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La gazette de Dzogbégan du 22/10/2011 - Electriciens du Monde

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Mercredi 12/<strong>10</strong>/<strong>2011</strong><br />

<strong>La</strong> <strong>gazette</strong> <strong>de</strong> <strong>Dzogbégan</strong> <strong>du</strong> <strong>22</strong>/<strong>10</strong>/<strong>2011</strong><br />

Nous nous retrouvons les 5 premiers <strong>de</strong> la mission à l’aéroport <strong>de</strong> Toulouse/Blagnac. Nous trouvons Noémie<br />

Roche, son père Pascal Roche, Clau<strong>de</strong> Lour<strong>de</strong>, Jean-Clau<strong>de</strong> Ponge, et moi-même François <strong>La</strong>mbert.<br />

L’enregistrement <strong>de</strong>s bagages est laborieux, car nous sommes en sur-poids, surtout moi. <strong>La</strong> personne<br />

d’AIRFRANCE qui nous enregistre est sympa. J’enlève <strong>du</strong> matériel <strong>de</strong> mes bagages pour les répartir entre Jean-<br />

Clau<strong>de</strong> et Clau<strong>de</strong>. Tout se passe au mieux et nos bagages partent dans les méandres <strong>de</strong> l’aéroport pour venir nous<br />

attendre à Lomé si tout va bien !!<br />

Le voyage se passe sans problème. L’avion vers Lomé est peu rempli, ce qui nous laisse <strong>de</strong> l’espace pour en<br />

prendre à notre aise.<br />

Enfin nous arrivons à Lomé, c’est toujours la pagaille à l’arrivée. Lors <strong>du</strong> contrôle sanitaire, Jean-Clau<strong>de</strong> occupe<br />

l’inspecteur, pour que je puisse passer outre, car j’ai oublié mon carnet <strong>de</strong> vaccination !!!! Cela se passe bien dans<br />

la pagaille. Après avoir récupérer nos bagages qui sont venus sagement nous rejoindre, passer la douane avec la<br />

<strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>de</strong> ca<strong>de</strong>aux habituel nous trouvons la sœur Marie-Joseph <strong>de</strong> <strong>Dzogbégan</strong> qui a pour mission <strong>de</strong> s’occuper<br />

<strong>de</strong> nous.<br />

Nous sommes hébergés à la « Société Mission Africaine » dans un quartier Nord-Ouest <strong>de</strong> Lomé à 650 m <strong>du</strong><br />

Ghana. Nous recevons un accueil chaleureux, et un repas nous attend. Il fait chaud mais très supportable.<br />

Une bonne nuit <strong>de</strong> récupération nous attend.<br />

Jeudi 13/<strong>10</strong>/<strong>2011</strong><br />

Après un bon petit déjeuner avec <strong>du</strong> pain frais, nous commençons les démarches <strong>de</strong> début <strong>de</strong> mission. <strong>La</strong> sœur<br />

Marie-Joseph est venue nous rejoindre à la mission, pour nous apporter l’argent changé à un bon taux, et nous<br />

trouver un taxi a peu prêt sérieux et son véhicule a peu prêt en état. Nous partons vers l’ARTP pour récupérer ma<br />

licence radio - amateur et régler la taxe incomplète. En effet j’ai envoyé par virement bancaire le montant <strong>de</strong> la taxe,<br />

et à son arrivée à Lomé sur le compte <strong>de</strong> l’ARTP une partie <strong>de</strong> la somme s’était volatilisée en cour <strong>de</strong> route, pas<br />

moyen <strong>de</strong> savoir ou !!<br />

L’accueil est chaleureux car j’ai l’occasion d’échanger avec mes interlocuteurs. Nous faisons connaissance,<br />

et échangeons <strong>de</strong>s amabilités. Je rencontre le responsable technique <strong>du</strong> service et parlons technique.<br />

Pendant ce temps le reste <strong>de</strong> l’équipe m’attend en visitant le quartier. Noémie ne connaissant pas l’Afrique s’en<br />

imprègne.<br />

Nous allons ensuite acheter un « kit téléphone local » pour la <strong>du</strong>rée <strong>de</strong> la mission. <strong>La</strong> démarche traîne en longueur,<br />

le personnel <strong>de</strong> l’agence <strong>de</strong> l’opérateur, n’est pas très efficace. Nous rentrons pour le déjeuner, à la fin <strong>de</strong> la<br />

course, le chauffeur nous réclame plus que ce qui était convenu, d’où palabre. Pour éviter les contrôles policiers <strong>du</strong><br />

fait que nous étions 5 personnes dans son taxi, il a fait <strong>de</strong> nombreux détours pour éviter ceux-ci.<br />

