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la pathogenèse de l'ostéosarcome - AERIO

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L’ostéosarcome


Epidémiologie <strong>de</strong> l’ostéosarcome<br />

• 1,5 à 2 hommes pour 1 femme<br />

• En France, l’inci<strong>de</strong>nce <strong>de</strong>s ostéosarcomes est<br />

<strong>de</strong> 100 à 150 cas par an. Ils représentent un<br />

tiers <strong>de</strong>s tumeurs malignes osseuses.<br />

• profil d’inci<strong>de</strong>nce biphasique: premier pic à<br />

l’adolescence et un second pic chez <strong>de</strong>s<br />

adultes âgés.


Ostéosarcome <strong>de</strong> l’adulte âgé<br />

• secondaires développés à partir d’une ma<strong>la</strong>die<br />

osseuse bénigne<br />

– ma<strong>la</strong>die <strong>de</strong> Paget; R: 0,2%.<br />

– ostéochondrome solitaire<br />

– endochondromatose multiple (ma<strong>la</strong>die d’Ollier)<br />

– ou secondaires à un antécé<strong>de</strong>nt d’irradiation.


Prédisposition génétique<br />

• rétinob<strong>la</strong>stome familial : 7% d’ostéosarcomes.<br />

• syndrome <strong>de</strong> Li Fraumeni.<br />

• ostéochondromes familiaux<br />

• dysp<strong>la</strong>sie fibreuse familiale.<br />

• le rôle <strong>de</strong> mutations touchant <strong>de</strong>s gènes<br />

suppresseurs <strong>de</strong> tumeurs dans <strong>la</strong><br />

<strong>pathogenèse</strong> <strong>de</strong> l’ostéosarcome. Les<br />

gènes Rb et P53 sont fréquemment touchés<br />

et sont parus avoir un rôle clé.


Expérience <strong>de</strong> Curie<br />

rétinob<strong>la</strong>stome<br />

• Une illustration clinique du rôle du gène Rb et <strong>de</strong> l’effet <strong>de</strong>s irradiations<br />

dans <strong>la</strong> <strong>pathogenèse</strong> <strong>de</strong>s ostéosarcomes est <strong>la</strong> mise en évi<strong>de</strong>nce<br />

d’ostéosarcomes compliquant l’évolution <strong>de</strong> patients préa<strong>la</strong>blement<br />

traités pour un rétinob<strong>la</strong>stome.<br />

• surveil<strong>la</strong>nce <strong>de</strong> patients guéris d’un rétinob<strong>la</strong>stome. entre 1971 et 1988, 427<br />

patients ont été traités pour un rétinob<strong>la</strong>stome.<br />

• Parmi eux, 25 patients ont été traité pour une secon<strong>de</strong> tumeur maligne,<br />

diagnostiquée entre 1997 et 1999. L’intervalle <strong>de</strong> temps médian entre le<br />

rétinob<strong>la</strong>stome et <strong>la</strong> secon<strong>de</strong> tumeur était <strong>de</strong> 11,2 ans (3,8-20,6 ans).<br />

• Sur ces 25 cancers, 24 étaient <strong>de</strong>s sarcomes dont 12 ostéosarcomes et 12<br />

sarcomes <strong>de</strong>s tissus mous. Le second cancer était dans le champ d’irradiation<br />

dans 21 cas (12).<br />

•<br />

• Les ostéosarcomes sont les seconds cancers les plus fréquents<br />

survenant dans les 20 ans qui suivent le traitement d’un cancer <strong>de</strong><br />

l’enfance. Environ 5% <strong>de</strong>s sarcomes sont associés à un antécé<strong>de</strong>nt<br />

d’irradiation, le plus souvent datant <strong>de</strong> 4 à 20 ans après le diagnostic.


• le risque d’ostéosarcome est une fonction<br />

linéaire <strong>de</strong> <strong>la</strong> dose locale d’irradiation. Le<br />

risque re<strong>la</strong>tif augmente <strong>de</strong> 1,8 par gray.<br />

Les principales ma<strong>la</strong>dies exposant<br />

secondairement à un risque accru<br />

d’ostéosarcome était le rétinob<strong>la</strong>stome<br />

bi<strong>la</strong>téral, le sarcome d’Ewing, et les sarcomes<br />

<strong>de</strong>s tissus mous


Présentation clinique<br />

• les ostéosarcomes axiaux (rachis, bassin) : 40% <strong>de</strong>s<br />

adultes / moins <strong>de</strong> 10% <strong>de</strong>s enfants;<br />

• Les ostéosarcomes extra-osseux sont rares dans<br />

l’enfance / plus fréquents chez l’adulte.<br />

• étu<strong>de</strong> cas-témoins 130 cas diagnostiqués entre 1978 et<br />

1988. La seule association significative observée reliait<br />

<strong>la</strong> taille un an avant le diagnostic et <strong>la</strong> survenue <strong>de</strong><br />

l’ostéosarcome (p = 0,02).<br />

• Les patients jeunes atteints d’ostéosarcomes ont<br />

volontiers une taille haute.<br />

• L’inci<strong>de</strong>nce <strong>de</strong>s ostéosarcomes était <strong>la</strong> plus élevée à<br />

12,5 ans chez les filles et à 14,5 ans chez les garçons.


<strong>pathogenèse</strong> <strong>de</strong>s ostéosarcomes<br />

• L’inci<strong>de</strong>nce plus élevée<br />

durant <strong>la</strong> pério<strong>de</strong> <strong>de</strong> puberté, dans les sites<br />

anatomiques soumis à <strong>la</strong> croissance osseuse<br />

<strong>la</strong> plus importante,<br />

et chez les personnes les plus gran<strong>de</strong>s<br />

suggère que <strong>de</strong>s facteurs <strong>de</strong> croissance osseux<br />

jouent un rôle important.


