audiovisuelle (Paris I, Panthéon-Sorbonne) et au master - Pierrot
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Satellimag<br />
Un lundi sur deux, les hommes & entreprises de médias<br />
SOMMAIRE<br />
Zoom<br />
A la Une<br />
Diffuseurs<br />
Radios<br />
Producteurs<br />
Distributeurs<br />
Editeurs vidéo<br />
Prestataires<br />
Portrait<br />
Interview<br />
Qui fait quoi ?<br />
Que font-ils<br />
<strong>au</strong>jourd’hui ?<br />
Abonnement<br />
Satellimag, une publication Satellifax<br />
Spécial Mip, sélection des N°47/48<br />
octobre 2006<br />
page<br />
La division contenus de France Télécom 2<br />
La direction des partenariats <strong>et</strong> services 2<br />
Christopher Baldelli remplace Jean d’Arthuys à M6 Thématique 3<br />
Angelo Codignoni quitte Eurosport 3<br />
L<strong>au</strong>rent Fonn<strong>et</strong> <strong>et</strong> Vincent Broussard : le nouve<strong>au</strong> duo de Série Club <strong>et</strong> TF6 4<br />
Fabrice Bailly prend la direction générale de TMC 5<br />
La direction de W9 renforcée : Frédéric de Vincelles, Pierre Robert 5<br />
NRJ Group : Frédéric Pâture<strong>au</strong> 6<br />
TV8 Mont-Blanc : Denis Vincenti 6<br />
Nantes 7 : départ de Frédéric Hertz 6<br />
M6 : Eric Delv<strong>au</strong>x, Alix Foriel 7<br />
Lagardère Active : Priscilla Siney 7<br />
RTL Group : Elmar Heggen 7<br />
France Info : Jean-Christophe Ogier, Frédéric Wittner, Marc F<strong>au</strong>velle 8<br />
Skyrégie : départ d’Anne de Potier 8<br />
Création de 2F Productions : François Fèvre 9<br />
Les Productions Clebs : Thib<strong>au</strong>t Van den bergh 9<br />
Icon Animation : P<strong>au</strong>line Sala-Gilbert 10<br />
LittleBigProd : Mehdi Harbaoui 10<br />
Ligne de Front : Hélène Risacher 11<br />
Création de Lucky Productions : Alice Chegaray-Breugnot, Nawel Dib 11<br />
Go-N Productions : Emmanuel de Franceschi 12<br />
Europe Images International/M5 : Cristina Mora, Yann Le Prado 13<br />
Taffy Entertainment : Cynthia Money 13<br />
Buena Vista Home Entertainment France : Christine Commaille 14<br />
Paramount Home Entertainment : Sylvie Collomb<strong>et</strong>, David Morgo 14<br />
TF1 Entreprises : Daphné de Be<strong>au</strong>ffort 15<br />
Fortis Mediacom Finance : M<strong>au</strong>d Leclair 15<br />
Patricia Langrand dans le magasin de porcelaine de l’<strong>au</strong>diovisuel 16<br />
Benoît Runel se lance dans l’anime japonais 19<br />
Cyber Group Europe produit Ozie Boo ! Apprendre à vivre ensemble (TiJi) 21<br />
Les équipes de Cyber Group Europe 21<br />
Les parcours de Pierre Sissmann, Dominique Bourse <strong>et</strong> Billy 22<br />
René Bonnell, le cinéma syndiqué 24<br />
27
Zoom<br />
La division contenus<br />
de France Télécom<br />
En quelques années, les opérateurs téléphoniques sont devenus des interlocuteurs à part entière de<br />
l’industrie de l’<strong>au</strong>diovisuel. Autrefois simple investisseur, le premier d’entre eux, France Télécom, a dédié<br />
près de 300 personnes à la gestion des contenus. Organigramme de c<strong>et</strong>te division contenus.<br />
Directeur des<br />
partenariats <strong>et</strong> services<br />
Hervé Payan<br />
Créée en mai 2004, la division contenus de France Télécom<br />
gère les relations <strong>et</strong> les négociations avec les détenteurs<br />
de droits dans cinq thématiques – cinéma, sport, musique,<br />
jeux, info – <strong>et</strong> les diffuseurs. Viaccess, fi liale à 100 % du<br />
groupe spécialisée dans la distribution sécurisée de contenus<br />
numériques, en dépend également, tout comme le portail de jeux<br />
Directeur<br />
TV internationale<br />
Stéfane France<br />
Directrice de Goa<br />
Ghislaine<br />
Le Rhun-G<strong>au</strong>tier<br />
Directrice exécutive chargée de la division contenus<br />
Patricia Langrand<br />
Directeur des proj<strong>et</strong>s<br />
Michel Djian<br />
Directrice TV France<br />
Dominique B<strong>au</strong>wens<br />
Directeur des relations<br />
institutionnelles<br />
Jérôme Soul<strong>et</strong><br />
Directeur juridique<br />
David Grosz<br />
en ligne Goa, ancienne fi liale désormais intégrée. La division<br />
réunit près de 300 collaborateurs, dont 150 chez Viaccess. Sa<br />
stratégie est simple : « Entertainment everywhere ». Patricia<br />
Langrand en est la directrice exécutive après avoir été chargée<br />
de la télévision par ADSL, <strong>au</strong> sein de France Télécom, dès le<br />
printemps 2003.<br />
La direction des partenariats <strong>et</strong> services<br />
Directrice<br />
Musique<br />
L<strong>au</strong>rence Le Ny<br />
Directeur des partenariats <strong>et</strong> services<br />
Hervé Payan<br />
Directrice Sports<br />
Samantha Woods<br />
Directeur<br />
de la stratégie<br />
<strong>et</strong> de la prospective<br />
Gérard Grech<br />
Directeur<br />
Infotainment<br />
Yann Loridon<br />
Directeur général<br />
de Viaccess<br />
Mathias H<strong>au</strong>tefort<br />
Directrice des<br />
ressources humaines<br />
Nathalie Delacotte<br />
R<strong>et</strong>rouvez le parcours<br />
de Patricia Langrand p.16<br />
Directeur<br />
des proj<strong>et</strong>s spéci<strong>au</strong>x<br />
Gérard Touren<br />
Directeur VoD<br />
Bernard Tani<br />
Satellimag, une publication Satellifax Sélection N°47/48 - octobre 2006 - page 2
Mouvements<br />
Nominations<br />
à la une<br />
Né en 1965, Christopher Baldelli est diplômé de l’IEP de<br />
<strong>Paris</strong>, titulaire d’un diplôme d’études supérieures de géographie<br />
<strong>et</strong> ancien élève de l’Ecole normale supérieure. Après avoir<br />
été notamment directeur général du groupe de presse La<br />
Provence, il intègre France 2 en juill<strong>et</strong> 1999 comme directeur<br />
général délégué en charge de la gestion. Parallèlement, il est<br />
administrateur délégué de France Télévisions Interactive (1999-<br />
2002). Nommé en juin 2002 directeur général de France 2, il est<br />
remplacé en août 2005, avec l’arrivée de Patrick de Carolis<br />
Christopher Baldelli remplace<br />
Jean d’Arthuys à M6 Thématique<br />
Christopher Baldelli, secrétaire général des programmes de la chaîne M6<br />
depuis juin 2006, a été nommé début octobre 2006 président de la fi liale M6<br />
Thématique. Il remplace à ce poste Jean d’Arthuys, qui était également membre<br />
du directoire en charge des activités numériques du groupe. Jean d’Arthuys<br />
rejoint le fonds d’investissement PAI partners, spécialisé dans le private equity.<br />
Christopher Baldelli est rattaché à Thomas Valentin, vice-président du directoire<br />
en charge des programmes.<br />
M6 Thématique regroupe les chaînes thématiques <strong>et</strong> numériques du groupe M6 : <strong>Paris</strong><br />
Première, W9, Téva, Fun TV, M6 Music Rock/Black/Hits, TF6 <strong>et</strong> Série Club.<br />
Angelo Codignoni quitte Eurosport<br />
Angelo Codignoni, président<br />
d’Eurosport depuis 2002, a démissionné<br />
le 4 octobre 2006 de ses fonctions<br />
<strong>et</strong> de l’ensemble de ses mandats<br />
soci<strong>au</strong>x. Le conseil d’administration de<br />
la chaîne a désigné Patrick Le Lay,<br />
président-directeur général de TF1,<br />
à la tête du groupe, par Philippe B<strong>au</strong>dillon <strong>et</strong> r<strong>et</strong>rouve alors<br />
offi ciellement son titre de dg délégué chargé de la gestion. Parti<br />
de France Télévisions le 1 er janvier 2006, Christopher Baldelli<br />
conserve son poste de vice-président de l’Union européenne<br />
de Radio-Télévision (UER) jusqu’en juill<strong>et</strong> 2006. Le 5 juin 2006,<br />
Christopher Baldelli rejoint le groupe M6 en tant que secrétaire<br />
général des programmes de M6. Il est donc nommé, début<br />
octobre 2006, président de M6 Thématique.<br />
nouve<strong>au</strong> président d’Eurosport. Angelo<br />
Codignoni, 59 ans, a notamment été<br />
pdg de Fininvest France (1984-1993) <strong>et</strong><br />
à ce titre directeur général de La Cinq<br />
(1987-1990) avant d’être nommé vice-pdg<br />
d’Eurosport en 1996.<br />
Satellimag, une publication Satellifax Sélection N°47/48 - octobre 2006 - page 3
Mouvements<br />
L<strong>au</strong>rent Fonn<strong>et</strong> <strong>et</strong> Vincent Broussard :<br />
le nouve<strong>au</strong> duo<br />
de Série Club <strong>et</strong> TF6<br />
L<strong>au</strong>rent Fonn<strong>et</strong>, précédemment<br />
directeur général de<br />
TMC, a été nommé le 1 er octobre<br />
2006 directeur général<br />
de TF6 <strong>et</strong> Série Club (groupes<br />
TF1 <strong>et</strong> M6). Il succède à Fabrice<br />
Bailly qui le remplace à<br />
la direction générale de TMC.<br />
L<strong>au</strong>rent Fonn<strong>et</strong> est également nommé administrateur de<br />
TF1 Digital. C<strong>et</strong>te fi liale du groupe TF1 regroupe les participations<br />
de TF1 dans LCI (100 %), histoire (100 %), Odyssée<br />
(100 %), TF6 (50 %) <strong>et</strong> Série Club (50 %).<br />
Né en 1959, L<strong>au</strong>rent Fonn<strong>et</strong> est diplômé de Supelec <strong>et</strong> docteur es<br />
sciences économiques (<strong>Paris</strong> I <strong>Panthéon</strong>-<strong>Sorbonne</strong>). Il débute sa<br />
carrière en 1982 chez Arthur Andersen (conseil en organisation),<br />
où il est ingénieur junior, senior, puis manager. En 1987, il quitte<br />
le cabin<strong>et</strong> pour rejoindre Hach<strong>et</strong>te Livres ; pendant trois ans, il<br />
y est secrétaire général de maisons d’éditions (Succès du livre,<br />
les éditions jeunesse, le Livre-disque). L<strong>au</strong>rent Fonn<strong>et</strong> intègre<br />
TF1 en 1990 comme secrétaire général de l’antenne. Il devient<br />
parallèlement directeur général de TF1 Editions (1994-1995)<br />
<strong>et</strong> est promu en 1997 directeur de la programmation <strong>et</strong> de la<br />
diffusion de la chaîne. En 2003, il est nommé directeur adjoint de<br />
l’antenne en charge de la programmation <strong>et</strong> de la diffusion, sous<br />
la responsabilité de Jean-François Lancelier. En février 2005,<br />
après la reprise par les groupes TF1 <strong>et</strong> AB des parts détenues par<br />
Pathé dans TMC, L<strong>au</strong>rent Fonn<strong>et</strong> prend la direction générale de la<br />
chaîne. Depuis 1993, il est parallèlement chargé d’enseignement<br />
<strong>au</strong> DESS de droit <strong>et</strong> administration de la communication<br />
<strong><strong>au</strong>diovisuelle</strong> (<strong>Paris</strong> I, <strong>Panthéon</strong>-<strong>Sorbonne</strong>) <strong>et</strong> <strong>au</strong> <strong>master</strong> médias<br />
de l’ESCP-EAP. Il est également l’<strong>au</strong>teur d’un ouvrage issu de ce<br />
cours : La programmation d’une chaîne de télévision (co-édition<br />
Dixit/<strong>Paris</strong> I, 2003). Il devient donc, le 1 er octobre 2006, directeur<br />
général de Série Club <strong>et</strong> TF6.<br />
Nominations<br />
à la une<br />
Vincent Broussard,<br />
précédemment directeur<br />
général adjoint de<br />
M6 Thématique en charge<br />
de la programmation<br />
<strong>et</strong> de l’antenne, a été<br />
nommé le 1 er octobre<br />
2006 directeur général<br />
délégué de TF6 <strong>et</strong> Série Club. Il remplace Frédéric<br />
de Vincelles, nommé directeur général de W9.<br />
Né en 1968, Vincent Broussard est diplômé de l’Ecole<br />
de formation des attachés de presse (Efap), section<br />
image. Il débute en 1988 à M6 comme assistant <strong>au</strong><br />
service promotion. Trois ans plus tard, il devient<br />
assistant de Didier Lupfer, directeur artistique de la<br />
promotion de M6. En 1992, il quitte la chaîne <strong>et</strong> devient<br />
chef d’antenne de Canal+ Horizons, Canal Jimmy <strong>et</strong><br />
CinéCinémas (multiThématiques, Groupe Canal+). En<br />
1993, Vincent Broussard r<strong>et</strong>rouve M6 en tant qu’adjoint<br />
d’Alain Chartiez, directeur de l’antenne de la chaîne.<br />
De 1995 à 1999, il est directeur de l’antenne <strong>et</strong> de la<br />
programmation de Téva, avant d’être promu directeur<br />
de l’antenne <strong>et</strong> de la programmation de M6 Thématique.<br />
En 2000, TF1 <strong>et</strong> M6 devenant co-détenteurs de TF6 <strong>et</strong><br />
Série Club, il devient directeur de la programmation <strong>et</strong><br />
des acquisitions des deux chaînes. Vincent Broussard<br />
est nommé, en 2002, directeur général adjoint de<br />
Téva, puis en octobre 2005, directeur des acquisitions<br />
de M6 Thématique. Six mois plus tard, le 21 avril<br />
2005, il devient directeur général adjoint, en charge<br />
de la programmation <strong>et</strong> de l’antenne de c<strong>et</strong>te fi liale.<br />
Il r<strong>et</strong>rouve donc, en octobre 2006, les chaînes TF6 <strong>et</strong><br />
Série Club comme directeur général délégué.<br />
w w w . s a t e l l i m a g . f r<br />
Satellimag, une publication Satellifax Sélection N°47/48 - octobre 2006 - page 4
Mouvements<br />
Fabrice Bailly, précédemment directeur général de TF6 <strong>et</strong> de Série Club, a été nommé<br />
le 1 er octobre 2006 directeur général de TMC, chaîne détenue par TF1, AB Groupe <strong>et</strong><br />
la Monégasque des ondes. Il remplace L<strong>au</strong>rent Fonn<strong>et</strong> qui lui succède à la direction<br />
générale de TF6 <strong>et</strong> Série Club.<br />
Né en 1967, Fabrice Bailly est<br />
diplômé d’HEC. Il débute à TF1<br />
en 1992 en tant qu’administrateur<br />
adjoint <strong>au</strong> service des acquisitions,<br />
avant d’y être promu, en 1999,<br />
directeur adjoint. Puis il prend la direction générale du proj<strong>et</strong><br />
de chaîne TFX (groupe TF1) qui devient TF6 après sa fusion,<br />
en septembre 2000, avec le proj<strong>et</strong> W9 (groupe M6). La chaîne<br />
Frédéric de Vincelles,<br />
précédemment directeur<br />
général délégué de<br />
TF6 <strong>et</strong> Série Club, a été<br />
nommé le 1 er octobre<br />
2006 directeur général<br />
de W9 (groupe M6).<br />
Frédéric de Vincelles est<br />
titulaire d’une maîtrise de<br />
droit des affaires <strong>et</strong> diplômé de l’IEP de <strong>Paris</strong> (1994). Il<br />
débute en 1994 chez Deloitte & Touche pour le compte<br />
de qui il <strong>au</strong>dite quelques radios. En 1998, il intègre<br />
RTL Group en tant que directeur des rése<strong>au</strong>x du pôle<br />
musical, soit Fun Radio <strong>et</strong> RTL2. En 2000, Frédéric<br />
de Vincelles succède à Jérôme Fouqueray comme<br />
directeur général de Fun TV (groupe M6). Un an plus<br />
tard, il prend également la direction de M6 Music. Le<br />
1 er janvier 2003, il devient directeur général délégué de<br />
TF6 <strong>et</strong> Série Club (groupes M6 <strong>et</strong> TF1), un poste qu’il<br />
quitte donc <strong>au</strong> 1 er octobre 2006 pour devenir directeur<br />
général de W9.<br />
Nominations<br />
à la une<br />
Fabrice Bailly prend<br />
la direction générale de TMC<br />
La direction<br />
de W9 renforcée<br />
TF6, détenue à 50/50 par TF1 <strong>et</strong> M6, est lancée en décembre<br />
2000 ; Fabrice Bailly en est le directeur général, un poste<br />
qu’il occupe également pour Série Club, chaîne également<br />
codétenue par les deux groupes à partir de janvier 2001, après<br />
l’acquisition, par TF1, de 50 % de son capital. Le 1 er octobre<br />
2006, Fabrice Bailly quitte donc les deux chaînes pour devenir<br />
directeur général de TMC.<br />
Pierre Robert, précédemment<br />
directeur général adjoint en<br />
charge des programmes de W9,<br />
a été promu le 1 er octobre 2006<br />
directeur général délégué de la<br />
chaîne du groupe M6.<br />
Pierre Robert est diplômé de<br />
l’Institut supérieur de gestion (ISG).<br />
Il débute chez International sport<br />
culture, société de mark<strong>et</strong>ing sportif, avant d’intégrer en 1999 le<br />
groupe M6 : il est nommé chargé de promotion pour le sport <strong>et</strong><br />
les partenariats musique, poste placé sous la responsabilité de<br />
Michèle Lourdelle, alors directrice de la communication. L’année<br />
suivante, il devient directeur adjoint mark<strong>et</strong>ing <strong>et</strong> communication<br />
de TF6 <strong>et</strong> de Série Club <strong>au</strong>près de Sophie Déroulède, puis, en<br />
2001, directeur de la communication de Fun TV <strong>et</strong> de M6 Music.<br />
Début 2003, Pierre Robert est nommé directeur de Fun TV. Au<br />
printemps 2005, il prend également la direction générale adjointe<br />
en charge des programmes de W9, chaîne lancée le 31 mars dans<br />
l’offre gratuite de la TNT. Il est donc promu, le 1 er octobre 2006,<br />
directeur général délégué de W9.<br />
Photos © TF6, M6/Christophe Géral, Eric Fougère<br />
Satellimag, une publication Satellifax Sélection N°47/48 - octobre 2006 - page 5
D I F F U S E U R S<br />
Mouvements<br />
NRJ Group<br />
Nantes 7<br />
Frédéric Hertz, directeur délégué de Nantes 7, a<br />
quitté le 29 septembre 2006 ses fonctions <strong>au</strong> sein<br />
de la chaîne locale désormais gérée par Sipa-Ouest<br />
France. Actuellement en phase de restructuration<br />
des antennes (Nantes 7 <strong>et</strong> la future Angers 7), le<br />
Responsable de la communication fi nancière<br />
Frédéric Pâture<strong>au</strong>, précédemment responsable de la communication fi nancière<br />
du groupe Etam, a rejoint NRJ Group mi-septembre 2006 pour y occuper la même<br />
fonction. En tant qu’« interface entre les marchés fi nanciers <strong>et</strong> NRJ Group », il est<br />
chargé « d’informer la commun<strong>au</strong>té fi nancière <strong>et</strong> les actionnaires de la stratégie <strong>et</strong><br />
