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Vie sauvage
à Clichy
Gilles Catoire,
Maire de Clichy,
Conseiller général
des Hauts-de-Seine,
et la municipalité

SOMMAIRE
Édito ......................................................p. 5
Plan .......................................................p. 7
Quartier Fournier-Bac d’Asnières ......p. 9
Quartier Victor Hugo ...........................p. 65
Quartier Centre Ville ...........................p. 83
Quartier Beaujon Berges de Seine .....p. 103
Glossaire ...............................................p. 122
[3]———

Édito
En observant attentivement les différents espaces de la ville
de Clichy, on peut y découvrir des espèces sauvages qui, portées
par les vents, ont élu domicile entre les grilles des arbres
ou les joints des pavés… Le buddléia, la capselle bourse
à fleurs, l’onagre bisannuelle, la pâquerette ou l’impatience de
l’Himalaya fleurissent nos villes tout autant que les géraniums
des fenêtres et les rosiers des parcs municipaux.
Mais la nature en ville ne se résume pas aux végétaux. Des
centaines d’espèces animales vivent en ville, dans le métro,
sur les toits, aux abords des voies ferrées ou dans les cimetières.
À Paris, des abeilles font du miel sur les toits de l’Opéra,
des faucons crécerelles nichent en haut des tours, des grillons
chantent dans le métro.
À Clichy, la biodiversité nous entoure mais peu de personnes
y font attention. Depuis maintenant deux ans, le travail d’un
féru de la nature et de la photo, M. Seheut, nous permet de
référencer cette microfaune ainsi que les oiseaux qui peuplent
notre espace urbain. Nous avons répertorié 24 espèces
d’oiseaux sur le parc Salengro et des dizaines de papillons que
beaucoup pensaient disparus de nos villes.
Insectes bizarres, araignées et autres cloportes ont tous un
rôle à jouer dans ce monde qui est le nôtre. Chacun y a sa place
et il nous faut faire attention car nous nous côtoyons tous
les jours et nous devons apprendre à nous connaître.
Après le thème : « Fleurs en formes », la ville de Clichy propose
pour l’année de la biodiversité un focus sur les insectes
et petits animaux qui peuplent notre ville.
Ainsi, à chaque secteur de la ville se trouve rattaché l’un des
thèmes suivants :
• les arachnides
• les originaux
• les butineurs
• les oiseaux
• le bois et ses habitants
[5]———

Les sites choisis
• Place de la république
• Square Coluche
• Jardin Monod
• Jardin Levillain
• En face de la Poste rue Martre
• Léon Blum
• Placette Casanova
• Jardinière rue du Guichet
• Jardin Heidenheim
• Pont d’Asnières
• Jardin Charles de Gaulle
• Jardin de la Mairie
• Parc Salengro
• Jardin Jacques Brel
• École maternelle Prévert
• Jardin de L'Oréal rue Martre
• Jardin Jacques Brel
• École maternelle Prévert
• Jardin de L'Oréal rue Martre
2, 4, 6
16, 23, 24
1, 2, 3, 4
2, 3, 4, 5
36, 37, 35,
40, 41, 42
20
3
47, 48, 51, 44
49
Point info
47, 52, 44
7, 8, 9, 10, 11, 12,
13, 14, 15, 17, 18, 19,
20, 21, 22, 24, 25, 26
44, 45, 46, 49
14, 24, 35, 36,
39, 43
27, 28, 29, 30
31, 32, 33, 34
[7]———

Les arachnides
QuArtIEr FOurNIEr-BAC D’ASNIèrES
Les araignées font partie de la classe des arachnides
au même titre que nous faisons partie de la classe
des mammifères ou que la coccinelle fait partie de
la classe des insectes. Et oui ! L’araignée n’est pas
un insecte ! Cette erreur, très courante, équivaut
à prendre un éléphant pour un oiseau ! Certes, les
différences sont peut-être moins flagrantes... mais
l’erreur n’en reste pas moins aussi importante au
niveau systématique. La principale différence entre
insectes et arachnides est le nombre de pattes : 6
pour les premiers et 8 pour les autres. Le corps des
insectes est aussi composé de 3 parties (en général)
nettement délimitées : la tête, le thorax et l’abdomen.
Chez les arachnides nous ne trouvons plus
que 2 parties.
Les arachnides (ainsi que les insectes, crustacés,
myriapodes...) font partie du phylum (embranchement)
des arthropodes (littéralement : pieds articulés)
dont les principales caractéristiques sont
de posséder un exosquelette plus ou moins rigide
et des appendices articulés. Leur corps ne pouvant
pas se déformer suffisamment pour suivre
l’augmentation de taille de l’individu lors de sa
croissance... La solution ? Changer de « peau » ! En
effet les arthropodes, lors de leur croissance, changent
régulièrement de cuticule, on appelle cela la
mue. Les arthropodes représentent plus de 80 %
des espèces animales connues à ce jour.
La classe des arachnides comporte 11 ordres différents
dont seulement 5 sont bien représentés en
France. Les araignées font partie de l’un de ces 5
ordres. Les arachnides comptent environ 65 000 espèces
connues de par le monde, les araignées, à elles
seules, totalisant quelques 35 000 espèces dont
environ 1 500 sont présentes en France.
Morphologie d’une Araignée.
Source : Cornelis Neet - « Les Araignées » - Atlas visuels
Payot Lausanne - 1987
[9]———

1. Saltique chevronné
Nom latin
Salticus Scenicus
Le Saltique Chevronné ou « araignée sauteuse »
fait partie de la famille des Salticidae.
Taille de la femelle
5 à 7 mm
Taille du mâle
5 à 6 mm
Descriptif
Le Saltique Chevronné est une petite araignée
qui ne tisse pas de toiles. Possédant une très
bonne vue, cette araignée s’approche lentement
de ses proies et bondit dessus.
Il est brun avec des traces blanches sur l’abdomen
et le céphalothorax. Son excellente vue lui
permet de repérer un mouvement à 2 mètres et
de distinguer les couleurs. Ses 2 gros yeux frontaux
et ses 6 yeux latéraux lui permettent de
voir sur 360°. Ils sont mobiles de façon à pouvoir
suivre une proie éventuelle du regard.
Avant de sauter, il fabrique un fil de soie afin de
pouvoir remonter en cas de chute.
Il peut sauter l’équivalent de 3 fois sa longueur.
Ses repas sont constitués d’insectes et d’araignées
pouvant atteindre sa taille.
[11]———

2. Thomise citronnée
Nom latin
Misumena Vatia
Les thomisidés sont des araignées crabes
avec les deux premières paires de pattes
plus longues et robustes que les autres.
Taille de la femelle
10 mm
Taille du mâle
5 mm
Descriptif
Cette araignée est très répandue en Eurasie et
en Amérique du Nord. Selon la fleur sur laquelle
elle chasse, la couleur de la femelle peut varier
du jaune et au blanc et parfois au vert pâle. Cette
particularité s’appelle « l’homochromie ». Ce
changement de couleur est possible grâce à un
pigment sécrété par les couches de cellules extérieures
du corps. Cette araignée ne tisse pas
de toile. C’est une prédatrice des insectes pollinisateurs.
Pour attraper ses proies, elle se confond avec la
fleur ou l’une de ses parties. La petite taille du
mâle ne l’empêche pas de s’attaquer à des insectes
plus gros que lui comme le bourdon.
Inoffensive pour l’homme, cette araignée prend
néanmoins une posture d’attaque à l’approche
de celui-ci. Elle prend la fuite en se déplaçant en
« crabe » si l’on s’approche trop près d’elle.
[13]———

3. Épeire diadème
Nom latin
Araneus diadematus
Taille de la femelle
2 cm
Taille du mâle
1 cm
Descriptif
Cette araignée est très facilement reconnaissable
car elle porte sur son abdomen un dessin en
forme de croix. De couleur claire, elle se distingue
facilement sur son abdomen qui est brun.
La femelle peut atteindre deux centimètres et a
un abdomen plus volumineux que le mâle, dont
la taille atteint 1 cm.
La particularité de cette araignée est sa capacité
à tisser des toiles d’une dimension importante
par rapport à sa propre taille. En effet, cette toile
qui est refaite tout les jours peut atteindre un
mètre de diamètre. Lors de la période d’accouplement,
le mâle doit faire extrêmement attention
: la femelle peut le prendre pour n’importe
quelle autre proie à cause de sa petite taille. Elle
se reproduit en hiver. une fois les œufs déposés
dans un cocon, la femelle se laisse tomber
pour mourir d’épuisement. Dès l’éclosion des
œufs, l’épeire a déjà toutes les caractéristiques
de l’adulte. La taille et les organes génitaux sont
les seules différences que l’on peut observer. Sa
durée de vie est d’un an.
[15]———

