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Les papillons de jour de Martinique

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<strong>Les</strong> <strong>papillons</strong> <strong>de</strong> <strong>jour</strong> <strong>de</strong><br />

<strong>Martinique</strong><br />

Gui<strong>de</strong> rapi<strong>de</strong> d’i<strong>de</strong>ntification<br />

Gwénael DAVID


Ce gui<strong>de</strong> rapi<strong>de</strong> d’i<strong>de</strong>ntification, inédit pour les <strong>papillons</strong> <strong>de</strong> <strong>jour</strong> <strong>de</strong> la <strong>Martinique</strong>, est un<br />

outil pour appréhen<strong>de</strong>r les différentes espèces sur le terrain et vous ai<strong>de</strong>r lors<br />

d’éventuelles sorties. Il permet <strong>de</strong> se rapprocher <strong>de</strong> l’i<strong>de</strong>ntification <strong>de</strong>s espèces et en<br />

rappelle certains critères <strong>de</strong> reconnaissances, visibles à l’œil nu, ainsi que les<br />

comportements caractéristiques observables dans la nature.<br />

<strong>Les</strong> <strong>papillons</strong> <strong>de</strong> <strong>jour</strong> <strong>de</strong> la <strong>Martinique</strong> sont assez distincts les uns <strong>de</strong>s autres mais il<br />

existe parfois le risque <strong>de</strong> confondre <strong>de</strong>ux espèces, elles peuvent alors être distinguées<br />

par la prise en compte <strong>de</strong> leurs milieux naturels. Ce gui<strong>de</strong> permet <strong>de</strong> se familiariser avec<br />

les diverses espèces et leurs familles, avant d’aller plus loin. Pour ceux qui maîtrisent<br />

globalement les différentes espèces <strong>de</strong> la <strong>Martinique</strong>, nous vous proposons un gui<strong>de</strong><br />

complet sur le site <strong>de</strong> la SHNLH, gui<strong>de</strong> plus précis sous forme <strong>de</strong> fiches qui prend en<br />

compte les premiers états (œufs, chenilles, chrysali<strong>de</strong>s et imagos) <strong>de</strong>s espèces locales.<br />

Pour ce gui<strong>de</strong> rapi<strong>de</strong> d’i<strong>de</strong>ntification, nous avons choisi <strong>de</strong> traiter les <strong>papillons</strong> par<br />

couleur. La couleur est le premier élément qui se perçoit, surtout lorsque le papillon est<br />

en vol. Une difficulté rési<strong>de</strong> dans le fait que les ailes <strong>de</strong>s <strong>papillons</strong> ne sont pas uniformes<br />

et bien <strong>de</strong>s espèces possè<strong>de</strong>nt <strong>de</strong>s nuances <strong>de</strong> couleurs variées, avec parfois <strong>de</strong>s<br />

différences notables entre les mâles et les femelles. Aussi, nous avons choisi <strong>de</strong><br />

mentionner la couleur fondamentale, celle qui ressort en vol ou qui retient l’attention, en<br />

précisant lorsqu’il s’agit <strong>de</strong> reflets. La couleur fondamentale n’est pas tou<strong>jour</strong>s la<br />

couleur exacte du spécimen, mais la couleur qui se perçoit en vol.<br />

<strong>Les</strong> <strong>papillons</strong> sont classés par couleurs puis ensuite par familles. <strong>Les</strong> familles <strong>de</strong>s<br />

<strong>papillons</strong> <strong>de</strong> <strong>jour</strong> en <strong>Martinique</strong> sont assez faciles à distinguer, les reconnaître ai<strong>de</strong> à<br />

l’i<strong>de</strong>ntification <strong>de</strong>s espèces.<br />

Chaque espèce est illustrée par une photo prise dans la nature en <strong>Martinique</strong>, le plus<br />

souvent dans une position caractéristique. Deux exceptions cependant : Astraptes talus<br />

n’est pas illustrée car l’espèce est rare et nous ne possédons pas <strong>de</strong> photo, Vanessa<br />

cardui est illustrée par une photo prise en Métropole, l’espèce est migratrice en<br />

