Brochure éditée à l'occasion du 50ème anniversaire - Echanges ...

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Franco-Allemandes
Chronique
d’un demi-siècle
d’échanges
Cinquantenaire
des Echanges
Franco-Allemands
“Numéro spécial 50 e anniversaire” • mars 2008 • 0308 G 87838 - ISSN 0181487 - 5 euros

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Cinquantenaire des Echanges Franco-Allemands
LE SENS DE CETTE BROCHURE
Cette brochure rend compte des 50 années d’activité des EFA,
en lien étroit avec l’histoire des 50 ans de relations franco-allemandes,
au fil d’événements majeurs – la guerre froide, le
Traité de l’Elysée, la reconnaissance de la RDA, la chute du
Mur et l’unification…- mais aussi d’actions sur le terrain pour
le rapprochement entre les cultures, les sociétés, les hommes
et leurs organisations.
Au rappel de nos objectifs, inchangés dans le temps, succède
l’énumération - en quatre grandes étapes - des dates marquantes
et des faits qui ont jalonné et marqué la vie de notre association.
Des chapitres spéciaux sont consacrés à notre Journal “Rencontres
Franco-Allemandes”, à nos actions de défense de la
langue allemande et de son enseignement dans nos écoles,
ainsi qu’aux remarquables activités du Comité national et de
nos comités locaux et départementaux.
Notre action passée est riche d’enseignements. L’ambition de
cette brochure est de donner à nos adhérents actuels et futurs,
ainsi qu’à tous ceux pour qui l’Allemagne représente un centre
d’intérêt, les sources auxquelles puiser afin de conforter
leurs convictions et de nourrir leur esprit d’initiative.
50 ans de succès, mais aussi de difficultés toujours surmontées,
constituent une promesse d’avenir et une assurance pour
la solidité de notre association.

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parcours de notre Association : p.4
1958 / 1973 - Les années pionnières :
Dépasser la fracture Est / Ouest : p.6
1974 / 1989 - France-RDA :
Consolider l’ouverture : p.10
1990 / 1996 - L’après-Mur :
Construire une nouvelle dynamique : p.16
1997 / 2008 - La plénitude de l’action :
un large panorama d’initiatives : p.20
Défense active de la langue et de la culture :
l’enseignement de l’allemand : p.24
Notre courroie de transmission : le journal
« Rencontres Franco-Allemandes » : p.26
10 ans d’actions en photos : p.28
Nos actions : le Comité national
et les Comités locaux : p.31
Renseignements : p.32
sommaireLe
Le Président fondateur
Albert Châtelet (1958 à 1960).
Doyen honoraire de la Faculté des Sciences
de Paris.
Les Présidents délégués
Henri Laugier (1960 à 1963).
Professeur Honoraire à la Sorbonne.
André Hauriou (1963 à 1970).
Professeur Honoraire à l’Université de Paris I.
Louis Périllier (1970 à 1979).
Ancien Préfet, Conseiller-Maître à la Cour
des Comptes.
Georges Castellan (1980 à 1990).
Professeur à l’Université Paris III, Directeur
du Centre d’Etude de l’Europe centrale
à l’INALCO.
Laure Perrin (1991 à 2006).
Magistrat honoraire.
Nicole Bary (2007)
Traductrice, éditrice, directrice des Amis
du Roi des Aulnes.
Les Secrétaires généraux
Roland Lenoir (1958 à 1978).
Gabriel Duc (1978 à 1987).
François Rivière (1988 à 1996).
Gérard Renault (1997 à aujourd’hui).
3

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Cinquantenaire des Echanges Franco-Allemands
Le parcours de
Depuis 1958 notre objectif n’a
jamais varié : établir des contacts,
des échanges et des relations
d’amitié avec tous nos
voisins allemands, à l’Est
comme à l’Ouest, d’où notre
effort particulier pour faciliter le dépassement
de la frontière politique entre l’Est et l’Ouest.
Refusant la logique de la guerre froide, notre
association s’est donnée pour tâche de faire
connaître les structures politiques, la culture
et la vie quotidienne de ces autres Allemands
tant ignorés de ce côté du Mur.
C’est cette priorité au lendemain de la reconnaissance
par la France de la République Démocratique
Allemande, en février 1973,
qu’entendait affirmer la transformation des
Échanges Franco-Allemands en France-RDA
en juin de la même année.
Parmi ceux qui ont activement contribué à ce
travail d’ouverture, citons plus particulièrement
les noms de nos présidents-délégués :
Messieurs Le Doyen Châtelet, Henri Laugier,

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s de notre association
André Hauriou, Louis Périllier, Georges Castellan,
le patronage de Maurice Schumann,
de tant d’autres encore et - aujourd’hui – de
Madame Nicole Bary.
Nos adhérents, tantôt particulièrement intéressés
par l’expérience politique et sociale de
l’autre Allemagne, tantôt sans étiquette, ni
engagement politique, parfois très loin du
Parti communiste français, ont tissé de nombreux
liens personnels avec des Allemands de
l’Est. Ceux-ci ont facilité à maintes reprises
l’expression de nos désaccords avec la face
obscure du régime de la RDA.
Après la chute du Mur et l’unification, il ne
restait plus qu’une Allemagne, mais les Allemands
étaient toujours là et tout naturellement
France-RDA est redevenue : Échanges
Franco-Allemands.
Les mutations sociales et politiques de nos
deux sociétés durant les années 90 ont produit
leur impact sur notre association. Aux
premières défections de ceux qui considéraient
que la disparition d’un État socialiste
Après la chute du Mur et
l’unification, il ne restait plus
qu’une Allemagne, mais
les Allemands étaient toujours là
et tout naturellement
France-RDA est redevenue :
Échanges Franco-Allemands.
allemand devait entraîner celle de notre Association
se sont ajoutées les difficultés devenues
désormais le lot de toute vie
associative : difficulté à recruter des jeunes
préoccupés par la recherche de l’emploi,
étroite dépendance d’un bénévolat qui, lui,
ne rajeunit pas, baisse du nombre d’adhérents
et étiage des cotisations dans un monde
de plus en plus dur…
Mais cela n’a pas entamé la ferveur de notre
vocation franco-allemande, ni la persévérance
de nos adhérents convaincus du devoir qui
s’imposait à eux de développer l’amitié entre
les peuples, afin de mieux se connaître et
d’assurer une paix durable.
Plus que jamais, indépendants de tout parti
politique, de tout gouvernement et de toute
organisation extérieure, notre priorité est le
dialogue entre les deux sociétés civiles sur les
grandes questions de société et de culture qui
nous unissent.
Nous sommes forts de nos Comités locaux et
départementaux qui - à leur manière et malgré
des moyens parfois limités - contribuent à
faire l’Europe : rencontres de jeunes, de femmes,
de villes jumelées, manifestations de défense
de la langue allemande conjointement
avec d’autres associations, conférences, présentations
de livres, interviews, cinéma, fêtes
franco-allemandes, rendez-vous d’échanges
franco-allemands...
En ce 50 e anniversaire, l’association des
« Echanges Franco-Allemands », ouverte à
tous ceux qui s’intéressent à
l’Allemagne contemporaine,
se veut résolument tournée
vers l’avenir.
Gérard Renault,
Secrétaire général des
Echanges Franco-Allemands
5

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Cinquantenaire des Echanges Franco-Allemands
1958/1974
Les années pionnières :
dépasser la fracture Est /Ouest
Extrait des statuts
du 22 avril 1958
« L’Association a pour objet : d’encourager,
développer et coordonner les échanges culturels
entre la France et l’Allemagne par ses propres
moyens et en liaison avec les organismes
officiels. À cet effet, organiser et aider à organiser
toutes conférences, réceptions, manifestations
théâtrales, musicales, projections de
films et de diapos, émissions de radio et de
télévision, voyages, expositions, édition de
bulletin, brochures, livres et plus généralement
toutes manifestations culturelles ou artistiques
».
Les premiers adhérents des EFA
La création des Echanges-Franco-Allemands
répondait certainement à une attente et comblait
un vide. En attestent le nombre et la
qualité des adhérents : députés, anciens mi-
nistres, ecclésiastiques, universitaires, etc., qui
donnèrent immédiatement leur adhésion (1).
15 mai 1960 : La première
Assemblée Générale
Dès sa première Assemblée Générale (15 mai
1960), les EFA précisaient qu’ils s’efforceraient
d’équilibrer le dialogue franco-allemand
en développant les échanges avec la
République démocratique allemande dans
tous les domaines, en faisant connaître la
RDA à un public toujours plus large. La reconnaissance
diplomatique de la RDA par la
France faisait déjà partie de nos souhaits (2).
25-26 novembre 1961 :
« Les problèmes Allemands »
La construction du Mur offrait une première
grande occasion pour organiser les débats au-