4. Pisaure admirable
Nom latin
Pisaura Mirabilis
Taille de la femelle
10 à 15 mm
Taille du mâle
10 à 12 mm
Descriptif
La couleur de cette araignée peut varier du gris
au brun. Son corps est marqué d’une bande
sombre traversée d’une ligne blanche ou jaune
terminée vers l’avant par une touffe de poils.
Cette araignée a la particularité de ne pas tisser
de toile, elle capture ses proies en les chassant
dans les herbes basses.
Avant l’accouplement, le mâle se fait reconnaître
de la femelle en lui apportant une proie
morte enrobée de soie. Pendant qu’elle consomme
cette offrande, l’accouplement dure environ
une heure. Quelques temps plus tard, la femelle
pond les œufs dans un cocon qu’elle transporte
durant le temps de maturation. Avant l’éclosion,
l’araignée fixe le cocon à des herbes basses et
fabrique une sorte de cloche de soie dans laquelle
les jeunes vont demeurer.
Ils ne la quitteront qu’une fois qu’ils seront capables
de chasser et de se nourrir.
[17]———

5. Tétragnathe allongée
Nom latin
Tétragnatha Extensa
Taille de la femelle
10 mm
Taille du mâle
8 mm
Descriptif
La tétragnate étirée est une araignée orbitèle
commune, elle tisse sa toile dans les herbes et
les endroits humides.
Ses deux premières pattes sont beaucoup plus
longues que les autres. Son abdomen est allongé
et varie du vert pâle au blanc argenté. Deux
lignes courbes allant du jaune pâle au brun
rougeâtre rayent son abdomen. Cette araignée
adopte une posture au repos qui lui donne l’apparence
d’une brindille.
On la trouve dans toute l’Europe et du nord au
sud de la France. Elle vit dans un milieu humide
(végétation basse). Elle tisse sa toile plus ou
moins horizontalement à hauteur intermédiaire
dans les herbes et les buissons (parfois au dessus
de l’eau).
[19]———

6. Araignée courge
Nom Latin
Araniella Cucurbitina
L’araignée courge est une espèce d’Eurasie.
On la trouve dans les parcs et jardins,
les buissons ainsi qu’en lisière de forêt.
Taille de la femelle
7 mm
Taille du mâle
5 mm
Descriptif
L’araignée courge a un abdomen vert pistache
avec 4 points noirs sur les côtés.
une fois adulte, elle porte une tache rouge à
l’extrémité inférieure de l’abdomen. Selon son
environnement, la couleur de son camouflage
change.
Sa toile est géométrique, mais de forme irrégulière.
D’une dizaine de centimètres de diamètre,
elle comporte entre 15 et 30 rayons. L’araignée
se tient au milieu de la toile dans l’attente d’une
proie.
une fois l’accouplement effectué, le mâle s’éloigne
rapidement car lors de la période de ponte,
l’araignée peut le dévorer si la nourriture n’est
pas abondante.
[21]———

Les insectes
pollinisateurs
QuArtIEr ENtrÉE DE VILLE
Les insectes pollinisateurs sont tous ceux qui
butinent les fleurs au stade adulte : mouches,
coléoptères, papillons et surtout abeilles. Ils sont
attirés par le parfum ou la couleur des fleurs. Le
nectar qu’ils consomment leur fournit l’énergie
nécessaire pour butiner. Les insectes les plus
efficaces pour la pollinisation ont fréquemment
le corps hérissé de nombreux poils (appelés
soies) ou présentent des organes spécialisés
pour la récolte de pollen, comme des corbeilles
situées sur les pattes des abeilles. Certaines
espèces d’insectes peuvent polliniser de très
nombreuses espèces végétales, alors que
d’autres se restreignent à un nombre réduit de
plantes. La longueur de la trompe des papillons
ou de la langue des abeilles sera déterminante
pour les espèces végétales à visiter.
Dans tous les pays développés ces insectes
pollinisateurs sont en régression, notamment
en milieu rural. Leur raréfaction pourrait bien
avoir des impacts considérables sur tous les
écosystèmes et bien entendu sur l’économie
agricole. Les causes de ces raréfactions sont
multiples. Certaines sont bien connues et mises
en permanence en évidence par les médias :
urbanisation et destruction des milieux,
intensification de l’agriculture et utilisation
de produits phytosanitaires particulièrement
toxiques. Les plantes à fleur ont évolué depuis
des millions d’années en même temps que
les insectes qui les consomment ce qui leur
permet de se reproduire. La pérennité de cette
cohabitation est sérieusement menacée par le
changement global.
[23]———

7. Piéride de la rave
Nom latin
Pieris Rapae
Envergure
4 à 5 cm
Descriptif
C’est une espèce de papillon très répandue et
abondante partout en France. Sur le dessus
des ailes antérieures, la femelle possède deux
taches sombres alors que le mâle n’en possède
qu’une.
On le retrouve le plus souvent dans les prairies,
les vallons humides et les lisières de forêts.
Il est très connu dans nos jardins également. La
période de vol s’étend du mois de mars à octobre
en trois à cinq générations. Les œufs sont
pondus un par un sur des feuilles de choux ou
d’autres plantes apparentées. Après éclosion de
ceux-ci, les chenilles sont visibles d’avril à septembre
et se nourrissent des feuilles de choux et
d’autres plantes crucifères.
Cette espèce de papillon hiberne à l’état de
chrysalide.
[25]———

8. Paon du jour
Nom latin
Inachis Io
Le Paon du Jour fait partie de la famille
des nymphalidés, cette famille est la mieux
représentée en France avec 130 espèces.
Envergure
5 à 6 cm
Descriptif
Son nom vient de la ressemblance avec le paon,
on retrouve sur ses ailes des « ocelles » (œil)
de couleur vive sur un fond rouge vermeil qui
rappellent les plumes du paon. Ces ocelles lui
permettent de se protéger des prédateurs, car
l’éclat et le bruit que font ses ailes (léger sifflement)
effraient et repoussent ceux-ci. Le Paon
du jour est répandu essentiellement en Europe
et apprécie les endroits ensoleillés des bois,
prairies humides, terrains vagues, jardins… Il
peut vivre jusqu’à 2 500 m d’altitude.
Après l’accouplement, les œufs sont déposés
par série au revers des feuilles nourricières.
En règle générale, on peut retrouver jusqu’à 500
individus à la fois. Les chenilles n’excèdent
pas 3 mm à la naissance. Elles possèdent une
grosse tête noire disproportionnée par rapport
à leur corps. Au bout de 4 semaines, elles dépassent
4 cm de long. À terme, elles cessent de
s’alimenter et partent à la recherche d’un endroit
pour se nymphoser.
[27]———

9. Tircis
Nom latin
Pararge Aegeria
Taille de la chenille
Jusqu’à 27 mm
Descriptif
Ce papillon est très présent en France. On le
retrouve à Madère, au Maghreb, en Europe,
en Asie Mineure, au Proche-Orient, en russie.
Son biotope se répartit sur les clairières, les lisières
de forêts, les haies et les buissons. On le
retrouve également dans les parcs urbains. Son
espace vital peut aller jusqu’à 1 500 mètres. Ce
papillon se tient sur des plantes basses ou sur
les feuilles d’arbres, le long des chemins forestiers
et des lisières.
Sur la durée d’un an, on peut compter deux
générations de papillons. Les œufs sont pondus
sur les feuilles des plantes et éclosent au bout
d’une dizaine de jours.
Il faut 1 mois pour que la chenille atteigne le stade
de nymphe. La chenille peut mesurer jusqu’à
27 mm. Son corps est vert jaunâtre, une bande
vert foncé bordée de blanc longe tout le corps.
Après hibernation, les dernières générations
peuvent se nymphoser soit en automne, soit
au printemps. Les chrysalides restent suspendues
aux tiges pendant un mois pour celles qui
n’hibernent pas.
[29]———

