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Gueule d'écolo<br />
Julia est une ancienne de la sécurité civile où elle<br />
a oeuvré plusieurs années avant de devenir<br />
infirmière-vétérinaire. Ce changement de<br />
parcours s’est réalisé en raison de son<br />
amour pour les animaux, qu’elle partage<br />
aujourd’hui en offrant des perroquets, élevés<br />
et apprivoisés par ses soins, à des enfants<br />
handicapés comme animal de compagnie. Sa<br />
générosité ne s’arrête pas là, puisqu’elle s’est<br />
immédiatement engagée comme bénévole lors<br />
du feu de la Montagne des Sources. « A l’écoute<br />
de l’appel lancé à la radio pour combattre le feu,<br />
je n’ai pas hésité une seconde. Tout ce qui pouvait<br />
être fait pour sauver la forêt était pour moi le moyen<br />
de sauver des animaux, qu’il s’agisse d’escargots ou<br />
d’oiseaux. ». Au-delà de la cause environnementale, Julia a aussi été touchée par<br />
la mobilisation des bénévoles. « J’ai vécu un grand moment de solidarité et fait la<br />
connaissance d’autres personnes sensibles à la nature ». C’est ainsi que Julia a mis ses<br />
compétences au service du <strong>WWF</strong> en confectionnant des panneaux pour l’exposition<br />
« Feux de la Montagne des Sources ». Aujourd’hui, elle continue son combat contre<br />
la déforestation, un thème qui lui tient à coeur, en sensibilisant les plus jeunes. Julia<br />
crée des posters sur lesquels elle dessine la biodiversité, accompagnée de textes<br />
explicatifs sur les espèces et leur milieu.<br />
Pour transmettre ce savoir à nos enfants, il est essentiel de préserver cette prodigieuse<br />
nature afin qu’ils puissent un jour la découvrir par eux-mêmes et ainsi apprendre à<br />
en prendre soin.<br />
N.P.<br />
Insolite de nature<br />
<strong>Le</strong>s Wétas calédoniens<br />
<strong>Le</strong>s wétas comptent parmi les insectes<br />
les plus fascinants mais aussi les plus<br />
méconnus de Nouvelle-Calédonie.<br />
Emblème de la faune néo-zélandaise où<br />
sont présents les plus gros spécimens,<br />
les wétas se retrouvent dans quelques<br />
pays du Sud.<br />
Insectes de large taille et au<br />
déplacement lent, ils appartiennent<br />
à l’ordre des orthoptères avec les<br />
sauterelles, grillons et criquets. <strong>Le</strong> nom<br />
de « Weta » provient du terme maori<br />
Wetapunga désignant la divinité des<br />
choses horribles. En effet les mâles ont de grandes mandibules leur donnant un aspect<br />
plutôt effrayant.<br />
<strong>Le</strong>s wétas s’observent dans diverses régions forestières du <strong>caillou</strong>. Actifs la nuit sur<br />
la végétation dont ils se nourrissent de jeunes feuilles, les wétas restent le jour à<br />
l’intérieur de galeries dans du bois mort. <strong>Le</strong>s bois occupés peuvent être au niveau du<br />
sol mais sont généralement situés assez haut dans les arbres, expliquant pourquoi les<br />
wétas passent souvent inaperçus.<br />
Comme la plupart des insectes, les wétas sont ovipares, les femelles pondant leurs<br />
œufs dans le sol. En Nouvelle-Zélande, les mâles possèdent de véritables harems qu’ils<br />
défendent activement à l’aide de leurs puissantes mandibules. Qu’en est-il des mâles<br />
wétas du <strong>caillou</strong> ?<br />
Par Julien <strong>Le</strong> Breton. Docteur en Ecologie Tropicale & Stéphane Astrongatt<br />
Entomologiste amateur