des résultats du groupe <strong>et</strong> de communiquer à sa direction la perception <strong>et</strong> les attentes<br />
des marchés ».<br />
Né en 1974, Frédéric<br />
Pâture<strong>au</strong> est titulaire d’une<br />
maîtrise d’économie, d’un DESS de fi nance de l’Institut<br />
d’administration des entreprises (IAE) d’Aix-en-Provence.<br />
Il est également membre de la Société française des<br />
analystes fi nanciers (SFAF). Frédéric Pâture<strong>au</strong> débute sa<br />
carrière en 1997 <strong>au</strong> sein de l’équipe de communication<br />
TV8 Mont-Blanc<br />
fi nancière du groupe Elf Aquitaine. En 1998, il intègre le<br />
Club Méditerranée, dont il devient en 2000 responsable de<br />
la communication fi nancière, un poste qu’il occupe ensuite,<br />
deux ans plus tard, dans le groupe Etam. Mi-septembre<br />
2006, Frédéric Pâture<strong>au</strong> rejoint donc NRJ Group en tant<br />
que responsable de la communication fi nancière.<br />
Directeur des programmes<br />
Denis Vincenti, précédemment producteur <strong>et</strong> distributeur via sa société VI Prod, a été nommé le<br />
1 er septembre 2006 directeur des programmes de TV8 Mont-Blanc, sur proposition de P<strong>au</strong>l Rivier,<br />
président-directeur général de c<strong>et</strong>te chaîne axée sur la montagne <strong>et</strong> l’environnement. Denis Vincenti a<br />
pour mission « d’accompagner TV8 Mont-Blanc dans son développement national <strong>et</strong> international, par une<br />
politique de programmes adaptés <strong>au</strong>x nouvelles ambitions de c<strong>et</strong>te chaîne ».<br />
Né en 1962, Denis Vincenti est titulaire de deug<br />
d’économie <strong>et</strong> d’histoire. Il débute en 1983 comme<br />
présentateur météo sur TF1 <strong>et</strong> devient parallèlement<br />
journaliste scientifi que pour la chaîne. En 1986-1987, il<br />
est ainsi producteur <strong>et</strong> présentateur du Mini-mag sciences<br />
<strong>et</strong> techniques. La saison suivante, Denis Vincenti devient<br />
journaliste pour le magazine L’enjeu (TF1), animé par<br />
François de Clos<strong>et</strong>, dans lequel il présente la revue de<br />
presse. Il est alors également journaliste pour 7 sur 7<br />
(TF1). De 1988 à 1991, il est grand reporter <strong>et</strong> réalise des<br />
documentaires. Il décroche ainsi les prix Albert Londres<br />
<strong>et</strong> Hondas. Il passe alors sur La Cinq où il présente la<br />
météo. En 1993-1994, Denis Vincenti co-anime avec Jean<br />
Roucas les Roucasseries sur Europe 1. La même année,<br />
il présente <strong>et</strong> produit quelques émissions d’humour pour<br />
France 3, dont Y’a pire ailleurs, le plus grand bêtisier du<br />
monde ; il est <strong>au</strong>ssi, pour c<strong>et</strong>te même chaîne, rédacteur<br />
en chef de Lignes de mire (Top n°1, Act 4 Productions),<br />
animée par Jacques Chancel. En 1997, il crée VI Prod,<br />
société spécialisée dans la distribution de programmes<br />
étrangers, dans la production d’émissions <strong>et</strong> dans la<br />
fourniture de contenus pour la téléphonie 3G. C’est ainsi<br />
qu’il participe <strong>au</strong>x programmes Fallait y penser (rédacteur<br />
en chef, Be Happy Productions, France 2, 2001-2002),<br />
Qu’est-ce qui se passe quand ? (rédacteur en chef, R&G<br />
Productions, France 2, 2005) <strong>et</strong> Incroyable mais vrai<br />
(directeur artistique depuis 2003, R&G Productions, TF1).<br />
Denis Vincenti reste gérant de VI Prod. Il devient donc<br />
parallèlement directeur des programmes TV8 Mont-Blanc<br />
le 1 er septembre 2006.<br />
DEPART du directeur délégué<br />
groupe Ouest France a emb<strong>au</strong>ché Michel Cellier,<br />
ancien patron jusqu’en 2002 des décrochages<br />
loc<strong>au</strong>x de M6, qui devrait piloter les deux chaînes<br />
du groupe.<br />
Satellimag, une publication Satellifax Sélection N°47/48 - octobre 2006 - page 6
Mouvements<br />
© M6/Christophe Géral M6<br />
Journaliste présentatrice<br />
Alix Foriel, précédemment journaliste présentatrice sur LCI, a rejoint fi n septembre<br />
2006 la rédaction de M6. Elle assure la présentation des journ<strong>au</strong>x du matin, du<br />
lundi <strong>au</strong> vendredi, en alternance avec Franck Georgel.<br />
Alix Foriel est diplômée de l’IEP de <strong>Paris</strong> <strong>et</strong> titulaire d’un<br />
<strong>master</strong> de sciences à l’école de journalisme de l’université<br />
de Columbia (New York). Elle rejoint LCI en 1999 en tant<br />
qu’assistante de rédaction pour l’émission On en parle. En<br />
2001, elle prend en charge la présentation des journ<strong>au</strong>x<br />
sur Bloomberg Television à Londres. Puis, en 2004, Alix<br />
Foriel r<strong>et</strong>rouve LCI pour y présenter le Journal de la<br />
Lagardère Active<br />
Bourse. A partir de juin 2006,<br />
elle y assure la présentation<br />
des journ<strong>au</strong>x du matin <strong>et</strong> de<br />
la journée. Elle rejoint donc<br />
M6 fi n septembre 2006 pour<br />
présenter les journ<strong>au</strong>x du<br />
matin.<br />
Chargée des acquisitions<br />
Priscilla Siney, précédemment chargée de mission chez Lagardère Images International, a rejoint en<br />
septembre 2006 le service des acquisitions du pôle jeunesse de Lagardère Active. Elle y est chargée des<br />
acquisitions.<br />
Née en 1981, Priscilla Siney est titulaire d’un DESS<br />
gestion des nouve<strong>au</strong>x médias (<strong>Paris</strong> IX D<strong>au</strong>phine). Elle<br />
débute en septembre 2004 chez Lagardère Images<br />
International en tant que chargée de mission pour<br />
Al Jazeera Children’s Channel. A ce titre, elle participe <strong>au</strong>x<br />
Présentateur de Secr<strong>et</strong>s d’actualité<br />
Eric Delv<strong>au</strong>x, présentateur du journal de 18 h <strong>et</strong> du fl ash de 20 h de France Inter,<br />
rejoint parallèlement M6 où il présente, à compter du 8 octobre 2006, le magazine<br />
Secr<strong>et</strong>s d’actualité diffusé le dimanche soir en deuxième partie de soirée. Il<br />
remplace ainsi L<strong>au</strong>rent Delahousse qui a rejoint la rédaction de France 2 pour<br />
présenter le journal de 20 h pendant les congés du présentateur titulaire David<br />
Pujadas.<br />
Né en 1963, Eric Delv<strong>au</strong>x<br />
est diplômé du CFPJ. Il rejoint<br />
en 1990 la chaîne RFO en<br />
Martinique pour présenter<br />
le journal télévisé du soir.<br />
Un an plus tard, il rentre en métropole pour assurer la<br />
rédaction en chef de la radio RFO à <strong>Paris</strong>. En septembre<br />
1999, il intègre France Inter : pendant quatre ans, il est le<br />
RTL Group<br />
Elmar Heggen est devenu le 1 er octobre 2006<br />
directeur fi nancier de RTL Group. Il remplace Ignace<br />
Van Meenen, en poste depuis janvier dernier, qui a<br />
quitté ses fonctions pour « raisons personnelles ».<br />
présentateur joker de plusieurs émissions (Le téléphone<br />
sonne, le 13/14, le 7/9) <strong>et</strong> présente la revue de presse du<br />
week-end. En 2005, il devient le rédacteur en chef des<br />
matinales de France Inter. A partir de septembre 2006,<br />
Eric Delv<strong>au</strong>x y anime les éditions de 18 h <strong>et</strong> de 20 h du<br />
lundi <strong>au</strong> vendredi. Il présente donc parallèlement Secr<strong>et</strong>s<br />
d’actualité sur M6.<br />
différentes étapes de la création de c<strong>et</strong>te chaîne jeunesse<br />
panarabe lancée en septembre 2005. En septembre<br />
2006, elle rejoint donc, comme chargée des acquisitions,<br />
le service des acquisitions du pôle jeunesse de Lagardère<br />
Active.<br />
Directeur fi nancier<br />
Elmar Heggen était jusqu’alors vice-président<br />
exécutif pour les opérations régionales <strong>et</strong> le<br />
développement de RTL Group.<br />
Satellimag, une publication Satellifax Sélection N°47/48 - octobre 2006 - page 7<br />
D I F F U S E U R S
R A D I O S<br />
Mouvements<br />
© Radio France/Christophe Abramowitz<br />
France Info<br />
Jean-Christophe Ogier, précédemment adjoint <strong>au</strong> directeur de la rédaction de<br />
France Info, a été promu le 2 octobre 2006 directeur adjoint de France Info.<br />
Né en 1957, Jean-Christophe<br />
Ogier est diplômé de l’IEP<br />
de Grenoble <strong>et</strong> du Centre de<br />
formation des journalises (CFJ)<br />
de <strong>Paris</strong>. Il débute à Radio<br />
France, tout d’abord dans le<br />
rése<strong>au</strong> France Bleu de 1982 à<br />
Directeur adjoint<br />
1989, à Laval, Périgueux puis Nantes. Il rejoint ensuite<br />
France Culture en 1989 où il présente les journ<strong>au</strong>x de la<br />
rédaction jusqu’en 1999. Il intègre alors la rédaction en<br />
chef de France info où, à partir 2004, il exerce les fonctions<br />
d’adjoint <strong>au</strong> directeur de la rédaction. Jean-Christophe<br />
Ogier est donc promu, le 2 octobre 2006, directeur adjoint<br />
de la station.<br />
Frédéric Wittner, précédemment rédacteur en chef à France Info, a été promu le<br />
2 octobre 2006 directeur de la rédaction.<br />
Né en 1961, Frédéric Wittner est diplômé de l’Ecole<br />
supérieure de journalisme de Lille. Il intègre RFI en<br />
mai 1987 où il présente, jusqu’en 1988, les journ<strong>au</strong>x du<br />
week-end. De 1988 à 1990, il est reporter <strong>au</strong> service des<br />
magazines. En 1990, il présente les journ<strong>au</strong>x du matin<br />
avant de rejoindre, en 1992, le service société comme<br />
reporter. En juill<strong>et</strong> 1996, Frédéric Wittner devient, jusqu’en<br />
2000, présentateur de journ<strong>au</strong>x à France Info. Il est par<br />
Directeur de la rédaction<br />
la suite nommé rédacteur en<br />
chef adjoint, responsable de la<br />
matinale, puis, en septembre<br />
2004, rédacteur en chef,<br />
chargé de la préparation de<br />
la matinale. Frédéric Wittner<br />
est donc promu, le 2 octobre<br />
2006, directeur de la rédaction de France Info.<br />
Jean-Christophe Ogier <strong>et</strong> Frédéric Wittner remplacent ainsi Thierry Guerrier, précédent directeur adjoint<br />
<strong>et</strong> directeur de la rédaction de France Info, qui a rejoint le 1 er octobre Maximal Productions en tant que<br />
rédacteur en chef. Ces nominations ont été effectuées par Jean-P<strong>au</strong>l Cluzel, président de Radio France,<br />
sur proposition de Michel Polacco, directeur de France Info.<br />
Marc F<strong>au</strong>velle, journaliste à France Info, reprend la co-présentation, avec Thomas Hugues, du rendezvous<br />
politique A sa place vous feriez quoi ? sur i>télé (lundi <strong>au</strong> jeudi à 19 h 15). Il succède à Thierry<br />
Guerrier, directeur adjoint <strong>et</strong> directeur de la rédaction de France Info devenu le 1 er octobre 2006 rédacteur<br />
en chef à Maximal Productions. Marc F<strong>au</strong>velle a intégré France Info (service des reportages, puis service<br />
politique) en 2003 après des débuts à France Bleu Alsace <strong>et</strong> trois années passées, en tant que reporter, à<br />
la direction des produits nouve<strong>au</strong>x <strong>et</strong> du multimédia de Radio France.<br />
Skyrégie<br />
Anne de Potier, directrice générale de Skyrégie<br />
(groupe Skyrock) depuis octobre 2001, a quitté ses<br />
fonctions le 26 juin 2006. Florence de Préville,<br />
Présentateur d’A sa place vous feriez quoi ?<br />
DEPART de la directrice générale<br />
directrice commerciale de Skyrégie, a repris ses<br />
fonctions, sans en avoir le titre.<br />
w w w . s a t e l l i m a g . f r<br />
Satellimag, une publication Satellifax Sélection N°47/48 - octobre 2006 - page 8<br />
© Radio France/Christophe Abramowitz
P R O D U C T E U R S<br />
Mouvements<br />
Création de 2F Productions<br />
François Fèvre, directeur général de Voyage jusqu’en novembre 2005, a créé en<br />
août 2006 2F Productions, une société dans laquelle Alain Goury, ancien directeur<br />
d’antenne de Voyage, est actionnaire minoritaire. Hébergé par Zaccar, holding de Bo<br />
Travail, toutes deux sociétés de Georges Bonopéra (ex-directeur général de Voyage),<br />
2F Productions a signé quatre documentaires de 52’ pour France 5 : Bergen-Cap Nord<br />
la transperceneige réalisé par Vincent Leduc, Route 66 – Un rêve américain ? réalisé<br />
par Eric Sarner, Istambul-Samarkande, un p<strong>et</strong>it pas sur la route de la soie réalisé<br />
par Marc Mopty, Assouan-Alexandrie réalisé par Olivier Weber. 2F Productions est<br />
également prestataire de service pour le Cifap, un groupe de formation : François<br />
Fèvre a créé avec Jérôme Kanapa, directeur associé, un module de formation de<br />
management <strong>au</strong>x médias destiné à une clientèle française <strong>et</strong> étrangère.<br />
Né en 1961, <strong>au</strong>todidacte, François Fèvre effectue son<br />
service militaire comme coopérant <strong>au</strong> centre culturel<br />
français de Pointe-Noire <strong>au</strong> Congo. A son r<strong>et</strong>our en<br />
1985, il fonde Radio Morzine qui ém<strong>et</strong> sur l’ensemble des<br />
stations de ski des G<strong>et</strong>s <strong>et</strong> d’Avoriaz. Il en est le directeur<br />
<strong>et</strong> l’animateur. En 1987, il prend la direction <strong>et</strong> la rédaction<br />
en chef de Vichy Télévision, un canal local qu’il crée <strong>au</strong><br />
sein du groupe Perrier. Il dirige parallèlement une radio<br />
reprise par le même groupe : Interval 90 FM. En 1989,<br />
il rejoint TV8 Mont-Blanc comme journaliste-présentateur<br />
<strong>et</strong> rédacteur en chef chargé notamment de la couverture<br />
des J.O. d’Albertville. De 1992 à 1997, François Fèvre<br />
rejoint Antilles Télévision pour y exercer successivement<br />
les fonctions de directeur de la rédaction (1993-1995),<br />
directeur de la rédaction <strong>et</strong> de l’antenne (1996-1997),<br />
puis directeur général adjoint chargé de l’antenne <strong>et</strong> de<br />
la rédaction. En 1997, il intègre le groupe Pathé comme<br />
responsable des coproductions <strong>et</strong> grand reporter à la<br />
chaîne Voyage. En janvier 2000, il est nommé directeur<br />
de l’antenne <strong>et</strong> directeur général adjoint de Pathé Sport<br />
jusqu’en mai 2002, date du rachat de la chaîne par le<br />
Groupe Canal+ qui la transforme en Sport+. En 2002,<br />
François Fèvre devient directeur général adjoint <strong>et</strong><br />
directeur de l’antenne de Voyage. A partir d’octobre 2002,<br />
il présente également l’émission mensuelle Voyages Infos<br />
<strong>et</strong> est nommé, en septembre 2004, directeur général<br />
délégué, à la suite de la reprise de la chaîne par Fox<br />
International Channels. Après avoir quitté ses fonctions<br />
en novembre 2005, il accompagne le lancement en<br />
France de la société allemande Earth TV (Earth Television<br />
N<strong>et</strong>work), gestionnaire d’un rése<strong>au</strong> de 60 caméras de<br />
télévision disposées dans le monde. Auteur de plusieurs<br />
documentaires <strong>au</strong>diovisuels, François Fèvre a donc créé<br />
en août 2006 sa société, 2F Productions.<br />
Devenu producteur, François Fèvre a parallèlement démissionné de son siège à la Commission d’aide<br />
à l’exportation, service du soutien à l’industrie des programmes <strong>au</strong>diovisuels (Cosip), qu’il occupait<br />
précédemment en tant que diffuseur.<br />
Les Productions Clebs<br />
Thib<strong>au</strong>t Van den bergh, précédemment<br />
adjoint de Fabrice Bonanno,<br />
directeur général de Coyote Conseil,<br />
a été nommé en septembre 2006 producteur<br />
<strong>au</strong> sein des Productions Clebs,<br />
fi liale de fi ction de Coyote, la société de<br />
Christophe Dechavanne.<br />
Né en 1974, Thib<strong>au</strong>t Van den bergh est<br />
diplômé d’un MBA de l’University of Northern<br />
Iowa (Etats-Unis). Après une première<br />
expérience <strong>au</strong> service de presse du Premier ministre, il rejoint Coyote<br />
Conseil en 2000 en tant que chef de proj<strong>et</strong> chargé de la diversifi cation.<br />
Promu en 2004 adjoint du directeur général, Fabrice Bonanno, il<br />
participe à ses côtés à la gestion de l’entreprise <strong>et</strong> de ses fi liales dont Les<br />
Productions Clebs. Il y devient donc producteur en septembre 2006.<br />
Producteur<br />
Les Productions Clebs<br />
Nouvelle fi liale à 100 % de la société<br />
Coyote Conseil, dirigée par Christophe<br />
Dechavanne <strong>et</strong> Fabrice Bonanno, Les<br />
Productions Clebs ont pour vocation de<br />
développer des proj<strong>et</strong>s de fi ctions TV. Les<br />
Productions Clebs préparent notamment<br />
le tournage de Marie Humbert, le combat<br />
d’une mère, une fi ction réalisée par Marc<br />
Angelo, avec Florence Pernel, qui est<br />
adaptée du livre de Vincent Humbert,<br />
Je vous demande le droit de mourir.<br />
Coproduite avec Alma Production (groupe<br />
TF1), elle sera diffusée sur TF1.<br />
Satellimag, une publication Satellifax Sélection N°47/48 - octobre 2006 - page 9
P R O D U C T E U R S<br />
Mouvements<br />
Icon Animation<br />
Née en 1971, P<strong>au</strong>line<br />
Sala-Gilbert est titulaire d’une<br />
maîtrise de droit (<strong>Paris</strong> II<br />
<strong>Panthéon</strong>-Assas) <strong>et</strong> diplômée<br />
du DESS de droit <strong>et</strong> administration de la communication<br />
<strong><strong>au</strong>diovisuelle</strong> (<strong>Paris</strong> I <strong>Panthéon</strong>-<strong>Sorbonne</strong>, 1995). Après<br />
quelques mois <strong>au</strong> service juridique de France 2, elle part<br />
en octobre 1995 à Sydney (Australie) où elle intègre le<br />