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tour des « problèmesallemands
» : les
25 et 26 novembre
1961,
un colloque sur
les problèmes
de Berlin réunissait
à Paris 260
personnalités de
toutes tendances
politiques.
En conclusion, les participants décidèrent de
soumettre leurs résolutions finales à « l’examen
d’un colloque international qui contribuera
à ouvrir le chemin de la négociation ».
Ce colloque international
se tint à
Bruxelles les 10 et 12
mai 1963. Paris avait
refusé d’accueillir les
délégués de la RDA.
Mais, le « Bureau de
circulation interallié
de Berlin-Ouest »
ayant refusé de leur
délivrer les docu-
Le doyen Chatelet
ments provisoires
nécessaires, ils ne purent pas davantage se
rendre en Belgique.
22 janvier 1963 :
Traité de l’Elysée
Après le rapprochement franco-allemand
scellé par le Traité de l’Élysée du 22 janvier
1963, le gouvernement français n’encouragea
guère la prise de contact avec la RDA.
Ainsi n’y avait-il aucun professeur d’université
délégué aux cérémonies du 150 e anniversaire
de la fondation de l’Université
Humboldt. Quant aux municipalités désireuses
de se jumeler avec des villes de RDA,
on les en décourageait par trop d’avis défavorables.
(3).
Le développement et l’activité
des EFA
Malgré ce contexte peu propice, les EFA ont
su développer les premières relations entre la
France et la RDA, sans doute avec l’accord tacite
d’une opinion
publique plus ouverte
que la politique
officielle, y
compris dans les
milieux gaullistes.
En effet, comme le
notait Henri Laugier
en 1963, dans
« Combat », l’opinion
publique ac-
Henri Laugier
ceptait mal « cette forme particulière et
prioritaire de rapprochement franco-allemand
qui se manifeste par des défilés militaires
de troupes allemandes et françaises
sous l’autorité de chefs militaires allemands
et français » (4).
Séjours et délégations en RDA
Selon une étude, les EFA avaient, en 1972,
envoyé en RDA 2037 enfants, 1906 jeunes,
7

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Cinquantenaire des Echanges Franco-Allemands
organisé 311 délégations comprenant 2554
participants et réalisé 935 voyages touristiques.
En 1970, trois délégations de parlementaires
(6 sénateurs, 5 députés représentant
tous les partis, gaullistes inclus, avaient visité
la RDA) (5).
1966 : « Allemagne, actualité
et perspectives »
Les 29 et 30 octobre 1966, les EFA organisent
deux journées d’étude «Allemagne, actualité
et perspectives » ouvertes par Alfred
Grosser et Georges Castellan,
présentant respectivement la
RFA et la RDA. Plus de 600 personnalités
(professeurs d’allemand,
hommes politiques,
anciens ministres, députés, sénateurs,
maires, etc.) participèrent
à cette manifestation riche
en débats animés (6). Ces journées
coïncidaient avec la crise du
cabinet Erhard et l’arrivée de la
coalition CDU-SPD, dans laquelle Willy Brandt
occupait le poste de ministre des Affaires étran-
136 170 signature sous la pétition nationale pour la reconnaissance de la RDA
Aisne 6592
Alpes (basses) 135
Alpes-Maritimes 272
Ardennes 4191
Bouches-du-Rhône 1915
Calvados 240
Eure 139
Eure-et-Loir 80
Gironde 283
Ille-et-Vilaine 81
Indre-et-Loire 529
Isère 820
Loire 181
Loire-Atlantique 360
Marne 1510
Haute-Marne 300
Meurthe-et-Moselle 8222
Moselle 982
Nord 12751
Oise 800
Pas-de-Calais 23171
Puy-de-Dôme 85
Bas-Rhin 199
Rhône 7808
Paris 26329
Seine-Maritime 15200
Seine-et-Marne 1612
Somme 510
Vaucluse 247
Vosges 170
Belfort (Territoire) 57
Seine-Saint-Denis 2234
Val-de-Marne 3350
Comité national EFA 4836
Comité national Mouvement
de la paix 10 000
gères. Au cours des années suivantes,
le travail des EFA allait se
trouver facilité par la détente et la
« coexistence pacifique » qui
s’instaurèrent entre les deux
blocs.
L’association
Allemagne-France
en RDA
Depuis 1962, les EFA disposaient d’un partenaire
à Berlin-Est, l’association « Allemagne-
France en RDA ». Elle sera présidée plus tard
par Franz Dahlem, né en Lorraine, parlant
parfaitement le français, émigré en France et
livré par Vichy à la Gestapo.
1968 : L’intervention militaire
en Tchécoslovaquie
La participation de la RDA suscita la « profonde
émotion » unanime de la présidence
des EFA. Dans un communiqué transmis immédiatement
à la presse, on pouvait lire : « la
Présidence réprouve et déplore une action qui
risque d’avoir des répercussions sur le courant
d’intérêt et le crédit croissant dont la Répu-

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Délégation de parlementaires français
à Dresde en 1961
blique démocratique allemande bénéficie
dans l’opinion de notre pays » (7).
1967-1973 : Campagne pour la
reconnaissance de la RDA
En 1967, les EFA avaient rejoint un comité international
- créé à l’initiative d’un député
suédois - pour la reconnaissance de la RDA.
Dès lors, la campagne pour l’établissement de
relations diplomatiques normales entre Paris
et Berlin-Est va se trouver au centre des activités
des EFA.
En janvier 1970, les EFA lancèrent une pétition
nationale qui recueillit 250 000 signatures
en deux ans. Les efforts des EFA pour la
reconnaissance de la RDA étaient relayés et
amplifiés par les initiatives des milieux économiques,
des milieux sportifs et par des groupes
d’étude France-RDA qui s’étaient créés à
l’Assemblée nationale et au Sénat.
Le 9 février 1973, la France établit des relations
diplomatiques avec la RDA.
(1) Numéro 1 (novembre 1959) du bulletin de l’Association,
“Rencontres Franco-Allemandes”, dans lequel figure
une première liste d’adhérents.
(2) Georges Castellan, René Lenoir : France.
République Démocratique Allemande. 30 ans de relations.
PUF, 1978, p. 37.
(3) Georges Castellan, René Lenoir : France. République
Démocratique Allemande. 30 ans de relations.
PUF, 1978, pp. 57, 67,68.
(4) Henri Laugier, ex-secrétaire général adjoint de l’ONU
et président des EFA, dans un article paru dans le journal
Combat du 09/01/1963.
(5) Georges Castellan, René Lenoir : France. République
Démocratique Allemande. 30 ans de relations. PUF,
1978, pp. 85 et 86.
(6) « Allemagne, actualité et perspectives ». PUF 1967.
Préface d’André Hauriou. L’ouvrage publie les débats
et les exposés ainsi que la liste des personnalités
qui ont approuvé la tenue de ces journées.
(7) Georges Castellan, René Lenoir : France.
République Démocratique Allemande.
30 ans de relations. PUF, 1978, p. 108.
1964
9

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Cinquantenaire des Echanges Franco-Allemands
1974/1989
France-RDA :
consolider l’ouverture
13 mai 1973 : Congrès
extraordinaire des EFA
Réuni à Paris, il transforme le nom de l’association
en « France-RDA, l’association française
pour le développement des échanges et
de la coopération entre la France et la République
démocratique allemande ». En conclu-
Signature d’un protocole. 1981
Alfred Grosser, André Hauriou, Roland Lenoir. 1973
sion du congrès, le président, Louis Perillier,
ancien député radical, reprend la phrase d’un
des intervenants, qui fixait à l’association l’objectif
suivant : « passer de la reconnaissance à
la connaissance(…) faire connaître aux Français
la RDA sous tous ses aspects » (1).
29 mai 1958 : Dépôt des statuts
de France-RDA
Les objectifs généraux de l’Association ne
changent pas. Le nouveau libellé de 1973 le
rappelle clairement : « France-RDA, s’assigne
également de défendre le patrimoine intellectuel,
moral et historique que représente
le titre « Échanges Franco-Allemands » sous
lequel elle a développé son activité pendant
ses premières années » (1).

