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LE PALMIER A HUILE<br />
Famille : Palmacées<br />
Nom latin : Elaeis guineensis<br />
Nom malgache : Zarina<br />
1. BUTS DE LA CULTURE<br />
Le palmier <strong>à</strong> <strong>huile</strong> est un arbre qui est cultivé pour ses fruits dont on extrait<br />
des corps gras <strong>à</strong> usages alimentaires et industriels. Il produit 5 <strong>à</strong> 7 fois plus<br />
d'<strong>huile</strong> <strong>à</strong> l'hectare que l'arachide<br />
La pulpe du fruit donne de l'<strong>huile</strong> de palme. L'amande des fruits donne de<br />
l'<strong>huile</strong> de palmiste<br />
De plus la sève du palmier <strong>à</strong> <strong>huile</strong>, recueille dans des vases, fermente rapidement et donne du<br />
vin de palme (des saignées répétées compromettent évidemment la vitalité de l'arbre). Ses<br />
feuilles ont de multiples usages (toiture, clôture, vannerie etc…)<br />
2. BOTANIQUE<br />
L'Elaeis guineensis est d'origine africaine. Le foyer se trouve le long du golfe de Guinée,<br />
région où l'on trouve encore des palmeraies naturelles spontanées très étendues.<br />
2.1. Classification<br />
L'Elaeis comprend 2 espèces principales :<br />
- La plus importante et plus répandue est L'Elaeis guinensis<br />
- L'autre l'Elaeis oléifera se rencontre dans le Nord de l'Amérique du Sud en peuplements<br />
spontanés<br />
La classification des variétés peut se faire principalement suivant 3 caractères :<br />
1) - La couleur du fruit :<br />
¢ Fruit noir avant maturité : variété Nigrescens la plus répandue<br />
¢ Fruit vert avant maturité : variété Virescens peu répandue<br />
2) - La présence ou l'absence de caroténoïdes dans la pulpe <strong>à</strong> maturité :<br />
¢ Présence : variété commune<br />
¢ Absence : variété albescens<br />
3) - Suivant l'épaisseur des coques qui est le critère le plus important<br />
Variété Macrocaria <strong>à</strong> coque très épaisse pouvant atteindre 6 <strong>à</strong> 8 mm, sans intérêt économique<br />
Variété Pisifere <strong>à</strong> fruit dépourvu de coque, variété qui a un taux d'avortement de fruits très<br />
élevé, donc sans intérêt économique<br />
Il faut ajouter la variété TENERA qui est un hybride de D x P. Le croisement D x P donne en<br />
effet % de TENERA<br />
2.2. Description<br />
2.2.1. Système radiculaire : Forme fasciculée typique des monocotylédones. Plusieurs<br />
milliers de racines cylindriques partent d'un énorme bulbe ou plateau radiculaire, assurant un<br />
ancrage très solide du palmier. Les unes sont courtes (1m) les autres très longues jusqu'<strong>à</strong> 15 <strong>à</strong><br />
20 mètres. Ces dernières portent seules des racines absorbantes tertiaires ou quaternaires. La<br />
majeure partie de ces racines rayonnent horizontalement dans les premiers cinquante<br />
centimètres d'épaisseur du sol<br />
2.2.2. Tronc (Appelé STIPE) : Vertical, normalement non ramifié, constitué des fibres<br />
enserrant une moelle alimentant bourgeon végétatif terminal. Il commence <strong>à</strong> se développer<br />
vers 4 ou 6 ans et <strong>à</strong> une croissance constante de 40 <strong>à</strong> 60 cm par an pendant toute la vie du<br />
palmier, pour atteindre 20 <strong>à</strong> 25 m de haut.<br />
2.2.3. Système foliaire :La stipe porte la couronne, panache symétrique de feuilles pennées<br />
implantées en spirale autour du bourgeon végétatif qu'elles protègent. La feuille centrale, non<br />
épanouie, verticale, s'appelle la flèche. Le bourgeon végétatif est constitué par 'ensemble de<br />