• ADOLESCENT<br />

• Primitif sans lésion osseuse sousjacente<br />

• Prédisposition génétique :<br />

• -Rétinob<strong>la</strong>stome familial<br />

• -Syndrome <strong>de</strong> Li Fraumeni<br />

• -ostéochondromes familiaux<br />

• -dysp<strong>la</strong>sie fibreuse familiale<br />

•<br />

• facteurs favorisants:<br />

microtraumatismes osseux<br />

répétés, enfants <strong>de</strong> gran<strong>de</strong><br />

taille<br />

Adolescent/Adulte<br />

• ADULTE<br />

• Développement fréquent<br />

sur lésion bénigne<br />

osseuse connue<br />

• Ma<strong>la</strong>dies bénignes en<br />

cause<br />

• -Ma<strong>la</strong>die <strong>de</strong> Paget<br />

• -Ostéochondrome solitaire<br />

• -exostose ostéogénique <strong>de</strong> <strong>la</strong><br />

ma<strong>la</strong>die d’Ollier<br />

• -Endochondromatose multiple<br />

(ma<strong>la</strong>die d’Ollier)<br />

• -Antécé<strong>de</strong>nt d’irradiation<br />

(en particulier pour le<br />

rétinob<strong>la</strong>stome bi<strong>la</strong>téral, le<br />

sarcome d’Ewing, et les<br />

sarcomes <strong>de</strong>s tissus mous)


Histoire Naturelle<br />

• Diffusion principalement par voie cave et le premier organe filtre est<br />

donc le poumon.<br />

• Métastases pulmonaires, puis osseuses.<br />

• De véritables lâchers <strong>de</strong> ballons se développent, souvent en quelques<br />

semaines et peuvent conduire au décès rapi<strong>de</strong> du patient.<br />

• le dé<strong>la</strong>i d’apparition <strong>de</strong>s métastases est court, inférieur à 8 mois (5 à 8<br />

mois).<br />

• 80 % <strong>de</strong>s patients ont une ma<strong>la</strong>die métastatique dans les 12 mois.<br />

• 1 286 patients traités exclusivement par chirurgie : survie à long terme<br />

inférieure à 20% chez les seuls patients avec bi<strong>la</strong>n d’extension normal<br />

au moment <strong>de</strong> l’intervention chirurgicale.


ostéosarcomes<br />

• bas gra<strong>de</strong> <strong>de</strong> malignité : évolutivité<br />

essentiellement locale ou loco-régionale ;<br />

longtemps curables par chirurgie exclusive.<br />

• haut gra<strong>de</strong> <strong>de</strong> malignité: diffusion<br />

métastatique précoce, par voie hématogène.


Démarche diagnostique<br />

diagnostic positif d’ostéosarcome<br />

• 3 TEMPS : clinique, radio, biopsie


Cas Clinique<br />

• Vous remp<strong>la</strong>cez un généraliste et on vous<br />

consulte pour un avis concernant un<br />

adolescent qui se p<strong>la</strong>int <strong>de</strong> douleurs à <strong>la</strong> partie<br />

supérieure du tibia.<br />

• Quelles manifestations cliniques sont<br />

évocatrices d’un ostéosarcome ?


La clinique<br />

• -<strong>la</strong> douleur localisée (90% <strong>de</strong>s cas).<br />

• -<strong>la</strong> tuméfaction locale. C'est un gonflement sus-articu<strong>la</strong>ire, parfois<br />

inf<strong>la</strong>mmatoire, douloureux à <strong>la</strong> palpation.<br />

• -une complication locale : une compression nerveuse ou médul<strong>la</strong>ire, sont<br />

possibles. Une fracture pathologique peut également révèler <strong>la</strong> ma<strong>la</strong>die.<br />

• -habituellement pas <strong>de</strong> signes généraux accompagnant un ostéosarcome<br />

localisé.<br />

• -les syndromes paranéop<strong>la</strong>siques sont exceptionnels.<br />

• -<strong>la</strong> ma<strong>la</strong>die veineuse thrombo-embolique, ne précè<strong>de</strong> par ce type <strong>de</strong> cancers<br />

en raison <strong>de</strong> leur vitesse d’apparition.<br />

• Quel examen prescrire et quels sont les éléments sémiologiques<br />

évocateurs ?


Figure 3


La radio<br />

• La radiographie simple est le premier examen à<br />

pratiquer, comparative avec l'autre côté; face et profil.<br />

• Elle affirme l'existence d'une lésion osseuse.<br />

• La lésion peut être lytique ou con<strong>de</strong>nsante, ou mixte<br />

• le <strong>de</strong>gré d'ostéocon<strong>de</strong>nsation est variable et témoigne<br />

du <strong>de</strong>gré <strong>de</strong> différenciation du sarcome<br />

• le plus souvent au niveau d'une métaphyse d'un os<br />

long.<br />

• aspect d'anomalie <strong>de</strong> <strong>la</strong> trame osseuse,<br />

• rupture <strong>de</strong> <strong>la</strong> corticale osseuse,<br />

• appositions périostées, avec envahissement <strong>de</strong>s parties<br />

molles.


Ensuite ?<br />

• Que faire si l’imagerie (radio +/-scanner, IRM)<br />

n’est pas typique d’ostéosarcome ?


La simple suspicion du diagnostic<br />

justifie l’indication <strong>de</strong> <strong>la</strong> biopsie.<br />

La biopsie est une urgence.


Comment ?