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17 et 18 novembre 1973 :
Assises nationales
À l’hôtel Lutétia, du côté français, tous les partis
politiques, des communistes aux gaullistes
(UDR) étaient représentés et c’est Edgar
Faure, ancien président du conseil des ministres
et à cette époque, président de
l’Assemblée nationale, qui se félicita de voir
« le droit mis en harmonie avec les réalités ».
La délégation de la
RDA est présidée
par Albert Norden,
membre du bureau
politique du
SED et comprend
entre autres Heinz
Ernst Schotz,
Georges Castellan,
Jacques Denis, Berlin 1977.
Volker Braun, écrivain. 1979
Neu- krantz, secrétaire
du FDGB, et
Konrad Wolf, cinéaste,
président
de l’Académie des
Beaux-Arts.
La direction de
France-RDA avait
créé au cours des
Assises sept commissions (Éducation, Beaux-
Arts, Sports, Santé, Jumelages, Syndicats,
Economique). Le président de France-RDA,
Carte d’adhérent 1987
Louis Périllier, regretta publiquement « que
les habitants de la RDA ne disposent pas de
toutes les facilités de circulation pour se rendre
chez nous » et demanda aux autorités estallemandes
« de faire un effort » en vue
d’améliorer les « possibilités de voyages » des
citoyens de la RDA (2).
La question de la citoyenneté
RDA
La reconnaissance de la RDA par la France avait
fait naître l’espoir que la coopération allait rapidement
se développer dans plusieurs domaines.
Il n’en fut rien. L’échange d’ambassadeurs
n’eut lieu qu’un an plus tard. Contrairement à
la Grande Bretagne, le gouvernement français
ne signa pas la convention consulaire qui aurait
reconnu la « citoyenneté RDA ».
Les nombreuses démarches de France-RDA auprès
du ministre français des Affaires étrangères
n’y firent rien. Jean François-Poncet,
ministre des Affaire étrangères, dans une lettre
à l’Association, explique que la France n’est pas
disposée à signer une « convention consulaire
», mais affirme « qu’il n’y a pas refus (de
sa part) de reconnaître la nationalité RDA » (3).
1975 : La conférence d’Helsinki
et ses suites
L’accord d’Helsinki en août 1975 prévoyait
expressément la coopération entre États signataires.
On aurait pu en attendre une accé-
11

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Cinquantenaire des Echanges Franco-Allemands
De gauche à droite : messieurs Lerche, Heyne, Péridier, Schramm, Périllier, Lenoir, Castellan, Duhamel et Denis.
Assises Hôtel Lutétia. Paris, 1973
lération du développement des relations entre
la France et la RDA.
En 1976, trois ans après la reconnaissance, le
ministre des Affaires étrangères de RDA,
Oskar Fischer, fut invité à Paris pour la première
fois. Le Monde notait le « retard sur
l’histoire » du gouvernement français et se
demandait « si Paris ne poussait pas à l’excès
le souci de ménager Bonn » (4).
Heureusement, pendant ce temps, le groupe
d’amitié France-RDA, présidé par Roger Fossé,
député UDR de Seine-Maritime, et regroupant
une soixantaine de députés appartenant à différentes
familles politiques, entretenait et dé-
veloppait les contacts avec ses homologues de
la Chambre du Peuple. Par ailleurs, les contacts
entre universités et universitaires, les thèses,
maîtrises, ouvrages sur la RDA s’étaient multipliés.
26 et 27 avril 1975 :
7 e congrès de France-RDA
Le constat du retard pris par la France dans ses
relations avec la RDA poussa à la résolution
de l’association de « tout mettre en œuvre
pour que la France établisse avec la RDA des
rapports analogues à ceux qu’elle entretient
avec d’autres pays socialistes ». Le Monde notait
la maigreur des accords avec la RDA :
« alors que la France a joué un rôle de pionnier
dans le rapprochement entre l’Occident
et les démocraties populaires avec lesquelles
elle entretient des relations « exemplaires »
(4). Cela dit, l’attitude de la RDA ne facilitait
pas le développement des relations entre les
deux pays.
24 novembre 1976 :
L’affaire Wolf Biermann
Dans un communiqué de la présidence du 24
novembre 1976, France-RDA condamna nettement
l’attitude de la RDA et se faisait « l’interprète
de l’émotion exprimée par de
nombreux adhérents pour déplorer la décision
de déchéance de la citoyenneté de la République
démocratique allemande qui frappe le
poète-chansonnier Wolf Biermann. Elle souhaite
que soit levée une mesure qui risque de
ternir l’image de la RDA dans notre pays » (5).
Juin 1977 : Rencontre de Berlin
Les partenaires allemands de France-RDA organisèrent
à Berlin une réplique des « Assi-

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ses » de Paris en 1973. De nombreuses personnalités
françaises - parmi eux Edgar Faure,
le général Binoche, le vice-amiral Antoine
Sanguinetti, Pierre-Luc Séguillon, rédacteur
en chef de Témoignage Chrétien, André Allamy,
secrétaire de la CGT - y confrontèrent
leurs points de vue avec ceux de leurs hôtes.
À l’ordre du jour : la limitation des armements
et l’utilisation de l’arme nucléaire, ainsi
que la question de la liberté d’expression et
de circulation pour les citoyens de RDA, la
coopération économique. Divergences et
convergences n’ont pas manqué d’animer des
débats parfois vifs (6).
L’organisation de l’Association
Partout en France, la formation de comités
d’amitié amplifiait l’action de France-RDA. En
1968, l’association comptait environ 10 000
adhérents, 12 600 en 1971. Certains comités
locaux, départementaux étaient assez puissants
pour organiser des congrès régionaux rassemblant
jusqu’à 200 délégués, des rencontres
amplement relayées par les médias (presse et
radio). La reconnaissance de la RDA favorisa la
création de nouveaux comités locaux.
En 1978, l’association comptait 16 000 membres
faisant de France-RDA une des plus grandes associations
de ce type en France.
Les jumelages
Sous l’impulsion de ces comités locaux, nombre
de municipalités se jumelèrent avec des
villes de RDA. De nombreuses équipes sportives,
beaucoup de jeunes et de moins jeunes
eurent ainsi l’occasion de se rendre en RDA.
La reconnaissance de la RDA amplifia le phénomène,
mais les municipalités françaises ont
souvent déploré que la RDA ne facilitât pas
la venue en France de jeunes Allemands,
même si les conventions signées entre villes
conduisaient à la réciprocité.
30e anniversaire de la RDA. Paris, 1979
Gabriel Duc (au centre)
Expositions, échanges culturels
et artistiques
À l’initiative des Comités, des expositions (en
partie itinérantes dans toute la France) ont permis
d’améliorer la connaissance de l’autre Allemagne
: dessins d’enfants, photographies,
œuvres de peintres et de graphistes, expositions
sur divers aspects de la vie à l’Est. A l’occasion
du trentième anniversaire de la RDA,
une exposition à Montreuil-sous-Bois (93) accueillit
22 000 visiteurs, dont beaucoup d’écoliers.
L’exposition des tableaux de Max Lingner,
émigré en France, fut montrée dans toute la
France. Les comités locaux de l’association ont
également invité de nombreux groupes folkloriques,
chanteurs, danseurs et musiciens.
13

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Cinquantenaire des Echanges Franco-Allemands
Enseignants français en RDA. Pâques, 1978
L’enseignement
Les résultats les plus remarquables de France-
RDA furent obtenus dans le domaine de
l’éducation.
De plus en plus de professeurs d’allemand acceptaient
mal que l’un des deux États allemands
fût pratiquement exclu des programmes
et que les ministères français aient
entravé des années durant les relations avec
leurs collègues est-allemands.
En 1973, les EFA étaient intervenus auprès du
ministère des Affaires étrangères et venaient
d’obtenir que les universités françaises aient
la possibilité de demander qu’un lecteur originaire
de la RDA leur soit affecté (5 ou 6),
tandis que les germanistes français (4 ou 5)
puissent bénéficier d’ordres de mission pour
se rendre en RDA (7).
Les bourses
France-RDA obtint très tôt des ministères de
la RDA l’attribution d’une trentaine de bourses
de perfectionnement à l’allemand à des
étudiants français pour un séjour d’un an en
RDA. S’y ajoutèrent par la suite des bourses
de 15 jours ou d’un mois à des chercheurs.
Les universités françaises proposaient des candidats
et une commission de germanistes de
France-RDA sélectionnait les bénéficiaires. Le
système a fonctionné de 1969 jusqu’à la
chute du Mur en 1989 (8).
L’intensification des relations
culturelles
A partir de 1984, des accords entre les universités,
Lille-Halle, Lyon II-Leipzig, Besançon-
Greifswald, Paris VIII-Université Humboldt à
Berlin, ont permis le développement des
échanges d’étudiants et de professeurs.
Les années 1980
Les deux pays entretiennent désormais des relations
officielles qui se substituent aux rapports
« privés » que l’association entretenait
avec sa partenaire est-allemande et divers ministères
de RDA.
Dorénavant, les manifestations culturelles auront
lieu dans le Centre culturel de la RDA
qui ouvre ses portes au coeur de Paris (boulevard
Saint-Germain). S’y succèderont les expositions
culturelles et les conférenciers
invités par des universités (Lille, Lyon, Nantes
ou Bordeaux).
Les activités de France-RDA semblent donc se
réduire sensiblement. De plus, la disparition
de comités locaux et des jumelages après la
non-reconduction par les électeurs de muni-
Louis Périllier, Franz Dahlem,
Bernard de Chalvron. 1974