service juridique de l’Australien Broadcasting Authority<br />
(Aba, équivalent du CSA). De r<strong>et</strong>our à <strong>Paris</strong> en septembre<br />
1998, elle rejoint Europe Images International (groupe<br />
Lagardère) en tant que responsable des affaires juridiques.<br />
Promue en septembre 2000 responsable des achats <strong>et</strong> des<br />
LittleBigProd<br />
Mehdi Harbaoui, précédemment<br />
producteur chez Angel Productions,<br />
a rejoint LittleBigProd à l’été<br />
2006. Il y est producteur associé<br />
<strong>au</strong>x côtés de Lionel Stan, fondateur<br />
de la structure.<br />
Né en 1974, Mehdi Harbaoui est<br />
titulaire d’un deug de droit (<strong>Paris</strong> II<br />
<strong>Panthéon</strong>-Assas) <strong>et</strong> diplômé de<br />
l’Ecole supérieure de journalisme<br />
de <strong>Paris</strong>. Il débute en 1997 comme<br />
présentateur <strong>et</strong> reporter pour Ado FM<br />
où il travaille pendant trois ans. Parallèlement, il est chroniqueur<br />
dans l’émission En juin ça sera bien (Maximal Productions)<br />
sur La Cinquième (1999-2001) <strong>et</strong> animateur de Pas d’Quartier<br />
(Studio 1) sur Canal j (1999-2001) <strong>et</strong> dans C’est toujours<br />
l’été sur France 3 (2001). En 2001, Mehdi Harbaoui devient<br />
chef de proj<strong>et</strong> <strong>et</strong> rédacteur de chef de Comme à la télé (JLR<br />
Productions), présenté par Stéphane Rotenberg sur Match<br />
TV. En 2003, il part occuper les mêmes fonctions pour On l’a<br />
vu à la télé, animé par Evelyne Thomas sur RMC Info. C<strong>et</strong>te<br />
même année, Mehdi Harbaoui est conseiller artistique sur le<br />
Morning Live (M6) <strong>et</strong>, en 2004, producteur. A ce titre, il travaille<br />
<strong>au</strong> sein d’Angel Productions sur Presse Connection, diffusé sur<br />
Match TV (2004-2005), sur The Trail/Ad Darb, un jeu quotidien<br />
ludo-éducatif (390 x 26’) programmé par Al Jazeera Children’s<br />
Channel (2004-2006). A l’été 2006, Mehdi Harbaoui devient<br />
producteur associé à LittleBigProd.<br />
LittleBigProd<br />
Consultante juridique<br />
P<strong>au</strong>line Sala-Gilbert, précédemment chargée de mission <strong>au</strong> département cinéma<br />
du Sundance Institute (Etats-Unis), a rejoint <strong>au</strong> printemps 2006 la société espagnole<br />
Icon Animation comme consultante juridique. C<strong>et</strong>te société de production <strong>et</strong> de<br />
distribution de dessins animés est basée à Barcelone.<br />
coproductions, elle participe <strong>au</strong>x marchés professionnels<br />
<strong>et</strong> travaille en synergie avec les <strong>au</strong>tres fi liales du groupe<br />
Lagardère. En 2002, P<strong>au</strong>line Sala-Gilbert s’installe à Los<br />
Angeles : <strong>au</strong> sein du département cinéma du Sundance<br />
Institute, elle est alors chargée de prospecter, sélectionner<br />
<strong>et</strong> étudier les proj<strong>et</strong>s de longs métrages des jeunes<br />
réalisateurs candidats <strong>au</strong>x fi nancements alloués par le<br />
Sundance/NHK International Filmmakers Award. Trois<br />
ans plus tard, en 2005, elle rentre en Europe, à Barcelone<br />
c<strong>et</strong>te fois, <strong>et</strong> devient, <strong>au</strong> printemps 2006, consultante<br />
juridique pour Icon Animation, jeune société espagnole<br />
qui produit <strong>et</strong> distribue des dessins animés.<br />
Producteur associé<br />
Créé en juill<strong>et</strong> 2004 sous le nom Drop Prod, la<br />
société a été fondée par trois associés : Lionel<br />
Stan, Cyril Chamal<strong>et</strong>, réalisateur, <strong>et</strong> Roberto<br />
Ciurleo, directeur du programme de la marque<br />
de NRJ. En décembre 2005, Roberto Ciurleo<br />
<strong>et</strong> Cyril Chamal<strong>et</strong> cèdent leurs parts, la société<br />
étant alors rebaptisée LittleBigProd. Son capital<br />
est <strong>au</strong>jourd’hui partagé entre le fondateur<br />
Lionel Stan (47,5 %), le nouvel arrivant Mehdi<br />
Harbaoui (47,5 %) <strong>et</strong> Stéphanie Hammou<br />
(5 %), directrice de production depuis la création<br />
de la société.<br />
LittleBigProd développe des émissions de<br />
divertissement, de téléréalité, des magazines<br />
<strong>et</strong> des documentaires pour les chaînes<br />
hertziennes, thématiques, de la TNT en France<br />
<strong>et</strong> à l’étranger. Parmi les programmes de son<br />
catalogue fi gurent notamment Ma nounou est<br />
une célébrité (M6) <strong>et</strong>, pour NRJ 12, Badge<br />
VIP, Ma DV <strong>et</strong> moi <strong>et</strong> Total in Love (saison 3<br />
en production). La société vient par ailleurs de<br />
signer la production des NRJ Ciné Awards 2006<br />
(NRJ 12) <strong>et</strong> d’un magazine hebdomadaire,<br />
When I grow up, pour la chaîne Al Jazeera<br />
Children’s Channel.<br />
Satellimag, une publication Satellifax Sélection N°47/48 - octobre 2006 - page 10
Mouvements<br />
Ligne de front<br />
Hélène Risacher est titulaire d’une licence de philosophie<br />
(<strong>Paris</strong> I <strong>Panthéon</strong>-<strong>Sorbonne</strong>, 1981) <strong>et</strong> diplômée de<br />
l’Ecole supérieure de journalisme de Lille (1983). Elle<br />
débute en 1983 comme reporter à la rédaction de France<br />
Inter. Quelques mois plus tard, elle devient reporter <strong>et</strong><br />
présentatrice des journ<strong>au</strong>x de Fréquence Nord (Radio<br />
France). En 1984, Hélène Risacher rejoint l’agence photo<br />
Sygma avant, l’année suivante, d’intégrer la rédaction<br />
nationale de France 3. Jusqu’en 1992, elle y est journaliste<br />
<strong>au</strong>x services informations générales puis étranger ; elle<br />
présente parallèlement, en 1987, des fl ashs <strong>et</strong> certaines<br />
éditions du 19/20. A partir de 1993, Hélène Risacher<br />
quitte la chaîne publique <strong>et</strong> enchaîne des responsabilités<br />
éditoriales : rédactrice en chef des émissions spéciales<br />
Transit pour Arte (1993-1995), rédactrice en chef adjointe<br />
à l’agence Point du jour (1999-2000) <strong>et</strong> rédactrice en chef<br />
Rédactrice en chef<br />
Hélène Risacher, précédemment rédactrice en chef du magazine Enquête exclusive sur M6, a rejoint<br />
début septembre 2006 la société de production Ligne de front ; elle y est rédactrice en chef, chargée<br />
de coordonner les proj<strong>et</strong>s de documentaires <strong>et</strong> de reportages. Elle est remplacée à M6 par L<strong>au</strong>rent<br />
Huberson.<br />
Création de Lucky Productions<br />
Née en 1979, Alice Chegaray-Breugnot,<br />
fi lle de la productrice Pascale Breugnot (Ego<br />
Productions), est titulaire d’une maîtrise de<br />
sciences politiques (<strong>Paris</strong> I) <strong>et</strong> diplômée du DESS<br />
de droit <strong>et</strong> d’administration de la communication<br />
<strong><strong>au</strong>diovisuelle</strong> (2004). Elle débute en 2001 chez<br />
Elan production comme assistante réalisatrice du<br />
documentaire L’explosion de la Montagne pelée. L’année suivante,<br />
elle est assistante de rédaction à LCI. En 2003-2004, Alice<br />
Chegaray-Breugnot est assistante de production sur plusieurs<br />
fi ctions d’Ego Productions : Dalida (France 2) <strong>et</strong> Trois pères à la<br />
maison (M6) notamment. Après un passage comme assistante<br />
de promotion chez Lumière Publicité-UIP, distributeur des fi lms<br />
Universal Paramount DreamWorks, elle r<strong>et</strong>rouve en 2005 Ego<br />
Productions comme consultante littéraire <strong>et</strong> participe à ce titre <strong>au</strong><br />
développement de plusieurs fi ctions, en initiant notamment des<br />
suj<strong>et</strong>s d’écriture pour la série Le juge est une femme (TF1). A la<br />
rentrée 2006, elle crée donc, avec Nawel Dib, Lucky Productions.<br />
du magazine hebdomadaire Cas d’Ecole (Télé Images)<br />
pour France 5 (juin 2002-juin 2004), puis, à l’été 2004,<br />
de Docs de choc (C. Productions, M6) <strong>et</strong> enfi n, la saison<br />
suivante, d’Enquête exclusive (C. Productions, M6). De<br />
1991 à 2000, elle réalise parallèlement une vingtaine de<br />
reportages <strong>et</strong> documentaires destinés à La Marche du<br />
Siècle (Théophraste, France 3), <strong>au</strong>x soirées Thema d’Arte<br />
ou encore À Envoyé spécial (France 2). Hélène Risacher<br />
est également enseignante-formatrice <strong>au</strong> CFPJ de <strong>Paris</strong>,<br />
à l’ESJ de Lille <strong>et</strong> à l’Institut international de l’image <strong>et</strong> du<br />
son (Trappes), <strong>et</strong> co-<strong>au</strong>teur de deux ouvrages : Le suicide<br />
des jeunes (Editions First, 1992) <strong>et</strong> J’en ai marre (Presses<br />
Pock<strong>et</strong>, 1993). Elle rejoint donc à la rentrée 2006 Ligne de<br />
front, la société de Bernard de la Villardière, en tant que<br />
rédactrice en chef chargée de coordonner les proj<strong>et</strong>s de<br />
documentaires <strong>et</strong> de reportages.<br />
Alice Chegaray-Breugnot <strong>et</strong> Nawel Dib ont créé à la rentrée 2006 Lucky Productions, société de conseil<br />
littéraire <strong>et</strong> de développement de proj<strong>et</strong>s. La société a vocation à offrir <strong>au</strong>x producteurs de fi ctions la<br />
possibilité de sous-traiter la direction littéraire de leurs productions. « Concrètement, nous leur proposons<br />
d’assurer le développement de certaines de leurs fi ctions, du concept jusqu’à la version défi nitive »,<br />
explique Alice Chegaray-Breugnot. « Notre but est de pouvoir répondre <strong>au</strong>x besoins des producteurs en<br />
matière de proj<strong>et</strong>s, quelle que soit la spécifi cité de leur recherche. »<br />
Née en 1978, Nawel Dib est<br />
titulaire d’une maîtrise de<br />
l<strong>et</strong>tres modernes spécialisées<br />
(<strong>Paris</strong> I <strong>Panthéon</strong>-<strong>Sorbonne</strong>,<br />
2000). Elle débute en<br />
2000 comme assistante<br />
de production à France 2.<br />
L’année suivante, toujours<br />
à France 2, elle devient journaliste pour le<br />
reportage Un Ange <strong>au</strong> Rwanda réalisé par<br />
Dominique Torrès. En 2002-2003, Nawel Dib<br />
est lectrice de scénarios pour France 3. La<br />
saison suivante, elle travaille pour plusieurs<br />
sociétés de production : Endemol, Glem, P. Prod<br />
<strong>et</strong> Ego Productions notamment. En 2004-2005,<br />
Nawel Dib est lectrice de scénarios pour M6.<br />
A la rentrée 2006, elle crée donc, avec Alice<br />
Chegaray-Breugnot, Lucky Productions.<br />
Satellimag, une publication Satellifax Sélection N°47/48 - octobre 2006 - page 11<br />
P R O D U C T E U R S
Mouvements<br />
Go-N Productions<br />
Emmanuel de Franceschi, précédemment directeur de production chez Télé<br />
Images Kids, a rejoint mi-août 2006 Go-N Productions, la société de Eric Garn<strong>et</strong><br />
<strong>et</strong> Anne de Galard spécialisée dans l’animation. Il y est directeur de production<br />
<strong>et</strong> travaille notamment sur la série La famille Tromp<strong>et</strong>te (26 x 11’) réalisé par<br />
Philippe Balmossière en animation traditionnelle, en coproduction avec Indie Kids<br />
International Ltd (Grande-Br<strong>et</strong>agne) <strong>et</strong> LuxAnimation (Luxembourg), pour TF1,<br />
Disney Télévision France <strong>et</strong> la BBC.<br />
Né en 1977, Emmanuel de<br />
Franceschi est diplômé de<br />
l’Edhec (2000) <strong>et</strong> du DESS de<br />
droit <strong>et</strong> administration de la<br />
communication <strong><strong>au</strong>diovisuelle</strong> (<strong>Paris</strong> I <strong>Panthéon</strong>-<strong>Sorbonne</strong>,<br />
2001). Il débute en avril 2001 chez Télé Images Kids<br />
(Philippe Alessandri) comme assistant de production.<br />
Six mois plus tard, il devient administrateur des ventes<br />
à Télé Images International. En mars 2002, Emmanuel<br />
de Franceschi est chargé de mission sur Privilège TV, le<br />
proj<strong>et</strong> de chaîne de la TNT du groupe Télé Images. Puis<br />
il r<strong>et</strong>rouve Télé Images Kids comme chargé de production<br />
<strong>et</strong> coordinateur d’écriture. Un an plus tard, il rejoint<br />
Directeur de production<br />
Euro Visual : chargé de production, il travaille notamment<br />
sur la série La famille Passifl ore 2 (22 x 26’ avec les<br />
productions ToonCan pour TF1 <strong>et</strong> Disney Télévision<br />
France). De novembre 2004 à août 2006, Emmanuel de<br />
Franceschi, réintégrant une nouvelle fois Télé Images<br />
Kids, est directeur de production (Hôtel Bordemer 2 <strong>et</strong><br />
Adi <strong>et</strong> le monde s<strong>au</strong>vage) <strong>et</strong> directeur d’écriture (Adi <strong>et</strong><br />
le monde s<strong>au</strong>vage). Il est également le co<strong>au</strong>teur, avec<br />
Jean-Pierre Fougea <strong>et</strong> Pascal Rogard, de l’édition<br />
2001 de l’ouvrage Les aides <strong>au</strong> fi nancement (cinéma <strong>et</strong><br />
télévision) publié chez Dixit. Emmanuel de Franceschi<br />
rejoint donc, à la fi n de l’été 2006, GO-N Productions<br />
comme directeur de production.<br />
Satellimag, une publication Satellifax Sélection N°47/48 - octobre 2006 - page 12<br />
P R O D U C T E U R S
D I S T R I B U T E U R S<br />
Mouvements<br />
Europe Images International/M5<br />
Responsable des ventes francophones<br />
Yann Le Prado, précédemment chargé des ventes francophones chez Europe<br />
Images International/M5, a été promu en août 2006 responsable des ventes<br />
francophones de la fi liale distribution du groupe Lagardère. A ce titre, il est en<br />
charge de l’ensemble des diffuseurs <strong>et</strong> des éditeurs vidéo francophones, que ce<br />
soit en France ou à l’étranger, <strong>et</strong> continue de développer les activités de la société<br />
dans les nouve<strong>au</strong>x médias.<br />
Né en 1976, Yann Le<br />
Prado est diplômé du DESS<br />
administration internationale (<strong>Paris</strong> II <strong>Panthéon</strong>-Assas)<br />
<strong>et</strong> du DESS droit <strong>et</strong> administration de la communication<br />
<strong><strong>au</strong>diovisuelle</strong> (<strong>Paris</strong> I <strong>Panthéon</strong>-<strong>Sorbonne</strong>). Après une<br />
première expérience <strong>au</strong> sein de l’Organisation mondiale<br />
de la santé (OMS, agence spécialisée de l’Onu) à<br />
Responsable des ventes internationales pour les territoires<br />
hispanophones, lusophones <strong>et</strong> l’Asie, ainsi que des<br />
préventes <strong>et</strong> des nouve<strong>au</strong>x médias à l’international<br />
Cristina Moya, précédemment responsable commerciale à l’international chez<br />
Europe Images International/M5, a été promue en septembre 2006 responsable<br />
des ventes internationales en charge des territoires hispanophones, lusophones <strong>et</strong><br />
l’Asie. Cristina Moya est également chargée des préventes <strong>et</strong> des nouve<strong>au</strong>x médias<br />
à l’international, toujours <strong>au</strong> sein de la fi liale de distribution du groupe Lagardère.<br />
Née en 1968, Cristina Moya est titulaire d’un deug<br />
d’histoire de l’art <strong>et</strong> d’un DEA d’études cinématographiques<br />
<strong>et</strong> <strong><strong>au</strong>diovisuelle</strong>s (<strong>Paris</strong> I <strong>Panthéon</strong>-<strong>Sorbonne</strong>). Elle<br />
débute en 1994 à multiThématiques (Groupe Canal+)<br />
comme chargée de la coordination de Cine Classics Spain<br />
entre l’Espagne <strong>et</strong> la France (programmation, acquisition,<br />
production). A ce titre, elle participe à plusieurs lancements<br />
de chaînes à l’international, notamment de Cine Classics<br />
en Allemagne. En 2000, elle est chargée des ventes<br />
Léa L<strong>au</strong>bacher est en charge des territoires germanophones <strong>et</strong> anglophones <strong>et</strong> de la Scandinavie.<br />
Rokhaya Diallo est responsable de l’Europe de l’est, de la Turquie, de la Grèce, du Moyen Orient, de la<br />
Chine <strong>et</strong> d’Israël. Enfi n, Donatien Pierda est chargé de l’Italie <strong>et</strong> du Benelux.<br />
Taffy Entertainment<br />
Cynthia Money, précédemment vice-présidente<br />
de Viz Media, a rejoint début septembre 2006 Taffy<br />
Entertainment <strong>au</strong> poste de présidente, chargée<br />
des produits monde. Taffy Entertainment regroupe<br />
les activités distribution, licence <strong>et</strong> mark<strong>et</strong>ing de<br />
Moonscoop <strong>et</strong> de sa fi liale américaine Mike Young<br />
Productions. Cynthia Money est basée à Los<br />
Angeles.<br />
internationales sur les longs métrages du catalogue<br />
StudioCanal (Groupe Canal+). En 2001, Cristina Moya<br />
rejoint Europe Images International/M5 (groupe Lagardère)<br />
comme responsable commerciale à l’international sur les<br />
territoires hispanophones, lusophones, l’Italie, la Grèce <strong>et</strong><br />
la Turquie. En 2006, elle est donc promue responsable<br />
des ventes Internationales en charge des territoires<br />
hispanophones, lusophones <strong>et</strong> de l’Asie, ainsi que des<br />
préventes <strong>et</strong> des nouve<strong>au</strong>x médias à l’international.<br />
Genève, il rejoint en 2001 le secteur de la distribution<br />
<strong><strong>au</strong>diovisuelle</strong> via la société Timing. En 2004, il intègre,<br />
en tant que chargé des ventes francophones, Europe<br />
Images International/M5 (groupe Lagardère) où il<br />
prend donc, en septembre 2006, la responsabilité du<br />
département des ventes francophones.<br />
