Détermination des pertes magnétiques des tôles fer-silicium à ...
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<strong>Détermination</strong> <strong>des</strong> <strong>pertes</strong> <strong>magnétiques</strong><br />
<strong>des</strong> <strong>tôles</strong> <strong>fer</strong>-<strong>silicium</strong> <strong>à</strong> grains orientés<br />
Lynda Sedkaoui, Ferroudja Bitam-Megherbi<br />
Laboratoire <strong>des</strong> Technologies Avancées du Génie Electrique (LATAGE)<br />
Université Mouloud Mammeri de Tizi-Ouzou<br />
sedkaoui_lynda@yahoo.fr<br />
<strong>fer</strong>roudja_megherbi@yahoo.fr<br />
Résumé — Cet article présente une détermination<br />
expérimentale et théorique <strong>des</strong> <strong>pertes</strong> <strong>magnétiques</strong> dans les <strong>tôles</strong><br />
<strong>fer</strong>-<strong>silicium</strong> <strong>à</strong> grains orientés (Fe3 .1%Si-GO). Une comparaison<br />
<strong>des</strong> <strong>pertes</strong> <strong>magnétiques</strong> obtenues expérimentalement <strong>à</strong> celles<br />
déterminées <strong>à</strong> partir de deux modèles théoriques a été faite. Le<br />
premier est le modèle de Bertotti en régime sinusoïdal. Le<br />
deuxième est un modèle qui est défini dans le domaine du temps<br />
et tient compte de la présence <strong>des</strong> harmoniques de l’induction<br />
magnétique. Les paramètres <strong>des</strong> modèles théoriques sont<br />
déterminés <strong>à</strong> partir de la courbe expérimentale. Une séparation<br />
<strong>des</strong> <strong>pertes</strong> <strong>magnétiques</strong> a été faite avec le modèle de Bertotti. Un<br />
bon accord entre pratique et théorie a été établi.<br />
Mots clés — Tôles Fe3.1%Si-GO - Pertes <strong>magnétiques</strong> - Modèle<br />
de Bertotti - Séparation <strong>des</strong> <strong>pertes</strong> <strong>magnétiques</strong>.<br />
I. INTRODUCTION<br />
Les matériaux <strong>fer</strong>ro<strong>magnétiques</strong> doux sont <strong>des</strong> matériaux<br />
constitutifs de toutes les machines électriques. On les trouve<br />
dans les moteurs, générateurs et transformateurs d’énergie<br />
électrique. Les <strong>tôles</strong> <strong>fer</strong>-<strong>silicium</strong> <strong>à</strong> grains orientés dites Fe-Si,<br />
GO servent presque exclusivement <strong>à</strong> la construction <strong>des</strong><br />
transformateurs. Ces matériaux offrent une polarisation <strong>à</strong><br />
saturation élevée et permettent une variation aisée du flux<br />
magnétique avec une faible dissipation d’énergie [1,2]. Dans<br />
un transformateur, les <strong>tôles</strong> <strong>magnétiques</strong> sont soumises <strong>à</strong> <strong>des</strong><br />
sollicitations extrêmes qui sont très différentes <strong>des</strong> conditions<br />
de caractérisation habituelles ou normalisées [3,4]. Les<br />
caractéristiques standard sont alors insuffisantes pour prédire<br />
le comportement du circuit magnétique et l'évaluation<br />
préalable <strong>des</strong> <strong>pertes</strong> <strong>magnétiques</strong> reste donc aujourd'hui un<br />
problème délicat. La prédiction <strong>des</strong> <strong>pertes</strong> <strong>magnétiques</strong> fait<br />
partie <strong>des</strong> problèmes scientifiques qui nécessitent différentes<br />
approches. Ces dernières vont de l'étude microscopique<br />
jusqu’<strong>à</strong> l'étude macroscopique du comportement <strong>des</strong><br />
