01.08.2013 Views

audiovisuelle (Paris I, Panthéon-Sorbonne) et au master - Pierrot

audiovisuelle (Paris I, Panthéon-Sorbonne) et au master - Pierrot

audiovisuelle (Paris I, Panthéon-Sorbonne) et au master - Pierrot

SHOW MORE
SHOW LESS

Create successful ePaper yourself

Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.

Satellimag<br />

Un lundi sur deux, les hommes & entreprises de médias<br />

SOMMAIRE<br />

Zoom<br />

A la Une<br />

Diffuseurs<br />

Radios<br />

Producteurs<br />

Distributeurs<br />

Editeurs vidéo<br />

Prestataires<br />

Portrait<br />

Interview<br />

Qui fait quoi ?<br />

Que font-ils<br />

<strong>au</strong>jourd’hui ?<br />

Abonnement<br />

Satellimag, une publication Satellifax<br />

Spécial Mip, sélection des N°47/48<br />

octobre 2006<br />

page<br />

La division contenus de France Télécom 2<br />

La direction des partenariats <strong>et</strong> services 2<br />

Christopher Baldelli remplace Jean d’Arthuys à M6 Thématique 3<br />

Angelo Codignoni quitte Eurosport 3<br />

L<strong>au</strong>rent Fonn<strong>et</strong> <strong>et</strong> Vincent Broussard : le nouve<strong>au</strong> duo de Série Club <strong>et</strong> TF6 4<br />

Fabrice Bailly prend la direction générale de TMC 5<br />

La direction de W9 renforcée : Frédéric de Vincelles, Pierre Robert 5<br />

NRJ Group : Frédéric Pâture<strong>au</strong> 6<br />

TV8 Mont-Blanc : Denis Vincenti 6<br />

Nantes 7 : départ de Frédéric Hertz 6<br />

M6 : Eric Delv<strong>au</strong>x, Alix Foriel 7<br />

Lagardère Active : Priscilla Siney 7<br />

RTL Group : Elmar Heggen 7<br />

France Info : Jean-Christophe Ogier, Frédéric Wittner, Marc F<strong>au</strong>velle 8<br />

Skyrégie : départ d’Anne de Potier 8<br />

Création de 2F Productions : François Fèvre 9<br />

Les Productions Clebs : Thib<strong>au</strong>t Van den bergh 9<br />

Icon Animation : P<strong>au</strong>line Sala-Gilbert 10<br />

LittleBigProd : Mehdi Harbaoui 10<br />

Ligne de Front : Hélène Risacher 11<br />

Création de Lucky Productions : Alice Chegaray-Breugnot, Nawel Dib 11<br />

Go-N Productions : Emmanuel de Franceschi 12<br />

Europe Images International/M5 : Cristina Mora, Yann Le Prado 13<br />

Taffy Entertainment : Cynthia Money 13<br />

Buena Vista Home Entertainment France : Christine Commaille 14<br />

Paramount Home Entertainment : Sylvie Collomb<strong>et</strong>, David Morgo 14<br />

TF1 Entreprises : Daphné de Be<strong>au</strong>ffort 15<br />

Fortis Mediacom Finance : M<strong>au</strong>d Leclair 15<br />

Patricia Langrand dans le magasin de porcelaine de l’<strong>au</strong>diovisuel 16<br />

Benoît Runel se lance dans l’anime japonais 19<br />

Cyber Group Europe produit Ozie Boo ! Apprendre à vivre ensemble (TiJi) 21<br />

Les équipes de Cyber Group Europe 21<br />

Les parcours de Pierre Sissmann, Dominique Bourse <strong>et</strong> Billy 22<br />

René Bonnell, le cinéma syndiqué 24<br />

27


Zoom<br />

La division contenus<br />

de France Télécom<br />

En quelques années, les opérateurs téléphoniques sont devenus des interlocuteurs à part entière de<br />

l’industrie de l’<strong>au</strong>diovisuel. Autrefois simple investisseur, le premier d’entre eux, France Télécom, a dédié<br />

près de 300 personnes à la gestion des contenus. Organigramme de c<strong>et</strong>te division contenus.<br />

Directeur des<br />

partenariats <strong>et</strong> services<br />

Hervé Payan<br />

Créée en mai 2004, la division contenus de France Télécom<br />

gère les relations <strong>et</strong> les négociations avec les détenteurs<br />

de droits dans cinq thématiques – cinéma, sport, musique,<br />

jeux, info – <strong>et</strong> les diffuseurs. Viaccess, fi liale à 100 % du<br />

groupe spécialisée dans la distribution sécurisée de contenus<br />

numériques, en dépend également, tout comme le portail de jeux<br />

Directeur<br />

TV internationale<br />

Stéfane France<br />

Directrice de Goa<br />

Ghislaine<br />

Le Rhun-G<strong>au</strong>tier<br />

Directrice exécutive chargée de la division contenus<br />

Patricia Langrand<br />

Directeur des proj<strong>et</strong>s<br />

Michel Djian<br />

Directrice TV France<br />

Dominique B<strong>au</strong>wens<br />

Directeur des relations<br />

institutionnelles<br />

Jérôme Soul<strong>et</strong><br />

Directeur juridique<br />

David Grosz<br />

en ligne Goa, ancienne fi liale désormais intégrée. La division<br />

réunit près de 300 collaborateurs, dont 150 chez Viaccess. Sa<br />

stratégie est simple : « Entertainment everywhere ». Patricia<br />

Langrand en est la directrice exécutive après avoir été chargée<br />

de la télévision par ADSL, <strong>au</strong> sein de France Télécom, dès le<br />

printemps 2003.<br />

La direction des partenariats <strong>et</strong> services<br />

Directrice<br />

Musique<br />

L<strong>au</strong>rence Le Ny<br />

Directeur des partenariats <strong>et</strong> services<br />

Hervé Payan<br />

Directrice Sports<br />

Samantha Woods<br />

Directeur<br />

de la stratégie<br />

<strong>et</strong> de la prospective<br />

Gérard Grech<br />

Directeur<br />

Infotainment<br />

Yann Loridon<br />

Directeur général<br />

de Viaccess<br />

Mathias H<strong>au</strong>tefort<br />

Directrice des<br />

ressources humaines<br />

Nathalie Delacotte<br />

R<strong>et</strong>rouvez le parcours<br />

de Patricia Langrand p.16<br />

Directeur<br />

des proj<strong>et</strong>s spéci<strong>au</strong>x<br />

Gérard Touren<br />

Directeur VoD<br />

Bernard Tani<br />

Satellimag, une publication Satellifax Sélection N°47/48 - octobre 2006 - page 2


Mouvements<br />

Nominations<br />

à la une<br />

Né en 1965, Christopher Baldelli est diplômé de l’IEP de<br />

<strong>Paris</strong>, titulaire d’un diplôme d’études supérieures de géographie<br />

<strong>et</strong> ancien élève de l’Ecole normale supérieure. Après avoir<br />

été notamment directeur général du groupe de presse La<br />

Provence, il intègre France 2 en juill<strong>et</strong> 1999 comme directeur<br />

général délégué en charge de la gestion. Parallèlement, il est<br />

administrateur délégué de France Télévisions Interactive (1999-<br />

2002). Nommé en juin 2002 directeur général de France 2, il est<br />

remplacé en août 2005, avec l’arrivée de Patrick de Carolis<br />

Christopher Baldelli remplace<br />

Jean d’Arthuys à M6 Thématique<br />

Christopher Baldelli, secrétaire général des programmes de la chaîne M6<br />

depuis juin 2006, a été nommé début octobre 2006 président de la fi liale M6<br />

Thématique. Il remplace à ce poste Jean d’Arthuys, qui était également membre<br />

du directoire en charge des activités numériques du groupe. Jean d’Arthuys<br />

rejoint le fonds d’investissement PAI partners, spécialisé dans le private equity.<br />

Christopher Baldelli est rattaché à Thomas Valentin, vice-président du directoire<br />

en charge des programmes.<br />

M6 Thématique regroupe les chaînes thématiques <strong>et</strong> numériques du groupe M6 : <strong>Paris</strong><br />

Première, W9, Téva, Fun TV, M6 Music Rock/Black/Hits, TF6 <strong>et</strong> Série Club.<br />

Angelo Codignoni quitte Eurosport<br />

Angelo Codignoni, président<br />

d’Eurosport depuis 2002, a démissionné<br />

le 4 octobre 2006 de ses fonctions<br />

<strong>et</strong> de l’ensemble de ses mandats<br />

soci<strong>au</strong>x. Le conseil d’administration de<br />

la chaîne a désigné Patrick Le Lay,<br />

président-directeur général de TF1,<br />

à la tête du groupe, par Philippe B<strong>au</strong>dillon <strong>et</strong> r<strong>et</strong>rouve alors<br />

offi ciellement son titre de dg délégué chargé de la gestion. Parti<br />

de France Télévisions le 1 er janvier 2006, Christopher Baldelli<br />

conserve son poste de vice-président de l’Union européenne<br />

de Radio-Télévision (UER) jusqu’en juill<strong>et</strong> 2006. Le 5 juin 2006,<br />

Christopher Baldelli rejoint le groupe M6 en tant que secrétaire<br />

général des programmes de M6. Il est donc nommé, début<br />

octobre 2006, président de M6 Thématique.<br />

nouve<strong>au</strong> président d’Eurosport. Angelo<br />

Codignoni, 59 ans, a notamment été<br />

pdg de Fininvest France (1984-1993) <strong>et</strong><br />

à ce titre directeur général de La Cinq<br />

(1987-1990) avant d’être nommé vice-pdg<br />

d’Eurosport en 1996.<br />

Satellimag, une publication Satellifax Sélection N°47/48 - octobre 2006 - page 3


Mouvements<br />

L<strong>au</strong>rent Fonn<strong>et</strong> <strong>et</strong> Vincent Broussard :<br />

le nouve<strong>au</strong> duo<br />

de Série Club <strong>et</strong> TF6<br />

L<strong>au</strong>rent Fonn<strong>et</strong>, précédemment<br />

directeur général de<br />

TMC, a été nommé le 1 er octobre<br />

2006 directeur général<br />

de TF6 <strong>et</strong> Série Club (groupes<br />

TF1 <strong>et</strong> M6). Il succède à Fabrice<br />

Bailly qui le remplace à<br />

la direction générale de TMC.<br />

L<strong>au</strong>rent Fonn<strong>et</strong> est également nommé administrateur de<br />

TF1 Digital. C<strong>et</strong>te fi liale du groupe TF1 regroupe les participations<br />

de TF1 dans LCI (100 %), histoire (100 %), Odyssée<br />

(100 %), TF6 (50 %) <strong>et</strong> Série Club (50 %).<br />

Né en 1959, L<strong>au</strong>rent Fonn<strong>et</strong> est diplômé de Supelec <strong>et</strong> docteur es<br />

sciences économiques (<strong>Paris</strong> I <strong>Panthéon</strong>-<strong>Sorbonne</strong>). Il débute sa<br />

carrière en 1982 chez Arthur Andersen (conseil en organisation),<br />

où il est ingénieur junior, senior, puis manager. En 1987, il quitte<br />

le cabin<strong>et</strong> pour rejoindre Hach<strong>et</strong>te Livres ; pendant trois ans, il<br />

y est secrétaire général de maisons d’éditions (Succès du livre,<br />

les éditions jeunesse, le Livre-disque). L<strong>au</strong>rent Fonn<strong>et</strong> intègre<br />

TF1 en 1990 comme secrétaire général de l’antenne. Il devient<br />

parallèlement directeur général de TF1 Editions (1994-1995)<br />

<strong>et</strong> est promu en 1997 directeur de la programmation <strong>et</strong> de la<br />

diffusion de la chaîne. En 2003, il est nommé directeur adjoint de<br />

l’antenne en charge de la programmation <strong>et</strong> de la diffusion, sous<br />

la responsabilité de Jean-François Lancelier. En février 2005,<br />

après la reprise par les groupes TF1 <strong>et</strong> AB des parts détenues par<br />

Pathé dans TMC, L<strong>au</strong>rent Fonn<strong>et</strong> prend la direction générale de la<br />

chaîne. Depuis 1993, il est parallèlement chargé d’enseignement<br />

<strong>au</strong> DESS de droit <strong>et</strong> administration de la communication<br />

<strong><strong>au</strong>diovisuelle</strong> (<strong>Paris</strong> I, <strong>Panthéon</strong>-<strong>Sorbonne</strong>) <strong>et</strong> <strong>au</strong> <strong>master</strong> médias<br />

de l’ESCP-EAP. Il est également l’<strong>au</strong>teur d’un ouvrage issu de ce<br />

cours : La programmation d’une chaîne de télévision (co-édition<br />

Dixit/<strong>Paris</strong> I, 2003). Il devient donc, le 1 er octobre 2006, directeur<br />

général de Série Club <strong>et</strong> TF6.<br />

Nominations<br />

à la une<br />

Vincent Broussard,<br />

précédemment directeur<br />

général adjoint de<br />

M6 Thématique en charge<br />

de la programmation<br />

<strong>et</strong> de l’antenne, a été<br />

nommé le 1 er octobre<br />

2006 directeur général<br />

délégué de TF6 <strong>et</strong> Série Club. Il remplace Frédéric<br />

de Vincelles, nommé directeur général de W9.<br />

Né en 1968, Vincent Broussard est diplômé de l’Ecole<br />

de formation des attachés de presse (Efap), section<br />

image. Il débute en 1988 à M6 comme assistant <strong>au</strong><br />

service promotion. Trois ans plus tard, il devient<br />

assistant de Didier Lupfer, directeur artistique de la<br />

promotion de M6. En 1992, il quitte la chaîne <strong>et</strong> devient<br />

chef d’antenne de Canal+ Horizons, Canal Jimmy <strong>et</strong><br />

CinéCinémas (multiThématiques, Groupe Canal+). En<br />

1993, Vincent Broussard r<strong>et</strong>rouve M6 en tant qu’adjoint<br />

d’Alain Chartiez, directeur de l’antenne de la chaîne.<br />

De 1995 à 1999, il est directeur de l’antenne <strong>et</strong> de la<br />

programmation de Téva, avant d’être promu directeur<br />

de l’antenne <strong>et</strong> de la programmation de M6 Thématique.<br />

En 2000, TF1 <strong>et</strong> M6 devenant co-détenteurs de TF6 <strong>et</strong><br />

Série Club, il devient directeur de la programmation <strong>et</strong><br />

des acquisitions des deux chaînes. Vincent Broussard<br />

est nommé, en 2002, directeur général adjoint de<br />

Téva, puis en octobre 2005, directeur des acquisitions<br />

de M6 Thématique. Six mois plus tard, le 21 avril<br />

2005, il devient directeur général adjoint, en charge<br />

de la programmation <strong>et</strong> de l’antenne de c<strong>et</strong>te fi liale.<br />

Il r<strong>et</strong>rouve donc, en octobre 2006, les chaînes TF6 <strong>et</strong><br />

Série Club comme directeur général délégué.<br />

w w w . s a t e l l i m a g . f r<br />

Satellimag, une publication Satellifax Sélection N°47/48 - octobre 2006 - page 4


Mouvements<br />

Fabrice Bailly, précédemment directeur général de TF6 <strong>et</strong> de Série Club, a été nommé<br />

le 1 er octobre 2006 directeur général de TMC, chaîne détenue par TF1, AB Groupe <strong>et</strong><br />

la Monégasque des ondes. Il remplace L<strong>au</strong>rent Fonn<strong>et</strong> qui lui succède à la direction<br />

générale de TF6 <strong>et</strong> Série Club.<br />

Né en 1967, Fabrice Bailly est<br />

diplômé d’HEC. Il débute à TF1<br />

en 1992 en tant qu’administrateur<br />

adjoint <strong>au</strong> service des acquisitions,<br />

avant d’y être promu, en 1999,<br />

directeur adjoint. Puis il prend la direction générale du proj<strong>et</strong><br />

de chaîne TFX (groupe TF1) qui devient TF6 après sa fusion,<br />

en septembre 2000, avec le proj<strong>et</strong> W9 (groupe M6). La chaîne<br />

Frédéric de Vincelles,<br />

précédemment directeur<br />

général délégué de<br />

TF6 <strong>et</strong> Série Club, a été<br />

nommé le 1 er octobre<br />

2006 directeur général<br />

de W9 (groupe M6).<br />

Frédéric de Vincelles est<br />

titulaire d’une maîtrise de<br />

droit des affaires <strong>et</strong> diplômé de l’IEP de <strong>Paris</strong> (1994). Il<br />

débute en 1994 chez Deloitte & Touche pour le compte<br />

de qui il <strong>au</strong>dite quelques radios. En 1998, il intègre<br />

RTL Group en tant que directeur des rése<strong>au</strong>x du pôle<br />

musical, soit Fun Radio <strong>et</strong> RTL2. En 2000, Frédéric<br />

de Vincelles succède à Jérôme Fouqueray comme<br />

directeur général de Fun TV (groupe M6). Un an plus<br />

tard, il prend également la direction de M6 Music. Le<br />

1 er janvier 2003, il devient directeur général délégué de<br />

TF6 <strong>et</strong> Série Club (groupes M6 <strong>et</strong> TF1), un poste qu’il<br />

quitte donc <strong>au</strong> 1 er octobre 2006 pour devenir directeur<br />

général de W9.<br />

Nominations<br />

à la une<br />

Fabrice Bailly prend<br />

la direction générale de TMC<br />

La direction<br />

de W9 renforcée<br />

TF6, détenue à 50/50 par TF1 <strong>et</strong> M6, est lancée en décembre<br />

2000 ; Fabrice Bailly en est le directeur général, un poste<br />

qu’il occupe également pour Série Club, chaîne également<br />

codétenue par les deux groupes à partir de janvier 2001, après<br />

l’acquisition, par TF1, de 50 % de son capital. Le 1 er octobre<br />

2006, Fabrice Bailly quitte donc les deux chaînes pour devenir<br />

directeur général de TMC.<br />

Pierre Robert, précédemment<br />

directeur général adjoint en<br />

charge des programmes de W9,<br />

a été promu le 1 er octobre 2006<br />

directeur général délégué de la<br />

chaîne du groupe M6.<br />

Pierre Robert est diplômé de<br />

l’Institut supérieur de gestion (ISG).<br />

Il débute chez International sport<br />

culture, société de mark<strong>et</strong>ing sportif, avant d’intégrer en 1999 le<br />

groupe M6 : il est nommé chargé de promotion pour le sport <strong>et</strong><br />

les partenariats musique, poste placé sous la responsabilité de<br />

Michèle Lourdelle, alors directrice de la communication. L’année<br />

suivante, il devient directeur adjoint mark<strong>et</strong>ing <strong>et</strong> communication<br />

de TF6 <strong>et</strong> de Série Club <strong>au</strong>près de Sophie Déroulède, puis, en<br />

2001, directeur de la communication de Fun TV <strong>et</strong> de M6 Music.<br />