Figure 2


Figure 1


La biopsie par voie percutanée<br />

• A-est faisable en consultation<br />

• B-impose un tatouage<br />

• C-nécessite un contrôle radio ou TDM<br />

• D-une aspiration à l’aiguille peut suffire au<br />

diagnostic<br />

• E-à réaliser si possible par le chirurgien qui<br />

l’opèrerait


La biopsie par voie percutanée<br />

• peut être réalisée en consultation. Elle a pour avantage un faible coût,<br />

l’absence d’hospitalisation.<br />

• Elle peut également être réalisée sous contrôle radiologique (amplificateur <strong>de</strong><br />

bril<strong>la</strong>nce ou TDM).<br />

• Une aspiration à l’aiguille n’est pas acceptable car elle ne fournirait qu’une<br />

cytologie, insuffisante pour le diagnostic <strong>de</strong> ce type <strong>de</strong> tumeur.<br />

• Le matériel utilisé est une aiguille <strong>de</strong> true-cut ou un trocart afin <strong>de</strong> prélever <strong>de</strong>s<br />

fragments <strong>de</strong> tissu pathologique.<br />

• Le point <strong>de</strong> ponction sera choisi après en avoir parlé avec le chirurgien qui va<br />

réaliser <strong>la</strong> résection.<br />

• Ce point sera tatoué avec <strong>de</strong> l’encre indélébile.


• fournir un diagnostic précis,<br />

La biopsie doit<br />

• mais également ne pas gêner <strong>la</strong> chirurgie conservatrice future.<br />

• En effet en ouvrant <strong>la</strong> tumeur, <strong>la</strong> biopsie entraîne un ensemencement cellu<strong>la</strong>ire<br />

<strong>de</strong> toutes les parties molles exposées.<br />

• Ceci impose ultérieurement <strong>la</strong> résection <strong>de</strong> <strong>la</strong> voie d'abord et <strong>de</strong> <strong>la</strong> cicatrice<br />

<strong>de</strong> biopsie en monobloc avec <strong>la</strong> tumeur.<br />

• Pour cette raison, il est essentiel d'inclure le trajet biopsique dans <strong>la</strong> ligne<br />

d'incision future et <strong>de</strong> ne jamais ouvrir les loges anatomiques contenant les<br />

éléments nobles du membre.<br />

• La biopsie doit être conduite selon <strong>de</strong>s règles précises :<br />

• Le trajet <strong>de</strong> <strong>la</strong> biopsie doit être inclus dans le volume <strong>de</strong> résection.<br />

• Elle est réalisée par trocart emporte-pièce lorsque <strong>la</strong> tumeur est superficielle et<br />

facilement accessible.<br />

• Elle doit impérativement être réalisée par le futur chirurgien.


Comment envoyer le prélèvement ?<br />

• A- en urgence dans les 15 minutes<br />

• B-dans l’heure<br />

• C-dans les 4 heures<br />

• D-il faut fixer tout le matériel<br />

• E-il faut préserver du matériel congelé


3e temps: <strong>la</strong> biopsie<br />

résultats<br />

• Dans tous les cas, il est indispensable qu’un fragment <strong>de</strong> <strong>la</strong><br />

tumeur primitive soit congelé pour pouvoir réaliser <strong>la</strong><br />

recherche d’un transcrit <strong>de</strong> fusion qui en cas <strong>de</strong> difficulté<br />

diagnostique histologique, peut confirmer le diagnostic.<br />

• En cas d’absence <strong>de</strong> matériel congelé, il est aujourd’hui<br />

possible <strong>de</strong> rechercher un réarrangement impliquant le<br />

gène EWS du chromosome 22 par une hybridation in situ<br />

fluorescente (FISH) en utilisant une son<strong>de</strong> <strong>de</strong> fission.


Vous êtes l’anapath qui réceptionne <strong>la</strong><br />

pièce…<br />

• Comment affirmer un ostéosarcome ?<br />

• A-cellules fusiformes<br />

• B-cellules carcinomateuses<br />

• C-cytokératine +<br />

• D-autre réponse


En tant qu’anapath, vous <strong>de</strong>vez donner<br />

• A-le diagnostic <strong>de</strong> sarcome dans un tibia suffit<br />

pour dire qu’il s’agit d’un ostéosarcome<br />

• B-<strong>la</strong> c<strong>la</strong>ssification <strong>de</strong> Bro<strong>de</strong>rs<br />

• C-<strong>la</strong> c<strong>la</strong>ssification <strong>de</strong> Dahlin<br />

• D-<strong>la</strong> c<strong>la</strong>ssification TNM<br />

• E-tout est faux !


Le diagnostic d’ostéosarcome repose<br />

histologiquement<br />

• sur <strong>la</strong> double i<strong>de</strong>ntification<br />

• d’une prolifération <strong>de</strong> CELLULES<br />

SARCOMATEUSES d’une part,<br />

• d’une OSTEOGENESE d’origine tumorale d’autre<br />

part.


Vu <strong>de</strong> l’anapath..<br />

• L’ostéogenèse tumorale peut être plus<br />

ou moins abondante, traduisant le<br />

caractère plus ou moins con<strong>de</strong>nsant <strong>de</strong><br />

<strong>la</strong> tumeur sur les radiographies.<br />

• Cette production d’os tumoral se fait le<br />

plus souvent sur un mo<strong>de</strong> immature,<br />

sous <strong>la</strong> forme d’une substance<br />

ostéoï<strong>de</strong>.


La c<strong>la</strong>ssification <strong>de</strong> Bro<strong>de</strong>rs<br />

• Les cellules tumorales, ont <strong>de</strong>s atypies cytonucléaires<br />

témoignant <strong>de</strong> leur malignité :<br />

– cellules <strong>de</strong> gran<strong>de</strong> taille avec rapport nucléocytop<strong>la</strong>smique<br />

augmenté,<br />

– anisonucléose importante,<br />

– anomalies chromatiniennes,<br />

– mitoses abondantes et fréquemment anormales.<br />

• Ces anomalies cytologiques permettent <strong>de</strong> c<strong>la</strong>sser<br />

les ostéosarcomes en quatre gra<strong>de</strong>s <strong>de</strong> malignité<br />

selon <strong>la</strong> c<strong>la</strong>ssification <strong>de</strong> Bro<strong>de</strong>rs.<br />

• La plupart <strong>de</strong>s ostéosarcomes sont <strong>de</strong> haut gra<strong>de</strong> <strong>de</strong><br />

malignité (gra<strong>de</strong> 3 ou 4).


