bulletin complet en français with English abstracts - Associazione ...

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La Maison des Idées • 1

Novembre/Février2013 • Numéro 1
Le poème
Fille et garçon je fus conçue sous l'ombre de la lune
Mais Adam fut sacrifiè à ma naissance,
Immolè aux vendeurs de la nuit.
Et pour combler le vide de mon autre essence
Ma mère me baigna dans les eaux du mystère,
me plaça sur le bord de chaque montagne
et me livra au grondement des questions.
Elle me voua à l'Eve des vertiges
Et me pétrit de lumière et de ténèbres
Pour que je devienne femme centre et femme lance
Transpercée et glorieuse
Ange des plaisirs qui n'ont pas de nom.
Etrangère je grandis et personne ne moissonna mon blè.
Je dessinai ma vie sur une feuille blanche,
Pomme qu'aucun arbre n'enfanta,
Puis je l'ai fendue et j'en suis sortie
En partie vêtue de rouge et en partie de blanc.
Je ne fus pas seulement dans le temps ou en dehors de lui
Car j'ai mûri dans les deux forêts
Et je me souvins avant de naître
Que je suis une multitude de corps
Que j'ai longtemps dormi
Que j'ai longtemps vécu
Et lorsque je devins fruit
Je sus ce qui m'attendait.
Joumana Haddad
“Lorsque je devint fruit”
La rédaction
Nouveau design, nouveau contenu
pour la Maison des Idées après la
première sortie en Novembre.
Le bulletin de Peripli grandit au
même que l'expérience d'un
groupe de jeunes qui veulent
s'engager. Le but final de cet
expriment est la création d’un
espace d’expression, grâce aussi à
la direction de personnalités qui
confient en nos capacité.
Dans ce moment difficile voire
dramatique pour la région euroméditerranéenne,
nous avons
choisi un titre amer mais qui, à
notre avis, résume bien sa
condition actuelle: Automne
Méditerranée.
Une saison de transition vers le
froid de l'hiver après la
renaissance dynamique du
printemps.
Où va la Méditerranée? Son
printemps a vraiment été si court?
Sans prétendre pouvoir répondre,
ici on vise à donner des clés
d’interprétation sur des questions
qui ont trop rapidement quitté les
écrans de nos téléviseurs et de nos
journaux.
On risque d’être pris par surprise
par des événements qu’au
contraire pouvaient bien être
prévus.
Nov.12/Fév.13

ÉDITORIAL
Maria Donzelli
Le vent qui balaye la
Méditerranée
La Méditerranée EST
« Incertitude ».
Dominique Bendo-Soupou
Les défis d’une transition
complexe
Giulia D’Argenio
La goutte d’eau qui a fait
déborder le vase…
Feten Fradi
L’Égypte aujourd’hui
Sameh El Tantawy
Europe et Méditerranée
Les défis d’une transition
complexe
Giulia D’Argenio
Union Européenne et
politique Méditerranéenne:
le pari de la participation
politique
Clara Camerlingo
Assemblée des citoyens et des
citoyennes de la
Méditerranée: rencontre à
Volos
Rita Felerico
Femmes qui combattent
De Portraits de femmes:
des symboles en dépit de leur
volonté
Laura Punzo
Pourquoi-t-elles combattent?
Lucia Goracci
La Calabre a un visage de
femme
Loredana Cornero
L’image de couverture: un détail du mural Obey
Middle East de Shepard Fairey – Institute of
Cultural Affairs for Middle East and North Africa,
2009.
ENGLISH ABSTRACT
Dossier Littérature
Joumana Haddad et le mythe
de Lilyth
Tina Trodella
Rubrique
Cultures de la Méditerranée
Le staff de la rédaction
Coordinateur:
Giulia D’Argenio
Collaborateurs:
Clara Camerlingo
Laura Punzo
Des remerciements spéciaux vont aux journalistes Feten Fradi e Lucia Goracci, à
Loredana Cornero, fonctionnaire de la RAI, et au professeur Dominique Bendo-
Soupou qui ont contribué a ce projet.
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L’éditorial
La dignité dans la transition méditerranéenne
En 2011, des milliers de jeunes Tunisiens et Égyptiens manifestent leur dissentiment sur les places
de leurs pays en criant “Pain et Dignité”, un cri scandé avec ténacité et détermination. Qui sont
ces jeunes? Ce sont des personnes ayant un taux d’instruction moyen et élevé, capables d’utiliser le
“social network” pour revendiquer leurs droits et leurs capacités d’écrire dans de différentes
langues. Blessés à cause de leur taux de chômage de plus en plus croissant, et malgré leur niveau
d’instruction, ils ne tolèrent plus les systèmes politiques corrompus de leurs pays et décident de
s’”indigner”, en levant le bâillon imposé par les régimes totalitaires, complètement déconnectés et
lointains de leurs aspirations de justice et de liberté.
Ces révoltes “étonnent” l’Occident et l’Europe en particulier, qui a fondé une grande partie de sa
politique méditerranéenne sur la “sécurité”, c’est-à-dire à contenir les flux migratoires provenant
de la rive sud de la Méditerranée : cette politique a en même temps compliqué la libre circulation
des échanges culturels et interculturels des jeunes provenant de ces pays. Toutefois, les sentiments
et les valeurs exprimés par les jeunes en révolte dans les pays de la rive sud de notre mer ne sont
pas différents de ceux qui sont présents dans les racines culturelles de l’Europe démocratique qui,
de son côté et en même temps, exprime l’”indignation” de ses jeunes tout autant déçus par une
démocratie de plus en plus en déclin, soumise au marché financier et mondial, et par une classe
politique de plus en plus autoréférentielle qui est , elle aussi, complètement déconnectée et lointaine
de leurs légitimes aspirations de justice, liberté et travail. Eux aussi, en s’indignant, ils
revendiquent leur dignité.
Au-delà donc des différences culturelles et religieuses, le cri “Pain et Dignité” semble rassembler
les jeunes générations de toute l’aire méditerranéenne et ces sentiments communs semblent ouvrir à
l’espoir d’un avenir avec des rapports pacifiques et féconds entre les deux rives de la Méditerranée,
qui se réalise pour une période très brève à travers les échanges via internet des vidéos, des
slogans et des aspirations des jeunes “méditerranéens”, au cours du printemps 2011.
Toutefois, le parcours ne se révèle pas simple et commence par une phase dite de “transition”, qui
est d’un côté le résultat de la crise économique et financière mondiale, de l’autre, le résultat des
luttes pour les droits civils, de l’autre encore, le résultat de l’exigence d’affirmer les droits civils
dans les différents contextes selon les nouvelles perspectives, conjuguées en fonction de la
spécificité culturelle de chaque endroit et pays afin de construire des sociétés justes, etc. Il est
difficile de saisir la complexité de cette transition. Mais, l’expérience de l’histoire récente, en
dehors de celle du passé, nous enseigne que les hommes peuvent se retrouver dans des conditions
extrêmes, qui peuvent en méconnaitre la dignité; donc il n’est peut-être pas inutile, dans cette phase
de transition, de réfléchir de nouveau sur l’idée même de dignité. Au-delà du fait d’être un concept
philosophique et juridique, la dignité est la condition originelle de chaque être humain, en dehors
des caractéristiques religieuses, sociales, ethniques, etc., relève de la sacralité de l’homme en tant
que tel et, pour cela, fait exception devant les différentes formes de religion et de pouvoir, pour se
définir comme le fondement du droit, de la liberté et de la responsabilité de chaque personne et de
chaque communauté juridique et sociale. Il s’agit d’une valeur située hors du marché et qui ne
peut pas être négociée surtout dans les phases de crise et de transition, quand les anciens points de
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éférence disparaissent et les nouveaux peinent pour s’installer, acquiert sa centralité soit pour les
personnes, soit pour les collectivités, soit pour les législations et les constitutions qui règlent ces
collectivités. Ce n’est peut-être pas par hasard qu’en 1948, à la fin de la seconde guerre mondiale,
au cours de laquelle plusieurs régimes avaient piétiné la dignité de l’homme en tant que tel,
l’Assemblée des Nations Unies approuve l’art. 1 de la Déclaration des droits de l’homme qui dit:
“Tous les êtres humains naissent libres et égaux dans la dignité et les droits” : entre autre, celle-ci,
semble suggérer la priorité de la dignité face aux droits mêmes.
Si le principe de la dignité doit valoir pour tous, il doit être encore plus présent dans la
reconnaissance des droits des femmes, qui peine plus que les autres, en particulier dans les phases
de passage. Aujourd’hui, et non seulement en Algérie, en Égypte, en Syrie, en Tunisie, au Bahreïn,
au Maroc, au Yémen, les femmes continuent à lutter pour conquérir leur “printemps” et le faire
coïncider avec la renaissance des tous. D’autre part, comment peut- on penser que le processus de
croissance de chaque société puisse exclure ou mortifier la dignité des femmes, sans en
compromettre le résultat général? La journaliste égyptienne Gameela Ismail commente: “Nous
sommes en train de lutter dans ces sables mobiles postrévolutionnaires, mais je suis sûre que dans
la longue durée nous trouverons des femmes assez fortes, qui prendront le timon de ce processus
conduisant vers la liberté et l’émancipation”. Nous le souhaitons aussi, dans la conscience de la
dignité de chaque femme et de chaque être humain.
Maria Donzelli
Président de l’Association Peripli
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LA MEDITERRANEE EST “INCERTITUDE”
Dominique Bendo- Soupou*
L’Europe a eu son printemps. Probablement l’automne du vieux continent va commencer de même que
dans le monde arabe : ils vivent une crise profonde, dans un contexte d’ambiguïté généralisée dans la
Méditerranée.
Si on devait exploiter au maximum les
subtilités des cultures traditionnelles de
l’Afrique et de l’Asie pour déterminer les
données astrologiques relatives au caractère
de la Méditerranée, on découvrirait que celleci
pourrait s’appeler « Incertitude ». En tout
cas, pour l’heure, ce nom ne pourrait pas être
attribué aux Méditerranées perçues dans les
Mers des Caraïbes et de Chine par les
géographes et géopoliticiens spécialistes de
la Méditerranée. Mais ces deux dernières sont
assimilées à la Méditerranée tricontinentale
traditionnelle à cause de leurs scénarios
actuels qui favorisent des affrontements dont
on ne peut réfuter la dangerosité, puisqu’ils
s’éloignent de la logique idéologique et
stratégique du Système bipolaire qui avait les
potentialités nécessaires pour entraver
l’éclatement de grands conflits qui font déjà
partie de notre Histoire récente, actuelle et
immédiate.
Dans la Méditerranée orientale chinoise, le
scénario de la forte conflictualité dérive de
l’inextricable problème du conflit
d’occupation des iles du pétrole et du gaz
revendiquées par la Chine, le Japon, les
Philippines, Taiwan et le Viêt-Nam qui
promettent la guerre afin de défendre leurs
intérêts convoités aussi par les États-Unis et
concernant les grands producteurs dont
l’Arabie Saoudite. Dans la Méditerranée des
Caraïbes, la conflictualité qui à l’origine de la
réactivation de la IV flotte Sud américaine est
plutôt déterminée par la confrontation entre
les idéologies (libéralisme et socialisme)
inconciliables entretenues respectivement par
*Expert en géopolitique et relations internationales.
Professeur à l’Université de Salerno
les États latino-américains et l’État yankee qui
tente encore de dominer le sous-continent du
Sud dont certains États - comme le Venezuela
et Cuba - sont plus ou moins concernés par les
scénarios méditerranéens qui ne s’expliquent
plus par la logique du Système des deux pôles
dominants dont la crise persiste de nos jours.
Sur le plan géostratégique, politique, culturel
et religieux, la Méditerranée tricontinentale se
différencie des deux autres particulièrement
marquées par le Système bipolaire qui les a
rapprochés des États-Unis et l’Europe sur les
plans culturel, politique, idéologique et
économique. Elle est actuellement perçue
par l’Europe, non seulement en fonction des
Printemps arabes qui exacerbent l’état
d’esprit conflictuel engendré par la volonté de
forcer l’expansion de l’Islam après Mahomet,
mais aussi à travers la logique consolidée des
« colonisations réciproques » qui a été
théorisée par Mouammar Kadhafi pendant son
premier voyage en Europe. Selon le Colonel
libyen, les colonisations réciproques signifient
que chaque fois que les conditions politicostratégiques
et économiques le permettent, le
Monde arabe ou l’Europe peut coloniser
l’autre. En d’autres termes, il a dit que chaque
monde a colonisé l’autre et que sur le plan de
l’Histoire coloniale et des potentialités qui
favoriseraient la colonisation - en tant que
dynamique constructive du leadership de
domination des peuples de la rive opposée -
les deux mondes sont égaux !!
Aujourd’hui, cette logique explique largement
l’action de l’Islam intégriste combattant qui
se déploie dans les espaces stratégique
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africain et moyen-oriental, en faisant des
prédications sur la colonisation de l’Europe
avant 2030, selon sa déclaration de Khartoum
de 1995 dont les termes ont été repris et
exposés par le Colonel Kadhafi en 2005. Ce
n’est d’ailleurs pas par hasard que l’Europe
considère le scénario malien comme le signe
indiscutable d’un Afghanistan africain qui la
menace – à seulement 12.000 km de chez elle.
Du reste, le web ne contient-il pas déjà des
élucubrations tendancieuses sur le retour (des
Arabes) en Andalousie grâce aux
disponibilités financières arabes dont
l’Espagne en crise aurait besoin et sur la
fondation des républiques islamiques en
Europe et en France en particulier, grâce aux
migrations dynamiques qui bouleversent déjà
les données démographiques européennes ?
Depuis 2011, les printemps égyptien, libyen,
tunisien en particulier favorisent
l’accélération des migrations qui révèlent que
le processus de décolonisation a échoué,
puisque de nombreux migrants préfèrent
promouvoir leur épanouissement sur la base
de la culture dominante de l’État colonial
qu’ils combattent et dénigrent sur le plan
culturel et politique, en se référant à la culture
« idéologique » religieuse. 6 décennies après
la décolonisation, le processus de construction
nationale entamé selon les critères culturels
européens et de l’arabisation de la culture n’a
pas moins échoué. Les Printemps arabes, qui
ont promu l’émergence de l’Islam sur le plan
politique, révèlent apparemment cet échec
qui transparait même dans le message des
Frères musulmans qui se sont
maladroitement permis de soutenir qu’ils
veulent construire des États similaires à ceux
de l’Europe. Ces printemps vont sûrement se
multiplier en se dégénérant en guerres civiles
analogues à celles de la Libye et de la Syrie ?
Ils sont et se révèlent ostensiblement
comme un facteur réel de déstabilisation des
grandes régions des 3 continents et de la
Méditerranée en particulier, favorisent la
naissance de l’État islamique qui se situe aux
antipodes de l’État laïc, préconisent
l’affirmation identitaire et la construction
nationale dans le Monde arabe à travers la
religion musulmane, au mépris des minorités
ethnico-religieuses et des femmes. Mais ils
constituent également un élément favorisant
la radicalisation de l’Islam intégriste et
combattant qui les gère sous leur forme de
révolte et de crise permettant d’alimenter une
instabilité politique permanente dont l’un des
objectifs est le renversement des rapports des
forces en faveur du monde Islamique et au
détriment de l’Europe. Il est vrai qu’il faut
attendre l’aboutissement de longs processus
de transition politique et économique pour
connaitre l’issue des actions des nouveaux
États démocratiques et de celles des
intégristes islamiques dont on ne peut nier le
dynamisme sur le plan de la conquête des
espaces et des populations aigries des trois
continents baignés par la Méditerranée.
En somme, les dérives prévisibles des
printemps arabes dont on perçoit les signes
avant-coureurs en Égypte, Libye, en Tunisie
et en Syrie en particulier – et dont on constate
les effets dans les pays limitrophes -,
pourraient donner lieu à une série de guerres
civiles incontrôlables et susceptibles de
déstabiliser l’Europe déjà affaiblie par sa crise
économique et financière. Cette crise la porte
vers son déclin dont les Européens parlent
couramment depuis des années. Les
manifestations violentes des soi-disant
indignés que l’Europe ne veut pas assimiler
aux révoltes arabes, ne sont-elles pas l’une
des modalités d’expression contre ce déclin
redouté par les Européens ?
En effet, l’Europe a déjà eu ses printemps
dans le passé. Après ceux-ci, l’Europe
connaitra probablement « l’automne » ou «
l’hiver » qu’elle pourrait partager avec le
Monde Arabe qui partage déjà sa crise
actuelle dans l’ambigüité et l’incertitude qui
caractérise la Méditerranée actuelle.
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LES DEFIS D’UNE TRANSITION COMPLEXE.
Giulia D’Argenio
De la Syrie à Libye jusqu’en Grèce et en Italie. L’Indignation, les revendications et la participation
démocratique dans Méditerranée en feu
En Octobre 2011, la mort de Mouammar
Kadhafi semblait avoir inauguré le début
d'une nouvelle ère. Au moins en Libye. Mais
aujourd’hui, si on regarde à la Méditerranée,
la Syrie brûle et le feu n'est pas encore éteint.
Et ce n'est pas le seul cas. Deux ans après la
révolution, l'Égypte vit une situation
d'incertitude profonde et son avenir est
difficile à être prévu: les instances qui
secouent et divisent ce pays sont extrêmement
complexes.
L'année 2011 semblait avoir marqué la
renaissance arabe. Des pays tels que le
Yémen, inconnus à nos chroniques à
l'exception des cas sporadiques de piraterie,
qui confirmaient l’exotisme de ces pays
lointains, se sont imposés à notre attention.
Les images des printemps arabes ont occupé
longtemps nos médias à grande vitesse. La
force des revendications des citoyens de ces
pays pour obtenir ou même produire la
transformation de régimes e de systèmes
irréductibles semblait avérer l'avènement d'un
nouveau acteur sur la scène sociale et
politique pas seulement de cette région. En
effet, ces événements se passaient du même
moment où l’indignation euro-américaine et
les protestations qui ont mis le feu à la Grèce
éclataient. Et maintenant?
Maintenant, tout semble se taire, au moins au
niveau de la politique institutionnelle qui reste
en silence. Une attitude encore plus gênante si
on considère la réaction de l'Europe et des
États-Unis à tous ces événements, dans le
cadre d'une crise plus vaste qui étrangle leur
économie. Après avoir agité la bannière de la
défense de la liberté et des droits de l'homme
contre les dictateurs qui étaient, d’avance,
leurs amis, l’Europe et les États-Unis ont agi
promptement en Libye, mais ils ont continué
à rester dangereusement inertes face à la
complexe situation en Syrie. Depuis sa
création dans les années 1970 du siècle
dernier, la politique européenne en
Méditerranée est née dépourvu de certains
éléments fondamentaux parmi lesquels la
capacité de planifier une véritable coopération
multilatérale. Limites dues à des éléments
bien évidents: l'intérêt des états, en particulier
européens. Leurs intérêts économiques,
stratégiques, politiques gardés par le
développement de relations bilatérales au
détriment des plus complexes dynamiques du
multilatéralisme. En Europe, ces mêmes
intérêts, qui ont maintes fois produit des
conditions d'impasse dans les cas de plus forte
préoccupation sur l'avenir de l'Union et de la
monnaie unique, se sont au cours des
décennies révélés sous de différentes formes.
Certains chercheurs, par exemple, ont
souligné que la libéralisation de la circulation
des marchandises au niveau global a été bien
plus intensive que celle de la circulation des
personnes, le plus souvent régie par des
accords bilatéraux de réadmission entre les
États européens et les partenaires arabes ou
africains. On parle d’accords qui permettent
aux gouvernements de Grande-Bretagne,
France, Italie et des autres états de l’Europe
de rejeter les migrants «illégaux» vers les
pays d’origine.
La politique de fermeture de la forteresse
européenne a été portée à l’attention du public
une trentaine d'années après leur naissance
par les images des bateaux de migrants qui
sont devenus une monnaie d'échange politique
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ainsi que des sources de revenus pour les
réseaux criminels transnationaux. L’un des
moments le plus pitoyables dans l'histoire de
notre pays, qui a rejeté ou ignoré les bateaux
qui portaient de centaines d'hommes et de
femmes, qui sont plus tard entrés en Italie par
la porte secondaire de l'esclavage agricole ou
de la prostitution ou sous le titre de réfugiés
qui, en réalité, n'ont pas obtenu aucune de
garanties que ce statut leur offre.
Ce sont tous des événements qui ont traversé
l'histoire récente de l’Europe dans le même
moment où la société civile est descendue
dans les rues pour se réapproprier de son rôle
de contrôle sur les gouvernements,
responsables de promouvoir des politiques
visant à rassurer les marchés sans faire face
aux croissantes troubles sociaux. On pourrait
penser que les revendications de ces grands
mouvements sont restées lettres mortes de
même que les aspirations des rebelles, des
révolutionnaires, des insurgés ou des
manifestants au Caire, à Tripoli, à Damas, qui
sont dramatiquement devenus otages des
couloirs du pouvoir et de leur exploitation.
Des exploitations qui ont pris des formes
différentes. En Avril 2012, le Mouvement
pour la Libération de l'Azawad a déclaré,
unilatéralement, l'indépendance de la région
du gouvernement central de Bamako. On
disait, alors, que le Nord du Mali était otage
des fondamentalistes islamiques ancrées aux
sables du désert, d’où les craintes de risques
d'une instabilité générale dans la région qui
aurait affecté la sécurité européenne. Tout
cela a justifié l'intervention occidentale, sous
la direction de Paris.
Le détonateur de ces événements aurait été la
révolution en Libye, d’où une quantité
considérable d’armes serait sortie et aurait
traversé toute la région jusque même en
Israël, quelqu’un affirme. Mais ce qu’on ne
dit pas, c'est que ces événements ont des
racines beaucoup plus profondes et troubles.
Ce sont les dynamiques visibles et accessibles
aux observateurs qui sont informés et
attentifs. Mais il y a même des processus dont
nous percevons le déroulement et à l’égard
desquels on a le sentiment que quelque chose
nous s'échappe. Enfin, on a les batailles de
cette guerre de transition générale. On a le
bataille des minorités, comme les Touaregs du
Sahara et de l'Afrique du Nord, ou des
groupes défavorisés de la société, tels que les
femmes des deux côtés Méditerranée. On
éprouve un sentiment de désolation au
moment qu’on entend un professeur
d'université tunisienne qui affirme: «Les
femmes ne sont pas une priorité pour le
gouvernement maintenant. Notre pays a
beaucoup de problème et la question féminine
n’est pas l’une des plus importantes pour la
Tunisie à ce moment.» Oui, parce-que la
politique raisonne à partir de priorités et de
calculs rationnels afin de définir une stratégie
qui permet de gagner les élections au nom
d'un changement qui n’arrive pas, tant au
Nord qu’au Sud. Et si les femmes ne sont pas
parmi les priorités pour la politique des
gouvernements arabes, étant qu’elles
semblent menacer la stabilité traditionnelle de
leurs pays, de l'autre côté de la Méditerranée
la situation ne semble pas très différente. Il ne
faut pas oublier les effroyables taux de
meurtres de femmes, la fréquence, plus
intense en temps de crise, d'épisodes
d’harcèlement sexuel au travail, qui ne sont
pas dénoncés le plus souvent. Les donnés sur
l’Italie sont parmi les pires dans le cadre
européen où la ségrégation verticale des
femmes est fait l’objet de statistiques et
d’études qui sont grassement payés afin
d’élaborer des propositions et des
recommandations. Étant donné tous ces
éléments, la société civile des pays
Méditerranéens réussira mener des actions
réellement efficaces, si elle sera en mesure de
rivaliser avec de nombreux acteurs par le
développement d’une communication
Nov.12/Fév.13