10. Moro sphinx
ou sphinx colibri
Nom latin
Macroglossum Stellatarum
Envergure
45 à 60 mm.
Comme tous les insectes butineurs, le Moro
sphinx est très utile et tout à fait inoffensif.
C’est la raison pour laquelle nous lui devons
toute notre attention et notre protection.
Descriptif
Cette espèce de papillon fréquente les prés, les
buissons et les jardins. On le retrouve dans l’hémisphère
nord entre l’Espagne et le Japon. Il réside
uniquement dans les climats tempérés les
plus chauds (Espagne, Portugal, Italie, turquie,
Afrique du Nord). Il survit rarement à l’hiver des
latitudes se trouvant plus au nord.
La plante hôte de ce papillon est le « gaillet » ; il
peut pondre ses œufs sur d’autres plantes telles
que les gardénias ou les cephalanthus. Ses ailes
sont animées d’un mouvement extrêmement vif
qui lui permet d’effectuer des vols stationnaires
afin de butiner les fleurs sans se poser.
Ses déplacements sont assimilés au vol du colibri
car, le Moro sphinx peut se déplacer de façon
rapide, vive et précise.
Ses œufs sont déposés sur les bourgeons et les
fleurs entre les mois de mai et d’août.
Les œufs éclosent une semaine après la ponte.
Les chenilles sont visibles en mai et en août. La
nymphose s’effectue dans un cocon dans la terre
ou sur le sol. Le stade nymphal dure environ
un mois.
[31]———

11. Belle dame
Nom latin
Cynthia Cardui
Envergure
45 à 60 mm
Descriptif
Il s’agit d’un des papillons migrateurs les plus
importants au monde.
On le retrouve partout, sauf en Afrique du Sud.
Pouvant franchir des distances de 3 000 km, ce
papillon est très facilement reconnaissable à
l’ornementation rose saumonée de ses ailes.
Il se déplace de mars à novembre et migre en été
vers le nord. Au premier gel, bon nombre des individus
meurent. Certains retournent dans leurs
régions d’origine beaucoup plus clémentes. Présent
dans les pays du Maghreb, ce papillon fournit
au printemps une première vague de migrateurs
en direction du sud de l’Europe (fin mars).
C’est à cette période qu’ils se reproduisent. Les
jeunes papillons gagnent le nord et le centre de
l’Europe aux mois de mai et de juin où ils donnent
deux nouvelles générations. Les œufs sont
déposés sur les feuilles de la plante hôte. Enroulée
grossièrement dans un « nid » constitué d’un
fil de soie, le chenille s’y développe.
Son repas quotidien est constitué des plantes de
types chardons, buddleia.
[33]———

12. Vulcain
Nom latin
Vanessa Atalanta
Envergure
55 à 64 mm
Descriptif
Ce papillon fait partie des nombreuses espèces
peuplant les volcans d’Auvergne.
Le vulcain est un papillon de grande taille. Facilement
reconnaissable grâce à ses motifs rouges
sur un fond noir, on le rencontre en Europe, en
Asie, en Amérique du Nord, en Amérique Centrale
et en Afrique. Ce papillon migrateur se rencontre
dans tous les types de milieux naturels :
haies, bocages, vergers, jardins, pelouses subalpines.
En période de reproduction au printemps
le vulcain retourne au sud.
Son environnement de reproduction se situe
dans les milieux « rudéreux » (décombres, terrains
calcaires) et « anthropisés » (présence de
l’homme). Les nouveaux papillons volent à partir
du mois de juillet jusqu’à la fin de l’automne.
La principale nourriture du Vulcain se compose
du nectar des fleurs : orties, buddleias, marguerites,
artichauts.
Ce papillon a largement inspiré les peintres de
natures mortes flamandes au XVII e siècle.
[35]———

13. Mouche volucelle
zonée
Nom latin
Volucella Zonaria
Taille du mâle
14 à 16 mm
Taille de la femelle
18 à 22 mm
Descriptif
La mouche volucelle zonée ressemble à un frelon.
La tête est jaune avec de gros yeux marrons.
Les antennes sont courtes. Son vol est très
rapide. On les rencontre dans nos jardins de mai
à septembre.
On peut les différencier des frelons et des
abeilles grâce à ces 4 points :
- les antennes sont très courtes,
- les 2 ailes sont écartées et sur le même plan,
- elles n’ont pas de taille fine comme le frelon ou
la guêpe,
- elles sont peu actives en comparaison des guêpes
et des abeilles, elles donnent l’impression
de dormir sur la fleur.
Les Volucelles se nourrissent du nectar des
fleurs. Les femelles déposent leurs larves dans
les nids de guêpes et de frelons assurant ainsi la
vie de leur progéniture. Celles-ci se nourrissent
des déchets de guêpes ou d’insectes.
[37]———

14. Éristale gluante
Nom latin
Eristalis Tenax
Présente aussi dans le quartier Centre Ville
Descriptif
L’éristale gluante est une mouche rappelant un
peu l’abeille mâle, mais elle ne pique pas.
Son abdomen est arqué, de couleurs jaune, rouge
et noir. Elle est pourvue d’une plaque dorsale
puissante et de fortes pattes. Sa capacité
à planer lui permet de s’arrêter en plein vol et
de rester immobile au-dessus d’un point. Elle
n’a que deux ailes, sa tête est triangulaire et
relativement large, dotée de deux grands yeux
et d’antennes courtes et brunes. Son thorax est
noir et pourvu de poils brunâtres.
On la rencontre surtout dans les fermes, là où
les femelles sont particulièrement attirées par
l’odeur du purin. On la retrouve également dans
l’environnement de l’homme. L’éristale est reconnue
comme l’un des meilleurs insectes pollinisateurs
après les abeilles.
L’éristale pond ses œufs par groupes près d’un
tas d’ordures ou dans les eaux usées. Les larves
pourront s’y développer en se nourrissant des
déchets en décomposition. Arrivées à terme, les
larves quittent leur environnement jusqu’alors
liquide pour gagner la terre ferme. Elles y trouveront
un biotope en adéquation avec leur nouvelle
façon de s’alimenter et de se déplacer.
[39]———

15. Mouche des
chenilles
Nom latin
Tachina Magnicornis
Taille
10 mm
Descriptif
Diptère de la famille des tachidinae et sous-famille
des Exoristine, la femelle est pourvue de
deux yeux en « nid d’abeille », ils sont écartés
alors que ceux du mâle sont rapprochés.
Au repos, les ailes restent légèrement écartées.
Le post-scutellum est saillant et convexe comme
un coussin. Les larves de ces mouches parasitent
les chenilles de lépidoptères, de punaises.
[41]———

16. Syrphe ceinturé
Nom latin
Episyrphus Balteatus
Taille
1 cm
Descriptif
Le Syrphe est orange rayé de noir. Il s’apparente
de par sa forme à la famille des guêpes. Il n’en
est rien. De petite taille, son corps est fin et
son vol stationnaire est comparable à celui de
l’oiseau du paradis. Le Syrphe est commun en
Europe.
Il est inoffensif pour l’homme et est d’une grande
utilité pour nos jardins car les larves (pondues
dans les colonies de pucerons) sont de grandes
consommatrices de pucerons. Comme la coccinelle,
il fait partie des insectes « auxiliaires » de
culture.
Les adultes se nourrissent de pollen et du nectar
de fleurs. Ils contribuent à leur pollinisation.
[43]———

17. Sphaérophore ou
syrphe porte-plume
Nom latin
Sphaerophoria scripta
Taille
10 mm
Descriptif
Le sphaérophore est un syrphe jaune et brun. Il
a une forme élancée et un corps très mince.
Ses ailes sont plus courtes que son abdomen.
Ses antennes sont jaunes et son thorax est bordé
d’une bande latérale jaune qui s’étend jusqu’au
scutellum qui est jaune également.
Son nom commun « syrphe porte-plume » fait
référence à son nom latin scripta qui signifie :
« écrit ». Comme bon nombre de syrphes, le
Sphaerophoria scripta est un migrateur qui entreprend
un long voyage annuel vers le sud.
[45]———

18. Hélophile à bande
grise
Nom latin
Helophilus trivittatus
Taille
11 à 18 mm
Descriptif
De couleur noir et jaune, cet insecte ressemble
aux guêpes. il possède deux antennes noires et
arisa jaunâtre. Quatre bandes jaunes longitudinales
rayent son mesonotum. C’est un diptère
héliophile que l’on peut voir voler en faisant du
sur-place au-dessus des ombelles fleuries. Il disparaît
aussitôt en effectuant un vol saccadé très
rapide.
Cet insecte est très répandu en Europe. On le retrouve
dans nos jardins, dans les grandes forêts
de feuillus et résineux. Il se nourrit de nectar et
de miellat. C’est un bon pollinisateur.
[47]———

19. Éristale des fleurs
Nom latin
Myathropa florea
Descriptif
Cet insecte de la famille des syrphes est très
commun. On le retrouve sur les fleurs de mai à
septembre, répandu en Afrique du Nord et dans
toute l’Europe. Il appartient à la famille des syrphidés.
Cette mouche très propre (elle n’arrête pas de
se nettoyer, en particulier avant de prendre son
vol) est souvent prise pour une abeille en raison
de sa taille et de son aspect général.
Les dessins jaunes vifs de son abdomen permettent
pourtant de la distinguer assez facilement.
Les dessins du mesonotum évoquent plus ou
moins une tête de mort.
Les larves se développent dans les cavités remplies
d’eau stagnante, par exemple dans les
vieux arbres.
[49]———

