Create successful ePaper yourself
Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.
N°70<br />
JUIN<br />
2011<br />
´ Accent<br />
Le magazine de l'<strong>APE</strong><br />
BULLETIN D'INFORMATION DE L'ASSOCIATION DES PARENTS D'ELÈVES DE L'ÉCOLE ACTIVE BILINGUE JEANNINE MANUEL<br />
Bonnes Vacances !
pprendre l’anglais à travers<br />
le rythme et la gestuelle,<br />
une idée chère à<br />
Madame Jeannine MANUEL,<br />
expérimentée cette année auprès<br />
des élèves de CP (11e ) et<br />
CE1 (10e A<br />
) à Suffren. Deux parcours<br />
et deux caractères différents<br />
mais une même passion<br />
pour l’enfance et l’éducation<br />
qui les a réunies tout au long de<br />
ces années et permis de travailler<br />
ensemble.<br />
SUFFREN,<br />
ÉTABLISSEMENT PILOTE<br />
L’année scolaire 2010-2011 commence<br />
par un changement annoncé au<br />
niveau de l’emploi de temps des<br />
classes de CP et CE1 : la séance hebdomadaire<br />
de sport, jusque là assurée<br />
par les enseignantes de français, sera<br />
désormais remplacée par une séance<br />
de rythmique et de mime (« Rythm and<br />
Movement »). Elle se déroulera dans le<br />
cadre des heures d’enseignement de<br />
l’anglais et sera assurée par deux intervenants<br />
extérieurs.<br />
Un projet encore expérimental, mis en<br />
place uniquement à Suffren ; visant à<br />
être élargi à Dupleix et Théâtre si les<br />
résultats s’avèrent satisfaisants et la<br />
dynamique positive.<br />
DÉROULEMENT ...<br />
´<br />
Suffren<br />
« Rythm and Movement » à Suffren<br />
Tous les jeudis, les élèves de CP (11 e )<br />
retrouvent à l’heure d’anglais leurs<br />
groupes respectifs et se dirigent successivement<br />
au Bon Conseil où Marna<br />
et David les attendent. Les CE1 (10 e ),<br />
eux, y vont tous les vendredis.<br />
Marna, jeune américaine, a suivi une<br />
formation de théâtre, chant et danse à<br />
l’Ecole de New York. David, jeune français<br />
a, quant à lui, fait un double cursus<br />
à l’Ecole de théâtre de New York ainsi<br />
qu’à Paris.<br />
« Madame Manuel était convaincue que<br />
les enfants apprennent mieux et plus<br />
vite à travers le rythme...et c’est cette<br />
approche pédagogique que Madame<br />
Zéboulon a voulu mettre en place », nous<br />
explique David. Exposer les enfants au<br />
rythme le plus tôt possible, leur<br />
apprendre à le repérer, le respecter,<br />
l’écouter. Et comme la séance se<br />
déroule exclusivement en anglais, cela<br />
permet aussi aux enfants-notamment<br />
francophones - d’aborder l’anglais<br />
comme moyen de communication en<br />
dehors du cadre du travail scolaire classique.<br />
« Ceci n’est pas toujours facile,<br />
notamment en début d’année, avec les<br />
enfants des groupes EFL (english foreign<br />
language), nous dit Marna, ils ont du<br />
mal à comprendre certains mots ou<br />
mais j’arrive toujours à travers la<br />
mimique à leur expliquer la consigne ».<br />
La séance dure 45 minutes et se déroule<br />
en deux temps : la première demiheure,<br />
David fait découvrir aux enfants<br />
différents instruments de musique,<br />
notamment des instruments à percussion,<br />
et les initie au rythme à travers<br />
des activités et des exercices divers. Et<br />
c’est Marna qui enchaîne la deuxième<br />
partie de la séance avec la danse et le<br />
mime pendant quinze minutes. « Nous<br />
encourageons l’enfant à développer son<br />
imagination créative, à l’exprimer tout en<br />
respectant un rythme et un cadre qui lui<br />
ont été suggérés » nous explique les<br />
deux animateurs. « Notre objectif est de<br />
trouver un équilibre entre liberté d’expression<br />
et respect des consignes, le<br />
tout à travers une approche qui se veut<br />
ludique ».<br />
BILAN<br />
L’année étant déjà bien entamée, un<br />
premier bilan se profile et l’on envisage<br />
déjà quelques pistes de réflexion pour<br />
2<br />
l’année prochaine. « Le bilan est très<br />
positif, commente Mrs Dao, directrice<br />
de Suffren, mais nous nous demandons<br />
si l’année prochaine nous n’organiserons<br />
pas les séances par classes et non<br />
plus par groupes de niveaux d’anglais.<br />
Nous pensons, en effet, que mélanger<br />
les niveaux d’anglais sera plus bénéfique,<br />
notamment pour les élèves francophones,<br />
et permettra de créer une<br />
synergie encore plus positive ».<br />
Quant aux enfants, ils se disent tous<br />
quand on les interroge ravis. « C’est surprenant<br />
les progrès que les enfants ont<br />
pu faire depuis le début de l’année »<br />
s’exclament David et Marna.<br />
Plaisir, épanouissement, création et<br />
communication, c’est en effet, l’impression<br />
qui ressort quand on assiste à une<br />
séance de « Rythm and movement ».<br />
Une expérience qui a priori a bien fait<br />
ses preuves...<br />
Elise El Haddad
´<br />
D upleix<br />
Les nouveaux projets bilingues,<br />
une aventure collective<br />
Dès la rentrée de septembre, dans<br />
les locaux de Dupleix, se préparaient<br />
officieusement les nouveaux<br />
projets bilingues. Réunissant une<br />
dizaine de professeurs, de culture française,<br />
anglaise, américaine et néo-zélandaise,<br />
la réflexion a porté sur la cohérence<br />
de l’enseignement et sur la cohésion<br />
de l’équipe enseignante dans un<br />
environnement multiculturel. Partant du<br />
constat que les élèves ont tendance à<br />
compartimenter leurs connaissances par<br />
matière, l’un des objectifs de ces projets<br />
bilingues consiste à montrer que ce<br />
qu’ils apprennent est bel et bien complémentaire.<br />
Il a ainsi été décidé de mener<br />
des projets pluridisciplinaires et transversaux<br />
par niveau (MS/GS, CP, CE1 et<br />
CE2). En pratique, ces projets contribuent<br />
à renforcer le travail collectif des<br />
enseignants de diverses cultures. C’est<br />
avec enthousiasme que Mme Camier<br />
souligne : « Ce n’est pas la première fois<br />
que les professeurs francophones et<br />
anglophones réalisent des projets en<br />
commun, mais les nouveaux projets<br />
bilingues donnent l’occasion de formaliser<br />
cette approche au sein de l’école. Le<br />
travail accompli collectivement au cours<br />
des derniers mois a fait appel à la créativité<br />
et aux talents de tous ».<br />
LE MOYEN AGE TRANSCEN-<br />
DE LES CULTURES CHEZ<br />
LES MS / GS<br />
La thématique choisie par l’équipe enseignante<br />
des MS/GS porte sur la période<br />
du Moyen Age. C’est au travers de<br />
légendes, chevaliers, châteaux forts et<br />
costumes, découverts en classe de français<br />
et d’anglais, que les enfants apprennent<br />
à se repérer dans le temps et imaginent<br />
le quotidien à cette époque. Et pour<br />
donner corps à ces enseignements, un<br />
banquet médiéval, ou plutôt un goûter<br />
médiéval, sera organisé au printemps<br />
avec déguisements, chants, poèmes et<br />
jongleur.<br />
LE PETIT CH<strong>APE</strong>RON ROUGE<br />
VU SOUS TOUTES SES<br />
COUTURES PAR LES CP<br />
Le projet dédié aux classes de CP se focalise<br />
sur le conte du Petit Chaperon Rouge<br />
ou Little Red Riding Hood, indifféremment.<br />
Partant de la littérature française et<br />
anglaise, il s’agit, pour les enfants, de<br />
déceler leur héritage commun, de découvrir<br />
différentes versions du texte et d’appréhender<br />
le fonctionnement de l’intrigue.<br />
Le moment fort de ce projet fut le spectacle<br />
bilingue du Petit Chaperon Rouge<br />
(voir encadré) présenté par les élèves de<br />
CP costumés, et accompagnés, comme il<br />
se doit, de galettes... et d’un petit pot de<br />
beurre !<br />
LE THÈME DE L’ARBRE<br />
POUR LES CE1<br />