appropriée et une coopération horizontale,
protégée d’interférences nuisibles.
Il s'agit d'un processus de transformation et de
crise profonde du système global dont le
résultat est difficile à prévoir, malgré les
hypothèses et les analyses.
LA GOUTTE D’EAU QUI A FAIT
DEBORDER LE VASE...
Feten Fradi*
L’assassinat de Chokri Belaid a confirmé que
les équilibres sociaux, politiques et
économiques nés dès « printemps arabes » son
extrêmement fragiles. Feten Fradi dénonce
une situation inacceptable et demande aux
Tunisiens de réagir.
Chokri Belaid est un martyr! Oui, il l’est
parce qu’il a payé le prix de la liberté de
s’exprimer, du droit à la différence, du
courage de dire non à l’extrémisme et de
dénoncer la violence politique qui s’est
infiltrée dans notre société comme du venin.
Il disait : «Je suis de la race des guerriers. Ils
peuvent me tuer, mais, ils ne me feront jamais
taire. Je préfère mourir pour mes idées que de
lassitude ou de vieillesse. »
Et c’est ce qui lui est arrivé ; il est mort pour
ses idées !
Notre Tunisie va mal et cet assassinat
politique n’est que la goutte qui a fait
déborder le vase ; un vase qui reste toutefois à
demi plein parce que notre peuple ne se laisse
pas faire. Lui aussi, il dit non à l’extrémisme,
non à la violence et non à une société qui
tombe dans l’obscurantisme. Notre société est
*Chargée de la Commission TV e des coproductions
TV de la COPEAM. Responsable Développement de
l’Association All Urti.
divisée entre les partisans et les détracteurs de
son « islamisation » alors que la majorité des
tunisiens sont musulmans. N’est-ce pas une
absurdité ?!
Chokri Belaid, un leader de la gauche, du
Front Populaire, symbole d’audace et d’esprit
révolutionnaire est mort.
Plus d’un million de tunisiens ont
accompagné les obsèques de Chokri Belaid.
Le message qu’ils voulaient transmettre était
celui de l’union d’un peuple contre la
violence et la logique de l’exclusion.
Le premier ministre qui est du parti islamiste
majoritaire « Ennahdha » a pris une décision
immédiate pour éviter à la Tunisie de tomber
dans le chaos et que j’ai beaucoup appréciée
bien qu’elle ait été une revendication de
l’opposition depuis belle lurette : il a décidé
de former un nouveau gouvernement
constitué de technocrates n’appartenant à
aucun parti. Au lieu de calmer les choses
comme je l’espérais, cette décision a suscité
des polémiques juridiques et politiques.
Les premières étaient fondées sur le droit du
chef d gouvernement de constituer un
nouveau gouvernement sans le soumettre à
l’approbation de l’assemblée constituante.
Quant aux deuxièmes alimentées par la soif
continue de pouvoir venaient de son parti
même qui a refusé cette décision puisque c’est
lui qui détient actuellement la majorité des
portefeuilles ministériels qui sont d’autant
plus de souveraineté(les négociations sont
actuellement en cours), du grand ennemi
d’Ennahdha dans l’opposition « Nidaa Tounes
» qui a appelé à la dissolution de l’assemblée
nationale constituante et d’autres partis
même de la coalition gouvernementale
comme le CPR qui vient de décider de retirer
ses ministres du gouvernement.
Je me demande parfois comment ces
politiciens qui brandissent leur amour pour la
patrie partout où ils vont, ils peuvent penser à
leurs intérêts partisans dans un moment où la
Tunisie risque le naufrage?! Après, ils veulent
que nous votions pour eux !!
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Ce pays est comme un volcan en ébullition et
l’assassinat de Chokri Belaid n’est qu’une
première grosse larve et si nous ne prenons
pas les bonnes mesures, ce volcan explosera
et anéantira notre pays.
Combien d’actes de violence politique avonsnous
vécus ces derniers temps et quelles sont
les mesures qui ont été prises pour les
réprimer et mettre fin à ce phénomène ?!
Il y a eu l’agression du leader de Nidaa Toune
Lotfi Nagdh à Tataouine, en octobre, lors
d’une réunion du parti qui lui a provoqué une
attaque cardiaque causant sa mort. Il y a eu
aussi, l’attaque au siège de l’UGTT en
décembre dernier, à Tunis. Des journalistes et
des intellectuels de tendance « laïque » et
moderniste ont été attaqués dans la rue et bien
d’autres évènements montrent l’augmentation
de la violence et de la division dans la société
tunisienne...
Je ne sais pas qui est derrière l’assassinat de
Chokri Belaid et je ne veux accuser personne
tant que la justice n’aura pas dit son mot mais
tout ce que je peux dire, c’est que ce
gouvernement n’a pas fait assez pour mettre
fin au climat de la violence qui règne dans
notre cher pays depuis quelque temps.
Il est temps maintenant de s’élever tous contre
la violence, l’intolérance, tous unis quelles
que soient nos appartenances politiques ou
idéologiques et que nous menions notre pays
sûrement mais calmement jusqu’aux
prochaines élections qui doivent avoir lieu
rapidement et puis finissons de préparer notre
constitution !
Il s’agit du texte qui a la valeur juridique la
plus élevée dans la pyramide des lois ; c’est
lui qui façonnera notre société de demain.
Nous devons lui accorder la plus grande
attention et veiller à ce qu’il ne donne pas un
modèle de société différent des valeurs
d’ouverture et de modération auxquelles nous,
en majorité du moins, y croyons !
L’assassinat de Chokri Belaid est comme je
l’ai déjà affirmé, la goutte qui a fait déborder
le vase….de sang, de larmes, de douleurs et
de peurs. Toutefois, le vase reste à demi,
plein…d’espoir, d’amour pour notre pays et
de détermination à le préserver de toute forme
d’extrémisme et de violence. La Tunisie est
blessée mais elle se soigne; elle est éveillée.
Elle réagit et se lève de nouveau sur ses pieds!
L’EGYPTE AUJOURD’HUI
Sameh El Tantawy
La philosophie, la littérature, et l’importance
du rôle de la femme: une photographie de
l'Égypte tourmenté. Rendez-vous avec Alaa
Al-Aswani
Pendent les derniers deux mois je suis allée en
Égypte plusieurs fois. La dernière je suis venu
en Égypte pour présenter ma thèse sur la
philosophie Italienne Contemporaine et
Umberto Eco j’ai noté que mon Pays vivait un
période de changement. En partent de
l’observation des dynamiques qui se sont
déployées actuellement je me suis rendu
compte que le Pays est très différent par
rapport au passé.
Je pense que le fait de vivre à l’étranger, en
Italie, pendent ces derniers années a accentué
ma capacité voir aux événements égyptiens
plus objectivement. Dans ma thèse je me suis
focalisée sur l’importance que la philosophie
peut avoir dans la vie pratique. Et en effet elle
peut représenter un instrument fondamentale
que l’Égypte et les pays arabes peuvent
utiliser à fin de fermer leurs isolement face
aux pays occidentaux.
Juste après la dévolution égyptienne du 25
janvier j’ai pensé à l’évolution historique et
sociale que mon pays a vécu en me focalisant
sur l’évolution de la pensé arabe du passé
jusqu’à maintenant. La culture arabe a vécu
des moments de dérangement, des crises de
conscience.
Nov.12/Fév.13