matériaux <strong>magnétiques</strong>, lorsqu'ils sont intégrés dans un<br />
ensemble de conversion d'énergie.<br />
Des modèles théoriques ont été mis au point en vue de<br />
prédire les <strong>pertes</strong> <strong>magnétiques</strong>. En se basant sur une grande<br />
partie de la théorie, il y a trois métho<strong>des</strong> principales qui<br />
s’occupent de la prédiction <strong>des</strong> <strong>pertes</strong> <strong>magnétiques</strong> : le<br />
principe de séparation de <strong>pertes</strong>, les modèles d'hystérésis et les<br />
métho<strong>des</strong> empiriques.<br />
Les approches empiriques sont basées sur l’équation<br />
caractéristique <strong>des</strong> <strong>pertes</strong> <strong>magnétiques</strong> de Steinmetz (1892)<br />
régie par l’équation (1). Cette dernière est déterminée d’une<br />
manière purement empirique sans lien avec une quelconque<br />
explication physique [5].<br />
n<br />
P K B f<br />
(1)<br />
h m<br />
où f est la fréquence du champ magnétique extérieur, Bm est<br />
l’induction magnétique maximale, k h et n <strong>des</strong> coefficients<br />
qui dépendent du matériau laminé. La formule de Steinmetz<br />
est applicable dans le cas de l’hystérésis statique, sous une<br />
induction magnétique inférieure ou égale <strong>à</strong> 1T.<br />
Le principe de séparation de <strong>pertes</strong> introduit par Bertotti<br />
(1988) est un excellent outil pour l'évaluation <strong>des</strong> <strong>pertes</strong> <strong>des</strong><br />
matériaux <strong>fer</strong>ro<strong>magnétiques</strong> [6-8]. Les <strong>pertes</strong> <strong>magnétiques</strong><br />
sont expliquées <strong>à</strong> l’aide d’une étude statistique de <strong>pertes</strong><br />
locales par courants induits microscopiques autour <strong>des</strong> divers<br />
objets <strong>magnétiques</strong> en mouvement tels que les parois de<br />
Bloch. Selon ce principe, nous pouvons séparer les <strong>pertes</strong><br />
totales en trois contributions données par l’équation (2).<br />
P t P<br />
hys<br />
P<br />
cl<br />
<br />
Pexc<br />
où Phys représente les <strong>pertes</strong> statiques par hystérésis, Pcl<br />
représente les <strong>pertes</strong> classiques par courants induits<br />
macroscopiques et Pexc représente la contribution <strong>des</strong> <strong>pertes</strong><br />
par excès dues aux mécanismes microscopiques dynamiques<br />
<strong>des</strong> parois.<br />
La théorie statistique <strong>des</strong> <strong>pertes</strong> de Bertotti est aussi<br />
généralisée <strong>à</strong> <strong>des</strong> formes d’on<strong>des</strong> non-sinusoïdales.<br />
Quand l’induction magnétique dépasse 1T et la fréquence<br />
commence <strong>à</strong> augmenter, on trouve une grande contradiction<br />
entre les calculs basés sur l’expression (1) de Steinmetz et les<br />
résultats expérimentaux. Pour cela, divers modèles ont été<br />
proposés pour la correction de cette formule, en utilisant la<br />
théorie <strong>des</strong> domaines <strong>magnétiques</strong> et en se basant sur la<br />
théorie de séparation <strong>des</strong> <strong>pertes</strong> pour expliquer les <strong>pertes</strong> en<br />
excès [9-12]. Les <strong>pertes</strong> <strong>fer</strong> sous une excitation sinusoïdale<br />
sont données par l’expression (3).<br />
(2)
k h , k c , k e et n<br />
n 2 3/2<br />
P t t<br />
k<br />
h<br />
f B <br />
k c (f.B) <br />
k e (f.B)<br />
(3)<br />
