Romanche Energies n°6- Juillet 2011 - Energie EDF
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Forage pour la construction<br />
de la culée du futur pont des Ponants<br />
Nicolas Houël, entreprise<br />
Campenon-Bernard (à gauche),<br />
Thierry Clairottet et<br />
Jean-François Martin,<br />
entreprise Allouard (à droite),<br />
« Les travaux en rivière nécessitent des<br />
précautions particulières pour la sécurité<br />
de notre personnel comme pour la préservation<br />
de l'environnement. »<br />
L’essentiel<br />
PASSER EN RIVE DROITE<br />
LE CHANTIER DES ACCÈS S’EST INTENSIFIÉ EN CE DÉBUT D'ANNÉE ET DEVRAIT<br />
S’ACHEVER AU PRINTEMPS 2012. IL S’AGIT DE RÉALISER DES PISTES, DES GUÉS<br />
ET DES PONTS POUR ACCÉDER AUX DIFFÉRENTS OUVRAGES DU FUTUR<br />
AMÉNAGEMENT. LA CONSTRUCTION D'OUVRAGES DE FRANCHISSEMENT<br />
PROVISOIRES EST NÉCESSAIRE POUR LA RÉALISATION DES DEUX PONTS DÉFINITIFS.<br />
UNE FOIS LES TRAVAUX DE SÉCURISATION DES FALAISES ACHEVÉS, C’EST EN<br />
RIVE DROITE QUE SE POURSUIVRA L’AVENTURE.<br />
À Gavet, la rue Pradavat a d’abord été<br />
élargie, puis le réseau d’assainissement<br />
a été repris. Les lignes électriques ainsi<br />
que les lignes télécom et le futur réseau<br />
d’évacuation d’énergie produite par<br />
la centrale ont trouvé leur place sous<br />
la nouvelle chaussée. Ceci a permis de<br />
faire disparaître les lignes aériennes.<br />
Pour limiter la poussière liée au passage<br />
des camions qui incommodait les riverains,<br />
un arrosage régulier a été mis en place,<br />
puis, début mai, la pose d’une première<br />
couche d’enrobé a été anticipée.<br />
Au bout de cette rue, près du barrage de<br />
Gavet, la destruction du bloc rocheux se<br />
poursuit. L’objectif est de construire, sur<br />
une berge auparavant trop étroite,<br />
un accès au futur pont de la centrale.<br />
La démolition se fait par minages successifs<br />
tandis qu’un mur de soutènement vient<br />
progressivement consolider le talus. Des<br />
mesures et des auscultations systématiques<br />
du barrage de Gavet et du pylône<br />
garantissent la sécurité de la démolition.<br />
Aux Clavaux, un gué constitué de douze<br />
buses en béton armé a été construit.<br />
Ce passage busé est suffi samment solide<br />
pour permettre le transit de lourds engins,<br />
et ce, sur la durée du chantier. La piste se<br />
poursuivra ensuite en rive droite dès la fi n<br />
du chantier de sécurisation. Traverser<br />
la <strong>Romanche</strong> est une étape indispensable,<br />
car c’est depuis la rive droite que le futur<br />
pont d’accès à la centrale sera “poussé“,<br />
la rive gauche étant trop exiguë.<br />
Pour mesurer les éventuels impacts du<br />
trafi c de camions dans le hameau des<br />
Clavaux, les maisons ont fait l’objet d’un<br />
état des lieux dressé par un huissier et une<br />
Pose de l'enrobé sur la chaussée provisoire des Ponants<br />
réunion de quartier a permis d’informer<br />
les riverains. Quant au risque de pollution<br />
de la rivière lié au bétonnage, une visite<br />
d'un représentant de l’ONEMA (cf : article<br />
page 3) a permis de s’assurer que toutes<br />
les mesures de protection nécessaires<br />
étaient prises (utiliser un béton spécifi que,<br />
limiter les engins en rivière, éviter les fuites<br />
de laitance du béton, etc…).<br />
Aux Ponants, la construction en rive<br />
droite de la culée soutenant la pile du<br />
futur pont a nécessité la construction d’un<br />
gué provisoire. En effet, l’ancien pont ne<br />
permet pas le passage des engins<br />
nécessaires aux travaux. La culée a aussi<br />
imposé la réalisation d’une route provisoire<br />
goudronnée pour garantir la circulation<br />
des riverains. L’imposante charpente en<br />
métal du nouveau pont doit être mise en<br />
place début juillet. Celui-ci doit permettre<br />
le passage de transports exceptionnels,<br />
tels ceux qui convoieront les différentes<br />
pièces du tunnelier.<br />
Les règles de sécurité concernant le travail<br />
des hommes en rivière sont très strictes<br />
car les risques de noyades ne sont pas<br />
nuls. Le gué submersible a parfois été<br />
détruit par les variations de débit dues à<br />
l'exploitation de la rivière et aux<br />
intempéries. Il est donc interdit de<br />
l’emprunter à pied. Une vigie se poste en<br />
amont les jours où les travaux exposent<br />
particulièrement les hommes et une<br />
convention avec l’exploitant des barrages<br />
concernés garantit une information<br />
réciproque. Autant de précautions<br />
indispensables à la sécurité des hommes<br />
et au bon déroulement du travail.