnée<br />

par un permis (voir chiffre 5.1.12). Celle-ci se base sur la directive de l'ASL (Association<br />

suisse de logistique) intitulée « Staplerfahrerausbildung – Handbuch für Instructoren », qui<br />

prévoit une formation initiale de quatre jours auprès d’un organisme agréé ou par un instructeur<br />

ASL ou ASFL.<br />

Couronnée d’un examen pratique et théorique, la formation de cariste est attestée par un<br />

permis de conduire délivré par le formateur.<br />

Les permis délivrés par l’armée sont reconnus.<br />

Les permis étrangers de cariste sont reconnus sur demande auprès de la Suva s'il est prouvé<br />

que la formation suivie atteint au moins le niveau requis aux termes de la directive de<br />

l'ASL. Par exemple, le permis français CACES sera reconnu.<br />

La formation officielle est à compléter en entreprise en fonction des risques spécifiques de<br />

celle-ci. Dispensée par une personne autorisée possédant les compétences techniques nécessaires,<br />

la formation interne doit être répétée à intervalles réguliers. En outre, la formation<br />

dispensée doit être consignée par écrit.<br />

Documentation :<br />

- Feuillet d’information Suva n° AS 395.<br />

- Liste des formateurs reconnus, Suva n° AS 396.<br />

Solution de branche SST « Horlogerie et microtechnique » révisée – version 06-2011. Page 81


5.7 - Suivi, gestion et analyse de l’absentéisme<br />

Le suivi, la gestion et l’analyse des absences ont pour but essentiel l’amélioration de la<br />

santé de tous les collaborateurs. Ils sont nécessaires pour les principales raisons suivantes :<br />

• Le suivi et la gestion des absences constituent l’objectif n°7 de la présente solution<br />

de branche (voir section 4.3.7).<br />

• Afin de pouvoir supprimer les situations pathogènes qu’une analyse préventive n’a<br />

pas détectées, l’employeur doit être informé du lien probable entre un dommage à la<br />

santé et la place de travail. Les mesures qu’il prendra à cette suite participeront au<br />

respect de l’obligation de veiller à la santé et à la sécurité du travailleur (<strong>LA</strong>A, art.<br />

82 ; LTr, art. 6, OLT3, art. 3 ; CO, art. 328…).<br />

• L’analyse statistique des absences et de leurs causes permet de détecter des situations<br />

problématiques touchant un secteur d’activité, un procédé, un bâtiment, une unité<br />

d’organisation, etc. On pourra ainsi y remédier.<br />

• Il est nécessaire de démontrer au collaborateur absent qu’il fait toujours partie de<br />

l’entreprise, et que celle-ci compte sur lui. Par ailleurs, des études ont démontré que<br />

le maintien de ce lien social favorise la guérison et aide à la réinsertion lorsque le<br />

travailleur a retrouvé la santé.<br />

• En principe, c’est à l’employeur qu’il revient d’annoncer l’incapacité de travail aux<br />

assurances. Il faut alors fournir sur formulaire un grand nombre d’informations qui<br />

sont pour une part détenues par le travailleur / patient. Notamment, il faut pouvoir<br />

déterminer s’il s’agit d’un cas réputé professionnel ou non, et remettre les documents<br />

adéquats à l’employé concerné.<br />

• Lorsqu’un travailleur est absent, l’organisation de l’entreprise en est affectée. Il importe<br />

de connaître le fait aussi rapidement que possible. On peut ainsi prendre les<br />

mesures de remplacement nécessaires, établir les contacts utiles pour l’absent, voire<br />

apporter un appui psychologique aux collègues en cas de situation traumatisante<br />

pour eux.<br />

• Le retour au travail doit être planifié aussi précisément que possible, dans l’intérêt de<br />

l’employeur et du travailleur. Le suivi de cas permet d’engager à temps des mesures<br />

appropriées si l’aptitude au travail est affectée passagèrement ou durablement. Voir<br />

aussi la section 5.8.<br />

5.7.1 - Les types d’absences<br />

Le travailleur s’absente de son poste pour des raisons planifiées ou non planifiées.<br />

• Les absences planifiées sont par exemple les vacances, le service militaire, la maternité,<br />

le deuil, le déménagement… Dans ces cas, les causes sont connues et admises.<br />

En général, le temps d’absence peut être organisé à l’avance d’entente entre le<br />

travailleur et l’employeur. Il est règlementé par des lois, des conventions générales<br />

ou particulières, le règlement d’entreprise ou le contrat de travail. Ce type<br />

d’absence doit être suivi pour des raisons administratives, mais il n’est pas compressible<br />

et ne fournit pas d’information quant à la santé des travailleurs, ni quant<br />

aux sources de pathologies liées à l’entreprise.<br />

• Les absences non planifiées surviennent inopinément. Elles sont causées par la maladie,<br />

l’accident ou le manque de motivation, et plus rarement par représailles ou<br />

par des motifs très particuliers. Le suivi et l’analyse de ce type d’absences fournissent<br />

beaucoup d’informations quant à l’état d’organisation de l’entreprise et quant à<br />

Solution de branche SST « Horlogerie et microtechnique » révisée – version 06-2011. Page 82


Professionnels<br />

sa capacité pathogène. Il en découle que les absences non planifiées doivent faire<br />

l’objet d’une attention particulière.<br />

ACCI<strong>DE</strong>NTS<br />

Non professionnels<br />

ABSENCES NON P<strong>LA</strong>NIFIEES<br />

Liées au travail<br />

Professionnelles<br />

Non reconnues<br />

<strong>LA</strong>A<br />

MA<strong>LA</strong>DIES<br />

Non liées au trav.<br />

Diverses, difficilement<br />

évitables<br />

5.7.2 - Processus d’entreprise<br />

Le traitement des absences est un sous-processus de la gestion du personnel. Ces processus<br />

et sous-processus sont indispensables à une bonne organisation de l’entreprise, qu’ils<br />

soient posés par écrit ou plus ou moins informels et intuitifs. Cependant, il est recommandé<br />

de les construire avec systématique et de les décrire précisément, en intégrant les décisions<br />

et directives de la Direction en la matière.<br />

Si le bon sens et l’humanité doivent imprégner les actions menées, elles n’en seront pas<br />

moins méthodiques et constantes, de façon à traiter tous les collaborateurs d’égale façon.<br />

Les points essentiels du traitement administratif de l’absentéisme qui touchent directement<br />

le collaborateur devraient figurer dans le règlement d’entreprise, de façon à éviter des malentendus<br />

et des réactions de rejet face aux différentes démarches du préposé aux ressources<br />

humaines.<br />

5.7.3 - Les exigences de la solution de branche concernant l’absentéisme<br />

Pour ce domaine, l’application de la solution de branche s’articule sur deux axes : la statistique<br />

et le traitement du cas. Pour ce faire, en particulier, les quatre mesures suivantes doivent<br />

être mises en œuvre:<br />

1. Les absences doivent être gérées, conformément à l’objectif n°7 (voir chiffre 4.3.7).<br />

2. Dans les entreprises des catégories 3.1. et 3.3, le système de gestion des absences<br />

doit être documenté.<br />

3. Dans toutes les entreprises, les absences doivent faire l’objet d’une statistique, à<br />

remettre chaque début d’année au Service SST de la Convention patronale (voir<br />

sections 4.3.4, 4.3.5, 4.3.6, 5.2.3 et 8.1.3).<br />

4. Un référent neutre est à mettre à disposition des travailleurs qui souhaitent s’ouvrir<br />

d’une problématique de façon anonyme (voir section 4.3.7).<br />

Solution de branche SST « Horlogerie et microtechnique » révisée – version 06-2011. Page 83<br />

Evitables; motivation<br />

MOTIVATION


5.7.4 - Les points-clefs de la gestion des absences<br />

Il convient de gérer les absences plutôt que de les administrer seulement. Cela signifie que<br />

le préposé aux ressources humaines (RH) ne doit pas seulement répondre aux sollicitations<br />

des uns et des autres, mais agir proactivement en suivant un processus préétabli, cohérent<br />

et décidé par la Direction. Pour les entreprises des catégories 3.1 et 3.3, ce processus doit<br />

être documenté.<br />

• Au plus tard 4 heures après le début normal du travail, le service RH doit être au<br />

courant de l’absence d’un collaborateur, du motif général et de la durée approximative<br />

de l’absence.<br />

• Le service RH prend régulièrement des nouvelles de l’absent. S’il s’agit d’une absence<br />

non planifiée, un contact sera établi au 3 ème jour, puis tous les 10 à 15 jours.<br />

S’il s’agit d’une absence planifiée, on établira le contact au moins une fois par mois.<br />

• Le répondant en entreprise qui entretient le contact avec l’absent peut être son supérieur<br />

hiérarchique, le préposé RH, le personnel social de l’entreprise, un membre de<br />

la Direction. Cependant, ce répondant doit être désigné et si possible rester le même<br />

aussi longtemps que dure le cas.<br />

• Le retour au travail doit être préparé. Lorsque l’absence aura duré plus de 3 semaines,<br />

un entretien préalable devrait avoir lieu environ 10 jours avant le retour.<br />

• Dans tous les cas d’absence non planifiée, un entretien devrait se tenir dans les 3<br />

jours suivant le retour au travail. On s’enquerra de l’état de santé du collaborateur,<br />

d’un lien éventuel entre son absence et les conditions de travail, et de son aptitude à<br />

poursuivre sa tâche. On l’informera des événements et des éventuels changements<br />

intervenus dans l’entreprise pendant son absence.<br />

• Les démarches administratives utiles doivent être entreprises immédiatement.<br />

• Dans les entreprises des catégories 3.1 et 3.3, toutes les démarches, tous les contacts<br />

et les entretiens doivent être consignés, même brièvement. Dans les autres entreprises,<br />

il suffit de tenir une liste des événements pour chaque cas. Voir objectif 7, section<br />

4.3.7.<br />

• Les informations qui indiquent un risque possible pour la santé au poste de travail<br />

doivent être rapidement transmises au coordinateur de sécurité (COSEC), ceci par<br />

écrit pour les entreprises des catégories 3.1 et 3.3.<br />

• Un référent qualifié externe ou interne doit être à la disposition de tous les travailleurs<br />

afin de faire ressortir le plus tôt possible les situations pénibles ou perturbantes<br />

qui pourraient conduire à terme à une atteinte à la santé (voir chiffre 5.1.11).<br />

• Les personnes impliquées dans la gestion de cas, y compris le référent, sont tenues<br />

au secret concernant les données personnelles. Elles ne doivent en faire usage ou les<br />

conserver que si cela est nécessaire pour accomplir leur tâche.<br />

Solution de branche SST « Horlogerie et microtechnique » révisée – version 06-2011. Page 84


5.7.5 - Le certificat médical<br />

Le certificat médical est le véhicule de communication primaire entre le médecin et<br />

l’employeur. Ce document doit permettre de :<br />

• Déterminer qu’un cas a pour cause un problème de santé ou une maternité ;<br />

• Déterminer s’il s’agit d’un cas professionnel ou non professionnel au sens de la<br />

<strong>LA</strong>A ;<br />

• Faire le lien avec des conditions de travail éventuellement pathogènes, puis prendre<br />

des mesures;<br />

• S’il y a absence, de connaître sa durée et de s’organiser en conséquence ;<br />

• S’il n’y a pas d’absence, d’aménager le poste et les conditions de travail pour les<br />

rendre compatibles avec la pathologie du travailleur ;<br />

• Obtenir des prestations d’assurance ;<br />

• Permettre un suivi administratif adéquat.<br />

Le certificat médical qui ne répond pas à ces besoins doit être retourné au médecin via le<br />

travailleur concerné, en indiquant quelles sont les informations manquantes.<br />

5.7.5.1 - Le certificat médical CP-CertiMed<br />

On utilisera de préférence le formulaire CP-CertiMed édité par la Convention patronale.<br />

Ce document est d’abord imprimé par l’entreprise, qui y indique les noms et<br />

prénoms du travailleur, sa date de naissance, son domicile, le genre de travail habituellement<br />

mené, ainsi que le taux d’occupation.<br />

Le document ainsi débuté doit être transmis au médecin traitant, en principe par le<br />

travailleur / patient. Le praticien remplira les rubriques le concernant et, après l’avoir<br />

signé et timbré, le retournera à l’employeur.<br />

Du fait qu’on demande au médecin de se prononcer sur un lien de causalité avec la<br />

place de travail, un espace est réservé au patient pour déclarer s’il est d’accord que le<br />

médecin transmette une telle donnée, et qu’un contact puisse être éventuellement<br />

établi entre l’employeur et le médecin (respect de la LPD – OLPD).<br />

Note : CP-CertiMed n’est pas nécessaire dans les cas d’accidents où l’employeur remet<br />

immédiatement au travailleur blessé ou au médecin traitant les documents de<br />

l’assurance <strong>LA</strong>A (déclaration, certificat médical, et feuille de pharmacie).<br />

5.7.5.2 - Certificats médicaux douteux<br />

Il arrive que des doutes surgissent concernant le certificat médical, son authenticité,<br />

la véracité des informations qui y figurent, sa provenance, la pertinence des recommandations<br />

qu’il contient… Dans ces cas, il convient de prendre langue avec l’auteur<br />

présumé du document.<br />

Si cette démarche n’apporte pas d’éclaircissements suffisants, l’employeur peut faire<br />

appel :<br />

• à l’assureur « perte de gain » de l’entreprise. Celui-ci dispose des bases légales<br />

(<strong>LA</strong>Mal, art. 57 ; O<strong>LA</strong>A, art. 55) pour faire examiner le travailleur et son<br />

dossier médical par le médecin-conseil et prendre position, même lorsque le<br />

cas intervient dans une période sans prestations de l’assureur (délai de carence)<br />

;<br />

• à un médecin-conseil de son choix qui, au besoin, examinera le travailleur<br />

(voie recommandée lorsque le contenu du certificat médical comporte<br />

Solution de branche SST « Horlogerie et microtechnique » révisée – version 06-2011. Page 85


d’autres conséquences que le seul versement d’indemnités maladie / accident)<br />

; voir aussi chiffre 5.7.6.3 ;<br />

• à un organisme de gestion de cas (manager care).<br />

Le travailleur peut refuser l’examen médical et faire obstacle à la transmission de<br />

données nécessaires au médecin-conseil pour établir son évaluation. Dans ces cas, si<br />

le contenu du certificat médical apparaît peu vraisemblable et ne peut pas être vérifié<br />

par un autre moyen ou n’est pas corroboré par un autre élément pertinent,<br />

l’employeur et/ou l’assureur peuvent le considérer comme nul. Les prestations prévues<br />

en cas de maladie et d’accidents peuvent être refusées. Notamment, l’absence<br />

peut être traitée comme un congé non payé ou un manquement au contrat de travail.<br />

Des limitations à l’activité du travailleur prescrites par un tel certificat peuvent être<br />

ignorées.<br />

5.7.5.3 - Valeur du certificat médical et droit<br />

En Suisse, le certificat médical n’est pas un document officiel. En cas de litige, le juge<br />

peut l’apprécier librement, voir même ne pas en tenir compte. De son côté, le médecin<br />

peut refuser d’en rédiger un.<br />

La demande de certificat au médecin est faite par le patient / travailleur, en vue de<br />

prouver que son manquement au contrat de travail est du à un problème de santé car<br />

dans ce cas, les conséquences économiques sont prises en charge en majeure partie<br />

par les assurances sociales, et l’absence ne permet la dénonciation du contrat que<br />

dans une mesure restreinte.<br />

Dans certaines situations, le certificat médical sert de rapport à l’employeur, tenu par<br />

la loi de prendre des mesures à la place de travail : communication d’un début de<br />

maternité, restrictions concernant des tâches pénibles ou dangereuses pour les femmes<br />

enceintes et les jeunes travailleurs, limitations liées à un handicap physique ou<br />

mental passager ou permanent, allergies… L’employeur ne peut ignorer de tels rapports,<br />

mais il peut les faire vérifier comme indiqué au chiffre 5.7.5.2.<br />

5.7.6 - Les acteurs de la gestion des absences<br />

Plusieurs fonctions sont concernées par la gestion de l’absentéisme. Outre le travailleur<br />

concerné, le préposé aux RH joue un rôle-clef. Il est appelé à collaborer avec la Direction,<br />

le COSEC et les responsables hiérarchiques. A l’extérieur, on trouve le médecin traitant,<br />

d’autres praticiens des domaines médical et social, la famille du collaborateur, les assureurs,<br />

les juristes, les autorités… Selon le cas, de nombreux acteurs peuvent être impliqués.<br />

Chacun doit jouer son rôle et devrait s’efforcer de coordonner son action avec celles des<br />

autres. Bien souvent, c’est à l’entreprise que revient la tâche de coordination. Lorsque<br />

celle-ci est trop pesante ou trop compliquée, il est conseillé de faire appel à un assistant de<br />

cas extérieur (care manager).<br />

5.7.6.1 - Le préposé aux ressources humaines (RH)<br />

En parallèle à ses autres tâches, le préposé aux RH (ou responsable du personnel) pilote<br />

et anime le processus de gestion des absences. Il informe le COSEC des cas dont<br />

la cause peut se trouver, en tout ou partie, à la place de travail. Il dresse ou fait dresser<br />

les statistiques de l’entreprise concernant les absences, leurs causes et leurs<br />

coûts ; il en informe la Direction et le COSEC.<br />

Solution de branche SST « Horlogerie et microtechnique » révisée – version 06-2011. Page 86


Le préposé aux RH doit être au bénéfice d’une formation en relation directe avec<br />

cette tâche. De plus, il devrait être au fait des principes modernes de gestion des absences.<br />

Il doit mettre en œuvre une gestion dynamique et positive des cas, dans le<br />

respect de la personnalité de chacun. Il est garant de la confidentialité des données<br />

personnelles parvenues à sa connaissance. Lorsqu’il doit faire face à un cas sortant de<br />

son champ de connaissance, il s’entoure des conseils de spécialistes, notamment<br />

d’un médecin du travail ou d’un psychologue du travail.<br />

Le préposé aux RH collabore avec le COSEC et l’appuie dans ses missions.<br />

5.7.6.2 - Les assureurs<br />

L’assureur concerné par la gestion des absences intervient à titre obligatoire ou subsidiaire<br />

dans le but premier de couvrir :<br />

- les frais médicaux en relation avec une maladie professionnelle ou un accident ;<br />

- la perte de gain de l’employé empêché de travailler pour des raisons de santé.<br />

Lorsque l’absence est due à un problème de santé, le cas relève fréquemment de<br />

plusieurs assureurs. C’est particulièrement vrai dans les entreprises industrielles selon<br />

la <strong>LA</strong>A (en principe, celles des catégories 3.1 et 3.2) : elles sont affiliées d’office à la<br />

Suva pour la couverture des maladies professionnelles et des accidents, et souvent à<br />

des assureurs privés choisis pour couvrir en complément les pertes de gain de ces<br />

cas, ainsi que pour couvrir les pertes de gain entières en cas de maladies non professionnelles.<br />

Les assureurs fournissent :<br />

- des prestations financières,<br />

- des conseils pour la gestion de cas,<br />

- des contributions à la prévention des maladies professionnelles et des accidents,<br />

- des statistiques,<br />

- des vérifications de cas via l’accès au dossier médical,<br />

- des expertises.<br />

En outre, la Suva fournit des prestations de réhabilitation suite à un accident et des<br />

conseils techniques concernant les mesures de prévention. Elle vérifie que les dispositions<br />

sur la prévention des accidents soient bien mises en œuvre dans l’entreprise<br />

qui lui est assujettie.<br />

Lorsqu’il y a des doutes sur les motifs ou la durée d’une absence, l’employeur peut<br />

demander à l’assureur de procéder aux éclaircissements nécessaires, même durant<br />

un délai de carence.<br />

Dès qu’un cas risque de se poursuivre par une invalidité, il y a lieu d’avertir<br />

l’assurance invalidité sans délai. L’employeur et le travailleur peuvent l’un et l’autre<br />

procéder à cette communication. Voir aussi chiffre 5.8.<br />

5.7.6.3 - Le médecin<br />

Le médecin est tenu au secret concernant les données personnelles (LPD, OLPD),<br />

sauf si la loi en dispose autrement, si ses informations sont nécessaires pour appliquer<br />

une disposition légale ou si le patient le délie du secret.<br />

Le patient peut délier le médecin de son secret en signant une déclaration dans ce<br />

sens, pour un objet précis, après avoir pris connaissance de la nature du renseigne-<br />

Solution de branche SST « Horlogerie et microtechnique » révisée – version 06-2011. Page 87


ment qui sera transmis et du nom de la personne ou de l’organe à qui ce renseignement<br />

sera transmis. Une déclaration générale de principe, par exemple une autorisation<br />

de consulter le dossier médical faite sur un formulaire de déclaration d’accident,<br />

est sans valeur.<br />

Notamment, les informations suivantes doivent être transmises à l’employeur car elles<br />

lui sont nécessaires pour le traitement du cas :<br />

- qualification du cas selon <strong>LA</strong>A / O<strong>LA</strong>A : maladie ou accident, professionnels ou<br />

non-professionnels ;<br />

- situation de rechute liée à un cas précédemment traité ;<br />

- situation de maternité, avec estimation de la date d’accouchement et éventuelles<br />

restrictions d’occupation ;<br />

- incapacité de travail : période, taux, types de travaux prohibés ou réservés ;<br />

- pathologie contagieuse qui nécessite de prendre des mesures sur le lieu de travail<br />

(information aux autres travailleurs, examen de dépistage, mise en quarantaine…).<br />

L’indication d’une relation entre la pathologie constatée et la place de travail est importante<br />

car elle permet à l’employeur de prendre rapidement des mesures de protection<br />

et de supprimer la cause de l’affection de santé. Cependant, le médecin devrait<br />

demander au patient l’autorisation de communiquer cette information.<br />

Dans l’intérêt du patient, le médecin devrait aussi communiquer avec l’employeur<br />

dans le but de favoriser la réinsertion du travailleur dans son milieu professionnel.<br />

Plusieurs médecins peuvent intervenir dans le traitement d’un cas :<br />

o Le médecin traitant est en principe choisi par le travailleur / patient. Il dirige<br />

les investigations nécessaires, ordonne ou effectue les examens utiles, pose<br />

un diagnostic, prescrit une thérapie, des médicaments, une hospitalisation. Il<br />

estime les mesures à prendre par rapport au travail : interruption totale ou<br />

partielle de l’activité, limitation ou restriction temporaires de l’exercice de<br />

certaines tâches, ou de certaines conditions de travail (charges, substances,<br />

positions, durée…). Ordinairement, c’est lui qui rédige le certificat médical.<br />

o Le médecin du travail (spécialiste selon OQual) intervient en principe à la<br />

demande de l’entreprise, conformément à l’obligation de faire appel à des<br />

spécialistes selon la directive CFST 6508. Il lui revient d’analyser dans quelle<br />

mesure une pathologie trouve sa cause à la place de travail ou, à l’inverse,<br />

dans quelle mesure une situation de travail peut conduire à l’apparition<br />

d’une pathologie. Sur la base de l’analyse de l’ingénieur de sécurité, de<br />

l’hygiéniste du travail ou du chargé de sécurité, il définit les conditions dans<br />

lesquelles une femme enceinte peut être occupée à une tâche réputée pénible<br />

ou dangereuses au sens de l’OProMa, ceci après avoir examiné la travailleuse<br />

concernée. Il peut intervenir également comme médecin-conseil de<br />

l’entreprise.<br />

o Le médecin-conseil de l’assureur cherche à établir dans quelle mesure l’état<br />

de santé du travailleur l’empêche de travailler ou réduit sa capacité à le<br />

faire, ceci en vue d’établir le droit à une indemnité pour perte de gain, à une<br />

autre prestation ou un taux d’invalidité. Il peut aussi se prononcer sur la pertinence<br />

des choix du médecin traitant dans la mesure où ceux-ci ont une in-<br />

Solution de branche SST « Horlogerie et microtechnique » révisée – version 06-2011. Page 88


fluence sur l’indemnisation du travailleur. Pour fonder son avis, le médecinconseil<br />

peut convoquer le travailleur pour un examen médical ou accéder à<br />

son dossier médical. Le travailleur peut refuser, mais son refus peut entraîner<br />

la perte du droit à une indemnité de salaire pour son absence ou pour la durée<br />

de sa capacité réduite à travailler, à une rente pour son invalidité ou à<br />

une indemnité pour perte d’intégrité. Voir <strong>LA</strong>Mal, article 57 et O<strong>LA</strong>A, art.<br />

55.<br />

o Le médecin-conseil de l’entreprise qui ne possède par la qualification de<br />

« médecin du travail » peut conseiller l’entreprise et les travailleurs sur les<br />

questions de santé en général. Il peut proposer des vaccinations, accomplir<br />

ou déléguer des actes médicaux, donner son avis sur un cas particulier, accéder<br />

à un dossier médical ou examiner un travailleur, à condition que celui-ci<br />

donne son accord explicite. Le travailleur n’est pas tenu de motiver le<br />

refus de donner cet accord. Voir aussi chiffres 5.7.5.2 et 5.7.5.3.<br />

5.7.6.4 - Le personnel social<br />

Lorsque le travailleur rencontre une difficulté personnelle, le préposé aux RH qui en<br />

a connaissance devrait l’aiguiller vers un spécialiste approprié, par exemple vers les<br />

professionnels suivants :<br />

– un juriste pour les questions de droit ;<br />

– un planning familial, pour les questions de couple et de famille ;<br />

– les services sociaux, en cas de difficultés financières ou administratives;<br />

– un psychologue, pour les personnes qui perdent pied ;<br />

– un coach ou un médiateur neutre, en cas de divergences entre plusieurs personnes<br />

;<br />

– un médecin ou autre spécialiste en cas de dépendances (alcool, drogue, médicaments,<br />

fumée…) ;<br />

– un médecin, lorsque le cas paraît relever de la médecine en général ;<br />

– les soins à domicile, si une médication régulière doit être administrée, ou si un<br />

proche nécessite des soins lourds à domicile…<br />

L’écoute et l’aiguillage de cas peuvent être avantageusement confiés au référent externe<br />

(voir chiffres 4.4.7 et 5.1.11).<br />

Les services de personnel social ne devraient pas être imposés au travailleur concerné,<br />

mais proposés et conseillés. Néanmoins, il faut toujours garder un suivi de cas,<br />

même si le travailleur est de retour à son travail. Il faut s’assurer que son problème<br />

est pris en main et qu’on travaille à sa résolution.<br />

Si la source de la problématique se trouve de façon prépondérante dans l’entreprise,<br />

il faut établir un plan d’action, et le faire admettre et respecter par toutes les parties<br />

concernées. Ce plan peut inclure l’intervention de personnel social.<br />

5.8 - Réinsertion après un accident ou une longue maladie<br />

Lorsqu’un travailleur a été éloigné de son emploi pendant une longue période (plusieurs<br />

semaines), sa réintégration ne va pas de soi.<br />

Psychiquement, il s’est détaché de son environnement de travail. Sa vie s’est réorganisée<br />

dans le cadre commandé par sa situation de malade ou d’accidenté. Il faut<br />

rompre tout cela pour retourner à l’entreprise.<br />

Solution de branche SST « Horlogerie et microtechnique » révisée – version 06-2011. Page 89


Sur le lieu de travail, bien des choses ont changé : les collègues, les types de produits,<br />

les outils de production, les directives, les objectifs, l’organisation…<br />

Selon le cas, le collaborateur n’est pas encore tout à fait guéri, ou bien la pathologie<br />

a laissé des séquelles qui ne lui permettent plus la même occupation. Il faut aménager<br />

le temps de travail ou le poste, voir même changer d’activité.<br />

Une formation peut être nécessaire pour pouvoir se réinsérer dans l’entreprise.<br />

Les mesures de réinsertion au travail sont au minimum les suivantes :<br />

• Evaluer la capacité du travailleur à poursuivre sa tâche professionnelle ;<br />

• Examiner si la poursuite de la tâche nécessite une adaptation du poste de travail ;<br />

• Identifier les tâches qui ne pourront plus être accomplies, temporairement ou définitivement<br />

;<br />

• Identifier les capacités du travailleur permettant d’entrevoir d’autres tâches professionnelles,<br />

si celles qui étaient siennes ne sont plus possibles ;<br />

• Mettre en place la formation nécessaire, s’il y a changement de poste ou de tâche ;<br />

• Examiner si un retour progressif au travail est à envisager ;<br />

• Organiser la mise en place des mesures décidées ;<br />

• Informer le travailleur des changements intervenus depuis son départ ;<br />

• Convenir avec lui des informations qu’il y aura lieu de donner aux collègues avant son<br />

retour ;<br />

• Si ce n’est déjà fait, examiner si la cause de l’arrêt de travail trouve sa source à la place<br />

de travail de façon prépondérante. Le cas échéant, informer le COSEC.<br />

La réinsertion au travail peut devoir être accompagnée de mesures de réadaptation, notamment<br />

lorsqu’il faut changer d’occupation ou lorsque la réintégration devra se faire progressivement,<br />

par exemple par un horaire réduit ou une capacité de travail réduite pendant<br />

un horaire plein. La réadaptation peut nécessiter aussi des moyens techniques auxiliaires<br />

et de la formation.<br />

Selon la convention collective de travail des industries horlogère et microtechnique (voir<br />

chiffre 2.10), l’entreprise doit examiner objectivement quelles mesures de réadaptation<br />

pourraient être prises en son sein dès que cela paraît médicalement envisageable. Pour ce<br />

faire, elle tient compte des avis du travailleur, du médecin et des assureurs concernés, et<br />

de ses propres possibilités.<br />

Des mesures de réadaptation sont soutenues par les offices d’assurance-invalidité s’il<br />

s’avère qu’elles pourraient éviter l’invalidité ou en diminuer les effets sur la capacité à travailler.<br />

Les cas susceptibles d’être pris en charge peuvent être annoncés dès qu’une absence<br />

dépasse 30 jours, ou que les absences se succèdent de façon répétée tout au long de<br />

l’année.<br />

Obligations :<br />

Organiser un entretien d’évaluation et d’information au moins 10 jours avant<br />

la reprise du travail (s’il s’agit d’une absence non planifiée d’au moins quatre<br />

semaines, ou que des modifications d’aptitude sont à prévoir);<br />

Prendre les mesures appropriées pour assurer une réinsertion harmonieuse<br />

et en sécurité;<br />

Tenir informés les cadres et les collègues concernés.<br />

Recommandations :<br />

Solution de branche SST « Horlogerie et microtechnique » révisée – version 06-2011. Page 90


Annoncer le cas à un office AI lorsque l’absence dure plus de 30 jours ou se<br />

répète fréquemment en cours d’année.<br />

Organiser un entretien d’évaluation 10 jours après la reprise du travail, puis<br />

à intervalles réguliers jusqu’à la réinsertion complète du travailleur.<br />

Lorsque des mesures de réinsertion particulières sont nécessaires, prendre<br />

langue avec le médecin traitant. Selon le cas, faire intervenir le médecin du<br />

travail ou un autre spécialiste (hygiéniste, ergonome, ingénieur de sécurité…).<br />

Planifier la formation nécessaire.<br />

Contrôle :<br />

Par la direction de l’entreprise, une fois par an.<br />

5.9 - Situations à potentiel d’absences ou de perturbations<br />

Le travailleur apporte ses soucis professionnels à son domicile et vient au travail avec ses<br />

préoccupations privées. Une bonne gestion du personnel devrait intégrer cette donnée et<br />

recourir à des spécialistes sociaux capables de proposer des issues aux tracas qui perturbent<br />

le travailleur dans ses activités.<br />

5.9.1 - Détection<br />

Plus tôt le travailleur aura pu s’ouvrir de sa difficulté, plus facile et plus rapide sera la solution.<br />

Il faut encourager la révélation des soucis qui occupent l’esprit, tout en garantissant la<br />

discrétion nécessaire. Selon la structure organisationnelle et la taille de l’entreprise, différentes<br />

voies peuvent être utilisées. Chaque employeur définit laquelle ou lesquelles sont à<br />

disposition de ses employés. Ce sont par exemple :<br />

- l’encadrement d’entreprise (y compris la direction) ;<br />

- le responsable des ressources humaines (service du personnel);<br />

- l’assistant social, si ce poste existe ;<br />

- l’infirmier /ère, si ce poste existe ;<br />

- le médecin d’entreprise, si ce poste ou cette fonction existe ;<br />

- le médecin du travail ;<br />

- le référent externe, notamment celui choisi dans la liste établie par la<br />

Convention patronale (voir chiffres 4.4.7 et 5.1.11 ).<br />

Une écoute attentive de la personne demandeuse permet de comprendre la nature de la<br />

difficulté qu’elle rencontre. Un conseil simple ou la proposition de donner une suite peuvent<br />

soulager.<br />

De la part des RH et de l’encadrement, cela implique une formation adéquate et la<br />

connaissance de ses propres limites au-delà desquelles il faut passer la main à un spécialiste.<br />

Il est recommandé de mettre à disposition un référent externe, que le travailleur peut<br />

contacter librement, et dont la mission consiste essentiellement à orienter le cas vers<br />

l’instance appropriée. Recourir à un tel référent est particulièrement conseillé pour les petites<br />

structures qui ne disposent souvent pas des compétences internes nécessaires (voir chiffre<br />

5.1.11).<br />

5.9.2 - Traitement de cas<br />

Selon la nature du problème détecté, il convient d’engager un processus de traitement du<br />

cas ou de l’aiguiller vers une instance appropriée.<br />

Si un lien de causalité avec la place de travail peut exister, la loi commande de faire intervenir<br />

des spécialistes compétents (OPA, OQual) : médecins du travail, ingénieur de sécuri-<br />

Solution de branche SST « Horlogerie et microtechnique » révisée – version 06-2011. Page 91


té, chargé de sécurité, hygiéniste, autres spécialistes. En raison de la grande diversité des<br />

situations problématiques, il est fréquent que les compétences internes ne suffisent pas, ou<br />

que le temps à disposition manque. C’est pourquoi il faudrait prévoir aussi le recours à des<br />

tiers, dont le référent externe, selon ses aptitudes.<br />

Notamment s’il s’agit de harcèlement, il est préférable que le cas soit conduit de<br />

l’extérieur, de façon neutre et objective.<br />

5.9.3 – Alcoolisme et autres dépendances<br />

Si un travailleur se trouve sous l’emprise de l’alcool ou de drogues, l’employeur est tenu<br />

de prendre des mesures pour que cette situation ne provoque pas de dommage à cette<br />

personne ou aux autres travailleurs. Concrètement, cela peut se traduire par une interdiction<br />

momentanée de l’accès à la place de travail. De son côté, le travailleur est tenu de ne<br />

pas se mettre dans un état dangereux pour lui ou les autres au travail, et devrait donc par<br />

lui-même adopter un comportement conforme.<br />

Pour les cas isolés et ponctuels, les mesures immédiates pour écarter le danger d’accident<br />

suffisent généralement : déplacement momentané sur un autre poste de travail, raccompagnement<br />

à domicile, saisie de clefs.<br />

Il peut s’agir aussi de cas de dépendance à une substance, alcool ou autre. Ici, les effets<br />

visibles à la place de travail apparaissent progressivement. L’employeur doit intervenir dès<br />

qu’il constate que le changement de comportement influe négativement sur<br />

l’environnement de travail. Les démarches à engager comportent trois paliers :<br />

1. Entretien mettant en évidence le changement de comportement et son influence<br />

concrète sur le travail. A ce stade, ne pas parler de relations avec des substances si<br />

le travailleur n’aborde pas lui-même ce terrain. L’inviter à rétablir la situation. Prendre<br />

rendez-vous pour un entretien de bilan au terme d’un délai imparti (typ. 3 à 4<br />

semaines). Proposer de l’aide au cas où le travailleur en ressentirait le besoin.<br />

2. Entretien de bilan. Si la situation n’a pas changé ou a empiré, faire savoir au travailleur<br />

que les effets de sa consommation sont visibles et comportent des dangers<br />

pour lui et les autres. Lui signifier fermement que l’entreprise n’accepte pas cette situation<br />

qui, si elle perdure, peut conduire au licenciement. Exiger l’engagement de<br />

consulter un médecin et d’entreprendre la thérapie nécessaire. Fixer un nouvel entretien<br />

de bilan (typ. 3 à 4 semaines). Proposer de l’aide pour ces démarches. Formaliser<br />

l’entretien par écrit, par lettre recommandée ou avec accusé de réception.<br />

3. 2 ème entretien de bilan. Si le travailleur est pris en charge, le féliciter d’avoir pris les<br />

choses en main et fixer des entretiens de soutien une fois par mois (le chemin de la<br />

guérison peut être long, difficile et semé d’embûches).<br />

Si rien n’a été entrepris, la situation aura probablement empiré. Il faut alors prendre<br />

des mesures pour que la personne atteinte ne cause pas de dommage sur son lieu<br />

de travail : changement de poste, transfert de responsabilités, limitation d’accès à<br />

certain lieux, retrait de clefs, licenciement…<br />

A noter que la direction devrait se positionner clairement concernant le travail sous influence<br />

de substances et la consommation sur le lieu de travail, et le consigner dans le<br />

règlement d’entreprise.<br />

Documentations et références (pour chiffre 5.9.3):<br />

Les substances engendrant la dépendance…, SUVA n°66095.<br />

D’une part, d’autre part, SUVA n°44052.<br />

Intégrer plutôt qu’exclure, SUVA n° SBA 156.<br />

Problèmes d’alcool en milieu professionnel (et autres brochures et conseils),<br />

Solution de branche SST « Horlogerie et microtechnique » révisée – version 06-2011. Page 92


Addiction-info-suisse n°20.0253 (voir annexe VI).<br />

Législation : OPA, art. 3 al. 1 et art. 11 al. 3 ; LTr, art. 6; OLT3, art. 2.<br />

Obligation (pour tout le chapitre 5.9):<br />

La mise en œuvre des points 5.9.1 et 5.9.2 est obligatoire dans le cadre de la solution<br />

de branche ; elle participe à la réalisation de l’objectif décrit à la section 4.4.7<br />

et répond à l’une des exigences de l’OLT3, article 2 et LTr, article 6 (voir chapitre<br />

2).<br />

Recommandations (pour tout le chiffre 5.9) :<br />

Si la place de travail n’est manifestement pas en cause, le demandeur peut être<br />

orienté vers d’autres instances : psychologue, planning familial, service social, fiduciaire,<br />

juriste…, sans que l’entreprise ne s’engage davantage. A noter que les cas<br />

d’alcoolisme ou d’autres dépendances devraient toujours être adressés à un médecin.<br />

On vérifiera que le travailleur concerné a donné suite. Dans le cas contraire, on<br />

l’encouragera à nouveau à entreprendre la démarche utile.<br />

<br />

Solution de branche SST « Horlogerie et microtechnique » révisée – version 06-2011. Page 93


______________________________________________<br />

Solution de branche SST « Horlogerie et microtechnique » révisée – version 06-2011. Page 94


6. MAÎTRISE <strong>DE</strong>S RISQUES PROFESSIONNELS <strong>AU</strong> QUOTIDIEN<br />

6.1 - Principes de gestion des risques<br />

Le danger fait partie de la vie quotidienne. Sans<br />

précautions particulières, il conduit tôt ou tard à<br />

l’accident ou à la maladie. La société n’admet<br />

pas cette situation, probablement d’abord parce<br />

que l’Humain a besoin de sécurité pour vivre et<br />

prospérer (théorie de Maslow). Ensuite, parce que<br />

les conséquences économiques peuvent être<br />

importantes pour l’individu, pour son entourage<br />

et pour l’employeur. C’est pourquoi des<br />

dispositions légales obligent employeur et<br />

employé à maîtriser le danger en permanence<br />

(voir chapitre 2).<br />

Besoins<br />

primaires<br />

« AVOIR »<br />

La réalisation concrète de ces obligations se traduit, dans l’ordre, par :<br />

1) des dispositions de protection techniques ;<br />

2) des mesures d’organisation ;<br />

3) un comportement personnel sûr.<br />

Globalement, pour l’entreprise, il s’agit de :<br />

• Mettre en place un système permanent de gestion des risques ;<br />

• Faire appel à des spécialistes de la santé et de la sécurité au travail ;<br />

• Documenter ledit système.<br />

La solution de branche, ses manuels de sécurité et son cahier « santé et sécurité »<br />

remplissent ces trois exigences.<br />

La détection des dangers et la gestion des risques est l’affaire de tous les collaborateurs de<br />

l’entreprise. Chacun à son niveau de compétence doit faire en sorte d’éviter le danger<br />

quand cela est possible et de réduire autant que possible les risques d’accident et de<br />

maladie. Dans la hiérarchie organisationnelle, les informations<br />

et les exigences concernant la sécurité et la protection de la<br />

santé doivent circuler de haut en bas et de bas en haut, ainsi<br />

qu’horizontalement. Voir aussi le chapitre 5.<br />

La Direction et les cadres sont responsables du système de<br />

gestion des risques. Le coordinateur de sécurité en gère<br />

l'application et les modifications. Il doit notamment s'assurer<br />

que les dispositions prises et la documentation sont conformes<br />

aux objectifs et directives de la Direction et du Service CP-<br />

SST, et aux dispositions légales.<br />

Besoins<br />

secondaires<br />

« Être »<br />

Besoins de<br />

réalisation de<br />

soi<br />

Besoins d’estime, de<br />

reconnaissance<br />

Besoins d’appartenance<br />

Besoins de sécurité<br />

Besoins physiologiques (boire, manger…)<br />

La pyramide des besoins<br />

selon Maslow<br />

Catégories de dangers<br />

Électriques<br />

Mécaniques<br />

Chimiques<br />

Biologiques<br />

Ergonomiques<br />

Psychosociaux<br />

Solution de branche SST « Horlogerie et microtechnique » révisée – version 06-2011. Page 95


6.2 - Processus de traitement des risques<br />

6.2.1 - Les processus « Santé et sécurité »<br />

Tous les processus engagés dans l’entreprise pour prévenir les atteintes à la santé physique<br />

et psychique des travailleurs sont réunis dans le système de gestion des risques. La<br />

définition, l’application et l’amélioration constante des processus de sécurité constituent la<br />

base de ce système.<br />

Les processus sont des réseaux ou des successions homogènes de tâches ou d’événements.<br />

Les principaux processus « Santé et Sécurité » sont les suivants :<br />

• Organisation<br />

• Traitement des événements à risques ;<br />

• Traitement prospectif des risques ;<br />

• Amélioration continue ;<br />

• Maintenance et contrôle des moyens de production;<br />

• Maintenance et contrôle des locaux et bâtiments ;<br />

• Secours sanitaires ;<br />

• Lutte contre les éléments naturels ;<br />

• Statistique des dommages à la santé ;<br />

• Audit du système.<br />

INPUT<br />

(entrées)<br />

PROCESSUS<br />

OUTPUT<br />

(sorties)<br />

Les entrées : ce sont tous les éléments mis en œuvre dans le processus. Ce peut être des<br />

informations, des personnes, des procédés, des documents, des analyses…<br />

Les sorties : ce sont les éléments produits par le processus (résultat). Il s’agit de<br />

décisions, d’améliorations, d’états, de statistiques, d’actions à entreprendre…<br />

Les processus de sécurité répondent aux principes de la norme d’assurance qualité ISO<br />

9000-2001. Ils sont neutres sous l’angle de l’organisation. Ils sont détaillés dans le manuel<br />

de sécurité.<br />

Pour les entreprises de la catégorie 3.4, le cahier de sécurité s’inspire de ces processus<br />

sans les détailler.<br />

Pour les entreprises de la catégorie 3.3, le manuel de sécurité ne comporte pas les<br />

processus liés à la production de biens.<br />

Pour chaque processus, des valeurs caractéristiques sont définies. Elles se trouvent dans la<br />

présente solution de branche et ses annexes, dans le manuel de sécurité et dans le cahier<br />

de sécurité, dans les listes de contrôle de la solution de branche et de la Suva, dans les<br />

directives de la CFST, dans les normes et recommandations de la Suva, dans les autres<br />

normes légales et dans la législation suisse (voir chapitre 2).<br />

Solution de branche SST « Horlogerie et microtechnique » révisée – version 06-2011. Page 96


6.2.2 - Le principe de l’amélioration continue<br />

Comme tout autre, le système « Santé et sécurité » de l’entreprise se dégrade au fil du<br />

temps. Les conditions de travail changent ; les habitudes se modifient progressivement. Les<br />

mesures mises en place deviennent inactives ou obsolètes ou, simplement, elles<br />

n’atteignent pas toujours l’effet escompté. Dès lors, il est nécessaire que tous les processus<br />

du système soient régulièrement évalués et corrigés, suivant en cela la théorie de Deming,<br />

symbolisée par la « boucle d’amélioration continue ».<br />

Planifier<br />

(Plan)<br />

Corriger<br />

(Act)<br />

Réaliser<br />

(Do)<br />

Evaluer<br />

(Check)<br />

La fréquence à laquelle cette boucle doit être parcourue varie. Elle dépend notamment du<br />

processus concerné, des dangers qu’il recèle, de la rapidité avec laquelle ses<br />

caractéristiques se modifient, de l’évolution des procédés et des produits…<br />

Cette fréquence doit être déterminée lors de la planification des tâches.<br />

6.2.2.1 - Planifier<br />

Les tâches de sécurité découlent des objectifs fixés par la loi et la Direction, de<br />

l’organisation du système, de besoins révélés par l’analyse des risques et par<br />

l’existence de défauts identifiés d’une autre manière. Elles doivent être planifiées.<br />

Ainsi, leur nature, leur fréquence et leur ampleur pourront être estimées sur la base<br />

de critères objectifs, en dehors de situations d’urgence ; la mise en œuvre des<br />

processus SST sera coordonnée avec les autres activités, si possible sans les<br />

perturber. On dressera un calendrier des interventions à faire.<br />

Typiquement, les opérations de maintenance entrent dans le champ des tâches de<br />

sécurité à planifier.<br />

6.2.2.2 - Réaliser<br />

Les tâches planifiées doivent être réalisées selon les processus prévus, si possible<br />

dans le délai fixé. Pour chacune d’elles, un responsable de suivi est à désigner. Le<br />

coordinateur de sécurité tient une liste de suivi et rappelle les échéances dépassées.<br />

6.2.2.3 – Evaluer<br />

L’évaluation de l’action entreprise se fait par comparaison avec les valeurs et<br />

données de référence prédéterminées, soit la politique et les objectifs d’entreprise,<br />

les exigences légales, les règles reconnues en matière de technique de sécurité et de<br />

médecine du travail. De ces analyses on décidera des actions correctives ou<br />

complémentaires à entreprendre. Le résultat de l’évaluation doit être porté à la<br />

connaissance de la Direction.<br />

Solution de branche SST « Horlogerie et microtechnique » révisée – version 06-2011. Page 97


6.2.2.4 – Corriger<br />

Chaque cadre décide, selon son niveau de compétence, des actions correctives<br />

visant à élever le niveau de sécurité, mais au moins à le rétablir à son niveau initial.<br />

Il faut viser au moins le respect des exigences légales et des objectifs fixés par<br />

l’entreprise. Suivant le domaine, il peut s’agir par exemple de combler une carence<br />

de formation, de compléter une documentation, de remettre en place des dispositifs<br />

de sécurité, de refaire le balisage d’un chemin de fuite, de réparer un élément de<br />

construction…<br />

6.2.3 - Le processus de traitement des risques en 4 phases<br />

Afin de prévenir tout accident ou maladie, il faut traiter chaque risque. Il s’agit d’un<br />

principe de base dont le processus se décompose en quatre phases.<br />

6.2.3.1 - Phase 1 : identifier le danger<br />

L’information peut provenir de différentes sources. On distingue deux approches :<br />

l’une prospective et l’autre rétrospective. Toutes les deux doivent être mises en<br />

œuvre en parallèle.<br />

L’approche rétrospective consiste à tirer des informations de faits qui se sont<br />

produits : accidents, maladies, presqu’accidents, incidents. Pour ce faire, il s’agit de<br />

répertorier les cas enregistrés dans l’entreprise (ou ailleurs, concernant les cas non<br />

professionnels), au fur et à mesure qu’ils ont lieu. A cet usage, le manuel de sécurité<br />

propose une « liste des événements à risques ». Si ce document n’est pas utilisé, on<br />

enregistrera les cas d’une autre manière sur un autre document papier ou dans un<br />

fichier informatique. On en tire des statistiques et une liste de situations dangereuses.<br />

L’approche prospective vise à identifier le danger avant qu’un événement<br />

dommageable ne se produise. Pour ce faire, on recourt :<br />

- à l’analyse de risque (voir chiffre 6.3);<br />

- à l’observation ;<br />

- à la collecte d’information auprès des travailleurs ou de tiers ;<br />

- aux indications et mises en garde figurant dans les manuels d’utilisation, sur les<br />

modes d’emploi et sur les étiquettes;<br />

- aux fiches de données de sécurité pour les produits chimiques (FDS) ;<br />

- aux indications de spécialistes.<br />

Il est ainsi possible de réaliser la liste des dangers. Les manuels de sécurité et le<br />

cahier « Santé et Sécurité » proposent des documents à cet usage.<br />

Les listes des dangers et la liste des événements à risques fournissent l’élément de<br />

base autorisant la suite du processus. Il s’agit de documents importants que toute<br />

entreprise doit établir.<br />

Note 1: dans les petites entreprises (catégories 3.2 et 3.4), une seule liste de dangers<br />

peut réunir les informations provenant des deux approches décrites ci-dessus. Pour la<br />

catégorie 3.4, le « Cahier santé et sécurité » rempli sert de liste des dangers.<br />