sont <strong>des</strong> paramètres dépendant du matériau<br />
utilisé.<br />
Les modèles d’hystérésis sont utilisés pour la prédiction <strong>des</strong><br />
<strong>pertes</strong> <strong>magnétiques</strong> si les cycles d’hystérésis ou même les<br />
paramètres du matériau <strong>à</strong> étudier sont disponibles. En plus <strong>des</strong><br />
modèles d’hystérésis les plus connus tels le modèle<br />
d’hystérésis classique de Preisach (1935) et le modèle de<br />
Jiles-Atherton (1986), de nombreux modèles ont été entrepris<br />
pour modéliser les <strong>pertes</strong> <strong>magnétiques</strong> [13]. Ces dernières<br />
années le modèle dynamique de preisach et le modèle<br />
dynamique de Jiles-Atherton sont les plus répandus. En<br />
général, ces modèles donnent <strong>des</strong> résultats satisfaisants en<br />
terme d’exactitude et permettent <strong>des</strong> simulations complexes,<br />
mais exigent une série de mesures et <strong>des</strong> données sur le<br />
matériau magnétique.<br />
Notre étude consiste en la détermination expérimentale <strong>des</strong><br />
<strong>pertes</strong> <strong>magnétiques</strong> en champ sinusoïdal et la prédiction<br />
théorique de ces <strong>pertes</strong> en se basant sur le principe de<br />
séparation <strong>des</strong> <strong>pertes</strong> de Bertotti.<br />
II. MATERIAU ET SYSTEME DE MESURE<br />
Nous avons étudié <strong>des</strong> <strong>tôles</strong> <strong>fer</strong>-<strong>silicium</strong> avec une teneur en<br />
<strong>silicium</strong> de 3,1%. Le système de mesure est constitué<br />
principalement d’un cadre d’Epstein <strong>à</strong> 700 spires. Les<br />
caractéristiques de ces <strong>tôles</strong> sont consignées dans le tableau 1.<br />
Tableau 1. Caractéristiques <strong>des</strong> <strong>tôles</strong> FeSi-GO.<br />
Echantillon FeSi-GO<br />
Longueur de l’échantillon<br />
(mm)<br />
Largeur de l’échantillon<br />
(mm<br />
Epaisseur de l’échantillon<br />
(mm)<br />
Masse de l’échantillon<br />
(kg)<br />
Masse volumique<br />
(kg/m 3 Masse volumique<br />
(kg/m )<br />
3 Masse volumique<br />
(kg/m )<br />
3 )<br />
280<br />
30<br />
0.28<br />
0.964<br />
7650<br />
Nombre de <strong>tôles</strong> de l’échantillon 64<br />
Le schéma synoptique du système de mesure est représenté<br />
sur la figure 1.<br />
Fig.1. Schéma synoptique du dispositif expérimental.<br />
III. MESURE DES PERTES MAGNETIQUES<br />
La courbe donnant les <strong>pertes</strong> <strong>magnétiques</strong> pour différentes<br />
valeurs de l’induction magnétique maximale est représentée<br />
sur la figure 2.<br />
Pertes (W/kg)<br />
1,5<br />
1,0<br />
0,5<br />
0,0<br />
0,0 0,4 0,8 1,2 1,6 2,0<br />
Induction Bm (T)<br />
Fig.2. Pertes <strong>magnétiques</strong> en fonction de l’induction magnétique.<br />
IV. PREDICTION THEORIQUE DES<br />
PERTES MGNETIQUES<br />
Nous allons déterminer les <strong>pertes</strong> <strong>magnétiques</strong> <strong>à</strong> partir de<br />
deux modèles théoriques. Le premier est le modèle de<br />
séparation <strong>des</strong> <strong>pertes</strong> de Bertotti <strong>des</strong>tiné aux inductions<br />
sinusoïdales. Le deuxième est un modèle qui représente une<br />
extension du modèle de Bertotti aux champs non sinusoïdaux.<br />
IV.1. Prédiction <strong>des</strong> <strong>pertes</strong> <strong>magnétiques</strong> en régime sinusoïdal<br />
Pour une induction sinusoïdale de valeur crête Bm Bm Bm et de<br />