L’après midi tout le mon<strong>de</strong> souhaitait se rendre au grand-marché. Clau<strong>de</strong> et Jean-Clau<strong>de</strong> ont voulu se baigner, la<br />

plage est dangereuse à cause <strong>du</strong> courant. Le grand-marché est typiquement africain, nous sommes harcelés, il faut<br />

palabrer sans cesse pour ne pas se laisser rouler. Malgré cela nous nous rendons compte après-coup que nous<br />

nous sommes fait avoir.<br />

En fin <strong>de</strong> journée, nous retrouvons la mission après les détours habituels.<br />

Après le repas, nous profitons <strong>du</strong> réseau WIFI local pour aller sur Internet, c’est toujours aussi lent.<br />

Vendredi 14/<strong>10</strong>/<strong>2011</strong><br />

Après les formalités habituelles <strong>du</strong> matin, nous prenons la direction <strong>du</strong> consulat <strong>de</strong> France pour nous enregistrer.<br />

Pour une fois, pas <strong>de</strong> file d’attente ni <strong>de</strong> palabre. Nous avons ren<strong>de</strong>z-vous pour le déjeuner avec Eric Glotin et sa<br />

femme. Celui-ci est l’ancien attaché naval <strong>de</strong> la Marine Nationale Française qui a pris sa retraite à Lomé.<br />

L’association EDM intervient pour le projet Gapé Aloyi qu’il soutient avec sa famille.<br />

Au paravent nous faisons un tour dans un autre quartier <strong>du</strong> grand-marché. Les ven<strong>de</strong>urs <strong>de</strong> jeudi nous<br />

reconnaissent. Inutile <strong>de</strong> vous décrire l’ambiance. Un groupe <strong>de</strong> tourisme français se trouve à quelques pas <strong>de</strong><br />

nous. Nous réussissons à envoyer nos ven<strong>de</strong>urs collants vers ceux-ci, cela ne diminue pas trop la pression.<br />

Nous retrouvons Eric et sa femme au restaurant situé sur le front <strong>de</strong> mer, à côté <strong>du</strong> Ghana. Nous déjeunons sur<br />

une terrasse qui domine la plage et la mer. Le menu est à base <strong>de</strong> poisson tout frais qui arrive par pirogue. Ce n’est<br />

pas une blague, le restaurateur qui est un français, s’approvisionne directement sur la plage au pied <strong>de</strong> son<br />

restaurant. Nous attendons un certain temps que le poisson venant d’arriver soit préparer pour nous. Nous nous<br />

régalons. Eric et sa famille doivent venir nous voir à <strong>Dzogbégan</strong>, le week-end prochain.<br />

Nous repartons vers le grand-marché pour compléter les emplettes. Certain <strong>de</strong> l’équipe se sont fait rouler, en<br />

achetant un objet en plastique lesté par <strong>du</strong> plomb ou autre et ven<strong>du</strong> pour <strong>de</strong> l’ébène !!! Cela fait rire tout le mon<strong>de</strong>.<br />

Nous rentrons pour attendre Daniel Dangla qui doit arriver par le vol <strong>du</strong> soir. <strong>La</strong> sœur Marie-Joseph se charge <strong>de</strong><br />

son accueil.<br />

Nous dînons tous ensembles.<br />

1/15


Samedi 14/<strong>10</strong>/<strong>2011</strong><br />

Nous attendons le mini-bus <strong>de</strong> Dzogbègan. Cette attente est savourée par les fanas <strong>du</strong> rugby collés contre la TV.<br />

Enfin, celui-ci arrive, nous chargeons prestement. Nous partons joyeusement avec comme chauffeur une sœur qui<br />

roule vite est bien. Nous avons <strong>de</strong>s provisions <strong>de</strong> biscuits <strong>du</strong> monastère, <strong>de</strong>s bananes et autres bonnes choses.<br />

Les sœurs présentent s’occupent <strong>de</strong> nous approvisionner.<br />

Les kilomètres défilent. Noémie continue sa découverte. Nous avons environ 3 heures <strong>de</strong> route pour 150 kms.<br />

Nous nous approchons <strong>du</strong> plateau <strong>de</strong> <strong>Dzogbégan</strong>, les paysages changent. <strong>La</strong> route n’est pas bonne, <strong>de</strong> nombreux<br />

trous. Heureusement notre « Fangio » <strong>de</strong> chauffeur se débrouille bien. Nous approchons, les o<strong>de</strong>urs <strong>de</strong>s caféiers<br />

sont là. Cette région est connue pour son café, son cacao et ces ananas.<br />

Enfin nous arrivons, nous sommes atten<strong>du</strong>s, par l’état-major <strong>de</strong> monastère. Nous intégrons nos logements et un<br />

repas nous attend malgré qu’il soit 16h00.<br />

Pulchérie arrive avec ces ai<strong>de</strong>s pour venir nous saluer. Les retrouvailles sont toujours chaleureuses.<br />