Note 2 : selon les particularités d’une situation ou les connaissances nécessaires pour<br />

identifier le danger, il se peut que les compétences internes ne suffisent pas. Il faut<br />

alors faire appel à des spécialistes au sens de l’OQual (voir chiffre 5.6.3).<br />

Solution de branche SST « Horlogerie et microtechnique » révisée – version 06-2011. Page 98


6.2.3.2 - Phase 2 : analyser le danger<br />

Chaque danger identifié doit être systématiquement analysé.<br />

Il peut s’agir d’une appréciation succincte, mais néanmoins pertinente en raison<br />

des compétences et des savoirs de celui qui la pose.<br />

Pour un problème plus pointu, le concours d’autres professionnels peut être<br />

nécessaire.<br />

En tous les cas, chaque fois que la sphère de compétence de l’entreprise est<br />

dépassée, on fera appel à un spécialiste certifié de la santé et de la sécurité au travail<br />

(voir chiffre 5.6.3). Il faut vouer une attention particulière à l’utilisation de produits<br />

chimiques, et tout spécialement lorsque des femmes en situation de maternité sont<br />

concernées.<br />

Les dangers connus sont évalués et traités à la lumière de l’expérience, d’après les<br />

connaissances techniques disponibles, et en tenant compte des statistiques,<br />

informations, directives et normes concernant le domaine. En Suisse, la Suva et la<br />

CFST sont les principales sources normatives. Dans certains cas, il existe des<br />

dispositions légales impératives (produits chimiques, récipients sous pression,<br />

travaux de construction…).<br />

Se fondant sur l’ensemble de ces éléments, la Direction d’entreprise fixe le niveau de<br />

sécurité qu’elle exige.<br />

Pour chaque danger, il faut évaluer le risque pour la santé. Cette évaluation prend en<br />

compte la gravité du dommage possible et la probabilité de survenance (ou la<br />

fréquence, si une statistique existe).<br />

6.2.3.3 - Phase 3 : prendre des mesures préventives<br />

Lorsque le risque est évalué, il faut décider si des mesures doivent être prises, et<br />

lesquelles. Le coordinateur de sécurité fait des propositions et la Direction prend les<br />

décisions.<br />

Lorsqu’un danger a été identifié, il doit être traité invariablement dans l’ordre<br />

suivant :<br />

1. Dans la mesure du possible, il faut éliminer le danger. Par exemple,<br />

substituer un solvant inflammable par un produit ininflammable. Si ce n’est<br />

pas possible, il faut s’efforcer d’amoindrir le danger, par exemple en<br />

remplaçant une substance facilement inflammable par une autre dont le<br />

point d’éclair est situé au-dessus de 23°C*<br />

* limite inférieure des inflammables de catégorie 3, selon tableau 2.6.1, annexe I, du CLP.<br />

2. Si le danger ne peut pas être éliminé ou pas suffisamment amoindri, il faut<br />

intégrer des mesures techniques et /ou opérationnelles pour éviter le risque<br />

d’accident ou de maladie, ou au moins l’abaisser à un niveau acceptable.<br />

Exemples : au moyen d’un capot fixe, interdire l’accès à une poulie à gorge<br />

trapézoïdale (mesure technique); dans une zone dangereuse, remplacer les<br />

manipulations par un dispositif robotisé (mesure opérationnelle).<br />

3. Si les mesures techniques ne suffisent pas à réduire le risque à un niveau<br />

acceptable, il faut porter des équipements de protection individuelle (EPI),<br />

par exemple des gants, des lunettes de protection, des chaussures de<br />

sécurité…<br />

Solution de branche SST « Horlogerie et microtechnique » révisée – version 06-2011. Page 99


En outre, il faut instruire le travailleur concernant les risques résiduels de son poste de<br />

travail et le comportement à adopter, et mettre en place la signalisation appropriée.<br />

Le niveau acceptable de risque est défini par la direction d’entreprise, à l’intérieur du<br />

cadre légal. Est acceptable le risque qui ne se réalise que rarement et ne peut provoquer<br />

qu’un dommage humain réversible.<br />

6.3 - Méthodes d’analyse des risques<br />

Il existe différentes méthodes pour analyser les risques. Quelles qu’elles soient, elles<br />

doivent obéir aux principes suivants :<br />

1. L’entité à analyser doit être bien délimitée, avant le début de l’analyse (qu’est-ce qui est<br />

inclus ou exclus de l’analyse ?).<br />

2. Selon l’étendue et la complexité de l’entité à analyser, il convient de la subdiviser en<br />

systèmes partiels. Exemple : pour une chaîne de montage automatisée, on examine<br />

l’ensemble, puis chaque unité, et si nécessaire, certains dispositifs ou procédés particuliers.<br />

Les processus seront divisés et analysés par étapes.<br />

3. Dans chaque analyse, les dangers sont identifiés pour la marche normale, pour la<br />

marche particulière et pour la maintenance.<br />

Marche normale : l’entité remplit la fonction pour laquelle elle a été conçue.<br />

Marche particulière : réglage, préparation, changement d’outil ou de configuration,<br />

nettoyage, recherche et suppression d’erreurs.<br />

Maintenance : intervention périodiques, contrôle du dispositif, réparation, échange<br />

d’éléments, modification, lubrification…<br />

4. Les dangers identifiés sont listés, avec l’indication des phénomènes dangereux et des<br />

dommages probables associés.<br />

5. Pour chaque danger identifié, le risque est évalué. L’ampleur d’un risque se détermine<br />

en conjuguant la gravité du dommage aux personnes et la fréquence à laquelle<br />

l’événement peut se produire, ou s’est produit.<br />

La gravité s’estime d’après le tableau suivant :<br />

Niveau I – Mort, atteinte irréversible grave, invalidité >15%.<br />

Niveau II – Atteinte irréversible avec invalidité jusqu'à 15%.<br />

Niveau III – Atteinte réversible avec > 3 jours d'arrêt de travail*.<br />

Niveau IV – Cas bagatelle jusqu'à 3 jours d'arrêt de travail.<br />

Niveau V – Atteinte légère sans arrêt de travail.<br />

*y compris le jour de l'accident.<br />

La fréquence s’estime d’après les statistiques et l’expérience ou, si celles-ci n’existent<br />

pas, par le calcul de la probabilité de survenance.<br />

Solution de branche SST « Horlogerie et microtechnique » révisée – version 06-2011. Page 100


6. Chaque risque est noté d’après une matrice d’évaluation. Celle-ci est déterminée par la<br />

Direction de l’entreprise, mais en respectant le cadre des obligations légales et la définition<br />

de la gravité selon point 5 ci-dessus.<br />

7. En vue de déterminer les mesures à prendre, on indiquera si la maîtrise du risque<br />

identifié fait l’objet de règles reconnues et lesquelles (textes légaux, normes, prescriptions<br />

Suva, prescriptions du fabricant, mode d’emploi…).<br />

8. Pour chaque risque, des propositions doivent être faites à la Direction, laquelle en<br />

décide la mise en œuvre. Chaque proposition doit être assortie d’une indication<br />

concernant la réduction du risque escomptée.<br />

Note 1 : le manuel de sécurité pour les entreprises des catégories 3.1 et 3.2 fournit les<br />

documents utiles pour consigner les étapes de l’analyse de risques.<br />

Note 2 : pour l’analyse de risque, voir aussi les documents Suva 66099 et 66105, et<br />

« Introduction à l’analyse des risques » de la CESICS, Meggen (www.escis.ch) (adresse voir<br />

annexe VI).<br />

Note 3 : l’analyse de risque est à réaliser par des professionnels compétents dans le<br />

domaine concerné. Lorsque les compétences requises ne sont pas présentes dans<br />

l’entreprise et lorsqu’il n’existe pas de règles reconnues auxquelles se référer (ou que<br />

partiellement), l’analyse doit être exécutée par un spécialiste SST au sens de l’OQual (voir<br />

section 4.1.6).<br />

6.4 - Activités spécifiques avec dangers particuliers<br />

La branche est subdivisée en activités caractéristiques, lesquelles présentent ou non des<br />

dangers particuliers au sens de la Directive 6508. Ces activités sont décrites à la section<br />

4.2. Sont reprises ici les activités avec dangers particuliers, soit la liste de la section 4.2.6.<br />

Elles sont assorties d’une description succincte des dispositions générales à prendre<br />

impérativement pour assurer la sécurité des postes de travail.<br />

Des catégories particulières de dangers sont traitées plus loin dans ce chapitre 6 (IAT,<br />

matériaux, substances chimiques, bâtiments…).<br />

Définitions utilisées :<br />

Lunettes de protection : capables de retenir des projections de liquides et de particules<br />

solides avec faible énergie, selon norme EN 166, code S, niveau de risques 3.<br />

Lunettes de sécurité : capable de retenir des projections avec énergie moyenne, selon<br />

norme EN 166, code B, niveau de risques 9.<br />

Chaussures de sécurité: avec coque de protection, P1=jusqu’à 100 Joules, S1 =<br />

jusqu’à 200 Joules, selon norme EN ISO 20346/2004.<br />

Chaussures antidérapantes : semelles dont la matière et le profil permettent de garder<br />

une bonne adhérence au sol si une substance définie le recouvre (huile, eau,<br />

solvant…). Voir Directive européenne 89/686/CE.<br />

Chaussures fermées : le pied est entièrement protégé par la chaussure, qui ne comporte<br />

pas de trous. En présence de chimiques, les matières extérieures de la chaussure<br />

doivent résister à ces substances.<br />

Masque FFP2 : demi-masque facial filtrant, selon norme EN 149:2009.<br />

Note : les règles applicables pour chaque activité sont données à l’annexe II.<br />

Solution de branche SST « Horlogerie et microtechnique » révisée – version 06-2011. Page 101


N° Activités Dangers caractéristiques Dispositions générales de la branche<br />

1<br />

Presses ;<br />

découpage,<br />

frappe, étampage,<br />

emboutissage.<br />

1 Laminage.<br />

1 Frittage<br />

Pincement, écrasement,<br />

sectionnement des doigts ou<br />

des mains entre matrice et<br />

poinçon.<br />

Bavures et arêtes de pièces<br />

tranchantes.<br />

Projections dans les yeux.<br />

Sol glissant ; chute d’éléments<br />

lourds.<br />

Bruits de frappe et de<br />

soufflage : perte d’audition.<br />

Doubles cylindres tournants:<br />

mains happées.<br />

Pièces chaudes : brûlures aux<br />

mains.<br />

Rabattement de la pièce contre<br />

la table : doigts écrasés.<br />

Arêtes tranchantes : coupures<br />

aux mains et aux pieds.<br />

Chutes d’éléments lourds.<br />

Pièces et équipements chauds :<br />

brûlures.<br />

Presses hydrauliques.<br />

Poudres fines: explosion et<br />

inhalation (à la préparation, à<br />

la charge de l’entonnoir et au<br />

nettoyage de la presse).<br />

Gaz explosibles, suffocants,<br />

toxiques.<br />

Heurter, se cogner, laisser<br />

tomber, chuter.<br />

Machines avec dispositifs de protection agréés Note .<br />

Porter des chaussures de sécurité antidérapantes<br />

fermées (min. P1) et des lunettes de sécurité en<br />

permanence.<br />

Porter des gants anti-coupures si risque<br />

correspondant.<br />

Porter des protections d’ouïe si niveau<br />

d’exposition >85 dB(A) sur 8 heures, ou si<br />

niveau crête >135 dB(C) sur 1 heure (voir Suva<br />

n° 86048).<br />

Si possible, remplacer soufflettes par aspirateurs.<br />

Frappe à chaud : disposer d’une douche<br />

corporelle.<br />

Machines avec dispositifs de protection Note .<br />

Porter des chaussures de sécurité fermées (min.<br />

P1) et des gants lisses anti-coupures.<br />

Arrêts d’urgence toujours à portée.<br />

Formation détaillée nécessaire.<br />

Cheveux longs : attacher, et contenir sous filet ou<br />

couvre-chef.<br />

Manches serrées aux poignets ou manches<br />

courtes, pas de vêtements flottants.<br />

Laminage à la main = risques accrus: dispositif<br />

d’arrêt à commande au genou, pause chaque<br />

heure, éviter de déranger l’opérateur, limiter le<br />

bruit à 60 dB(A), machines hors des voies de<br />

passage.<br />

Machines avec dispositifs de protection agréés Note .<br />

Aspirer les poussières aux points d’émission.<br />

Manipuler les poudres sous chapelle, en portant<br />

un demi-masque FFP3 lors des transvasements et<br />

lors des nettoyages de la presse. Nettoyages :<br />

utiliser un aspirateur avec filtre de sortie


N° Activités Dangers caractéristiques Dispositions générales de la branche<br />

2<br />

3<br />

Décolletage et<br />

taillage.<br />

Usinage sur<br />

machines à<br />

commande<br />

numérique (CNC)<br />

5 Mécanique<br />

générale<br />

Usinage : arêtes tranchantes.<br />

Engrenages : être happé.<br />

Produits chimiques (huiles) :<br />

intoxications, glissades,<br />

projections, incendie d’huile<br />

ou de métaux.<br />

Bruit.<br />

Chutes d’éléments lourds.<br />

Usinage : projections, arêtes<br />

tranchantes, être happé.<br />

Produits chimiques (huiles) :<br />

intoxications, glissade.<br />

Bruit.<br />

Chutes d’éléments lourds.<br />

Usinage : projections, arêtes<br />

tranchantes (outils et pièces);<br />

être écrasé, être heurté, happé.<br />

Produits chimiques (huiles) :<br />

intoxications, glissade.<br />

Bruit.<br />

Brûlures.<br />

Chutes d’éléments lourds.<br />

Installations automatisées (IAT<br />

selon 4.2.5).<br />

Machines avec dispositifs de protection et<br />

carénage complet, y compris chargeurs. Assurer<br />

l’aspiration des brouillards d’huile à la source et<br />

maintenir une ventilation générale.<br />

Porter des chaussures de sécurité antidérapantes<br />

fermées (min. S1) et des lunettes de protection en<br />

permanence.<br />

Porter des gants anti-coupures si risque<br />

correspondant.<br />

Porter des protections d’ouïe si niveau<br />

d’exposition >85 dB(A) sur 8 heures (voir Suva<br />

n° 86048).<br />

Appliquer crème de protection avant et pendant<br />

le travail.<br />

Disposer d’une douche oculaire.<br />

Prendre des dispositions particulières contre<br />

l’incendie.<br />

Machines avec dispositifs de protection et<br />

carénage complet. Assurer l’aspiration des<br />

brouillards d’huile à la source et maintenir une<br />

ventilation générale.<br />

Voir aussi document Suva 77191.<br />

Porter des chaussures de sécurité antidérapantes<br />

fermées (min. P1) et des lunettes de sécurité.<br />

Porter des protections d’ouïe si niveau<br />

d’exposition >85 dB(A) sur 8 heures (voir Suva<br />

n° 86048).<br />

Appliquer crème de protection avant et pendant<br />

le travail.<br />

Disposer d’une douche oculaire.<br />

Prendre des dispositions particulières contre<br />

l’incendie.<br />

Voir aussi document Suva 66117.<br />

Machines avec dispositifs de protection reconnus<br />

Note .<br />

Porter des chaussures de sécurité antidérapantes<br />

fermées (min. P1) et des lunettes de sécurité en<br />

permanence.<br />

Porter des protections d’ouïe si niveau<br />

d’exposition >85 dB(A) sur 8 heures ou si<br />

niveau crête >135 dB(C) sur 1 heure (voir Suva<br />

n° 86048).<br />

Gaz et produits chimiques : voir section 6.7.<br />

Appliquer crème de protection avant et pendant<br />

le travail.<br />

Disposer d’une douche oculaire et d’une douche<br />

corporelle.<br />

Solution de branche SST « Horlogerie et microtechnique » révisée – version 06-2011. Page 103


N° Activités Dangers caractéristiques Dispositions générales de la branche<br />

6<br />

7<br />

8<br />

Fonderie<br />

Affinage d’or<br />

Injection,<br />

moulage à chaud.<br />

Traitement<br />

thermique (sauf<br />

fonderie).<br />

Hautes températures : brûlures,<br />

coup de chaleur.<br />

Projection de matière en<br />

fusion.<br />

Bruit (p.e. décalaminage).<br />

Utilisation de produits<br />

chimiques nocif/toxiques.<br />

Chute d’éléments lourds.<br />

Gaz explosifs (hydrogène).<br />

Pièces et équipements chauds :<br />

brûlures.<br />

Chutes d’éléments lourds.<br />

Pincements, écrasement des<br />

doigts.<br />

Vapeurs et gaz toxiques.<br />

Hautes températures : brûlures,<br />

coups de chaleur.<br />

Gaz<br />

nocifs/toxiques/explosibles.<br />

Vapeurs d’huile<br />

chute d’éléments lourds.<br />

Porter des chaussures de sécurité fermées en cuir<br />

(min. P1) et des lunettes de sécurité certifiées<br />

EN171-2002.<br />

Disposer d’une douche corporelle.<br />

Mettre à disposition de l’eau de boisson, à<br />

volonté.<br />

Porter des protections d’ouïe si niveau<br />

d’exposition >85 dB(A) sur 8 heures (voir Suva<br />

n° 86048).<br />

Appliquer crème de protection avant et pendant<br />

le travail, sur toutes les parties nues.<br />

Prendre des dispositions particulières contre<br />

l’incendie.<br />

Gaz et produits chimiques : voir section 6.7.<br />

Travail au creuset : port du tablier ignifugé et<br />

thermo-protecteur, lunettes filtrantes selon EN<br />

171-2002, gants isolants.<br />

Machines avec dispositifs de protection.<br />

Aspirer les vapeurs et gaz au point d’émission.<br />

Aérer en permanence par un moyen mécanique.<br />

Porter des chaussures de sécurité antidérapantes<br />

fermées (min. P1) et des lunettes de sécurité.<br />

Saisir les pièces seulement avec des gants<br />

isolants.<br />

Mettre à disposition de l’eau de boisson, à<br />

volonté.<br />

Disposer d’une douche corporelle.<br />

Gaz : voir section 6.7.<br />

Attacher les bombonnes de gaz et vérifier<br />

régulièrement les circuits de distribution.<br />

Utiliser des détecteurs de gaz pour actionner<br />

alarme et ventilation tempête.<br />

Système de ventilation ATEX si présence de gaz<br />

inflammable.<br />

Voir aussi section 6.7.<br />

Equiper les torchères de surveillances de flamme.<br />

Aérer mécaniquement le local, en permanence.<br />

Porter des gants isolants pour intervenir.<br />

Porter des chaussures de sécurité fermées (min.<br />

P1), et antidérapantes si présence d’huile.<br />

Porter des lunettes de sécurité.<br />

Mettre à disposition de l’eau de boisson, à<br />

volonté.<br />

Prendre des dispositions particulières contre<br />

l’incendie.<br />

Disposer d’une douche oculaire et d’une douche<br />

corporelle.<br />

Solution de branche SST « Horlogerie et microtechnique » révisée – version 06-2011. Page 104


N° Activités Dangers caractéristiques Dispositions générales de la branche<br />

9<br />

10<br />

10<br />

10<br />

12<br />

Traitement<br />

galvanique.<br />

Polissage<br />

chimique.<br />

Usinage<br />

chimique.<br />

Polissage<br />

mécanique sur<br />

touret.<br />

Satinage,<br />

brossage,<br />

meulage,<br />

rectifiage,<br />

lapidage,<br />

polissages de<br />

décoration<br />

Microbillage,<br />

sablage,<br />

grenaillage,<br />

désoxydation,<br />

trovalisation<br />

(tribofinition).<br />

Collages.<br />

Dépose de<br />

couleurs, tritium,<br />

radium.<br />

Zaponnage.<br />

Emaillage.<br />

Substances et vapeurs nocives /<br />

toxiques, corrosives. Dangers<br />

d’incendie et d’explosion. Sols<br />

glissants. Dangers électriques.<br />

Poussières inflammables et<br />

inhalables. Happement<br />

(chevelure, manches).<br />

Bruits des ventilations.<br />

Allergies de contact avec<br />

certains métaux.<br />

Coupures sur bords du média<br />

abrasif. Projections dans les<br />

yeux et inhalation de<br />

poussières, dont certaines<br />

nocives. Happement par<br />

éléments mobiles. Allergies de<br />

contact avec certains métaux.<br />

Projections dans les yeux de<br />

liquides et poussières.<br />

Inhalation de poussières.<br />

Contact avec des produits<br />

chimiques et des abrasifs.<br />

Bruits des machines.<br />

Substances nocives/toxiques<br />

(solvants, composés de plomb.<br />

Emaillage : acides nitrique et<br />

sulfurique.<br />

Dangers d’incendie et<br />

d’explosion.<br />

Radiations ionisantes (tritium,<br />

radium). Inhalation de vapeurs,<br />

poudres. Irritations de la peau.<br />

Allergies aux cyanoacrylates,<br />

époxydes…<br />

Cuves avec couvercles et aspiration à la source.<br />

Aérer mécaniquement le local, en permanence.<br />

Ne permettre l’accès qu’aux travailleurs autorisés<br />

et formés.<br />

Disposer d’un point d’eau courante, d’une<br />

douche oculaire et d’une douche corporelle.<br />

Chimiques : signaliser les types de dangers, tenir<br />

les produits dangereux sous clef, stocker dans les<br />

règles.<br />

Vérifier régulièrement la mise à terre des<br />

équipements.<br />

Afficher les consignes de 1 er secours.<br />

Organiser les secours (processus spécial pour les<br />

cyanures).<br />

Porter des chaussures de sécurité antidérapantes<br />

fermées (min. P1) et des lunettes de protection.<br />

Appliquer crème de protection avant et pendant<br />

le travail.<br />

Voir aussi feuillet Suva 1792, cahier INRS n°<br />

R442, ED794, ED827 et section 6.7 ci-après.<br />

Tours avec dispositifs de protection.<br />

Aspirer à la source par système ATEX<br />

régulièrement entretenu. Aérer en permanence<br />

par un moyen mécanique.<br />

Extincteur mousse près du poste de ventilation.<br />

Porter des chaussures de sécurité (min. SB) et des<br />

lunettes de protection en permanence.<br />

Cheveux longs : attacher, et contenir sous filet ou<br />

couvre-chef.<br />

Manches serrées aux poignets ou manches<br />

courtes.<br />

Appliquer crème de protection avant et pendant<br />

le travail.<br />

Machines avec dispositifs de protection (sur<br />

bandes, meules, engrenages, courroies…).<br />

Aspirer les poussières à la source. Porter des<br />

lunettes de protection.<br />

Eviter le contact avec les matières allergènes<br />

(porter des gants). Manipuler les pièces à arêtes<br />

vives avec des gants ou des outils<br />

Porter des lunettes de protection en permanence.<br />

Appliquer crème de protection avant et pendant<br />

le travail.<br />

Disposer d’une douche oculaire.<br />

Porter des protections d’ouïe si niveau<br />

d’exposition >85 dB(A) sur 8 heures (voir Suva<br />

n° 86048).<br />

Porter des lunettes de protection en permanence.<br />

Eviter le contact avec la peau et nettoyer<br />

rapidement toute souillure.<br />

Garder un poste de travail propre et ordonné.<br />

Aspirer les vapeurs au point d’émission et<br />

ventiler le local en permanence.<br />

Disposer d’une douche oculaire.<br />

Solution de branche SST « Horlogerie et microtechnique » révisée – version 06-2011. Page 105


N° Activités Dangers caractéristiques Dispositions générales de la branche<br />

13 Lavage.<br />

Distillation.<br />

17<br />

18<br />

19<br />

19<br />

19<br />

Soudages divers,<br />

brasage<br />

Travaux au laser<br />

de classes 3B ou<br />

4.<br />

Fabrication de<br />

quartz, de verre<br />

brut.<br />

Fabrication de<br />

verres, glaces<br />

saphir.<br />

Fabrication de<br />

pierres<br />

d’horlogerie<br />

Substances nocives / toxiques<br />

(solvants).<br />

Dangers d’incendie et<br />

d’explosion si solvant<br />

inflammable.<br />

Inhalation de vapeurs.<br />

Sols glissants.<br />

Dessèchements de peau.<br />

Hautes températures. Brûlures.<br />

Substances nocives (gaz).<br />

Dangers d’incendie et<br />

d’explosion. Gaz asphyxiants,<br />

irritants, toxique (ammoniac).<br />

Selon EN 12198. Risque pour<br />

les yeux et la peau (déviation<br />

du rayon laser). Risque<br />

d’incendie et de brûlures.<br />

Projections dans les yeux.<br />

Verre : risque élevé de<br />

coupures, brûlures.<br />

Quartz : gaz nocifs /toxiques.<br />

Inhalation de poussières<br />

d’usinage.<br />

Poussières de tronçonnage et<br />

polissage. Projection dans les<br />

yeux.<br />

Produits chimiques.<br />

Bruit.<br />

Brûlures.<br />

Seulement fabrication de<br />

matière : gaz, vapeurs et<br />

poudres toxiques.<br />

Porter des chaussures de sécurité antidérapantes<br />

(min. P1), des lunettes de protection et des gants.<br />

Eviter le contact du liquide avec la peau. Plonger<br />

et retirer les pièces au moyen d’un auxiliaire.<br />

Appliquer une crème de régénération après le<br />

travail.<br />

Prendre des dispositions particulières contre<br />

l’incendie. Disposer d’une douche oculaire et<br />

d’une douche corporelle.<br />

Distillation : ne pas laisser sans surveillance.<br />

Porter des chaussures de sécurité et des lunettes<br />

de sécurité. Pour soudages hautes températures,<br />

prendre des dispositions particulières contre<br />

l’incendie.<br />

Disposer d’une douche corporelle.<br />

Voir aussi activité n°21.<br />

La zone de travail de la machine doit être<br />

carénée. Pour travaux spéciaux avec risque<br />

d’échappement du rayonnement, porter des<br />

lunettes de protection spéciales laser (voir<br />

brochure Suva SBA 154) et empêcher la<br />

propagation du rayonnement en dehors du local.<br />

Afficher pictogramme laser sur portes et<br />

machines. Extincteur à proximité. Ne pas laisser<br />

travailler sans surveillance.<br />

Porter des gants anti-coupures si contact possible<br />

avec arêtes vives du verre. Ne pas manipuler des<br />

pièces chaudes ; se protéger (tablier cuir, lunettes<br />

de sécurité anti-rayonnement, chaussures de<br />

sécurité fermées, gants isolants).<br />

Aspirer les poussières à la source et ventiler le<br />

local.<br />

Aspirer les poussières et vapeurs à la source.<br />

Mettre en œuvre les chimiques sous chapelle ou<br />

avec aspiration à la source (colles, solvants,<br />

encres, décapants, acides).<br />

Porter des chaussures de sécurité fermées (min.<br />

P1) et des lunettes de protection.<br />

Utiliser des outils pour manipuler les pièces<br />

chaudes ; brûlures : refroidir immédiatement à<br />

l’eau et traiter.<br />

Caréner les ultrasons. Porter des protections<br />

d’ouïe si niveau d’exposition >85 dB(A) sur 8<br />

heures.<br />

Disposer d’une douche corporelle et d’une<br />

douche oculaire.<br />

En présence de poudres et de vapeurs, porter un<br />

masque approprié.<br />

Prendre des dispositions de sécurité pour le<br />

stockage et l’utilisation de solvants<br />

inflammables ; ne pas respirer les vapeurs.<br />

Stocker les gaz et chimiques selon les<br />

prescriptions (voir annexe II, chiffre 44).<br />

Aspirer les poudres, vapeurs et gaz au point<br />

d’émission.<br />

Aérer en permanence le local de fabrication de<br />

la pierre, par un moyen mécanique. Voir aussi<br />

section 6.7.<br />

Solution de branche SST « Horlogerie et microtechnique » révisée – version 06-2011. Page 106


N° Activités Dangers caractéristiques Dispositions générales de la branche<br />

20<br />

21<br />

22<br />

23<br />

Fabrication de<br />

circuits intégrés et<br />

autres<br />

composants<br />

électroniques<br />

Fabrication de<br />

dispositifs et<br />

appareils<br />

électroniques<br />

Travail à la<br />

chaîne, avec<br />

automates<br />

Récupération de<br />

matières,<br />

désassemblage,<br />

tri, traitement<br />

mécanique ou<br />

chimique (hormis<br />

distillation et<br />

fonderie)<br />

Risques liés aux produits<br />

chimiques. Substances<br />

nocives/toxiques, spécialement<br />

des gaz. Lasers. Poussières de<br />

silicium.<br />

Installations automatisées. Se<br />

couper, s’entailler, s’écraser les<br />

doigts. Projections dans les<br />

yeux. Brûlures locales.<br />

Risques d’incendie.<br />

Substances nocives/toxiques,<br />

inflammables. Métaux lourds.<br />

Brûlures. Risques d’incendie.<br />

Installations automatisées.<br />

(La fabrication manuelle est<br />

réputée sans risque particulier).<br />

Sols glissants. Vapeurs nocives.<br />

Produits de nettoyage corrosif,<br />

irritants. Coupures (confection<br />

de câbles).<br />

Installations automatisées.<br />

Risques mécaniques : se<br />

couper, s’entailler. Doigts<br />

écrasés. Projections dans les<br />

yeux. Stress.<br />

Risques mécaniques élevés : se<br />

couper, s’entailler, être écrasé.<br />

Risques liés aux produits<br />

chimiques. Dangers d’incendie<br />

et d’explosion. Utilisation de<br />

systèmes internes de transport<br />

et de levage.<br />

Contamination biologique.<br />

Projections dans les yeux.<br />

Sols glissants, encombrés.<br />

Troubles musculosquelettiques,<br />

escarres.<br />

Machines avec dispositifs de protection.<br />

Aux postes de brasage, étamage, brumisation,<br />

usinages silicium, aspirer les poussières, vapeurs<br />

et gaz au point d’émission et assurer une<br />

ventilation générale.<br />

Laser : voir activité n°18.<br />

Porter des chaussures de sécurité antistatiques<br />

(min. SB). Porter des lunettes de sécurité ou de<br />

protection selon les activités menées.<br />

Voir aussi section 6.7.<br />

Utilisation de solvants : prendre des dispositions<br />

particulières contre l’incendie et l’écoulement<br />

accidentel.<br />

Disposer d’une douche oculaire et d’une douche<br />

corporelle.<br />

Porter des chaussures de sécurité antistatiques<br />

(min. SB). Porter des lunettes de sécurité ou de<br />

protection selon les activités menées (exemple :<br />

couper pattes de composants).<br />

Disposer d’une douche corporelle et d’une<br />

douche oculaire.<br />

Lavage : voir activité n°13.<br />

Ne pas entrer en contact avec des substances<br />

nocives, sinon laver immédiatement.<br />

Automates avec dispositifs de protection et<br />

carénage complet. Ne pas modifier les dispositifs<br />

de protection. Sécuriser la machine avant<br />

d’intervenir.<br />

Postes servis manuellement : l’opérateur doit<br />

pouvoir interrompre le flux de la chaîne.<br />

Porter des chaussures de sécurité antistatiques<br />

(min. SB). Porter des lunettes de sécurité ou de<br />

protection selon les activités menées.<br />

Porter des chaussures de sécurité fermées<br />

antidérapantes (min. S1). Porter des lunettes de<br />

sécurité. Porter des gants appropriés lorsque<br />

l’activité le permet.<br />

Porter des protections d’ouïe si niveau<br />

d’exposition >85 dB(A) sur 8 heures ou si<br />

niveau crête >135 dB(C) sur 1 heure (voir Suva<br />

n° 86048).<br />

Disposer d’une douche corporelle et d’une<br />

douche oculaire.<br />

Appliquer une crème de protection de la peau et<br />

nettoyer toute souillure.<br />

Maintenir le sol propre et les voies de passage<br />

libres.<br />

Utiliser les outils appropriés, en bon état.<br />

Veiller à l’ergonomie du poste de travail (chaise,<br />

établi, postures, éclairage…).<br />

Organiser la prévention incendie en fonction des<br />

tâches menées et des risques liés (attention aux<br />

nouvelles situations et produits chimiques).<br />

Engins de transport et levage : voir activité n° 26.<br />

Solution de branche SST « Horlogerie et microtechnique » révisée – version 06-2011. Page 107


N° Activités Dangers caractéristiques Dispositions générales de la branche<br />

24<br />

25<br />

26<br />

28<br />

Assemblage<br />

machines,<br />

câblage. Travaux<br />

d’installation.<br />

(Appareillage :<br />

voir activité<br />

n°21).<br />

Cantine.<br />

Restauration.<br />

Hôtellerie.<br />

Manutention /<br />

stockage d'objets<br />

>10kg.<br />

Utilisation de<br />

palans, ponts<br />

roulants, chariots<br />

élévateurs.<br />

Rayonnages<br />

hauts.<br />

Entretien,<br />

maintenance,<br />

conciergerie,<br />

avec machines,<br />

nacelles, grues…<br />

Risques mécaniques : se<br />

couper, s’entailler, être écrasé,<br />

être heurté, happé. Etre<br />

électrisé. Utiliser des ponts<br />

mobiles. Projections dans les<br />

yeux. Piqûres, pincements,<br />

chutes.<br />

Seulement en cas de<br />

confection de repas : risques<br />

mécaniques d’écrasement, de<br />

happement, de coupure.<br />

Explosion de gaz. Sols<br />

glissants, irréguliers, brûlures,<br />

contaminations bactériennes,<br />

intoxications. Electrisation.<br />

Port de charges. Troubles<br />

musculo-squelettiques.<br />

Risques mécaniques élevés :<br />

être heurté, écrasé, happé.<br />

Risque d’explosion en cas<br />

d’utilisation de véhicules<br />

électriques, lors de la recharge<br />

des batteries. Chutes,<br />

électrisation, écorchures,<br />

échappement de substances<br />

dangereuses.<br />

Risques mécaniques et de<br />

chutes élevés, selon le genre<br />

d’entretien effectué. Etre<br />

renversé par un<br />

engin/véhicule. Electrisation,<br />

brûlures, irritations. Port de<br />

charges. Glissades. Ecorchures,<br />

coupures. Echelles.<br />

Ne travailler sous tension dangereuse qui si<br />

nécessaire, avec les précautions d’usage.<br />

Voir documentation ElectroSuisse, lien internet<br />

www.electrosuisse.ch<br />

Porter des chaussures de sécurité antistatiques<br />

(min. S1). Respecter les consignes de sécurité<br />

pour chaque domaine. Utiliser des accessoires<br />

marqués CE. Utiliser les outils appropriés.<br />

Porter des chaussures de sécurité antidérapantes<br />

fermées (min. P1) (service d’hébergement : SB<br />

suffit). Disposer d’une douche oculaire et d’une<br />

douche corporelle.<br />

Respecter les consignes de sécurité ; ne pas<br />

manipuler les dispositifs de sécurité.<br />

Garder une hygiène stricte.<br />

Voir documents Suva 6209, 67117, 6801, 6802,<br />

6803, 6244, 6245, 6246.<br />

Etagères : à fixer au mur ; protéger les pieds<br />

contre les heurts de transpalettes. Attacher les<br />

éléments sujets à renversement.<br />

Marquer les voies de passage. Eclairer<br />

suffisamment. Stocker hors voie de passage.<br />

Maintenir des sols propres. Entretenir la<br />

signalisation.<br />

Engins avec dispositifs de protection agréés ;<br />

cabine et ceinture de sécurité sur chariots<br />

élévateurs. Ventilation au lieu de charge des<br />

batteries. Faire services d’entretien. Chariots<br />

élévateurs avec pilote embarqué : permis de<br />

cariste et ceinture obligatoires (voir chiffre 5.6.7).<br />

EPI : porter des chaussures de sécurité fermées<br />

antidérapantes (min. S1). Porter une casquette de<br />

sécurité ou un casque.<br />

Voir Directive CFST 6512 et documents Suva<br />

67066, 2149, 5502, 6244, 6245, 6246, 66120,<br />

67008, 67065, 67066, 67067, 67082, 67089,<br />

67093, 67094, 67119, 67123, 67142, 67158,<br />

67159, 67164, 88190.<br />

Lien internet : www.suva.ch/chariots-elevateurs<br />

Sécuriser la machine / l’équipement / l’endroit<br />

avant d’intervenir. Porter des chaussures de<br />

sécurité fermées antidérapantes (min. S1).<br />

Chausser des gants adaptés à chaque tâche.<br />

Disposer d’une douche oculaire et d’une douche<br />

corporelle. Respecter les consignes de sécurité et<br />

les modes d’emploi des équipements et produits.<br />

Travailleur isolé : porter une alarme « homme<br />

mort ». Se faire conseiller pour les travaux<br />

inhabituels.<br />

Voir ordonnance OTConst RS 832.311.141.<br />

Solution de branche SST « Horlogerie et microtechnique » révisée – version 06-2011. Page 108


N° Activités Dangers caractéristiques Dispositions générales de la branche<br />

30<br />

Livraison,<br />

réception,<br />

transport<br />

de marchandises<br />

précieuses ou de<br />

valeur élevée. (or,<br />

pierres<br />

précieuses. Autres<br />

de plus de 5000<br />

CHF par véhicule<br />

ou en<br />

réception/expéditi<br />

on).<br />

Risques d’agression : blessures,<br />

traumatismes psychiques<br />

Sécuriser les locaux : pas d’accès aux personnes<br />

non autorisées, éléments de construction<br />

empêchant l’accès par effraction (verre à vitres<br />

sécurisé, interface marchandises sécurisé, portes<br />

robustes, serrures de sécurité, obstacles à<br />

véhicules, clôtures…). Installer un dispositif<br />

d’alarme.<br />

Mesures organisationnelles : stocker les<br />

marchandises de valeur en coffre ou local<br />

sécurisé, les y introduire aussi tôt que possible et<br />

ne les sortir qu’au moment nécessaire.<br />

Travail permanent en locaux borgnes : établir un<br />

horaire avec pauses additionnelles, éclairer avec<br />

des luminaires « lumière du jour », assurer une<br />

ventilation permanente.<br />

Former le personnel concerné et donner des<br />

consignes.<br />

Transport de valeurs significatives : faire<br />

accompagner le livreur par un agent de sécurité<br />

et s’assurer qu’il peut appeler les secours à tout<br />

moment.<br />

Note : en vertu de la LSIT, puis de la LSPro dès 07.2010, les dispositifs de protections des<br />

machines doivent être conformes à la Directive « machines » 2006/42/CE, sauf sur les<br />

machines et équipements mis en circulation avant 1997. Voir chapitre 6.5.<br />

Dispositions d’ordre général :<br />

• Instruire chaque travailleur pour la tâche qui lui est dévolue.<br />

• Organiser le travail - S’assurer que l’objectif est réalisable, que les moyens nécessaires<br />

sont disponibles, que l’opérateur possède les compétences nécessaires, que le délai<br />

donné est réaliste et que les consignes données n’entrent pas en conflit avec d’autres<br />

instructions et buts.<br />

• Veiller à l’ergonomie de la place de travail et aux postures inadéquates. Voir<br />

notamment les documents Suva n° 44061, 44075, 44084 et 88212.<br />

• Pour toutes les activités, il y a lieu de porter des vêtements de travail appropriés. Il faut<br />

éviter les pièces de vêtements flottantes, celles qui gênent le mouvement et celles qui<br />

diminuent le champ visuel. Attention aux bijoux et pendentifs susceptibles d’être<br />

entraînés. Echanger les vêtements souillés.<br />

• S’assurer que les équipements de protection individuelle (EPI) sont portés et que leur<br />

maintenance est assurée.<br />

• Les locaux de travail et les équipements doivent être nettoyés et rangés aussi souvent<br />

que nécessaire pour éviter les chutes et autres accidents.<br />

• Tenir libres les voies de passage, escaliers, halls d’entrée. Largeurs minimales : 120 cm<br />

pour les voies principales ; 80 cm pour les voies secondaires.<br />

Solution de branche SST « Horlogerie et microtechnique » révisée – version 06-2011. Page 109


• Veiller à un éclairage optimal de la place de travail.<br />

• Se munir d’auxiliaires mécaniques pour soulever, manutentionner et transporter des<br />

charges lourdes ou chaudes.<br />

• Risques de brûlure : signaliser les éléments chauds et tenir à disposition une source<br />

d’eau courante permettant de refroidir immédiatement et abondamment la plaie en cas<br />

d’accident (douche, robinet).<br />

• Protection de la peau : veiller à ce que la peau entre en contact le moins possible avec<br />

des substances agressives ou allergènes (colles, métaux allergènes, solvants, huiles de<br />

coupe, produits de nettoyage…). Si possible, porter des gants. Sinon, utiliser une crème<br />

de protection, puis une crème nourrissante à la fin du travail. Eliminer aussi tôt que<br />

possible les souillures (laver au savon doux), se protéger contre les rayonnements<br />

intenses, maintenir les polluants de l’air en-dessous des valeurs VME. Voir aussi annexe<br />

II, chiffre 45.<br />

• Voir Directive CFST 6512 « Equipements de travail ».<br />

6.5 - Dangers liés aux machines, installations et appareils (IAT)<br />

Les IAT sont les machines, équipements et appareils techniques servant à la production de<br />

bien ou de services, ou à l’utilisation à titre privé. Ceux-ci ne peuvent être mis en<br />

circulation (mis sur le marché) que dans la mesure où ils présentent un risque nul ou<br />

minime pour la santé ou la sécurité des utilisateurs, lorsqu’ils sont utilisés dans des<br />

conditions normales ou raisonnablement prévisibles. Ils doivent satisfaire aux exigences<br />

essentielles de sécurité et de santé prévues par la loi ou, à défaut de telles exigences,<br />

correspondre à l’état des connaissances et de la technique.<br />

Les principes généraux à respecter pour la mise en circulation des IAT se trouvent dans la<br />

loi sur la sécurité des produits (LSPro) – RS 930.11, son ordonnance OSPro - RS 930.11.1<br />

(anciennement LSIT et OSIT) et la Directive 2006/42/CE Note .<br />

Lorsque des normes internationales existent, par exemple les normes européennes (EN),<br />

elles doivent être respectées, à moins de dispositions contraires prévues dans le droit<br />

suisse.<br />

Beaucoup d’IAT font l’objet de prescriptions de sécurité concernant leur conception et leur<br />

utilisation ; une liste ainsi que des références documentaires se trouvent en annexe II.<br />

Norme générale pour tous les IAT: voir la Directive 6512 édictée par la CFST concernant<br />

les équipements de travail.<br />

Note : Les dispositifs de sécurité des machines doivent être conformes à l’Annexe I de la<br />

Directive 2006/42/CE. Toutefois, sur les machines mises en circulation avant 1997, cette<br />

disposition s’applique facultativement : elles doivent être équipées au moins des dispositifs<br />

de protection requis lors de leur mise en circulation, soit ceux qui correspondaient à ce<br />

moment-là à l’état de la technique, aux normes et aux obligations en vigueur. En outre,<br />

pour ces anciennes machines, les articles spécifiques de l’OPA 24 à 30, et 34, al. 2 font<br />

référence.<br />

Solution de branche SST « Horlogerie et microtechnique » révisée – version 06-2011. Page 110


6.5.1 – Equipements de protection individuelle (EPI)<br />

Les EPI font partie des IAT. Des dispositions existent dans l’OPA, art. 5, dans l’OSPro,<br />

section 4, et ainsi que dans les Directives européennes 89/686/CEE et 96/58/CE. Des EPI<br />

conformes doivent être mis à disposition, portés correctement et entretenus pour chaque<br />

situation de travail où des mesures techniques et opérationnelles ne sont pas suffisantes<br />

pour garantir la sécurité des personnes. Voir la liste de contrôle Suva n°67091.<br />

Notamment, le port de lunettes de sécurité est obligatoire lorsqu’il y a risque de<br />

projections de solides à haute vitesse, par exemple dans les ateliers de mécanique. Le port<br />

de lunettes de protection est obligatoire lorsqu’il y a risque de projections de solides ou de<br />

liquides à basse vitesse, par exemple dans les ateliers d’électroplastie, au local de lavage et<br />

pour le travail au touret de polissage.<br />

6.5.2 - Construction / acquisition / exploitation d’installations et appareils techniques (IAT)<br />

• Conformité. A sa mise en circulation, chaque dispositif doit être accompagné d’un<br />

certificat de conformité ou comporter le marquage CE.<br />

Pour les machines et quasi-machines, la délivrance d’un certificat de conformité est<br />

obligatoire selon l’ordonnance sur la sécurité des machines (RS 819.14) (qui renvoie à<br />

la Directive « Machines » 2006/42/CE), mais l’apposition du marquage CE est<br />

facultative en Suisse. Particularité : les dispositifs mobiles de levage de charges sont<br />

considérés comme des machines, même s’ils ne sont mus que par la force humaine.<br />

Les dispositifs réalisés en interne doivent être conformes aux règles de sécurité<br />

reconnues qui les concernent.<br />

Machines et équipements mis en circulation avant 1997 : voir la note sous chiffre 6.5.<br />

• Documentations :<br />

– Listes de contrôle Suva n° 66084, n° 6512, CE 08-7 et CE 98-16.<br />

– « Index des directives et normes pour les machines », Suva CE 93-1.<br />

– « Achat d’une machine sûre », guide de IVSS/AISS 2036.<br />

• Notices d’instructions, d’utilisation et d’entretien des IAT : doivent être rédigées dans<br />

les langues officielles de la Confédération parlées dans la région où l’entreprise les<br />

utilise. Les mises en garde et les précautions d’emploi sous forme de texte contenus<br />

dans ces documents doivent être rédigées dans toutes les langues officielles suisses. Il<br />

faut poser ces exigences à l’achat d’un IAT.<br />

• Acquisition ou leasing. Dans chaque cas, la direction de l’entreprise prendra l’avis de<br />

son coordinateur de sécurité. Celui-ci étudiera l’offre du fournisseur sous l’angle de la<br />

protection de la santé. Si nécessaire, l’avis du Service SST peut être sollicité.<br />

• Documents à la réception. Chaque IAT doit être livré au moins avec:<br />

– Une déclaration de conformité selon OSPro art. 9 ou marquage CE ;<br />

– Un mode d’emploi détaillé, dans la langue nationale suisse parlée dans l’entreprise<br />

utilisatrice ;<br />

– La méthode d’installation, de mise en route et d’entretien.<br />

• Archivage. L’ensemble des documents liés à l’IAT doit être conservé aussi longtemps<br />

que l’installation ou l’appareil est en fonction dans l’entreprise.<br />

• Formation des utilisateurs. Chacun doit être formé et informé quant aux risques de<br />

l’IAT dont il va se servir. Il doit avoir accès en permanence au mode d’emploi dans sa<br />

langue où à une personne connaissant le fonctionnement et les dangers du dispositif.<br />

Solution de branche SST « Horlogerie et microtechnique » révisée – version 06-2011. Page 111


6.5.3 - Autres principes généraux d’exploitation à prendre en considération<br />

• Maintenance des équipements : s’assurer qu’elle est organisée, planifiée et exécutée<br />

(voir section 6.12). Avant d’intervenir, neutraliser les énergies dangereuses. Contrôler<br />

que les dispositifs de sécurité n’ont pas été manipulés. Contrôler au moins chaque<br />

année la mise à la terre des IAT raccordés au réseau électrique.<br />

• Dispositifs de sécurité. Vérifier régulièrement qu’ils ne sont pas manipulés (voir lien<br />

internet www.suva.ch/manipulation et liste de contrôle Suva 67146).<br />

• Modes d’exploitation. Assurer la sécurité des IAT dans les trois modes d’utilisation, soit<br />

en exploitation normale, en marche particulière et en maintenance.<br />

• Modifications d’IAT : ne doivent être entreprises que par des personnes compétentes,<br />

sans altérer le niveau de sécurité préexistant. Les modifications doivent être<br />

documentées.<br />

• Branchements électriques pour tensions dangereuses : les raccordements, installations<br />

et modifications doivent être exécutées par des personnes aux qualifications attestées,<br />

et être conformes notamment à l’ordonnance OIBT (RS 734.27). Voir chiffre 5.1.10.<br />

• Air comprimé : la pression raccordée aux soufflettes ne doit pas dépasser 3,5 bars, à<br />

moins que la soufflette ne soit munie d’une buse multi-trou ou d’un limiteur interne.<br />

Les pièces soufflées doivent l’être dans une enceinte munie d’une aspiration efficace.<br />

Celui qui use d’une soufflette doit porter des lunettes de protection.<br />

• Chariots élévateurs ou grues : un permis spécial est obligatoire (voir chiffres 5.1.12 et<br />

5.6.7). Par ailleurs, le montage d’une nacelle de travail sur un chariot élévateur<br />

nécessite une autorisation dérogatoire de la part de la Suva.<br />

6.5.4 - IAT sans règles spécifiques : recommandations de la branche<br />

Les règles générales suivantes s’appliquent, soit directement, soit par analogie :<br />

6.5.4.1 - Les laminoirs<br />

Ils obéissent aux règles générales concernant les machines. En outre, il faut tenir<br />

compte du risque élevé de coupures, ainsi que de happement des mains et des<br />

vêtements.<br />

– Tous les engrenages doivent être capotés.<br />

– Les cylindres doivent être munis de protège-doigts (voir ISSA 2014)<br />

– Les vêtements de l’opérateur doivent être serrés au corps (pas de blouses).<br />

6.5.4.2 - Les auxiliaires de chargement et déchargement de machines<br />

Ils doivent présenter toutes garanties de sécurité.<br />

– Ils doivent porter le marquage CE (voir 6.5.1) ; ils obéissent aux dispositions sur<br />

les machines, ou quasi-machines.<br />

– Les capots de protection doivent rester en place durant le service du dispositif.<br />

