Rapport EITI-Gabon 2007 – 2008 - itie | gabon

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4. LES REPRESENTANTS DE LA SOCIETE CIVILE – MONSEIGNEUR MBUMBA BWASA FLORENT Le Gabon, pays qui regorge d'immenses richesses minières dont l'exploitation remonte au début du vingtième siècle, abrite une population très pauvre dans sa grande majorité. Quel paradoxe ! Aussi avions-nous salué avec joie l'adhésion de notre pays à l'Initiative pour la Transparence dans la gestion des Industries Extractives, cette transparence pouvant amener le gouvernement à pratiquer une politique sociale plus ambitieuse et inciter les Entreprises Extractives à diversifier leurs actions pour l'accroissement du bien être des populations habitant les zones couvertes par leurs activités. Ce processus conduit inévitablement à un développement durable en vue de la réduction progressive de la pauvreté. L'activité du Groupe d'Intérêt tripartite de l'EITI au Gabon, sans être orientée vers des actions menant à la bonne gouvernance, participe par ses rapports éclairants, à instruire la Société Civile de certaines réalités économiques du pays et à alarmer le gouvernement… Ce qui est très important, car l'ignorance est la mère de moult dérives. Face au ralentissement regrettable du processus de vulgarisation des principes de l'EITI en 2009- 2010, il est bon de rappeler que le soutien du gouvernement qui y avait adhéré volontairement, s'avère indispensable à la vie de l'EITI au Gabon. Néanmoins, la Société Civile dans son ensemble, plus ou moins satisfaite des avancées significatives du gouvernement dans la gestion transparente du denier public, ne peut qu'encourager l'administration et les entreprises, premiers responsables de la richesse et de la pauvreté, à promouvoir davantage une coopération franche et constructive en publiant des chiffres crédibles qui peuvent être répercutés dans des publications accessibles à nos populations. Au bout de nos efforts pour la publication des rapports tant sollicités, nos regards sont maintenant tournés vers la validation que nous attendons impatiemment en vue d'un nouveau départ. 6
B. RAPPEL DES OBJECTIFS DE L’EITI Dans de nombreux pays, les recettes provenant de la production pétrolière, gazière et minière s’associent à la pauvreté, au conflit et à la corruption. C’est ce que l’on appelle couramment « la malédiction des ressources naturelles » qui tient souvent d’un manque de transparence et du non-respect de l’obligation de rendre des comptes sur les paiements que les entreprises versent aux gouvernements et sur les recettes que les gouvernements reçoivent de ces mêmes entreprises. L’Initiative pour la Transparence des Industries Extractives (en anglais : Extractive Industries Transparency Initiative, EITI) vise à combler cette lacune. Lancée sur une base volontaire et bénéficiant de l’appui d’une coalition d’entreprises, de gouvernements, d’investisseurs et d’organisations de la Société Civile, l’Initiative accompagne d’autres efforts destinés à accroître la transparence des pratiques budgétaires de l’Etat, amorçant un processus qui permettra aux citoyens de demander des comptes à leur gouvernement en ce qui concerne l’utilisation de ces recettes. 1. RAPPEL DU BUT DE L’EITI L'Initiative pour la Transparence des Industries Extractives a été annoncée par le Premier Ministre britannique Tony Blair à l'occasion du sommet mondial sur le développement durable qui a eu lieu à Johannesburg en septembre 2002. L'attrait des Industries Extractives réside dans l'existence d'une forte corrélation entre les pays riches en ressources naturelles et les pays présentant un fort niveau de pauvreté ou un faible taux de croissance économique, du fait notamment des problèmes de gouvernance. Aussi, l'EITI vise-t-elle à accroître la transparence des revenus versés au gouvernement et/ou à ses différentes régies par les compagnies pétrolières, gazières et minières en mettant à la disposition du public, de la communauté internationale et de la Société Civile le récapitulatif des versements effectués. La connaissance des revenus donnera ainsi les moyens aux citoyens et aux institutions de demander des comptes au gouvernement. L'Initiative doit en outre contribuer à améliorer l'environnement des affaires. 2. MISE EN ŒUVRE L’EITI devient une norme mondiale que partagent de plus en plus de pays à travers le monde. A ce jour 35 pays ont adhéré à l’EITI. Onze pays au total ; l’Azerbaïdjan, le Libéria, la Mongolie, le Timor-Oriental, le Ghana, la Norvège, le Niger, le Nigéria, la République Centrafricaine, le Kirghizstan et le Yémen, sont actuellement conformes à l’EITI. Un grand nombre d’autres pays riches en ressources naturelles d’Europe, d’Afrique, d’Asie, du Moyen-Orient et d’Amérique Latine se sont engagés à adhérer à cette Initiative de plus en plus populaire. Vingt-deux pays ont obtenu le statut de « pays candidat » dont le Gabon. Le 20 octobre 2010, le Gabon a été désigné par le Secrétariat International EITI comme étant « proche de la conformité ». 7
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