Le ciel se charge, une pluie tropicale nous tombe <strong>de</strong>ssus, l’électricité est coupée. Le vent souffle en rafale, c’est<br />

l’Afrique !!!<br />

Pulchérie démarre le groupe pour que l’on puisse avoir un peu <strong>de</strong> lumière. A 20H30, le groupe est arrêté et nous<br />

nous couchons. <strong>La</strong> journée a été ru<strong>de</strong>.<br />

Dimanche 16/<strong>10</strong>/<strong>2011</strong><br />

Après le petit-déjeuner, et pendant l’office <strong>de</strong>s sœurs, nous commençons à faire le tour <strong>du</strong> chantier. Tout le mon<strong>de</strong><br />

est conscient <strong>de</strong> l’éten<strong>du</strong>e <strong>de</strong>s travaux. Les travaux <strong>de</strong>mandés avant notre arrivée ont été réalisés. Cela va nous<br />

faire gagner <strong>du</strong> temps. Après l’office, Pulchérie avec Suzanne, Maria, Marie Benoît, (ce sont <strong>de</strong>s sœurs, je<br />

simplifie) arrivent. Chacun se présente. Nous déballons le matériel. Il manque <strong>de</strong> la gaine qui est partie sur Gapé<br />

Aloyi par erreur. Un coup <strong>de</strong> fil à Eric, celui-ci va nous l’apporter lors <strong>de</strong> sa visite. Les yeux <strong>de</strong> Pulchérie brillent <strong>de</strong><br />

plaisir à la vue <strong>de</strong>s outils et autres matériels.<br />

Jusqu’au repas ce fût <strong>de</strong>s discussions sur le chantier. Lors <strong>de</strong> notre visite <strong>du</strong> pompage, la savane a été nettoyée.<br />

En principe nous ne <strong>de</strong>vrions pas faire <strong>de</strong> mauvaises rencontres (reptiles etc.)<br />

Après le repas, chacun est parti <strong>de</strong> son côté.<br />

J ‘en ai profité pour monter mon équipement radio-amateur. L’antenne est déployée dans la partie libre au centre<br />

<strong>de</strong> l’hôtellerie. Ce n’est pas un emplacement idéal, car les bâtiments qui bor<strong>de</strong>nt l’espace font écran. Je prévois <strong>de</strong><br />

tendre un fil au-<strong>de</strong>ssus <strong>de</strong>s bâtiments pour améliorer le fonctionnement. Un jeune local doit venir pour tendre le fils<br />

à partir d’un papayer. Après les différents essais, je commence à me mettre à l’écoute. Rapi<strong>de</strong>ment, je rentre en<br />

contact avec un radio - amateur <strong>de</strong> Toulouse avec qui j’ai convenu une vacation. Le contact s’établit, la station est<br />

opérationnelle.<br />

Le reste <strong>de</strong> l’équipe est parti en exploration <strong>de</strong> <strong>Dzogbégan</strong>. C’est la fête, il y a un match <strong>de</strong> foot à l’africaine avec<br />

tout le folklore qui va avec (les tamtams, chants, danses, ambiance, les autorités locales, gendarmeries etc.) Le Roi<br />

<strong>du</strong> village rencontre l’équipe, celui - ci lui fait les honneurs <strong>de</strong> son palais. Nous avons connu le Roi lors <strong>de</strong> la<br />

mission <strong>de</strong> Sadori en 2008. L’année <strong>de</strong>rnière lors <strong>de</strong> notre mission à <strong>Dzogbégan</strong>, je l’avais revu en compagnie <strong>de</strong><br />

Jean-Daniel.<br />

Nous arrachons <strong>de</strong> cette ambiance pour le repas. Demain la journée va être <strong>de</strong>nse.<br />

Lundi 17/<strong>10</strong>/<strong>2011</strong><br />

Pour vous repérer entre les prénoms et les attributions <strong>de</strong> chacun, vous trouverez ci - <strong>de</strong>ssous un trombinoscope.<br />

Daniel Dangla (Réseau aérien) François <strong>La</strong>mbert (Branchements) Patrick Lebrun (Réseau aérien)<br />

2/15


Clau<strong>de</strong> Lour<strong>de</strong> (Branchements) Jean - Clau<strong>de</strong> Ponge (Local groupe) Noémie Roche fille <strong>de</strong> Pascal<br />