– L’ouverture du capot doit neutraliser toute commande de mouvement, qu’elle<br />

vienne du dispositif ou de la machine associée.<br />

Solution de branche SST « Horlogerie et microtechnique » révisée – version 06-2011. Page 112


– Un bouton d’arrêt d’urgence doit être accessible en tout temps (il ne doit pas<br />

forcément stopper la machine associée).<br />

– L’interface avec la machine principale doit être protégée de façon à rendre<br />

impossible l’accès à une zone dangereuse (zone de serrage de pièce, de<br />

préhension automatisée, d’usinage, de tréfilage…).<br />

– L’extrémité des barres de matière qui dépassent du dispositif doit être protégée<br />

ou signalisée ; le passage ne doit pas être obstrué ni gêné.<br />

6.5.4.3 - Les postes d’horloger<br />

Qu’ils soient utilisés pour des opérations d’horlogerie ou pour d’autres travaux<br />

microtechniques de précision, les postes de travail individuels doivent être conçus et<br />

agencés d’après les recommandations de la branche (voir brochures Suva n° 44084<br />

et 44090).<br />

6.5.4.4 - Les chaînes de fabrication<br />

Les chaînes doivent être conçues de façon modulaire. Chaque partie de l’équipement<br />

desservie par un opérateur doit pouvoir être neutralisée séparément des autres et<br />

comporter un arrêt d’urgence. L’opérateur doit pouvoir interrompre la chaîne à son<br />

poste. Si le poste est desservi par une femme en situation de maternité, elle doit<br />

pouvoir régler elle-même le temps qui lui est imparti pour effectuer son opération.<br />

Les éléments en mouvements ne doivent pas pouvoir causer de blessures aux<br />

opérateurs. Les capots qui protègent des engrenages ou autres parties dangereuses<br />

dont l’accès n’est pas nécessaire en marche normale doivent être fixés par des<br />

éléments nécessitant un outil pour leur manipulation. Les dispositifs de protection ne<br />

doivent pas être neutralisés ou modifiés.<br />

6.5.4.5 - Le polissage mécanique<br />

L’opérateur doit porter des lunettes de protection. Les cheveux longs et mi-longs<br />

doivent être retenus par une coiffe. Les systèmes de ventilation doivent être<br />

incombustibles et être nettoyés régulièrement (risque d’incendie).<br />

6.5.4.6 - Le meulage<br />

La meule et les autres dispositifs générant des étincelles doivent être raccordés au<br />

système d’aspiration par l’intermédiaire d’un dispositif d’étouffage des étincelles.<br />

6.5.4.7 - La pose de matière radioactive<br />

Il faut vouer un soin particulier à l’agencement de la place de travail, ne pas porter<br />

les outils (p. e. pinceaux) ou les doigts à la bouche, nettoyer immédiatement toute<br />

contamination de la peau. Faire suivre les travailleurs par le Suva. Ecarter de ces<br />

postes les femmes en situation de maternité.<br />

6.5.4.8 - Usinages mécaniques<br />

Pour les opérations d’usinage mécanique en général, le port de lunettes de sécurité<br />

est obligatoire dans la branche.<br />

Solution de branche SST « Horlogerie et microtechnique » révisée – version 06-2011. Page 113


6.6 - Matériaux de fabrication utilisés dans la branche<br />

Un grand nombre de matières sont utilisées dans la fabrication de produits horlogers et<br />

annexes. Le tableau suivant en présente un aperçu, avec les principaux risques<br />

correspondants (matières solides seulement ; sels et solutions exclus).<br />

Matière Symbole Risques connus pour le travailleur VME [mg/m 3 ]<br />

Acier<br />

Fe – C -<br />

Alliages<br />

divers<br />

Attention aux alliages avec des<br />

métaux réputés dangereux (voir FDS).<br />

3 a - 10 i<br />

(Fe)<br />

Aluminium Al Inflammable (extinction difficile) 3 a - 10 i - VBT<br />

Argent Ag 0,1 i<br />

Bois chêne /<br />

hêtre<br />

Poussières: cancérigène C1. 2 i<br />

Poussières : sensibilisantes (essences<br />

exotiques : souvent ; indigènes : rarement)<br />

Bois autres<br />

2 i<br />

Béryllium Be<br />

Cancérigènes C3.<br />

Poussières cancérigènes C1,<br />

irritantes. Sensibilisant par contact<br />

cutané.<br />

0,002 i<br />

Céramique<br />

Poussières irritantes.<br />

Fibres C2.<br />

3 a – 10 i<br />

0,25 fibres/ml<br />

Chrome<br />

métallique<br />

Cr<br />

Sensibilisant (allergène). Poudre :<br />

inflammable.<br />

0,5 i<br />

Chrome<br />

trivalent<br />

Cr Sensibilisant (allergène). 0,5 i<br />

Chrome<br />

hexavalent<br />

Cr<br />

Sensibilisant (allergène);<br />

reprotoxique; cancérigène C1.<br />

Avant polymérisation, selon la<br />

0.05 i - VBT<br />

Colles<br />

composition : inflammables,<br />

toxiques, sensibilisantes (voir FDS).<br />

Diverses<br />

Corindon Al2 O3 Poussières irritantes. 3 a – 10 i (Al)<br />

Cuir<br />

Produits de préparation<br />

dommageables pour la peau<br />

Diverses<br />

Cuivre Cu Nuisances foetotoxiques groupe C 0,1 i<br />

Diamant<br />

(gemme)<br />

Projection au taillage et sertissage 3 a - 10 i<br />

Elastomères<br />

Vapeurs toxiques en cas<br />

d’échauffement.<br />

Diverses<br />

Email Al2 O3 Poussières : irritantes. 3 a – 10 i<br />

Etain Sn Poussières : irritante. 2 i<br />

3 a - 10 i, mais :<br />

Laiton Cu - Zn<br />

0,1 a (Cu) ;<br />

0,1 i (Zn) - VBT<br />

3 a - 10 i, mais :<br />

Maillechort Cu - Ni - Zn<br />

Réactivant chez les personnes<br />

sensibilisées au nickel.<br />

0,1 a (Cu);<br />

0,1 i (Zn);<br />

0,5 i (Ni) - VBT<br />

Nickel Ni<br />

Sensibilisant (allergène); cancérigène<br />

C3.<br />

0,5 i - VBT<br />

Solution de branche SST « Horlogerie et microtechnique » révisée – version 06-2011. Page 114


Matière Symbole Risques connus pour le travailleur VME [mg/m3 ]<br />

Or Au 3 a - 10 i<br />

Palladium Pd Poudre : inflammable et irritante. 3 a - 10 i<br />

Peintures<br />

Avant séchage, selon la composition:<br />

inflammables, toxiques (voir FDS).<br />

Toxique : saturnisme (surtout vapeurs) ;<br />

Diverses<br />

Plomb Pb cancérigène C3 ; reprotoxique,<br />

foetotoxique.<br />

0,1 i - VBT<br />

Polymères<br />

Vapeurs toxiques en cas<br />

d’échauffement<br />

Diverses<br />

Quartz SiO2 Poussières : en cas de silicose, risque<br />

accru de cancer du poumon.<br />

0,15 a<br />

Interdit dans la<br />

Radium Ra Radioactif<br />

branche, sauf<br />

pour SAV.<br />

Rhodium Rh Poudre : inflammable 0,1 i – 0,1 a<br />

Ruthénium Ru Poudre : inflammable 3 a – 10 i<br />

Silicium Si Poussières irritantes 3 a<br />

Titane Ti Inflammable (extinction difficile) 3 a - 10 i<br />

Tritium T Radioactif<br />

v. RS 814.501 –<br />

annexe 3<br />

Tungstène W Poudre : inflammable 5 i (soluble: 1 i)<br />

Note : valeurs VME [mg/m 3 d’air] = publication Suva 1903, éd. 2011 (a=poussière alvéolaire ; i<br />

= par inhalation ; VBT = voir valeurs biologiques tolérables). En outre, s = sensibilisant ;<br />

C1 = cancérigène ; C2 = présumé cancérigène ; C3 = cancérigène possible. Foetotoxiques :<br />

voir Suva 1903, chiffre 1.1.8. Colonne VME: parenthèses = élément devant être investigué.<br />

6.6.1 - Mesures de protection pour le travail avec des substances solides<br />

• Toxiques, nocifs, allergisants : éviter le contact avec la peau. Porter des gants ou<br />

utiliser des moyens auxiliaires (pince, dispensateur mécanique ou<br />

électropneumatique, automate…). Vouer une attention particulière à la manipulation<br />

de matières allergisantes.<br />

• Eviter l’inhalation de poudres et poussières. Solutions: manipuler sous hotte aspirante,<br />

utiliser un transfert fermé, aspirer à la source, mouiller la poudre avant mise en œuvre.<br />

Génération de vapeurs toxiques/nocives: aspirer à la source, assurer la ventilation<br />

continue du local.<br />

• Risque de projection de pièces, copeaux, particules, poussières : porter des lunettes de<br />

sécurité (des lunettes de protection suffisent si la vitesse des corps projetés est faible).<br />

• Radioactif : tenir sous contrôle en permanence ; stocker réserve et déchets dans une<br />

armoire blindée ; réserve sur l’établi à tenir à distance ; si possible, porter des gants ;<br />

éviter tout contact avec le visage. Si salissure, nettoyer immédiatement.<br />

• Métaux facilement inflammables (titane, magnésium…) : ne pas usiner sans<br />

surveillance, veiller à l’affutage des burins et à la vitesse de rotation, avoir un<br />

extincteur spécial à proximité, stocker les déchets en plein air et en petits contenants.<br />

Solution de branche SST « Horlogerie et microtechnique » révisée – version 06-2011. Page 115


Note 1: pour chaque matière, il convient de s’assurer par écrit auprès du fournisseur<br />

qu’elle a été enregistrée dans le système REACH auprès de l’ECHA à Helsinki, et qu’elle<br />

ne figure pas dans la liste des substances prohibées (de suite ou à terme). En cas contraire,<br />

il faut choisir une autre matière ou faire procéder à son enregistrement. Voir sur internet<br />

http://echa.europa.eu.<br />

Note 2 : pour les aciers de fabrication (semi-produits), il est conseillé de demander au<br />

fournisseur de certifier que le rayonnement radioactif de la matière ne dépasse pas 10<br />

Béquerels par kilogramme.<br />

Note 3 : pour chaque matière dangereuse, des informations plus précises se trouvent sur la<br />

fiche de données de sécurité (FDS) qui doit accompagner la livraison.<br />

6.7 - Substances chimiques accessoires à la fabrication<br />

Les procédés mis en œuvre dans la branche font souvent appel à l’action de produits<br />

chimiques, retirés ensuite des pièces terminées. D’autres substances se trouvent dans des<br />

accessoires ou des dispositifs. A titre indicatif, voici la liste, non exhaustive, des substances<br />

les plus couramment rencontrées dans la branche, avec indication des principaux dangers.<br />

Des informations plus précises se trouvent sur la fiche de données de sécurité (FDS) qui<br />

doit accompagner la livraison de chaque substance dangereuse.<br />

Substance Formule N° Etiqu.<br />

ONU ADR<br />

Risques principaux VME<br />

[mg/m³]<br />

N° CAS Phrase<br />

H<br />

Accumulateur électr.<br />

acide sulfurique


Substance Formule N°<br />

ONU<br />

Acide fluorhydrique HF 1790<br />

Etiqu.<br />

ADR<br />

8<br />

(6.1)<br />

Acide formique CH 2O 2 1779 8<br />

Acide nitrique fumant HNO 3 2032<br />

Acide nitrique liquide HNO 3 2031<br />

8<br />

(5.1,<br />

6.1)<br />

8<br />

(5.1)<br />

Acide phosphorique H 3PO 4 1805 8<br />

Acide sulfamique<br />

H 3NS<br />

O 3<br />

Risques principaux VME<br />

[mg/m³]<br />

Corrosif et très<br />

toxique.<br />

Foetotoxique<br />

groupe C.<br />

Corrosif.<br />

Foetotoxique<br />

groupe C.<br />

Très toxique, très<br />

corrosif et<br />

comburant<br />

Très corrosif et<br />

comburant<br />

Corrosif.<br />

Foetotoxique<br />

groupe C.<br />

0,83 -<br />

VBT<br />

N° CAS Phrase<br />

H<br />

7664-39-3<br />

H310<br />

H330<br />

H300<br />

H314<br />

9,5 64-18-6 H314<br />

5 7697-37-2 H272<br />

H314<br />

5 7697-37-2 H272<br />

H314<br />

1 7664-38-2 H314<br />

2967 8 Corrosif 0,1 i 5329-14-6<br />

H315<br />

H319<br />

H412<br />

Acide sulfonitrique 1796<br />

8<br />

(5.1)<br />

Très corrosif et<br />

comburant<br />

0,1 i 51602-38-<br />

1<br />

Acide sulfureux H2SO3 1833 8 Corrosif 0,1 i 7782-99-2<br />

Acide sulfurique >51% H2SO4 1830 8 Très corrosif 0,1 i 7664-93-9 H290<br />

H314<br />

Alcool méthylique Voir « Méthanol »<br />

Alcool isopropylique Voir « Isopropanol »<br />

Ammoniac anhydre NH 3 1005 2.3<br />

8<br />

Ammoniaque >50% NH 4OH 3318 2.3<br />

8<br />

Gaz toxique et<br />

corrosif.<br />

Foetotoxique<br />

groupe C.<br />

Liquide toxique et<br />

corrosif<br />

14 7664-41-7<br />

H221<br />

H314<br />

H331<br />

H400<br />

14 1336-21-6 H314<br />

H400<br />

Ammoniaque 10 à 35% NH 4OH 2672 8 Liquide corrosif 14 1336-21-6 H314<br />

H400<br />

Ammoniaque 35 à 50% NH 4OH 2073 2.2 Liquide corrosif 14 1336-21-6 H314<br />

Argon Ar 1006 2.2<br />

Azote N 2 1066 2.2<br />

Benzine rectifiée 1268 3<br />

Gaz suffocant, non<br />

inflammable, non<br />

toxique.<br />

Gaz suffocant, non<br />

inflammable, non<br />

toxique.<br />

Inflammable,<br />

toxique et irritant<br />

7440-37-1<br />

7727-37-9<br />

1100 64742-47-<br />

8<br />

Butane C 4H 10 1011 2.1 Gaz inflammable 1900 106-97-8<br />

Carbonate de nickel II<br />

Composés insolubles de<br />

nickel<br />

Chlore Cl 2 1017<br />

NiCO 3 3077 9 Cancérigène C1.<br />

2.3<br />

5.1<br />

8<br />

Chlorite de sodium NaClO 2 1496 5.1<br />

Toxique,<br />

comburant, corrosif<br />

Irritant,<br />

comburant<br />

0,05 -<br />

VBT<br />

3333-67-3<br />

1,5 7782-50-5<br />

(14) 7758-19-2<br />

H400<br />

H 281<br />

(si<br />

liquide)<br />

H331<br />

H319<br />

H335<br />

H315<br />

H400<br />

Solution de branche SST « Horlogerie et microtechnique » révisée – version 06-2011. Page 117


Substance Formule N°<br />

ONU<br />

Chlorofluorométhane<br />

(fréon 31)<br />

Chlorure de nickel II.<br />

Chlorure de nickel II<br />

hexahydraté.<br />

Chlorure de sodium<br />

(sel de cuisine)<br />

Etiqu.<br />

ADR<br />

CH 2CIF 1029 2.2<br />

Risques principaux VME<br />

[mg/m³]<br />

Toxique.<br />

Cancérigène C2.<br />

(non inflammable)<br />

NiCl 2 3288 6.1 Toxique.<br />

Cancérigène C1.<br />

NaCl<br />

Non<br />

classé<br />

Cobalt Co 3089 4.1<br />

N° CAS Phrase<br />

H<br />

1,4 593-70-4<br />

0,05 i<br />

- VBT<br />

7718-54-9<br />

(anhydre)<br />

7791-20-0<br />

(hexahydrate)<br />

Irritant 7647-14-5<br />

Poussières<br />

reprotoxiques RF2, mutagènes M3,<br />

résorbables par la<br />

peau,<br />

sensibilisantes,<br />

cancérigènes C2.<br />

Cobalt 60:<br />

radioactif.<br />

0,05 i<br />

- VBT 7440-48-4<br />

Colophane Allergisant, irritant. s 8050-09-7<br />

Cyanures<br />

(exprimés en CN)<br />

Très toxique.<br />

Résorbable par la<br />

peau.<br />

2 i 57-12-5<br />

Cyanure d’argent I AgCN 1684 6.1 Très toxique 0,01 i 506-64-9<br />

Cyanure d’or I liquide<br />

(aurocyanure)<br />

AuCN 3287 6.1 Très toxique 2 i<br />

Cyanure d’or I solide<br />

(aurocyanure)<br />

AuCN 1588 6.1 Très toxique 2 i 506-65-0<br />

Cyanure de cuivre I CuCN 1587 6.1 Très toxique 2 i 544-92-3<br />

Cyanure d’hydrogène<br />

Voir « Acide<br />

cyanhydrique »<br />

Cyanure de nickel I NiCN 1653 6.1 Très toxique<br />

Très toxique.<br />

2 i 557-19-7<br />

Cyanure de potassium<br />

solide<br />

KCN 1680 6.1<br />

Résorbable par la<br />

peau. Foetotoxique<br />

groupe C.<br />

Très toxique.<br />

5 i 151-50-8<br />

Cyanure de potassium<br />

en solution<br />

KCN 3413 6.1<br />

Résorbable par la<br />

peau. .<br />

Foetotoxique<br />

groupe C.<br />

Très toxique.<br />

5 i 151-50-8<br />

Cyanure de sodium<br />

solide<br />

NaCN 1689 6.1<br />

Résorbable par la<br />

peau. .<br />

Foetotoxique<br />

groupe C.<br />

Très toxique.<br />

3,8 i 143-33-9<br />

Cyanure de sodium en<br />

solution<br />

NaCN 3414 6.1<br />

Résorbable par la<br />

peau. .<br />

Foetotoxique<br />

groupe C.<br />

3,8 i 143-33-9<br />

Cyanures inorganiques<br />

solides<br />

1588 6.1 Très toxique 2 i<br />

Cyanure en solution<br />

n.s.a.<br />

1935 6.1 Très toxique 2 i<br />

H317<br />

H334<br />

H413<br />

Solution de branche SST « Horlogerie et microtechnique » révisée – version 06-2011. Page 118


Substance Formule N°<br />

ONU<br />

Etiqu.<br />

ADR<br />

Cyclohexane C 6H 12 1145 3<br />

Dichlorodifluorométhan<br />

e (réfrigérant fréon R12) CF 2Cl 2 1028 2.2<br />

Dichlorofluorométhane<br />

(réfrigérant fréon R21,<br />

halon 112)<br />

Diluant nitro<br />

(principaux<br />

composants : toluène et<br />

xylène)<br />

Risques principaux VME<br />

[mg/m³]<br />

Inflammable<br />

Nocif<br />

Vapeurs toxiques. .<br />

Foetotoxique<br />

groupe C.<br />

700 -<br />

VBT<br />

Phrase<br />

N° CAS<br />

H<br />

H225<br />

H304<br />

110-82-7 H315<br />

H336<br />

H410<br />

5000 75-71-8<br />

CHFCl 2 1029 2.2 Vapeurs toxiques 40 75-43-4<br />

1993 3<br />

Essence pour moteurs 1203 3<br />

Inflammable<br />

Nocif<br />

Inflammable.<br />

Toxique et irritant<br />

pour la peau.<br />

Solution de branche SST « Horlogerie et microtechnique » révisée – version 06-2011. Page 119<br />

Voir<br />

FDS<br />

1100 86290-81-<br />

5<br />

Fluorure de chrome lll<br />

(solide)<br />

CrF3 1756 8 Irritant<br />

0,5 i<br />

(Cr)<br />

7788-97-8<br />

Fluorure de chrome lll<br />

(liquide)<br />

CrF3 1757 8 Irritant<br />

0,5 i<br />

(Cr)<br />

7788-97-8<br />

Gaz naturel (méthane) CH4 1971 2 Inflammable 6700 74-82-8 H220<br />

Huile minérale (sans<br />

aditifs)<br />

HC<br />

Toxique par<br />

inhalation des<br />

brouillards et par<br />

contact.<br />

0,2<br />

(avec<br />

aditifs,<br />

voir<br />

FDS)<br />

Hydrogène<br />

Hydroxyde de<br />

H2 1049 2.1<br />

Inflammable<br />

Explosif<br />

1333-74-0 H220<br />

potassium<br />

(potasse caustique)<br />

poudre<br />

KOH 1813 8 Corrosif. 2 i 1310-58-3 H302<br />

Hydroxyde de<br />

H314<br />

potassium<br />

(potasse caustique)<br />

solution<br />

KOH 1814 8 Corrosif. (2i)<br />

26288-25-<br />

5<br />

H302<br />

H314<br />

Hypochlorite de sodium<br />

(eau de Javel)<br />

NaClO 1791 8 Irritant 7681-52-9 H314<br />

H400<br />

Isopropanol (alcool<br />

isopropylique, 2-<br />

Propanol)<br />

C3H8O 1219 3<br />

Inflammable. Nocif.<br />

Foetotoxique<br />

groupe C.<br />

Allergies aux gants<br />

et doigtiers.<br />

500 -<br />

VBT<br />

67-63-0<br />

H225<br />

H319<br />

H336<br />

Interdit dans la<br />

Latex (caoutchouc<br />

naturel)<br />

branche (gants et<br />

doigtiers :<br />

remplacer par du<br />

vinyle ou du<br />

nitrile).<br />

s


Substance Formule N°<br />

ONU<br />

Limon d’émail<br />

(céruse, blanc de<br />

plomb, blanc de<br />

Saturne, blanc d'argent,<br />

white lead) ;<br />

(carbonate de plomb +<br />

hydrate de plomb)<br />

(PbCO 3) 2<br />

+<br />

Pb(OH) 2<br />

Etiqu.<br />

ADR<br />

3288 6.1<br />

Risques principaux VME<br />

[mg/m³]<br />

Toxique (saturnisme).<br />

Reprotoxique R F3 et<br />

R D1. Cancérigène C3.<br />

Interdit dans la<br />

branche (à<br />

remplacer par du<br />

talc).<br />

Mazout 1202 3 Inflammable<br />

Méthanol<br />

(alcool méthylique)<br />

CH 4O 1230 3<br />

Oxyde de chrome III Cr 2O 3 1463<br />

Oxyde de silicium<br />

(silice, quartz, fumée de<br />

silice)<br />

5.1<br />

6.1<br />

8<br />

Oxygène comprimé O 2 1072 2.2<br />

5.1<br />

Perchloroéthylène<br />

Permanganates<br />

inorganiques<br />

Pétrole<br />

(distillats de pétrole,<br />

n.s.a. ou produits<br />

pétroliers, n.s.a.)<br />

Potasse caustique<br />

Inflammable. Nocif.<br />

Résorbable par la<br />

peau.<br />

0,1 i –<br />

VBT<br />

(voir<br />

plomb)<br />

260 -<br />

VBT<br />

N° CAS Phrase<br />

H<br />

67-56-1<br />

Poussière irritante 0,5 i 1308-38-9<br />

SiO 2 Cancérigène C1. 0,15 a<br />

Inflammation de la<br />

bonde, explosion<br />

mécanique.<br />

Comburant.<br />

Voir<br />

Tétrachloroéthylène<br />

1482 5.1 Comburant.<br />

Nocif.<br />

1268 3 Inflammable. 300<br />

Voir hydroxyde de<br />

potassium.<br />

Silice<br />

fondue :<br />

60676-86-0<br />

Quartz :<br />

14808-60-7<br />

17778-80-<br />

2<br />

8052-41-3<br />

64742-47-<br />

8<br />

64742-88-<br />

7<br />

64741-65-<br />

7<br />

H225<br />

H331<br />

H311<br />

H301<br />

H370<br />

H350<br />

H372<br />

H272<br />

H302<br />

H410<br />

Propane C 3H 8 1972 2.1 Inflammable 1800 74-98-6 H220<br />

Propanol (alcool<br />

propylique, n-Propanol) C 3H 8O 1274 3<br />

Inflammable. Nocif.<br />

Résorbable par la<br />

peau. Foetotoxique<br />

groupe C.<br />

500 -<br />

VBT<br />

Protoxyde d’azote N 2O 1070 Comburant 182<br />

Oxyde de silicium<br />

amorphe<br />

(silice amorphe<br />

colloïdale)<br />

SiO 2 4 i<br />

71-23-8<br />

10024-97-<br />

2<br />

61790-53-<br />

2<br />

H225<br />

H319<br />

H336<br />

H270<br />

H280<br />

Solution de branche SST « Horlogerie et microtechnique » révisée – version 06-2011. Page 120


Substance Formule N°<br />

ONU<br />

Etiqu.<br />

ADR<br />

Sodium Na 1428 4.3<br />

Sulfate de nickel II NiSO 4 3288 6.1<br />

Talc<br />

Tetrachloroéthylène<br />

(perchloroéthylène)<br />

Mg 3O 4·<br />

SiO 2·H 2<br />

O<br />

C 2Cl 4 1897 6.1<br />

Toluène C 7H 8 1294 3<br />

Trichloroéthylène<br />

(trichloroéthène,<br />

ethylene trichloride,<br />

acetylène trichloride).<br />

C 2HCl 3 1710 6.1<br />

Risques principaux VME<br />

[mg/m³]<br />

Inflammable.<br />

Corrosif.<br />

Auto-ignition si<br />

contact avec de<br />

l’eau.<br />

Cancérigène C1.<br />

Sensibilisant.<br />

Toxique.<br />

Risque pour<br />

l’environnement.<br />

Si mélangé avec<br />

quartz ou amiante :<br />

appliquer les VME<br />

de ces substances.<br />

Foetotoxique<br />

groupe C.<br />

Toxique.<br />

Décomposition<br />

thermique en<br />

composés toxiques<br />

et corrosifs.<br />

Cancérigène C3.<br />

Reprotoxique RD3. Résorbable par la<br />

peau.<br />

Inflammable. Nocif.<br />

Résorbable par la<br />

peau.<br />

Reprotoxique RD3. Foetotoxique<br />

groupe C.<br />

Toxique.<br />

Cancérogène.<br />

Mutagène cat. 3.<br />

Résorbable par la<br />

peau. Cancérigène<br />

C2.<br />

0,05 i<br />

- VBT<br />

N° CAS Phrase<br />

H<br />

7440-23-5 H260<br />

H314<br />

7786-81-4<br />

(anhydre)<br />

Solution de branche SST « Horlogerie et microtechnique » révisée – version 06-2011. Page 121<br />

2 a<br />

14807-96-<br />

6<br />

345 127-18-4 H351<br />

H411<br />

190 -<br />

VBT<br />

260 -<br />

VBT<br />

108-88-3<br />

79-01-6<br />

H225<br />

H361d<br />

H304<br />

H373<br />

H315<br />

H336<br />

H350<br />

H341<br />

H319<br />

H315<br />

H336<br />

H412<br />

Tungstène comp.<br />

solubles<br />

W 1 i 7440-33-7 H228<br />

Tungstène comp.<br />

insolubles<br />

W 5 i 7440-33-7 H228<br />

White Spirit 1306 3 Inflammable. 525<br />

Xylène C8H10 1307 3<br />

Inflammable. Nocif.<br />

Irritant. Résorbable<br />

par la peau.<br />

435 -<br />

VBT<br />

1330-20-7<br />

H226<br />

H332<br />

H312<br />

H315<br />

Note : valeurs VME [mg/m 3 d’air] = publication Suva 1903, éd. 2011 (a=poussière alvéolaire ; i<br />

= par inhalation ; VBT = voir valeurs biologiques tolérables). En outre, s = sensibilisant ;<br />

C1 = cancérigène ; C2 = présumé cancérigène ; C3 = cancérigène possible. Foetotoxiques :<br />

voir Suva 1903, chiffre 1.1.8. Colonne VME: parenthèses = élément devant être investigué.


6.7.1 - Mesures de protection générales pour le travail avec des substances chimiques<br />

• Eviter le contact avec la peau et les yeux. Porter des gants ou utiliser des moyens<br />

auxiliaires (pince, passoire, dispensateur mécanique ou électropneumatique,<br />

automate…). Porter des lunettes de protection. Vouer une attention particulière à la<br />

manipulation de substances allergisantes.<br />

• Eviter l’inhalation de vapeur toxiques / irritantes. Solutions: manipuler sous hotte<br />

aspirante, utiliser des processus fermés, aspirer les vapeurs à la source. Assurer la<br />

ventilation continue du local.<br />

• Stockage de liquides et gaz toxiques ou inflammables : dans un local aéré en<br />

permanence, naturellement ou mécaniquement. En atelier : quantités minimales, pas<br />

plus que la consommation de quelques jours, dans une armoire métallique.<br />

Toxiques à garder sous clef.<br />

• Eviter la dispersion accidentelle de produits : bacs de rétention, sols avec seuils…<br />

Produits absorbants toujours à proximité, prêts à l’emploi.<br />

• Veiller à l’étiquetage conforme de tous les emballages et récipients.<br />

• Collectionner systématiquement les fiches de données de sécurité (FDS) de chaque<br />

produit. Les consulter avant une première utilisation, en cas d’incertitude, de<br />

dispersion, d’accident…<br />

• Signaliser les risques particuliers au moyen de pictogrammes.<br />

• Former les utilisateurs des produits chimiques et fixer par écrit le droit d’y accéder.<br />

• Organiser les premiers secours en tenant compte des produits chimiques utilisés, et<br />

former les secouristes en conséquence (voir chiffre 6.14).<br />

6.7.2 - Obligations particulières<br />

• Désigner et former une personne de contact (voir chiffre 5.1.7).<br />

• Respecter la loi et l’ordonnance sur les produits chimiques (LChim et OChim).<br />

• Respecter les dispositions de l’ordonnance sur la prévention des accidents majeurs<br />

(OPAM), éventuellement désigner un répondant (voir chiffre 5.1.9).<br />

• Respecter l’ordonnance pour le transport de marchandises dangereuses (SDR) et<br />

l’Accord ADR y relatif, éventuellement désigner un conseiller à la sécurité (voir chiffre<br />

5.1.8).<br />

6.7.3 - Documentation de référence<br />

– Les fiches de données de sécurité de chaque produit.<br />

– « Caractéristiques de liquides et de gaz », Suva n°1469.<br />

– « Substances dangereuses : ce qu’il faut savoir », Suva n° 11030.<br />

– « Prévention des explosions », Suva n°2153.<br />

– Liste de contrôle « Emploi de solvants », Suva n° 67013.<br />

– « Maladies causées par les solvants », Suva n° 2869/17.<br />

– Ordonnance concernant les mesures techniques pour la prévention des maladies<br />

professionnelles provoquées par des substances chimiques – RS 832.321.11.<br />

Solution de branche SST « Horlogerie et microtechnique » révisée – version 06-2011. Page 122


– « Allergie au latex », Suva n° 2869/33.<br />

– « Accords européen sur le transport de marchandises dangereuses - ADR », ONU<br />

Genève.<br />

– Voir Annexe II – Principaux IAT, colonne « Règles applicables », particulièrement les<br />

activités n° 9, 43 et 44.<br />

Note: pour chaque substance, il convient de s’assurer par écrit auprès du fournisseur<br />

qu’elle a été enregistrée dans le système REACH auprès de l’ECHA à Helsinki, et qu’elle<br />

ne figure pas dans la liste des substances prohibées (de suite ou à terme). En cas contraire,<br />

il faut choisir une autre substance ou faire procéder à son enregistrement. Voir sur internet<br />

http://echa.europa.eu. (Certains fabricants indiquent le n° d’enregistrement REACH dans la<br />

fiche de données de sécurité du produit).<br />

6.8 - Dangers liés aux bâtiments et aux activités en général<br />

Les activités de la branche se déroulent essentiellement à l’intérieur de bâtiments, que<br />

l’entreprise possède ou loue. Les bâtiments font ainsi partie des moyens de production. Les<br />

dangers y relatifs sont de plusieurs ordres :<br />

– défauts de construction ;<br />

– défaut de conception, conception inappropriée pour l’activité implantée ;<br />

– aménagements inadéquats, aménagements provisoires ;<br />

– usure et dégradation ;<br />

– dommages dus à des phénomènes naturels ou à d’autres actions violentes ;<br />

– avaries d’équipements techniques du bâtiment (eau, électricité, gaz, chauffage,<br />

climatisation, ventilation…) ;<br />

– travaux en cours sur le bâtiment.<br />

Ces situations peuvent être à l’origine d’incendies, d’explosions, d’écroulements,<br />

d’ensevelissement, d’inondations, d’électrocution, d’intoxications et de chutes. Le risque<br />

de chute est celui qui se réalise le plus souvent, avec des blessures plus ou moins graves.<br />

Si les conséquences sur la santé des personnes sont facilement imaginables et corroborées<br />

par de fréquents faits divers malheureux, il faut aussi souligner l’impact sur l’entreprise que<br />

peuvent avoir ces événements : perte d’image, arrêt de production, coûts de réhabilitation,<br />

désorganisation, vols, cessation d’activité. C’est pourquoi la surveillance et la maintenance<br />

des bâtiments et locaux de l’entreprise doivent être organisées et auditées.<br />

Pratiquement, les mesures d’organisation suivantes doivent être prises :<br />

• Désigner un responsable de la maintenance pour les bâtiments / locaux. Voir chiffre<br />

5.1.5.<br />

• Enregistrer et traiter les signalements de dérangements, dégradations, pannes.<br />

• Etablir la liste des dangers pouvant menacer les bâtiments et prendre les mesures<br />

préventives nécessaires.<br />

• Demander conseil à un spécialiste, p.e. architecte, lorsque des<br />

modifications/suppressions d’éléments constitutifs du bâtiment sont envisagées.<br />

• Veiller à ce que les voies de passage restent libres, soient bien signalées et éclairées, et<br />

que les sols soient antidérapants et propres.<br />

• Organiser l’entretien périodique des ascenseurs et monte-charges.<br />

• Organiser l’entretien du matériel incendie (voir aussi chiffre 6.9).<br />

• Recourir à un électricien agréé pour contrôler, modifier ou réparer les installations<br />

électriques. Voir chiffre 5.1.10.<br />

Solution de branche SST « Horlogerie et microtechnique » révisée – version 06-2011. Page 123


• Organiser l’entretien des alentours, notamment du parking, afin d’éviter chutes et<br />

trébuchements. Adapter les mesures d’entretien aux conditions hivernales.<br />

• Protéger les entrées et les cheminements extérieurs du dévalement de la neige et de la<br />

glace des toits.<br />

• Organiser l’entretien et le contrôle de l’installation de chauffage.<br />

• Organiser et planifier le contrôle périodique et l’entretien d’autres installations<br />

techniques (gaz, fluides, climatisations, ventilations, eau, station d’épuration, systèmes<br />

d’alarme et de protection effraction…).<br />

• Organiser, planifier et suivre les travaux au bâtiment. Il est conseillé d’établir une<br />

convention de sécurité avec les tiers intervenants (voir OTConst).<br />

• Vérifier régulièrement les échelles, escabeaux, échafaudages assemblés, élévateurs et<br />

autres auxiliaires techniques utilisés pour la maintenance du bâtiment. Voir<br />

l’ordonnance sur les travaux de construction (OTConst).<br />

Travailleur isolé. Il est fréquent que des personnes occupées à la maintenance et à<br />

l’entretien des bâtiments doivent régulièrement œuvrer hors de vue. Voir à ce sujet le<br />

chiffre 6.14.3.<br />

Fumée du tabac. En milieu de travail, la loi interdit de fumer dans tous les locaux fermés,<br />

mais avec deux exceptions :<br />

- Si la Direction y consent, le travailleur qui exerce seul dans un local peut fumer à sa<br />

place de travail, à condition que personne d’autre ne soit obligé de pénétrer dans ce<br />

local. En outre, l’aération et la construction doivent être conçues de façon à empêcher<br />

la diffusion de la fumée dans d’autres locaux.<br />

- L’entreprise peut décider de mettre à disposition un fumoir. Ce local doit alors être<br />

ventilé en conséquence et ne pas laisser s’échapper de la fumée vers d’autres locaux<br />

ou voies de passage. En aucun cas les travailleurs non fumeurs ne doivent être<br />

contraints à pénétrer dans ce local (passage, cantine, local de pause, stock, vestiaire,<br />

conciergerie…). Voir en annexe III les références des loi et ordonnance sur la fumée<br />

passive, ainsi que l’article 18 de l’OLT 3.<br />

6.9 - Dangers liés aux éléments naturels<br />

La nature commet parfois des excès à même de mettre en danger les personnes, où<br />

qu’elles se trouvent. Ces situations sont en augmentation, liées semble-t-il a des<br />

modifications climatiques. Tempêtes, trombes d’eau, neiges abondantes, dégel en altitude,<br />

inondations, canicule prolongée sont autant de phénomènes susceptibles de se produire.<br />

On y ajoutera le risque de secousses sismiques dont le territoire helvétique n’est pas<br />

exempt.<br />

Il existe un risque direct que des travailleurs soient atteints par ces phénomènes,<br />

spécialement durant des trajets en dehors de l’entreprise ou lors de missions<br />

professionnelles.<br />

Il existe un risque indirect pour eux dans le cas où les bâtiments seraient touchés :<br />

écroulement, inondation, panne d’éclairage ou des dispositifs de surveillance,<br />

électrisation, incendie.<br />

Pour chaque localisation, il y a lieu de lister les événements les plus probables, d’en<br />

estimer l’ampleur du risque et de prendre des mesures préventives. On intégrera aussi les<br />

éléments de cette liste dans l’organisation des secours d’urgence (voir chiffre 6.14).<br />

Solution de branche SST « Horlogerie et microtechnique » révisée – version 06-2011. Page 124


Il faut prévoir aussi la nécessité d’évacuer : régler les compétences concernant l’ordre<br />

d’évacuer, et élaborer les consignes appropriées (par exemple : couper le courant de votre<br />

équipement, le recouvrir de sa toile, avertir les collègues les plus proches, évacuer vers le<br />

lieu de rassemblement).<br />

Le lieu de rassemblement doit être fermé si possible ; son propriétaire ou tenancier donne<br />

l’autorisation pour un tel usage ; le comptage des rescapés y sera organisé afin de<br />

déterminer s’il reste quelqu’un dans le bâtiment sinistré.<br />

Dans la perspective d’un sinistre, des solutions de remplacement devraient être prévues<br />

pour le cas où un arrêt d’exploitation survenait. La constitution d’une cellule de crise est<br />

recommandée.<br />

6.9.1 – Incendie<br />

Pour parer au risque d’incendie et faire face en cas de sinistre, les mesures suivantes<br />

doivent être prises :<br />

1. Déterminer les risques particuliers d’incendie et en dresser la liste.<br />

2. Mettre en place un plan d’alarme, avec consignes aux travailleurs ;<br />

3. Mettre en place les moyens techniques permettant d’alarmer (penser aussi aux<br />

travailleurs isolés, au travail de nuit, aux situations spéciales) ;<br />

4. Organiser les voies de fuite et les issues de secours, les signaliser et les tenir libres et<br />

ouvertes dans le sens de fuite ;<br />

5. Implanter du matériel de première intervention (extincteurs, lances…) et organiser son<br />

entretien périodique ;<br />

6. Installer un système d’alarme automatique (facultatif dans les anciens bâtiments) ;<br />

7. Dresser les plans d’étages, les afficher et les transmettre aux pompiers locaux ;<br />

8. Désigner un « chargé incendie », voire des pompiers d’entreprises (voir chiffres 5.1.6 et<br />

5.6.4) ;<br />

9. Définir un point de rassemblement en cas d’évacuation et le faire connaître ;<br />

10. Organiser et exercer l’évacuation ;<br />

11. Signaliser les locaux et armoires contenant des substances dangereuses, soit facilement<br />

inflammables, explosibles, toxiques, nocives, corrosives ou dangereuses pour<br />

l’environnement (solides, gaz, liquides).<br />

12. Signaliser les unités comportant des dangers électriques (armoires électriques,<br />

transformateurs…);<br />

13. Signaliser les locaux sensibles (informatique, entreposage de valeurs) ;<br />

14. Régler l’accès aux clefs par les secours publiques.<br />

15. Etre en mesure de renseigner les pompiers en cas d’intervention.<br />

6.9.2 – Foudre<br />

La foudre peut créer un incendie, mais aussi endommager la structure des bâtiments et<br />

détruire des appareils électroniques et électriques.<br />

• Les dispositifs électriques sensibles doivent être munis d’un parafoudre, de préférence<br />

sur le câble d’alimentation, près de l’appareil.<br />

• Les installations sensibles peuvent être montées dans des locaux spécialement blindés<br />

(cages de Faraday).<br />

• Les bâtiments doivent être munis de parafoudres correctement mis à la terre.<br />

• Pendant l’orage, dans la mesure du possible, débrancher les appareils électriques.<br />

Ceci est particulièrement recommandé si le réseau de distribution extérieur est aérien<br />

en tout ou partie.<br />

Solution de branche SST « Horlogerie et microtechnique » révisée – version 06-2011. Page 125


• Pendant l’orage, on évitera de sortir des bâtiments et on fermera portes et fenêtres.<br />

• En cas de surprise, ne pas s’abriter sous un arbre ou sous une construction dotée d’une<br />

pointe haute. Marcher à petits pas, sans courir. En voiture, rester dans le véhicule.<br />

• Si la foudre tombe sur le bâtiment, il faut le signaler immédiatement aux pompiers<br />

(n°118), puis procéder à un contrôle minutieux des locaux, des installations<br />

électriques, des cheminées et des toitures.<br />

6.9.3 - Echappement de gaz<br />

L’utilisation et le stockage de gaz en bonbonnes, en vrac ou depuis un réseau nécessitent<br />

de prendre des précautions particulières. En cas d’accident, selon le gaz, il peut s’ensuivre<br />

un incendie, une explosion chimique ou mécanique, ou le tout à la fois, ou une<br />

intoxication. Les bonbonnes et accessoires peuvent être projetés avec violence et atteindre<br />

des personnes. Les mesures de précaution à prendre figurent dans les documents en<br />

annexe II « Principaux IAT », colonne « Règles applicables », chiffre 44.<br />

Règles principales :<br />

• Etablir la liste des gaz présents dans l’entreprise ; indiquer leur lieu de situation et les<br />

principaux dangers ; évaluer les risques.<br />

• Signaliser les locaux où sont entreposés des réservoirs de gaz.<br />

• Installer une ventilation permanente, naturelle ou mécanique, des locaux où sont<br />

entreposés ou utilisés des gaz.<br />

• Selon le gaz, installer un système de détection (ammoniac, hydrogène…), couplé à<br />

une ventilation ATEX avec mode « tempête ».<br />

• Immobiliser les bouteilles de manière à ce qu’elles ne puissent pas se renverser.<br />

• Vérifier régulièrement les batteries de distribution et les raccords. Remplacer les tubes<br />

souples craquelés.<br />

• Disposer un masque de protection approprié en dehors du local recelant le gaz, près<br />

de l’entrée. L’entretenir.<br />

En cas de fuite :<br />

• Fuite importante ou gaz particulièrement dangereux : alarmer immédiatement les<br />

pompiers (niveau d’alarme à déterminer lors de l’évaluation des risques).<br />

• Fuite en extérieur : sécuriser la zone, puis intervenir muni de protections personnelles<br />

(EPI) adéquates.<br />

• Fuite en intérieur : évacuer les personnes, puis intervenir muni de protections<br />

personnelles (EPI) adéquates.<br />

• Gaz inflammable : éviter les sources d’ignition, couper l’électricité, ne pas fumer, ne<br />

provoquer ni flamme ni étincelle, ne pas mettre en marche un véhicule ou un appareil<br />

non ATEX (p.e. lampe de poche), ne pas ouvrir les portes de véhicules.<br />

• Gaz toxique ou irritant: toute intervention doit se faire avec un masque de protection<br />

approprié.<br />

• Gaz suffocant : porter un masque autonome pour intervenir.<br />

• Les gaz plus lourds que l’air (la plupart) peuvent s’accumuler dans les sous-sols et<br />

canalisations : à ventiler soigneusement.<br />

Solution de branche SST « Horlogerie et microtechnique » révisée – version 06-2011. Page 126


6.9.4 – Inondation<br />

Selon l’endroit d’implantation des bâtiments, des inondations peuvent intervenir. Il faut en<br />

évaluer le risque :<br />

• Comment se situe le bâtiment par rapport aux cours d’eau / plans d’eau environnants ?<br />

• Des éléments architecturaux ou naturels peuvent-il provoquer une montée des<br />

eaux (ponts, gorge, digue, barrage…) ?<br />

• Des inondations ont-elles déjà eu lieu ?<br />

• Quels types de dommages menacent-ils le bâtiment (écroulement, immersion,<br />

emportement…) ?<br />

• Des coulées de boue pourraient-elles menacer les lieux ?<br />

Selon les risques évalués :<br />

• Construire une digue de protection.<br />

• Renforcer l’assise du bâtiment.<br />

• Munir toutes les ouvertures du sous-sol de dispositifs fermés et résistants à la pression<br />

de l’eau, notamment des vitrages renforcés.<br />

• Déplacer les prises d’air à une certaine hauteur.<br />

• Equiper les portes de barrages étanches amovibles.<br />

• Ne pas entreposer de biens de valeur dans les locaux menacés.<br />

• Mettre en place un système d’alerte.<br />

• Elaborer un plan d’action en cas d’événement (qui fait quoi ?).<br />

• Prendre langue avec les autorités et les services de secours.<br />

6.9.5 - Tempêtes – intempéries<br />

Autrefois exceptionnelle, la tempête est devenue un risque avec lequel il faut compter.<br />

Neiges abondantes ou pluies torrentielles accompagnées de forts vents peuvent mettre en<br />

danger les travailleurs sur le chemin du travail, en mission, ou dans les locaux<br />

insuffisamment protégés. Les intempéries ordinaires peuvent provoquer les mêmes<br />

dangers. Les mesures suivantes sont à prendre :<br />

• Examiner régulièrement que des éléments mobiles ou insuffisamment fixés ne puissent<br />

être mis en mouvement par la force des vents et ainsi atteindre des personnes ou<br />

causer des dégâts : enseignes, panneaux, chéneaux, cheminées, aérations, conteneurs<br />

à déchets, abris à vélos…<br />

• Eliminer les arbres qui, en cas de chute, pourraient atteindre les bâtiments ou les voies<br />

de passages principales, ou les tailler de sorte qu’ils n’offrent qu’une faible prise au<br />

vent et que les branches mortes soient ôtées.<br />

• Mettre à l’abri les tables, chaises, parasols et autres mobiliers d’extérieur chaque soir,<br />

mais immédiatement lorsque des intempéries s’annoncent.<br />

• En cas de tempête : suivre les consignes données par les autorités à la radio et sur<br />

internet. Si du personnel est bloqué à l’entreprise après le temps de travail, organiser<br />

son évacuation ou son hébergement en concertation avec les autorités.<br />

• Au cas où une coupure d’électricité, de gaz ou d’eau pourrait interrompre un<br />

processus technique et créerait ainsi un danger particulier (formation de gaz,<br />

surpression, dispositif de sécurité hors service, arrêt d’ordinateurs…), prévoir des<br />

alimentations de secours ou d’autres dispositifs d’urgence neutralisant le danger.<br />

• Après la tempête, inspecter le bâtiment et ses alentours. Assurer les endroits dangereux<br />

et faire procéder aux travaux de réparation /réhabilitation.<br />

Solution de branche SST « Horlogerie et microtechnique » révisée – version 06-2011. Page 127


• Instaurer une surveillance de la couche neigeuse et organiser le déblaiement des toits<br />

à partir d’une épaisseur déterminée par l’architecte ou par le couvreur (risque<br />

d’effondrement).<br />

• Organiser l’entretien hivernal des parkings et accès appartenant à l’entreprise.<br />

• Surveiller le risque de dévalement de la neige et de la glace des toits ; prendre les<br />

mesures nécessaires : signalisation, puis intervention le plus rapidement possible.<br />

• Travailleurs en mission : voir chiffre 6.12.3.<br />

6.9.6 - Secousses sismiques<br />

La Suisse n’est pas à l’abri de séismes, bien que son territoire ne se situe pas en zone<br />

critique. Des secousses sismiques s’y produisent pourtant fréquemment, mais elles sont<br />

généralement de faible amplitude et ne sont même pas ressenties par la population. Elles<br />

peuvent toutefois provoquer des éboulements de masses instables. Des dommages directs<br />

aux bâtiments interviennent parfois, lorsque l’intensité des secousses s’accroît. Des<br />

séismes de fortes magnitudes peuvent se produire épisodiquement, comme celui de Bâle<br />

en 1356, Vaud et Valais en 1712, ou Valais en 1855 et 1946, qui avaient provoqué<br />

d’importants dégâts aux bâtiments et parfois des pertes humaines. Le Valais, la région<br />

bâloise, la Suisse centrale, l'Engadine et le Rheintal st-gallois sont les zones les plus<br />

sensibles de Suisse ; on y enregistre la plupart des quelque 200 séismes annuels et des<br />

secousses de magnitude 6 à 6,5 sur l’échelle de Richter s’y manifestent en moyenne une<br />

fois par siècle.<br />

Un tremblement de terre peut engendrer des dégâts indirects : éboulements, inondations<br />

par comblement des voies d’eau naturelles souterraines ou de surface, fragilisation<br />

d’ouvrages d’art, déformation des routes et voies ferrées…<br />

Le risque de secousses sismique est à prendre en compte dans l’évaluation et le traitement<br />

préventif des risques auxquels l’entreprise est exposée :<br />

• Lors de la construction de bâtiments ou<br />

partie de bâtiment, s’assurer que les normes<br />

antisismiques sont respectées (voir avec<br />

l’architecte).<br />

• Etablir des consignes en cas de séisme : si<br />

possible, arrêt des machines et processus en<br />

cours, couper l’électricité, le gaz, l’eau.<br />

Evacuer en plein air et terrain dégagé :<br />

– de suite pour ceux qui se trouvent vers<br />

des sorties,<br />

– dès la fin de la secousse pour les autres.<br />

• Se tenir éloigné des fenêtres, autres surfaces<br />

vitrées et étagères; s’accroupir près d’un mur porteur ou dans un angle, les bras sur la<br />

tête ; ou se réfugier sous une table.<br />

• En cas de séisme : suivre les consignes préétablies et celles données par les autorités à<br />

la radio et sur internet. Avant de regagner les locaux, inspecter le bâtiment et sécuriser<br />

les zones endommagées. Ne pas oublier que des répliques se produisent toujours,<br />

avec des intensités variables imprévisibles.<br />

• Assurances : les assurances obligatoires des bâtiments ne couvrent pas les dégâts dus à<br />

des tremblements de terre, ou seulement très partiellement. Il est possible de<br />

contracter une assurance privée spécialement pour ce genre de risques.<br />

Informations : voir le site de la Confédération : www.ofev.ch , rubrique « Thèmes ».<br />