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cipalités communistes y a sans doute également
contribuée (9).
En 1988, après un premier tassement des effectifs
dès le milieu des années 1970, il ne
reste plus que 14 000 adhérents. Des comités
« se replient sur une période dépassée » et
n’entendent pas les appels de la direction en
faveur d’un effort accru pour mieux intéresser
les jeunes, recruter « des forces politiques encore
absentes » et rajeunir les présidences départementales
et celles des Comités (10).
Bilan de France-RDA
D’une manière globale, l’association a efficacement
contribué à la reconnaissance de la
RDA par la France - même si elle n’est pas
parvenue à la hâter - et au développement des
échanges entre nos deux pays, notamment
dans le domaine culturel.
Néanmoins, elle n’a pas pleinement atteint
son objectif de 1973, à savoir : « la reconnaissance
par la connaissance » de la République
démocratique allemande.
Malgré tout, l’image de la République démocratique
allemande proposée aux Français
par France-RDA était, tout compte fait, beaucoup
plus proche de la réalité que celle d’une
Oskar Fischer lors de son allocution et François Pinault, ministre. Paris, 1981
RDA caricaturée qui n’est plus jugée aujourd’hui
qu’à l’aune de la seule répression
politique. En ne dénonçant pas plus nettement
cet aspect politique de la RDA, France-
RDA a probablement manqué une belle
occasion de nous prémunir contre la volonté
actuelle d’ignorer les aspects positifs de la vie
en RDA (9).
(1) Georges Castellan et Roland Lenoir : France.
République Démocratique Allemande. 30 ans de relations.
Paris, PUF 1978, p. 176.
(2) Georges Castellan et Roland Lenoir : France.
République Démocratique Allemande. 30 ans de relations.
Paris, PUF 1978, pp. 192 et 194.
(3) « Rencontres Franco-Allemandes », mars-avril 1979,
p. 4. (dont le tirage oscille à ce moment entre 9500
et 10 000 exemplaires).
(4) Le Monde du 07/01/1976.
(5) Georges Castellan et Roland Lenoir : France.
République Démocratique Allemande. 30 ans de relations.
Paris, PUF 1978, p. 222.
(6) Georges Castellan et Roland Lenoir : France.
République Démocratique Allemande. 30 ans de relations.
Paris, PUF 1978, pp. 219 à 223.
(7) « Rencontre Fanco-Allemandes »,
septembre-octobre 1973, pp. 6 et 7.
(8) En 1969 : Trente étudiants français ; en 1977 :
20 bourses ; le nombre va se réduire en 1981-1982 :
18 bourses ; en 1987-1988 : 10 bourses ;
en 1988-1989 : 10 bourses. Archives de France-RDA
3, rue La Condamine 75017 Paris.
(9) Gilbert Badia. Conférence « L’Association France-RDA.
Colloque « La RDA et l’Occident ». Nov. 1999
Edition PIA, pp. 462 et 463.
(10) « Rencontres Franco-Allemandes », n° 135,
p. 20 ; n° 138, p. 3 ; n°145 et 144 p. 3.
15

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Cinquantenaire des Echanges Franco-Allemands
1990/1996
L’après-mur :
construire une nouvelle dynamique
9 novembre 1989 - 3 octobre
1990 : De la chute du Mur à
l’unification
À la chute du Mur, le regard sur la RDA se
modifie brusquement. L’historien ouest-allemand
Christoph Klessmann constate que
« La RDA a suscité en Allemagne et à l’étranger
plus d’intérêt après sa fin que pendant son
existence »(1).
Mais, l’étoile de la nouvelle jeune RDA pâlit
rapidement : le 18 mars 1990, les résultats
des premières élections législatives libres en
RDA font augurer de la disparition inéluctable
de la RDA. Après l’unification du 3 octobre,
une grande partie des activités engagées par
France-RDA perd sa raison d’être (2).
16 et 17 mars 1991, le congrès de
transformation
Le Comité national de France-RDA décide le
17 novembre 1990 la tenue d’un congrès de
transformation de l’Association les 16 et 17
mars à Ivry-sur Seine (94). À l’ouverture du
congrès, le président délégué, Georges Castellan,
résilie ses fonctions. Au terme d’une
journée de discussions, les représentants des
comités décident de ne pas se saborder et de
reprendre l’ancienne dénomination « Echanges
Franco-Allemands ». Les statuts constitutifs
des « Echanges Franco-Allemands » sont
adoptés par 120 voix pour, 9 contre et 6 abstentions.
La déclaration est votée à l’unanimité
moins 3 abstentions (3).
La charte des EFA
Elle figure actuellement sur le papier à en tête
et sur la carte d’adhérent de l’Association :
« L’association des Echanges Franco-Allemands
(EFA) se fixe pour objectif tant au plan
local qu’au plan national de développer des
relations d’amitié et de coopération entre les
peuples français et allemand, avec le souci de
l’intérêt national et dans la fidélité aux valeurs
de liberté, de défense des Droits de l’Homme,
Manifestation à Berlin. Automne 1989

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de l’antiracisme et de la paix. Ces valeurs ont
en effet marqué l’histoire des relations entre
les hommes de progrès de nos deux pays. Sur
ces bases, l’association des Echanges Franco-
Allemands présente l’originalité d’être une organisation
française pluraliste et indépendante,
s’adressant à l’opinion publique,
dans un esprit de dialogue et de volonté de
coopérer avec l’Allemagne d’aujourd’hui ».
Difficultés financières
Nombre d’adhérents ne renouvellent pas
leurs cartes (les adhérents peuvent être estimés
à 10 000 au moment de l’unification).
Rapidement l’assèchement des finances pèse
sur la vie de l’Association. Des comités procèdent
à leur dissolution, certains s’affilient à
d’autres associations ou se transforment en
organismes de tourisme. Un procès aura
même lieu avec le Comité du Nord. Il n’y a
plus de salariés au siège. Jusqu’à aujourd’hui
encore, la direction et les permanences de
l’Association sont assurées par des bénévoles.
En dépit de cela, un certain nombre de jumelages
avec les municipalités des nouveaux
Bundesländer continuèrent à fonctionner durant
toutes ces années.
La vie de l’Association
et des Comités s’organise
Des Comités locaux et départementaux reprennent
l’initiative. C’est le cas des Comités
: des Ardennes, des Alpes-Maritimes, du
Loiret, de la Nièvre, de la Somme, du Rhône,
de l’Ille-et-Vilaine, de la Meurthe et Moselle,
de la Seine-Maritime, du Var, du Haut-Rhin,
de Seine-Saint-Denis, du Val-de-Marne, de
l’Isère, du Cercle philatélique et de celui des
Amis de la Lusace. Lors du week-end de l’As-
cension 1993, trente huit Français de 14 à
81 ans font un périple les menant de Weimar
à Dortmund en passant par Iéna et Berlin. Le
8 octobre 1993, le Comité local des EFA et
l’Ensemble vocal de Villejuif reçoivent, en
l’église de la Ville, le Chœur philharmonique
de Neubrandenburg (4)...
Le nouvel horizon
Le Mur. Décembre 1989
La direction nationale s’exprime régulièrement
sur les questions liées à l’unification allemande,
17

france rda 29/02:Mise en page 1 5/03/08 14:58 Page 18
Cinquantenaire des Echanges Franco-Allemands
d’autant plus que le débat sur ce sujet est vif
aussi bien en France qu’en Allemagne. En
1996 à Dresde, Christa Wolf s’indignera « contre
la vaste campagne visant à réduire la RDA
à un « Etat de non-droit » (5).
Durant cette période, des échanges de courrier
ont lieu entre l’Association et le Ministre
des Affaires étrangères. La Direction nationale
tente de nouer le contact avec l’Ambassade
d’Allemagne à Paris, le Goethe Institut ainsi
que l’OFAJ, (l’Office Franco-Allemand pour
la Jeunesse) (6).
Quatre initiatives de dimension
nationale
Le 18 janvier 1992 à Gentilly
Une rencontre a lieu entre les Echanges Fran-
Dortmund. 1993
Mesdames Saada et Laure Perrin. 1993
co-Allemands et de très nombreuses associations
françaises de résistants, combattants,
déportés, internés, avec la participation de
Gerhard Léo, Président de la D.F.G et membre
de la Présidence des Associations d’Antifascistes
et Résistants Allemands (7).
Le 16 octobre1993 à Saint-Ouen
Initié par les EFA, un collectif comprenant 20
associations féministes, syndicales, politiques,
de nombreuses personnalités, des élues (parmi
lesquelles, Gisèle Halimi, Yvette Roudy
ancien ministre) organise une rencontre bilatérale
- sur le thème « La place des Femmes
dans nos sociétés » - avec un groupe de femmes
représentant des associations féminines
allemandes et la participation de Madame
Saada (UNESCO).
En conclusion de la rencontre, Gisela May,
épouse et interprète du théâtre de Bertolt
Brecht au Berliner Ensemble depuis 1962,
donnera un concert (non sans avoir exprimé
son refus de l’unification allemande) (8).
Les 6, 7 et 8 mai 1995 à Bobigny
Les Echanges Franco-Allemands organisent la
rencontre « Le 8 mai pour l’avenir » à Bobigny
(93). Il s’agit de prolonger les commémorations
du 50e anniversaire de la fin de la