Présidente, chargée des produits monde<br />
C<strong>et</strong>te arrivée suit de peu l’établissement d’un bure<strong>au</strong><br />
de Taffy Entertainment en Grande-Br<strong>et</strong>agne, qui<br />
sera dirigé par Louise O’Toole qui a ainsi rejoint<br />
Eric Stein, directeur des licences de Taffy US <strong>et</strong><br />
Sébastien Fillion, directeur du mark<strong>et</strong>ing basé à<br />
<strong>Paris</strong> <strong>au</strong> sein de l’équipe licence <strong>et</strong> mark<strong>et</strong>ing.<br />
Satellimag, une publication Satellifax Sélection N°47/48 - octobre 2006 - page 13
E D I T E U R S V I D E O<br />
Mouvements<br />
Buena Vista Home Entertainment France<br />
Paramount Home Entertainment France<br />
Directrice mark<strong>et</strong>ing <strong>et</strong> vente<br />
Sylvie Collomb<strong>et</strong>, précédemment directrice France de la division Home<br />
Entertainment de DreamWorks SKG, a rejoint fi n septembre 2006 Paramount<br />
Home Entertainment (PHE) France. Elle y est directrice mark<strong>et</strong>ing <strong>et</strong> vente.<br />
Née en 1967, Sylvie<br />
Collomb<strong>et</strong> est diplômée de<br />
l’Institut européen d’études<br />
commerciales supérieures<br />
(IECS) de Strasbourg. Elle<br />
débute en 1992 chez Colgate<br />
Palmolive où elle exerce<br />
successivement les fonctions<br />
de responsable de secteur, responsable de communication,<br />
directrice de clientèle <strong>et</strong> directrice grands comptes, avant<br />
d’être nommée responsable développement client <strong>au</strong> sein<br />
de la division européenne de la société. En janvier 2004,<br />
elle rejoint la division Home Entertainment de DreamWorks<br />
SKG (société de production <strong>et</strong> de distribution américaine<br />
spécialisée dans le cinéma <strong>et</strong> les programmes télévisés)<br />
en tant que directrice pour la France. Elle y est notamment<br />
responsable du développement de l’activité vidéo <strong>et</strong> du<br />
partenariat avec Universal Pictures Video en France.<br />
Fin septembre 2006, elle est donc nommée directrice<br />
mark<strong>et</strong>ing <strong>et</strong> vente de Paramount Home Entertainment<br />
France.<br />
David Morgo, précédemment directeur commercial de la M<strong>et</strong>ro Goldwyn Mayer<br />
France, a été nommé fi n septembre 2006 directeur commercial de Paramount Home<br />
Entertainment (PHE) France.<br />
Né en 1969, David Morgo est<br />
diplômé de l’Ecole supérieure de<br />
commerce de Compiègne (ESCC).<br />
Il débute en 1993 comme chef de<br />
secteur pour Buena Vista Home<br />
Entertainment (BVHE) France. Il y occupe notamment le<br />
poste de directeur des ventes pour le Nord de la France.<br />
Après un passage en 2000 chez Lego France comme<br />
Directrice mark<strong>et</strong>ing<br />
Christine Commaille, précédemment chef de groupe chez Buena Vista Home<br />
Entertainment France (BVHE), a été promue directrice mark<strong>et</strong>ing en août 2006.<br />
Elle est désormais chargée de l’ensemble des activités mark<strong>et</strong>ing de la fi liale<br />
française de The Walt Disney Company, distributrice des labels Walt Disney Home<br />
Entertainment, Touchstone Home Entertainment, Miramax Home Entertainment,<br />
Studio Ghibli <strong>et</strong> Buena Vista Home Entertainment. Dans c<strong>et</strong>te nouvelle fonction,<br />
Christine Commaille conduit <strong>et</strong> établit la stratégie mark<strong>et</strong>ing globale <strong>et</strong> supervise<br />
« notamment toutes les actions liées à la promotion de la marque Disney, <strong>au</strong><br />
trade-mark<strong>et</strong>ing, à la communication <strong>et</strong> <strong>au</strong>x partenariats ».<br />
Christine Commaille est diplômée de l’Ecole des cadres.<br />
Elle débute sa carrière en 1981 comme assistante trader<br />
chez Dayn Ressources, une compagnie pétrolière d’origine<br />
texane. En 1987, elle intègre les Editions Harlequin en tant<br />
que chef de produit junior spécialisé en mark<strong>et</strong>ing direct.<br />
Puis Christine Commaille rejoint, en 1991, Buena Vista<br />
Home Entertainment France (BVHE) en tant que chef de<br />
produit, avant d’être nommée, six ans plus tard, chef de<br />
groupe. Elle est donc promue, en août 2006, directrice<br />
mark<strong>et</strong>ing de BVHE France.<br />
Directeur commercial<br />
responsable grands comptes, il rejoint la fi liale française<br />
d’Universal Pictures Video en tant que directeur des clients<br />
nation<strong>au</strong>x. En septembre 2002, David Morgo devient<br />
directeur commercial de la M<strong>et</strong>ro Goldwyn Mayer France :<br />
il participe à la création de la fi liale française <strong>et</strong> à la mise<br />
en place du département commercial. Il intègre donc, en<br />
septembre 2006, Paramount Home Entertainment France<br />
comme directeur commercial.<br />
Paramount Home Entertainment (PHE), entité de Paramount Pictures Corporation (Viacom), est notamment<br />
responsable des ventes, du mark<strong>et</strong>ing <strong>et</strong> de la distribution vidéo pour des sociétés telles que Nickelodeon,<br />
MTV, CBS...<br />
Satellimag, une publication Satellifax Sélection N°47/48 - octobre 2006 - page 14
P R E S T A T A I R E S<br />
Mouvements<br />
TF1 Entreprises<br />
Daphné de Be<strong>au</strong>ffort, précédemment responsable développement <strong>au</strong> sein de The Mark<strong>et</strong>ing Store<br />
Worldwide, a rejoint TF1 Entreprises mi-septembre 2006 en tant que responsable commercial TF1 licences.<br />
Elle est en charge de la commercialisation des licences du portefeuille de marques sur les secteurs jeux/<br />
jou<strong>et</strong>s, pap<strong>et</strong>erie, bagagerie scolaire, alimentaire, produits sport, <strong>et</strong>c. Daphné de Be<strong>au</strong>ffort a également<br />
pour mission d’assurer la relation entre TF1 Licences <strong>et</strong> la grande distribution.<br />
Née en 1973, Daphné de Be<strong>au</strong>ffort est diplômée d’un<br />
DESS en droit <strong>et</strong> mark<strong>et</strong>ing. Elle débute en 1997 comme<br />
assistante chez Turner Broadcasting System (TBS) à<br />
Londres. L’année suivante, elle intègre K Creation comme<br />
chef de produit junior, avant de devenir, fi n 1999, chef de<br />
produit senior <strong>au</strong> sein de la société Laser. En juill<strong>et</strong> 2000,<br />
Daphné de Be<strong>au</strong>ffort part chez Simon Mark<strong>et</strong>ing, agence<br />
basée à <strong>Paris</strong> où elle gère le budg<strong>et</strong> licences <strong>et</strong> jou<strong>et</strong>s<br />
Créée en 1990, TF1 Licences commercialise sur le marché français les droits dérivés de marques comme<br />
Ushuaïa, Star Academy, Miss France, Franklin, Barbapapa, Bob l’Éponge...<br />
Fortis Mediacom Finance<br />
Directrice générale déléguée<br />
M<strong>au</strong>d Leclair, précédemment directrice adjointe de Cofi loisirs, a été nommée le<br />
5 septembre 2006 directrice général déléguée de Fortis Mediacom Finance. C<strong>et</strong>te<br />
fi liale de Fortis Banque France, créée en mai 2006, est dédiée <strong>au</strong> fi nancement des<br />
industries de l’<strong>au</strong>diovisuel <strong>et</strong> du cinéma. Didier Kunstlinger en est le pdg ; il reste<br />
par ailleurs co-directeur général de Fortis House avec Jean Garbois.<br />
Née en 1967, M<strong>au</strong>d Leclair est<br />
diplômée de l’Ecole supérieure<br />
de commerce de <strong>Paris</strong> (ESCP).<br />
Elle débute en 1991 comme<br />
responsable fi nancière, puis<br />
directrice de la Sogesofi ca, société ayant le statut de<br />
‘‘société de fi nancement de l’industrie cinématographique<br />
<strong>et</strong> de l’<strong>au</strong>diovisuel’’ (Sofi ca). En 1996, elle est promue<br />
Responsable commercial TF1 Licences<br />
du Happy Meals de McDonald’s jusqu’en décembre 2001.<br />
Elle rejoint alors, comme responsable développement,<br />
The Mark<strong>et</strong>ing Store Worldwide, agence de conseil en<br />
mark<strong>et</strong>ing promotionnel qui implante une fi liale à <strong>Paris</strong><br />
début 2002 ; Daphné de Be<strong>au</strong>ffort y gère notamment<br />
les budg<strong>et</strong>s McDonald’s <strong>et</strong> Twenti<strong>et</strong>h Century Fox. Elle<br />
est donc nommée, mi-septembre 2006, responsable<br />
commercial à TF1 Licences.<br />
directrice adjointe de Cofi loisirs, établissement de crédit<br />
spécialisé dans le fi nancement du secteur <strong>au</strong>diovisuel <strong>et</strong><br />
cinématographique sur les marchés français <strong>et</strong> européens.<br />
A ce titre, elle conserve la gestion de plusieurs Sofi cas <strong>et</strong><br />
participe ainsi, en 2003, à la création de Sofi cinéma. Elle<br />
suit alors également les investissements de Sofi nergie. Le<br />
5 septembre 2006, M<strong>au</strong>d Leclair devient donc directrice<br />
générale déléguée de Fortis Mediacom Finance.<br />
Rappelons que le groupe Fortis est un prestataire international de services fi nanciers spécialisé dans les<br />
domaines de la banque <strong>et</strong> de l’assurance.<br />
Votre actualité... nous intéresse !<br />
Promotion ? Transfert ? Départ ? Réorganisation ?<br />
Autant d’informations que vous devez nous communiquer !<br />
Contactez-nous : Anne-Sophie Filhoul<strong>au</strong>d<br />
as@satellimag.fr - tél. : 01 45 67 04 51 / fax : 01 73 72 98 34<br />
Satellimag, une publication Satellifax Sélection N°47/48 - octobre 2006 - page 15
Parcours<br />
Patricia Langrand<br />
dans le magasin de porcelaine<br />
de l’<strong>au</strong>diovisuel<br />
A 43 ans, Patricia Langrand est à la tête de la division contenus de France Télécom – soit près de 300<br />
collaborateurs –, une activité clé pour l’avenir du groupe. Depuis plus de deux ans, son équipe négocie avec<br />
les détenteurs de droits pour positionner l’opérateur <strong>au</strong> cœur de nouvelles activités : télévision par ADSL,<br />
vidéo à la demande, <strong>et</strong>c. Portrait.<br />
« Parce que les débits <strong>et</strong> la compression<br />
numérique croissent d’une manière exponentielle,<br />
le transport de la voix ne v<strong>au</strong>dra<br />
bientôt plus rien. Un opérateur télécom<br />
qui ne s’engage pas dans l’image ne survivra<br />
pas. » Pour Patri-<br />
cia Langrand, directrice<br />
exécutive, l’équation est<br />
simple <strong>et</strong> justifi e à ce titre<br />
l’existence d’équipes<br />
dédiées à la négociation<br />
de partenariats de<br />
contenus, en France <strong>et</strong><br />
à l’international. La division<br />
en charge de c<strong>et</strong>te<br />
activité gère également<br />
Viaccess, la fi liale du<br />
groupe spécialisée dans la distribution<br />
sécurisée de contenus numériques, <strong>et</strong><br />
Goa, plateforme de jeux en ligne qui<br />
vient d’ailleurs d’acquérir la licence de<br />
distribution exclusive en Europe du jeu<br />
multi-joueurs Warhammer (Electronic<br />
Arts). Quant à la télévision sur mobile<br />
par Orange, « elle est une réalité dans<br />
tous les pays européens où Orange est<br />
présent ». Tous les investissements <strong>et</strong><br />
développements de l’opérateur historique<br />
dans c<strong>et</strong>te voie d’avenir sont pilotés<br />
« Ce ne sont pas<br />
les gros qui vont<br />
avaler les p<strong>et</strong>its,<br />
mais les rapides<br />
qui vont gober<br />
les lents. »<br />
par Patricia Langrand. C<strong>et</strong>te ingénieur,<br />
souvent stigmatisée par les décideurs de<br />
l’<strong>au</strong>diovisuel, s’avoue « exigeante, mais<br />
plus spontanée, plus intuitive, depuis<br />
[qu’elle est] mère ».<br />
Une première vie à<br />
France Télécom<br />
A Marseille où elle grandit,<br />
Patricia Langrand<br />
n’a pas de vocation particulière.<br />
Son goût pour<br />
le sport <strong>et</strong> pour l’art,<br />
la poésie, la peinture,<br />
qu’elle cultive toujours en<br />
peignant régulièrement,<br />
ne la prédestine à <strong>au</strong>cun<br />
métier en particulier. Elle aime la philo<br />
<strong>au</strong>tant que les maths, <strong>et</strong> ses parents,<br />
tous deux enseignants, lui laissent choisir<br />
son orientation. Quand Patricia Langrand<br />
envisage une khâgne, pour « écrire des<br />
livres de philo », ses professeurs lui rappellent<br />
combien il est diffi cile de gagner<br />
ainsi sa vie. Également à l’aise en maths,<br />
elle intègre donc une classe préparatoire<br />
scientifi que <strong>et</strong> décroche l’École polytechnique.<br />
Débutent quatre années tournées<br />
Patricia Langrand en dates<br />
Naissance en 1963.<br />
Ecole polytechnique, École nationale supérieure des télécommunications (ENST).<br />
1988-1996 : France Télécom - plusieurs fonctions de management stratégique<br />
(mark<strong>et</strong>ing stratégique, fi nances) <strong>au</strong> sein de la direction fi nancière, puis à la<br />
direction de la stratégie.<br />
1996-1999 : Ministère de l’Économie, des Finances <strong>et</strong> de l’Industrie - sousdirectrice<br />
responsable de l’électronique grand public <strong>et</strong> de l’<strong>au</strong>diovisuel, puis des<br />
rése<strong>au</strong>x <strong>et</strong> du multimédia, à la direction générale des stratégies industrielles.<br />
1999-2002 : Groupe Canal+ - directrice des nouvelles technologies, puis<br />
directrice technique du groupe.<br />
2002-2004 : Directrice de cabin<strong>et</strong> du pdg de France Télécom, Thierry Br<strong>et</strong>on.<br />
Depuis mars 2004 : France Télécom - directrice exécutive chargée de la division<br />
contenus.<br />
vers le sport <strong>et</strong> la vie parisienne : « Je<br />
n’avais <strong>au</strong>cun but précis, je voulais surtout,<br />
en vraie p<strong>et</strong>ite provinciale, profi ter<br />
de <strong>Paris</strong> ! Les vannes se sont ouvertes !<br />
J’ai tout de suite adoré <strong>Paris</strong>, ses expositions,<br />
ses conférences, ses concerts, ses<br />
vieux fi lms dans les cinémas du quartier<br />
latin. Et puis j’ai pratiqué à fond les sports<br />
de glisse, en intégrant notamment l’équipe<br />
de ski de l’école. » C’est d’ailleurs le<br />
sport qui rappelle Patricia Langrand à ses<br />
études. « Je me suis cassé le dos à ski :<br />
j’ai failli ne plus jamais marcher <strong>et</strong> j’ai été<br />
complètement alitée pendant un mois<br />
avant quatre mois de cors<strong>et</strong>. Autant dire<br />
que je me suis remise à travailler pour<br />
éviter de redoubler ! Je me suis notamment<br />
passionnée pour l’économie, matière<br />
que j’ai découverte à l’X. » A sa sortie<br />
de l’école, Patricia Langrand a le choix.<br />
Aux Ponts, qu’elle envisage en premier<br />
lieu, l’entr<strong>et</strong>ien se passe mal : « “Vous<br />
ne savez pas du tout ce que voulez faire<br />
dans votre vie”, m’a-t-on dit, ce qui était<br />
d’ailleurs assez vrai, j’aimais be<strong>au</strong>coup<br />
de choses <strong>et</strong> j’avais du mal à choisir. »<br />
Elle hésite fi nalement entre les Télécoms<br />
<strong>et</strong> l’Insee, corps qu’elle délaisse fi nalement<br />
sur les conseils de P<strong>au</strong>l Champs<strong>au</strong>r,<br />
X Insee, <strong>au</strong>près de qui elle fait son<br />
stage de fi n d’études. Convaincue que<br />
les télécoms vont « révolutionner l’économie<br />
mondiale <strong>et</strong> la vie de tout un chacun<br />
», elle se décide pour le corps des<br />
télécoms.<br />
De sa scolarité à l’École polytechnique,<br />
Patricia Langrand a conservé quelques<br />
amis, son mari, également chez France<br />
Télécom <strong>au</strong>jourd’hui 1 , mais <strong>au</strong>cun rése<strong>au</strong><br />
particulier. « Je ne suis pas particulièrement<br />
corporatiste <strong>et</strong>, pour moi,<br />
les études que l’on a faites à 20 ans ne<br />
veulent plus dire grand-chose à 40 ! » •••<br />
1 Franck Langrand, directeur général de<br />
Transpac, fi liale de France Télécom.<br />
Satellimag, une publication Satellifax Sélection N°47/48 - octobre 2006 - page 16
Parcours<br />
• • • En intégrant France Télécom en<br />
1988, Patricia Langrand débute dans ce<br />
qui est encore une administration. A la direction<br />
fi nancière, elle remplace Nicolas<br />
Curien – <strong>au</strong>jourd’hui membre du collège<br />
de l’Autorité de régulation des télécommunications<br />
électronique <strong>et</strong> des postes –<br />
<strong>et</strong> supervise des études « sur ce que l’on<br />
n’appelait pas encore des clients. J’ai été<br />
immédiatement passionnée par le management<br />
de mon équipe <strong>et</strong> par la relation<br />
client. » Elle introduit ainsi l’idée de segmentation<br />
– « On ne sert pas de la même<br />
manière tous les clients, <strong>et</strong> ce malgré le<br />
principe d’égalité devant le service public<br />
» – <strong>et</strong> se trouve très vite confrontée<br />
à la culture d’administration de France<br />
Télécom. « Je faisais ce qu’on appellerait<br />
<strong>au</strong>jourd’hui du mark<strong>et</strong>ing stratégique, je<br />
parlais client, on me répondait “usager”. »<br />
A la direction de la stratégie, qu’elle intègre<br />
à l’occasion d’une réorganisation, elle<br />
se voit chargée d’études de rentabilité.<br />
Elle se forme <strong>au</strong>x business plans <strong>et</strong> examine<br />
notamment le marché de la vidéo<br />
à la demande. « Dès 1993, nous avons<br />
cherché à tester, <strong>au</strong> moyen de trade-off,<br />
méthode de mark<strong>et</strong>ing quantitatif nouvelle<br />
à l’époque, la propension des clients à<br />
payer pour des offres comme la VoD, le<br />