Solution de branche SST « Horlogerie et microtechnique » révisée – version 06-2011. Page 128


6.10 - Organisation en cas d’urgence<br />

L’employeur est tenu de mettre à disposition en permanence les moyens nécessaires pour<br />

les premiers secours (OLT3, art. 36). Il s’agit d’organiser cette prestation de façon à<br />

pourvoir intervenir immédiatement lorsqu’une personne est en difficulté dans le cadre de<br />

l’entreprise. Ce service d’urgence se compose de personnel suffisamment formé, de<br />

matériel sanitaire de base et, selon la taille et les activités de la société, de locaux<br />

d’infirmerie.<br />

Les buts à viser par cette organisation sont, dans l’ordre :<br />

1. Pouvoir intervenir rapidement, en permanence, en cas de problème de santé au travail.<br />

2. Préserver la vie et limiter l’aggravation du dommage de santé.<br />

3. Savoir reconnaître le degré de gravité d’une situation (soins sur place ou recours aux<br />

secours publics, gestes d’urgences nécessaires).<br />

4. Soigner les atteintes mineures (irritation de la peau, piqûre d’insecte, malaise de<br />

grossesse ou de chaleur, petites blessures superficielles…).<br />

5. Accompagner l’intervention des secours publics et les renseigner.<br />

6.10.1 – Organisation<br />

Lorsqu’un problème de santé survient sur le lieu de travail, l’entreprise doit pouvoir mettre<br />

en œuvre les secours appropriés ainsi que des mesures propres à limiter l’extension / la<br />

propagation du dommage. Les points suivants doivent être traités :<br />

• Plan d’urgence : est-il élaboré et connu des intervenants?<br />

• Alarme interne : quel répondant sanitaire interne appelle-t-on en cas de problème?<br />

• Alarme externe : quels sont les moyens techniques à disposition pour alarmer les<br />

secours publics (aussi en cas de coupure d’électricité et en dehors des heures de<br />

bureau) ?<br />

• Information : l’organisation de l’alarme est-elle affichée et connue de tous les<br />

travailleurs (nom des intervenants, n° de téléphones, consignes)?<br />

• Pharmacies : quel en est le contenu, où sont-elles placées, qui s’en sert, qui les<br />

entretient et comment (idem pour les sacoches sanitaires)?<br />

• Infirmerie : comment l’entretien est-il assuré, par qui (local et matériel) ? Le local est-il<br />

signalisé ?<br />

• Secouristes : sont-ils désignés, leur formation est-elle assurée ?<br />

• Matériel à disposition : est-il adéquat et entretenu, les secouristes savent-ils l’utiliser<br />

(formation à répétition si défibrillateur présent) ?<br />

• Communication : comment la Direction et le COSEC sont-ils informés des<br />

interventions ? En cas d’événement grave, qui informe le personnel, les autorités, la<br />

presse ? Quand et comment ?<br />

• Epidémies et maladies contagieuses : quelles mesures d’hygiène sont-elles prévues et<br />

quelles dispositions préventives sont-elles engagées (consignes, désinfection, masques,<br />

autres mesures d’hygiène) ?<br />

6.10.2 – Secouristes<br />

On veillera à ce qu’un secouriste au moins soit présent durant tous le temps d’activité de<br />

l’entreprise, y compris durant le travail en équipes. Les travailleurs isolés doivent pouvoir<br />

appeler du secours, de nuit comme de jour, mais la présence permanente d’un secouriste<br />

auprès d’eux n’est pas requise.<br />

Solution de branche SST « Horlogerie et microtechnique » révisée – version 06-2011. Page 129


En principe, les secouristes sont des travailleurs de l’entreprise qui ont reçu une formation<br />

particulière (voir chiffres 5.1.4 et 5.6.6). Si la taille de l’entité le justifie, du personnel de<br />

niveau professionnel peut être affecté aux premiers secours : infirmière, ambulancier… En<br />

plus de leur formation générale, les secouristes doivent connaître les risques particuliers<br />

liés aux activités de l’entité qu’ils servent, ainsi que le matériel à disposition sur place.<br />

Les tâches principales sont de deux ordres :<br />

1. Intervenir chaque fois qu’un problème de santé se présente dans la sphère de travail.<br />

2. Soigner les petites blessures ne nécessitant pas le recours à des professionnels.<br />

Ces tâches sont détaillées sous chiffre 5.1.4.<br />

La fonction de secouriste est un engagement volontaire qui peut s’exercer en parallèle<br />

avec une autre activité dans l’entreprise. Cependant, le secouriste doit être disponible à<br />

tout instant pour répondre à une urgence. Il est recommandé de signer un engagement<br />

dans ce sens.<br />

6.10.3 - Matériel sanitaire et équipement<br />

Le matériel nécessaire est relativement limité dans les entreprises de la branche. Des<br />

appareils d’une certaine sophistication peuvent se justifier lorsqu’un professionnel de la<br />

santé est employé dans l’entité (infirmière, médecin…), en présence de risques spécifiques<br />

(cyanures…) ou si l’entité se situe à plus de 20 minutes d’un centre d’intervention<br />

professionnel.<br />

La pharmacie est une armoire, une sacoche, un sac ou une caissette contenant le<br />

nécessaire pour soigner les petites blessures courantes ainsi que pour donner les premiers<br />

soins. Son contenu de base se compose de :<br />

- pansements de plusieurs types,<br />

- bandes tissées,<br />

- accessoires de fixation,<br />

- un désinfectant,<br />

- un flacon d’alcool pur,<br />

- ciseaux et brucelles,<br />

- gants de chirurgie jetables,<br />

- masques de protection jetable,<br />

- masque de respiration artificielle (pocket-mask),<br />

- bande adhésive,<br />

- pommade calmante (acétate, cortisone),<br />

- pommade désinfectante,<br />

- crème nourrissante pour la peau.<br />

La pharmacie ne devrait pas contenir d’autres médicaments, mais elle doit être complétée<br />

en fonction des risques spécifiques de l’entreprise, par exemple par :<br />

- Doigtiers n°5 ;<br />

- Poussier n°4 ;<br />

- Attelle bretelle (support du bras) ;<br />

- Set d’urgence en cas de contact avec de l’acide fluorhydrique ;<br />

- Gros bocal en verre avec couvercle (si risque d’amputation des doigts) ;<br />

- Sachets plastiques avec fermeture (si risque d’amputation des doigts) ;<br />

- Pommade contre les brûlures (seulement pour petites brûlures superficielles) ;<br />

- Boîte de compresses oculaires (si risque de projection) ;<br />

- Couvre-œil en cuir, avec attaches (si risque de projection)…<br />

Solution de branche SST « Horlogerie et microtechnique » révisée – version 06-2011. Page 130


La pharmacie est nécessaire dans chaque bâtiment. Dans les unités d’une certaine taille, il<br />

est recommandé d’en installer une à chaque étage, ou dans chaque département.<br />

Des médicaments ne doivent pas être administrés, sauf :<br />

- sur délégation d’un médecin (par exemple à un diabétique, à un alcoolique, à un<br />

épileptique…) ou :<br />

- si le patient lucide le demande, ou :<br />

- si le secouriste a obtenu une attestation de formation professionnelle l’autorisant à<br />

administrer certains médicaments (par exemple, l’ambulancier).<br />

Si la politique de l’entreprise inclut la mise à disposition d’antidouleurs /analgésiques, il<br />

faut se limiter au paracétamol et n’en distribuer qu’occasionnellement aux travailleurs qui<br />

le demanderaient. En outre, les conditions de conservation, l’hygiène et les délais de<br />

péremption doivent être maîtrisés.<br />

Dans les ateliers, l’installation de douches oculaires et de douches corporelles peut être<br />

nécessaire (risque de projection élevé, emploi de substances irritantes, corrosives, toxiques<br />

par ingestion ou contact, ou facilement inflammables). A noter qu’une douche d’urgence<br />

peut être installée dans le local WC, sans réceptacle ni autre aménagement.<br />

6.10.4 – Infirmerie<br />

Il s’agit d’un local prévu pour y recevoir les personnes ayant un problème de santé. On y<br />

donne les premiers soins lorsqu’un blessé peut s’y déplacer par ses propres moyens sans<br />

aggraver son état. En cas de malaise passager, elle peut servir de salle de repos.<br />

L’article 36 de l’OLT3 prévoit que, au besoin, des infirmeries convenablement situées et<br />

équipées doivent être mises à disposition. Ces locaux doivent être facilement accessibles<br />

avec un brancard, mais il n’est pas nécessaire de posséder un tel accessoire (en principe,<br />

le blessé est laissé sur le lieu de l’accident en attendant l’arrivée des secours publics).<br />

En application de ces exigences, le SECO recommande l’aménagement d’une infirmerie<br />

dans toutes les entreprises, quels que soient les risques évalués. Ce local réservé est<br />

d’autant plus nécessaire que l’effectif est important. Par exemple, une entreprise de<br />

production de 100 collaborateurs devrait inclure un tel aménagement.<br />

L’équipement d’une infirmerie devrait comprendre au moins :<br />

- Couchette réglable avec potence;<br />

- Table ou bureau avec chaise ;<br />

- Lampe de bureau halogène ;<br />

- Téléphone avec ligne directe sur le réseau public ;<br />

- Liste d’appels d’urgence ;<br />

- Lavabo avec eau chaude et froide ;<br />

- Douche oculaire ;<br />

- Serviettes absorbantes ;<br />

- Linges ;<br />

- Bassine ;<br />

- Masque de respiration avec pompe manuelle ;<br />

- Eau de boisson et gobelet ;<br />

- Tensiomètre ;<br />

- Bloc de papier et crayon ;<br />

- Couverture en laine ;<br />

- Torche électrique ;<br />

- Petit réfrigérateur ;<br />

- Sachet réfrigérant.<br />

Solution de branche SST « Horlogerie et microtechnique » révisée – version 06-2011. Page 131


L’équipement est à compléter en fonction des risques spécifiques de l’entreprise et des<br />

prestations attendues de professionnels de santé éventuellement engagés.<br />

Documentations :<br />

– Liste de contrôle « Plan d’urgence ». Suva n° 67062.<br />

– Comportement en cas d’urgence. Suva n° 67062/1.<br />

– Que faire en cas d’accident ? Suva n° 2806.<br />

– Aide psychologique d’urgence. Après un grave accident. Suva n° 44086.<br />

– Aide psychologique d’urgence. Conseils aux chefs et COSEC. Suva n° 44086/1.<br />

– Aide psychologique d’urgence. Conseils aux victimes ou proches. Suva n° 44086/2.<br />

– Manuel des Premiers Secours (Livre + mémento). Editions Flammarion, ISBN 2-08-<br />

203403-8.<br />

– HELP Premiers secours. Alliance suisse des samaritains, Olten, www.samariter.ch, réf.<br />

5809.<br />

– Präklinische Notfall-massnahmen. Verlag Hans Huber, Bern.<br />

– Urgences préhospitalières. Editions Médecin et Hygiène, Genève, ISBN 2-88049-090-1.<br />

6.11 - Maintenance et entretien<br />

La maintenance et l’entretien des équipements, de l’infrastructure et des outils sont<br />

déterminants quand au risque d’accident du travail, car l’usure et la détérioration changent<br />

les conditions d’exploitation et peuvent être à l’origine de phénomènes dangereux<br />

imprévus. Par ailleurs, s’ajoutent de coûteux arrêts de production non planifiés. C’est<br />

pourquoi il est important et nécessaire d’organiser la maintenance ; celle-ci est même<br />

obligatoire au sens de l'OPA, art. 32b et 37, et de l'OLT3, art. 37.<br />

Les opérations de maintenance doivent être consignées par écrit.<br />

La maintenance sert à ramener les caractéristiques fonctionnelles d'un équipement, d'une<br />

machine, d'un dispositif, d'un outillage, d’un bâtiment, d’un processus… proches de leur<br />

état initial.<br />

6.11.1 - Domaines nécessitant une maintenance<br />

Sans être exhaustif, on peut discerner les principaux domaines suivants nécessitant une<br />

maintenance :<br />

• Les installations, machines et véhicules. Des éléments mécaniques ou électriques<br />

actifs s’usent ; d’autres se détériorent dans le temps parce qu’ils sont exposés à des<br />

rayonnements, à des produits chimiques, à l’humidité, à des vibrations. Les fluides<br />

auxiliaires doivent être renouvelés périodiquement (caloporteurs, agents nettoyants,<br />

huile de coupe, hydraulique, de graissage…).<br />

Attention : en tous les cas, il est interdit de modifier des dispositifs de sécurité en vue<br />

de les neutraliser ou si leur effet protecteur s'en trouverait diminué.<br />

• Les locaux et bâtiments. Les éléments de construction subissent les intempéries, les<br />

éléments naturels et l’usage de leur destination. Les équipements tels que la<br />

distribution électrique, l’éclairage, les alarmes, les équipements en cas d’incendie, la<br />

Solution de branche SST « Horlogerie et microtechnique » révisée – version 06-2011. Page 132


distribution de gaz, d’eau, d’air comprimés, les installations de traitement des eaux<br />

réclament d’être minutieusement entretenus et vérifiés. Pour ces travaux, on veillera à<br />

prendre les mesures de sécurité appropriées, notamment celles imposées par<br />

l’OTConst (RS 832.311.141).<br />

• Les auxiliaires techniques. Les outillages utilisés doivent être en bon état et<br />

correspondre exactement au besoin.<br />

• Les protections personnelles (EPI) doivent être utilisées de façon appropriée: lunettes,<br />

gants, chaussures de sécurité… On leur assurera un entretien régulier.<br />

• Les moyens d’urgence. Parce qu’ils ne servent pas souvent, ces accessoires sont<br />

souvent oubliés dans les plans de maintenance. Citons :<br />

– Les masques de protection d’urgence (filtres, cagoules de fuite).<br />

– Le matériel d’infirmerie et les pharmacies d’étage.<br />

– Le matériel incendie (lance, extincteur, évacuateur de fumée…).<br />

– Le défibrillateur cardiaque.<br />

– Le masque à oxygène avec sa bonbonne.<br />

• Les processus. Tout comme les objets, les processus et les procédés se dégradent et se<br />

modifient au cours du temps. Cette caractéristique découle d'un comportement<br />

humain tout à fait naturel. Alors que l'on pense accomplir des tâches de façon toujours<br />

identique, il se produit insensiblement des modifications. Ces dérives peuvent affecter<br />

le produit et la sécurité des travailleurs. C'est pourquoi les processus et les procédés<br />

doivent aussi faire l'objet d'audits périodiques.<br />

Il peut exister de bonnes raisons de s’écarter des déroulements prévus: dans ce cas, il<br />

faut adapter le processus, mais en vérifiant que la nouvelle manière d’opérer n’accroît<br />

pas le danger et n’entraîne pas de nouveaux risques.<br />

6.11.2 - Types de maintenance<br />

Le milieu industriel se caractérise par la présence importante de biens d'équipement dont<br />

la durabilité est plutôt longue (plusieurs années), et dont l'utilisation est plus ou moins<br />

intensive. Le temps et l’usure affectent leur fiabilité, avec pour conséquence des fonctions<br />

paralysées, modifiées ou dégradés. Diminution de la qualité du travail et apparition de<br />

dangers en sont les conséquences logiques. Les opérations périodiques d'entretien visent à<br />

conserver les équipements en bon état. On parle de maintenance préventive, ou<br />

prédictive.<br />

Par ailleurs, il arrive qu'un élément devienne soudainement défectueux et ne remplisse<br />

plus sa fonction. Il faut intervenir pour que l'ensemble reprenne son fonctionnement<br />

normal. On parle ici de maintenance curative.<br />

Note : penser à gérer l’approvisionnement, le stockage et l’élimination des substances<br />

accessoires nécessaires au fonctionnement des équipements et à leur entretien.<br />

6.11.3 - Maintenance préventive<br />

Quelle qu'elle soit, elle obéit au principe de l’amélioration continue. Il s'agit en quelque<br />

sorte d'un mouvement perpétuel qu'on peut décomposer en 4 phases:<br />

1. Planifier la maintenance.<br />

Solution de branche SST « Horlogerie et microtechnique » révisée – version 06-2011. Page 133


2. Effectuer les travaux de maintenance (vérifier, remplacer, nettoyer, enduire…).<br />

3. Contrôler que la maintenance a été exécutée.<br />

4. Corriger les défauts de maintenance.<br />

Pratiquement, on procède comme suit:<br />

1. Effectuer l'inventaire de tous les équipements nécessitant une maintenance périodique<br />

(aussi les EPI, les équipements de bureau, de secours et le bâtiment).<br />

2. Rassembler, identifier et classer toutes les documentations et informations<br />

concernant ces équipements. Les sources suivantes sont à considérer :<br />

- Manuels d'utilisation, modes d'emploi, notices d'utilisation.<br />

Pour les équipements mis en circulation à partir du 01.01.1997, le fabricant ou le<br />

fournisseur est tenu de donner dans la notice d'instruction les informations<br />

nécessaires à la maintenance.<br />

- Instructions du fournisseur (cours, communications écrites, procès-verbaux…).<br />

- Instructions et directives internes à l'entreprise .<br />

- Prescriptions légales (ordonnances, directives, normes…) .<br />

- Connaissances professionnelles .<br />

- Information de la Suva sur internet: www.suva.ch/maintenance.<br />

3. Reporter chaque équipement dans un tableau, en indiquant quelles opérations de<br />

maintenance doivent être réalisées, à quels intervalles et sous la responsabilité de qui. Un<br />

équipement peut faire l'objet de plusieurs opérations distinctes. A mettre à jour chaque<br />

année.<br />

4. Réaliser un plan de maintenance annuel.<br />

5. Réaliser la maintenance de chaque équipement aux dates prévues. Consigner les<br />

interventions par écrit. Contrôler que cela a été fait.<br />

6. Modifier le tableau et le plan de maintenance en fonction:<br />

- de nouvelles directives du fournisseur ou de la direction d'entreprise,<br />

- de l'usage de composants différents de ceux initialement prévus,<br />

- de l'expérience.<br />

Attention: les modifications qui visent à supprimer ou simplifier des opérations de<br />

maintenance pour gagner du temps ou pour diminuer les frais ne sont pas admissibles,<br />

surtout s'il peut s'en suivre un danger accru pour les utilisateurs de l'équipement.<br />

7. Tenir à jour:<br />

- la liste d'inventaire des équipements,<br />

- les documentations relatives aux équipements,<br />

- les tableaux de maintenance,<br />

- la liste des opérations de maintenance effectuées.<br />

Note: il existe des progiciels dits "GMAO" conçus spécialement pour gérer la<br />

maintenance. Ils sont particulièrement recommandés dans les entreprises comportant plus<br />

de 50 équipements.<br />

Solution de branche SST « Horlogerie et microtechnique » révisée – version 06-2011. Page 134


6.11.4 - Maintenance curative<br />

Bien que les avaries surviennent inopinément, il faut s’y préparer. Une intervention rapide<br />

et efficace raccourcit l’immobilisation de l’équipement et évite l’incitation à poursuivre le<br />

travail en s’accommodant du défaut. Les préparatifs suivants devraient être engagés :<br />

• Les intervenants : pour chaque équipement, consigner les coordonnées des<br />

spécialistes qui pourraient être appelés à intervenir : fournisseurs, techniciens internes<br />

et externes, métiers du bâtiment, surveillants…<br />

• Les accessoires : lister les possibilités d’approvisionnement des éléments de rechange,<br />

avec une attention particulière pour les pièces d’usure. Lorsque les délais pourraient<br />

être longs, il peut être judicieux de stocker certaines pièces.<br />

• Les moyens techniques auxiliaires : des moyens particuliers peuvent être nécessaires<br />

pour engager la réparation ou pour sécuriser les lieux. Rechercher préventivement où<br />

se trouvent ces moyens et dans quels délais ils pourraient être engagés. Il s’agit par<br />

exemple de grues, d’échafaudages, de barrières métalliques, de machines de chantier,<br />

de palans, de charriots-élévateurs, de nacelles…<br />

• La sécurité directe: il convient de rassembler les accessoires nécessaires pour pouvoir<br />

assurer la sécurité immédiatement en cas de défaillance d’un équipement :<br />

signalisation mobile, barrières, bandes striées en rouleau... Une liste des personnes ou<br />

fonctions à prévenir peut être utile. Une personne doit être désignée pour s’assurer de<br />

la sécurité en cas de défaillance et durant les opérations de rétablissement (le COSEC<br />

ou quelqu’un d’autre compétent).<br />

• Les mesures de remplacement. La mise hors service d’un équipement peut durer un<br />

temps inacceptable pour l’entreprise. Si l’analyse des mesures préparatoires laisse<br />

apparaître cette éventualité, il est pertinent de rechercher préventivement les<br />

possibilités de continuer le travail en dehors de l’entreprise, auprès de tiers. Ceci est<br />

particulièrement important lorsqu’il s’agit d’activités stratégiques pour l’entreprise.<br />

6.11.5 – Maintenance : remarques importantes<br />

• Il est nécessaire de désigner un ou plusieurs responsables de la maintenance. Voir<br />

chiffre 5.1.5.<br />

• Les produits chimiques employés doivent correspondre à ceux préconisés par le<br />

fabricant de l'équipement. Pour leur manipulation, on observera les règles de sécurité<br />

qui s'appliquent, notamment celle figurant sur l’étiquetage. Voir aussi chiffre 6.7.<br />

• Les éléments de remplacement doivent correspondre exactement à ceux d'origine. Si<br />

ce n'est pas le cas, la nouvelle pièce devra être agréée par un professionnel<br />

connaissant l'équipement et son utilisation. S'il s'agit d'un élément affectant la<br />

sécurité, il est vivement recommandé d'en discuter avec un ingénieur de sécurité ou<br />

avec la Suva.<br />

• La maintenance doit être effectuée conformément aux instructions du fabricant : voir<br />

modes d’emploi, notices et autres documents généralement livrés avec l’équipement<br />

(OPA, art. 32b).<br />

Solution de branche SST « Horlogerie et microtechnique » révisée – version 06-2011. Page 135


Documentation :<br />

- « A chaque construction son plan de maintenance… », Suva n° 44041.<br />

- « Les cinq règles de base pour une maintenance correcte », Suva N° 44039.<br />

- « Laboratoires chimiques », règles CFST n° 1871.<br />

- « … Déclenchement = sécurité », Suva n° 44042.<br />

- « Aux responsables du nettoyage et de l’entretien des sols », feuillet CFST n° 6212.<br />

- « Equipements pour le nettoyage et l’entretien des fenêtres… », Suva n° 44033.<br />

- Liste de contrôle « Nettoyage et entretien des bâtiments », Suva n° 67045.<br />

- Liste de contrôle « … manipulation des dispositifs de protection », Suva n° 67146.<br />

- Autres recommandations Suva : voir les points maintenance inclus dans les documents<br />

spécifiques à chaque thème ou équipement.<br />

- « Maintenance des installations d’aération et ventilation », SECO, réf. Lüftung.f.<br />

- Ordonnance sur les travaux de construction (OTConst, RS 832.311.141).<br />

- Ordonnance sur la sécurité des récipients sous pression (RS 819.122).<br />

- Ordonnance sur la sécurité des grues (RS 832.312.15).<br />

- Ordonnance sur la sécurité des installations basse tension (OIBT, RS 734.27).<br />

- Ordonnance sur la radioprotection (ORad, RS 814.501).<br />

6.12 - Troubles musculo-squelettiques - TMS<br />

Lorsque la place de travail n’est pas bien adaptée à la morphologie de l’opérateur,<br />

nécessite des gestes répétitifs ou le déplacement de charges, il s’en suit des contraintes<br />

physiques. Celles-ci peuvent provoquer des inflammations tendinaires, des déformations<br />

du squelette et divers autres problèmes de santé, typiquement des maux de dos ou des<br />

sciatiques, désignés globalement par le terme de « troubles musculo-squelettiques», ou<br />

« TMS ». Souvent de nature chronique, ces pathologies physiques peuvent entraîner la<br />

démotivation, voire même des troubles psychiques. Elles sont aussi en partie liées au<br />

mode vie de plus en plus sédentaire de la population, que ce soit au travail ou ailleurs.<br />

Afin d’éviter l’apparition de TMS, les mesures suivantes sont appropriées :<br />

• Le poste de travail doit être adapté à chaque travailleur selon les principes de<br />

l’ergonomie, c’est-à-dire en considérant sa taille, sa capacité visuelle, sa morphologie,<br />

mises en relation avec l’activité demandée. On veillera à régler les différents<br />

paramètres de façon à supprimer ou atténuer au mieux les contraintes qui s’exercent<br />

sur différents organes : articulations, colonne vertébrale, système sanguin, muscles,<br />

tendons, nerfs, yeux, ouïe… Les postes pour le travail manuel de haute précision et les<br />

postes informatiques méritent une attention particulière<br />

• L’environnement de travail doit être adapté au type d’activité : espace disponible,<br />

organisation de l’espace, intensité et qualité de la lumière, plage de température<br />

acceptable, niveau de bruit maximum selon la concentration intellectuelle nécessaire…<br />

• Les accessoires et vêtements de travail doivent être choisis de sorte à ne gêner ni les<br />

mouvements, ni la perception sensorielle, et à ne pas augmenter la pénibilité du<br />

travail. Sont notamment concernés la blouse, les vêtements personnels, la coiffe, les<br />

chaussures, les lunettes de protection, les doigtiers, le masque de protection, les outils<br />

à main, la chaise, les pédales de commande, le repose-pied, les présentoirs ...<br />

Solution de branche SST « Horlogerie et microtechnique » révisée – version 06-2011. Page 136


• L’annonce de TMS ou de postures inconfortables devrait être encouragée. Chaque cas<br />

fera l’objet d’une analyse. Si nécessaire, on fera appel à un spécialiste.<br />

• Le rythme de travail doit être adapté à sa difficulté et aux capacités de l’opérateur. Si le<br />

travail est particulièrement contraignant, il faut aménager de brèves pauses permettant<br />

des gestes de détente. Se redresser, faire quelques pas, emprunter un escalier, esquisser<br />

quelques exercices simples de gymnastique sont autant d’actions efficaces contre la<br />

survenance de TMS et les excès de stress.<br />

• L’activité physique légère en dehors du travail devrait être encouragée. Par exemple, la<br />

marche, la promenade-découverte, le ski de fond, les jeux en société. L’entreprise peut<br />

organiser elle-même certaines activités, et/ou relayer les annonces de manifestations et<br />

les campagnes de prévention.<br />

Documentation :<br />

- « Travail de précision dans l’industrie horlogère », Suva n° 44084.<br />

- « Travailler avec un microscope… », Suva n° 84026.<br />

- « Les postes de travail informatisés », Suva n° 44022.<br />

- Liste de contrôle « Mobilier pour postes de travail informatisés », Suva n° 67050.<br />

- Liste de contrôle « Eclairage des postes de travail informatisés », Suva n° 67051.<br />

- Liste de contrôle « Bien travailler à l’écran de visualisation », Suva n° 67052.<br />

- « Les postes de travail informatisés. Pour utilisateurs », Suva n° 44034.<br />

- « Accessoires pour postes de travail informatisés… », Suva n° 86958 et 86966.<br />

- « Soulever et porter correctement une charge », Suva n° 44018.<br />

- Liste de contrôle « Manutention de charges», Suva n° 67089.<br />

- Liste de contrôle « Postures de travail correctes », Suva n° 67090.<br />

- « Ergonomie. Santé au travail », SECO, réf. 100.f.<br />

- « L’ergonomie, un facteur de succès pour toutes les entreprises », Suva n° 44061.<br />

- « Assis ou debout ? Information pour spécialistes », Suva n° 44075.<br />

- « Travailler assis. Santé au travail », SECO, réf.103.f.<br />

- « Ergonomie, organis. du travail et conception des produits », SECO, réf. 710.223.f.<br />

- « Test d’ergonomie. Evaluation des contraintes physiques… », Suva n° 88212.<br />

- « Du mouvement ! … un investissement gagnant », Suva n° 44083.<br />

- « … Programme de gymnastique pour tous au bureau », Suva n° 88210.<br />

6.13 - Maternité – Jeunes travailleurs<br />

Lorsqu’une femme se trouve enceinte ou allaite, certains travaux peuvent s’avérer<br />

pénibles, voire dangereux pour elle et/ou pour l’enfant. Des mesures préventives sont<br />

imposées par l’ordonnance sur la protection de la maternité (OProMa).<br />

Selon les exigences du poste de travail, les jeunes gens peuvent être perturbés dans leur<br />

développement physique et psychique. L’ordonnance 5 de la loi sur le travail (OLT5)<br />

regroupe les précautions à prendre et les limites d’employabilité des jeunes.<br />

Solution de branche SST « Horlogerie et microtechnique » révisée – version 06-2011. Page 137


6.13.1 - Travaux pénibles ou dangereux en cas de maternité<br />

Les situations problématiques peuvent survenir dès la<br />

fécondation. En principe, les personnes en âge de procréer ne<br />

devrait pas entrer en contact avec des substances reprotoxiques<br />

ou mutagènes, soit par inhalation, soit par ingestion, soit encore<br />

par voie cutanée. Ces propriétés sont signalées dans la fiche de<br />

données de sécurité (FDS) du produit et sur l’étiquetage. Y<br />

figurent un pictogramme de danger représentant un buste<br />

humain, ainsi qu’une ou plusieurs phrases de danger H, et un ou<br />

plusieurs conseils de type P (ancienne règlementation : pictogramme sur fond orange<br />

assorti de phrases R et S).<br />

Les radiations ionisantes sont une autre source de danger en cas de maternité. S’il faut<br />

surveiller la dose reçue chez toute personne travaillant avec des substances radioactives,<br />

les femmes enceintes ou allaitant doivent être tenues à l’écart de tels travaux car la dose<br />

admissible est très faible (2 milli-Sievers par surface de l’abdomen ; 1milli-Sievers en<br />

incorporation). Dans la branche, l’opération qui consiste à déposer du tritium ou du<br />

radium sur les aiguilles et cadrans de montres est particulièrement concernée et ne devrait<br />

pas être confiée à des femmes en âge de procréer.<br />

Bruit : les femmes enceintes ne doivent pas être affectées à des postes de travail où le<br />

niveau de pression acoustique est supérieur ou égal à 85 dB(A) (LEX 8 h). Les expositions<br />

aux infrasons et aux ultrasons doivent être appréciées séparément.<br />

Autres contraintes : selon l’avancement de la grossesse, puis pendant l’allaitement,<br />

d’autres contraintes apparaissent. L’horaire de travail admissible se restreint, des plages de<br />

repos doivent être aménagées en cas de travail debout, le contact avec certains produits<br />

chimiques doit être évité, la limite de poids des charges à déplacer manuellement<br />

s’abaisse de même que celle des efforts musculaires acceptables, le rythme de travail doit<br />

pouvoir être réglé par la travailleuse, du temps doit être laissé pour l’allaitement...<br />

Afin de respecter toutes ces exigences légales, il est recommandé de procéder comme<br />

suit :<br />

1. Répertorier et lister toutes les places de travail présentant un danger en cas de<br />

maternité.<br />

2. Apposer un autocollant d’avertissement sur les postes concernés.<br />

3. Etablir la consigne suivante : « Au plus tard au début du 3 ème mois de grossesse, la<br />

femme qui travaille sur un poste comportant l’autocollant de danger doit annoncer<br />

son état au service du personnel ou à son supérieur hiérarchique ».<br />

4. Lorsqu’une grossesse est annoncée, éloigner la personne concernée du poste<br />

comportant un danger. Lui attribuer un autre travail ou lui octroyer un congé<br />

partiellement rémunéré.<br />

5. S’il est nécessaire que la femme concernée poursuive son travail malgré le danger<br />

pour elle ou l’enfant, un spécialiste selon OQual doit effectuer une analyse de<br />

risque, à transmettre au médecin traitant. Celui-ci édictera les consignes et<br />

restrictions appropriées, voire interdira la poursuite de certaines tâches. Attention :<br />

l’analyse de risque durant un certain temps, il est judicieux de répertorier les postes<br />

qui pourraient être concernés et d’effectuer cette analyse avant qu’un cas de<br />

grossesse soit annoncé.<br />

6. Organiser le travail pour que la travailleuse puisse allaiter son nouveau-né, si elle le<br />

souhaite.<br />

7. Informer l’encadrement ainsi que toutes les femmes en âge de procréer, dès leur<br />

engagement. Inscrire le système dans le règlement d’entreprise.<br />

Solution de branche SST « Horlogerie et microtechnique » révisée – version 06-2011. Page 138


Repos en cours de travail. Selon l’OLT 3, art. 34, pendant leur temps de travail, les<br />

femmes enceintes et les mères qui allaitent doivent pouvoir s’allonger et se reposer dans<br />

des conditions adéquates.<br />

Travail de nuit. Pendant toute leur grossesse et pendant la période d’allaitement, les<br />

femmes ne doivent pas effectuer de travail de nuit ni de travail en équipes lorsqu’il s’agit<br />

de tâches :<br />

- directement liées à des activités dangereuses ou pénibles, ou :<br />

- organisées dans le cadre d’un système de travail en équipes qui impose une rotation<br />

régulière en sens inverse (nuit - soir - matin) ou plus de trois nuits de travail consécutives.<br />

Voir ordonnance OProMa, article 14.<br />

6.13.2 - Jeunes travailleurs<br />

Selon l’art. 29 de la loi sur le travail, sont réputés jeunes gens les travailleurs des deux<br />

sexes âgés de moins de 18 ans révolus. Les employer comporte des restrictions, graduelles<br />

en fonction de l’âge. Elles sont détaillées dans l’ordonnance. Quelques points concernent<br />

plus particulièrement la branche :<br />

• Travaux dangereux. Il est interdit d’employer des jeunes à de tels travaux, notamment :<br />

o Ceux qui dépassent objectivement les capacités physiques ou psychiques des<br />

jeunes;<br />

o Ceux qui reposent sur un système de temps de travail qui, par expérience, est très<br />

contraignant, notamment le travail à la tâche (aux pièces);<br />

o Ceux qui exposent les jeunes à des influences physiques dangereuses pour la santé,<br />

notamment les rayonnements ionisants et l’exposition à un bruit considérable ;<br />

o Ceux qui s’effectuent avec des machines, des équipements et des outils présentant<br />

des risques d’accidents dont on peut supposer que les jeunes, du fait de leur<br />

conscience insuffisante des risques ou de leur manque d’expérience ou de<br />

formation, ne peuvent ni les identifier ni les prévenir;<br />

o Ceux qui comportent des risques importants d’incendie, d’explosion, d’accident, de<br />

maladie ou d’empoisonnement;<br />

o L’exposition à des agents chimiques dangereux pour la santé signalés par une<br />

phrase R (phrase H selon système SGH/CLP) conformément à l’ordonnance sur les<br />

produits chimiques, notamment les substances:<br />

avec effets irréversibles (R39) ;<br />

pouvant entraîner une sensibilisation par inhalation ou par contact avec la<br />

peau (désignées par «S» dans la liste valeurs limites d’exposition, Suva n°<br />

1903; R42 ou R43) ;<br />

pouvant provoquer le cancer (désignées par «C» dans la liste valeurs limites<br />

d’exposition, Suva n° 1903; R40, R45),<br />

pouvant provoquer des altérations génétiques héréditaires (R46),<br />

risquant d’avoir des effets graves pour la santé en cas d’exposition prolongée<br />

(R48),<br />

pouvant altérer la fertilité (R60),<br />

pouvant entraîner pendant la grossesse des effets néfastes pour l’enfant (R61);<br />

o Le triage de matériaux usagés tels que le papier et le carton, ainsi que de linge sale<br />

et non désinfecté...<br />

L’OFFT délivre des dérogations lorsque l’accomplissement d’une tâche dangereuse est<br />

nécessaire à la formation professionnelle du jeune.<br />

Solution de branche SST « Horlogerie et microtechnique » révisée – version 06-2011. Page 139


• Emploi de jeunes de plus de 13 ans. Sous certaines restrictions d’horaire, ils peuvent<br />

être employés à des travaux qui, de par leur nature et les conditions dans lesquelles ils<br />

s’exercent, ne sont susceptibles de compromettre ni la santé, ni la sécurité, ni le<br />

développement physique ou psychique des jeunes, pas plus qu’ils ne risquent de<br />

porter préjudice à leur assiduité scolaire et à leurs prestations scolaires. Ils peuvent<br />

notamment être employés dans le cadre de programmes organisés à des fins<br />

d’orientation professionnelle.<br />

• Dans des cas particuliers, le canton peut autoriser l’emploi régulier de jeunes de moins<br />

de 15 ans.<br />

• Jeunes de moins de 13 ans ou scolarisés. La durée maximale du travail est de trois<br />

heures par jour et neuf heures par semaine. Cela s’applique aussi aux plus de 13 ans<br />

s’ils sont encore astreints à la scolarité obligatoire.<br />

• Travail durant les vacances et stages. Les jeunes de plus de 13 ans fréquentant l’école<br />

obligatoire peuvent travailler au plus pendant la moitié de leurs vacances ou durant un<br />

stage d’orientation de deux semaines au maximum. Le temps de travail est limité à huit<br />

heures par jour et 40 heures par semaine, entre 6 heures et 18 heures, avec une pause<br />

d’une demi-heure au moins pour toute plage de travail de plus de cinq heures.<br />

• Travail de nuit. Il n’est pas permis d’employer des jeunes la nuit (23h – 6h) et le<br />

dimanche. Toutefois, des exceptions sont prévues pour les jeunes de plus de 16 ans.<br />

Dans tous les cas, cela demande une autorisation du SECO ou, selon la fréquence, du<br />

canton. Pour le travail de nuit régulier, des visites médicales sont obligatoires.<br />

• Repos quotidien. Les jeunes doivent disposer d’un repos quotidien d’au moins douze<br />

heures consécutives. Ils ne peuvent être occupés que jusqu’à 20 heures les veilles de<br />

cours donnés par l’école professionnelle ou de cours interentreprises.<br />

• Travail supplémentaire. Les jeunes qui accomplissent une formation initiale ne peuvent<br />

effectuer du travail supplémentaire, sauf si leur collaboration est nécessaire<br />

ponctuellement pour remédier à des perturbations de l’exploitation dues à la force<br />

majeure. Les autres jeunes ne peuvent effectuer du travail supplémentaire que s’ils ont<br />

au moins 16 ans, et seulement durant les jours ouvrables, entre 6h et 22 heures.<br />

• Formation, instruction, information. L’employeur doit veiller à ce que les jeunes<br />

occupés dans son entreprise soient suffisamment et convenablement informés et<br />

instruits par un adulte expérimenté, notamment sur la sécurité et la protection de la<br />

santé au travail. Il doit donner aux jeunes travailleurs les consignes et<br />

recommandations voulues et les leur expliquer dès leur entrée dans l’entreprise. Il doit<br />

informer les parents, ou la personne investie du droit d’éducation, des conditions de<br />

travail, des risques et des mesures prises pour protéger la santé et assurer la sécurité du<br />

jeune (OLT5, art. 19).<br />

Documentation :<br />

- Ordonnance sur la protection de la maternité (OProMa), RS 822.111.52.<br />

- Loi sur le travail (LTr), RS 822.11.<br />

- Ordonnance 5 de la loi sur le travail, RS 822.115.<br />

- Ordonnance du DFE sur le travail des jeunes, RS 822.115.2.<br />

- « Protection des jeunes travailleurs », SECO, réf. 710.063.f.<br />

Solution de branche SST « Horlogerie et microtechnique » révisée – version 06-2011. Page 140


6.14 - Travail atypique<br />

L’être humain est naturellement « programmé » pour être actif à la lumière du jour et pour<br />

se reposer pendant la nuit. Lorsque ce cycle est contrarié, des troubles caractéristiques<br />

peuvent apparaître : maux de tête, insomnies, troubles digestifs, maladies psychiques,<br />

perception biaisée de situation de la vie courante… En parallèle, des difficultés sociales<br />

peuvent se révéler, notamment si le travailleur vit en famille. C’est pourquoi le travail du<br />

soir et de nuit est réglementé par la loi sur le travail (LTr), l’OLT1, l’OLT2, l’OLT5 et<br />

l’OProMa.<br />

6.14.1 - Le travail du soir<br />

Il s’agit du travail compris entre 20h et 23h. Il ne nécessite pas d’autorisation, mais les<br />

précautions suivantes :<br />

• Les jeunes fréquentant l’école obligatoire ne doivent pas être employés entre 18 heures<br />

et 6 heures.<br />

• Pour tous, la durée du repos quotidien doit être de 11 heures au moins.<br />

• Il faut organiser la sécurité, les premiers secours, les pauses, la surveillance et le<br />

contrôle d’accès aux locaux.<br />

Note : Avec l’accord des représentants des travailleurs dans l’entreprise ou, à défaut, de la<br />

majorité des travailleurs concernés, le début et la fin du travail de jour et du soir de<br />

l’entreprise peuvent être fixés différemment entre 5 heures et 24 heures.<br />

6.14.2 - Le travail de nuit<br />

Il s’agit du travail compris 23h et 6h. Il nécessite une autorisation préalable de l’inspectorat<br />

cantonal du travail, voire du SECO si l’activité de nuit est régulière. Il faut justifier du<br />

besoin économique ou technique, ou d’un besoin urgent, et obtenir l’accord écrit des<br />

travailleurs concernés.<br />

• Durée. Le travail de nuit ne doit pas excéder 9 heures (ou 10 heures, pauses comprises).<br />

Il peut être prolongé jusqu’à 10 heures en respectant les dispositions de l’OLT1, art. 29,<br />

prévoyant notamment un examen médical.<br />

• Alternance. En principe, le travail de nuit doit s’exercer en alternance avec un travail de<br />

jour. Sous certaines conditions, il est possible de travailler continuellement de nuit. Voir<br />

OLT1, article 30.<br />

• Compensations. Le travail de nuit ponctuel fait l’objet d’une compensation financière.<br />

Le travail de nuit régulier excédent une certaine durée fait l’objet d’une compensation<br />

en temps. Voir LTr et OLT1.<br />

• Mesures supplémentaires. Pour assurer la sécurité et la santé des travailleurs de nuit,<br />

l’entreprise doit examiner quelles sont les mesures particulières à prendre, par exemple<br />

pour la sécurité sur le chemin du travail, l’organisation des transports, les possibilités de<br />

se reposer et de s’alimenter, ainsi que la prise en charge des enfants.<br />

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• Travail continu (en plusieurs équipes). La rotation des équipes s’effectue du matin vers<br />

le soir, et du soir vers la nuit (rotation vers l’avant); la rotation en sens inverse est<br />

admise à titre exceptionnel si la majorité des travailleurs concernés en fait la demande<br />

par écrit.<br />

• Examen médical : s’il est occupé régulièrement de nuit, sans alternance avec un travail<br />

de jour, ou s’il est occupé pendant au moins 25 nuits par an, le travailleur peut<br />

demander un examen médical et les conseils qui s’y rapportent, ceci tous les deux ans,<br />

et chaque année dès l’âge de 45 ans. Dans certaines situations, l’examen médical est<br />

obligatoire.<br />

• Le médecin doit posséder les connaissances nécessaires sur les procédés de travail, les<br />

conditions de travail et les principes de médecine du travail. Il doit être en mesure<br />

d'apprécier de manière concrète la situation au travail du travailleur à examiner, raison<br />

pour laquelle il doit avoir accès à l'entreprise. A cette occasion, il doit pouvoir<br />

s'entretenir avec les personnes responsables de la sécurité et de la santé. Il est<br />

recommandé de recourir à un médecin du travail (voir annexe IV).<br />

• L’examen médical comporte un contrôle de base de l’état de santé du travailleur.<br />

L’envergure des investigations est déterminée par la nature de l’activité à exercer.<br />

L’examen médical a pour buts :<br />

– de déceler la présence de troubles de la santé susceptibles d’influencer l’aptitude<br />

au travail de nuit ;<br />

– de mettre en lumière les atteintes à la santé imputables au travail de nuit ou en<br />

équipes.<br />

• Grossesse, allaitement : voir chiffre 6.13.1.<br />

• Jeunes travailleurs : voir chiffre 6.13.2.<br />

6.14.3 – Le travailleur isolé<br />

En dehors de l’horaire de jour, il est usuel que l’encadrement et les services ordinaires de<br />

l’entreprise soient réduits. Dès lors, des précautions particulières doivent être prises pour<br />

assurer la sécurité des travailleurs concernés, ainsi que l’accès aux premiers secours en cas<br />

d’accident ou de malaise.<br />

• Consignes. Des consignes détaillées doivent être données, telles que le travail à<br />

effectuer, les outils, machines et installations à utiliser, les périmètres interdits, l’usage<br />

des ascenseurs et monte-charge, la fermeture des portes à clef, la conduite à tenir en cas<br />

de dérangements, agression, malaise, accident...<br />

• Informations. Les travailleurs concernés doivent être informés sur :<br />

o les services à disposition,<br />

o les moyens de communiquer avec l’extérieur et d’appeler du secours,<br />

o l’endroit où se trouvent les modes d’emploi, dans leur langue.<br />

• Téléphone. Un appareil téléphonique permettant d’appeler du secours doit être à<br />

disposition.<br />

Solution de branche SST « Horlogerie et microtechnique » révisée – version 06-2011. Page 142


• Contrôle de sécurité. Lorsqu’une personne travaille seule le soir ou durant la nuit et<br />

quitte son travail sans qu’une autre la relève, elle devrait quittancer son départ des<br />

locaux auprès d’un tiers. Si cette quittance n’a pas été donnée à l’heure prévue, le tiers<br />

contrôleur cherchera à joindre le travailleur, puis, en cas d’insuccès ou de situation<br />

anormale, il fera intervenir des secours. Lorsqu’un groupe de travailleur est concerné,<br />

ses membres organiseront le contrôle entre eux.<br />

• Travailleurs non qualifiés. Si ce type de collaborateurs doit œuvrer sans encadrement<br />

qualifié, il faut fournir des instructions très précises sur le travail à effectuer, s’assurer<br />

que le travailleur les a bien comprises et qu’il est en mesure de les exécuter. En outre, il<br />

doit pouvoir s’appuyer sur des documents clairement compréhensibles pour lui ;<br />

notamment, on tiendra compte de sa langue. Il doit avoir accès aux modes d’emploi et<br />

aux instructions de sécurité. A tout moment, il doit pouvoir entrer en contact<br />

téléphonique avec une personne qualifiée afin de recevoir des instructions<br />

supplémentaires ou annoncer une situation anormale.<br />

• Travailleur isolé. Lorsqu’un travailleur est appelé à travailler régulièrement seul, hors de<br />

la vue des autres, il convient de s’assurer à intervalles réguliers qu’il n’est pas en<br />

difficulté. Le port d’un appareil d’alarme « homme mort » peut être judicieux.<br />

Cette recommandation s’applique de jour comme de nuit.<br />

Documentation :<br />

- Loi sur le travail, articles 10, 15, 16 et 17.<br />

- Ordonnance 1 de la loi sur le travail, articles 27 à 42.<br />

- Ordonnance sur la protection de la maternité (OProMa), RS 822.111.52.<br />

- Astuces pour les personnes qui travaillent en équipe. SECO, réf. 710.078.f.<br />

6.15 - Maladies transmissibles et contaminations, voyages<br />

Les micro-organismes pathogènes se transmettent d’un individu à l’autre par les sécrétions<br />

corporelles, soit par contact direct, soit par l’intermédiaire d’objets sur lesquels ils se sont<br />

déposés, ou par voies aériennes. Le travail dans des locaux fermés rassemblant de<br />

nombreuses personnes offre des conditions favorables à la propagation des maladies<br />

transmissibles. La plus courante est la grippe (familles de virus de type Influenza), mais il<br />

peut s’agir aussi, par exemple, de tuberculose ou de nouvelles maladies. D’autres<br />

contaminations peuvent se traduire par des intoxications ou des infections.<br />

6.15.1 - Mesures d’hygiène et propreté en général<br />

Certaines mesures devraient faire partie de la vie courante : se laver les mains<br />

régulièrement et avant chaque repas, nettoyer et désinfecter les objets utilisés par<br />

beaucoup de personnes (téléphones, poignées de portes, tables, machines à boisson…),<br />

renouveler l’air et nettoyer régulièrement les locaux, évacuer les déchets, ne pas<br />

manipuler des déchets à mains nues.<br />

Solution de branche SST « Horlogerie et microtechnique » révisée – version 06-2011. Page 143