<strong>Martinique</strong> et ne se rencontre que sporadiquement. Hypolimnas misippus, nymphale<br />

migratrice occasionnelle, n’est pas évoquée non plus.<br />

2


Couleur fondamentale blanche ou crème<br />

Pieridae<br />

Appias drusilla Ascia monuste Eurema daira<br />

palmira<br />

Appias drusilla est le seul papillon tout blanc. Quelques<br />

reflets soyeux verdâtres peuvent parfois iriser les<br />

<strong>papillons</strong> en bon état. Le vol est rapi<strong>de</strong>, parfois à <strong>de</strong>ux ou<br />

trois mètres du sol, et le papillon se pose assez peu.<br />

Ascia monuste est plus crème que blanc, <strong>de</strong> la même taille<br />

qu’Appias drusilla, avec <strong>de</strong>s zones sombres parfois<br />

marquées et <strong>de</strong>s variations entre mâle et femelle, et<br />

même selon les individus. Le vol est généralement à ras <strong>de</strong><br />

terre et le papillon se rencontre souvent en bon nombre<br />

dans les zones dégradées.<br />

Eurema daira palmira est bien plus petit et offre parfois<br />

<strong>de</strong>s teintes jaunes. La transparence permet <strong>de</strong> distinguer<br />

un épais trait noir au <strong>de</strong>ssus <strong>de</strong>s ailes, marque<br />

caractéristique <strong>de</strong>s mâles <strong>de</strong> l’espèce. Le papillon vole au<br />

ras <strong>de</strong>s herbes et occupe sans trop s’en éloigner <strong>de</strong>s<br />

périmètres parfois restreints.<br />

Nymphalidae<br />

Anartia jatrophae<br />

Anartia jatrophae est la seule<br />

nymphale à couleur fondamentale<br />

blanche. Certains spécimens peuvent<br />

tendre vers le gris. La bordure<br />

orange, le damier gris et les points<br />

noirs au <strong>de</strong>ssus <strong>de</strong>s ailes, ainsi que<br />

les teintes roses au <strong>de</strong>ssous<br />

permettent sans problème<br />

d’i<strong>de</strong>ntifier l’espèce. Le papillon reste<br />

généralement très près du sol dans<br />

<strong>de</strong>s milieux à végétation basse,<br />

voletant d’une fleur à l’autre.<br />

3


Ligne caractéristique sur le <strong>de</strong>ssous <strong>de</strong>s ailes <strong>de</strong><br />

Phoebis agarithe antillia, à gauche, comparée à un<br />

exemple <strong>de</strong> <strong>de</strong>ssous <strong>de</strong> Phoebis sennae.<br />

Phoebis agarithe<br />

antillia<br />

Couleur fondamentale jaune<br />

Phoebis sennae<br />

Pieridae<br />

Taille comparée <strong>de</strong>s gran<strong>de</strong>s piéri<strong>de</strong>s, à gauche,<br />

et <strong>de</strong> Eurema venusta emanona.<br />

Aphrissa statira<br />

statira<br />

Eurema venusta<br />

emanona<br />

Un papillon diurne jaune est à coup sûr une piéri<strong>de</strong>. Certaines <strong>de</strong> ces piéri<strong>de</strong>s, comme Phoebis sennae<br />

par exemple, présentent <strong>de</strong>s variations <strong>de</strong> taille et <strong>de</strong> ton qui ren<strong>de</strong>nt parfois difficile l’i<strong>de</strong>ntification.<br />