téléachat ou encore les jeux en rése<strong>au</strong>. »<br />
La conclusion s’impose : « Le marché de<br />
la VoD n’est pas mûr, mais la situation<br />
sera différente dans dix ans », prévoit<br />
alors Patricia Langrand.<br />
C<strong>et</strong>te perspective sur le marché des<br />
télécoms suscite l’intérêt de sociétés<br />
d’études qui la sollicitent pour des postes<br />
qu’elle n’accepte pas. « Je voulais<br />
m’ouvrir à <strong>au</strong>tre chose, aller vers les contenus<br />
<strong>et</strong>, <strong>au</strong>ssi curieux que cela puisse<br />
paraître, j’ai choisi de rejoindre le ministère<br />
de l’Économie <strong>et</strong> des Finances pour<br />
intégrer la direction générale des stratégies<br />
industrielles ; là, j’allais être en contact<br />
avec tous les acteurs du secteur. »<br />
A 32 ans, Patricia Langrand y est donc<br />
nommée sous-directrice de l’électronique<br />
grand public <strong>et</strong> de l’<strong>au</strong>diovisuel, puis des<br />
rése<strong>au</strong>x <strong>et</strong> du multimédia. « J’étais ingénieur<br />
de formation mais, dans mes précédents<br />
jobs, je n’avais jamais vraiment<br />
fait de technique. Par ailleurs, j’étais<br />
fonctionnaire d’un corps de l’État sans en<br />
connaître son fonctionnement, ses modes<br />
de prises de décisions, la manière<br />
dont s’élaboraient les textes législatifs <strong>et</strong><br />
réglementaires. C’était donc l’occasion<br />
de me lancer ! » C’est également à c<strong>et</strong>te<br />
époque que Patricia Langrand rencontre<br />
Didier Lombard, actuel pdg du groupe<br />
France Télécom, qui est alors à la tête de<br />
c<strong>et</strong>te direction générale.<br />
« Dans ce job, j’ai vu toutes les entreprises<br />
du secteur ; des chaînes de télévision<br />
<strong>au</strong>x éditeurs de jeux vidéos, tous me<br />
soum<strong>et</strong>taient leurs proj<strong>et</strong>s de recherche<br />
<strong>et</strong> développement pour obtenir un fi nancement.<br />
Je n’y connaissais rien, mais j’ai<br />
tout de suite été confrontée <strong>au</strong>x premiers<br />
choix de la TNT : allait-on faire du 2 k/<br />
porteuse ou du 8 k/porteuse… Finalement,<br />
j’aime me plonger dans la piscine<br />
sans savoir nager : il fallait alors que, très<br />
vite, je devienne une vraie experte du suj<strong>et</strong><br />
! » A ce poste, Patricia Langrand distribue<br />
des fonds publics <strong>au</strong>x proj<strong>et</strong>s jugés<br />
les plus pertinents <strong>et</strong> se forge une vision<br />
personnelle du marché. « Par exemple,<br />
je n’ai jamais vu l’intérêt d’accéder à l’intern<strong>et</strong><br />
via son téléviseur : la télévision implique<br />
un usage passif alors que le PC<br />
devait, à mon sens, se développer pour<br />
tous ces nouve<strong>au</strong>x usages. » En trois<br />
ans, elle parvient notamment à lancer le<br />
Programme pour la recherche <strong>et</strong> l’innovation<br />
dans l’<strong>au</strong>diovisuel <strong>et</strong> le multimédia<br />
(Priamm), initié avec le concours du CNC<br />
<strong>et</strong> de son directeur général de l’époque :<br />
Marc Tessier. Clin d’œil de l’histoire :<br />
« France Télécom en a d’ailleurs bénéfi -<br />
cié dans le cadre de son proj<strong>et</strong> de pilotage<br />
<strong>et</strong> chargement de contenus <strong>au</strong>diovisuels<br />
à domicile… » Avant son départ, elle<br />
participe <strong>au</strong>x premières réunions sur la<br />
TNT, <strong>au</strong> rapport de Philippe Lévrier sur<br />
le suj<strong>et</strong> (janvier 1996) <strong>et</strong> lance sur la TNT<br />
un groupe de travail avec les industriels,<br />
les opérateurs, les diffuseurs, le CSA,<br />
l’Agence des Fréquences. « J’avais pour<br />
principe que, le domaine public hertzien<br />
étant en jeu, l’État ne pouvait se désintéresser<br />
de la question. A l’époque, ma<br />
position était simple : faisons passer <strong>au</strong><br />
numérique hertzien les chaînes existantes<br />
puis ouvrons à la concurrence si des<br />
proj<strong>et</strong>s font sens économiquement. »<br />
Deux ans chez Canal+ avant<br />
de rejoindre France Télécom<br />
Ce qu’a pressenti Patricia Langrand se<br />
réalise puisque c’est <strong>au</strong> contact des entre-<br />
prises du secteur qu’elle est sollicitée par<br />
les opérateurs du privé. « En travaillant<br />
sur les questions d’accès conditionnel<br />
<strong>et</strong> d’interfonctionnement des décodeurs,<br />
j’avais rencontré l’équipe dirigeante de<br />
Canal+ : Pierre Lescure, président du<br />
directoire, <strong>et</strong> Marc-André Feffer, viceprésident.<br />
»<br />
Après avoir appris la ténacité <strong>et</strong> le sens<br />
des négociations <strong>au</strong> ministère, Patricia<br />
Langrand découvre donc le secteur privé.<br />
« Canal+ gérait elle-même son activité<br />
de recherche <strong>et</strong> développement, je pouvais<br />
donc les rejoindre sans craindre les<br />
foudres de la commission de déontologie.<br />
Le groupe Canal+ était, en plus, le seul<br />
acteur européen <strong>et</strong> je recherchais c<strong>et</strong>te<br />
dimension internationale. » Elle arrive<br />
en 1999 comme directrice des nouvelles<br />
technologies sans savoir précisément<br />
ce qu’elle pourra y faire. « J’avais pour<br />
mission de défi nir le nouve<strong>au</strong> décodeur<br />
du groupe. Mais on m’a annoncé à mon<br />
arrivée que le Pilotime était quasiment<br />
défi ni : il devait perm<strong>et</strong>tre d’accéder à<br />
l’intern<strong>et</strong> sur le téléviseur…. Je n’étais<br />
toujours pas convaincue, mais j’ai appris<br />
à composer : quand le groupe annonçait<br />
qu’il allait transformer ses abonnés TV en<br />
abonnés intern<strong>et</strong>, le cours de bourse explosait…<br />
» Patricia Langrand concentre<br />
ses efforts ailleurs <strong>et</strong> parvient à faire intégrer<br />
un disque dur <strong>au</strong> décodeur, dans la<br />
perspective du Personal Video Recorder<br />
(PVR) <strong>et</strong> de la VoD. « Le Pilotime <strong>au</strong>rait<br />
pu être une vraie révolution : il était question,<br />
à l’époque, qu’il remplace tous les<br />
décodeurs dans tous les pays européens<br />
où le groupe était présent. C’était un très<br />
be<strong>au</strong> produit, mais les objectifs ont été<br />
rabaissés avant sa commercialisation. »<br />
Celle-ci n’interviendra qu’<strong>au</strong> printemps<br />
2003, alors que Patricia Langrand a quitté<br />
le groupe depuis deux ans. « Le produit,<br />
qui a <strong>au</strong>jourd’hui plus de trois ans, est encore<br />
à la pointe du marché », commente-t-elle<br />
<strong>au</strong>jourd’hui.<br />
Si elle quitte le Groupe Canal+, c’est à<br />
la suite d’un désaccord avec son patron<br />
direct, François Carayol, directeur général<br />
adjoint du groupe chargé de la distribution.<br />
« J’ai eu une seule frustration : la<br />
télévision par ADSL. Je voyais TF1 qui y<br />
réfl échissait, mais Canal n’y croyait pas<br />
trop <strong>et</strong> nous n’avancions pas. » Quant • • •<br />
Satellimag, une publication Satellifax Sélection N°47/48 - octobre 2006 - page 17
Parcours<br />
• • • à la stratégie de la convergence qui<br />
prév<strong>au</strong>t alors, Patricia Langrand n’est<br />
pas effrayée. « J’ai toujours cru qu’à<br />
terme, les groupes de télécom distribueraient<br />
des contenus <strong>et</strong> perm<strong>et</strong>traient<br />
la création de nouve<strong>au</strong>x types de services<br />
<strong>et</strong> de contenus. C’est la mise en<br />
œuvre opérationnelle, <strong>au</strong> sein du groupe,<br />
qui s’est avérée catastrophique. »<br />
La directrice technique quitte ses fonctions<br />
début 2001, quelques semaines<br />
avant que Pierre Lescure ne soit débarqué.<br />
« J’avais sollicité, en tant que candidate,<br />
le cabin<strong>et</strong> de chasse de têtes Progress<br />
<strong>et</strong> ils m’ont fi nalement proposé de<br />
les rejoindre comme consultante. J’ai accepté<br />
pour deux raisons : en premier lieu<br />
le boulot d’un patron c’est d’abord d’avoir<br />
une équipe de choc <strong>et</strong> de savoir recruter<br />
les meilleurs ; en second lieu je trouvais<br />
intéressant d’avoir une expérience de<br />
commerciale. » Pendant neuf mois, elle<br />
m<strong>et</strong> à profi t son rése<strong>au</strong> <strong>et</strong> se plie <strong>au</strong>x exigences<br />
pas toujours rationnelles de ses<br />
clients. « Je suis parfois trop cartésienne<br />
<strong>et</strong> j’attends de mes clients une logique qui<br />
n’est pas systématisuement la leur. Dans<br />
la chasse de têtes par exemple, le client<br />
n’est pas toujours heureux que vous lui<br />
trouviez un véritable cador. Certains, malheureusement,<br />
ont peur de leurs collaborateurs<br />
! » Quand Thierry Br<strong>et</strong>on est nommé<br />
pdg de France Télécom en novembre<br />
2002, le patron de Progress, Jean Losi,<br />
l’encourage à démarcher pour le cabin<strong>et</strong><br />
ce nouve<strong>au</strong> dirigeant. « Je connaissais<br />
très bien Thierry depuis mes années <strong>au</strong><br />
ministère : j’exerçais la tutelle de l’État<br />
actionnaire sur Thomson dont il était alors<br />
pdg. Il m’avait d’ailleurs proposé de le rejoindre,<br />
mais la commission de déontologie<br />
me l’<strong>au</strong>rait interdit puisque j’avais eu<br />
à connaître <strong>et</strong> à fi nancer des proj<strong>et</strong>s R&D<br />
du groupe. » Patricia Langrand s’apprête<br />
donc à solliciter le nouve<strong>au</strong> patron de<br />
France Télécom quand il la prend de vitesse<br />
<strong>et</strong>, plutôt que de faire appel à ses<br />
services de consultante en recrutement,<br />
lui propose d’intégrer son équipe. Dès novembre<br />
2002, Patricia Langrand devient<br />
sa directrice de cabin<strong>et</strong> dans une période<br />
de tension extrême pour le groupe. « On<br />
a toujours pensé que je privilégiais ma<br />
carrière, ce qui est f<strong>au</strong>x. Mais j’aime le<br />
pouvoir de décider vite, <strong>et</strong> donc d’être<br />
proche des patrons. Et j’ai eu be<strong>au</strong>coup<br />
de chance de travailler successivement<br />
directement <strong>au</strong>près de Charles Rozmaryn,<br />
dg de France Télécom quand j’étais<br />
en charge du mark<strong>et</strong>ing stratégique à direction<br />
de la stratégie, Didier Lombard<br />
<strong>au</strong> ministère de l’Industrie, Jean Losi<br />
chez Progress ou Thierry Br<strong>et</strong>on chez<br />
France Télécom. »<br />
« Pour Thierry Br<strong>et</strong>on,<br />
être directeur de cabin<strong>et</strong><br />
est un job que<br />
l’on tient seul <strong>et</strong> jamais<br />
longtemps. Il savait que<br />
l’avenir du groupe passerait<br />
par les contenus<br />
<strong>et</strong>, dès juin 2003, il m’a<br />
demandé de prendre<br />
en charge la télévision<br />
par ADSL. » Pour aller<br />
toujours plus vite que<br />
les concurrents, Patricia<br />
Langrand conclut un<br />
accord avec le groupe<br />
TF1, pourtant déjà impliqué<br />
dans le proj<strong>et</strong><br />
Dream TV avec LD Com<br />
(futur Neuf). « Nous<br />
étions en avance sur<br />
la plateforme de VoD mais en r<strong>et</strong>ard sur<br />
celle de télévision : TF1 avait déjà testé<br />
la télévision par ADSL avec LD Com.<br />
Mais, une fois la machine lancée, France<br />
Télécom sait aller très vite. » Celle qui<br />
n’est alors que directrice de cabin<strong>et</strong> du<br />
pdg de France Télécom parvient ainsi à<br />
signer, à l’été 2003, un accord de partenariat<br />
stratégique avec TPS portant sur le<br />
lancement d’une offre de TV numérique<br />
via l’ADSL sur le rése<strong>au</strong> téléphonique de<br />
France Télécom. Au printemps 2004, la<br />
création d’une division contenus est actée<br />
par la direction du groupe <strong>et</strong> Patricia<br />
Langrand se consacre dès lors à c<strong>et</strong>te<br />
nouvelle entité, transversale <strong>et</strong> internationale.<br />
« Légitime » depuis l’accord avec<br />
TPS <strong>et</strong> entourée d’une équipe resserrée,<br />
elle lance France Télécom « qui avait un<br />
peu peur des médias » sur la voie des<br />
contenus. « Parmi les membres de l’équipe<br />
de Thierry Br<strong>et</strong>on, Didier Quillot était<br />
le plus avancé dans les partenariats avec<br />
les acteurs des contenus <strong>et</strong> a tout de<br />
suite vu l’intérêt de deals avec Madonna<br />
par exemple. » Onze mois plus tard, on<br />
pressent pourtant que Patricia Langrand<br />
pourrait suivre Thierry Br<strong>et</strong>on, nommé<br />
« Nos ennemis<br />
sont communs<br />
<strong>et</strong> sont à<br />
l’extérieur :<br />
Apple <strong>et</strong><br />
d’<strong>au</strong>tres<br />
opérateurs<br />
américains<br />
pourraient<br />
inonder le<br />
marché. »<br />
ministre de l’Économie, des Finances <strong>et</strong><br />
de l’Industrie. « Il n’en a pas été question<br />
entre nous. Il savait que j’avais déjà travaillé<br />
en administration centrale <strong>et</strong> que<br />
je ne souhaitais pas y r<strong>et</strong>ourner. Je ne<br />
suis pas sûre que j’<strong>au</strong>rais eu les compétences<br />
<strong>et</strong> la motivation nécessaires <strong>et</strong> je<br />
n’avais pas terminé la mise en œuvre de<br />
la stratégie de France Télécom dans les<br />
contenus : “entertainment<br />
everywhere”. »<br />
Si elle est surprise par la<br />
rapidité de pénétration des<br />
nouve<strong>au</strong>x produits, Patricia<br />
Langrand, après plus de<br />
deux ans à la tête de la division<br />
contenus de France<br />
Télécom, tire le bilan d’une<br />
concurrence chaque jour<br />
plus forte. « La concurrence<br />
dans les télécoms va extrêmement<br />
vite, <strong>et</strong> celle sur les<br />
contenus distribués par les<br />
rése<strong>au</strong>x télécoms va encore<br />
plus vite. Ce ne sont pas les<br />
gros qui vont avaler les p<strong>et</strong>its,<br />
mais les rapides qui vont<br />
gober les lents. »<br />
Sollicitée par des acteurs de l’entertainment<br />
Patricia Langrand a pour le moment<br />
décliné toutes les offres. « J’ai encore<br />
des choses à faire ici, pour tous les pays<br />
du groupe, pour le fi xe, le mobile <strong>et</strong> l’intern<strong>et</strong>.<br />
» En tant que directrice exécutive<br />
chargée de la division contenus, elle reste<br />
étonnée par la confrontation que lui imposent<br />
les chaînes de télévision. « On peut<br />
être concurrents sur un certain nombre<br />
de proj<strong>et</strong>s <strong>et</strong> partenaires sur d’<strong>au</strong>tres. Par<br />
exemple, les détenteurs de droits nous<br />
laissent trop peu de marge pour que nous<br />
partagions notre service de VoD, nous<br />
avons donc choisi d’y aller seuls. Et nous<br />
avons quand même réussi à dealer avec<br />
trois studios américains sans infl ation sur<br />
les droits. En d’<strong>au</strong>tres termes, nous ne<br />
sommes pas l’éléphant dans le magasin<br />
de porcelaine décrié par les diffuseurs !<br />
Nos ennemis sont communs <strong>et</strong> sont à<br />
l’extérieur : Apple <strong>et</strong> d’<strong>au</strong>tres opérateurs<br />
américains pourraient inonder le marché.<br />
» Elle voit loin, imagine chaque jour<br />
les mutations du secteur ; Patricia Langrand<br />
est sans nul doute pour longtemps<br />
installée dans l’industrie de l’image.<br />
Satellimag, une publication Satellifax Sélection N°47/48 - octobre 2006 - page 18
Interview<br />
Benoît Runel<br />
se lance dans l’anime japonais<br />
Désormais associé André de Semlyen 1 dans l’aventure de Gong (ex-Shinjuku Media), offre d’animation<br />
japonaise destinée à toutes les nouvelles plates-formes, Benoît Runel m<strong>et</strong> à profi t 15 années d’expérience<br />
dans l’acquisition <strong>et</strong> la vente de programmes jeunesse. L’ex-directeur des programmes de Fox Kids Europe<br />
reste basé à Londres d’où il pilote la partie fi nancière de Gong. Rencontre.<br />
Vous vous lancez dans un nouve<strong>au</strong><br />
proj<strong>et</strong> professionnel avec André de<br />
Semlyen. Comment est né Gong ?<br />
Benoît Runel : Je connais André de<br />
Semlyen depuis notre scolarité à l’Ecole<br />
Active Bilingue. C’est un ami d’enfance !<br />
Nous ne nous sommes jamais perdus de<br />
vue <strong>et</strong> quand, licencié de<br />
Fox Kids l’an dernier, je<br />
lui ai parlé de mon proj<strong>et</strong>,<br />
il avait lui-même quelque<br />
chose de similaire en<br />
tête. Je voulais monter<br />
mon affaire <strong>et</strong> André<br />
était lui-même libre<br />
professionnellement<br />
depuis un an. Après<br />
18 mois de recherche,<br />
nous avons conclu<br />
un accord avec des<br />
investisseurs en juill<strong>et</strong> dernier <strong>et</strong> donné<br />
ainsi naissance à Gong, précédemment<br />
baptisé Shinjuku Media.<br />
De quoi s’agit-il ?<br />
B.R. : C’est une offre, linéaire <strong>et</strong> nonlinéaire<br />
d’animation japonaise – nous<br />
disposons <strong>au</strong>jourd’hui de 107 demiheures<br />
– destinée à toutes les nouvelles<br />
plates-formes média en Europe, intern<strong>et</strong><br />
<strong>et</strong> téléphonie. C’est d’ailleurs André qui<br />
a apporté <strong>au</strong> proj<strong>et</strong> la vision multimédia,<br />
téléphone mobile <strong>et</strong> web notamment.<br />
Nos contenus seront disponibles d’abord<br />
en VoD sur T Online, puis en format<br />
1 R<strong>et</strong>rouvez le parcours d’André de Semlyen<br />
dans Satellimag n°42 du 19 juin 2006.<br />