En cas de pandémie ou d’apparition de maladies contagieuses, il faut se conformer aux<br />

directives des autorités sanitaires. Même en l’absence de directives, des mesures d’hygiène<br />

accrues devraient être prises durant les périodes critiques (vague de maladies<br />

transmissibles, pandémies). Il s’agit de :<br />

• Se laver les mains fréquemment, avec de l’eau et un savon doux.<br />

• Renouveler l’air des locaux une fois par heure. Ne pas réinjecter l’air filtré dans les<br />

locaux, en tout ou partie.<br />

• Désinfecter deux à trois fois par jour les objets saisis par de nombreuses personnes,<br />

tels que poignées de portes, banques d’accueil, tables de conférence, certains outils…<br />

Employer une solution appropriée ou de l’alcool pur (chausser des gants).<br />

• Mettre à disposition des mouchoirs en papier et les jeter après usage (ne pas les<br />

conserver dans les poches).<br />

• Maladie se déclarant sur le lieu de travail : proposer un masque au malade, le prier de<br />

rentrer chez lui et de prendre contact téléphonique avec un médecin.<br />

• Maladies graves ou particulières : se conformer aux indications du médecin cantonal<br />

(selon la situation, il peut ordonner une thérapie préventive aux personnes saines<br />

ayant été potentiellement en contact avec le malade).<br />

6.15.2 - Mesures d’hygiène concernant la nourriture et les boissons<br />

Certaines bactéries indésirables peuvent se transmettre par la nourriture et les boissons, et<br />

même s’y développer aisément. Ce risque est particulièrement important en période<br />

chaude. Il convient de prendre les précautions suivantes :<br />

• Conserver la nourriture dans un emballage approprié et propre (bacs en plastique<br />

fermés, sachets de papier pour le pain et les fruits, bouteille fermée pour les liquides),<br />

jusqu’au moment de sa consommation.<br />

• Disposer la nourriture pré-cuisinée directement dans le récipient de conservation, à<br />

chaud, et le refermer immédiatement. Tenir au frais (


6.15.3 - Voyages à l’étranger<br />

Les travailleurs appelés à des déplacements dans le cadre de leur occupation<br />

professionnelle doivent être informés des risques encourus, des conditions particulières<br />

qu’ils peuvent rencontrer et des moyens à leur disposition pour y faire face. Une ligne<br />

téléphonique répondant en permanence en Suisse devrait être à leur disposition.<br />

Des consignes devraient être arrêtées sur le comportement à adopter en cas de maladie,<br />

d’accident ou d’agression. Selon l’appréciation du risque, elles devraient être complétées<br />

pour faire face, par exemple, à des intempéries, des séismes, des conflits armés ou des<br />

émeutes.<br />

Les travailleurs en voyage peuvent être contaminés par des agents pathogènes inconnus de<br />

leur organisme, ou bien se trouver dans des zones pandémiques, ou des zones où<br />

sévissent des maladies graves ou des dangers particuliers. Pour chaque voyage, il y a lieu<br />

d’examiner préalablement la situation qui prévaut aux lieux de destination et de transit.<br />

On peut notamment se renseigner auprès de son médecin traitant, de l’OFSP<br />

(www.bag.admin.ch), des autorités sanitaires du pays de destination ou de la légation<br />

suisse sur place, ou auprès de l’OMS (www.who.int/fr).<br />

Des vaccins ou d’autres traitements préventifs peuvent être nécessaires. Certains<br />

s’administrent en plusieurs étapes. La protection peut ne prendre effet que plusieurs<br />

semaines après le traitement. Il faut donc planifier assez tôt la vaccination ou les autres<br />

traitements. Le médecin traitant est habilité.<br />

Avant de partir, il est utile de prévoir la possibilité de recevoir des soins à destination :<br />

localisation des centres médicaux, adresses et numéros d’appel. Il est recommandé de se<br />

munir d’un téléphone portable, mais il faut s’assurer de sa compatibilité avec les<br />

opérateurs et les réseaux locaux.<br />

Les possibilités de rapatriement doivent être évaluées et prévues.<br />

Une pharmacie de voyage devrait accompagner chaque déplacement. L’assortiment de<br />

base (pansements, désinfectant…) sera complété en fonction des risques évalués pour<br />

chaque cas et du délai probable pour recevoir des soins professionnels. Il peut être<br />

indiqué d’emporter des seringues stériles jetables et d’exiger qu’on les utilise si le matériel<br />

ou les conditions sanitaires sur place paraissent douteuses.<br />

D’autres accessoires peuvent être utiles, comme par exemples du voile moustiquaire, de la<br />

crème solaire, un couvre-chef, des masques de protection respiratoire, des survêtements…<br />

<br />

Solution de branche SST « Horlogerie et microtechnique » révisée – version 06-2011. Page 145


______________________________________________<br />

Solution de branche SST « Horlogerie et microtechnique » révisée – version 06-2011. Page 146


7. MAÎTRISE <strong>DE</strong>S RISQUES NON PROFESSIONNELS<br />

La différenciation des accidents / maladies professionnels et non professionnels relève de<br />

la technique d’assurance. Le législateur l’a voulu, car les sources de financement sont<br />

différentes.<br />

• Les frais de traitement et les indemnités pour perte de gain des cas réputés<br />

professionnels sont à la charge de l’employeur, via les primes d’assurance <strong>LA</strong>A qu’il<br />

acquitte.<br />

• En ce qui concerne les cas réputés non professionnels, les coûts sont supportés par les<br />

pouvoirs publics et le travailleur. Pour cela, ce dernier s’acquitte de primes d’assurance<br />

maladie (<strong>LA</strong>Mal), d’assurances complémentaires (LCA) et d’assurance accident (ANP).<br />

Les primes des assurances LCA et ANP sont parfois prises en charge par l’employeur,<br />

soit à bien plaire, soit par suite de convention collective de travail.<br />

Quel que soit leur financement direct, l’accident et la maladie réputés non professionnels<br />

exercent une incidence notable sur le travailleur, son entourage, ses collègues et sur<br />

l’entreprise. Chaque cas perturbe le comportement social habituel et le moral du<br />

travailleur touché ainsi que d’un<br />

cercle d’autres personnes. Par voie<br />

de conséquence, le déroulement du<br />

travail est lui aussi perturbé. Même<br />

si l’employeur ne supporte pas les<br />

coûts directs de ces situations, il est<br />

forcé d’assumer les coûts indirects<br />

tels que la perte de production, les<br />

frais de remplacement, le temps de<br />

formation et d’adaptation d’un<br />

remplaçant. Parfois, il doit même<br />

suspendre la production d’un bien<br />

ou d’un service en attendant le<br />

retour du collaborateur.<br />

En outre, les causes de maladies<br />

réputées non professionnelles au sens de l’assurance peuvent tout de même résider de<br />

façon prépondérante à la place de travail. Dans la présente solution de branche, ces cas<br />

sont englobés dans la prise en charge et le traitement réservés aux maladies<br />

professionnelles (notamment aux chapitres 5 et 6).<br />

Pour les maladies sans lien avec la place de travail, il n’est pas prévu de mesures<br />

particulières, sinon le suivi de cas durant l’absence du travailleur (voir chiffres 5.7 et 5.8).<br />

Dans la branche horlogère et microtechnique, les statistiques montrent que les accidents<br />

non professionnels sont 4 fois plus nombreux que les cas professionnels. Ils provoquent un<br />

taux d’absences 4 fois plus élevé et sont 5 fois plus coûteux (4700 cas en 2007).<br />

Dès lors, le travailleur et l’employeur ont tous les deux un intérêt à prévenir les accidents<br />

non professionnels. L’objectif n° 6 de la présente solution de branche vise à réduire les<br />

accidents professionnels (voire chiffre 4.3.6).<br />

Solution de branche SST « Horlogerie et microtechnique » révisée – version 06-2011. Page 147


Pratiquement, l’entreprise affiliée complètera ses statistiques par les paramètres définis<br />

sous chiffre 8.1.2.<br />

Au début de chaque année, la statistique d’entreprise sera remise au Service SST de la<br />

Convention patronale, qui réalisera la statistique ANP de branche.<br />

Des campagnes de prévention viseront les causes les plus fréquentes, celles susceptibles<br />

de porter atteinte à l’intégrité physique, de conduire à la mort, à l’invalidité ou à des<br />

absences de longues durées, ainsi que celles provoquant les accidents les plus coûteux.<br />

Le Service SST de la CP organisera de telles campagnes, mais il est recommandé à<br />

l’entreprise de prendre aussi de semblables initiatives.<br />

Documentation :<br />

- Suva Lucerne, www.suvaliv.ch.<br />

- Bureau suisse de prévention des accidents (BPA), www.bpa.ch.<br />

<br />

Solution de branche SST « Horlogerie et microtechnique » révisée – version 06-2011. Page 148


8. CONTRÔLES <strong>ET</strong> <strong>AU</strong>DITS<br />

Traduite dans les faits, la solution de branche protège efficacement le travailleur des<br />

atteintes à sa santé et l’employeur des conséquences économiques liées à ces mêmes<br />

atteintes. Encore faut-il que les processus décrits soient correctement mis en œuvre et se<br />

déroulent continuellement, selon le principe de l’amélioration continue. Le contrôle est<br />

effectué à plusieurs niveaux.<br />

8.1 - Les statistiques<br />

L’entreprise et la branche tiennent obligatoirement une statistique des événements<br />

dangereux qui se produisent : accidents, maladies, presqu’accidents. Elle sert à:<br />

- mesurer l'évolution des taux de cas et d'absentéisme (global et par types<br />

d'absences) ;<br />

- mettre en évidence des phénomènes dangereux récurrents et prendre des<br />

mesures de prévention ciblées;<br />

- établir des indices de pilotage pour la direction d'entreprise ;<br />

- établir des comparaisons entre plusieurs périodes calendaires ou avec les<br />

données de la Suva, d’autres entreprises ou d’autres branches ;<br />

- calculer les coûts liés aux problèmes de santé.<br />

La mise en œuvre de cette statistique contribue à satisfaire les objectifs 4 et 6 de la<br />

présente solution de branche (chiffres 4.3.4 et 4.3.6).<br />

Note : pour la comptabilisation des heures perdues, on arrêtera le compte à 60 jours<br />

calendaires au maximum. Cette limite est imposée afin que les cas lourds, plutôt rares, ne<br />

pénalisent pas trop lourdement la statistique.<br />

8.1.1 - Evénements professionnels<br />

Cette statistique comprend :<br />

- Les accidents et maladies réputés professionnels au sens de l’assurance <strong>LA</strong>A.<br />

- Les autres cas physiques ou psychiques dont la source prépondérante se trouve à la<br />

place de travail.<br />

- Les événements dangereux restés sans conséquence pour la santé, mais dont la<br />

nature et l’ampleur étaient susceptibles de compromettre la santé ou l’intégrité d’un<br />

ou plusieurs travailleurs.<br />

On recense le nombre cas, la nature du cas et sa gravité, le temps de travail perdu par<br />

l’employé touché. On y ajoutera le temps perdu par les autres employés si la quantité est<br />

significative, par exemple s’il a fallu fermer un atelier pendant un ou plusieurs jours.<br />

Ces données servent à établir deux indices (fréquence et absentéisme) et la liste des<br />

événements dangereux les plus fréquents. Lorsque plus de 20 cas par an sont enregistrés, il<br />

est pertinent de les répartir par type de causes, selon des critères analogues à ceux définis<br />

par la Suva pour ses propres statistiques. Cette répartition permettra de cerner plus<br />

aisément les phénomènes récurrents porteurs de risques.<br />

Solution de branche SST « Horlogerie et microtechnique » révisée – version 06-2011. Page 149


8.1.2 - Evénements non professionnels.<br />

Cette statistique comprend :<br />

les accidents non professionnels ;<br />

les maladies sans lien prépondérant avec la place de travail.<br />

Les accidents non professionnels sont ceux qui surviennent lors d’activités privées, par<br />

exemple:<br />

- dans la circulation avec un véhicule automobile ou avec un deux-roues,<br />

- durant une activité sportive,<br />

- en bricolant à l’établi ou sur un objet,<br />

- en exerçant un travail privé à l’entreprise, sans permission,<br />

- lors de travaux de construction,<br />

- en s’adonnant au jardinage,<br />

- en se déplaçant à pied (intérieur ou extérieur),<br />

- lors de travaux ménagers.<br />

Les accidents survenus sur le chemin du travail sont réputés non professionnels, sauf cas<br />

particuliers : le travailleur est employé à


[Heures_MnP] - Heures perdues pour toutes les maladies non professionnelles<br />

(comme chiffre 8.1.2).<br />

[Heures_Trav] - Heures travaillées dans l’entreprise, par l’ensemble des<br />

collaborateurs.<br />

Détermination des indices par 1000 heures travaillées :<br />

a) Cas d’accidents et maladies professionnels :<br />

[Cas_AMP] x 1000 / [Heures_Trav]<br />

b) Absentéisme pour accidents et mal. prof. :<br />

[Heures_AMP] x 1000 / [Heures_Trav]<br />

c) Cas d’accidents non professionnels :<br />

[Cas_AnP] x 1000 / [Heures_Trav]<br />

d) Absentéisme pour accidents non professionnels :<br />

[Heures_AnP] x 1000 / [Heures_Trav]<br />

e) Cas de maladies non professionnelles :<br />

[Cas_MnP] x 1000 / [Heures_Trav]<br />

f) Absentéisme pour maladies non professionnelles :<br />

[Heures_MnP] x 1000 / [Heures_Trav]<br />

Les résultats s’expriment en [Cas par 1000 heures travaillées]<br />

et en [Heures par 1000 heures travaillées].<br />

8.1.4 - Autres données<br />

Taux de prime net AAP. La loi sur l’assurance accident (<strong>LA</strong>A) oblige tout employeur à<br />

assurer les travailleurs pour les frais médicaux et partiellement pour la perte de salaire en<br />

cas d’accident ou maladie professionnels. Il existe une relation entre le niveau du taux de<br />

prime et les risques de l’entreprise. C’est pourquoi ce taux constitue un indicateur<br />

intéressant. C’est particulièrement vrai pour les entreprises d’une certaine taille bénéficiant<br />

d’un système bonus/malus lié plus étroitement à sa sinistralité.<br />

Pour isoler le taux de prime net AAP, il faut en déduire les suppléments, soit les surprimes<br />

pour la prévention, pour l’administration ou pour d’autres motifs qui s’ajoutent au taux<br />

net.<br />

Taux de prime brut ANP. La loi sur l’assurance accident (<strong>LA</strong>A) oblige tout employeur à<br />

assurer les travailleurs pour les frais médicaux et partiellement pour la perte de salaire en<br />

cas d’accident non professionnel. Il existe une relation entre le niveau du taux de prime et<br />

les risques du groupe d’entreprises d’une même classe de risques. C’est pourquoi ce taux<br />

constitue aussi un indicateur intéressant.<br />

Ici, on peut retenir le taux de prime brut, avec les suppléments, car l’entreprise, à titre<br />

individuel, n’influence que peu cette donnée. Cette statistique permet néanmoins des<br />

comparaisons avec l’évolution des accidents de ses propres collaborateurs, et aussi avec<br />

celle des autres classes de risques.<br />

Note : les taux de primes sont indiqués sur les certificats et les décomptes d’assurance, ou<br />

peuvent être demandés à l’assureur.<br />

Solution de branche SST « Horlogerie et microtechnique » révisée – version 06-2011. Page 151


Principaux cas. L’entreprise met en évidence les trois principales causes pour chaque<br />

type d’affection, sauf pour la maladie sans relation avec le travail :<br />

accidents professionnels ;<br />

maladies dues au travail ;<br />

accidents non professionnels.<br />

Tableau de bord. Après avoir été déterminés, les 6 indices susmentionnés ainsi que la<br />

liste des principales causes pathologiques doivent être transmis à la direction de<br />

l’entreprise. Au début de chaque année, ils doivent être aussi communiqués au Service<br />

SST de la Convention patronale.<br />

8.2 - Audit interne du système<br />

Afin que le processus « santé et sécurité » soit toujours actif dans l’entreprise, il y a lieu de<br />

procéder régulièrement à des audits du système, selon le principe de l’amélioration<br />

continue (voir chiffre 6.2).<br />

Au moyen de listes de contrôle, on examinera par thème si les différentes dispositions de<br />

la présente solution de branche sont appliquées et si les données d’analyse sont à jour.<br />

Notamment, les thèmes à traiter sont les suivants :<br />

- Organisation générale : activités de l’entreprise, organigrammes de la société et<br />

de la sécurité, objectifs internes pour la santé et la sécurité (SST), principes<br />

directeurs « santé et sécurité ».<br />

- Organes et services « Santé et sécurité » : COSEC, groupe de suivi, premiers<br />

secours, pompiers, personne de contact pour produits chimiques, conseiller à la<br />

sécurité, autres répondants et services liés à la santé et à la sécurité.<br />

- Dangers et risques : listes des dangers, des événements dangereux, des mesures<br />

prises et à prendre ; analyses faites et en cours.<br />

- Maintenance et entretien : liste des équipements et EPI, planning, liste des<br />

actions.<br />

- Formations : liste des formations suivies et à suivre.<br />

- Protection de la maternité et des jeunes : mesures prises, autocollants posés,<br />

femmes et cadres informés.<br />

- Statistiques : relevé des maladies et des accidents à jour, statistiques annuelles<br />

faites et transmises au service CP-SST.<br />

- Documentation présente et à jour: solution de branche, manuel ou cahier de<br />

sécurité, fiches de données de sécurité.<br />

En principe, le COSEC (voir chiffre 5.1.1) procède aux audits internes. Avec l’accord de la<br />

direction, d’autres personnes peuvent en être chargées, en tout ou partie.<br />

S’il s’agit de tiers externes à l’entreprise, les consignes de la solution de branche doivent<br />

être aussi respectées et ses documents utilisés en priorité.<br />

L’étendue des audits doit être adaptée à la taille de l’entreprise et à la nature de ses<br />

dangers, selon les catégories 3.1 à 3.4 (voir chiffre 4.2).<br />

Solution de branche SST « Horlogerie et microtechnique » révisée – version 06-2011. Page 152


8.3 - Contrôles du Service SST<br />

Le Service « Santé et sécurité au travail » (SST) de la Convention patronale pilote la solution<br />

de branche. A ce titre, il s’assure que chaque entreprise affiliée :<br />

- a désigné un COSEC ;<br />

- possède la documentation de la solution de branche;<br />

- reçoit les courriers du Service SST ;<br />

- réalise ses statistiques SST.<br />

Le Service SST reçoit les statistiques annuelles de toutes les entreprises affiliées et il en<br />

calcule les moyennes qui servent d’indices de branche (voir chiffre 8.1). Il examine avec<br />

les représentants de l’entreprise les causes qui n’auraient pas permis de réaliser leurs<br />

statistiques SST et les conseille sur les mesures correctives appropriées.<br />

Le Service SST tient un registre des affiliés comportant leurs adresses, les noms du COSEC<br />

et du chef d’entreprise, et les autres paramètres nécessaires à la bonne gestion de la<br />

solution de branche. Il communique à la CFST la liste des sociétés affiliées ainsi que les<br />

admissions et démissions ou exclusions.<br />

Le Service SST s’assure que le contenu de la solution de branche et de sa documentation<br />

soit adapté aux évolutions législatives et normatives. Il soumet les adaptations importantes<br />

à l’approbation de la Commission SST.<br />

Le Service SST signale aux autorités les exigences SST officielles qu’il serait difficile ou<br />

impossible à appliquer dans la branche, ou qui pourraient porter préjudice à celle-ci. Il<br />

signale aussi les adaptations qui paraissent utiles pour améliorer la gestion des questions<br />

de santé et de sécurité à la place de travail.<br />

8.4 - Contrôles officiels<br />

L’application de la solution de branche est contrôlée en entreprise par les organes<br />

d’exécution de la loi sur l’assurance accident et de la loi sur le travail.<br />

Les contrôles en vertu de la <strong>LA</strong>A sont dévolus à la Suva.<br />

Les contrôles en vertu de la LTr sont dévolus aux inspections cantonales du travail.<br />

Cependant, ces deux organes coopèrent et coordonnent leurs contrôles et leurs décisions<br />

d’après les directives émises par la CFST.<br />

Les inspecteurs sont habilités à intervenir dans toute entreprise employant du personnel,<br />

même sans préavis, dans tous les locaux et lieux où s’exerce le travail (aussi les locaux<br />

récréatifs destinés aux travailleurs). Le personnel ou ses représentants peuvent assister à la<br />

visite. Au terme de l’inspection, un rapport est dressé. Le contenu de celui-ci doit être<br />

porté à la connaissance des travailleurs.<br />

Les contrôles peuvent porter sur tout élément ayant un lien avec la sécurité ou la santé des<br />

travailleurs, en particulier :<br />

- l’attestation d’affilié à la solution de branche ;<br />

Solution de branche SST « Horlogerie et microtechnique » révisée – version 06-2011. Page 153


- l’utilisation des documents de la solution de branche (par exemple, listes des<br />

dangers, listes de suivi, groupe de suivi, formations…) ;<br />

- la conformité des équipements ;<br />

- les substances dangereuses ;<br />

- la conformité des locaux ;<br />

- l’organisation ;<br />

- les horaires de travail ;<br />

- l’appel à des spécialistes de la santé et de la sécurité au travail.<br />

En outre, en cas de construction ou de modification de locaux, l’inspection du travail<br />

contrôle les plans dans la procédure officielle dite d’« approbation des plans », puis la<br />

conformité des travaux réalisés.<br />

Les travailleurs sont tenus de répondre aux questions des inspecteurs.<br />

Pour certaines activités, un contrôle périodique de santé peut être décidé par les organes<br />

d’exécution. Le travailleur est tenu de s’y soumettre.<br />

D’autres contrôles officiels peuvent être effectués par les autorités, mais ces inspections ne<br />

ressortent pas du domaine de la santé et de la sécurité au travail. Il s’agit notamment de la<br />

préservation de la santé publique. Citons par exemple :<br />

- la présence de substances dangereuses, en vertu de l’ordonnance sur la<br />

prévention des accidents majeurs (OPAM),<br />

- la réception et l’expédition de marchandises dangereuses, en vertu des<br />

dispositions ADR/SDR et de l’ordonnance sur les conseillers à la sécurité.<br />

8.5 - Revue de direction<br />

A intervalles réguliers, mais au moins une fois par an, la direction passe en revue le<br />

domaine de la santé et de la sécurité. Elle détermine ensuite les objectifs pour la prochaine<br />

période et alloue les ressources en conséquence.<br />

Les résultats de la revue de direction sont communiqués aux travailleurs de façon simple,<br />

positive et facilement compréhensible.<br />

Les éléments d’appréciation à considérer lors de la revue de direction sont notamment :<br />

- les indices santé/sécurité prédéterminés par les statistiques (voir chiffre 8.1) ;<br />

- la liste des principales causes de maladies et accidents ;<br />

- les statistiques de la solution de branche ;<br />

- la liste des dangers à traiter ;<br />

- le résultat résumé des audits internes (voir chiffre 8.2) ;<br />

- le rapport du COSEC, notamment concernant les enquêtes en cours sur les<br />

accidents, les actions correctives et préventives en cours et à mener, et les<br />

évolutions législatives et normatives ;<br />

- les rapports des organes d’exécutions ;<br />

- les rapports des spécialistes SST appelés ;<br />

- les rapports, remarques et informations du Service SST ;<br />

- la liste des objectifs SST en vigueur jusque-là dans l’entreprise ;<br />

- la liste des objectifs de la solution de branche (voir chiffre 4.3).<br />

Solution de branche SST « Horlogerie et microtechnique » révisée – version 06-2011. Page 154


La direction prend connaissance des suites données lors de la précédente revue de<br />

direction. Elle en tient compte pour fixer les objectifs et les nouvelles directives.<br />

Elle prend connaissance des changements légaux ou normatifs qui concernent les activités<br />

de l’entreprise, et examine quelles mesures doivent être prises en conséquence, et dans<br />

quel délai.<br />

Lors de la revue de direction sont notamment arrêtés :<br />

- la politique de l’entreprise en matière de santé et sécurité ;<br />

- les objectifs « santé et sécurité » ;<br />

- la liste des risques à traiter en priorité ;<br />

- les domaines dans lesquels des actions préventives concernant les accidents non<br />

professionnels doivent être menées ;<br />

- les adaptations organisationnelles nécessaires pour parvenir aux objectifs ;<br />

- les moyens nécessaires pour parvenir aux objectifs.<br />

On s’assurera que tous les éléments décidés sont cohérents entre eux, avec la politique de<br />

l’entreprise et avec les objectifs déterminés.<br />

<br />

Solution de branche SST « Horlogerie et microtechnique » révisée – version 06-2011. Page 155


______________________________________________<br />

Solution de branche SST « Horlogerie et microtechnique » révisée – version 06-2011. Page 156


9. LES PARTENAIRES <strong>DE</strong> <strong>LA</strong> SOLUTION <strong>DE</strong> BRANCHE<br />

La présente solution de branche est portée par la Convention patronale de l’industrie<br />

horlogère suisse, qui en assure le financement et la continuité. Son élaboration et son suivi<br />

sont du ressort conjoint de la Convention patronale et de ses associations, des syndicats de<br />

travailleurs et des représentants directs d’entreprises de la branche.<br />

La Suva, les inspectorats fédéral et cantonaux du travail, la CFST sont les organes officiels<br />

publics de surveillance et de conseil.<br />

Différents spécialistes externes prêtent leur concours en cas de besoin, sur appel.<br />

Les tâches de ces différents partenaires sont décrites à la section 4.1.<br />

9.1 - La Convention patronale de l’industrie horlogère suisse (CP)<br />

Sociétaire de l’Union patronale suisse (UPS), la Convention patronale de l’industrie<br />

horlogère suisse (CP) est l’organe faîtier des employeurs de la branche en matière sociale.<br />

Elle fédère les associations de ce secteur d’activité. De son histoire née avec la conclusion<br />

de la première convention collective de travail (CCT) en 1937, elle conserve la mission de<br />

défendre le partenariat social, notamment par la conclusion de CCT avec les syndicats.<br />

Egalement, la CP promeut et coordonne les formations professionnelles de l’horlogerie.<br />

Depuis le 1 er janvier 2000, la CP est garante de la présente solution de branche. Son<br />

Service « Santé et Sécurité au travail » (Service SST) est chargé d’accompagner les<br />

entreprises dans leurs démarches d’application et d’assurer le lien avec les autorités.<br />

Le Secrétaire général de la CP préside la Commission Santé et Sécurité au travail<br />

(Commission SST) qui pilote la solution de branche. La CP assure le secrétariat de cette<br />

Commission. Voir règlement en annexe VII.<br />

La CP a son siège à La Chaux-de-Fonds. Elle constitue une association au sens des articles<br />

60 et suivants du Code civil suisse.<br />

Note : la CP est parfois confondue avec la Fédération de l’industrie horlogère suisse (FH) à<br />

Bienne, second organe faîtier de la branche qui s’occupe, lui, des aspects économiques et<br />

techniques liés aux produits horlogers.<br />

9.2 - Les associations de la branche<br />

Les sept associations membres de la Convention patronale recrutent leurs membres<br />

régionalement ou par secteur d’activité. Elles sont les suivantes:<br />

• Société coopérative de fabriques d’aiguilles et de composants pour l’horlogerie,<br />

Bienne.<br />

• Association neuchâteloise des industriels de l’horlogerie, de la microtechnique et des<br />

branches affiliées (ANIM), La Chaux-de-Fonds.<br />

• Association patronale de l’horlogerie et de la microtechnique (APHM), Bienne.<br />

Solution de branche SST « Horlogerie et microtechnique » révisée – version 06-2011. Page 157


• Swatch Group Industries, Bienne.<br />

• Union des fabricants d’horlogerie de Genève, Vaud et Valais (UFGVV), Genève.<br />

• Association patronale suisse des industries microtechniques et de l'habillage horloger<br />

(USH-APIC), La Chaux-de-Fonds.<br />

• Verband deutschschweizerischer Uhrenfabrikanten (VdU), Soleure.<br />

Les associations CP ont pour mission d’offrir des services collectifs à leurs membres<br />

(caisses AVS, d’allocations pour enfants, conseils juridiques…) et de défendre leurs intérêts<br />

sur les questions sociales par des prises de position, des interventions, des négociations et<br />

des représentations.<br />

Les associations sont représentées au sein de la Commission SST. Elles relaient auprès<br />

de leurs membres les informations sur la santé et la sécurité reçues de la Convention<br />

patronale. Elles leur remettent une attestation annuelle confirmant leur affiliation à la<br />

solution de branche.<br />

Par le biais des cotisations qu’elles versent, les associations assurent le financement de la<br />

solution de branche et du Service SST.<br />

9.3 - Les syndicats et organisations de travailleurs<br />

Les travailleurs de la branche sont représentés par quatre syndicats qui dialoguent en<br />

permanence avec la Convention patronale et ses associations. Ils visent à maintenir et si<br />

possible à améliorer les conditions de travail de leurs membres, notamment par la<br />

conclusion de conventions collectives de travail (CCT) avec les représentants patronaux.<br />

Leur tâche consiste également à aplanir les différends qui peuvent concerner un<br />

travailleur, une entreprise ou une autre partie à ce partenariat social. Les conseils aux<br />

membres individuels et des prestations telles que des caisses-chômage sont autant de<br />

facettes de leurs activités.<br />

Dans la solution de branche, les syndicats sont représentés par trois délégués au sein de<br />

la Commission SST. Par ailleurs, des représentants sont sollicités de cas en cas pour siéger<br />

dans des groupes d’études thématiques.<br />

Les syndicats relaient auprès de leurs membres les informations concernant la participation<br />

des travailleurs au système Santé et Sécurité mis en place par leur employeur.<br />

9.3.1 – UNIA<br />

Syndicat interprofessionnel, UNIA est le principal représentant des travailleurs de la<br />

branche. Il s’est appelé successivement FOMH, puis FTMH. Ses activités concernent 60<br />

branches économiques, réparties en quatre secteurs. L’horlogerie et la microtechnique<br />

dépendent du secteur « Industrie ». En outre, UNIA est organisé aux niveaux de la branche,<br />

des régions et de sections. Son siège central se trouve à Berne. Des permanences sont<br />

ouvertes dans différentes villes, notamment dans les régions horlogères.<br />

Solution de branche SST « Horlogerie et microtechnique » révisée – version 06-2011. Page 158


9.3.2 – Syna<br />

Interprofessionnel lui aussi, Syna est issu du regroupement de plusieurs syndicats<br />

chrétiens, dont l’ancienne FCOM. Il est surtout actif dans les cantons de tradition<br />

catholique. Second plus grand syndicat de Suisse, il recrute ses membres dans l’artisanat,<br />

l’industrie et les services. Démocratie, éthique sociale-chrétienne et partenariat social loyal<br />

servent de base à son activité. Son siège se trouve à Zürich, mais ses services se déploient<br />

à partir de 25 secrétariats régionaux.<br />

9.3.3 – SECSuisse<br />

La Société Suisse des Employés de Commerce (SECSuisse) regroupe des employés de<br />

bureau, de la vente et des professions assimilées. Elle fédère 46 sections. Son siège est à<br />

Zürich, avec un secrétariat romand à Neuchâtel. La formation et le perfectionnement<br />

professionnels sont ses principaux sujets de préoccupation. Elle est l'organe de tutelle de<br />

différents examens professionnels. Certaines de ses sections gèrent des écoles et instituts<br />

de formation.<br />

9.3.4 – Association suisse des cadres (ASC)<br />

D’une part, l’ASC représente et défend les intérêts des cadres ; d'autre part, elle propose<br />

de nombreuses autres prestations, des manifestations et des offres exclusives. Elle<br />

entretient aussi un important réseau relationnel et professionnel, notamment entre<br />

dirigeants.<br />

L’ASC est organisée en 8 sections régionales. Son secrétariat central se trouve à Zürich,<br />

avec une antenne à Lausanne.<br />

Ses lignes directrices visent à concilier activité professionnelle et famille, à obtenir et<br />

maintenir de hautes qualifications dans le monde du travail, à permettre de retrouver un<br />

travail à la place d’indemnités journalières, à rendre le système salarial plus transparent et<br />

loyal, et à obtenir une prévoyance vieillesse sûre et flexible.<br />

9.4 - Les spécialistes MSST<br />

Les spécialistes MSST identifient les problématiques de santé liées à la place de travail et<br />

conseillent le travailleur, l’employeur et la branche sur les mesures à prendre et sur les<br />

attitudes à adopter. Ils travaillent de préférence en concertation et font participer à leurs<br />

recherches toutes les personnes concernées. Ils doivent pouvoir travailler avec objectivité<br />

et disposer du temps nécessaire, notamment s’ils sont employés par l’entreprise.<br />

La Commission SST peut demander l’avis de ces spécialistes.<br />

Leurs compétences sont attestées conformément à l’ordonnance sur la qualification des<br />

spécialistes (OQual).<br />

Les tâches spécifiques de chaque spécialiste sont décrites au chapitre 4.<br />

La liste des spécialistes de référence pour la solution de branche se trouve à l’annexe IV.<br />

Solution de branche SST « Horlogerie et microtechnique » révisée – version 06-2011. Page 159


9.5 - L’entreprise<br />

La direction de l’entreprise est responsable de la bonne application de la solution de<br />

branche dans ses établissements. Notamment, elle :<br />

• Fait appliquer les obligations légales et les directives reçues de la Convention<br />

patronale ou des instances publiques officielles ;<br />

• Veille à ce que les équipements et substances soient utilisés conformément aux<br />

directives de leurs fournisseurs et aux principes de sécurité généralement reconnus.<br />

• Désigne les acteurs de la sécurité dans l’entreprise. Notamment, elle nomme un<br />

coordinateur de sécurité (COSEC) formé pour animer le système SST ;<br />

• Met à disposition du COSEC le temps et les moyens nécessaires ;<br />

• Informe les cadres de leurs responsabilités et les oblige à relayer les mesures prises par<br />

la direction.<br />

• S’assure que toutes les dispositions pour préserver la santé et la sécurité sont prises.<br />

Les cadres prennent eux-mêmes les mesures de prévention utiles que leurs connaissances<br />

permettent de maîtriser.<br />

Tous les travailleurs participent aux tâches visant à prévenir les atteintes à la santé. Ils<br />

appliquent les directives de la direction et des cadres, annoncent les non-conformités et<br />

donnent leur avis sur la sécurité des systèmes, des installations et de l’organisation.<br />

9.6 - Les organes d’exécution et de contrôle<br />

9.6.1 - La Commission fédérale de coordination de la sécurité au travail (CFST)<br />

La CFST approuve les solutions par branche professionnelle et en organise le suivi. Elle<br />

édicte les directives à appliquer, notamment la Directive 6508. Elle coordonne les<br />

relations des organes d’exécution avec les entreprises, de façon à ce que les dispositions<br />

légales sur la sécurité au travail soient appliquées uniformément en Suisse.<br />

La CFST a approuvé la présente solution de branche pour la première fois le 15 octobre<br />

1999. La version révisée 2011 a reçu l’approbation de la CFST le ……………..….<br />

9.6.2 - La SUVA – Caisse nationale suisse d’assurance en cas d’accident<br />

La Suva assure les travailleurs contre les conséquences économiques de la maladie<br />

professionnelle et des accidents. Elle assume aussi un rôle préventif en produisant des<br />

études, des conseils, des recommandations, des directives sur toute situation qui peut<br />

affecter la santé et la sécurité au travail. Elle effectue des certifications de machines.<br />

Elle est également l’organe d’exécution de la loi fédérale sur l’assurance-accidents (<strong>LA</strong>A). A<br />

ce titre, ses inspecteurs contrôlent dans l’entreprise que la solution de branche soit<br />

appliquée et que les obligations légales soient respectées. Ils ont accès aux places de<br />

travail et peuvent rendre des décisions.<br />

Solution de branche SST « Horlogerie et microtechnique » révisée – version 06-2011. Page 160


9.6.3 - Les inspections du travail<br />

Les inspections fédérale et cantonales du travail sont les organes d’exécution de la loi<br />

fédérale sur le travail (LTr). A ce titre, elles veillent à ce que les mesures d’hygiène soient<br />

respectées et que des dispositions préventives soient prises.<br />

Elles se prononcent dans la procédure d’approbation des plans en cas de construction ou<br />

de transformation des locaux d’entreprises industrielles.<br />

Les inspecteurs des offices cantonaux du travail contrôlent dans l’entreprise que la solution<br />

de branche soit appliquée et que les obligations légales soient respectées. Ils ont accès aux<br />

places de travail et peuvent rendre des décisions.<br />

<br />

Solution de branche SST « Horlogerie et microtechnique » révisée – version 06-2011. Page 161


______________________________________________


STATISTIQUES SST <strong>DE</strong> <strong>LA</strong> BRANCHE<br />

Annexe I<br />

Les maladies réputées professionnelles au sens de l’assurance ainsi que les accidents<br />

survenus à des travailleurs font l’objet de statistiques de la part de la Suva, des entreprises<br />

affiliées à la présente solution de branche et du Service « Santé et sécurité au travail » de la<br />

Convention patronale. Résumées ci-après, ces données ont été analysées et comparées<br />

pour la période 2000 - 2007. Cette analyse étaie les nouveaux objectifs arrêtés lors de la<br />

révision en 2010 de la solution de branche de l’horlogerie et de la microtechnique (n°<br />

28).<br />

Les aspects examinés sont le risque de cas (fréquence des cas), le risque d’absence (durée<br />

moyenne d’absence par cas), le risque de coût (pourcentage de la masse salariale) et les<br />

causes à l’origine des cas. L’analyse de ces dernières est présentée uniquement sous forme<br />

graphique.<br />

Note 1: les statistiques SUVA considérées n’incluent pas les entreprises assurées <strong>LA</strong>A par le secteur<br />

des assureurs privés. Celles-ci représentent 40% des affiliés, mais seulement 14,5% des<br />

travailleurs, et ne recèlent en principe pas de risques particuliers au sens de la Directive CFST<br />

6508.<br />

Note 2 : les statistiques Suva existent aussi pour la catégorie d’entreprises employant moins de 80<br />

travailleurs, et pour celles en employant davantage. Il en a été tenu compte dans les appréciations,<br />

mais les tableaux de détail correspondants ne sont pas reproduits dans le présent document.<br />

a) Evolution des accidents et maladies professionnels dans les entreprises<br />

affiliées à la solution de branche n° 28<br />

L’analyse qui suit poursuit deux objectifs :<br />

1. Comprendre et évaluer l’évolution des cas durant ces dix dernières années ;<br />

2. Déceler les potentiels d’amélioration afin d’influencer favorablement le pilotage de<br />

la solution de branche dans le futur.<br />

D’une façon générale, on constate que :<br />

1. Le taux de cas et la durée moyenne des arrêts de travail sont bas, comparés aux<br />

autres branches économiques.<br />

2. Le nombre de cas annoncés à l’assurance a baissé d’un tiers en 8 ans (cet intervalle<br />

correspond approximativement à la durée d’application de la solution de branche,<br />

introduite le 1 er janvier 2000);<br />

3. Le nombre de cas a diminué davantage chez les affiliés à la solution de branche<br />

que dans toute la sous-classe de risque Suva 15DA0 (où ils ne représentent que<br />

42% des effectifs) : l’écart est de 8%.<br />

4. La diminution des cas est moins importante dans les sociétés de moins de 80<br />

travailleurs que dans les sociétés moyennes à grandes. En outre, en valeur absolue<br />

comparée, le taux de cas reste élevé dans les petites sociétés.<br />

5. Les maladies professionnelles sont en très forte régression depuis 2003, soit -61%,<br />

et 30% de mieux que dans l’ensemble du groupe de risque « horloger » 15DA0.<br />

Solution de branche SST « Horlogerie et microtechnique » révisée – version 06-2011. Page 163


Annexe I<br />

Le risque de cas est calculé d’après le nombre de cas réputés professionnels intervenus<br />

durant un exercice, pour une tranche de 1000 travailleurs équivalents plein temps, avec<br />

ou sans absence. L’indice Suva 2007 est de 29, soit une diminution de 23,5% par rapport<br />

à l’an 2000.<br />

Dans le même temps, les cas donnant droit à des prestations pertes de gains, c’est-à-dire<br />

de plus de 2 jours d’absences, ont diminué de 15,4%. On y verra l’influence des maladies<br />

professionnelles, incluses dans le risque de cas ci-dessus, dont la statistique révèle une<br />

forte diminution de 2000 à 2007, soit – 61%, avec une chute soutenue dès 2003 et<br />

chaque année suivante.<br />

Dans la statistique CP-SST, le risque de cas est exprimé en nombre de cas par 1000 heures<br />

travaillées. Il inclut les sociétés non assurées à la Suva ainsi que les incidents non<br />

annoncés à l’assurance, notamment ceux qui ont donné lieu à des blessures soignées sans<br />

recourir à un médecin. L’indice 2007 est de 0,029, soit en diminution de 78,5% par<br />

rapport à l’an 2000.<br />

2500<br />

2000<br />

1500<br />

1000<br />

500<br />

0<br />

1998<br />

1999<br />

2000<br />

2001<br />

2002<br />

2003<br />

2004<br />

2005<br />

2006<br />

2007<br />

45000<br />

40000<br />

35000<br />

30000<br />

25000<br />

20000<br />

15000<br />

10000<br />

Le risque d’absence est calculé d’après le nombre de jours indemnisés par la Suva, par cas<br />

réputé professionnel, durant l’exercice, en moyenne (par travailleur équivalent plein<br />

temps). Les jours d’absences dus à des cas survenus durant l’exercice annuel précédent ne<br />

sont pas pris en comptes ; de même, les deux premiers jours d’absences ne sont pas<br />

considérés, puisque l’assurance obligatoire <strong>LA</strong>A ne donne droit à des indemnités qu’à<br />

partir du 3 ème jour d’arrêt de travail. Donné à 0,26 jour par travailleur et par cas, cet indice<br />

est resté stable, ce qui signifie que la durée moyenne des absences de plus de 2 jours n’a<br />

pas évolué durant la décennie, ou qu’une augmentation des cas sans arrêt de travail ou<br />

avec arrêt de moins de 3 jours aurait compensé l’allongement de la durée des autres cas. A<br />

tout le moins, l’indice étant inférieur à 2 jours, on en déduira que les cas sans arrêt de<br />

travail ou avec arrêt de moins de 3 jours sont nombreux.<br />

En comparaison, la statistique CP-SST montre que l’indice calculé passe de 4,718 à 1,392<br />

heures perdues par 1000 heures travaillées, soit une diminution de 70,5%. Contrairement<br />

à celle de la Suva, elle prend en compte toutes les absences dès le 1 er jour et ne les<br />

comptabilise plus à partir du 61 ème jour (cette dernière limite est destinée à ne pas fausser<br />

l’appréciation statistique par la présence de rares cas de longue durée).<br />

La différence entre les deux statistiques tend à démontrer que les absences de courte durée<br />

(moins de 3 jours) ont fortement diminué, mais qu’elles restent nombreuses. Ce constat<br />

n’est pas surprenant pour le type d’activités de la branche. Les genres de blessures<br />

Solution de branche SST « Horlogerie et microtechnique » révisée – version 06-2011. Page 164<br />

5000<br />

0<br />

Cas nouveaux<br />

Travailleurs<br />

L’évolution des<br />

accidents et maladies<br />

professionnels (éch.<br />

gauche) n’a pas suivi<br />

l’augmentation des<br />

effectifs de<br />

travailleurs (éch.<br />

droite).


