14.07.2013 Views

Rapport final - LEMA - Université de Liège

Rapport final - LEMA - Université de Liège

Rapport final - LEMA - Université de Liège

SHOW MORE
SHOW LESS

You also want an ePaper? Increase the reach of your titles

YUMPU automatically turns print PDFs into web optimized ePapers that Google loves.

Etu<strong>de</strong> <strong>de</strong> cas concret :<br />

Aménagement du site du Val Benoît<br />

<strong>Rapport</strong> sur le cas Local<br />

MCUAT - Cours d’étu<strong>de</strong> <strong>de</strong> cas concret - Année scolaire 2010-2011<br />

ANSAY Robin- CATRACCHIA Vanessa- DUPAIX Thomas- RAHAL Anabelle<br />

1


Table <strong>de</strong>s matières:<br />

1 : SITUATION EXISTANTE:<br />

a) Historique du Val Benoit p. 4<br />

b) Contexte p. 8<br />

2 : Enjeux et objectifs :<br />

a) A l’échelle <strong>de</strong> la ville p.12<br />

b) A l’échelle du site p.15<br />

c) Ecologie industriel p.18<br />

3 : Plan masse et programmation :<br />

a) Critères plan masse p.20<br />

b) Critique du plan masse p.27<br />

4 : Analyse critique :<br />

a) Cartographie <strong>de</strong>s acteurs p.30<br />

b) Les outils urbanistiques p.33<br />

c) Le montage financier p.35<br />

d) Principales leçons p.37<br />

5 : Conclusion<br />

6 : Références<br />

7: Annexes<br />

2


Introduction:<br />

Dans le cadre du cours « étu<strong>de</strong> <strong>de</strong> cas concrets », nous sommes amenés, par groupe<br />

d’étudiants <strong>de</strong> diverses formations, à étudier le dossier d’un projet lié à <strong>de</strong>s opérations<br />

d’aménagement du territoire et d’urbanisme.<br />

Nous avons pris pour thème l’aménagement du site du Val Benoît.<br />

Nous avons eu <strong>de</strong>s difficultés à trouver <strong>de</strong>s documents ayant trait au projet étant donné que le<br />

site du Val Benoît n’en est encore qu’au sta<strong>de</strong> <strong>de</strong> l’étu<strong>de</strong> SAR.<br />

Nous avons décidé <strong>de</strong> nous référer aux dossiers déjà élaborés à nos jours, le dossier SAR et le<br />

RIE.<br />

Nous avons obtenus également <strong>de</strong>s documents transmis par la SPI+ qui est en charge du<br />

dossier, tels que : - <strong>de</strong>s fiches d’estimation du prix global <strong>de</strong>s travaux, un historique <strong>de</strong>s<br />

démarches effectuées et <strong>de</strong>s réponses à <strong>de</strong>s questions sur les fonctions qui seront réimplantées<br />

sur le site.<br />

C’est grâce à l’ensemble <strong>de</strong> ces documents que nous avons pu élaborer ce rapport.<br />

Nous avons ensuite enrichi nos données <strong>de</strong>s éléments fournis par les différents intervenants.<br />

(Laurent BRUCK, Cédric SWENNEN et M. CORNESSE)<br />

3


1- Situation existante:<br />

A. Historique du Val Benoit:<br />

Les premières informations concernant le site du Val Benoit remontent à la fin du Moyen-âge. A cette époque, le site était<br />

occupé par une Abbaye Cistercienne et cela jusqu’à la révolution <strong>de</strong> 1796 où une bonne partie <strong>de</strong>s bâtiments a été détruite.<br />

A la fin du 18 ème siècle, la famille Lesoinne rachète le site et s’installe dans les bâtiments <strong>de</strong> l’ancienne Abbaye. Ils y construisent<br />

une ferme et <strong>de</strong>s vergers et détruisent certains bâtiments <strong>de</strong> l’Abbaye pour ne gar<strong>de</strong>r qu’une aile <strong>de</strong> l’ancien monastère.<br />

Au 19 ème siècle, la famille Van <strong>de</strong>r Hey<strong>de</strong>n reprend le site et installe ses quartiers dans le « Château Lamarche », un bâtiment<br />

construit au 18 ème .<br />

C’est au début du 20 ème que l’ULG rachète le site du Val Benoit où elle voit une possibilité d’y implanter les bâtiments <strong>de</strong>stinés<br />

aux sciences et techniques.<br />

Petit à petit, l’université construit son campus scientifique :<br />

1936 : Institut <strong>de</strong> chimie ;<br />

1936 : Laboratoires thermos-dynamique ;<br />

1936 : Institut <strong>de</strong> génie civil ;<br />

1932 : Institut <strong>de</strong> mécanique ;<br />

Pendant la guerre, un nombre important <strong>de</strong> bâtiments est endommagé et détruit.<br />

Après la guerre, l’université envisage la reconstruction <strong>de</strong> ces bâtiments et en construit d’autres vers 1946.<br />

1960 : Institut <strong>de</strong> mathématique ;<br />

1960 : Institut <strong>de</strong> recherche métallurgique ;<br />

En 1960, pour rassembler l’ensemble <strong>de</strong> ses départements au même endroit, l’université déci<strong>de</strong> <strong>de</strong> déménager et <strong>de</strong> construire<br />

un campus universitaire au Sart Tilman. Les activités du Val Benoît sont transférées à partir <strong>de</strong> 1980 et jusqu’en 1990.<br />

En 2006, le site est occupé sur une partie par le Conservatoire et un autre bâtiment est aménagé par le FOREM. Un permis a été<br />

accordé à la société IMMO-MOURY afin <strong>de</strong> développer <strong>de</strong>s bureaux sur le site. L’ancien institut <strong>de</strong> mécanique est racheté par la<br />

ville <strong>de</strong> <strong>Liège</strong> pour y installer une bibliothèque mais ce projet ne voit toujours pas le jour.<br />

Le reste du site est abandonné et se dégra<strong>de</strong> <strong>de</strong> plus en plus.<br />

4


1- Situation existante:<br />

En 2004, une étu<strong>de</strong> Transitec est réalisée autour du site.<br />

Cette étu<strong>de</strong> démontre la saturation du grand rond-point au Sud qui mène vers le centre ville et du petit rond-point au Nord près <strong>de</strong> la<br />

sortie <strong>de</strong> l’autoroute. En résumé, Il y a un besoin important d’une révision <strong>de</strong> la mobilité autour du site du Val Benoît.<br />

En 2008, une étu<strong>de</strong> <strong>de</strong> faisabilité du site est effectuée. Cette étu<strong>de</strong> soulève les avantages du Val Benoit par son implantation<br />

périurbaine et par sa superficie.<br />

De cette étu<strong>de</strong> se met en place un dossier <strong>de</strong> <strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>de</strong> reconnaissance du site en SAR (site d’activité à réaménagé) en mai 2009.<br />

Ce dossier sera suivi par une définition du périmètre SAR et une étu<strong>de</strong> d’inci<strong>de</strong>nce qui fut fort critiquée par le CWEED pour son<br />

manque <strong>de</strong> clarté.<br />

Le SAR à été accepté en mars 2009, il <strong>de</strong>vrait permettre une reconversion du site tout en gardant les bâtiments existants.<br />

Le 12 janvier 2011, le ministre <strong>de</strong> l’économie M.Marcourt et le ministre <strong>de</strong> l’aménagement du territoire M.Henry, déci<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> libérer<br />

la somme <strong>de</strong> 20 millions d’euros pour le projet du Val Benoit.<br />

La SPI+ prend le dossier en charge et cherche <strong>de</strong>puis avril 2011 <strong>de</strong>s architectes et urbanistes pour commencer l’élaboration du projet<br />

en lien avec les enjeux et les objectifs développés dans le rapport. Elle met en place un groupe <strong>de</strong> réflexion en mars 2011 pour<br />

s’occuper du dossier.<br />

5


1- Situation existante:<br />

Derrières news sur l’évolution du dossier :<br />

Suite à l’interview <strong>de</strong> Frédéric Van Vloport, administrateur délégué <strong>de</strong> la SPI+, nous avons pu compléter nos données sur<br />

l’évolution du rapport:<br />

L’appel à projet prend en compte le réaménagement <strong>de</strong>s anciens bâtiments <strong>de</strong> l’ULG (surtout celui <strong>de</strong> génie civil qui sera<br />

effectué en premier) ainsi que l’aménagement <strong>de</strong> l’espace intérieur du site et <strong>de</strong>s abords.<br />

« Un parking sera implanté sur le terrain du « Chapiteau ». Ce parking comprendra au rez <strong>de</strong> chaussée un local qui<br />

pourra être utilisé lors <strong>de</strong>s soirées estudiantines. »<br />

-L’appel d’offre à été lancé et la SPI+ à déjà sélectionné douze offres.<br />

-Au mois <strong>de</strong> Juin 2011, ils effectueront, avec l’ai<strong>de</strong> d’un jury présélectionné, une première sélection <strong>de</strong> cinq projets.<br />

-En Octobre 2011, il y aura le choix du projet .<br />

-Les travaux sur le site <strong>de</strong>vront débuter pour 2013.<br />

-Les sociétés ( dont certaines sont déjà choisies) doivent prendre place dans leur bureaux pour 2015.<br />

6


1- Situation existante:<br />

7


1- Situation existante:<br />

B. Contexte :<br />

- Localisation:<br />

Il est important <strong>de</strong> bien remettre le site du Val<br />

Benoit dans son contexte urbain afin <strong>de</strong> bien<br />

comprendre les options prises pour son<br />

réaménagement.<br />

La carte 1, ci-jointe, nous montre la localisation du<br />

site du Val Benoit par rapport au centre <strong>de</strong> la ville <strong>de</strong><br />

<strong>Liège</strong>.<br />

Sur cette carte figurent également les principaux axes<br />

routiers.<br />

On peut observer que le site du Val Benoit est situé<br />

sur la partie sud <strong>de</strong> la ville <strong>de</strong> <strong>Liège</strong> et en bordure <strong>de</strong><br />

la partie centrale <strong>de</strong> l’agglomération liégeoise.<br />

Il se trouve sur la marge entre le quartier <strong>de</strong> Sclessin<br />

et le quartier <strong>de</strong> Fragnée.<br />

Le site est à proximité <strong>de</strong> tous les types d’axes<br />

routiers présents sur la carte ainsi qu’en bordure<br />

directe <strong>de</strong> la Meuse.<br />

Carte 1: Situation du Val-Benoit sur la commune <strong>de</strong> <strong>Liège</strong>. Source : SPI+<br />

8


1- Situation existante:<br />

Comme on peut le voir sur la carte 2, l’étu<strong>de</strong> sur le<br />

développement économique du territoire communal<br />

liégeois réalisée en 2005 par le SEGEFA, le bureau<br />

PLURIS et B. BIANCHET montre que le site du Val<br />

Benoit s’inscrit dans une zone socio-économique,<br />

l’axe Sclessin-Val Benoit, caractérisée par une forte<br />

présence d’activités économiques qui se répartissent<br />

le long <strong>de</strong> cet axe, coincé entre la Meuse et la ligne<br />

<strong>de</strong> chemin <strong>de</strong> fer 125 (<strong>Liège</strong>-Namur).<br />

