Quartier des 2 Lions réinventer la ville - Les 2 Lions

PROXIMITÉ
LES 2 LIONS :
une nouvelle idée
de l’espace public
Le quartier des 2 Lions ne fait rien comme les autres.
Là où la tendance est à l’étalement urbain, ce véritable morceau
de ville conjugue la réussite sur l’air de la densification de
l’habitat et de la mixité des fonctions. Aujourd’hui, habitants,
entreprises et étudiants s’y partagent l’espace avec sérénité.
LES 2 LIONS EN CHIFFRES :
Environ 70 hectares (soit une centaine
de terrains de rugby)
Environ 3 millions de m 3 de remblais
(soit le volume de la pyramide de Kheops
et du grand sphinx)
LES 2 LIONS AU PRINTEMPS 2005 :
Habitat : 52000 m2 construits,
962 logements terminés et habités
dont 79 maisons de ville
Activité : 81000 m 2 construits, 2170 emplois
dont 1400 salariés du secteur privé
450 salariés de l’enseignement supérieur
320 autres salariés du secteur public
Enseignement supérieur :
4700 étudiants à la rentrée 2004-2005
LES 2 LIONS À TERME :
2000 logements
4000 emplois
et 5500 étudiants
Le quartier des 2 Lions avec ses 70
hectares aurait pu n’être qu’une zone
d’activités ou un empilement de
logements sans liens réels avec leur
environnement immédiat. Il suffit d’y
flâner pour constater qu’il n’en est rien.
« Le quartier des 2 Lions est reconnu
au niveau national comme l’un des
grands projets urbains, au même titre
que Lyon Confluence, Euralille, L’île de
Nantes, ou Euroméditerranée à
Marseille », souligne Alain Goudeau,
conseiller communautaire et adjoint au
maire de Tours, que Jean Germain a
chargé de la coordination générale du
projet et des équipes qui y travaillent
dès 1995. Cette organisation resserrée
n’est sans doute pas étrangère à la
cohérence du développement des 2
Lions.
Est-ce un signe ? Neuf des plus grands
promoteurs immobiliers de l’hexagone
y ont construit ou y préparent un projet.
Tous, comme avant eux les élus,
urbanistes et architectes, ont très
certainement compris l’enjeu stratégique
représenté par le projet : créer un
nouvel espace de croissance pour
l’agglomération.
A l’abri du Cher
Pour remporter ce pari, le futur quartier
a d’abord dû littéralement sortir de
terre. Il y a quelques décennies, on l’a
entièrement surélevé de cinq mètres
pour le mettre hors d’atteinte des
débordements du Cher. Et comme les
bonnes fées de l’environnement se
sont penchées sur son berceau, le
voilà aujourd’hui très bien entouré : au
nord, le Cher, au sud le Petit Cher, à
l’est le lac de la Bergeronnerie, et à
l’ouest l’immense parc de la Gloriette.
C’est sur cette base verte qu’on a pu
largement planter... des idées neuves ;
notamment pour répondre à la croissance
démographique de l’agglomération.
Plutôt que de subir l’étalement
urbain avec toutes ses conséquences
négatives (éloignement des centres
économiques, allongement des temps
de déplacement, pollution...), le choix a
clairement porté sur l’idée de densification
de l’habitat - et pas massification -
et de mixité, rendant possible la
cohabitation entre logements, entreprises,
centres de formation, et commerces.
« Au final, cela préserve les espaces
naturels de l’urbanisation et permet de
s’installer et de travailler intra-muros »,
ajoute Alain Goudeau.
Les logements (1 200 au total sur le
quartier) y ont été prévus assez vastes
pour accueillir de grandes familles. Le
logement social y trouve aussi sa
place, en petits collectifs comme en
maisons individuelles.
Bref, il est désormais possible de
bénéficier de la même qualité de vie
qu’en 1 ère ou 2 e couronne à un quart
d’heure du centre ville, avec une grande
terrasse ou un jardin pour pouvoir
aussi vivre à l’extérieur, et dans un
environnement totalement préservé.
Il n’a pas toujours été facile de
convaincre les promoteurs de se plier à
de telles contraintes. En effet, un espace
extérieur accompagnant le logement
peut passer pour une dépense superflue.
Tout comme un studio rapportera
plus vite qu’un logement de taille
moyenne. Mais le cap a été tenu.
TOUR(S)PLUS le mag. le magazine de l’agglomération - N°11 - avril, mai, juin 2005 13