20. Dahlia
Descriptif
Le genre Dahlia regroupe des plantes tubéreuses
de la famille des Astéracées. Elles sont
originaires des régions chaudes du Mexique et
d’Amérique centrale. Les Aztèques utilisaient
cette plante quotidiennement. Le dahlia compte
plus de quarante mille variétés. Les fleurs, aux
formes et aux dimensions variées, sont de tous
les coloris. Son nom vient du botaniste suédois,
Anders Dahl.
Les dahlias sont des plantes vivaces à tubercules
qui résistent mal au gel de l’hiver. La classification
des dahlias est faite selon les caractéristiques
de leurs fleurs. Il en existe plusieurs types
comme les dahlias cactus, les dahlias décoratifs,
les dahlias collerettes, le dahlia style pivoine...
La plantation et la culture des dahlias ne demandent
aucun principe fondamental. Il faut
toutefois ne pas déroger à certaines règles pour
pouvoir profiter au maximum de ce fleurissement
exceptionnel.
Le sol doit être bien draîné. L’humidité stagnante,
notamment au printemps et en automne, est
source de pourritures. Choisir un endroit du jardin
ensoleillé, bien dégagé. Le dahlia n’aime ni
l’ombre, ni la mi-ombre, évitez de les planter le
long d’un mur.
[51]———

21. Coléus
Descriptif
Cette plante tropicale est originaire d’Afrique et
d’Asie, elle n’est pas toxique. Elle est pourvue
de feuilles tendres et plutôt fines. Les coléus varient
de formes et de couleurs.
Les nuances de couleurs vont du jaune au rouge
en passant par l’orange, le vert et le brun. Elles
sont représentées, seules ou combinées. Elles
sont généralement dentées, parfois étroites et
denticulées (finement dentées).
Bien que les coléus soient des plantes vivaces,
on les traite souvent comme des annuelles.
Elles se multiplient très facilement par boutures.
Les jeunes plantes sont les plus belles et
l’aspect désordonné des plantes vieillissantes
est peu esthétique. La plante donne souvent de
petits épis de fleurs bleus ou blanc, qu’il est préférable
de supprimer pour favoriser la vigueur
du feuillage. Le coléus atteint une cinquantaine
de centimètres, voire une soixantaine.
[53]———

22. Graminées
Poétiquement appelées « Cheveux de la terre »,
ces plantes ont pour effet de donner un effet de
légèreté dans les jardins ou les jardinières. De
toutes tailles et de toutes les couleurs, elles
s’adaptent à toutes les situations. L’allure « graphique
» que dégagent ces plantes insuffle légèreté,
lumière et mouvement. Les fleurs en longs
épis plumeux apportent de la douceur dans les
jardins.
Elles aiment les endroits lumineux, bien aérés,
les sols légers. À l’inverse, elles craignent les
sols détrempés, l’ombre intense, les froids très
vifs et la concurrences des mauvaises herbes.
[55]———

23. Oranger des osages
(détail du fruit)
Nom latin
Maclura pomifera
Descriptif
C’est une espèce d’arbre ou d’arbuste épineux à
feuilles caduques. Les pieds femelles produisent
des fruits de la taille d’une orange de couleur
verte. L’intérieur du fruit est blanc, compact, homogène
avec de petits pépins marrons foncés.
Cet arbuste a été introduit en France en 1812
dans le cadre de la fabrication de la soie. En effet,
cette espèce est rustique et permettait une
culture dans des régions plus froides. Le feuillage
de cet arbuste servait à nourrir les verres à
soie car il ressemblait à celui du mûrier. Ces essais
furent vite abandonnés et on ne le planta
plus guère que pour l’ornement.
Il est aussi planté comme arbre de collection en
zone tempérée. On en trouve dans
des parcs tels que le jardin des Buttes-Chaumont
à Paris ou le Parc de la tête d’Or à Lyon.
On les repère en automne grâce à leurs fruits
qui jonchent le sol.
Son fruit n’est pas comestible à cause de son
amertume. Les Indiens de la tribu des Osages
apparentée aux Sioux se servaient du latex laiteux
contenu dans le fruit (et dans les autres organes)
pour se peindre le visage et teindre leurs
vêtements. En effet, au contact de l’air, le latex
jaunit. Le bois fut aussi utilisé pour la fabrication
de leurs arcs d’où le nom de bois d’arc parfois
donné à cet arbre.
[57]———

24. Coccinelle à sept
points
Nom latin
Coccinelle septempunctata
Taille
5 à 8 mm
Descriptif
Comme tous les insectes, la coccinelle est composée
de trois parties : la tête, le thorax et l’abdomen.
Dotée d’un corps bombé et circulaire,
sa tête est cachée sous le thorax. Les élytres
(sortes d’ailes durcies et cornées protégeant les
ailes servant à voler) sont rouge vif avec 7 taches
noires.
On la retrouve partout et de façon abondante,
particulièrement sous les climats d’Europe et
d’Amérique du Nord. Elle peuple nos jardins,
nos prairies, nos potagers, les champs ainsi que
les larges zones de mauvaises herbes.
La coccinelle se nourrit de pucerons, on peut
la considérer comme petite « goinfre » car elle
peut en manger jusqu’à 100 dans la même journée.
Ses prédateurs connus sont les oiseaux,
les petits rongeurs, les araignées thomises. Les
mantes religieuses et les punaises assassin les
dévorent à tous les stades de leur vie. Les fourmis
sont également des prédateurs car les coccinelles
se nourrissent des pucerons, qui sont leur
principaux fournisseurs de miellat.
La ponte se fait au printemps. Au total, la coccinelle
pond environ 500 œufs à raison de 50 à
70 œufs par jours. Ceux-ci sont collés côte à côte
sous les feuilles à côté d’une colonie de pucerons.
On l’appelle aussi « bête à bon Dieu », car
selon une légende remontant au Moyen Âge,
elle porterait bonheur : elle prédisait l’arrivée du
beau temps quand elle s’envolait.
[59]———

25. Bourdon des
champs
Nom latin
Bombus pascuorum
Présent aussi dans le quartier Centre Ville
Reine
15 à 18 mm
Ouvrière
9 à 15 mm
Mâle
12 à 14 mm
Descriptif
Ce bourdon est de couleur jaune orangé sur le
dessus du thorax, gris foncé sur les 4 premiers
segments abdominaux. Sur les 2 deux derniers
rangs, la pilosité est jaune orangé. Sa langue
est très longue, ce qui lui permet de butiner des
fleurs assez longues.
Il vit aux milieux de végétation assez basse et
en lisières. Cette espèce est très commune en
Europe.
Au début de la saison, il n’y a que les ouvrières
qui naissent. Elles sont impropres à la reproduction.
Des mâles et des femelles naissent à partir
de juillet/août. Les colonies atteignent alors de
130 à 150 individus.
La vieille reine meure en septembre/octobre, à
partir de cette période, la colonie périclite. Il ne
reste que quelques jeunes reines. Fécondées,
elles hivernent et refondent de nouvelles colonies
au printemps.
Période de vol : avril à octobre
[61]———

26. Qui suis-je ?
Aucun des spécialistes contactés
n’a pu identifier cette espèce.
Avis aux amateurs, si vous avez la solution
n’hésitez pas à nous contacter.
[63]———

Les oiseaux
QuArtIEr VICtOr HuGO
L’avifaune en agglomération urbaine ne se résume
pas à la seule présence du moineau ou du
pigeon. Ce sont plus d’une cinquantaine d’espèces
d’oiseaux (oiseaux d’eau compris) qui nichent
couramment en ville.
Curieusement, les villes sont devenues, en dépit
d’une urbanisation croissante, le refuge de nombre
d’espèces fuyant une campagne sans haie
ni taillis, aseptisée par les pesticides.
L’apparition de certains oiseaux en ville est
étroitement liée à la végétation qui s’y trouve.
Les espaces verts, les terrains vagues et friches
industrielles sont des milieux très favorables à
une grande diversité d’oiseaux.
Ainsi, au gré de nos promenades dans Clichy,
nous pouvons avoir la chance d’observer des insectivores
comme le rouge-gorge ou la mésange
bleue mais aussi des granivores comme le chardonneret
élégant ou bien encore des oiseaux cavernicoles
comme le troglodyte mignon qui fait
son nid dans les trous de construction ou certains
murs désagrégés.
En intégrant ce nouvel écosystème, y trouvant
abris et ressources, les oiseaux seraient donc
les indicateurs d’une biodiversité urbaine riche.
[65]———