La c<strong>la</strong>ssification <strong>de</strong> Dahlin <strong>de</strong>s<br />

ostéosarcomes<br />

• Elle distingue trois sous-types :<br />

• Ostéob<strong>la</strong>stique: Lorsque les cellules tumorales<br />

produisent exclusivement <strong>de</strong> l’os, l’ostéosarcome est dit<br />

« ostéob<strong>la</strong>stique » (50% <strong>de</strong>s cas).<br />

• Chondrob<strong>la</strong>stique : é<strong>la</strong>boration <strong>de</strong> carti<strong>la</strong>ge par <strong>la</strong><br />

tumeur, dans certains cas prédominante,<br />

l’ostéosarcome est dit « chondrob<strong>la</strong>stique » (25% <strong>de</strong>s<br />

cas).<br />

• Fibrob<strong>la</strong>stique. les cellules sarcomateuses prennent<br />

l’allure <strong>de</strong> fibrob<strong>la</strong>stes et produisent essentiellement un<br />

tissu fibreux et très peu <strong>de</strong> substance osseuse, rendant<br />

parfois difficile le diagnostic différentiel avec un<br />

fibrosarcome.<br />


Certains ostéosarcomes peuvent se<br />

présenter sous une forme très bien<br />

différenciée et <strong>de</strong> très bon pronostic.<br />

• ostéosarcomes para-ostéaux: point <strong>de</strong> départ<br />

superficiel, volontiers diaphysaire juxta-cortical<br />

• ostéosarcomes bien différenciés intra-médul<strong>la</strong>ires<br />

• ostéosarcomes té<strong>la</strong>ngiectasiques. constitués<br />

uniquement <strong>de</strong> cavités pseudo-kystiques à contenu<br />

hémorragique.<br />

• Le traitement est le même quelle que soit <strong>la</strong> forme<br />

histologique.


Le patient vous est adressé avec le résultat <strong>de</strong> <strong>la</strong><br />

biopsie et l’imagerie du membre<br />

• A-vous voulez connaître <strong>la</strong> c<strong>la</strong>ssification <strong>de</strong><br />

Bro<strong>de</strong>rs pour cette tumeur.<br />

• B-vous voulez réaliser <strong>la</strong> c<strong>la</strong>ssification TNM <strong>de</strong><br />

<strong>la</strong> tumeur.<br />

• C-vous voulez connaître <strong>la</strong> c<strong>la</strong>ssification <strong>de</strong><br />

Dahlin <strong>de</strong> <strong>la</strong> tumeur.<br />

• D-vous allez faire <strong>la</strong> c<strong>la</strong>ssification <strong>de</strong> Enneking<br />

<strong>de</strong> <strong>la</strong> tumeur.


C<strong>la</strong>ssification <strong>de</strong>s ostéosarcomes<br />

• Il n’y a pas <strong>de</strong> c<strong>la</strong>ssification TNM dans les<br />

tumeurs osseuses.<br />

• L’expression <strong>de</strong> l’envahissement tumoral<br />

avant l’intervention d’exérèse <strong>de</strong> <strong>la</strong> tumeur est<br />

basée, le plus souvent, sur <strong>la</strong> c<strong>la</strong>ssification<br />

d’Enneking qui distingue <strong>de</strong>s tumeurs<br />

• intra- et extra-compartimentales,<br />

• le gra<strong>de</strong> <strong>de</strong> <strong>la</strong> tumeur<br />

• et <strong>la</strong> présence ou non <strong>de</strong> métastases.


Quel bi<strong>la</strong>n d’extension ?<br />

• A-on verra plus tard, chirurgie d’exérèse en<br />

urgence.<br />

• B-scanner thoraco-abdomino-pelvien.<br />

• C-scintigraphie osseuse.<br />

• D-IRM du membre atteint.<br />

• E-dosage ACE.


Diagnostic d’extension<br />

• -un examen tomo<strong>de</strong>nsitométrique thoracique à <strong>la</strong><br />

recherche <strong>de</strong> métastases pulmonaires.<br />

• -une IRM <strong>de</strong> <strong>la</strong> totalité <strong>de</strong> l'os atteint, et <strong>de</strong>s<br />

structures adjacentes.<br />

• -Une scintigraphie osseuse corps entier au<br />

technétium 99 à <strong>la</strong> recherche <strong>de</strong> métastases<br />

osseuses.


A propos, l’IRM..<br />

• Réalisée si possible avant <strong>la</strong> biopsie car celle-ci perturbe<br />

l'interprétation (œdème, hématome).<br />

• précise le volume tumoral, permet une mesure tridimensionnelle<br />

<strong>de</strong> <strong>la</strong> tumeur, précise <strong>la</strong> topographie <strong>de</strong> <strong>la</strong> lésion par rapport aux<br />

interlignes articu<strong>la</strong>ires et aux carti<strong>la</strong>ges <strong>de</strong> conjugaison,<br />

• le <strong>de</strong>gré d'envahissement <strong>de</strong>s parties molles (vaisseaux,<br />

muscles, peau, <strong>de</strong>s ligaments) <strong>de</strong> l'os, et <strong>de</strong>s articu<strong>la</strong>tions,<br />

• recherche <strong>de</strong>s "skip métastases" à distance du foyer tumoral<br />

primitif, dans le même os.<br />

• Les limites <strong>de</strong> l'extension médul<strong>la</strong>ire osseuse sont étudiées sur<br />

<strong>la</strong> séquence SpE T1 sans gadolinium avec une marge d'erreur<br />

<strong>de</strong> 1 à 3 mm.


Votre patient a 18 ans et un ostéosarcome du<br />

p<strong>la</strong>teau tibial droit. Sa mère vous <strong>de</strong>man<strong>de</strong> le<br />

pronostic..<br />

• A-les formes périphériques sont <strong>de</strong> meilleur<br />

pronostic que les formes axiales: C’est un bon<br />

point !<br />

• B-s’il a <strong>de</strong>s métastases pulmonaires, le<br />

pronostic s’effondre.<br />

• C-s’il a <strong>de</strong>s métastases pulmonaires et<br />

osseuses, il est incurable.<br />

• D-le volume tumoral a une valeur pronostique.<br />

• E-le %nécrose après chimiothérapie est<br />

essentiel à connaître .