(Photographe)<br />

Pascal Roche (Local groupes et mécanicien moteurs)<br />

Branlement <strong>de</strong> combat dés 06H00 pour un démarrage à 06H30. Il fait chaud dés le matin, nous préférons<br />

commencer tôt. Jusqu'à 08H00, nous travaillons seuls. Dés la fin <strong>de</strong> l’office <strong>de</strong>s sœurs, nous voyons arriver nos<br />

équipières en tenues <strong>de</strong> travail. Nous en avons 6 à notre disposition. Chacune s’intègre sous la houlette <strong>de</strong><br />

Pulchérie. Elles trouvent toutes une occupation. Une s’occupe <strong>de</strong> chercher <strong>de</strong>s échelles, une autre <strong>de</strong>s<br />

rafraîchissements (toujours <strong>de</strong>s jus <strong>de</strong> citrons ou d ‘oranges divin toujours frais), une autre <strong>de</strong> préparer les outils,<br />

etc. C’est une fourmilière.<br />

Chacun <strong>de</strong> nous ayant ces tâches, nous avançons. Un gros problème se présente à nous, ce sont les échelles. Soit<br />

elles sont en bois <strong>de</strong> fabrication locale avec <strong>de</strong>s barreaux pour <strong>de</strong>s géants, soit en métal <strong>de</strong> réalisation locale, d’un<br />

poids épouvantable et cintré <strong>du</strong> fait <strong>du</strong> poids. Nous regrettons <strong>de</strong> pas avoir acheter celles-ci en France. Nous<br />

arrivons à avoir <strong>de</strong>s échelles en alliage léger. Elles sont aussi lour<strong>de</strong>s que les autres car celles-ci ont été réparées<br />

avec <strong>de</strong>s pièces en fer qui les alourdissent !!!<br />

Bref nous avançons. Chacun <strong>de</strong> nous prenons nos cartons qui contiennent le matériel nécessaire à la tâche. Jean-<br />

Clau<strong>de</strong> et Pascal (voir le trombinoscope) en compagnie <strong>de</strong> Pulchérie partent récupérer le poste <strong>de</strong> sou<strong>du</strong>re et la<br />

disqueuse prêter par le monastère <strong>de</strong>s moines voisin. Le poste est antique, rotatif, d’un poids respectable dont les<br />

roues sont en ciment !!! Pour le décharger <strong>du</strong> 4X4, il faut être 6 !! Il ne va pas tomber en panne.<br />

Jean-Clau<strong>de</strong> et Pascal travaille dans le local <strong>de</strong>s groupes. Quelques sœurs sont à leurs côté pour écouter les<br />

conseils, nettoyer au fur et à mesure et manger les bonbons que Jean-Clau<strong>de</strong> distribue avec parcimonie.<br />

Noémie se déplace <strong>de</strong> groupe en groupe, fait <strong>de</strong>s photos, va nous chercher <strong>du</strong> matériel, visite les emplois <strong>de</strong>s<br />

sœurs. Bref fait connaissance avec le terrain.<br />

Daniel prend en main, la répartition électrique. Le perçage <strong>de</strong>s trous <strong>de</strong> fixation n’est pas simple. Car notre<br />

perceuse n’apprécie pas <strong>du</strong> tout l’utilisation <strong>de</strong> la percussion, nous n’avons pas <strong>de</strong> forets SDS. Nous n’avions pas<br />

prévu ce cas <strong>de</strong> figure. Un <strong>de</strong>s électriciens locaux nous prête sa perceuse. Elle marche bien à ces dires, oui<br />

effectivement, à part le mandrin qui est bloqué, avec beaucoup <strong>de</strong> jeu, pour le moment cela nous dépanne.<br />

Clau<strong>de</strong> et moi-même travaillons sur le réseau et les branchements <strong>de</strong> la zone <strong>de</strong> vie <strong>du</strong> monastère. Agnès - Benoît<br />

prépare les colliers rilsan pour mon électricien local et moi-même et s’occupe <strong>de</strong>s rafraîchissements. Clau<strong>de</strong><br />

travaille avec un jeune électricien local. Il faut être attentif à ce qu’il font, car les métho<strong>de</strong>s <strong>de</strong> travail sont loin d’être<br />

homogène.<br />

A l’heure <strong>du</strong> repas nous avons bien avancé. Pendant la sieste, j’en profite <strong>de</strong> faire quelques liaisons radio. Mardi un<br />

jeune doit grimper dans le papayer pour tendre l’antenne supplémentaire.<br />

L’après-midi nous permet <strong>de</strong> bien avancer. <strong>La</strong> Mère vient me dire que les tableaux électriques poussent un peu<br />

partout, à son étonnement. Il faut dire que les tableaux en place <strong>de</strong>puis bien longtemps font triste mine.<br />