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guerre, « pour que les nouvelles générations
de notre pays et de toute l’Allemagne se connaissent
mieux et se comprennent mieux
pour mieux coopérer et pour assurer la liberté,
la paix et l’amitié »(9).
La manifestation rassemble 18 organisations
de jeunesse et deux cents personnes issues
des syndicats, des partis politiques, ainsi que
des élus, quatorze villes de la région parisienne
et des personnalités. Jean Ferrat et
Francis Lemarque, auteurs-compositeurs-interprètes,
Madeleine Reberioux, présidente de
la Ligue des Droits de l’Homme ont parrainé
l’initative…
De nombreux jeunes se joindront aux cérémonies
commémoratives du 8 mai en région
parisienne et dans de nombreuses villes de
France, un concert de rock clôturera l’événement
(10).
Le 6 juin 1996 à Paris
La direction des Echanges Franco-Allemands
va organiser à Paris un débat contradictoire
sur le thème « De l’unification au développement
de la coopération entre peuples français
et allemand ». Les intervenants en seront :
Madame Bénédicte de Perreti, correspondante
à Munich de « La Tribune Desfossé »,
Messieurs Henri Ménudier, germaniste de
l’Université Paris III, Gilbert Badia, historien,
professeur émérite, Bruno Odent, spécialiste
de la société allemande et co-auteur du livre
« Allemagne état d’alerte ».
Un débat - sans complaisance - a permis de
croiser des points de vue différents sur l’Allemagne
contemporaine. D’où ce constat : « le
besoin d’une association active et pluraliste
au plan de l’opinion publique » (11).
(1) Gilbert Badia. Conférence « L’Association France-
RDA » Colloque « La RDA et l’Occident ». Novembre
Alphonse Véronèse, François Rivière, Georges Castellan
1999 Edition PIA, p. 463.
(2) « Rencontres Franco-Allemande », n° s 153, 154, 155.
(3) « Rencontres Franco-Allemandes », n° 155.
(4) « Rencontres Franco-Allemandes » nos 153, 156, 157,
158, 159, 161, 162.
(5) Christa Wolf : « Adieu aux fantômes », traduction Alain
Lance, Fayard 1196, p. 233.
(6) (7) « Rencontres Franco-Allemandes » n° 156.
(8) « Rencontres Franco-Allemandes » n° 159.
(9) « Rencontres Franco-Allemandes » n° 161.
(10) « Rencontres Franco-Allemandes » n° 162.
(11) « Rencontres Franco-Allemandes » n° 163.
19

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Cinquantenaire des Echanges Franco-Allemands
1997/2008
La plénitude de l’action :
un large panorama d’initiatives
L’Assemblée Générale
du 23 mars 1997 à Paris
Sa convocation et son déroulement marquent
un tournant.
Après six années sans réunion d’instance statutaire
(un handicap pour la suite), cette Assemblée
Générale tient lieu de facto de
Congrès national. Sur la base d’un court texte
d’orientation (1), la Présidence nationale encouragera
la discussion sur les questions de
fond, préalable indispensable à la validation
des comptes de l’Association et à l’élection
d’un nouveau Comité National.
La venue de germanistes, de représentants
d’associations, de syndicats d’enseignants,
d’élus de différentes sensibilités politiques
(parmi lesquels Dominique Voynet, nommée
Ministre quelques mois plus tard et Jean-
François Tournadre, Vice-président de l’Université
Paris III Sorbonne Nouvelle)
contribuera à renforcer la Présidence nationale.
Les décisions de l’Assemblée Générale inspireront
ses premières grandes initiatives : le bicentenaire
d’Heinrich Heine, la Rencontre de
villes jumelées, la défense de l’enseignement
de l’allemand…
Le 6 décembre 1997
Bicentenaire d’Heinrich Heine
(1797-1856)
C’est une première pour les EFA : s’associer
avec la Maison Heinrich Heine, à la Cité internationale
de Paris, à la commémoration de
ce grand poète allemand mort à Paris.
L’après-midi, organisée avec la maison d’édition
« Le Temps des Cerises », réunira plusieurs
dizaines de participants de divers
horizons, avec une conférence-débat et lectures
de poèmes, accompagnées d’extraits musicaux
d’œuvres de Schumann, Schubert et
Liszt.
1998/1999 : Contacts marquants
Le 17 mars 1998, le Secrétaire général des

france rda 29/02:Mise en page 1 5/03/08 14:59 Page 21
EFA rencontrera pour la première fois de l’histoire
de l’association, Monsieur Immo Strabreit,
Ambassadeur de la République Fédérale
d’Allemagne à Paris.
Le 7 avril de la même année, il rencontrera au
ministère des Affaires étrangères Madame
Christine Moro, responsable des relations
avec l’Allemagne au Quai d’Orsay, qui sera
ensuite auditionnée par la Présidence nationale
de l’association.
De ces entretiens va d’ailleurs ressortir l’inquiétude
des uns et des autres sur l’enseignement
de l’allemand en France (2).
Parallèlement, dans un article paru dans le Figaro
du 29 septembre 1998, le président de la
République, Jacques Chirac, fait état de difficultés
dans les relations bilatérales entre les
deux pays et appelle à donner un nouvel élan
aux relations franco-allemandes.
La Présidence nationale des EFA envoie deux
courriers, l’un à Jacques Chirac, l’autre à Gerhard
Schröder qui vient d’être élu Chancelier
fédéral.
La réponse personnelle du président de la République
en date du 23 novembre propose
une rencontre avec son conseiller aux affaires
européennes. Elle aura lieu le 8 avril 1999 et
sera suivie d’autres contacts, avec le cabinet
de Marie-George Buffet, la ministre de la Jeunesse
et des Sports, ainsi qu’avec Jacques Morizet,
le Secrétaire général du Haut-conseil
culturel franco-allemand, André Bord de la
Commission interministérielle de coopération
franco-allemande (CICFA), le bureau de la Fé-
dération des associations franco-allemandes
(FAFA)…
Le Chancelier Gerhard Schröder répondra
également au courrier de la Présidence nationale
des EFA (3).
Rencontre des villes jumelées
à Villejuif
Dans la foulée des initiatives de 1993 avec les
femmes et de 1995 avec les jeunes, aura lieu
les 12, 13 et 14 mars 1999 à Villejuif, la Rencontre
franco-allemande des villes jumelées.
A ce jour, elle reste encore la plus importante
jamais réalisée et ce, malgré les réticences et
l’indifférence de départ. Elle a réuni 16 villes
françaises et 6 villes allemandes accompagnées
d’élus ou de fonctionnaires et reçu le
soutien, le parrainage et le concours de 14 organisations,
de trois ministères français, de
l’Ofaj, d’Arte, du Goethe Institut, de la Commission
européenne et de nombreuses autres
personnalités.
Le rapport de synthèse mettra en valeur la
place des 1800 villes jumelées françaises et allemandes,
les problèmes rencontrés et le besoin
de persévérer dans cette direction (4).
21

france rda 29/02:Mise en page 1 5/03/08 14:59 Page 22
Cinquantenaire des Echanges Franco-Allemands
Assemblée Générale. Paris, 2000 Débat avec Gilbert Badia. Paris, 1999
Les Assemblées Générales de
2000, 2003 et 2006
Au début de l’année 1999, les EFA quittent
le siège historique pour s’installer dans les locaux
plus modestes du 17 e arrondissement,
inaugurés le 6 octobre 2001 en présence de
Michel Cullin alors Secrétaire général adjoint
de l’OFAJ.
La reprise régulière des Assemblées Générales
nationales - ou Congrès - de l’association permettra
de préciser notre analyse sur les relations
franco-allemandes et d’affiner nos
objectifs nationaux. Elles mettent également
en valeur les activités de nos comités.
L’accent sera mis sur les problèmes de l’en-
seignement de l’allemand en France et du
français en Allemagne et sur l’importance des
associations et de la société civile. Notre proposition
pour une « Année de l’Allemagne en
France et de la France en Allemagne » retiendra
l’intérêt du Président Jacques Chirac.
En 2002, les EFA mettent en place un Collectif
national de coordination qui renforce la direction
collective.
De nouveaux statuts de l’association vont être
adoptés en 2006 et un règlement intérieur
des EFA en 2007. En 2006 l’Assemblée
Générale fait état de 450 adhérents à la fin de
l’année 2005. Ces Assemblées Générales recevront
toujours le soutien de nombreuses
personnalités (5).
Années 2000 :
Un calendrier chargé
De 2000 à 2003, les EFA vont s’atteler avec
succès à l’organisation de trois colloques majeurs
autour de l’enseignement de l’allemand
en France, les « 12 heures pour l’allemand »
(voir aussi page 14).
Parallèlement, dans les colloques et débats,
ainsi que dans notre journal « Rencontres
Franco-Allemandes », l’association sera présente
sur toutes les grandes questions ayant
trait à l’Allemagne.
En janvier 2003, les EFA marqueront le quarantième
anniversaire du Traité de l’Elysée par
l’organisation d’un débat « L’axe Paris-Berlin
a-t-il son avenir derrière lui ? » et la participa-
Débat sur la Constitution européenne. Paris, 2005