toutes les ébauches foliaires et florales et de toutes les feuilles en développement ou en<br />
activité avec les inflorescences correspondantes. A l'aisselle de chaque feuille se trouve une<br />
inflorescence ou un régime.<br />
Il s'écoule 50 mois environ entre l'apparition des ébauches foliaires dans le bourgeon et la
mort naturelle de la feuille. Le bourgeon émet 20 <strong>à</strong> 25 feuilles nouvelles par an ; 30 <strong>à</strong> 40<br />
feuilles de la couronne sont fonctionnelles ; les feuilles mesurent 5 <strong>à</strong> 7 m de long ; la pétiole,<br />
très fort et épineux dans le premier mètre inférieur, porte 100 <strong>à</strong> 160 paires de folioles<br />
opposées mesurant 100 <strong>à</strong> 120 cm de long et 4 <strong>à</strong> 6 cm de large dans le milieu de la feuille<br />
2.2.4. Les inflorescences : Le palmier est une plante monoïque <strong>à</strong> sexes séparés sur le même<br />
individu. Fleurs groupées en épis réunis en un très gros spadice, <strong>à</strong> l'aisselle de chaque feuille.<br />
Inflorescence mâle : une centaine d'épis digités portant chacun un millier de très petites fleurs<br />
<strong>à</strong> six périanthèses et six étamines. Inflorescence femelle : plus massive comprend un rachis<br />
portant une centaine d'épis de six <strong>à</strong> douze fleurs, terminé par une épine. Fleurs petites situées<br />
<strong>à</strong> l'aisselle d'une bractée constituée d'un ovaire <strong>à</strong> trois stigmates, enduits <strong>à</strong> maturité d'un<br />
liquide gluant fixant le pollen transporté par les insectes<br />
Les inflorescences mâles et femelles sont portées par le même palmier par cycles alternés<br />
d'inflorescences du même sexe.<br />
L'évolution d'une ébauche florale en régime de fruits dure environ 42 mois dont :<br />
¢ 10 mois de l'ébauche <strong>à</strong> la sexualisation<br />
¢ 24 <strong>à</strong> 26 mois de la sexualisation <strong>à</strong> la floraison<br />
¢ 5 <strong>à</strong> 6 mois de la floraison <strong>à</strong> la récolte<br />
L'émission des feuilles et des inflorescences associées est continue toute l'année. La<br />
sexualisation des ébauches florales, le rythme du développement ou l'avortement des fleurs<br />
sont influencés par toute une série de facteurs (eau, température, état sanitaire, fertilisation,<br />
enherbement) dont les effets respectifs ou conjugués interviennent tout au long des 2,5 ans<br />
précédant la récolte.<br />
2.2.5. Régimes fructifères : Un rachis, pédoncule fibreux très solide, porte les épis garnis de<br />
fruits. L'ensemble forme une masse globuleuse ovoïde plus ou moins hérissée d'épines de 10 <strong>à</strong><br />
50 cm de long, 10 <strong>à</strong> 35 cm de large d'un poids variant de quelques kg <strong>à</strong> 60 Kg pour une<br />
moyenne de 10 <strong>à</strong> 245 Kg en plantation adulte. Un régime porte 800 <strong>à</strong> 4.000 fruits, le plus<br />
souvent 1.200 <strong>à</strong> 1.500<br />
2.2.6. Le fruit : Il est une drupe sessile, ovoïde, longue de 3 <strong>à</strong> 5 cm. La coupe d'un fruit<br />
permet de distinguer, de l'extérieur vers l'intérieur :<br />
¢ L'épiderme cutinisé, lisse, luisant<br />
¢ Le mésocarpe, ou pulpe, jaune ou orangé, très <strong>huile</strong>ux. Le pulpe, dont l'épaisseur varie de 2<br />
<strong>à</strong> 10 mm renferme de 45 <strong>à</strong> 50% de son poids frais d'<strong>huile</strong> de palme<br />
¢ L'endocarpe (ou coque) sclarifié, très dur, noir, de 0,5 <strong>à</strong> 4 ou 5mm d'épaisseur avec, <strong>à</strong><br />
l'extérieur, des côtes longitudinales (fibres adhérentes).<br />