Tout au long <strong>de</strong> la journée les sœurs non concernés par le chantier, passent à notre proximité et nous disent <strong>de</strong>s<br />

mots d’encouragements.<br />

3/15


Avec Daniel, nous avons expliqué aux électriciens locaux, qu’ils ont travail <strong>de</strong> préparation à réaliser afin <strong>de</strong><br />

raccor<strong>de</strong>r l’ancienne installation à la nouvelle. Ils nous semblent pas très conscients <strong>de</strong> l’importance <strong>de</strong> leur travail.<br />

Ils comptent sur nous, nous avons insistés lour<strong>de</strong>ment pour les motivés.<br />

<strong>La</strong> nuit approche, à 17H30, il fait déjà sombre.<br />

Le repas approche, nous dînons à 18H30. Comme d’habitu<strong>de</strong> nous avons <strong>de</strong>s rations plus que suffisantes ! Il y a<br />

toujours un petit plus pour le repas. Si nous ne finissons pas les plats, Suzanne nous le fait remarquer, nous allons<br />

avoir le même problème qu’a Sadori ou les sœurs croyaient que nous n’aimions pas leur cuisine !!<br />

Après cette journée un peu <strong>de</strong> repos. <strong>La</strong> nuit est calme et fraîche.<br />

Mardi 18/<strong>10</strong>/<strong>2011</strong><br />

En train <strong>de</strong> préparer les colliers avec mes ai<strong>de</strong>s (Sœur Agnès - Benoît et un <strong>de</strong>s électriciens local)<br />

Ce matin Suzanne nous avait préparés le petit - déjeuner pour 06H30. Nous avons pût nous mettre au travail sans<br />

tar<strong>de</strong>r.<br />

Les travaux avancent, chaque équipe avance <strong>de</strong> son côté. En fin <strong>de</strong> matinée, Clau<strong>de</strong> et Daniel ont commencé à<br />

tirer les lignes aériennes en direction <strong>de</strong>s bâtiments <strong>de</strong>s emplois. Ils sont tout heureux sur leurs poteaux.<br />

Elie (électricien local) et moi - même fixons les branchements vers les bâtiments. Ce n’est pas simple, car nous<br />

avons une caisse à outils pour l’ensemble <strong>de</strong> l’équipe. Les sœurs font <strong>de</strong>s navettes pour nous amener les outils.<br />

Elles ne savent pas toujours nous apporter le bon outil. J’ai <strong>de</strong>mandé <strong>de</strong>s tubes fluorescents, Pulchérie n’en avais<br />

pas, car pour elle les tubes sont <strong>de</strong>s « néons »<br />

L’intendance suit, en différent point sur nos lieux <strong>de</strong> travail, <strong>de</strong>s buvettes sont installées, avec sirop nature, <strong>de</strong>s<br />

arachi<strong>de</strong>s, <strong>de</strong>s biscuits touts chauds, c’est le paradis.<br />

Noémie est parti en ville avec Agnès - Benoît pour nous approvisionner <strong>du</strong> matériel.<br />

Pascal est parti chez les moines voisins pour sou<strong>de</strong>r le pot d ‘échappement d’un <strong>de</strong>s groupes.<br />

Dans l’après midi un remue - ménage se pro<strong>du</strong>it, une sœur vient nous présenter la cause <strong>de</strong> tout ce tracas. Un<br />

magnifique « cracheur tout noir » avait eu l’audace <strong>de</strong> rentrer dans un recoin qui sert <strong>de</strong> bureau et celui-ci avait été<br />

surpris entrain <strong>de</strong> monter sur la table servant <strong>de</strong> bureau. Il fait au moins 2 mètres <strong>de</strong> long. Les sœurs nous ont<br />

rappelées <strong>de</strong> toujours laisser nos portes fermées.<br />

Le ciel se charge, <strong>de</strong>vient noir, le vent se lève, quelques gouttes tombent. Brusquement la pluie tombe, et fait un<br />

bruit d ‘enfer sur les toits en tôle. C’est impressionnant <strong>de</strong> voir la quantité d’eau qui tombe. Bien enten<strong>du</strong>,<br />

rapi<strong>de</strong>ment le réseau électrique public se coupe, nous sommes dans la pénombre. Les groupes sont démarrés<br />

tardivement car les réservoirs sont peu remplis.<br />

4/15


L’histoire <strong>du</strong> serpent a occupé les conversations.<br />

Nous dînons à la bougie. Les repas sont toujours aussi copieux, les sœurs se font un plaisir <strong>de</strong> bien nous nourrir.<br />

Clau<strong>de</strong> et Daniel en train <strong>de</strong> tirer la ligne <strong>de</strong> 4X25 mm2<br />

