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25 aNS - glnf reunion

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<strong>25</strong> <strong>aNS</strong> de La GLNF réuNioN <strong>25</strong> <strong>aNS</strong> de La GLNF réuNioN<br />

In t e rv I e w...<br />

Al A I n Ab o u Gh At tA s<br />

Il est entré en maçonnerie en 1977, il avait alors<br />

33 ans. Il est arrivé dans l’île en 1987 avec le<br />

grade de Maître. Alain Abou Ghattas, aujourd’hui<br />

Respectable Frère, a vécu au plus près l’historique<br />

de la GLNF-Réunion, son témoignage apporte un<br />

éclairage intéressant et enrichissant sur l’évolution<br />

de la franc-maçonnerie régulière dans notre île.<br />

Quelles ont été vos motivations de l’époque pour<br />

venir en maçonnerie?<br />

Essentiellement pour m’élever au-dessus de<br />

la banalité de la vie quotidienne. J’ai coutume<br />

de dire qu’avec mon diplôme professionnel, ce<br />

fut l’événement le plus important de ma vie. La<br />

franc-maçonnerie m’a apporté spiritualité, culture,<br />

profondes et durables amitiés.<br />

Votre sentiment après 24 ans de pratique<br />

maçonnique…<br />

24 ans après, l’enthousiasme est toujours là, car je<br />

crois en la valeur intrinsèque de la franc-maçonnerie<br />

régulière. J’ai vu, et je continue à voir, autour de moi,<br />

des personnalités se développer grâce à son action,<br />

et s’épanouir merveilleusement après quelques<br />

années de pratique maçonnique.<br />

Quelques mots sur votre parcours initiatique…<br />

Après avoir été «dressé REAA» (Rite Ecossais Ancien<br />

et Accpeté) dans une Loge qui mettait la barre très<br />

haut pour ses jeunes recrues (Amour-Tradition-<br />

Connaissance n°112), je suis arrivé jeune Maître à La<br />

Réunion, et j’ai de suite intégré la Respectable Loge<br />

Kanissa (n°4<strong>25</strong>) qui commençait tout juste à se réunir<br />

à Mon Repos à Saint-Pierre, dans ce qui tenait plus<br />

d’une grange que d’un temple (pour info, les premières<br />

tenues de Kanissa avaient eu lieu à la Possession).<br />

Quels ont été les souvenirs marquants<br />

(bons et mauvais) de cette époque?<br />

Le souvenir marquant de cette époque, c’est ce<br />

sentiment de précarité que nous ressentions.<br />

Serons-nous assez nombreux le mois prochain pour<br />

«ouvrir»? Telle était la question fondamentale que<br />

nous nous posions en permanence. Et je rajoute que<br />

les conditions de «travail» étaient spartiates (pas de<br />

climatisation, pas assez de matériel de loge, pas<br />

de tables et de chaises pour l’agape, etc…), donc<br />

c’était une improvisation permanente, et, il faut bien<br />

le dire, flirtant parfois avec l’illégalité maçonnique,<br />

mais «nécessité fait loi»!<br />

Y-a-t-il eu des moments difficiles?<br />

Pas de moments vraiment difficiles, nous étions<br />

enthousiastes et jeunes pour la plupart, je me souviens<br />

que les discussions se poursuivaient généralement<br />

jusqu’à 2h du matin !<br />

Votre regard sur la situation actuelle de la GLNF<br />

à La Réunion…<br />

Je suis fier, et je le dis, de voir que la GLNF, dernière<br />

arrivée dans le paysage maçonnique local, a dépassé<br />

en importance les autres obédiences. Cela prouve<br />

que nous apportons aux hommes du XXIe siècle<br />

quelque chose qu’ils attendent et qui les intéresse.<br />

Mon seul regret est de ne plus pouvoir connaître<br />

chaque Frère par ses nom et prénom, comme c’était<br />

le cas autrefois.<br />

La GLNF a désormais son propre temple à Saint-<br />

Denis, un temple attendu par tous les frères…<br />

Il était normal qu’à partir d’un certain nombre de<br />

frères et de loges, il faille structurer l’ensemble: déjà la<br />

création de la Province Réunion il y a quelques années<br />

nous a conféré une autonomie dont le manque se<br />

faisait sentir; plus besoin de téléphoner ou d’écrire<br />

à Paris pour le moindre petit problème, le moindre<br />

papier administratif.<br />

La construction d’un temple «à nous», nous<br />

l’appelions de nos voeux depuis longtemps. Il<br />

est certain que c’est un événement de première<br />

importance. A l’heure où la vieillesse s’avance, je me<br />

dis que tout cela a passé bien vite et je repense au<br />

poème de Kipling «La Loge-Mère»...<br />

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