C’est surtout le secteur manufacturier qui a la plus<br />

gran<strong>de</strong> emprise au sol. On trouve ça et là <strong>de</strong> l’habitat<br />

qui se mêle aux fabriques et autres ateliers. On<br />

retrouve également un certain nombre <strong>de</strong> friches sur<br />

cet axe.<br />

Le quartier <strong>de</strong> Fragnée situé en bordure nord du<br />

site concentre lui <strong>de</strong>s fonctions plus typiquement<br />

urbaines comme l’habitat ou encore le commerce <strong>de</strong><br />

détail et les services marchands. De l’autre côté <strong>de</strong> la<br />

Meuse se trouve un petit quartier rési<strong>de</strong>ntiel<br />

d’Angleur, ainsi que la gare <strong>de</strong> triage <strong>de</strong> Kinkempois.<br />

Carte 2: Axe Scelssin-Val Benoit: Vocation fonctionnelle. Source: SEGEFA, PLURIS, B. BIANCHET (2005)<br />

9


1- Situation existante:<br />

- Le site :<br />

• Présentation:<br />

Le site présente une superficie totale <strong>de</strong> 9,28 ha et possè<strong>de</strong> une forme <strong>de</strong> trapèze. Il est constitué d’un ensemble <strong>de</strong> bâtiments<br />

(désaffectés ou occupés), d’espaces verts, <strong>de</strong> parkings et <strong>de</strong> voiries.<br />

Le projet <strong>de</strong> réaménagement concerne l’entièreté du site y compris l’esplana<strong>de</strong> au sud du périmètre. Esplana<strong>de</strong> qui est en<br />

friche une partie <strong>de</strong> l’année, et qui accueille le chapiteau AGEL l’autre partie <strong>de</strong> l’année. Comme le site est un ilot relativement<br />

isolé, le choix du périmètre d’intervention s’imposait <strong>de</strong> lui-même. Les voiries adjacentes au site ne sont bien entendu pas<br />

comprises dans le périmètre du SAR.<br />

De part sa localisation, le site du Val Benoit constitue un site d’entrée <strong>de</strong> ville. En effet, il est visible <strong>de</strong>puis <strong>de</strong> nombreux points ;<br />

la rive opposée, l’autoroute E25, la ligne <strong>de</strong> chemin <strong>de</strong> fer, le quai Banning, etc.<br />

Au Nord, le site est séparé du quartier <strong>de</strong> Fragnée par la voie <strong>de</strong> chemin <strong>de</strong> fer Guillemins – Angleur et par l’autoroute E25.<br />

Il est longé par le Quai Banning (N617) puis par la Meuse à l’est et par la rue Ernest Solvay et la ligne SNCB 125 (<strong>Liège</strong> – Namur)<br />

à l’ouest. On peut donc considérer le Val Benoit comme un ilôt qui ne présente que peu <strong>de</strong> contacts et <strong>de</strong> liaisons avec son<br />

environnement.<br />

Les barrières physiques et psychologiques que représentent la voie fluviale, les voies <strong>de</strong> chemins <strong>de</strong> fer, et les voies rapi<strong>de</strong>s en<br />

cloisonnent le site sur lui même.<br />

•Accès:<br />

L’accessibilité du site peut être considérée comme bonne à première vue.<br />

En effet, la gare TGV <strong>de</strong>s Guillemins se trouve à quelques centaines <strong>de</strong> mètres, les liaisons autoroutières sont nombreuses à<br />

proximité immédiate (sortie « Val Benoit » <strong>de</strong> l’E25), le quai Banning est une voie rapi<strong>de</strong> <strong>de</strong>sservant directement le site et<br />

permettant <strong>de</strong> relier le centre ville ainsi que Sclessin et la ville <strong>de</strong> Seraing, les lignes <strong>de</strong> bus 2, 3, 27 et 58 s’arrêtent Rue Solvay et<br />

<strong>de</strong> nombreuses autres lignes font un arrêt Place Leman à 300 mètres du site. De plus, le projet Tram à <strong>Liège</strong> prévoit un arrêt à<br />

hauteur du Val Benoit pour la ligne reliant Jemeppe à <strong>Liège</strong>.<br />

10


1- Situation existante:<br />

• Informations diverses:<br />

Le site ne comporte pas <strong>de</strong> bâtiments classés, néanmoins on peut i<strong>de</strong>ntifier l’ancien Institut <strong>de</strong> Génie Civil et l’ancien Institut <strong>de</strong><br />

Mécanique comme <strong>de</strong>s biens <strong>de</strong> grand intérêt patrimonial. Le projet vise donc à conserver l’aspect extérieur <strong>de</strong> ces biens.<br />

D’autres bâtiments reçoivent la mention « bien qui mérite protection ». Il s’agit par exemple <strong>de</strong> l’ancien Institut <strong>de</strong> Chimie<br />

Au niveau <strong>de</strong>s équipements, le site est déjà raccordé à tous les réseaux et pourrait, moyennant quelques adaptations convenir<br />

pour ses futures affectations.<br />

Le site est actuellement classé comme une zone <strong>de</strong> services publics et équipements communautaires au plan <strong>de</strong> secteur. Un<br />

projet PCA dérogatoire pour faire passer la zone en zone d’activités économiques mixtes a été initié mais il n’a jamais abouti.<br />

Les différents propriétaires du site ainsi que leur implication seront énumérés dans la partie concernant la cartographie <strong>de</strong>s<br />

acteurs.<br />

11


2- Enjeux et objectifs:<br />

a) Enjeux à l’échelle <strong>de</strong> la ville:<br />

Le dossier <strong>de</strong> SAR a été élaboré en février 2009, par le Département <strong>de</strong> l’urbanisme <strong>de</strong> la Ville <strong>de</strong> <strong>Liège</strong>, en concertation<br />

étroite avec la SPI+. Nous trouvons dans celui-ci les principaux enjeux du projet à l’échelle <strong>de</strong> la ville.<br />

« Même si la reconversion <strong>de</strong> certains bâtiments du site en logements peut être envisagée (par exemple en tant que lofts), la<br />

volonté est <strong>de</strong> reconvertir le site essentiellement pour l’accueil d’activités économiques, tel que recommandé dans l’étu<strong>de</strong> du<br />

SEGEFA et selon les volontés publiques <strong>de</strong> maintenir et favoriser l’activité économique en ville. La reconversion <strong>de</strong> bâtiments<br />

existants ou la construction <strong>de</strong> nouveaux bâtiments sera donc en priorité réalisée dans cette direction. » - SAR.<br />

Pourquoi cette volonté <strong>de</strong> favoriser <strong>de</strong> l’activité économique?<br />

En 2005, la Ville <strong>de</strong> <strong>Liège</strong> a commandé une étu<strong>de</strong> sur le développement économique <strong>de</strong> territoire communal à un consortium<br />

réunissant les bureaux SEGEFA-Pluris-Bianchet.<br />

L’objectif <strong>de</strong> cette étu<strong>de</strong> était double :<br />

- « réaliser une étu<strong>de</strong> pratique visant à déterminer le type <strong>de</strong> maillage économique souhaité sur le territoire <strong>de</strong> la Ville <strong>de</strong> <strong>Liège</strong> et<br />

le type d’activités à privilégier au sein <strong>de</strong>s quartiers, c’est-à-dire <strong>de</strong>s activités économiques compatibles avec les autres fonctions<br />

<strong>de</strong> la Ville. »<br />

- « Dresser un bilan et émettre <strong>de</strong>s recommandations en vue <strong>de</strong> créer les conditions optimales du développement <strong>de</strong>s entreprises<br />

sur le territoire <strong>de</strong> la Ville <strong>de</strong> <strong>Liège</strong> afin <strong>de</strong> renforcer son attrait. Les éléments <strong>de</strong> l’étu<strong>de</strong> se veulent très concrets et opérationnels<br />

pour le territoire <strong>de</strong> la Ville <strong>de</strong> <strong>Liège</strong>. » SAR<br />

L’étu<strong>de</strong> a i<strong>de</strong>ntifié 10 axes <strong>de</strong> développement à privilégier pour l’implantation <strong>de</strong>s activités économiques sur le territoire <strong>de</strong> la<br />

commune (voir la carte ci-jointe). Ces axes correspon<strong>de</strong>nt généralement à <strong>de</strong>s espaces déjà reconnus pour la localisation <strong>de</strong>s<br />

activités et structurés autour d’axes <strong>de</strong> transport majeurs. Les auteurs <strong>de</strong> l’étu<strong>de</strong> y ont relevé les opportunités foncières<br />

disponibles. Parmi les quatre axes <strong>de</strong> développement qualifiés <strong>de</strong> prioritaires par les autorités communales se trouve<br />

justement l’axe « Sclessin – Val Benoît ».<br />

12


2- Enjeux et objectifs:<br />

En effet, le site bénéficie <strong>de</strong> nombreux atouts en vue d’une reconversion pour l’accueil d’activités économiques :<br />

•Par sa localisation sur un <strong>de</strong>s axes <strong>de</strong> développement stratégique <strong>de</strong> la Ville, on y repère une excellente accessibilité<br />

(proximité <strong>de</strong> l’autoroute, <strong>de</strong> voies rapi<strong>de</strong>s, <strong>de</strong> la gare TGV, <strong>de</strong>s lignes <strong>de</strong> bus) ;<br />

•Par sa visibilité le long <strong>de</strong>s quais ;<br />

•Par une image emblématique <strong>de</strong> l’ancien campus et <strong>de</strong>s bâtiments conservés ;<br />

•Par la possibilité d’implanter <strong>de</strong>s places <strong>de</strong> parking ;<br />

•Par la présence du centre régional du Forem (avec l’aspect « formation ») ;<br />

•Par la proximité <strong>de</strong> l’<strong>Université</strong> et d’autres écoles supérieures (Hemes, Gramme, Rennequin Sualem), avec lesquelles<br />

<strong>de</strong>s synergies peuvent s’établir;<br />

•Par la cohérence fonctionnelle du site ;<br />

•Par la forte <strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>de</strong> la part <strong>de</strong>s entreprises pour <strong>de</strong>s sites d’installation et déficit actuel <strong>de</strong> l’offre (ex. parc<br />

scientifique actuellement saturé) ;<br />

•Par la volonté <strong>de</strong> la SPI+ et <strong>de</strong> la Ville <strong>de</strong> développer <strong>de</strong> nouvelles offres foncières et immobilières pour accueillir <strong>de</strong>s<br />

activités en milieu urbain ;<br />

•Par le soutien du Ministre wallon <strong>de</strong> l’aménagement du territoire à un projet novateur<br />

De plus, la justification <strong>de</strong> la proposition <strong>de</strong> périmètre SAR se fait par les points suivants:<br />

-« Site » : bien immobilier<br />

Il s’agit d’un ancien campus universitaire composé <strong>de</strong> divers bâtiments avec salles <strong>de</strong> cours, bureaux ou locaux<br />

techniques pour la plupart inoccupés aujourd'hui et qui a été ou était <strong>de</strong>stiné à accueillir une autre activité que le<br />

logement.<br />

- « Réaménager un site » :<br />

La non-reconversion <strong>de</strong>s bâtiments à brève échéance risque d’entraîner leur dégradation rapi<strong>de</strong> et une image négative<br />

du quartier et <strong>de</strong> la ville. En outre, plus la requalification sera retardée, plus celle-ci sera difficile et coûteuse à mettre<br />

en place.<br />

13


2- Enjeux et objectifs:<br />

L'intérêt pour les opérateurs et leurs souhaits quant à l'affectation future du site peuvent s’expliquer par les enjeux<br />

du réaménagement du site du Val Benoît. D’une part à l’échelle <strong>de</strong> la ville, il y a les enjeux pour la ville <strong>de</strong> <strong>Liège</strong> et la<br />