Début 2003, Pierre Robert est nommé directeur de Fun TV. Au<br />

printemps 2005, il prend également la direction générale adjointe<br />

en charge des programmes de W9, chaîne lancée le 31 mars dans<br />

l’offre gratuite de la TNT. Il est donc promu, le 1 er octobre 2006,<br />

directeur général délégué de W9.<br />

Photos © TF6, M6/Christophe Géral, Eric Fougère<br />

Satellimag, une publication Satellifax Sélection N°47/48 - octobre 2006 - page 5


D I F F U S E U R S<br />

Mouvements<br />

NRJ Group<br />

Nantes 7<br />

Frédéric Hertz, directeur délégué de Nantes 7, a<br />

quitté le 29 septembre 2006 ses fonctions <strong>au</strong> sein<br />

de la chaîne locale désormais gérée par Sipa-Ouest<br />

France. Actuellement en phase de restructuration<br />

des antennes (Nantes 7 <strong>et</strong> la future Angers 7), le<br />

Responsable de la communication fi nancière<br />

Frédéric Pâture<strong>au</strong>, précédemment responsable de la communication fi nancière<br />

du groupe Etam, a rejoint NRJ Group mi-septembre 2006 pour y occuper la même<br />

fonction. En tant qu’« interface entre les marchés fi nanciers <strong>et</strong> NRJ Group », il est<br />

chargé « d’informer la commun<strong>au</strong>té fi nancière <strong>et</strong> les actionnaires de la stratégie <strong>et</strong><br />

des résultats du groupe <strong>et</strong> de communiquer à sa direction la perception <strong>et</strong> les attentes<br />

des marchés ».<br />

Né en 1974, Frédéric<br />

Pâture<strong>au</strong> est titulaire d’une<br />

maîtrise d’économie, d’un DESS de fi nance de l’Institut<br />

d’administration des entreprises (IAE) d’Aix-en-Provence.<br />

Il est également membre de la Société française des<br />

analystes fi nanciers (SFAF). Frédéric Pâture<strong>au</strong> débute sa<br />

carrière en 1997 <strong>au</strong> sein de l’équipe de communication<br />

TV8 Mont-Blanc<br />

fi nancière du groupe Elf Aquitaine. En 1998, il intègre le<br />

Club Méditerranée, dont il devient en 2000 responsable de<br />

la communication fi nancière, un poste qu’il occupe ensuite,<br />

deux ans plus tard, dans le groupe Etam. Mi-septembre<br />

2006, Frédéric Pâture<strong>au</strong> rejoint donc NRJ Group en tant<br />

que responsable de la communication fi nancière.<br />

Directeur des programmes<br />

Denis Vincenti, précédemment producteur <strong>et</strong> distributeur via sa société VI Prod, a été nommé le<br />

1 er septembre 2006 directeur des programmes de TV8 Mont-Blanc, sur proposition de P<strong>au</strong>l Rivier,<br />

président-directeur général de c<strong>et</strong>te chaîne axée sur la montagne <strong>et</strong> l’environnement. Denis Vincenti a<br />

pour mission « d’accompagner TV8 Mont-Blanc dans son développement national <strong>et</strong> international, par une<br />

politique de programmes adaptés <strong>au</strong>x nouvelles ambitions de c<strong>et</strong>te chaîne ».<br />

Né en 1962, Denis Vincenti est titulaire de deug<br />

d’économie <strong>et</strong> d’histoire. Il débute en 1983 comme<br />

présentateur météo sur TF1 <strong>et</strong> devient parallèlement<br />

journaliste scientifi que pour la chaîne. En 1986-1987, il<br />

est ainsi producteur <strong>et</strong> présentateur du Mini-mag sciences<br />

<strong>et</strong> techniques. La saison suivante, Denis Vincenti devient<br />

journaliste pour le magazine L’enjeu (TF1), animé par<br />

François de Clos<strong>et</strong>, dans lequel il présente la revue de<br />

presse. Il est alors également journaliste pour 7 sur 7<br />

(TF1). De 1988 à 1991, il est grand reporter <strong>et</strong> réalise des<br />

documentaires. Il décroche ainsi les prix Albert Londres<br />

<strong>et</strong> Hondas. Il passe alors sur La Cinq où il présente la<br />

météo. En 1993-1994, Denis Vincenti co-anime avec Jean<br />

Roucas les Roucasseries sur Europe 1. La même année,<br />

il présente <strong>et</strong> produit quelques émissions d’humour pour<br />

France 3, dont Y’a pire ailleurs, le plus grand bêtisier du<br />

monde ; il est <strong>au</strong>ssi, pour c<strong>et</strong>te même chaîne, rédacteur<br />

en chef de Lignes de mire (Top n°1, Act 4 Productions),<br />

animée par Jacques Chancel. En 1997, il crée VI Prod,<br />

société spécialisée dans la distribution de programmes<br />

étrangers, dans la production d’émissions <strong>et</strong> dans la<br />

fourniture de contenus pour la téléphonie 3G. C’est ainsi<br />

qu’il participe <strong>au</strong>x programmes Fallait y penser (rédacteur<br />

en chef, Be Happy Productions, France 2, 2001-2002),<br />

Qu’est-ce qui se passe quand ? (rédacteur en chef, R&G<br />

Productions, France 2, 2005) <strong>et</strong> Incroyable mais vrai<br />

(directeur artistique depuis 2003, R&G Productions, TF1).<br />

Denis Vincenti reste gérant de VI Prod. Il devient donc<br />

parallèlement directeur des programmes TV8 Mont-Blanc<br />

le 1 er septembre 2006.<br />

DEPART du directeur délégué<br />

groupe Ouest France a emb<strong>au</strong>ché Michel Cellier,<br />

ancien patron jusqu’en 2002 des décrochages<br />

loc<strong>au</strong>x de M6, qui devrait piloter les deux chaînes<br />

du groupe.<br />

Satellimag, une publication Satellifax Sélection N°47/48 - octobre 2006 - page 6


Mouvements<br />

© M6/Christophe Géral M6<br />

Journaliste présentatrice<br />

Alix Foriel, précédemment journaliste présentatrice sur LCI, a rejoint fi n septembre<br />

2006 la rédaction de M6. Elle assure la présentation des journ<strong>au</strong>x du matin, du<br />

lundi <strong>au</strong> vendredi, en alternance avec Franck Georgel.<br />

Alix Foriel est diplômée de l’IEP de <strong>Paris</strong> <strong>et</strong> titulaire d’un<br />

<strong>master</strong> de sciences à l’école de journalisme de l’université<br />

de Columbia (New York). Elle rejoint LCI en 1999 en tant<br />

qu’assistante de rédaction pour l’émission On en parle. En<br />

2001, elle prend en charge la présentation des journ<strong>au</strong>x<br />

sur Bloomberg Television à Londres. Puis, en 2004, Alix<br />

Foriel r<strong>et</strong>rouve LCI pour y présenter le Journal de la<br />

Lagardère Active<br />

Bourse. A partir de juin 2006,<br />

elle y assure la présentation<br />

des journ<strong>au</strong>x du matin <strong>et</strong> de<br />

la journée. Elle rejoint donc<br />

M6 fi n septembre 2006 pour<br />

présenter les journ<strong>au</strong>x du<br />

matin.<br />

Chargée des acquisitions<br />

Priscilla Siney, précédemment chargée de mission chez Lagardère Images International, a rejoint en<br />

septembre 2006 le service des acquisitions du pôle jeunesse de Lagardère Active. Elle y est chargée des<br />

acquisitions.<br />

Née en 1981, Priscilla Siney est titulaire d’un DESS<br />

gestion des nouve<strong>au</strong>x médias (<strong>Paris</strong> IX D<strong>au</strong>phine). Elle<br />

débute en septembre 2004 chez Lagardère Images<br />

International en tant que chargée de mission pour<br />

Al Jazeera Children’s Channel. A ce titre, elle participe <strong>au</strong>x<br />

Présentateur de Secr<strong>et</strong>s d’actualité<br />

Eric Delv<strong>au</strong>x, présentateur du journal de 18 h <strong>et</strong> du fl ash de 20 h de France Inter,<br />

rejoint parallèlement M6 où il présente, à compter du 8 octobre 2006, le magazine<br />

Secr<strong>et</strong>s d’actualité diffusé le dimanche soir en deuxième partie de soirée. Il<br />

remplace ainsi L<strong>au</strong>rent Delahousse qui a rejoint la rédaction de France 2 pour<br />

présenter le journal de 20 h pendant les congés du présentateur titulaire David<br />

Pujadas.<br />

Né en 1963, Eric Delv<strong>au</strong>x<br />

est diplômé du CFPJ. Il rejoint<br />

en 1990 la chaîne RFO en<br />

Martinique pour présenter<br />

le journal télévisé du soir.<br />

Un an plus tard, il rentre en métropole pour assurer la<br />

rédaction en chef de la radio RFO à <strong>Paris</strong>. En septembre<br />

1999, il intègre France Inter : pendant quatre ans, il est le<br />

RTL Group<br />

Elmar Heggen est devenu le 1 er octobre 2006<br />

directeur fi nancier de RTL Group. Il remplace Ignace<br />

Van Meenen, en poste depuis janvier dernier, qui a<br />

quitté ses fonctions pour « raisons personnelles ».<br />

présentateur joker de plusieurs émissions (Le téléphone<br />

sonne, le 13/14, le 7/9) <strong>et</strong> présente la revue de presse du<br />

week-end. En 2005, il devient le rédacteur en chef des<br />

matinales de France Inter. A partir de septembre 2006,<br />

Eric Delv<strong>au</strong>x y anime les éditions de 18 h <strong>et</strong> de 20 h du<br />

lundi <strong>au</strong> vendredi. Il présente donc parallèlement Secr<strong>et</strong>s<br />

d’actualité sur M6.<br />

différentes étapes de la création de c<strong>et</strong>te chaîne jeunesse<br />

panarabe lancée en septembre 2005. En septembre<br />

2006, elle rejoint donc, comme chargée des acquisitions,<br />

le service des acquisitions du pôle jeunesse de Lagardère<br />

Active.<br />

Directeur fi nancier<br />

Elmar Heggen était jusqu’alors vice-président<br />

exécutif pour les opérations régionales <strong>et</strong> le<br />

développement de RTL Group.<br />

Satellimag, une publication Satellifax Sélection N°47/48 - octobre 2006 - page 7<br />

D I F F U S E U R S


R A D I O S<br />

Mouvements<br />

© Radio France/Christophe Abramowitz<br />

France Info<br />

Jean-Christophe Ogier, précédemment adjoint <strong>au</strong> directeur de la rédaction de<br />

France Info, a été promu le 2 octobre 2006 directeur adjoint de France Info.<br />

Né en 1957, Jean-Christophe<br />

Ogier est diplômé de l’IEP<br />

de Grenoble <strong>et</strong> du Centre de<br />

formation des journalises (CFJ)<br />

de <strong>Paris</strong>. Il débute à Radio<br />

France, tout d’abord dans le<br />

rése<strong>au</strong> France Bleu de 1982 à<br />

Directeur adjoint<br />

1989, à Laval, Périgueux puis Nantes. Il rejoint ensuite<br />

France Culture en 1989 où il présente les journ<strong>au</strong>x de la<br />

rédaction jusqu’en 1999. Il intègre alors la rédaction en<br />

chef de France info où, à partir 2004, il exerce les fonctions<br />

d’adjoint <strong>au</strong> directeur de la rédaction. Jean-Christophe<br />

Ogier est donc promu, le 2 octobre 2006, directeur adjoint<br />

de la station.<br />

Frédéric Wittner, précédemment rédacteur en chef à France Info, a été promu le<br />

2 octobre 2006 directeur de la rédaction.<br />

Né en 1961, Frédéric Wittner est diplômé de l’Ecole<br />

supérieure de journalisme de Lille. Il intègre RFI en<br />

mai 1987 où il présente, jusqu’en 1988, les journ<strong>au</strong>x du<br />

week-end. De 1988 à 1990, il est reporter <strong>au</strong> service des<br />

magazines. En 1990, il présente les journ<strong>au</strong>x du matin<br />

avant de rejoindre, en 1992, le service société comme<br />

reporter. En juill<strong>et</strong> 1996, Frédéric Wittner devient, jusqu’en<br />

2000, présentateur de journ<strong>au</strong>x à France Info. Il est par<br />

Directeur de la rédaction<br />

la suite nommé rédacteur en<br />

chef adjoint, responsable de la<br />

matinale, puis, en septembre<br />

2004, rédacteur en chef,<br />

chargé de la préparation de<br />

la matinale. Frédéric Wittner<br />

est donc promu, le 2 octobre<br />

2006, directeur de la rédaction de France Info.<br />

Jean-Christophe Ogier <strong>et</strong> Frédéric Wittner remplacent ainsi Thierry Guerrier, précédent directeur adjoint<br />

<strong>et</strong> directeur de la rédaction de France Info, qui a rejoint le 1 er octobre Maximal Productions en tant que<br />

rédacteur en chef. Ces nominations ont été effectuées par Jean-P<strong>au</strong>l Cluzel, président de Radio France,<br />

sur proposition de Michel Polacco, directeur de France Info.<br />

Marc F<strong>au</strong>velle, journaliste à France Info, reprend la co-présentation, avec Thomas Hugues, du rendezvous<br />

politique A sa place vous feriez quoi ? sur i>télé (lundi <strong>au</strong> jeudi à 19 h 15). Il succède à Thierry<br />

Guerrier, directeur adjoint <strong>et</strong> directeur de la rédaction de France Info devenu le 1 er octobre 2006 rédacteur<br />

en chef à Maximal Productions. Marc F<strong>au</strong>velle a intégré France Info (service des reportages, puis service<br />

politique) en 2003 après des débuts à France Bleu Alsace <strong>et</strong> trois années passées, en tant que reporter, à<br />

la direction des produits nouve<strong>au</strong>x <strong>et</strong> du multimédia de Radio France.<br />

Skyrégie<br />

Anne de Potier, directrice générale de Skyrégie<br />

(groupe Skyrock) depuis octobre 2001, a quitté ses<br />

fonctions le 26 juin 2006. Florence de Préville,<br />

Présentateur d’A sa place vous feriez quoi ?<br />

DEPART de la directrice générale<br />

directrice commerciale de Skyrégie, a repris ses<br />

fonctions, sans en avoir le titre.<br />

w w w . s a t e l l i m a g . f r<br />

Satellimag, une publication Satellifax Sélection N°47/48 - octobre 2006 - page 8<br />

© Radio France/Christophe Abramowitz


P R O D U C T E U R S<br />

Mouvements<br />

Création de 2F Productions<br />

François Fèvre, directeur général de Voyage jusqu’en novembre 2005, a créé en<br />

août 2006 2F Productions, une société dans laquelle Alain Goury, ancien directeur<br />

d’antenne de Voyage, est actionnaire minoritaire. Hébergé par Zaccar, holding de Bo<br />

Travail, toutes deux sociétés de Georges Bonopéra (ex-directeur général de Voyage),<br />

2F Productions a signé quatre documentaires de 52’ pour France 5 : Bergen-Cap Nord<br />

la transperceneige réalisé par Vincent Leduc, Route 66 – Un rêve américain ? réalisé<br />

par Eric Sarner, Istambul-Samarkande, un p<strong>et</strong>it pas sur la route de la soie réalisé<br />

par Marc Mopty, Assouan-Alexandrie réalisé par Olivier Weber. 2F Productions est<br />

également prestataire de service pour le Cifap, un groupe de formation : François<br />

Fèvre a créé avec Jérôme Kanapa, directeur associé, un module de formation de<br />

management <strong>au</strong>x médias destiné à une clientèle française <strong>et</strong> étrangère.<br />

Né en 1961, <strong>au</strong>todidacte, François Fèvre effectue son<br />

service militaire comme coopérant <strong>au</strong> centre culturel<br />

français de Pointe-Noire <strong>au</strong> Congo. A son r<strong>et</strong>our en<br />

1985, il fonde Radio Morzine qui ém<strong>et</strong> sur l’ensemble des<br />

stations de ski des G<strong>et</strong>s <strong>et</strong> d’Avoriaz. Il en est le directeur<br />

<strong>et</strong> l’animateur. En 1987, il prend la direction <strong>et</strong> la rédaction<br />

en chef de Vichy Télévision, un canal local qu’il crée <strong>au</strong><br />

sein du groupe Perrier. Il dirige parallèlement une radio<br />

reprise par le même groupe : Interval 90 FM. En 1989,<br />

il rejoint TV8 Mont-Blanc comme journaliste-présentateur<br />

<strong>et</strong> rédacteur en chef chargé notamment de la couverture<br />

des J.O. d’Albertville. De 1992 à 1997, François Fèvre<br />

rejoint Antilles Télévision pour y exercer successivement<br />

les fonctions de directeur de la rédaction (1993-1995),<br />

directeur de la rédaction <strong>et</strong> de l’antenne (1996-1997),<br />

puis directeur général adjoint chargé de l’antenne <strong>et</strong> de<br />

la rédaction. En 1997, il intègre le groupe Pathé comme<br />

responsable des coproductions <strong>et</strong> grand reporter à la<br />

chaîne Voyage. En janvier 2000, il est nommé directeur<br />

de l’antenne <strong>et</strong> directeur général adjoint de Pathé Sport<br />

jusqu’en mai 2002, date du rachat de la chaîne par le<br />

Groupe Canal+ qui la transforme en Sport+. En 2002,<br />

François Fèvre devient directeur général adjoint <strong>et</strong><br />

directeur de l’antenne de Voyage. A partir d’octobre 2002,<br />

il présente également l’émission mensuelle Voyages Infos<br />

<strong>et</strong> est nommé, en septembre 2004, directeur général<br />

délégué, à la suite de la reprise de la chaîne par Fox<br />

International Channels. Après avoir quitté ses fonctions<br />

en novembre 2005, il accompagne le lancement en<br />

France de la société allemande Earth TV (Earth Television<br />

N<strong>et</strong>work), gestionnaire d’un rése<strong>au</strong> de 60 caméras de<br />

télévision disposées dans le monde. Auteur de plusieurs<br />

documentaires <strong>au</strong>diovisuels, François Fèvre a donc créé<br />

en août 2006 sa société, 2F Productions.<br />

Devenu producteur, François Fèvre a parallèlement démissionné de son siège à la Commission d’aide<br />

à l’exportation, service du soutien à l’industrie des programmes <strong>au</strong>diovisuels (Cosip), qu’il occupait<br />

précédemment en tant que diffuseur.<br />

Les Productions Clebs<br />

Thib<strong>au</strong>t Van den bergh, précédemment<br />

adjoint de Fabrice Bonanno,<br />

directeur général de Coyote Conseil,<br />

a été nommé en septembre 2006 producteur<br />

<strong>au</strong> sein des Productions Clebs,<br />

fi liale de fi ction de Coyote, la société de<br />

Christophe Dechavanne.<br />

Né en 1974, Thib<strong>au</strong>t Van den bergh est<br />

diplômé d’un MBA de l’University of Northern<br />

Iowa (Etats-Unis). Après une première<br />

expérience <strong>au</strong> service de presse du Premier ministre, il rejoint Coyote<br />

Conseil en 2000 en tant que chef de proj<strong>et</strong> chargé de la diversifi cation.<br />

Promu en 2004 adjoint du directeur général, Fabrice Bonanno, il<br />

participe à ses côtés à la gestion de l’entreprise <strong>et</strong> de ses fi liales dont Les<br />

Productions Clebs. Il y devient donc producteur en septembre 2006.<br />

Producteur<br />

Les Productions Clebs<br />

Nouvelle fi liale à 100 % de la société<br />

Coyote Conseil, dirigée par Christophe<br />

Dechavanne <strong>et</strong> Fabrice Bonanno, Les<br />

Productions Clebs ont pour vocation de<br />

développer des proj<strong>et</strong>s de fi ctions TV. Les<br />

Productions Clebs préparent notamment<br />

le tournage de Marie Humbert, le combat<br />

d’une mère, une fi ction réalisée par Marc<br />

Angelo, avec Florence Pernel, qui est<br />

adaptée du livre de Vincent Humbert,<br />

Je vous demande le droit de mourir.<br />

Coproduite avec Alma Production (groupe<br />

TF1), elle sera diffusée sur TF1.<br />

Satellimag, une publication Satellifax Sélection N°47/48 - octobre 2006 - page 9


P R O D U C T E U R S<br />

Mouvements<br />

Icon Animation<br />

Née en 1971, P<strong>au</strong>line<br />

Sala-Gilbert est titulaire d’une<br />

maîtrise de droit (<strong>Paris</strong> II<br />

<strong>Panthéon</strong>-Assas) <strong>et</strong> diplômée<br />

du DESS de droit <strong>et</strong> administration de la communication<br />

<strong><strong>au</strong>diovisuelle</strong> (<strong>Paris</strong> I <strong>Panthéon</strong>-<strong>Sorbonne</strong>, 1995). Après<br />

quelques mois <strong>au</strong> service juridique de France 2, elle part<br />

en octobre 1995 à Sydney (Australie) où elle intègre le<br />

service juridique de l’Australien Broadcasting Authority<br />

(Aba, équivalent du CSA). De r<strong>et</strong>our à <strong>Paris</strong> en septembre<br />