2 Aujourd’hui directeur des acquisitions de M6.<br />
3 Nathalie Drouaire y était directrice des<br />
ventes internationales, avant de rejoindre<br />
successivement les directions des acquisitions<br />
des groupes M6, puis Canal+. Elle est<br />
<strong>au</strong>jourd’hui productrice chez ZEN Productions,<br />
structure cofondée avec Kl<strong>au</strong>s Zimmermann.<br />
R<strong>et</strong>rouvez son parcours dans Satellimag n°7<br />
du 27 décembre 2004.<br />
4 Un documentaire réalisé par Eric Valli, Alain<br />
Majani <strong>et</strong> Diane Summers.<br />
linéaire sur Orange UK. La structure<br />
est une société de droit britannique,<br />
fi liale du groupe d’investisseurs qui<br />
nous soutient. Je pilote, de Londres, la<br />
partie fi nancière, les relations avec les<br />
investisseurs <strong>et</strong>, de <strong>Paris</strong>, André gère la<br />
partie organisationnelle <strong>et</strong> mark<strong>et</strong>ing.<br />
Ce n’est pas votre<br />
première vie à<br />
Londres. Pourquoi<br />
y êtes-vous parti la<br />
première fois ?<br />
B.R. : Je n’avais pas<br />
de formation : à la<br />
sortie du bac, j’ai fait<br />
des p<strong>et</strong>its boulots <strong>et</strong> du<br />
bate<strong>au</strong>. Après un an,<br />
j’ai accepté un stage<br />
dans une agence de<br />
publicité, Advitec, où je suis fi nalement<br />
resté. Je voulais faire de la pub <strong>et</strong> j’ai<br />
d’ailleurs adoré ça ! Mon patron, Michel<br />
St<strong>au</strong>t, un personnage assez paternaliste,<br />
m’a réellement appris à travailler. Très<br />
vite, j’ai cherché à intégrer une agence<br />
Envoyé <strong>au</strong><br />
MipTV puis à<br />
Los Angeles :<br />
« Avec Bernard<br />
Majani, tout va<br />
très vite ! »<br />
internationale,<br />
mais il fallait<br />
parler anglais.<br />
C’est dans ce<br />
contexte que<br />
je suis parti à<br />
Londres, en 1987.<br />
Benoît Runel en dates<br />
Vous y avez intégré une agence ?<br />
B.R. : Non, j’ai travaillé pendant deux<br />
ans chez un caviste. Quand j’ai constaté<br />
que je ne parvenais pas à revenir à<br />
la publicité, j’ai appelé quelques amis<br />
à <strong>Paris</strong>, dont Pierre de Ferluc, qui<br />
travaillait alors dans la publicité. Il m’a<br />
conseillé d’appeler Bernard Majani 2 :<br />
gérant de Long Island, structure de<br />
distribution de programmes, il cherchait<br />
des vendeurs. Je l’ai rejoint, tout comme,<br />
quelques semaines avant moi, Nathalie<br />
Drouaire 3 . La société démarrait très vite :<br />
je n’y connaissais rien <strong>et</strong> j’ai débarqué<br />
dans le secteur une semaine avant le<br />
Mip. Mais, avec Bernard Majani, tout va<br />
très vite : il m’a envoyé à Madrid vendre<br />
à la TVE le documentaire Chasseurs •••<br />
Naissance le 7 décembre 1964.<br />
1985-1987 : Chef de publicité chez Advitec (agence de publicité).<br />
1988 : Responsable caviste, à Londres, chez WithBread.<br />
1989 : Long Island - chargé de ventes à <strong>Paris</strong>, puis chargé d’acquisition de<br />
téléfi lms à Los Angeles.<br />
1990-1996 : Groupe TF1 - vendeur de programme, puis responsable du<br />
développement de la distribution chez TF1 Entreprises, puis directeur des<br />
acquisitions jeunesse <strong>au</strong> sein de la chaîne.<br />
1997-2000 : Fox Kids France - directeur général adjoint.<br />
2000-2005 : Fox Kids Europe (devenu J<strong>et</strong>ix Europe, The Walt Disney Company) -<br />
Senior VP, directeur général des programmes/antennes <strong>et</strong> des acquisitions <strong>et</strong><br />
coproductions.<br />
juin 2006 : BKN New Media Ltd - directeur exécutif.<br />
Depuis avril 2006 : Pil Animation (studio d’animation pre-school basé à Tel<br />
Aviv) - directeur associé.<br />
Depuis 2005 : fondateur <strong>et</strong> développeur (Londres) avec André de Semlyen du<br />
proj<strong>et</strong> Shinjuku Media devenu Gong Ltd, lancé en juill<strong>et</strong> 2006.<br />
Satellimag, une publication Satellifax Sélection N°47/48 - octobre 2006 - page 19
Interview<br />
• • • de miel 4 . « Tu ne rentres que si tu<br />
l’as vendu 20 000 $ », m’a-t-il dit. Autant<br />
dire un prix sensiblement élevé pour 26<br />
minutes de documentaire… Mais il avait<br />
raison, la série s’est d’ailleurs vendue un<br />
peu partout.<br />
Comment vous êtes-vous r<strong>et</strong>rouvé<br />
<strong>au</strong>x Etats-Unis ?<br />
B.R. : Trois mois après mon arrivée à<br />
Long Island, Bernard Majani m’a envoyé à<br />
Los Angeles pour y ach<strong>et</strong>er des téléfi lms.<br />
Sans doute n’avais-je pas le rése<strong>au</strong><br />
nécessaire, mais je n’ai pas vu be<strong>au</strong>coup<br />
d’opportunités <strong>et</strong> je n’ai pas ach<strong>et</strong>é grandchose.<br />
A mon r<strong>et</strong>our, six<br />
mois plus tard, Long Island<br />
connaissait des diffi cultés<br />
<strong>et</strong> je suis parti. Nathalie<br />
Drouaire a d’ailleurs quitté la<br />
société peu de temps après<br />
moi. Pendant quelques<br />
semaines, j’ai travaillé avec<br />
Alain Majani, le frère de<br />
Bernard, sur un proj<strong>et</strong> de<br />
programme musical, mais<br />
c’est fi nalement dans le<br />
groupe TF1 que j’ai atterri.<br />
Vous intégrez TF1<br />
Entreprises en 1991. Pour y<br />
vendre des programmes ?<br />
B.R. : Oui, je cherchais<br />
du boulot <strong>et</strong> j’ai notamment rencontré<br />
Hervé Michel, patron de Télé Images<br />
International, qui recrutait un vendeur.<br />
Il ne m’a pas proposé le job, mais m’a<br />
orienté vers une offre d’emb<strong>au</strong>che à TF1<br />
Entreprises. Créée deux ans plus tôt,<br />
c<strong>et</strong>te fi liale avait été structurée par Cyrille<br />
du Peloux, son patron, en quatre unités :<br />
la vidéo, la télématique, qui générait<br />
des marges considérables, la vente<br />
de programmes à l’international <strong>et</strong> les<br />
licences, gérées par Brigitte Legendre 5 ,<br />
arrivée presque en même temps que<br />
moi. J’étais chargé de vendre les fi ctions<br />
de la chaîne : Navarro, Commissaire<br />
Moulin <strong>et</strong> une myriade de téléfi lms. Puis,<br />
Jean-Pierre Deschate<strong>au</strong>, qui venait de<br />
prendre les rênes de la distribution, m’a<br />
demandé ce que j’imaginais comme<br />
développement : j’ai immédiatement cité<br />
l’animation qui, contrairement à la fi ction,<br />
me paraissait bien plus adaptable <strong>au</strong><br />
marché international.<br />
A l’époque, les programmes jeunesse<br />
de TF1 étaient monopolisés par AB<br />
Groupe…<br />
B.R. : Oui, <strong>et</strong> c’est sur un coup de<br />
chance que j’ai pu commencer à<br />
m’y intéresser. Francis Willi<strong>au</strong>me,<br />
responsable des coproductions, avait<br />
signé une coproduction de dessins<br />
animés tirés de Spirou. De mon côté,<br />
j’avais fait rentrer TF1 Entreprises dans<br />
le plan de fi nancement pour s’assurer de<br />
la distribution du dessin animé. C’était<br />
tout simplement un minimum garanti,<br />
mais le mécanisme n’était pas encore<br />
très courant à l’époque. La distribution<br />
de Spirou a été<br />
un succès <strong>et</strong> nous<br />
a permis de nous<br />
lancer dans d’<strong>au</strong>tres<br />
coproductions,<br />
jusqu’à constituer<br />
un stock de dessins<br />
animés susceptibles<br />
d’être diffusés. Une<br />
unité de programmes<br />
jeunesse a été<br />
constituée ;<br />
Dominique Poussier<br />
en a pris la direction<br />
<strong>et</strong> je suis devenu son<br />
ach<strong>et</strong>eur <strong>au</strong> sein de<br />
la chaîne. Le boulot<br />
était génial : l’unité<br />
grossissait naturellement très vite, les<br />
programmes fonctionnaient bien, bref le<br />
bonheur !<br />
« Quand le<br />
lancement de<br />
Fox Kids France<br />
a été décidé,<br />
Haïm Saban<br />
voulait<br />
emb<strong>au</strong>cher<br />
Dominique<br />
Poussier. »<br />
Pourquoi alors quitter TF1 ?<br />
B.R. : Mon boulot me plaisait, c’était<br />
l’<strong>au</strong>toroute : les ach<strong>et</strong>eurs sont des rois<br />
<strong>et</strong>, plus la société est importante, plus<br />
c’est facile ! Ce n’est que lorsque Stan<br />
Golden <strong>et</strong> Haïm Saban, associés à<br />
Rupert Murdoch <strong>au</strong> sein de Fox Family<br />
Worldwide, ont envisagé le lancement de<br />
chaînes jeunesse en Europe que j’ai été<br />
tenté de quitter TF1. J’avais rencontré<br />
Haïm Saban à l’occasion de l’acquisition<br />
des Power Rangers, dont il était le<br />
producteur. Dominique Poussier avait<br />
bien vu l’intérêt de diffuser c<strong>et</strong>te série,<br />
alors que la fi liale du groupe chargée des<br />
droits dérivés percevait une partie des<br />
revenus tirés des droits dérivés... Quand<br />
le lancement de Fox Kids France a été<br />
décidé, Haïm Saban voulait emb<strong>au</strong>cher<br />
Dominique Poussier, qu’il adorait. Mais<br />
Dominique a refusé, m’en a parlé <strong>et</strong> ils<br />
m’ont proposé le poste. La perspective de<br />
lancer une nouvelle chaîne l’a emporté <strong>et</strong><br />
je suis devenu directeur général adjoint<br />
de Fox Kids France, <strong>au</strong>près de Marc-<br />
Antoine d’Halluin, qui nous a rejoints<br />
pour le lancement de la chaîne comme<br />
directeur général.<br />
La chaîne est lancée à la rentrée 1997.<br />
En janvier 2000, vous rejoignez la<br />
base londonienne de Fox Kids Europe.<br />
Pourquoi ?<br />
B.R. : Je suis parti à Londres pour<br />
m’occuper de l’ensemble des<br />
acquisitions <strong>et</strong> coproductions des<br />
chaînes européennes. Nous avons<br />
ainsi lancé les versions espagnoles,<br />
italiennes, allemandes <strong>et</strong> israéliennes de<br />
Fox Kids (devenues J<strong>et</strong>ix depuis, ndlr).<br />
Marc-Antoine d’Halluin ayant rejoint<br />
Londres en même temps que moi, il y<br />
a eu, en France, un certain fl ottement :<br />
Clémence de Bodinat, puis Gaspard<br />
de Chavagnac se sont succédé à la<br />
direction de la chaîne, jusqu’à l’emb<strong>au</strong>che<br />
d’Antoine Villeneuve.<br />
Vous êtes resté dans le groupe après<br />
le rachat des chaînes Fox Kids par le<br />
groupe Disney.<br />
B.R. : Je faisais partie des collaborateurs<br />
qui avaient baigné dans la culture Saban<br />
<strong>et</strong> il n’était pas question de poursuivre<br />
l’aventure une fois le groupe rach<strong>et</strong>é par<br />
The Walt Disney Company. Mais je n’ai<br />
été licencié qu’en 2005. Du coup, j’ai eu<br />
le temps de penser à ma reconversion <strong>et</strong><br />
<strong>au</strong> proj<strong>et</strong> Shinjuku Media. Quand je suis<br />
parti de chez Disney, j’avais le business<br />
plan en tête.<br />
Vous êtes également associé avec Pil<br />
Animation. De quoi s’agit-il ?<br />
B.R. : J’ai <strong>au</strong>dité l’an dernier ce studio<br />
de production d’animation israélien à<br />
l’occasion d’une mission de conseil pour<br />
un groupe d’investisseurs. Le rachat<br />
prévu n’a pas eu lieu, mais nous nous<br />
sommes bien entendus <strong>et</strong> ils m’ont<br />
demandé de les accompagner, en tant<br />
qu’associé, dans leur développement à<br />
l’international. Mais c’est une aventure<br />
sans rapport avec Gong, dédié à l’anime<br />
japonais.<br />
5 Aujourd’hui directrice de TF1 Licences,<br />
toujours <strong>au</strong> sein de TF1 Entreprises.<br />
Satellimag, une publication Satellifax Sélection N°47/48 - octobre 2006 - page 20
Qui fait quoi ?<br />
Cyber Group Europe<br />
(Pierre Sissman, Dominique Bourse) ⊳<br />
produit<br />
Outre un entregent certain, une carrière de cadre international <strong>au</strong> sein du groupe Disney offre une expérience<br />
incomparable dans la gestion d’une entreprise <strong>et</strong> l’exploitation d’une grande marque. Respectivement,<br />
ancien vice-président exécutif de The Walt Disney Company Europe <strong>et</strong> Senior VP International de Disney<br />
Interactive, Pierre Sissmann <strong>et</strong> Dominique Bourse ont souhaité monter leur propre « affaire » après leur<br />
départ du groupe américain.<br />
Fin 1999, Pierre Sissmann, alors viceprésident<br />
exécutif de la Walt Disney<br />
Company Europe, <strong>et</strong> Dominique Bourse,<br />
vice-président international, quittent le<br />
groupe Disney avec un objectif commun :<br />
fonder une société spécialisée dans l’industrie<br />
du divertissement <strong>et</strong> des medias.<br />
Cyber Group Europe est ainsi créée début<br />
2000 ; c<strong>et</strong>te holding basée à <strong>Paris</strong><br />
est dotée de compétences très larges :<br />
télévision, radio, édition de livres, de magazines,<br />
de produits <strong>au</strong>diovisuels <strong>et</strong> interactifs.<br />
Sa vocation consiste à produire,<br />
développer <strong>et</strong> distribuer des marques <strong>et</strong><br />
des produits culturels <strong>et</strong> de loisirs, mais<br />
<strong>au</strong>ssi à fournir un conseil stratégique <strong>et</strong><br />
opérationnel à des acteurs du marché en<br />
développant une stratégie de licences <strong>et</strong><br />
de droits dérivés.<br />
C’est pourtant par une activité de capital-risque<br />
que Cyber Group Europe démarre<br />
son activité, entre 2000 <strong>et</strong> 2002,<br />
via sa fi liale Cyber Capital, créée avec<br />
un actionnaire de référence, la Compagnie<br />
Financière Edmond de Rotschild.<br />
Cela se traduit par des prises de participation<br />
dans l’industrie des loisirs <strong>et</strong> des<br />
médias. « Cyber Capital a ainsi investi<br />
dans des start-up liées <strong>au</strong>x médias dans<br />
les nouvelles technologies <strong>et</strong> intern<strong>et</strong>, y<br />
compris dans l’e-commerce », indique<br />
Dominique Bourse, coprésident plus particulièrement<br />
en charge du capital-risque<br />
<strong>et</strong> des fi nances. Cyber Capital est par<br />
ailleurs actionnaire de PhotoWays.com<br />
(prestataire français de tirage en ligne de<br />
photos numériques), de NPTV, société<br />
spécialisée dans l’interactivité <strong>et</strong> dirigée<br />
par Etienne Grange, de chapitre.com<br />
(vente de livres sur intern<strong>et</strong>). « Jusqu’à<br />
fi n 2002, nous avons investi 10 millions<br />
d’euros dans 25 sociétés. Aujourd’hui,<br />
nous gérons avec succès un portefeuille<br />
d’une dizaine de sociétés, dont notrefamille.com<br />
(site familial de généalogie)<br />
ou encore Omni-Tick<strong>et</strong>, le n°2 mondial<br />
Ozie Boo ! Apprendre à vivre ensemble (TiJi)<br />
de la bill<strong>et</strong>terie de loisirs. En fait, nous<br />
avons appliqué l’expérience acquise<br />
chez Disney à l’activité du capital-risque<br />
dans les start-up », résume Dominique<br />
Bourse.<br />
Chemin faisant, Cyber Group Europe a<br />
ouvert son activité <strong>au</strong>x droits dérivés <strong>et</strong><br />
à la gestion de contenus pour des marques<br />
comme Ferrari, Eurosport mais<br />
<strong>au</strong>ssi pour Outremer Télécoms. Via la<br />
fi liale Cyber Group Media, le groupe a<br />
par ailleurs développé une activité de<br />
conseil stratégique (Eurosport, MTV<br />
Europe…) <strong>et</strong> d’activités pur média (TV,<br />
téléphonie…). Avec une troisième fi liale,<br />
Cyber Group Animation, créée fi n 2005,<br />
le groupe aborde une nouvelle étape de<br />
son développement : la production <strong>et</strong> la<br />
distribution de séries TV <strong>et</strong> de fi lms d’animation<br />
en 2D <strong>et</strong> 3D, principalement destinés<br />
<strong>au</strong> 2-12 ans.<br />
R<strong>et</strong>rouvailles avec Billy<br />
<strong>et</strong> label Oséo Anvar<br />
« Il y a deux ans, j’ai été recontacté par<br />
Billy, talentueux animateur d’émissions<br />
pour la jeunesse (présentateur de l’émission<br />
Iapiap sur Canal j, ndlr), que j’avais<br />
engagé en 1996 pour animer l’émission,<br />
lancée en 1993 mais entièrement re-liftée<br />
à c<strong>et</strong>te date, le Disney Club sur TF1 »,<br />
fait remarquer Pierre Sissmann, plus<br />
particulièrement impliqué dans la stratégie<br />
artistique des proj<strong>et</strong>s d’animation.<br />
« Il souhaitait me montrer un proj<strong>et</strong> avec<br />
des pingouins qu’il développait – via sa<br />
société Esteban Productions – avec le<br />
réalisateur Olivier Lelardoux. J’ai été<br />
tout de suite séduit par l’idée. Pour développer<br />
<strong>et</strong> produire ce qui allait devenir<br />
la saison 1 d’Ozie Boo !, une série de<br />
52 x 2’ en 3D pour les p<strong>et</strong>its, nous avons<br />
réuni en janvier 2005 toutes les équipes<br />
d’animation, avant de constituer réellement<br />
la société, en septembre suivant,<br />
avec une vraie stratégie de contenus ».<br />
C<strong>et</strong>te première saison, qui raconte, sans<br />
paroles, les aventures d’un groupe de<br />
pingouins, a été diffusée a partir de février<br />
2005 sur Playhouse Disney France.<br />
Billy devient ainsi producteur chez Cyber<br />
Group Animation. « Notre objectif était<br />
d’emblée d’amener une image différente,<br />
surprenante <strong>et</strong> de grande qualité, enchaîne<br />
Billy. Nous avons ainsi adapté le • • •<br />
Les équipes<br />
CYBER GROUP EUROPE<br />
Coprésidents<br />
Pierre Sissmann<br />
Dominique Bourse<br />
Directrice stratégique<br />
Cécilia Bossel-Dubois<br />
Associé Etats-Unis<br />
Luc Vanhal<br />
CYBER GROUP ANIMATION<br />
Président<br />
Pierre Sissmann<br />
Directeur général<br />
Dominique Bourse<br />
Directrice générale adjointe<br />
Cécilia Bossel-Dubois<br />
Producteur<br />
Billy<br />
Directeur de l’animation<br />