J’ai eu la possibilité d’interviewer un des
personnalités les plus connus du monde
culturel égyptien, le médecin-écrivain Alaa
Al-Aswani grand observateur de la vie
politique et sociale égyptienne; il a écrit pas
mal des ouvrages traduits en plusieurs langues
et connus dans le monde entier.
On a beaucoup parlé du rôle que la littérature
peut recouvrir dans le monde égyptien surtout
maintenant que la révolution a bouleversé le
statu quo. La littérature a recommencé à
occuper une place importante dans la vie
quotidienne des citoyens égyptiens. On a
remarqué que la littérature ne peut pas être
associée à la politique même si elle peut et
doit participer au changement social. Pendent
l’entretien on a parlé aussi du rôle que les
femmes ont découvris pendent t dans l’après
révolutions: elles on t affirmé leurs liberté et
leurs dignité en montrant la volonté de
conquérir une place importante dans le pays
du future.
L’image des femmes qui manifestaient à
Place Tahrir ont moi donné l’espoir d’un
véritable changement dans le futur. Moi, j’ai
appris que ce changement est en train de ce
réaliser; les femmes qui maintenant
participent aux débats publiques participent
aux discours politique et affirment leurs
modes de pensé avec courage.
Un pays sans la culture et sans la liberté
d’information ne peut pas se développer.
Chaque individu a le droit et le devoir de
participer au changement à travers
l’information qui lui permit de connaitre la
réalité. Alaa Al-Aswani m’a dit que, au des
incertitudes actuelles, l’Égypte changera
véritablement seulement s’il trouvera un
leader qui aura la capacité de comprendre la
volonté du peuple égyptien. Il faut
abandonner la question de la religion que
jusqu’à ici a bloqué le changement du Pays. Il
faudra réaliser la séparation entre religion et
politique.
Traduction : Clara Camerlingo
13
La Maison des Idées • 1

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Nov.12/Fév.13

UNION EUROPEENNE ET POLITIQUE MEDITERANEENNE: LE PARI DE
LA PARTICIPATION
Clara Camerlingo
Les acteurs locaux et la coopération décentralisée. Le dialogue social à la participation politique: le
nouveau paysage de la politique européenne dans le sillage du printemps méditerranéen
Si on regarde aux politiques européennes
activées dans l’espace méditerranéen on se
rend compte que la présence de la société
civile sous forme de acteur de coopération et
de la coopération décentralisée comme
modalité d’action ont été presque toujours
présents dans le politiques de coopération
euro-méditerranéenne. Déjà la Politique
Méditerranéenne Renouvelée adoptée de l’UE
à partir du 1992 proposait une forme de
coopération que privilégiait la participation
d’acteurs locaux au processus de
développement des PTM à l’égard des
relations économiques euro-méditerranéens.
Plus tard, le Partenariat de Barcelone du 1995
introduisait comme un des
objectives plus importants la
création d’un dialogue sociale
autant que économique et
politique que prévoyait la
participation de la société civile
et de toutes ses expressions. Les
politiques euroméditerranéennes
qu’on a cité
se sont développées dans un cadre plutôt
traditionnel et ont utilisée des canaux et des
modalités d’action typiques de la coopération
au développement traditionnel en impliquant
des acteurs institutionnels; les acteurs locaux
et la coopération décentralisée se sont
introduits dans ces canaux officiaux. En
générale si à Barcelone la société civile et les
instruments de la coopération décentralisée
ont été utilisée seulement pour la création
d’un dialogue sociale et pour atteindre le
troisième volet, pendent les années on c’est
perçu que les acteurs et les instruments
typiques de la coopération décentralisée
pouvaient représenter une vrai alternative à la
coopération gouvernementale. Maintenant on
se focaliserait sur l’histoire de la participation
de ce nouvel acteur au processus de
coopération nord-sud.
Pendent les années 80 et 90 parallèlement à la
diffusion d’une nouvelle idée de
développement va s’affirmer une nouvelle
forme de coopération au développement, la
coopération décentralisée. En ligne avec cette
tendance c’est à partir dès années 90 qu’elle
arrive aussi en Méditerranée. La Politique
Méditerranéenne
Renouvelée du 1992, adoptée par l’UE et
adressé aux PTM, se focalise sur l’actuation
des instruments et des acteurs et
des modalités d’action typiques de
la coopération décentralisée. La
PMR avait déjà remarquait
l’importance de cette forme de
coopération fondée sur la
participation de la société civile au
processus de développement en
guise d’instrument de croissance
de la région. Le Partenariat de Barcelone du
1995 avait renforcé l’idée de la nécessité de
confier une partie du projet de développement
aux acteurs locaux et à des formes
d’intervention alternatives. L’action proposée
à Barcelone était plutôt globale parce qu’elle
agissait sur trois champs d’action: politique,
économique et culturel. Même si les axes
d’action étaient très bien distinguées ils
étaient aussi liées et interdépendantes entre
eux en envisageant à l’obtention d’un
l’objectif commun: la création d’un espace
partagé euro arabe. Le pilier culturel et social
en particulier envisageait à la création d’un
15
La Maison des Idées • 1

espace culturel commun et d’un « lieu de
consolidation ou de reconstruction de
démarches de rencontre et d’échange, de
soutien à toutes les intermédiaires dont
l’action préserve les chances d’un dialogue
entre civilisations égales en dignité ». Mots,
contenues dans la Déclaration de Barcelone,
qui démontrent que le Partenariat a toujours
donné une forte importance au dialogue
culturel entre les sociétés civiles euroméditerranéennes
en le voyant comme la base
de quelque soit coopération politique ou
économique dans l’espace euroméditerranéen.
L’idée de base est que
l’ouverture d’un dialogue qui pousse envers
une démocratisation des gouvernements du
sud pourrait sans doute faciliter aussi les
échanges économiques etc.… De plus, la
création d’un dialogue entre sociétés civiles
du nord et du sud du bassin pourra aider le
premier volet sur la création d’une zone de
paix et de sûreté et de démocratie, de
s’atteindre mieux. Donc, comme on a montré,
le pilier culturel et social peut être à la base de
la réalisation des deux autres piliers. Pour
cette raison, en effet, le Partenariat avait
destiné au volet culturel plusieurs
financements destinés à programmes d’action
appelés Programmes Med comme les
Programmes Med, Med-Media, Med-culture
dédiés à la création et au renforcement des
liens en faveur d’un dialogue socioculturel
plus fort. Et, pour atteindre cet objectif à
Barcelone a été conçu le premier network de
communication entre les acteurs
méditerranéens de la société civile appelé le
Forum Civil Euromed. Le Forum Civile
Euromed est une initiative noninstitutionnelle
pour la coordination et le
débat entre organisations de la société civile
du bassin Méditerranéen. Concrètement le
Forum Civil Euromed est un rencontre qui se
tient chaque année en même temps que la
Conférence Euromed de Ministres des
Affaires étrangères ; les forums ont en effet
permis à la société civile Euromed pendent
ces années de se rencontrer et de formuler des
recommandations aux gouvernements et à
l’UE. En 2003 a été crée la Plateforme non –
gouvernementale du Forum Civil Euromed
qui répondait à la nécessité de renforcer le
Forum Civil. Cette plateforme qui inclut
centaines d’organisations est devenue le
représentant officiel de la société civile euroméditerranéenne.
En représentant le fil rouge
qui lie les associations entre eux en assurant
un exchange d’info et de best practices et un
dialogue avec l’UE, ce Forum sert d'interface
permanente entre les acteurs de la société
civile Euromed et les pouvoirs publics. Sur
l’exemple du Forum civil Euromed ils sont
née plusieurs réticulations et forum sectoriels
comme le Network euro-méditerranéen pour
les droits humains, le Forum des citoyens de
la Méditerranée, le Forum Euromed des
syndicats et plusieurs d’en autres.
En réalité, les programmes de coopération et
les réticulations d’acteurs de la société civile
ont beaucoup travaillé dans ces dernières
années en obtenant de façon générale des
bons résultats. On peut dire que certainement
le dialogue entre les acteurs locaux de la
société civile s’est beaucoup renforcé, mais
reste un fort manque de communication entre
ces acteurs et les institutions européennes et
les gouvernements du nord et du sud. La
démocratisation des pays du Sud reste une
importante question à laquelle faire face
surtout car elle empêche le développement
économique au niveau locale et régionale du
site : Anna Lindh Foundation.
Les révolutions arabes ont beaucoup changé
le scénario euro-méditerranéen : elles ont
bouleversé des régimes dans certains cas et,
quant même, elles ont mit en difficulté les
gouvernements de toutes les pays du sud
méditerranéen. Ce qu’a étonné a été plutôt la
puissance politique que la société civile a
rejoint en démontrant sa capacité de pousser
envers un quelconque changement. Ce sont ce
Nov.12/Fév.13

genre de réflexions et de considérations qui
ont conduit l’UE à se ré-adresser à la
Méditerranée : les bouleversements politiques
déterminées par l’action de la société civile
avec les changements qu’ils ont engendré
peuvent représenter un nouveau point de
départ des relations euro-méditerranéennes et
le meilleur acteur qu’on peut engager dans ce
moment là est la société civile avec les
instruments et les actions de coopération
décentralisée.
Si, selon les dispositions de la PMR et du
Partenariat la société civile à fin de renforcer
un dialogue social aurait du stimuler aussi la
coopération économique et politique entre
pays du sud et du nord du bassin, maintenant
en la engageant selon le fonctionnement de la
coopération décentralisée la société civile doit
participer directement non seulement aux
événements de promotion du dialogue
culturel, mais aussi à la proposition et à
l’organisation des projets spécifiquement
économiques. Sa participation au processus
décisionnel par rapport à différents projets est
une des point fort de sa participation au
processus de développement de son territoire
que, selon les cas, peut être un quartier, un
village, une ville, une région ou en générale
son pays.
En guise de conclusion, la tendance actuelle
envers l’affirmation des nouvelles formes de
coopération décentralisée en Méditerranée,
apparues à partir des années 90, prends
puissance. L’UE qui avait déjà marqué
l’importance de confier aux acteurs locaux la
tache de relancer le développement d’un
territoire en exploitant les ressources
endogènes, maintenant, dans l’après
révolutions, est encore plus sure de la
démarche qui avait commencé ça fait 20 ans.
La volonté de l’UE d’investir ses ressources
envers un modèle développement totalement
nouveau est forte et évident surtout si elle
veut finalement créer un développement fort
et durable dans la région méditerranée
La réaction européenne aux révolutions
arabes
Les révolutions arabes avec les
bouleversements qu’ils ont engendrés
représentent le point de fracture de l’histoire
interne aux pays arabe du sud du bassin et
elles représentent pour le contexte global des
relations géo politiques et l’équilibre de la
région méditerranéenne. Les révolutions avec
tous les changements politiques et
institutionnels qu’ils ont apportées dans les
pays arabes ont aussi changé les perspectives
de l’Europe par rapport à la coopération euroméditerranéenne.
L’importance acquis par la
société civile pendent le processus de
renouvellement des pouvoirs politiques dans
le pays arabes a poussé l’Europe à repenser
aux politiques de coopération et
développement dans l’espace méditerranéen
en impliquant plus fortement les acteurs
locaux. Si déjà avant de Barcelone, comme on
a dit, la société civile avait reçu le compte de
soutenir la coopération à travers le
renforcement du dialogue sociale maintenant,
dans l’après révolutions, la société civile
arabe a renouvelé son image en démontrant
d’être capable de accompagner leurs pays
dans un processus de rénovation à travers
aussi la relance de la coopération
décentralisée. Les révolutions arabes ont
déterminé la nécessité de créer un cadre
politique néanmoins institutionnel nouveaux.
Compte tenu des limites de l’UpM et de la
PEV, il s’agit maintenant d’adopter une vision
politique et stratégique nouvelles qui
permettent de sortir d’une logique d’aide au
développement pour se rapprocher à une
logique d’interdépendance. Dès les
révolutions du 2011, l’UE a procédé à une
redéfinition de sa politique: l’Europe peut
profiter des bouleversement que les
révolutions on engendré dans les pays du sud
du bassin pour relancer sa politique de
coopération en utilisant des instruments et des
acteurs déjà impliqués dans les projets de
17
La Maison des Idées • 1