Facteurs pronostiques<br />

• métastases pulmonaires : facteur pronostique principal. Mais<br />

30% <strong>de</strong>s ma<strong>la</strong><strong>de</strong>s métastatiques traités <strong>de</strong> manière intensive<br />

peuvent guérir.<br />

• présence d’un <strong>de</strong>uxième site métastatique, le plus souvent<br />

osseux rend les chances <strong>de</strong> guérison quasi-nulles.<br />

• La taille tumorale<br />

• Le siège <strong>de</strong> <strong>la</strong> tumeur : lésions axiales / proximales et<br />

périphériques.<br />

• l’âge avancé.<br />

• le <strong>de</strong>gré <strong>de</strong> différenciation,<br />

• l’existence <strong>de</strong> skip-métastases,<br />

• l’existence d’une fracture pathologique au diagnostic,<br />

• le <strong>de</strong>gré <strong>de</strong> nécrose post-chimiothérapie d’induction,<br />

• le taux <strong>de</strong>s LDH et <strong>de</strong>s phosphatases alcalines préthérapeutique.<br />

• La recherche <strong>de</strong>s gènes Rb1, mdr1, Her2-Neu semble avoir<br />

une valeur pronostique (étu<strong>de</strong>s en cours).


Last but not least<br />

• La quantification par l’examen anatomo-pathologique <strong>de</strong><br />

<strong>la</strong> pièce <strong>de</strong> résection tumorale, du pourcentage moyen<br />

<strong>de</strong> cellules tumorales viables résiduelles après<br />

chimiothérapie néo-adjuvante représente un facteur<br />

pronostique majeur dans l’ostéosarcome.<br />

• La nécrose se traduit par une perte cellu<strong>la</strong>ire tumorale,<br />

quantifiée sur chaque champ microscopique, alors que<br />

l’ostéogenèse tumorale n’est pas altérée.<br />

• Les patients dont <strong>la</strong> tumeur est nécrosée à plus <strong>de</strong> 90%<br />

sont dits « bons répon<strong>de</strong>urs » et ont un pronostic<br />

favorable avec une survie à long terme <strong>de</strong> 80-90%.


Le %nécrose selon HUVOS<br />

• Bon répon<strong>de</strong>ur si:<br />

–Gra<strong>de</strong> 3: moins <strong>de</strong> 10% <strong>de</strong><br />

cellules tumorales résiduelles<br />

–Gra<strong>de</strong> 4: nécrose complète


Moyens thérapeutiques<br />

• La chirurgie constitue <strong>la</strong> base du traitement<br />

<strong>de</strong>s tumeurs primitives <strong>de</strong>s os. Elle comprend<br />

l’ab<strong>la</strong>tion en bloc <strong>de</strong> <strong>la</strong> tumeur et du trajet <strong>de</strong><br />

biopsie, en épargnant le membre dans <strong>la</strong><br />

mesure du possible (80% <strong>de</strong>s cas).<br />

• L’amputation est réservée aux tumeurs pour<br />

lesquelles l’exérèse en zone saine est<br />

impossible, notamment en cas <strong>de</strong> fracture<br />

pathologique.


On vous <strong>de</strong>man<strong>de</strong> si <strong>la</strong> radiothérapie ne<br />

pourrait réduire l’agressivité <strong>de</strong>s<br />

traitements<br />

• A-oui, on peut remp<strong>la</strong>cer amputation par chirurgie<br />

conservatrice + radiothérapie.<br />

• B-oui, on peut en cas d’ostéosarcome localisé<br />

remp<strong>la</strong>cer <strong>la</strong> chimiothérapie par <strong>la</strong> radiothérapie.<br />

• C-le traitement d’un ostéosarcome localisé <strong>de</strong><br />

haut gra<strong>de</strong> comprend <strong>la</strong> séquence chimiothérapiechirurgie-chimiothérapie.


adiothérapie<br />

• A peu d'indication dans les ostéosarcomes en raison <strong>de</strong><br />

leur faible radiosensibilité et <strong>de</strong> <strong>la</strong> mauvaise tolérance<br />

locale à long terme <strong>de</strong>s fortes doses.<br />

• La radiothérapie conserve une p<strong>la</strong>ce importante surtout<br />

pour les sarcomes d’Ewing.<br />

• L’indication <strong>de</strong> radiothérapie est actuellement<br />

réservée aux tumeurs peu chimiosensibles dont<br />

l’exérèse n’a pu être que marginale.


Stratégie thérapeutique


Historique <strong>de</strong> <strong>la</strong> chimiothérapie<br />

• Adjuvante après amputation<br />

• Essai: amputation seule versus suivie <strong>de</strong> MTX HD.<br />

• 18 pts : SSR 65 vs 17% ; p


Intérêt <strong>de</strong> <strong>la</strong> chimiothérapie<br />

néoadjuvante…<br />

• Traitement précoce <strong>de</strong>s micrométastases.<br />

• Faciliter <strong>la</strong> chirurgie conservatrice par<br />

réduction <strong>de</strong> <strong>la</strong> taille tumorale.<br />

• Disposer d’un élément <strong>de</strong> jugement <strong>de</strong><br />

l’efficacité <strong>de</strong> <strong>la</strong> chimiothérapie: %nécrose<br />

tumorale.<br />

• Surtout permettre le dé<strong>la</strong>i <strong>de</strong> fabrication <strong>de</strong> <strong>la</strong><br />

prothèse adaptée au patient.


