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Conclusion - Claude ROCHET

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<strong>Conclusion</strong> 271<br />

l’ordinateur. Est-ce que ça va marcher ? On va bien voir. Il en est de même des systèmes<br />

techniques dont raffolent les politiques (radars routiers, caméras de surveillance…)<br />

parce qu’ils pensent que la technique va résoudre les problèmes à leur<br />

place. Ils pensent que la technique peut remplacer la politique. Nous sommes submergés<br />

par le « comment », sans savoir pourquoi les choses se passent ainsi et pourquoi<br />

nous les faisons.<br />

Les expériences accumulées durant ces deux dernières décennies nous ont<br />

montré les impasses où peuvent nous conduire l’idéologie et la nécessité d’aller à<br />

rebours de cette dérive. Soyons conscients que la technologie et les systèmes complexes<br />

que nous pouvons aujourd’hui bâtir nous permettent de résoudre les problèmes du<br />

développement et de la gestion de l’État. Mais ce faisant, ils ne font que nous renvoyer<br />

à Socrate et aux plus vieilles questions de la philosophie politique : celles de la<br />

bonne société, du bien commun et de la sagesse de nos princes, qui doivent sans<br />

cesse se confronter aux spécificités d’une réalité qui ne s’accommode pas des recettes<br />

universelles et de prêt-à-penser. Le « gros bon sens » de notre chauffeur de taxi confronté<br />

aux grands principes du « bon gouvernement » qu’illustrait Ambroggio Lorenzetti<br />

16 dans les fresques qui illuminent les débats de l’hôtel de ville de Sienne, reste<br />

une source d’inspiration incontournable dans la conduite des affaires publiques.<br />

16 Rochet, « Le bien commun comme main invisible », Revue internationale des sciences administratives,<br />

juin 2010.

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