A l'intérieur de la coupe se trouve l'amande ; l'ensemble amande + coque constitue la graine<br />
ou noix de palme. L'amande constitue le palmiste<br />
2.2.7. La graine : Les dimensions et les poids de la graine varient suivant l'origine des arbres,<br />
mais aussi dans un même régime. Une graine tenera pèse de 1 <strong>à</strong> 2 g et une graine dura de 4 <strong>à</strong> 6<br />
g. Il y a généralement une amande par fruit. L'amande de forme plus ou moins ovoïde, occupe<br />
toute la cavité de l'endocarpe.<br />
La structure des amandes est la suivante :<br />
¢ Un tégument très mince et très adhérent, blanchâtre ou jaunâtre devenant noirâtre en séchant<br />
¢ Un albumen cartilagineux, très <strong>huile</strong>ux, creusé au centre d'une longue fente ; il fournit<br />
l'<strong>huile</strong> du palmiste<br />
¢ Un embryon linéaire de 4 <strong>à</strong> 5 mm.<br />
2.2.8. Sélection : Le programme variétal de l'Elaeis gyineensis a eu pour objectif prioritaire<br />
l'augmentation de la productivité. Depuis 1922, les résultats enregistrés ont été les suivants :<br />
- Palmeraie naturelle<br />
- Palmeraie naturelle aménagé<br />
- Croisement au sein d'une souche<br />
(1950)<br />
- Croisement DURA x PESIFERA<br />
Tonnes Régimes<br />
Ha/an<br />
3<br />
7<br />
Taux Extraction<br />
Huile/Régime<br />
9<br />
11<br />
Tonnes Huile<br />
Ha/an<br />
0,3<br />
0,8
entre souches (1958)<br />
- Croisement DURA x PESIFERA<br />
entre souches (1968)<br />
- Meilleurs croisements (1985)<br />
A partir de ces dernières années, les travaux portent sur l'amélioration des qualités<br />
alimentaires. A l'intérieur du matériel guineensis ; la sélection augmente dès <strong>à</strong> présent de 8 <strong>à</strong><br />
12 % le taux de la fraction liquide de l'<strong>huile</strong> (acides insaturés).<br />
Par hybradation avec l'espèce spontanée sud américaine Elaeis oléifèra ce taux est encore<br />
amélioré.<br />
La multiplication végétative en cours de vulgarisation pourra permettre une amélioration des<br />
rendements en <strong>huile</strong> par Ha de 15 <strong>à</strong> 20%<br />
3. ÉCOLOGIE<br />
Le palmier est une plante de soleil et d'eau <strong>à</strong> croissance continue, qui requiert des conditions<br />
climatiques aussi constantes que possible tout au long de l'année. Tout écart par rapport aux<br />
conditions optimales entraîne une baisse de production.<br />
3.1. Insolation optimale : 2.000 heures par an, soit une moyenne mensuelle de 165 heures<br />
3.2. Pluviométrie optimale : 1.800 mm par an, soit une moyenne de 150 mm/mois<br />
3.3. Hygrométrie : l'humidité moyenne relative mensuelle doit être supérieure<br />
<strong>à</strong> 75%<br />
3.4. Température annuelle moyenne la plus favorable est de 26°C avec des moyennes<br />
mensuelles des minima supérieures <strong>à</strong> 18°C, pour les mois les plus froids, ce qui exclut la<br />
culture d'altitude<br />
3.5. Influence sur la production : Toute saison sèche de plus d'un mois entraîne une baisse de<br />
production proportionnelle <strong>à</strong> la sévérité de la saison sèche et <strong>à</strong> sa durée ce qui explique que les<br />
productions d'un même matériel végétal peuvent varier de 8 <strong>à</strong> 40 T. de régimes/Ha., suivant<br />
les conditions de pluviométrie et d'insolation. il faut donc tenir compte de ces facteurs. Ces<br />
conditions écologiques limitent entre les parallèles 10° Nord et Sud les zones favorables <strong>à</strong> la<br />
rentabilité de la culture du palmier, sauf insulaires particulières.<br />