1998, elle rejoint Europe Images International (groupe<br />

Lagardère) en tant que responsable des affaires juridiques.<br />

Promue en septembre 2000 responsable des achats <strong>et</strong> des<br />

LittleBigProd<br />

Mehdi Harbaoui, précédemment<br />

producteur chez Angel Productions,<br />

a rejoint LittleBigProd à l’été<br />

2006. Il y est producteur associé<br />

<strong>au</strong>x côtés de Lionel Stan, fondateur<br />

de la structure.<br />

Né en 1974, Mehdi Harbaoui est<br />

titulaire d’un deug de droit (<strong>Paris</strong> II<br />

<strong>Panthéon</strong>-Assas) <strong>et</strong> diplômé de<br />

l’Ecole supérieure de journalisme<br />

de <strong>Paris</strong>. Il débute en 1997 comme<br />

présentateur <strong>et</strong> reporter pour Ado FM<br />

où il travaille pendant trois ans. Parallèlement, il est chroniqueur<br />

dans l’émission En juin ça sera bien (Maximal Productions)<br />

sur La Cinquième (1999-2001) <strong>et</strong> animateur de Pas d’Quartier<br />

(Studio 1) sur Canal j (1999-2001) <strong>et</strong> dans C’est toujours<br />

l’été sur France 3 (2001). En 2001, Mehdi Harbaoui devient<br />

chef de proj<strong>et</strong> <strong>et</strong> rédacteur de chef de Comme à la télé (JLR<br />

Productions), présenté par Stéphane Rotenberg sur Match<br />

TV. En 2003, il part occuper les mêmes fonctions pour On l’a<br />

vu à la télé, animé par Evelyne Thomas sur RMC Info. C<strong>et</strong>te<br />

même année, Mehdi Harbaoui est conseiller artistique sur le<br />

Morning Live (M6) <strong>et</strong>, en 2004, producteur. A ce titre, il travaille<br />

<strong>au</strong> sein d’Angel Productions sur Presse Connection, diffusé sur<br />

Match TV (2004-2005), sur The Trail/Ad Darb, un jeu quotidien<br />

ludo-éducatif (390 x 26’) programmé par Al Jazeera Children’s<br />

Channel (2004-2006). A l’été 2006, Mehdi Harbaoui devient<br />

producteur associé à LittleBigProd.<br />

LittleBigProd<br />

Consultante juridique<br />

P<strong>au</strong>line Sala-Gilbert, précédemment chargée de mission <strong>au</strong> département cinéma<br />

du Sundance Institute (Etats-Unis), a rejoint <strong>au</strong> printemps 2006 la société espagnole<br />

Icon Animation comme consultante juridique. C<strong>et</strong>te société de production <strong>et</strong> de<br />

distribution de dessins animés est basée à Barcelone.<br />

coproductions, elle participe <strong>au</strong>x marchés professionnels<br />

<strong>et</strong> travaille en synergie avec les <strong>au</strong>tres fi liales du groupe<br />

Lagardère. En 2002, P<strong>au</strong>line Sala-Gilbert s’installe à Los<br />

Angeles : <strong>au</strong> sein du département cinéma du Sundance<br />

Institute, elle est alors chargée de prospecter, sélectionner<br />

<strong>et</strong> étudier les proj<strong>et</strong>s de longs métrages des jeunes<br />

réalisateurs candidats <strong>au</strong>x fi nancements alloués par le<br />

Sundance/NHK International Filmmakers Award. Trois<br />

ans plus tard, en 2005, elle rentre en Europe, à Barcelone<br />

c<strong>et</strong>te fois, <strong>et</strong> devient, <strong>au</strong> printemps 2006, consultante<br />

juridique pour Icon Animation, jeune société espagnole<br />

qui produit <strong>et</strong> distribue des dessins animés.<br />

Producteur associé<br />

Créé en juill<strong>et</strong> 2004 sous le nom Drop Prod, la<br />

société a été fondée par trois associés : Lionel<br />

Stan, Cyril Chamal<strong>et</strong>, réalisateur, <strong>et</strong> Roberto<br />

Ciurleo, directeur du programme de la marque<br />

de NRJ. En décembre 2005, Roberto Ciurleo<br />

<strong>et</strong> Cyril Chamal<strong>et</strong> cèdent leurs parts, la société<br />

étant alors rebaptisée LittleBigProd. Son capital<br />

est <strong>au</strong>jourd’hui partagé entre le fondateur<br />

Lionel Stan (47,5 %), le nouvel arrivant Mehdi<br />

Harbaoui (47,5 %) <strong>et</strong> Stéphanie Hammou<br />

(5 %), directrice de production depuis la création<br />

de la société.<br />

LittleBigProd développe des émissions de<br />

divertissement, de téléréalité, des magazines<br />

<strong>et</strong> des documentaires pour les chaînes<br />

hertziennes, thématiques, de la TNT en France<br />

<strong>et</strong> à l’étranger. Parmi les programmes de son<br />

catalogue fi gurent notamment Ma nounou est<br />

une célébrité (M6) <strong>et</strong>, pour NRJ 12, Badge<br />

VIP, Ma DV <strong>et</strong> moi <strong>et</strong> Total in Love (saison 3<br />

en production). La société vient par ailleurs de<br />

signer la production des NRJ Ciné Awards 2006<br />

(NRJ 12) <strong>et</strong> d’un magazine hebdomadaire,<br />

When I grow up, pour la chaîne Al Jazeera<br />

Children’s Channel.<br />

Satellimag, une publication Satellifax Sélection N°47/48 - octobre 2006 - page 10


Mouvements<br />

Ligne de front<br />

Hélène Risacher est titulaire d’une licence de philosophie<br />

(<strong>Paris</strong> I <strong>Panthéon</strong>-<strong>Sorbonne</strong>, 1981) <strong>et</strong> diplômée de<br />

l’Ecole supérieure de journalisme de Lille (1983). Elle<br />

débute en 1983 comme reporter à la rédaction de France<br />

Inter. Quelques mois plus tard, elle devient reporter <strong>et</strong><br />

présentatrice des journ<strong>au</strong>x de Fréquence Nord (Radio<br />

France). En 1984, Hélène Risacher rejoint l’agence photo<br />

Sygma avant, l’année suivante, d’intégrer la rédaction<br />

nationale de France 3. Jusqu’en 1992, elle y est journaliste<br />

<strong>au</strong>x services informations générales puis étranger ; elle<br />

présente parallèlement, en 1987, des fl ashs <strong>et</strong> certaines<br />

éditions du 19/20. A partir de 1993, Hélène Risacher<br />

quitte la chaîne publique <strong>et</strong> enchaîne des responsabilités<br />

éditoriales : rédactrice en chef des émissions spéciales<br />

Transit pour Arte (1993-1995), rédactrice en chef adjointe<br />

à l’agence Point du jour (1999-2000) <strong>et</strong> rédactrice en chef<br />

Rédactrice en chef<br />

Hélène Risacher, précédemment rédactrice en chef du magazine Enquête exclusive sur M6, a rejoint<br />

début septembre 2006 la société de production Ligne de front ; elle y est rédactrice en chef, chargée<br />

de coordonner les proj<strong>et</strong>s de documentaires <strong>et</strong> de reportages. Elle est remplacée à M6 par L<strong>au</strong>rent<br />

Huberson.<br />

Création de Lucky Productions<br />

Née en 1979, Alice Chegaray-Breugnot,<br />

fi lle de la productrice Pascale Breugnot (Ego<br />

Productions), est titulaire d’une maîtrise de<br />

sciences politiques (<strong>Paris</strong> I) <strong>et</strong> diplômée du DESS<br />

de droit <strong>et</strong> d’administration de la communication<br />

<strong><strong>au</strong>diovisuelle</strong> (2004). Elle débute en 2001 chez<br />

Elan production comme assistante réalisatrice du<br />

documentaire L’explosion de la Montagne pelée. L’année suivante,<br />

elle est assistante de rédaction à LCI. En 2003-2004, Alice<br />

Chegaray-Breugnot est assistante de production sur plusieurs<br />

fi ctions d’Ego Productions : Dalida (France 2) <strong>et</strong> Trois pères à la<br />

maison (M6) notamment. Après un passage comme assistante<br />

de promotion chez Lumière Publicité-UIP, distributeur des fi lms<br />

Universal Paramount DreamWorks, elle r<strong>et</strong>rouve en 2005 Ego<br />

Productions comme consultante littéraire <strong>et</strong> participe à ce titre <strong>au</strong><br />

développement de plusieurs fi ctions, en initiant notamment des<br />

suj<strong>et</strong>s d’écriture pour la série Le juge est une femme (TF1). A la<br />

rentrée 2006, elle crée donc, avec Nawel Dib, Lucky Productions.<br />

du magazine hebdomadaire Cas d’Ecole (Télé Images)<br />

pour France 5 (juin 2002-juin 2004), puis, à l’été 2004,<br />

de Docs de choc (C. Productions, M6) <strong>et</strong> enfi n, la saison<br />

suivante, d’Enquête exclusive (C. Productions, M6). De<br />

1991 à 2000, elle réalise parallèlement une vingtaine de<br />

reportages <strong>et</strong> documentaires destinés à La Marche du<br />

Siècle (Théophraste, France 3), <strong>au</strong>x soirées Thema d’Arte<br />

ou encore À Envoyé spécial (France 2). Hélène Risacher<br />

est également enseignante-formatrice <strong>au</strong> CFPJ de <strong>Paris</strong>,<br />

à l’ESJ de Lille <strong>et</strong> à l’Institut international de l’image <strong>et</strong> du<br />

son (Trappes), <strong>et</strong> co-<strong>au</strong>teur de deux ouvrages : Le suicide<br />

des jeunes (Editions First, 1992) <strong>et</strong> J’en ai marre (Presses<br />

Pock<strong>et</strong>, 1993). Elle rejoint donc à la rentrée 2006 Ligne de<br />

front, la société de Bernard de la Villardière, en tant que<br />

rédactrice en chef chargée de coordonner les proj<strong>et</strong>s de<br />

documentaires <strong>et</strong> de reportages.<br />

Alice Chegaray-Breugnot <strong>et</strong> Nawel Dib ont créé à la rentrée 2006 Lucky Productions, société de conseil<br />

littéraire <strong>et</strong> de développement de proj<strong>et</strong>s. La société a vocation à offrir <strong>au</strong>x producteurs de fi ctions la<br />

possibilité de sous-traiter la direction littéraire de leurs productions. « Concrètement, nous leur proposons<br />

d’assurer le développement de certaines de leurs fi ctions, du concept jusqu’à la version défi nitive »,<br />

explique Alice Chegaray-Breugnot. « Notre but est de pouvoir répondre <strong>au</strong>x besoins des producteurs en<br />

matière de proj<strong>et</strong>s, quelle que soit la spécifi cité de leur recherche. »<br />

Née en 1978, Nawel Dib est<br />

titulaire d’une maîtrise de<br />

l<strong>et</strong>tres modernes spécialisées<br />

(<strong>Paris</strong> I <strong>Panthéon</strong>-<strong>Sorbonne</strong>,<br />

2000). Elle débute en<br />

2000 comme assistante<br />

de production à France 2.<br />

L’année suivante, toujours<br />

à France 2, elle devient journaliste pour le<br />

reportage Un Ange <strong>au</strong> Rwanda réalisé par<br />

Dominique Torrès. En 2002-2003, Nawel Dib<br />

est lectrice de scénarios pour France 3. La<br />

saison suivante, elle travaille pour plusieurs<br />

sociétés de production : Endemol, Glem, P. Prod<br />

<strong>et</strong> Ego Productions notamment. En 2004-2005,<br />

Nawel Dib est lectrice de scénarios pour M6.<br />

A la rentrée 2006, elle crée donc, avec Alice<br />

Chegaray-Breugnot, Lucky Productions.<br />

Satellimag, une publication Satellifax Sélection N°47/48 - octobre 2006 - page 11<br />

P R O D U C T E U R S


Mouvements<br />

Go-N Productions<br />

Emmanuel de Franceschi, précédemment directeur de production chez Télé<br />

Images Kids, a rejoint mi-août 2006 Go-N Productions, la société de Eric Garn<strong>et</strong><br />

<strong>et</strong> Anne de Galard spécialisée dans l’animation. Il y est directeur de production<br />

<strong>et</strong> travaille notamment sur la série La famille Tromp<strong>et</strong>te (26 x 11’) réalisé par<br />

Philippe Balmossière en animation traditionnelle, en coproduction avec Indie Kids<br />

International Ltd (Grande-Br<strong>et</strong>agne) <strong>et</strong> LuxAnimation (Luxembourg), pour TF1,<br />

Disney Télévision France <strong>et</strong> la BBC.<br />

Né en 1977, Emmanuel de<br />

Franceschi est diplômé de<br />

l’Edhec (2000) <strong>et</strong> du DESS de<br />

droit <strong>et</strong> administration de la<br />

communication <strong><strong>au</strong>diovisuelle</strong> (<strong>Paris</strong> I <strong>Panthéon</strong>-<strong>Sorbonne</strong>,<br />

2001). Il débute en avril 2001 chez Télé Images Kids<br />

(Philippe Alessandri) comme assistant de production.<br />

Six mois plus tard, il devient administrateur des ventes<br />

à Télé Images International. En mars 2002, Emmanuel<br />

de Franceschi est chargé de mission sur Privilège TV, le<br />

proj<strong>et</strong> de chaîne de la TNT du groupe Télé Images. Puis<br />

il r<strong>et</strong>rouve Télé Images Kids comme chargé de production<br />

<strong>et</strong> coordinateur d’écriture. Un an plus tard, il rejoint<br />

Directeur de production<br />

Euro Visual : chargé de production, il travaille notamment<br />

sur la série La famille Passifl ore 2 (22 x 26’ avec les<br />

productions ToonCan pour TF1 <strong>et</strong> Disney Télévision<br />

France). De novembre 2004 à août 2006, Emmanuel de<br />

Franceschi, réintégrant une nouvelle fois Télé Images<br />

Kids, est directeur de production (Hôtel Bordemer 2 <strong>et</strong><br />

Adi <strong>et</strong> le monde s<strong>au</strong>vage) <strong>et</strong> directeur d’écriture (Adi <strong>et</strong><br />

le monde s<strong>au</strong>vage). Il est également le co<strong>au</strong>teur, avec<br />

Jean-Pierre Fougea <strong>et</strong> Pascal Rogard, de l’édition<br />

2001 de l’ouvrage Les aides <strong>au</strong> fi nancement (cinéma <strong>et</strong><br />

télévision) publié chez Dixit. Emmanuel de Franceschi<br />

rejoint donc, à la fi n de l’été 2006, GO-N Productions<br />

comme directeur de production.<br />

Satellimag, une publication Satellifax Sélection N°47/48 - octobre 2006 - page 12<br />

P R O D U C T E U R S


D I S T R I B U T E U R S<br />

Mouvements<br />

Europe Images International/M5<br />

Responsable des ventes francophones<br />

Yann Le Prado, précédemment chargé des ventes francophones chez Europe<br />

Images International/M5, a été promu en août 2006 responsable des ventes<br />

francophones de la fi liale distribution du groupe Lagardère. A ce titre, il est en<br />

charge de l’ensemble des diffuseurs <strong>et</strong> des éditeurs vidéo francophones, que ce<br />

soit en France ou à l’étranger, <strong>et</strong> continue de développer les activités de la société<br />

dans les nouve<strong>au</strong>x médias.<br />

Né en 1976, Yann Le<br />

Prado est diplômé du DESS<br />

administration internationale (<strong>Paris</strong> II <strong>Panthéon</strong>-Assas)<br />

<strong>et</strong> du DESS droit <strong>et</strong> administration de la communication<br />

<strong><strong>au</strong>diovisuelle</strong> (<strong>Paris</strong> I <strong>Panthéon</strong>-<strong>Sorbonne</strong>). Après une<br />

première expérience <strong>au</strong> sein de l’Organisation mondiale<br />

de la santé (OMS, agence spécialisée de l’Onu) à<br />

Responsable des ventes internationales pour les territoires<br />

hispanophones, lusophones <strong>et</strong> l’Asie, ainsi que des<br />

préventes <strong>et</strong> des nouve<strong>au</strong>x médias à l’international<br />

Cristina Moya, précédemment responsable commerciale à l’international chez<br />

Europe Images International/M5, a été promue en septembre 2006 responsable<br />

des ventes internationales en charge des territoires hispanophones, lusophones <strong>et</strong><br />

l’Asie. Cristina Moya est également chargée des préventes <strong>et</strong> des nouve<strong>au</strong>x médias<br />

à l’international, toujours <strong>au</strong> sein de la fi liale de distribution du groupe Lagardère.<br />

Née en 1968, Cristina Moya est titulaire d’un deug<br />

d’histoire de l’art <strong>et</strong> d’un DEA d’études cinématographiques<br />

<strong>et</strong> <strong><strong>au</strong>diovisuelle</strong>s (<strong>Paris</strong> I <strong>Panthéon</strong>-<strong>Sorbonne</strong>). Elle<br />

débute en 1994 à multiThématiques (Groupe Canal+)<br />

comme chargée de la coordination de Cine Classics Spain<br />

entre l’Espagne <strong>et</strong> la France (programmation, acquisition,<br />

production). A ce titre, elle participe à plusieurs lancements<br />

de chaînes à l’international, notamment de Cine Classics<br />

en Allemagne. En 2000, elle est chargée des ventes<br />

Léa L<strong>au</strong>bacher est en charge des territoires germanophones <strong>et</strong> anglophones <strong>et</strong> de la Scandinavie.<br />

Rokhaya Diallo est responsable de l’Europe de l’est, de la Turquie, de la Grèce, du Moyen Orient, de la<br />

Chine <strong>et</strong> d’Israël. Enfi n, Donatien Pierda est chargé de l’Italie <strong>et</strong> du Benelux.<br />

Taffy Entertainment<br />

Cynthia Money, précédemment vice-présidente<br />

de Viz Media, a rejoint début septembre 2006 Taffy<br />

Entertainment <strong>au</strong> poste de présidente, chargée<br />

des produits monde. Taffy Entertainment regroupe<br />

les activités distribution, licence <strong>et</strong> mark<strong>et</strong>ing de<br />

Moonscoop <strong>et</strong> de sa fi liale américaine Mike Young<br />

Productions. Cynthia Money est basée à Los<br />

Angeles.<br />

internationales sur les longs métrages du catalogue<br />

StudioCanal (Groupe Canal+). En 2001, Cristina Moya<br />

rejoint Europe Images International/M5 (groupe Lagardère)<br />

comme responsable commerciale à l’international sur les<br />

territoires hispanophones, lusophones, l’Italie, la Grèce <strong>et</strong><br />

la Turquie. En 2006, elle est donc promue responsable<br />

des ventes Internationales en charge des territoires<br />

hispanophones, lusophones <strong>et</strong> de l’Asie, ainsi que des<br />

préventes <strong>et</strong> des nouve<strong>au</strong>x médias à l’international.<br />

Genève, il rejoint en 2001 le secteur de la distribution<br />

<strong><strong>au</strong>diovisuelle</strong> via la société Timing. En 2004, il intègre,<br />

en tant que chargé des ventes francophones, Europe<br />

Images International/M5 (groupe Lagardère) où il<br />

prend donc, en septembre 2006, la responsabilité du<br />

département des ventes francophones.<br />

Présidente, chargée des produits monde<br />

C<strong>et</strong>te arrivée suit de peu l’établissement d’un bure<strong>au</strong><br />

de Taffy Entertainment en Grande-Br<strong>et</strong>agne, qui<br />

sera dirigé par Louise O’Toole qui a ainsi rejoint<br />

Eric Stein, directeur des licences de Taffy US <strong>et</strong><br />

Sébastien Fillion, directeur du mark<strong>et</strong>ing basé à<br />

<strong>Paris</strong> <strong>au</strong> sein de l’équipe licence <strong>et</strong> mark<strong>et</strong>ing.<br />

Satellimag, une publication Satellifax Sélection N°47/48 - octobre 2006 - page 13