Phoebis sennae est très variable : jaune verdâtre sans tache, jaune vif avec <strong>de</strong>s taches, jaune et rose chez la<br />

femelle notamment, autant <strong>de</strong> variations auxquelles il faut encore ajouter les fluctuations <strong>de</strong> taille ! Le papillon vole<br />

souvent au ras du sol mais se rencontre aussi en vol énergique et rapi<strong>de</strong> à un mètre du sol.<br />

Phoebis agarithe antillia offre une teinte jaune bien plus intense pouvant aller jusqu’à l’orange chez le mâle. L’apex<br />

<strong>de</strong>s antérieures <strong>de</strong>s femelles marqué d’une petite zone blanchâtre et une ligne presque continue <strong>de</strong> taches foncées<br />

permettent <strong>de</strong> distinguer le papillon <strong>de</strong> Phoebis Sennae. Phoebis agarithe antillia s’observe plutôt en vol rapi<strong>de</strong> à<br />

<strong>de</strong>ux mètres du sol.<br />

Aphrissa statira statira est d’un jaune pâle uni au <strong>de</strong>ssous <strong>de</strong>s ailes et <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux nuances, bien séparées, <strong>de</strong> jaune au<br />

<strong>de</strong>ssus. Il occupe presque essentiellement les zones forestières humi<strong>de</strong>s du centre et du Nord <strong>de</strong> l’île, à proximité<br />

<strong>de</strong>s rivières. Il se rencontre parfois en groupes importants près du sol mais vole aussi très haut, à la cime <strong>de</strong>s arbres<br />

et le long <strong>de</strong>s routes forestières.<br />

Eurema venusta emanona est bien plus petit que les trois autres piéri<strong>de</strong>s. Le <strong>de</strong>ssous <strong>de</strong>s ailes est variable, jaune<br />

affirmé à très pâle, constellé <strong>de</strong> fines taches brunes ou uni. Le surlignage noir <strong>de</strong> l’apex du <strong>de</strong>ssus <strong>de</strong>s ailes<br />

antérieures se voit par transparence. Le papillon vole souvent dans les chemins ou en bord <strong>de</strong> route mais n’hésite pas<br />