SPI+. Ces enjeux sont repris dans le tableau suivant :<br />

POUR LA SPI+<br />

développement d’un pôle d’activité<br />

économique fort sur l’agglomération<br />

liégeoise ;<br />

disposer d’une alternative cohérente pour<br />

les activités innovantes et <strong>de</strong> recherche<br />

qui ne peuvent d’implanter sur le site du<br />

parc scientifique ;<br />

proposer une <strong>de</strong>nsité forte d’emploi à<br />

l’hectare ;<br />

développer un projet orienté<br />

«développement durable » ;<br />

donner une image dynamique, positive et<br />

<strong>de</strong> renouveau <strong>de</strong> l’activité économique.<br />

POUR LA VILLE DE LIÈGE<br />

reconvertir un site qui pourrait se transformer<br />

en une friche dégradante ;<br />

dédier un site stratégique remarquablement<br />

situé au sein <strong>de</strong> l’agglomération à l’accueil<br />

d’activités économiques ;<br />

proposer une alternative plus durable aux<br />

parcs d’activités périphériques ;<br />

créer <strong>de</strong>s emplois qualifiés ;<br />

compléter par <strong>de</strong>s activités <strong>de</strong> service public<br />

et du logement et donc donner une<br />

plurifonctionnalité au quartier ;<br />

transformer et valoriser l’image d’un site par<br />

ailleurs doté d’un patrimoine architectural<br />

intéressant, qui sera en partie réaffecté.<br />

14


2- Enjeux et objectifs:<br />

b) Enjeux à l’échelle du site :<br />

D’autre part à l’échelle du site même, plusieurs enjeux existent également:<br />

-La situation du site dans une zone agglomérée :le site est une « porte d’entrée » <strong>de</strong> la ville en venant<br />

<strong>de</strong> l’amont <strong>de</strong> la Meuse et il constitue une transition entre <strong>de</strong>s quartiers rési<strong>de</strong>ntiels et l’axe<br />

d’entreprises existant. Il prend en compte le souci d’économie <strong>de</strong> « sol ».<br />

-L’impact socio-économique du réaménagement du site : Les espaces disponibles sur le site peuvent<br />

servir d’accueil pour les activités économiques et les services. Le site pourrait accueillir plus <strong>de</strong> 1500<br />

emplois.<br />

-L’accessibilité : Un accès quasi immédiat à la liaison autoroutière E25-E40. De même, il existe une<br />

connexion rapi<strong>de</strong> vers le centre-ville via les quais et la <strong>de</strong>sserte du Val Benoît par les transports en<br />

commun. Le projet <strong>de</strong> ligne <strong>de</strong> tram <strong>de</strong>vrait améliorer la qualité <strong>de</strong> la <strong>de</strong>sserte du site par les<br />

transports en commun. Par contre, l'accessibilité <strong>de</strong>s mo<strong>de</strong>s doux n'est pas optimale : le site est<br />

excentré et il constitue un îlot nécessitant <strong>de</strong>s parcours et franchissements <strong>de</strong> voiries compliqués.<br />

Enfin, la nécessité <strong>de</strong> prendre en compte les flux actuels sur les voiries proches du site.<br />

-Les équipements en infrastructures existantes : La plupart <strong>de</strong>s réseaux <strong>de</strong> <strong>de</strong>sserte sont déjà<br />

présents.<br />

-Le potentiel <strong>de</strong> reconversion en logements : La reconversion en logements <strong>de</strong> certains bâtiments peut<br />

être envisagée. D’après <strong>de</strong>s investisseurs ayant marqué leur intérêt, l’ancien institut <strong>de</strong> chimiemétallurgie<br />

pourrait se prêter à une reconversion en lofts.<br />

- Le potentiel <strong>de</strong> reconversion en zone d’activités économiques mixtes : le site bénéficie <strong>de</strong><br />

nombreux atouts en vue d’une reconversion pour l’accueil d’activités économiques, comme vu<br />

précé<strong>de</strong>mment : la possibilité d’implanter <strong>de</strong>s surfaces <strong>de</strong> parking, avec <strong>de</strong>s opérations déjà initiées :<br />

centre régional du Forem, projet <strong>de</strong> bureaux par la société CFE-Moury, archives et dépôt muséal <strong>de</strong> la<br />

ville dans l’ancien institut <strong>de</strong> mécanique.<br />

15


2- Enjeux et objectifs:<br />

Un autre document important, le <strong>Rapport</strong> d'Impact sur l'Environnement (Document coordonné par l’Atelier d’Architecture<br />

LEJEUNE-GIOVANELLI sprl, avec le concours <strong>de</strong> AWP+ e, la ville <strong>de</strong> <strong>Liège</strong>, l’<strong>Université</strong> <strong>de</strong> <strong>Liège</strong>, la SPI+, les étu<strong>de</strong>s <strong>de</strong> mobilité<br />

TRANSITEC, SEGEFA, PLURIS, en Février 2009) offre également la justification du réaménagement du site par les besoins<br />

suivants :<br />

1. Les besoins sociaux : La réappropriation d’un site en friche ,le risque <strong>de</strong> dégradation rapi<strong>de</strong> et plus d’offres d’emplois sur le<br />

territoire <strong>de</strong> la ville <strong>de</strong> <strong>Liège</strong>. Ainsi que la création <strong>de</strong> logements <strong>de</strong> qualité, visant un retour <strong>de</strong> la classe moyenne.<br />

2. Les besoins économiques : La création d’espaces pour l’activité au cœur <strong>de</strong> l’agglomération liégeoise, avec une nouvelle<br />

possibilité d’accueil pour <strong>de</strong>s entreprises .<br />

La recherche d’une alternative aux parcs d’activités <strong>de</strong> type périphérique et le refus du commerce <strong>de</strong> gros ou <strong>de</strong> détail pour protéger<br />

les polarités commerciales existantes. Enfin, une mixité <strong>de</strong>s fonctions est à privilégier (activités économiques, logements,<br />

équipements communautaires, services), en réponse aux objectifs du SDER.<br />

3. Les besoins <strong>de</strong> mobilité : La création <strong>de</strong> cheminements piétons mais également profiter <strong>de</strong> la localisation à proximité <strong>de</strong> la gare <strong>de</strong><br />

<strong>Liège</strong> Guillemins et d’arrêts <strong>de</strong> bus TE C, <strong>de</strong> la localisation à proximité du RAVEL et la proximité <strong>de</strong> voiries à gabarit suffisant.<br />

4. Les besoins patrimoniaux : La réaffectation <strong>de</strong> certains bâtiments remarquables qui sont un plus pour le patrimoine <strong>de</strong> la ville :<br />

l’ancien institut <strong>de</strong> mécanique et l’ancien institut <strong>de</strong> génie civil. L’utilisation <strong>de</strong> l’emblématique du site au niveau <strong>de</strong> l’agglomération<br />

liégeoise. Sa réaffectation encourage la pérennisation d’un patrimoine social.<br />

5. Les besoins environnementaux : La création <strong>de</strong> nouveaux espaces publics : voiries, aires <strong>de</strong> stationnement, plantations, couloir «<br />

vert » correspondant à la liaison piétonne. L’accueil sur le site d’activités compatibles avec le milieu urbain et les espaces rési<strong>de</strong>ntiels<br />

voisins.<br />

6. La gestion qualitative du cadre <strong>de</strong> vie : Amélioration du cadre <strong>de</strong> vie par la conversion d’un site en cours d’abandon et par la<br />

possibilité <strong>de</strong> fournir un traitement qualitatif <strong>de</strong>s nouveaux aménagements. Ainsi que par l’accueil d’activités économiques peu<br />

perturbantes au niveau du voisinage, par ailleurs, localisées sur un site naturellement isolé <strong>de</strong>s quartiers <strong>de</strong>nses d’habitat par les voies<br />

d’accès qui le bor<strong>de</strong>nt.<br />

7. L’utilisation parcimonieuse du sol et <strong>de</strong> ses ressources : La réhabilitation optimum du site et <strong>de</strong>s bâtiments existants donc une<br />

économie d’espace assurée.<br />

8. La performance énergétique <strong>de</strong> l’urbanisation et <strong>de</strong>s bâtiments : La réduction <strong>de</strong>s démolitions et la diminution <strong>de</strong> la<br />

consommation <strong>de</strong> matières premières liées à la construction. De plus, la construction <strong>de</strong>s nouveaux bâtiments sur base <strong>de</strong> normes<br />

économes en énergie et l’amélioration du niveau d’isolation énergétique <strong>de</strong>s bâtiments à rénover.<br />

9. La conservation et le développement du patrimoine culturel, naturel et paysager : La rénovation <strong>de</strong> bâtiments remarquables avec<br />

un fort potentiel patrimonial et le choix d’une architecture contemporaine <strong>de</strong> qualité pour les nouveaux bâtiments.<br />

16


2- Enjeux et objectifs:<br />

Ces besoins ont aidé à définir les objectifs suivants pour la protection <strong>de</strong> l’environnement, dans le cadre du<br />

réaménagement du site (<strong>de</strong> même d’après le RIE) :<br />

1. L’utilisation parcimonieuse du sol<br />

L’accueil d’activités économiques sur le site du Val Benoît apporte une économie d’utilisation d’espace appréciable.<br />

2. Une amélioration <strong>de</strong> la biodiversité est visée, via : le maintien <strong>de</strong>s arbres intéressants au niveau botanique et paysager,<br />

l’élimination <strong>de</strong>s espèces végétales invasives et l’augmentation <strong>de</strong>s superficies d’espaces verts,<br />

3. L’intégration paysagère : sans <strong>de</strong>s modifications importantes du relief du sol, avec une architecture contemporaine <strong>de</strong> qualité<br />

<strong>de</strong>s nouveaux bâtiments et<br />

une réaffectation et un traitement homogène <strong>de</strong>s abords du site l’inscriront comme un îlot vert en bord <strong>de</strong> Meuse.<br />

4. La gestion <strong>de</strong>s eaux : La mise en place <strong>de</strong> revêtements perméables au niveau <strong>de</strong>s surfaces <strong>de</strong> stationnement et <strong>de</strong>s<br />

cheminements internes, et l’augmentation <strong>de</strong>s superficies d’espaces verts et la possibilité <strong>de</strong> créer un plan d'eau alimenté par<br />

l'eau <strong>de</strong> pluie récupérée.<br />

5. La mobilité : Les accès au site sans danger et <strong>de</strong>s chemins pé<strong>de</strong>stres et cyclables seront créés à travers le site. Enfin, le<br />

report du stationnement en périphérie du site, ce qui sécurise les usagers internes.<br />

6. La performance énergétique <strong>de</strong> l’urbanisation et <strong>de</strong>s bâtiments : Une réaffectation maximum <strong>de</strong>s bâtiments existants, ce qui<br />

réduit les démolitions et diminue la consommation <strong>de</strong> matières premières liées à la construction.<br />

Les nouveaux bâtiments seront construits sur base <strong>de</strong> normes économes en énergie.<br />

7. Les nuisances sonores : Les fonctions prévues ne seront pas génératrices <strong>de</strong> bruits nuisibles et le site bénéficie d’un certain<br />

isolement, vu qu’il est délimité par <strong>de</strong>s axes routiers importants qui font écran.<br />

A l’intérieur du site, les espaces verts constitueront en outre <strong>de</strong>s zones tampons et les activités potentiellement un peu<br />

bruyantes seront installées dans la partie la plus éloignée <strong>de</strong>s logements.<br />