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tion, avec dix autres organisations, à un colloque
à la Sorbonne (près de 500 participants)
sur le thème : « La société civile fête la coopération
franco-allemande pour l’Europe ».
Le président de la République invite les EFA à
participer aux cérémonies du 60 e anniversaire
du débarquement allié, le 6 juin 2004,
au Mémorial de Caen, marquées par une première
: la présence d’un Chancelier allemand,
en l’occurrence Gerhard Schröder.
A Paris, le 22 janvier 2005, à l’occasion de la
journée franco-allemande de la société civile
et avec 12 autres organisations, les EFA participent
au colloque intitulé « Un partenariat
au service de l’Europe unie ».
Le 11 mai 2005, trois semaines avant le référendum,
un débat public contradictoire est organisé
dans les locaux de
l’association : « Constitution
européenne et coopération
franco-allemande : Quels enjeux
? Quels contenus ? Quel
avenir ? ». Enfin, au cours du
premier semestre 2007, la
Présidence nationale des EFA
adresse une lettre à tous les
candidats à l’élection présidentielle
française.
Durant toutes ces années, une correspondance
régulière avec divers ministères, la Présidence
de la République, la Chancellerie
fédérale allemande, différents organismes et
associations, ainsi qu’une série de rencontres
avec les conseillers des différents ministres de
l’Education nationale (6) confirmeront la présence
permanente des EFA sur toutes les
grandes questions du “Franco-Allemand”.
(1) «Rencontres Franco-Allemandes » no 163.
(2) (3) (4) « Rencontres Franco-Allemandes » nos 163
et archives EFA, 3, rue La Condamine 75017 Paris.
(5) « Rencontres Franco-Allemandes » nos : 165, 169,
171, 177, 179, 189 et 191.
(6) « Rencontres Franco-Allemandes » nos :176, 181, 183,
185, 192 et archives des EFA, 3 rue La Condamine
75017 Paris.
Gérard Renault et Nicole Bary
23

france rda 29/02:Mise en page 1 5/03/08 15:00 Page 24
Cinquantenaire des Echanges Franco-Allemands
L’ENSEIGNEMENT ET LA DIFFUSION DE LA CULTURE ALLEMANDE EN FRANCE
L’association a toujours lié la diffusion de la
culture allemande au soutien de l’enseignement
de la langue allemande. Mais le déclin
de l’enseignement de l’allemand s’est accéléré.
Parallèlement, les moyens de diffusion de
la culture allemande sont de plus en plus réduits.
Des Instituts Goethe disparaissent et
ceux qui restent en Europe fusionnent avec
les Instituts français correspondants. Les envies
d’Allemand que suscite le groupe “Tokio
Hotel” sont certes réjouissantes, mais ne sauraient
combler le vide qui se creuse.
Il fallait donc provoquer une prise de conscience
des autorités publiques, et susciter la
mise en place de dispositions pour l’enseignement
des langues vivantes en général, et de
l’allemand en particulier.
Depuis 1997, la lutte contre le déclin de l’enseignement
de l’allemand se retrouve au centre
des actions des EFA.
La pétition : 1997 / 2000
L’alerte est donnée au cours de l’Assemblée
Générale des Echanges Franco-Allemands de
mars 1997 : en marge des débats program-
més une bonne partie des délégués soulèvent
spontanément la question de la baisse dramatique
de l’enseignement de l’allemand en
France.
La Présidence nationale donnera une suite immédiate
à cette inquiétude qu’elle partage. Le
18 mars 1998, elle invite au siège des EFA de
nombreuses associations et organismes concernés.
Neuf d’entre elles vont répondre favorablement
: ACFAJ, ADEAF, Les Amis du Roi
des Aulnes, EFA, EFACI, Goethe Institut de Paris,
Lycée Honoré de Balzac à Paris, Les Nouveaux
Cahiers d’allemand, SCENRAC-CFTC.
De cette première réunion naît le projet d’une
pétition intitulée « Donner à l’enseignement
de l’allemand en France et du français en Allemagne
l’importance qui lui revient ».
En un peu plus de deux mois - et en pleine
Coupe du Monde de football - la pétition recueille
10 426 signatures dans toute la France.
Le 25 novembre 1998, son dépôt au ministère
de l’Éducation nationale est l’occasion d’un entretien
avec le conseiller du ministre. À l’issue
de cette rencontre de nouvelles formes d’actions
vont être décidées. Hélas, seul « Le Figaro » fera
écho à notre communiqué de presse (1).
Mai 2000 à Paris : « Les Douze heures
pour l’allemand » N°1
Dans la foulée, le 20 janvier 1999, les neuf partenaires
projettent la tenue d’un colloque pour
lequel ils recevront le renfort de onze autres associations
et organisations (dont l’OFAJ, La
Maison Heinrich Heine, l’APLV, le DAAD, la
FAFA...), ainsi que le soutien officiel du ministre
des Affaires étrangères, Hubert Védrine.
Le 12 mai 2000, de nombreuses personnalités
du monde enseignant et une assistance
fournie se retrouvent à la Maison Heinrich
Heine (Cité Internationale Universitaire). De
10h à 22h, quatre tables rondes sont organisées
à partir d’un texte qui souligne que la régression
de l’enseignement de l’allemand est
“directement en rapport avec l’image de l’Allemagne
diffusée en France… ». Un concert
de Marén Berg clôture des débats dont la synthèse
a été publiée (2).
Novembre 2001 à Lyon : « Les Douze
heures pour l’allemand » N°2
Le succès appelle le succès : à l’occasion de
l’Année Internationale des langues, ce sont
32 associations, organismes, institutions, uni-

france rda 29/02:Mise en page 1 5/03/08 15:00 Page 25
versités et Fondations qui s’accordent pour un
second colloque autour du thème « On a besoin
de germanistes en France». L’événement
bénéficie d’un important soutien financier et
fera l’objet d’un supplément de huit pages
dans « Le Progrès ».
Les 23 et 24 novembre 2001, au Goethe Institut
de Lyon, près de 200 participants
parviennent en deux tables rondes et deux
ateliers de travail à définir un ensemble de
propositions concrètes et validables. Parmi les
très nombreuses personnalités qui s’y pressent,
le Consul d’Allemagne et l’Adjoint au
Maire de Lyon, ainsi que Stéphane Hessel,
Ambassadeur de France, qui concluera le colloque.
Des expositions et un forum des associations
ont amplifié cette manifestation qui
s’achève sur un concert de Till Müller-Klug,
écrivain et slameur (2).
Mars 2003 à Lille : « Les Douze heures
pour l’allemand » N°3
Les 14 et 15 mars 2003, avec le concours du
Goethe Institut Inter-Nationes de Lille, 44 organisations
mobilisent près de 500 personnes
à la Maison de l’Education Permanente, sur
le thème de “la nécessité d’apprendre les
langues étrangères”. Des enseignants et des
élus, mais aussi des
représentants d’entreprises
assistent à deux conférences-débats
de Jacques
Pateau et Gilbert
Dalgalian (2) et à une table
ronde. Des enseignants
et des élèves des
écoles de Lille accompagnés
de leurs parents présentent
des animations.
La rançon du succès
Pour animer les grands débats des « 12 heures
pour l’allemand » notre association et les organisateurs
avaient mobilisé des personnalités
venues de tous les horizons : enseignants et
universitaires bien sûr, mais aussi chercheurs,
chefs d’entreprises, élus, représentants d’organismes
allemands en France, syndicalistes,
traducteurs, artistes, écrivains, journalistes…de
toutes opinions. L’impact de ces journées de
sensibilisation a été d’autant plus puissant. Il a
contribué à enrayer la spirale du déclin de
l’enseignement de l’allemand. Mais alors que
les problèmes fondamentaux demeurent, les
motivations des partenaires locaux s’essoufflent
et les soutiens financiers s’épuisent. De
plus, malgré toutes nos sollicitations et interpellations,
les grands médias français continuent
d’ignorer la question.
La suite « Tour de France » des « Douze heures
pour l’allemand » reste (pour l’heure)
dans les tiroirs. Deux projets à Brest, puis à
Toulouse n’ont pas abouti.
Actions pour la diffusion de la culture
allemande en France
Au premier semestre 2006, les « Echanges
Franco-Allemands » se sont associés à deux
pétitions concernant la diffusion de la culture
allemande en France :
- Pour sauver le « Kulturjournal » (25 ans
d’informations sur la culture allemande).
- Contre la réduction des unités documentaires
de la bibliothèque du Goethe Institut Paris.
Les textes, ainsi que la réponse du ministre des
Affaires étrangères à la question écrite de Daniel
Paul, député de Seine-Maritime, et membre de
la Présidence nationale des EFA, ont été publiés
dans « Rencontres Franco-Allemandes »(2).
(1) Archives des EFA, 3 rue La Condamine, 75017 Paris.
Le Figaro, 8/09/1998.
(2) « Rencontres Franco-Allemandes » nos 166, 172, 178,
188, 190,191.
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Cinquantenaire des Echanges Franco-Allemands
RENCONTRES FRANCO-ALLEMANDES
Dès le début des EFA, en novembre 1959,
paraît le premier numéro de « Rencontres
Franco-Allemandes », dans lequel figure la
liste des premiers adhérents des Echanges
Franco-Allemands. Au fil des ans, notre bulletin
trimestriel atteindra une pagination oscillant
entre vingt et trente-deux pages à
partir des années soixante-dix (1).
Le contenu abordait les aspects variés de la
vie en RDA, faisait le compte rendu des voyages
en RDA et présentait les auteurs est-allemands
(Volker Braun, Christa Wolf,
Christoph Hein, Bertolt Brecht, Anna
Seghers pour n’en citer que quelques-uns)
ainsi que des rappels de faits historiques intéressant
l’Allemagne et la France.
« Rencontres Franco-Allemandes » n’hésitait
pas à publier les critiques des voyageurs au
retour de leur voyage en RDA, comme ces
quatorze enseignants français qui « notent
des aspects positifs de l’enseignement est-allemand,
mais regrettent « la pauvreté des recueils
de textes littéraires résolument
orientés », « l’embrigadement de la jeunesse
» et la réduction « des cours de philosophie
(...) à l’étude du marxisme-
N°1. Novembre 1959
léninisme » (2). Les difficultés du début des
années 90 conduisent à un espacement des
parutions de « Rencontres Franco-Allemandes
» : un numéro en 1990, deux les années
suivantes, aucune parution en 1996, un seul
numéro en 1997, aucun numéro en 1998 et
1999.
La parution trimestrielle régulière ne reprendra
qu’au début 2000 - avec une pagination
comprenant de quatre à huit pages (3).
Le contenu de « Rencontres
Franco-Allemandes »
Notre bulletin s’adresse à tous ceux qui s’intéressent
aux échanges entre la France et l’Allemagne,
ainsi qu’à l’amitié entre nos deux
peuples. Depuis sa création, « Echanges Franco-Allemands
» met l’accent sur les questions
ayant trait aux relations franco-allemandes,
aux questions culturelles et linguistiques et est
largement ouvert à la contribution de tous
ceux qui souhaitent s’exprimer sur les questions
franco-allemandes (4).
Son contenu rédactionnel est rythmé par :
• L’analyse des relations franco-allemandes.
• Les comptes rendus des actions et des réflexions
de la Présidence nationale des EFA.
• Les prises de position et propositions de l’association.
• Les informations générales de l’association.
• les synthèses, les rapports d’activités de l’association
et la vie des comités des EFA.