E D I T E U R S V I D E O<br />

Mouvements<br />

Buena Vista Home Entertainment France<br />

Paramount Home Entertainment France<br />

Directrice mark<strong>et</strong>ing <strong>et</strong> vente<br />

Sylvie Collomb<strong>et</strong>, précédemment directrice France de la division Home<br />

Entertainment de DreamWorks SKG, a rejoint fi n septembre 2006 Paramount<br />

Home Entertainment (PHE) France. Elle y est directrice mark<strong>et</strong>ing <strong>et</strong> vente.<br />

Née en 1967, Sylvie<br />

Collomb<strong>et</strong> est diplômée de<br />

l’Institut européen d’études<br />

commerciales supérieures<br />

(IECS) de Strasbourg. Elle<br />

débute en 1992 chez Colgate<br />

Palmolive où elle exerce<br />

successivement les fonctions<br />

de responsable de secteur, responsable de communication,<br />

directrice de clientèle <strong>et</strong> directrice grands comptes, avant<br />

d’être nommée responsable développement client <strong>au</strong> sein<br />

de la division européenne de la société. En janvier 2004,<br />

elle rejoint la division Home Entertainment de DreamWorks<br />

SKG (société de production <strong>et</strong> de distribution américaine<br />

spécialisée dans le cinéma <strong>et</strong> les programmes télévisés)<br />

en tant que directrice pour la France. Elle y est notamment<br />

responsable du développement de l’activité vidéo <strong>et</strong> du<br />

partenariat avec Universal Pictures Video en France.<br />

Fin septembre 2006, elle est donc nommée directrice<br />

mark<strong>et</strong>ing <strong>et</strong> vente de Paramount Home Entertainment<br />

France.<br />

David Morgo, précédemment directeur commercial de la M<strong>et</strong>ro Goldwyn Mayer<br />

France, a été nommé fi n septembre 2006 directeur commercial de Paramount Home<br />

Entertainment (PHE) France.<br />

Né en 1969, David Morgo est<br />

diplômé de l’Ecole supérieure de<br />

commerce de Compiègne (ESCC).<br />

Il débute en 1993 comme chef de<br />

secteur pour Buena Vista Home<br />

Entertainment (BVHE) France. Il y occupe notamment le<br />

poste de directeur des ventes pour le Nord de la France.<br />

Après un passage en 2000 chez Lego France comme<br />

Directrice mark<strong>et</strong>ing<br />

Christine Commaille, précédemment chef de groupe chez Buena Vista Home<br />

Entertainment France (BVHE), a été promue directrice mark<strong>et</strong>ing en août 2006.<br />

Elle est désormais chargée de l’ensemble des activités mark<strong>et</strong>ing de la fi liale<br />

française de The Walt Disney Company, distributrice des labels Walt Disney Home<br />

Entertainment, Touchstone Home Entertainment, Miramax Home Entertainment,<br />

Studio Ghibli <strong>et</strong> Buena Vista Home Entertainment. Dans c<strong>et</strong>te nouvelle fonction,<br />

Christine Commaille conduit <strong>et</strong> établit la stratégie mark<strong>et</strong>ing globale <strong>et</strong> supervise<br />

« notamment toutes les actions liées à la promotion de la marque Disney, <strong>au</strong><br />

trade-mark<strong>et</strong>ing, à la communication <strong>et</strong> <strong>au</strong>x partenariats ».<br />

Christine Commaille est diplômée de l’Ecole des cadres.<br />

Elle débute sa carrière en 1981 comme assistante trader<br />

chez Dayn Ressources, une compagnie pétrolière d’origine<br />

texane. En 1987, elle intègre les Editions Harlequin en tant<br />

que chef de produit junior spécialisé en mark<strong>et</strong>ing direct.<br />

Puis Christine Commaille rejoint, en 1991, Buena Vista<br />

Home Entertainment France (BVHE) en tant que chef de<br />

produit, avant d’être nommée, six ans plus tard, chef de<br />

groupe. Elle est donc promue, en août 2006, directrice<br />

mark<strong>et</strong>ing de BVHE France.<br />

Directeur commercial<br />

responsable grands comptes, il rejoint la fi liale française<br />

d’Universal Pictures Video en tant que directeur des clients<br />

nation<strong>au</strong>x. En septembre 2002, David Morgo devient<br />

directeur commercial de la M<strong>et</strong>ro Goldwyn Mayer France :<br />

il participe à la création de la fi liale française <strong>et</strong> à la mise<br />

en place du département commercial. Il intègre donc, en<br />

septembre 2006, Paramount Home Entertainment France<br />

comme directeur commercial.<br />

Paramount Home Entertainment (PHE), entité de Paramount Pictures Corporation (Viacom), est notamment<br />

responsable des ventes, du mark<strong>et</strong>ing <strong>et</strong> de la distribution vidéo pour des sociétés telles que Nickelodeon,<br />

MTV, CBS...<br />

Satellimag, une publication Satellifax Sélection N°47/48 - octobre 2006 - page 14


P R E S T A T A I R E S<br />

Mouvements<br />

TF1 Entreprises<br />

Daphné de Be<strong>au</strong>ffort, précédemment responsable développement <strong>au</strong> sein de The Mark<strong>et</strong>ing Store<br />

Worldwide, a rejoint TF1 Entreprises mi-septembre 2006 en tant que responsable commercial TF1 licences.<br />

Elle est en charge de la commercialisation des licences du portefeuille de marques sur les secteurs jeux/<br />

jou<strong>et</strong>s, pap<strong>et</strong>erie, bagagerie scolaire, alimentaire, produits sport, <strong>et</strong>c. Daphné de Be<strong>au</strong>ffort a également<br />

pour mission d’assurer la relation entre TF1 Licences <strong>et</strong> la grande distribution.<br />

Née en 1973, Daphné de Be<strong>au</strong>ffort est diplômée d’un<br />

DESS en droit <strong>et</strong> mark<strong>et</strong>ing. Elle débute en 1997 comme<br />

assistante chez Turner Broadcasting System (TBS) à<br />

Londres. L’année suivante, elle intègre K Creation comme<br />

chef de produit junior, avant de devenir, fi n 1999, chef de<br />

produit senior <strong>au</strong> sein de la société Laser. En juill<strong>et</strong> 2000,<br />

Daphné de Be<strong>au</strong>ffort part chez Simon Mark<strong>et</strong>ing, agence<br />

basée à <strong>Paris</strong> où elle gère le budg<strong>et</strong> licences <strong>et</strong> jou<strong>et</strong>s<br />

Créée en 1990, TF1 Licences commercialise sur le marché français les droits dérivés de marques comme<br />

Ushuaïa, Star Academy, Miss France, Franklin, Barbapapa, Bob l’Éponge...<br />

Fortis Mediacom Finance<br />

Directrice générale déléguée<br />

M<strong>au</strong>d Leclair, précédemment directrice adjointe de Cofi loisirs, a été nommée le<br />

5 septembre 2006 directrice général déléguée de Fortis Mediacom Finance. C<strong>et</strong>te<br />

fi liale de Fortis Banque France, créée en mai 2006, est dédiée <strong>au</strong> fi nancement des<br />

industries de l’<strong>au</strong>diovisuel <strong>et</strong> du cinéma. Didier Kunstlinger en est le pdg ; il reste<br />

par ailleurs co-directeur général de Fortis House avec Jean Garbois.<br />

Née en 1967, M<strong>au</strong>d Leclair est<br />

diplômée de l’Ecole supérieure<br />

de commerce de <strong>Paris</strong> (ESCP).<br />

Elle débute en 1991 comme<br />

responsable fi nancière, puis<br />

directrice de la Sogesofi ca, société ayant le statut de<br />

‘‘société de fi nancement de l’industrie cinématographique<br />

<strong>et</strong> de l’<strong>au</strong>diovisuel’’ (Sofi ca). En 1996, elle est promue<br />

Responsable commercial TF1 Licences<br />

du Happy Meals de McDonald’s jusqu’en décembre 2001.<br />

Elle rejoint alors, comme responsable développement,<br />

The Mark<strong>et</strong>ing Store Worldwide, agence de conseil en<br />

mark<strong>et</strong>ing promotionnel qui implante une fi liale à <strong>Paris</strong><br />

début 2002 ; Daphné de Be<strong>au</strong>ffort y gère notamment<br />

les budg<strong>et</strong>s McDonald’s <strong>et</strong> Twenti<strong>et</strong>h Century Fox. Elle<br />

est donc nommée, mi-septembre 2006, responsable<br />

commercial à TF1 Licences.<br />

directrice adjointe de Cofi loisirs, établissement de crédit<br />

spécialisé dans le fi nancement du secteur <strong>au</strong>diovisuel <strong>et</strong><br />

cinématographique sur les marchés français <strong>et</strong> européens.<br />

A ce titre, elle conserve la gestion de plusieurs Sofi cas <strong>et</strong><br />

participe ainsi, en 2003, à la création de Sofi cinéma. Elle<br />

suit alors également les investissements de Sofi nergie. Le<br />

5 septembre 2006, M<strong>au</strong>d Leclair devient donc directrice<br />

générale déléguée de Fortis Mediacom Finance.<br />

Rappelons que le groupe Fortis est un prestataire international de services fi nanciers spécialisé dans les<br />

domaines de la banque <strong>et</strong> de l’assurance.<br />

Votre actualité... nous intéresse !<br />

Promotion ? Transfert ? Départ ? Réorganisation ?<br />

Autant d’informations que vous devez nous communiquer !<br />

Contactez-nous : Anne-Sophie Filhoul<strong>au</strong>d<br />

as@satellimag.fr - tél. : 01 45 67 04 51 / fax : 01 73 72 98 34<br />

Satellimag, une publication Satellifax Sélection N°47/48 - octobre 2006 - page 15


Parcours<br />

Patricia Langrand<br />

dans le magasin de porcelaine<br />

de l’<strong>au</strong>diovisuel<br />

A 43 ans, Patricia Langrand est à la tête de la division contenus de France Télécom – soit près de 300<br />

collaborateurs –, une activité clé pour l’avenir du groupe. Depuis plus de deux ans, son équipe négocie avec<br />

les détenteurs de droits pour positionner l’opérateur <strong>au</strong> cœur de nouvelles activités : télévision par ADSL,<br />

vidéo à la demande, <strong>et</strong>c. Portrait.<br />

« Parce que les débits <strong>et</strong> la compression<br />

numérique croissent d’une manière exponentielle,<br />

le transport de la voix ne v<strong>au</strong>dra<br />

bientôt plus rien. Un opérateur télécom<br />

qui ne s’engage pas dans l’image ne survivra<br />

pas. » Pour Patri-<br />

cia Langrand, directrice<br />

exécutive, l’équation est<br />

simple <strong>et</strong> justifi e à ce titre<br />

l’existence d’équipes<br />

dédiées à la négociation<br />

de partenariats de<br />

contenus, en France <strong>et</strong><br />

à l’international. La division<br />

en charge de c<strong>et</strong>te<br />

activité gère également<br />

Viaccess, la fi liale du<br />

groupe spécialisée dans la distribution<br />

sécurisée de contenus numériques, <strong>et</strong><br />

Goa, plateforme de jeux en ligne qui<br />

vient d’ailleurs d’acquérir la licence de<br />

distribution exclusive en Europe du jeu<br />

multi-joueurs Warhammer (Electronic<br />

Arts). Quant à la télévision sur mobile<br />

par Orange, « elle est une réalité dans<br />

tous les pays européens où Orange est<br />

présent ». Tous les investissements <strong>et</strong><br />

développements de l’opérateur historique<br />

dans c<strong>et</strong>te voie d’avenir sont pilotés<br />

« Ce ne sont pas<br />

les gros qui vont<br />

avaler les p<strong>et</strong>its,<br />

mais les rapides<br />

qui vont gober<br />

les lents. »<br />

par Patricia Langrand. C<strong>et</strong>te ingénieur,<br />

souvent stigmatisée par les décideurs de<br />

l’<strong>au</strong>diovisuel, s’avoue « exigeante, mais<br />

plus spontanée, plus intuitive, depuis<br />

[qu’elle est] mère ».<br />

Une première vie à<br />

France Télécom<br />

A Marseille où elle grandit,<br />

Patricia Langrand<br />

n’a pas de vocation particulière.<br />

Son goût pour<br />

le sport <strong>et</strong> pour l’art,<br />

la poésie, la peinture,<br />

qu’elle cultive toujours en<br />

peignant régulièrement,<br />

ne la prédestine à <strong>au</strong>cun<br />

métier en particulier. Elle aime la philo<br />

<strong>au</strong>tant que les maths, <strong>et</strong> ses parents,<br />

tous deux enseignants, lui laissent choisir<br />

son orientation. Quand Patricia Langrand<br />

envisage une khâgne, pour « écrire des<br />

livres de philo », ses professeurs lui rappellent<br />

combien il est diffi cile de gagner<br />

ainsi sa vie. Également à l’aise en maths,<br />

elle intègre donc une classe préparatoire<br />

scientifi que <strong>et</strong> décroche l’École polytechnique.<br />

Débutent quatre années tournées<br />

Patricia Langrand en dates<br />

Naissance en 1963.<br />

Ecole polytechnique, École nationale supérieure des télécommunications (ENST).<br />

1988-1996 : France Télécom - plusieurs fonctions de management stratégique<br />

(mark<strong>et</strong>ing stratégique, fi nances) <strong>au</strong> sein de la direction fi nancière, puis à la<br />

direction de la stratégie.<br />

1996-1999 : Ministère de l’Économie, des Finances <strong>et</strong> de l’Industrie - sousdirectrice<br />

responsable de l’électronique grand public <strong>et</strong> de l’<strong>au</strong>diovisuel, puis des<br />

rése<strong>au</strong>x <strong>et</strong> du multimédia, à la direction générale des stratégies industrielles.<br />

1999-2002 : Groupe Canal+ - directrice des nouvelles technologies, puis<br />

directrice technique du groupe.<br />

2002-2004 : Directrice de cabin<strong>et</strong> du pdg de France Télécom, Thierry Br<strong>et</strong>on.<br />

Depuis mars 2004 : France Télécom - directrice exécutive chargée de la division<br />

contenus.<br />

vers le sport <strong>et</strong> la vie parisienne : « Je<br />

n’avais <strong>au</strong>cun but précis, je voulais surtout,<br />

en vraie p<strong>et</strong>ite provinciale, profi ter<br />

de <strong>Paris</strong> ! Les vannes se sont ouvertes !<br />

J’ai tout de suite adoré <strong>Paris</strong>, ses expositions,<br />

ses conférences, ses concerts, ses<br />

vieux fi lms dans les cinémas du quartier<br />

latin. Et puis j’ai pratiqué à fond les sports<br />

de glisse, en intégrant notamment l’équipe<br />

de ski de l’école. » C’est d’ailleurs le<br />

sport qui rappelle Patricia Langrand à ses<br />

études. « Je me suis cassé le dos à ski :<br />

j’ai failli ne plus jamais marcher <strong>et</strong> j’ai été<br />

complètement alitée pendant un mois<br />

avant quatre mois de cors<strong>et</strong>. Autant dire<br />

que je me suis remise à travailler pour<br />

éviter de redoubler ! Je me suis notamment<br />

passionnée pour l’économie, matière<br />

que j’ai découverte à l’X. » A sa sortie<br />

de l’école, Patricia Langrand a le choix.<br />

Aux Ponts, qu’elle envisage en premier<br />

lieu, l’entr<strong>et</strong>ien se passe mal : « “Vous<br />

ne savez pas du tout ce que voulez faire<br />

dans votre vie”, m’a-t-on dit, ce qui était<br />

d’ailleurs assez vrai, j’aimais be<strong>au</strong>coup<br />

de choses <strong>et</strong> j’avais du mal à choisir. »<br />

Elle hésite fi nalement entre les Télécoms<br />

<strong>et</strong> l’Insee, corps qu’elle délaisse fi nalement<br />

sur les conseils de P<strong>au</strong>l Champs<strong>au</strong>r,<br />

X Insee, <strong>au</strong>près de qui elle fait son<br />

stage de fi n d’études. Convaincue que<br />

les télécoms vont « révolutionner l’économie<br />

mondiale <strong>et</strong> la vie de tout un chacun<br />

», elle se décide pour le corps des<br />

télécoms.<br />

De sa scolarité à l’École polytechnique,<br />

Patricia Langrand a conservé quelques<br />

amis, son mari, également chez France<br />

Télécom <strong>au</strong>jourd’hui 1 , mais <strong>au</strong>cun rése<strong>au</strong><br />

particulier. « Je ne suis pas particulièrement<br />

corporatiste <strong>et</strong>, pour moi,<br />

les études que l’on a faites à 20 ans ne<br />

veulent plus dire grand-chose à 40 ! » •••<br />

1 Franck Langrand, directeur général de<br />

Transpac, fi liale de France Télécom.<br />

Satellimag, une publication Satellifax Sélection N°47/48 - octobre 2006 - page 16


Parcours<br />

• • • En intégrant France Télécom en<br />

1988, Patricia Langrand débute dans ce<br />

qui est encore une administration. A la direction<br />

fi nancière, elle remplace Nicolas<br />

Curien – <strong>au</strong>jourd’hui membre du collège<br />

de l’Autorité de régulation des télécommunications<br />

électronique <strong>et</strong> des postes –<br />

<strong>et</strong> supervise des études « sur ce que l’on<br />

n’appelait pas encore des clients. J’ai été<br />

immédiatement passionnée par le management<br />

de mon équipe <strong>et</strong> par la relation<br />

client. » Elle introduit ainsi l’idée de segmentation<br />

– « On ne sert pas de la même<br />

manière tous les clients, <strong>et</strong> ce malgré le<br />

principe d’égalité devant le service public<br />

» – <strong>et</strong> se trouve très vite confrontée<br />

à la culture d’administration de France<br />

Télécom. « Je faisais ce qu’on appellerait<br />

<strong>au</strong>jourd’hui du mark<strong>et</strong>ing stratégique, je<br />

parlais client, on me répondait “usager”. »<br />

A la direction de la stratégie, qu’elle intègre<br />

à l’occasion d’une réorganisation, elle<br />

se voit chargée d’études de rentabilité.<br />

Elle se forme <strong>au</strong>x business plans <strong>et</strong> examine<br />

notamment le marché de la vidéo<br />

à la demande. « Dès 1993, nous avons<br />

cherché à tester, <strong>au</strong> moyen de trade-off,<br />

méthode de mark<strong>et</strong>ing quantitatif nouvelle<br />

à l’époque, la propension des clients à<br />

payer pour des offres comme la VoD, le<br />

téléachat ou encore les jeux en rése<strong>au</strong>. »<br />

La conclusion s’impose : « Le marché de<br />

la VoD n’est pas mûr, mais la situation<br />

sera différente dans dix ans », prévoit<br />

alors Patricia Langrand.<br />

C<strong>et</strong>te perspective sur le marché des<br />

télécoms suscite l’intérêt de sociétés<br />

d’études qui la sollicitent pour des postes<br />

qu’elle n’accepte pas. « Je voulais<br />

m’ouvrir à <strong>au</strong>tre chose, aller vers les contenus<br />

<strong>et</strong>, <strong>au</strong>ssi curieux que cela puisse<br />

paraître, j’ai choisi de rejoindre le ministère<br />

de l’Économie <strong>et</strong> des Finances pour<br />

intégrer la direction générale des stratégies<br />

industrielles ; là, j’allais être en contact<br />

avec tous les acteurs du secteur. »<br />

A 32 ans, Patricia Langrand y est donc<br />

nommée sous-directrice de l’électronique<br />

grand public <strong>et</strong> de l’<strong>au</strong>diovisuel, puis des<br />

rése<strong>au</strong>x <strong>et</strong> du multimédia. « J’étais ingénieur<br />