8. La promotion du développement durable : Une charte <strong>de</strong> développement durable sera définie, à laquelle les occupants<br />

seront invités à adhérer. Elle visera le développement durable dans la vie <strong>de</strong> l’entreprise (processus <strong>de</strong> production,…).<br />

17


2- Enjeux et objectifs:<br />

c) Ecologie industrielle:<br />

- Le concept éco-zoning développé à la CPDT:<br />

La recherche effectuée par la CPDT se base sur l’observation du système mis en place dans d’autres égions pour comprendre le<br />

fonctionnement et l’adapter au futur projet wallon.<br />

L’écologie industrielle apparait comme un principe d’organisation qui vise une adaptation du zoning pour être le plus économe<br />

possible dans sa gestion <strong>de</strong>s déchets et <strong>de</strong> l’énergie. Les surplus <strong>de</strong> déchets et d’énergie fournie par une entreprise seront<br />

considérés comme recyclables pour être utilisés par les autres entreprises du zoning.<br />

« Les échanges inter-entreprise sont génèrent <strong>de</strong> nouvelles activités <strong>de</strong> reconditionnement et <strong>de</strong> recyclage qui entraine la création<br />

<strong>de</strong> nouveaux emplois peu qualifiés. »1<br />

Pour que le concept fonctionne, il faut une collaboration <strong>de</strong><br />

l’ensemble <strong>de</strong>s entreprises sur le site . Certains zonings mettent en<br />

place <strong>de</strong>s associations qui se chargent <strong>de</strong> gérer et d’i<strong>de</strong>ntifier les<br />

sources potentielles d’énergie comme « Ecopal » à Dunkerke1.<br />

La synergie éco-industrielle se caractérise par une vision à long<br />

terme <strong>de</strong> la gestion <strong>de</strong>s flux.<br />

1- Texte tiré du dossier <strong>de</strong> la CPDT: « éco-quartier, éco-zoning, <strong>de</strong>ux concept d’avenir », disponible sur le site , WWW.CPDT.be<br />

1<br />

1<br />

18


2- Enjeux et objectifs:<br />

La CPDT tente <strong>de</strong> mettre en place <strong>de</strong>s critères à prendre en compte pour définir ce qu’est un éco-zoning mais également où il<br />

serait possible <strong>de</strong> le mettre en place.<br />

Il est néanmoins compliqué d’élaborer une définition précise car chaque zone économique est différente par sa localisation, par<br />

sa superficie, par sa mobilité,….<br />

La CPDT s’est donc basé sur <strong>de</strong>s exemples fournis par <strong>de</strong>s étu<strong>de</strong>s aux Pays-Bas et en Flandre. A Bruxelles, on parle <strong>de</strong> plus en plus<br />

d’entreprises « éco-dynamique », « même si l’échelle est celle <strong>de</strong> l’entreprise et non du zoning, la préoccupation est semblable:<br />

dépasser la diversité <strong>de</strong>s profils. »1<br />

La CPDT élabore toujours sa grille d’évaluation , la recherche est toujours en cours.<br />

Le concept d’éco-zoning a été cité dans le<br />

cadre du dossier du Val Benoît.<br />

La volonté est <strong>de</strong> mettre en relation les<br />

différentes entreprises qui s’implanteront<br />

dans les différents bâtiments du site.<br />

1- Texte tiré du dossier <strong>de</strong> la CPDT: « éco-quartier, éco-zoning, <strong>de</strong>ux concept d’avenir », disponible sur le site , WWW.CPDT.be<br />

1<br />

19


3- Plan masse et programmation:<br />

a) Critères du plan masse:<br />

- Les affectations actuelles:<br />

Le dossier SAR et le RIE nous fournissent les informations<br />

suivantes :<br />

Actuellement, les affectations du site sont les suivantes :<br />

L’ancien institut <strong>de</strong> mathématique et l’ancienne abbaye<br />

accueillent les bureaux <strong>de</strong> l’administration régionale du<br />

Forem.<br />

Le bâtiment bas voisin <strong>de</strong> la tour du Forem comprend <strong>de</strong>s<br />

locaux <strong>de</strong>stinés aux cours du conservatoire.<br />

Le centre <strong>de</strong> recherche métallurgique appartient à la<br />

société CFE Immo – MOURY. La société possè<strong>de</strong> <strong>de</strong>ux<br />

permis datant d’octobre 2003 et d’août 2004. Ces permis<br />

permettent la transformation et l’extension <strong>de</strong>s bureaux.<br />

Les travaux n’ont pas encore commencé.<br />

Les bâtiments suivants ont été démolis : halls d’essais,<br />

château Lamarche, hangars, restaurant « La Mazon »…<br />

Les autres bâtiments sont vi<strong>de</strong>s ou pratiquement vi<strong>de</strong>s :<br />

institut <strong>de</strong> génie civil, institut <strong>de</strong> métallurgie, institut <strong>de</strong><br />

mécanique, bâtiment technifutur, chaufferie, potence,<br />

accélérateur Van <strong>de</strong> Graaf,...<br />

1 – <strong>Rapport</strong> SAR - Dossier <strong>de</strong> <strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>de</strong> reconnaissance<br />

Image 1: Vue aérienne du site du Val Benoit. Source: SPI+<br />

Image 1: Vue aérienne du site du Val Benoit. Source: SPI+<br />

1 : Institut <strong>de</strong> chimie et <strong>de</strong> métallurgie, 2 : Institut <strong>de</strong> génie civil, 3 : Institut<br />

<strong>de</strong> mécanique, 4 : Centrale thermoélectrique ,5 : Abbaye (Forem) ,6 :<br />

Poterne, 7 : Centre <strong>de</strong> recherche métallurgique (CRM), 8 : Institut <strong>de</strong><br />

mathématique (Forem)1<br />

20


3- Plan masse et programmation:<br />

- Les objectifs généraux:<br />

Les objectifs généraux 1 tels qu’énoncés dans le dossier <strong>de</strong> reconnaissance <strong>de</strong> SAR sont les suivants :<br />

Développer un pôle d’activités économiques sur un site stratégique remarquablement situé au sein <strong>de</strong> l’agglomération, avec<br />

notamment un centre d’entreprises ;<br />

Développer un parc d’activités en milieu urbain qui soit une solution innovante alternative aux parcs d’activités<br />

périphériques, avec notamment une <strong>de</strong>nsité d’occupation du sol beaucoup plus forte : ce « parc d’activités vertical »<br />

accueillerait 700 emplois sur 2,7 ha <strong>de</strong> superficie plancher disponible dédiée à l’activité économique pour une emprise au sol<br />

d’environ 7 000 m² (car l’occupation <strong>de</strong>s bâtiments se fait entre 3 et 5 niveaux). Dans un parc d’activités périphérique<br />

traditionnel tel les Hauts-Sarts, une superficie foncière valorisable <strong>de</strong> 35 ha serait nécessaire pour le même nombre d’emplois.<br />

Dans un parc d’activités tel le parc scientifique, plus comparable au niveau du profil <strong>de</strong>s entreprises, une superficie foncière<br />

valorisable <strong>de</strong> 9 ha serait nécessaire pour le même nombre d’emplois;<br />

Viser une mixité, en complétant ces activités économiques par <strong>de</strong>s services, <strong>de</strong>s équipements communautaires et <strong>de</strong>s<br />

logements, ceci afin <strong>de</strong> rechercher <strong>de</strong>s "ancrages" avec les zones rési<strong>de</strong>ntielles voisines et <strong>de</strong> faciliter les mo<strong>de</strong>s opératoires<br />

(partenariat, délais <strong>de</strong> mise en œuvre, financements, etc.) ;<br />

Développer un site dont l’aménagement serait un modèle sur le plan du développement durable (les entreprises signeront<br />

une charte <strong>de</strong> développement durable) ;<br />

Transformer et valoriser l’image d’un site par ailleurs doté d’un patrimoine architectural intéressant, qui sera rénové et<br />

réaffecté ;<br />

Réaliser un aménagement <strong>de</strong> qualité qui donne une plus-value globale au site ainsi qu’à chacune <strong>de</strong> ses composantes;<br />

Viser en priorité la rénovation - réaffectation du bâti existant avant le développement <strong>de</strong> nouvelles constructions.<br />

Ces objectifs sont les orientations que la SPI+ désire mettre en œuvre pour la réalisation <strong>de</strong> cette zone d’activités<br />

économiques. Néanmoins, le dossier <strong>de</strong> SAR va plus loin dans la <strong>de</strong>scription du projet et donne plus <strong>de</strong> précisions sur les<br />

affectations souhaitées.<br />

1 – <strong>Rapport</strong> SAR - Dossier <strong>de</strong> <strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>de</strong> reconnaissance<br />

21


3- Plan masse et programmation:<br />

- Les affectations souhaitées:<br />

La volonté <strong>de</strong> faire <strong>de</strong> ce site un site mixte s’exprime par plusieurs fonctions souhaitées sur le site<br />

La <strong>de</strong>scription qui suit est tirée du dossier SAR <strong>de</strong> février 2009.<br />

• Des activités économiques:<br />

L’objectif central est l’aménagement d’un parc d’activités économiques. Le projet envisage donc <strong>de</strong> mettre en place <strong>de</strong>s locaux à<br />

<strong>de</strong>stination d’entreprises, en particulier dans les anciens instituts <strong>de</strong> génie civil et <strong>de</strong> chimie/métallurgie reconvertis. Les activités<br />

économique se situeraient donc uniquement dans le sud du site et seraient séparées du reste du site par le parc. On peut également<br />

envisager <strong>de</strong>s centres <strong>de</strong> recherche en lien avec ces activités. Des lieux <strong>de</strong> stockage et <strong>de</strong> livraison communs sont également prévus.<br />

La nature du site et les options prises pour son aménagement font que les catégories d’entreprises visées sont restreintes.<br />

On peut citer par exemple :<br />

-Des PME et <strong>de</strong>s TPE ;<br />

-Des entreprises travaillant dans les secteurs <strong>de</strong> pointe, les nouvelles technologies (complément au parc scientifique du Sart<br />

Tilman) ;<br />

-Des spin-offs (entreprises nées dans le giron <strong>de</strong> l’<strong>Université</strong>), <strong>de</strong>s entreprises travaillant avec <strong>de</strong>s centres <strong>de</strong> recherche ;<br />

-Des entreprises orientées vers le développement durable dans leur production et/ou leur processus <strong>de</strong> fabrication (refus<br />

d’activités polluantes ou générant <strong>de</strong>s nuisances importantes).<br />

Un <strong>de</strong>s aspects intéressant du dossier est qu’il est prévu que toutes les entreprises accueillies sur le site <strong>de</strong>vront s’engager à signer une<br />

charte <strong>de</strong> durabilité (ou charte <strong>de</strong> développement durable). Cette charte portera sur les aménagements du site, aménagements <strong>de</strong>s<br />

locaux et <strong>de</strong> leurs abords, processus <strong>de</strong> fabrication, réalisation d’économies d’énergie, utilisation <strong>de</strong>s transports en commun,<br />

mutualisation <strong>de</strong>s services et <strong>de</strong>s espaces <strong>de</strong> stockage, présence d’un conciliateur DD, etc.<br />

Cette charte pourrait être intéressante concernant les problèmes <strong>de</strong> mobilité autour du site. En effet, si la charte oblige un certain<br />

pourcentage <strong>de</strong>s employés à venir en transport en commun, l’impact <strong>de</strong> l’augmentation du nombre d’emplois sur le site pourrait être<br />

limité.<br />

De plus, la situation du site en tissu urbanisé et la volonté d’y implanter <strong>de</strong>s logements fait que les entreprises visées <strong>de</strong>vraient être le<br />

moins nuisibles possible. Et ce, autant en terme <strong>de</strong> bruit que <strong>de</strong> pollution olfactive et visuelle.<br />