27. Chardonneret
élégant
Nom latin
Carduelis carduelis
De la famille des passereaux, cet oiseau est
présent toute l’année en Lorraine. Son chant
est caractéristique (gazouillis avec variations),
ce chant s’appelle « sticlit didelitt ».
Descriptif
Le chardonnet a le dos et les flancs châtains.
Cette couleur va en s’éclaircissant au niveau de
la poitrine. La face est recouverte d’un masque
rouge et d’une ligne noire autour du bec. L’abdomen
est blanc. Les ailes sont noires et jaunes
avec de petites taches blanches. La queue est
noire, légèrement fourchue avec les extrémités
blanches. Les vergers, jardins, parcs et arbres
fruitiers constituent l’essentiel de son habitat.
Il niche dans les arbres en bout de branches
ou dans les haies. Il se nourrit en volant d’une
plante à l’autre avec la tête à l’envers de façon à
extraire les graines. En mars, la parade nuptiale
est un moment d’observation intéressant pour
le comportement de ce petit oiseau. Il se rapproche
du perchoir de la femelle en se tournant
de droite et de gauche en déployant l’aile droite
puis l’aile gauche tout en bombant le torse. La
femelle pond en général 4 ou 5 œufs. L’incubation
dure 12 à 14 jours. La femelle couve les œufs
et se fait nourrir par le mâle pendant toute cette
période. L’alimentation des petits se fait à base
de graines et d’insectes. Ce n’est qu’au bout de
13 à 16 jours que les jeunes quittent le nid. Les
parents continuent à les nourrir encore une semaine
après leur envol. Le Chardonnet se nourrit
d’un mélange de graines ainsi que d’autres
plantes plus spécifiques (chardons, artichaut, salade…),
de semences de bouleau, d’aulne, de platane
et de conifères et quelques fois d’insectes.
[67]———

28. Poule d’eau
Nom latin
Gallinula chloropus
Descriptif
La Gallinule a un plumage noir dont les parties
supérieures sont brunes, et présente une bande
blanche sur ses flancs. Son bec est pointu, de
couleur rouge avec l’extrémité jaune.
Ses yeux sont rouges foncés et les pattes sont
verdâtres.
Sont habitat se résume aux eaux douces ou saumâtres
des zones humides. On la retrouve près
des étangs, des rivières, des marais et aussi
dans les eaux des parcs urbains.
La Gallinule se déplace en marchant et en nageant.
Elle court quand il y a un danger de façon
à se mettre à couvert. C’est un oiseau très peureux
qui vit souvent caché. Néanmoins, on peut
l’observer à découvert dans les herbes au bord
de l’eau.
Les Gallinules sont monogames. Durant la parade
nuptiale, le mâle offre des tiges de plantes
aquatiques à la femelle. une fois l’accouplement
effectué, elles construisent plusieurs nids. une
fois que les jeunes ont abandonné celui-ci, les
nids servent pour dormir la nuit.
Ce nid est construit dans la végétation émergée,
sur la terre ferme, dans les buissons ou dans les
arbres. La femelle pond de 5 à 8 œufs, l’incubation
dure 3 semaines. Il peut y avoir 2 à 3 pontes
par an (entre avril et juillet). Les œufs sont
couvés pendant une période de deux semaines
et les oisillons sont nourris jusqu’en septembre.
Les parents et les jeunes des premières portées
s’occupent des poussins jusqu’à 6 semaines car
3 à 4 semaines sont nécessaires pour que les
jeunes deviennent indépendants.
Les Gallinules se nourrissent des plantes aquatiques,
d’herbes et de buissons. Leur nourriture
est également composée de mollusques, d’insectes,
de verres de terre, de têtards et d’œufs
d’oiseaux.
[69]———

29. Pic vert
Nom latin
Picus viridis
Taille
31 à 33 cm
Envergure
40 à 42 cm
Longévité
7 ans
Descriptif
On retrouve cet oiseau particulier le long des
troncs et des branches d’arbres. Il fait partie des
oiseaux « grimpeurs » montant ou descendant
à reculons. Leur capacité à escalader les arbres
vient de l’anatomie de leurs pattes. Elles sont
courtes et pourvues de deux « doigts » en avant
et en arrière munis d’ongles forts. Il se sert également
de sa queue qui est rigide et lui permet
de prendre appui pour sa progression. Son bec
d’une force exceptionnelle lui permet de perforer
et creuser le bois. Ce bec continue de pousser
régulièrement pour compenser l’usure de
celui-ci. Le bec est utilisé également pour arracher
les fibres du bois.
Son plumage est vert et jaune. Les plumes de la
tête forment une sorte de béret de couleur rouge.
Chez le mâle, une tache rouge entourée de
noir dessinant une sorte de moustache encadre
le bec. Chez la femelle, celle-ci est entièrement
noire. La langue du pic vert est très longue, visqueuse
et effilée. On retrouve cet oiseau dans
les vergers, les bosquets, les haies avec des arbres.
On peut le rencontrer également en lisières
de forêts, dans les bois clairs situés à côté
de prairies ainsi que dans les parcs et les grands
jardins. Dès le début du mois de janvier, les couples
explorent différents arbres et percent plu-
sieurs trous dans les bois assez tendre. Fin avril, les
Pics creusent une cavité de 50 cm de profondeur dans
un tronc d’arbre pourri. La ponte est de 5 ou 7 œufs,
couvés alternativement par le mâle et la femelle.
[71]———

30. Rouge-gorge
familier
Nom latin
Erithacus rubecula
Envergure
20 à 22 cm cm
Taille
14 cm
Poids
6 à 22 gr
Longévité
15 ans
Descriptif
Facilement reconnaissable, ce petit oiseau fait
partie de nos compagnons que l’on retrouve
dans les jardins. Sa poitrine et sa face sont rouge
orangé et son abdomen est blanc. Les parties
supérieures de son corps sont brunes. La queue
et les ailes sont également brunes.
Il vit dans les terrains boisés, les bocages, les
taillis, les forêts, les parcs et jardins. On le retrouve
dans les régions isolées ou dans les villes.
Quand il est sur le sol, il adopte une posture
dressée, il agite ses ailes et sa queue en permanence.
Il vole d’un perchoir à un autre. D’un
caractère agressif, il se bat avec ses congénères.
Ces combats violents peuvent aller jusqu’à la
mort de l’un des deux protagonistes. Le rouge-
gorge vole bas et voltige sous le couvert végétal.
Précédant la ponte des œufs, la femelle construit
un nid en le cachant dans la végétation dense.
[73]———

31. Troglodyte mignon
Nom latin
Troglodytes troglodytes
Envergure
13-17 cm
Taille
9 à 10 cm
Poids
8 à 13 g
Longévité
6 ans
Descriptif
« troglodyte » est la transcription du grec trôglodutes,
« qui habite dans des trous », et cela en
référence à l’emplacement du nid.
Au vu de sa taille, ce petit oiseau pourrait être
« complexé », il n’en est rien. Bien au contraire,
il fait preuve de beaucoup de dynamisme. remuant
et vif, il se faufile dans les fourrés et aime
se faire entendre.
Du haut de ses petites pattes, il scrute sont territoire
avec cette posture qui lui est particulière
(bec dressé et queue élevée). Son plumage est
brun et si l’on est observateur, on pourra le deviner
au grès de nos jardins. C’est la seule espèce
de troglodytes représentée en France malgré
une famille de 80 espèces. Son vol sur de courtes
distances, en rasemottes, est très rapide. À
l’époque de l’accouplement, le mâle construit
plusieurs nids. Ils sont construits en forme de
boule avec de la mousse. On les retrouve dans
les arbres, les rochers ou dans les cavités des
berges. une fois que la femelle a choisi le nid
parmi plusieurs, elle dépose 5 à 7 œufs qu’elle
couvera pendant une quinzaine de jours. Ce
n’est que 15 jours après l’éclosion que les petits
quittent le nid. Le mâle les prend en charge à partir
de cette période. Le troglodyte se nourrit d’insectes
vivants, de larves d’araignées.
[75]———

