L'ABC des punaises de lit Taz Stuart - Canadian Public Health ...
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L’ABC <strong><strong>de</strong>s</strong> <strong>punaises</strong><br />
<strong>de</strong> <strong>lit</strong><br />
<strong>Taz</strong> <strong>Stuart</strong><br />
204.986.3794<br />
tstuart@winnipeg.ca
Données générales<br />
• L’ABC <strong><strong>de</strong>s</strong> <strong>punaises</strong> <strong>de</strong> <strong>lit</strong> : ce que vous<br />
voulez ou ne voulez pas savoir….<br />
• Lutte intégrée<br />
• I<strong>de</strong>ntification, histoire, en bref, biologie,<br />
éradication, prévention, défis et prévisions<br />
pour l’avenir
Lutte intégrée<br />
• La lutte intégrée, c’est :<br />
Un processus <strong>de</strong> prise <strong>de</strong> décision qui<br />
utilise différentes techniques <strong><strong>de</strong>s</strong>tinées à<br />
supprimer les parasites et qui doit inclure<br />
au minimum les éléments suivants :
Les éléments d’une lutte<br />
intégrée<br />
• planification et gestion <strong><strong>de</strong>s</strong> écosystèmes afin d’empêcher<br />
que les organismes <strong>de</strong>viennent <strong><strong>de</strong>s</strong> parasites;<br />
• i<strong>de</strong>ntification <strong><strong>de</strong>s</strong> problèmes potentiels <strong>de</strong> parasites;<br />
• surveillance <strong><strong>de</strong>s</strong> populations d’organismes nuisibles et<br />
bénéfiques, <strong><strong>de</strong>s</strong> dommages causés par les organismes<br />
nuisibles et <strong><strong>de</strong>s</strong> conditions environnementales;<br />
• utilisation <strong><strong>de</strong>s</strong> seuils <strong>de</strong> blessures dans les décisions <strong>de</strong><br />
traitement;<br />
• réduction <strong><strong>de</strong>s</strong> populations d’organismes nuisibles à <strong><strong>de</strong>s</strong><br />
niveaux acceptables à l’ai<strong>de</strong> <strong>de</strong> stratégies qui peuvent<br />
inclure un ensemble <strong>de</strong> contrôles biologiques, physiques,<br />
culturels, mécaniques, comportementaux et chimiques;<br />
• évaluation <strong>de</strong> l’efficacité <strong><strong>de</strong>s</strong> traitements.
Traitement global<br />
• Utiliser les techniques <strong>de</strong> lutte intégrée<br />
• I<strong>de</strong>ntifier avec certitu<strong>de</strong><br />
• Choisir la métho<strong>de</strong> ou le produit approprié<br />
• Surveiller la situation et répéter les<br />
traitements<br />
• S’assurer <strong>de</strong> l’efficacité
Avec qui dormez-vous cette nuit?
La famille <strong><strong>de</strong>s</strong> cimicidés<br />
91 espèces approx.<br />
parasites <strong><strong>de</strong>s</strong> chauve-souris : 13 genres,<br />
61 espèces<br />
parasites <strong><strong>de</strong>s</strong> oiseaux (hiron<strong>de</strong>lles et<br />
martinets) : 26 espèces<br />
mammifères et oiseaux : 2 espèces<br />
parasites à hôte inconnu : 2 espèces
Un peu d’histoire sur les<br />
<strong>punaises</strong> <strong>de</strong> <strong>lit</strong><br />
• Dans la Rome antique, elles étaient appelées Cimex (ce qui<br />
signifie « punaise »), tandis que la désignation <strong>de</strong> l’espèce<br />
lectularius fait référence au <strong>lit</strong> ou au canapé.<br />
• Dans la Grèce antique le terme utilisé était Coris, ce qui<br />
signifie « piquer » et d’où vient le terme coriandre. La<br />
coriandre (persil arabe) est l’une <strong><strong>de</strong>s</strong> plus anciennes épices<br />
au mon<strong>de</strong>.<br />
• En Angleterre, elles étaient simplement appelées<br />
« Bugs » (insectes).<br />
• En Espagne l’appellation « chinche » (punaise) est<br />
ancienne. Elle est toujours utilisée <strong>de</strong> nos jours ainsi que le<br />
nom « chinche <strong>de</strong> cama » (punaise <strong>de</strong> <strong>lit</strong>).<br />
• Les autres noms sont : punaise <strong><strong>de</strong>s</strong> murs, punaise <strong>de</strong> <strong>lit</strong>,<br />
punaise <strong>de</strong> tapisserie, gendarmes, pentatomes, etc.<br />
• Les <strong>punaises</strong> <strong>de</strong> <strong>lit</strong> ne sont apparues en Amérique du Nord<br />
qu’avec l’arrivée <strong><strong>de</strong>s</strong> pionniers européens. Il n’existe donc<br />
pas <strong>de</strong> nom dans les langues autochtones américaines.
Punaises <strong>de</strong> <strong>lit</strong><br />
© North West Leicestershire District Council
En bref…<br />
• La punaise <strong>de</strong> <strong>lit</strong> parasite <strong>de</strong> l’homme (Cimex lectularius) et les<br />
espèces apparentées (Cimicidés) appartiennent à la famille <strong><strong>de</strong>s</strong><br />
insectes hématophages.<br />
• Il n’a jamais pu être prouvé que les <strong>punaises</strong> <strong>de</strong> <strong>lit</strong> transmettent<br />
<strong><strong>de</strong>s</strong> maladies humaines (y compris l’hépatite A et le VIH). Ce<br />
thème sera développé ultérieurement…<br />
• Les comportements divers <strong><strong>de</strong>s</strong> différentes <strong>punaises</strong> <strong>de</strong> <strong>lit</strong><br />
nécessitent <strong>de</strong> les i<strong>de</strong>ntifier correctement pour pouvoir déterminer<br />
où l’éradication doit s’appliquer pour être efficace.<br />
• La piqûre <strong>de</strong> ces <strong>punaises</strong> est souvent sans douleur, mais la salive<br />
toxique qu’elles secrètent lorsqu’elle se nourrissent provoquera<br />
ensuite <strong>de</strong> fortes démangeaisons et <strong><strong>de</strong>s</strong> cloques enflammées.<br />
Toutefois, les individus peuvent avoir <strong><strong>de</strong>s</strong> réactions diverses à ces<br />
piqûres. Souvent, une série <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux ou trois cloques apparaissent<br />
<strong>de</strong> façon rapprochée par suite d’une piqûre <strong>de</strong> punaise <strong>de</strong> <strong>lit</strong>. Voir<br />
les photos qui suivent…<br />
• « La punaise (hétéroptère) » : rostre en 3 segments; antennes<br />
segmentées en 4 articles et une glan<strong>de</strong> odoriférante.<br />
• Les <strong>punaises</strong> <strong>de</strong> <strong>lit</strong> ont une petite tête élargie, attachée au<br />
prothorax et un corps ovale.