coopération derniers. En apprenant dès
expériences passées l’action européenne se
base sur l’utilisation de méthodes, instruments
et acteurs déjà déployés pour des vieux
projets et qui avaient obtenu des bons
résultats. La vraie nouveauté que l’Europe
veut apporter aux actions de coopération dans
la Méditerranée est l’importance et la
puissance confiées au rôle de la société civile.
Dés toutes déclarations officielles
européennes on remarque une forte volonté de
s’adresser quasi totalement à une forme de
coopération alternative, une coopération
décentralisée que soit partenariale, horizontale
et réciproque qui en promouvant la stabilité
politique et la paix puisse améliorer et
renforcer la coopération décentralisée nordsud.
Les revendications d’une majeure justice
et dignité égales pour touts, parue pendent les
protestations, ont remarqué des soucis
sociopolitiques et économiques qui avaient
crée pas mal des problèmes non seulement au
développement économique de ces pays, mais
aussi à la réalisation d’une forte coopération
Sud-Nord.
La nouvelle modalité de l’action européenne
par rapport à la coopération Euromed se
caractérise en générale par des formes de
coopérations (coopération décentralisée) des
acteurs (société civile) et des objectif
(démocratie et développement) que ne sont
pas nouveaux, mais simplement plus définis.
ASSEMBLÉE DES CITOYENS ET
DES CITOYENNES DE LA
MEDITERRANÉE: RENCONTRE
DE VOLOS
Rita Felerico
Du 25 au 28 Octobre, la ville de Volos a
accueilli la troisième édition de l’Assemblé
des représentants des cercles ACM. Un
moment de réflexion sur les opportunités et le
défies qui se présentent à un nouveau acteur
qui est à la recherche d’espaces nouveau afin
d’élaborer une politique méditerranéenne
renouvelée
L’Assemblée des citoyens et des citoyennes
de la Méditerranée (ACM) est un sujet actif et
prépositif dans le scenario des associations et
des fondations qui s’intéressent aux peuples
de la méditerranée. L’originalité et l’haut
valeur de sa mission ont été remarquées à
Volos (Tressaille) Ce moment a été une
importante occasion de rencontre entre le
Conseil Consultatif et t les cercles locaux qui
se sont constitués dans les pays qui ont signé
la charte Constituante en 2010. Ce rencontre a
représenté donc un moment important de
l’histoire de l’ACM et de l’histoire des
relations entre les réalités locaux de la
Méditerranée. Le président de l’Association
Peripli en particulier est entré a faire partie du
Conseil Consultatif de l’ACM en constituant
aussi le Cercle de Naples. A Vólos on a parlé
du future de l’ACM en remarquant le rôle que
les cercles peuvent rejoindre dans la création
d’une nouvelle idée d’Europe basée sur la
Nov.12/Fév.13

création et puis après sur le renforcement d’un
sentiment de citoyenneté méditerranéenne.
A Vólos on avait les représentants de Syrie,
Maroc, Monténégro, Serbie, Albanie, Croatie,
Espagne Turquie, Algérie, Italie, France,
Cipre, Belgique, Tunisie et Grèce qui
s’étaient réunis pour ce troisième rendez-vous
de Vólos. On espère que les pays qui étaient
absentes se joindront à nous la prochaine
fois. La mission de l’ACM est claire, elle
envisage la nécessité de créer une
communauté méditerranéenne des peuples qui
soit participative et non élitaire, fondée sur les
valeurs de démocratie, de liberté, de paix et de
respect des diversités culturelles à fin de
surmonter les obstacles et es limites imposés
par une politique et un système économique
qui en limite les progrès et la croissance
humaine. Expression vivante du droit de
s’exprimer et fenêtre de dialogue aux
institutions l’ACM veut conquérir une place
importante dans l’échange des riche esse en
faveur des citoyens à travers des projets de
développement et de paix dans la région à fin
de laisser aux génération futures quand même
un héritage de réflexion sur lequel travailler.
On croit qu’il faut travailler avec et pour les
citoyens qui vivent les difficultés de tout les
jours dans un contexte politique et
économique qui change toujours à fin de
répondre à leurs besoins. On remarque la
nécessité aujourd’hui de regarder à la réalité
dans une nouvelle perspective de justice
sociale attentive aux thèmes liés à la
distribution de la richesse, à la culture du
travail sans bornes nationales, à des
exchanges commerciaux avec des critères
économiques nouveaux. Et le Cercle, en
promouvant ces échanges et ces réticulations
de coopération pour la réalisation des
événements, rencontres et projets de
formations -quasiment sous forme fédérative-
représentent des centres périphériques et
locaux de diffusion de cette nouvelle forme de
citoyenneté. Ces centres pourraient modifier
les « frontières » imaginaires de l’actuelle UE.
Organisation sans-but-lucratif l’ACM, à
travers le Conseil Consultatif représente
officiellement la place où on prend les
décisions qui orientent l’action politique et
publique, les priorités et les stratégies
communes élaborées au sein de Cercles.
L’objectif prioritaire est de créer une Europe
alternative largement souhaité, que loin du
système des lobbies financières, s’appuie à
une vision de soi nouvelle qui fait de sa
diversité un point de puissance pour s’imposé
finalement comme entité supranationale. Dans
une vision de ce genre l’EU doit tourner ses
regards sur la Méditerranée avec laquelle elle
partage des éléments culturels grâce aux
échanges politiques et économiques et aux
migrations qui ont caractérisée l’histoire des
relations de l’Europe avec se voisins
méditerranéens. En Italie ont été fonde deux
Cercles, à Rome et à Naples, maria Donzelli
(la président de Peripli) a expresse sa volonté
de coopérer avec Rome en souhaitant la
création d’autres cercles dans les autres villes
italienne ; et en effet c’est la création d’une
forte réticulation la puissance innovatrice de
l’ACM. Un ancien proverbe dit «Si ont
marche seules on va plus vite, si ont marche
ensemble on arrive plus loin ». Le président
Donzelli a participé aux tables rondes et aux
débats en posant l’accent sur l’importance de
la mission de l’ACM et sur les propositions
des autres Cercles. Ella a présenté les activités
que Peripli a réalisées dans les dernières
années en se focalisant sur l’importance que
les actions individuelles de chaque Cercle
peuvent représenter un point de puissance
pour l’ACM en termes d’expérience. Les
idées proposées par le Circule napolitain ont
le but de promouvoir et réaliser une
plateforme commune sur laquelle poser des
infos des recherches et utiles de formation
pour la réalisation d’un développement
19
La Maison des Idées • 1

partagée. Il y a des projets qu’on veut réaliser
en partenariat avec le Circule de Rome :
A Organisation d’un séminaire sur la situation
actuelle en Syrie
B Création d’une réticulation d’information
sur les activités de l’ACM et de ses cercles
pour diffuser ses activités aussi à travers
internet.
C Organisation d’une Journée-séminaire
dédiée à la situation du travail et de la
formation en Méditerranée (en partenariat
entre Naples et Rome)
D organisation d’un cours de formation à
Rabat
E réalisation d’une conférence (Journée
d’études) chez l’Institut Égyptien de culture à
Rome sur les relations entre monde arabe et
monde européen sous le profil culturel
F Organisation d’une Summer School
G Recherche sur le thème « Le langage du
sacrée entre les peuples de la Méditerranée »
et d’une conférence d’études de plusieurs
jours à Assisi
En général les projets présentés à Volos ont
remarqué la nécessité de sortir, dans une
phase de crise, de l’immobilisme en
engageant les citoyens à travers la diffusion
d’une nouvelle idée de démocratie. Si les
déclarations finales de la deuxième édition
ACM de Tunis du 2011 avaient remarqué la
nécessité de faire face aux problématiques de
conflit et de genre dans la Méditerranée,
maintenant à Volos les déclarations
conclusives –lit par Maria Donzelli- sont : un
appel à la Grèce, la condamnation des
événements en Syrie, la promotion d’une
majeure échange culturel ; le soutien à
formes coopératives et participatives entre
différents acteurs à fin de surmonter la crise (
le texte complet de cette déclaration est sur le
site www.acimedit.net et sur le site de
l’Association Peripli www.peripli.org).
Nous nous appellent à toutes les gents et
surtout aux jeunes à participer à nos activités
et à présenter des idées.
Traduit par Clara Camerlingo
L’intervention
La situation en Méditerranée depuis
décembre 2011
Volos, Octobre 2012
L’intervention de Maria Donzelli à la
rencontre ACM de Volos a été vaste et
complexe et elle a abordé de différents
thèmes: dès la crise en Europe aux
bouleversements qui ont secoué le sud de la
Méditerranée. Dès la nécessité de transformer
et de rationaliser les structures et les
processus de la politique européenne en
Méditerranée, aux risques liés à une fermeture
à l'extérieur jusqu’au thème de la religion
dans la politique des pays arabes. Elle a ainsi
fourni l’occasion pour réfléchir sur des
problèmes urgents dont la discussion ne peut
plus être renvoyée.
La crise économique courante est devenue
une crise sociale, un phénomène qui
compromet la construction politique
européenne. Mais la phase historique que
l’Europe vit aujourd’hui, n’est pas un
phénomène déconnecté des dynamiques qui
affectent la région méditerranéenne toute
entière. Dès l'insécurité qui la caractérise peut
dériver une attitude négative de refus et de
discrimination à cause de laquelle tous les
pays de la région pourraient manquer des
occasions importantes. Non moins importante
est la question islamique qui doit être abordée
d'un point de vue plus ouvert
g. d.
Nov.12/Fév.13

é
Femmes qui
combattent
21
La Maison des Idées • 1

DE PORTRAITS DE FEMMES: DES SYMBOLS EN DÉPIT D’ELLES-
MEMES
Laura Punzo
Deux faces, deux histoires, deux combattants qui ont fait face de front les difficultés imposées par
leur condition. Deux conséquences différentes: l’évasion pour l'un et l'emprisonnement pour
l'autre. Ils sont l'exemple des contradictions qui frappent sur la scène internationale: la triste
réalité des luttes quotidiennes des femmes partout dans le monde d'un côté et l'ordre du jour
«féminin» de la politique internationale de l'autre. C’est avec ce scénario comme toile de fond que
notre équipe éditoriale a estimé qu'il était important de poser ces questions à deux femmes, deux
journalistes, Loredana Cornero et Lucia Goracci, pour nous éclairer sur ce qu’on ne raconte pas,
un peu pour « la paresse» et d'autres pour «la peur ".
Malala Yousafzai,
étudiante au Pakistan
devenue célèbre à l'âge
de 13 ans pour le blog,
écrit pour la BBC, qui a
documenté la condition
des femmes sous le
régime taliban. Elle est
devenue connue
mondialement pour son activisme dans la
lutte pour les droits civiques, en premier lieu
droit à l'étude, des femmes de la ville de
Mingora, dans la vallée de Swat, où les
talibans ont interdit ce droit par un édit. Le 9
Octobre 2012, elle a été grièvement blessé à
la tête et au cou par des hommes armés qui
étaient montés à bord du bus qui e bus qui
l’accompagnait à la maison après l'école.
Ihsanullah Ihsan, un porte-parole des talibans
pakistanais, a revendiqué la responsabilité de
l'attaque, affirmant qu'elle «est le symbole des
infidèles et de l'obscénité », et en ajoutant
qu'ils avaient l'intention de ré-attaché si elle
avait survécu. Admis à l'hôpital militaire de
Peshawar, elle a été secourue après l'ablation
chirurgicale de balles et elle a ensuite été
transférée dans un hôpital de Londres, qui a
offert de le guérir.
Nasrin Sotoudeh
(née en 1963),
avocate et défenseur
iranien des militants
de l'opposition et des
prisonniers politiques
iraniens en prison
après les élections
présidentielles
contestées en Juin 2009, mais aussi des jeunes
condamnés à mort, des femmes et des
prisonniers politiques. Nasrin Sotoudeh est la
gagnante du Prix Sakharov 2012 pour la
liberté de pensée : créé en 1988, ce prix
récompense les efforts des personnalités qui
se sont distinguées dans la lutte contre
l'intolérance, le fanatisme et l'oppression. En
dépit de l'autorisation temporaire de 3 jours
accordée par les autorités iraniennes après
1.000 jours de prison, que la communauté
internationale espérait-il permis de se
transformer en finale, l'avocate iranienne est
toujours détenue dans la prison d'Evin,
maintenant depuis Septembre 2010, sous
l'inculpation de propagande contre le système
et de complot pour saper la sécurité de l'État.
Nov.12/Fév.13

POURQUOI-T-ELLES
COMBATTENT?
Lucia Goracci
Communication et révolutions. Les femmes,
dans la rue et sur le web, sont devenu le
symbole d’un combat ancien que se fonde sur
des constructions sociale set sur des formes
d’organisation du pouvoir. L’émancipation
des femmes est le symbole de la lutte pour
l’émancipation des toutes sociétés arabes.
Il y a deux événements qui normalement
portent à un vit passage dès la nuit à la
lumière du jour, ces deux événements sont les
guerre set le révolutions. Et le monde arabe a
vécu toutes les deux. Le révolutions arabe ont
explosé en 2011 et elles ont produits des
effets et des changements qui sont arrivé
jusqu’à maintenant. Ce “réveil” arabe, appelé
printemps arabe, à remodelé le scénario
politique et sociale des derniers 10 ans. Les
sociétés arabes paraient bloques dans leurs
histoire: politiques interne et internationales
que, égales dans le contenue changeaient dans
la forme; ça suffit penser à l’action de la
Ligue Arabe vide des contenues et pleine de
déclarations de principes.
Et aussi les élections ont été contrôlé d’en
haut; et tout les changements politiques
substantiels, comme en Algérie en 1993 et en
Palestine en 2006, ont été réprimé et bloqué
par des intervention internes ou
internationales voués à défendre le status quo.
Le passage de pouvoir, dès Hafez à Bashar
Al-Assad en 2000, comme les autres passages
de consigne annoncés de part de Moubarak au
fis Gamal et de Gheddafi au fis Saif,
respectaient les règles de succession
dynastique même si elles restaient partie des
mécanismes republicaines.la fracture
Lucia Goracci est une journaliste qui travaille au Tg3
générationnelle entre peuple et centre du
pouvoir est à la base des révolutions arabes ;
et au-dedans de ces révoltes la voix des
femmes était fondamentale soit pendent la rue
que sur le net, soit dans une rue réelle que
virtuelle.
On a beaucoup parlé du rôle centrale que les
medias ont acquis pendent ces printemps
arabes et en effet la communication a eu une
place importante pour toutes les guerres et les
révolutions. L’Imam Khomeiny le savait bien
autant que en 1979 enregistrait ses sermons
sur des bandes d’en régistration qui
devenaient aussitôt très populaires.
A nos jours le net appuie souvent les
révolutions en les faisant écho à plusieurs
niveaux. Ca suffira penser au
déséquilibre/disparité d’information produite
de la répression des protestations de Tien An-
Men en 1989 au aux manifestations de l’Onde
verte en Iran juste 20 ans après. Le sacrifice
de la jeune femme Neda Agha Soltan pendent
la rue à Teheran, événement -enregistré sur un
portable- qui témoignait la mort d’une femme
est devenue un symbole grâce à sa circulation
sur le net. De plus les infos qui nous ont
arrivé de l’Iran en 2009 grâce à l’action des
social medias n’ont pas permit au pouvoir de
continuer à cacher la situation de précarité
dans laquelle le pays était tombé ; et en effet
l’action des social media était fondamentale
étant donné aussi que les journalistes
indépendants dans un primer moment étaient
absents, ils arrivaient seulement au mois de
décembre quand ils participaient aux
manifestations contre le gouvernement à
l’occasion de l’enterrement de l’Ayatollah
Montazeri. Mais le citoyen-journaliste est
aussi un partisan. Il est plus ou moins
consciente de conquérir les gents et les pousse
à embrasser sa cause. J’ai vécu en Lybie
pendent la guerre du 2011 une expérience
directe que démontre ce que j’ai affirmé.
Ghedafi il faisait de la propagande, les shebab
il faisaient de la propagande, mais les jeunes
23
La Maison des Idées • 1