22


3- Plan masse et programmation:<br />

• Des bureaux:<br />

Les bureaux constitueraient la secon<strong>de</strong> gran<strong>de</strong> catégorie d’activités sur le site. Les avantages du site pour les activités économiques<br />

sont tout autant valables que pour les bureaux (localisation, image du site). Les bureaux seront situés dans l’espace Nord-ouest du site,<br />

entre la porterie et la zone du Forem. Les locaux correspondants pourraient accueillir <strong>de</strong>s entreprises privées du secteur tertiaire mais<br />

aussi <strong>de</strong>s services publics, voire <strong>de</strong>s activités <strong>de</strong> productions très légères ne générant pas <strong>de</strong> nuisances.<br />

La surface <strong>de</strong> bureaux est volontairement limitée afin <strong>de</strong> ne pas concurrencer le pôle bureaux qui doit se développer sur l’esplana<strong>de</strong> <strong>de</strong>s<br />

Guillemins.<br />

• Des services:<br />

Les services envisagés sont <strong>de</strong>s services qui pourraient faciliter la vie <strong>de</strong>s entreprises et <strong>de</strong>s habitants.<br />

On peut citer par exemple :<br />

- Des services communs pour les entreprises : comptoir d’accueil et <strong>de</strong> réception, cafétéria, bibliothèque, salles <strong>de</strong><br />

réunions… ;<br />

- Des services pour les employés, les visiteurs et les habitants : librairie, centre d’information sur la démarche<br />

développement durable du site et <strong>de</strong> ses occupants, restaurant, centre <strong>de</strong> fitness, halte-gar<strong>de</strong>rie, crèche, point poste… ;<br />

- Une fonction hôtelière éventuelle. 1<br />

On peut noter qu’avec le Forem et le Conservatoire, il y a déjà <strong>de</strong>s services publics sur le site. L’institut <strong>de</strong> mécanique, bâtiment<br />

appartenant à la Ville <strong>de</strong> <strong>Liège</strong>, a fait l’objet d’un projet <strong>de</strong> centre d’archives et <strong>de</strong> dépôt muséal. La Ville n’a pu obtenir <strong>de</strong>s fonds que<br />

pour la mise hors-eaux du bâtiment et on semble se diriger vers un arrangement entre la Ville <strong>de</strong> <strong>Liège</strong> et la SPI+ pour que celle-ci<br />

prenne en charge la future affectation du bâtiment.<br />

L’affectation future <strong>de</strong> la centrale thermoélectrique n’est pas encore déterminée mais <strong>de</strong>s pistes concernant un bâtiment à caractère<br />

culturel et éducatif ont été émises.<br />

La fonction commerciale est globalement exclue du site. Si ce n’est <strong>de</strong>s commerces <strong>de</strong> proximité pour les employés du site et les<br />

habitants (boulangerie, supérette, librairie, etc.).<br />

La localisation <strong>de</strong>s services se fera en fonction du type <strong>de</strong> service considéré et ceux-ci se répartiront sur la quasi-totalité du site.<br />

1 – Résumé du <strong>Rapport</strong> SAR - Dossier <strong>de</strong> <strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>de</strong> reconnaissance<br />

23


3- Plan masse et programmation:<br />

• Le logement:<br />

Le logement est la fonction la plus discutable du projet. En effet, le caractère d’îlot isolé <strong>de</strong>s quartiers environnants ainsi que certains<br />

éléments perturbateurs comme les voies <strong>de</strong> chemins <strong>de</strong> fer, l’autoroute ne semblent pas très en faveur d’un habitat attractif et <strong>de</strong><br />

qualité. Néanmoins, plusieurs arguments plai<strong>de</strong>nt pour la présence <strong>de</strong> logement :<br />

- assurer la plurifonctionnalité du site, combiner plusieurs fonctions complémentaires ;<br />

- veiller à une animation du site lors <strong>de</strong> la fermeture <strong>de</strong>s entreprises ;<br />

- appliquer la philosophie prônée par la Région wallonne pour l’aménagement <strong>de</strong>s SAR ;<br />

- rechercher <strong>de</strong>s "ancrages" avec les zones rési<strong>de</strong>ntielles voisines ;<br />

- faciliter les mo<strong>de</strong>s opératoires (partenariat, délais <strong>de</strong> mise en œuvre, financements, etc.)…1<br />

Ces logements seront situés au nord <strong>de</strong> l’espace vert central, afin d’assurer une liaison cohérente avec les habitations <strong>de</strong> l’avenue <strong>de</strong>s<br />

Tilleuls. Ils peuvent prendre place soit dans <strong>de</strong>s nouveaux bâtiments (solution préférée par les grands acteurs), soit dans <strong>de</strong>s bâtiments<br />

existants reconvertis. L’étu<strong>de</strong> consacrée au développement économique du territoire communal et l’étu<strong>de</strong> <strong>de</strong> faisabilité<br />

d’aménagement du site du Val Benoît plai<strong>de</strong>nt pour une limitation du nombre <strong>de</strong> logements (une centaine) afin <strong>de</strong> conserver la<br />

<strong>de</strong>stination principale du site pour les activités économiques.<br />

• Les espaces verts:<br />

Le projet du réaménagement du Val Benoit présente un caractère « vert » comme en témoigne la charte durabilité, la conservation<br />

du bâti existant, minimisation <strong>de</strong>s traversées <strong>de</strong> véhicules lourds à l’intérieur du site.<br />

Dans cette optique, une <strong>de</strong>s options d’aménagement prise est <strong>de</strong> créer une « coulée verte » qui traverse le site <strong>de</strong> part en part (du<br />

nord au sud). Cette coulée verte s’articule autour du parc <strong>de</strong> l’abbaye déjà présent.<br />

Cette coulée verte correspond également aux zones <strong>de</strong> mobilité douce.<br />

1 – <strong>Rapport</strong> SAR - Dossier <strong>de</strong> <strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>de</strong> reconnaissance<br />

24


3- Plan masse et programmation:<br />

a) Critiques du plan masse:<br />

Plan 1: Plan <strong>de</strong> composition urbanistique (phase 1). Source : SPI+<br />

25


3- Plan masse et programmation:<br />

a) Critiques du plan masse:<br />

Plan 2: Plan <strong>de</strong> composition urbanistique (phase 2). Source SPI+<br />

26


3- Plan masse et programmation:<br />

b) Critiques du plan masse:<br />

Les plans 1 et 2 montrent les options d’aménagements prises pour les <strong>de</strong>ux phases <strong>de</strong> réalisation du projet. On y<br />

retrouve les différentes affectations <strong>de</strong>s bâtiments ainsi que les aménagements connexes d’accès, <strong>de</strong> stationnement et<br />

les espaces verts.<br />

La localisation <strong>de</strong>s différentes fonctions a été pensée en lien avec les environs directs du site :<br />

- La fonction rési<strong>de</strong>ntielle se retrouve au nord du site (en rose pale sur les plans) afin <strong>de</strong> faire le lien avec le quartier<br />

<strong>de</strong> Fragnée. Cette localisation parait logique pour faciliter l’ancrage du Val Benoit avec son environnement, cependant<br />

on remarque que cette zone d’habitat jouxte directement l’autoroute avec les désagréments que cela suppose (bruit,<br />

pollution, impact visuel négatif). A l’intérieur du site, la zone d’habitat est entourée par une zone <strong>de</strong> bureaux (en bleu<br />

sur les plans), le bâtiment du Forem et le parc central. On peut donc dire que l’idée d’implanter <strong>de</strong> l’habitat nous<br />

semble bonne, il faut être pru<strong>de</strong>nt face à cette proximité <strong>de</strong> l’autoroute pour ne pas dégra<strong>de</strong>r trop la qualité <strong>de</strong> vue sur<br />

le site.<br />

La partie sud du site accueille les activités économiques <strong>de</strong> production et les services. Ceci permet <strong>de</strong> faire le lien avec<br />

le quartier manufacturier <strong>de</strong> Sclessin.<br />

- L’implantation <strong>de</strong>s parkings se fait tout autour du site, on n’en retrouve pas à l’intérieur du site. Si la phase <strong>de</strong>ux voit<br />

le jour, un parking sera même supprimé sur l’esplana<strong>de</strong> sud afin d’y construire <strong>de</strong>s bureaux. Il nous semble que compte<br />

tenu du nombre d’emplois prévus sur le site, le nombre <strong>de</strong> parkings sera tout juste suffisant. Néanmoins, il est vrai que<br />

dans l’optique « verte » du réaménagement du site, il faut dans une certaine mesure encourager les employés et<br />

habitants à rejoindre le site en transport en commun. Proposer une offre en parkings voiture limitée est une <strong>de</strong>s<br />

stratégies.<br />

- Les accès directs au site <strong>de</strong>puis le quai Banning et la rue Ernest Solvay ne nous semblent pas très bien conçus. En<br />

effet, le quai Banning est déjà un axe surchargé en heure <strong>de</strong> pointe et nous pensons qu’y rajouter un feu au niveau <strong>de</strong><br />

l’entrée du site (point rouge sur les plans) ne fera qu’augmenter les perturbations routières autour du site. De plus, on<br />

voit qu’il ne sera pas possible <strong>de</strong> rentrer à l’intérieur du site via le quai Banning pour les véhicules venant du rond-point<br />

sud-est. Pourquoi alors y implanter un feu rouge ? L’accès rue Ernest Solvay nous a été présenté comme l’entrée pour<br />

poids-lourds du Val Benoit. On peut se <strong>de</strong>man<strong>de</strong>r pourquoi la zone <strong>de</strong> stockage se trouve alors <strong>de</strong> l’autre coté du site.<br />

27


3- Plan masse et programmation:<br />

- On peut aussi discuter <strong>de</strong>s espaces verts. Il est question d’une « coulée verte » qui traverserait le site <strong>de</strong> part en part<br />

selon un axe nord-sud. Or, force est <strong>de</strong> constater que les espaces verts ne s’organisent pas vraiment en coulée et sont<br />

concentrés dans la partie sud du site. On peut néanmoins pointer la bonne utilisation du parc déjà existant comme<br />

zone tampon entre les activités économiques et la zone d’habitat afin <strong>de</strong> réduire les nuisances.<br />

L’accessibilité actuelle du site est intéressante mais après l’aménagement du site, celle-ci pourrait poser plusieurs<br />

problèmes<br />

En effet, l’étu<strong>de</strong> Transitec <strong>de</strong> 2004 met en évi<strong>de</strong>nce le fait que la plupart <strong>de</strong>s carrefours et giratoires autour du site sont<br />

soit proches <strong>de</strong> la saturation, soit dors et déjà saturés. Le rond-point entre le quai et la Rue Stévart présente par<br />

exemple <strong>de</strong>s saturations <strong>de</strong> 120% et 115% respectivement aux heures <strong>de</strong> pointe du matin et du soir avec plusieurs<br />

centaines <strong>de</strong> mètres <strong>de</strong> files. Les nombreux véhicules qui seront amenés sur le site ne feront que renforcer cette<br />

saturation <strong>de</strong>s voies d’accès.<br />

L’argument du passage du Tram à côté du Val Benoit nous a souvent été présenté comme la solution aux problèmes<br />

que risquent <strong>de</strong> poser l’augmentation du nombre d’emplois sur le site. Cet argument nous semble un peu léger dans la<br />

mesure où les personnes travaillant sur le site seront majoritairement <strong>de</strong>s employés et <strong>de</strong>s cadres. Or ce ne sont pas<br />

précisément la catégorie socio-économique utilisant les transports en commun.<br />