de formation mais, dans mes précédents<br />

jobs, je n’avais jamais vraiment<br />

fait de technique. Par ailleurs, j’étais<br />

fonctionnaire d’un corps de l’État sans en<br />

connaître son fonctionnement, ses modes<br />

de prises de décisions, la manière<br />

dont s’élaboraient les textes législatifs <strong>et</strong><br />

réglementaires. C’était donc l’occasion<br />

de me lancer ! » C’est également à c<strong>et</strong>te<br />

époque que Patricia Langrand rencontre<br />

Didier Lombard, actuel pdg du groupe<br />

France Télécom, qui est alors à la tête de<br />

c<strong>et</strong>te direction générale.<br />

« Dans ce job, j’ai vu toutes les entreprises<br />

du secteur ; des chaînes de télévision<br />

<strong>au</strong>x éditeurs de jeux vidéos, tous me<br />

soum<strong>et</strong>taient leurs proj<strong>et</strong>s de recherche<br />

<strong>et</strong> développement pour obtenir un fi nancement.<br />

Je n’y connaissais rien, mais j’ai<br />

tout de suite été confrontée <strong>au</strong>x premiers<br />

choix de la TNT : allait-on faire du 2 k/<br />

porteuse ou du 8 k/porteuse… Finalement,<br />

j’aime me plonger dans la piscine<br />

sans savoir nager : il fallait alors que, très<br />

vite, je devienne une vraie experte du suj<strong>et</strong><br />

! » A ce poste, Patricia Langrand distribue<br />

des fonds publics <strong>au</strong>x proj<strong>et</strong>s jugés<br />

les plus pertinents <strong>et</strong> se forge une vision<br />

personnelle du marché. « Par exemple,<br />

je n’ai jamais vu l’intérêt d’accéder à l’intern<strong>et</strong><br />

via son téléviseur : la télévision implique<br />

un usage passif alors que le PC<br />

devait, à mon sens, se développer pour<br />

tous ces nouve<strong>au</strong>x usages. » En trois<br />

ans, elle parvient notamment à lancer le<br />

Programme pour la recherche <strong>et</strong> l’innovation<br />

dans l’<strong>au</strong>diovisuel <strong>et</strong> le multimédia<br />

(Priamm), initié avec le concours du CNC<br />

<strong>et</strong> de son directeur général de l’époque :<br />

Marc Tessier. Clin d’œil de l’histoire :<br />

« France Télécom en a d’ailleurs bénéfi -<br />

cié dans le cadre de son proj<strong>et</strong> de pilotage<br />

<strong>et</strong> chargement de contenus <strong>au</strong>diovisuels<br />

à domicile… » Avant son départ, elle<br />

participe <strong>au</strong>x premières réunions sur la<br />

TNT, <strong>au</strong> rapport de Philippe Lévrier sur<br />

le suj<strong>et</strong> (janvier 1996) <strong>et</strong> lance sur la TNT<br />

un groupe de travail avec les industriels,<br />

les opérateurs, les diffuseurs, le CSA,<br />

l’Agence des Fréquences. « J’avais pour<br />

principe que, le domaine public hertzien<br />

étant en jeu, l’État ne pouvait se désintéresser<br />

de la question. A l’époque, ma<br />

position était simple : faisons passer <strong>au</strong><br />

numérique hertzien les chaînes existantes<br />

puis ouvrons à la concurrence si des<br />

proj<strong>et</strong>s font sens économiquement. »<br />

Deux ans chez Canal+ avant<br />

de rejoindre France Télécom<br />

Ce qu’a pressenti Patricia Langrand se<br />

réalise puisque c’est <strong>au</strong> contact des entre-<br />

prises du secteur qu’elle est sollicitée par<br />

les opérateurs du privé. « En travaillant<br />

sur les questions d’accès conditionnel<br />

<strong>et</strong> d’interfonctionnement des décodeurs,<br />

j’avais rencontré l’équipe dirigeante de<br />

Canal+ : Pierre Lescure, président du<br />

directoire, <strong>et</strong> Marc-André Feffer, viceprésident.<br />

»<br />

Après avoir appris la ténacité <strong>et</strong> le sens<br />

des négociations <strong>au</strong> ministère, Patricia<br />

Langrand découvre donc le secteur privé.<br />

« Canal+ gérait elle-même son activité<br />

de recherche <strong>et</strong> développement, je pouvais<br />

donc les rejoindre sans craindre les<br />

foudres de la commission de déontologie.<br />

Le groupe Canal+ était, en plus, le seul<br />

acteur européen <strong>et</strong> je recherchais c<strong>et</strong>te<br />

dimension internationale. » Elle arrive<br />

en 1999 comme directrice des nouvelles<br />

technologies sans savoir précisément<br />

ce qu’elle pourra y faire. « J’avais pour<br />

mission de défi nir le nouve<strong>au</strong> décodeur<br />

du groupe. Mais on m’a annoncé à mon<br />

arrivée que le Pilotime était quasiment<br />

défi ni : il devait perm<strong>et</strong>tre d’accéder à<br />

l’intern<strong>et</strong> sur le téléviseur…. Je n’étais<br />

toujours pas convaincue, mais j’ai appris<br />

à composer : quand le groupe annonçait<br />

qu’il allait transformer ses abonnés TV en<br />

abonnés intern<strong>et</strong>, le cours de bourse explosait…<br />

» Patricia Langrand concentre<br />

ses efforts ailleurs <strong>et</strong> parvient à faire intégrer<br />

un disque dur <strong>au</strong> décodeur, dans la<br />

perspective du Personal Video Recorder<br />

(PVR) <strong>et</strong> de la VoD. « Le Pilotime <strong>au</strong>rait<br />

pu être une vraie révolution : il était question,<br />

à l’époque, qu’il remplace tous les<br />

décodeurs dans tous les pays européens<br />

où le groupe était présent. C’était un très<br />

be<strong>au</strong> produit, mais les objectifs ont été<br />

rabaissés avant sa commercialisation. »<br />

Celle-ci n’interviendra qu’<strong>au</strong> printemps<br />

2003, alors que Patricia Langrand a quitté<br />

le groupe depuis deux ans. « Le produit,<br />

qui a <strong>au</strong>jourd’hui plus de trois ans, est encore<br />

à la pointe du marché », commente-t-elle<br />

<strong>au</strong>jourd’hui.<br />

Si elle quitte le Groupe Canal+, c’est à<br />

la suite d’un désaccord avec son patron<br />

direct, François Carayol, directeur général<br />

adjoint du groupe chargé de la distribution.<br />

« J’ai eu une seule frustration : la<br />

télévision par ADSL. Je voyais TF1 qui y<br />

réfl échissait, mais Canal n’y croyait pas<br />

trop <strong>et</strong> nous n’avancions pas. » Quant • • •<br />

Satellimag, une publication Satellifax Sélection N°47/48 - octobre 2006 - page 17


Parcours<br />

• • • à la stratégie de la convergence qui<br />

prév<strong>au</strong>t alors, Patricia Langrand n’est<br />

pas effrayée. « J’ai toujours cru qu’à<br />

terme, les groupes de télécom distribueraient<br />

des contenus <strong>et</strong> perm<strong>et</strong>traient<br />

la création de nouve<strong>au</strong>x types de services<br />

<strong>et</strong> de contenus. C’est la mise en<br />

œuvre opérationnelle, <strong>au</strong> sein du groupe,<br />

qui s’est avérée catastrophique. »<br />

La directrice technique quitte ses fonctions<br />

début 2001, quelques semaines<br />

avant que Pierre Lescure ne soit débarqué.<br />

« J’avais sollicité, en tant que candidate,<br />

le cabin<strong>et</strong> de chasse de têtes Progress<br />

<strong>et</strong> ils m’ont fi nalement proposé de<br />

les rejoindre comme consultante. J’ai accepté<br />

pour deux raisons : en premier lieu<br />

le boulot d’un patron c’est d’abord d’avoir<br />

une équipe de choc <strong>et</strong> de savoir recruter<br />

les meilleurs ; en second lieu je trouvais<br />

intéressant d’avoir une expérience de<br />

commerciale. » Pendant neuf mois, elle<br />

m<strong>et</strong> à profi t son rése<strong>au</strong> <strong>et</strong> se plie <strong>au</strong>x exigences<br />

pas toujours rationnelles de ses<br />

clients. « Je suis parfois trop cartésienne<br />

<strong>et</strong> j’attends de mes clients une logique qui<br />

n’est pas systématisuement la leur. Dans<br />

la chasse de têtes par exemple, le client<br />

n’est pas toujours heureux que vous lui<br />

trouviez un véritable cador. Certains, malheureusement,<br />

ont peur de leurs collaborateurs<br />

! » Quand Thierry Br<strong>et</strong>on est nommé<br />

pdg de France Télécom en novembre<br />

2002, le patron de Progress, Jean Losi,<br />

l’encourage à démarcher pour le cabin<strong>et</strong><br />

ce nouve<strong>au</strong> dirigeant. « Je connaissais<br />

très bien Thierry depuis mes années <strong>au</strong><br />

ministère : j’exerçais la tutelle de l’État<br />

actionnaire sur Thomson dont il était alors<br />

pdg. Il m’avait d’ailleurs proposé de le rejoindre,<br />

mais la commission de déontologie<br />

me l’<strong>au</strong>rait interdit puisque j’avais eu<br />

à connaître <strong>et</strong> à fi nancer des proj<strong>et</strong>s R&D<br />

du groupe. » Patricia Langrand s’apprête<br />

donc à solliciter le nouve<strong>au</strong> patron de<br />

France Télécom quand il la prend de vitesse<br />

<strong>et</strong>, plutôt que de faire appel à ses<br />

services de consultante en recrutement,<br />

lui propose d’intégrer son équipe. Dès novembre<br />

2002, Patricia Langrand devient<br />

sa directrice de cabin<strong>et</strong> dans une période<br />

de tension extrême pour le groupe. « On<br />

a toujours pensé que je privilégiais ma<br />

carrière, ce qui est f<strong>au</strong>x. Mais j’aime le<br />

pouvoir de décider vite, <strong>et</strong> donc d’être<br />

proche des patrons. Et j’ai eu be<strong>au</strong>coup<br />

de chance de travailler successivement<br />

directement <strong>au</strong>près de Charles Rozmaryn,<br />

dg de France Télécom quand j’étais<br />

en charge du mark<strong>et</strong>ing stratégique à direction<br />

de la stratégie, Didier Lombard<br />

<strong>au</strong> ministère de l’Industrie, Jean Losi<br />

chez Progress ou Thierry Br<strong>et</strong>on chez<br />

France Télécom. »<br />

« Pour Thierry Br<strong>et</strong>on,<br />

être directeur de cabin<strong>et</strong><br />

est un job que<br />

l’on tient seul <strong>et</strong> jamais<br />

longtemps. Il savait que<br />

l’avenir du groupe passerait<br />

par les contenus<br />

<strong>et</strong>, dès juin 2003, il m’a<br />

demandé de prendre<br />

en charge la télévision<br />

par ADSL. » Pour aller<br />

toujours plus vite que<br />

les concurrents, Patricia<br />

Langrand conclut un<br />

accord avec le groupe<br />

TF1, pourtant déjà impliqué<br />

dans le proj<strong>et</strong><br />

Dream TV avec LD Com<br />

(futur Neuf). « Nous<br />

étions en avance sur<br />

la plateforme de VoD mais en r<strong>et</strong>ard sur<br />

celle de télévision : TF1 avait déjà testé<br />

la télévision par ADSL avec LD Com.<br />

Mais, une fois la machine lancée, France<br />

Télécom sait aller très vite. » Celle qui<br />

n’est alors que directrice de cabin<strong>et</strong> du<br />

pdg de France Télécom parvient ainsi à<br />

signer, à l’été 2003, un accord de partenariat<br />

stratégique avec TPS portant sur le<br />

lancement d’une offre de TV numérique<br />

via l’ADSL sur le rése<strong>au</strong> téléphonique de<br />

France Télécom. Au printemps 2004, la<br />

création d’une division contenus est actée<br />

par la direction du groupe <strong>et</strong> Patricia<br />

Langrand se consacre dès lors à c<strong>et</strong>te<br />

nouvelle entité, transversale <strong>et</strong> internationale.<br />

« Légitime » depuis l’accord avec<br />

TPS <strong>et</strong> entourée d’une équipe resserrée,<br />

elle lance France Télécom « qui avait un<br />

peu peur des médias » sur la voie des<br />

contenus. « Parmi les membres de l’équipe<br />

de Thierry Br<strong>et</strong>on, Didier Quillot était<br />

le plus avancé dans les partenariats avec<br />

les acteurs des contenus <strong>et</strong> a tout de<br />

suite vu l’intérêt de deals avec Madonna<br />

par exemple. » Onze mois plus tard, on<br />

pressent pourtant que Patricia Langrand<br />

pourrait suivre Thierry Br<strong>et</strong>on, nommé<br />

« Nos ennemis<br />

sont communs<br />

<strong>et</strong> sont à<br />

l’extérieur :<br />

Apple <strong>et</strong><br />

d’<strong>au</strong>tres<br />

opérateurs<br />

américains<br />

pourraient<br />

inonder le<br />

marché. »<br />

ministre de l’Économie, des Finances <strong>et</strong><br />

de l’Industrie. « Il n’en a pas été question<br />

entre nous. Il savait que j’avais déjà travaillé<br />

en administration centrale <strong>et</strong> que<br />

je ne souhaitais pas y r<strong>et</strong>ourner. Je ne<br />

suis pas sûre que j’<strong>au</strong>rais eu les compétences<br />

<strong>et</strong> la motivation nécessaires <strong>et</strong> je<br />

n’avais pas terminé la mise en œuvre de<br />

la stratégie de France Télécom dans les<br />

contenus : “entertainment<br />

everywhere”. »<br />

Si elle est surprise par la<br />

rapidité de pénétration des<br />

nouve<strong>au</strong>x produits, Patricia<br />

Langrand, après plus de<br />

deux ans à la tête de la division<br />

contenus de France<br />

Télécom, tire le bilan d’une<br />

concurrence chaque jour<br />

plus forte. « La concurrence<br />

dans les télécoms va extrêmement<br />

vite, <strong>et</strong> celle sur les<br />

contenus distribués par les<br />

rése<strong>au</strong>x télécoms va encore<br />

plus vite. Ce ne sont pas les<br />

gros qui vont avaler les p<strong>et</strong>its,<br />

mais les rapides qui vont<br />

gober les lents. »<br />

Sollicitée par des acteurs de l’entertainment<br />

Patricia Langrand a pour le moment<br />

décliné toutes les offres. « J’ai encore<br />

des choses à faire ici, pour tous les pays<br />

du groupe, pour le fi xe, le mobile <strong>et</strong> l’intern<strong>et</strong>.<br />

» En tant que directrice exécutive<br />

chargée de la division contenus, elle reste<br />

étonnée par la confrontation que lui imposent<br />

les chaînes de télévision. « On peut<br />

être concurrents sur un certain nombre<br />

de proj<strong>et</strong>s <strong>et</strong> partenaires sur d’<strong>au</strong>tres. Par<br />

exemple, les détenteurs de droits nous<br />

laissent trop peu de marge pour que nous<br />

partagions notre service de VoD, nous<br />

avons donc choisi d’y aller seuls. Et nous<br />

avons quand même réussi à dealer avec<br />

trois studios américains sans infl ation sur<br />

les droits. En d’<strong>au</strong>tres termes, nous ne<br />

sommes pas l’éléphant dans le magasin<br />

de porcelaine décrié par les diffuseurs !<br />

Nos ennemis sont communs <strong>et</strong> sont à<br />

l’extérieur : Apple <strong>et</strong> d’<strong>au</strong>tres opérateurs<br />

américains pourraient inonder le marché.<br />

» Elle voit loin, imagine chaque jour<br />

les mutations du secteur ; Patricia Langrand<br />

est sans nul doute pour longtemps<br />

installée dans l’industrie de l’image.<br />

Satellimag, une publication Satellifax Sélection N°47/48 - octobre 2006 - page 18


Interview<br />

Benoît Runel<br />

se lance dans l’anime japonais<br />

Désormais associé André de Semlyen 1 dans l’aventure de Gong (ex-Shinjuku Media), offre d’animation<br />

japonaise destinée à toutes les nouvelles plates-formes, Benoît Runel m<strong>et</strong> à profi t 15 années d’expérience<br />

dans l’acquisition <strong>et</strong> la vente de programmes jeunesse. L’ex-directeur des programmes de Fox Kids Europe<br />

reste basé à Londres d’où il pilote la partie fi nancière de Gong. Rencontre.<br />

Vous vous lancez dans un nouve<strong>au</strong><br />

proj<strong>et</strong> professionnel avec André de<br />

Semlyen. Comment est né Gong ?<br />

Benoît Runel : Je connais André de<br />

Semlyen depuis notre scolarité à l’Ecole<br />

Active Bilingue. C’est un ami d’enfance !<br />

Nous ne nous sommes jamais perdus de<br />

vue <strong>et</strong> quand, licencié de<br />

Fox Kids l’an dernier, je<br />

lui ai parlé de mon proj<strong>et</strong>,<br />

il avait lui-même quelque<br />

chose de similaire en<br />

tête. Je voulais monter<br />

mon affaire <strong>et</strong> André<br />

était lui-même libre<br />

professionnellement<br />

depuis un an. Après<br />

18 mois de recherche,<br />

nous avons conclu<br />

un accord avec des<br />

investisseurs en juill<strong>et</strong> dernier <strong>et</strong> donné<br />

ainsi naissance à Gong, précédemment<br />

baptisé Shinjuku Media.<br />

De quoi s’agit-il ?<br />

B.R. : C’est une offre, linéaire <strong>et</strong> nonlinéaire<br />

d’animation japonaise – nous<br />

disposons <strong>au</strong>jourd’hui de 107 demiheures<br />

– destinée à toutes les nouvelles<br />

plates-formes média en Europe, intern<strong>et</strong><br />

<strong>et</strong> téléphonie. C’est d’ailleurs André qui<br />

a apporté <strong>au</strong> proj<strong>et</strong> la vision multimédia,<br />

téléphone mobile <strong>et</strong> web notamment.<br />

Nos contenus seront disponibles d’abord<br />

en VoD sur T Online, puis en format<br />

1 R<strong>et</strong>rouvez le parcours d’André de Semlyen<br />

dans Satellimag n°42 du 19 juin 2006.<br />

2 Aujourd’hui directeur des acquisitions de M6.<br />

3 Nathalie Drouaire y était directrice des<br />

ventes internationales, avant de rejoindre<br />

successivement les directions des acquisitions<br />

des groupes M6, puis Canal+. Elle est<br />

<strong>au</strong>jourd’hui productrice chez ZEN Productions,<br />

structure cofondée avec Kl<strong>au</strong>s Zimmermann.<br />

R<strong>et</strong>rouvez son parcours dans Satellimag n°7<br />

du 27 décembre 2004.<br />

4 Un documentaire réalisé par Eric Valli, Alain<br />

Majani <strong>et</strong> Diane Summers.<br />

linéaire sur Orange UK. La structure<br />

est une société de droit britannique,<br />

fi liale du groupe d’investisseurs qui<br />

nous soutient. Je pilote, de Londres, la<br />

partie fi nancière, les relations avec les<br />

investisseurs <strong>et</strong>, de <strong>Paris</strong>, André gère la<br />

partie organisationnelle <strong>et</strong> mark<strong>et</strong>ing.<br />

Ce n’est pas votre<br />

première vie à<br />

Londres. Pourquoi<br />

y êtes-vous parti la<br />

première fois ?<br />

B.R. : Je n’avais pas<br />

de formation : à la<br />

sortie du bac, j’ai fait<br />

des p<strong>et</strong>its boulots <strong>et</strong> du<br />

bate<strong>au</strong>. Après un an,<br />

j’ai accepté un stage<br />

dans une agence de<br />

publicité, Advitec, où je suis fi nalement<br />

resté. Je voulais faire de la pub <strong>et</strong> j’ai<br />

d’ailleurs adoré ça ! Mon patron, Michel<br />

St<strong>au</strong>t, un personnage assez paternaliste,<br />

m’a réellement appris à travailler. Très<br />

vite, j’ai cherché à intégrer une agence<br />

Envoyé <strong>au</strong><br />

MipTV puis à<br />

Los Angeles :<br />

« Avec Bernard<br />

Majani, tout va<br />

très vite ! »<br />

internationale,<br />

mais il fallait<br />

parler anglais.<br />

C’est dans ce<br />

contexte que<br />

je suis parti à<br />

Londres, en 1987.<br />

Benoît Runel en dates<br />

Vous y avez intégré une agence ?<br />

B.R. : Non, j’ai travaillé pendant deux<br />

ans chez un caviste. Quand j’ai constaté<br />

que je ne parvenais pas à revenir à<br />

la publicité, j’ai appelé quelques amis<br />

à <strong>Paris</strong>, dont Pierre de Ferluc, qui<br />

travaillait alors dans la publicité. Il m’a<br />

conseillé d’appeler Bernard Majani 2 :<br />

gérant de Long Island, structure de<br />

distribution de programmes, il cherchait<br />

des vendeurs. Je l’ai rejoint, tout comme,<br />

quelques semaines avant moi, Nathalie<br />

Drouaire 3 . La société démarrait très vite :<br />

je n’y connaissais rien <strong>et</strong> j’ai débarqué<br />

dans le secteur une semaine avant le<br />

Mip. Mais, avec Bernard Majani, tout va<br />

très vite : il m’a envoyé à Madrid vendre<br />

à la TVE le documentaire Chasseurs •••<br />

Naissance le 7 décembre 1964.<br />

1985-1987 : Chef de publicité chez Advitec (agence de publicité).<br />

1988 : Responsable caviste, à Londres, chez WithBread.<br />

1989 : Long Island - chargé de ventes à <strong>Paris</strong>, puis chargé d’acquisition de<br />

téléfi lms à Los Angeles.<br />

1990-1996 : Groupe TF1 - vendeur de programme, puis responsable du<br />

développement de la distribution chez TF1 Entreprises, puis directeur des<br />

acquisitions jeunesse <strong>au</strong> sein de la chaîne.<br />

1997-2000 : Fox Kids France - directeur général adjoint.<br />

2000-2005 : Fox Kids Europe (devenu J<strong>et</strong>ix Europe, The Walt Disney Company) -<br />

