14.07.2013 Views

Note de Programme - Cité de la musique

Note de Programme - Cité de la musique

Note de Programme - Cité de la musique

SHOW MORE
SHOW LESS

You also want an ePaper? Increase the reach of your titles

YUMPU automatically turns print PDFs into web optimized ePapers that Google loves.

Valse Brune, paroles <strong>de</strong> Georges Vil<strong>la</strong>rd,<br />

<strong>musique</strong> <strong>de</strong> Georges Krier, 1909<br />

(cité dans Guignol’s Band) - extrait instrumental<br />

Chanson <strong>de</strong>s gar<strong>de</strong>s suisses…1793 ?<br />

(préface <strong>de</strong> Voyage au bout <strong>de</strong> <strong>la</strong> nuit)<br />

Notre vie est un voyage<br />

Dans l’hiver et dans <strong>la</strong> nuit<br />

Nous cherchons notre passage<br />

Dans le ciel où rien ne luit.<br />

La souffrance est le bagage<br />

Qui meurtrit nos reins courbés.<br />

Dans <strong>la</strong> p<strong>la</strong>ine aux vents sauvages,<br />

Combien sont déjà tombés !<br />

Demain <strong>la</strong> fin du voyage<br />

Le repos après l’effort,<br />

La patrie et le vil<strong>la</strong>ge,<br />

Le printemps, l’espoir, <strong>la</strong> mort !<br />

Traduction : Gonzague <strong>de</strong> Reynold<br />

J’ai <strong>de</strong>s petits airs en mémoire (improvisation verbale et<br />

musicale, autour du Pandore ou les <strong>de</strong>ux gendarmes <strong>de</strong><br />

Gustave Nadaud, 1853, pour <strong>la</strong>quelle Céline donnerait<br />

tout Proust)<br />

Pro Patria, 1872, Paul Déroulè<strong>de</strong><br />

(cet auteur est cité dans Voyage au bout <strong>de</strong> <strong>la</strong> nuit)<br />

Oublions, oublions ! Voilà le cri <strong>de</strong>s lâches,<br />

De ceux pour qui <strong>la</strong> haine est un far<strong>de</strong>au trop lourd,<br />

Qui, reniant leurs droits en désertant leurs tâches,<br />

Ont épuisé leur <strong>de</strong>uil dans leurs <strong>la</strong>rmes d’un jour.<br />

Mais tous ces fiers enfants dont <strong>la</strong> France est <strong>la</strong> mère,<br />

Gardant l’espoir au fond <strong>de</strong> leurs cœurs résolus,<br />

Muets mais sans oubli, sombres, mais sans colère,<br />

Sont toujours là pleurant sur ceux qui n’y sont plus.<br />

L’exemple en naît si grand qu’on bénit l’hécatombe,<br />

L’espoir en sort si haut qu’il passe les regrets<br />

Et que le même jour voit surgir dans leur tombe<br />

L’ombre <strong>de</strong>s <strong>la</strong>uriers verts et l’ombre <strong>de</strong>s cyprès.<br />

Ils se disent parfois que les peuples sont frères,<br />

Qu’il n’est pas <strong>de</strong> patrie et qu’on en peut changer,<br />

Et puis vienne le jour <strong>de</strong> nos <strong>de</strong>stins contraires,<br />

Les revoilà Français, repoussant l’étranger.<br />

Voilà leur sang qui bout et leur instinct qui crie ;<br />

Ces éternels gaulois retroussent leurs sarraux,<br />

Ils s’é<strong>la</strong>ncent, chantant l’hymne <strong>de</strong> <strong>la</strong> Patrie,<br />

Et c’étaient <strong>de</strong>s ingrats, et ce sont <strong>de</strong>s héros.<br />

11

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!