Profitant du fait que l’ONU a fait de 2011<br />
l’année internationale de la forêt et que<br />
les Etats-Unis consacrent l’arbre chaque<br />
année à la fin du mois d’avril, les élèves<br />
étudient le rôle et les fonctions de l’arbre.<br />
Mêlant démarche scientifique et<br />
approche littéraire, les maîtresses anglophones<br />
et francophones prévoient que les<br />
élèves de CE1 construisent un arbre où<br />
3<br />
seront accrochés des poèmes. Une fête,<br />
autour de lectures, poèmes, chants,<br />
démonstration de flûte à bec, expositions<br />
en rapport avec le thème de l’arbre, sera<br />
organisée au printemps pour couronner<br />
ce projet.<br />
MAIS OÙ SONT DONC<br />
PASSÉS LES ROMAINS,<br />
SE DEMANDENT LES CE2<br />
Suivant le programme d’histoire de CE2,<br />
les trois classes de Dupleix étudient de<br />
plus près les traces de la présence romaine<br />
en France et au Royaume-Uni. Ce projet,<br />
mené par trois professeurs de français<br />
et cinq professeurs d’anglais, comprend<br />
également la visite de sites à<br />
« Paris, ville romaine », faisant l’objet<br />
d’exposés et de livrets bilingues. Une<br />
mosaïque romaine géante, réalisée par<br />
tous les élèves de CE2, clôturera ce projet.<br />
Catherine Friedrich et<br />
Claire Caillet<br />
Le grand succès du Petit Chaperon Rouge<br />
Finalisant la première partie du projet bilingue dédié aux classes de CP, le spectacle du Petit<br />
Chaperon Rouge a connu un succès retentissant le 28 janvier dernier au sein de l’école. Il faut<br />
dire que ce spectacle est le résultat d’un travail de préparation impressionnant tout au long du<br />
premier semestre. En effet, les élèves de CP se sont imprégnés de différentes versions françaises<br />
du conte lors d’ateliers de lecture avec les maîtresses de CE1. Par ailleurs, ils ont travaillé<br />
les séquences de l’histoire en anglais de façon ludique, utilisant marionnettes et livres<br />
imagés. Et ce n’est pas tout ! Des représentations du Petit Chaperon Rouge, version revisitée<br />
pour les uns (« Capucine et le loup »), parodie pour les autres, ainsi qu’un atelier artistique<br />
animé par le Carrousel du Louvre pour peindre différentes scènes du conte, ont contribué à<br />
consolider leur apprentissage et à stimuler leur créativité...<br />
Jusqu’au jour où ce sont eux qui se sont retrouvés sur le devant de la scène. La pièce a été<br />
minutieusement préparée : un décor conçu par les maîtresses et réalisé par les enfants, des<br />
costumes cousus main. Les 102 élèves de CP, répartis en groupes, avaient appris une partie du<br />
script. Chaque groupe, incarnant un personnage, a récité le texte en français, entrecoupé de<br />
chansons en anglais. Une<br />
dizaine de professeurs ont<br />
contribué au grand succès<br />
du spectacle. Initialement<br />
prévue pour les classes de<br />
maternelle, une seconde<br />
représentation a été programmée<br />
pour les élèves<br />
de CE1 et pourquoi pas,<br />
plus tard, une représentation<br />
pour les parents ?
´<br />
Théâtre<br />
primaire<br />
Those were the days<br />
A<br />
elles trois, Julia Campbell,<br />
Marie-José Dessolas et Murielle<br />
Sautelet auront passé plus<br />
d’un siècle au service de l’EABJM<br />
(moyenne : 35 ans), à enseigner les<br />
têtes blondes qui se pressaient au portillon<br />
de leurs classes - souvent<br />
aiguillonnés d’ailleurs par les parents,<br />
tant la réputation de ces dames était<br />
connue! Mais n’allez pas croire que<br />
lorsqu’elles ont quitté l’Ecole, elles<br />
étaient sans dynamisme.Toutes trois<br />
en effet sont plutôt parties vers de nouvelles<br />
aventures, qu’à la retraite...<br />
Julia Campbell, mieux connue des<br />
enfants et de leurs parents sous le<br />
vocable de « Miss Campbell », était une<br />
jeune écossaise, réservée mais déterminée<br />
(j’imagine), lorsqu’elle fut recrutée<br />
en 1978 à la Bourdonnais, pour y<br />
remplacer Odile Grillard, responsable<br />
de l’anglais au Primaire, qui partait en<br />
congé de maternité. Quelque temps<br />
après, elle rejoint l’équipe Théâtre Primaire<br />
où, à l’initiative de Jeannine<br />
Manuel, elle prend, pour ne plus les<br />
quitter, les rênes de la première Classe<br />
d’Immersion, en 8ème. Cette innovation<br />
a été capitale dans l’histoire de<br />
l’Ecole, et jusqu’en 2009, date de son<br />
départ, elle y fera tandem, à l’exception<br />
d’une année, avec Marie-José Dessolas<br />
qui y enseigne l’heure et demie de français.<br />
Immersion étant synonyme de<br />
« tout en anglais », c’était un défi à relever,<br />
tant pour le professeur que pour les<br />
enfants, ainsi qu’une grande charge de<br />
travail, avec notamment beaucoup<br />
d’oral. Miss Campbell a aussi beaucoup<br />
investi avec ses élèves en spectacles<br />
de théâtres (pièces de son cru),<br />
de chants, de légendes...<br />
Marie-José Dessolas, on vient de le<br />
voir, a enseigné le français en Immersion<br />
quelque vingt sept ans, mais bien<br />
sûr, elle ne s’est pas contentée de ne<br />
travailler qu’une heure et demie par jour<br />
(même si pendant ce laps de temps,<br />
c’est de concentré de français dont il<br />
s’agissait) ! Une maîtrise de lettres en<br />
poche, Mademoiselle Dessolas, comme<br />
on la nommait, intégrait la structure<br />
d’alors de l’EAB en... 1974 ! En 80, elle<br />
arrivait rue du Théâtre, où elle enseignait<br />
quelque temps l’anglais aux<br />
grands débutants de CM2. Mais l’anglais<br />
n’étant pas sa « cup of tea »<br />
d’élection, elle se consacre à l’enseignement<br />
en français, et outre la fameuse<br />
clase d’immersion, elle « prend », là<br />
encore pour ne quasiment plus les quitter,<br />
les 7ème.<br />
Marie-José Dessolas était une excellente<br />
instructrice, (je parle d’expérience),<br />
mais c’est avant tout une éducatrice<br />
dans l’âme. Le cœur du métier, selon<br />
elle, c’est en effet de tout enseigner<br />
pour former le jugement : c’est ce qu’elle<br />
s’efforçait de faire avec des élèves<br />
de la tranche d’âge 10-11 ans. A ce<br />
moment-là, en effet, les jeunes ne sont<br />
plus tout à fait des enfants et pas encore<br />
des adolescents. C’est une année de<br />
« basculement » où ils doivent, normalement,<br />
acquérir une forme d’autonomie<br />
intellectuelle, et elle les aidait de<br />
son mieux dans « ... l’éducation de la<br />
personnalité » , sans bien sûr que cela<br />
se fasse aux dépens du didactisme :<br />
« pour chaque enfant, il y a une clé, mais<br />
il n’existe pas de passe-partout ». Cette<br />
éducation passait aussi par des<br />
concours de lecture, des travaux<br />
manuels, des clins d’œil, l’instruction<br />
civique, et bien sûr, l’enseignement de<br />
son « dada » : la période de la Révolution<br />
française. Bref, elle aimait à enseigner<br />
« tout ce qui sort du prêt à penser<br />
», et appréciait tout particulièrement<br />
l’appui des parents dans cette<br />
approche...<br />
4<br />
« Last but not least », bien sûr : Murielle<br />
Sautelet, la « matheuse » du trio : 19<br />
ans à la Bourdonnais, 20 ans à<br />
Théâtre ! A l’issue d’études supérieures<br />
de maths et de sciences, elle<br />
intègre l’EABJM qu’elle ne quittera<br />
qu’en 2009. Elle a enseigné toutes les<br />
classes, dans toutes les matières, de la<br />
grande section à la CM2, pour finalement<br />
se dédier plus particulièrement à<br />
ce niveau. C’est là qu’elle a créé le<br />
fameux Club de maths et de sciences,<br />
qu’elle a animé plus de 10 ans. C’est<br />
également elle qui a introduit le non<br />
moins célèbre concours Kangourou il y<br />
a vingt ans et toujours elle qui fut à l’initiative<br />