à quitter le sol.<br />

4


Hesperiidae<br />

Wallengrenia ophites<br />

Wallengrenia ophites présente<br />

un <strong>de</strong>ssous <strong>de</strong>s ailes orange uni,<br />

sans tache ni point. Le <strong>de</strong>ssus est<br />

porteur <strong>de</strong> taches et <strong>de</strong> zones<br />

noires. L’espèce se rencontre sur<br />

les mornes du Sud comme sur les<br />

routes forestières du centre <strong>de</strong><br />

l’île, souvent posée sur le chemin<br />

ou les feuilles mortes.<br />

Ces <strong>papillons</strong> ne posent pas <strong>de</strong> problème<br />

d’i<strong>de</strong>ntification :<br />

Dryas iulia martinica a les ailes élancées<br />

avec le contour plus ou moins surligné <strong>de</strong><br />

noir, notamment à l’apex.<br />

Agraulis vanillae est moins élancé et offre<br />

un <strong>de</strong>ssous <strong>de</strong>s ailes caractéristique et<br />

remarquable car pourvu <strong>de</strong> taches<br />

argentées. Le <strong>de</strong>ssus est marqué <strong>de</strong><br />

nombreux points noirs qui le distinguent <strong>de</strong><br />

Dryas iulia martinica.<br />

Couleur fondamentale orange<br />

Nymphalidae<br />

Dryas iulia martinica<br />

Agraulis vanillae<br />

Danaus plexippus<br />

Vanessa cardui<br />

Castnidae<br />

Castnia pinchoni<br />

Castnia pinchoni possè<strong>de</strong> les<br />

antérieures brunes mais les<br />

postérieures orange. Ce papillon<br />

endémique et encore méconnu n’est<br />

pas un papillon <strong>de</strong> <strong>jour</strong> mais<br />

possè<strong>de</strong> les antennes terminées en<br />

massues ! Tout témoignage quant à<br />

l’observation <strong>de</strong> cette espèce est<br />

important.<br />

Danaus plexippus est assez grand, très<br />

reconnaissable à sa gran<strong>de</strong> voilure, son<br />

maillage nervuré noir et orange tel un<br />

vitrail, ses points blancs et sa<br />

maladresse lorsqu’il lui faut se poser.<br />

Vanessa cardui est une espèce<br />

migratrice occasionnelle, elle aussi<br />

reconnaissable aux <strong>de</strong>ssins <strong>de</strong> ses ailes.<br />

Enfin, Dione juno n’a plus été revu <strong>de</strong>puis<br />

<strong>de</strong>s années : il présente un <strong>de</strong>ssus <strong>de</strong>s<br />

ailes proche <strong>de</strong> celui <strong>de</strong> Dryas iulia<br />

martinica et un <strong>de</strong>ssous proche <strong>de</strong> celui<br />

<strong>de</strong> Agraulis vanillae. Sa redécouverte<br />

constituerait un évènement…<br />

5


Calpo<strong>de</strong>s ethlius<br />

Hesperiidae<br />

Hylephila phyleus<br />

Panoquina<br />

panoquinoi<strong>de</strong>s<br />

L’i<strong>de</strong>ntification <strong>de</strong>s Hespéries brunes ou fauves<br />

nécessite un peu d’attention.<br />

Calpo<strong>de</strong>s ethlius est une Hespérie <strong>de</strong> taille moyenne,<br />

très rapi<strong>de</strong> et trapue. <strong>Les</strong> petites taches blanches du<br />

<strong>de</strong>ssous <strong>de</strong>s ailes permettent <strong>de</strong> la reconnaître. Le vol<br />

est puissant et le papillon disparaît rapi<strong>de</strong>ment à l’envol.<br />

Hylephila phyleus est plus petite et ressemble à<br />

Wallengrenia ophites (voir Orange), si ce n’est la couleur<br />

plus fauve qu’orange et <strong>de</strong> petites taches foncées sur le<br />

<strong>de</strong>ssous <strong>de</strong>s ailes. Elle est assez courante en plaine et<br />

dans les mornes, au ras <strong>de</strong>s plantes.<br />

Panoquina panoquinoi<strong>de</strong>s ressemble à Panoquina lucas<br />

(voir Marron) mais on ne la rencontre qu’en bord <strong>de</strong> mer,<br />

sur <strong>de</strong> petites zones herbacées. En effet, elle s’éloigne<br />

peu <strong>de</strong> sa plante nourricière qui pousse en milieu littoral,<br />

souvent assez près <strong>de</strong> la mer.<br />

Verso <strong>de</strong> Junonia evarete et<br />

<strong>de</strong> Junonia genoveva<br />

Couleur fondamentale brune ou fauve<br />

Nymphalidae<br />

Memphis dominicana luciana<br />

Junonia evarete Junonia genoveva<br />

Memphis dominicana luciana occupe<br />

surtout les mornes et les zones littorales<br />

où pousse le croton, plante nourricière <strong>de</strong><br />

l’espèce. Sa silhouette est caractéristique,<br />

très découpée avec <strong>de</strong>ux queues orangées.<br />

Junonia evarete et Junonia genoveva sont<br />

très difficiles à distinguer. Tous <strong>de</strong>ux<br />

possè<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> beaux ocelles et <strong>de</strong>s taches<br />

pâles ou brique sur le fond rouille du<br />

<strong>de</strong>ssus <strong>de</strong>s ailes. Ils se ressemblent<br />

beaucoup si ce n’est le <strong>de</strong>ssous <strong>de</strong>s<br />

massues <strong>de</strong>s antennes respectivement<br />

orange ou noires, et le <strong>de</strong>ssous <strong>de</strong>s ailes<br />