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Les expressions libres dans les
rubriques « la Tribune libre » et
« l’Interview »
Depuis 2000, de nombreux acteurs du
monde associatif et de la société civile francoallemande
se sont exprimés dans ces deux rubriques
: Margarete Rigler-Poyet (CFACI, la
Chambre Franco-Allemande de Commerce et
d’Industrie), Jean-Michel Hannequart
(ADEAF, l’Association pour le Développement
de l’Enseignement de l’Allemand en
France), Bernard Lallement (FAFA, la Fédération
des Associations Franco-Allemandes),
Nicole Bary (Les Amis du Roi des Aulnes),
Stéphanie Neubert (DAAD, l’Office Allemand
d’Echanges Universitaires), les
professeurs Alfred Grosser, Jean-François
Tournadre et Jean-François Bourret, Michel
Cullin (Secrétaire général adjoint de l’OFAJ,
l’Office Franco-Allemand pour la Jeunesse),
Christiane Deussen (Directrice de la Maison
Heinrich Heine), ainsi que des professeurs
d’allemand, des citoyens, des historiens, des
Résistants, qui veulent faire passer un témoignage
(Claude Rieu, Christian Mary, Etienne
Besnault, Andrée Roland, Claude Collin, Béatrice
Sagaspe).
Plus récemment la rubrique de « l’Interview »
a renforcé cette expression libre en donnant la
parole à des artistes (Marén Berg), des Français
travaillant en Allemagne (Claire Le Dérout,
Laurent Gruz), des touristes (Monique
Douchin), des Résistants (Herbert Herz) ou
encore à l’Ancien Ambassadeur de France,
Monsieur Stéphane Hessel.
(1)En 1979, la diffusion de «Rencontres Franco-
Allemandes » s’établit à : 9500 / 10 000 exemplaires.
(2) « Rencontres Franco-Allemandes » n° 108,
janvier-février, 1980, p 8.
(3) La diffusion de « Rencontres Franco-Allemandes » est passée
de 1800 exemplaires en 2000 à 1300 exemplaires en 2007.
(4) « Rencontres Franco-Allemandes » est une revue trimestrielle.
L’abonnement annuel est de 10 euros. Chèque à l’ordre
des EFA à retourner : 3, rue La Condamine 75017 Paris.
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Cinquantenaire des Echanges Franco-Allemands
10 ANS D’ACTIONS DE NOS COMITÉS ET CERCLES
Cette sélection - en photos - d’événements et
d’activités régulières témoigne de la qualité
culturelle et conviviale des activités de nos
comités, au plus près des populations. Il en
faudrait bien plus pour rendre compte de
l’engagement et de l’énergie avec lesquels
certains comités s’impliquent sur le terrain.
Concerts
2007. Marén Berg à
Villejuif en mars et à
Harfleur en mai.
2005. Concert
d’oeuvres de Christoph Graupner, compositeur
allemand du XVIIIe siècle, interprétées
par Geneviève Soly à Bron (69).
31 mars 2004 à Paris. Concert de la Chorale
franco-allemande en la cathédrale
américaine au profit de l’enfance autiste.
2003. La chorale de Grimma et la Chorale
Crescendo se produisent à Bron (69), en solidarité
avec les
victimes des
inondations de
Grimma en
2002.
Manifestations culturelles
24 novembre 2007 à Paris. Projection du
film INALCO « Les Sorabes, les derniers
Slaves d’Allemagne » à l’INALCO, exposition
d’art populaire et débat avec Jean
Kudela auteur du scénario (initiative Mairie
de Paris en association avec l’INALCO
et les Amis
de la Lusace).
Décembre
2007. Fêtes de la
Saint Martin
« Martinsumzug
»
à Voreppe (38)
et de la Saint Nicolas à Crolles (38).
Décembre 2005/2006/2007.
Fête de l’Adventskranz à Paris.
31 mars 2007. La soirée annuelle
« choucroute » à Villejuif.
2006/2007 en Isère. Rencontres
familiales franco-allemandes/Deutschfranzösisches
Familientreffen
(Animations avec les
enfants). Café et petits fours/Kaffee und
Kuchen (échange convivial entre mamans).
Chorale allemande Singen auf Deutsch de
Fontaine. Krabbelgruppe (groupe d’échange
pour mamans et leurs enfants de la naissance
à la maternelle).
Décembre 2005. Marché de Noël
à Villejuif.
31 mai au 26 juin 2005.
Exposition des œuvres
du peintre Bernhard Schrock à Villejuif.
2 avril 2005. Le loto des EFA à Villejuif.
19 et 20 octobre
2003.
Exposition sur
Bertolt Brecht
à La Chapelle
Saint-Mesmin
(45).