Quelles sont les causes <strong>de</strong> cette<br />
augmentation?<br />
• Les voyages internationaux et le commerce<br />
• Des pestici<strong><strong>de</strong>s</strong> homologués ont été interdits et<br />
n’ont pas été remplacés<br />
• Elles sont transportées dans les bagages, les<br />
vêtements, la <strong>lit</strong>erie, le mobilier et autres<br />
emplacements où elles se cachent<br />
• On les trouve fréquemment dans les habitations<br />
à taux <strong>de</strong> renouvellement élevé <strong><strong>de</strong>s</strong> occupants<br />
• Cyclique?<br />
• Les infestations ne sont pas le reflet d’une<br />
hygiène défectueuse ou d’un mauvais entretien<br />
ménager, elles sont toutefois présentes dans ce<br />
type d’environnement
Principales causes <strong>de</strong> démangeaisons et <strong>de</strong><br />
piqûres d’arthropo<strong><strong>de</strong>s</strong> d’origine inconnue<br />
• les mites (p. ex., mite <strong><strong>de</strong>s</strong> oiseaux, mites<br />
<strong><strong>de</strong>s</strong> rongeurs, sarcoptes)<br />
• poux<br />
• puces<br />
• aoûtats<br />
• moucherons et moustiques<br />
• tiques<br />
• <strong>punaises</strong> <strong>de</strong> <strong>lit</strong>
Les produits d’entretien<br />
• les détergents (surtout ceux à base <strong>de</strong><br />
phosphate)<br />
• les savons<br />
• les cosmétiques et les produits pour les<br />
cheveux<br />
• les nettoyants à base d’ammoniaque<br />
• les médicaments<br />
• les encres d’impression (p. ex., papier<br />
autocopiant)<br />
• les vêtements (surtout ceux qui sont<br />
ignifuges)
Les facteurs environnementaux<br />
• A. Irritants physiques<br />
• papier, tissus ou fibres isolantes<br />
• faible humidité<br />
• changements <strong>de</strong> température saisonniers<br />
• électricité statique<br />
• B. Irritants chimiques<br />
• formaldéhy<strong>de</strong> (p. ex. provenant <strong>de</strong> panneaux <strong>de</strong> particules,<br />
revêtements muraux et <strong>de</strong> sol)<br />
• ammoniaque<br />
• solvants/résines associés aux peintures et aux adhésifs<br />
• fumée du tabac<br />
• produits volatiles issus du bitume et du goudron
Facteurs en rapport avec la<br />
santé<br />
• grossesse<br />
• maladies transmissibles (p. ex., varicelle,<br />
rougeole)<br />
•stress<br />
• diabète, troubles hépatiques ou<br />
néphropathies<br />
• allergies alimentaires<br />
• phobies <strong><strong>de</strong>s</strong> insectes
Ailes repliées :<br />
corps largement ovale,<br />
aplati<br />
Morphologie<br />
LES PUNAISES DE LIT ET LEUR FAMILLE (LES CIMICIDÉS) VIVANT DANS LES MONTAGNES ROCHEUSES<br />
PUNAISES DE LIT :<br />
FAMILLE DES CIMICIDÉS<br />
hanches du milieu et arrière (en gris),<br />
se touchant presque :<br />
rostre atteint la <strong>de</strong>uxième hanche<br />
PUNAISE DES VOLAILLES<br />
Haematosiphon inodorus<br />
troisième et quatrième article<br />
d’antenne équivalents en longueurs;<br />
poils du corps longs<br />
PUNAISE DE L’HIRONDELLE<br />
Oeciacus vicarius<br />
frange <strong>de</strong> poils sur le pronotom<br />
plus courte que la largeur <strong>de</strong> l’œil<br />
ailes naissantes étroites à la<br />
marge interne<br />
PUNAISE DE LIT<br />
Cimex lectularius<br />
hanches du milieu et arrière (en gris),<br />
largement séparées : rostre n’atteint<br />
pas la <strong>de</strong>uxième hanche<br />
quatrième article d’antenne<br />
plus court que le troisième<br />
frange <strong>de</strong> poils sur le pronotom<br />
plus longue ou égale à la largeur<br />
<strong>de</strong> l’œil<br />
ailes naissantes larges à la<br />
marge interne<br />
PUNAISE DE CHAUVES-SOURIS<br />
Cimex pilosellus
Cimex lectularius Cimex adjunctus
Énigme n° 4 – Punaises <strong>de</strong> chauves-souris<br />
Cimex pipistrelli ou<br />
Cimex dissimilis
Cycle biologique<br />
Œuf<br />
(1 mm <strong>de</strong> long)<br />
Adulte<br />
(5,5 mm <strong>de</strong> long)<br />
Repas <strong>de</strong> sang répétés pendant plusieurs semaines<br />
Les femelles pon<strong>de</strong>nt jusqu’à 5 œufs par jour en continu<br />
Larve au sta<strong>de</strong> 5<br />
(4,5 mm <strong>de</strong> long)<br />
Prend un repas <strong>de</strong> sang puis mue<br />
© 2007, J. Austin, Texas A&M University<br />
Larve au sta<strong>de</strong> 1<br />
(1,5 mm <strong>de</strong> long)<br />
Prend un repas <strong>de</strong> sang puis mue<br />
Cycle <strong>de</strong> vie <strong><strong>de</strong>s</strong><br />
<strong>punaises</strong> <strong>de</strong> <strong>lit</strong><br />
Cimex lectularius<br />
Larve au sta<strong>de</strong> 2<br />
(2 mm <strong>de</strong> long)<br />
Prend un repas <strong>de</strong> sang puis mue<br />
Larve au sta<strong>de</strong> 3<br />
(2,5 mm <strong>de</strong> long)<br />
Prend un repas <strong>de</strong> sang puis mue<br />
Larve au sta<strong>de</strong> 4<br />
(3 mm <strong>de</strong> long)<br />
Prend un repas <strong>de</strong> sang puis mue
Cycle biologique<br />
Biologie<br />
– Les femelles peuvent pondre <strong>de</strong> 200<br />
à 500 œufs<br />
– Les œufs prendront <strong>de</strong> 1 à 2<br />
semaines pour éclore<br />
– Les nymphes commencent à se<br />
nourrir immédiatement<br />
– Le sta<strong>de</strong> <strong><strong>de</strong>s</strong> nymphes dure <strong>de</strong> 14 à<br />
30 jours<br />
– Le cycle biologique complet est <strong>de</strong> 4<br />
à9 semaines<br />
– Les adultes peuvent survivre, selon<br />
les conditions, <strong>de</strong> 12 à 18 mois ou<br />
plus, sans se nourrir<br />
– Elles peuvent se déplacer si elles<br />
détectent une source d’alimentation<br />
potentielle<br />
©OrkinInc.