Intensification <strong>de</strong>s protocoles<br />

• Monothérapie (MTX HD; doxorubicine).<br />

• Protocoles successifs développés par ROSEN (MSK,<br />

NY): T4…T12; MTX HD+Doxorubicine+BCD peropératoire;<br />

valeur du %nécrose.<br />

• Puis, groupes germanique (COSS), français<br />

(SFOP), italien (RIZZOLI).<br />

• Survie sans récidive 60% à 5 ans.<br />

– 80% chez les bons répon<strong>de</strong>urs.<br />

– 25% chez les mauvais répon<strong>de</strong>urs.


Pour intensifier, 5 médicaments<br />

• Dans l’ostéosarcome, les 5 médicaments<br />

majeurs sont le méthotrexate à hautes doses,<br />

<strong>la</strong> doxorubicine, l’ifosfami<strong>de</strong>, l’étoposi<strong>de</strong>, et le<br />

cisp<strong>la</strong>tine<br />

• taux <strong>de</strong> RO sont supérieurs à 30 %.


Hypothèse <strong>de</strong> Goldie et Coldman<br />

• Pour une tumeur <strong>de</strong> 1 gramme (10 9 cellules),<br />

avec un taux <strong>de</strong> mutation par gène <strong>de</strong> 10 -5 ,<br />

10 4 clones pourraient exprimer une résistance<br />

à une drogue donnée.<br />

• Pour <strong>de</strong>ux drogues, <strong>la</strong> résistance serait plus<br />

faible: 10 -5 x 10 -5 = 10 -10<br />

• Rend compte <strong>de</strong> <strong>la</strong> re<strong>la</strong>tion entre volume<br />

tumoral et chimiorésistance, donc <strong>de</strong> l ’intérêt<br />

d ’un traitement précoce et <strong>de</strong>s associations<br />

<strong>de</strong> plusieurs médicaments.


Dose-Intensité<br />

• Définition pratique: dose administrée<br />

(exprimée en mg/m 2 ) par semaine.<br />

• Mesure l’intensité du traitement cytotoxique<br />

pour une dose donnée.<br />

• objectif: dose maximale tolérée par unité <strong>de</strong><br />

temps.<br />

• re<strong>la</strong>tion entre DI et réponse tumorale<br />

objective dans les cancers chimiosensibles.


Chimiothérapies utilisées dans<br />

l’ostéosarcome<br />

• MTX HD monothérapie, chirurgie à J30<br />

• API-AI, sans MTX, chirurgie à J60<br />

• traitements séquentiels, chirurgie à J90


Hypothèse<br />

• intérêt <strong>de</strong> privilégier un protocole <strong>de</strong><br />

chimiothérapie comportant une dose-intensité<br />

maximale du plus grand nombre possible <strong>de</strong><br />

médicaments efficaces<br />

• Toutes les drogues actives<br />

• schéma combiné plutôt que séquentiel<br />

• avec une dose-intensité pour chaque drogue<br />

supérieure aux protocoles actuels.


les chimiothérapies dans l’ostéosarcome<br />

• Deux difficultés pratiques pour augmenter <strong>la</strong><br />

dose-intensité <strong>de</strong>s chimiothérapies <strong>de</strong>s<br />

ostéosarcomes:<br />

• dangerosité <strong>de</strong> l’association concomitante <strong>de</strong>s<br />

médicaments au méthotrexate.<br />

• allongement <strong>de</strong> <strong>la</strong> pério<strong>de</strong> <strong>de</strong> traitement en<br />

cas <strong>de</strong> traitements séquentiels.


Chimiothérapie: on ne sait pas..<br />

• Que faire du MTX-HD chez les adultes<br />

• Comment intensifier: nombre<br />

d’administrations ? Durée ? Répartition <strong>de</strong>s<br />

médicaments ?<br />

• Comment rattraper les mauvais répon<strong>de</strong>urs ?


• OS94<br />

%bons répon<strong>de</strong>urs…<br />

• MTX-VP-IFO vs MTX-doxorubicine.<br />

• 56% bons répon<strong>de</strong>urs vs 39%; p=0,009.<br />

• Pas <strong>de</strong> différence en survie.


Vous commencez <strong>la</strong> chimiothérapie<br />

néoadjuvante….<br />

• Par quel médicament ?<br />

• A-MTX-HD<br />

• B-cisp<strong>la</strong>tine<br />

• C-doxorubicine<br />

• D-ifosfami<strong>de</strong><br />

• E-étoposi<strong>de</strong><br />

• pourquoi ?


Vous faites une perfusion <strong>de</strong> MTX HD<br />

• A-en 4 heures puis déperfuser.<br />

• B-en 6 heures puis hyperhydrater.<br />

• C-peu importe <strong>la</strong> durée exacte <strong>de</strong> <strong>la</strong> perfusion,<br />

mais il faut alcaliniser.<br />

• D-il faut alcaliniser avant <strong>de</strong> commencer le<br />

méthotrexate.<br />

• E-il faut alcaliniser dès <strong>la</strong> fin <strong>de</strong> perfusion du<br />

méthotrexate.


le len<strong>de</strong>main du méthotrexate, le pharmacien<br />

vous appelle : <strong>la</strong> méthotrexatémie Cmax est à<br />

1200 micromol/l<br />

• A- c’est très bien, ne changeons rien.<br />

• B-mauvaise nouvelle, il faut vite renforcer<br />

l’alcalinisation.<br />

• C-mauvaise nouvelle, il faut renforcer le<br />

sauvetage par aci<strong>de</strong> folinique.<br />

• D-ce<strong>la</strong> oblige à réduire <strong>la</strong> posologie au<br />

prochain cycle.


Que faire les jours qui suivent ?<br />

• A-alcaliniser par voie IV et vérifier le pH urinaire.<br />

• B-alcaliniser per os et vérifier le pH urinaire.<br />

• C-contrôler <strong>la</strong> créatininémie et <strong>la</strong> kaliémie à J3.<br />

• D-administrer <strong>de</strong> l’aci<strong>de</strong> folinique IV à partir du<br />

len<strong>de</strong>main.<br />

• E-contrôler <strong>la</strong> méthotrexatémie à J1 (Cmax) et J5<br />

(résiduel).