32. Pigeon ramier
Nom latin
Columba palumbus
Taille
40 à 52 cm
Envergure
75 à 80 cm
Longévité
16 ans
Descriptif
Les adultes ont un plumage bleu-gris, la poitrine
est rosâtre et ils portent une tâche blanche sur
le côté du cou. Le bec est rougeâtre et l’extrémité
est jaune. Les pattes sont roses.
De plus en plus visible dans les villes, on les
rencontre également dans les prairies, les terres
cultivées, en lisières de forêts, dans les parcs et
les jardins. Ils vivent en groupe, c’est une espèce
répandue et commune. On les retrouve sur
la totalité du territoire, sauf dans les montagnes.
Son nid est fait d’une structure de brindilles enchevêtrées.
Il se situe à 2-7 mètres du sol dans
les arbres ; on peut également retrouver ces
nids dans les corniches des maisons. Ils peuvent
servir plusieurs fois pour des couvées successives.
Plusieurs pontes ont lieu entre les mois
d’avril et septembre. une ponte correspond à
2 œufs en règle générale. L’incubation dure 17
jours en moyenne. Les jeunes sont nourris au
lait de pigeon pendant la première semaine, cet
allaitement est remplacé à mesure que d’autres
aliments sont introduits. Bien que la pigeonne
ne possède pas de mamelles, le liquide est produit
au fond de son bec et le poussin le boit dans
le bec de ses parents, comme pour les autres
oiseaux. Les jeunes quittent le nid au bout de
20 à 29 jours, ils restent perchés sur les branches où
les parents continuent à les nourrir. Ce n’est qu’au
bout de 3 à 5 semaines qu’ils sont aptes à s’envoler.
Les pigeons ramiers se nourrissent essentiellement
de végétaux, de céréales, de feuilles vertes, des nouvelles
pousses, de semences, de baies, fruits, racines
mais également d’insectes.
[77]———

33. Canard colvert
Nom latin
Anas platyrhynchos
Taille
51 à 62 cm
Envergure
81 à 98 cm
Longévité
29 ans
Descriptif
Le colvert mâle à un long corps gris avec la poitrine
brun-lilas. La tête et le cou présentent des
plumes vertes, séparées de la poitrine par un
collier blanc. Le bec est long, jaune et porte un
onglet noir à son extrémité. Les yeux sont foncés,
les pattes sont rouge orangé. Son habitat
est composé de n’importe quelle zone humide :
rivières calmes, étangs, marais d’eau douce ou
salée… tout point d’eau lui permettant de vivre.
Il y trouve l’essentiel de sa nourriture, les invertébrés
aquatiques et les graines des végétations
flottantes.
Il s’acclimate facilement à la vie urbaine et craint
peu l’homme. Il se nourrit en plongeant sa tête
sous la surface de l’eau en basculant son corps.
La queue reste tendue verticalement hors de
l’eau. Il part également à la recherche de nourriture
sur le sol pour y glaner des graines.
Atteignant les 80 km/h lors de ses vols, le colvert
est un oiseau agile qui peut s’envoler presque
à la verticale. Le nid du colvert est construit
généralement au sol, caché dans des herbes sèches
et des roseaux. Il peut également nicher
dans un creux d’arbre, le nid sera tapissé de
morceaux de paille et d’herbes. Lors de la ponte,
la femelle dépose 8 à 10 œufs. L’incubation dure
environ 30 jours.
Le taux de survie est de 52 % après la ponte.
Le colvert est plutôt végétarien, il se nourrit de graines
variées, mais consomme aussi des mollusques,
insectes, petits poissons, têtards, escargots et œufs
de poisson.
[79]———

34. Mésange bleue
Nom latin
Parus caeruleus
Taille
11 à 12 cm
Envergure
12 à 14 cm
Longévité
15 ans
Descriptif
La mésange se reconnaît facilement grâce à la
tâche bleue qui recouvre le haut de sa tête. une
ligne bleue foncée « barre » le blanc de son visage
du bec à la nuque. Le dessous est jaune avec
une bande médiane grise peu marquée. Le bec
est conique, petit et pointu et de couleur bleugris.
Les yeux sont noirs. Les pattes sont bleues.
On retrouve cet oiseau dans presque tous les habitats,
dans les régions de feuillus, bois, jardins.
On ne le trouve pas dans les forêts de conifères.
En montagne, on peut le trouver jusqu’à 1 200
mètres. Il vit en Europe, au Moyen-Orient et
dans le nord-est de l’Afrique. La mésange bleue
est très connue dans nos jardins. C’est un prédateur
efficace contre les insectes tout au long
de l’année.
Malgré sa petite taille, elle sait se montrer agressive
pour éloigner les intrus de même taille. Elle
vole habituellement avec un vol oscillant, s’arrêtant
brusquement sur un perchoir.
La mésange se reproduit d’avril à juillet. Le nid
est placé dans un trou d’arbre, dans la cavité
d’un mur ou dans un nichoir.
Constitué de mousse, sa coupe est garnie de
laine. La ponte est constituée de 9 à 13 œufs.
L’incubation n’excède pas 15 jours. La femelle
couve durant tout ce temps pendant que le mâle
s’occupe du ravitaillement. Les jeunes quittent le nid
après 19 ou 20 jours. L’émancipation totale n’intervient
qu’au bout de 4 semaines. une seconde ponte
peut intervenir fin juin.
En hiver, la mésange s’alimente d’œufs et de larves
d’insectes ainsi que de graines d’oléagineux. Au
printemps et en été, la mésange examine parfois les
chatons des saules, les fleurs de groseillers à maquereau
et ordinaire et d’autres espèces dont elle raffole
du nectar.
Les populations de mésanges ont déclinées depuis
ces 40 dernières années. Les causes sont multiples,
la perte de leur habitat forestier, les durs hivers et
certains prédateurs de nids tels que les écureuils et
les pics. Cependant, cette espèce est largement répandue
dans son environnement.
[81]———

Fascinants
insectes
QuArtIEr CENtrE VILLE
Ils ont six pattes, le cœur dans le dos, des yeux
composés. Ils forment la population la plus diversifiée
du monde vivant. Qui sont-ils ?
Ce sont les insectes.
Indispensables à la vie des hommes, ils pollinisent
les fleurs, ils fertilisent, ils recyclent, ils
nettoient, ils tuent. Inversement, si l’espèce humaine
venait à disparaître, le « petit » million
d’espèces recensées ne le remarquerait même
pas !
De monstrueux à superbes ou bizarres, les insectes
étonnent, provoquent admiration ou phobies.
Ici, tout est question de survie ! Curieuses petites
bêtes, ces insectes dont la forme ou la couleur
les font se confondre avec leur environnement
naturel comme le Membracide bison ou le papillon
robert le diable. Surprenant ce Pentatome
rayé dont les rayures rouges et noires indiqueraient
un goût peu agréable aux prédateurs.
Peut-on parler de beauté ou d’élégance quand il
s’agit d’insectes ? Pourtant les reflets métallisés
de la Chryside sont tout simplement superbes.
D’autres, à l’inverse, auront des formes bizarres
ou un look particulier que l’on croirait directement
sortis de l’imagination humaine.
Issus de la même famille et pourtant si différents
! Leurs dénominateurs communs est leur
petite taille et leur ancienneté sur la terre :
quatre cents millions d’années ! Pour arriver,
aujourd’hui, sous nos yeux de citadins surpris
par une telle rencontre.
[83]———

35. Grande
sauterelle verte
Nom latin
Tettigonia viridissima
Taille
6 cm
Descriptif
Cet insecte fait parti de l’ordre des Orthoptères
et appartient à la famille des tettigonidae.
Cette espèce est très largement représentée en
France.
La morphologie des deux sexes est très comparable.
La femelle est dotée d’une tarière, c’est
un organe de ponte dénommé « oviscapte ».
La sauterelle est entièrement verte, une bande
couleur rouille longe le dessus de son corps.
On la retrouve dans les prés, prairies, landes et
parfois les jardins. Elle est facilement repérable
grâce à sa taille.
Elle est régulée naturellement par ses prédateurs
(oiseaux, mammifères et amphibiens). À
l’état d’œufs, de larves ou d’adulte, la sauterelle
est sensible aux pesticides et insecticides que
l’on retrouve dans l’eau, l’air ou les sols. Les végétaux
des zones d’agriculture intensive sont
aussi concernés.
[85]———

36. Corée marginée
Nom latin
Coreus marginatus
Taille
13 à 15 mm
Descriptif
Il s’agit d’une punaise assez grande, de couleur
brun rouge, avec un large abdomen ovale. Ses
antennes sont en quatre parties, la dernière
étant noire. Cette punaise est très difficile à
identifier pour l’amateur car elle peut revêtir des
formes très variées.
Ses plantes hôtes sont des plantes du genre rumex
(oseilles, patience). On la rencontre près
de l’eau, dans les haies, en lisière des forêts et
dans les prairies humides.
Les larves se nourrissent de feuilles et les adultes
préfèrent les graines.
L’accouplement se déroule en mai et juin et peut
durer quelques heures. La ponte a lieu sur la
plante hôte et les larves éclosent 3 à 4 semaines
plus tard.
[87]———

