La vie de M, l'Abbé Bozon - Les Chemins de Porquerolles
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naissance <strong>de</strong> son bébé. il voulait qu’un livret <strong>de</strong> Caisse d’Epargne <strong>de</strong> cent francs<br />
fut pris pour le nouveau-né à son arrivée au mon<strong>de</strong>. Il trouve le moyen d’assurer<br />
une certaine somme à cette institution qui n’aura cependant pas un sort<br />
prospère 17 .<br />
LES BONNES DE L’ABBÉ<br />
Il n’en eut pas toujours. Et il n’en eut pas beaucoup. Il y aurait cependant<br />
un livre au seul récit <strong>de</strong>s contrariétés, voire <strong>de</strong>s avanies qu’elles lui valurent.<br />
<strong>La</strong> première, Marie, était tuberculeuse; elle avait été la bonne <strong>de</strong> son frère<br />
Julien. C’était pour 1’abbé Joseph un titre à toutes les indulgences, à toutes les<br />
gâteries.<br />
Elle le soigna ? Surtout lui la soigna. A vrai dire il se prodigua et peut-être<br />
avec excès. Quelqu’un le lui fit remarquer.<br />
—On ne regrette jamais d’avoir été trop bon, répondit-il, répétant<br />
certainement sans le savoir et presque textuellement le mot <strong>de</strong> Marivaux sur la<br />
bonté.<br />
Marie était née à Valence et ne manquait ni d’instruction ni d’esprit. Elle<br />
avait obtenu le brevet simple. Mais elle était douée <strong>de</strong> plus d’humour que<br />
d’ordre et <strong>de</strong> soin.<br />
Il est hors <strong>de</strong> doute qu’elle amusa fort, par ses réflexions, l’abbé, mais ces<br />
réflexions mêmes valurent à l’abbé bien <strong>de</strong>s ennuis et bien <strong>de</strong>s difficultés. Il<br />
supporta les uns et il aplanit les autres à force <strong>de</strong> bonne humeur et <strong>de</strong> fertilité<br />
dans la conciliation. Marie mourut chez lui.<br />
<strong>La</strong> secon<strong>de</strong>, Adèle, lui donna maints prétextes <strong>de</strong> mécontentement et <strong>de</strong><br />
bien graves, puisqu’il la renvoya.<br />
...Mais il la reprit.<br />
—Il faut pardonner, faisait-il avec son bon sourire.<br />
Adèle était bigame. Elle dut rendre compte à la Justice <strong>de</strong> cette situation<br />
indiscutable et indéniable. Il s’employa si bien qu’elle fut acquittée.<br />
.<br />
BUDGET<br />
L’abbé <strong>Bozon</strong> donnait en une formule qui est bien <strong>de</strong> sa manière, l’état<br />
constant <strong>de</strong> sa trésorerie:<br />
17 On peut voir par les détails ci-<strong>de</strong>ssus, toutes les analogies qui existent entre l’Union<br />
Médicale <strong>de</strong> l’Abb4 Boson et les Assurances Sociales, chapitres maladies, naissanee, etc.<br />
<strong>La</strong> <strong>vie</strong> <strong>de</strong> M. <strong>l'Abbé</strong> <strong>Bozon</strong> par Jacques May (1931) 14