L’accès piéton présente à l’heure actuelle quelques points noirs. Du côté <strong>de</strong> la rue Solvay, le pertuis sous la voie SNCB<br />

n°125 n’est pas <strong>de</strong>s plus agréable. Le tunnel sous les voies <strong>de</strong> chemins <strong>de</strong> fer <strong>de</strong>puis la place Leman n’est également<br />

pas très agréable. Sur le Quai Banning, la traversée piétonne <strong>de</strong>s bretelles d’accès à l’E25 se révèle particulièrement<br />

longue et insécurisante. Il faudrait donc envisager un aménagement <strong>de</strong> ces accès piétons au site afin d’en faciliter<br />

l’accès dans l’optique du réaménagement du site.<br />

Pour les cyclistes, il n’y a que le Ravel qui longe le site à partir du pertuis sous la rue Ernest Solvay puis qui emprunte la<br />

passerelle qui enjambe l’E25. Il n’existe aucune infrastructure côté Quai Banning, ou rue Armand Stévart. Si on veut<br />

donner une dimension verte au site, il nous semble très important <strong>de</strong> ne pas négliger ce mo<strong>de</strong> <strong>de</strong> déplacement autour<br />

du site, mais également à l’intérieur <strong>de</strong> celui-ci.<br />

28


4- Analyse critique :<br />

a) Cartographie <strong>de</strong>s acteurs:<br />

L’acteur principal du projet est la SPI+, qui en a la charge et a<br />

mis en place le projet <strong>de</strong> reconversion du site.<br />

C’est donc la SPI+ qui a eu pour mission <strong>de</strong> définir ce qui<br />

allait être fait, et qui contacte ou embauche les acteurs<br />

nécessaires au bon déroulement <strong>de</strong> l’opération. Au sein <strong>de</strong> la<br />

SPI+, la gestion est confiée au pôle « aménagement du<br />

territoire ». La prise en main du projet par la SPI+ n’a pas été<br />

imposée ou <strong>de</strong>mandée par quiconque.<br />

Une discussion avec Françoise Lejeune (DG SPI+) nous<br />

apprend que cela s’est fait <strong>de</strong> manière informelle, en parlant<br />

avec d’autres acteurs <strong>de</strong> la politique ou <strong>de</strong> l’urbanisme<br />

Liégeois lors <strong>de</strong> l’une ou l’autre réunion.<br />

La mission <strong>de</strong> la SPI + est donc <strong>de</strong> mener à bien le projet, du<br />

début à la fin.<br />

Elle a donc fait faire le dossier <strong>de</strong> <strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>de</strong> SAR, elle prend<br />

les décisions stratégiques sur le <strong>de</strong>venir <strong>de</strong> la zone, elle choisit<br />

un auteur <strong>de</strong> projet (actuellement, en avril 2011, le marché est<br />

en cours et en est à la phase <strong>de</strong> présélection <strong>de</strong>s auteurs <strong>de</strong><br />

projets potentiels)… Et une fois les travaux terminés, elle sera<br />

chargée <strong>de</strong> la gestion du nouveau parc industriel. Pour bien<br />

encadrer le projet, un groupe <strong>de</strong> réflexion interne à la SPI+<br />

vient d’être créé (mars 2011).<br />

29


4- Analyse critique :<br />

L’université <strong>de</strong> <strong>Liège</strong> est un autre acteur important du projet. En effet, c’est le propriétaire original du site (en rouge sur la carte ci<strong>de</strong>ssous),<br />

et l’ULg restera propriétaire <strong>de</strong> la centrale thermoélectrique, qu’elle <strong>de</strong>vrait réhabiliter au cours du projet, dans un but encore<br />

assez flou.<br />

En tant que propriétaire original du site et futur cohabitant, l’ULg est donc un acteur important, même si elle reste assez en retrait dans la<br />

réhabilitation du Val Benoit. L’université, une fois ses terrains et bâtiments vendus, restera membre d’un comité consultatif mis en place<br />

pour la suite du projet (consultations quant aux décisions stratégiques).<br />

La société Moury possè<strong>de</strong> également une parcelle du site (en brun sur la carte ci-<strong>de</strong>ssous). Moury, en association avec CFE, aurait pour<br />

projet <strong>de</strong> construire <strong>de</strong>s bureaux pour installer le siège social <strong>de</strong> Cockerill au Val Benoit. Moury est donc également un acteur important<br />

du projet, puisque il y a une collaboration à mettre en place afin <strong>de</strong> rénover et développer le site <strong>de</strong> manière cohérente. Moury, comme<br />

l’ULg, fera partie du comité <strong>de</strong> consultation.<br />

Autre acteur déjà présent sur le site, le Forem possè<strong>de</strong> également une parcelle et un bâtiment, <strong>de</strong> même que la communauté française<br />

qui y a son conservatoire.<br />

Il n’y a pas <strong>de</strong> changement prévu quant au statut <strong>de</strong> ces acteurs ou <strong>de</strong> leurs possessions, mais il faudra cohabiter avec eux sur le site du<br />

Val Benoit, et il est donc important qu’ils collaborent également au projet, vu que c’est tout leur environnement qui va être rénové. Ils<br />

seront donc également membre du comité consultatif, bien que jusqu’à ce jour ils n’aient pas vraiment marqué un intérêt particulier pour<br />

une participation active aux discussions.<br />

Enfin, le <strong>de</strong>rnier – mais pas le moindre – <strong>de</strong>s acteurs importants est la Ville <strong>de</strong> <strong>Liège</strong>, qui a joué un rôle non négligeable au début du<br />

projet. Elle a en effet initié la <strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>de</strong> reconnaissance <strong>de</strong> Site à Réaménager (SAR) et est aujourd’hui propriétaire d’un bâtiment au<br />

Val Benoît (l’institut <strong>de</strong> mécanique, en vert sur la carte ci-<strong>de</strong>ssous).<br />

Notons que la Ville a reçu <strong>de</strong>s subsi<strong>de</strong>s pour rénover la toiture <strong>de</strong> ce bâtiment (ce qui sera donc fait), mais que ses projets <strong>de</strong><br />

réaffectation en stock <strong>de</strong>s musées liégeois semblent avortés. Il n’y a donc tant que maintenant plus <strong>de</strong> projet concret pour ce bâtiment.<br />

Malgré le futur incertain <strong>de</strong> la présence <strong>de</strong> la Ville <strong>de</strong> <strong>Liège</strong> sur le site via ce bâtiment, elle reste bien sûr un acteur et collaborateur<br />

privilégié du projet, même si les décisions stratégiques et la gran<strong>de</strong> majorité du travail <strong>de</strong> rénovation du site dans sa globalité restent une<br />

responsabilité <strong>de</strong> la SPI+.<br />

30


4- Analyse critique :<br />

Le plan suivant représente le site et les différents propriétaires <strong>de</strong> parcelles.<br />

31


4- Analyse critique :<br />

Le comité consultatif (comprenant les acteurs cités plus haut) sera mis en place avant le début <strong>de</strong>s travaux et comptera pour membres<br />

d’autres organismes qui vont <strong>de</strong> près ou <strong>de</strong> loin avoir une influence sur le projet. On y retrouvera par exemple Intra<strong>de</strong>l (gestion <strong>de</strong>s<br />

déchets), la SWL (construction et gestion <strong>de</strong>s logements) et la CRAT. Notons que la SWL peut <strong>de</strong>venir un acteur important, car sans que<br />

rien ne soit encore officiel, il semblerait qu’elle soit sollicitée pour construire et gérer les logements du site (information issue d’une<br />

discussion avec Françoise Lejeune, DG SPI+).<br />

Les personnes en charge du projet à la SPI+ imaginent que d’autres organismes pourraient rejoindre ce comité, comme par exemple le<br />

MET, ou d’autre sociétés qui pourraient jouer un rôle.<br />

Ce comité consultatif aura pour mission <strong>de</strong> rendre un avis sur le projet aux différentes étapes <strong>de</strong> celui-ci. Ce mo<strong>de</strong> <strong>de</strong> fonctionnement<br />

permet <strong>de</strong> prendre les décisions avec l’avis et l’expertise <strong>de</strong> chacun, <strong>de</strong> manière à ce que le projet soit un consensus dans lequel les<br />

différents acteurs sont impliqués et avec lequel ils sont en accord.<br />

Un autre comité, plus effectif et technique, qualifié <strong>de</strong> «comité scientifique », sera mis sur pied et reprendra les acteurs véritablement<br />

actifs dans la rénovation du site. On y retrouvera donc l’auteur <strong>de</strong> projet, qui <strong>de</strong>vrait être désigné au début <strong>de</strong> l’année 2011, ainsi que les<br />

pouvoirs subsidiant (principalement la Région Wallonne), mais aussi les différents organismes et sociétés apportant un support technique<br />

à la rénovation (ingénieurs, société <strong>de</strong> construction, architecte…)<br />

Ce comité « scientifique » ou « technique » aura donc pour but <strong>de</strong> définir les rénovations <strong>de</strong> manière effective et précise. Ce sont <strong>de</strong>s<br />

experts qui traduiront la volonté stratégique en réalité <strong>de</strong> terrain, en termes <strong>de</strong> portance, <strong>de</strong> résistance <strong>de</strong>s matériaux ou <strong>de</strong> nuisances<br />

sonores…<br />

D’autres acteurs ont participé au projet, <strong>de</strong> manière plus appliquée. Le bureau Lejeune – Giovanelli a réalisé l’étu<strong>de</strong> d’inci<strong>de</strong>nce et la<br />

<strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>de</strong> SAR, le SEGEFA a effectué l’étu<strong>de</strong> qui a mis en évi<strong>de</strong>nce le potentiel du Val Benoit et donné à la SPI+ l’idée <strong>de</strong> le réhabiliter,<br />

Transitec a effectué l’étu<strong>de</strong> <strong>de</strong> mobilité utilisée lors <strong>de</strong> l’étu<strong>de</strong> d’inci<strong>de</strong>nce...<br />

Enfin, on pourrait penser que la population a un certain rôle à jouer en tant qu’acteur du projet. En effet pour les projets <strong>de</strong> cette<br />

envergure, <strong>de</strong>s consultations <strong>de</strong> la population doivent être organisées (notamment dans le cadre <strong>de</strong> la <strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>de</strong> SAR). Néanmoins, la<br />

population ne s’est pas montrée très intéressée lors <strong>de</strong>s réunions d’enquête publique, et très peu <strong>de</strong> riverains se sont présentés. Cela<br />

peut s’expliquer par le fait qu’il n’y ait pas <strong>de</strong> rési<strong>de</strong>nts sur le site, et que les plus proches riverains se trouvent <strong>de</strong> l’autre côté <strong>de</strong><br />

l’autoroute. En fait, il y a <strong>de</strong> l’industrie au sud, et les zones rési<strong>de</strong>ntielles alentours sont toujours séparées du Val Benoit par<br />

d’importantes barrières psychologiques (rail, autoroute et Meuse) et en font un site isolé <strong>de</strong> la population, tant psychologiquement que<br />

physiquement. La population joue donc un rôle mineur et n’est pas un acteur important du projet.<br />