3.6. Sols : Le palmier <strong>à</strong> <strong>huile</strong> est assez plastique au point de vue des sols et plus exigeant sur<br />
leur qualité physique que sur leur richesse en matières minérales. Il demande des sols<br />
profonds, meubles, perméables, <strong>à</strong> bon pouvoir de rétention en eau : il s'accommode fort mal<br />
d'un horizon compact (cuirasse, lit gravillonaire ou argileux) <strong>à</strong> faible profondeur. Il ne<br />
supporte pas les sols <strong>à</strong> engorgement prolongé mais supportent des inondations temporaires si<br />
le sol est rapidement drainé ; il apprécie les nappes phréatiques relativement profondes. Le<br />
palmier <strong>à</strong> <strong>huile</strong> donne des productions élevées que le sol est plus riche en humus et en<br />
matières minérales ; dans les sols pauvres il est surtout sensible aux équilibres des éléments -<br />
C/N voisin de 10 dans l'horizon supérieur ; teneur minimale en potassium échangeable de<br />
l'ordre de 0,15 <strong>à</strong> 0,20 Me %, qui peut être corrigée au besoin par des apports de potassium<br />
- Indifférence aux teneurs en Ca et Mg échangeables, pourvu que les rapports Mg :K et Ca/K<br />
soient égaux ou supérieur <strong>à</strong> 2.<br />
- La carence phosphatée ne se manifeste qu'au-dessous de 0,3 <strong>à</strong> 0,5 pour mille. Il préfère les<br />
sols <strong>à</strong> PH voisins de la neutralité mais supporte l'acidité jusqu'<strong>à</strong> PH 4,5.<br />
4. TECHNIQUES CULTURALES<br />
4.1. Multiplication : Ne doivent être utilisées que des semences issues de fécondation<br />
artificielle entre palmiers sélectionnées de souches différentes ou des clones. Ces semences et<br />
clones sont fournis par des organismes spécialisés (I.R.H.O.) et proviennent de croisement de<br />
D x P donnant cent pour cent de plants Tenera ;<br />
4.1.1.Semis : Compte-tenu des pertes et éliminations inévitables <strong>à</strong> tous les stades, il faut<br />
12,5<br />
15<br />
16<br />
-<br />
15<br />
20<br />
22,4<br />
-<br />
1,9<br />
3,0<br />
3,6<br />
4,5
prévoir, pour planter i Ha (<strong>à</strong> raison de 143 arbres) 270 graines : germination supérieure <strong>à</strong> 85%<br />
donnant 230 graines germées <strong>à</strong> repiquer en pépinière dont on peut obtenir 190 plantules<br />
donnant en pépinière, après nouvelle sélection, 150 plants utiles. Avec les clones, il faut<br />
compter 250 vitroplants <strong>à</strong> l'hectare<br />
4.1.2. Germoirs : Dans le cas des graines la germination s'effectue en deux phases :<br />
- La levée de la dormance des graines par chauffage <strong>à</strong> l'humidité (entre 17 et 19% d'humidité<br />
sur poids frais d'amande) ;<br />
- Le développement des embryons par la mise <strong>à</strong> température ambiante des graines fortement<br />
rehydratées (entre 23 et 25% d'humidité sur poids frais d'amande)<br />
La plus simple est la germination en sacs plastiques par chaleur sèche qui se conduit ainsi :<br />
- Réhumidification partielle des graines : trempage 7 jours dans une eau <strong>à</strong> température<br />
ambiante (25°C) renouvelée tous les jours ;<br />
- Ressuyage léger <strong>à</strong> l'air pour obtenir une teinte noire mate en noix ;<br />
- Chauffage pendant 60 <strong>à</strong> 80 jours dans des germoirs isothermes (chaudière ou électricité).<br />
Les graines sont mises dans des sacs de polyéthylène transparent de 20/100è de mm<br />
d'épaisseur ; de 50 cm de large x 65 cm de haut ; pour 600 <strong>à</strong> 1.00 graines. Fermeture<br />
hermétique des sacs (pliure en accordéon) ; ménager dans le sac un volume d'air suffisant<br />