de l’annuel « Rallye de Maths ».<br />
On l’aura compris, Madame Sautelet se<br />
passionne pour les matières scientifiques<br />
(elle participe aussi, depuis cinq<br />
ans, avec Madame Bercoff à la formation<br />
en maths des maîtres, ce qui atteste<br />
de son expertise), mais ses centres<br />
d’intérêt s’étendent aussi aux sciences<br />
de l’éducation et à la psychologie.<br />
L’Ecole, par sa polyvalence lui a ainsi<br />
permis de s’exprimer dans tous ces<br />
champs. La liste de ses actions et<br />
engagements, à l’heure actuelle encore,<br />
serait trop longue à énumérer,<br />
contentons-nous de ne mentionner que<br />
l’une de celles pour lesquelles, outre<br />
celles sus citées, elle était particulièrement<br />
connue : l’accompagnement<br />
annuel aux Etats-Unis de sa classe de<br />
CM2. Dans ses bagages : des pièces<br />
de théâtre travaillées avec les élèves,<br />
que ces derniers représentaient devant<br />
leurs familles d’accueil américaines...<br />
Martine Brunet-Possenti
´<br />
Dites-nous Tatiana…<br />
T<br />
atiana de Rosnay, c’est tout<br />
d’abord un nom, une référence.<br />
On sait tout de suite qu’on<br />
parle d’une femme talentueuse. Tatiana<br />
a été en tête des meilleures ventes<br />
en 2010 avec Sarah’s Key, traduit en<br />
35 langues. Elle est reconnue dans le<br />
monde entier non seulement pour ses<br />
livres, mais aussi pour l’adaptation de<br />
Sarah’s Key au cinéma. J’ai eu la chance<br />
de l’interviewer, le temps d’une<br />
pause dans ses innombrables promotions.<br />
Voici le résultat d’une heure passée,<br />
sur Skype, avec une femme extraordinaire,<br />
submergée par une déferlante<br />
de succès.<br />
Sophie Ménard : Pour l’EABJM, c’est un<br />
immense honneur d’avoir eu pour élève<br />
une jeune fille qui, aujourd’hui est devenue<br />
une femme talentueuse et connue<br />
dans le monde entier. Quel est l’enrichissement<br />
que cette école a apporté,<br />
en dehors des connaissances scolaires,<br />
à une élève telle que vous-même, Tatiana,<br />
qui êtes anglaise, russe et française<br />
?<br />
Tatiana de Rosnay : D’abord il faut que<br />
tu saches que quand je suis arrivée<br />
dans cette école, j’avais dix ans. Je<br />
venais d’Amérique, donc je ne parlais<br />
pas très bien français, et mes parents<br />
m’ont mise dans cette école pour garder<br />
mon bilinguisme. Il y avait-là un<br />
brassage de nationalités assez<br />
incroyable, et toutes ces cultures m’ont<br />
apporté une vraie ouverture d’esprit.<br />
C’est aussi grâce à l’EABJM que j’ai pu<br />
accéder à une université anglaise.<br />
J’ai de très bons souvenirs, notamment<br />
d’une prof d’anglais, Mrs. Planex. Cette<br />
dame m’a beaucoup encouragée dans<br />
mes travaux littéraires. Elle m’a dit que<br />
j’avais l’étoffe d’un écrivain et que je<br />
devais continuer à écrire. J’en garde un<br />
excellent souvenir, car elle m’a vraiment<br />
aidée. Néanmoins, je n’étais pas vraiment<br />
une bonne élève. J’aimais beaucoup<br />
la rédaction en anglais ou en français,<br />
mais j’étais carrément nulle en<br />
maths. J’étais cependant assez sage et<br />
disciplinée.<br />
S.M. : Vos thèmes littéraires principaux<br />
sont basés sur les secrets de famille<br />
(tragédies, deuils, divorces...), et vous<br />
placez souvent vos personnages entre<br />
les murs où ont été vécus ces drames,<br />
comme dans Rose ou Sarah’s Key. D’où<br />
vous vient cette inspiration, qui aborde<br />
Théâtre<br />
collège<br />
avec une audace subtile des sujets difficiles<br />
et douloureux ? Est-ce une habitude<br />
?<br />
T.R. : Oui, c’est une sorte d’obsession.<br />
Dans tous mes livres il y a une histoire<br />
d’appartement ou de maison à histoires.<br />
Pourtant je vis dans un appartement<br />
moderne, mais cette inspiration<br />
me vient de mon enfance. J’ai habité<br />
dans des maisons avec ces murs justement,<br />
qui ont eu des histoires, dans de<br />
grandes maisons, en Angleterre par<br />
exemple. J’ai tendance à écrire des<br />
livres tristes, qui, comme tu le dis si<br />
bien, abordent des sujets poignants,<br />
mais je suis extrêmement joyeuse.<br />
(rires).<br />
S.M. : Pour Sarah’s Key (Elle s’appelait<br />
Sarah), quel a été l’évènement qui vous<br />
a poussé à écrire une histoire sur l’une<br />
des périodes les plus sombres de l’histoire<br />
? Etait-ce votre volonté que de rappeler<br />
aux gens de ne jamais oublier ?<br />
T.R. : Tout d’abord, ce qui s’est passé<br />
nous concerne tous un peu. De plus, je<br />
vis à côté de l’endroit où en 1942, la<br />
rafle du Vel’ d’Hiv’ a eu lieu. Puis, à<br />
mon époque, on ne nous apprenait pas<br />
du tout ce sombre épisode à l’école.<br />
C’était encore trop récent, trop tabou,<br />
trop douloureux. C’est pour ça que<br />
lorsque j’ai vraiment réalisé l’horrible<br />
tragédie, j’ai décidé d’écrire un livre<br />
pour exprimer le déchirement que j’ai<br />
ressenti. J’avais besoin de me confier<br />
et aussi de rappeler. Mais je ne m’attendais<br />
pas du tout à toutes ces répercussions<br />
!<br />
S.M. : Vous avez commencé à écrire<br />
assez jeune, mais vos récits n’étaient<br />
lus que par votre cercle familial. C’est<br />
vers 29 ans que vous avez décidé d’aller<br />
voir un éditeur et de publier vos<br />
écrits. Tout avait bien commencé, mais<br />
le jour où vous avez présenté Elle s’appelait<br />
Sarah, votre éditeur l’a tout simplement<br />
refusé. Vous vous êtes alors<br />
tourné vers Héloïse d’Ormesson et dès<br />
lors, un courant de confiance s’est instauré<br />
entre vous. Le succès est très<br />
vite arrivé et bientôt votre nom a été<br />
connu et admiré aux « quatre coins de<br />
l’hexagone ».<br />
T.R. : Comme tu le dis, il y a eu bien des<br />
péripéties jusqu’à ce que je rencontre<br />
Héloïse. On avait tant de choses en<br />
commun ! Elle avait à peu près mon<br />
âge, parlait anglais et me comprenait...<br />
Elle croyait vraiment en moi, et c’est en<br />
5<br />
Sophie Ménard<br />
partie grâce à elle et à ma famille que<br />
je suis arrivée là où j’en suis.<br />
S.M. : La suite logique de ce succès a<br />
été l’adaptation au cinéma de votre<br />
roman sous le titre français de Elle s’appelait<br />
Sarah. Souvent, lorsqu’on lit un<br />
livre, on a tendance à imaginer les personnages<br />
et les décors, tandis que lorsqu’on<br />
va au cinéma, on peut être assez<br />
déçu. Quelle a été votre réaction en<br />
voyant le film basé sur votre oeuvre?<br />
T.R. : C’était tout simplement magnifique<br />
! C’était vraiment comme je<br />
l’avais imaginé. Surtout, les acteurs,<br />
Mélusine Mayance et Kristin Scott Thomas<br />
étaient incroyables ! Quand j’ai vu<br />
la petite Mélusine arriver devant moi,<br />
j’ai cru que c’était Sarah. C’était<br />
éblouissant et lorsque j’ai vu le film<br />
pour la première fois, j’ai pleuré comme<br />
une Madeleine ! C’était fou comme sensation,<br />
j’avais l’impression d’être dans<br />
un rêve ou en transe. C’est une des<br />
plus belles choses qui me soient arrivées<br />
! […]<br />
S.M. : Puisqu’on a abordé le sujet cinéma,<br />
restons un peu dans le domaine de<br />
la technologie, et dites-nous, Tatiana,<br />
en tant qu’écrivaine, ce que vous pensez<br />
des livres électroniques.<br />
T.R. : Je réagis plutôt bien, j’essaie<br />
même de m’adapter aux « nouvelles<br />
technologies ». Mais pour moi, la plume<br />
et le papier ne disparaîtront jamais,<br />
c’est une sensation qu’aucun bijou<br />
technologique, si perfectionné soit-il, ne<br />
pourra jamais remplacer...<br />
Sophie Ménard,<br />
élève de 4 e à l’EABJM
´<br />
Théâtre<br />