postérieures moins coloré chez le second.<br />

L’observation du milieu occupé par l’espèce<br />

est importante : Junonia genoveva se<br />

rencontre en arrière mangrove, à<br />

proximité <strong>de</strong>s palétuviers noirs, Junonia<br />

evarete se rencontre plutôt à l’intérieur<br />

<strong>de</strong>s terres, dans les mornes et parfois sur<br />

les routes forestières. 6


Epargyreus zestos<br />

Urbanus obscurus<br />

Couleur fondamentale marron<br />

Hesperiidae Nymphalidae<br />

Astraptes anaphus<br />

anausis<br />

Panoquina lucas<br />

Protei<strong>de</strong>s mercurius<br />

angasi<br />

Nyctelius nyctelius<br />

agari<br />

Historis odius calaoucera<br />

Aucun doute n’est possible concernant<br />

l’i<strong>de</strong>ntification <strong>de</strong> cette espèce : c’est<br />

le plus gros papillon <strong>de</strong> <strong>jour</strong> <strong>de</strong><br />

<strong>Martinique</strong>, et <strong>de</strong> loin. Sa forme<br />

particulière, ses teintes orange, brunes<br />

ou encore cendrées le ren<strong>de</strong>nt très<br />

reconnaissable. On le rencontre<br />

souvent posé sur les troncs, tête en<br />

bas, où il passe inaperçu.<br />

<strong>Les</strong> gran<strong>de</strong>s Hespéries nécessitent une attention particulière :<br />

Epargyreus zestos est reconnaissable à ses fenêtres orange, taches lumineuses bien visibles sur les<br />

ailes antérieures.<br />

Astraptes anaphus anausis est sombre et <strong>de</strong> belle taille, avec pour seules variations quelques traits<br />

foncés au <strong>de</strong>ssus <strong>de</strong>s ailes. Elle a pour particularité <strong>de</strong> se poser souvent à plat, ailes ouvertes sur les<br />

feuilles.<br />

Protei<strong>de</strong>s mercurius angasi étonne par sa morphologie puissante : ailes carénées et corps trapu. Le<br />

<strong>de</strong>ssous <strong>de</strong>s ailes est un patchwork <strong>de</strong> nuances et reflets, bruns à rouille. Urbanus obscurus est la plus<br />

répandue <strong>de</strong> ces Hespéries et se reconnaît aux longues queues <strong>de</strong>s ailes postérieures et aux taches<br />

blanches à l’apex <strong>de</strong>s antérieures. On pourrait la confondre avec Urbanus proteus domingo (voir Vert)<br />

mais elle n’en possè<strong>de</strong> ni les poils ni les écailles vertes. Toutes se rencontrent aussi bien dans les mornes,<br />

forêts sèches ou routes forestières d’altitu<strong>de</strong>. À l’exception d’Astraptes anaphus anausis, toutes se<br />

rencontrent souvent accrochées à l’envers sous les feuilles, ailes fermées.<br />

Bien plus petite, Panoquina lucas se reconnaît à ses ailes longues et très étroites, ses ban<strong>de</strong>s <strong>de</strong> taches<br />

blanches au <strong>de</strong>ssous <strong>de</strong>s ailes et à la fulgurance <strong>de</strong> ses envols. De moyenne taille également, Nyctelius<br />

nyctelius agari offre un <strong>de</strong>ssous nuancé <strong>de</strong> rouille. L’abdomen est légèrement strié <strong>de</strong> jaune et ses ailes<br />

sont plus larges que chez les autres Hespéries <strong>de</strong> son gabarit.<br />