Senior VP, directeur général des programmes/antennes <strong>et</strong> des acquisitions <strong>et</strong><br />

coproductions.<br />

juin 2006 : BKN New Media Ltd - directeur exécutif.<br />

Depuis avril 2006 : Pil Animation (studio d’animation pre-school basé à Tel<br />

Aviv) - directeur associé.<br />

Depuis 2005 : fondateur <strong>et</strong> développeur (Londres) avec André de Semlyen du<br />

proj<strong>et</strong> Shinjuku Media devenu Gong Ltd, lancé en juill<strong>et</strong> 2006.<br />

Satellimag, une publication Satellifax Sélection N°47/48 - octobre 2006 - page 19


Interview<br />

• • • de miel 4 . « Tu ne rentres que si tu<br />

l’as vendu 20 000 $ », m’a-t-il dit. Autant<br />

dire un prix sensiblement élevé pour 26<br />

minutes de documentaire… Mais il avait<br />

raison, la série s’est d’ailleurs vendue un<br />

peu partout.<br />

Comment vous êtes-vous r<strong>et</strong>rouvé<br />

<strong>au</strong>x Etats-Unis ?<br />

B.R. : Trois mois après mon arrivée à<br />

Long Island, Bernard Majani m’a envoyé à<br />

Los Angeles pour y ach<strong>et</strong>er des téléfi lms.<br />

Sans doute n’avais-je pas le rése<strong>au</strong><br />

nécessaire, mais je n’ai pas vu be<strong>au</strong>coup<br />

d’opportunités <strong>et</strong> je n’ai pas ach<strong>et</strong>é grandchose.<br />

A mon r<strong>et</strong>our, six<br />

mois plus tard, Long Island<br />

connaissait des diffi cultés<br />

<strong>et</strong> je suis parti. Nathalie<br />

Drouaire a d’ailleurs quitté la<br />

société peu de temps après<br />

moi. Pendant quelques<br />

semaines, j’ai travaillé avec<br />

Alain Majani, le frère de<br />

Bernard, sur un proj<strong>et</strong> de<br />

programme musical, mais<br />

c’est fi nalement dans le<br />

groupe TF1 que j’ai atterri.<br />

Vous intégrez TF1<br />

Entreprises en 1991. Pour y<br />

vendre des programmes ?<br />

B.R. : Oui, je cherchais<br />

du boulot <strong>et</strong> j’ai notamment rencontré<br />

Hervé Michel, patron de Télé Images<br />

International, qui recrutait un vendeur.<br />

Il ne m’a pas proposé le job, mais m’a<br />

orienté vers une offre d’emb<strong>au</strong>che à TF1<br />

Entreprises. Créée deux ans plus tôt,<br />

c<strong>et</strong>te fi liale avait été structurée par Cyrille<br />

du Peloux, son patron, en quatre unités :<br />

la vidéo, la télématique, qui générait<br />

des marges considérables, la vente<br />

de programmes à l’international <strong>et</strong> les<br />

licences, gérées par Brigitte Legendre 5 ,<br />

arrivée presque en même temps que<br />

moi. J’étais chargé de vendre les fi ctions<br />

de la chaîne : Navarro, Commissaire<br />

Moulin <strong>et</strong> une myriade de téléfi lms. Puis,<br />

Jean-Pierre Deschate<strong>au</strong>, qui venait de<br />

prendre les rênes de la distribution, m’a<br />

demandé ce que j’imaginais comme<br />

développement : j’ai immédiatement cité<br />

l’animation qui, contrairement à la fi ction,<br />

me paraissait bien plus adaptable <strong>au</strong><br />

marché international.<br />

A l’époque, les programmes jeunesse<br />

de TF1 étaient monopolisés par AB<br />

Groupe…<br />

B.R. : Oui, <strong>et</strong> c’est sur un coup de<br />

chance que j’ai pu commencer à<br />

m’y intéresser. Francis Willi<strong>au</strong>me,<br />

responsable des coproductions, avait<br />

signé une coproduction de dessins<br />

animés tirés de Spirou. De mon côté,<br />

j’avais fait rentrer TF1 Entreprises dans<br />

le plan de fi nancement pour s’assurer de<br />

la distribution du dessin animé. C’était<br />

tout simplement un minimum garanti,<br />

mais le mécanisme n’était pas encore<br />

très courant à l’époque. La distribution<br />

de Spirou a été<br />

un succès <strong>et</strong> nous<br />

a permis de nous<br />

lancer dans d’<strong>au</strong>tres<br />

coproductions,<br />

jusqu’à constituer<br />

un stock de dessins<br />

animés susceptibles<br />

d’être diffusés. Une<br />

unité de programmes<br />

jeunesse a été<br />

constituée ;<br />

Dominique Poussier<br />

en a pris la direction<br />

<strong>et</strong> je suis devenu son<br />

ach<strong>et</strong>eur <strong>au</strong> sein de<br />

la chaîne. Le boulot<br />

était génial : l’unité<br />

grossissait naturellement très vite, les<br />

programmes fonctionnaient bien, bref le<br />

bonheur !<br />

« Quand le<br />

lancement de<br />

Fox Kids France<br />

a été décidé,<br />

Haïm Saban<br />

voulait<br />

emb<strong>au</strong>cher<br />

Dominique<br />

Poussier. »<br />

Pourquoi alors quitter TF1 ?<br />

B.R. : Mon boulot me plaisait, c’était<br />

l’<strong>au</strong>toroute : les ach<strong>et</strong>eurs sont des rois<br />

<strong>et</strong>, plus la société est importante, plus<br />

c’est facile ! Ce n’est que lorsque Stan<br />

Golden <strong>et</strong> Haïm Saban, associés à<br />

Rupert Murdoch <strong>au</strong> sein de Fox Family<br />

Worldwide, ont envisagé le lancement de<br />

chaînes jeunesse en Europe que j’ai été<br />

tenté de quitter TF1. J’avais rencontré<br />

Haïm Saban à l’occasion de l’acquisition<br />

des Power Rangers, dont il était le<br />

producteur. Dominique Poussier avait<br />

bien vu l’intérêt de diffuser c<strong>et</strong>te série,<br />

alors que la fi liale du groupe chargée des<br />

droits dérivés percevait une partie des<br />

revenus tirés des droits dérivés... Quand<br />

le lancement de Fox Kids France a été<br />

décidé, Haïm Saban voulait emb<strong>au</strong>cher<br />

Dominique Poussier, qu’il adorait. Mais<br />

Dominique a refusé, m’en a parlé <strong>et</strong> ils<br />

m’ont proposé le poste. La perspective de<br />

lancer une nouvelle chaîne l’a emporté <strong>et</strong><br />

je suis devenu directeur général adjoint<br />

de Fox Kids France, <strong>au</strong>près de Marc-<br />

Antoine d’Halluin, qui nous a rejoints<br />

pour le lancement de la chaîne comme<br />

directeur général.<br />

La chaîne est lancée à la rentrée 1997.<br />

En janvier 2000, vous rejoignez la<br />

base londonienne de Fox Kids Europe.<br />

Pourquoi ?<br />

B.R. : Je suis parti à Londres pour<br />

m’occuper de l’ensemble des<br />

acquisitions <strong>et</strong> coproductions des<br />

chaînes européennes. Nous avons<br />

ainsi lancé les versions espagnoles,<br />

italiennes, allemandes <strong>et</strong> israéliennes de<br />

Fox Kids (devenues J<strong>et</strong>ix depuis, ndlr).<br />

Marc-Antoine d’Halluin ayant rejoint<br />

Londres en même temps que moi, il y<br />

a eu, en France, un certain fl ottement :<br />

Clémence de Bodinat, puis Gaspard<br />

de Chavagnac se sont succédé à la<br />

direction de la chaîne, jusqu’à l’emb<strong>au</strong>che<br />

d’Antoine Villeneuve.<br />

Vous êtes resté dans le groupe après<br />

le rachat des chaînes Fox Kids par le<br />

groupe Disney.<br />

B.R. : Je faisais partie des collaborateurs<br />

qui avaient baigné dans la culture Saban<br />

<strong>et</strong> il n’était pas question de poursuivre<br />

l’aventure une fois le groupe rach<strong>et</strong>é par<br />

The Walt Disney Company. Mais je n’ai<br />

été licencié qu’en 2005. Du coup, j’ai eu<br />

le temps de penser à ma reconversion <strong>et</strong><br />

<strong>au</strong> proj<strong>et</strong> Shinjuku Media. Quand je suis<br />

parti de chez Disney, j’avais le business<br />

plan en tête.<br />

Vous êtes également associé avec Pil<br />

Animation. De quoi s’agit-il ?<br />

B.R. : J’ai <strong>au</strong>dité l’an dernier ce studio<br />

de production d’animation israélien à<br />

l’occasion d’une mission de conseil pour<br />

un groupe d’investisseurs. Le rachat<br />

prévu n’a pas eu lieu, mais nous nous<br />

sommes bien entendus <strong>et</strong> ils m’ont<br />

demandé de les accompagner, en tant<br />

qu’associé, dans leur développement à<br />

l’international. Mais c’est une aventure<br />

sans rapport avec Gong, dédié à l’anime<br />

japonais.<br />

5 Aujourd’hui directrice de TF1 Licences,<br />

toujours <strong>au</strong> sein de TF1 Entreprises.<br />

Satellimag, une publication Satellifax Sélection N°47/48 - octobre 2006 - page 20


Qui fait quoi ?<br />

Cyber Group Europe<br />

(Pierre Sissman, Dominique Bourse) ⊳<br />

produit<br />

Outre un entregent certain, une carrière de cadre international <strong>au</strong> sein du groupe Disney offre une expérience<br />

incomparable dans la gestion d’une entreprise <strong>et</strong> l’exploitation d’une grande marque. Respectivement,<br />

ancien vice-président exécutif de The Walt Disney Company Europe <strong>et</strong> Senior VP International de Disney<br />

Interactive, Pierre Sissmann <strong>et</strong> Dominique Bourse ont souhaité monter leur propre « affaire » après leur<br />

départ du groupe américain.<br />

Fin 1999, Pierre Sissmann, alors viceprésident<br />

exécutif de la Walt Disney<br />

Company Europe, <strong>et</strong> Dominique Bourse,<br />

vice-président international, quittent le<br />

groupe Disney avec un objectif commun :<br />

fonder une société spécialisée dans l’industrie<br />

du divertissement <strong>et</strong> des medias.<br />

Cyber Group Europe est ainsi créée début<br />

2000 ; c<strong>et</strong>te holding basée à <strong>Paris</strong><br />

est dotée de compétences très larges :<br />

télévision, radio, édition de livres, de magazines,<br />

de produits <strong>au</strong>diovisuels <strong>et</strong> interactifs.<br />

Sa vocation consiste à produire,<br />

développer <strong>et</strong> distribuer des marques <strong>et</strong><br />

des produits culturels <strong>et</strong> de loisirs, mais<br />

<strong>au</strong>ssi à fournir un conseil stratégique <strong>et</strong><br />

opérationnel à des acteurs du marché en<br />

développant une stratégie de licences <strong>et</strong><br />

de droits dérivés.<br />

C’est pourtant par une activité de capital-risque<br />

que Cyber Group Europe démarre<br />

son activité, entre 2000 <strong>et</strong> 2002,<br />

via sa fi liale Cyber Capital, créée avec<br />

un actionnaire de référence, la Compagnie<br />

Financière Edmond de Rotschild.<br />

Cela se traduit par des prises de participation<br />

dans l’industrie des loisirs <strong>et</strong> des<br />

médias. « Cyber Capital a ainsi investi<br />

dans des start-up liées <strong>au</strong>x médias dans<br />

les nouvelles technologies <strong>et</strong> intern<strong>et</strong>, y<br />

compris dans l’e-commerce », indique<br />

Dominique Bourse, coprésident plus particulièrement<br />

en charge du capital-risque<br />

<strong>et</strong> des fi nances. Cyber Capital est par<br />

ailleurs actionnaire de PhotoWays.com<br />

(prestataire français de tirage en ligne de<br />

photos numériques), de NPTV, société<br />

spécialisée dans l’interactivité <strong>et</strong> dirigée<br />

par Etienne Grange, de chapitre.com<br />

(vente de livres sur intern<strong>et</strong>). « Jusqu’à<br />

fi n 2002, nous avons investi 10 millions<br />

d’euros dans 25 sociétés. Aujourd’hui,<br />

nous gérons avec succès un portefeuille<br />

d’une dizaine de sociétés, dont notrefamille.com<br />

(site familial de généalogie)<br />

ou encore Omni-Tick<strong>et</strong>, le n°2 mondial<br />

Ozie Boo ! Apprendre à vivre ensemble (TiJi)<br />

de la bill<strong>et</strong>terie de loisirs. En fait, nous<br />

avons appliqué l’expérience acquise<br />

chez Disney à l’activité du capital-risque<br />

dans les start-up », résume Dominique<br />

Bourse.<br />

Chemin faisant, Cyber Group Europe a<br />

ouvert son activité <strong>au</strong>x droits dérivés <strong>et</strong><br />

à la gestion de contenus pour des marques<br />

comme Ferrari, Eurosport mais<br />

<strong>au</strong>ssi pour Outremer Télécoms. Via la<br />

fi liale Cyber Group Media, le groupe a<br />

par ailleurs développé une activité de<br />

conseil stratégique (Eurosport, MTV<br />

Europe…) <strong>et</strong> d’activités pur média (TV,<br />

téléphonie…). Avec une troisième fi liale,<br />

Cyber Group Animation, créée fi n 2005,<br />

le groupe aborde une nouvelle étape de<br />

son développement : la production <strong>et</strong> la<br />

distribution de séries TV <strong>et</strong> de fi lms d’animation<br />

en 2D <strong>et</strong> 3D, principalement destinés<br />

<strong>au</strong> 2-12 ans.<br />

R<strong>et</strong>rouvailles avec Billy<br />

<strong>et</strong> label Oséo Anvar<br />

« Il y a deux ans, j’ai été recontacté par<br />

Billy, talentueux animateur d’émissions<br />

pour la jeunesse (présentateur de l’émission<br />

Iapiap sur Canal j, ndlr), que j’avais<br />

engagé en 1996 pour animer l’émission,<br />

lancée en 1993 mais entièrement re-liftée<br />

à c<strong>et</strong>te date, le Disney Club sur TF1 »,<br />

fait remarquer Pierre Sissmann, plus<br />

particulièrement impliqué dans la stratégie<br />

artistique des proj<strong>et</strong>s d’animation.<br />

« Il souhaitait me montrer un proj<strong>et</strong> avec<br />

des pingouins qu’il développait – via sa<br />

société Esteban Productions – avec le<br />

réalisateur Olivier Lelardoux. J’ai été<br />

tout de suite séduit par l’idée. Pour développer<br />

<strong>et</strong> produire ce qui allait devenir<br />

la saison 1 d’Ozie Boo !, une série de<br />

52 x 2’ en 3D pour les p<strong>et</strong>its, nous avons<br />

réuni en janvier 2005 toutes les équipes<br />

d’animation, avant de constituer réellement<br />

la société, en septembre suivant,<br />

avec une vraie stratégie de contenus ».<br />

C<strong>et</strong>te première saison, qui raconte, sans<br />

paroles, les aventures d’un groupe de<br />

pingouins, a été diffusée a partir de février<br />

2005 sur Playhouse Disney France.<br />

Billy devient ainsi producteur chez Cyber<br />

Group Animation. « Notre objectif était<br />

d’emblée d’amener une image différente,<br />

surprenante <strong>et</strong> de grande qualité, enchaîne<br />

Billy. Nous avons ainsi adapté le • • •<br />

Les équipes<br />

CYBER GROUP EUROPE<br />

Coprésidents<br />

Pierre Sissmann<br />

Dominique Bourse<br />

Directrice stratégique<br />

Cécilia Bossel-Dubois<br />

Associé Etats-Unis<br />

Luc Vanhal<br />

CYBER GROUP ANIMATION<br />

Président<br />

Pierre Sissmann<br />

Directeur général<br />

Dominique Bourse<br />

Directrice générale adjointe<br />

Cécilia Bossel-Dubois<br />

Producteur<br />

Billy<br />

Directeur de l’animation<br />

Olivier Lelardoux<br />

Productrice exécutive<br />

Hélène Mar<strong>et</strong><br />

Directeur mark<strong>et</strong>ing <strong>et</strong> ventes TV<br />

Philippe Soutter<br />

Directrice des droits dérivés<br />

Christine Blériot<br />

Satellimag, une publication Satellifax Sélection N°47/48 - octobre 2006 - page 21


Qui fait quoi ?<br />

Billy :<br />

animation<br />

& business<br />

Né en 1973, Billy fait<br />

ses premiers pas à la radio à 12 ans dans<br />

une radio locale du Doubs. Il quitte l’école à<br />

16 ans pour animer une émission de radio<br />

à Besançon avant de « monter à <strong>Paris</strong> » se<br />

faire une place <strong>au</strong> soleil de la télévision. En<br />

octobre 1992, libéré des obligations militaires,<br />

il devient assistant de production sur<br />

le direct de Club Dorothée (TF1) tourné à<br />

la Plaine Saint-Denis chez AB Productions.<br />

Deux ans plus tard, il obtient son premier<br />

contrat d’animateur sur TMC dans l’émission<br />

jeunesse Récré Kids (AB Groupe).<br />

Repéré par Pierre Sissmann <strong>et</strong> The Walt<br />

Disney Company, il anime, de 1996 à 1999,<br />

le Disney Club tous les week-ends sur TF1.<br />

C<strong>et</strong>te présence lui v<strong>au</strong>dra d’ailleurs d’animer,<br />

en 1997, le Noël de l’Elysée, une collaboration<br />

qu’il continue d’assurer « avec<br />

le même enthousiasme » (contenus artistiques,<br />

animations…), tout en s’impliquant<br />

dans l’opération Pièces j<strong>au</strong>nes <strong>au</strong>x côtés<br />

de Bernad<strong>et</strong>te Chirac <strong>et</strong> David Douill<strong>et</strong>.<br />