Accouplement<br />
Insémination par l’hémocèle<br />
≈ Insémination traumatique
Mâle
Siva-Jothy et Stutt (2003)
Système paragénital<br />
d’une punaise <strong>de</strong> <strong>lit</strong><br />
femelle<br />
es – ectospermalège<br />
ms – mésospermalège<br />
sc – réceptacle séminal<br />
Carayon, 1966
Fig. 2, Insémination traumatique (accouplement) <strong>de</strong> la Cimex lectularius. Les <strong>punaises</strong> <strong>de</strong> <strong>lit</strong> sont<br />
placées sur le dos pour montrer où la femelle est percée par le mâle pendant le transfert du sperme.
Femelle<br />
ectospermalège<br />
Siva-Jothy et Stutt (2001)
Biologie<br />
• Si elles peuvent s’infiltrer, il est possible qu’elles soient là…<br />
• Principalement nocturnes, vivent en groupes, mais PAS en<br />
« communauté »<br />
• Se cachent le jour dans les fissures, les lézar<strong><strong>de</strong>s</strong>, les cadres <strong>de</strong> <strong>lit</strong>s,<br />
<strong>de</strong>rrière les plinthes, les coutures <strong><strong>de</strong>s</strong> matelas, etc.<br />
• Prennent un repas <strong>de</strong> sang en 3 à 15 min, en fonction du sta<strong>de</strong> <strong>de</strong><br />
développement <strong>de</strong> la nymphe<br />
• Nette « préférence » pour les humains mais peuvent s’alimenter sur<br />
d’autres êtres<br />
• Peuvent se déplacer <strong>de</strong> 5 à 20 pi (aller-retour) la nuit pour se nourrir<br />
• Se nourrissent à quelques jours d’intervalle si <strong><strong>de</strong>s</strong> hôtes sont disponibles<br />
• Évacuent souvent une partie <strong>de</strong> la nourriture d’un repas antérieur quand<br />
elles s’alimentent<br />
• O<strong>de</strong>ur particulière <strong>de</strong> moisi doucereux (coriandre); uniquement en cas<br />
d’infestations sérieuses<br />
• Peuvent <strong>de</strong>meurer totalement actives à < 7 o C<br />
[en cas d’acclimatation pendant 4 à 24 heures à < 15 o C]
Longévité (moyenne en jours) <strong><strong>de</strong>s</strong><br />
<strong>punaises</strong> <strong>de</strong> <strong>lit</strong> ayant effectué un repas<br />
(70 à 75 % HR) (Omori, 1941)<br />
Sta<strong>de</strong> 10C 18C 27C 37C<br />
Instar 1 275 114 28 17<br />
Instar 2 399 171 46 30<br />
Instar 3 413 214 71 35<br />
Instar 4 433 235 73 37<br />
Instar 5 485 161 40 33<br />
Femelle 425 277 87 32<br />
Mâle 402 176 43 29
Oeufs
1 er instar
1 er instar
Punaises <strong>de</strong> <strong>lit</strong> – les endroits où<br />
elles se cachent<br />
• M Potter, 2004
Preuve <strong>de</strong> <strong>punaises</strong> <strong>de</strong> <strong>lit</strong><br />
• M Potter, 2004
Endroits où elles se cachent
Excréments/taches <strong>de</strong> sang
Timothy Myles
Oeufs, nymphes, adultes
Alimentation<br />
• Les adultes et les nymphes s’alimentent « en<br />
général » pendant la nuit<br />
• Nymphes : 3 min en moyenne 1 er instar; adultes :<br />
10 à 15 min<br />
• La salive provoque une réaction allergique<br />
• Elles digèrent un repas <strong>de</strong> sang, muent et se<br />
nourrissent encore si un hôte est disponible ou<br />
elles « atten<strong>de</strong>nt » qu’un hôte se présente<br />
• Elles ne restent sur l’hôte que le temps <strong>de</strong> se<br />
nourrir<br />
• « Piqûres » : en général <strong>de</strong>ux ou trois cloques<br />
rapprochées
Alimentation
Migration<br />
• Les <strong>punaises</strong> <strong>de</strong> <strong>lit</strong>s qui ne peuvent se<br />
développer qu’en présence d’hôtes<br />
humains se déplacent principalement d’un<br />
endroit à un autre avec le mobilier,<br />
l’équipement, la <strong>lit</strong>erie, etc., infestés.<br />
• Les <strong>punaises</strong> peuvent également venir<br />
d’autres logements infestés à travers les<br />
tuyauteries, les gouttières, les fenêtres, le<br />
long <strong><strong>de</strong>s</strong> murs, etc.<br />
• Les migrations peuvent intervenir quand un<br />
logement se vi<strong>de</strong> et que leur source<br />
d’alimentation se tarit.