fréquence f supérieure ou égale <strong>à</strong> 20Hz, les <strong>pertes</strong> totales par<br />
unité de masse (W/kg) peuvent-être exprimées par l’équation<br />
(4) en utilisant le modèle de Bertotti [14].<br />
2 2<br />
2 π e σ 2<br />
1.5<br />
P t <br />
C<br />
0<br />
B m f <br />
<br />
(B m f) <br />
C<br />
1<br />
(B m f)<br />
6m<br />
1<br />
(B m f)<br />
6m v<br />
(4)<br />
où mv mv mv est la masse volumique, C0 C0 C0 et C1 C1 C1 sont deux constantes<br />
caractérisant le matériau. Pour la détermination de ces deux<br />
constantes, il suffit de connaitre les <strong>pertes</strong> totales Pt Pt Pt en deux<br />
points expérimentaux, correspondant soit <strong>à</strong> deux fréquences<br />
pour une même induction crête ou bien <strong>à</strong> deux inductions<br />
crêtes pour une même fréquence.<br />
Dans notre travail, nous avons opté pour deux valeurs<br />
expérimentales <strong>des</strong> <strong>pertes</strong> correspondant <strong>à</strong> deux inductions<br />
maximales Bm1 Bm1 Bm1 et Bm2, Bm2, Bm2, <strong>à</strong> une fréquence de 50Hz. On peut<br />
déterminer le coefficient C0 C0 C0 <strong>des</strong> <strong>pertes</strong> par hystérésis et le<br />
coefficient C1 C1 C1 <strong>des</strong> <strong>pertes</strong> en excès en utilisant le système<br />
d’équation suivant :<br />
<br />
1<br />
2<br />
3/2<br />
C 2<br />
3/2<br />
C<br />
0 2<br />
3/2<br />
<br />
C B<br />
m1<br />
f (B<br />
m1<br />
f) <br />
P Pt<br />
(B<br />
m1<br />
) P Pc<br />
(B<br />
m1<br />
)<br />
<br />
<br />
c <br />
0 <br />
m1 m1 t<br />
2<br />
3/2 m1<br />
<br />
m1 <br />
0 B f (B f) <br />
m1 m1 Pt<br />
(B<br />
(5)<br />
C<br />
1 2<br />
3/2 m1<br />
) Pc<br />
(B<br />
m1<br />
) <br />
<br />
<br />
<br />
<br />
1 2<br />
3/2 <br />
(5)<br />
C<br />
1 B f (B f) Pt<br />
(B<br />
m2<br />
) Pc<br />
(B<br />
m2<br />
)<br />
B<br />
m2<br />
f (B<br />
m2<br />
f) <br />
Pt<br />
(B<br />
m2<br />
) Pc<br />
(B<br />
m2<br />
)<br />
B<br />
m2<br />
f (B<br />
m2<br />
f) <br />
Pt<br />
(B<br />
m2<br />
) Pc<br />
(B<br />
m2<br />
)<br />
m2 m2
Les paramètres C0 et C1, dont les valeurs sont déterminés <strong>à</strong><br />
basses inductions sont donnés dans le tableau 2.<br />
Tableau 2. Paramètres du modèle de Bertotti<br />
Les paramètres Echantillon<br />
C0 ( J.kg -1 .T -2 )<br />
C1 (J.s 1/2 kg -1 .T -3/2 )<br />
3 10 -3<br />
3 10 -4<br />
On donne sur la figure 3 les trois contributions de <strong>pertes</strong><br />
<strong>magnétiques</strong> mesurées <strong>à</strong> basses inductions de l’échantillon de<br />
<strong>tôles</strong> FeSi-GO d’après le modèle de Bertotti. Dans ces <strong>pertes</strong>,<br />
Ph représentent les <strong>pertes</strong> statiques, Pc sont les <strong>pertes</strong><br />
dynamiques classiques et Pe les <strong>pertes</strong> dynamiques en excès.<br />
Fig. 3. Evolution <strong>des</strong> différentes contributions aux <strong>pertes</strong> totales en fonction<br />
de l’induction maximale de l’échantillon de <strong>tôles</strong> FeSi-GO.<br />
Après avoir déterminé les coefficients C0 et C1, on peut<br />
déduire les <strong>pertes</strong> pour un régime sinusoïdal de fréquence f <strong>à</strong><br />
partir d’un régime de référence de fréquence f0. On aura ainsi,<br />
l’expression <strong>des</strong> <strong>pertes</strong> totales suivantes :<br />
f<br />
Pt (f) P<br />
h<br />
Pc<br />
(f<br />
0<br />
) <br />
f<br />
0<br />
Pe<br />
(f<br />
0<br />
)<br />
f<br />
f<br />
0<br />
