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On le sait bien ! Alors, cette saison, nous - Mamie pétille

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Focus<br />

Sur Niépce<br />

Dire que ce Chalonnais eut <strong>le</strong><br />

déclic est la moindre des choses<br />

pour présenter celui qui<br />

inventa la photographie.<br />

Nicéphore Niépce voit <strong>le</strong><br />

jour sous <strong>le</strong> 7 mars 1765 à Chalonsur-Saône<br />

dans une famil<strong>le</strong> d’avocats<br />

aisée. <strong>Alors</strong> qu’on lui destine une carrière<br />

ecclésiastique, il la refuse, préférant<br />

s'engager dans l'armée révolutionnaire<br />

en 1792. Deux ans plus<br />

tard, il la quitte et s'instal<strong>le</strong> à Nice où<br />

il épouse Agnès Roméro qui lui donnera<br />

un fils, Isidore. En 1801, il<br />

revient en Bourgogne s’occuper de la<br />

gestion du patrimoine familial. Il se<br />

consacre alors, avec Claude, son frère,<br />

à la recherche. Ils obtiennent pour 10<br />

ans, un brevet signé par Napoléon<br />

pour <strong>le</strong>ur moteur qu’ils baptisent <strong>le</strong><br />

“pyréolophore”. Claude décide de<br />

partir en Ang<strong>le</strong>terre pour essayer de<br />

vendre l’invention. Resté seul, Niépce<br />

se lance sur un projet qui lui tient à<br />

cœur : la fixation des images projetées<br />

au fond des chambres obscures.<br />

Les rétines<br />

Passionné par la lithographie mise au<br />

point par Senefelder au XVIII ème sièc<strong>le</strong>,<br />

il cherche un moyen de décalquer<br />

sur la pierre <strong>le</strong>s images qu'il souhaite<br />

reproduire. Il y arrive en mai 1816<br />

grâce à une chambre noire, chargée<br />

avec un papier enduit de chlorure<br />

d'argent, à obtenir un négatif d'une<br />

vue prise depuis une fenêtre, qu'il ne<br />

peut malheureusement pas fixer et<br />

qui noircit complètement à la<br />

lumière. Il nomme ces images des<br />

“rétines”. Il cherche encore. Il travail<strong>le</strong><br />

avec la résine de Gaïac puis avec <strong>le</strong><br />

bitume de Judée. Cette substance<br />

noire peut blanchir et devenir insolub<strong>le</strong><br />

là où el<strong>le</strong> est impressionnée par la<br />

lumière. Une plaque de cuivre<br />

enduite de <strong>cette</strong> substance, exposée<br />

huit heures dans la chambre noire<br />

avant d’être plongée dans un solvant<br />

et attaquée par un acide dans <strong>le</strong>s parties<br />

dépourvues de bitume fournit<br />

une image en relief.<br />

Le point de vue du Gras<br />

Nicéphore va ainsi obtenir, en 1827,<br />

la toute première photographie : une<br />

vue prise d'une fenêtre du grenier de<br />

sa maison de Saint-Loup-de-<br />

Varennes par ce procédé qu’il nomme<br />

“Héliographie” éga<strong>le</strong>ment connue<br />

sous <strong>le</strong> nom de “Point de vue du<br />

Gras”. Ses inventions ne s’arrêtent pas<br />

là. <strong>On</strong> lui doit aussi la première<br />

chambre noire photographique, la<br />

première chambre coulissante, <strong>le</strong> premier<br />

diaphragme à iris (réinventé 50<br />

ans plus tard) et une chambre munie<br />

d'une bobine pour l'enrou<strong>le</strong>ment du<br />

papier sensib<strong>le</strong>. <strong>Alors</strong> qu’il était associé<br />

avec Daguerre, il meurt subitement<br />

<strong>le</strong> 5 juil<strong>le</strong>t 1833 à Saint-Loupde-Varennes.<br />

Il ne verra jamais vivre<br />

son incroyab<strong>le</strong> invention et c’est plutôt<br />

Daguerre qui va bénéficier de ces<br />

avancées.<br />

Sa maison à<br />

St-Loup-de-Varennes<br />

De Chalon, où se trouvent sa satue et<br />

sa maison nata<strong>le</strong> à St-Loup de<br />

Varennes, où il vécut et repose désor-<br />

Joseph Nicéphore Niépce (1765-1833). Le “Point de vue du Gras” , la première<br />

photographie mise au point par Niépce. EEnn hhaauutt àà DDooiittee : sa maison nata<strong>le</strong> à<br />