Vecteurs <strong>de</strong> pathogènes?<br />
1) Alimentation strictement à base <strong>de</strong> sang<br />
2) Prennent <strong>de</strong> nombreux repas <strong>de</strong> sang<br />
(jeunes et adultes)<br />
3) Peuvent s’alimenter sur plusieurs hôtes<br />
4) Défécation pendant l’alimentation
Importance médicale<br />
• Naturellement infectée par > 41 pathogènes humains<br />
• Aucune transmission <strong>de</strong> maladie humaine n’a pu être<br />
prouvée<br />
• Plusieurs espèces s’alimentent sur les humains<br />
Punaises <strong>de</strong> <strong>lit</strong> communes et tropicales, <strong>punaises</strong> <strong>de</strong><br />
chauves-souris et <strong><strong>de</strong>s</strong> « oiseaux »<br />
• Les protéines salivaires sont source <strong>de</strong> « sensibi<strong>lit</strong>é »<br />
en cas <strong>de</strong> piqûres répétées par un nombre important<br />
<strong>de</strong> <strong>punaises</strong> <strong>de</strong> <strong>lit</strong><br />
• Stigmate social sérieux « en cas » d’infestation<br />
• Infection secondaire<br />
• Ne figure pas dans la <strong>Public</strong> <strong>Health</strong> Act (loi sur la santé<br />
publique)
Réaction « immédiate »<br />
caractéristique
Réaction secondaire<br />
(> 24 heures)
Autres preuves
Éradication <strong><strong>de</strong>s</strong> <strong>punaises</strong> <strong>de</strong> <strong>lit</strong><br />
• Éradication chimique (exemples canadiens)<br />
– Divers vaporisateurs en aérosols, liqui<strong><strong>de</strong>s</strong> et<br />
poudres sont disponibles<br />
– Perméthrine (Prelu<strong>de</strong>/Dragnet), cyfluthrine<br />
(Tempo), Bendiocarbe (Ficam) et terre <strong>de</strong><br />
diatomées<br />
– Ne pas vaporiser les draps et les matelas avec<br />
<strong><strong>de</strong>s</strong> produits chimiques sauf s’ils sont<br />
homologués ou étiquetés pour cet usage
Éradication <strong><strong>de</strong>s</strong> <strong>punaises</strong> <strong>de</strong> <strong>lit</strong><br />
• Éradication sans produits chimiques (liste non exclusive)<br />
– Pièges englués/Ruban adhésif double-face<br />
– Housses à matelas : Allerzip, Gar<strong>de</strong>x; pieds <strong>de</strong> <strong>lit</strong>s dans <strong><strong>de</strong>s</strong> pièges<br />
– Chauffer les vêtements dans une sécheuse pendant 15 à 20 min; tue à tous<br />
les sta<strong><strong>de</strong>s</strong> (> 120 °F - 48,9 °C)<br />
– Vapeur chau<strong>de</strong> le long <strong><strong>de</strong>s</strong> plinthes, <strong><strong>de</strong>s</strong> tapisseries, etc.<br />
– Passer l’aspirateur souvent en utilisant une forte aspiration<br />
– Utiliser une brosse à récurer le long <strong><strong>de</strong>s</strong> coutures <strong><strong>de</strong>s</strong> matelas<br />
– Chauffer (> 130 °F - 55 °C) (mettre dans une chaufferette, pièces, bâtiments,<br />
etc.)<br />
– Exposer les <strong>punaises</strong> à une température froi<strong>de</strong> en <strong><strong>de</strong>s</strong>sous <strong>de</strong> 32 °F/0 °C<br />
En général Ne donne aucun résultat<br />
• La pério<strong>de</strong> <strong>de</strong> refroidissement doit être maintenue pendant plusieurs jours<br />
(adultes) au-<strong><strong>de</strong>s</strong>sus <strong>de</strong> - 20 °C; plus froid que la plupart <strong><strong>de</strong>s</strong> congélateurs<br />
• Oeufs : ce N’EST PAS une option <strong>de</strong> lutte<br />
• En général, ce N’EST PAS une option <strong>de</strong> lutte efficace et ce n’est pas<br />
recommandé
Co<strong><strong>de</strong>s</strong> <strong>de</strong> couleur<br />
Co<strong>de</strong> <strong>de</strong> couleur<br />
Homologué / Exempté<br />
Soumis / Suivi<br />
Faci<strong>lit</strong>ateur / Préparation<br />
Problèmes / Impossible<br />
Questions suggestions
Mousse, p. ex. le<br />
dodécylsulfate<br />
<strong>de</strong> sodium<br />
(SDS)<br />
Huiles<br />
d-limonène (LMN)<br />
Additifs/Non-chimiques<br />
Gotcha <strong>de</strong><br />
NDP<br />
MotherEarth<br />
ProCitra-<br />
DL<br />
Congélation au<br />
CO2 (COZ) Cryonite<br />
Aci<strong>de</strong> borique<br />
(BOA)<br />
Dispositif <strong>de</strong><br />
surveillance<br />
Autres produits :<br />
chaleur, vapeur,<br />
huiles (menthe<br />
poivrée, citron,<br />
géranium), etc.<br />
Perma Dust<br />
(27023)<br />
NDP Products<br />
Ltd<br />
Whitmire Micro-<br />
Gen (WHM)<br />
Tenu pour<br />
certain<br />
Nightwatch/C<br />
DC 3000 Biosensory<br />
ARLA ai<strong>de</strong> le <strong>de</strong>man<strong>de</strong>ur à<br />
préparer sa soumission<br />
√ - Dossier soumis en cours<br />
d’examen<br />
Application soumise le 17 juillet<br />
2009<br />
Whitmire Micro-<br />
Gen (WHM) √ - Approuvé (18 déc. 2007)<br />
√ - Exempt d’homologation à ce<br />
sta<strong>de</strong>.