Annexe I<br />

recensés empiriquement dans la statistique CP-SST montrent que ce sont surtout des<br />

atteintes légères aux mains, avant-bras et visage.<br />

Le risque de coût mesure les coûts en pourcents de la masse salariale. Sur 8 ans, il fluctue<br />

dans une fourchette étroite et peut être considéré comme stable. Lorsque cet indice<br />

augmente, cela signifie que les coûts effectifs de cas augmentent proportionnellement plus<br />

rapidement que la masse salariale ; ce phénomène peut s’expliquer par une augmentation<br />

des coûts de la santé plus rapide que celle du coût de la vie, ou par la multiplication de<br />

cas coûteux. Ces deux causes pourraient d’ailleurs aussi s’additionner, mais la très forte<br />

diminution des cas et le modeste coût par cas enregistrés ne permettent pas de retenir cette<br />

dernière hypothèse. Bien plus, cette amélioration de la situation compense la suraugmentation<br />

des coûts des traitements médicaux et permet de conserver le même rapport<br />

entre les coûts et la masse salariale assurée.<br />

Le risque de coût général se compose de :<br />

- prestations en compensation de salaire (couverture perte de gain);<br />

- paiement de frais de traitements médicaux ;<br />

- valeurs capitalisées en prévision du versement de rentes d’invalidités.<br />

Comme pour le risque d’absence, le risque de coût n’inclut pas les deux premiers jours<br />

d’arrêt de travail; par contre, il prend en considération les frais médicaux des cas<br />

« bagatelles », qu’il y ait eu absence ou non.<br />

Composantes du risque de coût, les capitalisations nécessaires pour des prestations de très<br />

longue durée varient plus fortement, mais ce phénomène est très influencé par le peu de<br />

cas recensés dans la branche, et dont le nombre devrait encore diminuer suite aux<br />

nouvelles dispositions d’intervention précoce inscrites dans la loi sur l’assurance invalidité.<br />

Faute de données, une comparaison avec la statistique CP-SST de la branche n’est pas<br />

possible.<br />

b) Evolution des accidents non professionnels chez les travailleurs des<br />

entreprises affiliées à la solution de branche n° 28<br />

L’analyse qui suit poursuit deux objectifs :<br />

1. Comprendre et évaluer l’évolution des cas durant ces dix dernières années ;<br />

2. Déceler les domaines où des interventions pilotées par la solution de branche<br />

seraient susceptibles d’améliorer la situation.<br />

D’une façon générale, on constate :<br />

1. Chez les travailleurs bénéficiant de la solution de branche, les accidents non<br />

professionnels sont aussi nombreux que chez les travailleurs d’autres entreprises du<br />

même groupe de risque.<br />

2. Les accidents non professionnels sont 4 fois plus fréquents que les cas réputés<br />

professionnels.<br />

3. Les accidents non professionnels sont moins nombreux en période d’activité<br />

économique accrue.<br />

4. Le risque des sociétés de moins de 80 travailleurs peut considérablement fluctuer.<br />

Solution de branche SST « Horlogerie et microtechnique » révisée – version 06-2011. Page 165


Annexe I<br />

Le risque de cas est calculé d’après le nombre d’accidents réputés non professionnels<br />

intervenus durant un exercice, pour une tranche de 1000 travailleurs équivalents plein<br />

temps, avec ou sans absence. L’indice Suva 2007 est de 110, soit une diminution de<br />

11,7% en 10 ans. Cet indice montre aussi que les cas non professionnels restent 4 fois<br />

plus fréquents que les cas professionnels.<br />

Dans le même temps, les cas donnant droit à des prestations pertes de gains, c’est-à-dire<br />

de plus de 2 jours d’absences, ont diminué de 14%. Cette tendance est du même ordre<br />

dans le groupe de risques Suva 15DA0, ce qui indique qu’il faut en rechercher<br />

l’explication dans une cause générale. On constate que la décennie a été marquée par un<br />

extraordinaire développement des activités dans la branche avec, comme corollaire, un<br />

taux d’occupation professionnelle accru et donc un temps libre restreint par rapport aux<br />

années de faible activité.<br />

Dans la statistique CP-SST, le risque de cas des accidents non professionnels n’est pas<br />

recensé.<br />

6000<br />

5000<br />

4000<br />

3000<br />

2000<br />

1000<br />

0<br />

1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007<br />

L’évolution des<br />

accidents non<br />

professionnels (éch.<br />

de gauche) suit la<br />

même pente que<br />

celle de<br />

l’augmentation des<br />

effectifs de<br />

travailleurs (éch. de<br />

droite).<br />

Le risque d’absence est calculé d’après le nombre de jours indemnisés par la Suva par<br />

accident non professionnel, durant l’exercice, en moyenne (par travailleur équivalent plein<br />

temps). Les jours d’absences dus à des cas survenus durant l’exercice précédent ne sont<br />

pas pris en comptes ; de même, les deux premiers jours d’absences ne sont pas considérés,<br />

puisque l’assurance obligatoire <strong>LA</strong>A ne donne droit à des indemnités qu’à partir du 3 ème<br />

jour d’arrêt de travail. Donné à 1,07 jour par travailleur et par cas, cet indice a diminué de<br />

12,5%, mais il reste encore 4 fois plus élevé que celui des cas réputés professionnels.<br />

Les accidents non professionnels sont en général plus graves que les accidents de travail :<br />

la statistique montre des cas de décès et d’invalidité significatifs et réguliers, ce qui n’est<br />

que rarement vrai pour les cas professionnels.<br />

Chez les travailleurs de petites entreprises (moins de 80 collaborateurs), les accidents non<br />

professionnels sont tout aussi fréquents que dans les plus grandes structures, mais le risque<br />

d’absence est un peu plus élevé.<br />

Le risque de coût mesure la variation des coûts en pourcents de la masse salariale. Si cette<br />

valeur augmente, cela signifie que les coûts effectifs augmentent proportionnellement plus<br />

rapidement que la masse salariale ; ce phénomène pourrait être dû à une augmentation<br />

des coûts de la santé plus rapide que celle du coût de la vie, ou à la multiplication de cas<br />

coûteux. Ces deux causes peuvent d’ailleurs tout aussi bien s’additionner que se<br />

compenser.<br />

Solution de branche SST « Horlogerie et microtechnique » révisée – version 06-2011. Page 166<br />

45000<br />

40000<br />

35000<br />

30000<br />

25000<br />

20000<br />

15000<br />

10000<br />

5000<br />

0<br />

Cas nouveaux<br />

Travailleurs


Annexe I<br />

Comme pour l’assurance des cas professionnels, le risque de coût général se compose de :<br />

- prestations en compensation de salaire (couverture perte de gain);<br />

- paiement de frais de traitements médicaux ;<br />

- valeurs capitalisées en prévision du versement de rentes d’invalidités.<br />

A l’instar du risque d’absence, le risque de coût n’inclut pas les deux premiers jours d’arrêt<br />

de travail; par contre, il prend en considération les frais médicaux des cas « bagatelles »,<br />

qu’il y ait eu absence ou non.<br />

En général, le risque de coût fluctue dans une fourchette étroite et peut être considéré<br />

comme stable, à l’exception d’un pic en 2003. La situation dans les entreprises de moins<br />

de 80 personnes a, elle, connu de fortes variations, mais depuis 4 ans, la tendance est à la<br />

baisse ; elle se situe au-dessus des performances des grandes sociétés. Pour les petites<br />

sociétés de la solution de branche, il s’agit là d’un retour à la normale, sachant qu’en<br />

parallèle, le groupe de risque comparatif est constamment resté à un niveau peu élevé.<br />

Le risque de coût gagne 6,4%, mais il est plus que compensé par une diminution du<br />

risque de cas de 11,7%.<br />

Faute de données, la statistique CP-SST reste muette concernant le risque de coût.<br />

c) Causes principales des maladies professionnelles et des accidents chez les<br />

travailleurs des entreprises affiliées à la solution de branche<br />

• Répartition des causes d’après la Suva :<br />

Accidents professionnels selon le processus [%]<br />

4.7<br />

4.3<br />

Accidents professionnels selon le type d'activité [%]<br />

25<br />

23.7<br />

24.3<br />

9.1<br />

20<br />

7.7<br />

22.8<br />

20<br />

20.8<br />

6.8<br />

4.3<br />

6.5<br />

Travaux avec outils à<br />

main<br />

Travaux avec install.<br />

Mécaniques<br />

Causes inconnues<br />

Se déplacer, être<br />

debout<br />

Autres causes diverses<br />

Glissades, faux-pas<br />

Objets en mouvement<br />

Etre happé, pris sous<br />

Etre coincé, écrasé<br />

Etre atteint ou enseveli<br />

par une masse<br />

Heurter, se cogner,<br />

toucher<br />

Se surmener (poids,<br />

bruit, vibr.)<br />

Contact avec<br />

substances agressives<br />

Autres<br />

Maladies professionnelles [%]<br />

Note : cette représentation graphique a été établie d’après les relevés de la Suva<br />

disponibles au moment de l’étude, soit pour la période 1998 – 2006.<br />

Solution de branche SST « Horlogerie et microtechnique » révisée – version 06-2011. Page 167<br />

31.8<br />

Accidents non professionnels selon l'activité [%]<br />

20.3<br />

30.6<br />

8.4<br />

4.8<br />

8.1<br />

3.1<br />

3.1<br />

8.7<br />

5.6<br />

31.3<br />

5.7<br />

8.1<br />

21.6<br />

4.8<br />

Séjours dans des<br />

maisons<br />

Sur chemin du travail<br />

Occupations<br />

accessoires<br />

Sports et jeux<br />

Sorties, balades,<br />

voyages, repos<br />

Benzines<br />

Résines époxy<br />

Huiles minérales<br />

Nickel<br />

Tendovaginites<br />

Lésions de l'ouïe<br />

Décapants, nettoyage<br />

Substances inconnues<br />

Appareil locomoteur<br />

Autres


• Répartition des causes d’après la statistique de la solution de branche :<br />

Principaux types d'accidents professionnels :<br />

Blessures aux mains<br />

Contusions/Luxations<br />

Heurter qqch<br />

Blessures yeux<br />

Coupures<br />

Chutes, glissades<br />

Principaux types de maladies dues au travail :<br />

Mal. psychiques<br />

Tendinites<br />

Mouvements répétitifs<br />

Stress<br />

Allergies<br />

0.6<br />

0.5<br />

0.4<br />

0.3<br />

0.2<br />

0.1<br />

0.0<br />

0% 5% 10% 15% 20% 25% 30%<br />

0% 10% 20% 30% 40% 50%<br />

Annexe I<br />

Note : cette représentation graphique a été réalisée d’après les indices complémentaires à<br />

la statistique que les entreprises ont transmise au Service SST pour l’année 2009. Voir aussi<br />

d) ci-dessous.<br />

d) Indices de sécurité des affiliés à la solution de branche SST<br />

Dans le cadre de l'application de la solution de branche des industries horlogère et<br />

microtechnique, les entreprises affiliées doivent réaliser une statistique des événements<br />

dangereux survenus (presqu'accidents, accidents et maladies dus à la place de travail) ainsi<br />

que le relevé de certains paramètres. Chaque année, plus de 80 % des entreprises affiliées<br />

transmettent leurs chiffres au Service SST, ce qui représente la situation de plus 90 % des<br />

travailleurs. Sur cette base, des indices généraux moyens propres à la branche sont<br />

calculés (voir chiffre 8.1).<br />

• Indice 1 : taux de prime net <strong>LA</strong>A (accidents professionnels)<br />

Taux de primes nets payés par les entreprises pour l'assurance obligatoire contre les accidents et maladies<br />

professionnels (AAP).<br />

INDICE 1<br />

a) b)<br />

2000 0,498 0,355<br />

2001 0,496 0,376<br />

2002 0,426 0,314<br />

2003 0,413 0,285<br />

2004 0,420 0,329<br />

2005 0,421 0,352<br />

2006 0,399 0,351<br />

2007 0,414 0,347<br />

2008 0,387 0,299<br />

2009 0,343 0,271<br />

2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009<br />

a) Taux moyen par entreprise, en % de la masse salariale (courbe rose)<br />

b) Taux moyen en tenant compte des effectifs, en % de la masse salariale (courbe bleue)<br />

Solution de branche SST « Horlogerie et microtechnique » révisée – version 06-2011. Page 168


• Indice 2 : taux de prime brut <strong>LA</strong>A (accidents non professionnels)<br />

Taux bruts payés par les entreprises pour l'assurance contre les accidents non professionnels (AANP).<br />

INDICE 2<br />

a) b)<br />

2000 1,582 1,84<br />

2001 1,585 1,816<br />

2002 1,549 1,743<br />

2003 1,591 1,587<br />

2004 1,728 1,507<br />

2005 1,793 1,556<br />

2006 1,819 1,570<br />

2007 1,760 1,775<br />

2008 1,642 1,665<br />

2009 1,459 1,508<br />

2.1<br />

1.8<br />

1.5<br />

1.2<br />

0.9<br />

0.6<br />

0.3<br />

0.0<br />

4.9<br />

4.2<br />

3.5<br />

2.8<br />

2.1<br />

1.4<br />

0.7<br />

0.0<br />

0.14<br />

0.12<br />

0.10<br />

0.08<br />

0.06<br />

0.04<br />

0.02<br />

0.00<br />

Annexe I<br />

2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009<br />

a) Taux moyen par entreprise, en % de la masse salariale (courbe bleue)<br />

b) Taux moyen en tenant compte des effectifs, en % de la masse salariale (courbe rose)<br />

• Indice 3 : taux d'absentéisme dû à des causes professionnelles<br />

Taux d’absentéisme dû à des presqu’accidents, à des accidents et à des maladies liés à la place de travail.<br />

INDICE 3<br />

a) b)<br />

2000 4,718 2,433<br />

2001 2,984 2,305<br />

2002 1,156 1,241<br />

2003 1,139 1,219<br />

2004 1,283 1,122<br />

2005 1,371 1,011<br />

2006 1,392 1,108<br />

2007 1,118 1,157<br />

2008 0,996 1,085<br />

2009 1,244 1,230<br />

2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009<br />

a) Taux moyen par entreprise, en nombre d’heures perdues par 1000 heures travaillées (courbe rose)<br />

b) Taux moyen en tenant compte des effectifs, en nombre d’heures perdues par 1000 heures travaillées (courbe<br />

bleue)<br />

• Indice 4 : fréquence des accidents dus à des causes professionnelles<br />

Fréquence des presqu’accidents, des accidents et des maladies liés à la place de travail.<br />

INDICE 4<br />

a) b)<br />

2000 0,135 0,098<br />

2001 0,072 0,044<br />

2002 0,032 0,031<br />

2003 0,088 0,080<br />

2004 0,041 0,027<br />

2005 0,086 0,051<br />

2006 0,055 0,055<br />

2007 0,029 0,036<br />

2008 0,032 0,032<br />

2009 0,049 0,034<br />

2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009<br />

a) Taux moyen par entreprise, en nombre de cas par 1000 heures travaillées (courbe rose)<br />

b) Taux moyen en tenant compte des effectifs, en nombre de cas par 1000 heures travaillées (courbe bleue)<br />

Solution de branche SST « Horlogerie et microtechnique » révisée – version 06-2011. Page 169


Annexe I<br />

e) Chiffres-indices pour les maladies et accidents professionnels des<br />

entreprises affiliées à la solution de branche et assurées à la Suva<br />

Source : Suva, service de la statistique, 24.10.2008.<br />

Solution de branche SST « Horlogerie et microtechnique » révisée – version 06-2011. Page 170


Annexe I<br />

Solution de branche SST « Horlogerie et microtechnique » révisée – version 06-2011. Page 171


Annexe I<br />

f) Chiffres-indices pour les accidents non professionnels des entreprises<br />

affiliées à la solution de branche et assurées à la Suva<br />

Source : Suva, service de la statistique, 24.10.2008.<br />

Solution de branche SST « Horlogerie et microtechnique » révisée – version 06-2011. Page 172


Annexe I<br />

Solution de branche SST « Horlogerie et microtechnique » révisée – version 06-2011. Page 173


______________________________________________


Annexe II<br />

LISTE <strong>DE</strong>S PRINCIP<strong>AU</strong>X IAT AVEC LEURS REGLES<br />

Le tableau ci-après ne fait mention que des installations et appareils techniques (IAT) couramment<br />

rencontrés dans l'industrie horlogère et microtechnique. Il complète la section 6.5 de la solution<br />

de branche MSST. Les règles s'appliquent avant tout aux IAT, mais pour la commodité des<br />

utilisateurs, des règles complémentaires sont aussi indiquées (ergonomie, bruit, chimie...).<br />

Activités concernées :<br />

1 Presses, découpage, frappe, étampage, frittage. Laminage.<br />

2 Taillage. Roulage. Décolletage.<br />

3 Usinage sur machines à commande numérique (CNC).<br />

4 Usinage manuel<br />

5 Mécanique générale<br />

6 Fonderie. Affinage d’or.<br />

7 Injection, moulage à chaud. Frittage.<br />

8 Traitements thermiques (sauf fonderie)<br />

9 Traitements galvaniques. Polissage chimique. Usinage chimique.<br />

10 Polissage mécanique. Satinage. Rectifiage. Microbillage. Sablage. Lapidage. Trovalisation.<br />

11 Guillochage, gravure mécanique.<br />

12<br />

Collages, dé-collages. Dépose de couleurs, de vernis, de tritium, de radium, de pigments<br />

luminescents. Zaponnage.<br />

13 Lavage, distillation.<br />

14 Assemblage. Emboîtage. Sertissage. Travail à la potence d'établi. Anglage.<br />

15 Réglage. Visitage. Contrôle. Travail à l'établi.<br />

16 Couture. Gainage. Garnissage. Découpage.<br />

17 Soudage, brasage.<br />

18 Travaux au laser de classe 3b ou 4.<br />

19<br />

Fabrication de quartz, de pierres, de verres, de saphirs (bruts). Fabrication de pierres<br />

d'horlogerie. Fabrication de verres de montres à partir de semi-produits.<br />

20<br />

Fabrication de circuits intégrés et d’autres composants électroniques.<br />

Dépôt de couches minces, PVD.<br />

21 Fabrication de dispositifs et appareils électroniques<br />

22 Travail à la chaîne, avec automates.<br />

23<br />

Récupération de matières. Démontage. Tri. Traitement mécanique ou chimique.<br />

(Hors distillation et fonderie).<br />

24 Assemblage, installation de machines. Câblage. (Appareillage: voir chiffre 21).<br />

25 Cantine. Petite restauration. Hôtellerie.<br />

26 Manutention. Stockage d'objets de >10 kg. Transport interne. Rayonnages hauts.<br />

27 Réception. Livraison. Expédition. Stockage de


N° Activités<br />

Installations et<br />

appareils<br />

techniques (IAT)<br />

Organe<br />

éditeur<br />

1 Presses, Suva CE95-7.F<br />

découpage,<br />

Presses à friction, à<br />

clavette, hydraulique,<br />

à balancier.<br />

frappe, Suva 67097<br />

étampage, Suva 67098<br />

frittage. Suva 67099<br />

Laminage<br />

Laminoirs<br />

automatisés<br />

N° de réf. Règles applicables<br />

(non exhaustives)<br />

Annexe II<br />

Liste de contrôle: exigences<br />

essentielles pour presses selon<br />

la Directive 98/37/CE<br />

(remplacée par 2006/42/CE)<br />

CFST 6512 Equipements de travail<br />

Suva 67177<br />

CE EN13857<br />

Suva 1719/2<br />

Liste de contrôle: presses<br />

excentriques à clavette<br />

Liste de contrôle: presses<br />

excentrique à friction<br />

Liste de contrôle: presses<br />

hydrauliques<br />

Liste de contrôle: presses<br />

pneumatiques et électriques<br />

Distances de sécurité sur les<br />

machines<br />

Appareils de protection des<br />

mains (presses d’avant 1997)<br />

Laminoirs manuels Suva 44048 Cylindres (laminoirs)<br />

Tréfileuses<br />

AISS /<br />

IVSS<br />

2014<br />

Auxiliaires de<br />

chargement<br />

et déchargement<br />

Suva 67113<br />

des machines. Suva 44075<br />

Soufflettes.<br />

Prévention des risques<br />

mécaniques: solutions<br />

pratiques<br />

Suva Lien www.suva.ch/presses<br />

Phénomènes dangereux<br />

mécaniques liés aux machines<br />

Assis ou debout?<br />

Aménagement ergonomique<br />

des postes de travail<br />

Lutte contre le bruit: voir<br />

chiffre 40<br />

Aspiration: voir chiffre 41<br />

Soufflette, air comprimé: voir<br />

chiffre 42<br />

Dégraissage: voir chiffre 43<br />

Protection de la peau: voir<br />

chiffre 45<br />

Emploi de gaz: voir chiffre 44<br />

2 Taillage<br />

Tailleuses de<br />

pignons<br />

Suva 67056<br />

Liste de contrôle: lubrifiants /<br />

fluides de coupe<br />

Roulage Machines à rouler Suva 67113<br />

Phénomènes dangereux<br />

mécaniques liés aux machines<br />

Décolletage<br />

Décolleteuses à<br />

cames<br />

SECO 105 Travailler debout<br />

Décolleteuses CNC Aspiration: voir chiffre 41<br />

Solution de branche SST « Horlogerie et microtechnique » révisée – version 06-2011. Page 176


N° Activités<br />

2<br />

suite<br />

Installations et<br />

appareils<br />

techniques (IAT)<br />

Installation de<br />

ventilation<br />

Soufflettes<br />

Organe<br />

éditeur<br />

3 Usinage sur Fraiseuses CNC Suva 66117<br />

machines à Rectifieuses CNC Suva 67139<br />

commande Polisseuses CNC Suva 67056<br />

numérique Perceuses CNC Suva 67113<br />

N° de réf. Règles applicables<br />

(non exhaustives)<br />

Bruit: voir chiffre 40<br />

Soufflette, air comprimé:<br />

voir chiffre 42<br />

Annexe II<br />

Dégraissage: voir chiffre 43<br />

Protection de la peau:<br />

voir chiffre 45<br />

Plaquettes en métal dur pour<br />

porte-outils de fraisage<br />

Machines CNC (centres<br />

d'usinage)<br />

Liste de contrôle: lubrifiants,<br />

fluides de coupe<br />

Phénomènes dangereux<br />

mécaniques liés aux machines<br />

(CNC) Tours CNC SECO 105 Travailler debout<br />

4 Usinage<br />

manuel<br />

Graveuses et<br />

détoureuses à laser<br />

Découpeuses à jet<br />

d’eau<br />

Machines à mains,<br />

portatives.<br />

Suva 67092<br />

Aspiration: voir chiffre 41<br />

Bruit: voir chiffre 40<br />

Soufflette, air compr.:<br />

voir chiffre 42<br />

Dégraissage: voir chiffre 43<br />

Protection de la peau:<br />

voir chiffre 45<br />

Machines CNC à laser :<br />

voir chiffre 18<br />

Liste de contrôle: machines<br />

électriques portatives<br />

Potences manuelles Suva 44015 Outils à main<br />

INRS ED 115 Couteaux à lame jetable<br />

Suva 67037 Machines à meuler<br />

Suva 66113<br />

Suva 44084<br />

Suva 44090<br />

Suva 44075<br />

Demi-masques de protection<br />

respiratoire contre poussières<br />

Travail de précision dans<br />

l'industrie horlogère<br />

Travaux de précision : guide de<br />

réglage des postes de travail<br />

Assis ou debout?<br />

Aménagement ergonomique<br />

des postes de travail<br />

Solution de branche SST « Horlogerie et microtechnique » révisée – version 06-2011. Page 177


N° Activités<br />

5<br />

Mécanique<br />

générale<br />

Installations et<br />

appareils<br />

techniques (IAT)<br />

Organe<br />

éditeur<br />

Tours. Suva 66117<br />

Perceuses. Suva 67053<br />

Fraiseuses. BPA IB 9022<br />

N° de réf. Règles applicables<br />

(non exhaustives)<br />

Annexe II<br />

Plaquettes en métal dur pour<br />

porte-outils de fraisage<br />

Liste de contrôle: tours<br />

conventionnels<br />

Perceuse (sécurité dans<br />

l'atelier)<br />

Graveuses. Suva 67036 Perceuses à colonne et d'établi<br />

Planeuses. Suva 67037 Machines à meuler<br />

Pointeuse. Suva 67056<br />

Liste de contrôle: lubrifiants,<br />

fluides de coupe<br />

Meuleuses. Suva 67105 Scie circulaire à métaux<br />

Scie motorisée. Suva 67106 Scie à métaux à ruban<br />

Divers<br />

équipements.<br />

Suva 67107 Cisailles guillotines<br />

Suva 67104 Soudage à l'arc<br />

Suva 44015 Outils à main<br />

Suva 11030 Substances dangereuses<br />

Suva 67113<br />

6 Fonderie Creusets. Suva 6507<br />

Phénomènes dangereux<br />

mécaniques liés aux machines<br />

INRS ED 115 Couteaux à lame jetable<br />

Assis ou debout?<br />

Suva 44075 Aménagement ergonomique<br />

des postes de travail<br />

Suva 66113<br />

Demi-masques de protection<br />

respiratoire contre poussières<br />

Protection de la peau:<br />

voir chiffre 45<br />

Aspiration: voir chiffre 41<br />

Bruit: voir chiffre 40<br />

Soufflette, air comprimé:<br />

voir chiffre 42<br />

Dégraissage: voir chiffre 43<br />

Emploi de gaz: voir chiffre 44<br />

Ammoniac (entreposage et<br />

manipulation)<br />

Affinage d'or Fours. CFST 6501 Acides et bases<br />

Dispositifs à gaz. Suva 1792<br />

Appareils de<br />

décalaminage.<br />

Installation<br />

d'affinage.<br />

Suva 2143<br />

Suva 44075<br />

Règles relatives à la<br />

galvanoplastie<br />

Règles de prévention lors du<br />

traitement thermique de<br />

métaux<br />

Assis ou debout?<br />

Aménagement ergonomique<br />

des postes de travail<br />

Solution de branche SST « Horlogerie et microtechnique » révisée – version 06-2011. Page 178


N° Activités<br />

6<br />

suite<br />

7<br />

8<br />

Injection,<br />

Installations et<br />

appareils<br />

techniques (IAT)<br />

Bains<br />

électrolytiques.<br />

Organe<br />

éditeur<br />

Suva 66113<br />

N° de réf. Règles applicables<br />

(non exhaustives)<br />

Annexe II<br />

Demi-masques de protection<br />

respiratoire contre poussières<br />

Soufflettes. Aspiration: voir chiffre 41<br />

Machines<br />

d'injection.<br />

Suva 6507<br />

Protection de la peau:<br />

voir chiffre 45<br />

Bruit: voir chiffre 40<br />

Soufflette, air comprimé:<br />

voir chiffre 42<br />

Emploi de gaz: voir chiffre 44<br />

Ammoniac (entreposage et<br />

manipulation)<br />

moulage à Moules. Suva 67130 Machines à injecter<br />

chaud. Unités de<br />

conditionnement<br />

des poudres et<br />

granulés.<br />

Presses: voir chiffre 1<br />

Frittage.<br />

Traitements<br />

thermiques<br />

(sauf<br />

fonderie).<br />

Presses<br />

hydrauliques.<br />

Suva 2143<br />

Dispositifs à gaz. Suva 67113<br />

Fours enceinte.<br />

Fours à bande.<br />

Installations de<br />

cuisson de vernis.<br />

Installations de<br />

trempe.<br />

Suva 44075<br />

Suva 66113<br />

Droit<br />

CH<br />

RS<br />

832.321.1<br />

1<br />

Suva 2143<br />

Droit<br />

CH<br />

RS<br />

832.312.1<br />

7<br />

Suva 44075<br />

Règles de prévention lors du<br />

traitement thermique de<br />

métaux<br />

Phénomènes dangereux<br />

mécaniques liés aux machines<br />

Assis ou debout?<br />

Aménagement ergonomique<br />

des postes de travail<br />

Demi-masques de protection<br />

respiratoire contre poussières<br />

Nanoparticules: voir lien<br />

www.suva.ch/nanoparticules<br />

Emploi de gaz: voir chiffre 44<br />

Protection de la peau: voir<br />

chiffre 45<br />

Ordonnance sur les mesures<br />

techniques pour la prévention<br />

des maladies provoquées<br />

par des substances chimiques<br />

Règles de prévention lors du<br />

traitement thermique de<br />

métaux<br />

Ordonnance prévention des<br />

accidents et des maladies<br />

professionnelles pour fours de<br />

séchage et de cuisson pour<br />

objets vernis<br />

Assis ou debout?<br />

Aménagement ergonomique<br />

des postes de travail<br />

Solution de branche SST « Horlogerie et microtechnique » révisée – version 06-2011. Page 179


N° Activités<br />

8<br />

suite<br />

Installations et<br />

appareils<br />

techniques (IAT)<br />

9 Traitements Installations de<br />

galvaniques.<br />

Organe<br />

éditeur<br />

N° de réf. Règles applicables<br />

(non exhaustives)<br />

Annexe II<br />

Chalumeaux. Ventilation: voir chiffre 41<br />

Suva 1792<br />

Protection de la peau:<br />

voir chiffre 45<br />

Emploi de gaz: voir chiffre 44<br />

Règles relatives à la<br />

galvanotechnique<br />

galvanoplastie / CFST 6501 Acides et bases<br />

Polissage<br />

électroplastie.<br />

Suva 67084<br />

Liste de contrôle: acides et<br />

bases<br />

chimique. Machines de Droit CH RS 813.1 Loi sur les produits chimiques<br />

Usinage<br />

polissage chimique. Ordonnance sur les produits<br />

Droit CH RS 813.11<br />

chimiques<br />

chimique.<br />

Machines d'usinage<br />

Droit CH<br />

RS<br />

832.321.1<br />

1<br />

Ordonnance sur les mesures<br />

techniques pour la prévention<br />

des maladies provoquées<br />

par des substances chimiques<br />

chimique. CFST 1871 Laboratoires chimiques<br />

10 Polissage Polisseuses à bande Suva 67113<br />

mécanique<br />

Polisseuses semi-<br />

automatiques.<br />

Suva 11030 Substances dangereuses<br />

Assis ou debout?<br />

Suva 44075 Aménagement ergonomique<br />

des postes de travail<br />

Suva 67077<br />

Protection de la peau:<br />

voir chiffre 45<br />

Bruit: voir chiffre 40<br />

Ventilation: voir chiffre 41<br />

Lavage de pièces:<br />

voir chiffre 43<br />

Phénomènes dangereux<br />

mécaniques liés aux machines<br />

Liste de contrôle: poussières<br />

nocives<br />

Satinage Tours à polir. Suva SBA 154 Protection des yeux<br />

Rectifiage<br />

Tonneaux de<br />

trovalisation et de<br />

microbillage.<br />

Suva 44075<br />

Microbillage Lapidaires. Suva 66113<br />

Assis ou debout?<br />

Aménagement ergonomique<br />

des postes de travail<br />

Demi-masques de protection<br />

respiratoire contre poussières<br />

Sablage Emerisseuses. Bruit: voir chiffre 40<br />

Lapidage Meules. Ventilation: voir chiffre 41<br />

Trovalisation Sableuses<br />

Lavage de pièces:<br />

voir chiffre 43<br />

Protection de la peau:<br />

voir chiffre 45<br />

Solution de branche SST « Horlogerie et microtechnique » révisée – version 06-2011. Page 180


N° Activités<br />

11 Gravure<br />

mécanique<br />

Installations et<br />

appareils<br />

techniques (IAT)<br />

Organe<br />

éditeur<br />

. Suva 67113<br />

N° de réf. Règles applicables<br />

(non exhaustives)<br />

Annexe II<br />

Phénomènes dangereux<br />

mécaniques liés aux machines<br />

Guillochage . Guillocheuse Suva SBA 154 Protection des yeux<br />

Assis ou debout?<br />

Graveuse Suva 44075 Aménagement ergonomique<br />

des postes de travail<br />

Suva 44084<br />

Travail de précision dans<br />

l'industrie horlogère<br />

Suva 44090<br />

Travaux de précision : guide de<br />

réglage des postes de travail<br />

Voir aussi chiffre 42<br />

12 Collages<br />

Dé-collages<br />

Dépose de<br />

couleurs,<br />

de vernis,<br />

de tritium,<br />

de radium,<br />

de pigments<br />

luminescents.<br />

Dispensateurs<br />

pneumatiques.<br />

Semi-automates de<br />

dépose.<br />

Cabines de<br />

peinture.<br />

CE EN13857<br />

Droit<br />

CH<br />

Droit<br />

CH<br />

Droit<br />

CH<br />

Distances de sécurité sur les<br />

machines<br />

RS 813.1 Loi sur les produits chimiques<br />

RS 813.11<br />

RS<br />

832.321.1<br />

1<br />

CFST 1825<br />

Ordonnance sur les produits<br />

chimiques<br />

Ordonnance sur les mesures<br />

techniques pour la prévention<br />

des maladies provoquées<br />

par des substances chimiques<br />

Liquides inflammables :<br />

entreposage et manipulation<br />

Zaponnage. BPA IB 9301 Substances chimiques<br />

Suva 11030 Substances dangereuses<br />

Droit<br />

CH<br />

Droit<br />

CH<br />

Suva 1655<br />

Suva 1655<br />

Loi sur la radioprotection RS<br />

814.50<br />

Ordonnance sur la<br />

radioprotection RS 814.501<br />

Suva 2869/04 Les radiations ionisantes<br />

Droit<br />

CH<br />

RS<br />

832.314.1<br />

2<br />

Ordonnance relative à la<br />

prévention lors de peinture au<br />

pistolet<br />

Suva SBA 154 Protection des yeux<br />

Suva 1854<br />

Suva 44075<br />

Suva 44084<br />

Règles d'utilisation des résines<br />

synthétiques<br />

Assis ou debout?<br />

Aménagement ergonomique<br />

des postes de travail<br />

Travail de précision dans<br />

l'industrie horlogère<br />

Solution de branche SST « Horlogerie et microtechnique » révisée – version 06-2011. Page 181


N° Activités<br />

12<br />

suite<br />

Installations et<br />

appareils<br />

techniques (IAT)<br />

Organe<br />

éditeur<br />

Suva 44090<br />

N° de réf. Règles applicables<br />

(non exhaustives)<br />

Annexe II<br />

Travaux de précision : guide de<br />

réglage des postes de travail<br />

INRS ED 115 Couteaux à lame jetable<br />

Suva 66113<br />

13 Lavage. Machines à laver. Suva 1419<br />

Distillation. Ultrasons. CFST 2387<br />

Demi-masques de protection<br />

respiratoire contre poussières<br />

Protection de la peau:<br />

voir chiffre 45<br />

Ventilation: voir chiffre 41<br />

Solvants: voir chiffre 43<br />

Règles concernant les<br />

installations de nettoyage pour<br />

utiliser à chaud des<br />

hydrocarbures halogénés<br />

Installations de distillation pour<br />

liquides inflammables (CFST)<br />

Distilleuses. Suva SBA 154 Protection des yeux<br />

BPA IB 9301 Substances chimiques<br />

Droit<br />

CH<br />

RS<br />

832.321.1<br />

1<br />

Ordonnance sur les mesures<br />

techniques pour la prévention<br />

des maladies provoquées<br />

par des substances chimiques<br />

Suva 11030 Substances dangereuses<br />

Suva 66077<br />

Suva 44075<br />

14 Assemblage. Potences. Suva 44084<br />

Emboîtage. Suva 44090<br />

Bruits des installations à<br />

ultrasons<br />

Assis ou debout?<br />

Aménagement ergonomique<br />

des postes de travail<br />

Protection de la peau:<br />

voir chiffre 45<br />

Ventilation: voir chiffre 41<br />

Solvants: voir chiffre 43<br />

Travail de précision dans<br />

l'industrie horlogère<br />

Sertissage. Machines à sertir. Suva 44015 Outils à main<br />

Travaux de précision : guide de<br />

réglage des postes de travail<br />

Travail à la Etaux Suva SBA 154 Protection des yeux (sertissage)<br />

potence<br />

d'établi.<br />

Suva 84026 Travail au microscope<br />

Anglage. INRS ED 115 Couteaux à lame jetable<br />

Solution de branche SST « Horlogerie et microtechnique » révisée – version 06-2011. Page 182


N° Activités<br />

15 Réglage.<br />

Installations et<br />

appareils<br />

techniques (IAT)<br />

Dispositifs<br />

informatisés<br />

Organe<br />

éditeur<br />

Visitage. Microscopes Suva 86958<br />

Contrôle.<br />

Travail à<br />

l'établi.<br />

Dispositifs<br />

électroniques<br />

N° de réf. Règles applicables<br />

(non exhaustives)<br />

Annexe II<br />

Suva 84021 Postes de travail informatisés<br />

Suva 44022<br />

Poste d'horloger Suva 44034<br />

Suva 67050<br />

Suva 67051<br />

Suva 67052<br />

Accessoires pour postes<br />

informatisés<br />

Postes de travail informatisés<br />

(pour spécialistes)<br />

Postes de travail informatisés<br />

(pour utilisateurs)<br />

Liste de contrôle: mobilier<br />

pour postes informatisés<br />

Liste de contrôle: éclairage des<br />

postes informatisés<br />

Liste de contrôle: bien<br />

travailler à l'écran de<br />

visualisation<br />

Suva 84026 Travail au microscope<br />

Suva 44084<br />

Suva 44090<br />

Travail de précision dans<br />

l'industrie horlogère<br />

Suva 44015 Outils à main<br />

Travaux de précision : guide de<br />

réglage des postes de travail<br />

Emploi de solvants:<br />

voir chiffre 43<br />

16 Couture. Suva SBA 154 Protection des yeux (jet d'eau)<br />

Gainage. Presse à étamper. Suva 44015 Outils à main<br />

Garnissage. Machines à coudre. INRS ED 115 Couteaux à lame jetable<br />

Découpage.<br />

Découpeuse à jet<br />

d'eau.<br />

Suva 44075<br />

17 Soudage. Poste à souder. Suva 2105<br />

Brasage.<br />

Soudeuse à courant<br />

de Foucault (par<br />

impulsion<br />

magnétique).<br />

Suva 67103<br />

Assis ou debout?<br />

Aménagement ergonomique<br />

des postes de travail<br />

Presses: voir chiffre 1<br />

Collages: voir chiffre 12<br />

Règles pour machines à souder<br />

par pression<br />

Liste de contrôle: soudage,<br />

brasage et chauffage à la<br />

flamme<br />

Solution de branche SST « Horlogerie et microtechnique » révisée – version 06-2011. Page 183


N° Activités<br />

17<br />

suite<br />

Installations et<br />

appareils<br />

techniques (IAT)<br />

Organe<br />

éditeur<br />

. Soudeuse à vague. Suva 67104<br />

N° de réf. Règles applicables<br />

(non exhaustives)<br />

Annexe II<br />

Liste de contrôle: soudage et<br />

coupage (travaux de soudage à<br />

l'arc)<br />

Creuset d'étain INRS ED 115 Couteaux à lame jetable<br />

Fours à bande. Suva 44075<br />

Suva 66113<br />

Assis ou debout?<br />

Aménagement ergonomique<br />

des postes de travail<br />

Demi-masques de protection<br />

respiratoire contre poussières<br />

Protection de la peau:<br />

voir chiffre 45<br />

Fours: voir chiffre 8<br />

Ventilation: voir chiffre 41<br />

Solvants: voir chiffre 43<br />

Gaz : voir chiffre 44<br />

18<br />

Travaux au<br />

Lasers de gravure et<br />

de découpage.<br />

Norme<br />

UE<br />

EN 12198-2<br />

/-3<br />

Rayonnement<br />

laser de Machines CNC. Suva 66049 Attention: rayonnement laser<br />

classe 3b ou<br />

4.<br />

Suva SBA 154<br />

Protection des yeux<br />

(rayonnement)<br />

19a Fabrication<br />

de quartz,<br />

de pierres,<br />

de verres, de<br />

saphirs (bruts).<br />

Fabrication de<br />

pierres<br />

d'horlogerie.<br />

Enceintes de<br />

croissance.<br />

Installations<br />

"Verneuil".<br />

ASS 714.4<br />

INRS ED6071<br />

AISS /<br />

IVSS<br />

ISBN 92-<br />

843-2036-4<br />

Suva SBA 154<br />

Directive concernant la<br />

sécurité du travail d'usinage<br />

par laser<br />

Rayonnements lasers. Principe,<br />

application, risque et maîtrise<br />

du risque d'exposition<br />

Aspiration: voir chiffre 41<br />

Bruit: voir chiffre 40<br />

Soufflette, air comprimé:<br />

voir chiffre 42<br />

Stockage des produits<br />

dangereux<br />

Protection des yeux<br />

(rayonnement)<br />

Fours Suva 11030 Substances dangereuses<br />

Solution de branche SST « Horlogerie et microtechnique » révisée – version 06-2011. Page 184


N° Activités<br />

19a<br />

suite<br />

19b<br />

Installations et<br />

appareils<br />

techniques (IAT)<br />

Machines de<br />

taillage<br />

Organe<br />

éditeur<br />

Droit<br />

CH<br />

N° de réf. Règles applicables<br />

(non exhaustives)<br />

RS<br />

832.321.1<br />

1<br />

Perceuses Suva 44075<br />

Machines à fil Suva 44084<br />

Machines à laver Suva 44090<br />

Annexe II<br />

Ordonnance sur les mesures<br />

techniques pour la prévention<br />

des maladies provoquées<br />

par des substances chimiques<br />

Assis ou debout?<br />

Aménagement ergonomique<br />

des postes de travail<br />

Travail de précision dans<br />

l'industrie horlogère<br />

Travaux de précision : guide de<br />

réglage des postes de travail<br />

Lasers Suva 84026 Travail au microscope<br />

Fabrication de<br />

verres de<br />

montres à Installation de dé-<br />

partir de collage.<br />

semi-produits. Installations de<br />

collage.<br />

(Dépôt de<br />

couches Fours.<br />

minces, PVD: Honeuses.<br />

voir chiffre Tour.<br />

20)<br />

Presses<br />

pneumatiques.<br />

Suva 67113<br />

Suva 66113<br />

AISS /<br />

IVSS<br />

ISBN 92-<br />

843-2036-4<br />

Phénomènes dangereux<br />

mécaniques liés aux machines<br />

Demi-masques de protection<br />

respiratoire contre poussières<br />

Ventilation: voir chiffre 41<br />

Emploi de gaz: voir chiffre 44<br />

Bruit: voir chiffre 40<br />

Soufflette, air comprimé: voir<br />

chiffre 42<br />

Protection de la peau:<br />

voir chiffre 45<br />

Lavage: voir chiffres 13 et 43<br />

Aspirer les poussières à la<br />

source. Voir aussi chiffre 41<br />

Travaux au laser:<br />

voir chiffre 18<br />

Stockage des produits<br />

dangereux<br />

Suva 11030 Substances dangereuses<br />

Suva SBA 154<br />

Droit<br />

CH<br />

RS<br />

832.321.1<br />

1<br />

Suva 1854<br />

Machines à laver Suva 67056<br />

Lapidaires Suva 67113<br />

Scies à disque<br />

diamanté<br />

Protection des yeux<br />

(rayonnement)<br />

Ordonnance sur les mesures<br />

techniques pour la prévention<br />

des maladies provoquées<br />

par des substances chimiques<br />

Règles d'utilisation des résines<br />

synthétiques<br />

Liste de contrôle: lubrifiants,<br />

fluides de coupe<br />

Phénomènes dangereux<br />

mécaniques liés aux machines<br />

INRS ED 115 Couteaux à lame jetable<br />

Solution de branche SST « Horlogerie et microtechnique » révisée – version 06-2011. Page 185


N° Activités<br />

19b<br />

suite<br />

20<br />

Fabrication de<br />

circuits<br />

intégrés<br />

Installations et<br />

appareils<br />

techniques (IAT)<br />

Organe<br />

éditeur<br />

N° de réf. Règles applicables<br />

(non exhaustives)<br />

Annexe II<br />

Ponceuses Suva 44075<br />

Assis ou debout?<br />

Aménagement ergonomique<br />

des postes de travail<br />

Rectifieuses Suva 66113<br />

Demi-masques de protection<br />

respiratoire contre poussières<br />

Machines CNC Presses: voir chiffre 1<br />

Plateaux chauffants Bruit: voir chiffre 40<br />

Meuleuses Ventilation: voir chiffre 41<br />

Polisseuses<br />

Cellules<br />

d'exposition UV.<br />

Suva 44084<br />

Soufflette, air comprimé:<br />

voir chiffre 42<br />

Solvants: voir chiffre 43<br />

Emploi de gaz: voir chiffre 44<br />

Protection de la peau:<br />

voir chiffre 45<br />

Travail de précision dans<br />

l'industrie horlogère<br />

et d’autres Fours. Suva 84026 Travail au microscope<br />

composants<br />

électroniques.<br />

Dépôt de<br />

couches<br />

minces, PVD<br />

Enceintes à<br />

atmosphère<br />

contrôlée.<br />

Sérigraphieuses.<br />

Tampographieuses.<br />

Laminoirs à films.<br />

Batteries de gaz.<br />

Enceintes de<br />

laquage.<br />

Suva 67052<br />

Droit<br />

CH<br />

AISS /<br />

IVSS<br />

RS<br />

832.321.1<br />

1<br />

ISBN 92-<br />

843-2036-<br />

4<br />

Liste de contrôle: bien<br />

travailler à l'écran de<br />

visualisation<br />

Ordonnance sur les mesures<br />

techniques pour la prévention<br />

des maladies provoquées<br />

par des substances chimiques<br />

Stockage des produits<br />

dangereux<br />

Salles blanches. Suva 11030 Substances dangereuses<br />

Injecteuses –<br />

mouleuses.<br />

Machines de<br />

bonding.<br />

Dispensateurs de<br />

résine.<br />

BPA IB 9301 Substances chimiques<br />

Droit<br />

CH<br />

Droit<br />

CH<br />

RS 813.1 Loi sur les produits chimiques<br />

RS 813.11<br />

Ordonnance sur les produits<br />

chimiques<br />

Lapidaires. CFST 6501 Acides et bases<br />

Scies à wafers.<br />

Machines à laver.<br />

Lasers.<br />

Automates.<br />

Microscopes.<br />

Suva 44075<br />

Suva 67084<br />

Assis ou debout?<br />

Aménagement ergonomique<br />

des postes de travail<br />

Liste de contrôle: acides et<br />

bases<br />

Appareils de vision. Suva SBA 154 Protection des yeux<br />

Appareils de<br />

mesure.<br />

Suva 1854<br />

Règles d'utilisation des résines<br />

synthétiques<br />

Solution de branche SST « Horlogerie et microtechnique » révisée – version 06-2011. Page 186


N° Activités<br />

20<br />

suite<br />

21 Fabrication de<br />

dispositifs et<br />

appareils<br />

électroniques<br />

Installations et<br />

appareils<br />

techniques (IAT)<br />

Presses à étamper<br />

en continu.<br />

Automates de pose.<br />

Machines à main.<br />

Creusets d'étain<br />

Organe<br />

éditeur<br />

Suva 67056<br />

N° de réf. Règles applicables<br />

(non exhaustives)<br />

Annexe II<br />

Liste de contrôle: lubrifiants,<br />

fluides de coupe<br />

Suva 2153 Prévention des explosions<br />

Droit<br />

CH<br />

RS 734.6<br />

Suva 67113<br />

Suva 67052<br />

Ordonnance sur les appareils<br />

et les systèmes de protection<br />

destinés à être utilisés en<br />

atmosphères explosibles<br />

(OSPEX)<br />

Phénomènes dangereux<br />

mécaniques liés aux machines<br />

Gaz: voir chiffre 44<br />

Protection de la peau:<br />

voir chiffre 45<br />

Solvants: voir chiffre 43<br />

Ventilation: voir chiffre 41<br />

Bruit: voir chiffre 40<br />

Lasers: voir chiffre 18<br />

Presses: voir chiffre 1<br />

Lavage: voir chiffre 13<br />

Liste de contrôle: bien<br />

travailler à l'écran de<br />

visualisation<br />

Microscopes Suva 84026 Travail au microscope<br />

Appareils de vision.<br />

Soudeuses à la<br />

vague.<br />

Appareils de<br />

mesure.<br />

Machines de<br />

confection de<br />

câbles.<br />

Droit<br />

CH<br />

AISS /<br />

IVSS<br />

RS<br />

832.321.1<br />

1<br />

ISBN 92-<br />

843-2036-<br />

4<br />

Ordonnance sur les mesures<br />

techniques pour la prévention<br />

des maladies provoquées<br />

par des substances chimiques<br />

Stockage des produits<br />

dangereux<br />

Dénudeuses. Suva 11030 Substances dangereuses<br />

Sertisseuses de<br />

cosses.<br />

Postes informatisés. Droit<br />

CH<br />

Machines de<br />

lavage.<br />

Poste de laquage.<br />

Dévidoirs.<br />

Machines<br />

d'usinages diverses.<br />

Presses à étamper.<br />

Sérigraphieuses.<br />

BPA IB 9301 Substances chimiques<br />

Droit<br />

CH<br />

RS 813.1 Loi sur les produits chimiques<br />

RS 813.11<br />

Ordonnance sur les produits<br />

chimiques<br />

CFST 6501 Acides et bases<br />

Suva 67084<br />

Liste de contrôle: acides et<br />

bases<br />

Suva SBA 154 Protection des yeux<br />

Solution de branche SST « Horlogerie et microtechnique » révisée – version 06-2011. Page 187


N° Activités<br />

21<br />

suite<br />

Installations et<br />

appareils<br />

techniques (IAT)<br />

Dispositifs de<br />

collage.<br />

Organe<br />

éditeur<br />

Suva 1854<br />

N° de réf. Règles applicables<br />

(non exhaustives)<br />

Annexe II<br />

Règles d'utilisation des résines<br />

synthétiques<br />

Suva 2153 Prévention des explosions<br />

Droit<br />

CH<br />

RS 734.6<br />

Suva 67092<br />

Ordonnance sur les appareils<br />

et les systèmes de protection<br />

destinés à être utilisés en<br />

atmosphères explosibles<br />

(OSPEX)<br />

Liste de contrôle: machines<br />

électriques portatives<br />

Suva 44015 Outils à main<br />

INRS ED 115 Couteaux à lame jetable<br />

Suva 67037 Machines à meuler<br />

Suva 67113<br />

Suva 44075<br />

Suva 66113<br />

Phénomènes dangereux<br />

mécaniques liés aux machines<br />

Assis ou debout?<br />

Aménagement ergonomique<br />

des postes de travail<br />

Demi-masques de protection<br />

respiratoire contre poussières<br />

Protection de la peau:<br />

voir chiffre 45<br />

Solvants: voir chiffre 43<br />

Ventilation: voir chiffre 41<br />

Bruit: voir chiffre 40<br />

Lasers: voir chiffre 18<br />

Presses: voir chiffre 1<br />

Lavage: voir chiffre 13<br />

Opérations mécaniques:<br />

voir chiffres 3, 4 et 5.<br />

Soufflette, air comprimé:<br />

voir chiffre 42<br />

Soudage, brasage:<br />

voir chiffre 17<br />

Solution de branche SST « Horlogerie et microtechnique » révisée – version 06-2011. Page 188


N° Activités<br />

22<br />

Travail à la<br />

chaîne, avec<br />

automates.<br />

23 Récupération<br />

de matières.<br />

Démontage.<br />

Tri.<br />

Traitement<br />

mécanique ou<br />

chimique.<br />

Installations et<br />

appareils<br />

techniques (IAT)<br />

Automates.<br />

Bandes de<br />

transport.<br />

Organe<br />

éditeur<br />

Suva 67022<br />

Suva 88212<br />

N° de réf. Règles applicables<br />

(non exhaustives)<br />

INRS ND 2320<br />

Suva 67113<br />

Suva 44075<br />

Cisailles Suva 86415<br />

Outils à mains Suva 67107<br />

Presses de<br />

compactage<br />

(hors<br />

distillation et<br />

fonderie). Tapis roulants.<br />

Installations de<br />

traitement<br />

chimique.<br />

Annexe II<br />

Liste de contrôle: installation<br />

de manutention continue de<br />

charges isolées<br />

Evaluation des contraintes<br />

physiques en position assise<br />

Prise en compte de<br />

l'ergonomie lors de l'utilisation<br />

de systèmes de temps<br />

prédéterminés<br />

Phénomènes dangereux<br />

mécaniques liés aux machines<br />

Assis ou debout?<br />

Aménagement ergonomique<br />

des postes de travail<br />

INRS ED 115 Couteaux à lame jetable<br />

Droit<br />

CH<br />

RS<br />

814.557<br />

INRS ED 5029<br />

Suva 44075<br />

Suva 66113<br />

Entreprises de recyclage:<br />

tableau des niveaux sonores<br />

Liste de contrôle: cisaille<br />

guillotine<br />

Ordonnance sur les déchets<br />

radioactifs<br />

Déchets d'équipements<br />

électriques et électroniques<br />

Assis ou debout?<br />

Aménagement ergonomique<br />

des postes de travail<br />

Demi-masques de protection<br />

respiratoire contre poussières<br />

INRS ED 115 Couteaux à lame jetable<br />

CFST 6501 Acides et bases<br />

Bruit: voir chiffre 40<br />

Distillation: voir chiffre 13<br />

Aération, ventilation:<br />

voir chiffre 41<br />

Air comprimé: voir chiffre 42<br />

Solvants: voir chiffre 43<br />

Protection de la peau:<br />

voir chiffre 45<br />

Solution de branche SST « Horlogerie et microtechnique » révisée – version 06-2011. Page 189


N° Activités<br />

Installations et<br />

appareils<br />

techniques (IAT)<br />

Organe<br />

éditeur<br />

N° de réf. Règles applicables<br />

(non exhaustives)<br />

Annexe II<br />

24 Assemblage,<br />

installation<br />

Palans, grues.<br />

Chariots élévateurs<br />

Suva 67158<br />

Liste de contrôle: appareils de<br />

levage<br />

de machines. Transpalettes CFST 2089 Appareils de levage<br />

Câblage.<br />

(Appareillage:<br />

voir chiffre 21)<br />

Cloueuse,<br />

agrafeuse.<br />

25<br />

Cantine<br />

Fours culinaires.<br />

Trancheuses.<br />

Petite Machines de<br />

restauration préparation.<br />

Hôtellerie Réfrigérateurs.<br />

Machines à laver.<br />

Chambres froides.<br />

Suva 67093<br />

Scies à bois.<br />

Dévidoirs.<br />

Outils à mains.<br />

Machines à mains.<br />

Suva 67094<br />

Véhicules. Suva 67172<br />

Suva 67173<br />

Liste de contrôle: chargement<br />

manuel de véhicules<br />

Liste de contrôle: chargement<br />

de véhicules avec des engins<br />

de levage<br />

Liste de contrôle: sécurité en<br />

service extérieur, en<br />

déplacement (1)<br />

Liste de contrôle: sécurité en<br />

service extérieur, chez le client<br />

(2)<br />

Suva 84029 Sécurité et confort au volant<br />

Suva 67092<br />

Liste de contrôle: machines<br />

électriques portatives<br />

Suva 44015 Outils à main<br />

Suva 67113<br />

Phénomènes dangereux<br />

mécaniques liés aux machines<br />

INRS ED 115 Couteaux à lame jetable<br />

Suva 67141 Liste de contrôle: cloueuse<br />

Suva 44023 Le travail à la scie circulaire<br />

Suva 67002<br />

Suva 67101<br />

Suva CE04-1<br />

Suva 44075<br />

Suva 67117<br />

Liste de contrôle: travail à la<br />

scie circulaire<br />

Liste de contrôle: scies<br />

circulaires radiales<br />

Normes européennes sur les<br />

EPI contre les chutes de<br />

hauteur<br />

Assis ou debout?<br />

Aménagement ergonomique<br />

des postes de travail<br />

Chariots élévateurs, palans et<br />

stockage: voir chiffre 26<br />

Protection de la peau dans<br />

l'agroalimentaire, les cuisines...<br />

CFST 6802 Liste de contrôle: cuisines<br />

Suva Feuillet<br />

Protection des personnes qui<br />

se trouvent dans les chambres<br />

froides<br />

Solution de branche SST « Horlogerie et microtechnique » révisée – version 06-2011. Page 190


