Cahier bimensuel de la section Sorbonne-Lettres ... - esu-psu-unef

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Le texte de la tendance minoritaire refusÅ (n'allons pas chercher les motivations
psychologiques de telle ou telle A.G.E. devant la dÅfense " dure " de
quelques vice-prÅsidents minoritaires du B.N.), avait un Ånorme avantage. Il
s'inscrivait, dans un cadre politique, la lutte contre le plan Fouchet. Un
vÅritable travail Ç la base pendant l'annÅe 64-65 devait nous permettre Ç la
rentrÅe 65 de prÅsenter des objectifs revendicatifs, cohÅrents et valables.
Il avait un inconvÅnient important, car il se fondait en partie sur le fait
que les Åtudiants rÅagiraient, rapidement et violemment au plan Fouchet, affirmation
spontanÅiste, nÅgative au dÅpart et qui ne fut pas dÅmontrÅe totalement
par les faits.
Ce fut enfin l'A.G. de DÅcembre oà de nouveau, deux tendances s'affrontÄrent;
les oppositions de personnes furent moins vives, les dÅbats plus explicites
pour les A.G.E.
La tendance majoritaire (celle du B.N.) prÅsenta un texte d'action revendicative
dont la cheville tactique Åtait la bataille pour 1'obtention de l'allocation
d'Åtudes.
La tendance minoritaire maintenant ses exigences de Septembre et affirmait
que la lutte prioritaire Åtait toujours la lutte contre le plan Fouchet et
pour des propositions de rÅforme dÅmocratique de l'Enseignement SupÅrieur.
Avant toute analyse, il semble fondamental d'affirmer que la majoritÅ n'est
pas contre une rÅforme de l'UniversitÅ, pas plus que la minoritÅ n'est contre
l'allocation d'Åtudes.
La divergence porte sur 1'axe stratÅgique du mouvement pour les deux ans Ç
venir, sur les modalitÅs d'action, sur l’apprÅciation de l'Åtat du milieu,
sur les composantes politiques (rapport de forces, situation des forces dÅmocratiques)
qui dÅterminent vers quels objectifs l'U.N.E.F. orientera ou n'orientera
pas son action. Il s'agit donc d'une divergence politique.
L’A.G. terminÅe, que peut-on en retirer ? Tout d'abord, quel fut le comportement
de la minoritÅ ?
- On peut dire qu'il y a des contradictions importantes dans cette minoritÅ.
On assiste au niveau de certaines corpos de province Ç des cassures qui sont
soi-disant le reflet de celles de l'AssemblÅe GÅnÅrale, mais qui ont en fait
des motivations politiques totalement diffÅrentes, voire contradictoires,
avec celles de la minoritÅ, et parfois trÄs superficielles.
- Il est juste d'affirmer que certaines A.G.E. de la minoritÅ ont un comportement
politique totalement diffÅrent dans l'AssemblÅe GÅnÅrale et devant le
milieu Åtudiant de leur ville de province. Nous assistons máme parfois Ç un
comportement nÅo-corporatiste de ces A.G.E. ou de ces corpos. Le dÅcalage est
total entre l'appareil politisÅ et la masse des militants au comportement
traditionnel, pas encore sensibilisÅe.
- Enfin, et c'est lÇ la critique majeure que l'on peut faire de la minoritÅ :
elle n'a pas encore d'objectif revendicatif concret et national Ç proposer
(le cycle d'orientation universitaire est trop controversÅ pour pouvoir en
constituer un).
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