Qui ne sont pas à base <strong>de</strong> pyréthroï<strong><strong>de</strong>s</strong><br />
Substance active Produit Titulaire Statut<br />
Fluorure <strong>de</strong><br />
sulfuryle (SFU)<br />
ban<strong><strong>de</strong>s</strong> <strong>de</strong><br />
dichlorvos<br />
(DIC)<br />
propoxur (BAY)<br />
Vikane (US)<br />
ou<br />
Profume<br />
(CDA)<br />
Hercon<br />
Vaportape<br />
II (21222)<br />
KONK 400<br />
Residual<br />
(24858)<br />
Dow AgroSciences<br />
(DWE)<br />
Arber<strong>de</strong>en Road<br />
Company<br />
(ABY)<br />
Air Guard Control<br />
(Canada) Ltd<br />
(AIG)<br />
chlorfénapyr<br />
(BCE) Phantom BASF (BAZ)<br />
bendiocarbe<br />
(BDC)<br />
Régulateurs <strong>de</strong><br />
croissance <strong><strong>de</strong>s</strong><br />
insectes [RCI]<br />
Ficam D<br />
(16080) Bayer (BCZ)<br />
ARLA a entamé <strong><strong>de</strong>s</strong> discussions<br />
avec le titulaire<br />
X - contacts internes et externes<br />
pour déterminer la faisabi<strong>lit</strong>é<br />
X - enquête initiale - autres<br />
<strong>de</strong>man<strong>de</strong>urs (MGK, BCZ,<br />
GAX, + ??)<br />
X - soumission en cours par le<br />
<strong>de</strong>man<strong>de</strong>ur pour inclure les<br />
<strong>punaises</strong> <strong>de</strong> <strong>lit</strong><br />
utilisation sera arrêtée le 31<br />
décembre 2012<br />
Gentrol (epa-<br />
2724-484) Fera l’objet d’une enquête
Pyréthroï<strong><strong>de</strong>s</strong><br />
Substance active Produit Titulaire Statut<br />
lambdacyhalothrine<br />
(CYH)<br />
bifenthrine (BIN -<br />
soumission en<br />
cours)<br />
cyfluthrine (CXF)<br />
cyfluthrine (CXF)<br />
<strong>de</strong>ltaméthrine<br />
(DBR)<br />
d-phénothrine<br />
(PHG)<br />
Demand CS<br />
(27428) Syngenta (SYZ)<br />
Talstar<br />
Profession<br />
al<br />
FMC Corporation<br />
(FMC)<br />
Tempo 20<br />
(25673) Bayer (BCZ)<br />
Tempo 20<br />
(25673) Bayer (BCZ)<br />
Suspend SC,<br />
Delta Dust Bayer (BCZ)<br />
Bedlam (epa-<br />
1021-<br />
1767)<br />
McLaughlin<br />
Gormley King<br />
(MGK)<br />
√ - Soumission (6 oct. 2008) - en<br />
cours d’examen<br />
√ - Dossier soumis en cours<br />
d’examen<br />
Un groupe d’utilisateur veut-il<br />
utiliser cette mousse?<br />
Deman<strong>de</strong> <strong>de</strong> l’Ontario <strong>de</strong><br />
l’appliquer par Actisol / microinjection?<br />
Bayer attend la décision finale<br />
d’ARLA (comme suite à<br />
consultation <strong>de</strong> présoumission)<br />
plusieurs autres produits<br />
canadiens ( ….)
Autres produits en option<br />
Substance active Produit Titulaire Statut<br />
diflubenzuron<br />
(DFB) Dimilin 25 Chemtura (CRE)<br />
Octaborate<br />
disodique<br />
tétrahydraté<br />
(BOC) Bora-Care<br />
Nisus<br />
Corporation<br />
chlorantraniliprole<br />
[rynaxypyr] Dupont (DUZ)<br />
X - un tableau ancien fait état <strong>de</strong><br />
travaux avec le <strong>de</strong>man<strong>de</strong>ur -<br />
vérifier le fichier??<br />
X - Soumission reçue pour les<br />
termites - trop avancé pour<br />
inclure les <strong>punaises</strong> <strong>de</strong> <strong>lit</strong> -<br />
nouvelle soumission<br />
Le <strong>de</strong>man<strong>de</strong>ur est intéressé,<br />
consultation <strong>de</strong> présoumission<br />
en cours
Prévention <strong><strong>de</strong>s</strong> <strong>punaises</strong> <strong>de</strong> <strong>lit</strong><br />
• Être pru<strong>de</strong>nt pour l’achat d’articles d’occasion : <strong>lit</strong>s, <strong>lit</strong>erie,<br />
vêtements, livres, produits électroniques et mobilier out<br />
tout autre article qui puisse contenir <strong><strong>de</strong>s</strong> <strong>punaises</strong> <strong>de</strong> <strong>lit</strong><br />
• Passer l’aspirateur dans les valises à chaque retour <strong>de</strong><br />
vacances (les mettre au congélateur pour ralentir leur<br />
activité puis ensuite dans un sèche-linge chaud)<br />
• Réparer les fissures dans le plâtre et recoller les<br />
tapisseries décollées<br />
• Enlever et détruire les lieux où les animaux sauvages<br />
passent la nuit et les nids d’oiseaux quand c’est possible<br />
(<strong>punaises</strong> <strong>de</strong> chauves-souris)<br />
• Vérifier régulièrement le mobilier, la <strong>lit</strong>erie ou les lieux où<br />
l’on dort<br />
– Pratiquer <strong><strong>de</strong>s</strong> principes sanitaires normaux dans une maison, tels<br />
que nettoyer et passer l’aspirateur régulièrement
Prédateurs naturels<br />
• Réduvidé prédateur<br />
• Fourmi pharaon<br />
• Araignées<br />
• Pseudoscorpions<br />
• Mites<br />
• Cafards (en l’absence d’autre nourriture)