Olivier Lelardoux<br />
Productrice exécutive<br />
Hélène Mar<strong>et</strong><br />
Directeur mark<strong>et</strong>ing <strong>et</strong> ventes TV<br />
Philippe Soutter<br />
Directrice des droits dérivés<br />
Christine Blériot<br />
Satellimag, une publication Satellifax Sélection N°47/48 - octobre 2006 - page 21
Qui fait quoi ?<br />
Billy :<br />
animation<br />
& business<br />
Né en 1973, Billy fait<br />
ses premiers pas à la radio à 12 ans dans<br />
une radio locale du Doubs. Il quitte l’école à<br />
16 ans pour animer une émission de radio<br />
à Besançon avant de « monter à <strong>Paris</strong> » se<br />
faire une place <strong>au</strong> soleil de la télévision. En<br />
octobre 1992, libéré des obligations militaires,<br />
il devient assistant de production sur<br />
le direct de Club Dorothée (TF1) tourné à<br />
la Plaine Saint-Denis chez AB Productions.<br />
Deux ans plus tard, il obtient son premier<br />
contrat d’animateur sur TMC dans l’émission<br />
jeunesse Récré Kids (AB Groupe).<br />
Repéré par Pierre Sissmann <strong>et</strong> The Walt<br />
Disney Company, il anime, de 1996 à 1999,<br />
le Disney Club tous les week-ends sur TF1.<br />
C<strong>et</strong>te présence lui v<strong>au</strong>dra d’ailleurs d’animer,<br />
en 1997, le Noël de l’Elysée, une collaboration<br />
qu’il continue d’assurer « avec<br />
le même enthousiasme » (contenus artistiques,<br />
animations…), tout en s’impliquant<br />
dans l’opération Pièces j<strong>au</strong>nes <strong>au</strong>x côtés<br />
de Bernad<strong>et</strong>te Chirac <strong>et</strong> David Douill<strong>et</strong>.<br />
Depuis fi n 1999, Billy est également l’animateur<br />
de spectacles m<strong>et</strong>tant en scène,<br />
<strong>au</strong> Zénith à <strong>Paris</strong>, Lorie <strong>et</strong> les jeunes de<br />
la Star Academy. 2000 marque un premier<br />
tournant dans sa carrière : Billy anime Clic<br />
<strong>et</strong> n<strong>et</strong> (une production Communication&Pr<br />
ogrammes), un magazine sur l’intern<strong>et</strong> <strong>et</strong><br />
les nouvelles technologies qui réunit chaque<br />
soir à 20 h 50 sur TF1 près de 9 millions<br />
de téléspectateurs. Il participe également<br />
à Y’a pas photo (Loribel), Les p<strong>et</strong>its<br />
Princes (Studio 1), Télé délire <strong>et</strong> Drôles de<br />
p<strong>et</strong>its champions (Loribel) sur TF1.<br />
Parallèlement à ces activités d’animateur,<br />
il ouvre en 2000 Billyweb, un portail<br />
intern<strong>et</strong> destiné <strong>au</strong>x enfants. Le site, coté<br />
<strong>au</strong> Nasdaq de New York, est revendu<br />
en 2003. C<strong>et</strong>te même année, il sort un<br />
single intitulé Billy Dimension (Warner<br />
Music). Billy n’a pas cessé l’animation pour<br />
<strong>au</strong>tant : Iapiap (Du Jamais vu Productions)<br />
depuis 2000 sur Canal j, dont une nouvelle<br />
formule hebdomadaire est prévue pour le<br />
4 novembre, Mission 414 (2002-2004),<br />
magazine de l’aventure <strong>et</strong> de la découverte<br />
qu’il anime <strong>et</strong> produit pour de Canal j avec<br />
sa société Esteban Productions, créée<br />
pour c<strong>et</strong>te émission <strong>et</strong> impliquée dans<br />
la production TV, l’événementiel <strong>et</strong> le<br />
publishing.<br />
• • • logiciel Softimage XSI, utilisé dans<br />
le cinéma <strong>et</strong> le jeu vidéo, à l’économie<br />
de la télévision ». C<strong>et</strong>te gageure technologique<br />
<strong>et</strong> fi nancière, qui représente<br />
pour la société un avantage concurrentiel<br />
non négligeable, lui a d’ailleurs<br />
valu c<strong>et</strong>te année l’obtention du label<br />
d’entreprise innovante Oséo délivrée<br />
par l’Anvar pour l’innovation de ses développements<br />
technologiques en animation<br />
3D <strong>et</strong> de ses processus de production<br />
en animation multi-supports.<br />
Dans la foulée de sa création, la société<br />
de production, qui compte <strong>au</strong>jourd’hui<br />
une vingtaine de personnes, s’est associée<br />
<strong>au</strong> studio Future Thought de<br />
Bombay <strong>et</strong> a parallèlement ouvert une<br />
antenne <strong>au</strong>x Etats-Unis, Cyber Group<br />
Entertainement. Dirigée par Luc Vanhal,<br />
également ancien de chez Disney,<br />
elle est chargée d’optimiser le développement<br />
mark<strong>et</strong>ing de la société <strong>et</strong><br />
de distribuer ses propres productions<br />
<strong>et</strong> celles de tiers, comme les séries<br />
Cotoon <strong>et</strong> Milo, issues du catalogue<br />
Carrère. Cyber Group Animation a<br />
également ouvert la fi liale Press 5,<br />
spécialisée dans l’édition de magazines<br />
pour enfants (ex. Pollux) en partenariat<br />
avec Marc Andersen, patron<br />
de la société Cyber Press Publishing,<br />
laquelle n’a rien avoir juridiquement<br />
avec Cyber Group.<br />
Ozie Boo !<br />
une marque internationale<br />
Créée par Billy, Olivier Lelardoux <strong>et</strong><br />
Les <strong>au</strong>tres productions <strong>et</strong> proj<strong>et</strong>s :<br />
Pierre Sissmann, développée avec<br />
l’aide de spécialistes de l’enfance, la<br />
saison 1 d’Ozie Boo ! sera diffusée à<br />
partir du 24 octobre, en deuxième fenêtre,<br />
sur France 5. Quant à la saison 2,<br />
baptisée Ozie Boo ! Apprendre à vivre<br />
ensemble, elle démarre actuellement<br />
sur l’antenne de TiJi. Entièrement revue<br />
dans son format afi n d’élargir sa<br />
cible jusqu’<strong>au</strong>x enfants de 6 ans, la<br />
série, qui est passée à 52 x 7’, m<strong>et</strong><br />
en scène des pingouins plus grands,<br />
qui parlent <strong>et</strong> dansent, <strong>et</strong> vivent à côté<br />
de nouve<strong>au</strong>x p<strong>et</strong>its personnages de<br />
la banquise. Chaque épisode contient<br />
une chanson originale, dont certaines<br />
écrites par Pierre Sissmann.<br />
Première production mais vrai succès,<br />
Ozie Boo ! est devenu une marque<br />
internationale, distribuée dans 40<br />
pays <strong>et</strong> visible sur des chaînes comme<br />
Disney Japon, Cartoon N<strong>et</strong>work Australie,<br />
Radio Canada. En matière de<br />
droits dérivés, Cyber Group Animation<br />
a signé plus de 25 contrats de licences<br />
sur plus de 100 produits, dont les DVD<br />
chez Buena Vista, les livres chez Albin<br />
Michel – 50 sont prévus sur cinq ans –,<br />
les jeux PC chez Emme Interactif…<br />
« La première saison a été instantanément<br />
rentable », reconnait Pierre Sissmann,<br />
qui précise que le budg<strong>et</strong> global<br />
des épisodes déjà produits s’élève à<br />
2,8 M€. La société prépare 52 nouve<strong>au</strong>x<br />
épisodes de la saison 2 (qui en<br />
comptera 104), une importante opération<br />
de Noël pour TiJi <strong>et</strong> un long métrage<br />
pour 2009. • • •<br />
EN PRÉ-PRODUCTION : Les Blondes : adaptation (animation fl ash) en 100 x<br />
1’30 de la BD éponyme (éditions Soleil), destinée <strong>au</strong> 15/24 ans. Diffusion en<br />
septembre 2007 sur Jimmy puis Comédie !<br />
EN DÉVELOPPEMENT :<br />
- Manon : série 3D de 52 x 7’ pour les 2-6 ans, adaptée des histoires parues<br />
dans le magazine Toupie. En coproduction avec Plan<strong>et</strong> Némo Animation.<br />
- Tedinours : série 2D de 26 x 7’ pour les p<strong>et</strong>its, en coproduction avec Plan<strong>et</strong><br />
Némo <strong>et</strong> TiJi.<br />
- Tatonka : série 3D de 52 x 11’ pour les 3-7 ans. La vie en famille de jeunes<br />
louv<strong>et</strong>e<strong>au</strong>x.<br />
- Cosmobob & Lady B : série 3D de 26 x 11’ pour les 6-10 ans, sur le<br />
quotidien d’un intrépide aventurier de 10 ans. Pour Canal j.<br />
- Commando Nature : série 2D/3D de 26 x 26’ pour les 6-10 ans, sur les<br />
aventures de deux jeunes journalistes qui œuvrent pour la protection de la<br />
planète.<br />
- Miam-Miam la mouche : série de marionn<strong>et</strong>tes de 100 x 1’30 pour la famille.<br />
Une coproduction avec Moving Pupp<strong>et</strong>.<br />
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Qui fait quoi ?<br />
• • • Levée de fonds<br />
à h<strong>au</strong>teur de 2,2 M€<br />
Très focalisée jusqu’ici sur l’animation 3D<br />
<strong>et</strong> le pré-school, Cyber Group Animation,<br />
évoque déjà de nouve<strong>au</strong>x proj<strong>et</strong>s pour<br />
les 6-10 ans <strong>et</strong> la famille (voir encadré).<br />
Pour fi nancer sa croissance, la société a<br />
procédé c<strong>et</strong> été à une <strong>au</strong>gmentation de<br />
capital à h<strong>au</strong>teur de 2,2 M€. C<strong>et</strong>te levée<br />
de fonds, soutenue par plusieurs groupes<br />
d’investisseurs dont Viveris Management<br />
<strong>et</strong> Leonardo Finance, répond à trois priorités<br />
: favoriser le « développement d’une<br />
technologie en 3D <strong>et</strong> d’un nouve<strong>au</strong> processus<br />
de production visant à optimiser<br />
les qualités techniques <strong>et</strong> artistiques des<br />
productions <strong>et</strong> réduire les coûts de fabrication<br />
» ; renforcer<br />
la « distribution in-<br />
ternationale des productions » ; accroître<br />
« l’exploitation <strong>et</strong> la commercialisation<br />
sous licences des produits dérivés ».<br />
« La production n’est toutefois qu’une<br />
brique de notre construction. Autour de<br />
nos proj<strong>et</strong>s, qu’ils soient origin<strong>au</strong>x, sous<br />
licences ou réalisés en partenariat, nous<br />
voulons surtout, à terme, créer des propriétés<br />
intellectuelles patrimoniales <strong>et</strong><br />
internationales pour une exploitation<br />
multi-support <strong>et</strong> destinées à un public<br />
large, conclut Pierre Sissmann. Quant à<br />
nos programmes pour enfants, ils sont<br />
construits avec le souci <strong>et</strong> l’ambition<br />
d’être utiles en terme d’apprentissage».<br />
Au sein de la holding Cyber Group Europe,<br />
la production d’animation n’est <strong>au</strong>ssi<br />
qu’une étape : d’<strong>au</strong>tres proj<strong>et</strong>s de créa-<br />
Pierre Sissmann : Sony avant Disney<br />
Son expérience<br />
de cadre dans plusieursmultinationales<br />
a permis à Pierre<br />
Sissmann, 53 ans, d’acquérir une<br />
expérience dans le développement, la<br />
production <strong>et</strong> la distribution de biens<br />
culturels <strong>et</strong> de loisirs. Né en 1953, il<br />
démarre pourtant sa carrière dans<br />
l’ingénierie. Après des études de commerce,<br />
il devient, en 1975 <strong>et</strong> pour dix<br />
ans, administrateur de PSB Industries,<br />
société spécialisée dans l’emballage<br />
<strong>et</strong> la chimie de spécialités. Membre du<br />
Fundamental Research Board, il s’occupe<br />
plus particulièrement des fi liales<br />
américaines <strong>et</strong> japonaises. En 1977, il<br />
travaille parallèlement comme consultant<br />
<strong>et</strong> assistant ingénieur commercial<br />
chez IBM Europe (<strong>Paris</strong>) <strong>et</strong> IBM Allemagne,<br />
puis passe en 1978, chez Peat<br />
Marwick à <strong>Paris</strong>, une société d’<strong>au</strong>dit.<br />
Une opportunité lui perm<strong>et</strong> alors de se<br />
tourner vers l’entertainment : il devient<br />
associé du directeur des affaires commerciales<br />
<strong>et</strong> du directeur mark<strong>et</strong>ing<br />
Group Product Management de Sony<br />
Music France. Il y gravit les échelons<br />
jusqu’en 1988 : assistant du directeur<br />
artistique <strong>et</strong> mark<strong>et</strong>ing en charge de la<br />
coordination de la direction artistique<br />
<strong>et</strong> mark<strong>et</strong>ing de Sony Music Europe<br />
(1980-1986), puis vice-président mark<strong>et</strong>ing<br />
<strong>et</strong> promotion de Sony Music<br />
France (1986-1988). Repéré par le<br />
groupe Disney, il devient en 1988 président<br />
de la Walt Disney Company France<br />
où il s’occupe, jusqu’en 1995, de<br />
toute l’activité de produits de consommation<br />
sous licence. En 1989, il fonde,<br />
<strong>et</strong> préside jusqu’en 1997, la société<br />
de production Walt Disney Animation<br />
France, spécialisée dans la production<br />
de fi lms d’animation pour le cinéma <strong>et</strong><br />
la télévision. En 1989, il lance sur TF1<br />
l’émission Disney Parade, animée jusqu’en<br />
1998 par Jean-Pierre Fouc<strong>au</strong>lt,<br />
puis en 1993, le Disney Club.<br />
En 1995, Pierre Sissmann est promu<br />
président de Disney Consumer Products<br />
pour toute la zone Europe,<br />
Moyen-Orient <strong>et</strong> Afrique. En 1996, il<br />
fonde <strong>et</strong> préside la chaîne payante<br />
Disney Channel France, reprise sur<br />
CanalSatellite, <strong>et</strong> prend en charge la<br />
vice-présidence exécutive de la Walt<br />
Disney Company Europe (100 fi liales<br />
<strong>et</strong> 17 000 salariés). Il est également<br />
membre du conseil d’administration<br />
des principales fi liales européennes.<br />
Pierre Sissmann quitte le groupe<br />
Disney fi n 1999 pour cofonder avec Dominique<br />
Bourse Cyber Group Europe.<br />
Jusqu’en 2004, il assure toutefois une<br />
fonction de conseiller <strong>au</strong>près de la Walt<br />
Disney Company, Inc. Depuis 2000, il<br />
est président du conseil d’administration<br />
d’Omni-Tick<strong>et</strong> N<strong>et</strong>work, société du<br />
portefeuille de Cyber Capital.<br />
tion de fi liales en France <strong>et</strong> à l’étranger<br />
sont à l’étude.<br />
Pascale Paoli-Lebailly<br />
Dominique<br />
Bourse :<br />
Disney entre<br />
la France<br />
<strong>et</strong> les<br />
Etats-Unis<br />
Né en 1959, Dominique Bourse s’est<br />
forgé, en 20 ans passés dans l’industrie<br />
de l’entertainment <strong>et</strong> des médias, un<br />
profi l de manager international, <strong>au</strong>ssi<br />
à l’aise dans une activité quotidienne<br />
d’entrepreneur que dans l’environnement<br />
d’une multinationale. Son expérience<br />
couvre les princip<strong>au</strong>x segments<br />
de l’industrie : cinéma, télévision, DVD,<br />
CD <strong>au</strong>dio, jeux vidéo, intern<strong>et</strong>, livres,<br />
magazines, produits sous licence.<br />
Après des études de commerce (MBA<br />
<strong>et</strong> Master en stratégie mark<strong>et</strong>ing <strong>et</strong><br />
Mark<strong>et</strong> Research), il démarre sa carrière<br />
à <strong>Paris</strong> en 1985, comme chef<br />
de produit du service mark<strong>et</strong>ing chez<br />
Disney France, avant de rejoindre Londres<br />
en 1986 comme responsable du<br />
mark<strong>et</strong>ing Europe-Moyen-Orient-Afrique<br />
Buena Vista Home Entertainment.<br />
Poursuivant une carrière internationale<br />
<strong>au</strong> sein du groupe, il est nommé en<br />
1994 vide-président senior de Disney<br />
Interactive. Basé en Californie, il devient<br />
responsable du pôle interactivité<br />
(intern<strong>et</strong>, jeu PC, jeu vidéo) pour le<br />
monde entier hors Etats-Unis. Dominique<br />
Bourse ajoute à ses fonctions la<br />
mise en place <strong>et</strong> le suivi de la stratégie<br />
<strong>et</strong> du développement commercial de la<br />
société dans le monde. En 1999, il rentre<br />
en France pour créer, début 2000,<br />
Cyber Group Europe avec Pierre Sissmann.<br />
Il y supervise notamment les<br />
activités des sociétés hors de France.<br />
Dans le cadre de la fi liale Cyber Capital,<br />
il est ainsi reparti pendant deux ans<br />
<strong>au</strong>x Etats-Unis (2003-2004) pour s’occuper<br />
de Fluent Entertainment, société<br />
spécialisée dans la création de jeux interactifs<br />
PC <strong>et</strong> de jeux vidéo, revendue<br />
depuis.<br />
Satellimag, une publication Satellifax Sélection N°47/48 - octobre 2006 - page 23
Que font-ils <strong>au</strong>jourd’hui ?<br />
René Bonnell,<br />
En avril 2006, René Bonnell enseigne<br />
à Sciences Po, mais n’envisage pas<br />
de reprendre des responsabilités<br />
professionnelles quand Jean-François<br />
Lep<strong>et</strong>it, président de la Chambre<br />
syndicale des producteurs de fi lms<br />
(CSPF) <strong>et</strong> « ami de longue date », lui<br />
demande de devenir délégué général<br />
de l’organisation. « J’étais en congé<br />
sabbatique depuis mon départ de<br />
France Télévisions en 2004. Ma seule<br />
hésitation tenait à mon envie ou non de<br />
reprendre une activité à responsabilités<br />
professionnelles », explique <strong>au</strong>jourd’hui<br />
René Bonnell. « C<strong>et</strong>te fonction ne<br />
s’inscrit pas dans un quelconque plan<br />
de carrière, bien entendu. » Outre les<br />
Vous avez connu<br />
René Bonnell…<br />
…directeur de la distribution de<br />
G<strong>au</strong>mont (1978-1983) ;<br />
…conseiller du président d’Havas<br />
André Roussel<strong>et</strong> (1983-1984) ;<br />
…directeur du cinéma de Canal+<br />
(1984-1996) ;<br />
…directeur général (1991), puis<br />
vice-président (1993-1996) de<br />
StudioCanal ;<br />
…consultant via sa société Eos<br />
images (1996-2000) ;<br />
…président de la Fémis<br />
(1996-1998) ;<br />
…directeur de la stratégie des<br />
programmes de France Télévisions<br />
(2000-2004) ;<br />
…enseignant à <strong>Paris</strong> X Nanterre,<br />
(1973-1977), à <strong>Paris</strong> I <strong>Panthéon</strong><br />
<strong>Sorbonne</strong> (1976-1986) <strong>et</strong>, depuis<br />
1997, à l’IEP de <strong>Paris</strong> ;<br />
…<strong>au</strong>teur d’ouvrages dont Le cinéma<br />
exploité (1978, Seuil).<br />
le cinéma syndiqué<br />