5/15


Noémie et Jean - Clau<strong>de</strong> <strong>de</strong>vant l’entrée <strong>du</strong> local <strong>de</strong>s groupes<br />

6/15


Sœur Agnès - Benoît tirant une ligne<br />

7/15


l’atelier <strong>de</strong> couture, <strong>de</strong>s personnes <strong>du</strong> village travaillent dans cet atelier et pro<strong>du</strong>isent <strong>de</strong>s tabliers entre autre<br />

Mercredi 19/<strong>10</strong>/<strong>2011</strong><br />

<strong>La</strong> douche <strong>du</strong> matin réveille, car il l’eau vient directement <strong>de</strong> la rivière et nous sommes à 900 mètres d’altitu<strong>de</strong>.<br />

<strong>La</strong> journée a été active. Nous sommes toujours autant alimentés en biscuit tout chaud, sirop <strong>de</strong> fruits et autres<br />

douceurs. <strong>La</strong> biscuiterie était en effervescence, c’est la journée <strong>du</strong> pain et <strong>de</strong> la cuisson <strong>de</strong>s biscuits. <strong>La</strong> préparation<br />

<strong>de</strong> la confiture a <strong>du</strong>rée toute la journée. L’air autour <strong>de</strong>s bâtiments était embaumé par la cuisson <strong>du</strong> pain, <strong>de</strong>s<br />

biscuits et <strong>de</strong> la confiture. Les femmes <strong>du</strong> village <strong>de</strong> <strong>Dzogbégan</strong> sont à l’œuvre pour préparer les fruits. Elles ont<br />

leurs enfants avec elles ou dans le dos. Pour les différents emplois <strong>de</strong> nombreuses femmes sont employées par les<br />

sœurs ce qui permet <strong>de</strong> faire vivre <strong>de</strong> nombreuses familles.<br />

Nous avançons dans le chantier. <strong>La</strong> partie électrique <strong>du</strong> local groupe est terminée. Pascal s ‘est lancé dans la<br />

fabrication d’un établi pour Pulchérie, et un support d’échappement. Il effectue ces travaux <strong>de</strong> sou<strong>du</strong>re chez les<br />

moines mieux équipés que les sœurs. Pulchérie s’initie à l’utilisation <strong>de</strong> la disqueuse. Je pense que lui offrir une<br />

disqueuse sérieuse lui ferait grand plaisir.<br />

L’équipe réseau et branchement s’active. Pratiquement tous les bâtiments <strong>de</strong>s emplois sont raccordés. Nous<br />

fermons les yeux sur les raccor<strong>de</strong>ments actuels. Les sœurs veulent gar<strong>de</strong>r certains « bricolages » au cas ou. C’est<br />

difficile <strong>de</strong> leur faire comprendre que la nouvelle installation va remplacer tout ce « bricolage » Paradoxalement,<br />

elles sont impatientes <strong>de</strong> basculer sur la nouvelle installation !!!<br />

Les électriciens locaux doivent rechercher les arrivées dans les bâtiments. Ils traînent <strong>de</strong>s pieds car ce n’est pas<br />

une sinécure, étant donner l’état <strong>de</strong> délabrement et <strong>de</strong> rafistolage <strong>de</strong> l’installation. Le malheur est que les sœurs<br />

acceptent les « bonnes volontés » pour leur faire une installation. Ces « bienfaiteurs » font plus <strong>de</strong> dégâts qu’autre<br />

chose. Les électriciens locaux sont per<strong>du</strong>s, et discrètement essaies d’avoir notre ai<strong>de</strong>.<br />

Nous sommes conscients qu’au moment <strong>du</strong> basculement <strong>de</strong> l’installation existante vers la nouvelle va nous<br />

réserver <strong>de</strong>s surprises.<br />

Noémie va-et-vient, découvre l’Afrique avec ces particularités. En même temps par le temps passé avec les sœurs<br />

découvre un autre mon<strong>de</strong>.<br />

<strong>La</strong> journée s’achève et le repas nous attend, toujours copieux et renouvelés.<br />

Ce soir le ciel est beau, dégagé et étoilé. Ici il n’y a pas <strong>de</strong> pollution. Les nuits sont fraîches.<br />

8/15


Préparation <strong>de</strong>s oranges pour la confiture par les femmes <strong>du</strong> village ce qui permet <strong>de</strong> faire vivre le village <strong>de</strong><br />

<strong>Dzogbégan</strong><br />

Cuisson <strong>de</strong> la confiture par les femmes <strong>du</strong> village <strong>de</strong> <strong>Dzogbégan</strong><br />