ebelles avaient défié le pouvoir de Ghedafi
consolidé depuis 40 ans. La propagande pro
Ghedafi était très forte sur les networks et les
news des pays du Golfe et leurs
gouvernements comme Al-Jazeera, Al-
Arabya. Il faut aussi remarquer que le fait que
ces sources d’informations sont toujours
considérées attingibles représente un risque
pour un pays qui veut la paix et la justice. Le
cas de la bloggeur homosexuelle sirienne
Amina Arraf qui a été mis en état
d’arrestation en suscitant la solidarité
internationale, il en est un exemple. Puisque,
comme m’avait dit une journaliste
Américano-égyptienne, pendent une interview
j’ai lui fait après une déclaration déposé sur
internet, d’avoir subi d’avoir subi des
molestations dans le centre de détention du
Ministère de l’Intérieur au Caire « les
premières social networks du printemps arabe
ont été les familles, les universités les
bourreaux de rédaction, la rue » Et le femmes
aussi elles ont participé aux protestations
contre le régime et Ca s’est vrai que le Nobel
pour la paix du 2011 a été livre à Tawarol
Karman, leader du Printemps yemenite. Le
Yémen qui est un des pays qui occupent les
dernières places (134) dans la classification
officiel du gap de genre selon le Worls
Economic Forum. Et les protestations qui ont
vue les femmes protagonistes dans un primer
moment se sont vidé d’elles quand le
mouvement protestataire est devenu
protagonisme politique. C’est pour cette
raison que les révolutions universelles des
arabes doivent se transformer nécessairement
en révolutions de genre pour ne tomber pas
dans la défaite. Puisque écrit El-Tahawi dans
‘article-provocation « Why do they hate us ?»
(foreign policy) : «Nos révolutions ne
réussiront pas si elles ne seront pas joindré
avec des révolutions de mentalité- sociaux,
sexuels, culturels. Des révolutions qui
bouleversaient les Moubaraks présents dans
nos sentiments et dans les chambres où nous
dormions».
Traduction : Clara Camerlingo
LA CALABRE A UN VISAGE DE
FEMME
Loredana Cornero
Les images de la lutte féminine pour la
reconnaissance de droits et une plus juste
place dans la société ne concernent pas
seulement les femmes arabes pakistanaises ou
indiennes capables de s’opposer à un pouvoir
machiste et obscurantiste. Aussi en Europe et
en Italie il y a des femmes qui luttent toujours
en silence.
Le numéro de Janvier de la revue « Noi donne
» (ancienne revue féministe italienne) s’est
focalisée sur la Calabre, ou mieux, sur la coté
caché de la Calabre, la Calabre de femmes.
On parle de femmes que chaque jour et
chacune dans son domaine et sa profession
cherchent d’agir en respectant les principes de
cohérence, justice et dignité. On parle de
journalistes, maires, magistrates mais aussi de
femmes qui sont liées à l’’ndrangheta,
système d’organisation criminel qui détient un
rôle presque dominant dans ça région.
Alessandra Cerreti est un magistrat de la
DDA (Direzione Distrettuale Antimafia) de
Reggio Calabria. Elle a étudié à Milan et
ensuite elle a décidé de rentrer au Su et de
vivre en condition complexes difficiles et
dangereuses. Elle vit escortée depuis 12 ans.
Elle a ramassé les premières témoignes des
femmes qui avaient collaboré avec l’
‘ndrangheta comme Giusy Pesce et Maria
Cacciolla. Elle est réussi à casser le silence de
ces femmes en partent de leurs condition de
être femmes. « Les femmes de l’ ‘ndrangheta,
elle dit, elles sont obligées à la soutenir même
Loredana Cornero est la Présidente de la Commission
Femmes de la COPEAM – Conférence Permanente de
l’Audiovisuel en Méditerranée
Nov.12/Fév.13

si elles sont intelligents et si ont reçu une
bonne éducation. Mais elles maintiennent un
forte sentiment de pudeur pour eux parler aux
femmes d’eux même aux hommes est
impensable ». Souvent elles décident de ne
collaborer pour le bien de leurs fis pour
empêcher qu’ils deviennent criminels. La
collaboration des femmes représente une
véritable menace pour l’ ‘ndrangheta puisque
elles affaiblissent le pouvoir le prestige
criminel à l’extérieur. Aux cas exceptionnels
des femmes qui lèvent la tête il y a beaucoup
d’en autres qui restent fideles, qui ont un rôle
actif et important à l’intérieur de l’association.
Elisabetta Tripodi est le maire de Rosarno
depuis deux ans, Rosarno est l’un des centres
de la criminalité les plus importants. Elle a
pris cet en charge après la révolte des
migrants et l’attribution de gestion de la ville
à un Commissaire extraordinaire. Ca fait un
an qu’elle est escortée à cause des menaces
reçues par le boss Rocco Pesce. Mais elle n’a
pas voulu l’escorte pour sa famille et ces fis
qui ont le droit de vivre normalement. Sa vie
n’est pas du tout normale. Les menaces reçues
ont lui donné plus de courage et au-delà des
difficultés et de la peur elle a témoignait
contre l’ ‘ndrangheta pendent cinq processus.
Toutes les mafias ont été toujours adverses
aux femmes. Il le dénonce passionnément la
recherche réalisée par l’Associazione da Sud
- www.dasud.it - qui a posé sur le table de
discussion publique le thème difficile et
contradictoire du rapport entre femmes et
mafia. Un dossier finalisée surtout à
déconstruire une ancienne croissance : les
femmes – innocentes, dissidentes ou trop
faibles – ont été touées pour leurs
participation politique, ont été victimes de
délits d’honneur, ont été victimes de
vengeances transversales. Elles se sont
trouvées emboités dans des systèmes
familiaux et « mafieux » desquels elles ne
pouvaient pas en sortir. On compte 150
femmes touées par la mafia à partir du 1896,
juste pour souligner que il n’est pas vrai que
les clans ne touent pas les femmes à fin de
respecter le code d’honneur. L’association et
les autres centres qui s’occupent de soutenir
les femmes qui décident de se rebeller à la
mafia ont un rôle fondamental.
Finalement, le cas de Roberta Lanzino, une
jeune femme de Rende, à coté de Cosenza.
Est le mois de juillet du 1988 quand la vie
d’une jeune fille de 19 ans vient horriblement
interrompue. La vérité sur sa mort arrivera
seulement en 2007. C’est une histoire de
violence, mort et ‘ndrangheta. Cet épisode a
été raconté dans un roman graphique par
Round Robin dans le cadre du projet Libeccio
avec les dessins de Marina Comandini et les
textes de Celeste Constantino : « J’ai cherché
de raconter l’histoire de Roberta mais je n’ai
pas voulu la raconter complètement, on
connait la vérité grâce aux gents qui ont eu le
courage et la puissance de la raconter.
L’objectif de cet ouvrage est plutôt de faire
une réflexion sur les autres aspects : Roberta
Lanzino était une jeune femme de 19 ans,
inscrite à la Fac, qui avait un petit moteur
comme les autres filles et qui ne comprends
bien ça est complice de cet assassinat. Il faut
que toutes nous on sent la lourdise de cette
histoire.
Un remerciement spécial à Tiziana Bartolini,
directrice de « Noi donne » qui a recueilli ces
histoires, aux journalistes et à toutes les
femmes du sud qui luttent courageusement et
avec détermination contre les Mafias.
Traduction : Clara Camerlingo
25
La Maison des Idées • 1

Nov.12/Fév.13

JOUMANA HADDAD ET LE MYTHE DE LILYTH
Tina Trodella
Le silence et le tonnerre : ces deux mots résument l'antithèse du portrait d'une femme qui est le
symbole des conflits et des demandes de renouvellement du monde arabe analysées par son
écriture. L '«assassine» de Shéhérazade: Joumana Haddad
Joumana Haddad est l'une des plus
importantes écrivaines libanaises et elle est
bien connue partout dans le monde grâce à
ses livres qui ont été publiés et traduits dans
de nombreuses langues. Cette célèbre
écrivaine est convaincue d’incarner l'esprit de
la Lilyth biblique: une vierge rebelle qui n'a
jamais accepté les compromis et les
impositions. Pour cette raison, Haddad n'est
pas seulement une
écrivaine et un poète,
mais elle est aussi le
rédacteur en chef du
magazine littéraire
Jasad – corps en
arabe. Les tabous,
sexuels ou non, sont
faits l’objet de cette
revue qui vise à provoquer la culture
machiste libanaise et, en même temps, à
sensibiliser les femmes par respect aux
questions de leur liberté et de leurs droits.
En 2010, Haddad a publié son
autobiographie: «J'ai tué Shéhérazade:
confessions d’une femme arabe en colère ».
Dans ce livre elle cherche de supprimer et
même de modifier l’image de Shéhérazade,
la narratrice des contes de fées racontées
dans Les Mille et une Nuits, diffusée en
occident : une femme fascinante qui tente à
se sauver de la colère du roi Shahryar grâce à
la séduction et à la parole. Dans le monde
occidental, Shéhérazade est considéré un
objet sexuel et une victime passive.
27
La Maison des Idées • 1

Cependant, Haddad démontre que la culture
arabe considère Shéhérazade comme une
femme intelligente qui réussit à se sauver et à
se marier avec le roi grâce à sa ruse.
Pour réagir à
ces stéréotypes,
Haddad, dans
son livre, tue
idéalement
Shéhérazade et
affirme que les
femmes doivent
se battre pour
leurs droits
sans utiliser la
séduction pour
obtenir ce
qu'elles veulent.
Pour tout cela, elle soutient d’incarner l'esprit
de Lilyth, une vierge qui a refusé d'épouser
Adam et qui a été déterminée à ne pas céder.
En outre, elle dénonce les conditions de vie
acceptées par la femme doit pour vivre mieux
et elle se bat contre les restrictions
culturelles. Elle affirme que les femmes
arabes sont égales aux hommes, elles sont
indépendantes, intelligentes, professionnelles
et qu'elles ont la même influence et la même
puissance décisionnelle de leurs partenaires
dans leurs relations affectives. En d'autres
termes, Haddad affirme l’égalité des sexes,
une valeur non négociable. Elle lutte contre
les stéréotypes diffusés même en Occident
qu’en Orient selon lesquels les femmes n'ont
pas les mêmes droits que les hommes et elles
sont soumises aux maris. Elle affirme une
image tout à fait différente des femmes
arabes d’aujourd’hui : des femmes libres et
indépendantes.
Traduction : Giulia D’Argenio
Pour ma fille,
Celle que je pourrais
(ne jamais) avoir,
Attendue, inespérée,
Voulue, crainte,
Rêvée, tenue dans mes
bras,
Faite d’espoir, faite de
chair,
Réelle, incroyable,
Portant mille noms
Pourtant à jamais sans
nom,
Née,
Non née,
Aimée dans ses deux
forêts.
La version française dédicace qui ouvre
l’œuvre
« J’ai tué Shéhérazade : confessions d’une
femme arabe en colère »
Nov.12/Fév.13

29
La Maison des Idées • 1

Nov.12/Fév.13

Une nouvelle section du bulletin qui recueille des recensions de livres et films et de proposition
musicales plus ou moins connues. Un égard sur le paysage culturel méditerranéen pour mieux
comprendre les événements et les phénomènes sociopolitique vus à travers les yeux des artistes.
La section se termine par une revue des événements, passés et futurs, promus par Peripli
Livres
LE MONDE ARABE SANS DIRECTIONS.
L’INFELICITE ARABE SELON SAMIR KASSIR
Comprendre la complexité du monde arabe
est un exercice difficile a faire pour
quiconque et aussi pour qu’il y en est né. Il est
le cas de Samir Kassir, journaliste libanais
d’origine palestinienne qui, dans son petit
ouvrage-manifeste «L’infélicité arabe »,
analyse l’histoire récente et moins récente du
monde arabe en remarquant quelles sont selon
lui les raisons plus profondes de l’éternelle
infélicité arabe.
Le choix de mixer dans son ouvrage le genre
de l’article de journal et celui d’un livre
d’histoire exprime le souhaite de l’auteur de
représenter de façon passionnante la réalité
diversifiée du monde arabe. En effet il est
décrit comme un univers suspendu qui pose
toujours plusieurs questions et qui est
caractérisé par des éléments qui ont toujours
constitué, au fil de leurs histoires, les points
différents d’un même discours. Kassir,
observateur perspicace des événements
historiques, décrit les principaux problèmes
politiques, économiques et culturels du
monde arabe en se focalisant surtout sur leurs
évolutions. Le texte est le résultat d’un
mixage équilibré de coordonnées historiques,
opinions personnelles et digressions qui se
réfèrent toujours au thème principal -
l’infélicité arabe- le véritable fil rouge de
l’ouvrage dans lequel Kassir soutiens et
justifie ses idée.
Quel est le rapport entre infélicité arabe et
modernité ? Est-ce que le rencontre avec la
modernité a déterminé cette infélicité? Est-ce
que on peut parler d’une évolution historique
de l’infélicité arabe? Est-ce qu’on peut
espérer qu’elle finira un jour ou l’autre?
Pour Samir Kassir l’infélicité arabe est avant
tout une perception, un sentiment. Au de là
des problèmes concrets liés à la pauvreté et à
l’analphabétisme -qu’ils existent et ils sont
aussi très graves- cette infélicité touche la
sphère des sentiments, elle est fille de
l’abstraction pure qui ne peut pas être
quantifiée. Les images présentées par le
media internationaux alimentent une
représentation négative des arabes qui a
l’effet d’accentuer le sentiment de négation
que les
Arabes éprouvent dans les relations avec les
autres occidentaux. L’étroitesse de défense
des arabe d’une cote et les préjudices –
injustifiées- de l’autre –occidental- interdisent
et entravent le dialogue.
De plus l’infélicité arabe se manifeste sous
forme de impuissance historique quant aux
événements, une impuissance qui peut être
culturellement historicisée. Elle vient du
sentiment de résignation partagée entre les
31
La Maison des Idées • 1