N° Activités<br />

25<br />

suite<br />

26 Manutention.<br />

Stockage<br />

d'objets de<br />

>10 kg.<br />

Transport<br />

interne.<br />

Rayonnages<br />

hauts.<br />

Installations et<br />

appareils<br />

techniques (IAT)<br />

Appareils à gaz.<br />

Cuisinières<br />

électriques.<br />

Appareils sous<br />

pression.<br />

Lingerie.<br />

Chariots élévateurs<br />

(permis: voir chiffre<br />

5.1.12)<br />

Transpalettes.<br />

Palans.<br />

Ponts roulants.<br />

Chargeurs de<br />

batteries<br />

Organe<br />

éditeur<br />

Norme<br />

UE<br />

Norme<br />

UE<br />

Norme<br />

UE<br />

Norme<br />

UE<br />

N° de réf. Règles applicables<br />

(non exhaustives)<br />

EN 378-1<br />

EN 378-3<br />

En 378-4<br />

EN<br />

13313:200<br />

2<br />

CFST 6209<br />

CFST 6803<br />

Annexe II<br />

Systèmes de réfrigération et<br />

pompes à chaleur - Exigences<br />

de sécurité<br />

Systèmes de réfrigération -<br />

Installation in situ et protection<br />

des personnes<br />

Systèmes de réfrigération -<br />

Fonctionnement, maintenance,<br />

réparation et récupération<br />

Systèmes de réfrigération et<br />

pompes à chaleur -<br />

Compétence du personnel<br />

Information concernant la<br />

sécurité au travail dans la<br />

restauration…<br />

Liste de contrôle: couteaux de<br />

cuisine<br />

BPA IB 9301 Substances chimiques<br />

Suva 67113<br />

Phénomènes dangereux<br />

mécaniques liés aux machines<br />

Suva SBA 154 Protection des yeux<br />

INRS ED 115 Couteaux à lame jetable<br />

CFST 6804<br />

CFST 6801<br />

Liste de contrôle: personnel<br />

d'étage et de chambres<br />

Liste de contrôle: personnel de<br />

salle<br />

CFST 6805 Liste de contrôle: lingerie<br />

Liste de contrôle: bien<br />

Suva 67052 travailler à l'écran de<br />

visualisation<br />

Aération, ventilation:<br />

voir chiffre 41<br />

Suva 67022<br />

Suva 11047<br />

Suva 66120<br />

Gaz: voir chiffre 44<br />

Liste de contrôle: installation<br />

de manutention continue de<br />

charges isolées<br />

Règles importantes pour les<br />

conducteurs de chariots<br />

élévateurs<br />

Règles relatives aux ponts<br />

roulants…<br />

Solution de branche SST « Horlogerie et microtechnique » révisée – version 06-2011. Page 191


N° Activités<br />

26<br />

suite<br />

Installations et<br />

appareils<br />

techniques (IAT)<br />

Etagères.<br />

Chaînes à galets.<br />

Machine à cercler.<br />

Scies.<br />

Balances.<br />

Etiqueteuse.<br />

Organe<br />

éditeur<br />

Suva 6245<br />

Suva 1791<br />

N° de réf. Règles applicables<br />

(non exhaustives)<br />

Annexe II<br />

Manutention de charges sans<br />

accident<br />

Règles relatives à la<br />

manutention et au stockage de<br />

marchandises<br />

Postes informatisés Suva 2149 Règles relatives aux étagères<br />

Stockeur de<br />

produits chimiques<br />

Chambres fortes.<br />

Coffres-forts.<br />

Suva 1855<br />

Règles relatives aux étagères<br />

mobiles<br />

CFST 6512 Equipements de travail<br />

Suva 67112<br />

Suva 67111<br />

Suva 67112<br />

Suva 67158<br />

Suva 67021<br />

Suva 67159<br />

Suva 67073<br />

Suva 67119<br />

Suva 67065<br />

Manutention et stockage de<br />

barres et profils métalliques<br />

Liste de contrôle: manutention<br />

et stockage de tôles<br />

Liste de contrôle: manutention<br />

et stockage des barres et des<br />

profilés métalliques<br />

Liste de contrôle: appareils de<br />

levage<br />

Liste de contrôle: chariots<br />

élévateurs à conducteurs assis<br />

Liste de contrôle: ponts<br />

roulants<br />

Liste de contrôle:<br />

transstockeurs<br />

Liste de contrôle:<br />

accumulateurs au plomb<br />

Liste de contrôle: quais de<br />

chargement<br />

Suva 67032 Etagères et armoires à tiroirs<br />

Suva 67050<br />

Suva 44034<br />

Suva 67052<br />

Liste de contrôle: mobilier<br />

pour postes informatisés<br />

Les postes de travail<br />

informatisés<br />

Liste de contrôle: bien<br />

travailler à l'écran de<br />

visualisation<br />

SECO 105 F Travailler debout<br />

INRS ED 115 Couteaux à lame jetable<br />

Suva SBA 127<br />

Liste de contrôle: étagères et<br />

armoires à tiroirs<br />

Solution de branche SST « Horlogerie et microtechnique » révisée – version 06-2011. Page 192


N° Activités<br />

26<br />

suite<br />

27 Réception.<br />

Livraison.<br />

Expédition.<br />

Stockage de<br />


N° Activités<br />

27<br />

suite<br />

28<br />

Entretien.<br />

Maintenance.<br />

Conciergerie.<br />

Aussi avec<br />

nacelles,<br />

grues.<br />

Installations et<br />

appareils<br />

techniques (IAT)<br />

Machines<br />

d'entretien des sols<br />

Echelles,<br />

escabeaux.<br />

Chariots élévateurs.<br />

Grues.<br />

Engins à nacelle.<br />

Echafaudages.<br />

Organe<br />

éditeur<br />

Suva 67173<br />

N° de réf. Règles applicables<br />

(non exhaustives)<br />

Annexe II<br />

Liste de contrôle: sécurité en<br />

service extérieur, chez le client<br />

Suva 84029 Sécurité et confort au volant<br />

BPA IB 8912<br />

Médicaments au volant:<br />

attention<br />

CFST 6512 Equipements de travail<br />

Suva 67091<br />

Suva 67045<br />

Liste de contrôle: équipements<br />

de protection individuelle (EPI)<br />

Liste de contrôle: nettoyage et<br />

entretien des bâtiments<br />

Outils à mains. BPA IB 9301 Substances chimiques<br />

Nettoyeurs à<br />

pression.<br />

Machines de<br />

mécanique<br />

générale.<br />

Appareils portatifs.<br />

Aspirateurs.<br />

Suva 67013 Emploi de solvants<br />

Suva 6501 Acides et bases<br />

CFST 6505<br />

Suva<br />

SCESp<br />

CE03-3<br />

Suva 67119<br />

Suva 44033<br />

Droit<br />

CH<br />

Droit<br />

CH<br />

832.312.1<br />

5<br />

832.311.1<br />

41<br />

Suva 44026<br />

Suva 44077<br />

Emploi des appareils à jet<br />

d'eau sous très haute pression<br />

Exigences relatives aux<br />

nacelles de travail des chariots<br />

élévateurs<br />

Liste de contrôle:<br />

accumulateurs au plomb<br />

Equipement pour le nettoyage<br />

et l'entretien des façades<br />

Ordonnance sur les grues<br />

Ordonnance sur les travaux de<br />

construction<br />

Les échelles portables peuvent<br />

aussi être très dangereuses<br />

Echafaudages de façade: la<br />

planification, gage de sécurité<br />

Suva 44077/1 Echafaudages sûrs<br />

Suva 44078<br />

Suva 67076<br />

Echafaudages de façade:<br />

sécurité lors du montage et du<br />

démontage<br />

Liste de contrôle: Passerelles<br />

de travail, escaliers et platesformes<br />

de maintenance<br />

Solution de branche SST « Horlogerie et microtechnique » révisée – version 06-2011. Page 194


N° Activités<br />

28<br />

suite<br />

29 Travaux<br />

administratifs.<br />

Travail de<br />

bureau.<br />

Installations et<br />

appareils<br />

techniques (IAT)<br />

Ordinateurs.<br />

Photocopieurs.<br />

Meubles de bureau.<br />

Destructeur de<br />

documents<br />

Organe<br />

éditeur<br />

N° de réf. Règles applicables<br />

(non exhaustives)<br />

Suva CE04-1<br />

Suva 66121<br />

Suva 44041<br />

Annexe II<br />

Normes européennes sur les<br />

EPI contre les chutes de<br />

hauteur<br />

Planifier et surveiller la<br />

maintenance<br />

A chaque construction son<br />

plan de maintenance<br />

SECO 105 F Travailler debout<br />

Suva SBA 150 Travailleurs isolés<br />

Suva 67023<br />

Suva 88240<br />

Liste de contrôle: travailleurs<br />

isolés<br />

Entretien de l'outillage:<br />

apprécier le niveau de<br />

compétence acquis par<br />

l'apprenti<br />

INRS ED 115 Couteaux à lame jetable<br />

Suva 44015 Outils à main<br />

Suva 67092 Machines électriques portatives<br />

Suva 44088 Stop aux chutes en hiver<br />

Suva 44022<br />

Représentation. Véhicules. Suva 67050<br />

Missions<br />

externes.<br />

Petits outils de<br />

bureau.<br />

Etagères, armoires.<br />

Mécanique générale: voir<br />

chiffres 4 et 5<br />

Bruit: voir chiffre 40<br />

Emploi de gaz: voir chiffre 44<br />

Air comprimé: voir chiffre 42<br />

Protection de la peau:<br />

voir chiffre 45<br />

Les postes de travail<br />

informatisés: informations<br />

détaillées<br />

Suva 44034 Travail sur écran<br />

Suva 67051<br />

Suva 67052<br />

CFST 6205<br />

Suva 88212<br />

Liste de contrôle: mobilier<br />

pour postes informatisés<br />

Liste de contrôle: éclairage des<br />

postes de travail informatisés<br />

Liste de contrôle: bien<br />

travailler à l'écran de<br />

visualisation<br />

Sécurité et protection de la<br />

santé dans les bureaux<br />

Test d'ergonomie, position<br />

assise<br />

Suva 2149 Règles relatives aux étagères<br />

Solution de branche SST « Horlogerie et microtechnique » révisée – version 06-2011. Page 195


N° Activités<br />

29<br />

suite<br />

30 Livraison,<br />

réception,<br />

transport de<br />

marchandises<br />

précieuses<br />

ou de valeur<br />

élevée.<br />

Or, pierres<br />

précieuses.<br />

Autres<br />

marchandises<br />

de plus de<br />

5000 CHF par<br />

véhicule ou<br />

en réception /<br />

expédition.<br />

Installations et<br />

appareils<br />

techniques (IAT)<br />

Salles fortes.<br />

Coffres-forts.<br />

Guichets blindés.<br />

Véhicules.<br />

Organe<br />

éditeur<br />

N° de réf. Règles applicables<br />

(non exhaustives)<br />

INRS ED 115 Couteaux à lame jetable<br />

Annexe II<br />

Suva 84029 Sécurité et confort au volant<br />

Suva 67172<br />

Suva 67173<br />

Liste de contrôle: sécurité en<br />

service extérieur, en<br />

déplacement (1)<br />

Liste de contrôle: sécurité en<br />

service extérieur, chez le client<br />

(2)<br />

Suva SBA 150 Travailleurs isolés<br />

Voir aussi chiffre 27<br />

• Thèmes généraux liés aux appareils et installations techniques (IAT)<br />

N° Domaines<br />

Installations et<br />

appareils techniques<br />

(IAT)<br />

Organe<br />

éditeur<br />

40 Bruit Voir activités 1 à 30. Suva 86228<br />

Suva 66008<br />

Suva 66026<br />

Suva 66027<br />

Suva 66057<br />

Suva 66058<br />

N° de réf. Règles applicables<br />

(non exhaustives)<br />

Tableau des niveaux sonores<br />

en atelier<br />

Acoustique des locaux<br />

industriels.<br />

Des enceintes pour lutter<br />

contre le bruit<br />

Puissance acoustique et<br />

mesurages d’homologation<br />

Suspension élastique de<br />

machines. Nuisances sonores à<br />

la place de travail<br />

Nuisances sonores à<br />

l'emplacement de travail<br />

Solution de branche SST « Horlogerie et microtechnique » révisée – version 06-2011. Page 196


N° Domaines<br />

40<br />

suite<br />

41<br />

Ventilation.<br />

Installations et<br />

appareils techniques<br />

(IAT)<br />

Installations de<br />

ventilation / aération.<br />

Organe<br />

éditeur<br />

Suva 66076<br />

Suva 66096<br />

Suva 86067<br />

Suva 66077<br />

SECO<br />

Aspiration. Voir activités 1 à 30. INRS ED 695<br />

Aération.<br />

N° de réf. Règles applicables<br />

(non exhaustives)<br />

INRS ED 680<br />

Suva 44053<br />

CT<strong>DE</strong>C<br />

Cluses<br />

F<br />

ISBN 2-<br />

903571-<br />

06-6<br />

CFST 1825<br />

Suva 67119<br />

Suva 67132<br />

42 Air comprimé Soufflettes, raccords. Suva 44085<br />

Annexe II<br />

Lutte contre le bruit dans<br />

l’industrie<br />

La protection individuelle de<br />

l’ouïe<br />

Exigences minimales<br />

acoustiques et lutte contre le<br />

bruit<br />

Bruits des installations à<br />

ultrasons<br />

Aération- maintenance des<br />

installations de ventilation et<br />

de climatisation<br />

Principes généraux de<br />

ventilation<br />

Captage et traitement des<br />

brouillards d'huile entière<br />

Soudage et coupage:<br />

protection contre les fumées,<br />

gaz et poussières<br />

Brouillards d'huile et<br />

assainissement d'ambiance<br />

Directive "Liquides<br />

inflammables: entreposage et<br />

manipulation", ch. 5<br />

Liste de contrôle:<br />

accumulateurs au plomb:<br />

Liste de contrôle: risques<br />

d'explosion<br />

Air comprimé: le danger<br />

invisible<br />

Compresseurs Suva 67054 Liste de contrôle: air comprimé<br />

Réservoirs à pression Droit<br />

CH<br />

Voir activités 1 à 30. Droit<br />

CH<br />

RS<br />

819.122<br />

RS<br />

832.312.12<br />

43 Solvants. Dégraissage, lavage. Suva 67013<br />

Dilution. CFST 1825<br />

Voir activités 1 à 30. Suva 67071<br />

Ordonnance sur les récipients<br />

à pression simples<br />

Ordonnance sur l’utilisation<br />

des équipements sous pression<br />

Liste de contrôle: emploi de<br />

solvants<br />

Liquides inflammables :<br />

entreposage et manipulation<br />

Liste de contrôle : stockage de<br />

liquides facilement<br />

inflammables<br />

Solution de branche SST « Horlogerie et microtechnique » révisée – version 06-2011. Page 197


N° Domaines<br />

43<br />

suite<br />

44 Gaz<br />

Installations et<br />

appareils techniques<br />

(IAT)<br />

Inertisation,<br />

chauffage.<br />

Traitement des<br />

métaux<br />

Organe<br />

éditeur<br />

Suva 1469<br />

CFST 2387<br />

Suva 67083<br />

N° de réf. Règles applicables<br />

(non exhaustives)<br />

Suva 2869/17<br />

Suva 2153<br />

Suva 67132<br />

Annexe II<br />

Caractéristiques de liquides et<br />

de gaz<br />

Installation de distillation pour<br />

liquides inflammables<br />

Liste de contrôle : électricité<br />

statique<br />

Maladies causées par les<br />

solvants<br />

Prévention des explosions :<br />

principes, prescriptions<br />

minimales, zones<br />

Liste de contrôle: risques<br />

d'explosion<br />

BPA IB 9301 Substances chimiques<br />

Suva 11030 Substances dangereuses<br />

Suva 99065<br />

AISS /<br />

IVSS<br />

ISBN 92-<br />

843-2036-<br />

4<br />

Suva 66122<br />

Suva 67068<br />

Voir activités 1 à 30. CFST 1941<br />

CFST 1942<br />

Suva 1469<br />

Droit<br />

CH<br />

Droit<br />

CH<br />

RS<br />

819.122<br />

RS<br />

832.312.12<br />

Suva 44024<br />

Suva 44025<br />

Explosion: risques et mesures<br />

de prévention<br />

Stockage des produits<br />

dangereux<br />

Protection de la peau:<br />

voir chiffre 45<br />

Bouteilles à gaz (entrepôts,<br />

distribution)<br />

Liste de contrôle: bouteilles à<br />

gaz<br />

Gaz liquéfiés: part. 1,<br />

récipients, stockage,<br />

transvasement et remplissage<br />

Gaz liquéfiés: part. 2.,<br />

utilisation<br />

Caractéristiques des liquides et<br />

des gaz<br />

Ordonnance sur les récipients<br />

à pression simples<br />

Ordonnance sur l’utilisation<br />

des équipements sous pression<br />

Propane et butane: mesures de<br />

protection en cas de fuite à<br />

l'intérieur de locaux<br />

Propane et butane: mesures de<br />

protection en cas de fuite à l'air<br />

libre<br />

Solution de branche SST « Horlogerie et microtechnique » révisée – version 06-2011. Page 198


N° Domaines<br />

44<br />

suite<br />

45<br />

Installations et<br />

appareils techniques<br />

(IAT)<br />

Organe<br />

éditeur<br />

(Gaz) Suva 44040<br />

Protection de<br />

la peau.<br />

Suva 66060<br />

Suva 84016<br />

Suva 88077<br />

N° de réf. Règles applicables<br />

(non exhaustives)<br />

Suva SBA 128<br />

AISS /<br />

IVSS<br />

2004<br />

Annexe II<br />

Locaux exigus: prévention du<br />

risque d'explosion,<br />

d'intoxication et d'asphyxie<br />

Dimensionnement des<br />

installations de gaz liquéfié<br />

Gaz liquéfié: changement de<br />

bouteille sans danger<br />

Instructions pour l'analyse des<br />

risques d'installations gaz<br />

liquéfié<br />

Installations à gaz combustible<br />

et oxygène<br />

Sécurité des installations de<br />

gaz liquéfiés<br />

SSIGE 2001 Installation de détente de gaz<br />

CFST 6507<br />

Suva 2143<br />

SSIGE Directive<br />

G2<br />

Suva 2153<br />

Suva 67132<br />

Suva 99065<br />

Voir activités 1 à 30. Suva 88803<br />

Ammoniac (entreposage et<br />

manipulation)<br />

Règles pour la prévention des<br />

accidents et intoxications lors<br />

du traitement thermique des<br />

métaux<br />

Construction, entretien et<br />

exploitation des conduits de<br />

gaz soumis à une pression de<br />

service jusqu'à 5 bars<br />

Prévention des explosions (gaz<br />

et vapeurs)<br />

Liste de contrôle: risques<br />

d'explosion<br />

Explosion: risques et mesures<br />

de prévention (sur CD)<br />

Protection de la peau:<br />

apprentissage<br />

Suva 44074 Protection de la peau au travail<br />

Suva 67035<br />

Suva 84033<br />

Suva 88037<br />

Suva 2869/11<br />

<br />

Liste de contrôle: protection de<br />

la peau<br />

Trois conseils pour des mains<br />

saines<br />

Protection de la peau dans les<br />

ateliers<br />

Voir le lien internet<br />

www.2mains.ch<br />

Les dermatoses<br />

professionnelles<br />

Solution de branche SST « Horlogerie et microtechnique » révisée – version 06-2011. Page 199


_______________________________________________


REFERENCES LEGIS<strong>LA</strong>TIVES <strong>ET</strong> NORMATIVES<br />

La liste ci-après répertorie les textes législatifs et normatifs en relation avec la santé et la<br />

sécurité au travail.<br />

Note : la législation de la Confédération suisse peut être consultée dans le recueil<br />

systématique (RS), publié à l’adresse internet www.admin.ch, rubrique « Législation ».<br />

• Références législatives<br />

Annexe III<br />

CO Code des obligations RS 220<br />

<strong>LA</strong>A Loi sur l’assurance accident RS 832.202<br />

OPA Ordonnance sur la prévention des accidents RS 832.30<br />

LTr Loi sur le travail RS 822.11<br />

OLT1 Ordonnance 1 relative à la loi sur le travail<br />

(généralité, temps de travail) RS 822.111<br />

OLT2 Ordonnance 2 relative à la loi sur le travail<br />

(dérogations au temps de travail) RS 822.112<br />

OLT3 Ordonnance 3 relative à la loi sur le travail (hygiène) RS 822.113<br />

OLT4 Ordonnance 4 relative à la loi sur le travail (construction et locaux) RS 822.114<br />

OLT 5 Ordonnance 5 relative à la loi sur le travail (jeunes travailleurs) RS 822.115<br />

Ordonnance du DFE sur les travaux dangereux pour les jeunes RS 822.115.2<br />

OQual Ordonnance sur la qualification des spécialistes de la<br />

sécurité au travail RS 822.116<br />

<strong>LA</strong>Mal Loi sur l’assurance maladie RS 832.10<br />

LSPro Loi sur la sécurité des produits (anc. LSIT) RS 930.11<br />

OSPro Ordonnance sur la sécurité des produits (anc. OSIT) RS 930.111<br />

2006/42/CE Directive relative aux machines (anc. 98/37/CE)<br />

89/686/CE Directive relative aux équipements de protection individuelle (EPI),<br />

modifiée par la directive 96/58/CE<br />

OMach Ordonnance sur la sécurité des machines RS 819.14<br />

CE 98/37 Directive européenne du 22 juin 1998 relative aux machines<br />

LIE Loi sur les installations électriques RS 734.0<br />

OIBT Ordonnance sur les installations à basse tension RS 734.27<br />

Loi sur la participation : information et consultation<br />

des travailleurs RS 822.14<br />

LPE Loi sur la protection des l’environnement RS 814.01<br />

LPGA Loi fédérale sur la partie générale du droit des assurances<br />

sociales RS 830.1<br />

OPGA Ordonnance fédérale sur la partie générale du droit des<br />

assurances sociales RS 830.11<br />

OPAM Ordonnance sur la prévention des accidents majeurs RS 814.012<br />

Opair Ordonnance sur la protection de l’air RS 814.318.142.1<br />

Solution de branche SST « Horlogerie et microtechnique » révisée – version 06-2011. Page 201


Annexe III<br />

OPB Ordonnance sur la protection contre le bruit RS 814.41<br />

Ordonnance sur les récipients à pression simples RS 819.122<br />

Ordonnance sur l’utilisation des équipements sous pression RS 832.312.12<br />

LChim Loi sur les produits chimiques RS 813.1<br />

OChim Ordonnance sur les produits chimiques RS 813.11<br />

Ordonnance relative à la personne de contact pour les produits chimiques RS 813.113.11<br />

Ordonnance sur les connaissances techniques (produits chimiques) RS 813.131.21<br />

ORRChim Ordonnance sur la réduction des risques liés aux<br />

produits chimiques<br />

Ordonnance concernant la prévention technique des maladies<br />

RS 814.81<br />

dues à des substances chimiques RS 832.321.11<br />

Directive 67/548/CEE - Classification, emballage et étiquetage des substances dangereuses<br />

Règlement CLP n° CE 1272 /2008 - Classification, étiquetage, emballage des substances et<br />

des mélanges (système SGH)<br />

OSPEX Ordonnance sur les appareils et les systèmes de protection<br />

destinés à être utilisés en atmosphères explosibles<br />

Ordonnance relative à la prévention des accidents et des maladies<br />

professionnels lors de l’installation et de l’exploitation de<br />

RS 734.6<br />

fours de séchage et de cuisson pour objets vernis RS 832.312.17<br />

OCS Ordonnance sur les conseillers à la sécurité pour le transport<br />

de marchandises dangereuses… RS 741.622<br />

SDR Ordonnance relative au transport des marchandises<br />

dangereuses par route RS 741.621<br />

ADR Accord européen relatif au transport des marchandises<br />

dangereuses par route RS 0.741.621<br />

OMoD Ordonnance sur les mouvements de déchets RS 814.610<br />

OTConst Ordonnance sur la sécurité… des travailleurs dans les<br />

travaux de construction RS 832.311.141<br />

Loi sur les explosifs RS 941.41<br />

LRaP Loi sur la radioprotection RS 814.50<br />

ORaP Ordonnance sur la radioprotection RS 814.501<br />

LPD Loi sur la protection des données RS 235.1<br />

OLPD Ordonnance relative à la loi sur la protection des données RS 235.11<br />

OProMa Ordonnance sur la protection de la maternité RS 822.111.52<br />

LPTP Loi sur la protection contre le tabagisme passif RS 818.31<br />

OPTP Ordonnance concernant le tabagisme passif RS 818.311<br />

• Références normatives<br />

CFST 6508 Directive n° 6508 de la CFST – directive relative l’appel à des<br />

médecines du travail et autres spécialistes de la sécurité<br />

au travail<br />

CCT Convention collective de travail des industries horlogère<br />

et microtechnique suisses<br />

Solution de branche SST « Horlogerie et microtechnique » révisée – version 06-2011. Page 202


Annexe III<br />

OHSAS Système international de management de la santé et de<br />

18001 la sécurité au travail : référentiel<br />

OHSAS Système international de management de la santé et de<br />

18002 la sécurité au travail : guide de mise en œuvre de la norme<br />

ISO-OSH Principes directeurs concernant les systèmes de gestion de la<br />

(2001) sécurité et de la santé au travail (Norme BIT)<br />

ISO 31000:2009 Management du risque – Principes et lignes directrices<br />

Directive ASL « Staplerfahrerausbildung – Handbuch für Instruktoren » pour la formation de<br />

cariste (Association suisse de logistique).<br />

ISO 14121-1:2007 Sécurité des machines – Appréciation du risque<br />

<br />

Solution de branche SST « Horlogerie et microtechnique » révisée – version 06-2011. Page 203


______________________________________________


LISTE <strong>DE</strong>S SPECIALISTES MSST<br />

Annexe IV<br />

Les spécialistes ci-après ont accepté de se mettre à la disposition de la solution de branche<br />

des industries horlogère et microtechnique. Ils peuvent être consultés directement ou par<br />

l’intermédiaire du Service SST de la Convention patronale.<br />

En principe, leurs services font l’objet d’une facturation, mais sous certaines conditions, la<br />

CP peut prendre en charge tout ou partie de ces coûts.<br />

• Ingénieurs de sécurité et chargé de sécurité de la branche<br />

⇒ Paul Boillat<br />

Convention patronale horlogère<br />

Service SST<br />

65, avenue Léopold-Robert<br />

2301 La Chaux-de-Fonds<br />

tél : 032/910.03.83<br />

www.cpih.ch<br />

⇒ Jean-Claude Suard<br />

Institut universitaire romand de Santé au Travail<br />

21, rue du Bugnon<br />

1011 Lausanne<br />

tél : 021/314.74.21<br />

www.i-s-t.ch<br />

⇒ Daniel Ramaciotti<br />

ERGOrama SA<br />

6, route des Acacias<br />

1227 Les Acacias<br />

Tél : 022/830.09.09<br />

www.ergorama-sa.ch<br />

⇒ Olivier Thonney<br />

Chargé de sécurité (spécialiste incendie)<br />

SECURI Concept<br />

34, ch. Grange-Collomb<br />

1212 Grand-Lancy<br />

Tél : 022 / 343 00 75<br />

⇒ Gérard Sellie<br />

Securetude<br />

Ch. de Pré Yonnet 2<br />

1860 Aigle 024 / 466 52 57<br />

www.securetude.com<br />

Solution de branche SST « Horlogerie et microtechnique » révisée – version 06-2011. Page 205


• Médecins du travail<br />

⇒ Dr Sylvie-Maria Praz-Christinaz<br />

Institut universitaire romand de Santé au Travail (IURST)<br />

21, rue du Bugnon<br />

1011 Lausanne<br />

Tél : 021 / 314 74 21<br />

Tél. direct : 021 / 314 74 21<br />

www.i-s-t.ch<br />

⇒ Dr Méd. Urs Hinnen<br />

Zentrum für Arbeitsmedizin,<br />

Ergonomie und Hygiene AG<br />

Militärstrasse 76<br />

8004 Zürich<br />

Tél : 044 / 240 55 55<br />

www.aeh.ch<br />

• Hygiénistes du travail<br />

⇒ Horacio Herreira<br />

Institut universitaire romand de Santé au Travail<br />

19, rue du Bugnon<br />

1005 Lausanne<br />

Tél : 021 / 314 74 21<br />

www.i-s-t.ch<br />

⇒ Daniel Ramaciotti<br />

ERGOrama SA<br />

6, route des Acacias<br />

1227 Les Acacias<br />

Tél : 022 / 830 09 09<br />

www.ergorama-sa.ch<br />

<br />

Annexe IV<br />

Solution de branche SST « Horlogerie et microtechnique » révisée – version 06-2011. Page 206


BIBLIOGRAPHIE <strong>ET</strong> SOURCES<br />

Annexe V<br />

La liste ci-après répertorie des textes, sites internet et autres sources mentionnés dans le<br />

présent ouvrage ou consultés pour sa réalisation (voir aussi les règles reconnues, annexe II,<br />

et la législation, annexe III).<br />

Législation suisse, recueil systématique – Site internet www.admin.ch, rubrique « Législation »<br />

Commentaires des ordonnances 1 et 2 relatives à la loi sur le travail.<br />

SECO. OFCL, Fellerstrasse 21, 3003 Berne, réf. 710.255.f.<br />

Commentaires des ordonnances 3 et 4 relatives à la loi sur le travail.<br />

SECO. OFCL, Fellerstrasse 21, 3003 Berne, réf. 710.250.f.<br />

Commentaires de l’ordonnance 5 relative à la loi sur le travail.<br />

SECO. OFCL, Fellerstrasse 21, 3003 Berne, réf. 710.256.f.<br />

Gestion des absences : catalogue de mesures ; paroles d’experts – Suva réf. 2790.<br />

La sécurité en entreprise. Jean-Pierre Mouton. Editions Dunod / L’Usine Nouvelle, réf. EAN 9782100497676.<br />

Evolution du monde du travail et pathologies émergentes.<br />

Revue Economique et sociale, juin 2004, ISSN 0035-2772.<br />

Santé et sécurité au travail – Les systèmes de management BS OHSAS 18002:2008, BS OHSAS 18001:2007,<br />

ILO-OSH 2001. Editions AFNOR, ISBN 978-2-12-215711-4.<br />

Sécurité des machines – Conception. Editions AFNOR, ISBN 2-12-050940-9<br />

L’audit sécurité. Paul Gagnon. Editions AFNOR, ISBN 2-12-475088-7.<br />

Encyclopédie des gaz. L’Air Liquide, éditions Elsevier, ISBN 0-444-41492-4.<br />

Portefeuille des dangers. Suva n° 88203.<br />

Valeurs limites d’exposition aux postes de travail - SUVA n° 1903.<br />

Lutte contre le bruit dans l’industrie. Suva n° 66076.<br />

Ergonomie. Editeur : SECO. OFCL, Fellerstrasse 21, 3003 Berne, réf. 710.067.f.<br />

Travail debout. Editeur : SECO. OFCL, Fellerstrasse 21, 3003 Berne, réf. 710.077.f.<br />

Travail assis. Editeur : SECO. OFCL, Fellerstrasse 21, 3003 Berne, réf. 710.068.f.<br />

Aération – Maintenance des installations de ventilation et climatisation.<br />

Editeur : SECO. OFCL, Fellerstrasse 21, 3003 Berne.<br />

Urgences préhospitalières. Ph. Zeller, M.-F. Anex, P.F. Unger.<br />

Editions Médecine et Hygiène, ISBN 2-88049-090-1.<br />

Mesures de prévention incendie - Livret de contrôle et d’entretien.<br />

Edité par les assurances immobilières romandes et la Sécurité civile de Genève.<br />

Astuces pour les personnes qui travaillent en équipes.<br />

Editeur : SECO. OFCL, Fellerstrasse 21, 3003 Berne, réf. 710.078.f.<br />

Protection des jeunes travailleurs. Editeur : SECO. OFCL, Fellerstrasse 21, 3003 Berne, réf. 710.063.f.<br />

Harcèlement sexuel sur le lieu de travail. Editeur : SECO. OFCL, Fellerstrasse 21, 3003 Berne, réf. 301.926.f.<br />

Mobbing – Description et aspects légaux. Editeur : SECO. OFCL, Fellerstrasse 21, 3003 Berne, réf. 710.062.f.<br />

<br />

Solution de branche SST « Horlogerie et microtechnique » révisée – version 06-2011. Page 207


______________________________________________


ADRESSES<br />

• SUVA<br />

Annexe VI<br />

Caisse nationale suisse d’assurance, Fluhmattstrasse 1, 6002 Lucerne, 041 419 51 11,<br />

www.suva.ch.<br />

Suva Lucerne, Sécurité au travail, Rösslimattstrasse 39, 6002 Lucerne, 041 419 51 11.<br />

Suva Lausanne, département de sécurité au travail, Av. de la Gare 23, 1001 Lausanne,<br />

021 310 82 42.<br />

• SECO - Inspection fédérale du travail<br />

Secrétariat d’Etat à l’Economie,<br />

Inspection fédérale du Travail<br />

Effingerstrasse 31-35, 3003 Berne, 031 322 56 56<br />

www.seco.admin.ch.<br />

• Inspections cantonales du travail<br />

GE OCIRT Office cantonal de l’Inspection et des Relations du Travail,<br />

Rue des Noirettes 35, La Praille, 1211 Genève 26, 022 388 29 29.<br />

www.ge.ch/ocirt/<br />

JU SAMT Service des Arts et Métiers du canton du Jura, Rue du 24-Septembre 1<br />

2800 Delémont, 032 420 52 30.<br />

www.jura.ch/<strong>DE</strong>C/AMT/Sante-et-securite-au-travail/Sante-et-securite-au-travail.html<br />

NE OFIT Office de l'inspection du travail, Rue du Tombet 24,<br />

2034 Peseux, 032 889 68 10, ofit@ne.ch<br />

www.ne.ch/ssrt<br />

VD Contrôle du marché du travail et protection des travailleurs,<br />

rue Caroline 11, 1014 Lausanne, 021 316 61 23, info.sde@vd.ch<br />

www.vd.ch/fr/themes/economie/emploi-chomage<br />

FR SPE Service public de l’emploi, marché du travail, inspection du travail<br />

Boulevard de Pérolles 24, 1705 Fribourg, 026 305 96 75.<br />

www.admin.fr.ch/spe/fr/pub/index.cfm.<br />

BE BECO Service santé du travail, Laupenstrasse 22, 3011 Berne, 031 633 58 10.<br />

www.vol.be.ch<br />

BECO Economie bernoise, conditions du travail, Château, 2560 Nidau, 032 332 84 00.<br />

SO Amt für Wirtschaft und Arbeit, Abt. Arbeitsinspektorat,<br />

Untere Sterngasse 2, 4509 Solothurn, 032 627 94 27.<br />

www.awaso.ch<br />

VS SPT Service protection des travailleurs, Rue des Cèdres 5, 1951 Sion, 027 606 74 00.<br />

www.vs.ch.<br />

AG Amt für Wirtschaft und Arbeit AWA, Rain 53, 5001 Aarau, 062 835 16 80.<br />

www.ag.ch/awa<br />

Solution de branche SST « Horlogerie et microtechnique » révisée – version 06-2011. Page 209


Annexe VI<br />

BL/BS Amt für Industrie, Gewerbe und Arbeit, Utengasse 36, 4005 Basel, 061 267 88 20.<br />

www.awa.bs.ch/arbeitsinspektorat.<br />

TI Ufficio dell’Ispettorato del lavoro, Via Franchini 17, 6500 Bellizone,<br />

091 814 30. 96.<br />

www.ti.ch/ispettorato-lavoro<br />

SH Kantonales Arbeitsinspektorat, Mühlentalstrasse 105, 8200 Schaffhausen,<br />

052 632 74 82.<br />

www.sh.arbeitsinspektorat-Eichamt.2440.html.<br />

• Organismes<br />

BPA Bureau suisse de prévention des accidents, Hodlerstrasse 5a, 3011 Berne,<br />

031 390 22 22.<br />

www.bpa.ch<br />

CE Directives de la Communauté Européenne liées au droit suisse : documents<br />

imprimés à commander à OFCL.<br />

Directives CE, documents électroniques : http://eur-lex.europa.eu/fr/legis/index.htm<br />

Communauté Européenne, secteur législation, Bruxelles, www.ec.europa.eu<br />

CESICS Commission des Experts pour la Sécurité dans l'Industrie Chimique en Suisse.<br />

ESCIS, Roland Ott, Altegghalde 3, 6045 Meggen.<br />

www.escis.ch<br />

CFST Commission fédérale de coordination pour la sécurité au travail, Fluhmattstrasse 1,<br />

6002 Lucerne, 041 419 51 11.<br />

www.cfst.ch.<br />

CH Confédération suisse (législation à télécharger) : www.admin.ch.<br />

OFCL Office fédéral des constructions et de la logistique, Holzikofenweg 36,<br />

3007 Berne, 031 325 50 00.<br />

www.bbl.admin.ch<br />

CSSP Coordination suisse des sapeurs-pompiers, Bundesgasse 20, 3011 Berne,<br />

031 320 22 77, fax: 031 320 22 98, courriel: mail@feukos.ch.<br />

www.feukos.ch<br />

ESTI Inspection fédérale des installations à courant fort,<br />

- Luppmenstrasse 1, 8320 Fehraltorf, 044 956 12 12,<br />

- Chemin de Mornex 3, 1003 Lausanne, 021 311 52 17,<br />

info@esti.admin.ch www.esti.admin.ch/fr<br />

Police du feu Se renseigner auprès de l’administration communale du lieu de situation du<br />

bâtiment.<br />

IST Institut universitaire romand de santé au travail, rue Bugnon 21, 1011 Lausanne,<br />

021 314 74 21.<br />

www.i-s-t.ch<br />

(SFA-ISPA) addiction info suisse - Sucht Info Schweiz - Dipendenze Info Svizzera - Addiction<br />

Info Switzerland, Av. Louis-Ruchonnet 14, case postale 870, 1003 Lausanne.<br />

021 321 29 11, www.addiction-info.ch ou www.sfa-ispa.ch ou www.sucht-info.ch<br />

Solution de branche SST « Horlogerie et microtechnique » révisée – version 06-2011. Page 210


• Syndicats et organisations de travailleurs<br />

UNIA Secrétariat central, Weltpoststrasse 20, 3000 Berne 15, 031 350 2419.<br />

www.unia.ch<br />

Syna Josefstrasse 59, 8005 Zürich, 044 279 71 71.<br />

www.syna.ch<br />

Syna Route du Petit Moncor, 1752 Villars-sur-Glâne, 026 409 78 40.<br />

www.syna.ch<br />

Annexe VI<br />

SECSuisse Association suisse des employés de commerce, rue St-Honoré 3, 2000 Neuchâtel,<br />

032 721 21 37.<br />

www.secsuisse.ch<br />

ASC Association suisse des cadres, Boulevard de Grancy 37, 1006 Lausanne,<br />

021 625 78 32, info@cadres.ch<br />

www.cadres.ch<br />

• Associations de l’horlogerie et de la microtechnique<br />

CP Convention patronale de l’industrie horlogère suisse, Avenue Léopold-Robert 65,<br />

2301 La Chaux-de-Fonds, 032 910 03 83, info@cpih.ch<br />

www.cpih.ch<br />

UFGVV Union des Fabricants d’horlogerie de Genève, Vaud et Valais, Place de Neuve 4,<br />

1204 Genève, 022 807 00 90.<br />

www.ufgvv.ch<br />

ANIM Association Neuchâteloise des industriels de l’horlogerie, de la microtechnique et<br />

des branches affiliées, Avenue Léopold-Robert 19, 2300 La Chaux-de-Fonds,<br />

032 344 46 00.<br />

USH-APIC Association patronale suisse des industries microtechniques et de l’habillage<br />

horloger, Avenue Léopold-Robert 19, 2300 La Chaux-de-Fonds, 032 344 06 00.<br />

www.ush-apic.ch.<br />

Aiguilles Société coopérative de fabriques d’aiguilles et de composants pour l’horlogerie,<br />

Place Pury 3, 2000 Neuchâtel, 032 722 60 00. Siège social : Rue du Coteau 10,<br />

2502 Bienne.<br />

VdU Verband deutschschweizerischer Uhrenfabrikanten, Rötistrasse 22, 4500 Solothurn,<br />

032 625 18 18.<br />

www.vdu.ch/de<br />

APHM Association Patronale de l’horlogerie et de la microtechnique, Rue de la Gare 7,<br />

2502 Bienne, 032 322 47 34.<br />

— Swatch Group Industries, Faubourg du Lac 6, 2500 Bienne, 032 343 68 11.<br />

www.swatchgroup.ch.<br />

FH Fédération de l’industrie horlogère suisse, Rue d’Argent 6, 2502 Bienne,<br />

032 328 08 28.<br />

www.fhs.ch/fr<br />

Solution de branche SST « Horlogerie et microtechnique » révisée – version 06-2011. Page 211


• Divers<br />

SVS - ASS Association Suisse pour la Technique du Soudage,<br />

St. Alban-Rheinweg 222, 4052 Bâle, 061 317 84 84.<br />

www.svsxass.ch.<br />

SSIGE Société Suisse de l’Industrie du Gaz et des Eaux,<br />

Chemin de Mornex 3, 1003 Lausanne, 021 310 48 60.<br />

www.svgw.ch<br />

Annexe VI<br />

Electrosuisse Electrosuisse (ancien ASE\SEV), Luppmenstrasse 1, 8320 Fehraltorf, 044 956 11 11.<br />

www.electrosuisse.ch<br />

CEI-IEC Commission électrotechnique internationale, rue de Varembé 3, 1202 Genève,<br />

022 919 02 11.<br />

www.iec.ch<br />

SIA Société suisse des ingénieurs et architectes (bâtiment), Secrétariat général,<br />

Selnaustrasse 16, 8001 Zürich, 044 283 15 15.<br />

www.sia.ch<br />

ASIT Association suisse d’inspection technique (récipients sous pression, emballages<br />

pour matières dangereuses…), Richtistrasse 15, 8304 Wallisellen, 44 877 61 11.<br />

www.asit.ch<br />

AEAI Association des établissements cantonaux d’assurance incendie (prévention<br />

incendie), Bundesgasse 20, case postale, 3001 Berne 031 320 22 22.<br />

www.vkf.ch<br />

FASSP Fédération suisse des sapeurs-pompiers,<br />

Morgenstrasse 1, 3073 Gümligen, 031 958 81 18.<br />

www.swissfire.ch<br />

SWISSI Institut Suisse de Promotion de la Sécurité (Institut de sécurité),<br />

Rue du Crêt-Taconnet 8b, 2000 Neuchâtel, 032 723 80 10.<br />

www.swissi.ch<br />

AISS / IVSS Association internationale de la sécurité sociale, case postale 1, 1211 Genève 22,<br />

issa@ilo.org<br />

www.issa.int/fre/<br />

ASN – SNV Association suisse de normalisation (éléments de machines, divers),<br />

Bürglistrasse 29, 8400 Winterthur, 052 224 54 54.<br />

www.snv.ch<br />

ISO Organisation internationale de normalisation (divers),<br />

Chemin de la Voie-Creuse 1, case postale 56, 1211 Genève 20, 022 749 01 11.<br />

www.iso.org.<br />

BSi British Standards institution, 389 Chiswick High Road, London W4 4AL.<br />

www.bsigroup.com<br />

France: BP 427, 59814 Lesquin Cedex, tél. +33 (0)1 55 34 11 40.<br />

www.bsigroup.fr<br />

Deutschland : BSI Management Systems Germany GmbH, Dörnigheimer Straße 2,<br />

63452 Hanau, Tel. +49 (0) 6181 / 99 37 0.<br />

www.bsigroup.de<br />

Solution de branche SST « Horlogerie et microtechnique » révisée – version 06-2011. Page 212


BIT Bureau international du travail,<br />

route des Morillons 4, 1202 Genève, 022 799 61 11.<br />

www.ilo.org<br />

ONU Sites pour télécharger l’accord ADR (transport marchandises dangereuses) :<br />

Pour l’ouvrage en français :<br />

United Nations Bookshop, Door 40, 1211 Genève 10,<br />

http://live.unece.org/fr/trans/danger/publi/adr/adr2011/11contentsf.html<br />

Pour l’ouvrage en allemand :<br />

www.astra.admin.ch<br />

ThemenSchwerverkehrGefärlicher Güter Recht International<br />

unogbookshop@unog.ch.<br />

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Annexe VI<br />

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<br />

Solution de branche SST « Horlogerie et microtechnique » révisée – version 06-2011. Page 213


______________________________________________


REGLEMENT <strong>DE</strong> <strong>LA</strong> COMMISSION SST<br />

CONVENTION PATRONALE<br />

de l’industrie horlogère suisse<br />

Annexe VII<br />

REGLEMENT <strong>DE</strong> <strong>LA</strong> COMMISSION <strong>SANTE</strong>/<strong>SECURITE</strong><br />

<strong>AU</strong> <strong>TRAVAIL</strong> <strong>DANS</strong> LES INDUSTRIES HORLOGERE<br />

<strong>ET</strong> MICROTECHNIQUE<br />

23 Juin 2000<br />

Solution de branche SST « Horlogerie et microtechnique » révisée – version 06-2011. Page 215


L’Assemblée générale de la Convention patronale de l’industrie horlogère suisse,<br />

vu l’article 2 al. 1 de ses statuts du 6 mai 1988,<br />

Annexe VII<br />

en application de la « Directive relative à l’appel à des médecins du travail et autres<br />

spécialistes de la sécurité au travail (Directive CFST 6508) »<br />

arrête :<br />

Article 1<br />

Article 2<br />

Article 3<br />

Article 4<br />

1. La Convention patronale est chargée de l’application de la « Solution de branche<br />

des industries horlogère et microtechnique ».<br />

2. Les entreprises peuvent s’affilier à la Solution de branche, qu’elles soient membres<br />

de la Convention patronale ou non.<br />

La réalisation de la Solution de branche intitulée « Sécurité au travail et protection<br />

de la santé dans les branches horlogère et microtechnique » s’effectue sur la base<br />

du document approuvé par la Commission fédérale de coordination pour la<br />

sécurité au travail (CFST).<br />

1. La Convention patronale crée un Service santé/sécurité au travail (ci-après Service<br />

SST).<br />

2. Ses tâches sont définies par la Solution de branche.<br />

Une Commission santé/sécurité au travail (ci-après Commission SST) est instituée.<br />

Elle est composée de représentants des employeurs et de représentants des<br />

travailleurs signataires de la Solution de branche.<br />

Solution de branche SST « Horlogerie et microtechnique » révisée – version 06-2011. Page 216


Article 5<br />

Article 6<br />

Article 7<br />

Article 8<br />

Les tâches de la Commission SST sont les suivantes :<br />

Annexe VII<br />

• vérifier l’évolution de l’application de la solution de branche<br />

• veiller au suivi des objectifs généraux et spécifiques fixés dans la solution de<br />

branche<br />

• proposer l’adaptation de ces objectifs en fonction des besoins et de l’évolution<br />

de la branche<br />

• assurer le retour d’information au service SST<br />

• établir un rapport annuel à l’intention de la branche<br />

• proposer les campagnes de sensibilisation<br />

1. Les frais résultant pour la Convention patronale de ses tâches en matière de<br />

santé/sécurité sont couverts par les contributions des entreprises, conventionnées<br />

ou non, affiliées à la Solution de branche.<br />

2. Les contributions auprès des entreprises non-conventionnées sont perçues<br />

directement par la Convention patronale ; les autres contributions sont perçues par<br />

le biais des associations.<br />

3. Le Service SST fait l’objet d’une comptabilité séparée.<br />

L’Assemblée générale de la CP :<br />

• nomme pour trois ans les membres patronaux de la Commission<br />

• définit la politique à suivre en matière de santé/sécurité au travail<br />

• approuve les budgets et comptes du Service SST<br />

• statue sur les propositions que lui soumet la Commission SST<br />

• décide du montant des contributions perçues auprès des entreprises<br />

1. La Commission est présidée par le Secrétaire général de la Convention patronale.<br />

Elle se compose de :<br />

• quatre représentants d’entreprises ou d’associations membres de la Convention<br />

patronale<br />

• trois représentants des syndicats signataires de la Solution de branche<br />

• trois membres dont l’activité professionnelle s’exerce partiellement ou<br />

totalement dans le domaine de la santé/sécurité au travail<br />

2. Le responsable du Service SST assure le secrétariat de la Commission SST et en<br />

prépare les séances. Il y assiste avec voix consultative.<br />

Solution de branche SST « Horlogerie et microtechnique » révisée – version 06-2011. Page 217


