Publi.complète - Musée national d'histoire naturelle
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J. Juilleret et al. Soutien des débits d’étiage par l’aquifère du Grès du Luxembourg<br />
et exception faite des pics dus aux pluies estivales,<br />
les débits spécifiques de l’Eisch à Hunnebour sont<br />
les plus élevés. Ils varient peu, allant de 5 l.s -1 .<br />
km -2 début mai 2003, pour atteindre 3.8 l.s -1 .km -2<br />
fin août 2003. La Mamer à Schoenfels présente la<br />
même tendance, cependant les débits spécifiques<br />
sont plus faibles allant de 1.4 à 0.8 l.s -1 .km -2 en 2003<br />
et de 2.5 à 1.8 l.s -1 .km -2 en 2004. Le faible taux de<br />
récession des débits de l’Eisch et de la Mamer<br />
montre que le grès constitue un réservoir d’eau<br />
important permettant un soutien des débits en<br />
période d’étiage. A l’opposé, les débits spécifiques<br />
de la Mamer à Mamer et de l’Eisch à Hagen sont les<br />
plus faibles proches de 0 l.s -1 .km -2 pour la Mamer<br />
et entre 0.5 et 0.8 l.s -1 .km -2 pour l’Eisch. Ces valeurs<br />
s’expliquent par l’absence d’aquifère permettant<br />
l’alimentation du cours d’eau. Les pics de débit<br />
montrent la forte production d’écoulements de<br />
surface et de subsurface des marnes. La Wiltz<br />
présente un régime intermédiaire aux bassins<br />
marneux et gréseux. Pour les deux années on<br />
observe que le taux de récession est plus fort<br />
pour la Wiltz que pour l’Eisch à Hunnebour.<br />
Ainsi, un réservoir d’eaux souterraines permettant<br />
l’alimentation de la rivière est présent. Ce réservoir<br />
est probablement constitué par la zone altérée et<br />
fracturée des schistes qui permet un stockage et<br />
Fig. 2: Hydrogrammes 2003.<br />
Ferrantia • 44 / 2005<br />
une restitution progressive des eaux. Les différentes<br />
caractéristiques des réservoirs d’eaux souterraines<br />
entre les sous-bassins deviennent plus<br />
apparentes par l’analyse des courbes de récession<br />
des débits.<br />
Analyse des courbes de récession de<br />
débits<br />
La courbe de récession est la partie d’un hydrogramme<br />
qui s’étend d’un pic de débit à la base<br />
de l’élévation du prochain pic en absence de<br />
−K<br />
. t<br />
Q =<br />
Q e<br />
t<br />
0<br />
nouvelles précipitations. Horton (1933) a montré<br />
que la courbe de récession peut être définie par<br />
une relation représentant dans le temps la vidange<br />
d’un réservoir linéaire :<br />
avec Q débit au temps t [V/T]<br />
t<br />
Q débit à t=0 [V/T]<br />
0<br />
t pas de temps [T]<br />
K coefficient de récession [T]<br />
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