Latin 3ème – Séquence 2 – La Poésie latine - Mult@media

Latin 3 ème – Séquence 1
Catulle, amoureux !
Lisons le texte…
Miser Catulle, desinas ineptire,
Et quod vides perisse perditum ducas.
Fulsere quondam candidi tibi soles,
Cum ventitabas quo puella ducebat
Amata nobis quantum amabitur nulla.
Ibi illa multa tum jocosa fiebant,
Quae tu volebas nec puella nolebat.
Fulsere vere candidi tibi soles.
Nunc jam illa non vult; tu quoque, impotens, noli
Nec quae fugit sectare, nec miser vive,
Sed obstinata mente perfer, obdura.
Vale, puella. Jam Catullus obdurat,
Nec te requiret nec rogabit invitam;
At tu dolebis, cum rogaberis nulla.
Scelesta, vae te; quae tibi manet vita !
Quis nunc te adibit ? cui videberis bella ?
Quem nunc amabis ? cujus esse diceris ?
Quem basiabis ? cui labella mordebis ?
At tu, Catulle, destinatus obdura.
Catulle, Poésies, VIII
1. Quelles hypothèses de lecture pouvez-vous déjà proposer ?
2. Cherchez des mots français issus des mots latins encadrés.
3. A partir des éléments en désordre figurant sur la page ci-contre, reconstituez
la traduction du texte.
4. Lisons cette traduction reconstituée en faisant correspondre les groupes de
mots latins / français.
5. Essayez-vous à la scansion des 3 premiers vers.
Ce sont des choliambes (ou iambes boîteux)
6. Quel commentaire d’analyse pouvez-vous
faire de ce poème ? (thème, portée, sens, valeurs, …)

D'éblouissants soleils brillèrent jadis pour toi, lorsque tu accourais aux
fréquents rendez-vous d'une femme chère à nos coeurs
ce que tu vois perdu, tiens-le pour perdu.
De quel homme va-t-on dire que tu es la conquête ? Pour qui tes baisers ? De
qui vas-tu mordre les lèvres ?...
comme aucune ne le sera jamais ; heureux moments ! signalés par tant
d'ébats joyeux :
Toi aussi, tu pleureras, lorsque personne ne te priera plus !
ce que tu voulais, ton amante le voulait aussi.
Oh ! oui, d'éblouissants soleils brillèrent pour toi !
Adieu, femme ! déjà Catulle endurcit son âme ;
il n'ira pas te chercher ni te prier quand tu le repousses.
Scélérate, sois maudite ! Quel sort t'est réservé ? Qui, maintenant, te
recherchera ? Qui te trouvera jolie ? Qui aimeras-tu maintenant ?
Mais toi, Catulle, tiens bon et endurcis ton âme !
Malheureux Catulle, mets un terme à ton ineptie ;
mais maintenant, elle ne veut plus ; toi-même, faible coeur, cesse de vouloir ;
ne poursuis pas une amante qui fuit ; ne fais pas le malheur de ta vie.