Pourquoi sont-elles difficiles à<br />
éradiquer?<br />
1. Souvent difficiles à détecter lorsqu’elles sont peu<br />
nombreuses.<br />
(petite taille, en général nocturnes, cryptiques et relativement mobiles)<br />
2. Pas <strong>de</strong> substance attractive fiable disponible (à ce<br />
jour).<br />
3. Détectent facilement (et évitent) <strong>de</strong> nombreux produits<br />
chimiques.<br />
4. Adultes peuvent vivre plus d’un an sans se nourrir.<br />
[Nymphes nourries > une fois peuvent vivre > 3 mois sans se nourrir]<br />
5. Résistance aux insectici<strong><strong>de</strong>s</strong> documentée récemment.<br />
6. Sont réintroduites ou se développent facilement.
Difficultés d’une lutte efficace<br />
• Problèmes d’accumulation<br />
• Laverie<br />
• Pas <strong>de</strong> coopération du client en raison du coût,<br />
méfiance vis à vis du spécialiste, manque<br />
d’éducation<br />
• Les pièces ne sont pas correctement préparées<br />
pour le traitement<br />
• Le client embarrassé ne parle à personne d’une<br />
infestation active ou d’une ré-introduction
Statistiques intéressantes…<br />
1. Une société américaine importante <strong>de</strong> lutte<br />
antiparasitaire indiquait que pour la pério<strong>de</strong> <strong>de</strong><br />
sept. 2002 à avril 2006, > 24 %<strong><strong>de</strong>s</strong> 700 hôtels<br />
traités avaient <strong><strong>de</strong>s</strong> infestations actives <strong>de</strong><br />
<strong>punaises</strong> <strong>de</strong> <strong>lit</strong> et . . . .<br />
2. Dans au moins 19,7 % <strong><strong>de</strong>s</strong> cas, au moins une<br />
chambre« chambre secondaire », sur + <strong>de</strong> 440 chambres<br />
infectées infect es « primaires », avaient <strong><strong>de</strong>s</strong> <strong>punaises</strong> <strong>de</strong> <strong>lit</strong><br />
vivantes simultanément (avant tout traitement).<br />
3. Étu<strong>de</strong> <strong>de</strong> 2006 à Vancouver : 80 % <strong><strong>de</strong>s</strong> chambres<br />
d’hôtels simples <strong>de</strong> cette ville avaient <strong><strong>de</strong>s</strong><br />
infestations actives <strong>de</strong> <strong>punaises</strong> <strong>de</strong> <strong>lit</strong>. (Globe &<br />
Mail - juin 2008)
Visites <strong><strong>de</strong>s</strong> clients<br />
• Rencontrez les clients en <strong>de</strong>hors <strong><strong>de</strong>s</strong> zones<br />
infestées<br />
• N’apportez pas <strong>de</strong> sacs, <strong>de</strong> sacs à main, <strong>de</strong><br />
manteaux dans les lieux infestés<br />
• Ne posez pas sur le sol d’articles ou <strong>de</strong> produits<br />
qui peuvent contenir <strong><strong>de</strong>s</strong> <strong>punaises</strong> <strong>de</strong> <strong>lit</strong><br />
• Ne transférez pas <strong><strong>de</strong>s</strong> articles d’un endroit<br />
potentiellement infesté à un autre<br />
• Faites attention aux indications <strong>de</strong> présence <strong>de</strong><br />
<strong>punaises</strong> <strong>de</strong> <strong>lit</strong>
Protection personnelle<br />
• Option : portez <strong><strong>de</strong>s</strong> vêtements et <strong><strong>de</strong>s</strong> chaussures<br />
jetables en tyvek (dans les pièces fortement infestées).<br />
• Option : éclairez fortement les pièces, s’il le faut avec<br />
<strong><strong>de</strong>s</strong> projecteurs pour éviter un contact potentiel.<br />
• Option : inspectez les infestations potentielles <strong>de</strong><br />
<strong>punaises</strong> <strong>de</strong> <strong>lit</strong> uniquement <strong>de</strong> jour. REMARQUE : une<br />
o<strong>de</strong>ur doucereuse est présente en cas d’infestations<br />
importantes (coriandre).<br />
• Autres options… en cas <strong>de</strong> voyage, mettre la valise<br />
dans le congélateur pour tuer les <strong>punaises</strong> adultes.
Prévisions pour l’avenir<br />
• L’expérience a montré à quoi il faut s’attendre <strong><strong>de</strong>s</strong><br />
<strong>punaises</strong> <strong>de</strong> <strong>lit</strong> dans le futur et les prévisions<br />
sont….. très alarmantes!!!<br />
• Actuellement, nous sommes encore dans une<br />
phase <strong>de</strong> croissance et, tant que nous n’aurons pas<br />
atteint un plateau, <strong>de</strong> plus en plus d’endroits seront<br />
infestés.<br />
• Le traitement <strong><strong>de</strong>s</strong> <strong>punaises</strong> <strong>de</strong> <strong>lit</strong> sera limité, tant<br />
que l’industrie <strong><strong>de</strong>s</strong> produits chimiques n’aura pas<br />
mis au point un produit sûr, puissant sur le plan<br />
résiduel avec une étiquette rassurante. Ce ne sera<br />
pas facile compte tenu <strong><strong>de</strong>s</strong> priorités et <strong><strong>de</strong>s</strong> défis<br />
auxquels doit faire face l’industrie et l’ARLA/EPA.
Questions ?