Depuis fi n 1999, Billy est également l’animateur<br />

de spectacles m<strong>et</strong>tant en scène,<br />

<strong>au</strong> Zénith à <strong>Paris</strong>, Lorie <strong>et</strong> les jeunes de<br />

la Star Academy. 2000 marque un premier<br />

tournant dans sa carrière : Billy anime Clic<br />

<strong>et</strong> n<strong>et</strong> (une production Communication&Pr<br />

ogrammes), un magazine sur l’intern<strong>et</strong> <strong>et</strong><br />

les nouvelles technologies qui réunit chaque<br />

soir à 20 h 50 sur TF1 près de 9 millions<br />

de téléspectateurs. Il participe également<br />

à Y’a pas photo (Loribel), Les p<strong>et</strong>its<br />

Princes (Studio 1), Télé délire <strong>et</strong> Drôles de<br />

p<strong>et</strong>its champions (Loribel) sur TF1.<br />

Parallèlement à ces activités d’animateur,<br />

il ouvre en 2000 Billyweb, un portail<br />

intern<strong>et</strong> destiné <strong>au</strong>x enfants. Le site, coté<br />

<strong>au</strong> Nasdaq de New York, est revendu<br />

en 2003. C<strong>et</strong>te même année, il sort un<br />

single intitulé Billy Dimension (Warner<br />

Music). Billy n’a pas cessé l’animation pour<br />

<strong>au</strong>tant : Iapiap (Du Jamais vu Productions)<br />

depuis 2000 sur Canal j, dont une nouvelle<br />

formule hebdomadaire est prévue pour le<br />

4 novembre, Mission 414 (2002-2004),<br />

magazine de l’aventure <strong>et</strong> de la découverte<br />

qu’il anime <strong>et</strong> produit pour de Canal j avec<br />

sa société Esteban Productions, créée<br />

pour c<strong>et</strong>te émission <strong>et</strong> impliquée dans<br />

la production TV, l’événementiel <strong>et</strong> le<br />

publishing.<br />

• • • logiciel Softimage XSI, utilisé dans<br />

le cinéma <strong>et</strong> le jeu vidéo, à l’économie<br />

de la télévision ». C<strong>et</strong>te gageure technologique<br />

<strong>et</strong> fi nancière, qui représente<br />

pour la société un avantage concurrentiel<br />

non négligeable, lui a d’ailleurs<br />

valu c<strong>et</strong>te année l’obtention du label<br />

d’entreprise innovante Oséo délivrée<br />

par l’Anvar pour l’innovation de ses développements<br />

technologiques en animation<br />

3D <strong>et</strong> de ses processus de production<br />

en animation multi-supports.<br />

Dans la foulée de sa création, la société<br />

de production, qui compte <strong>au</strong>jourd’hui<br />

une vingtaine de personnes, s’est associée<br />

<strong>au</strong> studio Future Thought de<br />

Bombay <strong>et</strong> a parallèlement ouvert une<br />

antenne <strong>au</strong>x Etats-Unis, Cyber Group<br />

Entertainement. Dirigée par Luc Vanhal,<br />

également ancien de chez Disney,<br />

elle est chargée d’optimiser le développement<br />

mark<strong>et</strong>ing de la société <strong>et</strong><br />

de distribuer ses propres productions<br />

<strong>et</strong> celles de tiers, comme les séries<br />

Cotoon <strong>et</strong> Milo, issues du catalogue<br />

Carrère. Cyber Group Animation a<br />

également ouvert la fi liale Press 5,<br />

spécialisée dans l’édition de magazines<br />

pour enfants (ex. Pollux) en partenariat<br />

avec Marc Andersen, patron<br />

de la société Cyber Press Publishing,<br />

laquelle n’a rien avoir juridiquement<br />

avec Cyber Group.<br />

Ozie Boo !<br />

une marque internationale<br />

Créée par Billy, Olivier Lelardoux <strong>et</strong><br />

Les <strong>au</strong>tres productions <strong>et</strong> proj<strong>et</strong>s :<br />

Pierre Sissmann, développée avec<br />

l’aide de spécialistes de l’enfance, la<br />

saison 1 d’Ozie Boo ! sera diffusée à<br />

partir du 24 octobre, en deuxième fenêtre,<br />

sur France 5. Quant à la saison 2,<br />

baptisée Ozie Boo ! Apprendre à vivre<br />

ensemble, elle démarre actuellement<br />

sur l’antenne de TiJi. Entièrement revue<br />

dans son format afi n d’élargir sa<br />

cible jusqu’<strong>au</strong>x enfants de 6 ans, la<br />

série, qui est passée à 52 x 7’, m<strong>et</strong><br />

en scène des pingouins plus grands,<br />

qui parlent <strong>et</strong> dansent, <strong>et</strong> vivent à côté<br />

de nouve<strong>au</strong>x p<strong>et</strong>its personnages de<br />

la banquise. Chaque épisode contient<br />

une chanson originale, dont certaines<br />

écrites par Pierre Sissmann.<br />

Première production mais vrai succès,<br />

Ozie Boo ! est devenu une marque<br />

internationale, distribuée dans 40<br />

pays <strong>et</strong> visible sur des chaînes comme<br />

Disney Japon, Cartoon N<strong>et</strong>work Australie,<br />

Radio Canada. En matière de<br />

droits dérivés, Cyber Group Animation<br />

a signé plus de 25 contrats de licences<br />

sur plus de 100 produits, dont les DVD<br />

chez Buena Vista, les livres chez Albin<br />

Michel – 50 sont prévus sur cinq ans –,<br />

les jeux PC chez Emme Interactif…<br />

« La première saison a été instantanément<br />

rentable », reconnait Pierre Sissmann,<br />

qui précise que le budg<strong>et</strong> global<br />

des épisodes déjà produits s’élève à<br />

2,8 M€. La société prépare 52 nouve<strong>au</strong>x<br />

épisodes de la saison 2 (qui en<br />

comptera 104), une importante opération<br />

de Noël pour TiJi <strong>et</strong> un long métrage<br />

pour 2009. • • •<br />

EN PRÉ-PRODUCTION : Les Blondes : adaptation (animation fl ash) en 100 x<br />

1’30 de la BD éponyme (éditions Soleil), destinée <strong>au</strong> 15/24 ans. Diffusion en<br />

septembre 2007 sur Jimmy puis Comédie !<br />

EN DÉVELOPPEMENT :<br />

- Manon : série 3D de 52 x 7’ pour les 2-6 ans, adaptée des histoires parues<br />

dans le magazine Toupie. En coproduction avec Plan<strong>et</strong> Némo Animation.<br />

- Tedinours : série 2D de 26 x 7’ pour les p<strong>et</strong>its, en coproduction avec Plan<strong>et</strong><br />

Némo <strong>et</strong> TiJi.<br />

- Tatonka : série 3D de 52 x 11’ pour les 3-7 ans. La vie en famille de jeunes<br />

louv<strong>et</strong>e<strong>au</strong>x.<br />

- Cosmobob & Lady B : série 3D de 26 x 11’ pour les 6-10 ans, sur le<br />

quotidien d’un intrépide aventurier de 10 ans. Pour Canal j.<br />

- Commando Nature : série 2D/3D de 26 x 26’ pour les 6-10 ans, sur les<br />

aventures de deux jeunes journalistes qui œuvrent pour la protection de la<br />

planète.<br />

- Miam-Miam la mouche : série de marionn<strong>et</strong>tes de 100 x 1’30 pour la famille.<br />

Une coproduction avec Moving Pupp<strong>et</strong>.<br />

Satellimag, une publication Satellifax Sélection N°47/48 - octobre 2006 - page 22


Qui fait quoi ?<br />

• • • Levée de fonds<br />

à h<strong>au</strong>teur de 2,2 M€<br />

Très focalisée jusqu’ici sur l’animation 3D<br />

<strong>et</strong> le pré-school, Cyber Group Animation,<br />

évoque déjà de nouve<strong>au</strong>x proj<strong>et</strong>s pour<br />

les 6-10 ans <strong>et</strong> la famille (voir encadré).<br />

Pour fi nancer sa croissance, la société a<br />

procédé c<strong>et</strong> été à une <strong>au</strong>gmentation de<br />

capital à h<strong>au</strong>teur de 2,2 M€. C<strong>et</strong>te levée<br />

de fonds, soutenue par plusieurs groupes<br />

d’investisseurs dont Viveris Management<br />

<strong>et</strong> Leonardo Finance, répond à trois priorités<br />

: favoriser le « développement d’une<br />

technologie en 3D <strong>et</strong> d’un nouve<strong>au</strong> processus<br />

de production visant à optimiser<br />

les qualités techniques <strong>et</strong> artistiques des<br />

productions <strong>et</strong> réduire les coûts de fabrication<br />

» ; renforcer<br />

la « distribution in-<br />

ternationale des productions » ; accroître<br />

« l’exploitation <strong>et</strong> la commercialisation<br />

sous licences des produits dérivés ».<br />

« La production n’est toutefois qu’une<br />

brique de notre construction. Autour de<br />

nos proj<strong>et</strong>s, qu’ils soient origin<strong>au</strong>x, sous<br />

licences ou réalisés en partenariat, nous<br />

voulons surtout, à terme, créer des propriétés<br />

intellectuelles patrimoniales <strong>et</strong><br />

internationales pour une exploitation<br />

multi-support <strong>et</strong> destinées à un public<br />

large, conclut Pierre Sissmann. Quant à<br />

nos programmes pour enfants, ils sont<br />

construits avec le souci <strong>et</strong> l’ambition<br />

d’être utiles en terme d’apprentissage».<br />

Au sein de la holding Cyber Group Europe,<br />

la production d’animation n’est <strong>au</strong>ssi<br />

qu’une étape : d’<strong>au</strong>tres proj<strong>et</strong>s de créa-<br />

Pierre Sissmann : Sony avant Disney<br />

Son expérience<br />

de cadre dans plusieursmultinationales<br />

a permis à Pierre<br />

Sissmann, 53 ans, d’acquérir une<br />

expérience dans le développement, la<br />

production <strong>et</strong> la distribution de biens<br />

culturels <strong>et</strong> de loisirs. Né en 1953, il<br />

démarre pourtant sa carrière dans<br />

l’ingénierie. Après des études de commerce,<br />

il devient, en 1975 <strong>et</strong> pour dix<br />

ans, administrateur de PSB Industries,<br />

société spécialisée dans l’emballage<br />

<strong>et</strong> la chimie de spécialités. Membre du<br />

Fundamental Research Board, il s’occupe<br />

plus particulièrement des fi liales<br />

américaines <strong>et</strong> japonaises. En 1977, il<br />

travaille parallèlement comme consultant<br />

<strong>et</strong> assistant ingénieur commercial<br />

chez IBM Europe (<strong>Paris</strong>) <strong>et</strong> IBM Allemagne,<br />

puis passe en 1978, chez Peat<br />

Marwick à <strong>Paris</strong>, une société d’<strong>au</strong>dit.<br />

Une opportunité lui perm<strong>et</strong> alors de se<br />

tourner vers l’entertainment : il devient<br />

associé du directeur des affaires commerciales<br />

<strong>et</strong> du directeur mark<strong>et</strong>ing<br />

Group Product Management de Sony<br />

Music France. Il y gravit les échelons<br />

jusqu’en 1988 : assistant du directeur<br />

artistique <strong>et</strong> mark<strong>et</strong>ing en charge de la<br />

coordination de la direction artistique<br />

<strong>et</strong> mark<strong>et</strong>ing de Sony Music Europe<br />

(1980-1986), puis vice-président mark<strong>et</strong>ing<br />

<strong>et</strong> promotion de Sony Music<br />

France (1986-1988). Repéré par le<br />

groupe Disney, il devient en 1988 président<br />

de la Walt Disney Company France<br />

où il s’occupe, jusqu’en 1995, de<br />

toute l’activité de produits de consommation<br />

sous licence. En 1989, il fonde,<br />

<strong>et</strong> préside jusqu’en 1997, la société<br />

de production Walt Disney Animation<br />

France, spécialisée dans la production<br />

de fi lms d’animation pour le cinéma <strong>et</strong><br />

la télévision. En 1989, il lance sur TF1<br />

l’émission Disney Parade, animée jusqu’en<br />

1998 par Jean-Pierre Fouc<strong>au</strong>lt,<br />

puis en 1993, le Disney Club.<br />

En 1995, Pierre Sissmann est promu<br />

président de Disney Consumer Products<br />

pour toute la zone Europe,<br />

Moyen-Orient <strong>et</strong> Afrique. En 1996, il<br />

fonde <strong>et</strong> préside la chaîne payante<br />

Disney Channel France, reprise sur<br />

CanalSatellite, <strong>et</strong> prend en charge la<br />

vice-présidence exécutive de la Walt<br />

Disney Company Europe (100 fi liales<br />

<strong>et</strong> 17 000 salariés). Il est également<br />

membre du conseil d’administration<br />

des principales fi liales européennes.<br />

Pierre Sissmann quitte le groupe<br />

Disney fi n 1999 pour cofonder avec Dominique<br />

Bourse Cyber Group Europe.<br />

Jusqu’en 2004, il assure toutefois une<br />

fonction de conseiller <strong>au</strong>près de la Walt<br />

Disney Company, Inc. Depuis 2000, il<br />

est président du conseil d’administration<br />

d’Omni-Tick<strong>et</strong> N<strong>et</strong>work, société du<br />

portefeuille de Cyber Capital.<br />

tion de fi liales en France <strong>et</strong> à l’étranger<br />

sont à l’étude.<br />

Pascale Paoli-Lebailly<br />

Dominique<br />

Bourse :<br />

Disney entre<br />

la France<br />

<strong>et</strong> les<br />

Etats-Unis<br />

Né en 1959, Dominique Bourse s’est<br />

forgé, en 20 ans passés dans l’industrie<br />

de l’entertainment <strong>et</strong> des médias, un<br />

profi l de manager international, <strong>au</strong>ssi<br />

à l’aise dans une activité quotidienne<br />

d’entrepreneur que dans l’environnement<br />

d’une multinationale. Son expérience<br />

couvre les princip<strong>au</strong>x segments<br />

de l’industrie : cinéma, télévision, DVD,<br />

CD <strong>au</strong>dio, jeux vidéo, intern<strong>et</strong>, livres,<br />

magazines, produits sous licence.<br />

Après des études de commerce (MBA<br />

<strong>et</strong> Master en stratégie mark<strong>et</strong>ing <strong>et</strong><br />

Mark<strong>et</strong> Research), il démarre sa carrière<br />

à <strong>Paris</strong> en 1985, comme chef<br />

de produit du service mark<strong>et</strong>ing chez<br />

Disney France, avant de rejoindre Londres<br />

en 1986 comme responsable du<br />

mark<strong>et</strong>ing Europe-Moyen-Orient-Afrique<br />

Buena Vista Home Entertainment.<br />

Poursuivant une carrière internationale<br />

<strong>au</strong> sein du groupe, il est nommé en<br />

1994 vide-président senior de Disney<br />

Interactive. Basé en Californie, il devient<br />

responsable du pôle interactivité<br />

(intern<strong>et</strong>, jeu PC, jeu vidéo) pour le<br />

monde entier hors Etats-Unis. Dominique<br />

Bourse ajoute à ses fonctions la<br />

mise en place <strong>et</strong> le suivi de la stratégie<br />

<strong>et</strong> du développement commercial de la<br />

société dans le monde. En 1999, il rentre<br />

en France pour créer, début 2000,<br />

Cyber Group Europe avec Pierre Sissmann.<br />

Il y supervise notamment les<br />

activités des sociétés hors de France.<br />

Dans le cadre de la fi liale Cyber Capital,<br />

il est ainsi reparti pendant deux ans<br />

<strong>au</strong>x Etats-Unis (2003-2004) pour s’occuper<br />

de Fluent Entertainment, société<br />

spécialisée dans la création de jeux interactifs<br />

PC <strong>et</strong> de jeux vidéo, revendue<br />

depuis.<br />

Satellimag, une publication Satellifax Sélection N°47/48 - octobre 2006 - page 23


Que font-ils <strong>au</strong>jourd’hui ?<br />

René Bonnell,<br />

En avril 2006, René Bonnell enseigne<br />

à Sciences Po, mais n’envisage pas<br />

de reprendre des responsabilités<br />

professionnelles quand Jean-François<br />

Lep<strong>et</strong>it, président de la Chambre<br />

syndicale des producteurs de fi lms<br />

(CSPF) <strong>et</strong> « ami de longue date », lui<br />

demande de devenir délégué général<br />

de l’organisation. « J’étais en congé<br />

sabbatique depuis mon départ de<br />

France Télévisions en 2004. Ma seule<br />

hésitation tenait à mon envie ou non de<br />

reprendre une activité à responsabilités<br />

professionnelles », explique <strong>au</strong>jourd’hui<br />

René Bonnell. « C<strong>et</strong>te fonction ne<br />

s’inscrit pas dans un quelconque plan<br />

de carrière, bien entendu. » Outre les<br />

Vous avez connu<br />

René Bonnell…<br />

…directeur de la distribution de<br />

G<strong>au</strong>mont (1978-1983) ;<br />

…conseiller du président d’Havas<br />

André Roussel<strong>et</strong> (1983-1984) ;<br />

…directeur du cinéma de Canal+<br />

(1984-1996) ;<br />

…directeur général (1991), puis<br />

vice-président (1993-1996) de<br />

StudioCanal ;<br />

…consultant via sa société Eos<br />

images (1996-2000) ;<br />

…président de la Fémis<br />

(1996-1998) ;<br />

…directeur de la stratégie des<br />

programmes de France Télévisions<br />

(2000-2004) ;<br />

…enseignant à <strong>Paris</strong> X Nanterre,<br />

(1973-1977), à <strong>Paris</strong> I <strong>Panthéon</strong><br />

<strong>Sorbonne</strong> (1976-1986) <strong>et</strong>, depuis<br />

1997, à l’IEP de <strong>Paris</strong> ;<br />

…<strong>au</strong>teur d’ouvrages dont Le cinéma<br />

exploité (1978, Seuil).<br />

le cinéma syndiqué<br />

Son arrivée à la Chambre syndicale des producteurs de fi lms (CSPF) le 2 mai dernier offre à René Bonnell<br />

une nouvelle perspective sur la production cinématographique. Lui qui a présidé pendant douze ans <strong>au</strong>x •••<br />

problèmes stratégiques qui se posent<br />

à la production, le délégué général<br />

s’est remis à la tâche pour tenter de<br />

réorganiser la branche dans sa dimension<br />

syndicale. « Quatre organisations de<br />

producteurs, c’est trop. Une première<br />

tentative de rapprochement entre<br />

l’Union des producteurs de fi lms<br />

(UPF) <strong>et</strong> la chambre syndicale n’a pu<br />

aboutir, mais j’ai <strong>au</strong>jourd’hui repris ce<br />

dossier avec optimisme. Le secteur<br />

est constitué de fortes personnalités.<br />

Les producteurs sont concurrents, ont<br />

l’individualisme chevillé <strong>au</strong> corps, mais<br />

sentent néanmoins qu’il leur f<strong>au</strong>t se<br />

regrouper face à des interlocuteurs qui<br />

ne cessent de se rapprocher. »<br />

L’activité de René Bonnell est donc un<br />

travail de persuasion : « J’ai l’avantage,<br />

du fait de mes précédentes fonctions,<br />

de bien connaître les producteurs <strong>et</strong><br />

la mécanique du système. En termes<br />

de calendrier, il serait souhaitable de<br />

parvenir à l’union de l’UPF <strong>et</strong> de la<br />

Chambre syndicale d’ici la fi n de l’année<br />

civile. Parallèlement, pourrait être mise<br />

sur pied une fédération de producteurs<br />

regroupant un pôle d’indépendants<br />

(UPF, CSPF), l’Api avec les gros<br />

du secteur (G<strong>au</strong>mont, Pathé, UGC,<br />

MK2) <strong>et</strong> le Syndicat des producteurs<br />

indépendants (Spi) qui a pour<br />

particularité d’être également présent<br />

dans la télévision. Une telle fédération<br />

<strong>au</strong>rait l’avantage de réunir les forces<br />

sans les amalgamer, pour mieux faire<br />

entendre la voix des producteurs. » En<br />

tant que délégué général d’un syndicat,<br />

René Bonnell découvre la production<br />

sous un angle différent <strong>et</strong> utilise d’ailleurs<br />

« l’expérience de l’équilibre à trouver<br />

entre producteurs <strong>et</strong> diffuseurs, [lui] qui<br />

a essayé également de le cultiver quand<br />

[il] était de l’<strong>au</strong>tre côté de la barrière. » Il<br />

tourne <strong>au</strong>tour depuis 40 ans : le cinéma<br />

<strong>au</strong>ra été la grande affaire de René<br />

Bonnell.<br />

De l’économie <strong>au</strong> cinéma<br />

Quand, en 1962, il est rapatrié d’Algérie<br />

à 17 ans, René Bonnell envisage une<br />

carrière de professeur. Il s’inscrit à la fac<br />

de sciences économiques, intègre l’IEP<br />

d’Aix-en-Provence, avant de rejoindre<br />

<strong>Paris</strong> pour faire son doctorat. Se<br />

destinant à une carrière universitaire,<br />

il se spécialise dans les questions de<br />

monnaie. Le cinéma n’est alors qu’un<br />

hobby personnel <strong>et</strong> c’est par hasard qu’il<br />

rencontre le responsable du cinéclub de<br />

Sciences Po qui veut cesser son activité.<br />

René Bonnell le remplace <strong>et</strong>, à ce titre,<br />

est destinataire d’un courrier de la<br />

Fédération des cinéclubs qui m<strong>et</strong> en jeu<br />

une place de juré <strong>au</strong> Festival de Cannes.<br />

De dissertation en examen oral, René<br />

Bonnell franchit une à une les étapes<br />

<strong>et</strong> devient le plus jeune juré du Festival<br />

de Cannes de 1967. L’expérience est<br />

suffi samment marquante pour qu’à<br />

son r<strong>et</strong>our, le jeune étudiant décide de<br />

changer son suj<strong>et</strong> de thèse pour se<br />

consacrer à l’économie du cinéma.<br />

Quelques années plus tard, sous la<br />

direction d’Henri Bartoli, René Bonnell<br />

soutient ses 1 200 pages de thèse<br />

devant un jury composé notamment<br />

de Jack Lang, professeur de droit • • •<br />

Aujourd’hui,<br />

René Bonnell…<br />

…est délégué général de la<br />

Chambre syndicale des producteurs<br />

de fi lms (CSPF).<br />

Satellimag, une publication Satellifax Sélection N°47/48 - octobre 2006 - page 24