lycée<br />
Des journalistes en herbe<br />
Al’EABJM on ne fait pas<br />
qu’étudier les matières<br />
scolaires les plus<br />
variées, préparer bacs français<br />
et IB, s’investir dans des<br />
actions humanitaires, créer<br />
des groupes de rocks, faire<br />
des défilés de mode..., on<br />
s’essaie aussi au journalisme,<br />
notamment artistique...<br />
Comme dans le monde de la<br />
presse « industrielle », des<br />
périodiques naissent tandis<br />
que d’autres disparaissent. Il y<br />
a trois ans par exemple, existait<br />
LE CHAT HUANT, trois parutions<br />
annuelles (50 centimes<br />
le numéro). Il avait pour vocation<br />
de faire émerger les inventivités<br />
littéraires. Les trois<br />
mousquetaires à l’origine du<br />
projet sont depuis partis dans<br />
le supérieur, personne n’avait<br />
repris le flambeau, sous cette<br />
forme, en tout cas, jusqu’à ce<br />
que fasse son apparition un<br />
nouveau journal, qui « cartonne<br />
un max » : BILINGUES ET<br />
ARTISTES.<br />
UN PERIODIQUE<br />
QUALITE<br />
PROFESSIONNELLE<br />
... Tant au plan du fond qu’à celui de la<br />
forme ! A la tête de cette aventure, un<br />
rédac’ chef bouillonnant d’idées et de<br />
dynamisme : Louis Denizet, élève de<br />
Terminale L. Son équipe : quatre à cinq<br />
rédacteurs, une demi-douzaine de de<br />
photographes, une illustratrice, tous<br />
élèves de 3ème, 2nde, première et Terminales,<br />
L, ES et IB, l’ensemble étant<br />
supervisé par Jennifer Elliot, responsable<br />
de la bibliothèque. Deux version<br />
depuis Septembre 2010 : en ligne et<br />
quelques sorties papier annuelles.<br />
La meilleure définition de ce magazine,<br />
c’est encore Louis qui la donne : «For<br />
those who have never heard the name<br />
before, the BILINGUES ET ARTISTES is<br />
the EABJM’S artistic magazine ! We take<br />
in any form of art : poems, short stories,<br />
photographs, drawings, paintings, you<br />
name it!». Rédigés en français ou en<br />
anglais, les textes de poésie ou de<br />
prose sont émouvants, humoristiques,<br />
intrigants, toujours ciselés, à la virgule<br />
près. Egalement remarquables : les<br />
photos et les illustrations qui émaillent<br />
le journal. Petits et grands, lecteurs en<br />
quête de sens : rendez-vous sur<br />
http:/isuu.com/louis16/docs/ composition2<br />
(facebook).<br />
Et... toujours présent sur la scène jour-<br />
6<br />
nalistique locale LE BILINGUE<br />
qui est un peu le grand frère<br />
du précédent. Créé à l’origine<br />
par deux élèves du BI sous le<br />
nom de PARIS TIME, il a pris<br />
son appellation actuelle en<br />
2004, c’est lui qui a ouvert la<br />
voie aux articles en français et<br />
en anglais. Plutôt orienté<br />
thèmes politiques, sociétaux<br />
et billets d’humeur, son rédacteur<br />
en chef est Nicholas Pollack,<br />
en 1ère IB. Une vingtaine<br />
de rédacteurs et deux photographes,<br />
tous élèves de 1ère<br />
et de Terminale, françaises et<br />
IB. Quelques articles extraits<br />
du BILINGUE : micro-finance<br />
for a macro-difference ; un<br />
édito sur la Corée du Sud ;<br />
quand les Lolitas jouent les<br />
femmes fatales ; England and<br />
France, two diferent ways of<br />
educating... et des points de<br />
vue sur la culture et sur les<br />
« international news ». Jennifer<br />
Eliott est également « advisor »<br />
pour cette publication (qui<br />
comme le BILINGUES ET<br />
ARTISTES fait partie des<br />
« CAS »). Pour tout contact :<br />
lebilingue@ eabjm.net.<br />
Citons également LE POUSSIN EMANCI-<br />
PE, production d’élèves de 5ème<br />
essentiellement douze collaborateurs,<br />
sous l’égide de Daniel Zyss, rédac’<br />
chef.<br />
Martine Brunet-Possenti
´<br />
Interview de Monsieur Sampson,<br />
Directeur de l’internat<br />
vivent et travaillent hors de France.<br />
Mais beaucoup ont un parent français<br />
et l’autre étranger.<br />
<strong>ACCENT</strong> : Comment se passe la journée<br />
d’un interne ?<br />
Lille<br />
Monsieur Sampson, vous avez la lourde<br />
charge de diriger l’internat de l’école à<br />
Marcq-en-Baroeul. Depuis quand êtesvous<br />
arrivé à l’école ?<br />
Monsieur Sampson : Je suis arrivé en<br />
août 2009 avec ma femme et mes deux<br />
filles. Elles sont scolarisées à l’école<br />
en 5 e et en 4 e . Ma femme assure des<br />
cours de psychomotricité dans le primaire.<br />
<strong>ACCENT</strong> : Parlons chiffres : combien<br />
d’élèves sont internes ?<br />
M. Sampson : Cette année il y a 88<br />
internes, 46 filles et 42 garçons. Au rezde-chaussée<br />
garçons, les élèves de la<br />
6ème à la 2nde, au premier les élèves<br />
de 1 re et au deuxième les terminales.<br />
Pour les filles, au rez-de-chaussée les<br />
premières et au premier les élèves de<br />
6 e à 2nde. Les terminales au 2 e .<br />
59 élèves sont en chambre seul.<br />
Chaque année, on demande aux élèves<br />
leur préférence dans ce domaine.<br />
<strong>ACCENT</strong> : Comment se passe le WE ?<br />
M. Sampson : Tout dépend du WE ! En<br />
temps normal de 4 à 8 élèves restent à<br />
l’internat. Mais lors des WE de révision<br />
ce nombre passe à 40-60. En effet, les<br />
révisions sont organisées à l’internat<br />
pour aider les élèves dans leurs<br />
contrôles.<br />
<strong>ACCENT</strong> : Quel est le profil des<br />
internes ? Sont-ils de parents étrangers<br />
?<br />
M. Sampson : La plupart des élèves<br />
vivent autour de Paris, seule une douzaine<br />
d’élèves ont des parents qui<br />
M. Sampson : Le petit-déjeuner est<br />
servi à 7 h 30, le déjeuner entre 11 h<br />
30 et 13 heures et le dîner à 18 h 30.<br />
Les études peuvent avoir lieu la journée<br />
quand les élèves ont des périodes<br />
libres mais l’étude principale a lieu le<br />
soir entre 19 h 30 et 21 heures. Certains<br />
élèves sérieux et fiables ont le privilège<br />
de l’étude dans leur chambre.<br />
Après l’étude, un goûter leur est proposé<br />
au réfectoire : biscuits, pain, fruits et<br />
boissons chaudes. En effet, le dîner<br />
étant servi tôt, les ados ont faim le<br />
soir !<br />
Les collégiens ne doivent plus circuler<br />
dans les couloirs après 21 h 30 et l’extinction<br />
des feux a lieu à 22 h 15. Pour<br />
les lycéens, les couloirs doivent être<br />
libres à 22 h 30 mais il n’y a pas réellement<br />
d’extinction des feux. Nous leur<br />
faisons confiance dans leur gestion du<br />
travail scolaire. Certains soirs, la bibliothèque<br />
est occupée jusqu’à minuit.<br />
Mais dans l’ensemble ils apprennent<br />
vite à gérer leurs horaires et découvrent<br />
par eux-même qu’il n’est ni sain ni rentable<br />
de « brûler la chandelle par les<br />
deux bouts ».<br />
<strong>ACCENT</strong> : J’imagine qu’il n’y a pas que<br />
le travail à l’internat. Quelles sont les<br />
activités proposées par l’internat<br />
(sports, sorties culturelles etc.) ?<br />
M. Sampson : Des activités sportives<br />
leurs sont proposées en début d’année<br />
pour lesquelles ils s’inscrivent : tennis,<br />
squash, foot en salle, natation, escrime,<br />
ping-pong, arts martiaux, skate.<br />
Certaines peuvent avoir lieu à l’école,<br />
d’autres à l’extérieur.<br />
Des activités culturelles leurs sont<br />
aussi proposées tout au long de l’année<br />
: spectacles variés (théâtre,<br />
musique, danse etc.).<br />
D’autres activités ponctuelles sont<br />
organisées le WE pour ceux qui<br />
restent : cinéma, piscine, patinoire etc.<br />
7<br />
<strong>ACCENT</strong> : Avez-vous des problèmes de<br />
discipline ?<br />
M. Sampson : La plupart des élèves<br />
s’adaptent facilement et volontiers au<br />