9/15


Jeudi 20/<strong>10</strong>/<strong>2011</strong><br />

Après une nuit fraîche ainsi que la douche, c’est toujours l’eau <strong>de</strong> la rivière, nous attaquons le travail. Il avance à<br />

grand pas. Daniel et Clau<strong>de</strong> ont fini le branchement <strong>de</strong>s bâtiments <strong>de</strong>s emplois et préparent le montage <strong>de</strong> la ligne<br />

<strong>de</strong> puissance. Celle-ci sera mise en place avec le renfort <strong>de</strong> Patrick qui arrive samedi. Jean-Clau<strong>de</strong> s’attaque avec<br />

son escoua<strong>de</strong> <strong>de</strong> sœurs à la mise en place <strong>du</strong> coffret <strong>du</strong> pompage situé dans la savane. Tout le mon<strong>de</strong> gar<strong>de</strong> à<br />

l’esprit l’éxcution <strong>du</strong> « cracheur » <strong>de</strong> mardi <strong>de</strong>rnier faisons attention ou nous mettons les pieds. Avec un électricien<br />

local je m’occupe <strong>de</strong> l’hôtellerie extérieure. Pascal <strong>de</strong> son côté est parti chez les moines pour sou<strong>de</strong>r l’établi <strong>de</strong><br />

Pulchérie. Celle-ci est gâtée, ces yeux brillent <strong>de</strong> plaisir <strong>de</strong>vant tout ce matériel.<br />

Les moines <strong>du</strong> monastère voisin souhaitent nous rencontrer car ils voient Pascal dans leur atelier et ne connaissent<br />

EDM, cela les chagrine. Nous avons prévu d’aller les voir samedi.<br />

Du fait <strong>de</strong> l’éloignement <strong>de</strong> l’équipe <strong>du</strong> pompage, celle-ci utilise un Talkie-walkie que nous avons amené et<br />

Pulchérie en tant qu’interface <strong>du</strong> monastère l’autre appareil. C’est la première fois qu’elle utilise ce type <strong>de</strong> matériel.<br />

Ce moyen est tout <strong>de</strong> suite appropriée. Pulchérie voit tout <strong>de</strong> suite l’intérêt <strong>de</strong> son utilisation. <strong>La</strong> question qui vient<br />

tout <strong>de</strong> suite après : lors <strong>du</strong> prochain envoi <strong>de</strong> matériel, nous souhaiterions en avoir une paire !!!<br />

Sœur Agathe <strong>de</strong> Sadori est arrivée. Nous nous rencontrons avec plaisir car nous avons travaillé ensemble avec<br />

plaisir il y a 3 ans lors <strong>de</strong> la mission sur Sadori.<br />

Nous avons pris <strong>de</strong> l’avance sur le planning. Cela va nous permettre <strong>de</strong> monter une mission courte sur Sadori, pour<br />

régler le problème <strong>du</strong> frigo solaire et l’alimentation solaire <strong>de</strong> l’hôtellerie. L’idée est lançèe, les sœurs Agathe et<br />

Maria se font un plaisir <strong>de</strong> nous accueillir sur place.<br />

Toujours les attentions <strong>de</strong>s une et <strong>de</strong>s autres.<br />

Déjà les sœurs préparent notre programme touristique pour dimanche avec un pique-nique. Par expérience, nous<br />

serons « bichonnés »<br />

Depuis le début <strong>de</strong> la soirée, un orage tourne autour <strong>du</strong> plateau sans éclaté, la nuit est calme.<br />

Vendredi 21/<strong>10</strong>/<strong>2011</strong><br />

<strong>La</strong> journée a été bien occupée. Toujours après un soli<strong>de</strong> et copieux petit-déjeuner nous continuons le chantier. <strong>La</strong><br />

température est agréable le matin <strong>de</strong> bonne heure. <strong>La</strong> chaleur monte. Les après-midi sont plus agréables. Les<br />

efforts nous font transpirer.<br />

Jean-Clau<strong>de</strong> entourait <strong>de</strong>s sœurs et d’un électricien local et <strong>du</strong> moine <strong>du</strong> monastère termine l’installation <strong>du</strong> réseau<br />

<strong>de</strong>s pompes.<br />

Le reste <strong>de</strong> l’équipe y compris Noémie s’attèle à la mise en place <strong>de</strong> la ligne d’alimentation <strong>de</strong>s pompes. Ce n’est<br />

pas une mince affaire. Le but est d’alimenté les 2 pompes à eau qui sont situées à environ 650 m <strong>du</strong> monastère à<br />

travers une zone <strong>de</strong> savane arborée, pas forcément hospitalière.<br />

Les 2 pompes seront commandées à distance <strong>de</strong>puis la zone <strong>de</strong> répartition <strong>du</strong> nouveau réseau. Au paravent<br />