Chalon. Sur une plaque est écrit : Il a laissé “au monde entier <strong>le</strong> bénéfice de son<br />

invention et à ses concitoyens <strong>le</strong> soin d’honorer sa mémoire” ©© pphh.. DDRR<br />

mais au cimetière, Niépce est très présent.<br />

La maison où il résidait l’été et<br />

où il fai<strong>sait</strong> ses recherches est ouverte<br />

aux visiteurs. La maison est financée<br />

par l’éco<strong>le</strong> Spéos, éco<strong>le</strong> de photographie<br />

internationa<strong>le</strong>. Lors de la visite,<br />

on découvrira son bureau, <strong>le</strong> lieu où il<br />

fit ses premiers essais dès 1816, l’endroit<br />

où il reçut Daguerre, l’endroit<br />

d’où il prit <strong>le</strong> “Point de vue du Gras”,<br />

<strong>le</strong> cabinet du grenier, <strong>le</strong> Grand grenier<br />

où Niépce utili<strong>sait</strong> la fenêtre p<strong>le</strong>in Est,<br />

<strong>le</strong> Petit grenier où il utili<strong>sait</strong> la fenêtre<br />

p<strong>le</strong>in Sud pour ses prises de vue.<br />

D’autres surprises sont réservées aux<br />

curieux : il est possib<strong>le</strong> de manipu<strong>le</strong>r<br />

la reconstitution exacte du premier<br />

L’apport de Daguerre<br />

appareil photo au monde et d’observer<br />

<strong>le</strong>s héliographies réalisées par un<br />

chercheur du CNRS selon <strong>le</strong>s procédés<br />

originaux de l’inventeur. Une<br />

copie fidè<strong>le</strong> du vélocipède que Niépce<br />

utili<strong>sait</strong> sur <strong>le</strong>s chemins du village est<br />

aussi à la dispostion de ceux qui souhaitent<br />

faire un tour autour de la propriété...<br />

Enfin, partez sur la “Route de<br />

la photo” et sur <strong>le</strong>s traces de Niépce.<br />

Et n’oubliez pas votre appareil photo!<br />

Plus d’infos •<br />

• Maison Nicéphore Niépce, 2 rue<br />

N.Niépce 71240 St-Loup-de-Varennes<br />

• Tél. 03 85 94 04 60 et 01 40 09 18<br />

58 •www.niepce.com<br />

Daguerre (1787-1851) est très intéressé<br />

par <strong>le</strong>s travaux du Chalonnais et il <strong>le</strong><br />

contacte en 1826. Niépce est réticent : il<br />

hésite à lui montrer ses travaux sur l’ “héliographie”<br />

et ils ne s’associent qu’en 1829<br />

dans <strong>le</strong> but d’améliorer <strong>le</strong> procédé de<br />

Niépce par <strong>le</strong>s perfectionnements que<br />

Daguerre y apporterait. Daguerre effectue<br />

des travaux de chimie en utilisant l’iode<br />

comme agent sensibilisateur sur une plaque de cuivre recouverte<br />

d’une couche d’argent. Après la mort de Niépce, il poursuit <strong>le</strong>s<br />

recherches. Il va découvrir que <strong>le</strong> mercure agit comme révélateur<br />

de l’image. Il parvient à raccourcir <strong>le</strong> temps de pose, très long à<br />

l’époque. En 1837, il parvient à fixer ces images avec de l’eau<br />

chaude saturée de sel marin. Le daguerréotype est né, sans que<br />

<strong>le</strong> nom de Niépce y soit associé. L’invention séduit. en 1839, une<br />

loi est votée par laquel<strong>le</strong> l’état français acquiert<br />

l’invention contre une pension annuel<strong>le</strong> de 6000 francs à<br />

Daguerre et de 4000 francs à Isidore Niépce, son fils. Le succès<br />

public est immédiat, même s’il est réservé à l’élite. La commercialisation<br />

des chambres et du matériel nécessaire à la réalisation<br />

des images firent la fortune de Daguerre.

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