arabes convaincus de peut rien faire pour
renouveler le monde arabe et pour le rapporter
à l’âge de l’or et au ferment culturel de la
Nahda : «l’impuissance de l’être après l’être
été ».
Il est aussi l’impuissance d’un monde arabe
qui a toujours tenu un rôle presque marginal
dans l’histoire moderne. Le partage de
l’Empire Ottoman, l’affirmation du
colonialisme du XIX siècle et des formes de
néocolonialisme, le partage des pays arabe
pendent la Guerre Froide, ils en sont des
exemples.
Il est impuissance aussi l’incapacité du monde
arabe de contraster l’impérialisme occidental
et aussi la difficulté à rejoindre l’unité (dans
laquelle le conflit arabo israélien joue un rôle
fondamental) et une identité uniformisée qui
permit aux arabes de se reconnaitre dans un
ensemble culturel et linguistique unique.
De plus, pour impuissance on entend
l’incapacité des sociétés civiles de s’opposer
aux pouvoirs dictatoriaux en faveur de formes
de gouvernement démocratiques; et là où la
démocratie existe il y a toutefois des
problèmes économiques: la croissance selon
les règles néo-libéristes et capitalistes ont
produit plusieurs effets négatifs.
En effet selon Kassir la crise du monde arabe
est avant tout identitaire et seulement après
politique et économique. Au chaos les arabes
répondent en deux manières: quelqu’un se
renferme sur soi-même et quelqu’un d’autre
est à la recherche de nouvelles coordonnées.
La naissance et l’expansionnisme des
mouvements religieux islamistes trouveraient
sa raison d’être, selon Kassir, dans ce chaos.
L’Islam politique, n’était pas né donc, comme
on pense en occident, en fonction opposante à
la modernité, mais pour répondre à la
nécessité de part des arabes de trouver une
guide qui les unie d’un point de vue
identitaire. Kassir remarque l’idée selon
laquelle la seule unification possible doit être
identitaire: il y a la nécessité de reprendre les
idées et les valeurs anciennes – et non la
religion- pour arriver à la création d’une
culture arabe. Le panarabisme serait alors
comme la seule possibilité de réussite. Idée
qui n’est soutenue par les néo- libérales qui se
rappellent de la défaite du projet pan arabiste
et nationaliste nassérien. Kassir voit dans la
renaissance culturelle, dans la reprise des
produits culturels de la Nahda une possibilité
de réussite.
L’héritage culturel d’un peuple n’a pas des
limites ni temporels ni spatiales, ils
représentent le seul point de départ à travers
lequel les arabes peuvent retrouver leur
dignité et la confiance en eux et les
occidentaux- -en quittant leur morgue-
puissent reconsidérer le monde arabe et à lui
donner la dignité que a leurs été négligée
depuis longtemps.
Clara Camerlingo
Valentina Colombo
Parola di donna, corpo di donna
Antologia di scrittrici arabe
contemporanee
Mondadori, 2005
Joumana Haddad
(Liban), Ghada
Samman (Syrie),
Haifa Bitar (Syrie),
Ni'mat al-Behairi
(Égypte), Hiyam al-
Mefleh (Arabie
Saoudite): ce ne sont
que quelques-uns des
noms des auteurs des
31 histoires recueillies dans l’anthologie «
Mot de femme, corps de femme », édité par
Valentina Colombo, professeur de langue et
littérature arabes à l'Université de la Tuscia, et
publié par Mondadori en 2005.
Nov.12/Fév.13

Le titre de cette anthologie est inspiré, comme
explique l’auteure, à l'essai de Fedwa Malti-
Douglas, “Woman’s Body, Woman’s Word.
Gender and Discourse in Arab-Islamic
Writing”. L’expression “woman’s body
woman’s word”, c’est utilisée par Malti-
Douglas pour décrire le phénomène littéraire
des femmes arabes, qui se divise en deux
périodes: la période de «corps de la femme »,
c’est à dire la littérature écrite principalement
par hommes, où la femme est un corps, un
simple objet à décrire et la période de « mot
de la femme », c'est-à-dire de la vengeance,
de la littérature par des femmes. A partir de
cette critique littéraire de Malti-Douglas,
commence la réflexion du curateur Valentina
Colombo: «... dans le cas de ce travail, j'ai
voulu inverser les termes qui ont donné lieu à
« Mot de femme, corps de femme » , parce
que je crois que c'est seulement en lorsque les
auteurs prennent la parole, à travers des
romans, des histoires poétiques et court
peuvent enfin utiliser la première personne et
entrer dans le champ de donner «corps aux
mots» et «mot à corps".
Cette anthologie est un témoignage que sont
les mêmes femmes à prendre possession du
mot, de la plume, en abordant des sujets aussi
divers que le sexe, la polygamie, la guerre.
Tous les sujets délicats qui sont abordées dans
une façon décisive et directe: "... Ce sont des
femmes qui ont perdu leur peur, qui ne
chuchotent plus, mais qui parlent à haute voix
...», dit Colombo.
Laura Punzo
Avraham B. Yehoshua
La mariée libérée
Calmann-Lévy, 2003
La lecture de ce roman c’est le même que
faire un voyage. Il
s’agit d’un voyage audedans
d’une identité
culturelle, de
l’histoire de deux
peuples en conflit
continu, à travers les
endroits d’une
Jérusalem partagée,
dans l’Autorité
palestinienne et dans
la dynamique interne
d’une famille. Rivlin, le tendre protagoniste
du roman, se déplace comme un “détective de
l’histoire et de soi-même”, à la recherche des
réponses qui puissent expliquer la fin du
mariage entre son fils Ofer et Galia, et
l’atrocité de la guerre entre les Palestiniens et
les Israéliens.
C’est à Jérusalem, une ville au bord de la
réalité et de la métaphysique, que Rivlin vise,
et d’où il repart pour faire face aux fantômes
d’un passé indéchiffrable. Tourmenté par la
fin du mariage de son fils, renié par sa jeune
femme sans de raison apparente, il cherche
des réponses dans le passé commun, qui le
mènent tout à coup au milieu des situations
inattendues où il doit se mesurer avec soimême.
En pérégrination, il rencontre la
profondeur et la poésie des Arabes, dont la
présence sinueuse et constante l’envahit et
l’effraye. Sur des tons très évocatoires et par
des histoires et des poèmes, où l’arabe fait de
la place à l’hébreu et vice versa, Yehoshua
incite le lecteur à participer activement au
33
La Maison des Idées • 1

écit, comme si c’était lui à faire face aux
diversités. C’est une alternance charmante,
mais qui ne peut pas être comblée, de deux
réalités complètement différentes, qui atteint
son essence dans l’épisode du Dibuk, un
festival de poésie qui a lieu à Ramallah :
“Muzijat ruhuka fi ruhi kama – ton esprit s’est
mêlé au mien”.
Avraham Yehoshua construit son roman sur
un matériel polychrome et complexe soit par
dimension, soit par sentiment, et sur la
musicalité des styles différents, en passant,
par exemple, du dialogue au monologue,
jusqu’à une construction à “deux voix”
passionnante et suivie. Alter ego de l’auteur,
Rivlin, le protagoniste généreux et impulsif de
“La Mariée Libérée”, se déplace dans le
monde arabe avec tact et précaution,
apportant un fort sentiment d’espoir et de
réconciliation.
Elisabetta Ceccarelli
Traduction : Assunta Cucciniello
Film
PERSEPOLIS
Marjane Satrapi, Vincent Paronnaud,
France, 2007, 95’
Nous sommes lassés de voir toujours les
mêmes films cinématographiques qui, avec
leurs effets spéciaux et les stars
d’Hollywood, montrent les histoires d’un
monde arabe- islamique qui sont tout à fait
différents de l’Amérique. Donc, le metteur en
scène et auteur des mémoires Marjane
Satrapi, a eu l’idée d’un long métrage en
guise de dessin animé, entièrement en noir et
blanc et coloré que dans certaines scènes.
Simple, sans recherche dans le style, avec des
lignes tracées à la manière des illustrations
d’une revue hebdomadaire.
“Persepolis” c’est l’histoire de Marjane, une
petite fille qui vie la révolution iranienne et
la guerre entre Iran et Iraq. Elle a un rêve :
être le futur Messie du monde arabe.
Affectée par les changements sociaux en
raison de la chute du Shah d’Iran, elle promet
d’être toujours intacte et conforme à ses idées
libérales et démocratiques, où sa famille a
porté son éducation. Peu de temps après, les
fondamentalistes arrivent en excluant les
femmes de la vie sociale. L’imposition du
voile se répand parmi les femmes
conservatrices et résignées à une vie de
soumission.
Toutefois, les idées de Marjane deviennent si
révolutionnaires que ses parents l’envoient
étudier en Europe. C’est ici que, après une
déception amoureuse, elle comprend d’être
toujours une apatride. En raison de
l’intolérance européenne envers les étrangers
et de sa difficulté à se considérer citoyenne
iranienne, elle tombe dans le désespoir et
mène une vie de cloche, jusqu’ à ce qu’ elle
rentre chez soi à cause d’une bronchite.
Malheureusement le contexte politique et
social de l’Iran n’est pas bien disposé à
l’égard d’une confrontation, et l’aggravation
incontrôlable se propage. Cette situation
intensifie l’intolérance. De plus, les
contraintes sur la façon de s’habiller des
femmes
mènent la
jeune
Marjane à se
séparer de
son mari et
quitter
définitiveme
nt son pays
pour
s’établir à
Paris.
L’expressio
n de la
diversité est,
Nov.12/Fév.13

dans Persepolis, la thématique principale. Ce
film d’animation, parfois amusant, parfois
émouvant, montre le désir de nouvelles
stimulations, opposé à la rigueur d’une
politique trop liée à la dernière religion. Et le
metteur en scène a choisi d’utiliser la
graphique des “plus petits”, ayant le but
d’“élever” le public et de transmettre, loin
des effets spéciaux, la rigueur d’une vie où la
femme n’est jamais vraiment une femme.
Elena Cuomo
Traduction : Assunta Cucciniello
DONNE DEL SUD
Francesco Brancatella, Rai Speciali, 2012,
56’
Édité par la
rédaction Rai
Speciali et
présenté le 2
Décembre 2012
à la transmission
Speciale Tg1, ce
documentaire
peint une
photographie du
Sud de l’Italie
différente des
images qui nous sont familiales. Le portrait
d’un pays qui réagit et lutte contre une dérive
qui semble inévitable pour construire un
avenir sans criminalité. Malgré une tendance
inquiétante qui voit le renforcement du rôle
des femmes dans les organisations
criminelles, à la place de leurs maris, pères
ou frères détenus, Francesco Brancatella
donne des signaux d’espoir étant qu’il
raconte l'engagement de beaucoup de
femmes qui travaillent, trop souvent, dans
l’indifférence.
Le documentaire, qui s’ouvre par un
hommage à Rosaria Schifani, la veuve
d'Antonio Montinaro agent de police mort
dans l’attentat à Giovanni Falcone,
commence avec une interview à Letizia
Battaglia, une photographe qui raconte le
crime à travers ses images. On a puis le
témoignage de José Rallo, entrepreneuse
sicilienne symbole d’une économie vertueuse
qui donne aux femmes la possibilité de se
réaliser même dans une réalité difficile
comme celle de l'Italie du Sud. Et encore,
l’histoire de Donatella, la mère de Gianluca
Congiusta, tué parce qu'il s'opposait au potde-vin;
Deborah Cartisano qui, grâce à une
lettre anonyme, a retrouvé les restes de son
père vingt après qu’il avait kidnappé en
Aspromonte; Alessandra Clemente, la fille de
Silvia Ruotolo, tuée par la camorra en 1997
et Pina Conte, présidente de l’association
Antonio De Curtis de Naples. Pina dirige une
école dans le quartier Sanità de cette
fascinante et martyrisée ville: cet école y a
porté l’éducation et la culture, qui sont les
armes les plus puissantes contre la
criminalité. Toutes ces histoires démontrent
l'énorme potentiel qui émane de femmes du
sud, comme l’explique José Rallo.
Giulia D’Argenio
35
La Maison des Idées • 1

