........................................................................................................................................................................................................................................................................................................................... 97 97 Jacques stEllA (lyon 1596 – paris 1657) La naissance <strong>de</strong> Jean-Baptiste Plume et encre brune, lavis gris et rehauts <strong>de</strong> gouache blanche sur papier préparé beige 28,8 x 35 cm Monogrammé au verso, annotations Cachet <strong>de</strong> collection à sec non répertorié dans le Lugt en bas à droite Dessin doublé d’un papier japonais, traces <strong>de</strong> restaurations provenance : vente Tajan du 29/3/2000, n°212 rep., en plein, vendu 30 000ff Parti à vingt ans en Italie, il travailla quatre ans en Toscane au service du duc Côme <strong>de</strong> Médicis à Florence et rencontra Callot qui l’incita à la pratique <strong>de</strong> la gravure. De 1623 à 1634, il séjourna à Rome où il se lia d’amitié avec Nicolas Poussin, dont le style ainsi que celui <strong>de</strong> Raphaël influencèrent ses œuvres <strong>de</strong> jeunesse, le rendant hermétique à l’influence caravagesque. De retour en France, le Cardinal <strong>de</strong> Richelieu le nomma peintre du roi, et il s’inscrivit dans le classicisme français en travaillant notamment à Saint-Germain-le-Vieux ainsi que chez les Carmélites. 7 000/8 000 € 98 Jacques stEllA (lyon 1596 – paris 1657) Le buveur Plume et encre brune 21 x 26,5 cm Signé et daté en haut à droite <strong>de</strong> « 1619 » Dessin doublé, manques restaurés, petites taches, et épi<strong>de</strong>rmures provenance : - ancienne collection Chennevièves , son cachet en bas à gauche (L. 2072) - ancienne collection Filleol, son cachet à sec en bas au centre (L. 967) bibliographie : - F. Albert-Bertin, « Regards sur les premières années <strong>de</strong> la création <strong>de</strong> Stella à Florence », cat. exp. « Jacques Stella », Lyon-Toulouse, 2006-2007, p.25, note 3, comme Stella - L.-A. Prat, L. Lhinares, « La collection Chennevières, quatre siècles <strong>de</strong> <strong>de</strong>ssins français », éd. Musée du Louvre, Ecole Nationale Supérieure <strong>de</strong>s Beaux-Arts, Paris, 2007, n°653, p. 388, repr, comme anonyme XVIIème français d’après une communication orale <strong>de</strong> Jacques Thuillier Selon Félibien, Stella arrive à Florence à l’âge <strong>de</strong> 20 ans et y repart quatre ans plus tard en 1623 pour Rome. Pendant ces quatre années Stella aurait été au service du Grand Duc Cosme <strong>de</strong> Medicis. Le milieu artistique florentin <strong>de</strong> cette époque est en pleine effervescence, car le Grand-Duc essaye <strong>de</strong> redonner le lustre d’antan à sa ville. Stella collabore alors, avec les artistes <strong>de</strong> la cour, aux décors <strong>de</strong>s cérémonies et fêtes officielles. Les décors éphémères étant détruits après les évènements, on ne connaît quasiment aucune œuvre <strong>de</strong> Stella <strong>de</strong> cette époque, à part quelques gravures et un grand <strong>de</strong>ssin à l’Ashmolean Museum (wA.OA882). Notre <strong>de</strong>ssin, daté <strong>de</strong> 1619, donc <strong>de</strong>s premières années florentines <strong>de</strong> l’artiste est l’œuvre la plus ancienne que l’on connaisse <strong>de</strong> Stella. A cette époque, il côtoie les lorrains, au premier <strong>de</strong>squels Jacques Callot, les italiens comme Napoletano et les nordiques comme Cornelis Poelenburgh et Giusto Sustermans. Le sujet très naturaliste <strong>de</strong> notre feuille, un buveur, fait partie <strong>de</strong>s sujets <strong>de</strong> la vie quotidienne appréciés <strong>de</strong>s graveurs, dont Stella fait partie à cette époque. Il publie dans ces années-là « La Danse d’enfants nus <strong>de</strong>vant une hôtellerie » et en 1621 « Le ven<strong>de</strong>ur <strong>de</strong> tripes pour chat » (voir S. Laveissière cat. exp. « Jacques Stella », Lyon-Toulouse, 2006-2007, n°9 et n°10, p.63, repr.). Selon Chennevières, le <strong>de</strong>ssin sort du corpus habituel <strong>de</strong> Stella car effectué dans sa jeunesse lorsqu’il est influencé par Callot et les flamands à Florence, avant sa rencontre avec Nicolas Poussin à Rome : « Or, voilà un <strong>de</strong>ssin signé : Stella fecit, in. 1619, et qui représente un buveur <strong>de</strong> face et à mi-corps […] Ce <strong>de</strong>ssin, d’une plume très nette et sûre d’elle même, ne peutêtre que <strong>de</strong> la main <strong>de</strong> Jacques, car son père était mort, et son frère François n’était qu’un enfant <strong>de</strong> seize ans […] La date <strong>de</strong> 1619, qui est celle <strong>de</strong> notre <strong>de</strong>ssin, prouverait qu’à 23 ans il était plus porté à imiter, dans le genre capricieux <strong>de</strong> ces sujets, son compatriote Lorrain que les beaux antiques » (Philippe <strong>de</strong> Chennevières « Une collection <strong>de</strong> <strong>de</strong>ssins d’artistes français » in « L’Artiste », chapitre XIV, avril 1896, p.260). 10 000/12 000 € 54 DESSINS ANCIENS - Vendredi 12 avril 2013 .......................................................................................................................................................................................................................................................................................................................... cata<strong>de</strong>ss.indd 54 15.02.13 14:22
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