( 6 )<br />
La décomposition <strong>des</strong> <strong>pertes</strong> totales par cycle, en fonction<br />
de la fréquence et <strong>à</strong> une induction de 1T est donnée sur la<br />
figure 4.<br />
D’après cette étude de séparation <strong>des</strong> <strong>pertes</strong> totales par<br />
cycle, on remarque qu’<strong>à</strong> une fréquence conventionnelle de<br />
50Hz, les trois contributions <strong>des</strong> <strong>pertes</strong> ont la même<br />
importance <strong>à</strong> basses inductions (inférieures <strong>à</strong> 0.5T). On<br />
remarque aussi que les <strong>pertes</strong> dynamiques en excès et les<br />
<strong>pertes</strong> dynamiques classiques sont les contributions<br />
majoritaires, ce qui est conforme <strong>à</strong> la théorie.<br />
Fig. 4. Evolution <strong>des</strong> différentes contributions aux <strong>pertes</strong> totales<br />
en fonction de la fréquence de l’échantillon de <strong>tôles</strong> FeSi-GO.<br />
L’évolution <strong>des</strong> <strong>pertes</strong> totales pour différentes<br />
inductions maximales pour l’échantillon de <strong>tôles</strong> est donnée<br />
sur la figure 5.<br />
Fig.5. Pertes par cycle en fonction de la fréquence pour différentes<br />
inductions maximales de l’échantillon de <strong>tôles</strong> FeSi-GO.<br />
Les <strong>pertes</strong> <strong>magnétiques</strong> par cycle sont principalement<br />
divisées en <strong>pertes</strong> par hystérésis (statiques) qui sont<br />
indépendantes de la fréquence et les <strong>pertes</strong> dynamiques qui<br />
varient avec la fréquence. Les <strong>pertes</strong> par hystérésis trouvent<br />
leur origine dans les processus d’aimantation discontinus qui<br />
peuvent s’expliquer par la gêne ou impuretés que trouvent les<br />
parois de Bloch lors de leur déplacement dans la direction du<br />
champ appliqué.<br />
Les <strong>pertes</strong> dynamiques sont plus importantes lorsqu’on<br />
monte en fréquence. Les <strong>pertes</strong> dynamiques classiques<br />
dépendent de la géométrie du matériau magnétique et les
<strong>pertes</strong> dynamiques en excès dépendent de la répartition en<br />
domaines du matériau magnétique.<br />
Une comparaison <strong>des</strong> <strong>pertes</strong> <strong>magnétiques</strong> totales<br />
déterminées <strong>à</strong> partir du modèle de Bertotti <strong>à</strong> celles mesurées<br />
sur l’échantillon de <strong>tôles</strong> Fe-Si-GO est mise en évidence dans<br />
la figure 6.<br />
Fig.6. Pertes totales déterminées <strong>à</strong> partir du modèle de Bertotti comparées<br />
aux <strong>pertes</strong> totales mesurées sur l’échantillon de <strong>tôles</strong> Fe-Si-GO.<br />
Les valeurs <strong>des</strong> <strong>pertes</strong> totales obtenues expérimentalement<br />
et celles obtenues par le modèle de Bertotti, sont en accord<br />
jusqu’<strong>à</strong> <strong>des</strong> inductions maximales de 1.5 T.<br />
IV.2. Prédiction <strong>des</strong> <strong>pertes</strong> <strong>magnétiques</strong> en régime nonsinusoïdal<br />
Parmi les métho<strong>des</strong> de prédiction <strong>des</strong> <strong>pertes</strong> <strong>magnétiques</strong><br />
citées dans la littérature scientifique [15,16] on trouve un<br />
modèle qui est une extension du modèle de Bertotti en champ<br />
non sinusoïdal. A une induction magnétique maximale les<br />
<strong>pertes</strong> totales par cycle et par unité de masse peuvent être<br />