Événements
MOLTE FEDI, MOLTE CULTURE, UN
UNICO MONDO.
Les défis du dialogue interculturel
V Edition de l'école d'été
« Le religioni e la sfera pubblica»
Du 18 au 22 Septembre 2012, a été tenue à
Cuneo la cinquième édition de l'École d'été
«La religion et la sphère publique» intitulé
«nombreuses religions, nombreuses cultures,
un monde – les défis du dialogue
interculturel» organisée par Cespec (Centre
d'études sur la pensée contemporaine) et le
Collège Sainte-Marie du Maryland, en
collaboration avec l'Université de Turin et de
la municipalité de Cuneo et sous le patronage
de la province de Cuneo et de la ville d'Alba,
où l'événement a été conclu avec des
conférences et des discussions. Le Cespec,
conformément à l'équipe du projet a décidé
d'analyser la relation entre la question de la
sphère publique et privée-religieux et le sens
et la valeur de l'identité dans un contexte
interculturel, marquée par de nombreuses
questions liées au dialogue et conflit entre les
différentes civilisations.
Le Professeur Maria Donzelli, président de
l’Association a Peripli, a participé à la
troisième session de l'école d'été «Les
religions et la sphère publique» intitulé
«Lieux du conflit, lieux de dialogue. Le
bassin méditerranéen comme un emblème de
l'interculturalité», qui s'est tenue le 20
Septembre 2012 à l'Université «Mater
Amabilis» de Cuneo. Avec elle Jean Robelin
de l’Université de Nice et Amina Achour de
l’Université Muhammad V Soussi de Rabat.
Le samedi 22, Maria Donzelli a aussi
rencontré les étudiants du Lycée classique et
scientifique d’Alba: il est essentiel, en effet,
introduire un nombre croissant de jeunes à
des questions que sont trop souvent laissés de
côté des classes.
L’EUROPE ET LA MEDITERRANEEE
FACE A LA CRISE: DES MODELES
SOCIAUX COMPARES.
VII Édition de l’École d’Été
“L’IMPRESA CULTURALE NEL
MEDITERRANEO”
De 27 au 30 Septembre 2012, la septième
édition de l'École d'été «L’entreprise
culturelle en Méditerranée" a eu lieu à
Procida. Parmi les questions abordées, on a
parlé des possibilités de développement
économique en Méditerranée, de la stabilité
politique et de l'intégration sociale et
culturelle de la région. La présidente de
l'Association Peripli, Maria Donzelli, est
intervenue au cours de la table ronde finale
sur le thème de la diversité et de l’inclusion
Nov.12/Fév.13

pour la création d'un espace culturel unique en
Méditerranée.
L’école d'été, organisée par l’Université de
Naples «L'Orientale», est, depuis longtemps,
un point de référence pour tous ceux qui sont
intéressés aux thèmes de l’Euro-Méditerranée
et qui veulent se confronter avec les différents
acteurs qui nagent dans cette mer.
MEDITERRANEO DELLE
MERAVIGLIE
Concert pour l’Institut d’Etudes
Philosophiques
«L'association culturelle Peripli. Culture et
Société Euroméditerranée a été créé dans le
but d'encourager la promotion du dialogue et
de la coopération entre les gens de différentes
cultures et sociétés de la zone euroméditerranéenne
... En restant fermes dans
notre conviction que la connaissance, la
recherche et la formation sont la base sur
laquelle sont construits le présent et l'avenir
des citoyens impliqués dans cette transition
dramatique ... nous avons voulu organiser cet
événement «Méditerranée des merveilles » en
faveur de l'Institut italien d'études
philosophiques de Naples, qui nous ont
accueillis dans cette résidence historique - le
Palazzo Serra di Cassano ... ». Telles étaient
les paroles du discours d'introduction du
professeur Maria Donzelli au concert,
organisé par Peripli, le 29 Novembre 2012 à
l'Institut d'études philosophiques de Naples.
Né avec l'idée d'une collecte de fonds au nom
de l'Institut, «... l'Institut d'aujourd'hui fait
face à des conditions économiques incertaines
et difficiles, comme nous le savons tous. Nous
voulons que l'Institut d'études philosophiques
de Naples continue à exercer sa fonction de
lieu national et international, des
connaissances, de recherche et de formation
... », l'événement «Méditerranée des
merveilles » a été l'occasion de discuter et
d'explorer les questions liées à
l'environnement socio-culturel, ainsi que
d'avoir représenté le triomphe des arts, de la
musique, le chant, la danse, le théâtre, la
poésie, avec la participation de Charles
Faiello, directeur artistique du centre culturel
de l'Ars Domus, de Taranterra, de Nicola
Rando et Marco Zurzolo, musicien rigoureux
et créatif : example de la façon de récupérer le
patrimoine artistique / architectural de la ville
pour l’offrir aux citoyens comme un espace
de formation et de production musicale avec
son ZTL - Zurzolo teatro live.
LA TIGRE E IL VIOLINO
Présentation du livre de Loredano Cornero
Le 30 Novembre l’Association Peripli a
organisée en collaboration avec l’Association
« Domus Ars » de Naples la présentation de
l’ouvrage de Loredana Cornero (Secretaire
generale de la « Comunità Radiotelevisiva
Italofona ») « La Tigre e il Violino ». Pendent
le rencontre avec l’auteur on a développé une
intéressante réflexion sur le rôle actuel des
femmes dans la société italienne en partant de
l’image que les femmes avaient dans les
37
La Maison des Idées • 1

media
italiens
dans les
années 70
et les
idées qui
sortaient
du
programm
e de la
Rai « Si dice donna » du 1977. Au debat ont
participé Stefania Cantatore de l’ »Unione
Donne Italiane » e le journaliste du « Corriere
della Sera » Enzo d’Errico qui sur la base de
l’expérience personnelle et professionnelle
ont donné des points de réflexion intéressants
sur les questions de genre et sur l’évolution
du mouvement féministe italien.
LES PUBLICATIONS
PER UNA CARTA GEO-CULTURALE
DEL MEDITERRANEO
Causale (a cura di), Istituto di Alta Cultura,
2012
A l'occasion de « L'islam en Sicile : un jardin
entre deux civilisations » qui s’est déroulées
de Février à Mai 2012 entre Palerme et
Gibellina (Trapani), il a eu lieu la présentation
de l'ouvrage «Pour une carte géoculturelle de
la Méditerranée», publié en 2012 par l'Institut
de Haute Culture et édité par C. Causale.
L'événement, promu par la Direction
Régionale du Tourisme et de la Fondation
Orestiadi Gibellina, avait pour but de
documenter les liens sociaux, culturels et du
patrimoine artistique de la Sicile avec l'islam
et des échanges continus qui ont eu lieu au
cours des années et qui continuent
d'influencer les cultures des deux rives de la
Méditerranée. La Conférence, qui s'est tenue
le 24 Février 2012 à Palerme et a été conclu
avec la signature d'une charte de la
Méditerranée, a également vu la participation
du Professeur Maria Donzelli, président de
Peripli. Travaillé pendant des années sur des
questions euro-méditerranéennes, le
Professeur M. Donzelli a collaboré au travail
« Pour une carte géoculturelle de la
Méditerranée» avec un essai intitulé «
Questions liées au multiculturalisme et
l'interculturalisme pour la construction d'un
espace euro-méditerranéen», dans lequel il
aborde le problème de la «cohabitation
Méditerranée » en se concentrant sur la
nécessité de surmonter le multiculturalisme en
faveur de la pratique de l'interculturalité, le
seul moyen essentiel . Si vous voulez
vraiment créer un espace public
méditerranéen et si vous voulez donner corps
à des idées ".
Laura Punzo
ALCHIMIE E LINGUAGGI DI DONNE.
Peripli participe au Festival de Narni:
l’expérience racontée dans un livre édité
par Photocity.it
Dans le IV cahier de Littérature et
Philosophie Alchimies et Langages des
Femmes – publié par Photocity.it et par
Homo Scrivens, paru en librairie en Octobre
dernier – on rassemble les essais de la V
édition – l’an 2011 – du Festival de
Nov.12/Fév.13

Littérature, Philosophie et Poésie de Narni,
projeté par Esther Basile (Association
Eleonora Pimentel Lopez de Léon) avec la
collaboration de l’Institut pour les Études
Philosophiques de Naples. S’inspirant des
réflexions dédiées au poète Wislawa
Szymboroska et Miriam Mafai, disparues
depuis peu de temps, au philosophe Maria
Zambrano et à Emily Dickinson, un débat
s’est déroulé sur la Méditerranée et sur les
événements qui ont bouleversé l’autre rive de
la mer.
L’Association Peripli, invitée à apporter sa
contribution, a organisé un panel
d’interventions intitulé par le Président,
Maria Donzelli, La Méditerranée des femmes
en désaccord. Suivi avec de l’intérêt et de la
participation, il a donné aux hôtes du Festival
la possibilité de connaître et de causer avec
les protagonistes de réalités et situations
différentes : la Marocaine Malika Eddakhch,
professeur de Langue et Culture Italienne à
l’Université Mohammed V, originaire de
Rabat ; Loredana Cornero, le Président de la
Commission Femmes COPEAM (
Conférence Permanente de l’Audiovisuel de
la Méditerranée) ; Maria Donzelli, qui a
montré son expérience personnelle à Tunis et
en Égypte. En conclusion, le philologue et
germaniste Magda Raffa a présenté sa
réflexion sur le rôle de la femme dans le
monde islamique, et, la soussignée, sur le
lien étroit qui existe en Moyen -Orient entre
le mot poétique et la révolution.
Ce rendez-vous a généré un grand intérêt et
un climat d’empathie très forte, surtout grâce
aux émotions qui se livraient des mots de
Malika (pas seulement faits divers et
données, mais doutes, secrets et dangers
cachés “dans le cœur la révolution”), du
vidéo proposé par Loredana La mimosa et le
jasmin, qui conte le “printemps arabe” avec
un regard typiquement féminin, et du
témoignage de Maria.
Le débat a été une expérience sur le champ
beaucoup plus intense que n’importe quel
reportage ou œuvre écrite ; une
démonstration de la capacité des femmes, de
cultures et religions différentes, de mener à
bien et rendre réel un discours de “paix et de
dialogue libre de préjugés” ; la démonstration
de tout ce qui est “commun et partagé” dans
la vie réelle et dans la fantaisie des femmes
de Pays différents.
Le texte, qui rassemble tous les sujets qu’on
a abordés au cours du Festival, est, pour
Peripli et sa mission, pas seulement la
démonstration de la valoir des choix et des
méthodes d’action, mais une chance unique
pour une confrontation aussi. C’est enfin
l’affirmation de l’importance du dialogue, le
cheval de bataille de Peripli, qui -si c’est
vrai- est capable d’agir “au-dedans” des
consciences, et, peut-être et surtout, le
dialogue entre les femmes, partout dans le
monde.
Rita Felerico
Traduction : Assunta Cucciniello
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La Maison des Idées • 1

La Pagina delle Idee | La Maison des Idées | A Folder of Ideas
AUTUMN IN THE MEDITERRANEAN.
Dignity, Rights, Participation: Women and Civil Society
EDITORIAL
The Human Dignity in the Mediterranean Transition
In 2011, thousands of youths from Tunisia and Egypt demonstrated in several squares of the cities
in order to fight for their rights. These people have studied hard, have got a degree but they cannot
find a job because of the increasing unemployment and through the social networks they are trying
to fight against the corruption of the political system which still exists in their countries. This
dissatisfaction of the Arab people is similar to the one expressed by the Europeans who are
disappointed by the decline of democracy and a political class which is more and more distant
from their ideals of justice, freedom and employment. For this reason, all the youths of the
Mediterranean area are united by the same situation and dissatisfaction which strengthens their
relationship. This battle is not easy because at the moment the young generation of these countries
are going through a complex moment of “transition”. The transition doe not only refer to the
people fighting for their civil rights but also for the economical and financial crisis. The core
reason for which people are fighting is that they wish to have a better society and they went to
reclaim their dignity which is the basic condition of every human being. However, we must
remember that when talking about human dignity, our minds should think of all the women who
are still fighting for their rights in Egypt, Tunisia, Syria, Bahrain, Algeria, Yemen and Morocco.
THE MEDITERRANEAN IS "UNCERTAINTY"
Dominique Bendo-Soupou
Maria Donzelli
Translation: Tina Trodella
If we try to fully penetrate the wisdom of African and Asian traditional cultures in the field of
astrology, we would find that one of the characteristics of the Mediterranean sea is "uncertainty".
Moreover, this could be used as well to refer to other Mediterranean Seas, which geographers and
scholars of geopolitics detect in regions such as the Caribbean Sea or the Southern China Sea.
They are similar to the sea lying in the middle of the earth under different points of view,
particularly with respect to the conflict situations whose danger cannot be ignored as they can no
more be interpreted through the ideological and strategic logic underlying the bipolar system.
With no doubt, events occurring in North Africa concern us much more because of their
geopolitical and cultural consequences in Europe. In short, the expected drift of the Arab Spring,
already occurring in Egypt, Libya, Tunisia and Syria and in their neighbourhood countries, could
give rise to a series of sprawl civil wars that would be to destabilize Europe. As Europe is scourged
by the economic and financial crisis, it could have difficulties in coping with their backlash.
This crisis is leading to the decline Europeans have long been speaking about, in the last years.
Violent demonstrations of indignados, that Europe refuses to assimilate to the Arab youth
protagonist of street uprisings, can be considered a reaction to this feared decline?
Nov.12/Fév.13

In the past, Europe went through its spring. After this historical phase, it will probably go through
its fall or even its winter, as the Arab World. These two worlds share the current crisis, the
ambiguity and the uncertainty now scourging the Mediterranean.
Translation: Laura Punzo
CHALLENGES IN THE MEDITERRANEAN TRANSITION
Giulia D’Argenio
As the Arab Spring spread all over the Mediterranean and the Indignados Movement fired
European streets protesting against austerity and the supremacy of financial markets, a new actor
seemed breaking into world politics: civil society. And then? Then silence has fallen. The Arab
Autumn has ousted the spring and European youth continues paying too a large bill to the economic
crisis. Europe has been able to face neither its internal nor the external crisis it has been lapped by.
As ever in the past, the European approach to the uprisings firing Eastern and Southern
Mediterranean shores has revealed great limitations due to the overbearing of national interests
over multilateral approach and cooperation. Despite extreme complexity of this strategy,
multilateralism is the only way to get through divisions and to reach common objectives.
Nonetheless, European Countries have not been able to define an effective response and the civil
society will only succeed in its goals as a new political actor if it will be able to preserve its
independence. If it will be able to create a good system of communication and horizontal
cooperation protected from external interferences.
The Euro-Mediterranean region is getting trough a deep crisis and a systemic transformation whose
final outcomes are difficult to be forecast, in spite of all analysis scholars can do.
THE STRAW THAT BROKE THE CAMEL'S BACK
Feten Fradi
The murder of Chockri Belaid has shocked the whole world and confirmed that the political and
social balances resulted from the Arab Springs are extremely fragile, if proofs were still needed.
The journalist Feten Fradi expresses all her complaint about a confusing and troubling political and
social situation threatening freedom and democracy in her country of origin. She asks Tunisian to
react and respond to these dangers in order to defend the conquests achieved during the revolution
against Ben Ali and his regime. She asks them to defend the freedom and the dignity they paid
dearly by being vigilant on politicians and their decisions.
Translation: Giulia D’Argenio
A LOOK TO EGYPT, TODAY
Sameh El-Tantawy
In the last two months I went to Egypt on several occasions. My experience abroad has allowed
me to look at changes in my country in a different way, being able to analytically evaluate events.
During my last staying there, I had the opportunity to interview one of the main contemporary
Egyptians writers, doctor Alaa Al-Aswani, who is an expert of political and social issues and the
author of several books translated into many languages, including Italian.
We reflected together on the role of literature in our country and we concluded that, even if it is a
41
La Maison des Idées • 1

core element of social life, it has to be completely taken apart from politics. In fact, the writer has
not to be influenced by politics and, the more important, he must not think he can change it. We
also discussed about the women’s role in Egyptian society, where they have been able to affirm
their freedom and their dignity, carving out a significant role in country's future, despite Islamic
Parties and politics current islamization. The basis for this incredible transformation process lies in
women’s desire to get educated: today, they freely discuss about politics, they feel involved in
change and they express their position with courage.
A country devoid of culture and information cannot develop and Egypt has proven this.
Translation: Laura Punzo
EUROPEAN UNION AND MEDITERRANEAN POLICY: PARTICIPATION AND ITS
CHALLENGES
Clara Camerlingo
Since it was launched, the European policy in the Mediterranean has been lacking a core element
that is multilateralism and it has not been paying enough attention to social and cultural integration.
Even if the Barcelona Declaration stated the importance of this aspect in building a Partnership
aiming at spurring social and economic development, Euro-Mediterranean relationships have, de
facto, remained at the stake.
The failure the Euro-Mediterranean Partnership, lead to the creation of the Union For
Mediterranean that pays greater attention to social and cultural issues to be achieved through
decentralized cooperation. This approach, whose importance has been remarked by the creation of
the Civil Social Forum in 2003, provides for leeway to local economic and political actors but also
to citizens, groups and associations. The Arab Spring has confirmed that civil society organizations
can be powerful actors of change. The European Union has learned the lesson so that it committed
to help civil society development in Third Mediterranean Partner Countries.
Translation: Giulia D’Argenio
ASSEMBLÉE DES CITOYENS ET DES CITOYENNES DE LA MEDITERRANÉE:
MEETING AT VOLOS
Rita Felerico
On October 2012, the third meeting of local ACM club representatives took place in Volos. It was
an important occasion to discuss of the main issues and challenges this association has to meet in
order to affirm its role as a main political actor in this new Euro-Mediterranean framework,
influenced by a deep economic, social, political and cultural crisis.
The Mediterranean Citizens Assembly arises from growing needs of participation and it aims at
enabling people to meet each other, in order to spur social and cultural integration to overcome
crisis, isolation and discrimination. Peripli is part of this great network and it works in order to
make it grow and strengthen through its contribution.
Translation: Giulia D’Argenio
Nov.12/Fév.13