règlement qui vise une vie harmonieuse<br />
pour tous. Certes, des rappels à l’ordre<br />
sont nécessaires mais notre objectif<br />
est de surmonter les difficultés par le<br />
dialogue, la coopération et le « pourquoi<br />
» du règlement. Nous n’aimons<br />
pas imposer des sanctions même si<br />
elles s’avèrent parfois nécessaires.<br />
Je suis aidé dans l’internat par 12 surveillants.<br />
Le ménage étant fait le matin,<br />
les chambres sont fermées aux élèves<br />
le matin et rien ne doit traîner par<br />
terre !<br />
<strong>ACCENT</strong> : Je vous remercie d’avoir<br />
accepté de répondre à mes questions<br />
et je peux rassurer les parents éventuellement<br />
inquiets : à l’EABJM, les<br />
internes sont heureux et épanouis.<br />
Anne Raynaud
´P i A<br />
PiA, in Partnership with Admissions<br />
This is a busy time in the Admissions<br />
office. The eagerly awaited<br />
CP & 6eme offer letters go<br />
out around now and the other infant<br />
admissions will be finalised shortly.<br />
PiA is also busy. As the first of the<br />
parent partner requests come in, we<br />
need to recruit you to help us welcome<br />
a new family.<br />
The Admissions team, Laurence Lascar,<br />
Adeline Townsley & Ida Falconnet, described<br />
their work. I was struck by the<br />
care and concern that goes into the<br />
selection process; a search for children<br />
best suited to benefit from the unique<br />
gift of EABJM’s bilingual education.<br />
The statistics are grim and getting<br />
worse each year as demand for places<br />
rises alongside the school’s reputation.<br />
Last year, for example, sibling applications<br />
alone outnumbered the places<br />
available in GS. Admissions is a balancing<br />
act, to keep a mix between pure<br />
French families, bi-cultural French and<br />
International. Add in male/female<br />
balance and an excess of excellent dossiers<br />
and you have a recipe for some<br />
disappointment.<br />
Laurence Lascar, now 27 years at<br />
EABJM, came into Admissions 3 years<br />
ago after 15 yrs as Directrice of<br />
Dupleix. Initially responsible for building<br />
the Bureau d’admissions at Lille<br />
(where she still attends commissions<br />
and meets with families), she is mostly<br />
focussed on Paris, sharing the interviewing<br />
load with Florence Bosc and the<br />
other directrices and meeting hundreds<br />
of children each year at the Play Sessions<br />
that she organizes. Having ‘lived’<br />
the school project for so many years,<br />
Laurence enjoys explaining it to prospective<br />
parents and trying to identify<br />
the children who would thrive in the system.<br />
Adeline Townsley, French married to an<br />
American, identified with the project of<br />
the school. Now 4 yrs in the role as<br />
attachée, Adeline follows the dossiers,<br />
from initial contact through to the decisions<br />
in the admissions commissions.<br />
She particularly enjoys the contact with<br />
families and the chance to use her languages.<br />
Ida Falconnet, German married<br />
to a French, works on preparing the dossiers.<br />
Having previously worked within<br />
the <strong>APE</strong> of her children’s school, Ida particularly<br />
appreciates the warm welcome<br />
offered by the PiA parent partners and<br />
the Welcome picnic.<br />
January was crazy this year. It seems<br />
that parents of younger children, keen<br />
that they are as ‘old’ as possible for<br />
their ‘rencontres’, held back applications<br />
until the deadline. The problem,<br />
apart from trying to process an incredible<br />
60 new dossiers a day in the last<br />
week, is that choice of times available<br />
for parent interviews and the children’s<br />
play session becomes limited. The<br />
directrices have crowded diaries and<br />
scheduling difficulties cannot be steamrolled.<br />
Parents are encouraged to submit<br />
applications earlier.<br />
Laurence emphasised that the month<br />
when the play session is organized and<br />
the age of the child are always taken<br />
into account. Nervous parents should<br />
be reassured that the Play Session is<br />
only one element in the total dossier<br />
considered by the commission. Try not<br />
to despair if your child is not on sparkling<br />
form that day - your tension can<br />
make them more anxious which the<br />
school is trying to avoid. Involved with<br />
admissions during the years at Dupleix,<br />
Laurence observed that the process has<br />
become more comprehensive and objective.<br />
For all ages, the aim is to select<br />
children who can thrive and be happy<br />
within the bilingual system, with parents<br />
who embrace the EABJM project.<br />
De gauche à droite : A. Townsley, I. Falconnet, L. Lascar.<br />
8<br />
They were discreet when I asked about<br />
the difficult side of the job - that of dealing<br />
with desperate parents whose children<br />
have not gained admittance even<br />
with good dossiers. They get all kinds<br />
of reactions: anger, tears, pleading,<br />
deep disappointment. Whilst they try to<br />
deal calmly with people and not take<br />
any aggression personally, it is clear<br />
that this time is difficult and upsetting,<br />
particularly if they already know the<br />
family, or have become close whilst<br />
completing the dossier. Ida admitted<br />
that it was heart-breaking dealing with<br />
parents who can’t understand why their<br />
‘top of the class’ child didn’t get a<br />
place.<br />
When asked about the parents organisation<br />
the team are happy to enthuse<br />
about PiA’s welcome initiatives, as well<br />
as the year round activities. They<br />
agreed that the parent partner scheme<br />
was a great reassurance to incoming<br />
families.<br />
If you’d like to help this year (we need<br />
about 200 of you!), please sign up via<br />
the link from the PiA website www.partnersinadaptation.com,<br />
login eabjm,<br />
password 1011. Most partners find<br />
this a rewarding experience and a fun<br />
way to meet new families.<br />
Rachel Skingsley
ÉPA<br />
Le bonheur, ça se construit, ça se<br />
transmet, ça se partage…<br />
L<br />
e bonheur en question :<br />
quelques éléments de la<br />
discussion<br />
Une belle brochette de spécialistes de l’enfance,<br />
une philosophe et un psychologue<br />
travaillant sur le virtuel se sont retrouvés<br />
jeudi 7 avril pour le plus grand plaisir des<br />
parents de l’EABJM afin d’échanger sur le<br />
thème de la soirée.<br />
Chaque intervention a donné lieu à de passionnants<br />
échanges tant avec le public<br />
qu’entre conférenciers, grâce notamment au<br />
questionnement et à l’éclairage apporté par<br />
Sylviane Giampino, animatrice de cette table<br />
ronde.<br />
Sylviane Giampino, psychologue et spécialiste<br />
de la petite enfance a introduit la table<br />
ronde en donnant une définition possible du<br />
bonheur : « un bon potentiel qui se réalise ».<br />
La notion de compétences chez l’enfant<br />
amène à s’interroger sur la façon dont les<br />
parents les valorisent : faut-il sans cesse les<br />
pousser vers la réussite et/ou prendre aussi<br />
le temps de rêver avec eux ? Elle pense que<br />
les enfants sont des « ralentisseurs humanisants<br />
» parce qu’ils nous obligent à prendre<br />
le temps de les regarder, de créer et rêver<br />
avec eux.<br />
Pour Béatrice Cooper-Royer, psychologue<br />
également, le bonheur est en lien avec la<br />
sécurité intérieure. L’enfant doit se sentir<br />
accepté comme il est, car il a souvent peur<br />
de décevoir ses parents.<br />
Michaël Stora, psychanalyste travaillant sur<br />
les images, évoque les bonheurs virtuels<br />