Que font-ils <strong>au</strong>jourd’hui ?<br />

• • • destinées du cinéma sur Canal+ se r<strong>et</strong>rouve <strong>au</strong>jourd’hui de l’<strong>au</strong>tre côté de la barrière. En tant que délégué<br />

général de la CSPF, il entend amorcer une réorganisation du milieu syndical. R<strong>et</strong>our sur son parcours.<br />

• • • <strong>et</strong> futur ministre de la Culture,<br />

Henri Mercillon, professeur à l’IEP de<br />

<strong>Paris</strong>, <strong>et</strong> Jean-Louis Bory, critique <strong>au</strong><br />

Nouvel Observateur, <strong>au</strong> Masque <strong>et</strong> la<br />

plume (France Inter) <strong>et</strong> croisé quelques<br />

années plus tôt dans le jury du Festival<br />

de Cannes. Celui-ci envoie la thèse à l’un<br />

de ses amis, François-Régis Bastide,<br />

directeur littéraire <strong>au</strong> Seuil, qui accepte<br />

d’en publier une version résumée. Reste<br />

à trouver un titre accrocheur, René<br />

Bonnell choisit Le cinéma exploité.<br />

L’ouvrage décroche le prix de la Critique<br />

du cinéma <strong>et</strong> connaît un certain écho<br />

dans la profession. « Je posais les<br />

problématiques économiques du cinéma<br />

sous un jour nouve<strong>au</strong>, les exploitants<br />

n’étant pas les moins critiqués », explique<br />

<strong>au</strong>jourd’hui son <strong>au</strong>teur. L’ouvrage<br />

fait l’obj<strong>et</strong> d’un débat <strong>au</strong> Masque à la<br />

plume où Daniel Toscan du Plantier,<br />

nouve<strong>au</strong> directeur général de G<strong>au</strong>mont,<br />

vient apporter la contradiction <strong>au</strong> jeune<br />

universitaire. A la fi n de l’émission, la<br />

discussion se prolonge <strong>et</strong>, quelques<br />

semaines plus tard, Daniel Toscan du<br />

Plantier propose à René Bonnell de<br />

prendre en charge l’activité distribution<br />

de G<strong>au</strong>mont. Le pdg Nicolas Seydoux<br />

donne son accord. « Je me suis j<strong>et</strong>é dans<br />

la bagarre <strong>et</strong> j’ai fait du terrain. Pendant<br />

cinq ans, j’ai assuré la sortie de quelque<br />

200 fi lms extrêmement diversifi és, allant<br />

de L’As des As de Gérard Oury <strong>et</strong> La<br />

chèvre de Francis Veber <strong>au</strong>x fi lms de<br />

Chantal Ackerman <strong>et</strong> Miklos Jancso.<br />

Je crois avoir contribué à faire de la<br />

machine G<strong>au</strong>mont un outil capable à la<br />

fois d’une remontée rapide de la rec<strong>et</strong>te<br />

grâce à l’informatisation du rése<strong>au</strong> <strong>et</strong><br />

d’un placement sophistiqué des fi lms<br />

(Don Giovanni, Le Roi <strong>et</strong> l’Oise<strong>au</strong>…). »<br />

L’aventure Canal+<br />

En 1983, Marc Tessier, directeur général<br />

de l’agence Havas, sollicite René Bonnell.<br />

Havas veut lancer une chaîne de cinéma<br />

– Canal+ –,mais n’a personne pour<br />

gérer les relations avec le secteur René<br />

Bonnell a un poste envié chez G<strong>au</strong>mont<br />

mais, même si le proj<strong>et</strong> n’est encore que<br />

balbutiant, accepte <strong>et</strong> devient conseiller<br />

du président d’Havas, André Roussel<strong>et</strong>.<br />

« La conclusion d’accords avec le cinéma<br />

français était un préalable <strong>au</strong> lancement<br />

de la chaîne. Or, les producteurs forment<br />

une population d’affectifs qu’André<br />

Roussel<strong>et</strong> ne<br />

ménageait pas. Mon<br />

travail a consisté<br />

certes à négocier les<br />

accords, mais <strong>au</strong>ssi à<br />

faire se comprendre<br />

deux mondes <strong>au</strong>x<br />

réfl exes <strong>et</strong> habitudes<br />

différents. »<br />

Naturellement<br />

nommé directeur du<br />

cinéma de Canal+<br />

dès son lancement,<br />

il vit comme toute<br />

l’équipe « sept mois<br />

de c<strong>au</strong>chemar.<br />

L<strong>au</strong>rent Fabius,<br />

Premier ministre,<br />

voulait la pe<strong>au</strong> de la chaîne, <strong>et</strong> le<br />

président François Mitterrand agitait<br />

le brûlot de nouvelles chaînes gratuites.<br />

Avec le cinéma américain, je devais non<br />

seulement négocier des accords, mais il<br />

fallait avant tout convaincre les studios<br />

de nous vendre leurs fi lms. Canal+<br />

devait trouver son espace vital entre les<br />

exploitants, les chaînes gratuites <strong>et</strong> les<br />

éditeurs vidéo. J’ai commencé à dire <strong>au</strong>x<br />

Américains : “Donnez-moi vos fi lms <strong>et</strong><br />

je vais tout casser !” On me répondait :<br />

“Commencez par casser la baraque<br />

<strong>et</strong> on vous donnera nos fi lms…” Je me<br />

Face <strong>au</strong>x studios<br />

américains :<br />

« “Donnez-moi vos<br />

fi lms <strong>et</strong> je vais tout<br />

casser !”<br />

On me répondait :<br />

“Commencez par<br />

casser la baraque<br />

<strong>et</strong> on vous donnera<br />

nos fi lms…” »<br />

souviens par exemple être allé voir, en<br />

janvier 1984 avec Pierre Lescure, un<br />

responsable de Warner International à<br />

Los Angeles qui s’est tout simplement<br />

endormi devant nous. C’est vous dire la<br />

foi des américains dans notre proj<strong>et</strong> ! »<br />

S’il obtient des fi lms de Columbia, de<br />

la Warner <strong>et</strong> de Fox notamment, René<br />

Bonnell ne parvient pas à obtenir « les<br />

grands succès américain du box offi ce».<br />

Mais, <strong>au</strong> printemps 1985, « il s’est produit<br />

un phénomène étonnant. Sachant que<br />

la chaîne pouvait<br />

disparaître, j’ai puisé<br />

dans mes “gros” fi lms<br />

que j’avais prévus<br />

pour septembre, <strong>et</strong><br />

je les ai programmés<br />

en juin <strong>et</strong> juill<strong>et</strong>. J’ai<br />

livré mes réserves<br />

pour sortir par le<br />

h<strong>au</strong>t, si cela s’avérait<br />

inéluctable. » La<br />

presse salue l’offre<br />

cinéma de la chaîne<br />

<strong>et</strong> ils sont, à l’été<br />

85, trois fois plus<br />

nombreux qu’<strong>au</strong><br />

printemps à souscrire<br />

un abonnement.<br />

Canal+ est lancée.<br />

Dès la rentrée suivante, le sport<br />

soutiendra c<strong>et</strong>te percée.<br />

Fin 1986, le directeur du cinéma crée<br />

Canal+ Production, une fi liale dédiée<br />

à la production qui devient, en 1990,<br />

StudioCanal. « Il s’agissait non pas<br />

de créer du business supplémentaire,<br />

mais, <strong>au</strong> fur <strong>et</strong> à mesure que la chaîne<br />

progressait, de profi ter de sa puissance<br />

pour acquérir de gros fi lms tous droits afi n<br />

de dépendre moins de l’offre des studios<br />

américains. C<strong>et</strong> outil nous perm<strong>et</strong>tait<br />

également de compléter utilement • • •<br />

Satellimag, une publication Satellifax Sélection N°47/48 - octobre 2006 - page 25<br />

© France Télévisions


Que font-ils <strong>au</strong>jourd’hui ?<br />

• • • le fi nancement de fi lms français.<br />

Nous sommes par exemple intervenus<br />

pour s<strong>au</strong>ver la production de Van Gogh<br />

(1991) de M<strong>au</strong>rice Pialat. » René<br />

Bonnell partage alors son activité entre<br />

StudioCanal <strong>et</strong> Canal+, où le travail ne<br />

manque pas. « Les relations avec les<br />

studios américains se durcissaient :<br />

contraint par les quotas, j’ach<strong>et</strong>ais trop<br />

peu à leur goût <strong>et</strong> on me reprochait de<br />

n’ach<strong>et</strong>er qu’<strong>au</strong> forfait. Mais la détention<br />

de titres tels que Basic Instinct ou<br />

Terminator nous perm<strong>et</strong>tait de ne pas<br />

monter <strong>au</strong> cocotier. » Canal+ est encore<br />

en situation de monopole. Autant dire<br />

que le directeur du cinéma doit faire<br />

preuve de pédagogie : « Il fallait avant<br />

tout rendre c<strong>et</strong>te situation supportable<br />

<strong>au</strong>x acteurs du secteur. Je passais une<br />

partie de mon temps non pas à ach<strong>et</strong>er,<br />

mais à vendre <strong>et</strong> à défendre ma politique<br />

d’achat »<br />

René Bonnell quitte le groupe en<br />

février 1996. C’est donc de loin qu’il<br />

assiste, quelques années plus tard, à<br />

la fusion avec Universal. L’opération<br />

l’étonne, il ne comprend pas l’intérêt de<br />

fusionner avec Universal : « L’alliance<br />

avec un studio fait courir be<strong>au</strong>coup de<br />

risque sans garantir, tant s’en f<strong>au</strong>t, les<br />

approvisionnements ».<br />

La remise en ordre de<br />

la Fémis avant France<br />

Télévisions<br />

Après son départ de Canal+, René<br />

Bonnell choisit l’indépendance <strong>et</strong> devient<br />

consultant via sa société Eos Images.<br />

C’est à titre bénévole qu’il accepte de<br />

prendre la présidence de la Fémis.<br />

Dirigée par Christine Juppé-Leblond,<br />

l’école connait alors d’importantes<br />

diffi cultés <strong>et</strong> Marc Tessier, directeur<br />

général du CNC, demande à René<br />

Bonnell de venir l’aider sur le suj<strong>et</strong>. Dès<br />

son arrivée, René Bonnell s’attache à<br />

« rem<strong>et</strong>tre de l’ordre, sans doute d’une<br />

René Bonnell,<br />

délégué général de la Chambre<br />

syndicale des producteurs de fi lms<br />

manière assez dure, mais il y régnait un<br />

climat d’adolescents qui se prenaient<br />

pour des génies, entr<strong>et</strong>enus dans une<br />

grande méfi ance vis-à-vis d’une industrie<br />

dans laquelle ils espéraient travailler.<br />

Je leur ai rappelé qu’ils bénéfi ciaient<br />

d’une formation onéreuse fi nancée<br />

par le contribuable <strong>et</strong> que, ce faisant,<br />

ils avaient <strong>au</strong> moins <strong>au</strong>tant de devoirs<br />

que de droits. » Le nouve<strong>au</strong> président<br />

réorganise la direction <strong>et</strong> s’attelle<br />

à la défi nition d’un nouve<strong>au</strong> proj<strong>et</strong><br />

pédagogique. Il déménage l’Ecole à La<br />

Plaine Saint-Denis le temps d’organiser<br />

France Télévisions :<br />

« Face à toute<br />

innovation, vous<br />

obtenez en général<br />

trois types de<br />

réponses : “cela a<br />

déjà été fait <strong>et</strong> ça n’a<br />

pas marché” ou “on<br />

n’a pas les moyens”<br />

ou enfi n “votre idée<br />

n’entre pas dans les<br />

missions du service<br />

public”… »<br />

son r<strong>et</strong>our dans les loc<strong>au</strong>x de la rue<br />

Francœur, rénovés <strong>et</strong> surtout mis <strong>au</strong>x<br />

normes de sécurité. La Fémis passe<br />

également du statut d’association à<br />

celui d’établissement public. On lui alors<br />

propose de conserver la présidence de<br />

c<strong>et</strong>te nouvelle organisation, mais René<br />

Bonnell préfère partir <strong>et</strong> poursuivre<br />

son activité de consultant, notamment<br />

<strong>au</strong>près de France 2.<br />

C’est une troisième fois Marc Tessier,<br />

devenu président de France Télévisions,<br />

qui le sollicite. Le sachant consultant<br />

pour une des chaînes du groupe, il lui<br />

demande d’intégrer la holding. René<br />

Bonnell devient l’un de ses proches<br />

collaborateurs en tant que directeur de<br />

la stratégie des programmes de France<br />

Télévisions. « Je couvrais six ou sept<br />

directions en m’assurant surtout de leur<br />

bonne coordination ; il fallait arbitrer sur<br />

l’harmonisation des programmes, le<br />

cinéma, la vidéo, la direction des études,<br />

la diversifi cation, <strong>et</strong>c. » René Bonnell<br />

prend également en charge le Contrat<br />

d’objectifs <strong>et</strong> de moyens <strong>et</strong> se familiarise<br />

avec le secteur public, « parfois lourd,<br />

bure<strong>au</strong>cratique <strong>et</strong> qui croît avoir agi<br />

dès lors qu’il se réunit, mais constitué<br />

de personnalités intéressantes. Il est<br />

également diffi cile à faire bouger. Face<br />

à toute innovation, vous obtenez en<br />

général trois types de réponses : “cela<br />

a déjà été fait <strong>et</strong> ça n’a pas marché” ou<br />

“on n’a pas les moyens” ou enfi n “votre<br />

idée n’entre pas dans les missions<br />

du service public”… » René Bonnell<br />

regr<strong>et</strong>te fi nalement de voir appliquer à<br />

France Télévisions « les méthodes de<br />

gestion d’une administration publique,<br />

alors qu’un statut tel que celui de France<br />

Télécom (une entreprise de droit privée,<br />

ndlr) lui conviendrait mieux ».<br />

S’il quitte France Télévisions en 2004,<br />

soit un an avant Marc Tessier, c’est pour<br />

montrer qu’il serait « parti de toutes<br />

façons ». Engagé depuis dans un congé<br />

sabbatique, il a donc accepté d’en<br />

sortir pour devenir le nouve<strong>au</strong> délégué<br />

général de la Chambre syndicale des<br />

producteurs de fi lms. Trente ans après<br />

avoir théorisé l’économie du cinéma,<br />

le voilà de nouve<strong>au</strong> plongé <strong>au</strong> cœur<br />

du système, c<strong>et</strong>te fois du côté des<br />

producteurs indépendants. Le cinéma<br />

exploité s’est syndiqué.<br />

Satellimag, une publication Satellifax Sélection N°47/48 - octobre 2006 - page 26


Bull<strong>et</strong>in d’abonnement<br />

Satellimag<br />

fête ses deux ans !<br />

Abonnez-vous pour un an<br />

à 590 € <strong>au</strong> lieu de 690 €.<br />

A faxer <strong>au</strong> 01 73 72 70 36<br />

Pour recevoir Satellimag<br />

un lundi sur deux en versions papier <strong>et</strong> électronique* (sur PC),<br />

indiquez-nous par mail, fax ou téléphone vos coordonnées de facturation <strong>et</strong> d’envoi :<br />

Nom / Prénom : .......................................................................................................……..............................................<br />

Société : …………………………………………. Fonction : .....................................................……...............................<br />

Tél : .………....................................…………… Fax : .……………................................................................................<br />

Adresse d’envoi de Satellimag version papier* : .........................................................................................................<br />

...........……....................................................................................................................................................................<br />

Votre abonnement à Satellimag version papier vous perm<strong>et</strong> de recevoir gratuitement le même jour la version<br />

électronique (identique)*.<br />

e-mail d’envoi de Satellimag version électronique* : ..................................................................……...........................<br />

Adresse de facturation (si différente de l’adresse d’envoi) : .........................................................................................<br />

..........……......................................................................................................................................................................<br />

Abonnement un an à Satellimag SPÉCIAL DEUX ANS 690 € 590 € <br />

Offre valable jusqu’<strong>au</strong> 10 novembre.<br />

Contact : Véronique Olasz - offi ce@satellimag.fr - Tél : 01 40 29 47 48 - Fax : 01 73 72 70 36<br />

*visualisation à l’écran seulement<br />

Satellimag est édité par Fréquences - Sarl <strong>au</strong> capital de 10 000 € - Siren 392 774 030 - Hôtel de R<strong>et</strong>z, 9 rue Charlot, 75003 <strong>Paris</strong><br />

Administration / abonnement / publicité / p<strong>et</strong>ites annonces : Véronique Olasz - tél. : 01 40 29 47 48 - fax : 01 73 72 70 36<br />

mail : offi ce@satellimag.fr - www.satellimag.fr - abonnement 1 an : 690 € HT- n°CPPAP : 1106 I 85616 - ISSN 1771-3633<br />

Rédaction & maqu<strong>et</strong>te : Anne-Sophie Filhoul<strong>au</strong>d, tél. : 01 45 67 04 51 - fax : 01 73 72 98 34 - e-mail : as@satellimag.fr<br />

Ont collaboré à ce numéro : Virginie Sengès, Yvane Dréant, Pascale Paoli Lebailly.<br />

Directeur de la publication <strong>et</strong> de la rédaction : Joël Wirsztel<br />

Impression : Copyfac - 21 rue Linné, 75005 <strong>Paris</strong>. REPRODUCTION INTERDITE © 2006 Fréquences<br />

Satellimag, une publication Satellifax Sélection N°47/48 - octobre 2006 - page 27

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!