Relais n°13 - Pays de Geminiacum

les trésors du fort boyard
Collectif pluridisciplinaire jouissif et sélectif, Boya
Entertainment regroupe une quinzaine de créateurs
du coin et d’un peu plus loin. Ce vaste pipeline artistique
vogue entre musique et arts plastiques, vidéo,
arts culinaires et projet éditorial. L’an dernier, ils ont
reçu une bourse à la création pour des productions
en série…
Avec François Gaspard/Bishop Dust,
Julien Hermail/Bitriplex, Johan Delforge/Depotax,
Thibault Vanachter/Antilux,
Aurélien Dendoncker, Mathyas Ludik/Le
Duc Rossel, Hugo Visscher/Rupture.
Pascal Verhulst : Abordons d’entrée de jeu
Boya Entertainment. Comment s’est modelée
l’idée de ce label?
Boya : À la base, ce n’est pas un label mais
plutôt un collectif d’artistes qui avaient
l’habitude de travailler ensemble. Les
gens nous reconnaissaient déjà en tant
que groupe. Ensemble, nous nous sommes
donné les moyens de porter notre
association à une strate supérieure. On
voulait aussi s’amuser à travers la création,
voilà pourquoi le terme « Entertainment »
accolé.
PV : Vous vous décrivez comme un collectif expérimental,
alors que cette orientation rebute souvent.
Est-ce pour cela que vous vous nichez aussi dans
une approche purement festive, à certains endroits ?
B : Le premier sens d’entertainment est divertissement,
qui se définit chez nous par une envie
de promouvoir différents arts. Nous voulons
encourager les collaborations interdisciplinaires,
et, pour cela, forger un « réservoir d’artistes »,
lieu de rencontres. En marge des événements
que nous façonnerons, nous aiguillerons une
série de festivités, comme des jam sessions, des
cocktails, la Sainte Cécile, aussi, qui célèbre les
musiciens.
PV : Vous allez aussi publier pas mal de choses ces
prochains mois, comme par exemple Bishop Dust
qui va sortir un mini album…
B : Ce projet solo s’oriente vers la musique électronique
expérimentale, dans le sens où c’est
très différent de ce qui passe habituellement à la
radio. C’est une création qui explore et s’ouvre à
de nouvelles choses.
PV : Boya, c’est tout sauf conventionnel. Comment
prenez-vous les décisions lors des différents phases
de votre travail : sélection, production, édition,
diffusion, etc.?
B : On retrouve deux sortes de membres : les
administrateurs, qui participent activement aux
réunions de travail pour décider des différents
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