Les trois diapositives suivantes<br />
présentent une information<br />
complémentaire sur les étapes<br />
historiques <strong>de</strong> la lutte contre les<br />
<strong>punaises</strong> <strong>de</strong> <strong>lit</strong>
La lutte contre les <strong>punaises</strong><br />
<strong>de</strong> <strong>lit</strong> dans l’histoire<br />
• 1690 – Les exterminateurs européens (Tiffin and Son of London)<br />
• 1730 - John Southall, publie un traité <strong>de</strong> 44 pages sur les <strong>punaises</strong> <strong>de</strong> <strong>lit</strong>. Le manuel contient <strong><strong>de</strong>s</strong><br />
informations sur les habitu<strong><strong>de</strong>s</strong> <strong><strong>de</strong>s</strong> <strong>punaises</strong> <strong>de</strong> <strong>lit</strong>, la prévention et le contrôle, fondée sur sa<br />
propre expérience<br />
• Southall s’est également fait connaître pour son produit « Nonpareil Liquor » <strong><strong>de</strong>s</strong>tructeur idéal<br />
paraît-il pour la punaise <strong>de</strong> <strong>lit</strong>, dont il aurait obtenu la recette d’un habitant <strong>de</strong> la Jamaïque où il<br />
avait séjourné. La formule a été perdue, mais il pourrait s’agir d’un produit extrait du bois <strong>de</strong><br />
quassier, arbre tropical qui a <strong><strong>de</strong>s</strong> propriétés insectici<strong><strong>de</strong>s</strong> (Busvine 1976)<br />
• Le pire <strong><strong>de</strong>s</strong> conseils pour tuer les <strong>punaises</strong> <strong>de</strong> <strong>lit</strong> a été publié dans la revue The Compleat Vermin-<br />
Killer (1777), suggérant aux lecteurs <strong>de</strong> remplir les fissures du <strong>lit</strong> avec <strong>de</strong> la poudre noire et d’y<br />
mettre le feu…..<br />
• Années 1800. Comme indiqué précé<strong>de</strong>mment, les <strong>punaises</strong> <strong>de</strong> <strong>lit</strong> se sont développées en<br />
Amérique du Nord avec l’arrivée <strong><strong>de</strong>s</strong> pionniers européens. Comme moyen dissuasif, les <strong>lit</strong>s<br />
étaient souvent fait en bois <strong>de</strong> sassafras et les fissures aspergées d’eau, d’arsenic et <strong>de</strong> soufre.<br />
Le répit n’était que temporaire. Allez en prison aujourd’hui…<br />
• Au milieu <strong><strong>de</strong>s</strong> années 1800, les <strong>punaises</strong> <strong>de</strong> <strong>lit</strong> était concentrés surtout dans les endroits pauvres,<br />
surpeuplés, avec <strong><strong>de</strong>s</strong> normes <strong>de</strong> propreté limitées. Les familles aisées avec <strong>de</strong> nombreux<br />
employés ont démontré que les <strong>punaises</strong> <strong>de</strong> <strong>lit</strong> pouvaient être éradiquées grâce à un nettoyage<br />
vigoureux, surtout <strong>de</strong> <strong>lit</strong>. Le lavage <strong>de</strong> la <strong>lit</strong>erie, le démontage <strong>de</strong> <strong>lit</strong> et le rinçage <strong><strong>de</strong>s</strong> lattes, <strong><strong>de</strong>s</strong><br />
sommiers et <strong><strong>de</strong>s</strong> fissures à l’eau bouillante ou avec <strong>de</strong> la graisse <strong>de</strong> porc salé ou <strong>de</strong> lard ont<br />
prouvé leur efficacité (USDA Report of the Commissioner of Agriculture, 1875)<br />
• Années 1900. Les <strong>punaises</strong> <strong>de</strong> <strong>lit</strong> ont connu une recru<strong><strong>de</strong>s</strong>cence au début <strong><strong>de</strong>s</strong> années 1900,<br />
quand le chauffage central s’est développé dans les immeubles. À la fin du siècle, les radiateurs<br />
en fonte diffusaient <strong>de</strong> l’air chaud dans chaque pièce <strong>de</strong> la maison, processus faci<strong>lit</strong>é dans les<br />
années <strong>de</strong> 1930 avec l’électricité, les ventilateurs et le chauffage à air pulsé. Cela a permis aux<br />
<strong>punaises</strong> <strong>de</strong> se développer toute l’année, alors qu’auparavant le peuplement était surtout<br />
saisonnier, avec une augmentation à la saison chau<strong>de</strong>
La lutte contre les <strong>punaises</strong><br />
<strong>de</strong> <strong>lit</strong> dans l’histoire<br />
• Au cours <strong><strong>de</strong>s</strong> années 30 et 40, les <strong>punaises</strong> sont <strong>de</strong>venues un problème pour toutes les<br />
communautés, au même titre que les rats et les moustiques. L’infestation était<br />
importante dans les quartiers pauvres, surpeuplés, mais les quartiers riches<br />
connaissaient aussi le problème<br />
• Pendant la guerre, les <strong>punaises</strong> <strong>de</strong> <strong>lit</strong> infestaient la <strong>lit</strong>erie dans <strong>de</strong> nombreux abris publics<br />
contre les raids aériens. Elles se sont aussi développées dans les casernes et les<br />
tranchées sur le front <strong>de</strong> bataille et répandues dans les ceintures, les sacs à dos, les<br />
cantines et les casques. Un rapport <strong>de</strong> la première guerre mondiale cite : « Pendant la<br />
campagne dans l’Est africain les <strong>punaises</strong> avaient envahi la doublure <strong>de</strong> liège <strong>de</strong> la<br />
visière <strong><strong>de</strong>s</strong> casques <strong><strong>de</strong>s</strong> soldats. Comme les casques étaient empilés la nuit, il ont tous<br />
été rapi<strong>de</strong>ment infestés et les soldats se plaignaient qu’elles attaquaient leur tête. »<br />
(Medical Entomology, 1932).<br />