Son arrivée à la Chambre syndicale des producteurs de fi lms (CSPF) le 2 mai dernier offre à René Bonnell<br />
une nouvelle perspective sur la production cinématographique. Lui qui a présidé pendant douze ans <strong>au</strong>x •••<br />
problèmes stratégiques qui se posent<br />
à la production, le délégué général<br />
s’est remis à la tâche pour tenter de<br />
réorganiser la branche dans sa dimension<br />
syndicale. « Quatre organisations de<br />
producteurs, c’est trop. Une première<br />
tentative de rapprochement entre<br />
l’Union des producteurs de fi lms<br />
(UPF) <strong>et</strong> la chambre syndicale n’a pu<br />
aboutir, mais j’ai <strong>au</strong>jourd’hui repris ce<br />
dossier avec optimisme. Le secteur<br />
est constitué de fortes personnalités.<br />
Les producteurs sont concurrents, ont<br />
l’individualisme chevillé <strong>au</strong> corps, mais<br />
sentent néanmoins qu’il leur f<strong>au</strong>t se<br />
regrouper face à des interlocuteurs qui<br />
ne cessent de se rapprocher. »<br />
L’activité de René Bonnell est donc un<br />
travail de persuasion : « J’ai l’avantage,<br />
du fait de mes précédentes fonctions,<br />
de bien connaître les producteurs <strong>et</strong><br />
la mécanique du système. En termes<br />
de calendrier, il serait souhaitable de<br />
parvenir à l’union de l’UPF <strong>et</strong> de la<br />
Chambre syndicale d’ici la fi n de l’année<br />
civile. Parallèlement, pourrait être mise<br />
sur pied une fédération de producteurs<br />
regroupant un pôle d’indépendants<br />
(UPF, CSPF), l’Api avec les gros<br />
du secteur (G<strong>au</strong>mont, Pathé, UGC,<br />
MK2) <strong>et</strong> le Syndicat des producteurs<br />
indépendants (Spi) qui a pour<br />
particularité d’être également présent<br />
dans la télévision. Une telle fédération<br />
<strong>au</strong>rait l’avantage de réunir les forces<br />
sans les amalgamer, pour mieux faire<br />
entendre la voix des producteurs. » En<br />
tant que délégué général d’un syndicat,<br />
René Bonnell découvre la production<br />
sous un angle différent <strong>et</strong> utilise d’ailleurs<br />
« l’expérience de l’équilibre à trouver<br />
entre producteurs <strong>et</strong> diffuseurs, [lui] qui<br />
a essayé également de le cultiver quand<br />
[il] était de l’<strong>au</strong>tre côté de la barrière. » Il<br />
tourne <strong>au</strong>tour depuis 40 ans : le cinéma<br />
<strong>au</strong>ra été la grande affaire de René<br />
Bonnell.<br />
De l’économie <strong>au</strong> cinéma<br />
Quand, en 1962, il est rapatrié d’Algérie<br />
à 17 ans, René Bonnell envisage une<br />
carrière de professeur. Il s’inscrit à la fac<br />
de sciences économiques, intègre l’IEP<br />
d’Aix-en-Provence, avant de rejoindre<br />
<strong>Paris</strong> pour faire son doctorat. Se<br />
destinant à une carrière universitaire,<br />
il se spécialise dans les questions de<br />
monnaie. Le cinéma n’est alors qu’un<br />
hobby personnel <strong>et</strong> c’est par hasard qu’il<br />
rencontre le responsable du cinéclub de<br />
Sciences Po qui veut cesser son activité.<br />
René Bonnell le remplace <strong>et</strong>, à ce titre,<br />
est destinataire d’un courrier de la<br />
Fédération des cinéclubs qui m<strong>et</strong> en jeu<br />
une place de juré <strong>au</strong> Festival de Cannes.<br />
De dissertation en examen oral, René<br />
Bonnell franchit une à une les étapes<br />
<strong>et</strong> devient le plus jeune juré du Festival<br />
de Cannes de 1967. L’expérience est<br />
suffi samment marquante pour qu’à<br />
son r<strong>et</strong>our, le jeune étudiant décide de<br />
changer son suj<strong>et</strong> de thèse pour se<br />
consacrer à l’économie du cinéma.<br />
Quelques années plus tard, sous la<br />
direction d’Henri Bartoli, René Bonnell<br />
soutient ses 1 200 pages de thèse<br />
devant un jury composé notamment<br />
de Jack Lang, professeur de droit • • •<br />
Aujourd’hui,<br />
René Bonnell…<br />
…est délégué général de la<br />
Chambre syndicale des producteurs<br />
de fi lms (CSPF).<br />
Satellimag, une publication Satellifax Sélection N°47/48 - octobre 2006 - page 24
Que font-ils <strong>au</strong>jourd’hui ?<br />
• • • destinées du cinéma sur Canal+ se r<strong>et</strong>rouve <strong>au</strong>jourd’hui de l’<strong>au</strong>tre côté de la barrière. En tant que délégué<br />
général de la CSPF, il entend amorcer une réorganisation du milieu syndical. R<strong>et</strong>our sur son parcours.<br />
• • • <strong>et</strong> futur ministre de la Culture,<br />
Henri Mercillon, professeur à l’IEP de<br />
<strong>Paris</strong>, <strong>et</strong> Jean-Louis Bory, critique <strong>au</strong><br />
Nouvel Observateur, <strong>au</strong> Masque <strong>et</strong> la<br />
plume (France Inter) <strong>et</strong> croisé quelques<br />
années plus tôt dans le jury du Festival<br />
de Cannes. Celui-ci envoie la thèse à l’un<br />
de ses amis, François-Régis Bastide,<br />
directeur littéraire <strong>au</strong> Seuil, qui accepte<br />
d’en publier une version résumée. Reste<br />
à trouver un titre accrocheur, René<br />
Bonnell choisit Le cinéma exploité.<br />
L’ouvrage décroche le prix de la Critique<br />
du cinéma <strong>et</strong> connaît un certain écho<br />
dans la profession. « Je posais les<br />
problématiques économiques du cinéma<br />
sous un jour nouve<strong>au</strong>, les exploitants<br />
n’étant pas les moins critiqués », explique<br />
<strong>au</strong>jourd’hui son <strong>au</strong>teur. L’ouvrage<br />
fait l’obj<strong>et</strong> d’un débat <strong>au</strong> Masque à la<br />
plume où Daniel Toscan du Plantier,<br />
nouve<strong>au</strong> directeur général de G<strong>au</strong>mont,<br />
vient apporter la contradiction <strong>au</strong> jeune<br />
universitaire. A la fi n de l’émission, la<br />
discussion se prolonge <strong>et</strong>, quelques<br />
semaines plus tard, Daniel Toscan du<br />
Plantier propose à René Bonnell de<br />
prendre en charge l’activité distribution<br />
de G<strong>au</strong>mont. Le pdg Nicolas Seydoux<br />
donne son accord. « Je me suis j<strong>et</strong>é dans<br />
la bagarre <strong>et</strong> j’ai fait du terrain. Pendant<br />
cinq ans, j’ai assuré la sortie de quelque<br />
200 fi lms extrêmement diversifi és, allant<br />
de L’As des As de Gérard Oury <strong>et</strong> La<br />
chèvre de Francis Veber <strong>au</strong>x fi lms de<br />
Chantal Ackerman <strong>et</strong> Miklos Jancso.<br />
Je crois avoir contribué à faire de la<br />
machine G<strong>au</strong>mont un outil capable à la<br />
fois d’une remontée rapide de la rec<strong>et</strong>te<br />
grâce à l’informatisation du rése<strong>au</strong> <strong>et</strong><br />
d’un placement sophistiqué des fi lms<br />
(Don Giovanni, Le Roi <strong>et</strong> l’Oise<strong>au</strong>…). »<br />
L’aventure Canal+<br />
En 1983, Marc Tessier, directeur général<br />
de l’agence Havas, sollicite René Bonnell.<br />
Havas veut lancer une chaîne de cinéma<br />
– Canal+ –,mais n’a personne pour<br />
gérer les relations avec le secteur René<br />
Bonnell a un poste envié chez G<strong>au</strong>mont<br />
mais, même si le proj<strong>et</strong> n’est encore que<br />
balbutiant, accepte <strong>et</strong> devient conseiller<br />
du président d’Havas, André Roussel<strong>et</strong>.<br />
« La conclusion d’accords avec le cinéma<br />
français était un préalable <strong>au</strong> lancement<br />
de la chaîne. Or, les producteurs forment<br />
une population d’affectifs qu’André<br />
Roussel<strong>et</strong> ne<br />
ménageait pas. Mon<br />
travail a consisté<br />
certes à négocier les<br />
accords, mais <strong>au</strong>ssi à<br />
faire se comprendre<br />
deux mondes <strong>au</strong>x<br />
réfl exes <strong>et</strong> habitudes<br />
différents. »<br />
Naturellement<br />
nommé directeur du<br />
cinéma de Canal+<br />
dès son lancement,<br />
il vit comme toute<br />
l’équipe « sept mois<br />
de c<strong>au</strong>chemar.<br />
L<strong>au</strong>rent Fabius,<br />
Premier ministre,<br />
voulait la pe<strong>au</strong> de la chaîne, <strong>et</strong> le<br />
président François Mitterrand agitait<br />
le brûlot de nouvelles chaînes gratuites.<br />
Avec le cinéma américain, je devais non<br />
seulement négocier des accords, mais il<br />
fallait avant tout convaincre les studios<br />
de nous vendre leurs fi lms. Canal+<br />
devait trouver son espace vital entre les<br />
exploitants, les chaînes gratuites <strong>et</strong> les<br />
éditeurs vidéo. J’ai commencé à dire <strong>au</strong>x<br />
Américains : “Donnez-moi vos fi lms <strong>et</strong><br />
je vais tout casser !” On me répondait :<br />
“Commencez par casser la baraque<br />
<strong>et</strong> on vous donnera nos fi lms…” Je me<br />
Face <strong>au</strong>x studios<br />
américains :<br />
« “Donnez-moi vos<br />
fi lms <strong>et</strong> je vais tout<br />
casser !”<br />
On me répondait :<br />
“Commencez par<br />
casser la baraque<br />
<strong>et</strong> on vous donnera<br />
nos fi lms…” »<br />
souviens par exemple être allé voir, en<br />
janvier 1984 avec Pierre Lescure, un<br />
responsable de Warner International à<br />
Los Angeles qui s’est tout simplement<br />
endormi devant nous. C’est vous dire la<br />
foi des américains dans notre proj<strong>et</strong> ! »<br />
S’il obtient des fi lms de Columbia, de<br />
la Warner <strong>et</strong> de Fox notamment, René<br />
Bonnell ne parvient pas à obtenir « les<br />
grands succès américain du box offi ce».<br />
Mais, <strong>au</strong> printemps 1985, « il s’est produit<br />
un phénomène étonnant. Sachant que<br />
la chaîne pouvait<br />
disparaître, j’ai puisé<br />
dans mes “gros” fi lms<br />
que j’avais prévus<br />
pour septembre, <strong>et</strong><br />
je les ai programmés<br />
en juin <strong>et</strong> juill<strong>et</strong>. J’ai<br />
livré mes réserves<br />
pour sortir par le<br />
h<strong>au</strong>t, si cela s’avérait<br />
inéluctable. » La<br />
presse salue l’offre<br />
cinéma de la chaîne<br />
<strong>et</strong> ils sont, à l’été<br />
85, trois fois plus<br />
nombreux qu’<strong>au</strong><br />
printemps à souscrire<br />
un abonnement.<br />
Canal+ est lancée.<br />
Dès la rentrée suivante, le sport<br />
soutiendra c<strong>et</strong>te percée.<br />
Fin 1986, le directeur du cinéma crée<br />
Canal+ Production, une fi liale dédiée<br />
à la production qui devient, en 1990,<br />
StudioCanal. « Il s’agissait non pas<br />
de créer du business supplémentaire,<br />
mais, <strong>au</strong> fur <strong>et</strong> à mesure que la chaîne<br />
progressait, de profi ter de sa puissance<br />
pour acquérir de gros fi lms tous droits afi n<br />
de dépendre moins de l’offre des studios<br />
américains. C<strong>et</strong> outil nous perm<strong>et</strong>tait<br />
également de compléter utilement • • •<br />
Satellimag, une publication Satellifax Sélection N°47/48 - octobre 2006 - page 25<br />
© France Télévisions
Que font-ils <strong>au</strong>jourd’hui ?<br />
• • • le fi nancement de fi lms français.<br />
Nous sommes par exemple intervenus<br />
pour s<strong>au</strong>ver la production de Van Gogh<br />
(1991) de M<strong>au</strong>rice Pialat. » René<br />
Bonnell partage alors son activité entre<br />
StudioCanal <strong>et</strong> Canal+, où le travail ne<br />
manque pas. « Les relations avec les<br />
studios américains se durcissaient :<br />
contraint par les quotas, j’ach<strong>et</strong>ais trop<br />
peu à leur goût <strong>et</strong> on me reprochait de<br />
n’ach<strong>et</strong>er qu’<strong>au</strong> forfait. Mais la détention<br />
de titres tels que Basic Instinct ou<br />
Terminator nous perm<strong>et</strong>tait de ne pas<br />
monter <strong>au</strong> cocotier. » Canal+ est encore<br />
en situation de monopole. Autant dire<br />
que le directeur du cinéma doit faire<br />
preuve de pédagogie : « Il fallait avant<br />
tout rendre c<strong>et</strong>te situation supportable<br />
<strong>au</strong>x acteurs du secteur. Je passais une<br />
partie de mon temps non pas à ach<strong>et</strong>er,<br />
mais à vendre <strong>et</strong> à défendre ma politique<br />
d’achat »<br />
René Bonnell quitte le groupe en<br />
février 1996. C’est donc de loin qu’il<br />
assiste, quelques années plus tard, à<br />
la fusion avec Universal. L’opération<br />
l’étonne, il ne comprend pas l’intérêt de<br />
fusionner avec Universal : « L’alliance<br />
avec un studio fait courir be<strong>au</strong>coup de<br />
risque sans garantir, tant s’en f<strong>au</strong>t, les<br />
approvisionnements ».<br />
La remise en ordre de<br />
la Fémis avant France<br />
Télévisions<br />
Après son départ de Canal+, René<br />
Bonnell choisit l’indépendance <strong>et</strong> devient<br />
consultant via sa société Eos Images.<br />
C’est à titre bénévole qu’il accepte de<br />
prendre la présidence de la Fémis.<br />
Dirigée par Christine Juppé-Leblond,<br />
l’école connait alors d’importantes<br />
diffi cultés <strong>et</strong> Marc Tessier, directeur<br />
général du CNC, demande à René<br />
Bonnell de venir l’aider sur le suj<strong>et</strong>. Dès<br />
son arrivée, René Bonnell s’attache à<br />
« rem<strong>et</strong>tre de l’ordre, sans doute d’une<br />
René Bonnell,<br />
délégué général de la Chambre<br />
syndicale des producteurs de fi lms<br />
manière assez dure, mais il y régnait un<br />
climat d’adolescents qui se prenaient<br />
pour des génies, entr<strong>et</strong>enus dans une<br />
grande méfi ance vis-à-vis d’une industrie<br />
dans laquelle ils espéraient travailler.<br />
Je leur ai rappelé qu’ils bénéfi ciaient<br />
d’une formation onéreuse fi nancée<br />
par le contribuable <strong>et</strong> que, ce faisant,<br />
ils avaient <strong>au</strong> moins <strong>au</strong>tant de devoirs<br />
que de droits. » Le nouve<strong>au</strong> président<br />
réorganise la direction <strong>et</strong> s’attelle<br />
à la défi nition d’un nouve<strong>au</strong> proj<strong>et</strong><br />
pédagogique. Il déménage l’Ecole à La<br />
Plaine Saint-Denis le temps d’organiser<br />
France Télévisions :<br />
« Face à toute<br />
innovation, vous<br />
obtenez en général<br />
trois types de<br />
réponses : “cela a<br />
déjà été fait <strong>et</strong> ça n’a<br />
pas marché” ou “on<br />
n’a pas les moyens”<br />
ou enfi n “votre idée<br />
n’entre pas dans les<br />
missions du service<br />
public”… »<br />
son r<strong>et</strong>our dans les loc<strong>au</strong>x de la rue<br />
Francœur, rénovés <strong>et</strong> surtout mis <strong>au</strong>x<br />
normes de sécurité. La Fémis passe<br />
également du statut d’association à<br />
celui d’établissement public. On lui alors<br />
propose de conserver la présidence de<br />
c<strong>et</strong>te nouvelle organisation, mais René<br />
Bonnell préfère partir <strong>et</strong> poursuivre<br />
son activité de consultant, notamment<br />
<strong>au</strong>près de France 2.<br />
C’est une troisième fois Marc Tessier,<br />
devenu président de France Télévisions,<br />
qui le sollicite. Le sachant consultant<br />
pour une des chaînes du groupe, il lui<br />
demande d’intégrer la holding. René<br />
Bonnell devient l’un de ses proches<br />
collaborateurs en tant que directeur de<br />
la stratégie des programmes de France<br />
Télévisions. « Je couvrais six ou sept<br />
directions en m’assurant surtout de leur<br />
bonne coordination ; il fallait arbitrer sur<br />
l’harmonisation des programmes, le<br />
cinéma, la vidéo, la direction des études,<br />
la diversifi cation, <strong>et</strong>c. » René Bonnell<br />
prend également en charge le Contrat<br />
d’objectifs <strong>et</strong> de moyens <strong>et</strong> se familiarise<br />
avec le secteur public, « parfois lourd,<br />
bure<strong>au</strong>cratique <strong>et</strong> qui croît avoir agi<br />
dès lors qu’il se réunit, mais constitué<br />
de personnalités intéressantes. Il est<br />
également diffi cile à faire bouger. Face<br />
à toute innovation, vous obtenez en<br />
général trois types de réponses : “cela<br />
a déjà été fait <strong>et</strong> ça n’a pas marché” ou<br />
“on n’a pas les moyens” ou enfi n “votre<br />
idée n’entre pas dans les missions<br />
du service public”… » René Bonnell<br />
regr<strong>et</strong>te fi nalement de voir appliquer à<br />
France Télévisions « les méthodes de<br />
gestion d’une administration publique,<br />
alors qu’un statut tel que celui de France<br />
Télécom (une entreprise de droit privée,<br />
ndlr) lui conviendrait mieux ».<br />
S’il quitte France Télévisions en 2004,<br />
soit un an avant Marc Tessier, c’est pour<br />
montrer qu’il serait « parti de toutes<br />
façons ». Engagé depuis dans un congé<br />
sabbatique, il a donc accepté d’en<br />
sortir pour devenir le nouve<strong>au</strong> délégué<br />
général de la Chambre syndicale des<br />
producteurs de fi lms. Trente ans après<br />
avoir théorisé l’économie du cinéma,<br />
le voilà de nouve<strong>au</strong> plongé <strong>au</strong> cœur<br />
du système, c<strong>et</strong>te fois du côté des<br />
producteurs indépendants. Le cinéma<br />
exploité s’est syndiqué.<br />
Satellimag, une publication Satellifax Sélection N°47/48 - octobre 2006 - page 26
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Rédaction & maqu<strong>et</strong>te : Anne-Sophie Filhoul<strong>au</strong>d, tél. : 01 45 67 04 51 - fax : 01 73 72 98 34 - e-mail : as@satellimag.fr<br />
Ont collaboré à ce numéro : Virginie Sengès, Yvane Dréant, Pascale Paoli Lebailly.<br />
Directeur de la publication <strong>et</strong> de la rédaction : Joël Wirsztel<br />
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