écrites par l’équation (7), ce qui veut dire que la valeur <strong>des</strong><br />
<strong>pertes</strong> par cycle ne dépend que de la vitesse de variation<br />
dB/dt de l’induction magnétique.<br />
2<br />
2<br />
1,5<br />
e 1 T<br />
d 1<br />
1 T d<br />
P<br />
t<br />
p<br />
h<br />
σ . B(t) dt σGV<br />
0<br />
S B(t) dt<br />
12m f T<br />
0<br />
dt<br />
fm<br />
T<br />
0<br />
v v<br />
dt<br />
L’équation (7) peut-être écrite sous la forme suivante :<br />
2<br />
1,5<br />
1 T<br />
d 1 T d<br />
P<br />
t<br />
p<br />
h<br />
k<br />
c<br />
B(t) dt k<br />
e<br />
B(t) dt (8)<br />
T<br />
0<br />
dt<br />
T<br />
0<br />
<br />
dt<br />
Les paramètres de ce modèle sont les mêmes paramètres<br />
définis précédemment dans le modèle de Bertotti <strong>à</strong> l’exception<br />
du coefficient <strong>des</strong> <strong>pertes</strong> dynamiques classiques qui est divisé<br />
par 2π et le coefficient <strong>des</strong> <strong>pertes</strong> dynamiques en excès qui<br />
est divisé par √2( ) . .<br />
Dans la figure 7, on compare les valeurs <strong>des</strong> <strong>pertes</strong><br />
<strong>magnétiques</strong> totales calculées d’après ce modèle théorique<br />
(modèle 2) avec les <strong>pertes</strong> <strong>magnétiques</strong> calculées d’après le<br />
(7)<br />
modèle de Bertotti (modèle 1) et celles mesurées sur<br />
l’échantillon de <strong>tôles</strong> Fe-Si-GO.<br />
Fig.7. Pertes totales calculées <strong>à</strong> partir <strong>des</strong> deux modèles théoriques<br />
comparées aux <strong>pertes</strong> totales mesurées sur l’échantillon de <strong>tôles</strong> Fe-Si-GO.<br />
Les valeurs <strong>des</strong> <strong>pertes</strong> totales obtenues expérimentalement<br />
sont en bon accord avec celles obtenues avec les deux<br />
modèles théoriques. Ceci est valable jusqu’<strong>à</strong> <strong>des</strong> inductions<br />
maximales de l’ordre de 1.5T. Au-del<strong>à</strong>, la courbe<br />
expérimentale s’écarte <strong>des</strong> courbes théoriques. Ceci peut<br />
trouver son explication dans le fait que les paramètres <strong>des</strong><br />
deux modèles théoriques ont été calculés aux basses<br />
inductions <strong>magnétiques</strong>.<br />
Le grand rapprochement entre les résultats <strong>des</strong> deux<br />
modèles théoriques est dû au fait que l’induction ne présente<br />
pas un taux d’harmoniques élevé.<br />
V. CONCLUSION<br />
La séparation <strong>des</strong> <strong>pertes</strong> totales par cycle montre qu’<strong>à</strong> une<br />
fréquence conventionnelle de 50Hz, les trois contributions <strong>des</strong><br />
<strong>pertes</strong> ont la même importance aux inductions inférieures <strong>à</strong><br />
0.5T. On remarque aussi que les <strong>pertes</strong> dynamiques en excès<br />
et les <strong>pertes</strong> dynamiques classiques sont les contributions<br />
majoritaires, ceci est en parfait accord avec la théorie.<br />
Les <strong>pertes</strong> <strong>magnétiques</strong> déterminées <strong>à</strong> partir du modèle de<br />
Bertotti, utilisé en régime sinusoïdal et du modèle tenant<br />
compte de la présence <strong>des</strong> harmoniques sont en accord avec<br />
nos résultats expérimentaux.<br />
Les résultats donnés par les deux modèles théoriques<br />
semblent proches. Ceci est dû au fait que l’induction<br />
magnétique ne présente pas un taux de distorsion harmonique<br />
élevé.<br />
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