• Les <strong>punaises</strong> <strong>de</strong> <strong>lit</strong>, envahissaient également les navires <strong>de</strong> guerre et les coins et recoins<br />
<strong><strong>de</strong>s</strong> sous-marins. Outre les endroits habituels, les <strong>punaises</strong> <strong>de</strong> <strong>lit</strong> se trouvaient il y a<br />
plusieurs années dans les blanchisseries, les vestiaires, les usines et les ateliers <strong>de</strong><br />
rembourrage <strong>de</strong> meubles. Les salles <strong>de</strong> cinéma ont eu <strong><strong>de</strong>s</strong> problèmes importants et ont<br />
dû remplacer <strong><strong>de</strong>s</strong> rangées entières <strong>de</strong> sièges. Les vestiaires et les armoires dans les<br />
écoles étaient communément infestés et c’est encore le cas <strong>de</strong> nos jours<br />
• L’épidémie <strong>de</strong> <strong>punaises</strong> <strong>de</strong> <strong>lit</strong> pendant la première moitié du 20 e siècle a généré <strong>de</strong><br />
nombreux projets <strong>de</strong> recherche dans les universités et les agences gouvernementales.<br />
Des étu<strong><strong>de</strong>s</strong> ont été effectuées sur la biologie <strong><strong>de</strong>s</strong> <strong>punaises</strong> <strong>de</strong> <strong>lit</strong> et leurs habitu<strong><strong>de</strong>s</strong>, le<br />
risque <strong>de</strong> transmission <strong>de</strong> maladies et leur traitement. Une gran<strong>de</strong> partie <strong><strong>de</strong>s</strong><br />
connaissances actuelles est issue <strong><strong>de</strong>s</strong> étu<strong><strong>de</strong>s</strong> effectuées au cours <strong>de</strong> cette pério<strong>de</strong><br />
(1900-1950). En particulier, aucune solution simple n’a été trouvée en <strong>de</strong>hors d’une<br />
« surveillance éternelle »(C. L. Marlatt, USDA publication, 1916)
Autres luttes contre les <strong>punaises</strong><br />
<strong>de</strong> <strong>lit</strong> dans l’histoire<br />
• Au cours <strong><strong>de</strong>s</strong> années 1800 et au début <strong><strong>de</strong>s</strong> années 1900 on utilisait <strong><strong>de</strong>s</strong> préparations faites par le<br />
pharmacien à base d’arsenic et <strong>de</strong> mercure. Les poisons étaient mélangés à <strong>de</strong> l’eau, <strong>de</strong> l’alcool ou<br />
<strong>de</strong> l’essence <strong>de</strong> térébenthine et appliqués avec une brosse, une plume, une seringue, un compte<br />
goutte ou <strong>de</strong> l’huile quand <strong><strong>de</strong>s</strong> <strong>punaises</strong> <strong>de</strong> <strong>lit</strong> étaient décelées. Le chlorure <strong>de</strong> mercure, plus connu<br />
comme sublimé corrosif ou « poison à <strong>punaises</strong> <strong>de</strong> <strong>lit</strong> », était un remè<strong>de</strong> courant utilisé par les<br />
exterminateurs et les occupants. Une façon <strong>de</strong> l’appliquer consistait à le battre avec du blanc d’œuf et<br />
<strong>de</strong> l’étaler avec une plume (Good Housekeeping, 1888). Malheureusement, le Poison <strong><strong>de</strong>s</strong> <strong>punaises</strong><br />
<strong>de</strong> <strong>lit</strong> tuait également <strong><strong>de</strong>s</strong> personnes, par acci<strong>de</strong>nt ou volontairement<br />
• Au milieu <strong><strong>de</strong>s</strong> années 1800 on utilisait le pyrèthre, préparé à partir <strong>de</strong> fleurs <strong>de</strong> chrysanthèmes<br />
séchées; d’autres composés étaient utilisés, comme la roténone, le phénol, le crésol, le naphtalène et<br />
le Lethane 384, un thiocyanate organique, connu pour agir sur les œufs <strong><strong>de</strong>s</strong> <strong>punaises</strong> <strong>de</strong> <strong>lit</strong><br />
• Jusqu’au milieu <strong><strong>de</strong>s</strong> années 1940, la térébenthine, l’essence, le kérosène, le benzène et l’alcool (un<br />
ingrédient du Sterifab)<br />
• Fumigants : à l’origine, la fumigation <strong><strong>de</strong>s</strong> <strong>punaises</strong> <strong>de</strong> <strong>lit</strong> consistait souvent à brûler du soufre<br />
(métho<strong>de</strong> « feu et soufre »)<br />
• La fumigation par excellence pendant la première moitié du 20 e siècle était le gaz d’aci<strong>de</strong><br />
cyanhydrique (cyanure). La fumigation au cyanure était efficace, mais onéreuse et bien plus<br />
dangereuse que les métho<strong><strong>de</strong>s</strong> précités. Comme pour les fumigations <strong>de</strong> nos jours, tout le bâtiment<br />
<strong>de</strong>vait être évacué, ce qui n’est pas toujours nécessaire lorsqu’on brûle du soufre<br />
• Une préparation à base d’huile et <strong>de</strong> 5 % <strong>de</strong> DDT (dichlorodiphényltrichloroéthane) en pulvérisation<br />
ou une poudre à 10 % était si efficace que toutes les <strong>punaises</strong> <strong>de</strong> <strong>lit</strong> d’une pièce pouvaient être<br />
éliminées uniquement en traitant le <strong>lit</strong>, dans la mesure où la punaise doit monter sur le <strong>lit</strong> pour se<br />
nourrir. Résistance et autres problèmes….<br />
• Pendant les années 50 et 70 le contrôle <strong><strong>de</strong>s</strong> <strong>punaises</strong> <strong>de</strong> <strong>lit</strong> pour les infestations occasionnelles<br />
utilisait le diazinon (quand les <strong>punaises</strong> <strong>de</strong> <strong>lit</strong> sont <strong>de</strong>venues résistantes au malathion), le lindane, le<br />
chlordane et le dichlorvos (DIC). Les matelas étaient pulvérisés et aérés dans le cadre du traitement<br />
global.<br />
• De nos jours…ce sera pour la prochaine fois…