L’infirmière <strong>de</strong> nuit vous <strong>de</strong>man<strong>de</strong> s’il<br />

faut réveiller votre patient pour faire le<br />

pH urinaire<br />

• A-oui, toutes les 4 heures.<br />

• B-oui, le faire uriner au moins <strong>de</strong>ux fois dans <strong>la</strong><br />

nuit.<br />

• C-non, si le pH urinaire du soir est supérieur à 7.<br />

• D-non, car <strong>de</strong> toute façon, on alcalinise IV pendant<br />

<strong>la</strong> nuit.


En fait , l’IDE <strong>de</strong> nuit a été éconduite et aucun<br />

contrôle <strong>de</strong> pH urinaire n’a été possible..<br />

Créatininémie 150 micromol (x2) à J2<br />

• A-vous giflez le galopin.<br />

• B-vous changez d’IDE <strong>de</strong> nuit.<br />

• C-vous augmentez l’aci<strong>de</strong> folinique.<br />

• D-Vous augmentez l’alcalinisation.


Solubilité et pH<br />

pH MTX 7-OH MTX DAMPA<br />

5,0 0,39 0,13 0,05<br />

6,0 1,55 0,37 0,10<br />

7,0 9,04 1,55 0,85


Que se passe-t-il en cas d’interaction<br />

MTX-autre médicament ?<br />

• Ralentissement <strong>de</strong> <strong>la</strong> c<strong>la</strong>irance du MTX.<br />

• augmentation du temps <strong>de</strong> contact<br />

MTX/tubules.<br />

• précipitation dès que le pH urinaire n ’est pas<br />

maintenu .<br />

• défauts <strong>de</strong>s protocoles réagissant en fonction<br />

du pH urinaire : trop tard !


Peut-on optimiser<br />

l’administration du MTX-HD ?<br />

• Problème lié à l’hyperhydratation alcaline.<br />

• l’hyper-hydratation diminue l’AUC du MTX, or<br />

non seulement <strong>la</strong> Cmax mais également<br />

l ’AUC24 (t1/2a) corrèlent avec l ’efficacité:<br />

l’hyper-hydratation précoce nuit à l’efficacité.<br />

• <strong>la</strong> prévention <strong>de</strong> <strong>la</strong> précipitation du MTX en<br />

milieu aci<strong>de</strong> repose surtout sur <strong>la</strong> qualité <strong>de</strong><br />

l’alcalinisation.


pH<br />

Obtention d ’hyper-alcalinisation urinaire<br />

14<br />

12<br />

10<br />

8<br />

6<br />

4<br />

2<br />

0<br />

J0 am J0 pm J0 nuit J1 am J1 pm J1 nuit J2 am J2 pm J2 nuit J3 am<br />

Time<br />

pHu<br />

pH >7,5<br />

24h/24


Pharmacocinétique du Méthotrexate<br />

sous hyper-alcalinisation<br />

Methotrexatemia (µmol/L)<br />

10000<br />

1000<br />

100<br />

10<br />

1<br />

0.1<br />

Methotrexatemia<br />

0.01<br />

H0 H4 H6 H24 H48 H72<br />

Time (hours)<br />

HDMTX alone HDMTX + Ifosfami<strong>de</strong>


Et <strong>la</strong> chimiothérapie au-<strong>de</strong>là <strong>de</strong> 18 ans ?<br />

Sans MTX HD ?<br />

• MTX HD parait essentiel en pédiatrie mais difficile chez<br />

l’adulte.<br />

• Il est mal supporté chez l'adulte (toxicité neurologique), il est<br />

donc à utiliser avec précaution. Si on l'emploie, il ne faut pas<br />

dépasser 8 g/m 2 .<br />

• Adulte: CISPLATINE-DOXORUBICINE-IFO<br />

• API-AI SSR à 5 ans: 65%. % Bons répon<strong>de</strong>urs :37%<br />

• Avec MTX HD<br />

• Survie 79% à 5 ans; SSR à 5 ans: 64%.


Actuellement,<br />

<strong>la</strong> chimiothérapie <strong>de</strong> référence, en France<br />

• Chez l’enfant et l’adolescent: MTX-HD,<br />

étoposi<strong>de</strong>, et ifosfami<strong>de</strong>.<br />

• Chez l’adulte: API-AI.


Règles <strong>de</strong> prescription<br />

• Doxorubicine >60 mg/m 2<br />

• MTX-HD selon Cmax


L’étoposi<strong>de</strong> ou VP-16 (Vépési<strong>de</strong>)


Etoposi<strong>de</strong><br />

• Podophyllotoxines: poisons du fuseau mitotique<br />

• Famille <strong>de</strong>s épipodophyllotoxines<br />

• Poison <strong>de</strong> topoisomérase II<br />

• Agent non interca<strong>la</strong>nt<br />

• AMM en 1984 aux USA<br />

• Etoposi<strong>de</strong> phosphate (Etopophos): dérivé plus<br />

hydrosoluble , plus stable, converti par phosphatase<br />

endogène p<strong>la</strong>smatique en étoposi<strong>de</strong>


Etoposi<strong>de</strong>. Spectre d’action<br />

• PREMIERE INTENTION<br />

• Tumeurs germinales (BEP, EP)<br />

• Tumeurs bronchiques à petites cellules (EP)<br />

• Carcinomes peu différenciés (EP)<br />

• Tumeurs endocrines peu différenciées (EP)<br />

• 2 e INTENTION<br />

• LNH<br />

• tumeurs trophob<strong>la</strong>stiques<br />

• Sarcomes <strong>de</strong> Kaposi, Ewing, ostéosarcomes<br />

• Neurob<strong>la</strong>stomes<br />

• Leucémies aigues


Cible molécu<strong>la</strong>ire <strong>de</strong> l’étoposi<strong>de</strong>:<br />

l’ADN topoisomérase IIalpha


Topologic Constrainsts during DNA replication


Mechanism of action of topoisomerase II<br />

5'<br />

3'<br />

ATP<br />

OH<br />

"cleavable complex"<br />

Recognition and binding<br />

Double-strand break<br />

Strand passing<br />

through the break<br />

ADP+P<br />

OH<br />

3'<br />

5'<br />

5'<br />

3'<br />

HO HO<br />

Enzyme turn-over<br />

Strand religation<br />

3'<br />

5'