que la Toile nous promet, et ces milliers<br />
d’amis soudainement trouvés et réinventés,<br />
qui semblent masquer la solitude de la vie<br />
quotidienne.<br />
Pour Olivia Gazalé, philosophe, le bonheur<br />
est un concept énigmatique, source de<br />
conflits depuis l’antiquité. Pour les anciens<br />
être heureux était un exercice qui consistait<br />
à se débarrasser de la peur des dieux et de<br />
la mort, à dompter son désir. Selon Rousseau<br />
c’est le regard des autres qui renvoie<br />
au bonheur, le sentiment intime ne suffit<br />
pas. Pour Lévinas, le bonheur est dans le<br />
don de soi à l’autre.<br />
Au concept de « bonheur » qu’Olivia Gazalé<br />
juge soumis à de multiples interprétations,<br />
souvent présenté comme un impératif catégorique<br />
et imposé par notre société comme<br />
un idéal conformiste, elle préfère la notion<br />
de « joie » plus légère et mouvante, et qui<br />
procède d’un élan vital.<br />
Elle pense qu’un enfant heureux est un<br />
enfant confiant en lui-même et en les autres.<br />
Les adultes doivent l’aider à résister à la<br />
société de consommation qui attise les<br />
désirs et dans laquelle l’avoir est plus important<br />
que l’être.<br />
Enfin pour Alain Braconnier, psychiatre<br />
d’adolescents, adolescence et bonheur ne<br />
sont pas toujours conciliables. C’est un âge<br />
où les jeunes cherchent à donner un sens à<br />
leur vie, à trouver leur voie. Ils découvrent de<br />
nouveaux objets d’amour, rivaux de leurs<br />
parents.<br />
Le bonheur des ados ne fait pas toujours le<br />
bonheur des parents ; alors comment être<br />
heureux ensemble ? Pour Braconnier, être<br />
heureux à l’adolescence, c’est pouvoir être<br />
amoureux, savoir renoncer et être capable<br />
de rebondir...<br />
Ce qui a été passionnant dans ces<br />
échanges, c’est bien sûr la complémentarité<br />
des points de vue, et que les intervenants se<br />
soient pris au jeu d’un travail en commun,<br />
pour le plus grand bonheur des personnes<br />
présentes...<br />
A poursuivre donc indéniablement !<br />
Claire Puybaret-Bataille<br />
9<br />
Le 7 avril dernier ETRE PARENT AUJOUR-<br />
D’HUI célébrait ses 10 ans d’existence en<br />
organisant une soirée exceptionnelle<br />
autour du thème du Bonheur....<br />
Une soirée conçue comme une mosaïque<br />
d’évènements à choisir selon votre envie.<br />
Ainsi vous pouviez assister à l’un des deux<br />
tables rondes (en français et en anglais)<br />
animées respectivement par Sylviane<br />
Giampino et Peter Gumbel, ainsi qu’à la<br />
projection du film « Chemins d’école » réalisé<br />
spécialement pour l’occasion par<br />
Elise Wiener, participer à l’un des deux<br />
ateliers proposés, trouver des informations<br />
utiles à notre Kiosque aux organismes, et<br />
savourer les plats délicieux du Buffet<br />
international « Les mets du bonheur » préparé<br />
grâce à la participation active de<br />
nombre d’entre vous... (quelques idées<br />
des nourritures proposées : Cornbread<br />
(sud des USA) ; Mouhallabieh (Liban) ; Kouglopf<br />
(Alsace, France) ; Financier provençal<br />
(France)... On trouvait aussi une librairie<br />
d’ouvrages sélectionnés par EPA autour du<br />
thème et des intervenants de la soirée.<br />
Un grand MERCI à tous ceux qui nous ont<br />
aidés à faire de cet anniversaire une réussite,<br />
à toute l’équipe de l’<strong>APE</strong>, ainsi qu’à<br />
l’école qui pour l’occasion avait préparé les<br />
lieux de façon superbe.<br />
Afin de prolonger ce moment, vous pouvez<br />
nous retrouver sur notre site, où figure le<br />
programme complet de cette soirée exceptionnelle<br />
et de nombreuses autres informations<br />
nous concernant : www.epabilingue.net,<br />
mot de passe : epa2011.<br />
Retrouvez-y les comptes-rendus de nos<br />
conférences, des liens utiles pour les<br />
parents, des informations sur d’autres évènements<br />
à Paris, ainsi que le détail de nos<br />
activités (bibliothèque de prêt de livres et<br />
de DVD, ateliers, etc.).<br />
Et si vous êtes intéressé à rejoindre le<br />
groupe l’an prochain, ou pensez à un sujet<br />
de conférence, vous pouvez y laisser votre<br />
message !<br />
Bonnes vacances à tous !<br />
Pascale Courtois
´<br />
E nvironnement<br />
The “Biodiversity” of Neighborhood Shops<br />
Have you ever noticed new shops<br />
and businesses periodically<br />
springing up in the place of old<br />
ones? Sometimes it’s hard to remember<br />
what the previous shop had been...<br />
But when a shop front has been closed<br />
down and papered over for months, the<br />
new business opening its doors is like a<br />
breath of fresh air in the neighborhood.<br />
Here in the 15th arrondissement, we<br />
have all kinds of shopping possibilities:<br />
busy streets lined with the latest<br />
fashions, small pockets of neighborhood<br />
shops, bi-weekly markets, the Vil-<br />
Going strong…<br />
lage Suisse for antiques of all sorts.<br />
Arrays of fruit, fish, roast chicken, and<br />
pastries compete for our attention,<br />
booksellers entice us to stop by, flowers<br />
beckon.<br />
They say that Paris is really a big collection<br />
of villages: each «quartier» has<br />
its special feel, and its inhabitants are<br />
very attached - try getting some of them<br />
to even consider moving across town!<br />
Part of feeling settled in your neighborhood<br />
comes from knowing your local<br />
shops and merchants. I first started<br />
feeling connected when I was pregnant<br />
with my first child, and got too big to<br />
consider any shopping beyond a threeblock<br />
radius from home. The shopkeepers<br />
certainly noticed me in my expectant<br />
condition! The new baby then<br />
invites comment, and any kind of regularity<br />
in your patronage settles the matter.<br />
But what happens if first one, then another<br />
of those neighborhood shops<br />
closes, and none appear to take their<br />
place? The butcher goes out of business,<br />
the owner of the neighborhood toy<br />
shop wants to retire but can’t find anyone<br />
to take over, the music shop closes<br />
down.... Actually, it turns out that neighborhood<br />
shops are dependent on each<br />
other, just like in an ecosystem: if too<br />
many species die out, the system collapses.<br />
This has been noted in a number<br />
of cases. In the town of Fontainebleau,<br />
one small shopping center declined<br />
dramatically when the grocer closed<br />
down; the clients went elsewhere<br />
for the dry cleaners, florist and other<br />
services. In some parts of Paris, local<br />
shops have turned over to wholesalers<br />
to such an extent that almost no «petits<br />
commerces de quartier» are left.<br />
Can you imagine your neighborhood<br />
with all or most of the local shops closed<br />
down? Sometimes we take for granted<br />
the shops around us; sometimes<br />
we specifically avoid them because they<br />
are «way too expensive». But the cheaper<br />
prices of the big chains don’t always<br />
make economic sense. If the sports<br />
equipment you buy at half the price is of<br />
poor quality, you may find yourself replacing<br />
it two or three times more often.<br />
And then there is the question of convenience:<br />
«time is money.» Picking something<br />
up at a specialty shop on the way<br />
home can save an hour or more, not to<br />
mention the metro tickets, petrol or taxi<br />
ride to go halfway across Paris. The personal<br />
attention of the shopkeeper can<br />
be particularly helpful when extra advice<br />
is needed. Of course, once they get to<br />
know you, this can backfire. Going to my<br />