7


Electrostrymon<br />

angerona<br />

Couleur fondamentale grise<br />

Lycaenidae Hesperiidae<br />

Allosmaitia piplea<br />

(Photo Régis Delannoye)<br />

Ces trois lycènes ne sont pas gris mais en donnent l’impression<br />

lorsqu’ils volent.<br />

Electrostrymon angerona offre un <strong>de</strong>ssous <strong>de</strong>s ailes brun qui<br />

perd rapi<strong>de</strong>ment en intensité pour glisser vers le brun gris. Il<br />

possè<strong>de</strong> quatre queues et une tache rouge et noire. La ligne<br />

blanche verticale caractéristique du <strong>de</strong>ssous <strong>de</strong>s ailes permet<br />

<strong>de</strong> le distinguer <strong>de</strong> Allosmaitia piplea.<br />

Allosmaitia piplea est très proche <strong>de</strong> Electrostrymon<br />

angerona mais bien plus rare. Il s’en distingue par la forme <strong>de</strong><br />

la ligne blanche, <strong>de</strong> la tache rouge au <strong>de</strong>ssous <strong>de</strong>s ailes et <strong>de</strong><br />

ses queues.<br />

Leptotes cassius est une très jolie lycène qui se reconnaît à<br />

son <strong>de</strong>ssous <strong>de</strong>s ailes marbré brun gris en arcs <strong>de</strong> cercles et<br />

surtout à ses <strong>de</strong>ux lunules éclatantes, orange et bleues, au<br />

<strong>de</strong>ssous <strong>de</strong>s ailes antérieures.<br />

Tous trois se rencontrent tant dans les mornes que les traces<br />

forestières, Electrostrymon angerona volant souvent assez<br />

haut à la cime <strong>de</strong>s arbres.<br />

Leptotes cassius Pyrgus orcus<br />

Cette Hespérie diffère <strong>de</strong>s<br />

autres membres <strong>de</strong> la famille.<br />

Assez frêle, Pyrgus orcus se<br />

distingue par le quadrillage <strong>de</strong><br />

ses ailes ainsi que par les longs<br />

poils qui couvrent le thorax et<br />

mor<strong>de</strong>nt sur les ailes. Mâle et<br />

femelle sont assez différents,<br />

cette <strong>de</strong>rnière offre un maillage<br />

bien plus foncé.<br />

L’espèce se rencontre<br />

occasionnellement en zone sèche<br />

mais préfère largement les<br />

routes forestières et autres<br />

milieux plus humi<strong>de</strong>s.<br />

Femelle et mâle <strong>de</strong><br />

Pyrgus orcus.<br />

8


Battus polydamas xenodamas<br />

Couleur fondamentale noire<br />

Papilionidae<br />

Battus polydamas xenodamas<br />

Battus polydamas xenodamas ne peut être confondu avec aucune autre espèce. C’est<br />

un grand papillon noir et blanc au <strong>de</strong>ssus <strong>de</strong>s ailes, avec <strong>de</strong>s nuances bleues à rose au<br />

<strong>de</strong>ssous. Ses ailes sont larges et découpées. On le rencontre en plaine, dans les traces<br />

et les jardins, comme le long <strong>de</strong>s routes forestières, butinant les fleurs en vols plus ou<br />

moins stationnaires. C’est en outre l’unique représentant <strong>de</strong> sa famille, celle <strong>de</strong>s<br />

papilionacés.<br />

9


Strymon bubastus<br />

Couleur fondamentale ou reflets bleus<br />

Lycaenidae<br />

Hemiargus hanno<br />

Ces <strong>de</strong>ux petites lycènes bleues sont très<br />

courantes et difficiles à distinguer en vol.<br />

Strymon bubastus est la plus gran<strong>de</strong> <strong>de</strong>s<br />

<strong>de</strong>ux même si <strong>de</strong> petits individus peuvent se<br />

rencontrer. Le <strong>de</strong>ssous <strong>de</strong>s ailes tire parfois<br />

sur le gris et les postérieures sont<br />

constellées <strong>de</strong> points noirs entourés <strong>de</strong><br />

blanc, surtout sur la secon<strong>de</strong> partie <strong>de</strong> l’aile.<br />

