vendredi 28 mai - Saint-Just Saint-Rambert

5 Le dossier du mois
Qu’en pense
l’association des
commerçants et
artisans ?
L’Union des Artisans et Commerçants
a décidé d’une rotation de ses responsables.
Chaque année, président
et vice-président (chacun issu d’un
des deux quartiers de la commune)
échangent leur fonction.
Secondée par Laurent RODRIGUE
(Crisélor, rue Colombet Solle), Catherine
RELAVE (Les Fantaisies d’Astrée,
rue Joannès Beaulieu) assure dorénavant
la présidence.
« Nous
sommes bien sûr
très contents des
travaux d’embellissement
de nos
centres-villes,
mais n’oublions
C. RELAVE
L’esprit du projet
pas le désagrément
important
que cela occasionne à notre clientèle.
Après les travaux, le quartier
sera superbe. Nous espérons que
ces aménagements, notamment la
zone de rencontre, favoriseront promenades
et flâneries. Bien sûr nos
magasins resteront ouverts pendant
les travaux, nous ferons tout notre
possible pour accueillir les clients qui
nous resteront fidèles, et nous nous
associerons à l’inauguration prévue
l’automne prochain ».
Plusieurs points, prioritaires pour les élus, ont été pris
en compte par le cabinet d’études SAFEGE. En premier,
il fallait mettre en valeur le cachet historique, tout en
rendant le centre-ville plus accueillant et en permettant
une circulation plus libre pour les piétons. Mais le
commerce et la zone de chalandise étant aussi des
éléments capitaux, il fallait en même temps préserver un
stationnement de proximité, en effet : « pas d’attractivité
sans accessibilité ».
Chacun sera respecté et le nombre de places de
stationnement restera globalement inchangé. Une
nouveauté : la zone de rencontre (rues Gonyn, Colombet
Solle et du 8 Mai, places de la Paix et Grenette) où
piétons et cyclistes seront prioritaires sur les véhicules
motorisés qui verront leur vitesse limitée à 20 km/h.
Pour ce faire, les trottoirs seront supprimés et seulement
matérialisés par un revêtement de couleur ocre. Dès
ce mois-ci, le dimanche matin, de 9 h 30 à midi, la rue
restructuration des centres-villes :
le temps de l’embellissement
Parmi les nombreux objectifs de l’équipe municipale, la rénovation
complète des deux centres-villes figure en bonne place. Ce projet qui relève
aussi de l’Opération urbaine, impacte sur l’immédiat et fournit le cadre de
l’activité commerciale pour le futur. Quelles sont les différentes étapes de
réalisation d’un chantier d’une telle envergure, comment passe-t-on du
projet au concret ?
Jean CELLIER, Conseiller municipal
délégué à la voirie, et Olivier JOLY,
Adjoint délégué à la vie économique,
les deux élus les plus concernés,
ne comptent plus le temps
qu’ils ont passé sur ce dossier. La
première étape a été, en 2008, l’état
des lieux du sous-sol avec le passage
de caméras dans les canalisations.
Les études ont fait apparaître la nécessité
de refaire à neuf les réseaux
d’eaux usées en les doublant d’un
séparatif destiné aux eaux pluviales
(en utilisant l’ancien bief du Moulin).
Ces premiers travaux, réalisés l’été
dernier, ont aussi permis la mise aux
normes des réseaux de gaz, de téléphone
ainsi que le câblage pour la
fibre optique. Le quartier Saint-Rambert
dispose désormais d’une desserte
de qualité, avec notamment
des poteaux incendie permettant
de répondre à tous types d’incident.
Dans le même temps, une seconde
réflexion s’engageait concernant les
travaux de surface : une vraie quadrature
du cercle à résoudre car « il
fallait pouvoir donner satisfaction à
Rue Colombet Solle
tous, adeptes de la voiture et partisans
de la piétonisation ». Choix d’un cabinet
d’études, réunions multiples
entre élus, avec les techniciens,
avec les commerçants : on imagine
que les discussions ont été animées
concernant le stationnement, la
zone bleue, la zone de rencontre…
Le projet a été bouclé fin 2009, et
c’est l’entreprise Colas, sélectionnée
suite aux appels d’offres, qui réalisera
les travaux.
Dès le 15 juin et jusqu’à la fin de l’été,
les riverains verront se concrétiser la
dernière étape de l’embellissement
de Saint-Rambert : leur patience
n’aura pas été mise à l’épreuve en
vain, d’autant que certains commerçants
ont prévu la réfection de
leur devanture. Avec un budget
d’environ 1,4 million d’euros (dont
la moitié pour les réseaux en soussol,
l’autre moitié pour les travaux
de cette année), ce chantier, une
des importantes réalisations de ce
mandat, précède la rénovation similaire
et tout aussi indispensable du
centre-ville de Saint-Just.
Future zone de rencontre
piétons – voitures
20km/h
Colombet Solle sera d’ailleurs complètement réservée
aux piétons (cf. article p.3). Enfin, dès la fin des travaux,
la rue Gonyn sera mise en sens unique, ce qui permettra
aux automobilistes de faire le tour du centre-ville et d’en
apprécier les richesses.
Vous avez dit difficultés techniques ?
quand il faut intervenir dans un secteur riche d’une telle
architecture historique, on se doute que cela n’est pas
si simple : les techniciens ont passé et passeront encore
quelques nuits blanches ! Des exemples ? Le pavage de
la place de la Paix et les interdictions de circulation que
cela va entraîner, ou la suppression des trottoirs rue Colombet
Solle. Sur le papier tout paraît facile, mais quid
de l’évacuation des eaux de pluie, où faire passer le caniveau
en quasi-absence de pente et comment faire avec
des seuils de magasin à des hauteurs différentes d’un
côté et de l’autre de la rue ? Mais à chaque problème, une
solution ! Alors soyons indulgents et compréhensifs pendant
cette période.
Rue Gonyn
Place de la Paix
Embellissement et respect de l’environnement
Les moyens actuels permettent de lier ces deux aspects à
l’efficacité des techniques utilisées. La pose de pavés plats,
en pierres françaises, dans une partie du centre-ville (notamment
place de la Paix) respectera le caractère médiéval. Les
trottoirs de la zone de rencontre seront traités en enrobé végétalisé,
une spécialité de Colas. Il s’agit d’un liant fabriqué à
partir de matières premières végétales donc renouvelables,
s’inscrivant dans une démarche de développement durable.
Il abaisse la température de fabrication des enrobés, ce qui
favorise les économies d’énergie tout en diminuant l’émission
de gaz à effet de serre. quand on sait qu’en plus ses
performances sont égales voire supérieures aux bitumes de
même catégorie, on ne peut que s’en féliciter ! De plus, les
chaussées seront traitées en enrobé tiède (à 120° au lieu de
160°), avec les mêmes objectifs. Si l’éclairage n’est pas modifié
(il a été refait récemment), poubelles, bancs et cendriers
seront répartis régulièrement dans le quartier, sans oublier
de nombreux bacs à fleurs et à arbustes qui apporteront verdure
et fraîcheur en centre-ville, notamment sur la place Grenette
qui sera complètement rénovée.