Notons que ce détail <strong>de</strong>s différents acteurs actuels et futurs est issu <strong>de</strong> différentes discussions avec le personnel <strong>de</strong> la SPI+ (F. Lejeune<br />

et le pôle « aménagement du territoire »).<br />

32


4- Analyse critique :<br />

b) Les outils urbanistiques:<br />

Préalablement à tous travaux entrepris, il est important <strong>de</strong> noter que les bâtiments du site sont inscrits à l’inventaire. Bien que les<br />

restrictions soient loin d’être celles d’un bâtiment classé, il reste néanmoins que les modifications qui peuvent être apportées au bâti<br />

sont limitées. Ainsi, le projet ne modifiera normalement pas (ou très peu) l’aspect extérieur <strong>de</strong>s bâtiments. On peut penser qu’il aurait<br />

pu être intéressant <strong>de</strong> faire classer les bâtiments, afin d’obtenir <strong>de</strong>s subsi<strong>de</strong>s pour les travaux à effectuer. Malheureusement, il y a fort à<br />

parier que cela entrainerait plus <strong>de</strong> problèmes que d’avantages. En effet, les travaux prévus vont quand même supprimer certaines<br />

parties <strong>de</strong>s bâtiments (notamment une partie <strong>de</strong> l’institut <strong>de</strong> chimie et métallurgie), ce qui serait très difficile et <strong>de</strong>man<strong>de</strong>rait une longue<br />

procédure si les bâtiments étaient classés. De plus, les subsi<strong>de</strong>s accordés dans le cadre <strong>de</strong> travaux sur <strong>de</strong>s bâtiments classés doivent<br />

servir à maintenir le bien classé en état, pas à le modifier…<br />

La <strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>de</strong> reconnaissance <strong>de</strong> Site A Réaménager (SAR) est certainement l’outil urbanistique le plus important du projet à ce jour.<br />

Le dossier, initié par la Ville <strong>de</strong> <strong>Liège</strong>, a été rendu en mars 2009 et a été accepté le 29 mai 2009.<br />

Le SAR est <strong>de</strong>puis 2006 le successeur <strong>de</strong>s sites d’activités économiques désaffectés (SAED) et <strong>de</strong>s sites d’activités économiques à<br />

réhabiliter (SAER). Le concept <strong>de</strong> SAR est plus large et comme l’explique la DGO4, « le réaménagement portera dorénavant sur tout site<br />

qui s’entend comme étant un bien immobilier ou un ensemble <strong>de</strong> biens immobiliers qui a été ou qui est <strong>de</strong>stiné à accueillir une activité,<br />

à l’exclusion du logement et dont le maintien dans son état actuel est contraire au bon aménagement <strong>de</strong>s lieux ou constitue une<br />

déstructuration du tissu urbanisé. De ce fait, il pourra s’agir <strong>de</strong> sites d’activité économique mais également <strong>de</strong> sites affectés à <strong>de</strong>s<br />

activités sociales telles que <strong>de</strong>s écoles, <strong>de</strong>s hôpitaux, <strong>de</strong>s installations sportives ou culturelles telles que <strong>de</strong>s théâtres et <strong>de</strong>s cinémas ou<br />

encore <strong>de</strong>s installations à caractère public ou à <strong>de</strong>stination publique telles que <strong>de</strong>s centrales électriques, <strong>de</strong>s infrastructures <strong>de</strong><br />

transport, <strong>de</strong>s services <strong>de</strong> pompiers ainsi que <strong>de</strong>s sites ayant accueilli plusieurs fonctions simultanément ou successivement.<br />

Le dossier <strong>de</strong> <strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>de</strong> SAR présente les acteurs, la justification <strong>de</strong> la proposition réaménagement, ainsi que l’historique su site et<br />

son l’état actuel avant <strong>de</strong> présenter le projet en détail. Cette <strong>de</strong>rnière partie comprend les objectif <strong>de</strong>s aménagements, le RIE (voir plus<br />

bas), les affectations futures <strong>de</strong>s lieux, le phasage <strong>de</strong>s travaux, les estimations <strong>de</strong>s coûts <strong>de</strong>s travaux, les plans du projet… Notons que le<br />

dossier <strong>de</strong> <strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>de</strong> SAR rendu pour le Val Benoît est particulièrement bien détaillé par rapport à ce que l’on peut observer pour<br />

d’autres sites.<br />

L’acceptation du périmètre <strong>de</strong> SAR par le gouvernement wallon permet l’accès à divers subsi<strong>de</strong>s régionaux pour l’acquisition et le<br />

réaménagement du site et rend le fonctionnaire délégué responsable <strong>de</strong> la délivrance <strong>de</strong>s permis d’urbanisme à la place <strong>de</strong> la<br />

commune. Ce <strong>de</strong>rnier point peut s’avérer intéressant car le fonctionnaire délégué peut accor<strong>de</strong>r <strong>de</strong>s permis en contradiction avec le<br />

plan <strong>de</strong> secteur, ce qui peut permettre d’éviter la réalisation d’un PCA dérogatoire. Néanmoins, cela peut poser problème en cas <strong>de</strong><br />

changement <strong>de</strong> fonctionnaire délégué. En effet un nouveau fonctionnaire ayant une vision différente <strong>de</strong> l’ancien pourrait créer <strong>de</strong>s<br />

problèmes au bon déroulement du projet. De plus, il pourrait ne pas accepter une affectation du sol différente <strong>de</strong> celle prévue au plan<br />

33<br />

<strong>de</strong> secteur.


4- Analyse critique :<br />

Quant aux subsi<strong>de</strong>s, ils ne s’élèvent qu’à 1,125 million d’euros, somme prévue pour tout SAR, ce qui n’est qu’une part infime du prix<br />

<strong>de</strong>s rénovations du site…<br />

Le dossier <strong>de</strong> <strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>de</strong> reconnaissance <strong>de</strong> SAR comprend un <strong>Rapport</strong> <strong>de</strong>s Inci<strong>de</strong>nces Environnementales (RIE). Celui-ci fait l’état<br />

<strong>de</strong>s lieux, et met en évi<strong>de</strong>nce les inci<strong>de</strong>nces qu’aura le projet sur le site et ses alentours le plus exhaustivement possible. Ces inci<strong>de</strong>nces<br />

sont prises en compte tant en phase <strong>de</strong> chantier qu’en phase <strong>de</strong> fonctionnement du site, ce qui permet <strong>de</strong> bien estimer l’impact qu’aura<br />

le projet et donc <strong>de</strong> prendre <strong>de</strong>s décisions en conséquence. Comme dit plus haut, le RIE a été effectué par le bureau Lejeune-Giovanelli<br />

avec le concours <strong>de</strong> la Ville <strong>de</strong> <strong>Liège</strong>.<br />

La délimitation d’un périmètre <strong>de</strong> reconnaissance économique permet d’obtenir <strong>de</strong>s subsi<strong>de</strong>s <strong>de</strong> la DG économie afin d’aménager les<br />

infrastructures intérieures du site. Le périmètre <strong>de</strong> reconnaissance économique est issu du décret du 11/03/2004, qui donne aux<br />

pouvoirs publics la possibilité d’exproprier <strong>de</strong>s espaces <strong>de</strong>stinés à accueillir <strong>de</strong>s activités économiques, dans le but <strong>de</strong> promouvoir le<br />

développement économique et social. Bien qu’il n’y ait pas d’expropriation prévue sur le site du Val Benoît, l’acceptation d’un<br />

périmètre <strong>de</strong> reconnaissance économique est intéressante vu que le décret prévoit <strong>de</strong>s ai<strong>de</strong>s et subsi<strong>de</strong>s pour la réalisation <strong>de</strong>s<br />

nouvelles infrastructures.<br />

Notons qu’au lieu d’un SAR, le Val Benoît aurait pu être défini comme périmètre <strong>de</strong> remembrement urbain. Bien que cette solution offre<br />

plus <strong>de</strong> liberté que le SAR, elle n’ouvre la porte à aucun subsi<strong>de</strong>s et il est donc en pratique plus intéressant d’avoir défini le site comme<br />

SAR.<br />

Un dossier-projet d’éco-zoning <strong>de</strong>vait être remis pour la mi-janvier afin d’obtenir <strong>de</strong>s subsi<strong>de</strong>s pour effectuer une étu<strong>de</strong> plus<br />

approfondie <strong>de</strong>s possibilités <strong>de</strong> mettre en place un parc industriel écologique – ou tout au moins durable. Ce dossier répond à un appel à<br />

projets lancé par le ministre Marcourt en septembre 2010, les subsi<strong>de</strong>s venant du gouvernement wallon.<br />

Le but <strong>de</strong> cet appel à projet était <strong>de</strong> développer l’écologie industrielle en Wallonie afin <strong>de</strong> promouvoir le développement durable et<br />

limiter notre consommation <strong>de</strong>s ressources et notre pollution. Un projet validé permet d’obtenir <strong>de</strong>s subsi<strong>de</strong>s et l’ai<strong>de</strong> d’un comité <strong>de</strong><br />

suivi <strong>de</strong> projet. Malheureusement, la SPI+ n’a <strong>final</strong>ement pas rendu <strong>de</strong> dossier pour le Val Benoit (car il ne correspondait pas aux<br />

critères) et cette approche prometteuse et visionnaire est donc quelque peu compromise. C’est assez dommage, puisqu’en plus <strong>de</strong><br />

subsi<strong>de</strong>s, un tel projet aurait amené une certaine image et une attractivité supplémentaire pour le site. Néanmoins, Françoise Lejeune a<br />

réaffirmé l’ambition <strong>de</strong> créer un parc vert avec collectivisation <strong>de</strong>s ressources lors d’une interview accordée à la RTBF fin mars 2011.<br />

34


4- Analyse critique :<br />

c) Le montage financier :<br />

A ce jour, le montage financier est encore une évaluation budgétaire. Cette évaluation est néanmoins relativement précise et fait<br />

l’objet d’un tableau détaillé réalisé par la SPI+.<br />

On voit que la SPI+ doit impliquer une part importante <strong>de</strong> fonds propres, ce qui constitue un certain changement <strong>de</strong> leur stratégie par<br />

rapport au passé. Cela explique également que la SPI+ tente <strong>de</strong> trouver autant <strong>de</strong> subsi<strong>de</strong>s que possible, comme c’est par exemple le cas<br />

avec le projet d’éco-zoning (aujourd’hui avorté).<br />

Tableaux fournit par la SPI+<br />

35


4- Analyse critique :<br />

c) Le montage financier :<br />

Tableaux fournit par la SPI+<br />

36


4- Analyse critique :<br />

La SPI+ a prévu un échelonnage <strong>de</strong>s dépenses sur 5 ans. Comme on peut le voir, les efforts budgétaires seront dans un premier temps<br />

concentrés sur le bâtiment VB1 (institut <strong>de</strong> chimie-métallurgie) dont la rénovation <strong>de</strong>vrait être terminée en 2013. Lors d’discussion<br />

récente (fin mars 2011), MmeCassoti, directrice du pôle <strong>de</strong> développement économique <strong>de</strong> la SPI+, nous a affirmé que ce premier<br />

bâtiment serait prêt en 2014 et comprendrait un espace-entreprises et un bâtiment-relais. Les premières entreprises pourraient donc<br />

intégrer le site dès 2015.<br />

Un communiqué <strong>de</strong> presse <strong>de</strong> la SPI+ datant du 12 janvier 2011 annonce que les ministres Marcourt (économie) et Henry<br />

(aménagement du territoire) ont débloqué un budget <strong>de</strong> 20 millions d’euros pour la rénovation du Val Benoît. Ce budget (divisé<br />