37. Membracide bison
Nom latin
Stictocephala bisonia
Taille
8 à 12 mm
Descriptif
Cette appellation vient de sa silhouette trapue.
Originaire d’Amérique, il est très répandu en
France aujourd’hui. Il est bien caractérisé par sa
couleur verte et les ponctuations sur sa tête.
Les femelles de ce membracidé sont dotées
d’une tarière avec laquelle elles pratiquent des
scarifications dans l’écorce tendre des jeunes
rameaux. Elles déposent leurs œufs dans ces
inclusions. un fois les œufs éclos, les larves descendent
dans l’herbe où elles restent jusqu’à
leur métamorphose.
[89]———

38. Chryside à trois
tâches
Nom latin
Chrysis trimaticulata foerster
Longueur
8 à 10 mm
Descriptif
Sa tête et son thorax sont de couleur vert métallique,
son abdomen est rouge vif avec des éclats
dorés.
Cet insecte habite aux abords des orées forestières
ensoleillées et pelouses sèches.
Adulte de mars à juin, il se développe en parasite
dans les nids des osmies, notamment aux
dépens de l’osmie bicolore.
[91]———

39. Robert le diable
Nom latin
Polygonia c-album
Envergure
42 à 45 mm
Descriptif
C’est un des papillons d’Europe les plus caractéristiques.
Avec des couleurs bruns jaunâtres,
bruns foncés complété es d’un motif blanc en
forme de « GAMMA », celles-ci contrastent avec
le recto qui est de couleur orange. Sa forme particulière
nous permet de le reconnaître car ses
ailes à bord découpé et sa couleur en font un
papillon particulier.
On le trouve dans les grandes prairies, talus, lisières,
champs et jardins. Son vol s’effectue de
mars à septembre. La chenille mesure jusqu’à
3,5 cm, elle est de couleur fauve orangé, maculée
de noir, avec une grande plage dorsale blanche
dans sa partie postérieure.
[93]———

40. Œdémère noble
Nom latin
Oedemera Nobilis
Descriptif
L’œdémère est un coléoptère de couleur verte
brillante. Il possède de longs élytres divergents.
Le mâle est particulièrement reconnaissable
grâce à ses fémurs renflés. Il existe plusieurs espèces
très proche de ce genre.
L’œdémère est un brouteur de pollen, ce qui le
fait participer à la pollinisation de nombreuses
plantes. La larve se développe dans les tiges de
vieilles plantes.
C’est une espèce abondante, répartie dans toute
l’Europe. Elle fréquente tous les endroits fleuris
d’avril à août.
[95]———

41. Punaise arlequin
Nom latin
Graphoma lineatum
Taille
8 à 12 mm
Descriptif
Le pentatome rayé possède un corps large et arrondi.
Son dos est de couleur rouge et rayé de
bandes noires. Les deux lignes centrales partent
de la tête et se poursuivent sur la totalité
du corps.
Cette punaise est courante en Europe et en Afrique
du Nord. C’est dans cette région que la couleur
rouge peut être remplacée par du jaune.
On la trouve dans les bois, prairies, au bord des
chemins ou sur des carottes sauvages. On la retrouve
plus généralement sur les ombellifères
sur lesquelles elle prélève de la sève pour se
nourrir.
On la rencontre le plus souvent en grand nombre,
c’est une punaise rarement solitaire. Le
pentatome rayé est peu farouche et son observation
en est facilitée.
L’accouplement se fait en opposition.
Il émet une substance très désagréable et il est
recommandé de se laver les mains dans le cas
d’une manipulation. Le fait de porter les mains
à la bouche peut provoquer quelques désagréments
au niveau du goût.
[97]———

42. Qui suis-je ?
Aucun des spécialistes contactés
n’a pu identifier cette espèce.
Avis aux amateurs, si vous avez la solution
n’hésitez pas à nous contacter.
[99]———

43. Tachina
magnicornis
Nom latin
Tachina Magnicornis
Taille
10 mm
Descriptif
Diptère de la famille des tachidinae et sous-famille
des Exoristine. La femelle est pourvue de deux
yeux en « nid d’abeille », ils sont écartés alors
que ceux du mâle sont rapprochés. Au repos, les
ailes restent légèrement écartées. Le post-scutellum
est saillant et convexe comme un coussin.
Les larves de ces mouches parasitent les
chenilles de lépidoptères, de punaises.
[101]———

Le bois et
ses habitants
QuArtIEr BEAuJON BErGES DE SEINE
Les arbres permettent d’améliorer l’environnement
des villes et la qualité de vie des citadins
en occupant aujourd’hui une place à part entière
dans notre paysage urbain.
Lorsque nous observons un arbre, on apprécie
sa hauteur ou son port mais, aujourd’hui, entrons
plutôt dans son intimité et découvrons son
écorce et ses habitants.
L’écorce des arbres est composée de cellules
imperméables qui protègent l’intérieur des variations
de températures, des maladies, des animaux
et des insectes.
Au-delà de l’aspect scientifique qui fait apparaître
l’écorce comme une partie de l’arbre absolument
vitale, il y a la fascinante créativité de la
nature.
De la plus commune à la plus originale, la peau
de l’arbre peut être une œuvre d’art digne des
plus grands artistes peintres. Sa couleur, sa
texture, sa forme, chaque fois différentes d’une
essence à l’autre, constituent la carte d’identité
de l’arbre au même titre que le feuillage et la
floraison.
Lisse, fissurée, cannelée, se détachant par plaques,
par écailles, par lanières, chaque écorce
d’arbre présente des microhabitats particuliers
abritant des insectes certains utiles, d’autres
nuisibles.
Ce sont toutes ses particularités qui font de l’arbre
l’un des maillons de notre écosystème urbain,
symbole de la biodiversité de nos villes.
[103]———

44. Pin maritime
Nom latin
Pinus pinaster
Descriptif
Le pin maritime parfois appelé « arbre d’or », est
un conifère de la famille des Pinacées.
C’est un arbre qui peut atteindre 30 m de haut
(en général de 20 à 30 m), qui arrive à maturité
vers 40 ou 50 ans, et qui peut vivre 200 ans environ.
Son écorce est gris pâle chez les sujets jeunes,
elle devient rougeâtre puis rougeâtre-noir au fil
de l’âge.
Ses aiguilles mesurent de 10 à 20 cm de long,
sont persistantes, de couleur vert foncé et luisantes.
La période de floraison s’étale d’avril à mai. La
végétation du pin maritime est assez rapide ordinairement
; il fait généralement des pousses
de 30 à 40 cm de long chaque année. L’espèce
couvre actuellement plus de 10 % de la surface
boisée française.
Exploitation industrielle
Le bois d’œuvre provient de la partie basse du
fût de l’arbre. Il est découpé en billons. Il sera
réservé pour le bois de charpente pour la fabrication
de contreplaqués.
Il est utilisé également en bois de chauffage.
[105]———

45. Arbre à mouchoirs
Nom latin
Davidia involucra
Descriptif
L’arbre à mouchoirs fait partie des arbres qui
se démarquent de ceux que l’on connaît d’ordinaire.
En effet, son originalité vient du fait que
ses fleurs rappellent la forme d’un mouchoir (ce
qui lui a valu le surnom d’arbre à mouchoirs ou
arbre aux pochettes) et ses fruits verts restent
sur l’arbre durant l’hiver.
De part sa structure et la beauté de sa floraison,
il est conseillé de le planter en isolé. Il sera du
plus bel effet dans votre jardin. C’est un arbre à
abriter des vents. Il faut hélas attendre de 10 à
12 ans avant de le voir fleurir ! La croissance est
relativement lente (de 3 à 4 m en 6 ou 7 ans).
La taille adulte de cet arbre varie entre 10 et
20 m de haut. Cet arbre une fois installé peut
atteindre 7 à 8 mètres de largeur. Il se plaît dans
un climat océanique ou continental. Ses origines
viennent de la Chine Occidentale.
Il prendra toute sa dimension dans un sol normal,
riche en humus. Des cols sableux ou composés
de terre de bruyère lui conviendront également.
[107]———

46. Aucuba du Japon
Nom latin
Aucuba japonica variegata
Descriptif
Cet arbuste que l’on retrouve dans les jardins
est très souvent utilisé dans la confection de
haies. Son feuillage d’un vert moucheté de jaune
posé sur des tiges souples et aérées permet
d’éclaircir un coin de jardin sombre dans lequel
peu d’arbustes voudraient s’installer. Sa floraison
d’avril à mai est constituée de grappes de
fleurs blanches à quatre pétales.
Cet arbuste produit de petits fruits rouges, ovoïdes,
brillants qui persistent jusqu’à la fin de l’hiver.
Il faut néanmoins faire attention aux jeunes
enfants qui seraient tentés d’ingérer ces fruits.
En effet, ils sont légèrement toxiques et peuvent
provoquer des nausées et des problèmes gastriques.
Il en va de même pour le feuillage.
Ses origines viennent du Japon, sa pousse est
lente et il peut atteindre 2 à 3 mètres de haut.
Cet arbuste tolère tous les types d’emplacements
: soleil, mi-ombre à ombre. Il faut toutefois
le protéger des vents forts.
[109]———