Article 9<br />

Article 10<br />

Article 11<br />

Article 12<br />

Article 13<br />

Annexe VII<br />

1. La Commission SST est convoquée à la demande de l’Assemblée générale, de son<br />

Président ou de trois membres.<br />

2. Elle prend ses décisions à la majorité des membres présents ; le Président ne vote<br />

qu’en cas d’égalité des voix.<br />

La Commission peut créer des sous-commissions permanentes et des groupes de<br />

travail ad hoc ; elle en désigne les présidents et les membres, qu’elle peut choisir<br />

hors de son sein ; elle fixe leurs mandats.<br />

1. La Commission a connaissance du budget annuel approuvé par l’Assemblée<br />

générale de la Convention patronale.<br />

2. Si une dépense non prévue au budget s’avère nécessaire et urgente, elle en fait la<br />

proposition à l’Assemblée générale.<br />

Les membres patronaux de la Commission, des sous-commissions et groupes de<br />

travail reçoivent les mêmes indemnités que les membres de l’Assemblée générale.<br />

Le présent règlement entre en vigueur dès son adoption par l’Assemblée générale.<br />

Il peut être modifié par une décision de l’Assemblée générale de la Convention<br />

patronale prise conformément aux art. 9 et 10 des statuts du 6 mai 1988.<br />

CONVENTION PATRONALE<br />

Le Président Le Secrétaire général<br />

Jean Cavadini François Matile<br />

<br />

Solution de branche SST « Horlogerie et microtechnique » révisée – version 06-2011. Page 218


TABLE<strong>AU</strong> <strong>DE</strong> CORRE<strong>LA</strong>TION<br />

Annexe VIII<br />

La solution de branche n o 28 et les 10 points de sécurité de la CFST<br />

Points de sécurité CFST <br />

Sections de la solution de branche n° 28<br />

<br />

1 Introduction<br />

1.1 Signatures<br />

1.2<br />

Classes de risques Suva couvertes par la solution<br />

de branche<br />

1.3 Abréviations utilisées<br />

2 La maîtrise des risques : une obligation formelle<br />

2.1 La loi sur l’assurance accident, l’OPA et l’OQual <br />

Solution de branche SST « Horlogerie et microtechnique » révisée – version 06-2011. Page 220<br />

Charte de sécurité, objectifs de sécurité<br />

Organisation de la sécurité<br />

Formation, instruction, information<br />

Règles de sécurité<br />

Détermination des dangers, évaluation des risques<br />

Mesures à prendre et leur réalisation<br />

Organisation des secours<br />

Participation des travailleurs<br />

Protection de la santé<br />

Contrôle, audit<br />

1 2 3 4 5 6 7 8 9 10<br />

2.2 La loi sur le travail et ses cinq ordonnances <br />

2.3 La Directive MSST (CFST 6508)<br />

2.4 Les dispositions sur les personnes<br />

2.5 Les dispositions sur les équipements techniques <br />

2.6<br />

Les dispositions sur les substances et matières<br />

dangereuses<br />

<br />

2.7 Les Directives européennes <br />

2.8<br />

Les normes, normes légales, directives et autres<br />

sources<br />

2.9 Les Conventions collectives de travail (CCT) <br />

3 La branche « Horlogerie et microtechnique »<br />

3.1<br />

Le secteur conventionné et le secteur nonconventionné<br />

3.2 La structure des entreprises de la branche<br />

3.3 Les principaux types d’activités de la branche<br />

4 La solution de branche<br />

4.1 Structure organisationnelle


4.2<br />

Points de sécurité CFST <br />

Sections de la solution de branche n° 28<br />

<br />

Exigences différenciées selon la taille<br />

d’entreprise et le type de dangers – Catégories<br />

d’entreprises<br />

Annexe VIII<br />

Solution de branche SST « Horlogerie et microtechnique » révisée – version 06-2011. Page 221<br />

Charte de sécurité, objectifs de sécurité<br />

Organisation de la sécurité<br />

Formation, instruction, information<br />

Règles de sécurité<br />

Détermination des dangers, évaluation des risques<br />

Mesures à prendre et leur réalisation<br />

Organisation des secours<br />

Participation des travailleurs<br />

Protection de la santé<br />

Contrôle, audit<br />

1 2 3 4 5 6 7 8 9 10<br />

4.3 Objectifs généraux <br />

4.4<br />

Objectifs par catégories d’activités et domaines<br />

spécifiques<br />

4.5 Documents liés à la solution de branche <br />

5 Application de la solution de branche <br />

5.1<br />

En entreprise : organisation interne, fonctions,<br />

responsabilités<br />

5.2 Coordination <br />

<br />

<br />

5.3 Recours à des spécialistes <br />

5.4 Participation des travailleurs, groupe de suivi <br />

5.5<br />

5.6<br />

Documentation (par catégories, manuel de<br />

sécurité)<br />

Formations et informations liées à la santé et à la<br />

sécurité<br />

<br />

<br />

<br />

5.7 Suivi, gestion et analyse de l’absentéisme <br />

5.8<br />

5.9<br />

Réinsertion après un accident ou une longue<br />

maladie<br />

Situations à potentiel d’absences ou de<br />

perturbation<br />

<br />

<br />

6 Maîtrise des risques professionnels au quotidien <br />

6.1 Principes de gestion des risques <br />

6.2 Processus de traitement des risques <br />

6.3 Méthodes d’analyse des risques <br />

6.4 Activités spécifiques avec dangers particuliers <br />

6.5 Dangers liés aux installations et appareils (IAT) <br />

6.6 Matériaux de fabrication utilisés dans la branche <br />

6.7<br />

Substances chimiques accessoires à la<br />

fabrication


Points de sécurité CFST <br />

Sections de la solution de branche n° 28<br />

<br />

Annexe VIII<br />

Solution de branche SST « Horlogerie et microtechnique » révisée – version 06-2011. Page 222<br />

Charte de sécurité, objectifs de sécurité<br />

Organisation de la sécurité<br />

Formation, instruction, information<br />

Règles de sécurité<br />

Détermination des dangers, évaluation des risques<br />

Mesures à prendre et leur réalisation<br />

Organisation des secours<br />

Participation des travailleurs<br />

Protection de la santé<br />

Contrôle, audit<br />

1 2 3 4 5 6 7 8 9 10<br />

6.8 Dangers liés aux bâtiments <br />

6.9 Dangers liés aux éléments naturels <br />

6.10 Organisation en cas d’urgence <br />

6.11 Maintenance et entretien <br />

6.12 Troubles musculo-squelettiques (TMS) <br />

6.13 Maternité – jeunes travailleurs <br />

6.14 Travail de nuit, continu, en équipes <br />

6.15<br />

Maladies transmissibles et contaminations,<br />

voyages<br />

7 Maîtrise des risques non-professionnels<br />

<br />

8 Contrôles et audits <br />

8.1 Les statistiques <br />

8.2 Audit interne du système <br />

8.3 Contrôle du Service SST <br />

8.4 Contrôles officiels <br />

8.5 Revue de direction <br />

9 Les partenaires de la solution de branche<br />

9.1 La Convention Patronale<br />

9.2 Les associations de la branche<br />

9.3 Les syndicats de travailleurs <br />

9.4 Les spécialistes MSST<br />

9.5 L’entreprise<br />

9.6 Les organes d’exécution et de contrôle


COORDINATEUR <strong>DE</strong> <strong>SECURITE</strong> (COSEC)<br />

Méthode d’évaluation du taux d’occupation<br />

Annexe IX<br />

Dans l’entreprise, les processus Santé et sécurité sont animés par le COSEC. Il est parfois<br />

difficile d’évaluer le temps d’occupation moyen (tm) qui lui est nécessaire. Basée sur<br />

l’expérience, la présente méthode donne un ordre de grandeur qu’il faudra affiner en<br />

pratique, car les tâches SST sont intimement liées au type d’activités de l’entreprise et à<br />

leur complexité, à son organisation et à sa taille.<br />

Deux évaluations sont proposées :<br />

- temps nécessaire pour l’introduction et la mise en place du système SST ;<br />

- temps nécessaire pour exploiter les processus SST dans la vie courante de<br />

l’entreprise.<br />

Naturellement, la mise en place nécessite davantage de temps et d’énergie, mais<br />

l’exploitation du système SST sera plus aisée et légère si l’introduction est réalisée<br />

soigneusement et s’accompagne de réflexions sérieuses.<br />

Note : la présente méthode peut s’utiliser par analogie pour estimer le temps nécessaire<br />

aux tâches de sûreté et à celles liées à l’environnement.<br />

1. Définitions employées dans la méthode d’évaluation<br />

• Danger : danger pour les personnes résultant d’effets mécaniques, chimiques,<br />

électriques, électromagnétiques, de l’incendie, ou de phénomènes naturels<br />

(inondation, foudre, ouragan, séisme…). Défauts d’organisation ou comportements<br />

à même de causer des troubles psychiques.<br />

• Risque : potentiel de dommage à la santé résultant d’un danger, estimé d’après la<br />

gravité du dommage supposé et sa probabilité de survenance (ou fréquence de<br />

survenance, s’il existe une statistique).<br />

• Risque élevé : lorsque le travailleur est soumis au danger en permanence ou<br />

plusieurs fois par jour, et que la gravité du dommage pourrait être conséquente<br />

(décès, invalidité, atteinte irréversible grave à la santé).<br />

• Risque moyen : lorsque le travailleur est soumis au danger en permanence ou<br />

plusieurs fois par jour, et que la gravité du dommage pourrait être moyenne<br />

(invalidité légère, atteinte irréversible légère à la santé). Pour l’ensemble de<br />

l’entreprise, le risque est qualifié de moyen lorsque des risques élevés ne sont<br />

présents que dans une petite partie de ses activités.<br />

• Risque faible : lorsque le travailleur est soumis au danger occasionnellement ou<br />

brièvement, et que la gravité du dommage ne pourrait être que faible (accident<br />

bagatelle, atteinte réversible à la santé).<br />

Solution de branche SST « Horlogerie et microtechnique » révisée – version 06-2011. Page 224


Annexe IX<br />

• Niveau 1 : unités de ventes ou de gestion administratives. Entreprise dont<br />

l’activité principale consiste à exposer et promouvoir des marchandises, et/ou les<br />

vendre directement au client final, ou dont l’activité est purement administrative<br />

(secteur des services), ou qui produit des biens virtuels (informatique, conseils…).<br />

• Niveau 2 : unités de conditionnement ou de stockage. Entreprise dont l’activité<br />

principale est la manutention, l’emballage, le stockage et l’expédition de produits<br />

finis.<br />

• Niveau 3 : unités de production industrielle ou de recherches, avec risques<br />

faibles. Entreprise dont l’activité principale est la fabrication ou l’élaboration d’un<br />

produit physique, au moyen de machines-outils, de machines automatiques ou<br />

d’autres procédés industriels, ou par des activités manuelles. Sont déterminants les<br />

dangers connus d’après l’expérience pour l’activité concernée et qui présentent des<br />

risques faibles.<br />

• Niveau 4 : unités de production industrielle ou de recherches, avec risques<br />

moyens. Entreprise dont l’activité principale est la fabrication ou l’élaboration d’un<br />

produit physique, au moyen de machines-outils, de machines automatiques ou<br />

d’autres procédés industriels, ou par des activités manuelles. Sont déterminants les<br />

dangers connus d’après l’expérience pour l’activité concernée et qui présentent des<br />

risques moyens.<br />

• Niveau 5 : unités de production industrielle ou de recherches, avec risques<br />

élevés. Entreprise dont l’activité principale est la fabrication ou l’élaboration d’un<br />

produit physique, au moyen de machines-outils, de machines automatiques ou<br />

d’autres procédés industriels, ou par des activités manuelles. Sont déterminants les<br />

dangers connus d’après l’expérience pour l’activité concernée et qui présentent des<br />

risques élevés.<br />

• Catégories : définies selon CFST 6508 et section 4.2, soit :<br />

- 3.1 - Entreprise de 10 travailleurs et plus, avec dangers particuliers ;<br />

- 3.2 - Entreprise de moins de 10 travailleurs, avec dangers particuliers ;<br />

- 3.3 - Entreprise de 50 travailleurs ou plus, sans dangers particuliers ;<br />

- 3.4 - Entreprise de moins de 50 travailleurs, sans dangers particuliers.<br />

• Mise en place : temps initial nécessaire pour organiser le système SST dans<br />

l’entreprise, identifier les dangers, évaluer les risques et prendre les premières<br />

mesures d’amélioration. Pour estimer ce temps, on a présumé que rien n’a encore<br />

été entrepris.<br />

• Entretien du système : temps nécessaire pour maintenir le système mis en place,<br />

identifier les nouveaux dangers, évaluer les nouveaux risques, évaluer l’efficacité<br />

des mesures déjà engagées et appliquer des mesures d’amélioration.<br />

Solution de branche SST « Horlogerie et microtechnique » révisée – version 06-2011. Page 225


2. Tableau de détermination du temps d’occupation du COSEC<br />

Annexe IX<br />

Colonne 1 Colonne 2 Colonne 3 Colonne 4 Colonne 5 Colonne 6<br />

Niveau de<br />

risque de<br />

l’entreprise<br />

Catégorie<br />

selon CFST<br />

6508<br />

Mise en place<br />

du système<br />

[h.]<br />

Entretien<br />

du système<br />

[h./trav./mois]<br />

1 3.3 40 0,045<br />

1 3.4 20 0,020<br />

2 3.1 100 0,110<br />

2 3.2 80 0,080<br />

2 3.3 50 0,065<br />

2 3.4 30 0,040<br />

3 3.1 200 0,135<br />

3 3.2 180 0,105<br />

3 3.3 150 0,085<br />

3 3.4 120 0,060<br />

4 3.1 250 0,160<br />

4 3.2 200 0,130<br />

5 3.1 300 0,190<br />

5 3.2 250 0,160<br />

Effectif des<br />

travailleurs<br />

de<br />

l’entreprise<br />

Taux d'occupation variable selon les catégories d’entreprises<br />

Taux [h./trav./mois]<br />

0.2<br />

0.18<br />

0.16<br />

0.14<br />

0.12<br />

0.1<br />

0.08<br />

0.06<br />

0.04<br />

0.02<br />

0<br />

1 2 3 4 5<br />

Niveaux de risque<br />

Entretien du<br />

système:<br />

temps total<br />

[h./par mois]<br />

(col.4 x col.5)<br />

Solution de branche SST « Horlogerie et microtechnique » révisée – version 06-2011. Page 226<br />

3.1<br />

3.2<br />

3.3<br />

3.4


3. Calcul du temps d’occupation moyen « tm » par mois :<br />

Annexe IX<br />

0,8 + (colonne 6) = tm [en h.] (pour taux de cas moyen de 0,04 cas par 1000 h.<br />

travaillées).<br />

On peut affiner « tm » en le corrigeant à la hausse ou à la baisse au moyen du taux de<br />

cas pour cause professionnelle: il faut traduire en % l’écart entre la performance de<br />

l’entreprise et le taux moyen de la branche (0,04 cas /1000h.), puis appliquer ce<br />

pourcentage d’écart à la valeur « colonne 6 ».<br />

Note : La valeur « tm » calculée, avec ou sans correction, ne prend pas en compte les<br />

événements ponctuels qui occasionnent un surcroît d’occupation du COSEC<br />

(déménagement, installation d’une nouvelle unité de production, accident grave,<br />

préparation à une certification, réorganisation de la société…), ni les tâches annexes telles<br />

que le suivi des absences ou les travaux d’entretien d’équipements ou de locaux.<br />

<br />

Solution de branche SST « Horlogerie et microtechnique » révisée – version 06-2011. Page 227


______________________________________________


IN<strong>DE</strong>X<br />

A<br />

Abréviations - 1.3.<br />

Absences: exigences sol. de branche - 5.7.3.<br />

Absences: objectif - 4.3.7.<br />

Absences: processus - 5.7.2.<br />

Absences: types - 5.7.1.<br />

Absentéisme - 4.3.5; 4.3.7; 5.7.<br />

Accidents majeurs - 2.6; 4.2.8; 5.1.9.<br />

Accidents non professionnels, objectif - 4.3.6.<br />

Accidents non-professionnels - 7; 8.1.2.<br />

Accidents professionnels, objectif - 4.3.4.<br />

Accidents prof.: statistique - 8.1.1; annexe I.<br />

Accumulateur - 6.7.<br />

Acétone - 6.7.<br />

Acétylène - 6.7.<br />

Achat d'équipement - 6.5.2.<br />

Acide sulfurique - 6.7.<br />

Acides - 6.7.<br />

Acier - 6.6.<br />

Activités dangereuses - 4.2.6; 6.4.<br />

Activités, nature des - 3.2.3.<br />

Activités, types d' - 3.2.2; 3.3.<br />

Administration - 4.2.7; annexe II.<br />

ADR/SDR - 4.4.5; 5.1.8; 5.6.5; 6.7; annexe III.<br />

Adresses - Annexe VI.<br />

Aération - 2.2.3.<br />

Aérosols - 2.2 3.<br />

Affinage - 4.2.6; 6.4; annexe II.<br />

Agrandissement - 2.2.4.<br />

Aiguillage de cas - 5.9.2.<br />

Aiguilles, société coop. - 9.2.<br />

Air comprimé - 6.5.3.<br />

Alcool isopropylique - 6.7.<br />

Alcool méthylique - 6.7.<br />

Alcool propylique - 6.7.<br />

Alcoolisme - 2.2.3; 4.2.8 ; 5.9.<br />

Allaitement - 6.13.1.<br />

Allergie - 4.2.8; 6.6.1.<br />

Aluminium - 6.6.<br />

Amélioration continue - 6.2.2.<br />

Aménagements de locaux - 2.2.4; 6.4; 6.8.<br />

Ammoniac anhydré - 6.7.<br />

Ammoniaque - 6.7.<br />

Analyses de risques - 6.3.<br />

Anglage - 4.2.7; annexe II.<br />

ANIM - 9.2.<br />

Annonces d'absence - 5.7.<br />

Annonces de risques - 5.4.2.<br />

APHM - 9.2.<br />

Appareillage - 4.2.6; 4.2.7; 6.4; annexe II.<br />

Appel aux spécialistes - 5.3; 5.6.3; 9.4; ann. IV.<br />

Argent - 6.6.<br />

Argon - 6.7.<br />

ASC - 9.3.4.<br />

Ascenseur - 6.8.<br />

Aspiration - 4.4.6.<br />

Assemblage de machines - 4.2.6; 6.4; annexe II.<br />

Assemblage horloger - 4.2.7; annexe II.<br />

Associations patronales - 4.1.4; 9.2.<br />

Assurance accident, loi sur - 2.1.<br />

Assureurs - 5.7.6.2.<br />

Atelier - 2.2.4; 6.4.<br />

ATEX - 6.9.3; annexe III.<br />

Attestation - 5.6.1.6; 5.6.2.1.1; 8.4.<br />

Audits - 8; 8.1.2.<br />

Automates - 4.2.5; 4.2.6; annexe II.<br />

Autorisation d'exploiter - 2.2.4.<br />

Azote - 6.7.<br />

B<br />

Balustrade - 2.2.4.<br />

Bâtiment, construction - 2.2.4; 6.8; 6.11.1.<br />

Benzine rectifiée - 6.7.<br />

Bibliographie - Annexe V.<br />

Biologiques, influences - 2.2.3.<br />

Bois - 6.6.<br />

Boissons - 2.2.3; 6.15.2.<br />

Bonne pratique - 2.9.<br />

Branche - 3; annexe I.<br />

Branchements électriques - 2.5; 4.2.8; 5.1.10;<br />

6.5.3; annexe III.<br />

Brasage - 4.2.6; 6.4; annexe II.<br />

Brouillards d'huile - 4.4.5.<br />

Bruit - 2.2.3; 4.4.1; 6.13.1.<br />

Solution de branche SST « Horlogerie et microtechnique » révisée – version 06-2011. Page 229


Brûlures - 4.4.5; 6.4.<br />

Bureau - 4.2.7; annexe II.<br />

Burn-out - 4.2.8.<br />

Butane - 6.7.<br />

C<br />

Câblage - 4.2.6; 6.4; annexe II.<br />

Caméra - 2.2.3.<br />

Campagne - 7.<br />

Cantine - 4.2.6; 4.2.7; 6.4; annexe II.<br />

Carbonate de nickel - 6.7.<br />

Carénage - 4.4.6.<br />

Cariste - 5.1.12; 5.6.7.<br />

Catégorie 3.1 - 4.2.1; 4.5.2; 5.6.1.6; 5.6.2.2.<br />

Catégorie 3.2 - 4.2.2; 4.5.3.<br />

Catégorie 3.3 - 4.2.3; 4.5.4.<br />

Catégorie 3.4 - 4.2.4; 4.5.4.<br />

Catégories d'entreprises - 4.2.<br />

Causes - annexe I, c).<br />

CCT - 2.9.<br />

Céramique - 6.6.<br />

Certificat (non médical)- 5.6.1.6.<br />

Certificat médical - 5.7.5.<br />

Certificat médical: valeur légale - 5.7.5.3.<br />

CFST - 4.1.8; 9.6.1.<br />

Chaîne automatisée - 4.2.5; 6.5.4.4.<br />

Chaîne, travail à la - 4.2.5; 6.5.4.4.<br />

Chargé de sécurité - 2.1; 4.1.6; 5.6.3.1; ann. IV.<br />

Chariots élévateurs - 4.2.6; 5.1.12; 6.4; 6.5.3;<br />

annexe II.<br />

Chauffage - 6.8.<br />

Check-lists - 4.5.6; 8.2; annexe II.<br />

Chiffres-indices - Annexe I, e) et f).<br />

Chimique, usinage - 4.2.6; 6.4; annexe II.<br />

Chimiques - 2.2.3; 2.6; 4.2.8; 4.4.4; 4.4.5;<br />

4.4.6; 5.1.7; 6.7; 6.11.5; 6.13.1.<br />

Chlore - 6.7.<br />

Chlorite de sodium - 6.7.<br />

Chlorofluorométhane - 6.7.<br />

Chlorure de nickel - 6.7.<br />

Chlorure de sodium - 6.7.<br />

Chrome - 6.6.<br />

Chutes - 4.2.8; 4.4.3; 6.4.<br />

Circuits intégrés - 4.2.6; 6.4; annexe II.<br />

Classes de risques - 1.2.<br />

CLP, règlement – 1.3 ; 6.2.3.3 ; 6.13.2, ann. III<br />

CNC - 4.2.6; 6.4; annexe II.<br />

Cobalt - 6.7.<br />

Collages - 4.2.6; 6.4; 6.6; annexe II.<br />

Colophane - 6.7.<br />

Comité sécurité - 5.1.3; 5.4; 5.4.3.<br />

Commande numérique - 4.2.6; 6.4; annexe II.<br />

Commission fédérale de coordination - 4.1.8.<br />

Commission SST - 4.1.2; 9; annexe VII.<br />

Compatibilité - 5.2.4.<br />

Compétences - 4.4.7.<br />

Comportement - 4.4.7.<br />

Conciergerie - 4.2.6; 4.2.7; 6.4; annexe II.<br />

Conducteur - 5.1.12; 5.6.7.<br />

Confidentialité: voir "Données personnelles".<br />

Conseiller à la sécurité - 4.4.5; 5.1.8; 5.6.5.<br />

Construction, bâtiment - 2.2.4; 6.8; 6.11.1.<br />

Contagion - 6.15.<br />

Contamination - 6.15.<br />

Contrôles - 8; 8.3; 8.4; 8.5.<br />

Convention patr. (CP) - 1.1; 4.1.1; 5.6.2.1; 9.1.<br />

Conventionné - 3.1.<br />

Conventions collectives de travail - 2.9.<br />

Coordinateur de sécurité - 2.9; 5.1.1; 5.2; 5.6.2;<br />

annexe IX.<br />

Coordination - 5.2.<br />

Corindon - 6.6.<br />

Corrélation activités-10 pts CFST - Annexe VIII.<br />

COSEC - 2.9; 5.1.1; 5.6.2; annexe IX.<br />

Couloirs - 2.2.4; 6.4.<br />

Couture - 4.2.7; annexe II.<br />

CP-CertiMed - 5.7.5.1.<br />

Crème - 4.4.6.<br />

Cuir - 6.6.<br />

Cuivre - 6.6.<br />

Cyanoacrylates - 4.2.8.<br />

Cyanures - 6.7.<br />

Cyclohexane - 6.7.<br />

D<br />

Dangers naturels - 4.2.8; 6.9.<br />

Dangers particuliers - 4.2; 4.2.6; 6.4.<br />

Dangers: analyse - 6.2.3.2.<br />

Dangers: catégories - 6.1.<br />

Dangers: contrôle - 8.2.<br />

Dangers: identification - 6.2.3.1; 6.8.<br />

Dangers: mesures à prendre - 6.2.3.3; 6.4.<br />

Solution de branche SST « Horlogerie et microtechnique » révisée – version 06-2011. Page 230


Débuter - 5.<br />

Décolletage - 4.2.6; 4.4.4; 6.4; annexe II.<br />

Découpage à la presse - 4.2.6; 6.4; annexe II.<br />

Découpage manuel - 4.2.7; annexe II.<br />

Défibrillateur - 2.2.3; 6.11.<br />

Dépendances - 2.2.3; 4.2.8 ; 5.9.<br />

Déplacement à l'extérieur - 4.2.8; 6.15.3.<br />

Détection gaz - 6.9.3.<br />

Détection incendie - 6.9.1.<br />

Détection précoce - 5.9.<br />

Diamant - 6.6.<br />

Dichlorodifluorométhane - 6.7.<br />

Diluant nitro - 6.7.<br />

Diplôme - 5.6.1.6.<br />

Direction - 5.1; 5.1.2; 8.5; 9.5.<br />

Directive 6508, MSST - 2.3; annexe III.<br />

Directives européennes - 2.5; 2.7; 6.5.2.<br />

Dispersion accidentelle - 6.7.1.<br />

Dispositif de sécurité - 6.5.3.<br />

Distillation - 4.2.6; 6.4; annexe II.<br />

Documents solution de br. - 4.5; 5.1; 5.5; 5.7.3.<br />

Données "Santé-sécurité" - 5.2.2; 5.7.4.<br />

Données personnelles - 5.1.1; 5.4.3; 5.7.4;<br />

5.7.6.3.<br />

Douches - 2.2.3; 6.10.4.<br />

Drogues - 2.2.3; 4.2.8, 5.9.<br />

E<br />

Eau de Javel - 6.7.<br />

Echafaudage - 6.8.<br />

Echelle - 6.8.<br />

Eclairage - 2.2.3; 6.4.<br />

Effectif de la branche - 3.2.<br />

Elastomères - 6.6.<br />

Electricité - 2.5; 4.2.8; 5.1.10, 6.5.3; annexe III.<br />

Electrisation, électrocution - 4.2.8.<br />

Electroformage - 4.2.6; 6.4; annexe II.<br />

Electronique - 4.2.6; 6.4; annexe II.<br />

Electroplastie - 4.2.6; 4.4.4; 6.4; annexe II.<br />

Eléments naturels - 4.2.8; 6.9.<br />

Emaillage - 4.2.6; 6.4; 6.6; annexe II.<br />

Emboîtage - 4.2.7; annexe II.<br />

Entreprise - 4.1.7; 9.5.<br />

Entreprise, organisation - 5.1; 6.10; 8.2.<br />

Entreprises, taille - 3.2; 4.2.<br />

Entretien (évaluation) - 5.8.<br />

Entretien (maintenance)- 4.2.6; 4.2.7; 6.4;<br />

6.5.2; 6.5.3; 6.8; 6.11; annexe II.<br />

EPI - 4.4.4; 4.4.6; 6.4; 6.5.1; 6.5.4.5; 6.5.4.8;<br />

6.7.1; 6.11.1.<br />

Epidémie - 6.15.2.<br />

Epoxydes - 4.2.8.<br />

Equipement protection personnelle - Voir "EPI".<br />

Equipement sanitaire - 6.10.4; 6.10.5; 6.11.1.<br />

Ergonomie - 4.2.8; 6.4; 6.5.4.3.<br />

Escalier - 2.2.4; 6.4.<br />

Essence pour moteurs - 6.7.<br />

Etabli, travail à - 4.2.7; 5.6.4.3; annexe II.<br />

Etagères - 4.2.5, annexe II.<br />

Etain - 6.6.<br />

Etiquetage - 6.7.1; 6.13.1.<br />

Evacuation - 6.9.1.<br />

Evacuation, voies d' - 2.2.4.<br />

Evolutions statistiques - Annexe I.<br />

Examen médical - 5.7.5.2; 6.14.3.<br />

Explosion - 4.2.8.<br />

F<br />

FDS - 4.4.5; 5.2.2; 6.7.1; 6.13.1.<br />

Fenêtres - 2.2.4.<br />

Feu - Voir "Incendie".<br />

Fiche données de sécurité - 4.4.5, 5.2.2; 6.7.1.<br />

Fluorure de chrome - 6.7.<br />

Fonderie - 4.2.6; 6.4; annexe II.<br />

Formation - 4.3.3; 4.4.5; 5.6; 6.4; 6.5.2; 6.7.1;<br />

6.13.2.<br />

Foudre - 6.9.2.<br />

Frappe - 4.2.6; 6.4; annexe II.<br />

Fréon - 6.7.<br />

Frittage - 4.2.6; 6.4; annexe II.<br />

Fumée – voir « Tabagisme »<br />

G<br />

Gainage - 4.2.7; annexe II.<br />

Galvanoplastie - 4.2.6; 4.4.4; 6.4; annexe II.<br />

Garde-corps - 2.2.4.<br />

Gardiennage, surveillance - 2.2.2.<br />

Garnissage - 4.2.7; annexe II.<br />

Gaz - 2.2.3; 4.2.8; 6.7; 6.9.3.<br />

Gestion des absences - 5.7.3; 5.7.4.<br />

Gestion des absences: acteurs - 5.7.6.<br />

Gestion des risques - 6; 7.<br />

Solution de branche SST « Horlogerie et microtechnique » révisée – version 06-2011. Page 231


Gestion des risques: système - 6.1.<br />

GHS : voir SGH<br />

Glaces - 4.2.6; 6.4; annexe II.<br />

GMAO - 6.11.3.<br />

Gravité d'un cas - 6.3.<br />

Gravure - 4.2.7; annexe II.<br />

Groupe de suivi - 5.1.3; 5.4; 5.4.3.<br />

Grues - 4.2.5; 6.5.3; annexe II.<br />

Guillochage - 4.2.7; annexe II.<br />

H<br />

Halon - 6.7.<br />

Harcèlement - 2.9; 4.4.7.<br />

Horaire de travail - 2.2.1; 6.13.2.<br />

Hôtellerie - 4.2.6; 6.4; annexe II.<br />

Hydrogène - 6.7.<br />

Hydroxyde de potassium - 6.7 .<br />

Hygiène du travail - 2.2.3; 6.15.<br />

Hygiéniste du travail - 2.1; 4.1.6; 5.6.3.3;<br />

annexe IV.<br />

Hypochlorite de sodium - 6.7.<br />

I<br />

IAT - 2.5; 4.2.5; 4.2.6; 6.4;6.5; 6.11.1; ann. II.<br />

Incendie - 2.2.4; 5.1.6; 6.9.1; 6.11.1.<br />

Incendie, chargé - 5.1.6; 5.6.4; 6.9.<br />

Indices Santé & Sécurité - 8.1.3; annexe I, d).<br />

Infirmerie - 2.2.3; 6.10.5; 6.11.1.<br />

Information des travailleurs - 4.3.3; 5.4.1; 5.6.1;<br />

6.13.2.<br />

Informatique - 4.2.7; annexe II.<br />

Ingénieur de sécurité - 2.1; 4.1.6; 5.6.3.2;<br />

annexe IV.<br />

Injection - 4.2.6; 6.4; annexe II.<br />

Inondation - 6.9.4.<br />

Inspection du travail - 4.1.8; 5.4.4; 8.4; 9.6.3.<br />

Installations / appareils techniques - Voir "IAT".<br />

Instructions d'utilisation - 6.11.3; 6.11.5;<br />

6.13.2.<br />

Intégrité psychique - 4.4.7.<br />

Intempéries - 6.9.5.<br />

Intoxication - 4.4.5; 4.4.6.<br />

ISO 9000 - 5.2.4; annexe III.<br />

Isopropanol - 6.7.<br />

J<br />

Jeunes travailleurs - 2.2.5; 6.13; 6.13.2.<br />

L<br />

<strong>LA</strong>A - 2.1.<br />

Laiton - 6.6.<br />

Laminoir - 4.2.6; 6.4; 6.5.4.1; annexe II.<br />

Lapidage - 4.2.6; annexe II.<br />

Laser - 4.2.6; 6.4; annexe II.<br />

Latex - 4.2.8; 6.7.<br />

Lavage - 4.2.6; 4.4.4; 6.4; annexe II.<br />

Législation - 2; 4.5.8; annexe III.<br />

Limon d’émail - 6.7<br />

Liste des IAT - Annexe II.<br />

Liste des spécialistes - Annexe IV.<br />

Listes de contrôle (check-lists) - 4.5.6; 8.2;<br />

annexe II.<br />

Livraison - 4.2.6; 4.2.7; 6.4; annexe II.<br />

Location de services - 2.2.3; 5.6.1.5.<br />

Locaux - 2.2.4; 6.4; 6.11.1.<br />

Lois - 2; annexe III.<br />

LTr - 2.2.<br />

Lumière - 2.2.3.<br />

Lunettes - 4.4.4.<br />

M<br />

Machines: achat - 6.5.2.<br />

Machines: assemblage - 4.2.6; 6.4; annexe II.<br />

Machines: directives, lois - 2.5; 2.7; annexe III.<br />

Machines: manutention - 6.5.4.2.<br />

Machines: utilisation - 6.5.2; 6.5.3; 6.5.4.8.<br />

Magasinage - 4.2.5, annexe II.<br />

Maillechort - 6.6.<br />

Maintenance - 4.2.6; 5.1.5; 6.4; 6.5.2; 6.11;<br />

annexe II.<br />

Maintenance curative - 6.11.4.<br />

Maintenance préventive (prédictive) - 6.11.2.<br />

Maintenance, responsable - 5.1.6; 6.11.5.<br />

Maintenance: logiciels - Voir "GMAO".<br />

Maladies non professionnelles - 8.1.2.<br />

Maladies professionnelles - 4.4.6; 8.1.1.<br />

Maladies transmissibles - 6.15; 6.15.1.<br />

Manipulation de dispositifs sécurité - 6.5.3.<br />

Manuel de la solution de branche - 4.5.1; 5.5.<br />

Manuel de sécurité - 4.5.2; 4.5.3; 4.5.4; 4.5.5;<br />

5.2.2; 5.5.<br />

Manutention - 4.2.6; 6.4; annexe II.<br />

Solution de branche SST « Horlogerie et microtechnique » révisée – version 06-2011. Page 232


Marchandises précieuses - 4.2.6; annexe II.<br />

Marchandises à hauts risques - 4.4.5; 5.1.8.<br />

Marchandises dangereuses - 4.4.5; 5.1.8.<br />

Matériaux - 6.6.<br />

Matériel sanitaire - 6.10.4.<br />

Maternité - 2.2.1; 6.13.<br />

Mazout - 6.7.<br />

MDHR - 4.4.5; 5.1.8.<br />

Mécanique - 4.2.6; 4.4.4; 6.4; 6.5.4.8; ann. II.<br />

Médecin du travail - 2.1; 4.1.6; 5.6.3.4; ann. IV.<br />

Médecins - 5.7.6.3.<br />

Médiation - 4.4.7.<br />

Médicaments - 4.2.8; 6.10.4.<br />

Mesures préventives - 6.2.3.3; 6.4.<br />

Métal inflammable - 6.6.1.<br />

Méthanol - 6.7.<br />

Méthodes d'analyse - 6.3.<br />

Meulage - 4.4.4; 6.5.4.6.<br />

Microbillage - 4.2.6; 6.4; annexe II.<br />

Microparticules - 4.2.8.<br />

Mobbing - 2.9.<br />

Mode d'emploi - 6.11.3.<br />

Modes d'exploitation machines - 6.5.3.<br />

Modification d'équipements - 6.5.3.<br />

Montre - 3.2.2.<br />

Moulage - 4.2.6; 6.4; annexe II.<br />

MSST, directive 6508 - 2.3; annexe III.<br />

N<br />

Nacelle - 4.2.5; annexe II.<br />

Nanoparticules - 2.2.3; 4.4.5.<br />

Neige - 6.8; 6.9.5.<br />

Nettoyage - 2.2.3; 4.2.5; 6.4.<br />

Nickel - 4.2.8; 6.6.<br />

Nocif - 6.6.1.<br />

Nomenclature de la montre - 3.2.<br />

Non-conventionné - 3.1.<br />

Non-professionnel - 7.<br />

Normes - 2.8; 4.5.7; 5.2.4; annexe III.<br />

Notice - 6.11.3.<br />

Nourriture - 6.15.2.<br />

Nouveaux collaborateurs - 5.6.1.2.<br />

O<br />

Objectifs généraux - 4.3.<br />

Objectifs spécifiques - 4.4.<br />

Obligations légales - 2; 4.2.<br />

OHSAS 18001 - 4.2; 5.2.4.<br />

OIBT - annexe III.<br />

OPA - 2.1.<br />

OPAM - 2.6; 4.2.8; 5.1.9; annexe III.<br />

OQual - 2.1.<br />

Or - 6.6.<br />

Orage - 6.9.2; 6.9.5.<br />

Organes d'exécution, inspection du travail –<br />

4.1.18; 5.4.4.<br />

Organes d'exécution, Suva - 4.1.8; 5.4.4.<br />

Organes d'exécution, visites - 5.4.4; 8.4; 9.6.<br />

Organisation du travail - 2.2.3; 6.4; 6.113.1;<br />

6.13.2.<br />

Otage - 4.2.8.<br />

OTConst - 6.8; annexe III.<br />

Oxyde d’aluminium - 6.7.<br />

Oxyde de chrome - 6.7.<br />

Oxyde de plomb - 6.7<br />

Oxyde de silicium - 6.7.<br />

Oxygène comprimé - 6.7.<br />

P<br />

Palans - 4.2.6; 6.4; annexe II.<br />

Palladium - 6.6.<br />

Pandémie - 6.15.1.<br />

Parafoudre - 6.9.2.<br />

Parking - 6.8.<br />

Partenaires - 9.<br />

Participation des travailleurs - 5.4; 5.4.2;<br />

5.6.1.1.<br />

Passage, voie de - 2.2.4; 6.4.<br />

Peau, protection de la - 4.4.6; 6.4; 6.7.1.<br />

Peinture - 4.2.6; 6.4; 6.6; annexe II.<br />

Perchloroéthylène - 6.7.<br />

Permanganates inorganiques - 6.7.<br />

Personne de confiance - 2.9; 4.4.7; 5.1.11.<br />

Personne de contact - 4.4.5; 5.1.7.<br />

Personnel social - 5.7.6.4.<br />

Pétrole - 6.7.<br />

Pharmacie - 2.2.3; 6.10.4; 6.11.1; 6.15.3.<br />

Physiques, influences - 2.2.3.<br />

Pictogrammes - 6.7.1; 6.9.1<br />

Pierres - 4.2.6; 4.2.7; 6.4; annexe II.<br />

Plan de maintenance - 6.11.3.<br />

Plans, dépôt de; approbation de - 2.2.4.<br />

Solution de branche SST « Horlogerie et microtechnique » révisée – version 06-2011. Page 233


Plomb - 6.6.<br />

Polissage - 4.2.6; 4.4.4; 6.4; 6.5.4.5; annexe II.<br />

Polymères - 6.6.<br />

Pompiers - 5.1.6; 5.6.4.<br />

Ponts roulants - 4.2.5; 4.2.6; annexe II.<br />

Portes - 2.2.4.<br />

Poste d'horloger - 4.2.7; 5.6.4.3; annexe II.<br />

Potasse caustique - 6.7.<br />

Potence d'établi - 4.2.7; annexe II.<br />

Poudre - 6.6.1.<br />

Poussière - 2.2.3; 6.6.1.<br />

Premiers secours - 2.2.3; 4.4.5; 5.1.4; 5.6.6;<br />

6.7.1; 6.10; 6.15.3.<br />

Presses - 4.2.6; 4.4.1; 4.4.2; 6.4; annexe II.<br />

Preuves de formation - 5.6.1.6.<br />

Prévention des accidents, ordonnance - 2.1.<br />

Primes d'assurances - 4.3.8; 8.1.4.<br />

Processus de traitement des risques - 6.2.<br />

Produits, loi sur; ordonnance sur - 2.5.<br />

Projections - 4.4.4; 4.4.6; 6.6.1.<br />

Propane - 6.7<br />

Propanol - 6.7.<br />

Propreté - 2.2.3; 6.4; 6.15.<br />

Protoxyde d’azote - 6.7.<br />

Psychique, influences - 2.2.3.<br />

Psychopathologies - 4.2.8; 5.9.<br />

Q<br />

Quai de chargement - 2.2.4.<br />

Qualification des spécialistes - 2.1; 5.6.3.<br />

Qualification des travailleurs - 5.6.1.3 à<br />

5.6.1.6.<br />

Quartz - 4.2.6; 6.4; 6.6; annexe II.<br />

R<br />

Radioactifs - 4.2.6; 6.4; 6.5.4.7; 6.6.1; 6.13.1.<br />

Radium - 4.2.6; 6.4; 6.5.4.7; 6.6; 6.13.1; ann.II.<br />

Rassemblement - 6.9.1.<br />

Rayonnages - 4.2.5, annexe II.<br />

Rayonnement - 4.4.4.<br />

REACH - 6.6.1; 6.7.3.<br />

Réadaptation - 2.9.<br />

Réception - 4.2.6; 4.2.7; 6.4; annexe II.<br />

Rectifiage - 4.2.6; 6.4; annexe II.<br />

Récupération - 4.2.6; 6.4; annexe II.<br />

Références législ. / normat. - Annexe III.<br />

Référent - 4.4.7; 5.1.11; 5.7.3; 5.7.4.<br />

Réglage - 4.2.7; annexe II.<br />

Règlement de la Commission SST - Annexe VII.<br />

Règles de sécurité - 2.6; 6; annexe II.<br />

Réinsertion - 5.8.<br />

Repas - 6.15.2.<br />

Repos quotidien (jeunes) - 6.13.2.<br />

Représentation - 6.15; annexe II.<br />

Reprise du travail - 5.7.4; 5.8.<br />

Responsabilité - 4.3.1.<br />

Restauration - 4.2.6; 6.4; annexe II.<br />

Retour au travail - 5.7.4.<br />

Revue de direction - 8.5.<br />

RH - 5.7.6.1; 5.7.6.4.<br />

Rhodium - 6.6.<br />

Risque non-professionnels - 7.<br />

Risques chimiques - 6.7.<br />

Risques: gestion - 6; 7.<br />

Risques: processus - 6.2.<br />

Risques: traitements - 6.2.3.<br />

S<br />

Sablage - 4.2.6; 6.4; annexe II.<br />

Samaritain - Voir "Secouriste".<br />

Sanitaire d'entreprise - Voir "Secouriste".<br />

Santé physique - 2.2.3.<br />

Santé psychique - 2.2.3; 4.4.7; 5.9.<br />

Saphir - 4.2.6; 6.4; annexe II.<br />

Satinage - 4.2.6; 6.4; annexe II.<br />

Savon - 4.4.6.<br />

Schéma organisation de la sol. de branche - 4.1.<br />

Secouriste - 5.1.4; 5.6.6; 6.10.2.<br />

Secours - Voir "Premiers secours".<br />

Secousses sismiques - 6.9.6.<br />

Secret médical - 5.7.6.3.<br />

SECSuisse - 9.3.3.<br />

Séisme - 6.9.6.<br />

Sel - 6.7.<br />

Sertissage - 4.2.7; annexe II.<br />

Service du personnel - 5.7.6.1; 5.7.6.4.<br />

Service social - 5.7.6.4.<br />

Service SST - 4.1.3; 5.2.5; 8.3.<br />

SHG : 1.3 ; 6.13.2, annexe III<br />

Signalisation - 6.7.1; 6.9.1; 6.9.3; 6.11.4.<br />

Signature des parties - 1.1.<br />

Silice - 6.7.<br />

Solution de branche SST « Horlogerie et microtechnique » révisée – version 06-2011. Page 234


Silicium - 6.6.<br />

Sodium - 6.7.<br />

Solution de branche - 4; 5.<br />

Solution de branche, application - 5.<br />

Solution de branche, manuel de - 4.5.1; 5.5.<br />

Solution de branche, organisation - 4.1.<br />

Soudage - 4.2.6; 4.4.4; 6.4; annexe II.<br />

Spécialistes à disposition - 5.2.5; annexe IV.<br />

Spécialistes: description - 4.1.6; 5.3; 9.4.<br />

Spécialistes: qualifications - 2.1; 5.6.3<br />

Spécialistes: formation - 5.6.3.<br />

Spécialistes: titres étrangers - 5.6.3.<br />

Statistiques - 3; 5.2.3; 5.7.3; 7; 8.1; annexe I.<br />

Stockage - 6.7.1.<br />

Stress - 4.2.8.<br />

Subsistances - 6.15.2.<br />

Substances - 2.2.3; 2.2.4; 6.7; 6.13.1.<br />

Suivi des absences - 5.7.4.<br />

Sulfate de nickel - 6.7.<br />

Sûreté - 4.2.8.<br />

Surveillance, gardiennage - 2.2.2.<br />

Suva - 4.1.8; 5.4.4; 8.4; 9.6.2.<br />

Swatch Group Industries - 9.2.<br />

Syna - 9.3.2.<br />

Syndicats - 4.1.5; 9.3.<br />

Système de traitement des risques - 6.<br />

T<br />

Tabagisme; tabac - 2.4; 6.8 ; annexe III.<br />

Tableau de bord - 8.1.4.<br />

Tableau de corrélation avec CFST - Annexe VIII.<br />

Tâches quotidiennes - 5.<br />

Taillage - 4.2.6; 6.4; annexe II.<br />

Taille des entreprises - 3.2; 4.2.<br />

Talc - 6.7.<br />

Taux de prime - Voir "Primes d'assurance".<br />

Taux d'occupation COSEC - Annexe IX.<br />

Température - 2.2.3.<br />

Tempête - 6.9.5.<br />

Temporaires - 2.2.3; 5.6.1.5.<br />

Temps de travail - 2.2.1; 6.13.2.<br />

Tétrachloroéthylène - 6.7.<br />

Titane - 6.6.<br />

TMS - 4.2.8; 6.12.<br />

Toluène - 6.7.<br />

Toxique - 6.6.1.<br />

Traitements thermiques - 4.2.6; 6.4; annexe II.<br />

Transport, moyens de - 4.2.6; 4.2.8; 5.1.8;<br />

annexe II.<br />

Transport, système de - 4.2.5.<br />

Transports internes - 5.1.12.<br />

Transvasement - 4.4.4; 4.4.6.<br />

Travail atypique - 6.14.<br />

Travail continu - Voir "Travail atypique".<br />

Travail de nuit - 2.2.1; 2.2.5; 6.13.1; 6.13.2;<br />

6.14.1.<br />

Travail du soir - 6.13.2: 6.14.1.<br />

Travail durant les vacances - 6.13.2.<br />

Travail pénible ou dangereux - 6.13.<br />

Travail supplémentaire (jeunes) - 6.13.2.<br />

Travail, loi sur - 2.2.<br />

Travailleur isolé - 6.8.<br />

Travailleurs d'un tiers - 5.6.1.5.<br />

Travailleurs professionnels - 5.6.1.3.<br />

Travailleurs sans qualification - 5.6.1.4.<br />

Travailleurs temporaires - 2.2.3; 5.6.1.5.<br />

Travailleurs: implication - 4.3.2; 5.1.3; 5.4;<br />

5.6.1.1.<br />

Travailleurs: nouveaux - 5.6.1.2.<br />

Tremblement de terre - 6.9.6.<br />

Tri - 4.2.6; 6.4; annexe II.<br />

Trichloroéthylène - 6.7.<br />

Tritium - 4.2.6; 6.4; 6.5.4.7; 6.6; 6.13.1; ann. II.<br />

Troubles musculo-squelettiques - 4.2.8; 6.12.<br />

Trovalisation - 4.2.6; 6.4; annexe II.<br />

Tungstène - 6.6; 6.7.<br />

U<br />

UFGVV - 9.2.<br />

UNIA - 9.3.1.<br />

USH-APIC - 9.2.<br />

Usinage manuel - 4.2.7; annexe II.<br />

Utilisateur d'équipement - 6.5.2.<br />

V<br />

Vaccin - 6.15.3.<br />

Vapeurs - 4.4.6; 6.7.1.<br />

VdU - 9.2.<br />

Ventilation - 2..2.3; 4.4.5; 6.9.3.<br />

Verres - 4.2.6; 6.4; annexe II.<br />

Vestiaires - 2.2.3.<br />

Vêtements - 6.4.<br />

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Vidéosurveillance - 2.2.3.<br />

Visitage - 4.2.7; annexe II.<br />

VME - 4.4.5; 6.6; 6.7.<br />

Voies de passage - 2.2.4; 6.4.<br />

Vol - 4.2.8.<br />

Voyages - 6.15.<br />

W<br />

White Spirit - 6.7.<br />

X<br />

Xylène - 6.7.<br />

<br />

Y<br />

Yeux - 4.4.4; 6.7.1.<br />

Z<br />

Zaponnage - 4.2.6; 6.4; annexe II.<br />

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