LA CONFIANCE PAR LES JEUX - Diaconia 2013

LA CONFIANCE PAR LES JEUX
Les jeux de confiance sont, comme son nom l'indique, des jeux qui permettent
d'apprendre à avoir confiance en les autres, en le groupe. Dans ce type de jeux
c'est le groupe dans son ensemble qui soutient un individu ou alors le groupe
qui se soutient lui même. L'avantage est que ce type de jeux favorise au sein du
groupe la confiance mais aussi la communication, la coopération, l'intégration
de chacun. Le rôle de l'animateur est de veiller à ce que les joueurs soient bien
dignes de confiance et qu’un élément perturbateur ne vienne pas tout gâcher.
“Apprendre” la confiance : elle n'est pas immédiate, mais s'installe et se
consolide progressivement. Elle permet d'assumer et de surmonter l'obstacle de
la peur et du doute et d'affronter une épreuve.
A travers des « jeux de confiance », nous découvrons qu'une inquiétude, des
interrogations, une peur, peuvent être surmontées grâce à la confiance. Celle ci
se construit, s'affermit, au fur et à mesure que l’on connaît mieux ses
partenaires.
Exemples de jeux de confiance :
Une personne « A » se place debout derrière une autre personne « B » qui, les
yeux fermés, se laisse tomber en arrière. La personne « A » rattrape la personne
« B », d'abord très tôt, ensuite, la confiance étant établie, la personne « A »
laisse tomber la personne « B » plus bas avant de la recevoir dans ses bras.
Deux enfants forment un tandem : l'un ferme les yeux, l'autre le guide à
travers une pièce, en évitant qu'il ne se cogne. Au bout de 3 ou 4 minutes, on
inverse les rôles, en changeant le trajet.
Une dizaine d'enfants forment une chaîne : chaque enfant pose ses deux
mains sur les épaules de celui qui le précède. Tous les enfants ferment les yeux.
Seul le premier les garde ouverts et guide tout le convoi à travers la pièce et
même dehors. Eviter les escaliers !
Deux enfants forment un tandem : le premier a les yeux fermés ; l'autre se
met derrière lui et le guide par des gestes dont la signification est fixée à
l'avance : une tape sur l'épaule gauche pour tourner à gauche, etc.…
Deux enfants jouent ensemble : le premier est au milieu de l'espace de jeu, les
yeux fermés ; le deuxième est placé plus loin et le guide par la voix. C'est
probablement le jeu qui nécessite le plus de confiance, parce qu'il n'y a aucun
contact physique qui peut “rattraper”.

Atelier : Faire confiance
L’encadrement d’une équipe repose avant tout sur la confiance qui règne entre
les membres du groupe. Un animateur doit prendre en compte à quel point il
est difficile d’obtenir la confiance des autres. Cet atelier met justement en
situation des animateurs pour leur montrer que la confiance peut se gagner
dans le temps et les actes.
But :
Comprendre les doutes et les craintes que l’on peut avoir quand on doit faire
confiance à un chef d’équipe.
Objectifs:
Se mettre en situation de faire confiance
Lister les comportements qui interviennent dans la relation de
confiance.
Les moyens:
Le jeu du balancier
Le jeu de la chasse au trésor
Echanges
Les outils:
Un espace de jeu pour le balancier
Deux objets similaires avec une petite différence entre les deux
Un bandeau
Déroulement
Introduction (15 mn)
Le formateur explique que la confiance est le premier élément du travail
d’encadrement. On ne peut pas travailler, vivre, échanger, discuter, … si on n’a
pas un minimum confiance. On peut également accorder différents types de
confiance (technique, intellectuelle, relationnelle, …) en fonction des personnes.
Le formateur expose ensuite l’objectif et le contenu de l’atelier en indiquant
que ce dernier doit permettre aux animateurs de comprendre par quelles
étapes les jeunes vont passer pour avoir confiance.

Le jeu du balancier (30 mn)
Par groupe de 6 personnes, les stagiaires forment un cercle de 5 personnes avec
la 6ème au centre. Le principe du jeu est de se laisser tomber et d’être balancer
par les personnes qui composent le cercle. Chaque stagiaire doit se faire
balancer entre 3 et 5 fois (rebonds). Puis, les deux équipes se rassemblent
autour du formateur. Celui-ci les interroge sur ce qui vient de se passer :
A quoi avez-vous pensé avant de vous laisser tomber ?
A quoi avez-vous pensé pendant le balancement ?
A quoi avez-vous pensé après le balancement ?
Le formateur conclut sur l’idée qu’un nouveau qui arrive dans un groupe est
dans la même situation que celui qui est au milieu du cercle. Il est donc
important de penser à créer un climat de confiance dès son arrivée.
Le jeu de la chasse au Trésor (40 mn)
Le formateur montre un parcours dans l’espace de jeu qui amène à l’endroit où
sont stockés les deux objets quasiment équivalents. Le but du jeu va consister à
guider une personne avec les yeux bandés jusqu’à l’un des objets et de revenir
avec ce dernier en moins de 3mn. Le formateur va proposer plusieurs situations
à chaque guide. Il précise bien que l’accompagnateur joue le rôle qu’on lui
indique. Pour chaque situation, on change d’accompagnateur et d’aveugle sauf
quand il l’est stipulé.
Au départ, on fait tourner la personne sur elle-même avant de prendre le
départ. Après chaque situation, on demande à la personne aveugle d’expliquer
ce qui l’a aidée, comment elle s’est sentie, … pendant le jeu.
Situation 1 : L’accompagnateur peut guider la personne aveugle avec la parole
et le toucher. Il peut se déplacer avec la personne aveugle. Il n’a pas le droit de
toucher les objets. Il peut la prendre par la main.
Situation 2 : L’accompagnateur guide uniquement par la parole en restant au
point de départ.
Situation 3 : L’accompagnateur peut guider la personne avec la parole et le
toucher mais doit tromper la personne aveugle.

Situation 4 : Même accompagnateur que la situation 3. Il doit maintenant
guider la personne dans les meilleures conditions.
Situation 5 : Course entre deux binômes. Les aveugles choisissent leur guide. Les
accompagnateurs peuvent utiliser uniquement la parole et doivent rester au
point de départ.
Le formateur conclut en expliquant que :
La confiance se mesure en fonction des moyens que l’on déploie pour aider une
personne. Parfois, il faut en faire plus pour mettre la personne en confiance. Il
faut donc savoir jauger les proportions. Quand on trompe une personne, on
casse sa confiance. Il faut donc redoubler de moyens pour récupérer la
confiance d’une personne trompée, mais aussi de celles qui sont au courant de
l’erreur. On fait plus confiance à certains qu’à d’autres. Une équipe
d’animateurs doit s’en servir pour accompagner une personne en difficulté. On
doit confier certaines choses aux animateurs en qui les personnes ont le plus
confiance.
Conclusion (20 mn)
Le formateur conclut l’atelier en expliquant qu’il faut accorder à chaque
personne un capital « confiance » de départ. Le formateur donne ensuite la
grille d’évaluation de l’atelier.