WOMEN’S STRENGHT
Laura Punzo
Two faces, two stories, two fighters who have faced head-on the difficulties imposed by their
condition. Two aspects: the escape and the prison. THEY are the example of the contradictions that
strike on the international scene: the sad reality of the daily struggles of women all over the world
on one side and the agenda "feminine" of international politics on the other. This situation has
prompted our staff to ask two women, two journalists, Loredana Cornero and Lucia Goracci, to
enlighten us on what is not said, a bit to "laziness" and some for "fear."
Malala Yousafzai, Pakistan student became famous at the age of 13 years for the blog, written for
the BBC, which documented the condition of women during the Taliban regime. On 9 October
2012 she was seriously wounded to the head and neck because she is considered the symbol of the
infidels and obscenity by the Taliban. Rescued at the hospital in Peshawar, she was transferred to
the hospital in London for the risk of a new attack.
Nasrin Sotoudeh (born 1963), Iranian lawyer and defender of opposition activists but also of young
people sentenced to death, women and political prisoners. Nasrin Sotoudeh is the winner of the
2012 Sakharov Prize for freedom of thought, established in 1988, despite being held in Evin prison
since 2010 on charges of propaganda against the system and conspiracy to undermine the security
of the State.
WHY ARE THEY FIGHTING?
Lucia Goracci
Two events can accelerate history enough to suddenly turn the daylight into a dark long night,
which can then come back shining. They are wars and revolutions and the Arab world has
experienced both in 2011 and their backlash has not yet stopped. The awakening of the Arab
population, that we are used to call springs, has deeply transformed the political and social
landscape we had been used to. Many analyses have been produced on the issue of the role media
had in these events. Generally, communication plays a key role in wars and revolutions and today
the internet supports the revolutions at various levels, as it provides for alternative information and
unmasks regimes’ falsehoods. But a citizen journalist is always a partisan fighting for a cause he
thinks is the right one. So the informative distortion these sources rely on presents many risks.
The first social networks spurring the Arab Spring were families, universities, editors and squares
where women were in a large number. Nevertheless, this number dramatically reduced, when
reconstruction started in countries where protests had been stronger. It was on that moment Arab
revolutions had to become gender revolution.
Translation: Laura Punzo
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La Maison des Idées • 1

CALABRIA IS A FEMININE LAND
Loredana Cornero
The struggle for female rights and for the recognition of women’s social role is not only Arab,
Iranian, Pakistani or Indian featured, as even in Europe and in Italy women continue their silent
daily struggle against a male, obscurantist power. The January issue of NOI DONNE magazine,
published in Italy, was dedicated to Calabria and its women. Women who try, in their daily life, to
act and work honesty, protecting their dignity and integrity. They work as journalists, mayors,
magistrate and sometimes they even come in contact with the 'Ndrangheta, the notorious criminal
organization “governing” this splendid and troubled land. Tiziana Bartolini, the magazine’s editor,
collected in this issue the stories of women such as Alessandra Cerreti, Elisabetta Tripodi, Roberta
Lanzino, a special tribute to all the women fighting with strength, courage and determination
against all mafias in Southern Italy.
Translation: Laura Punzo
JOUMANA HADDAD AND THE MYTH OF LYLITH
Tina Trodella
Joumana Haddad is one of the most important Lebanese writers and she is well-known all over the
world thanks to her several books which have been published and translated in many languages.
This famous writer is a woman who embodies the spirit of the biblical Lilyth: a rebel virgin who
has never accepted compromises and impositions. For this reason, Haddad is not only a writer and
poet but she is also the editor of the literary magazine called “JASAD” which means BODY. This
magazine deals with many sexual and non-sexual taboos as its aim is to provoke the chauvinist
Lebanese culture and at the same time it functions as a stimulant for women to claim their liberty
and their rights.
In 2010, Haddad published her autobiography “I killed Shahrazad” where she tries to
deletes/change the myth of Shahrazad who is the narrator of “A thousand and one nights” as in the
Western culture, Shahrazad is known as a fascinating woman who tries to seduce the furious king
Shahryar and avoid her death by telling him a tale every night. In the Western world, Shahrazad is
considered as a sex object and a victim of the king destined to die. However, in the Arab culture, as
Haddad has demonstrated, Shahrazad is a clever woman who in the end the king marries. So
Haddad, linked to this conviction, has ideally killed Shahrazad in her book and she claims that
women have to fight for their rights without using seduction to obtain what they want. For this
reason, Haddad says that she incarnates the spirit of Lilyth, a virgin who refused to marry Adam
and was irremovable and determined not to yield. In addition, she denounces the conditions that a
woman must accept to live better and she fights against these restricted cultures. She claims that a
modern Arab woman is equal to an Arab man as she is independent, clever, professional and in her
relationship she has the same influence and the same decisional power of her partner. In other
words, Haddad affirms the equity of the sexes and this cannot be negotiable. She tries to fight
against the false Western and Eastern stereotypes about Arab women according to which they have
no rights and they are submitted to their husbands. She presents a totally different picture where we
can see how free and independent Arab women are today.
Nov.12/Fév.13

Samir Kassir: The Arab Malaise
MEDITERRANEAN CULTURES:
CULTURE AND ARTS COLUMN
BOOKS
A short book on the malaise of the Arab contemporary world, facing a political and cultural decline
after its past golden age. As Kassir himself wrote: “There’s no pleasure being Arab today. Some
Arabs feel persecuted, while others hate themselves.” With these words, Kassir launches his
polemic, making it clear from the very start that his book is not a guide to political action but the
strong personal opinion of one Arab intellectual.
Clara Camerlingo
Synthesis of the French review by Giulia D’Argenio
Valentina Colombo: Parola di donna, Corpo di donna.
Joumana Haddad (Lebanon), Ghada Samman (Syria), Haifa Bitar (Syria), Ni'mat al-Behairi
(Egypt), Hiyam al-Mefleh (Saudi Arabia) are just some of the names of the authors of the 31
stories collected in the book "Woman’s word, woman's body," created by Valentina Colombo,
professor of Arabic language and literature at the University of Tuscia, and published by
Mondadori in 2005.
This anthology is the evidence that women themselves took hold the word, pen by addressing
topics as varied as sex, polygamy, war. All sensitive topics that are dealt with in a decisive and
direct way: ".. they are women who have lost their fear, women who do not whisper, but they speak
aloud ..." says Colombo.
Laura Punzo
Abraham B. Yehoshua: The Liberated Bride
Joining the lines of this novel sounds like heading out on a journey. A journey through cultural
identities and the history of a permanent conflict opposing two populations. A journey across
Jerusalem, the Palestinian Authority Territory as well as the private life of a family.
Rivlin, the main character of the novel, is a tender man seeking explanations for the end of the
marriage of his son Ofer and the wife Galia and for the cruelty of the war opposing Palestinians to
Israelis. During his search, Jerusalem, that is quite a border between reality and metaphysics,
represents both the arrival and the departure point of Rivlin’s trip, struggling with past ghosts.
He is obsessed by the event of Ofer divorce, as he was repudiated by his wife with no clear reason.
All along his journey, Rivlin faces unexpected situations. As he goes on, he comes across the
Arabs and the intensity and poetry of their culture, enveloping and frightening him.
As the same, the author alternatively uses Arabian and Hebrew in writing tales and poems, to
envelop the reader and directly involve him. Two different worlds chase each other, a pursuit
reaching its climax in the episode of Dibuk, during a poetry festival in Ramallah: “Muzijat ruhuka
fi ruhi kama - Your spirit is made of mine”.
Abram Yehoshua builds his novel painting feelings and material. He uses different styles and
narrative techniques, mixing dialogues and monologues through a two voices narration. Alter ego
45
La Maison des Idées • 1

of the writer himself, Rivlin, a generous and visceral man, goes across the Arab world with
caution, carrying with him lively sentiment of hope and conciliation.
Elisabetta Ceccarelli
Translation: Selenia Pacilio
Per una carta geoculturale del Mediterraneo
During the event “Islam in Sicily: a garden between two civilizations”, which took place from
February to May 2012 between Palermo and Gibellina (Trapani), was held the presentation of the
work “A Geo-cultural Map of the Mediterranean", published in 2012 by “Institute of High Culture”
and edited by C. Causale. Even Professor M. Donzelli participated in the work with an essay
entitled Multiculturalism and intercultural issues for the construction of a Euro-Mediterranean area,
in which it faces the problem of "cohabitation Mediterranean" focusing on the need to overcome
the multiculturalism in favor of interculturality, the only way "... if you really want to create a
public space said Mediterranean and if you want to give substance to ideas".
Laura Punzo
Alchimie e linguaggi di donna.
Peripli at Narni Festival: a book edited by Photocity.it
The Essays of the 5th edition – year 2011 - of Literature, Philosophy and Poetry Narni Festival
have been collected in the 4th Literature and Philosophy book “Female Alchemy and Languages”.
It was edited by Photocity.it and by Homo Scrivens and it was edited by Esther Basile (Eleonora
Pimentel Lopez de Leon Association) in collaboration with Philosophy Studies Institute in Naples.
The festival was focused on the Mediterranean and on important women such the poets Wislava
Szymboroska and Miriam Mafai, died short time ago, the philosopher Maria Zambrano and Emily
Dickinson.
Peripli was invited to give a contribution and we took part organizing a panel entitled “The
Mediterranean of women in conflict” presented by the President Maria Donzelli. Followed with
interest and involvement, it let the public meet and discuss with main personalities such as the
Moroccan Malika Eddakhch, from Rabat, Italian Culture and Language lecturer at University of
Mohammed V; Loredana Cornero, President of COPEAM Women Commission; Maria Donzelli,
who talked about her personal experience in Tunis and Egypt. Finally, Magda Raffa, philologist
and Germanic researcher, reflected on women’s role in the Islamic World and I talked about the,
strong connection between poetry and revolution in Middle East.
Malika’s words aroused great empathy, as well as the video presented by Loredana “The Mimosa
and the Jasmine”, telling the Arab Spring, under women’s point of view.
This experience testified women’s capacity, above their cultural or religious differences, to be
really effective in achieving peace and dialogue overcoming prejudices. It demonstrated that they
have much in common without regard to their national origin.
The book, collecting all the acts of the Festival, makes evidence of the value of the activity of our
association, of its method, and it finally points out the importance of dialogue and, particularly,
women’s dialogue.
Rita Felerico
Translation: Selenia Pacilio
Nov.12/Fév.13

Marjane Satrapi: Persepolis – France, 2007
FILMS
The Hollywood effect films, with shining stars, telling stories about Arab-Islamic world, bored us.
For this reason, Marjane Satrapi invented a black and white animated cartoon, in spite of some
colored scenes. Simple, with no refinements like a week magazine cartoon.
Persepolis is the story of Marjane, a child who lives during the Islamic Revolution and the war
between Iran and Iraq. She has a dream: to become the new Messiah of the Arabic world.
Affected by the social transformations due to the end of the Shas régime, she promises to herself to
remain always incorruptible and in line with her liberal and democratic ideas, mainstay of her
family’s education. Suddenly the fundamentalist régime arrives and with it the ousting of women
from the social life. The wearing of veil branches off its roots into conservative women, resigned to
live as submissive. However, Marjane’s ideas become very revolutionary and her parents dispatch
her to study in Europe. Here, after a romantic setback, she understand to be perpetually stateless.
The European intolerance to accept the foreign and the difficulty to feel herself as an Iranian
citizen bring her to be depressed and to live as a tramp until she decides to come back home after
the contract of a bronchitis. Unfortunately, the Iranian social-political contest does not adopt any
positive acknowledgement and the deterioration pervades in a uncontrollable way. The situation
embitters the intolerance and the imposition on the women’s wearing will bring the young Marjane
to divorce from her husband, to leave her native land and go to Paris.
Persepolis’ main theme becomes the expression of diversity. The neediness of new incentives
opposed to the rigidity of a politics united to an extreme religion is put on a funny and touching
animated film.
The director has intentionally chosen to use children’s graphics, in order to “teach” the audience
and to instill, without any special effects, the rigidity of life where a woman is never a woman.
Elena Cuomo
Translation: Selenia Pacilio
Francesco Brancatella: Donne del Sud – Italy, 2012
A video-documentary that lights public’s hope up through seven, touching stories. The stories of
women who live in Southern Italy, in a wonderful but troubled land, and who daily fight against
the plague of organized crime through their work, through culture, education and through the
memory of their dearly departed, killed by mafias. They are simple women, carrying seeds of great
hope for a better future.
Giulia D’Argenio
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Pour les traductions on remercie | We thank
for their collaboration in doing translations:
Assunta Cucciniello; Selenia Pacilio; Tina
Trodella
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