Ouverture des sacs une fois par semaine pour l'aération pendant 1/2 heure. Après la période de<br />
chauffage, rehydration des graines par trempage pendant 3 jours suivis d'un léger ressuyage<br />
Maintien des sacs hermétiquement fermés <strong>à</strong> température ambiante de 25/27 degrés C. Triage<br />
hebdomadaire avec sortie des graines germées.<br />
4.1.3. Prépépinières : Uniquement en sacs de polyéthylène de 50 microns d'épaisseur; sachets<br />
pliés, avec soufflets de 10 cm de large et 22 cm de haut. Ne repiquer que des graines <strong>à</strong> germes<br />
différenciés. Les sachets sont remplis de terreau forestier tamisé (21 par sac). Désinfection du<br />
terreau au cryptonol. Les graines sont recouvertes d'un ou deux cm de terre, en veillant <strong>à</strong> ce<br />
que la radicule soit bien orientée. Les sacs sont mis côte <strong>à</strong> côte sur une bande de 2,20 m de<br />
large. Les planches doivent être ombragées et régulièrement arrosées.<br />
Apport d'engrais en solution. Lorsque les plantules ont 4 feuilles (après 4 mois) elles doivent<br />
être repiquées en pépinière.<br />
4.1.4. Pépinières : En sacs de polyéthylène noir de 20/100è de mm d'épaisseur, de 40 x 40 cm<br />
; la partie inférieure est percée de 46 trous de 4 <strong>à</strong> 5 mm de diamètre, disposés en trois rangées<br />
parallèles et distants de 5 cm. Sacs remplis de terreau humifère superficiel sablo-argileux,<br />
pouvant être enrichi de gadoues ou de composts<br />
Les sacs sont placés <strong>à</strong> écartement de 60 cm en triangle soit 22.000 plants par Ha de pépinière.<br />
L'arrosage est nécessaire pendant la période sèche : prévoir ¼ de litre par jour et par plant et<br />
augmenter progressivement jusqu'<strong>à</strong> 2,5 litres. Durée normale des pépinières 7 <strong>à</strong> 8 mois.<br />
Une sélection sévère doit être faite en fin de pépinière pour éliminer les plants chétifs ou mal<br />
formés. Les plants de palmier <strong>à</strong> <strong>huile</strong> seront aptes <strong>à</strong> être plantés définitivement lorsqu'ils<br />
atteignent 0,90 <strong>à</strong> 1,20 mètres de hauteur soit au bout de 16 mois environ<br />
4.2. Plantation<br />
4.2.1. Préparation du terrain : Meilleure densité de plantation : 143 pieds <strong>à</strong> l'Ha, disposés en<br />
triangle équilatéral de 9 m de côté, soit 7,80 m entre les lignes (orientées nord-sud) ; 9 m entre<br />
palmiers sur chaque ligne<br />
La plantation est habituellement établie sur sol forestier après abattage et dessouchage de la<br />
forêt. Ainsi les opérations suivantes seront effectuées chronologiquement :<br />
- Piquetage préliminaire et précis du réseau routier,<br />
- Abattage du sous-bois<br />
- Ouverture des routes avec dessouchage total,<br />
- Piquetage des têtes de lignes de plantation,<br />
- Abattage des arbres avec dessouchage sur les lignes et interlignes ne comportant pas<br />
d'andain,<br />
- Andainage des bois, 1 interligne sur 2,<br />
- Piquetage des lignes et semis légumineuses de couverture (pueraria, centro-sema) <strong>à</strong> raison<br />
de 6 <strong>à</strong> 10 Kg/ha,
- Trouaison préliminaire : fosses de 60 x 60 x 60 cm rebouchés immédiatement avec de la<br />
terre de surface<br />
4.2.2. Mise en place des palmiers : Elle doit être faite dans les pays où les saisons sèches sont<br />
assez marquées, au début de la grande saison des pluies lorsque la terre est déj<strong>à</strong> bien mouillée<br />
et qu'on est assuré de profiter de plusieurs mois de bonne pluviométrie après plantation. Les<br />