47. Cyprès chauve
Nom latin
Taxodium distichum
Descriptif
Ce conifère est un végétal caduc. Il perd son
feuillage (composé d’aiguilles) en hiver. Il est de
couleur vert tendre devenant cuivré ou rougeâtre
à l’automne. Ces rameaux sont cassants. Les
fruits qu’il produit sont de forme conique ovoïde
ou globuleux de 2 à 4 cm de diamètre. Ils sont
d’abord verts puis bruns à maturité. Son écorce
est brun-rougeâtre et sillonnée. Son port est conique
devenant colonnaire. Le cyprès chauve
peut atteindre 30 à 50 mètres de haut et a une
espérance de vie de 300 à 500 ans.
La floraison apparaît en automne et est composée
de grappes de fleurs mâles de 10 à 25 cm.
Les fleurs femelles en forme de cône et mesurent
0,2 cm de long.
Ce conifère préfère l’exposition plein soleil ou
mi-ombre. Il peut se développer dans n’importe
quel type de sol mais préfère les sols acides et
humides. Sa présence dans les parcs, grands
jardins et milieux marécageux lui confère une
grande souplesse d’utilisation.
[111]———

48. Pin pleureur
de l’Himalaya
Nom latin
Pinus wallichiana
Descriptif
Ce conifère est un arbre de la famille des Pinacea,
sa taille adulte peut aller jusqu’à 45 m de
haut. Il est pourvu d’aiguilles de 12 à 20 cm. Elles
sont groupées par 5 en bouquets retombant,
de couleur glauque, doux au touché. Son écorce
est grise se craquelant en plaques.
Il a un port conique et un tronc court. Ces branches
charpentières sont horizontales dès la base
et ne se dégarnissent pas. Les branches secondaires
sont pendantes. Les fleurs apparaissent
en avril et en mai et sont groupées sur les ramules.
Les fleurs mâles sont de coloration différente
des femelles. Les fruits sont des cônes de
30 cm de long d’abord érigés puis pendants. Ils
sont étroits, écaillés et couverts de résine. Il faut
2 ans pour qu’ils soient mûrs. Les cônes arrivés
à maturité libèrent des graines ailées.
Cette espèce de pin a été introduite en 1844 au
Jardin des Plantes de Paris.
[113]———

49. Mille-pattes ou
lithobie à pinces
Nom latin
Lithobius forficatus
Taille
20 à 30 mm
Descriptif
Cet individu fait partie de la famille des
myriapode
Descriptif
La dénomination vient de ces termes. Même s’il
n’est pas doté de mille pattes, il est constitué de
15 paires de pattes et de deux paires de pinces
sur les côtés de la tête. Son corps est long et
brun brillant.
Pour détecter ses proies, il utilise ses antennes
et non ses yeux. C’est un carnassier vorace. Ses
crochets, proches de la bouche, sont reliés à des
glandes produisant un venin servant à immobiliser
sa proie.
Essentiellement nocturne, il se cache durant
la journée sous les pierres et les bûches. On le
trouve souvent dans nos jardins.
[115]———

50. Gendarme ou Suisse
Nom latin
Pyrrhocoris apterus
Taille
10 à 12 mm
Descriptif
Le pyrrhocore n’a pas d’odeur, totalement inoffensif
en dépit d’un rostre très développé. On
peut l’observer très souvent au pied des arbres.
Notamment au pied des tilleuls car il apprécie
tout particulièrement ses fruits.
On le trouve souvent sur des supports bien exposés
et ensoleillés, notamment les murs.
C’est la punaise d’Europe la plus répandue, on
la rencontre dans les zones tempérées d’Europe
et dans la zone méditerranéenne, sauf en montagne.
Cet insecte possède un squelette externe. La
cuticule présente des dessins rouges et noirs,
cela pour effrayer certains prédateurs. La teinte
et la forme des tâches sont conditionnées par
des éléments extérieurs.
La température influence la couleur noire de ses
tâches.
L’accouplement a lieu au début du printemps et
peut durer jusqu’à 30 heures. Les femelles pondent
de 50 à 70 œufs sur de la terre humide. Les
œufs sont déposés dans un petit terrier creusé à
cet effet ou dans les feuilles mortes.
Le gendarme se nourrit essentiellement de graines
de tilleuls, de roses trémières, etc. Il dévore
aussi les œufs d’autres insectes et des insectes
morts.
[117]———

51. Larve de punaise
verte
Nom latin
Nezara viridula
Taille
1,2 à 1,6 cm
Descriptif
Il peut s’attaquer à plus de 30 familles de plantes
(cucurbitacées, crucifères, solanacées, légumineuses).
On peut également le rencontrer en culture sous
abri sur plusieurs espèces cultivées (tomate,
aubergine, concombre, poivron).
C’est un insecte piqueur suceur qui peut attaquer
tous les organes de la plante pour se nourrir
de la sève.
Les adultes sont de couleur verte et mesurent
de 1,2 à 1,6 cm de long. Après accouplement,
la femelle pond des œufs (30 à 130) sur la face
inférieure des feuilles qui sont disposés en nid
d’abeille.
La durée du cycle de développement est liée à
la température, elle peut varier de 35 à 70 jours
pour des températures variant entre 20°C et
30°C. On peut compter quatre générations par
an.
Les adultes hivernent à l’abri (fissures du sol ou
de l’écore des arbres, litières, habitations).
Au printemps, ils sortent pour se nourrir et se
reproduire. La punaise montre une activité nocturne
et des migrations verticales, qui conduisent
les adultes au sommet des plantes, le matin
notamment.
Ces insectes possèdent des glandes odoriférantes
dont l’odeur repoussante fait fuir leurs ennemis.
[119]———

52. Copalme
d’Amérique
Nom latin
Liquidambar styraciflua
Descriptif
Son nom vient du latin « liquidus » qui signifie
fluide et de l’arabe « ambar » qui signifie ambre.
Ceci faisant allusion à la résine odorante que
l’on prélève de son écorce. Cette résine est utilisée
en parfumerie.
Le liquidambar a été introduit en Europe en
1681. Il y est maintenant très répandu. Son développement
se fait naturellement en forme de
pyramide étroite. Au fil du temps, son écorce
devient fortement striée, c’est à cela qu’il est facilement
reconnaissable.
Son feuillage est très décoratif et devient rouge
pourpre en automne. Les feuilles ont la particularité
de dégager une odeur balsamique quand
on les froisse. Cet arbre est caduc (il perd ses
feuilles à l’automne).
La floraison apparaît au mois de mai, les fleurs
sont très sensibles au gel tardif.
Cet arbre produit des « fruits » de forme sphérique
à épines contenant 10 à 60 graines ailées.
Lorsqu’elles sont matures, elles passent du vert
pomme au beige.
Le liquidambar peut atteindre 30 à 40 mètres de
hauteur avec un tronc d’un mètre de diamètre
à la base.
Sa longévité est de 200 à 300 ans.
[121]———

Glossaire
Céphalothorax : partie antérieure du corps de certains
arthropodes (crustacés, araignées) résultant de la réunion,
au cours de l’évolution, des deux parties antérieures, la
tête et le thorax.
Diptères : de l’ordre des insectes correspondant aux
mouches, moustiques, moucherons etc.
Héliophile : qui aime l’exposition au soleil.
Holométaboles : par exemple les papillons et les
abeilles, qui effectuent deux mues de métamorphose, la
chrysalide est le stade de développement intermédiaire
entre la larve et l’imago (ou adulte). un autre nom pour
désigner ce stade intermédiaire est la nymphe.
Lépidoptères : ordre d’insectes dont la forme adulte
(imago) est communément appelée papillon.
Orbitèle : utilisé comme adjectif pour désigner
certaines araignées ou leurs toiles tissées d’une manière
circulaire.
Post-scutellum : nom donné à la quatrième pièce
postérieure de l’écusson des insectes, qui est presque
toujours cachée dans l’intérieur du thorax.
Syrphe : insecte entomophage faisant parti de l’ordre
des diptères. Au stade adulte, il mesure 11 mm et 15
mm à la fin du stade larvaire.
[123]———

RenSeignementS
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