Pulchérie <strong>de</strong>vait se déplacer dans cette zone pour vérifier le bon fonctionnement <strong>de</strong> la pompe principale et mettre<br />

en service la pompe <strong>de</strong> secours. Et ce par tous les temps suivant les besoins et quelques fois la nuit. Ce n’est pas<br />

une sinécure. En vue <strong>du</strong> chantier l’accès au pompage a été nettoyé, mais ce n’est pas malgré tout rassurant. Dans<br />

cette zone on trouve <strong>de</strong>s avocatiers, <strong>de</strong>s caféiers, pamplemoussiers et pas mal d’arbres. Il se trouve également une<br />

plantation d’ananas. Elie l’électricien local m’a expliqué que dans les arbres fruitiers ont trouvent <strong>de</strong>s reptiles verts<br />

pas très sympas bien enten<strong>du</strong> qui se nourrissent <strong>de</strong> fruits. Quant ils sont en présence <strong>de</strong> personnes « ils font les<br />

singes » avant d’attaquer !!! Ici les arbres sont jeunes et n’ont pas <strong>de</strong> fruits, donc nous sommes sauvés.<br />

Nous avançons, en fin <strong>de</strong> journée nous avons mis en place un tiers <strong>de</strong> la ligne. Nous avons eu chaud. Autour <strong>du</strong><br />

chantier une ruche bourdonne, au fur et à mesure les sœurs nous <strong>de</strong>man<strong>de</strong>nt telles choses supplémentaires. Ce<br />

qui est intéressant, c’est qu’une bonne partie <strong>de</strong>s sœurs se sont appropriées le chantier et les autres non<br />

directement concernées ont <strong>de</strong>s mots d’encouragement avec toujours un sourire plein <strong>de</strong> joies <strong>de</strong> vivre et <strong>de</strong><br />

douceurs. C’est agréable et encourageant.<br />

De même Elie regar<strong>de</strong> comment nous travaillons et essaie <strong>de</strong> faire la même chose. Il est en apprentissage, ce<br />

n’est pas facile pour lui, il ressent la différence entre sa condition d’apprenti électricien africain et nous.<br />

Nous arrêtons pour le week-end. Cette semaine a été <strong>de</strong>nse, nous avons pris <strong>de</strong> l’avance.<br />

Lors <strong>du</strong> lavage <strong>du</strong> linge <strong>de</strong> l’équipe, les chiens ont transformé mes chaussettes en amusement. Pulchérie m’a pris à<br />

part pour m’offrir une paire <strong>de</strong> chaussettes en remplacement <strong>de</strong> celles transformées en chiffon. Malheureusement<br />

c’était une paire en 32/36 alors que je prends <strong>du</strong> 44. Tout cela pour montrer que tout est bon pour nous remercier<br />

<strong>de</strong> ce que nous faisons pour elles.<br />

<strong>10</strong>/15


L’équipe <strong>de</strong> pose <strong>de</strong> la ligne en compagnie <strong>de</strong> Agathe (Sadori) à gauche et Agnès - Benoît (<strong>Dzogbégan</strong>) à droite<br />

pour les autres voir le trombinoscope<br />

<strong>La</strong> zone <strong>de</strong> départ <strong>de</strong> la ligne d’alimentation <strong>de</strong>s pompes Pascal à gauche<br />

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Plantation d’ananas et d’Aloès<br />

Dans la partie à l’arrière <strong>du</strong> monastère vers la rivière et le pompage se trouve une zone <strong>de</strong> savane. Dans cette<br />

partie se trouvent différentes plantations. L’entretien et la surveillance <strong>de</strong>s plantations sont réalisé par les femmes<br />

<strong>du</strong> village. Pour le monastère c’est un moyen <strong>de</strong> faire vivre les familles et <strong>de</strong> les ai<strong>de</strong>r. Il faut savoir que l’é<strong>du</strong>cation<br />

est payante, les familles ne sont pas fortunées. Le week-end <strong>de</strong>s jeunes <strong>du</strong> village viennent travailler au monastère<br />

pour pouvoir gagner <strong>de</strong> l’argent pour leurs repas <strong>de</strong> la semaine à l’école.<br />

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Sœur Agathe s’occupe <strong>de</strong> l’entretien <strong>de</strong> Sadori<br />

13/15


<strong>La</strong> pose pour la photo (Noémie, Pascal et Agnès-Benoît)<br />

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Sœur Agnès-Benoît (s’occupe <strong>de</strong> l’entretien <strong>du</strong> monastère sous la responsabilité <strong>de</strong> Pulchérie)<br />

15/15<br />

L’équipe <strong>de</strong> la mission

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