local market to «pick up a few things»<br />
takes me over an hour, because I stop<br />
to chat with all the vendors I know!<br />
Next time you hesitate about patronizing<br />
some of your local shops, think<br />
how «triste» our daily lives would be<br />
without local pastries, cafés or newsstands.<br />
Getting keys copied, shoes repaired<br />
or clothes dry cleaned would beco-<br />
10<br />
…Or closing down.<br />
me much more of a chore if we had to<br />
trudge off to a major shopping center at<br />
Montparnasse or Les Halles. So<br />
remember that helping our neighborhood<br />
shops survive helps the quality of<br />
our neighborhoods survive.<br />
Corinne Coughanowr-Lazo
´<br />
C urriculum<br />
Architecture et Ecriture, un atelier pour<br />
apprendre autrement<br />
R<br />
endez-vous donné au 4 e étage du<br />
Centre Annenberg jeudi 16 juin dernier.<br />
Plusieurs parents sont venus<br />
assister à la présentation des travaux des<br />
élèves de 4 e et 3 e , dans le cadre de l’atelier<br />
« Architecture et écriture » animé par Mmes<br />
Mougeot et Nicolini, respectivement professeurs<br />
de français et d’arts plastiques... Cette<br />
rencontre clôt un semestre de séances d’1h30<br />
par semaine pendant lesquelles, après une<br />
phase d’observation et de visites dans le quartier,<br />
la quinzaine d’élèves participant à l’atelier<br />
va restituer ses connaissances, imaginer, créer<br />
une œuvre originale, toujours dans le domaine<br />
de l’architecture.<br />
Je suis « épatée » par les réalisations que les<br />
élèves ont exposées et qui ont pris différentes<br />
formes : films (l’un montrant des façades de<br />
bâtiments, ou développant ce qu’est l’architecture,<br />
l’autre en forme de fiction intitulée « Les<br />
ombres cachées », un autre reportage sur l’atelier<br />
lui-même) ; une maquette de bâtiment dans<br />
le 15 e arrondissement, construit entre 1950 et<br />
1955, tout en transparence, enfin un plan de<br />
l’arrondissement transformé en maquette de<br />
jeu sur laquelle tout un parcours prend place,<br />
animé d’indices représentant certains bâtiments<br />
(la caserne des pompiers, une mosaïque ornant<br />
un mur, les anciens Bains Douches...).<br />
« Ouvrir, pour que l’atelier soit très libre, et que les<br />
réalisations soient multiformes (jeux, diaporama...).<br />
Faire le lien entre écriture et architecture...<br />
cela m’intéressait de redécouvrir le quartier qui<br />
entoure l’école » selon Mme Mougeot.<br />
Mme Nicollini : « L’un des objectifs de ce travail<br />
est de sensibiliser les jeunes à l’architecture à travers<br />
des lieux familiers, pour que l’univers quotidien<br />
soit vu autrement ».<br />
C’est une expérience très enrichissante qui permet<br />
aux élèves qui choisissent de la vivre pour<br />
un semestre de se sensibiliser aux questions<br />
d’architecture, de mettre en pratique cet apprentissage<br />
par un projet qu’ils réalisent seul ou en<br />
petit groupe, et de faire une synthèse de leur travail<br />
lors d’un exposé oral.<br />
Mme Mougeot, racontant l’origine et l’évolution<br />
de l’atelier :<br />
« Les 2 premières années, j’avançais à tâtons,<br />
ayant décidé d’ouvrir cet atelier « Architecture et<br />
Ecriture » aux 4 e , et pas seulement aux 3 e , et de<br />
les mélanger... La 1 re année, sa durée était de 45<br />
minutes, on avait carte blanche, sans nécessité<br />
de lien direct avec la littérature... La recherche a<br />
porté d’abord sur le thème de « L’école idéale »<br />
d’après le texte « Libres Enfants de Summerhill »<br />
et la fabrication de maquettes représentant<br />
« l’école idéale ». Un architecte est venu visiter la<br />
classe par 2 fois... L’année suivante, on est partis<br />
sur l’idée du Concours Gaudi, autour de la<br />
conception d’une maison de loisirs de 60 m 2 , qui<br />
appelait là encore la conception de maquettes, et<br />
une petite soutenance à la fin par chaque équipe...<br />
Tout ceci traduisait une grande liberté, avec<br />
la présence de 10 à 15 élèves à chaque session...<br />
Mais je trouvais plus intéressant de travailler à<br />
deux, et Justine Nicollini m’a rejointe, et là, autre<br />
coup de chance : j’ai su que l’Ordre des Architectes<br />
initiait des démarches dans les écoles<br />
pour sensibiliser les jeunes à l’architecture (« Les<br />
Archis dans les classes », en collaboration avec le<br />
Rectorat de Paris et l’Académie de Créteil : les<br />
architectes volontaires s’inscrivent sur une liste et<br />
on peut les appeler...) ; ainsi l’une des architectes<br />
initiatrice du projet, Gaëlle Lissillour, nous a<br />
accompagnés lors de visites au Front de Seine<br />
pour « donner à voir » ce quartier de Beaugrenelle<br />
assez méconnu finalement, et livrer les clés de<br />
lecture nécessaires aux élèves... ».<br />
Mme Nicolloni poursuit : « La première partie de<br />
cette année, on a décidé de lancer l’idée de la<br />
création d’un parcours sonore sur MP3 à la<br />
manière d’un audio-guide empruntant des itinéraires<br />
autour de l’école, et contenant des textes<br />
écrits par eux ou choisis dans différentes œuvres<br />
littéraires, animés d’une bande son.<br />
L’idée, c’est qu’ils découvrent le quartier autour<br />
de l’école par des repérages successifs : des lieux<br />
nostalgiques comme des petites maisons perdues<br />
entre des immeubles, ou des arrière-cours<br />
comme celle de la rue des Entrepreneurs... L’école<br />
nous a donnés cette liberté, et le résultat est<br />
visible à la fin. C’est un processus très enrichissant.<br />
»<br />
Les participants en retirent des bénéfices multiples<br />
: une très grande inventivité dans les supports<br />
réalisés, le travail en équipe, l’acquisition<br />
d’un nouveau vocabulaire, l’idée de mêler son,<br />
images, textes, pour finalement créer une œuvre<br />
originale, et définitivement changer de regard sur<br />
l’environnement proche, en mêlant écriture et<br />
architecture. Les enseignantes, très impliquées,<br />
les aident dans leur processus de recherche et<br />
de réalisation.<br />
« Le banal peut devenir merveilleux ; ce n’est pas<br />
11<br />
parce que c’est un atelier que ce n’est pas<br />
sérieux ! ».<br />
Cet atelier qui croise les disciplines, s’est<br />
construit au fil du temps et offre une merveilleuse<br />
initiation à la poésie urbaine, en lançant une<br />
passerelle formidable entre univers scolaire et<br />
professionnel.<br />
A visiter absolument... !<br />
Pascale Courtois<br />
D’autres ateliers encore pour apprendre autrement<br />
:<br />
Madame Fauré, directrice de 3 e ,4 e et 2 nde nous<br />
a confié ce qu’elle pensait du principe de ces<br />
ateliers :<br />
« Ils offrent une grande ouverture aux jeunes qui<br />
choisissent de s’y inscrire et leur permettent<br />
vraiment d’apprendre autrement. Les thèmes, les<br />
méthodes de travail des professeurs sont très<br />
différents les uns des autres ; certains ateliers<br />
sont très dirigés, d’autres moins, mais c’est toujours<br />
source d’enrichissement. Sans pression, ils<br />
sont amenés à réfléchir sur tel ou tel sujet, ils<br />
font aussi un travail mais de manière très différente.<br />
Ils en retirent un grand bénéfice, même si<br />
c’est à plus long terme ».<br />
Liste des ateliers en 4 e et 3 e<br />
Troisième<br />
Art : Mme Mouné<br />
Culture et civilisation chinoise (deux professeurs<br />
en binôme : Mme Zhang et M.<br />
Javello)<br />
Architecture et écriture : Mme Mougeot<br />
et Mme Nicollini,<br />
Musique et textes : M. Aribit.<br />
Quatrième<br />
Slam : Mme Dessertenne, culture chinoise<br />
Chorale : Mme Cunliffe.