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Stammtisch ou Café
franco-allemand
23 mai 2000. Exposition
«Goethe écrivain allemand »
à La Chapelle Saint-Mesmin
(45).
Mai 2000 à Grenoble.
Spectacle culturel «Qui êtesvous
Monsieur Goethe ?».
A Villejuif.
A Paris.
A Grenoble.
Jumelages
30 juin et 1er
juillet 2007. 45e anniversaire du jumelage
entre Raismes (59) et Lutherstadt-Eisleben.
2006. 40e anniversaire des
relations entre Teltow et
Gonfreville l’Orcher (76).
20 septembre 2006. 40e
anniversaire du jumelage
Neubrandenburg-Villejuif
(94).
Mai 2002. 40e anniversaire du jumelage
entre Montataire (Oise) et Finsterwalde.
Conférences-débat
12 octobre 2007 à Paris. Autour du livre
de Béatrice Angrand « Allemagne -
Idées reçues », par l’auteur.
20 mars 2007 à Paris. Présentation du livre
de Christoph
Hein
« Prise de
territoire -
Landnahme»,
par Madame
Nicole Bary.
24 avril 2007 à
Paris. Autour du
livre de Robert
Misik « Marx
pour gens pressés
- Marx für
Eilige »,
par l’auteur.
9 novembre
2005 à Paris. «15 ans après la chute du
Mur », par Horst Adam, ancien
rédacteur en chef du Nowy Casnik,
hebdomadaire bas sorabe paraissant
à Cottbus/ Chosebuz.
20 février 2001 à Grenoble. Autour
du livre de Gilbert Badia « Ces Allemands
qui ont affronté Hitler », par l’auteur.
24 février 2000 à Paris. « L’Association
France-RDA » par Gilbert Badia.
7 décembre 1999 à Paris. Autour du livre
de Gislaine Guittard « La Face cachée de
l’unification Allemande », par l’auteur.
21 octobre 1998. « Quelle situation
en Allemagne après les élections
générales ? », par Monsieur Alain Rouy.
10 mars 1998 à Paris. Autour des livres
« Ein weites Feld – Toute une histoire » de
Günter Grass et de « Un écrivain à abattre »
par l’auteur Olivier Mannoni.
Voyages en Allemagne
11 au 14 mai 2006.
Voyage à Dresde.
30 avril au 7 mai
2006. Voyage
à Premnitz
et à Rathenau.
24 au 27 mai 2001.
Voyage à Berlin.
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Cinquantenaire des Echanges Franco-Allemands
24 au 28 août 2000. Voyage de Harfleur
à Lindow et Bramsche.
Août 2000. Délégation allemande
de Luckenwalde à Dieppe (76).
Échanges
2006. Les pompiers de Neubrandenburg à
Villejuif.
18 juin 2005. Un groupe de jeunes écoliers
de la ville d’Ingré (45) en Allemagne.
6 au 10 juillet 2005. Echanges en Allemagne
entre les villes de Lindow (Allemagne)
Harfleur (France) et
Lagow (Pologne).
Avril 2001, 2003,
2005 et 2007 à Paris.
Les « Les Amis de la
Lusace » accueillent à
Paris les élèves du collège
sorabe de Pancicy / Panschwitz.
2004. 26e Marathon de Bolbec (76), avec
des Allemands de Bad Essen, Ostercappeln
et Premnitz.
Commémorations
30 avril 2006. De
jeunes Allemandes
déposent des fleurs
sur la stèle commémorative
de la déportation
à Villejuif (94).
8 mai 2005. Dépôt de gerbe devant la stèle
de Ernst Thälmann, citoyen d’honneur de la
Ville de Romainville (93).
Films
Projections de films
au cinéma
« La Clef » à Paris, avec le soutien
des Goethe Institut de Paris et de Lille.
3 juin 2005 « Kroko ».
26 novembre 2004.
« Nachgestalten – Rencontres Nocturnes ».
14 mai 2004. «Lichter – Au loin
les lumières ».
21 novembre 2003. « Wege in
die Nacht - Chemins dans la
nuit ».
Cours d’allemand
A Grenoble, à Villejuif, à Paris.

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L’ASSOCIATION DES « ECHANGES FRANCO-ALLEMANDS » EN 2008
Les « Echanges Franco-Allemands » est
une association nationale qui se fixe pour
objectif de :
■ Développer les relations d’amitié et de coopération
entre les peuples français et allemand.
■ Promouvoir la découverte de deux cultures.
■ Soutenir les échanges scolaires et les jumelages.
■ Encourager l’enseignement de l’allemand
en France et du français en Allemagne.
■ Favoriser les rencontres entre germanophones
et francophones.
Nos activités et
celles de nos comités
■ Voyages culturels à thèmes ou touristiques
en Allemagne.
■ Expositions, rencontres, projections de films,
échanges culturels, artistiques, chorales…
■ Action pour la promotion de l’enseignement
de la langue allemande en France et
de la langue française en Allemagne.
■ Philatélie. Vous êtes intéressés par la collection
de timbres-poste. Le Cercle philatéli-
que des EFA souhaite aider ceux qui collectionnent
en priorité les timbres allemands
et français.
Actions de solidarité et de paix
■ Cours d’allemand. Vous souhaitez débuter,
vous perfectionner, pratiquer la langue. Les
EFA vous proposent des cours du soir pour
adultes. Ils sont assurés par des enseignants
de langue maternelle.
■ Relation avec les jumelages municipaux, recherche
de coopération décentralisée avec
le tiers-monde.
■ Stammtisch ou Café franco-allemand. Depuis
quelques années ces soirées permettent
aux germanophones et aux
francophones de se rencontrer régulièrement
et d’échanger autour d’un verre.
■ Participation à divers salons, fêtes, initiatives
culturelles locales, départementales, nationales,
forums associatifs…
■ Conférences, colloques, tables rondes sur
des thèmes littéraires, culturels ou de société…
■ Lieu de rencontres d’étudiants, d’enseignants,
de salariés.
■ Les Amis de la Lusace. Promouvoir l’amitié
et les échanges entre Français et Sorabes.
Faire connaître cette minorité slave reconnue
en Allemagne. Populariser la culture
sorabe en France.
Carte d’adhérent 2008
31

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Président fondateur ; M. le Doyen A. CHATELET • Président d’honneur ; Maurice
Schumann • Vice-président du Sénat, ancien ministre des affaires étrangères, membre de
l’Académie française.
Présidence nationale
Jean-Yves Autexier, Conseiller de Paris • Nicole Bary, Traductrice, éditrice, directrice des
Amis du Roi des Aulnes • Jean-François Bourret, Professeur émérite, Université Lumière
Lyon 2, Association pour le développement de l’enseignement de l’allemand en France
(ADEAF) • Jean-Claude Casadesus, Directeur de l’Orchestre National de Lille • Michel
Cullin, Universitaire, membre du comité de rédaction de la revue « Allemagne d’aujourd’hui
», Ancien Secrétaire général-adjoint de l’Office franco-allemand pour la jeunesse
(OFAJ) • Jacques Denis, Ancien parlementaire européen • Jean-Pierre Dubois, Professeur
de droit public à l’Université de Paris XI, Président de la Ligue des Droits de l’Homme •
Grégory Dufour, Chargé de cours à l’Université Paul Verlaine de Metz, Vice-président de
l’Observatoire des relations franco-allemandes pour la construction européenne (ORFACE)•
Daniel Feurtet, Maire du Blanc-Mesnil• Claudine Nusbaumer, Professeur d’allemand à
Nantes, commissaire paritaire national du SNES, Fédération syndicale unitaire (FSU) •
Daniel Paul, Député de Seine-Maritime • Pierre Schapira, Conseiller de Paris, Adjoint
au Maire chargé des relations internationales et de la francophonie, Député européen •
Bernard Schreiner, Conseiller général du Bas-Rhin, ancien Député • Jean-François
Tournadre, Maître de conférences à l’Institut d’Allemand d’Asnières, Université Paris III Sorbonne-Nouvelle
• Alphonse Véronese, Secrétaire de la Confédération générale du travail
(CGT).
Secrétaire général, Gérard Renault, Cadre commercial.
Rencontres Franco-Allemandes. Tél. : 01 44 90 95 70 - Fax : 01 44 90 95 71
Revue de l'association française des “Échanges Franco-Allemands” pour le développement des échanges
et de la coopération avec l’Allemagne d’aujourd'hui.
Comité de rédaction : Guy Khalfoun, Jean Kudela, Gérard Renault, Hans Herth • Crédit photo : EFA •
Directeur de la publication : Jean Kudela • ISNN 01811487 • Commission paritaire : 0308 G 87838•
Impression Grenier (94250 Gentilly) • Dépôt légal : Mars 2008 • Abonnement : 10 euros. Tiré à 1500
exemplaires • Imprimé sur papier recyclé.
Brochure réalisée à partir de l’exposé « L’Association France-
RDA » de Monsieur Gilbert Badia (un des fondateurs des EFA),
présenté lors du colloque international « La RDA et l’Occident
(1949-1990) » - Paris, novembre 1999. Edition PIA. Université de
la Sorbonne Nouvelle, Institut d’Allemand d’Asnières et du livre
de Messieurs Georges Castellan et Roland Lenoir : France. République
Démocratique Allemande. 30 ans de relations. PUF, 1978.
Nous nous excusons par avance auprès de tous ceux qui ne sont
pas cités dans cette brochure (personnalités, responsables nationaux
ou de comités, adhérents, comités…), mais il faudrait
sans doute autant de pages pour rapporter leurs noms. Nous les
remercions de leur apport aux cinquante ans d’histoire de l’Association.
Ont participé à la réalisation de cette brochure : Jeanine Cherouvrier,
Christine Filliat, Josiane Jammier, Hans Herth, Guy Khalfoun,
Jean Kudela, Monique Mikaélian, Gérard Renault.
Maquette et mise en page : Pascale Lecomte
Vous avez des idées, des projets. Vous souhaitez participer à nos activités.
Vous souhaitez nous rencontrer.
Vous désirez des renseignements complémentaires sur nos activités, nos comités.
Contactez-nous à Echanges Franco-Allemands 3, rue La Condamine 75017 Paris
Tél. : 0 1 44 90 95 70 (9571 pour le fax) E-mail : echfrancoallemands@wanadoo.fr Site : www.efa.sofel.fr
Permanences : le mardi en journée et le jeudi après-midi.