Interaction topoisomérase II - ADN - doxorubicine<br />

HO<br />

Tyr<br />

5' P P P<br />

P P<br />

3' P P<br />

A<br />

T<br />

P P P P<br />

P<br />

P P P<br />

P<br />

P<br />

Tyr Tyr<br />

OH<br />

P<br />

P P<br />

P<br />

P<br />

3'<br />

5'


Cible molécu<strong>la</strong>ire <strong>de</strong> l’étoposi<strong>de</strong>: l’ADN<br />

topoisomérase IIalpha


Poisons <strong>de</strong> topoII<br />

• Interca<strong>la</strong>nts: anthracyclines,<br />

anthracènediones, amsacrine, actinomycine D<br />

• Non Interca<strong>la</strong>nts: épipodophyllotoxines


• APLASIE<br />

Toxicité <strong>de</strong> l’étoposi<strong>de</strong><br />

• Nausées vomissements alopécie selon schéma<br />

• Allergie<br />

• Phlébite<br />

• mucite


Leucémies secondaires<br />

• Favorise les recombinaisons illégitimes<br />

• LMA, souvent monocytique (FAB M4,M5);<br />

myélodysp<strong>la</strong>sies, LMC<br />

• Anomalies en 11q23<br />

• LATENCE COURTE: médiane 24 mois<br />

• Risque cumulé à 5 ans entre 1 et 5%<br />

• Rôle <strong>de</strong> <strong>la</strong> dose: au <strong>de</strong>là <strong>de</strong> 2000 mg/m 2 , risque X 200<br />

au <strong>de</strong>là <strong>de</strong> 6000 mg/m 2


Données pharmacocinétiques (1)<br />

• Pic p<strong>la</strong>smatique et AUC augmentent<br />

proportionnellement à <strong>la</strong> dose jusqu’à 800 mg/m2<br />

• Demi-vie d’élimination indépendante <strong>de</strong> <strong>la</strong> dose<br />

• Forte fixation à l’albumine (96%), <strong>la</strong> bilirubine défixe<br />

l’étoposi<strong>de</strong>.<br />

• Re<strong>la</strong>tion entre fraction libre et toxicité: attention si<br />

hypoalbuminémie ou hyperbilirubinémie


Données pharmacocinétiques (2)<br />

• Faible diffusion pleurale, dans l’ascite, dans le cerveau,<br />

le LCR<br />

• ELIMINATION MIXTE<br />

– Par voie rénale: 40% sous forme inchangée donc<br />

adaptation nécessaire à <strong>la</strong> fonction rénale.<br />

– Non dialysable<br />

– Par voie non rénale: métabolisme et élimination biliaire<br />

minime<br />

– Métabolites<br />

– Pas d’adaptation si cytolyse mais nécécessaire si<br />

hyperbilirubinémie<br />

• étoposi<strong>de</strong> glucuroni<strong>de</strong>, principal métabolite<br />

• VIA CYTOCHROME 3A: catechol puis quinone, actifs.


Autres modalités <strong>de</strong> traitement par<br />

Etoposi<strong>de</strong><br />

• à hautes doses avec AGMO : Toxicité limitante<br />

à hautes doses: ap<strong>la</strong>sie, MUCITE<br />

• Doses utilisées: 2,5 à 3,5 g/m2<br />

• Administrations possibles<br />

– intra-péritonéales (ratio 35/1)<br />

– Intra-pleurales<br />

– Intra-ventricu<strong>la</strong>ires (ratio 100/1 dans LCR)<br />

– Intra-thécal (0,5 mg par injection, 5 jours<br />

consécutifs)<br />

– Intra-artériel (caroti<strong>de</strong>, artère hépatique)


Etoposi<strong>de</strong> oral<br />

• Administrations sur 14 à 21 jours<br />

• Dose totale quotidienne <strong>de</strong> 50 mg à 100 mg<br />

• Absence d’alopécie si 25 mg x 3 /j<br />

• Toxicité hématologique<br />

• Adaptation en fonction <strong>de</strong>s neutrophiles à J8


Etoposi<strong>de</strong><br />

• Métabolisme hépatique + élimination rénale<br />

• Toxicité clinique aigue: neutropénie +++,<br />

thrombopénie, anémie, mucite +, alopécie,<br />

hypersensibilité+<br />

• DOSE A ADAPTER A CL CREAT ET ALBUMINEMIE;<br />

réduction ou arrêt si hyperbilirubinémie<br />

• Leucémie aigues secondaires


Synergies<br />

• Radiothérapie (étoposi<strong>de</strong> oral)<br />

• P<strong>la</strong>tines (étoposi<strong>de</strong>-cisp<strong>la</strong>tine)<br />

• Alky<strong>la</strong>nts (ifosfami<strong>de</strong>)


Top2 alpha et clinique<br />

• Ma<strong>la</strong>dies rapi<strong>de</strong>ment prolifératives<br />

• Temps <strong>de</strong> doublement court<br />

• Cancer bronchique à petites cellules<br />

• Cancers du testicule<br />

• Divers (selon clinique !)


Rapidly active in highly<br />

profiterating tumors<br />

(high expression of<br />

topoIIa)<br />

The highest response<br />

rates in germ cell<br />

tumors, lymphoma,<br />

SCLC, acute<br />

leukemia,…<br />

First-line<br />

therapy<br />

Topoisomerase II Inhibitors<br />

French Topo II Inhibitors

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