FONDATION<br />
La Fondation EABJM, un moteur pour l’école<br />
A ´<br />
lors qu’une nouvelle année<br />
s’achève, particulièrement riche<br />
en évènements, il est temps de<br />
dresser un petit bilan de l’année<br />
écoulée : trois moments forts organisés<br />
par la Fondation auront réuni l’ensemble<br />
de la communauté de l’école :<br />
En point d’orgue le Gala à l’Ecole Nationale<br />
des Beaux-Arts de Paris, qui a rassemblé<br />
550 personnes en novembre dernier,<br />
avec la participation très significative<br />
d’élèves et d’enseignants sur le thème<br />
de l’art et de la mode, sous la forme d’un<br />
défilé s’inspirant du « Fashion show » et<br />
l’exposition-vente de dessins et tableaux<br />
d’élèves conduits par Mmes Vincenzi,<br />
Delbert pour le primaire et Mme Faucher<br />
pour le secondaire.<br />
Un très joli moment au bénéfice de la<br />
Fondation offert par Patrick Bruel : le<br />
chanteur a ainsi ravi l’auditoire (541<br />
places vendues) de ses chansons<br />
émaillées de petites histoires en apparaissant<br />
sur scène avec sa guitare, simplement,<br />
mettant en exergue encore une<br />
fois toute l’étendue de son talent, au<br />
théâtre Edouard VII, grâce au concours de<br />
Bernard Murat, directeur du théâtre et<br />
metteur en scène de la pièce qu’il jouait<br />
dans ce lieu prestigieux.<br />
Enfin, le 19 mai, Mme Chatardova,<br />
Ambassadrice, ouvrait les portes de l’Ambassade<br />
de la République Tchèque,<br />
magnifique bâtiment au pied de la tour<br />
Eiffel, pour faire partager aux 216 personnes<br />
présentes un peu de ce « Spring<br />
Spirit », thème de la soirée, où se<br />
mêlaient dégustation d’alcools fins et<br />
Mixologie, et aussi performance de la<br />
chanteuse de jazz Monica Shaka.<br />
Ces différents rendez-vous où vous avez<br />
su répondre chaque fois présents, sont<br />
indispensables pour assurer la pérennité<br />
des projets lancés par la Fondation<br />
depuis sa création en 2005, sous l’égide<br />
de la Fondation de France, et poursuivre<br />
l’élan d’innovation pédagogique qui a toujours<br />
été le propre de l’école, avec l’idée<br />
de former les futurs citoyens du monde.<br />
Ainsi son action profite à tous les enfants<br />
de l’EABJM :<br />
- Dans le domaine des sciences, le lancement<br />
et la continuation des itinéraires<br />
de questionnement scientifique, et la<br />
réalisation de l’Annenberg Center for Art<br />
and Sciences.<br />
- En art, la réalisation d’un théâtre permettant<br />
la tenue de véritables productions<br />
théâtrales, l’acquisition d’un<br />
piano, la sensibilisation des jeunes à<br />
l’opéra...<br />
- En sport, la création d’un magnifique<br />
mur d’escalade... Lors d’une compéti-<br />
tion rassemblant les<br />
écoles internationales<br />
de Paris, les élèves de<br />
l’école ont d’ailleurs<br />
gagné la 1ere place !<br />
La Fondation, c’est<br />
aussi l’achat d’ordinateurs<br />
et de tableaux<br />
interactifs dans les<br />
classes, des bourses<br />
pour les élèves de BI, la<br />
formation professionnelle<br />
des enseignants<br />
grâce à des voyages<br />
d’étude à l’étranger ...<br />
C’est surtout la préparation<br />
de cet ambitieux<br />
projet : « Grandir Ensemble<br />
» qui permettra<br />
à de jeunes enfants moins favorisés que<br />
les nôtres, et dont les familles sont particulièrement<br />
motivées à rejoindre l’EAB-<br />
JM, de s’intégrer à l’école à partir du CP<br />
et de « grandir » avec tous les autres<br />
enfants de l’école.<br />
Pas à pas depuis un an, s’est ainsi instauré<br />
un partenariat fort entre l’EABJM et<br />
une école maternelle et primaire du XVe arrondissement dont l’équipe pédagogique<br />
a accueilli avec enthousiasme<br />
l’idée, et qui bénéficie depuis quelques<br />
mois du programme Knock Knock dans<br />
certaines classes, tandis qu’en parallèle,<br />
la recherche d’autres écoles se poursuit...<br />
Ce projet important ainsi que tous les<br />
autres nécessitent votre pleine participation<br />
pour avoir une chance d’exister et de<br />
se poursuivre au-delà d’un an. Serait-il<br />
envisageable désormais d’interrompre<br />
l’enseignement des Sciences tel qu’il se<br />
pratique depuis le Collège et de revenir<br />
en arrière ?<br />
Toutes les formes de participation sont<br />
bienvenues : financière bien sûr, quel que<br />
soit le montant, car le nombre des dona-<br />
Monica Shaka lors de la soirée du 19 mai<br />
12<br />
Le nouveau mur d’escalade du Gymnase.<br />
teurs est essentiel, mais aussi par le don<br />
d’un lot pour le gala, ou l’aide au Comité<br />
de la Fondation... ou comme cette année<br />
la participation d’élèves qui ont offert au<br />
Gala certains de leurs dessins et travaux<br />
en art....<br />
L’équipe de la Fondation, Virginie Gobert -<br />
Martin et Delphine Brillant, dirigée par<br />
Florence Bosc, ainsi que le Comité de la<br />
Fondation, est à votre disposition pour<br />
répondre à vos questions.<br />
Alors en avant toute !<br />
Rendez-vous au prochain gala, qui s’annonce<br />
exceptionnel et plein de surprises,<br />
début décembre 2011...<br />
PC<br />
Accent<br />
´<br />
le magazine de l’A.P.E<br />
A.P.E École Active Bilingue Jeannine Manuel :<br />
70, rue du Théâtre, 75015 Paris<br />
Tél. : 01 44 37 00 80 - www.eabjm.net<br />
- Direction de la publication :<br />
Bureau de l’<strong>APE</strong><br />
- Secrétaire de rédaction :<br />
Martine Brunet-Possenti<br />
- Comité de rédaction :<br />
Sallie Chaballier - Pascale Courtois -<br />
Martine Brunet-Possenti<br />
- Illustratrice :<br />
Andrea Ipaktchi<br />
- Chefs de rubrique :<br />
- Suffren : Elise El Haddad<br />
- Dupleix : Catherine Friedrich<br />
- Théâtre primaire : -<br />
- Théâtre collège : -<br />
- Théâtre lycée : Martine Brunet-Possenti<br />
- Lille : Anne Raynaud<br />
- EPA : Pascale Courtois<br />
- PiA : Rachel Skingsley<br />
- Environnement : Corinne Coughanowr<br />
- Anciens élèves/Fondation : Virginie Gobert-Martin et<br />
Delphine Brillant<br />
• Réalisation : Kremlin-Lino - Gentilly<br />
• Impression : Celer - Paray-Vieille-Poste<br />
La rédaction se réserve le droit de publier tout<br />
ou partie des informations qui lui sont adressées