équitablement entre les <strong>de</strong>ux ministères) est alloué au projet dans le cadre du Plan Marshall 2.Vert et sera en priorité utilisé pour<br />

développer le bâtiment VB1 afin <strong>de</strong> remplir les objectifs décrits ci-<strong>de</strong>ssus.<br />

À première vue, l’estimation <strong>de</strong> budget présentée ci-<strong>de</strong>ssus semble donc tenir la route, les dépenses prévues pour la rénovation du<br />

VB1 étant <strong>de</strong> l’ordre <strong>de</strong>s 20M € et l’échéancier semblant assez réaliste. Néanmoins, la SPI+ n’a aujourd’hui pas <strong>de</strong> subsi<strong>de</strong>s pour les<br />

autres bâtiments du site et il est donc difficile <strong>de</strong> se prononcer sur le <strong>de</strong>venir <strong>de</strong> ceux-ci. Notons que la SPI+ avait manifesté son<br />

intention <strong>de</strong> progresser par phases, en rénovant d’abords le VB1 avant <strong>de</strong> commencer les autres, ce qui semble cohérent avec la<br />

situation actuelle.<br />

Ceci étant dit, le budget total prévu par la SPI+ s’élève à 72 500 000 €, ce qui dépasse <strong>de</strong> loin les 20M € débloqués jusqu’ici… Le<br />

financement du projet n’est donc pas vraiment sécurisé à ce jour, et on peut raisonnablement craindre que le réaménagement s’arrête<br />

après le premier bâtiment en cas <strong>de</strong> manque <strong>de</strong> subsi<strong>de</strong>s, ce qui serait véritablement un échec du projet.<br />

Plan du SEGEFA – <strong>Rapport</strong> du SAR .<br />

Le plan ci-<strong>de</strong>ssous montre les bâtiments VB 1, 2 et 3.<br />

37


4- Analyse critique :<br />

c) Les principales leçons :<br />

Durant l’étu<strong>de</strong> <strong>de</strong>s dossiers SAR et RIE, nous avons annoté un certain nombre d’éléments qui nous ont semblés agir <strong>de</strong> manière<br />

à améliorer la qualité du projet ou au contraire à le <strong>de</strong>sservir.<br />

Les éléments négatifs :<br />

Comme éléments négatifs nous entendons l’ensemble <strong>de</strong>s données énoncées du projet à ce sta<strong>de</strong> et qui sont soit mal ou pas assez définies,<br />

soit qui semblent être en adéquation avec les objectifs <strong>de</strong> base.<br />

• En ce qui concerne le projet:<br />

-La SPI+ n’a <strong>final</strong>ement pas rendu <strong>de</strong> dossier (EcoZoning) pour le Val Benoit (car il ne correspondait pas aux critères) et cette approche<br />

prometteuse et visionnaire est donc quelque peu compromise. C’est assez dommage, puisqu’en plus <strong>de</strong> subsi<strong>de</strong>s, un tel projet aurait amené<br />

une certaine image et une attractivité supplémentaire pour le site.<br />

- Comme précisé dans la critique du plan masse, l’argument du passage du Tram à coté du Val Benoit nous a souvent été présenté comme la<br />

solution aux problèmes que risquent <strong>de</strong> poser l’augmentation du nombre d’emplois sur le site mais il n’est fait nulle part dans le dossier SAR<br />

mention d’un plan mobilité qui prendrait en compte l’ensemble du quartier.<br />

• Pour le montage financier:<br />

- Le budget total prévu par la SPI+ s’élève à 72 500 000 €, ce qui dépasse <strong>de</strong> loin les 20 millions euros débloqués jusqu’ici… Le financement<br />

du projet n’est donc pas vraiment sécurisé à ce jour, et on peut raisonnablement craindre que le réaménagement s’arrête après le premier<br />

bâtiment en cas <strong>de</strong> manque <strong>de</strong> subsi<strong>de</strong>s, ce qui serait véritablement un échec du projet.<br />

-Les subsi<strong>de</strong>s issus du SAR, ils ne s’élèvent qu’à 1,125 million d’euros, somme prévue pour tout SAR, ce qui n’est qu’une part infime du prix<br />

<strong>de</strong>s rénovations du site…<br />

38


4- Analyse critique :<br />

Les éléments positifs :<br />

Comme éléments positifs nous avons pris en compte les facteurs qui apportent <strong>de</strong> la teneur au projet ainsi que les objectifs définis qui<br />

amènent <strong>de</strong>s potentialités d’améliorer réellement la situation actuelle du site du Val Benoît.<br />

• En ce qui concerne le projet:<br />

- La mise en place d’un comité <strong>de</strong> réflexion qui se charge entre autre d’i<strong>de</strong>ntifier les entreprises qui pourraient s’implanter sur le site,<br />

nous montre une certaine forme <strong>de</strong> rigueur <strong>de</strong> la part <strong>de</strong> la spi+.<br />

- La conservation <strong>de</strong> plusieurs bâtiments même s’ils ne sont pas classés sur le site permettra <strong>de</strong> gar<strong>de</strong>r <strong>de</strong>s traces du passé universitaire.<br />

- La mise en place d’une mixité <strong>de</strong> fonction, comme énoncé dans la programmation du plan masse, est liée à une volonté d’amélioration<br />

<strong>de</strong> la qualité du site avec un objectif <strong>de</strong> développent durable espaces verts, écologie industrielle,….<br />

- Volonté <strong>de</strong> diminuer l’impact <strong>de</strong> la voiture à l’intérieur du site est un point positif du plan masse, mais on constate <strong>de</strong>s accès dans le<br />

site pour les camions qui ne sont pas étudiés <strong>de</strong> manière adéquate avec la volonté d’avoir un site piéton !!<br />

• Pour le montage financier:<br />

- Le budget débloqué par les ministre Henry et Marcourt qui s’élève à 20 millions d’euros pour les travaux prévu sur le site du Val<br />

Benoit.<br />

39


5- Conclusion du dossier :<br />

Conclusion du dossier :<br />

En résumé, en suivant les recommandations <strong>de</strong> l’étu<strong>de</strong> consacrée au développement économique communal, la Ville <strong>de</strong><br />

<strong>Liège</strong> a marqué sa volonté <strong>de</strong> maintenir le site du Val-Benoît essentiellement à <strong>de</strong>stination <strong>de</strong>s activités économiques (avec<br />

équipements publics en accompagnement).<br />

Pour récapituler , cette décision est justifiée par :<br />

- Le manque d’espaces pour accueillir les entreprises dans <strong>de</strong>s bonnes conditions sur le territoire <strong>de</strong> la commune et les<br />

nombreuses <strong>de</strong>man<strong>de</strong>s <strong>de</strong> localisation dans le parc scientifique du Sart Tilman non satisfaites.<br />

- La saturation progressive <strong>de</strong>s terrains <strong>de</strong> la SPI+ dans les parcs périphériques et la volonté <strong>de</strong> la SPI+ et <strong>de</strong> la Ville <strong>de</strong><br />

développer <strong>de</strong> nouvelles offres en milieu urbain.<br />

La Ville <strong>de</strong> <strong>Liège</strong> et la SPI+ souhaitent conférer au site une image claire d’espace d’accueil pour <strong>de</strong>s activités économiques<br />

mixtes.<br />

Les autres projets sur le site ont été coordonnés et ajustés pour trouver une mixité équilibrée entre les différentes fonctions<br />

(complémentarités d’occupation jour-nuit, avec par exemple du logement ou encore phasage dans le temps <strong>de</strong>s fonctions <strong>de</strong><br />

bureau en rapport avec l’évolution <strong>de</strong>s conditions <strong>de</strong> mobilité).<br />

Un tel projet s’inscrit dans la politique <strong>de</strong> développement économique <strong>de</strong> la Ville qui souhaite attirer sur son territoire <strong>de</strong>s<br />

entreprises et les emplois correspondants.<br />

Dans un contexte <strong>de</strong> raréfaction <strong>de</strong> l’espace, il s’agit d’offrir une alternative aux localisations en parc périphérique qui ont<br />

monopolisé les processus <strong>de</strong> localisation pendant plusieurs décennies.<br />

40


6- Références :<br />

Pour l’élaboration du rapport nous nous sommes référés aux informations fournies par :<br />

PERIMETRE SAR sur le site du Val Benoît.<br />

Dossier <strong>de</strong> <strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>de</strong> reconnaissance<br />

(Annexe à l’arrêté du collège communal du 5 Mars 2009)<br />

Mis en place par :<br />

SPI+<br />

Ville <strong>de</strong> <strong>Liège</strong>- département <strong>de</strong> l’urbanisme.<br />

En Février 2009<br />

Projet <strong>de</strong> réaménagement.<br />

<strong>Rapport</strong> d’inci<strong>de</strong>nce environnementale<br />

(Annexe à l’arrêté du collège communale du 5 Mars 2009)<br />

Mis en place par :<br />

Par la ville <strong>de</strong> <strong>Liège</strong><br />

L’université <strong>de</strong> <strong>Liège</strong><br />

SPI+<br />

Documents coordonnés par :<br />

Atelier d’architecture Lejeune-Giovanelli<br />

Le concours <strong>de</strong> AWP+e, ville <strong>de</strong> <strong>Liège</strong>, SPI+, ULG<br />

Etu<strong>de</strong> <strong>de</strong> mobilité : Pluris, Segefa, Transitec<br />

Février 2009<br />

Avis du CWEDD<br />

<strong>Liège</strong> le 6 Juillet 2009<br />

Périmètre provisoire du SAR du site du Val Benoît<br />

SAR /LG/221<br />

41


6- Références :<br />

Données fournies par la SPI+ :<br />

Montant financier<br />

Type d’entreprise à implanter<br />

Sta<strong>de</strong> du projet<br />

Interview <strong>de</strong> :<br />

M. Bruck – Ville <strong>de</strong> <strong>Liège</strong><br />

M. SWENNEN - SPI+<br />

M. Cornesse - Ulg<br />

Des membres du personnel <strong>de</strong> la SPI+ (Françoise Lejeune, Mariléna<br />

Cassotti, Cédric Swennen, Damien Arnould, Christophe Leclerc)<br />

Site internet:<br />

- DGO4<br />

http://mrw.wallonie.be/DGATLP/DGATLP/Pages/DAU/Pages/PouvPubl/Aid<br />

es.asp<br />

- http://www.spi.be<br />

-http://cpdt.wallonie.be/in<strong>de</strong>x.php?id_page=21<br />

-http://www.forbid<strong>de</strong>n-places.net/exploration-urbaine-l-universite-du-valbenoit-a-liege<br />

42


7- Annexes :<br />

Reportage photos effectuer lors <strong>de</strong> la visite du site le 4 octobre 2010<br />

43


7- Annexes :<br />

Extrait <strong>de</strong> l’avis du CWEED sur le dossier SAR :<br />

Extrait <strong>de</strong> Avis du CWEED sur le SAR – 9/12/2010<br />

44


7- Annexes :<br />

Article <strong>de</strong> presse:<br />

Extrait <strong>de</strong> Avis du CWEED sur le SAR – 9/12/2010<br />

45


7- Annexes :<br />

Article <strong>de</strong> presse:<br />

Extrait <strong>de</strong> Avis du CWEED sur le SAR – 9/12/2010<br />

46


7- Annexes :<br />

Article <strong>de</strong> presse:<br />

Extrait <strong>de</strong> Avis du CWEED sur le SAR – 9/12/2010<br />

47

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!