mises en place en petite saison des pluies sont donc proscrire. Les plants doivent être mis en<br />
place définitive aussitôt après leur sortie de pépinière. Les trous de plantation sont ouverts <strong>à</strong> la<br />
dimension exacte du sac ou de la motte. Le plant doit être mis en terre bien verticalement, le<br />
collet étant rigoureusement au niveau du sol après tassement de la terre autour de la motte de<br />
transplantation. Protéger les plants contre les rats par des grillages enterrés. En cas d'attaque,<br />
compléter par des appâts empoisonnés. Un paillage est disposé au pied de chaque plant sur 1<br />
mètre de diamètre pour éviter une dessiccation brutale éventuelle du sol. Une fumure est<br />
appliquée dans le rond jusqu'<strong>à</strong> l'aplomb de l'extrémité des feuilles. La mise en place des plants<br />
doit être particulièrement bien faite car elle conditionne tout l'avenir et la rentabilité de la<br />
plantation.<br />
4.3. Entretien On commence par remplacer les manquants s'il y a lieu. Ensuite l'entretien : - L<br />
e sarclage des ronds sur 1 ( <strong>à</strong> 2m de rayon autour du pied se fait manuellement <strong>à</strong> raison de 6 <strong>à</strong><br />
8 passagers la première année, puis 4 <strong>à</strong> 6 par la suite. On peut maintenant utiliser le<br />
désherbage chimique au jeune âge de la façon suivante :<br />
" De 1 <strong>à</strong> 3 ans, 2 traitements par an d'Amérique ou de Diuron,<br />
" de 3 <strong>à</strong> 6 ans, 2 ou 3 passages par an de Cyanatrine ou d'Atrazine,<br />
" <strong>à</strong> partir de 6 ans, on utilise fréquemment le Paraquat, le MSMA, le Glyphosate ;<br />
" L'entretien de interligne : 2 <strong>à</strong> 3 rabattages par an, une fois la couverture bien installée ;<br />
sarclage sélectif ;<br />
" La toilette et l'élagage <strong>à</strong> la mise en récolte. On laisse deux palmes sous le régime mûr. Au<br />
jeune âges ne couper que les feuilles sèches.<br />
Lorsque les arbres dont adultes, l'entretien des interlignes peut de faire mécaniquement. On<br />
utilise suivant les suivants des charrues landaises, des rouleaux débroussailleurs ou des billes<br />
de bois traînées par un tracteur : 10 <strong>à</strong> 25 Ha/ journée de tracteur de 35/45 ch suivant l'outil<br />
utilisé.<br />
4.4. FUMURE :<br />
La récolte exporte surtout de l'azote et de la potasse. Pour 15T de régime on estime les<br />
besoins <strong>à</strong> 70 Kg de N° 70 Kg de K et 10 Kg de P, 10Kg de Ca et 10Kg de Mg.<br />
L es besoins en azote diminuent avec l'âge, au contraire de la potasse. Les engrais doivent être<br />
appliqués en fin des grandes saisons des pluies.<br />
4.5. TECHNIQUES PARTICULIERS<br />
- Ablation des inflorescences, castration pour améliorer les premières récoltes<br />
- Pollinisation assistée, parfois nécessaire<br />
- Irrigation<br />
4.6. PRODUCTION<br />
- Suivant les conditions écologiques, les palmiers commencent <strong>à</strong> produire entre deux et cinq<br />
ans ; ils sont adultes quatre <strong>à</strong> six ans plus tard pendant cette période, la production s'accroît<br />
avec des régimes par hectares et par an dans les meilleures conditions ; ce la correspond <strong>à</strong> plus<br />
de 9 t d'<strong>huile</strong> de palme puisqu' avec les sélections actuelles on obtient, en traitement industriel<br />
des taux d'extraction de 21 <strong>à</strong> 23 pour cent d'<strong>huile</strong> de palme sur régime.<br />
4.7. RÉCOLTE :<br />
La maturité des fruits d'un même régime s'échelonne sur quinze jours. Les fruits détachés<br />
s'acidifient rapidement donc compromis nécessaire entre bonne maturité (5 <strong>à</strong> 10 fruits<br />