Une lunule orange et noire est bien visible<br />

sur le <strong>de</strong>ssous <strong>de</strong> l’antérieure. Hemiargus<br />

hanno est un très petit papillon <strong>de</strong> <strong>jour</strong>, le<br />

plus petit <strong>de</strong> la <strong>Martinique</strong>. Le <strong>de</strong>ssous <strong>de</strong><br />

ses ailes antérieures est lui aussi constellé<br />

<strong>de</strong> points mais sur toute la surface <strong>de</strong> l’aile.<br />

La lunule orangée est plus discrète.<br />

Ces <strong>de</strong>ux espèces se posent presque tou<strong>jour</strong>s<br />

ailes repliées, occupent les mêmes milieux et<br />

volent au ras du sol en <strong>de</strong> petits<br />

déplacements. <strong>Les</strong> individus défraîchis sont<br />

particulièrement difficiles à distinguer.<br />

A noter que Chlorostrymon simaethis, lycène<br />

présentée sous la couleur verte, a une teinte<br />

bleue violette en vol.<br />

Hesperiidae<br />

Polygonus savigny<br />

La teinte <strong>de</strong> cette espèce est brune mais le <strong>de</strong>ssus<br />

<strong>de</strong>s ailes antérieures est parcouru <strong>de</strong> larges<br />

reflets bleus. Quelques taches blanches sur ces<br />

mêmes antérieures et un point au <strong>de</strong>ssous<br />

achèvent <strong>de</strong> caractériser l’espèce. Polygonus<br />

savigny se pose à plat sur le <strong>de</strong>ssus <strong>de</strong>s feuilles ou<br />

se suspend ailes fermées sous les feuilles.<br />

Variations <strong>de</strong> <strong>de</strong>ssins chez Strymon bubastus<br />

10


Couleur fondamentale ou reflets verts<br />

Lycaenidae<br />

Chlorostrymon simaethis<br />

(Photo Régis Delannoye)<br />

Cette splendi<strong>de</strong> lycène verte ne<br />

peut être confondue avec<br />

aucune autre espèce. Le <strong>de</strong>ssous<br />

<strong>de</strong>s ailes vert parcouru d’une<br />

ligne blanche la rend difficile à<br />

repérer dans son milieu.<br />

L’espèce semble préférer la<br />

bordure littorale <strong>de</strong> l’île et n’est<br />

pas si courante.<br />

Clorostrymon simaethis est<br />

bleu en vol, couleur du <strong>de</strong>ssus<br />

<strong>de</strong> ses ailes. Nous avons<br />

cependant préféré le classer en<br />

couleur verte, pour son <strong>de</strong>ssous<br />

vert caractéristique et parce<br />

que l’i<strong>de</strong>ntification est plus<br />

aisée au repos.<br />

Hesperiidae<br />

Urbanus proteus<br />

domingo<br />

Ici encore, les teintes sont brunes mais poils et<br />

reflets verts caractérisent ces <strong>de</strong>ux espèces.<br />

Astrapes talus est très rare et se distingue <strong>de</strong><br />

Urbanus proteus domingo par son absence <strong>de</strong> queues.<br />

Du fait <strong>de</strong> sa rareté, nous ne possédons pas <strong>de</strong><br />

photographie.<br />

Urbanus proteus domingo est par contre une espèce<br />

très courante, facilement i<strong>de</strong>ntifiable à ses reflets et<br />

poils verts, et à ses longues queues aux postérieures.<br />

Il faut cependant se méfier, certains individus<br />

défraîchis ont perdu leurs queues et peuvent être<br />

confondus avec Astraptes talus.<br />

Si Astraptes talus semble préférer les zones sèches,<br />

Urbanus proteus domingo se rencontre sur les mornes<br />

comme le long <strong>de</strong>s routes forestières.<br />

Note : nous remercions Jacques PIERRE pour nous avoir autorisé à utiliser sa nomenclature.<br />

11

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