détachés spontanément) et faible acidité. Fréquence de tours de récolte : 8 <strong>à</strong> 15 jours suivant<br />
production. Suivant l'âge, récolte au ciseaux, <strong>à</strong> la machette, <strong>à</strong> la faucille soit <strong>à</strong> partir du sol,<br />
soit après grimpage. La rémunération des récolteurs aux pièces doit tenir compte de la qualité<br />
(maturité), de l'effort fourni et de la surface visitée. Les régimes verts ne sont pas payés, les<br />
fruits détachés doivent être soigneusement ramassés.<br />
4.8. RENDEMENT :
Le rendement <strong>à</strong> l'hectare est de :<br />
- 5<strong>à</strong> 6T pour les régimes de 4 <strong>à</strong> 5 ans<br />
- - 15 T pour les régimes de 10 <strong>à</strong> 12 ans.<br />
5. ENNEMIS - MALADIES - LUTTE<br />
NOMS EFFET MÉTHODE DE LUTTE<br />
" Fusariose (Wilt) " Dessèchement des feuilles <strong>à</strong> partir des plus vieilles " Sélection<br />
" Ganoderma (Stem rot " Pourriture du tronc " Abattage arbre lutte contre insecte Sufetila<br />
" Armillaria " Pourridié " Abattage arbres atteints<br />
" Cercosporiose " Moucheture " Traitement Zineb<br />
" Fourmis " Défoliaison " Perchlolrdecone sur les passages<br />
" Chenilles défoliatrices (lépidoptères) " Défoliaison " Aldicarbe - Carbaryl Trichlorphon<br />
" Coléoptères (Alurnus) " Attaque de la flèche et jeunes feuilles " Aldicarbe - Endusulfan<br />
" Stratégus (Coleoptère) " Attaque plateau radiculaire vers le bougeon " Heptachlore au pied<br />
" Oryctes (Coléoptère) " Attaque de la base des feuilles vers le coeur " Destruction des<br />
refuges<br />
" Temnoschoîtes (Coléo) " Attaque sur le blessure ou " Aldicarbe - Dimethoate<br />
" Sapalassa (Lépdidoptère)<br />
" Sufetula (Lépidoptère) " Attaque les racines, vecteurs de micro-organismes et champignons<br />
parasites " Heptachlore au pied de l'arbre<br />
" Chenilles diverses (Lépidoptères) " Défoliaison " Trichlorphon - Carbaryl -Phosphamidon<br />
" Alurnus (Coléoptères) " Attaque de flèche et " Dioxacarbe<br />
" Acariens " Piqûres des feuilles, vecteurs de champignons parasites " Soufre mouillabe<br />
" Larves mineuses (Coelaeno - menodera coléoptère) " Galeries larvaires dans les feuilles "<br />
Prathion-Azinphos-Diclovo-Evisec-Préférable Monocrophos en injection ou absorption<br />
racinaire<br />
" Fournis défoliatrices " Défoliaison " Perchloredecone sur les passages<br />
" Rhyncophone (Coléoptère) " Larves attaquent le bourgeon " Eviter les blessures infection<br />
:Dimethoate<br />
" Castina (Lepidoptère) " Perfore rachis et pédoncules " Dichlorfon<br />
6. UTILISATION DES PRODUITS ET SOUS-PRODUITS<br />
La pulpe et l'amande du fruit du palmier contiennent de l'<strong>huile</strong>.<br />
" L a pulpe qui renferme 40 <strong>à</strong> 55 % de son poids en <strong>huile</strong> donnera de l'<strong>huile</strong> de palme qui est<br />
presque uniquement utilisée pour l'alimentation et de moins en moins en savonnerie. Comme<br />
autres utilisations il convient de signaler son emploi dans les opérations de laminage <strong>à</strong> froid<br />
des tôles minces en sidérurgie et d'étamage <strong>à</strong> froid.<br />
" L'amande qui renferme 48 <strong>à</strong> 52 % de son poids en <strong>huile</strong> donnera l'<strong>huile</strong> de palmiste, <strong>huile</strong><br />
particulièrement riche en acide laurique comme lecoprah. Ses principaux débouchés après<br />
raffinage sont l'alimentation et la savonnerie car elle permet l'obtention des produits puissants.<br />
" Le tourteau sert dans l'alimentation animale.